Le 1er salon de l - Association des Surintendants de Golf du Québec

Transcription

Le 1er salon de l - Association des Surintendants de Golf du Québec
Spring 2010 • Printemps 2010
Volume 25, No 2
Richard Larochelle,
Club de golf Cap Rouge,
un surintendant d’exception
Richard Larochelle, Cap Rouge Golf Club,
an exceptional superintendant!
Des probiotiques pour le gazon?
Some probiotics for grass?
Le 1er salon de l’industrie du golf
en texte et en photos, collaboration
spéciale de Daniel Caza
The 1st Golf Industry Show in text and photos,
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SOMMAIRE
CONTENT
Herbomanie • printemps 2011
Grassmaniac • spring 2011
5
7
mot du PRÉSIDENT
PRESIDENT’S message
9
Formation application des pesticides CD et CD4
Category CD and CD4 Pesticide Application
10Une table ronde où l’on est resté sur notre appétit
12A Roundtable That Left Participants Wanting More
16
17
QUI PEUT VALABLEMENT UTILISER UNE CAMÉRA POUR ÉPIER DES SALARIÉS ET QUAND PEUT-ON LE FAIRE?
WHO CAN LEGITIMATELY USE A VIDEO CAMERA TO SPY ON EMPLOYEES, AND IN WHAT CIRCUMSTANCES?
18Gazonnière Bastien
20Gazon Manderley
22Les gazons Tholano
26récipiendaire Prix Roger Baccichet 2010
29
Superintendent of the Year, 2010
32
PROTECTION ET FERTILISATION BIOLOGIQUES PAR LES RHIZOBACTÉRIES
34ORGANIC PROTECTION AND FERTILIZATION USING RHIZOBACTERIA
36MON HIVER AU CLUB !
My winter at the Club!
38L’eau… sa qualité a une influence primordiale!
39L’ATGQ honore la Famille Alarie au 1er Salon de l’industrie du golf Québécois
40
Prix Implication communautaire – Bernard Lefebvre, l’homme qui donne au suivant
43Community Involvement Award - Bernard Lefebvre, the Man Who Gives Back
441er Salon de l’Industrie du golf Québécois
1st Quebec golf industry tradeshow
46Claude et Blake, l’industrie vous dit merci pour votre professionnalisme et votre implication
mot du PRÉSIDENT
PRESIDENT’S message
Jacques Lessard
Président
Principal éditeur / Editor
Jacques Lessard
Directeur de publication /
Publication Director
Éric Laprade
Adjoint au directeur de publication/
Publication Assistant Director
Vincent Chevrette
Collaborateurs / Collaborators
François Huot, Pierre Gingras, Patrice Bourgouin,
Yves Brousseau, Garry Evans, Me Pierre Gauthier,
Daniel Caza, Christian Prud’homme, Marc SIrois,
Jean-Marc Juteau, Jacques Lessard, et
Charles Beaudoin
Publicité / Advertising
Sindy Tremblay
Réviseur / Revisor
Mark Lane
Traduction / Translation
Kerry Knapp
Infographie / Graphics Design
Optik Design inc.
Impression/Printing :
Impression Hébert
Exclusivité :
Toute reproduction intégrale ou partielle de l’Herbomanie est formellement interdite sans l’autorisation
de l’éditeur principal.
Exclusivity :
Complete or partial reproduction of the Grassmaniac
magazine is forbidden without the authorization of
the Principal Editor.
Dépôt à la Bibliothèque nationale /
National Library Deposit
Poste-publications numéro
de convention 40655055
1370, Notre-Dame Ouest
Montréal, Qc H3C 1K8
Tél. / Tel. : 514-285-4874
Téléc. / Fax : 514-282-4292
Courriel / Email : [email protected]
www.asgq.org
Chers confrères,
Depuis mon arrivée dans le domaine du golf,
j’ai appris à connaître ce milieu très particulier
en participant à plus d’événements possibles de
l’Association des Surintendants et en me faisant
un devoir de suivre le plus de formations disponibles tout en respectant mon agenda et les
budgets qui m’étaient alloués. Je suis convaincu
que le cheminement que j’ai pris m’a permis de
devenir un bon surintendant mais je sais surtout
qu’il m’en reste encore beaucoup à apprendre.
Dans mon cheminement, mon entrée sur le CA
de l’ASGQ a été pour moi très profitable et de
plusieurs façons .Tout d’abord, j’ai rencontré des
gens qui avaient la passion de leur métier et le
goût de faire avancer notre profession. De Robert Côté à Eric Ward en passant par Christian
Pilon, j’ai eu le privilège de travailler avec trois
(3) présidents dont la personnalité est très différente mais qui ont une chose en commun : ils
ont à cœur la profession de surintendant et ne
comptent pas leurs heures quand vient le temps
de s’impliquer pour l’ASGQ.
Ça m’a permis aussi de voir tout le travail qu’il y
a derrière chaque événement qui vous est offert
.C’est un travail d’équipe où chacun a un rôle à
jouer. Un formateur a déjà dit : «une chaîne est
aussi forte que son maillon le plus faible». Cette
phrase m’est restée gravée dans la tête et quand
vient le temps de rallier mon équipe, c’est une
des phrases que je préfère pour motiver chaque
individu à travailler au but fixé, la réussite.
J’ai également eu la chance de travailler avec
des confrères sur le CA qui ont des réalités toutes différentes mais qui sont capables, en dépit
de toutes sortes de contraintes, d’offrir des terrains de golf «Top Shape» tout en travaillant leurs
dossiers sur le CA avec rigueur.
Il y a plusieurs autres points positifs mais une
chose est sûre, c’est qu’être membre du conseil
d’administration de cette association nous aide à
grandir comme surintendant mais aussi comme
individu.
Aujourd’hui, c’est à mon tour d’accéder à la
présidence et de poursuivre le travail de mes
prédécesseurs. Je suis particulièrement honoré
d’être le nouveau président et je suis conscient
de la pression qui est inhérente au poste. La
pression est un aspect présent tous les jours
dans notre métier et je sais pouvoir composer
avec en autant que je sois supporté par mon
entourage.
J’ai confiance en l’équipe qui m’entoure et je
pourrai ainsi être le chef d’orchestre mais non
l’homme orchestre.
La communication est un outil indispensable
pour toute réussite et j’entends bien m’en servir pour faire avancer notre association. Nous
avons la chance de compter sur la technologie
d’aujourd’hui pour diffuser l’information rapidement et il n’y a aucune bonne excuse de ne pas
être au courant de ce qui se passe dans notre
domaine.
Je vous invite donc à être actif, à visiter notre site
internet et à participer au forum de discussion
pour vous exprimer. Plus vous nous ferez des
commentaires, plus nous serons au courant de
vos besoins.
De mon côté, je m’engage à continuer à travailler
avec la même énergie que je mets depuis le début de mon entrée au CA, et je suis convaincu
qu’avec l’équipe en place et la coopération de
Gestias, nous saurons faire progresser les dossiers importants de l’association.
En terminant, j’aimerais vous glisser un mot sur
la dernière journée du 1er Salon de l’Industrie
du Golf québécois. Plusieurs intervenants se
sont exprimés sur l’avenir de notre industrie et
des pistes de solutions ont été apportées. Peu
importe ce qui arrivera, nous serons toujours
les acteurs importants impliqués dans les solutions apportées et c’est pour ça qu’il faut vivre le
changement et non le subir.
Je vous souhaite un début de saison prometteur,
une excellente saison et des golfeurs satisfaits
du magnifique terrain que vous leur offrirez.
Jacques Lessard, Président ASGQ
Printemps 2011
5
Tournoi des fournisseurs
Suppliers Tournament
Le lundi 4 juillet 2011
Monday, July 4, 2011
Club de golf Le Blainviller
Surintendant hôte /
Host Superintendent :
Ronald Bégin
Horaire / Schedule
Brunch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Départs simultanés/ Shotgun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Cocktail dînatoire/ Cocktail reception . . . . . . . . . . . . .
Fin des activités/ End of activities . . . . . . . . . . . . . . . . .
(maximum 162 joueurs/players)
10 h 00
12 h 00
18 h 00
20 h 00
Indications routières / Driving directions : www.golfblainvillier.com
Pour plus d’information/for more information : www.asgq.org
mot du PRÉSIDENT
PRESIDENT’S message
Dear colleagues,
Since I took my first steps in the golf industry, I have
got to know this very unique world by participating
in as many QGSA events as possible and by taking it upon myself to take as many courses as my
agenda and budget would permit. I am convinced
that the steps I have taken have made me a good
superintendent, but I am keenly aware that I still
have a great deal to learn. One of those steps, becoming a member of the QGSA Board of Directors,
has been very rewarding for me, in several ways.
First, I met people who were passionate about their
work and had a desire to advance our profession.
I had the pleasure and privilege of working with
Robert Côté, Eric Ward and Christian Pilon, three
Presidents with very different personalities but who
have one thing in common: they all share a genuine interest in the superintendent’s profession and
were always generous with their time whenever the
QGSA needed them.
Jacques Lessard
Président
Communication is essential to every success, and
I firmly intend to make the most of it to advance
our Association’s interests. We have the good fortune of having modern technology at our disposal
to help us get information out rapidly, and there are
no good excuses for not being up on what’s going
on in our field.
I therefore invite you to play an active role, to visit
our website and to take part in the chat room to express your points of view. The more comments you
make, the more we’ll be in tune with your needs.
For my part, I promise to continue working with the
same energy that I have demonstrated since I first
joined the Board of Directors. I am sure that with
our team in place and the cooperation of Gestias,
we will be able to make headway on the Association’s major dossiers.
In closing, I would like to say a brief word about the
last day of the first Tradeshow of the Quebec Golf
Industry. Many people expressed their opinions
about the future of our industry, and a number of
courses of action were proposed. No matter what
happens, we will always be important participants
in the solutions put in place. To that end, we must
manage change, and not simply submit to it.
I wish you all a promising start to the season, an
excellent year of golf and players who are happy
with the magnificent courses you provide.
Jacques Lessard, ASGQ President
Becoming a director also allowed me to see how
much work goes into the events organized for our
members. Each one is a real team effort, and everyone has a role to play. One instructor once said:
“A chain is only as strong as its weakest link.” That
sentence has stayed with me, and whenever I have
to rally my team, it’s one of my favourite sentences
for motivating members to work towards our common goal: success.
I have also had the chance to work with fellow directors who face completely different challenges
but who are able, despite all kinds of constraints, to
deliver top-shape golf courses at the same time as
they work diligently to advance the Association’s
projects.
There are many other positive points, but one thing
is sure: being a member of the Association’s Board
of Directors helps us grow, not only as superintendents but also as individuals.
Today, it is my turn to step into the President’s
shoes and continue the work of my predecessors.
I am very honoured to be the new President and I
am aware how much pressure goes with the position. Pressure is an everyday part of our profession,
and I know that I can handle it as long as I have the
support of my colleagues.
I have every confidence in the team around me.
I can be the team’s conductor, but I cannot be a
one-man band.
Printemps 2011
7
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Bienvenue à notre galerie des produits fins.
Formation application des pesticides CD et CD4
Category CD and CD4 Pesticide Application
Programme de préparation aux 2 examens sur l’application des pesticides catégories CD et CD4 en
horticulture ornementale
Déjà 57 personnes ayant suivi les sessions de préparation se sont présentées aux examens entre février et avril 2011.
À l‘automne 2011, 5 sessions sont organisées, 2 en
anglais et 3 en français. Assurez-vous de profiter de
la session organisée près de chez vous.
By signing up for the QGSA-organized sessions, you will be able to enrol with colleagues
who have similar expertise levels. In addition,
the sessions are taught by a professor and
agronomist who endeavours to ensure your
success.
Don’t delay: some superintendents in charge of
the fall 2011 sessions have already begun circulating the information in their regions.
And don’t hesitate to talk to colleagues who have
already taken the preparatory sessions. It’s the best
way to find out how useful they are.
If you took your pesticide course as part of a vocational diploma at Laval University or ITA, check the
following website to find out whether you can be
credited with an equivalence.
http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/
permis/formation/examens-reconnusMELS.pdf
L’ASGQ organisera des sessions en 2012 si elle
a la garantie d’avoir au moins 20 personnes par
groupe pour autofinancer les 4 jours de cours et
les frais d’examens. Que votre certificat vienne à
échéance en 2014, ou 2015, vous devez, si vous
n’êtes pas exempté, réaliser ces examens. Vous
avez la chance de les suivre avec des collègues qui
ont des connaissances similaires à vous, et par un
professeur agronome qui cherche à vous offrir les
conditions gagnantes.
Faites-vite! Des surintendants responsables des
sessions à l’automne 2011 ont déjà fait circuler l’information dans leur région.
Informez-vous aux collègues qui ont obtenu ces formations; c’est certes la meilleure manière de comprendre l’utilité de ces sessions
Si vous avez déjà fait votre cours de pesticides dans
le cadre d’un DEP, à Université Laval ou encore à
l’ITA, vous pouvez vérifier sur le site Internet suivant
si vous pouvez obtenir une équivalence :
http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/
permis/formation/examens-reconnusMELS.pdf
Exam Preparation Program: Category CD and CD4
Pesticide Application in Ornamental Horticulture
Already, 57 people who have taken the preparatory
sessions took the exams between February and
April 2011.
Five sessions are being organized for fall 2011, two
in English and three in French. Make sure you take
advantage of the session offered nearest you!
The QGSA will organize preparatory sessions in
2012 if it is guaranteed to have at least 20 people in
each group so that it can cover the costs of the four
days of instruction and the exams. mIf your certificate expires in 2013, 2014 or 2015, you will have to
take the exams unless you are exempt.
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9
Salon de l’industrie du golf québécois
Une table ronde où l’on est resté
sur notre appétit
En joignant leurs forces pour établir entre eux un dialogue constructif à l’occasion du tout premier Salon de l’industrie
du golf québécois, du 21 au 23 février dernier à Saint-Hyacinthe, les membres de l’Association des surintendants de
golf du Québec (ASGQ) et de l’Association des terrains de golf du Québec (ATGQ) ont certes fait un pas dans la bonne
direction. Il y avait effectivement beaucoup de monde autour de la table ronde et certains intervenants y ont déposé
avec générosité des ingrédients qui devraient faire de la recette un succès. Par contre, si vous me permettez le «
perronisme », on est encore « loin de la soupe au lièvre » !
par Daniel Caza
Collaboration spéciale
Durant cette première rencontre du genre, les ingrédients suggérés pour relancer cette industrie
qui a bien besoin d’être brassée ont été, pour la
plupart, ceux qu’on peut humer dès qu’on entre
dans la maison : accueil plus convivial; service
plus attentionné; courtoisie dans l’échange de
renseignements; et, bien sûr, coûts d’accès plus
avantageux pour les jeunes et pour les familles
afin de créer une relève.
plus diverses pour attirer une clientèle à la recherche du meilleur ‘deal’. Cependant, les clubs
qui se laissent tenter par un tel exercice risquent
de s’engager dans une guerre de prix et, ultimement, d’offrir un produit de moindre qualité faute
de revenus suffisants pour garantir le paiement
de la facture finale et assurer les conditions de
jeu anticipées.
Souci du détail
Promotion de la formation
Les autres ingrédients, ceux qui apportent plus
de consistance et une saveur qui reste une fois
qu’on y a goûté, on n’en a pas mis beaucoup
sur la table.
« C’était néanmoins très positif, a soutenu Jacques Lessard, président de l’ASGQ. Ce sont
maintenant plusieurs intervenants qui réalisent le
problème et l’urgence d’agir peu importe le fait
qu’on vive tous, chacun chez nous, une réalité
parfois différente. »
Alors, nonobstant l’importance du budget qu’ils
consacrent à l’entretien et au maintien du bon
état de leurs installations et de leurs parcours,
les responsables des opérations reconnaissent
qu’ils doivent faire leur part pour attirer de nouveaux golfeurs.
Comment ?
En s’assurant que les gens qui adoptent le golf
éprouvent un RÉEL PLAISIR à s’adonner à cette
activité qui n’est qu’une parmi tant d’autres loisirs
sains.
Questionné à savoir quels autres ingrédients
pourraient faire partie de la recette qui ramènerait la participation des golfeurs à un niveau plus
intéressant, M. Lessard a d’abord mentionné la
formation des surintendants et du personnel affectés à l’entretien des parcours.
« L’Association fait beaucoup la promotion de la
formation et des compétences que doivent acquérir ses surintendants pour effectuer un bon
travail, indique-t-il. Plusieurs membres participent à des formations et des congrès à l’étranger pour voir ce qui se fait ailleurs et voir, également, si les pratiques ou produits qui y sont
employés peuvent convenir aux terrains d’ici. »
Voilà ce qu’on appelle donner une consistance à
un plat en profondeur. Mais ça, l’amateur de golf
moyen ne le sait pas et le voit encore moins. Il
peut le sentir, mais c’est comme si c’était un plat
qu’on venait de sortir du congélateur.
Cela dit, il faut donc autre chose pour solliciter
ses sens et secouer les neuronnes qui lui apporteront le PLAISIR D’ÊTRE sur un terrain de golf.
Plus facile à dire qu’à faire...
Comme on sait, les files d’attente (et encore plus
les listes) sont inexistantes dans les clubs de golf
depuis quelques années déjà. Dans ce contexte,
on a vu apparaître des stratégies marketing des
10
Printemps 2011
plaisir des yeux, note avec justesse M. Lessard.
Pour le reste, eh bien... Nous sommes toujours
jugés par la qualité des verts. Alors, il faut offrir
de la constance. Si on maintient les verts à une
vitesse 9 ou 10 à l’échelle Stimpmeter et si la
balle ne saute pas, la plupart des golfeurs seront
satisfaits des conditions. »
« Quand un golfeur se pointe sur le tertre du premier trou, qu’il voit des belles lignes de tontes
droites et des fosses de sable propres et bien
manucurées, c’est sûr que ça rehausse son
En maintenant les verts à la vitesse indiquée par
M. Lessard, non seulement les risques de les «
perdre » en raison de la chaleur ou d’une maladie
sont-ils moindres, leur difficulté l’est tout autant.
« Ce ne sont pas tous les golfeurs qui ont l’habileté requise pour exceller sur des verts ‘roulant’
à 12 sur l’échelle Stimpmeter », fait d’ailleurs remarquer notre intervenant.
Sur certains parcours, les verts sont très ondulés
et si rapides qu’ils peuvent être une source de
frustration pour le golfeur.
Selon M. Lessard, il faut avoir le souci d’autres
détails pour être apprécié d’une clientèle nouvelle. Et ça ne coûte pas plus cher : « Avoir de
l’eau dans les lave-balles, de la propreté partout
autour du pavillon, de la boutique et dans les toilettes du parcours, etc. Il faut allumer sur ce que
le golfeur voit. Si on responsabilise chaque employé à faire correctement des tâches du genre,
cela se fait et ça contribue positivement à l’expérience du golfeur et il aura le goût de revenir. »
Parcours plus courts,
plus faciles
L’une des seules suggestions concernant les surintendants à avoir été apportées à la table ronde
de Saint-Hyacinthe est venue... d’un surintendant
: Guillaume Després, du Club de golf Beloeil.
« La plupart des femmes jouent sur des parcours
qui ont 1000 verges de trop pour elles, a-t-il soulevé. Pourquoi ne pas faire des parcours plus
courts pour elles et pour les juniors ? »
« aucun problème ».
Effectivement, le niveau de plaisir des dames serait certainement à la hausse (et celui du découragement à la baisse) si elles avaient la chance
d’atteindre plus souvent les verts en coups prescrits. Sans oublier qu’en principe, un parcours
plus court devrait leur permettre d’inscrire de
meilleurs scores.
Connaissez-vous bien des golfeurs qui, honnêtement, se sentent à l’aise de jouer sur un parcours de plus de 6700 verges, où les verts ont
une vitesse de plus que 11 à l’échelle Stimpmeter ?
Quant aux juniors, on sait bien que pour eux un loisir
qui dure cinq heures n’est pas une activité idéale.
« Je sais que ce ne sont pas tous les clubs qui ont
un parcours qui se prêterait à un tel aménagement,
mais pourquoi ne pas créer des rondes de six trous
spécifiquement pour cette catégorie de golfeurs ?
a proposé en outre M. Després. Si cela leur donnait
un goût de jouer au golf qu’ils vont développer, ce
ne serait que bénéfique pour l’industrie. »
Sur le plan de l’entretien, le fait d’écourter des
parcours ne représente, selon M. Lessard,
différences générationnelles, le joueur exige une
activité moins longue.
« Au contraire, je pense que ça améliorerait
considérablement le temps de jeu », soutient-il.
Combien en pourcentage ? Dix pour cent ?
Cinq ? Un ?...
Afin de répondre à cette demande et attirer plus
de gens à pratiquer le golf il faudrait pouvoir offrir une formule de jeu permettant de jouer 1h30
de golf similaire à un match de hockey, de balle
molle, de tennis et même de ski qui s’offre même
en blocs d’heures variés et ce à toute heure de
la journée.
Les 9 trous, trop souvent sous-estimés, représentent bien sur une solution intéressante mais
se jouent en 2h15.
Je vous gardais ça pour le dessert.
Avez-vous encore faim ? Non ? Alors, sortez de
la table et à l’oeuvre !
Normand Drapeau de Bayer, représentant des
fournisseurs de l’industrie soumettait une idée
qui mérite d’être soulevée. Essentiellement, elle
se traduit par ce qui suit ; pour le joueur traditionnel, une vrai partie de golf représente 18
trous et se joue en quelques 4h30. Hors, pour
différents facteurs tels le temps, l’argent et les
Pour viser 1h30 de golf il faudrait pouvoir offrir des
6 trous. A l’heure actuelle on envisage, de par le
monde, la construction de 2x6, 2x7 trous, la reconfiguration de certains terrains existant en 3x6
trous et même une réduction en 14 ou 12 trous qui
pourraient être offerts dans certains secteurs pour
se distinguer. L’avenir du golf passe sans doute
par cette flexibilité d’un terrain à offrir une gamme
différente de durée de jeu et représenterait une
aventure de golf totalement différente et unique
afin d’attirer un maximum de golfeurs.
Viser les familles et… l’aide des pros !
Richard Rhéaume occupe un poste de surintendant depuis 35 ans. Depuis
quelques années, son mandat s’étend en outre à celui de directeur général
du Club de golf Sainte-Marie-de-Beauce. Il est donc bien placé pour faire une
analyse du produit et suggérer des solutions qui aideront l’industrie à établir
sa relance.
Ce qu’il a constaté, ce n’est pas une baisse de popularité du golf. C’est plutôt une diminution du nombre de personnes qui peuvent se permettre de s’y
adonner.
« En pourcentage, il y a moins de monde dans la classe moyenne et c’est
celle-ci qui fait rouler l’économie », commence-t-il par émettre.
Mais il n’y a pas que des considérations financières qui forcent les responsables des clubs de golf à chercher des moyens pour rendre leur entreprise
profitable.
« La société n’est plus pareille à ce qu’elle était il y a 25 ou 30 ans, dit-il. Maintenant, les deux personnes du couple travaillent, vont conduire leurs enfants
à la garderie ou à leurs activités parascolaires, font leurs courses, le ménage,
etc. Bref, ils ont des horaires si serrés qu’ils tiennent – et je ne les en blâme
pas – à faire des activités ensemble. C’est donc ces gens-là qu’il faut aller
chercher, car le golf n’est qu’une activité parmi tant d’autres maintenant. »
Par contre, c’est une fois que les jeunes ont franchi l’âge junior que ça se
complique : « On ne sait pas trop quoi faire pour les jeunes de 18-22 ans »,
reconnaît-il.
À cet égard, M. Rhéaume propose la création de formules d’abonnement ou
de droits de jeu pour neuf trous, ce qui éliminerait l’irritant facteur du temps
que l’adepte consacre à la pratique du golf.
Il reconnaît également qu’il y a un volet éducatif à développer pour faire apprécier à la nouvelle clientèle toute la beauté du golf.
« La place qu’occupent les professionnels de club doit être révisée, soutient-il.
Ce sont eux les ambassadeurs du golf et ce sont eux qui doivent le vendre en
transmettant avec enthousiasme non seulement leurs connaissances au point
de vue de la technique, mais également à ceux de l’éthique, de la stratégie
et des diverses formules de jeu qui peuvent rehausser l’intérêt des nouvelles
golfeuses et des nouveaux golfeurs. »
Éliminer les irritants
Malgré les nouvelles normes environnementales, malgré la facture des
outils, des produits d’entretien et des salaires qui ne font qu’augmenter, les
surintendants ont trouvé le moyen d’être à l’écoute des golfeurs et de leur offrir des parcours de grande qualité au cours des dernières années. Ils y sont
parvenus en faisant preuve de créativité et en prenant les bouchées double
autant à leur club de golf que lors des formations hivernales auxquelles ils
participent.
Selon M. Rhéaume, la présence du programme d’initiation au golf de Golf
Québec est « une belle ouverture » pour l’industrie, puisque c’est l’enfant qui,
bien souvent, peut amener le parent au club de golf.
Est-ce que les professionnels de golf peuvent suivre leur recette, mais dans
leurs champs de compétences ? Poser la question, c’est y répondre.
Printemps 2011
11
The Quebec Golf Industry Tradeshow
A Roundtable That Left
Participants Wanting More
By combining forces to establish a constructive dialogue on the occasion of the first ever Quebec Golf Industry
Tradeshow last February 21 to 23 in Saint-Hyacinthe, the members of the Quebec Golf Superintendents Association
(QGSA) and Quebec Golf Course Owners Association (ATGQ) have certainly taken a step in the right direction. There
were many people at the round table, and some participants were generous enough to bring the ingredients needed
to make the recipe a success. However, there’s many a slip ‘twixt cup and lip!
by Daniel Caza
Special collaboration
During this first get-together of its kind, the
ingredients suggested for revitalizing the industry—which has great need indeed of being
stirred up a little—were, for the most part, the
same ones that you can smell as soon as you
enter the house: a more user-friendly reception,
more considerate service, greater courtesy in
sharing information and, of course, more affordable costs for young people and families
in order to ensure a sufficient supply of future
players.
So notwithstanding the size of the budget they
spend on keeping their courses and facilities in
good condition, those in charge of day-to-day
operations recognize that they have to do their
part to attract new golfers.
As for the other ingredients, the ones that make
the recipe more substantial and add lasting flavour, there weren’t many on the table.
Easier said than done ...
“Nevertheless, it was a very positive development,” affirmed QGSA President Jacques Lessard. “There are more and more people who
grasp the problem and the urgency of taking
action, regardless of the fact that we all have
our own separate challenges to deal with.”
12
Printemps 2011
How?
By ensuring that people who take up golf TAKE
DELIGHT in this activity, which is only one of
a hundred available options for healthy recreation.
As we all know, there haven’t been any line-ups
(or, even less so, waiting lists) at golf clubs for
a number of years now. That fact has given rise
to a wide range of marketing strategies to attract clients in search of the best deal. However,
clubs tempted to go that route risk getting caught up in price wars and, at the end of the day,
having to deliver an inferior product because
their revenues are insufficient to pay the final bill
and provide the promised playing conditions.
Promoting training
Asked what other ingredients would be good
additions to the recipe for bringing golfers’
participation rates up to more attractive levels,
Jacques Lessard first mentions the training provided to superintendents and grounds maintenance staff.
“The Association is a big promoter of training
and the skills that superintendents must have
to do a good job,” he explains. “Many members attend training sessions and conferences
in other countries to see how they do things
elsewhere and whether those practices and
products are suitable for golf courses here in
Quebec.”
Efforts like those are what gives a dish its depth
of flavour. But the average golfer doesn’t hear
about those efforts, and sees them even less.
He might catch their scent, but it’s a faint aroma, a little like a dish that has just been taken
out of the freezer.
Richard Rhéaume, surintendant-gérant,
manager-superintendent Golf de Beauce
So we need something more to solicit his
senses and fire up the neurons that will make
stepping onto a golf course a DELIGHT.
“When a golfer arrives at the first hole’s
teeing ground and sees nice straight mowing
lines and clean, well-manicured bunkers, it’s
clearly going to be a visual delight,” Jacques
Lessard notes quite rightly. “As for the rest,
well … We are always judged on the quality
of the greens, so we have to be consistent. If
we keep the greens at speed 9 or 10 on the
Stimpmeter scale and the ball doesn’t jump,
most golfers will be satisfied with the playing
conditions.”
Normand Drapeau, Bayer
Attention to detail
By keeping the greens at the speed mentioned
by Jacques Lessard, not only are the risks of
“losing” them due to heat or disease lessened,
but their difficulty levels are too.
“Not every golfer has the skill to play superbly
on greens that roll 12 on the Stimpmeter scale,”
the President tells us.
On some courses, the greens are very undulating
and so fast that they can be frustrating for players.
According to Jacques Lessard, it’s important
to take care of other details to be appreciated
Guillaume Després, surintendant, superintendent Golf Beloeil
by new clients. And it doesn’t have to cost a
lot: “Having water in the ball washers, cleaning
up around the clubhouse, pro shop and course
washrooms, and so on. You have to be tuned in
to what golfers see. If we make every employee
accountable for carrying out these kinds of tasks properly, it can be done. Things like these
make a big difference in the golfer’s experience,
and will make him want to come back.”
Shorter, easier courses
One of the few suggestions concerning superintendents to be brought to the Saint-Hyacinthe round table came from … a superintendent:
Guillaume Després, from Club de golf Beloeil.
Certaines choses fonctionnent, tout simplement.
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Printemps 2011
13
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FORMATION
AUTOMNALE
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FALL TRAINING SESSION
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MARDI
18
OCTOBRE
2011
MARDI
18
OCTOBRE
2011
de 8h30 à 16h - Club de golf Vallée du Richelieu
de 8h30 à 16h - Club de golf Vallée du Richelieu
100, chemin du Golf, Ste-Julie, QC J3E 1Y1
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TUESDAY, OCTOBER 18TH
TH, 2011
TUESDAY,
OCTOBER
18
, 2011
8:30 AM - 4:00 PM at Vallée du Richelieu Golf Club
8:30
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Vallée duQC
Richelieu
100, chemin
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Golf,
J3E 1Y1Golf Club
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JAMES SKORULSKI
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Agronome
senior, Région du Nord-Est
Agronome
senior,
Région
du Nord-Est
Senior
agronomist,
Northeast
Region
Senior agronomist, Northeast Region
SUJET : Les tendances et revue
SUJET : Les
tendances
et revue
de l’année
2011
de
l’année
2011
SUBJECT : The tendencies and review
SUBJECT : of
The
tendencies
the
year 2011and review
of the year 2011
GORDON KAUFFMAN, Ph.D
GORDON KAUFFMAN, Ph.D
SUJET : La nutrition et les sources
SUJET : La
nutrition
sources
d’azote
pouretleles
gazon
pour
le gazon
SUBJECT : d’azote
Nutrition and
nitrogen
SUBJECT : sources
Nutrition
nitrogen
forand
turgrass
sources for turgrass
TRADUCTION
SIMULTANÉE
TRADUCTION
SIMULTANÉE
“Most women play on courses that are 1,000
yards too long for them,” he said. “Why not
make shorter courses for them and for juniors?”
Playing golf would indeed by more pleasurable
(and less discouraging) for women if they could
get to the greens more often in the prescribed
number of shots—not to mention that in principle, a shorter course should allow them to get
better scores.
As for juniors, it’s clear that a recreational activity that lasts five hours is not ideal.
“I know that not all clubs have a suitable course for this sort of thing, but why not create
six-hole rounds specifically for this category
of player?” asked Guillaume Després. “If that
gave them a taste for golf that they continued
to develop, it could only be beneficial for the
industry.”
In terms of maintenance, the possibility of
shortening courses doesn’t represent “any problem,” to quote Jacques Lessard.
“On the contrary, I think that it would improve
playing time considerably,” he states.
Do you know many golfers who are genuinely
comfortable playing on a course of over 6,700
yards where the greens have a speed of over 11
on the Stimpmeter scale?
What percentage of players would that represent? Ten percent? Five? One …?
I was keeping that for your dessert.
Still hungry? No? Well then, get up from the table and get to it!
Representing industry suppliers, Normand Drapeau of Bayer proposed an idea that deserves
our attention. Basically, it comes down to this:
for traditional players, a real game of golf is
made up of 18 holes and takes about four and a
half hours to play. However, for reasons that include time, money and differences between the
generations, players are now seeking a more
condensed experience.
To satisfy this demand and entice more people
to play golf, we need a playing format that lets
people play for about an hour and a half, similar
to what’s done in hockey, softball, tennis and
even skiing, where people even sign up for specific blocks of time spread throughout the day.
Nine-hole courses, too often underestimated,
are an interesting solution but take about two
and a quarter hours to play.
Providing an hour-and-a-half experience
would require six-hole courses. At this time,
people around the world are looking into building 2x6 courses, 2x7 courses, redesigning
some existing courses into 3x6 courses, and
even cutting other courses back to 12- or 14hole courses that could be provided as a way
to stand out from the competition. Without a
doubt, the future of golf depends on courses’
ability to provide a wide range of playing times. That kind of flexibility would make for a
totally new and unique golfing experience and
have the potential to bring many more golfers
into the fold.
Helping Families and … Help from the Pros!
Richard Rhéaume has been a superintendent for 35 years. For the last
few years, his responsibilities have expanded to include those of General Manager of the Sainte-Marie-de-Beauce golf club, making him well
placed to comment on products and suggest solutions that will help the
industry reclaim its former glory.
What Richard Rhéaume has observed is not a decline in golf’s popularity,
but a drop in the number of people who can afford to play.
“Proportionally speaking, there are fewer people in the middle class, and
they’re the ones who drive the economy,” he explains.
But it’s not only financial considerations that are forcing golf clubs to look
for ways to make their business profitable.
“Society has changed from what it was 25 or 30 years ago,” he continues. “Now, both partners in a couple work, drive their children to daycare or extracurricular events, run the errands, do the housework, etc.
Their schedules are so busy that they insist—and I don’t blame them—on
carrying out activities together. Those are the people we have to bring in,
because golf is just one more activity now.”
Eliminating the irritants
According to Richard Rhéaume, Golf Québec’s “Golf in Schools” program holds “great promise” for the industry, since it is often children who
can get their parents to go to a golf club.
However, things get more complicated once the children are old enough
to be classified as juniors. “We’re not too sure what to do for young people between the ages of 18 and 22,” he admits.
To that end, Richard Rhéaume has proposed the creation of different
membership formulas or nine-hole playing rights, which would eliminate
the problem of the time that players have to devote to the game.
He also recognizes that there’s an educational aspect to be developed
in order to help the new clientele fully appreciate all the beauty of golf.
“The roles of club professionals have to be reviewed,” he maintains.
“They are the game’s ambassadors and the ones who have to sell it by
enthusiastically passing on not only their expertise in the technical arena,
but also in terms of ethics, strategy and the various playing formulas that
might spark the interest of new players.”
In recent years, despite the new environmental standards and the
constantly rising cost of tools, maintenance products and wages, superintendents have found the means to respond to golfers’ needs and
wants and provide high-quality courses. They have managed to do so by
finding creative solutions and redoubling their efforts, both at their own
golf club and at the winter training sessions they attend.
Can golf professionals follow their recipe, in their own fields of expertise?
The question answers itself.
Printemps 2011 15
Un jugement qui s’applique à mon club de golf!
QUI PEUT VALABLEMENT UTILISER UNE
CAMÉRA POUR ÉPIER DES SALARIÉS ET
QUAND PEUT-ON LE FAIRE?
Imaginez le désarroi d’une fille ou d’un fils qui soupçonne que son père ou sa mère est victime de mauvais
traitements ou de sévices de la part des préposés d’un centre d’hébergement où son parent réside. En 2009,
14,9 %1 de la population québécoise était âgée de soixante-cinq ans et plus. À une époque où une partie importante de
la population québécoise se fait vieillissante et donc, nécessairement, plus vulnérable, quels sont les pouvoirs dont
dispose un employeur pour veiller à la sécurité des résidents qu’il gère sans, par ailleurs, porter atteinte à la vie privée
de ses préposés ? Bref, quelles sont les limites du droit à la vie privée d’un employé sur les lieux de son travail ?
Par Me Pierre Gauthier
CAIN LAMARRE CASGRAIN WELLS
S.E.N.C.R.L. / Avocats
C’est une question sur laquelle la Cour supérieure s’est penchée en 2010
relativement à l’admissibilité de la preuve dans le cadre d’un grief contestant un congédiement2. Voici les faits : monsieur Léandre Contant, atteint
de la maladie d’Alzheimer, réside dans un centre d’hébergement et de
soins de longue durée (CHSLD). Sa fille, Chantal, remarque des ecchymoses sur ses bras et ses mains et décide de dissimuler une caméra
dans la chambre de son père. L’enregistrement révèle qu’une préposée,
affectée à l’unité où son père est logé, a traîné ce dernier par le bras
jusqu’à sa chambre alors qu’il était tombé sur le plancher.
Jusqu’à récemment, nos tribunaux avaient décidé qu’un employeur
pouvait utiliser une caméra pour analyser le comportement de ses
employés dans la seule mesure où on pouvait établir un lien entre ce
moyen extraordinaire et les exigences du bon fonctionnement de son
entreprise. En effet, un employeur ne peut impunément filmer ses employés sans risquer de porter atteinte à leur vie privée. Il faut que l’employeur ait des motifs raisonnables de recourir à ce genre de moyen.
Dernièrement, la Cour supérieure a analysé une situation quelque peu
différente puisque ce n’était pas l’employeur mais la fille d’un bénéficiaire qui avait installé une caméra. L’employeur s’est par la suite servie
de l’enregistrement pour congédier la préposée fautive et l’arbitre a accepté en preuve cet enregistrement malgré les objections du syndicat.
La Cour supérieure a retenu que la fille de monsieur Léandre Contant
avait des motifs raisonnables de recourir à une caméra et a appliqué
le même test que lorsqu’il s’agit d’un employeur pour décider de la
légalité de la preuve.
La Cour supérieure en arrive donc à la conclusion qu’il n’y a pas eu
de violation du droit à la vie privée de la préposée aux bénéficiaires
puisque cette dernière ne peut s’attendre à voir sa vie privée protégée
lorsqu’elle se trouve dans la chambre d’un bénéficiaire. La caméra était
placée sur les lieux du travail et non pas dans un endroit réservé à des
activités privées de la préposée ou de ses collègues. En fait, la préposée fournissait, dans la chambre de Monsieur Contant, sa prestation
de travail de façon habituelle dans le cours normal des choses. Elle ne
pouvait donc pas s’attendre au respect du droit à la vie privée dans un
tel contexte.
Pour conclure, précisons que ce jugement était rendu dans des circonstances particulières, alors qu’une tierce personne, plutôt que l’employeur agissait de façon complètement indépendante en installant une
caméra vidéo sur les lieux de travail.
Prenez bonne note que ces principes pourraient s’appliquer, entre
autres, sur vos propres lieux de travail de votre club de golf. Il est important donc pour l’employeur d’être prudent mais la Cour par cette
décision vient de justifier ce moyen de preuve dans le cas de congédiement.
1
2
16
Printemps 2011
Institut national de santé publique, statistiques, Répartition de la population selon l’âge Québec 1971 à
2009, page consultée le 12 janvier 2011, [http://www.inspq.qc.ca/Santescope/element.asp?NoEle=1].
Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière (CSN) c. Lalande, 2010 QCCS
1239 (CanLII).
Who Can Validly Use a Camera to Spy
on Employees and When And what’s
the situation at my golf club?
Imagine the alarm of a daughter or son who suspects their father or mother is being mistreated or abused by attendants
at the nursing home where their parent resides. In 2009, 14.9% of Quebecers were age 65 or older1. At a time when a
significant portion of the Quebec population is elderly and therefore more vulnerable, what authority do employers have
to monitor the safety of residents under their care without infringing on the privacy of their employees? What are the
limits on employees’ right to privacy in the workplace?
By Me Pierre Gauthier
CAIN LAMARRE CASGRAIN WELLS
S.E.N.C.R.L. / Lawyers
despite the labor organization’s objections. The Superior Court found
that the daughter of Léandre Contant had reasonable grounds to use
a camera and applied the same test as for an employer to rule on the
legality of the evidence.
The Superior Court therefore found that the attendant’s right to privacy
had not been violated, as she cannot expect her privacy to be protected
when she is in a client’s room. The camera was set up in the workplace,
not a location reserved for the private activities of the attendant or her
coworkers. The attendant was carrying out her work as usual in Mr.
Contant’s room, in the normal course of activities. She could not expect
her right to privacy to be respected in this situation.
The Superior Court examined this issue in 2010 with respect to the admissibility of evidence in a grievance contesting a dismissal2: Léandre
Contant, who suffers from Alzheimer’s disease, lives in a residential and
long term care center (CHSLD). His daughter, Chantal, noticed bruises
on his arms and hands and decided to hide a camera in her father’s
room. The recording showed that an attendant assigned to her father’s
unit dragged her father by the arm to his room after her father fell on
the floor.
Note that this judgment was rendered in special circumstances given
that a third party, not the employer, acted completely independently by
installing a video camera in the workplace. The same principles could
apply in other settings such as hospitals, senior citizens homes, and
daycare centers.
Institut national de santé publique, Statistiques, Répartition de la population selon l’âge Québec
1971 à 2009, page consulted on January 12, 2011, [http://www.inspq.qc.ca/Santescope/element.
asp?NoEle=1].
2
Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière (CSN) c. Lalande, 2010 QCCS
1239 (CanLII).
1
Until recently our courts had ruled that employers could use a camera
to monitor employee behavior only if this extraordinary means was necessary to ensure proper operation of their business. Employers cannot
film their employees without running the risk of infringing on their privacy. They must have reasonable grounds to use this type of means.
In this case the daughter of a client, not the employer, had installed a
camera. The employer subsequently used the recording to dismiss the
attendant at fault, and the arbitrator admitted this recording as evidence
Printemps 2011
17
poursuit sa série d’articles sur les membres fournisseurs. Entamée l’an passé, l’objectif avoué est de vous faire connaître sous un autre angle ces fournisseurs qui sont des
conseillers, presque des collègues et qui, dans la majorité des cas, se font un devoir de connaître
le plus possible votre réalité.
Par/by François Huot
Ce numéro est consacré aux trois fournisseurs qui contribuent presqu’à la matière première du
golf, le GAZON.
Portrait d’entreprise
Gazonnière Bastien
Favorisée au départ par le développement domiciliaire de Laval, cette gazonnière a su relever le défi de l’expansion et
de l’ouverture de nouveaux marchés par l’utilisation de nouvelles technologies et une gestion originale des hommes et
des choses.
Être au bon endroit au bon moment est souvent synonyme de succès en affaires. Encore
faut-il entreprendre quelque chose pour réussir.
En 1963, Adrien Bastien, aujourd’hui âgé de 88
ans, a eu la bonne idée de semer du gazon sur
huit arpents sur les terres familiales à Duvernay à
Laval. En termes de loterie, on dirait qu’il a alors
gagné le « gros lot » : l’île de Laval était sur le
point de connaître un développement domiciliaire
et commercial fulgurant au cours des années suivantes... On devine aisément la suite, car maison
de banlieue rime nécessairement avec pelouse en
Amérique du Nord.
« Nous avions de la difficulté à répondre à la demande », explique en souriant Daniel Bastien, l’un
des fils qui a pris avec son frère François la relève
de l’entreprise en 1986. Co-gestionnaire de l’entreprise avec son fils Alexandre, un jeune trentenaire, Daniel Bastien se révèle toujours passionné
par son travail et le développement de Gazonnière Bastien.
Au nombre de ses nombreux motifs de fierté, il
y a la gestion de l’eau. Sur les terres de Terrebonne où l’entreprise a déménagé en 1969 existe
aujourd’hui tout un système d’irrigation contrôlé
par satellite et composé de 10 kilomètres de
tuyaux souterrains, de gicleurs, de pompes électriques et, luxe suprême, de deux petits lacs qui
constituent autant de réserves d’eau et d’une rivière dans laquelle il est possible d’aller puiser de
l’eau. À part la rivière, toute cette infrastructure
n’est pas tombée du ciel explique Daniel Bastien
: il a fallu investir, entre autres, pour creuser les
deux lacs qui sont alimentés par l’eau de pluie
et celle captée par le système de drainage des
terres. Résultat? « Nous pourrions, indique Daniel
Bastien, supporter une sécheresse qui pourrait
durer jusqu’à cinq semaines ».
Amateur de hockey – il joue dans une ligue d’amateurs – Daniel Bastien note avec philosophie que «
18
Printemps 2011
dans la vie, comme au hockey, il faut observer, étudier afin d’être à la fine pointe des connaissances
afin que la pelouse soit heureuse et... nous aussi!
» C’est pourquoi l’entreprise mène sans cesse des
études pour identifier par exemple le meilleur compost ou les bio-stimulants les plus efficaces.
Quelquefois, c’est encore le « travail de bras »
qui est le meilleur : ainsi en est-il pour l’agrostide
utilisé pour les verts de golf qu’il faut dorloter et
enlever les mauvaises herbes... à la main. Ce travail incombe principalement à quatre travailleurs
guatémaltèques que Gazonnière Bastien engage
chaque année. Daniel Bastien ne tarit pas d’éloges à l’égard de ces travailleurs : « Ils travaillent
bien, ils sont souriants, fiables et ils ont un moral
d’acier. » Par là, il faut entendre qu’ils sont capables d’accomplir des tâches que les travailleurs
d’ici se révèlent incapables de réaliser... Au fil des
ans, ces quatre travailleurs sont devenus presque
membres de la famille Bastien et, signe de leur
intégration, Daniel Bastien s’est mis à l’apprentissage de l’espagnol pour mieux communiquer
avec eux.
Si les travailleurs guatémaltèques retournent à la
maison chaque hiver et que la majorité des quelque 20 employés réguliers tombent en chômage
technique l’hiver, quelques salariés sont à l’emploi de Gazonnière Bastien toute l’année. C’est
nécessaire, car l’entreprise compte quelque 100
unités mobiles (camions, tracteurs, épandeuses...) qui doivent fonctionner impeccablement
une fois la haute saison amorcée. À cela s’ajoute
– concurrence oblige – un travail de sollicitation
de plus en plus important. Par ailleurs, Gazonnière Bastien explore de nouvelles avenues comme
la production de plantes pour une entreprise spécialisée dans les toits verts; l’entreprise produit
aussi sur 18 âcres du gazon LEED (Leadership in
Energy and Environmental Design).
Et le golf dans tout cela? Les grandes années
sont passées, la demande étant désormais liée
aux rénovations et aux réparations urgentes du
printemps lorsqu’il faut réparer les dégâts causés par la glace, principalement sur les verts.
Nonobstant cette diminution de la part du golf,
Gazonnière Bastien tire gloire d’avoir été choisi
en 2005 pour participer au projet de rénovation
du Club de golf Royal Montréal en prévision du
tournoi de la Coupe du Président.
Autres fleurons : en 2007, Gazonnière Bastien est
choisi pour produire un gazon spécifique pour le
nouveau Stade Saputo, domicile de l’équipe de
soccer professionnel l’Impact de Montréal. Puis,
en 2010, l’entreprise obtient le contrat de production de la pelouse pour le match amical entre
l’Impact et le club italien AC Milan le 2 juin 2010
au Stade olympique. Pour cette occasion unique
– c’est la première fois qu’une surface gazonnée
naturelle est utilisée dans ce stade – Gazonnière
Bastien a cultivé un gazon Trafik + 750 sur un terreau terre/sable de 60/40.
L’Impact a perdu le match (4-1), mais le gazon a
fort bien tenu le coup...
continues its series of articles on supplier members. Begun last year, the objective is to allow people to discover, from a different angle, these suppliers who are counsellors,
almost colleagues, who make a point of knowing precisely what your needs are.
This issue is devoted to three suppliers who contribute almost to the raw material of golf, namely
the grass.
Corporate profile
Gazonnière Bastien
After an initial boost from Laval residential development, this sod farm has succeeded in expanding and opening up new
markets by leveraging new technologies and adopting a unique approach to managing men and property.
It is often said that business success depends on
being at the right place, at the right time. But at
an even more basic level, you have to start something if you want a chance to succeed. In 1963,
Adrien Bastien, now 88 years old, had the bright
idea of seeding grass on eight acres of family land
in Duvernay, Laval. In lottery terms, it was like hitting the jackpot, with Laval about to experience a
residential and commercial boom in the following
years. The rest of the story is easy to guess, because in North America, you can’t have a house
in the suburbs without grass.
“We had trouble keeping up with demand,” explains Daniel Bastien with a smile. The son of
Adrien Bastien, he took over the business with
his brother François in 1986. Now co-manager
with his son Alexandre, who is in his early 30s,
Daniel is still just as excited about his work and
the growth of Gazonnière Bastien as ever.
One of his many sources of pride is its water
management skills. The company’s base of operations in Terrebonne, where it moved in 1969,
boasts an extensive satellite-controlled irrigation
system consisting of 10 kilometres of underground pipes, sprinklers, electric pumps and—
the cherry on the cake—two small lakes that serve as water reservoirs and a river from which the
company can draw its water. Apart from the river,
putting the considerable infrastructure in place
was no small task, Daniel explains. Just digging
out the two lakes, which are fed by rainwater as
well as water collected by the drainage system
on the surrounding land, required a substantial investment. But the results made it worthwhile: “We
could handle a drought up to five weeks long,”
says Daniel.
A hockey fan who plays in an amateur league, Daniel notes philosophically that “in life, as in hockey, you have to watch and study to stay on top
of the latest developments and make sure your
grass is happy … and you too!” That’s why the
company is constantly conducting research to
identify the best compost and the most effective
biostimulants, to provide just a few examples.
on greens. But despite golf’s declining share of
company sales, Gazonnière Bastien takes immense pride in the fact that it was chosen in 2005
to assist in renovating Royal Montreal Golf Club in
preparation for the President’s Cup tournament.
Sometimes it still comes down to hard physical labour. That’s the case, for instance, for the
bent grass used on the greens, which have to be
pampered and carefully weeded … by hand. That
job falls mainly to the four Guatemalan workers
that Gazonnière Bastien hires every year. Daniel
is quick to sing the workers’ praises: “They work
well and they’re cheerful, reliable and always in
good spirits.” Reading between the lines, Daniel
is saying that the Guatemalans are able to do
jobs that local workers are unable to do .... Over
the years, the four workers have almost become
members of the Bastiens’ extended family and, in
return, Daniel has started taking Spanish lessons
so that he can communicate with them better.
A few other sources of pride: in 2007, Gazonnière
Bastien was selected to produce a special turf for
the new Saputo stadium, the home of the Montreal
Impact professional soccer team. Then, in 2010,
the company was awarded the contract to produce turf for the friendly game between the Impact
and Italian club AC Milan on June 2, 2010 at the
Olympic Stadium. For this special occasion—the
first time a natural grass surface had ever been
used in the stadium—Gazonnière Bastien grew
Trafik + 750 turf on a 60/40 soil/sand mix.
The Impact lost the match 4 to 1, but the turf
stood up magnificently!
While the Guatemalan workers return home every
winter and most of the 20-odd regular workers
go on technical unemployment during the cold
season, a few employees keep working for Gazonnière Bastien year round. That’s essential,
because the company has some 100 mobile machines (trucks, tractors, spreaders and so on) that
have to work flawlessly once the high season
begins. And given the competition, there is also
more and more marketing to be done. What’s
more, Gazonnière Bastien is exploring new avenues like producing plants for a company specializing in green roofs, as well as producing LEED
(Leadership in Energy and Environmental Design)
sod on 18 acres of land.
So where does golf fit in? Well, the big years are
over, with demand now focusing on renovations
and urgent springtime repairs when clubs are forced to repair the damage left by ice, especially
Printemps 2011
19
Par/by François Huot
Portrait d’entreprise
Gazon Manderley
Cette gazonnière « vieille » de 50 ans compte sur ses atouts pour continuer de croître: récolte de nuit pour livrer frais le
lendemain matin, production de plaques de très grande taille mais de poids léger pour faciliter le transport et maximiser
le rendement.
Semences ou plaques? Chez Gazon Manderley,
la question ne se pose pas, même si chez elle
tout commence aussi par des semences, que ce
soit du bon vieux Pâturin du Kentucky à 100 %,
du Pâturin du Kentucky cultivé dans un sol organique, une agrostide... Gazon Manderley sème
aussi selon les demandes particulières des clients
qui souhaitent avoir un gazon concocté selon leur
propre recette. Dans ce cas, il faut compter un
délai d’un an entre la signature du contrat et la
récolte.
L’entreprise Gazon Manderley a été créée en
1960 par John Hope. Mais pourquoi diable ce
dernier avait-il déjà choisi en 1945 d’appeler sa
ferme Manderley plutôt que Hope, son nom?
Sans doute parce que lui ou un membre influent
de sa famille avait lu le déjà célèbre roman Rebecca de l’auteure Daphné Du Maurier. Publié en
1938, ce roman mis en film plus tard par Alfred
Hitchcock raconte l’histoire d’une jeune femme
travaillant pour la famille... Hopper. De Hope à
Hopper, il n’y avait qu’un petit pas à faire pour
que John Hope choisisse de désigner sa ferme
du même nom que celle où évolue l’héroïne du
roman de la grande auteure Daphné Du Maurier
dont la réputation dépassait déjà les frontières du
Royaume-Uni.
John Hope espérait-il déjà pour son entreprise
une renommée internationale? On ne le sait pas,
mais, sur son site Internet, Gazon Manderley
revendique une telle notoriété, indiquant que «
personne ne pouvait s’imaginer que (son) nom atteindrait une renommée qui peut presque rivaliser
avec celle de l’auteur ». Il est bien vrai que cette
entreprise qui confectionne un produit qu’on
n’imagine pas exportable a réussi à se créer une
réputation qui dépasse les frontières.
Comment y est-elle parvenue? En collaborant à la
formation d’organisations qui offrent des services
à l’industrie du gazon et en travaillant par exemple
avec la Georgia Seed Development Commission
(GSDC) et la Georgia Crop Improvement Association (GCIA) afin de créer l’International Turfgrass
Genetic Assurance Program (ITGAP). C’est ce
20
Printemps 2011
dernier organisme qui a établi une norme internationale pour la production de gazon en plaques
de qualité dans le monde.
Encore mieux, c’est Gazon Manderley qui gère
le programme de certification internationale du
gazon en plaques. À titre, l’entreprise basée à Ottawa « administre tous les aspects du programme
de certification ITGAP. Ce programme fournit aux
planteurs des ressources de marketing et de vente, y compris des certificats, un placement sur les
sites Web et du soutien en marketing. »
Bref, Gazon Manderley, c’est du sérieux. « Et,
ajoute André Notz, son directeur national des
ventes, une entreprise respectueuse de ses employés du Québec, une caractéristique qui se
traduit par l’engagement de personnes bilingues
au siège social d’Ottawa. » Une attitude digne de
mention quand on sait que l’entreprise ne compte
au Québec que deux employés à temps plein!
Évidemment, ces deux employés reçoivent du
renfort l’été alors qu’une trentaine d’autres personnes s’ajoutent au duo de permanents.
Plus gros producteur de gazon en plaques au Canada, Gazon Manderley cultive du gazon sur une
superficie de quelque 7 000 acres, soit sur une
surface équivalant à celle d’environ 250 terrains
de football américain. La production est réalisée
sur cinq sites de production dans des localités
ontariennes proches du Québec et situées à 90
minutes de route de Montréal. Même si les terrains de golf représentent un excellent débouché,
ce n’est pas le seul et sa part varie d’année en
année, ce qui interdit, explique André Notz, «
toute statistique précise sur la part de marché représentée par le golf . Globalement et envisagé
sur plusieurs années, le marché du golf baisse
progressivement même si notre entreprise réussit
tout de même à tirer son épingle du jeu. » Les
autres clients de l’entreprise sont des entreprises
de paysagement et des grands centres de distribution comme Rona.
L’un des derniers terrains « tourbés » au Québec
par Gazon Manderley est le neuf trous du Golf Île
des Sœurs. Ce travail a été effectué rapidement
au rythme d’environ 7 000 mètres carrés de surface par jour grâce à l’utilisation de grands rouleaux de gazon de 33 mètres carrés (360 pieds
carrés) et a permis au club d’amorcer rapidement
ses activités, car il est généralement possible de
commencer à utiliser un terrain tourbé environ 25
jours après la pose. « Notre technologie permet
de produire des rouleaux comportant peu de
terre de sorte que l’on peut mettre sur une seule
palette des rouleaux couvrant une surface de 75
mètres carrés. »
Est-il toujours avantageux de procéder ainsi? André Notz vous répond: « Tout dépend de l’achalandage prévu : s’il est prévu qu’un terrain doit
rapidement accueillir de nombreux joueurs, cela
rend avantageuse la pose de tourbe, même si
elle est plus coûteuse que le processus des semailles. La pose de plaques évite par ailleurs bien
des problèmes susceptibles d’être causés par
des pluies abondantes, le soleil, une période de
sécheresse... »
André Notz note par ailleurs que Gazon Manderley offre du gazon à racines nues, un produit
unique souvent utilisé pour les verts et qui offre
l’avantage, comme le gazon semé, de ne présenter aucune stratification entre le gazon et le sol
qui le reçoit. Et c’est avec une fierté non camouflée qu’il indique que Gazon Manderley cultive
son gazon sur un sol organique qui, parce qu’il
conserve bien l’humidité, ne nécessite aucun système d’irrigation autre que la... pluie!
Portrait d’entreprise
Manderley Turfgrass
This “venerable” 50-year-old sod farm is leveraging its strengths to continue growing, including nighttime harvests to
deliver fresh products in the morning and producing very large but light pieces of sod to facilitate transportation and
maximize efficiency.
succeeded in gaining a reputation that exceeds
our borders.
Golf île des sœurs
To seed or sod? At Manderley Turfgrass, there’s
no question, even though everything there too
starts with seed, whether it’s good old 100% Kentucky bluegrass, Kentucky bluegrass grown in organic soil, bentgrass or something else. Manderley Turfgrass also sows grass to accommodate
special requests from customers who want turf
concocted according to their own recipe. In those
cases, customers have to wait a year between the
moment they sign the contract and the time the
sod is harvested.
Manderley Turfgrass was founded in 1960 by
John Hope. But what prompted him to name
his farm Manderley rather than Hope, after
himself, as far back as in 1945? No doubt because he or an influential member of his family had read the famous novel Rebecca by
Daphne Du Maurier, whose reputation had
already spread outside the United Kingdom’s
borders. Published in 1938, the novel (which
Alfred Hitchcock later made into a movie) tells
the story of a young woman working for the
“Hopper” family. “Hope” was just close enough to “Hopper” to inspire John Hope to name
his farm after the one featured in Daphne Du
Maurier’s novel.
Was John Hope already hoping that his company would achieve international recognition?
We don’t know, but on its website, Manderley
Turfgrass claims to have earned such widespread
visibility, stating that “none guessed that their use
of the name would one day rival the author’s.” It is
indeed true that the company—whose product is
difficult to export, or so one would imagine—has
How did it accomplish all this? By playing an instrumental role in the formation of organizations
that serve the turf industry and working side by
side with the Georgia Seed Development Commission (GSDC) and Georgia Crop Improvement
Association (GCIA) to create the International
Turfgrass Genetic Assurance Program (ITGAP), a
program that has set a new standard for quality
turfgrass-sod production worldwide.
One of Quebec’s last courses to be sodded by
Manderley Turfgrass is the nine-hole Golf Île des
Sœurs. The work proceeded quickly at approximately 7,000 m2 a day, thanks to the use of large
33-m2 (360-sq.-ft.) rolls of sod. That enabled the
club to begin operating quickly, since it’s usually
possible to start using a sodded course about 25
days after the sod is laid. “Our technology allows
us to produce rolls with very little soil, so we can
put rolls with a total coverage of 75 m2 on a single
pallet.”
What’s more, the Ottawa-based company manages all aspects of the international turfgrass genetic assurance program, which provides growers
with marketing and sales resources, including
certification, website placement and marketing
support.
In a nutshell, Manderley Turfgrass is a serious
company. “And one that respects its Quebec
employees,” adds National Sales Director André
Notz, “which is why it hires bilingual people for its
Ottawa head office.” It’s an attitude that’s worthy
of note, considering that the company has only
two full-time employees in Quebec! Obviously,
those two employees receive reinforcements
during the summer, when some 30 additional recruits step in to lend them a helping hand.
The largest sod producer in Canada, Manderley Turfgrass grows turf on approximately 7,000
acres of land, the equivalent of 250 football fields.
Production takes place at five Ontario sites located near Quebec and within a 90-minute drive of
Montreal. Even though golf courses are an excellent market for the company’s products, they
aren’t the only one, and their share of Manderley’s
total sales varies from year to year. As a result,
explains André Notz, the company has no “accurate statistics on golf’s market share. Overall,
and over time, the golf market is in gradual decline, even though the company is still managing
to do all right.” The business’s other customers
are landscaping companies and large distribution
centres like Rona.
Beaconsfield Golf Club
Is it always cost-effective to use this approach?
André Notz answers: “It all depends on the anticipated level of traffic. If the golf course is expected
to attract numerous players in a short time, it makes sense to lay sod, even if it’s more expensive
than sowing grass. Laying sod also avoids many
problems that could be caused by excessive rain,
sun or a dry spell.”
André Notz also notes that Manderley Turfgrass
supplies soil-free turfgrass, a unique product
often used for greens that has the benefit, like
sown grass, of not introducing any stratification
between the turf and the soil on which it is installed. And with undisguised pride, he tells us that
Manderley Turfgrass grows its grass on organic
soil which conserves moisture well and therefore
requires no irrigation system other than … good
old rain!
Printemps 2011
21
Par/by François Huot
Portrait d’entreprise
Les gazons Tholano
4 coul. process
Cette jeune entreprise, propriété de Daniel Soulières, mise sur la qualité de son service et sur ses contacts Logo
serrés
avec
ses clients pour faire sa place au soleil. Le « patron » compte aussi sur son gazon garanti sans glaise, sur ses livraisons
effectuées « avant le soleil » et sur l’hydro-ensemencement.
la surface d’ensemencement pour atteindre 235
acres. Malheureusement son projet de devenir
simplement producteur tombe à l’eau et il se voit
dans l’obligation de créer son entreprise. Une vie
nouvelle commence donc pour lui, son épouse
Suzie et leurs deux enfants, Kim et Vincent.
Le malheur des uns fait, paraît-il, le bonheur de
certains autres... sans parler de malheur précisément, la chute de l’industrie québécoise du
tabac autour des années 2000 a entraîné dans
son sillage le déclin rapide de la culture du tabac,
particulièrement forte dans la région de Joliette,
l’ancien château-fort de cette culture au Québec.
C’est en raison de ce brassage dans la culture du
tabac que Daniel Soulières a pris la relève de son
père Réal sur la terre familiale.
La petite histoire des Gazons Tholano mérite
d’être racontée... En 2006, Daniel Soulières, qui
travaille depuis trois ans pour une gazonnière
dont le terrain borde la propriété familiale, décide
de semer du gazon sur la terre familiale. Il s’agit
d’une production modeste de Kentucky sur seulement 15 acres (environ 650 000 pieds carrés ou
60 000 mètres carrés).
Vient le temps de la récolte en 2007. Daniel Soulières vend toute sa production à la gazonnière
voisine et, de plus, amorce de nouvelles semailles,
cette fois sur une plus grande étendue. L’idée de
vendre la totalité de toute sa production à une gazonnière fait bien l’affaire de Daniel Soulières, qui
sait fort bien que produire est une chose, mais
que la mise en marché en est une autre, infiniment
plus difficile et complexe, surtout au cours de la
phase de démarrage d’une entreprise.
En 2008 et 2009, Daniel Soulières agrandit encore
Trois ans plus tard, la gazonnière offre un assortiment bien établi de produits : Velvet, Mackenzie,
Poa supina, Kentucky nain et... de gazon synthétique! Outre cette originalité, l’entreprise en offre
une autre à travers sa raison sociale, qui comprend le mot Tholano. Ce nom bizarre vient de la
combinaison des mots Tho et Lano eux-mêmes
extraits des noms des deux paroisses aux confins
desquelles se trouve l’entreprise : Saint-Thomas
de Joliette et Lanoraie.
Au-delà de ce jeu de mots, l’idée de séparer l’entreprise du nom de famille du propriétaire est la
véritable raison de l’appellation Tholano. Pourtant
il y a du « Soulières » dans l’entreprise puisque
Daniel Soulières travaille avec son frère Martin
et, bien que ce ne soit pas encore officiellement
un « vrai travailleur », son fils Vincent. Bien que
ce denier ne soit âgé que de neuf ans, il est déjà
capable de charger des camions avec un chariot élévateur et de travailler à la préparation des
champs. Et, bientôt, il devrait apprendre à diriger
de grosses tondeuses...!
Dangereux tout cela? « Oui », admet Daniel Soulières, qui confie que lui et son épouse Suzie ont
réfléchi à cette question et qu’ils en sont venus à
la conclusion qu’il valait mieux continuer de faire
confiance à leur fils et à bien l’encadrer plutôt que
de l’éloigner de force de certaines activités que le
jeune Vincent adore. Par ailleurs, Daniel Soulières
indique bien que son fils a et aura toujours l’appui inconditionnel de ses parents pour poursuivre
des études supérieures de façon à ce qu’il ait le
choix de faire la carrière qu’il souhaite.
soleil dans le marché très compétitif du gazon.
Comment réussir ce tour de force contre des
concurrents déjà bien établis et renommés et qui
– c’est la loi du marché – tentent d’agrandir sans
cesse et prendre une plus large part de marché?
Il convient d’abord d’offrir les produits classiques
pour les secteurs résidentiel et commercial (rouleaux de 18 et 42 pouces, variétés pour le golf,
les terrains de sport, semences). À cela, il faut,
explique Daniel Soulières, greffer de la valeur
ajoutée soit du gazon livré très tôt le matin, quitte
à le récolter le soir ou au petit matin, du gazon
de haute qualité cultivé sur un fonds totalement
en sable et donc garanti sans glaise (ce qui plaît
aux gestionnaires de terrains de soccer) et, enfin,
l’établissement de relations personnelles solides
avec les clients. Daniel Soulières insiste sur ce
point, indiquant par exemple que si un entrepreneur paysager de ses clients a besoin d’un coup
de pouce ou d’une machine pour labourer, il peut
compter sur lui...
À cela s’ajoute non un produit, mais un service,
celui de l’hydro-ensemencement, une spécialité
dont Daniel Soulières est fier et qui permet de
faire pousser du gazon sur des pentes abruptes
sur lesquelles il est impossible à faire pousser, ou
de poser des plaques de gazon ou d’ensemencer de la façon classique. Grosso modo, avec
l’hydro-ensemencement, la semence, mélangée
avec l’engrais et un paillis de papier, « colle » à la
paroi sur laquelle doit pousser le gazon.
Trois ans après avoir entrepris la grande aventure
de la commercialisation, Daniel Soulières est fort
content du virage pris en 2008. Les affaires vont
bien et il confie « Je suis un homme heureux! ».
Le père, par contre, doit vendre sa production
pour survivre et payer ses employés. Au plus fort
de la saison, huit personnes travaillent à temps
plein pour Tholano qui tente de faire sa place au
Le prochain numéro sera consacré aux fournisseurs qui ont établi leur
siège social dans la région de la Capitale.
22
Printemps 2011
Corporate profile
Les Gazons Tholano
Logo 4 coul. process
This young company, owned by Daniel Soulières, is banking on the quality of its service and its close relationships
with
customers to carve out its place in the sun. The “boss” is also putting his faith in guaranteed clay-free turf, pre-dawn
deliveries and hydro seeding.
One man’s joy is another man’s sorrow, they say.
While we’re not talking about sorrow, exactly, the
slump of Quebec’s tobacco industry around the
turn of the millennium led to the quick decline of
tobacco-growing, which had been particularly
strong in the Joliette region, the crop’s stronghold
in the province. And it was that turbulence in the
tobacco industry that brought Daniel Soulières to
take over running the family land from his father
Réal.
Although it is short, Gazons Tholano’s history deserves to be told. In 2006, Daniel Soulières, who
had been working for three years for a sod farm
adjacent to the family property, decided to sow
grass on his own family’s land. It was a modest
crop of Kentucky bluegrass, grown on only 15
acres (about 650,000 sq. ft. or 60,000 m2).
Fast-forward to the 2007 harvest: Daniel sold his
entire production to the neighbouring sod farm
and, in addition, began a new seeding operation,
this time on a bigger scale. The idea of selling his
entire crop to a sod farm appealed to Daniel, who
was well aware that growing a crop is one thing, but
marketing it is another, infinitely more difficult and
complex, especially at the business start-up phase.
In 2008 and 2009, Daniel expanded his seeding
area again, reaching a total of 235 acres. Unfortunately, his plan of being solely a producer fell
apart and he was forced to create his own business. A new life was beginning for him, his wife
Suzie and their two children, Kim and Vincent.
Three years later, the sod farm sells a well-established assortment of products: Velvet, Mackenzie, Poa Supina, Dwarf Kentucky and … artificial
turf! In addition to this unique feature, the company’s name, Tholano, is yet another. This strange
word comes from a combination of Tho and Lano,
both of which were taken from the names of the
two parishes in which the business is located:
Saint-Thomas de Joliette and Lanoraie.
Beyond this play on words, the real reason for the
Tholano moniker was to disassociate the company from the owner’s last name. Nevertheless,
“Soulières” blood does flow in the company’s
veins: Daniel works there along with his brother
Martin and, although he’s not yet officially a “real
employee,” his son Vincent. Though Vincent is
only nine years old, he is already able to load
trucks with a lift truck and help get the fields ready
for planting. Soon, he should be learning how to
operate the big lawn mowers!
A little dangerous? “Yes,” admits Daniel, who
confides that he and his wife Suzie thought about
the issue and came to the conclusion that it was
better to continue to put their confidence in their
son and supervise him closely rather than keeping him away by force from activities that young
Vincent clearly loves. But Daniel is also clear that
his son has and will always have his parents’ unconditional support to go to college or university
so that he can practise the career of his choice.
Meanwhile, his father has to sell his harvest to
survive and pay his employees. When the season
is in full swing, eight people work full-time for
Tholano, which is seeking to find its place in
the very competitive turfgrass market. How can
Tholano hope to pull that off when it’s up against
well-known, well-established competitors that—
according to the law of the marketplace—are
constantly seeking to grow and grab a larger market share?
The first step is to supply all the traditional products for the residential and business markets
(18- and 42-in. rolls, special varieties for golf
courses and sports fields, seed, etc.). Then, explains Daniel, you have to create added value:
delivering turf very early in the morning (even if
it means harvesting in the evening or during the
wee hours), supplying high-calibre turf grown on
totally sandy soil and therefore guaranteed to be
clay-free (a big plus for soccer field managers),
and, finally, forging solid personal relationships
with customers. Daniel insists on this last point,
mentioning for instance that if one of his customers’ landscapers needs a helping hand or
a machine to help turn over the ground, he can
count on Daniel.
Add to that list not another product, but a service—hydro seeding—a specialty of which Daniel
Soulières is proud. The technique is used to grow
grass on steep slopes on which grass can’t be
grown, sodded or seeded using conventional
techniques. Loosely speaking, with hydro seeding, the seed, mixed with fertilizer and paper
mulch, “sticks” to the wall on which the grass is
supposed to grow.
Three years after taking the big leap into marketing, Daniel is very pleased with the new direction
taken by the company in 2008. Business is good
and he doesn’t hesitate to say “I am a happy
man!”
The future issue will cover more specifically the suppliers who have their
head office located within the provincial Capital Region.
Printemps 2011
23
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Richard Larochelle
récipiendaire Prix Roger Baccichet 2010
Richard Larochelle, surintendant au club de golf de Cap-Rouge, en banlieue Ouest de Québec, a reçu, le 22 février
dernier, le Prix Roger Baccichet décerné au candidat dont les réalisations professionnelles comme surintendant, ses
engagements et sa contribution à l’Association des Surintendants de Golf du Québec (ASGQ) et à son club de golf, ont été
des plus remarquables. Cette distinction a pour but de reconnaître les surintendants et de promouvoir leur travail dans
le domaine du golf. J’ai rencontré le lauréat, Richard Larochelle, en mars dernier, afin de lui poser quelques questions
sur son prix, mais il semblait un peu préoccupé. Il avait peut-être de bonnes raisons de l’être puisque des dizaines
de millimètres de pluie s’abattaient sur la grande région de Québec, et ce, après des épisodes de verglas et de neige
abondante. Surintendant un jour, surintendant toujours!
Par Pierre Gingras
Agréablement surpris
De la santé à l’agronomie
Richard Larochelle fut d’abord surpris d’apprendre qu’il méritait le Prix Roger Baccichet 2010.
« À vrai dire, je ne m’y attendais pas du tout.
Je ne me suis jamais vraiment impliqué directement au sein de l’ASGQ, j’ai dit oui à des demandes que l’on m’a faites de support à des
activités, présentations, tournoi à Cap Rouge,
donc ce fut une agréable surprise de recevoir
ce prestigieux prix. Par contre, la nouvelle de
ma nomination a rapidement fait le tour au sein
de mon entourage qui était très heureux et très
fier pour moi ». Précisant qu’il a toujours pris très
au sérieux ses responsabilités de surintendant au
fil des ans, Richard estime avoir mis beaucoup de
temps et d’efforts pour justifier le choix de ses patrons, que ce soit au Club Alpin, à Ste-Brigitte-deLaval, ou à Cap-Rouge où il fêtera cette année,
en 2011, ses 20 ans de carrière au même endroit.
Richard estime aussi être en partie responsable,
au même titre que les autres membres de la direction, du succès qu’ont connu et que connaissent
encore ces deux organisations.
Début des années 1970, André Gingras est à la
tête d’un groupe d’hommes d’affaires qui amorcent la construction d’un parcours de 18 trous sur
les hauteurs de l’Île d’Orléans, plus précisément
à Saint-Laurent, municipalité qui a vu naître, soit
dit en passant, Richard Larochelle, le 14 juillet
1951. Le défi intéresse le principal intéressé qui,
depuis peu, a changé d’orientation au Cegep en
optant maintenant pour les Sciences de la santé.
Laissons Richard nous raconter son expérience
et son travail de manœuvre, au départ, au club
Le Saint-Laurent. « J’ai travaillé durant cinq étés
sous les ordres de Marc Huot qui avait obtenu le
poste de surintendant, à 22 ans, et avant même
qu’il ne termine son Associate Degree in Turf
Management de la University of Massachusetts
Amherst. On en a profité pour construire les
verts selon les normes de la USGA. Pionnier du
terreautage au sable au Québec, Marc a également eu le privilège de superviser l’installation
du premier système d’irrigation automatisé
de la compagnie Toro au Québec. J’ai appris,
pendant cette période, tous les rudiments de
l’entretien d’un parcours de golf en participant
à tous les travaux que nécessite celui-ci. De tôt
le matin à tard en après-midi, j’apprenais, sans
vraiment m’en apercevoir, les bases de mon futur métier. En 1978, lorsque le club de golf Le
Saint-Laurent est vendu, Marcel Huot, le frère
de Marc Huot, qui avait pris le relais à titre de
surintendant, m’apprend qu’un poste de surintendant s’ouvrait au club de golf Alpin (Ste-Brigitte-de-Laval). J’ai posé ma candidature et j’ai
obtenu le poste que j’ai occupé pendant neuf
saisons. Marcel, de son côté, a pris la direction
de St-Georges de Beauce où il est toujours et ce
après 32 ans à titre de surintendant ». Mine de
rien, pendant ce temps, Richard Larochelle venait
Plusieurs détours.
Bien que le chemin le plus court entre deux points
soit la ligne droite, il semble que Richard Larochelle a effectué quelques détours avant d’occuper
à temps plein un poste d’adjoint et/ou de surintendant sur un terrain de golf. Étudiant en lettres
au Cegep de Limoilou à la fin des années 1960,
Richard s’initie pour la première fois au monde du
golf lorsqu’un ami, Gilles Bouffard, lui propose de
travailler avec lui au club de golf Orléans, de Sainte-Pétronille de l’île d’Orléans, en compagnie du
professionnel André Gingras. Richard y travaillera
deux étés comme préposé à la boutique. Est-ce
la piqûre du golf ? Plus ou moins, voyons la suite
des événements.
26
Printemps 2011
de terminer ses études universitaires à l’université
Laval. Surprise, ce n’était plus dans le domaine
de la santé, mais bel et bien en Agronomie.
Une inspiration
En réponse à ma question, quelle est la personne
qui vous a le plus inspiré pour faire le métier que
vous effectuez présentement, Richard Larochelle
n’a aucune hésitation et décline instantanément le
nom de Marc Huot. « Marc a été le premier surintendant pour lequel j’ai travaillé. Il était passionné par son métier et n’hésitait pas à partager
toutes ses observations sur les phénomènes,
météo ou autres, auxquels on était confrontés.
Il fut, sans contredit, une inspiration pour moi
et c’est d’ailleurs lui qui m’a influencé pour réorienter mes études universitaires en Agronomie.
À l’époque, on ne donnait aucun cours sur la
gestion de terrain de golf, j’ai axé mes travaux
sur l’entretien des terrains de golf et je n’ai jamais regretté d’avoir suivi ses traces. Si c’était à
refaire, je referais exactement la même chose ».
Une pause de deux ans
Donc, pendant neuf saisons au club Alpin, Richard Larochelle a véritablement appris son métier de surintendant en résolvant les problèmes un
à un, à se familiariser avec la gérance du personnel et en cherchant à rendre heureux le conseil
d’administration et, par ricochet, les membres
du Alpin. Un jour, en 1989, Bernard Paquet, de la
compagnie OJ, leader incontesté de la distribution des produits de golf au Québec, lui propose
un poste de représentant pour les régions de
Québec, la Beauce, la Gaspésie, le Saguenay, le
Lac St-Jean et la Côte Nord. La tentation est forte
et l’heure est au nouveau défi. Richard Larochelle
l’accepte. « Honnêtement, cette pause m’a fait
du bien. J’ai énormément apprécié les contacts
Dans l’ordre habituel sur la photo, Dérek Vokey, surintendant au club de golf de Cowansville et récipiendaire 2009;
Richard Larochelle, le lauréat du Prix Roger Prix Roger Baccichet
et Robert Bergeron, président du club de golf Cap-Rouge.
humains avec les différents surintendants que
j’ai connus dans mes déplacements à travers la
grande région de Québec et l’Est du Québec.
Mais lorsqu’en 1991 j’apprends qu’un poste de
surintendant était disponible au club de golf
Cap-Rouge, ça m’a tout de suite intéressé. J’en
ai discuté avec le surintendant sortant, à l’époque, Lionel Langevin, qui m’a appuyé dans ma
démarche. Encore là, j’ai posé ma candidature
et les autorités du club m’ont choisi. Il faut bien
se rendre à l’évidence que leur choix n’était pas
si mauvais puisque j’y suis encore. J’amorce, en
2011, ma vingtième année à titre de surintendant au club de golf Cap-Rouge ».
Une fierté
Richard Larochelle est fier, et avec raison, du travail qu’il a accompli et qu’il continue d’accomplir
saison après saison. Sa fierté repose aussi sur
le fait qu’il a su « durer », pour reprendre son
expression, durant toutes ces années traversant quelques tempêtes ici et là à l’occasion, et
aussi d’avoir contribué, à sa façon (et celle de
ses équipes) au succès des clubs qui lui ont fait
et qui lui font confiance. « Tout est une question
de respect et de confiance au bout de la ligne.
J’ai vu plusieurs surintendants ne pas s’entendre
avec certains dirigeants de club, et vice versa,
parce que le respect et l’appui n’étaient pas au
rendez-vous d’un côté ou de l’autre. Pour réussir dans cette profession, il faut, selon moi, posséder une solide formation et ce dans plusieurs
domaines (sols, plantes, physiologie, hydraulique,
mécanique, gestion du personnel, relations humaines, fertilisants et produits antiparasitaires,
gestion de l’eau), miser sur une bonne équipe et
pouvoir compter sur les innovations importantes
à plusieurs niveaux (informatique, machinerie,
systèmes d’irrigation, produits). Je ne suis pas
un maniaque de l’ordinateur mais je dois avouer
qu’il facilite mon travail et me permet de mieux
m’informer donc à mieux performer. Tout change
rapidement y compris la machinerie, les systèmes
d’irrigation, la communication, les produits, etc ».
tendant à temps plein, il a donc assuré une belle
continuité depuis 20 ans, ce que tout club de
golf recherche ». Toujours selon Robert Bergeron, Richard Larochelle a su, au fil des ans, trouver de nouvelles façons de faire afin de répondre
aux défis et aux nouvelles réalités auxquels les
clubs de golf sont confrontés. L’expérience de
Richard Larochelle et son sens de l’organisation
furent d’un grand secours en 2005 lors du début
des grands travaux visant entre autres à refaire
complètement le trou numéro 7, les verts du 6 et
du 13 et à apporter plusieurs autres améliorations
réalisées juste à temps pour le 50e anniversaire
du club en 2009, d’ajouter le président du club
qui a encore quelques projets dans ses cahiers.
L’avenir…
Country Club
Avec tous les changements sociaux et économiques survenus au cours des cinquante dernières
années, sans compter le réchauffement climatique, le vieillissement de la population et bien
d’autres, bien malin celui qui peut prédire avec
exactitude ce que l’avenir réserve aux terrains de
golf et au métier de surintendant. Selon Richard
Larochelle, les deux sont évidemment étroitement liés. L’avenir des terrains de golf reposera
essentiellement sur la capacité des dirigeants à
investir dans leurs infrastructures mais surtout
dans le capital humain qui les entoure. Quant au
métier de surintendant, il est en mutation selon
celui de Cap-Rouge. « Je crois que le nombre de
terrains de golf a connu son apogée et que certains seront appelés à être transformés dans un
avenir prochain. Aussi, les dirigeants des clubs de
golf préfèrent voir maintenant les surintendants
comme des gestionnaires histoire de rendre les
opérations plus efficaces. Si j’avais un conseil à
donner à la relève, ce serait d’acquérir une bonne
formation de base afin de se donner l’assurance
dont elle aura besoin dans ses relations avec les
dirigeants du club où elle travaillera ».
Niché sur les hauteurs de cette pointe de terre qui
s’avance dans le fleuve Saint-Laurent le Club de
golf de Cap-Rouge a vu le jour en 1959 afin de
répondre à un besoin très senti des résidents de
Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge de pouvoir pratiquer leur sport favori à proximité de leur domicile.
L’idée d’implanter un «country club» (parcours de
golf, courts de tennis, piscine, ski de fond) à CapRouge est née à la fin des années cinquante suite
à une conversation entre le maire de Cap-Rouge
de l’époque, Jean-Charles Cantin (premier président du club 1959-1961) et le docteur Wilfrid Caron. Peu de temps après, deux groupes d’hommes
d’affaires appuyés par la Chambre de Commerce
de Sainte-Foy et les responsables du comité des
loisirs proposaient l’acquisition d’un terrain de 8
millions de pieds carrés. C’est ainsi qu’au début
d’août 1959 la première soirée officielle se tenait au
club de golf de Cap-Rouge mais sous une tente.
Au fil des ans, la piscine et les courts de tennis
sont disparus.
Réciprocité
Si Richard Larochelle ne tarit pas d’éloges à
l’endroit de son président, Robert Bergeron, et
du professionnel en titre au club de Cap-Rouge,
François Sauvé, l’inverse est aussi vrai. En poste depuis deux ans, à titre de président, Robert
Bergeron a passé les sept dernières années au
sein de conseil d’administration et il y était aussi,
auparavant, à titre de responsable du terrain. Ses
rencontres avec le surintendant de Cap-Rouge
étaient presque quotidiennes. « Pour se lever à
02h45 du matin et travailler presque 7 jours sur
7, il faut aimer ce que l’on fait et c’est l’une des
principales qualités de Richard, son amour pour
son travail. Depuis 20 ans, il a fait progresser le
club de façon incroyable en faisant passer ses
idées tout en respectant les limites du budget
qui lui est accordé. Ce fut notre premier surin-
Résidence d’été
A l’époque où les Nordiques de la Ligue nationale
de Hockey étaient rois et maîtres à Québec (19791995), la plupart des joueurs et entraîneurs choisissaient la ville de Cap-Rouge pour s’installer
avec leur petite famille. Le plus célèbre «coach»
de l’histoire des Nordiques, Michel Bergeron,
qui a livré des matchs passionnants au club de
golf de Cap-Rouge, pourrait vous parler pendant
longtemps des allées coudées, des verts surprenants et des quelques dollars qu’il a gagnés ou
perdus sur ce parcours presque situé dans la cour
arrière de sa résidence. L’un des pères fondateur
des Nordiques, Marius Fortier, y a tenu pendant
plusieurs années un tournoi qui portait son nom,
sans compter les nombreux joueurs du Fleur de
Lysé qui insistaient pour y jouer gratuitement misant sur leur immense popularité. Si le Colisée de
Québec était le domicile des Nordiques en hiver,
le club de golf de Cap-Rouge s’est avéré, entre
autres, leur résidence d’été.
Printemps 2011
27
Richard Larochelle, surintendant, club de golf de
Cap-Rouge et récipiendaire
du Prix Roger Baccichet
Richard Larochelle, Club de
golf de Cap-Rouge Superintendent and recipient of the
Roger Baccichet Award
Le sable blanc (silice) dans les fosses sur le terrain et aux abords des
verts, est l’une des particularités du club de golf de Cap Rouge.
The white sand (silica) found in course bunkers and around the fairways is one of the notable features of Club de golf de Cap Rouge.
28
Printemps 2011
Prix Roger Baccichet 2010
Richard Larochelle
Superintendent of the Year, 2010
Last February 22, Richard Larochelle, Superintendent at Club de golf de Cap-Rouge in Quebec City’s western
suburbs, received the Roger Baccichet Award, which recognizes a golf superintendent’s outstanding professional
accomplishments, devotion to the industry and contribution to the Quebec Golf Superintendents Association and his
or her own golf club. The Award was created as a means of honouring superintendents and promoting their work in the
golf industry. I met with this year’s winner in March to ask him a few questions about his award, but Richard seemed a
little preoccupied—with good reason, as it turns out, since tens of millimetres of rain were falling on the greater Quebec
City region, following episodes of freezing rain and abundant snow. Once a superintendent, always a superintendent, it
would seem!
By Pierre Gingras
A pleasant surprise
From health to agronomy
An inspiration
At first, Richard Larochelle was surprised to
learn that he had won the 2010 Roger Baccichet
Award. “To be honest, I didn’t expect it at all. I never really got directly involved in the QGSA, even
though I said ‘yes’ every time I was asked for help
with activities, presentations and the Cap-Rouge
tournament, so it was a pleasant surprise to receive this prestigious award. On the other hand,
news of my nomination spread quickly among my
friends and colleagues, who were very proud and
happy for me.” Mentioning that he has always taken his responsibilities as a superintendent very
seriously, Richard feels that he has put in a great
deal of time and hard work to justify his bosses’
choices, whether at Club de golf Alpin, in Ste-Brigitte-de-Laval, or at Cap-Rouge, where he is celebrating 20 years of professional life in the same
spot this year. Richard also feels that he is partly
responsible, along with the other members of the
management team, for the success that both organizations have enjoyed.
In the early 1970s, André Gingras headed a group
of businessmen who were beginning construction
on an 18-hole golf course on the highest point of
Île d’Orléans. The course was located in SaintLaurent, the municipality where, as it turns out, Richard Larochelle was born on July 14, 1951. The
challenge caught the attention of our award winner, who had recently switched to a health sciences concentration at CEGEP. Let’s let Richard
describe his experience and work as a labourer,
which is how he started out, at the St. Lawrence
Golf Club. “I worked for five summers under Marc
Huot, who had been named Superintendent at the
age of 22, even before he finished his Associate
Degree in Turf Management at University of Massachusetts Amherst. We took advantage of the
opportunity to build greens to USGA standards.
As a Quebec pioneer in top dressing with sand,
Marc also had the privilege of supervising the installation of the Toro company’s first automated irrigation system in Quebec. During my time there,
I learned the basics of golf course maintenance
through hands-on experience with the many different tasks involved. From early in the morning to
late in the afternoon, I was laying the foundation
for my future occupation, without really realizing
it. In 1978, when the St. Lawrence Golf Club was
sold, Marcel Huot, Marc Huot’s brother, who had
taken over as Superintendent, told me that they
were looking for a superintendent at Club de golf
Alpin, in Ste-Brigitte-de-Laval. I applied and got
the job that I held for nine seasons. Marcel, for his
part, headed off to St-Georges de Beauce, where
he is still Superintendent 32 years later.” At the
same time, Richard Larochelle quietly completed
his studies at Laval University. Surprisingly, he
didn’t get his degree in Health, but in Agronomy.
In answer to my question about who had the
greatest influence on his choice of career, Richard
Larochelle doesn’t hesitate, naming Marc Huot
immediately. “Marc was the first superintendent
I worked for. He was passionate about his work
and never hesitated to share his observations on
the weather or any other challenges we faced. No
doubt about it, he was an inspiration for me. It
was Marc who influenced me to change my field
of study to Agronomy. There weren’t any courses
on golf course management at the time, so I focused on golf course maintenance and I never
regretted following in his footsteps. If it was to do
all over again, I would do exactly the same thing.”
Several detours
Although the shortest path between two points is
a straight line, it seems that Richard Larochelle
took a few detours before settling into a full-time
position as a golf club assistant or superintendent. As an Arts student at CEGEP Limoilou in the
late 1960s, Richard got his first taste of the golf
world when a friend, Gilles Bouffard, asked him to
join him at Club de golf Orléans, in Sainte-Pétronille on Île d’Orléans, in the company of Pro André
Gingras. Richard accepted the offer and worked
there for two summers as a pro shop clerk. Was it
enough to give him the golf bug? More or less…
read on to see how the story continues.
A two-year break
And so, over nine seasons at Alpin golf club, Richard Larochelle learned the ins and outs of his
work as a superintendent, resolving problems
one by one, familiarizing himself with staff management techniques, and doing what he could
to please the board of directors and, in turn, the
club’s members. One day, in 1989, Bernard Paquet, representing the company OJ, the undisputed leader in distributing golf products in Quebec,
offered him a sales rep position for the Quebec
City, Beauce, Gaspé, Saguenay, Lac-St-Jean and
North shore regions. The temptation was strong,
and it was time for a new challenge. Richard Larochelle said “yes.” “In all honesty, the break was
good for me. I loved the human contact with the
superintendents that I got to know in my travels
around the Quebec City region and eastern Quebec. But when I learned in 1991 that a superintendent’s position was available at Club de golf CapRouge, I was interested right away. I discussed
the opportunity with the outgoing superintendent,
Printemps 2011
29
À la recherche
d’une solution
écologique?
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Lionel Langevin, who gave me his support. Once
again, I applied and they chose me. I guess their
choice was the right one, because I’m still here. In
2011 I’m starting my 20th year as Superintendent
at Club de golf Cap-Rouge.”
A source of pride
Richard Larochelle is proud—with good reason—
of the work that he has done and continues to do,
season after season. He is also proud that he has
been able to “last” all these years, to use his own
expression, complete with his share of snowstorms, and that he and his teams have contributed in their own ways to the success of the clubs
that have entrusted him with their grounds. “At
the end of the day, it’s all about respect and confidence. I have seen several superintendents fail
to get along with club directors, and vice versa,
because the relationship lacked respect and support on one side or the other. To make it in this
profession, in my opinion, you have to have solid
training in several different areas (soil, plants, physiology, hydraulics, mechanics, personnel management, human relations, fertilizers, antiparasitic
product and water management), have a good
team supporting you, and be able to take advantage of important innovations on many fronts
(computers, machinery, irrigation systems and
products). I am not a computer buff, but I have
to admit that computers make my job easier and
allow me to stay informed so I can perform more
effectively. Everything, from machinery and irrigation systems to communications and products,
changes so fast.”
Looking to the future …
With all the social and economic changes we’ve
seen over the last 50 years, not to mention global warming, the aging population and many
other factors, it would take a genius to accurately predict what the future holds for golf courses
and the profession of superintendent. In Richard
Larochelle’s opinion, the two are closely linked.
The future of golf courses depends primarily on
management’s ability to invest in facilities but
also, and even more importantly, in the human
capital surrounding it. As for the superintendent’s
profession, our man from Cap-Rouge believes it
is undergoing a profound transformation. “I think
that the number of golf courses has hit a peak
and that some are going to be converted to other
uses in the near future. Also, golf club executives
prefer to see superintendents as managers these
days, in order to increase operational efficiency. If
I had one word of advice for the next generation,
it would be to make sure they have solid basic
training so that they have the self-assurance they
need in dealing with club executives.”
Reciprocity
While Richard Larochelle is quick to sing the praises of his President, Robert Bergeron, and the
Cap-Rouge club’s official pro, François Sauvé,
the reverse is also true. Robert Bergeron has held
the post of President for the last two years, but
he has also sat on the Board of Directors for the
last seven years and held the position of Chief
Groundskeeper. His meetings with Cap-Rouge’s
superintendent were nearly a daily event. “To get
up at 2:45 in the morning and work nearly seven
days a week, you have to love what you do, and
that’s one of Richard’s greatest strengths: his love
for his work. Over the last two decades, he has
made enormous improvements to the club by
getting his ideas implemented while sticking to
his budget. As our first full-time superintendent,
he has charted a steady course over the last 20
years. That’s something every golf club is looking for.” Robert Bergeron also says that over the
years, Richard Larochelle has managed to find
new approaches and ways of operating that meet
the new challenges and realities facing today’s
golf clubs. He adds that Richard’s experience and
organizing skills came in very handy in 2005 when
major work was getting under way on rebuilding
hole no. 7 and the no. 6 and 13 greens, and making many other improvements just in time for the
club’s 50th anniversary in 2009. The President
doesn’t hide the fact that there are plans for a few
more projects on the drawing board.
A country club
Perched on the highest points of a promontory jutting out into the St. Lawrence River, Club
de golf de Cap-Rouge was created in 1959 to
meet the pressing need of Sainte-Foy, Sillery
and Cap-Rouge residents to find a place closer
to home where they could play their favourite
sport. The idea of starting a «country club» (including a golf course, tennis courts, a swimming
pool and cross-country ski facilities) in CapRouge was born in the late 1950s, following a
conversation between then Cap-Rouge Mayor
Jean-Charles Cantin (the Club’s first President,
1959–1961) and Doctor Wilfrid Caron. Shortly afterwards, two groups of businessmen supported
by the Sainte-Foy chamber of commerce and
the heads of the recreation committee proposed
the purchase of an 8-million-sq.-ft. piece of land.
It all came together in early August 1959, with
the first official reception at Club de golf de CapRouge … even though it was held in a tent. Over
time, the swimming pool and tennis courts have
disappeared.
Summer residence
At an era when the NHL’s Quebec Nordiques reigned supreme in Quebec City (1979–1995), most
players and coaches chose to settle in the city of
Cap-Rouge with their families. The most famous
«coach» in Nordiques history, Michel Bergeron,
who treated fans to some exciting games at Club
de golf de Cap-Rouge, could speak for hours on
end about the twisting fairways, surprising greens
and sums of money he won or lost on the course, located almost in his own backyard. One of
the Nordiques’ founding fathers, Marius Fortier,
organized a tournament named after himself at
the club for many years, and many other players
insisted on playing there free-of-charge, capitalizing on their immense popularity. While the Quebec City Coliseum was the Nordiques’ home in
the wintertime, their summer residence was without doubt Club de golf de Cap-Rouge.
Trevor Bergh B.A, EMPD, CCÈP
President
Bergh Environmental Consulting
Environmental Management for Golf Courses
ALEXANDRE BASTIEN
DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES
[email protected]
1183 Route 105
Chelsea, Quebec
J9B 1P4
Phone: 613-277-4603
Email: [email protected]
Web: www.berghenvironmentalconsulting.ca
T
C
F
gazonbastien.com
Printemps 2011
31
DES PROBIOTIQUES POUR LE GAZON?
PROTECTION ET FERTILISATION
BIOLOGIQUES PAR LES RHIZOBACTÉRIES
ParMarc Sirois, Ph. D.
Professeur de microbiologie
Université du Québec à Trois-Rivières
Les rhizobactéries PGPR
Bien qu’il puisse apparaître comme révolutionnaire, le concept de rhizobactéries promotrices de
croissance des plantes ou PGPR (Plant GrowthPromoting Rhizobacteria) existe depuis plus de
30 ans. La rhizosphère est une zone entourant les
racines des plantes où se déroule toute une série
d’interactions entre une plante, des micro-organismes et le sol lui-même. Cet environnement
particulier supporte une microflore microbienne
qui inclut autant des micro-organismes bénéfiques que pathogènes et qui exerce une influence
importante sur la croissance et le rendement des
cultures végétales.
Ainsi, parmi tous les micro-organismes de la
rhizosphère, les PGPR représentent un groupe
de bactéries saprophytes (inoffensives, à l’inverse
des bactéries désignées parasites) qui colonise la
rhizosphère (d’où la désignation rhizobactéries) et
contribue à la croissance et la santé des plantes.
Dans le sol, les rhizobactéries sont plus nombreuses dans le voisinage des racines grâce à
des métabolites sécrétés par ces dernières, servant de nutriments aux bactéries. Ainsi, au cours
de l’évolution, il apparaît que les plantes et les
PGPR ont développé une relation étroite qui sert
leurs intérêts mutuels! En plus d’être capables de
se nourrir à partir des exsudats de racines, les
PGPR doivent aussi être capables de s’y fixer afin
d’exercer leurs effets positifs pour la plante.
L’éventail des effets bénéfiques des rhizobactéries PGPR s’est élargi dans les dernières années.
Nous savons maintenant que les PGPR peuvent
exercer leurs actions bénéfiques de plusieurs façons :
• Colonisation compétitive : les PGPR peuvent
coloniser la surface des racines, empêchant
32
Printemps 2011
et Jean-Marc Juteau, Ph.D.
Microbiologiste
Abnatura
ainsi d’autres micro-organismes pathogènes
d’infecter la plante. En agissant ainsi, les
PGPR imitent les bactéries qui habitent nos
intestins et qui jouent un rôle de protection en
occupant l’espace et en réduisant les nutriments (nourriture) disponibles pour d’éventuels pathogènes;
• Antagonisme par la production de molécules
antimicrobiennes : plusieurs PGPR produisent une ou même plusieurs molécules actives contre différentes bactéries et champignons. Certaines de ces molécules sont de
véritables antibiotiques et sont des acteurs
importants dans l’action anti-phytopathogènes;
• Induction de l’immunité : récemment, de
nombreux travaux scientifiques ont démontré que certaines PGPR pouvaient stimuler le
système immunitaire des plantes et leur permettre une résistance contre certains virus,
champignons et même bactéries pathogènes. Le phénomène est désigné ISR (Induced
Systemic Resistance) ou résistance systémique induite;
• Augmentation de la biodisponibilité de certains éléments essentiels : par exemple, certaines PGPR produisent des sidérophores
permettant la chélation du fer pour être ensuite absorbé par la plante ou une enzyme de
type phytase permettant la solubilisation des
phosphates;
• Fixation d’azote atmosphérique : certaines
PGPR, autres que les rhizobiums chez les
légumineuses, sont capables de fixer l’azote
atmosphérique et le transformer en azote organique, alors utilisable par les plantes;
• Production de phytohormones : des hormones de types auxines et gibbérellines peuvent
être produites par certaines PGPR, activant
ainsi directement la croissance des plantes;
• Réduction de stress : certaines PGPR produisent l’enzyme ACC déaminase qui facilite le
développement des plantes en réduisant leur
production d’éthylène. Les PGPR produisant
cet enzyme peuvent ainsi soulager la plante
de plusieurs stress causés par des infections,
l’absorption de métaux lourds, une salinité
élevée et même la sécheresse.
L’ensemble de ces propriétés fait des PGPR une
alternative biologique et écologique intéressante
à considérer par rapport aux différents produits
chimiques de synthèse existants, en particulier
dans le cadre d’un plan de réduction des pesticides
Pour les terrains de golf
Depuis quelques années, un nombre restreint de
biofertilisants ou biofongicides à base de rhizobactéries PGPR pour les golfs et les terrains
sportifs a été mis sur le marché, en particulier aux
É.-U. A et en Europe. Ces produits demeurent
toutefois peu disponibles sur le marché canadien.
Par exemple, le produit Rhapsody d’Agraquest,
consistant en une formulation de spores de Bacillus, est homologué au Canada pour la rhizoctonie, l’anthracnose et la sclérotiniose. Le biofongicide Companion de Growth Products, disponible
aux É.-U. A., est composé de la même souche
de Bacillus que le Kodiak de Bayer utilisé comme
inoculant de graines en agriculture. LebanonTurf
offre aux É.-U. A. les biofertilisants Roots qui sont
composés de plusieurs espèces de Bacillus.
Plus récemment, la compagnie Abnatura de
Trois-Rivières a développé, à partir de ses recher-
Figure 1 et 2 : prévention de la sclérotiniose
ches sur les rhizobactéries, une gamme de produits disponible au Canada. Viridis PRO, spécialement élaboré pour les surfaces gazonnées, est
un engrais spécial selon la Loi canadienne sur les
engrais et consiste en un mélange (consortium)
de cultures de rhizobactéries PGPR du genre Bacillus. Les bactéries et autres ingrédients contenus dans Viridis PRO sont tous inoffensifs pour
l’humain, les animaux et l’environnement.
Sur le terrain
Durant l’été 2010, des travaux de recherche ont
été effectués avec Viridis PRO sur différentes surfaces de golf et terrains sportifs de haut niveau.
Des analyses préliminaires de recherche en laboratoire et en champs ont démontré des activités
combinées des cultures de PGPR composant
Viridis PRO contre la sclérotiniose (dollar spot,
Sclerotinia), l’anthracnose (Colletotrichum), la
rhizoctonie (brown patch, Rhizoctonia), la rouille
(turf rust, Puccinia, Uromyces), la pourriture des
racines (Pythium), le piétin (summer patch, Magnaporthe), la moisissure rose (pink snow mold,
Microdochium) et l’oïdium (powdery mildew, Golovinomyces et Podosphaera).
Prévention de la sclérotiniose. Au club de golf
Le Mirage, des tests ont été effectués sur les surfaces d’allées. Ne sachant pas si une maladie se
présenterait, le but premier était de vérifier l’effet
de Viridis PRO sur l’aspect et la santé générale
du gazon. Sur ce terrain, les allées sont composées d’agrostide avec une hauteur de coupe de
350 millièmes. Peu de symptômes de maladie
étaient apparents avant le début des deux traite-
ments qui ont eu lieu à la mi-juillet et à la mi-août.
Viridis PRO a été appliqué à un taux de 1 L/Ha
(10 ml/1000 p2) avec une dilution de 1:500 dans
le réservoir d’un pulvérisateur motorisé. Le niveau
de pulvérisation sur le terrain était de 525 L/Ha
(55 gal. US/acre). Toutes les allées avaient reçu
des traitements identiques de fongicides de synthèse avant les essais dans le cadre de l’entretien
normal. Une éclosion importante de sclérotiniose
s’est présenté sur le parcours malgré les traitements traditionnels avec fongicide de synthèse.
Toutefois, nous avons observé une protection de
95% face à Sclerotinia (photo 1 et 2) sur les surfaces traitées avec Viridis PRO. Ces résultats démontrent le potentiel de traitement préventif par
un biofertilisant à base de rhizobactéries PGPR
dans la lutte contre la sclérotiniose ainsi que leur
compatibilité en alternance avec les fongicides de
synthèse.
Traitement de la rouille et l’anthracnose. Sur
un terrain de soccer de haut calibre, des essais
ont été effectués sur une portion de la surface.
Sur ce terrain, le gazon pousse sur une base de
sable qui s’apparente à un vert de golf. Le terrain
subit un stress important lors des entraînements
et des parties de soccer. Dès le début des traitements, le gazon présentait des infestations de
rouille généralisées et d’anthracnose, en particulier aux endroits subissant un piétinement intensif.
Viridis PRO a été appliqué tous les 15 jours durant
les mois de juillet et août sur une portion touchée
de façon importante par les deux maladies. Le
dosage a été de 2 L/Ha (20 ml/1000 p2). Le terrain n’avait reçu aucun traitement de fongicide
de synthèse durant la saison tel que prescrit par
le règlement municipal. Les résultats (graphique
1 et 2) ont démontré une diminution importante
des deux maladies et l’effet curatif du produit. Ces
résultats démontrent le large spectre d’action des
biofertilisants à base de PGPR.
Activité de biofertilisation. Des tests d’activité
ont été effectués au stade de baseball FernandBédard de Trois-Rivières (terrain non-irrigué).
Viridis PRO a été appliqué à un taux de 2 L/Ha
(20 ml/1000 p2) sur du gazon en plaque fraîchement posé (champ intérieur) et sur le champ extérieur (gazon diversifié). Deux traitements (en
juin et août) ont été effectués. Les résultats ont
démontré une excellente reprise des plaques et
une amélioration générale du terrain comparé aux
années précédentes et ce, malgré des stress hydriques importants en 2010 dû à d’importantes
canicules.
Et alors…?
À la lumière de toutes les données présentées ici,
les biofertilisants à base de rhizobactéries PGPR
démontrent un fort potentiel dans le traitement
d’importantes maladies ainsi que pour l’amélioration de la santé générale du gazon. Ils pourraient
s’avérer extrêmement utiles dans le cadre des
plans de réduction des pesticides. Comme ces
produits sont généralement compatibles avec
les traitements fongiques classiques lors d’application en alternance, il s’agit donc de nouveaux
outils très intéressants pour le surintendant soucieux de la qualité de son terrain et de l’environnement.
Printemps 2011
33
PROBIOTICS FOR TURFGRASS?
ORGANIC PROTECTION AND FERTILIZATION
USING RHIZOBACTERIA
ParMarc Sirois, Ph. D.
Professor of Microbiology
Université du Québec à Trois-Rivières
PGPR Rhizobacteria
Although it may appear to be revolutionary,
the concept of using plant growth-promoting
rhizobacteria, or PGPR, has been with us for
over 30 years. The rhizosphere is the space immediately surrounding the roots of a plant where a complex series of interactions between the
plant, microorganisms and the soil itself play
out. This unique environment supports a microflora that includes both beneficial and pathogenic microorganisms and exerts a significant
influence on the growth and productivity of
plant cultures.
Among the many microorganisms in the rhizosphere, PGPR are a group of saprophytic bacteria (meaning that they are harmless, unlike
bacteria classified as parasitic) that colonize
the rhizosphere—hence the name “rhizobacteria”—and promote plant health and growth.
In the soil, rhizobacteria are more numerous
in the immediate vicinity of roots due to the
metabolites that roots secrete, which serve as
nutrients for the bacteria. Over the course of
evolution, it would seem that plants and PGPR
have developed a close relationship that serves their mutual interests. In addition to being
able to feed off root exudates, PGPR also need
to affix themselves onto roots in order to be
beneficial to plants.
The range of known benefits provided by PGPR
has grown in recent years. We now know that
PGPR benefit plants in several ways:
• Competitive colonization: PGPR can colonize root surfaces, thereby preventing
pathogenic microorganisms from infecting
a plant. In so doing, PGPR imitate the bacteria that live in our intestines and play a
34
Printemps 2011
et Jean-Marc Juteau, Ph.D.
Microbiologist
Abnatura
protective role by occupying the space and
reducing the quantity of nutrients (food)
available to potential pathogens.
• Antagonism via the production of antimicrobial molecules: many PGPR produce
one or more molecules that fight off various
bacteria and fungi. Some of these molecules are genuine antibiotics and play an important role in defending the plant against
phytopathogens.
• Induction of immunity: recently, numerous
scientific works have demonstrated that
some PGPR are able to stimulate plants’
immune systems, making them more resistant to certain viruses, fungi and even
pathogenic bacteria. This characteristic is
called ISR (induced systemic resistance).
• Increased bioavailability of certain essential
elements: for instance, some PGPR produce siderophores that allow for iron chelation so that it can then be absorbed by
the plant, or a phytase enzyme that allows
phosphates to be solubilized.
• Fixation of atmospheric nitrogen: some
PGPR, other than rhizobia in leguminous
plants, are able to fix atmospheric nitrogen and transform it into organic nitrogen,
which plants can then use.
• Production of phytohormones: auxin and
gibberellin hormones are produced by
certain PGPR and directly stimulate plant
growth.
• Stress reduction: some PGPR produce the
enzyme ACC deaminase, which facilitates
plant development by reducing their pro-
duction of ethylene. In this way, PGPR that
produce this enzyme can alleviate several
plant stresses caused by infections, the absorption of heavy metals, high salinity and
even drought.
All these properties make PGPR an attractive
organic and environmentally friendly alternative
to the many artificial chemicals on the market,
particularly as part of a pesticide reduction
plan.
For golf courses
In recent years, a small number of PGPRbased biofertilizers and biofungicides for golf
courses and sports fields have been put on
the market, especially in the U.S. and Europe.
However, they are difficult to find on the Canadian market. For instance, the Agraquest
product Rhapsody, consisting of a formulation of Bacillus spores, has been approved
in Canada for rhizoctonia, anthracnose and
sclerotinia. The Companion biofungicide from
Growth Products, available in the U.S., is composed of the same Bacillus strain as Bayer’s
Kodiak, used as a seed inoculant in agricultural applications. In the U.S., LebanonTurf markets Roots biofertilizers composed of several
strains of Bacillus.
More recently, capitalizing on its research on
rhizobacteria, the Trois-Rivières company Abnatura has developed a line of products available in Canada. Viridis PRO, especially designed
for grassy surfaces, is a specialty fertilizer under Canada’s Fertilizers Act and consists of a
mix (consortium) of PGPR Bacillus cultures.
The bacteria and other ingredients contained in
Viridis PRO are all inoffensive to human beings,
animals and the environment.
Graphic 1 and 2: Anthracnose and turf rust treatment
Field tests
In summer 2010, research on the use of Viridis
PRO was conducted on a number of high-calibre golf courses and sports fields. Preliminary research analyses in the lab and in the
field have shown the combined action of the
PGPR cultures in Viridis PRO against sclerotinia (dollar spot, Sclerotinia), anthracnose
(Colletotrichum), rhizoctonia (brown patch,
Rhizoctonia), turf rust (Puccinia, Uromyces),
root rot (Pythium), take all (summer patch, Magnaporthe), pink snow mold (Microdochium)
and oidium (powdery mildew, Golovinomyces
and Podosphaera).
Sclerotinia prevention. At Club de golf Le
Mirage, tests were conducted on fairway surfaces. Not knowing whether any diseases would
be detected, the primary goal was to assess
the effects of Viridis PRO on the grass’s general
look and health. On this course, the fairways
are composed of bent grass, with a mowing
height of 350 mils. Few symptoms of disease
were apparent prior to undertaking the two
treatments, which were applied in mid-July and
mid-August. Viridis PRO was applied at a rate
of 1 L/Ha (10 ml/1,000 sq. in.), drawing from
a 1:500 dilution in the reservoir of a motorized
sprayer. Spray levels on the course were 525 L/
Ha (55 US gal./acre). Every fairway underwent
identical treatment with artificial fungicides
prior to the tests, as part of the regular maintenance routine. A major outbreak of sclerotinia
developed on the course despite conventional
treatments with artificial fungicide. However,
we observed a 95% Sclerotinia protection rate
(Photos 1 and 2) on surfaces treated with Viridis
PRO. These results demonstrate the potential
of preventive treatments using a PGPR-based
biofertilizer in the fight against sclerotinia as
well as their compatibility when used alternately with artificial fungicides.
Treatment of turf rust and anthracnose.
Tests were conducted on a portion of the
surface of a high-calibre soccer field, where
grass grows on a sand base similar to a golf
green. The field is subjected to major stresses
during training sessions and soccer games.
As treatment began, the turfgrass showed signs of generalized turf rust and anthracnose,
especially in heavily trodden areas. During
July and August, Viridis PRO was applied every 15 days on a section severely affected by
the two diseases. The dosage was 2 L/Ha (20
ml/1,000 sq. in.). The course had not received
any artificial fungicide treatments during the
season, in accordance with municipal regulations. The results (Figures 1 and 2) showed a
substantial decline in both diseases and the
product’s curative effect. They also point to
PGPR-based biofertilizers’ broad spectrum of
action.
Biofertilization. Activity tests were carried
out at the Fernand-Bédard baseball stadium
in Trois-Rivières, a non-irrigated piece of land.
Viridis PRO was applied at a rate of 2 L/Ha
(20 ml/1,000 sq. in.) on freshly laid sod (on
the indoor field) and diversified grass (on the
outdoor field). Two treatments (in June and
August) were applied. The results showed an
excellent sod recovery rate and an overall improvement in course conditions compared to
previous years, despite substantial water-related stresses in 2010 brought about by major
heatwaves.
To sum up
In light of all the data provided here, it seems
clear that PGPR-based biofertilizers have significant potential in treating major diseases
as well as in enhancing overall turfgrass health.
They could prove to be very useful as part of
pesticide reduction plans. Since these products
are generally compatible with traditional fungicide treatments in alternating applications, they
are very promising new arms in the arsenal of
superintendents who care about the quality of
their courses and the environment.
Lanco
Aménagement Inc.
LANCO
Aménagement inc.
1110, Place Verner
Laval, Québec
Canada H7E 4P2
Tél.: (450) 661-4444
Fax: (450) 664-4555
Construction et RÈnovation
de terrains de golfs et de terrains sportifs. Printemps 2011
35
MON HIVER AU CLUB !
L’une des questions les plus fréquemment demandées:
« Qu’est-ce que vous faites sur un club de golf au cours de l’hiver?»
Par GARRY EVANS
Surintendant-adjoint au club de golf Summerlea
Je démarre ma troisième saison en qualité de
surintendant-adjoint. J’ai débuté au club de golf
Summerlea au printemps 2003 à l’âge de 38 ans
et je n’avais jamais oeuvré sur un club de golf
auparavant, donc il y avait beaucoup à apprendre. Avec un peu de chance, être au bon endroit
au bon moment, avec l’appui de mon surintendant, une bonne collaboration de mes collègues
et journaliers agrémentés d’une bonne formation
et d’un bon bagage d’éducation, et voilà le début
de l’aventure.
De décembre à février, les diverses tâches comprennent: la vérification de l’usure d’approximativement 80 bancs faits de bois de 2 x 6 pieds. Les
bancs originaux avaient 8 pieds de long. Au cours
des deux dernières années, j’ai dû remplacer ceux
qui ne pouvaient être réparés par 1ceux2010-05-14
de 6 pieds.
PubHebJuin2010_8.5x5.5_01.pdf
Ils sont légèrement moins dispendieux à construire
vu que j’achète des planches d’une longueur de
12 pieds et que je m’assure de les couper en longueurs de 6 pieds. Les planches de 6 pieds sont
également plus légères à transporter et à bouger…
80 bancs, c’est pas de la tarte!
Lorsqu’ils sont solides et sécuritaires, c’est au tour
de mon collègue Joe, et moi-même de les peinturer. C’est sensiblement la même chose pour les
contenants de vidange. Ils sont faits de planches
de cèdre clair de 18»x15»x40» que nous construisons nous-mêmes et dans lesquels nous installons
un revêtement en plastique. Nous en avons une
cinquantaine de contenants qui se doivent d’être
repeints également. De plus, nous avons des tertres de départ de longueur de 4 pieds x 4 pieds par
8 pouces dont chaque bout est coupé en pointe.
13:41:20
GESTION
Leur nombre est de 288 approximativement et là
encore, nous devons les sabler et les repeindre.
Vous comprenez que mon collègue et moi-même,
on a intérêt à aimer faire de la peinture!
Il y a également les appareils de lavage de balles
dont il faut s’occuper. Cette année, nous comptons utiliser un emballage de vinyle vert sur les
poignées des râteaux. C’est épatant comme truc.
On l’a même essayé sur les poteaux des drapeaux
(jaune sur la partie du haut et noir sur la partie du
bas) et, à la fin de la saison, ils étaient toujours très
beaux. Et cela, sans aucune peinture!
L’année dernière, nous n’avions qu’un budget minime pour continuer la réfection du mur de pierres.
Ce projet est en perpétuelle rénovation à cause
de l’érosion : ce qui n’était qu’un petit ruisseau
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s’agrandit chaque fois qu’on a 20 mm ou plus de
pluie en-deça de 24 heures. Les côtés de ce ruisseau doivent être renforcés. Le projet a démarré
le 16 décembre 2009 par une livraison de 120 tonnes de roches rouges que nous avons sorties et
séparées par grosseur – petites, moyennes et très
grandes : 50 livres , 1500 livres et jusqu’à 20003000 livres.
Le défi que ce travail représentait, c’était de prendre ces roches de l’endroit où elles ont été déposées lors de la livraison pour les apporter jusqu’au
ruisseau, ce qui équivaut à 1 kilomètre plus loin
environ. Nous avons amorcé le transport des roches en les empilant dans la remorque à traction.
Les plus grosses qu’on n’a pu lever, mon collègue
a pensé les pousser jusqu’au bord du site car on
arrive à les faire glisser sur la glace. Avant de décider de leur emplacement, nous devions bâtir une
base en utilisant un Kubota MX080. Nous avons
délimité les côtés, aplati le fond en utilisant de la
gravelle et du graviat de grosseur moyenne afin de
sécuriser la base d’abord. Avant de commencer à
placer les roches, on a étendu un film géo-textile
sur le fond et derrière les roches. La portion la
plus difficile est de choisir les bonnes roches, en
essayant de faire un casse-tête avec des roches
qu’on n’arrive pas à bouger sans utiliser un levier.
Certaines roches ne pouvaient être bougées que
de quelques pouces. Vive le Kubota.
Tout s’est bien déroulé jusqu’à ce qu’on construise
le barrage pour aller de l’autre côté du ruisseau.
Utilisant un tuyau de vidange de 12» et une douzaine de billots en chêne et le tour était joué. Le barrage et le pont étaient faits. Après deux semaines
et 150 pieds linéaires plus tard, nous avons eu de
la pluie à la fin de janvier et notre pont s’est brisé et
s’est retrouvé dans la flotte…. Il a fallu une semaine encore et nous avons été capables de retourner
au ruisseau pour s’apercevoir que le niveau d’eau
était parti de 36 pouces pour descendre à 4 pouces. Heureusement, nous avons pu compléter 300
pieds linéaires de travail au cours de cette période.
La température a rendu ça intéressant – on n’a pas
trop attrapé de coup de soleil et il n’y avait aucune
mouche!!!!
Tout compte fait, cela a été un projet intéressant à
accomplir. Entre autres tâches, il faut également
s’assurer de toujours garder l’accès au golf ouvert.
Il y a toujours quelque chose à faire sur un cours
de golf autre que la coupe et l’arrosage du gazon.
Est-ce que je vous ai mentionné PEINTURER?
Bon printemps!
My winter at the Club!
One of the most asked questions in our profession is:”What do you do on a golf course during
the winter?” There is always something to do other than cutting and watering grass on a golf course.
By GARRY EVANS
assistant superintendent at Summerlea Golf & Country Club
them. This is the same for our garbage containers.
They are approximately 18»x15»x40» made with
clear cedar boards which we build and fit a plastic
liner inside. There are not as many, maybe 50 but
they have to be repainted as well. There are also
tee blocks made from 4x4 cut in lengths of 8» with
both ends cut to a point. Approximately 288 and
again, we sand and repaint them. My partner, Joe
and I do a lot of painting. Did I mention painting?
I’m starting my 3rd season as an assistant. I started at Summerlea the spring of 2003 at the age of
38 and never being on a golf course before, there
was a lot to learn! With the support of my superintendent, a bit of luck, being in the right place at the
right time, and a fair amount of education as well,
was how this all started.
From December to February, the different tasks include: keeping the main road open during the winter, checking for wear and tear on approximately
80 wooden benches. These are made from 2x6’.
The original benches were 8 feet wide. In the last 2
years, I’ve been replacing the irreparable benches
with benches 6 feet wide. They are a little cheaper
to build as I buy 12 foot lengths and cut them to 6
feet. In lengths of 6 feet, they are lighter to pick up
and move – again, about 80 benches…
There are also the ball washers to take care of.
This year, we are using green vinyl wrap on our
rake handles. This is great stuff! We tried it on our
flag poles last year (yellow on top, black on bottom) and at the end of the season, they still looked
great. No painting!
Last year was a little different as there was a small
budget to continue a rock wall. This is an ongoing
project. Due to erosion (what was a narrow creek
gets wider every time we get 20mm or more of rain
in a 24 hour period). The sides of this creek need
to be reinforced. The project started December 16,
2009 with the delivery of 120 tons of red rock. We
unloaded and separated by size – small, medium
and very large: 50-1500 lbs up to 2000-3000 lbs.
January 2010
Once they are determined to be solid and safe,
then Joe, the other assistant and myself repaint
Now we have to get those rocks from the drop
site to the creek. This is close to 1 km away.
We started moving the rocks. Most of them fit
in our tractor trailer set-up. The bigger rocks
that couldn’t be lifted, Joe would just push to
the work area. They slide very well on ice. Before placing the rocks, we had to build a base
using a Kubota MX080 with a thumb bucket.
We squared up the sides, flattened the bottom using pea stone and potato-size rocks to
help secure the bottom row. Before placing
the rocks, we positioned a geo textile fabric
under and behind the rocks. The tricky part is
picking the right rock, trying to make a puzzle
with rocks you can’t move without using a pry
bar. Some rocks could be moved a few inches.
So glad for the Kubota! Everything was going
fine until we had to build a dam to get to the
other side of the creek. Using a 12» drain pipe
and a dozen oak logs, voila! We have a dam
and a bridge. After 2 weeks and 150 linear feet
later, we got rain at the end of January and our
bridge broke away and washed downstream. A
week later, we could get back into the creek.
The water level went from 36» back down to 4».
During this period, we completed almost 300
linear feet. The weather made it interesting – we
didn’t get sun stroke and there were no flies.
It was a really cool project to work on. Other
tasks include keeping the main road open during the winter.
Printemps 2011
37
L’eau…sa qualité a une
influence primordiale!
ParPatrice BOURGOIN
Oxygenia America Inc.
etYves BROUSSEAU, ing.
NMP Golf Construction Inc.
Boiriez-vous l’eau qui sert à l’irrigation de votre
terrain ? Vous laveriez-vous avec cette eau?
Y plongeriez-vous ne serait-ce que pour vous
y rafraîchir lors d’une journée de canicule? Si
vous n’êtes pas très sûr de vos réponses après
que vous vous soyez posé ces quelques questions qui vous semblent peu ou pas pertinentes, détrompez-vous!
vie sur terre. Sa qualité a donc une influence
primordiale sur les pathologies et les performances agronomiques de votre terrain.
Préserver une bonne qualité de votre eau d’irrigation se révélera un atout majeur pour votre terrain.
Votre terrain est un composé très complexe
qui sert de milieu de vie pour une multitude
de microorganismes importants qui travaillent
pour vous 24 heures sur 24. Ce n’est pas qu’un
vulgaire support! Il est donc très important de
respecter son hygiène et ça commence avec
celle de l’eau qui l’hydrate!
L’eau est le premier aliment de base. Elle représente le 2/3 de la ration alimentaire de toute
Une mauvaise hygiène de l’eau d’irrigation mènera tôt ou tard dans la saison à des problèmes de santé de votre sol et par le fait même,
du gazon qui y pousse. Imaginez qu’en plus
du stress de la tonte et de la compaction, on
réhydrate le terrain et l’herbe qui y pousse
d’une eau souillée, physiquement déséquilibrée, d’un pH trop acide ou basique, remplie
de pathogènes, métaux lourds et souvent mal
odorante! Je vous laisse le soin d’imaginer le
reste que vous connaissez déjà par expérience
du passé…
Que la source de votre eau soit souterraine ou
de surface, de ruissellement, de drainage ou de
réseau, il est de votre responsabilité de vous
assurer de sa qualité physico-chimique avant
d’hydrater votre terrain. Et la meilleure façon
de faire est la PRÉVENTION. Et pourquoi ne
pas régler les problèmes à la source pour ainsi
éviter le pire? Cela vous causera probablement
moins de maux de tête!
Une eau de mauvaise qualité physique crée des
blocages importants dans le sol ce qui cause
du même coup plusieurs stress au gazon qui y
pousse. Soyez donc aux aguets de votre eau
d’irrigation, et même jusqu’à celle utilisée pour
vos traitements phytosanitaires dans votre pulvérisateur. Il existe des solutions efficaces et
simples d’utilisation afin de préserver la qualité
des eaux de vos bassins, lacs et ou étangs qui
servent à l’irrigation et ou simplement de vos
petits plans d’eau qui servent à l’esthétique de
votre terrain ainsi que des procédés spécialisés dans l’oxygénation des eaux et des sols en
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Printemps 2011
39
Prix Implication communautaire
Bernard Lefebvre, l’homme
qui donne au suivant
Alors que l’été bat son plein, ce surintendant est, comme ses collègues, harnaché au travail. Mais il consacre
néanmoins ses soirées à de jeunes footballeurs pour lesquels le football devient une école de vie et, quelquefois, un
garde-fou...
Par François Huot
« Vous ne connaissez pas Bernard Lefebvre? Ce
n’est pas grave : dans le groupe là-bas, c’est le
plus grand et le plus costaud, vous ne pouvez
pas le rater. » C’est vrai. Cet homme est aisément repérable en raison de son physique imposant auquel s’ajoute un visage indiquant un
air résolument affable... S’il faisait du cinéma,
il pourrait jouer le rôle du célèbre Frère Tuck,
ce compagnon de Robin de bois, qui, en plus
d’être un homme d’Église était aussi un amateur
de bonne chère et un excellent bagarreur; sachant manier le bâton comme pas un, il prenait
un malin plaisir à rosser les hommes de main du
40
Printemps 2011
méchant Shérif de Nottingham. Bernard Lefebvre n’est pas comédien, bien que Daniel Melançon de golf Mag, chroniqueur et animateur de la
soirée lui trouve des ressemblances avec James
Gandolfini alias...Tony Soprano, mais il sait lui
aussi conjuguer différentes activités. Surintendant du club de golf Country Club de Montréal
depuis cinq ans, il consacre une grande partie
de ses soirées estivales à jouer le rôle de coach
en chef de l’organisation de football Les diablos
de Laprairie. C’est ce travail qui lui a valu le 22
février dernier de recevoir le prix de l’engagement communautaire de l’ASGQ.
Être instructeur de football ne s’improvise pas,
car ce sport est non seulement physiquement
exigeant, mais il peut être dangereux s’il est
mal enseigné. Qu’à cela ne tienne, dans une
autre vie, celle de sa prime jeunesse, Bernard Lefebvre a connu une carrière de footballeur qui l’a amené aux portes du football
professionnel canadien, car il a œuvré deux
ans (1982 et 1983) au sein du club-école des
Concordes de Montréal.
Des temps forts de sa vie sportive où ses six
pieds et deux pouces (1,88 m) déplaçaient une
masse de 225 livres (que du muscle évidemment!), Bernard Lefebvre retient qu’il lui a fallu
apprendre à penser vite, à rester concentré
et à « penser équipe », car si un secondeur
échoue, ce sont tous les joueurs qui vont
payer la note! Bernard Lefebvre explique ainsi
cette réalité : « Un secondeur ne sait jamais
à l’avance si, deux secondes plus tard, il devra foncer droit devant vers le quart adverse
ou courir pour plaquer le porteur de ballon...
Un faux pas, une fraction de seconde de distraction et le jeu est perdu pour l’équipe. Le
football, plus que de nombreux autres sports,
est vraiment une activité d’équipe : on a beau
avoir des vedettes, si un joueur moins important rate un jeu, c’est toute l’équipe qui écope.
C’est un peu la même chose dans l’entretien
d’un terrain de golf : la réussite repose sur
l’engagement de tous. »
Pour lui, cet engagement dépasse l’équipe
d’une quinzaine de personnes qui travaille
sous sa gouverne pour inclure, de façon informelle cependant, plusieurs autres surintendants avec lesquels il entretient de fréquentes conversations au téléphone. « C’est
très utile, explique-t-il. Ainsi si un problème
se présente tôt au printemps, je peux en informer un surintendant d’un terrain situé au
nord de Montréal et pour lequel le printemps
peut arriver deux ou trois semaines plus tard.
À l’inverse, si un problème surgit en début
d’automne, mes collègues du nord peuvent
m’en avertir. »
Aquatrols
Sylvain Charpentier, surintendant du golf de
Boucherville, est un habitué des conversations
avec Bernard Lefebvre. Bien qu’il ne se considère pas comme un ami intime de Bernard Lefebvre, il note que ce dernier « est vraiment
Les surintendants du monde entier
font confiance à Revolution pour
maintenir des gazons d’une qualité
optimale et pour garantir le bon
rendement de leurs verts, malgré le
stress.
Adressez-vous à votre distributeur
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Un taux d’humidité uniforme,
même dans les endroits en pente
Un gazon de qualité constante
Des verts plus secs et plus fermes
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un rendement de gazon supérieur.
®
Moins d’arrosage manuel
Un gazon plus facile à réhydrater
en cas de sécheresse
Un gazon plus résistant au stress
guidé par l’ambition de donner aux golfeurs un
terrain qui soit parfait » . Quant au « caractère » du surintendant du Country Club, Sylvain Charpentier indique « qu’il en a et qu’il
est un homme d’action-réaction », entendant
par là que Bernard Lefebvre est capable, dans
le feu de l’action, de prendre rapidement des
décisions importantes... Un bel exemple en
est sa réaction à un ouragan qui a frappé la
Rive sud de Montréal en 2008 : en quelques
minutes, le terrain a subi des dommages importants : arbres déracinés, chute de milliers
de branches, constitution de grosses mares
d’eau, bris de lignes électriques... Alors que
la tempête n’est même pas terminée, Bernard
Lefebvre, sachant que les locateurs d’outils
seront débordés dans les heures suivantes,
décroche son téléphone pour réserver des nacelles, du matériel et engager une trentaine de
personnes pour ramasser les branches. Résultat? Le tournoi qui était prévu deux jours plus
tard a bel et bien lieu, permettant au club de ne
pas subir une perte supplémentaire. Revenant
sur cette expérience, Bernard Lefebvre fait
cette analogie avec le football: « C’est comme
lorsqu’il reste seulement une minute de jeu et
qu’il faut prendre une décision importante 1ui
fera de nous un héros ou un zéro... »
42
Printemps 2011
Cette fois-là, Bernard Lefebvre a été un... héros. Sans doute est-ce là le fruit du caractère
l’individu et de l’expérience, car, à 48 ans, cet
homme possède une longue feuille de route
comme surintendant, ayant occupé cette
fonction pendant 10 ans à Saint-Jean-sur-Richelieu, cinq ans à Napierville et deux ans à
Orford (Manoir des Sables).
Généreux, patient, mais
aussi exigeant...
Lors de la soirée de remise des prix de l’AGSQ
le 22 février denier, c’est le vice-président des
Diablos de Laprairie qui a présenté Bernard Lefebvre. Coïncidence, cet homme est aussi un
ancien footballeur, qui, comme le récipiendaire
du prix de l’engagement communautaire, a aussi
joué pour les Géants de Saint-Jean dont le slogan est « Géant un jour, géant toujours! »
C’est avec un plaisir sincère que Richard Leblanc parle de Bernard Lefebvre, qui, selon
lui, est une figure de leader qui conjugue ces
qualités : patient, déterminé, acharné (« On
commence, on finit! »), passionné et, par-dessus tout, généreux de son temps et de ses
connaissances. Mais ce leader sort-il de ses
gonds à l’occasion? Réponse de Richard Le-
blanc : « Contrairement à de nombreux autres
entraîneurs qui se mettent aisément en colère,
Bernard est d’une patience remarquable; par
contre, devant un manque évident d’effort, de
discipline ou d’écoute, il va élever sérieusement le ton, mais toujours en situant les choses dans un contexte; ainsi, il va expliquer aux
jeunes pourquoi un manque d’effort est mauvais. En ce sens, on peut dire qu’il est un bon
pédagogue. »
Pour cet éducateur de terrain, la saison d’entraîneur sportif débute en février et prend fin à
l’automne... durant cette période, ce sont des
dizaines d’heures qu’il consacre aux jeunes.
Avec un grand succès, car les jeunes sous sa
gouverne volent de victoire en victoire... C’est
très satisfaisant pour l’entraîneur défensif, qui
retire cependant d’autres satisfactions du travail collectif de l’ensemble des personnes qui
assurent l’encadrement des jeunes : « Ici, tout
le monde se tient, et quand un jeune éprouve
des difficultés dans ses études ou consomme
des drogues, nous sommes là pour l’aider.
Et ça, je vous le dis, ça me fait extrêmement
plaisir quand nous réussissons à bien orienter
un jeune. Le football m’a beaucoup apporté.
C’est maintenant à mon tour de donner. »
Community Involvement Award
By François Huot
Bernard Lefebvre,
the Man Who Gives Back
When summer is in full swing, this superintendent is hard at work, like his colleagues. But his evenings are devoted to
young football players for whom football is a school of life and, sometimes, a way to get back on track.
“You don’t know Bernard Lefebvre? Not a problem:
see the group over there? He’s the tallest and the
beefiest one, you can’t miss him.” It’s true. With his
imposing physique and decidedly pleasant air, Bernard is easy to pick out. If he was in the movies, he’d
be a good choice to play Friar Tuck, one of Robin
Hood’s merry men who, in addition to being a man
of the church, was also a lover of good food and
drink as well as an excellent fighter; handling his
staff with skill, he delighted in giving the Sheriff of
Nottingham’s men a good thrashing. Although Bernard Lefebvre is no actor, Golf Mag columnist and
award ceremony emcee Daniel Melançon thought
he bore a resemblance to James Gandolfini, alias
Tony Soprano, and Bernard is certainly adept at
juggling several different activities at the same time.
In addition to his responsibilities as Country Club
of Montreal’s Superintendent for the last five years,
Bernard spends many of his summer evenings serving as Head Coach of the “Les diablos de Laprairie” football club. It was that role that earned him
the QGSA’s Community-involved Superintendent
Award on February 22.
Being a football coach is not something you learn
as you go: not only is the sport physically demanding, but it can be dangerous if poorly taught. But
rest assured, that’s not the case here: in the prime of
his youth, Bernard Lefebvre had his own career as
a football player and nearly joined the world of Canadian professional football, having worked for two
years (1982 and 1983) for the Montreal Concordes
school club.
Reflecting on the highlights of a sports career in
which his six-foot, two-inch (1.88-m) frame moved
a 225-lb mass (100% muscle, obviously!), Bernard Lefebvre recalls that he had to learn to think
fast, stay focused and “think teamwork,” because
if a linebacker messes up, it’s everyone who pays
the price. “A linebacker never knows in advance
whether, two seconds later, he will have to charge
straight ahead towards the opposing quarterback
or run off somewhere else to tackle the person
carrying the ball,” Bernard explains. “One misstep,
one split second of inattention, and the game is lost
for the whole team. Even more than in many other
sports, football is a real team effort: you can have all
the stars you like, but if a secondary player comes
up short, it’s the entire team that suffers. Maintaining
a golf course is a little like that too: to succeed, everybody has to give it their all.”
For Bernard, that commitment goes beyond the
team of 15-odd people who work under his supervision and extends, at least informally, to a number
of other superintendents with whom he discusses
issues regularly by telephone. “It’s very useful,” he
says. “If a problem comes up early in the spring, I
can warn a superintendent on a course up north of
Montreal where spring comes two or three weeks
later. Similarly, if a problem comes up in the early
fall, my colleagues up north can give me advance
warning.”
Sylvain Charpentier, Superintendent at Club de golf
Boucherville, is one of Bernard’s frequent phone
contacts. Although he does not consider himself to
be a close friend, he notes that Bernard “is genuinely motivated by the desire to give golfers a perfect
course.” As for the Country Club of Montreal superintendent’s “personality,” Sylvain says that “he has
loads of it, and he’s a man of action,” meaning that
in the heat of the moment, Bernard Lefebvre is able
to make important decisions quickly. One eloquent
example is his reaction to the hurricane that struck
Montreal’s south shore in 2008: in just a few minutes, the course sustained significant damage with
uprooted trees, thousands of branches littering the
ground, large pools of water on the course, downed
power lines and more. But even before the storm
was over, and knowing that equipment rental firms
were going to be overwhelmed with demands in the
next few hours, Bernard picked up the phone to reserve lift trucks and other materials and hire 30 or
so people to pick up the branches. The payoff? The
tournament scheduled for two days later was able
to proceed, avoiding any further losses for the club.
Thinking back to the experience, Bernard draws a
comparison with football: “It’s like when there’s only
a minute left on the clock and you have to make a
big decision that will make you either a hero, or a
zero!”
That time, Bernard was a hero. No doubt that’s something Bernard owes to his character and exten-
sive experience. At the age of 48, he already has a
long track record as superintendent, having held the
post for 10 years in Saint-Jean-sur-Richelieu, five
years in Napierville, and two years in Orford (Manoir
des Sables).
Generous, patient,
but demanding too …
At the QGSA Award Ceremony last February 22, it
was “Les diablos de Laprairie” vice-president Richard Leblanc who introduced Bernard Lefebvre.
Coincidentally, he too is a former football player
who, just like the recipient of the Community Involvement Award, once played for the Saint-Jean
Giants, whose slogan is “Once a Giant, always a
Giant!”
Richard Leblanc was delighted to speak about
Bernard Lefebvre. He described Bernard as a leadership figure with numerous strengths: patient,
determined, persistent (“We started it, we’re going
to finish it!”), passionate and most importantly, generous with his time and expertise. But does the leader fly off the handle now and then? Here’s Richard
Leblanc’s answer: “Contrary to many other coaches
who are quick to get angry, Bernard is remarkably
patient. However, when faced with an obvious lack
of effort, discipline or attention, he’ll raise his tone
dramatically. But he always puts things in perspective and explains to his young players why a lack of
effort is bad. That’s why you can say he is a good
educator.”
For this educator of children and golf courses, the
coaching season begins in February and ends in the
fall. During that time he devotes scores of hours to
his players—with great success, too, because his
young charges go from victory to victory. That’s very
satisfying for the defensive coach, who also derives
satisfaction from the collective accomplishments
of the team of people that guide and oversee the
players: “Everyone here helps one another, and
when a young person is having difficulties with his
schoolwork or drugs, we’re there to help him. Make
no mistake about it, it makes me very happy when
we manage to get one of our kids back on track.
Football was very good to me, and now it’s my turn
to give back.”
Printemps 2011
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1er Salon de l’Industrie du golf Québécois
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Printemps 2011
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