Dossier de Presse Musée de Montmartre 270611

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Dossier de Presse Musée de Montmartre 270611
UN NOUVEAU DÉPART POUR LE MUSEE DE MONTMARTRE,
UN PROJET AMBITIEUX A DECOUVRIR
Copyright / www.dixhuitinfo.com
Contacts presse :
Ville de Paris :
Alix Vic Dupont : 01 42 76 49 61 / [email protected]
Musée de Montmartre :
Catherine Bonamy : 01 41 18 50 84 / [email protected]
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Sommaire
EDITO DE BERTRAND DELANOË
p. 2
EDITO DE DANIELE POURTAUD
p. 3
EDITO DE DANIEL VAILLANT
p. 4
1. PRESENTATION DU SITE
p. 5
2. SYNTHESE DES GRANDES LIGNES DU PROJET
p. 7
3. LE PROJET DE REHABILITATION
p. 9
4. LE PARCOURS MUSEAL
p. 11
5. LA SOCIETE KLÉBER ROSSILLON
p. 12
6. LE PLANNING DES TRAVAUX ET LA VIE DU MUSEE
PENDANT LES TRAVAUX
p. 13
7. LA PRESENTATION DES COLLECTIONS
p. 14
8. L’ASSOCIATION
p.16
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Éditorial de Bertrand Delanoë, maire de Paris
Montmartre fait partie de ces quartiers de Paris qui font son âme, et inscrivent leur
légende dans celle de la capitale. L’histoire et l’esprit de la butte, faits de liberté, de
légèreté mais aussi de misère, de gloire, de conquêtes et de combats, inspirent les
imaginaires du monde entier. Ils sont devenus une part essentielle de l’image de notre
Ville.
Son musée traduit cette vitalité, cette diversité, cette créativité si caractéristique et il
est heureux qu’il puisse ainsi renaître et embellir. Il est situé dans un endroit typique,
qui a accueilli de grands noms, tels Renoir, Poulbot, Utrillo, qui ont marqué l’histoire de
Montmartre, de Paris, de la France.
Dominant les vignes, la restauration des bâtiments et du jardin permettra à tous de
redécouvrir ce lieu magique et singulier. Cette réhabilitation accompagnera en
effet une ouverture nouvelle sur le quartier et vers d’autres publics, au premier rang
desquels les enfants. L’association du Vieux Montmartre, qui conserve intact le
souvenir des grandes heures montmartroises, poursuivra l’enrichissement d’une
collection qu’il fallait aussi mieux valoriser et actualiser.
Le village de Montmartre est un des visages de Paris où se lisent la ville d’antan et
celle d’aujourd’hui, la vie diurne et la vie nocturne, la mixité sociale et la diversité
culturelle du 18e arrondissement tout autour. Ce musée prouve encore une fois que
valoriser l’exceptionnel patrimoine de Paris concourt à la dynamique et au mouvement
de la ville.
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Éditorial de Danièle Pourtaud, adjointe chargée du patrimoine
Le renouveau du Musée de Montmartre est une grande source de satisfaction pour la
municipalité, très attachée à son patrimoine et à la préservation de lieux aussi
emprunts d’histoire et de culture.
Les trois hôtels particuliers de la rue Cortot, dont l’Hôtel Demarne et l’Hôtel Rosimond,
forment un ensemble patrimonial unique. Ils ont accueilli de célèbres écrivains ou
artistes tels Rosimond, ami de Molière et sociétaire de la Comédie Française, puis
Renoir, Utrillo et Suzanne Valadon pour n’en citer que quelques-uns. Typique de
l’architecture montmartroise et entouré de trois magnifiques jardins qui offrent des
points de vue uniques sur la Vigne de Montmartre, cet ensemble architectural et
paysager participe à l’enchantement que tout Parisien ou touriste vient chercher à
Montmartre.
Fin 2009, la menace de fermeture du musée associatif qui occupe ces bâtiments avait
suscité une vive émotion dans le 18ème et au-delà.
Pour toutes ces raisons, j’ai considéré qu’il était important que ce site reste dans le
patrimoine de la Ville afin qu’il continue à être accessible au plus grand nombre à
travers un équipement culturel à dominante muséale.
Les bâtiments nécessitant des travaux importants, nous avons donc recherché des
solutions innovantes permettant de restaurer les lieux et de développer un projet
culturel ambitieux.
Ainsi en juillet 2010 nous avons lancé un appel à projets pour la rénovation et la
restauration des trois bâtiments et la création en leur sein d’un équipement culturel à
dominante muséale.
Le Conseil de Paris du 17 mai dernier a retenu comme opérateur la société de M.
Kléber Rossillon, gestionnaire et animateur de plusieurs sites patrimoniaux en France.
Avec un investissement global de 12 M€, les bâtiments retrouveront d’ici trois ans leur
éclat d’antan. La Société a par ailleurs conclu une convention avec l’association du
Vieux Montmartre, gestionnaire du Musée jusque-là. Les collections classées Musée
de France seront donc sauvées et valorisées à travers une nouvelle scénographie et
de nouveaux espaces d’exposition dans l’Hôtel Demarne.
La Ville est très satisfaite du projet de M. Kléber Rossillon qui a non seulement
répondu aux exigences de la Ville mais a fait preuve d’un véritable engagement pour la
mise en valeur du patrimoine et le rayonnement de la culture parisienne.
Je suis heureuse que l’association du Vieux Montmartre participe au projet et qu’elle
contribue par ailleurs à l’enrichissement et au rayonnement des collections.
Je crois que toutes les conditions sont réunies aujourd’hui pour envisager un nouveau
départ et un bel avenir à ce site d’exception auquel nous sommes tous très attachés.
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Éditorial de Daniel Vaillant, maire du 18ème arrondissement
Le Musée de Montmartre est un lieu emblématique du 18ème arrondissement.
Comme Maire, j’ai toujours suivi avec attention bienveillante ses activités et me suis
inquiété de sa situation financière, préoccupante depuis plusieurs années.
Je suis également soucieux depuis plusieurs années de l’état des bâtiments du
musée.
Dès septembre 2008, je rencontrais l’équipe d’alors du musée, pour évoquer avec eux
la situation.
En janvier 2009, j’ai alerté personnellement le Maire de Paris. Le mois suivant,
Bertrand Delanoë demandait à son adjointe au patrimoine de l’époque, Colombe
Brossel, de recevoir l’équipe du musée pour une réunion de crise.
Dès février 2009, la Ville de Paris a proposé au musée de travailler ensemble à un
plan de redressement et conseillé la recherche d’un partenaire financier.
En décembre 2009, l’équipe actuelle du musée présentait un plan de redressement
crédible.
Immédiatement les services de la Ville ont étudié ce plan et ont lancé la procédure qui
aboutit aujourd’hui à cette renaissance, ce nouveau départ du Musée de Montmartre.
Je veux saluer l’engagement sans faille de la Mairie de Paris, de son Maire, Bertrand
Delanoë, élu dans le 18ème et Montmartrois de cœur depuis toujours, et de son adjointe
au patrimoine, Danièle Pourtaud.
En concertation permanente avec la mairie du 18ème, la Ville de Paris a tout fait pour
sauver le Musée de Montmartre.
Aujourd’hui, un bail emphytéotique est signé entre la Ville de Paris et un prestataire
« Kléber Rossillon » qui procédera à la réhabilitation des trois bâtiments et exploitera
le musée.
L’association « la société du vieux Montmartre », la plus ancienne association du 18e,
va confier l’exploitation du fonds du musée à ce prestataire.
Elle restera bien sûr un partenaire privilégié et pilier du musée.
Je me réjouis de cette issue positive qui recueille l’assentiment général : longue vie au
Musée de Montmartre.
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1. PRESENTATION DU SITE
Accessible depuis la rue Cortot, le site est constitué d’un bel ensemble de bâtiments des
XVIIème et XVIIIème siècles, dernier souvenir de la vie campagnarde à Montmartre :
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l’hôtel dit de Rosimond, en souvenir du comédien attaché à la troupe de Molière qui y
aurait habité. L’hôtel est entouré d’un jardin au nord et au sud. Il s’agit probablement de
la plus vieille maison de la Butte. Elle domine les vignes et ouvre sur une vue étendue
qui laisse deviner la vallée de la Seine avant de se perdre dans le lointain de la forêt de
Montmorency.
•
Un bâtiment du XVIIème siècle ferme le jardin nord et borde la rue Cortot. Il est composé
de deux ailes et d’un porche ouvrant sur le jardin sud du musée.
•
L’hôtel Demarne, bâtiment de style néoclassique, ouvre sur un autre jardin ombragé qui
communique avec le jardin de l’hôtel de Rosimond.
Au début du XXème siècle, c’est un lieu de rencontre et de résidence artistique qui attire des
artistes venus de toute l’Europe.
Des locataires prestigieux ont habité là : Suzanne Valadon, Utrillo, Utter, Reverdy... Auguste
Renoir, sans doute le plus célèbre d’entre eux, y eut son atelier et y réalisa des toiles
majeures, parmi lesquelles, « le Bal du Moulin de la Galette », « la Balançoire », ou « Danse à
la Ville », pour laquelle Suzanne Valadon servit de modèle.
Plus tard, « les fauves », Emile-Othon Friesz et Raoul Dufy, firent jaillir dans les ateliers du
premier étage leurs saisissantes couleurs.
Rappel historique :
En 1886, une poignée d'artistes, amoureux du Montmartre d'antan et révoltés par les dérives
architecturales de l'époque, se réunissent dans un bistrot du haut de la rue Lamarck,
dénommé « Le Rocher Suisse », avec pour volonté de protéger et de voir perdurer la culture,
l'histoire et le site de la Butte Montmartre.
Ils constituèrent la Société d'Histoire et d'Archéologie « Le Vieux Montmartre », dont la double
vocation, toujours actuelle, est de rechercher et conserver tous les témoignages artistiques,
historiques ou ethnologiques attachés au site de Montmartre, tout en contribuant à la
protection et à la sauvegarde de ce qui est, depuis son annexion en 1860, un arrondissement
de Paris, mais demeure aux yeux de tous un véritable « village ».
Parallèlement, la Société participe au sauvetage de monuments condamnés à la démolition.
Tel était le sort du Manoir de Rosimond, où la Société installe ses collections en 1960, créant
ainsi le Musée de Montmartre.
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2. SYNTHESE DES GRANDES LIGNES DU PROJET
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Au terme d’un programme de rénovation qui s’étendra sur trois ans, le Musée de Montmartre,
classé « Musée de France », trouvera un rayonnement à la mesure de l’histoire de la Butte, de
ses habitants, et de son rôle dans l'histoire de l'art.
Il présentera un ensemble patrimonial rénové, une muséographie originale et des jardins mis
en valeur dans le respect du site et du projet culturel.
La réhabilitation de l’ensemble des bâtiments sera faite dans le plus grand respect du
patrimoine. Les éléments architecturaux seront préservés, valorisés, les façades restaurées
selon les techniques traditionnelles.
Une nouvelle muséographie mettra en scène les collections de l’Association du Vieux
Montmartre dont certaines œuvres méritent une plus grande place : la « Place Pigalle en
1910 » de Maurice Utrillo, les affiches, les plaques originales du Théâtre d'ombre du Chat Noir,
toujours conservées précieusement dans les réserves du musée, les collections de
photographies... Une nouvelle thématique sera développée : Montmartre et le cinéma.
Les surfaces d’exposition doubleront et s’étendront dans l’immeuble du 8-10 rue Cortot où
auront lieu les expositions temporaires.
De nombreuses activités et des ateliers pédagogiques seront proposés et largement ouverts
aux enfants.
Le musée de Montmartre est au milieu d'un espace vert exceptionnel qui sera préservé et
rendu au public.
Le visiteur parcourra trois jardins successifs aux ambiances différentes, tous fleuris en
s'inspirant de la palette du plus célèbre des peintres ayant vécu au 12, rue Cortot : Auguste
Renoir.
De ces jardins, il verra les deux espaces naturels gérés par la Ville de Paris : la vigne du Clos
Montmartre et le jardin sauvage de Saint-Vincent, réserve écologique.
La politique des publics du musée favorisera les familles et les enfants. Un abonnement à un
prix très bas permettra d'y revenir régulièrement.
Le musée sera largement ouvert sur le quartier.
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Plan du Site
Musée
Hôtel
Demarne
Les jardins font partie intégrante de la visite ; ils conduisent le visiteur tout au long d’un
parcours en boucle, à travers diverses atmosphères qui ouvrent vers plusieurs points de vue
exceptionnels.
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3. LE PROJET DE REHABILITATION
Porté par un souci de valorisation du patrimoine et d’ouverture sur le quartier et au plus grand
nombre, la société Kléber Rossillon s’engage dans un vaste programme de restauration des
immeubles du 8 au 14 rue Cortot et de valorisation des collections du musée de Montmartre.
Les surfaces d’exposition seront doublées, un espace de projection sera créé ainsi qu’une
nouvelle salle pédagogique.
Le projet de réhabilitation est guidé par quatre grands principes :
•
•
•
•
prise en compte avec délicatesse et attention des qualités architecturales et
historiques, mais aussi d’ambiances liées à chacun des espaces concernés ;
prise en considération du patrimoine naturel comme un bien patrimonial à part entière à
respecter comme tel ;
prise en compte des objectifs du développement durable ;
intégration de la visite des jardins dans le projet culturel. Les jardins évoquent par la
diversité de leurs ambiances une palette de tableaux du plus célèbre de ses habitants,
Auguste Renoir.
La restauration des bâtiments
Les bâtiments du 8 au 14 rue Cortot sont typiques de la construction en Ile-de-France aux
XVIIème et XVIIIème siècles, avec l'ajout à la fin du XIXème siècle du célèbre atelier où se
succédèrent Emile Bernard et Suzanne Valadon. Leur restauration sera exemplaire de l'état de
l'art et de la connaissance de ce patrimoine en 2011, comme l'avait été en son temps celle de
1959.
Leur état extérieur sera intégralement préservé, hormis la transformation de l’entrée actuelle
du Musée sur la rue Cortot en fenêtre à persiennes, qui est son état d’origine.
Le bâtiment actuel du musée ne connaîtra que des modifications de décoration et de
scénographie qui garderont son ambiance de maison de campagne.
L’entrée en rez-de-jardin bas sera rouverte, l’agrément de son perron restitué. La double
orientation des grandes pièces traversantes du rez-de-chaussée et du 1er étage sera mise en
valeur : cette disposition permettant de profiter à la fois de la vue étendue et du jardin en pente
au nord, et du soleil sur le jardin coloré et clos au sud.
Des renforcements de plancher, la création d'escaliers et d'un ascenseur permettront
d'accueillir le public dans la maison du 8-10 rue Cortot qui conservera la plupart des volumes
de ses appartements.
La restauration des jardins
Le premier jardin visible dès l’arrivée par le porche d’entrée est replanté avec des annuelles ;
les pelouses sont redessinées. On apercevra deux parterres de fleurs, des tonnelles… Le
reste du jardin sera dissimulé derrière la végétation et suscitera donc la curiosité.
Le second jardin, devant l’hôtel Demarne, est ombragé par de grands érables. Des parterres
fleuris, un vaste espace enherbé, des fleurs… viendront ajouter des touches de couleur et
conforter la sérénité du lieu.
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Dans le jardin, un salon de thé directement inspiré du « Bal du Moulin de la Galette » incitera à
profiter du charme des lieux pour boire un rafraîchissement.
Puis un chemin ombragé, le long du musée, bordera le jardin sauvage pour conduire le visiteur
dans le troisième jardin, au nord du musée.
Le jardin nord ou « jardin en pente » surplombe le Clos de Montmartre et ses célèbres vignes.
Le jardin est redessiné pour retrouver ses volumes et tracés d’origine de part et d’autre de
l’escalier central qui descend vers la vigne et la rue Saint-Vincent.
Les terrasses seront conservées. Des parterres fleuris seront ajoutés de chaque côté du
perron, la pelouse sera réensemencée. De là, le visiteur entrera dans le musée.
La restauration des jardins est directement inspirée des œuvres de Renoir, en particulier de
celles qu’il a peintes rue Cortot et dans le quartier.
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4. LE PARCOURS MUSEAL
Le nouveau parcours sera achevé dans son intégralité au printemps 2014.
Il offrira une visite libre avec audioguide, des visites guidées et des visites conférences.
Le visiteur entrera dans le musée par le porche du 12-14 rue Cortot avant de suivre un
parcours qui mêlera le musée et les jardins, dans le respect de l’esprit montmartrois de la fin
du XIXème siècle.
La visite commencera par un film rappelant l'histoire de Montmartre, du martyre de l’évêque
Saint Denis au siège de la Commune, et simultanément la mise en lumière de la maquette
Folmer de Montmartre (1955) racontera son évolution urbanistique.
Après avoir traversé le jardin, le visiteur découvrira dans le musée la collection photographique
de la société du Vieux Montmartre, et notamment le reportage qu'elle a commandé en 1886.
Elle introduit le cadre de la vie montmartroise.
Le visiteur retrouvera la vie quotidienne de la Butte à la fin du XIXème siècle et les différents
« petits métiers », aujourd’hui souvent disparus à partir d’objets, de gravures, lithographies,
dessins de presse, cartes postales.
La vie nocturne sera évoquée un peu plus loin : le Cabaret du Chat Noir de Rodolphe Salis
sera partiellement restitué avec son théâtre d’ombres ; le Moulin rouge, l'Elysée Montmartre, le
Trianon, le Bal Tabarin, le Cabaret des Quat’Zarts… seront présentés au travers de la
collection d’affiches du musée : Jules Chéret, Grün, Willette, Steinlen, Depaquit, ToulouseLautrec…
Le musée mettra en exergue la « Bohème montmartroise », les artistes qui ont fait la Butte et
surtout les locataires du 12-14 rue Cortot : Renoir, Suzanne Valadon, son fils Maurice Utrillo,
son second mari André Utter, le néo-impressionniste Maximilien Luce, le peintre Camoin,
l’écrivain pamphlétaire Léon Bloy, Emile Bernard, André Antoine, fondateur du Théâtre Libre,
les frères Dufy (Raoul et Jean), Francisque Poulbot, « père des gosses de Montmartre »…
Sans oublier le peintre graveur Galanis, le peintre du cirque Edmond Heuzé, Pierre Reverdy,
poète précurseur du surréalisme et fondateur de la Revue Nord Sud…
Enfin une thématique nouvelle sera proposée au visiteur : Montmartre et le cinéma.
L'enrichissement des collections sera poursuivi et dynamisé par l'Association du Vieux
Montmartre.
Un ambitieux programme d'expositions
Simultanément, le musée s'engagera dans une ambitieuse politique d'expositions dans les
nouveaux espaces qui seront ouverts au public au premier étage de l’hôtel Demarne.
Le thème pressenti pour la première exposition, après l'ouverture des collections permanentes,
est « Renoir et Montmartre ».
Parallèlement, le musée proposera des expositions dossiers qui aborderont des sujets
historiques, littéraires ou musicaux qui touchent à l’histoire de la Butte Montmartre et du 18ème
arrondissement : l’urbanisme à Montmartre, le Montmartre des Lettres, la musique à
Montmartre….
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5. LA SOCIÉTÉ KLÉBER ROSSILLON
Créée en 1985, la société KLÉBER ROSSILLON est spécialiste de l'accueil du public dans les
monuments historiques, les musées et les sites classés. Avec le musée de Montmartre, elle
est maintenant présente dans quatre régions, le Périgord, le Val de Loire, en Rhône-Alpes et
en Île-de-France.
Elle gère en Dordogne le château de Castelnaud, musée de la guerre au Moyen-Âge, et les
Jardins suspendus de Marqueyssac, site classé.
L'Institut de France lui a délégué la gestion du château de Langeais dans le Val-de-Loire.
En 2011 la société a repris avec un partenaire la concession du chemin de fer du Vivarais en
Ardèche, afin de restaurer et de remettre en service cette ligne de train à vapeur classée
monument historique.
La Société KLÉBER ROSSILLON maîtrise plusieurs domaines d’intervention qu’elle concilie
dans une approche globale, cohérente et respectueuse des sites et de leur histoire :
La gestion et la conduite de travaux dans des monuments historiques, des musées et des sites
naturels : maîtrise d’œuvre en restauration et mise en valeur ;
La conception et le suivi d’aménagements extérieurs et intérieurs : muséographie,
scénographie, restauration et entretien des jardins ;
L’élaboration et la mise en place de politiques culturelles : visites guidées ou théâtralisées,
programme d’animations, création de spectacles historiques, organisation et/ou coproduction
d’expositions…
La mise en œuvre de programmes pédagogiques ;
La gestion de boutiques et de librairies ;
La gestion de restaurants et de salons de thé ;
La définition de la politique marketing et commerciale : site Internet, outils de communication,
relations presse, salons professionnels.
Les sites gérés par la société Kléber Rossillon rencontrent d'année en année un succès
croissant auprès du public. Ils accueillent plus de 550 000 visiteurs par an.
La société Kléber Rossillon a créée une société dédiée, l’EURL Saint Jean Saint Vincent, qui
assurera la réhabilitation des immeubles des 8-10-12 et 14 rue Cortot, ainsi que l’exploitation
et la valorisation du musée et de ses jardins.
Elle reprend l’ensemble du personnel jusqu'à présent salarié de l’Association du Vieux
Montmartre.
KLÉBER ROSSILLON est un homme passionné d’histoire et de patrimoine.
Ancien élève de l'Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale Supérieure de l'Aéronautique et
de l'Espace, Kléber Rossillon assume des responsabilités au service de l'Etat, notamment
dans la maîtrise d'œuvre du lanceur Ariane entre 1978 et 1995.
Parallèlement, à partir de 1984, il restaure le château de Castelnaud, il crée le Musée de la
Guerre au Moyen-Âge tandis qu’il sauve le château de Gençay dans la Vienne. En 1997, il
restaure et ouvre au public les Jardins de Marqueyssac.
Kléber Rossillon est président de la Fédération Patrimoine Environnement qui regroupe 500
associations de sauvegarde du patrimoine dans toute la France.
Il est aussi le descendant de Marius Rossillon, dit O’Galop, peintre et affichiste, créateur du
« Bibendum » Michelin, qui avait son atelier à Montmartre rue Lamarck.
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6. LE PLANNING DES TRAVAUX ET LA VIE DU MUSEE PENDANT
LES TRAVAUX
2011
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ravalement de la façade nord du musée
remise en peinture des menuiseries sur rue
lancement des études techniques préalables aux travaux pour l’ensemble des
bâtiments
2012
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nouvelles plantations dans les jardins
démarrage des travaux de gros œuvre dans l’hôtel Demarne : toitures, façades,
menuiseries…
finalisation du projet muséographique
2013
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achèvement des travaux de gros œuvre dans l’hôtel Demarne
démarrage des travaux de second œuvre dans l’hôtel Demarne
2014
•
•
•
achèvement des travaux de second œuvre
réalisation du nouveau parcours muséographique dans le musée
inauguration du nouveau musée de Montmartre
Le musée restera ouvert pendant les travaux, mises à part les quelques semaines nécessaires
à la mise en place de la nouvelle muséographie dans l’hôtel de Rosimond.
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7. LA PRESENTATION DES COLLECTIONS
Le musée de Montmartre, musée de France depuis 2003, dispose d’une collection
particulièrement représentative des grandes heures de la Butte, en particulier entre 1870 et
1914, sans pour autant omettre les grands moments de son histoire depuis l’Antiquité.
Les collections comportent de nombreuses œuvres d’art non négligeables : Le Cabaret du
Chat Noir de Steinlen, Bruant au Mirliton, Le Divan Japonais ou Le Moulin Rouge de
Toulouse-Lautrec, La Place Pigalle de Maurice Utrillo, L’Autoportrait de Suzanne
Valadon ou encore quelques dépôts comme le Parce Domine de Willette (Epargne Seigneur
ton peuple…) ou L’enseigne du Lapin Agile… ainsi que des sculptures, photographies, un
ensemble de porcelaines de la manufacture de Clignancourt, plusieurs centaines d’affiches
originales, etc.
On y retrouve également des œuvres importantes d’Eugène Carrière, Emile Bernard, Pierre de
Belay, Charles Camoin, Marcelin Desboutins, Kupka...
La collection se déroule au fil des thèmes développés.
Ainsi on découvre que l’histoire et l’esprit de la Butte Montmartre sont intimement liés à la
topographie. Montmartre est, dès l’Antiquité, vouée au culte des dieux Mars et Mercure. C’est
là qu’au milieu du IIIème siècle, Saint Denis et ses compagnons Rustique et Eleuthère, apôtres
de Paris, furent décapités.
L’abbaye édifiée au XIIème siècle, et qui subsiste jusqu’à la Révolution, empêche une
urbanisation trop dense et trop rapide de la Butte.
Dès les années 1780, pour subvenir à ses dépenses, la capitale perçoit des impôts sur les
barrières de l’enceinte des Fermiers Généraux, aux gares, ports et entrepôts. C’est l’octroi.
C’est le Temps des Privilèges.
En 1840-45, Thiers imagine une enceinte de défense pour Paris, qui délimitera officiellement la
capitale.
En 1860, le Bas-Montmartre est annexé. Paris compte désormais vingt arrondissements. Coin
de campagne dans Paris, Montmartre devient un lieu de promenade et de divertissement.
C’est à Montmartre que naît la Commune. Thiers, à la tête du gouvernement provisoire somme
la Garde Nationale de récupérer les canons acquis par souscription nationale et concentrés
sur la Butte. Les Montmartrois s’opposent à cette décision et c’est l’insurrection. Au siège
prussien succède celui de la Commune (1870-1871).
Dès le milieu du XIXème siècle, la Butte Montmartre devient un lieu de promenade. C’est le
Temps de la Fête. Divers établissements ouvrent leurs portes : estaminets, bals, cafés
littéraires. Rodolphe Salis, aidé par les Hydropathes d’Emile Goudeau, lance la mode du
cabaret artistique. Rapins, poètes, musiciens, journalistes s’y retrouvent, donnant libre cours à
leur talent. Au Chat Noir, entre deux séances du théâtre d’ombres d’Henri Rivière, on parle
littérature, musique ou politique. Aristide Bruant reprend la formule avec son Mirliton, puis le
père Frédé au Lapin Agile, rue des Saules, où il accueille les pères de l’art moderne.
Au-delà des anciennes barrières de la ville, le vin est moins cher et les femmes moins
farouches ; Montmartre est propice à la fête. Le Moulin de la Galette, l’Elysée Montmartre, le
bal du Moulin Rouge, le Divan Japonais sont autant de lieux mythiques des nuits
montmartroises où, la nuit et l’alcool aidant, le Parisien vient se divertir. La clientèle y est
hétéroclite. Le meilleur monde y coudoie le petit peuple. Lautrec hante le Moulin Rouge et les
bordels de la Place Clichy, les Impressionnistes ont leurs quartiers au Café de la Nouvelle
Athènes place Pigalle.
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Cette effervescence des cabarets et des bals, ajoutée à la modestie des habitations, a tôt fait
d’attirer vers Montmartre tout ce que Paris compte d’artistes. La longue liste ouverte par
Géricault, Berlioz ou Nerval s’étire par delà le XIXème siècle. Poètes, musiciens, écrivains,
journalistes, peintres, tous illustres ou maudits, se retrouvent sur la Butte qui inspire leurs
œuvres. C’est le Temps de la Bohème
Parmi les cités d’artistes qui naissent sur la Butte, le 12 rue Cortot occupe une place
importante. Il a accueilli Auguste Renoir, Emile Bernard, André Antoine, Francisque Poulbot,
Pierre Reverdy, Suzanne Valadon, Maurice Utrillo, André Utter, Camoin et ses amis fauves,
Démétrios Galanis, Léon Bloy…Il devient un musée en 1960 grâce à Paul Yaki et Claude
Charpentier.
Tout au long du XXème siècle, Montmartre a su continuer à cultiver sa tradition artistique faite
de paysages urbains, de scènes populaires et de portraits. Le musée présente ainsi une
multitude de petits maîtres s’essayant à toutes les techniques, caractéristique propre aux
écoles montmartroises, dans lesquelles un artiste peut être à la fois peintre, graveur,
illustrateur. A ceux-ci s’ajoutent des personnalités plus célèbres et plus affirmées, échappant à
une classification nette tout en apportant leur contribution à l’histoire de la peinture.
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8. L’ASSOCIATION
La Société du Vieux Montmartre, fondée en 1886, a été reconnue d’utilité publique en 1967.
Depuis 1960, ses collections sont installées au 12-14, rue Cortot, avec le concours de la Ville
de Paris.
La Société a constitué au fil des années, essentiellement grâce à des dons et des legs, une
collection de plus de 6 000 œuvres d’art : peintures, sculptures, objets d’art, estampes et
photographies illustrant l’histoire de Montmartre ou exécutés par des artistes montmartrois.
Elle est également riche de fonds spécifiques évalués à 100 000 documents et, en particulier,
celui consacré à la chanson française. Cet ensemble constitue une base de documentation
dont l’intérêt pour l’histoire de la Butte est reconnu par les chercheurs du monde entier. La
Société édite un bulletin annuel, elle anime un Centre Culturel qui propose de nombreuses
activités à ses membres et au public extérieur : conférences, spectacles, visites culturelles.
L’Association va participer activement au rayonnement du Musée. La convention de
partenariat qu’elle a signée avec la Société Kléber Rossillon prévoit la mise en dépôt de ses
collections pour la durée du bail mais également une forte implication de ses bénévoles à la
vie culturelle du site.
Son Centre Culturel va être développé avec la volonté de s’ouvrir plus largement aux
Franciliens.
Sa documentation sera rendue plus accessible aux chercheurs par le recours à la technologie
numérique.
Sa vocation de société savante sera approfondie, notamment en augmentant la fréquence de
ses publications.
Sa reconnaissance d’utilité publique lui permettra de rechercher activement des mécènes pour
participer au montage d’expositions temporaires et pour financer des acquisitions d’œuvres ou
des actions spécifiques.
L’Association conservera ses bureaux sur le site.
Constituée majoritairement de Montmartrois, elle continuera à perpétuer l’esprit de ce quartier
marqué par un « art de vivre » nourri par l’humour, la convivialité et la sensibilité artistique.
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