INFECTION GÉNITALE HAUTE DÉFINITION LA CERVICITE
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INFECTION GÉNITALE HAUTE DÉFINITION LA CERVICITE
INFECTION GÉNITALE HAUTE T. LINET - ESF DÉFINITION • Infection intéressant l’endomètre et les trompes LA CERVICITE Ni tout à fait basse, ni tout à fait haute... Classée comme basse mais les germes sont partagés... INTRODUCTION INTRODUCTION • Causes infectieuses ++ par IST trachomatis • Neisseria Gonorrhoeae (Gonocoque) • Trichomonas Vaginalis • Herpes Simplex Virus (HSV 1-2) • Human Papilloma Virus (HPV) • Causes non infectieuses : traumatique, radique, malignes • Chlamydia FRÉQUENCE • Très • 22 •1 difficile à apprécier % de séroconversion à HSV 2... % de condylomes ano-génitaux • OMS : Trichomonas > Chlamydia > HPV, HSV et gonocoque MORBIDITÉ • Maladie inflammatoire pelvienne • Infertilité • GEU • FCS • Cancer du col (HPV) • RPM, MAP, Accouchements prématurés • Infection périnatale et ses complications : retard mental, aveugle, RCIU, Méningite, MFIU... FACTEURS DE RISQUE • Partenaires multiples • Adolescentes • Vie urbaine • Classe socio-économique défavorisée • Alcool, drogue • Antécédents • Grossesse d’IST A L’ENTRETIEN ENTRETIEN IST • Dernier frottis • Nombre de partenaires sur les 3 derniers mois • Utilisation de préservatif, accidents • Antécédents d’IST et traitement GONOCOQUES, CHLAMYDIA, TRICHOMONAS • Asymptomatiques • Signes +++ non spécifiques sinon : • Leucorrhées... • Dysurie • Pollakiurie • Métrorragies post-coïtales ou spontanée... HPV • Asymptomatique • Sauf ++ si condylomes accuminés visibles sur d’autres sites HSV • Très symptomatiques habituellement • Erythème, vésicule, croute • Très douloureux • Rarement isolé (vulve, vagin, urètre) • Fièvre, céphalées, myalgies... A L’EXAMEN EXAMEN GÉNÉRAL •A la recherche d’une dissémination : • Adénopathies ? (inguinales, généralisées...) • Lésions dermatologiques, orales • Raideur / gonflement articulaire • Douleurs abominales ? A L’EXAMEN CLINIQUE • Etre doux +++ (ado ++) L’EXAMEN DE LA VULVE Clitoris • Recherche de lésions évocatrices, inflammation des glandes de skene ou de bartholin... Orifice gl. de Skene Méat urétral Hymen Petites lèvres Orifice gl. de Bartholin Anus CONDYLOMES CONDYLOMES ANAUX HERPES EXAMEN AU SPÉCULUM • Lubrification • pH à l’eau seulement vaginal MUCO-PURULENTE CERVICITE À CHLAMYDIAE CERVICITE PONCTUÉE LE TOUCHER BIMANUEL • Pas de douleur à la mobilisation utérine ou des annexes +++ • Col ramolli ± douloureux PARACLINIQUE • Examen sur lame (cf) • Trichomonas (QS) • Gonocoque : diplocoque gram - en grain de café • Se = 60 % • Sp = 90 % • PCR pour recherche de Chlamydia SI ULCÉRATION • Sérologies • FTA Syphilis abs • VDRL • TPHA SI BOUQUET DE VÉSICULES + ULCÉRATIONS • Pas • Si d’indication à un prélèvement si lésions typiques. atypique : prélèvement sur milieu spécifique • Pas d’intérêt à réaliser une sérologie... TRAITEMENT Etiologique Cf infection génitale basse et endométrite... Primo-infection herpétique • Forme non sévère : • • Ambulatoire, antalgiques, soins locaux Valaciclovir (Zelitrex°) 500 mg x 2 /j pendant 10 jours • Forme sévère • • • Hospitalisation, soins locaux à la bétadine Antalgiques adaptés (-> Morphine) Aciclovir (Zovirax°) : 5 mg/kg/8h 8-10 jours L’ENDOMÉTRITE Ca y est, on y vient... INTRODUCTION • Endométrite sans salpingite : 2 causes principales • Post-partum • Dispositif +++ intra-utérin EPIDÉMIOLOGIE • 1-3 % après accouchement voie basse • 13-90 % après césarienne... PHYSIOPATHOLOGIE • Par voie ascendante +++ (2-3 germes) • Responsables : • Germes de vaginose (cf), • Streptocoque B, • Entérocoques : ++ si prophylaxie par céphalosporines • Chlamydiae : rare, tardives • Polymicrobienne FACTEURS DE RISQUE Majeurs Césarienne Rupture prolongée Travail long (examens multiples Classe sociale défavorisée Vaginose pré-existante Asepsie Mineurs Anémie maternelle Monitoring endo-utérin pendant le travail Chirurgie longue Anesthésie générale DÉFINITION • Fièvre • 1ère > 38°C de J1 à J9 suivant l’accouchement. cause de mortalité maternelle jusqu’à l’avènement des antibiotiques et des notions d’asepsie (fièvre puerpuérale) SIGNES CLINIQUES • Habituels : • Fièvre • Douleur abdominale basse malodorantes • Autres possibles • Saignements anormaux • Dysurie • Malaises • Lochies A L’EXAMEN • Fièvre habituellement dans les 36 premières heures. • Utérus sensible • Lochies malodorantes • Tachycardie sans dissociation pouls-température PARACLINIQUE • Inflammatoire • Infectieux : hémocultures (10-30 % positives). • Prélèvement • BU : Numération (difficile à interpréter), CRP d’endocol ± ECBU IMAGERIE • Si traitement inefficace à 48 heures : • Echographie : rétention ? • TDM • Masse dans le ligament large ? • Thrombophlébite • Thrombose • Abcès ? pelvienne septique ? de la veine ovarienne ? THÉRAPEUTIQUE • Antibiothérapie • Dalacine 600 mg x 2-3 / jour ou • Clamoxyl 1 g x 3 /j • ± Aminosides • Jusqu’à • Relais IV 48 h (ex gentamycine 3 mg/kg/j) 24-48 heures d’apyrexie (discuté) per os 14 jours adapté à l’antibiogramme COMPLICATIONS • Infection de cicatrice • Péritonite • Abcès des paramètres • Abcès/hématome pelvien • Thrombophlébite pelvienne septique L’ACTINOMYCOSE PELVIENNE Un cas à part spécifique du DIU ACTINOMYCES • Bacille gram + • Anaérobie • Saprophyte vaginal • Se ORL, digestif ± développe sur un DIU négligé (> 7 ans) CLINIQUE • Infection sur corps étranger se développant secondairement par contiguïté • Abcès (tubo-ovarien...) puis fibrose inflammatoire périphérique • Traitement par Pénicilline pendant 6 à 12 mois MALADIE INFLAMMATOIRE PELVIENNE La salpingite en gros... FACTEURS DE RISQUE • Âge jeune pour le 1er rapport • Partenaires sexuels multiples • DIU • Tabac • Rapports pendant les règles EPIDÉMIOLOGIE • 11 % des femmes en âge de procréer • 20 • 7-10 % seront hospitalisées fois plus de risque de GEU • 25-75 • Pic % de risque de douleurs pelviennes chroniques à l’âge de 15-19 ans DIAGNOSTIC AGENTS PATHOGÈNES • Chlamydia •≈ trachomatis +++ 60 % • Entérobactéries • Streptocoque • Germes B de vaginoses (QS) • Gonocoque • CMV (E. Coli) (≈ 10 %) : rare A L’ENTRETIEN • 90 % de douleurs pelviennes • Constantes, quelques • Augmentées par les mouvements... • 75 % de leucorrhées ? • 40 % de métrorragies • Tardif jours après les règles : 30 % de fièvre, nausées, vomissements A L’EXAMEN CLINIQUE • 40 % d’examen pauvre • Forte sensibilité : • Douleur • Faible à la mobilisation utérine sensibilité : • Fièvre (> 38°C), leucorrhées... PARACLINIQUE • Direct : Leucocytes ++ • Numération :± hyperleucocytose à PNN • CRP : ± augmentée • Cultures spécifiques gonocoque : Thayer Martin (± négatives si tardif) • PCR Chlamydiae endocol ASSOCIÉS • Sérologies IST • HIV, HBV, HCV, Syphilis... • Bilan pré-opératoire (+ à jeûn) si indication chirurgicale ASPECT ÉCHOGRAPHIQUE • Inconstant... Se = 81 %, Sp = 78 % • Épaississement diverticules • Hyperhémie nodulaire de la paroi des trompes avec (Doppler) • Epanchement dans le CdS de Douglas • Elargissement utérin • Epanchement endométrial PYOSALPINX BILATÉRAL TRAITEMENT HOSPITALISATION SI... • Diagnostic incertain • Abcès pelvien à l’échographie • Grossesse (rarissime) • Echec (72 h) ou mauvaise tolérance du traitement ambulatoire • Critères de gravité : température, nausées, vomissements • Patiente impossible à suivre en ambulatoire ANTIBIOTHÉRAPIE • Large spectre probabiliste : • Ceftriaxone 1g/jour (1 fois si pas de signe de gravité) • Doxycycline : 100 mg x 2 /j (/!\ résistance gonocoque quinolones) pdt 14 jours •± • IV Métronidazole si risque anaérobie (abcès, vaginose) si signes de gravité jusqu’à 24-48 heures d’apyrexie LE(S) PARTENAIRE(S) • Moins de 90 jours • Diagnostic souvent pauvre • Traitement par Zithromax monodose 1 g • Sérologies IST ABORD CHIRURGICAL • Par coelioscopie +++ • Indications • Doute : diagnostic +++ • Femme jeune • Grossesse désirée • Thérapeutique • Drainer • Lever un abcès les adhérences PYOSALPINX BILATÉRAL • Coelioscopique DRAINAGE D’ABCÈS VOIE SURVEILLANCE / PRONOSTIC • Réévaluation des patientes à 48-72 heures • 33-75 % de succès du traitement médical de première intention • 25 % de douleurs pelviennes chroniques • Diminution • Risque de la fertilité de GEU COMPLICATIONS FITZ-HUGH-CURTIS Périhépatite INTRODUCTION • Peut exister sans salpingite • Inflammation • Liée de la capsule hépatique et du diaphragme à une infection à Chlamydiae ou à Gonocoque • 15-30 % des maladies inflammatoires pelviennes A L’ENTRETIEN • Phase aiguë aiguë en regard de la vésicule (Murphy) • ± irradiation vers la hanche droite • Augmentée par l’hyperpression veineuse (Vasalva) ou le mouvement • ± nausées, vomissements, frissons, fièvre, sueurs nocturnes, céphalées, malaise général... • Phase chronique • Douleurs persistantes de l’hypochondre droit. • Douleur A L’EXAMEN • Pauvre dans la quasi-totalité des cas •A l’auscultation : “crissement neigeux” dans l’hypochondre droit. PARACLINIQUE • Pas d’autre éléments qu’une maladie inflammatoire pelvienne à chlamydiae ou à gonocoque. IMAGERIE • Pauvre •± dans la plupart des cas collection péri-hépatique COELIOSCOPIE • Le seul examen faisant le diagnostic • Phase aiguë : • Inflammation péritonéale et de la capsule • Exsudat en “sucre saupoudré” • Phase chronique • Adhérences en cordes de violon (cf ->) TRAITEMENT • Le même qu’une maladie inflammatoire pelvienne GONOCOCCIE DISSÉMINATION DU GONOCOQUE •A l’oeil (plutôt le nouveauné) •À la capsule hépatique (cf) • Au coeur (valvulopathie) • Aux •A articulations (arthrite) la peau DISSÉMINATION À LA PEAU PEAU ET ARTICULATIONS