Le 1er salon de l - Association des Surintendants de Golf du Québec
Transcription
Le 1er salon de l - Association des Surintendants de Golf du Québec
Spring 2010 • Printemps 2010 Volume 25, No 2 Richard Larochelle, Club de golf Cap Rouge, un surintendant d’exception Richard Larochelle, Cap Rouge Golf Club, an exceptional superintendant! Des probiotiques pour le gazon? Some probiotics for grass? Le 1er salon de l’industrie du golf en texte et en photos, collaboration spéciale de Daniel Caza The 1st Golf Industry Show in text and photos, special cooperation from Daniel Caza Série four nisseurs Suppliers se ries Quand tout ce que l’on voit est VERT PP 40655055 When all you see is GREEN 1 4 étapes simples... Pour une gestion responsable et efficace en matière de fertilisation de la pelouse Soucieux de nature et spécialiste en matière de fertilisation, Nutrite a développé pour vous l’approche optimale BMP (Best Management Practice). 2 Cette méthode, qui favorise le choix judicieux d’engrais de qualité et encourage leur utilisation de manière efficace, vous permettra d’optimiser, non seulement votre budget dédié à l’achat d’engrais, mais également d’obtenir des rendements supérieurs et bénéfiques pour l’environnement. 3 4 Demandez à votre conseiller comment Nutrite peut vous aider à faire des choix BMP 1.800.363.1330 www.nutriteturf.ca SOMMAIRE CONTENT Herbomanie • printemps 2011 Grassmaniac • spring 2011 5 7 mot du PRÉSIDENT PRESIDENT’S message 9 Formation application des pesticides CD et CD4 Category CD and CD4 Pesticide Application 10Une table ronde où l’on est resté sur notre appétit 12A Roundtable That Left Participants Wanting More 16 17 QUI PEUT VALABLEMENT UTILISER UNE CAMÉRA POUR ÉPIER DES SALARIÉS ET QUAND PEUT-ON LE FAIRE? WHO CAN LEGITIMATELY USE A VIDEO CAMERA TO SPY ON EMPLOYEES, AND IN WHAT CIRCUMSTANCES? 18Gazonnière Bastien 20Gazon Manderley 22Les gazons Tholano 26récipiendaire Prix Roger Baccichet 2010 29 Superintendent of the Year, 2010 32 PROTECTION ET FERTILISATION BIOLOGIQUES PAR LES RHIZOBACTÉRIES 34ORGANIC PROTECTION AND FERTILIZATION USING RHIZOBACTERIA 36MON HIVER AU CLUB ! My winter at the Club! 38L’eau… sa qualité a une influence primordiale! 39L’ATGQ honore la Famille Alarie au 1er Salon de l’industrie du golf Québécois 40 Prix Implication communautaire – Bernard Lefebvre, l’homme qui donne au suivant 43Community Involvement Award - Bernard Lefebvre, the Man Who Gives Back 441er Salon de l’Industrie du golf Québécois 1st Quebec golf industry tradeshow 46Claude et Blake, l’industrie vous dit merci pour votre professionnalisme et votre implication mot du PRÉSIDENT PRESIDENT’S message Jacques Lessard Président Principal éditeur / Editor Jacques Lessard Directeur de publication / Publication Director Éric Laprade Adjoint au directeur de publication/ Publication Assistant Director Vincent Chevrette Collaborateurs / Collaborators François Huot, Pierre Gingras, Patrice Bourgouin, Yves Brousseau, Garry Evans, Me Pierre Gauthier, Daniel Caza, Christian Prud’homme, Marc SIrois, Jean-Marc Juteau, Jacques Lessard, et Charles Beaudoin Publicité / Advertising Sindy Tremblay Réviseur / Revisor Mark Lane Traduction / Translation Kerry Knapp Infographie / Graphics Design Optik Design inc. Impression/Printing : Impression Hébert Exclusivité : Toute reproduction intégrale ou partielle de l’Herbomanie est formellement interdite sans l’autorisation de l’éditeur principal. Exclusivity : Complete or partial reproduction of the Grassmaniac magazine is forbidden without the authorization of the Principal Editor. Dépôt à la Bibliothèque nationale / National Library Deposit Poste-publications numéro de convention 40655055 1370, Notre-Dame Ouest Montréal, Qc H3C 1K8 Tél. / Tel. : 514-285-4874 Téléc. / Fax : 514-282-4292 Courriel / Email : [email protected] www.asgq.org Chers confrères, Depuis mon arrivée dans le domaine du golf, j’ai appris à connaître ce milieu très particulier en participant à plus d’événements possibles de l’Association des Surintendants et en me faisant un devoir de suivre le plus de formations disponibles tout en respectant mon agenda et les budgets qui m’étaient alloués. Je suis convaincu que le cheminement que j’ai pris m’a permis de devenir un bon surintendant mais je sais surtout qu’il m’en reste encore beaucoup à apprendre. Dans mon cheminement, mon entrée sur le CA de l’ASGQ a été pour moi très profitable et de plusieurs façons .Tout d’abord, j’ai rencontré des gens qui avaient la passion de leur métier et le goût de faire avancer notre profession. De Robert Côté à Eric Ward en passant par Christian Pilon, j’ai eu le privilège de travailler avec trois (3) présidents dont la personnalité est très différente mais qui ont une chose en commun : ils ont à cœur la profession de surintendant et ne comptent pas leurs heures quand vient le temps de s’impliquer pour l’ASGQ. Ça m’a permis aussi de voir tout le travail qu’il y a derrière chaque événement qui vous est offert .C’est un travail d’équipe où chacun a un rôle à jouer. Un formateur a déjà dit : «une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible». Cette phrase m’est restée gravée dans la tête et quand vient le temps de rallier mon équipe, c’est une des phrases que je préfère pour motiver chaque individu à travailler au but fixé, la réussite. J’ai également eu la chance de travailler avec des confrères sur le CA qui ont des réalités toutes différentes mais qui sont capables, en dépit de toutes sortes de contraintes, d’offrir des terrains de golf «Top Shape» tout en travaillant leurs dossiers sur le CA avec rigueur. Il y a plusieurs autres points positifs mais une chose est sûre, c’est qu’être membre du conseil d’administration de cette association nous aide à grandir comme surintendant mais aussi comme individu. Aujourd’hui, c’est à mon tour d’accéder à la présidence et de poursuivre le travail de mes prédécesseurs. Je suis particulièrement honoré d’être le nouveau président et je suis conscient de la pression qui est inhérente au poste. La pression est un aspect présent tous les jours dans notre métier et je sais pouvoir composer avec en autant que je sois supporté par mon entourage. J’ai confiance en l’équipe qui m’entoure et je pourrai ainsi être le chef d’orchestre mais non l’homme orchestre. La communication est un outil indispensable pour toute réussite et j’entends bien m’en servir pour faire avancer notre association. Nous avons la chance de compter sur la technologie d’aujourd’hui pour diffuser l’information rapidement et il n’y a aucune bonne excuse de ne pas être au courant de ce qui se passe dans notre domaine. Je vous invite donc à être actif, à visiter notre site internet et à participer au forum de discussion pour vous exprimer. Plus vous nous ferez des commentaires, plus nous serons au courant de vos besoins. De mon côté, je m’engage à continuer à travailler avec la même énergie que je mets depuis le début de mon entrée au CA, et je suis convaincu qu’avec l’équipe en place et la coopération de Gestias, nous saurons faire progresser les dossiers importants de l’association. En terminant, j’aimerais vous glisser un mot sur la dernière journée du 1er Salon de l’Industrie du Golf québécois. Plusieurs intervenants se sont exprimés sur l’avenir de notre industrie et des pistes de solutions ont été apportées. Peu importe ce qui arrivera, nous serons toujours les acteurs importants impliqués dans les solutions apportées et c’est pour ça qu’il faut vivre le changement et non le subir. Je vous souhaite un début de saison prometteur, une excellente saison et des golfeurs satisfaits du magnifique terrain que vous leur offrirez. Jacques Lessard, Président ASGQ Printemps 2011 5 Tournoi des fournisseurs Suppliers Tournament Le lundi 4 juillet 2011 Monday, July 4, 2011 Club de golf Le Blainviller Surintendant hôte / Host Superintendent : Ronald Bégin Horaire / Schedule Brunch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Départs simultanés/ Shotgun . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Cocktail dînatoire/ Cocktail reception . . . . . . . . . . . . . Fin des activités/ End of activities . . . . . . . . . . . . . . . . . (maximum 162 joueurs/players) 10 h 00 12 h 00 18 h 00 20 h 00 Indications routières / Driving directions : www.golfblainvillier.com Pour plus d’information/for more information : www.asgq.org mot du PRÉSIDENT PRESIDENT’S message Dear colleagues, Since I took my first steps in the golf industry, I have got to know this very unique world by participating in as many QGSA events as possible and by taking it upon myself to take as many courses as my agenda and budget would permit. I am convinced that the steps I have taken have made me a good superintendent, but I am keenly aware that I still have a great deal to learn. One of those steps, becoming a member of the QGSA Board of Directors, has been very rewarding for me, in several ways. First, I met people who were passionate about their work and had a desire to advance our profession. I had the pleasure and privilege of working with Robert Côté, Eric Ward and Christian Pilon, three Presidents with very different personalities but who have one thing in common: they all share a genuine interest in the superintendent’s profession and were always generous with their time whenever the QGSA needed them. Jacques Lessard Président Communication is essential to every success, and I firmly intend to make the most of it to advance our Association’s interests. We have the good fortune of having modern technology at our disposal to help us get information out rapidly, and there are no good excuses for not being up on what’s going on in our field. I therefore invite you to play an active role, to visit our website and to take part in the chat room to express your points of view. The more comments you make, the more we’ll be in tune with your needs. For my part, I promise to continue working with the same energy that I have demonstrated since I first joined the Board of Directors. I am sure that with our team in place and the cooperation of Gestias, we will be able to make headway on the Association’s major dossiers. In closing, I would like to say a brief word about the last day of the first Tradeshow of the Quebec Golf Industry. Many people expressed their opinions about the future of our industry, and a number of courses of action were proposed. No matter what happens, we will always be important participants in the solutions put in place. To that end, we must manage change, and not simply submit to it. I wish you all a promising start to the season, an excellent year of golf and players who are happy with the magnificent courses you provide. Jacques Lessard, ASGQ President Becoming a director also allowed me to see how much work goes into the events organized for our members. Each one is a real team effort, and everyone has a role to play. One instructor once said: “A chain is only as strong as its weakest link.” That sentence has stayed with me, and whenever I have to rally my team, it’s one of my favourite sentences for motivating members to work towards our common goal: success. I have also had the chance to work with fellow directors who face completely different challenges but who are able, despite all kinds of constraints, to deliver top-shape golf courses at the same time as they work diligently to advance the Association’s projects. There are many other positive points, but one thing is sure: being a member of the Association’s Board of Directors helps us grow, not only as superintendents but also as individuals. Today, it is my turn to step into the President’s shoes and continue the work of my predecessors. I am very honoured to be the new President and I am aware how much pressure goes with the position. Pressure is an everyday part of our profession, and I know that I can handle it as long as I have the support of my colleagues. I have every confidence in the team around me. I can be the team’s conductor, but I cannot be a one-man band. Printemps 2011 7 Exposition des artistes: 1.866.613.3336 www.engageagro.com Valent Canada NEUDORFF Pour des allées exemptes de pâturin Dominez les allées. Bienvenue à notre galerie des produits fins. Formation application des pesticides CD et CD4 Category CD and CD4 Pesticide Application Programme de préparation aux 2 examens sur l’application des pesticides catégories CD et CD4 en horticulture ornementale Déjà 57 personnes ayant suivi les sessions de préparation se sont présentées aux examens entre février et avril 2011. À l‘automne 2011, 5 sessions sont organisées, 2 en anglais et 3 en français. Assurez-vous de profiter de la session organisée près de chez vous. By signing up for the QGSA-organized sessions, you will be able to enrol with colleagues who have similar expertise levels. In addition, the sessions are taught by a professor and agronomist who endeavours to ensure your success. Don’t delay: some superintendents in charge of the fall 2011 sessions have already begun circulating the information in their regions. And don’t hesitate to talk to colleagues who have already taken the preparatory sessions. It’s the best way to find out how useful they are. If you took your pesticide course as part of a vocational diploma at Laval University or ITA, check the following website to find out whether you can be credited with an equivalence. http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/ permis/formation/examens-reconnusMELS.pdf L’ASGQ organisera des sessions en 2012 si elle a la garantie d’avoir au moins 20 personnes par groupe pour autofinancer les 4 jours de cours et les frais d’examens. Que votre certificat vienne à échéance en 2014, ou 2015, vous devez, si vous n’êtes pas exempté, réaliser ces examens. Vous avez la chance de les suivre avec des collègues qui ont des connaissances similaires à vous, et par un professeur agronome qui cherche à vous offrir les conditions gagnantes. Faites-vite! Des surintendants responsables des sessions à l’automne 2011 ont déjà fait circuler l’information dans leur région. Informez-vous aux collègues qui ont obtenu ces formations; c’est certes la meilleure manière de comprendre l’utilité de ces sessions Si vous avez déjà fait votre cours de pesticides dans le cadre d’un DEP, à Université Laval ou encore à l’ITA, vous pouvez vérifier sur le site Internet suivant si vous pouvez obtenir une équivalence : http://www.mddep.gouv.qc.ca/pesticides/ permis/formation/examens-reconnusMELS.pdf Exam Preparation Program: Category CD and CD4 Pesticide Application in Ornamental Horticulture Already, 57 people who have taken the preparatory sessions took the exams between February and April 2011. Five sessions are being organized for fall 2011, two in English and three in French. Make sure you take advantage of the session offered nearest you! The QGSA will organize preparatory sessions in 2012 if it is guaranteed to have at least 20 people in each group so that it can cover the costs of the four days of instruction and the exams. mIf your certificate expires in 2013, 2014 or 2015, you will have to take the exams unless you are exempt. herbomanie-Hivers 2011.indd2011.indd 2 herbomanie-Hivers 2 11-01-21 11:33 AM11:33 AM Printemps 201111-01-21 9 Salon de l’industrie du golf québécois Une table ronde où l’on est resté sur notre appétit En joignant leurs forces pour établir entre eux un dialogue constructif à l’occasion du tout premier Salon de l’industrie du golf québécois, du 21 au 23 février dernier à Saint-Hyacinthe, les membres de l’Association des surintendants de golf du Québec (ASGQ) et de l’Association des terrains de golf du Québec (ATGQ) ont certes fait un pas dans la bonne direction. Il y avait effectivement beaucoup de monde autour de la table ronde et certains intervenants y ont déposé avec générosité des ingrédients qui devraient faire de la recette un succès. Par contre, si vous me permettez le « perronisme », on est encore « loin de la soupe au lièvre » ! par Daniel Caza Collaboration spéciale Durant cette première rencontre du genre, les ingrédients suggérés pour relancer cette industrie qui a bien besoin d’être brassée ont été, pour la plupart, ceux qu’on peut humer dès qu’on entre dans la maison : accueil plus convivial; service plus attentionné; courtoisie dans l’échange de renseignements; et, bien sûr, coûts d’accès plus avantageux pour les jeunes et pour les familles afin de créer une relève. plus diverses pour attirer une clientèle à la recherche du meilleur ‘deal’. Cependant, les clubs qui se laissent tenter par un tel exercice risquent de s’engager dans une guerre de prix et, ultimement, d’offrir un produit de moindre qualité faute de revenus suffisants pour garantir le paiement de la facture finale et assurer les conditions de jeu anticipées. Souci du détail Promotion de la formation Les autres ingrédients, ceux qui apportent plus de consistance et une saveur qui reste une fois qu’on y a goûté, on n’en a pas mis beaucoup sur la table. « C’était néanmoins très positif, a soutenu Jacques Lessard, président de l’ASGQ. Ce sont maintenant plusieurs intervenants qui réalisent le problème et l’urgence d’agir peu importe le fait qu’on vive tous, chacun chez nous, une réalité parfois différente. » Alors, nonobstant l’importance du budget qu’ils consacrent à l’entretien et au maintien du bon état de leurs installations et de leurs parcours, les responsables des opérations reconnaissent qu’ils doivent faire leur part pour attirer de nouveaux golfeurs. Comment ? En s’assurant que les gens qui adoptent le golf éprouvent un RÉEL PLAISIR à s’adonner à cette activité qui n’est qu’une parmi tant d’autres loisirs sains. Questionné à savoir quels autres ingrédients pourraient faire partie de la recette qui ramènerait la participation des golfeurs à un niveau plus intéressant, M. Lessard a d’abord mentionné la formation des surintendants et du personnel affectés à l’entretien des parcours. « L’Association fait beaucoup la promotion de la formation et des compétences que doivent acquérir ses surintendants pour effectuer un bon travail, indique-t-il. Plusieurs membres participent à des formations et des congrès à l’étranger pour voir ce qui se fait ailleurs et voir, également, si les pratiques ou produits qui y sont employés peuvent convenir aux terrains d’ici. » Voilà ce qu’on appelle donner une consistance à un plat en profondeur. Mais ça, l’amateur de golf moyen ne le sait pas et le voit encore moins. Il peut le sentir, mais c’est comme si c’était un plat qu’on venait de sortir du congélateur. Cela dit, il faut donc autre chose pour solliciter ses sens et secouer les neuronnes qui lui apporteront le PLAISIR D’ÊTRE sur un terrain de golf. Plus facile à dire qu’à faire... Comme on sait, les files d’attente (et encore plus les listes) sont inexistantes dans les clubs de golf depuis quelques années déjà. Dans ce contexte, on a vu apparaître des stratégies marketing des 10 Printemps 2011 plaisir des yeux, note avec justesse M. Lessard. Pour le reste, eh bien... Nous sommes toujours jugés par la qualité des verts. Alors, il faut offrir de la constance. Si on maintient les verts à une vitesse 9 ou 10 à l’échelle Stimpmeter et si la balle ne saute pas, la plupart des golfeurs seront satisfaits des conditions. » « Quand un golfeur se pointe sur le tertre du premier trou, qu’il voit des belles lignes de tontes droites et des fosses de sable propres et bien manucurées, c’est sûr que ça rehausse son En maintenant les verts à la vitesse indiquée par M. Lessard, non seulement les risques de les « perdre » en raison de la chaleur ou d’une maladie sont-ils moindres, leur difficulté l’est tout autant. « Ce ne sont pas tous les golfeurs qui ont l’habileté requise pour exceller sur des verts ‘roulant’ à 12 sur l’échelle Stimpmeter », fait d’ailleurs remarquer notre intervenant. Sur certains parcours, les verts sont très ondulés et si rapides qu’ils peuvent être une source de frustration pour le golfeur. Selon M. Lessard, il faut avoir le souci d’autres détails pour être apprécié d’une clientèle nouvelle. Et ça ne coûte pas plus cher : « Avoir de l’eau dans les lave-balles, de la propreté partout autour du pavillon, de la boutique et dans les toilettes du parcours, etc. Il faut allumer sur ce que le golfeur voit. Si on responsabilise chaque employé à faire correctement des tâches du genre, cela se fait et ça contribue positivement à l’expérience du golfeur et il aura le goût de revenir. » Parcours plus courts, plus faciles L’une des seules suggestions concernant les surintendants à avoir été apportées à la table ronde de Saint-Hyacinthe est venue... d’un surintendant : Guillaume Després, du Club de golf Beloeil. « La plupart des femmes jouent sur des parcours qui ont 1000 verges de trop pour elles, a-t-il soulevé. Pourquoi ne pas faire des parcours plus courts pour elles et pour les juniors ? » « aucun problème ». Effectivement, le niveau de plaisir des dames serait certainement à la hausse (et celui du découragement à la baisse) si elles avaient la chance d’atteindre plus souvent les verts en coups prescrits. Sans oublier qu’en principe, un parcours plus court devrait leur permettre d’inscrire de meilleurs scores. Connaissez-vous bien des golfeurs qui, honnêtement, se sentent à l’aise de jouer sur un parcours de plus de 6700 verges, où les verts ont une vitesse de plus que 11 à l’échelle Stimpmeter ? Quant aux juniors, on sait bien que pour eux un loisir qui dure cinq heures n’est pas une activité idéale. « Je sais que ce ne sont pas tous les clubs qui ont un parcours qui se prêterait à un tel aménagement, mais pourquoi ne pas créer des rondes de six trous spécifiquement pour cette catégorie de golfeurs ? a proposé en outre M. Després. Si cela leur donnait un goût de jouer au golf qu’ils vont développer, ce ne serait que bénéfique pour l’industrie. » Sur le plan de l’entretien, le fait d’écourter des parcours ne représente, selon M. Lessard, différences générationnelles, le joueur exige une activité moins longue. « Au contraire, je pense que ça améliorerait considérablement le temps de jeu », soutient-il. Combien en pourcentage ? Dix pour cent ? Cinq ? Un ?... Afin de répondre à cette demande et attirer plus de gens à pratiquer le golf il faudrait pouvoir offrir une formule de jeu permettant de jouer 1h30 de golf similaire à un match de hockey, de balle molle, de tennis et même de ski qui s’offre même en blocs d’heures variés et ce à toute heure de la journée. Les 9 trous, trop souvent sous-estimés, représentent bien sur une solution intéressante mais se jouent en 2h15. Je vous gardais ça pour le dessert. Avez-vous encore faim ? Non ? Alors, sortez de la table et à l’oeuvre ! Normand Drapeau de Bayer, représentant des fournisseurs de l’industrie soumettait une idée qui mérite d’être soulevée. Essentiellement, elle se traduit par ce qui suit ; pour le joueur traditionnel, une vrai partie de golf représente 18 trous et se joue en quelques 4h30. Hors, pour différents facteurs tels le temps, l’argent et les Pour viser 1h30 de golf il faudrait pouvoir offrir des 6 trous. A l’heure actuelle on envisage, de par le monde, la construction de 2x6, 2x7 trous, la reconfiguration de certains terrains existant en 3x6 trous et même une réduction en 14 ou 12 trous qui pourraient être offerts dans certains secteurs pour se distinguer. L’avenir du golf passe sans doute par cette flexibilité d’un terrain à offrir une gamme différente de durée de jeu et représenterait une aventure de golf totalement différente et unique afin d’attirer un maximum de golfeurs. Viser les familles et… l’aide des pros ! Richard Rhéaume occupe un poste de surintendant depuis 35 ans. Depuis quelques années, son mandat s’étend en outre à celui de directeur général du Club de golf Sainte-Marie-de-Beauce. Il est donc bien placé pour faire une analyse du produit et suggérer des solutions qui aideront l’industrie à établir sa relance. Ce qu’il a constaté, ce n’est pas une baisse de popularité du golf. C’est plutôt une diminution du nombre de personnes qui peuvent se permettre de s’y adonner. « En pourcentage, il y a moins de monde dans la classe moyenne et c’est celle-ci qui fait rouler l’économie », commence-t-il par émettre. Mais il n’y a pas que des considérations financières qui forcent les responsables des clubs de golf à chercher des moyens pour rendre leur entreprise profitable. « La société n’est plus pareille à ce qu’elle était il y a 25 ou 30 ans, dit-il. Maintenant, les deux personnes du couple travaillent, vont conduire leurs enfants à la garderie ou à leurs activités parascolaires, font leurs courses, le ménage, etc. Bref, ils ont des horaires si serrés qu’ils tiennent – et je ne les en blâme pas – à faire des activités ensemble. C’est donc ces gens-là qu’il faut aller chercher, car le golf n’est qu’une activité parmi tant d’autres maintenant. » Par contre, c’est une fois que les jeunes ont franchi l’âge junior que ça se complique : « On ne sait pas trop quoi faire pour les jeunes de 18-22 ans », reconnaît-il. À cet égard, M. Rhéaume propose la création de formules d’abonnement ou de droits de jeu pour neuf trous, ce qui éliminerait l’irritant facteur du temps que l’adepte consacre à la pratique du golf. Il reconnaît également qu’il y a un volet éducatif à développer pour faire apprécier à la nouvelle clientèle toute la beauté du golf. « La place qu’occupent les professionnels de club doit être révisée, soutient-il. Ce sont eux les ambassadeurs du golf et ce sont eux qui doivent le vendre en transmettant avec enthousiasme non seulement leurs connaissances au point de vue de la technique, mais également à ceux de l’éthique, de la stratégie et des diverses formules de jeu qui peuvent rehausser l’intérêt des nouvelles golfeuses et des nouveaux golfeurs. » Éliminer les irritants Malgré les nouvelles normes environnementales, malgré la facture des outils, des produits d’entretien et des salaires qui ne font qu’augmenter, les surintendants ont trouvé le moyen d’être à l’écoute des golfeurs et de leur offrir des parcours de grande qualité au cours des dernières années. Ils y sont parvenus en faisant preuve de créativité et en prenant les bouchées double autant à leur club de golf que lors des formations hivernales auxquelles ils participent. Selon M. Rhéaume, la présence du programme d’initiation au golf de Golf Québec est « une belle ouverture » pour l’industrie, puisque c’est l’enfant qui, bien souvent, peut amener le parent au club de golf. Est-ce que les professionnels de golf peuvent suivre leur recette, mais dans leurs champs de compétences ? Poser la question, c’est y répondre. Printemps 2011 11 The Quebec Golf Industry Tradeshow A Roundtable That Left Participants Wanting More By combining forces to establish a constructive dialogue on the occasion of the first ever Quebec Golf Industry Tradeshow last February 21 to 23 in Saint-Hyacinthe, the members of the Quebec Golf Superintendents Association (QGSA) and Quebec Golf Course Owners Association (ATGQ) have certainly taken a step in the right direction. There were many people at the round table, and some participants were generous enough to bring the ingredients needed to make the recipe a success. However, there’s many a slip ‘twixt cup and lip! by Daniel Caza Special collaboration During this first get-together of its kind, the ingredients suggested for revitalizing the industry—which has great need indeed of being stirred up a little—were, for the most part, the same ones that you can smell as soon as you enter the house: a more user-friendly reception, more considerate service, greater courtesy in sharing information and, of course, more affordable costs for young people and families in order to ensure a sufficient supply of future players. So notwithstanding the size of the budget they spend on keeping their courses and facilities in good condition, those in charge of day-to-day operations recognize that they have to do their part to attract new golfers. As for the other ingredients, the ones that make the recipe more substantial and add lasting flavour, there weren’t many on the table. Easier said than done ... “Nevertheless, it was a very positive development,” affirmed QGSA President Jacques Lessard. “There are more and more people who grasp the problem and the urgency of taking action, regardless of the fact that we all have our own separate challenges to deal with.” 12 Printemps 2011 How? By ensuring that people who take up golf TAKE DELIGHT in this activity, which is only one of a hundred available options for healthy recreation. As we all know, there haven’t been any line-ups (or, even less so, waiting lists) at golf clubs for a number of years now. That fact has given rise to a wide range of marketing strategies to attract clients in search of the best deal. However, clubs tempted to go that route risk getting caught up in price wars and, at the end of the day, having to deliver an inferior product because their revenues are insufficient to pay the final bill and provide the promised playing conditions. Promoting training Asked what other ingredients would be good additions to the recipe for bringing golfers’ participation rates up to more attractive levels, Jacques Lessard first mentions the training provided to superintendents and grounds maintenance staff. “The Association is a big promoter of training and the skills that superintendents must have to do a good job,” he explains. “Many members attend training sessions and conferences in other countries to see how they do things elsewhere and whether those practices and products are suitable for golf courses here in Quebec.” Efforts like those are what gives a dish its depth of flavour. But the average golfer doesn’t hear about those efforts, and sees them even less. He might catch their scent, but it’s a faint aroma, a little like a dish that has just been taken out of the freezer. Richard Rhéaume, surintendant-gérant, manager-superintendent Golf de Beauce So we need something more to solicit his senses and fire up the neurons that will make stepping onto a golf course a DELIGHT. “When a golfer arrives at the first hole’s teeing ground and sees nice straight mowing lines and clean, well-manicured bunkers, it’s clearly going to be a visual delight,” Jacques Lessard notes quite rightly. “As for the rest, well … We are always judged on the quality of the greens, so we have to be consistent. If we keep the greens at speed 9 or 10 on the Stimpmeter scale and the ball doesn’t jump, most golfers will be satisfied with the playing conditions.” Normand Drapeau, Bayer Attention to detail By keeping the greens at the speed mentioned by Jacques Lessard, not only are the risks of “losing” them due to heat or disease lessened, but their difficulty levels are too. “Not every golfer has the skill to play superbly on greens that roll 12 on the Stimpmeter scale,” the President tells us. On some courses, the greens are very undulating and so fast that they can be frustrating for players. According to Jacques Lessard, it’s important to take care of other details to be appreciated Guillaume Després, surintendant, superintendent Golf Beloeil by new clients. And it doesn’t have to cost a lot: “Having water in the ball washers, cleaning up around the clubhouse, pro shop and course washrooms, and so on. You have to be tuned in to what golfers see. If we make every employee accountable for carrying out these kinds of tasks properly, it can be done. Things like these make a big difference in the golfer’s experience, and will make him want to come back.” Shorter, easier courses One of the few suggestions concerning superintendents to be brought to the Saint-Hyacinthe round table came from … a superintendent: Guillaume Després, from Club de golf Beloeil. Certaines choses fonctionnent, tout simplement. Résout le problème du contrôle des maladies. Fonctionne, tout simplement. ® RHAPSODY est une marque de commerce déposée de AgraQuest, Inc. 9058 01.10 Ouest canadien: 1-800-561-5444 Protégez votre gazon des brûlures en plaques, des plaques brunes et de l’anthracnose avec le fongicide RHAPSODY. Avec ses trois modes d’action, RHAPSODY exploite la puissance de la biochimie d’une façon entièrement différente des autres fongicides, protégeant le gazon des maladies, améliorant sa qualité tout en réduisant le besoin de fongicides de synthèse. Pour plus de renseignements, consultez votre fournisseur de produits à pelouse ou visitez www.uap.ca pour obtenir les renseignements de l’étiquette du produit. Ontario et Maritimes: 1-800-265-5444 Columbie-Britannique: 1-604-534-8815 Québec: 1-800-361-9369 Printemps 2011 13 La marque ProTurf® est la norme en matière d’engrais à libération contrôlée de première qualité. En plus d’offrir le rendement le plus fiable et le plus prévisible, ses technologies d’azote POLYON®, CONTEC® et POLY-SMC donnent des résultats sans pareils. La marque Nu-Gro Golf MC offre aux responsables des terrains de golf une gamme complète d’engrais granulés à particules de toutes tailles et à base de technologies avancées, telles que le XCU®, le Nitroform® et le Nutralene®, ainsi que des engrais à base organique. Quand on a pour seule norme la perfection... Agrium Advanced Technologies® : les engrais les plus technologiquement avancés, les marques les plus fiables. Faits au Canada par Agrium Advanced Technologies® Pour en savoir plus sur ces marques d’engrais de première qualité et sur nos autres produits, dont les engrais foliaires, les pesticides, les semences et les sables, communiquez avec le représentant d’Agrium Advanced Technologies de votre région ou avec notre service à la clientèle, au 1-855-228-2828. Agrium Advanced Technologies, 10, rue Craig, Brantford (Ontario) N3R 7J1 www.turfpro.ca La marque Nu-Gro LandscapeMC offre aux professionnels de l’entretien des pelouses et des terrains de sports des engrais de mélange à particules de taille normale et uniforme et à base de XCU® ou de matières organiques qui apportent au gazon ce qu’il lui faut pour être sain toute l‘année. © Agrium Advanced Technologies Inc., 2011. Le DESSIN AGRIUM ADVANCED TECHNOLOGIES est une marque de commerce appartenant à Agrium Inc. POLYON, XCU, NITROFORM et NUTRALENE sont des marques de commerce déposées appartenant à Agrium Advanced Technologies. PROTURF et CONTEC, d’une part, et NU-GRO GOLF et NU-GRO LANDSCAPE, d’autre part, sont respectivement des marques de commerce déposées et des marques de commerce appartenant à Nu-Gro Ltd. POLY-S est une marque de commerce appartenant à OMS Investments Inc. FORMATION AUTOMNALE FORMATION AUTOMNALE FALL TRAINING SESSION FALL TRAINING SESSION MARDI 18 OCTOBRE 2011 MARDI 18 OCTOBRE 2011 de 8h30 à 16h - Club de golf Vallée du Richelieu de 8h30 à 16h - Club de golf Vallée du Richelieu 100, chemin du Golf, Ste-Julie, QC J3E 1Y1 100, chemin du Golf, Ste-Julie, QC J3E 1Y1 TUESDAY, OCTOBER 18TH TH, 2011 TUESDAY, OCTOBER 18 , 2011 8:30 AM - 4:00 PM at Vallée du Richelieu Golf Club 8:30 AM - 4:00 at Ste-Julie, Vallée duQC Richelieu 100, chemin duPM Golf, J3E 1Y1Golf Club 100, chemin du Golf, Ste-Julie, QC J3E 1Y1 En collaboration avec Agrium Advanced Technologies, En collaboration avec Agrium Advanced Technologies, l’ASGQ et l’ACSG vous offrent une journée de formation l’ASGQ et l’ACSG vous offrent une journée de formation des plus intéressantes des plus intéressantes In association with Agrium Advanced Technologies, QGSA In association withyou Agrium Technologies, QGSA and CGSA offers a very Advanced interesting full-day training session and CGSA offers you a very interesting full-day training session 1 + 1 +Point Point CERTIFICATION 1AA ASGQ/QGSA1AA CERTIFICATION ASGQ/QGSA CONFÉRENCIERS INVITÉS CONFÉRENCIERS GUEST SPEAKERS INVITÉS GUEST SPEAKERS JAMES SKORULSKI JAMES SKORULSKI Agronome senior, Région du Nord-Est Agronome senior, Région du Nord-Est Senior agronomist, Northeast Region Senior agronomist, Northeast Region SUJET : Les tendances et revue SUJET : Les tendances et revue de l’année 2011 de l’année 2011 SUBJECT : The tendencies and review SUBJECT : of The tendencies the year 2011and review of the year 2011 GORDON KAUFFMAN, Ph.D GORDON KAUFFMAN, Ph.D SUJET : La nutrition et les sources SUJET : La nutrition sources d’azote pouretleles gazon pour le gazon SUBJECT : d’azote Nutrition and nitrogen SUBJECT : sources Nutrition nitrogen forand turgrass sources for turgrass TRADUCTION SIMULTANÉE TRADUCTION SIMULTANÉE “Most women play on courses that are 1,000 yards too long for them,” he said. “Why not make shorter courses for them and for juniors?” Playing golf would indeed by more pleasurable (and less discouraging) for women if they could get to the greens more often in the prescribed number of shots—not to mention that in principle, a shorter course should allow them to get better scores. As for juniors, it’s clear that a recreational activity that lasts five hours is not ideal. “I know that not all clubs have a suitable course for this sort of thing, but why not create six-hole rounds specifically for this category of player?” asked Guillaume Després. “If that gave them a taste for golf that they continued to develop, it could only be beneficial for the industry.” In terms of maintenance, the possibility of shortening courses doesn’t represent “any problem,” to quote Jacques Lessard. “On the contrary, I think that it would improve playing time considerably,” he states. Do you know many golfers who are genuinely comfortable playing on a course of over 6,700 yards where the greens have a speed of over 11 on the Stimpmeter scale? What percentage of players would that represent? Ten percent? Five? One …? I was keeping that for your dessert. Still hungry? No? Well then, get up from the table and get to it! Representing industry suppliers, Normand Drapeau of Bayer proposed an idea that deserves our attention. Basically, it comes down to this: for traditional players, a real game of golf is made up of 18 holes and takes about four and a half hours to play. However, for reasons that include time, money and differences between the generations, players are now seeking a more condensed experience. To satisfy this demand and entice more people to play golf, we need a playing format that lets people play for about an hour and a half, similar to what’s done in hockey, softball, tennis and even skiing, where people even sign up for specific blocks of time spread throughout the day. Nine-hole courses, too often underestimated, are an interesting solution but take about two and a quarter hours to play. Providing an hour-and-a-half experience would require six-hole courses. At this time, people around the world are looking into building 2x6 courses, 2x7 courses, redesigning some existing courses into 3x6 courses, and even cutting other courses back to 12- or 14hole courses that could be provided as a way to stand out from the competition. Without a doubt, the future of golf depends on courses’ ability to provide a wide range of playing times. That kind of flexibility would make for a totally new and unique golfing experience and have the potential to bring many more golfers into the fold. Helping Families and … Help from the Pros! Richard Rhéaume has been a superintendent for 35 years. For the last few years, his responsibilities have expanded to include those of General Manager of the Sainte-Marie-de-Beauce golf club, making him well placed to comment on products and suggest solutions that will help the industry reclaim its former glory. What Richard Rhéaume has observed is not a decline in golf’s popularity, but a drop in the number of people who can afford to play. “Proportionally speaking, there are fewer people in the middle class, and they’re the ones who drive the economy,” he explains. But it’s not only financial considerations that are forcing golf clubs to look for ways to make their business profitable. “Society has changed from what it was 25 or 30 years ago,” he continues. “Now, both partners in a couple work, drive their children to daycare or extracurricular events, run the errands, do the housework, etc. Their schedules are so busy that they insist—and I don’t blame them—on carrying out activities together. Those are the people we have to bring in, because golf is just one more activity now.” Eliminating the irritants According to Richard Rhéaume, Golf Québec’s “Golf in Schools” program holds “great promise” for the industry, since it is often children who can get their parents to go to a golf club. However, things get more complicated once the children are old enough to be classified as juniors. “We’re not too sure what to do for young people between the ages of 18 and 22,” he admits. To that end, Richard Rhéaume has proposed the creation of different membership formulas or nine-hole playing rights, which would eliminate the problem of the time that players have to devote to the game. He also recognizes that there’s an educational aspect to be developed in order to help the new clientele fully appreciate all the beauty of golf. “The roles of club professionals have to be reviewed,” he maintains. “They are the game’s ambassadors and the ones who have to sell it by enthusiastically passing on not only their expertise in the technical arena, but also in terms of ethics, strategy and the various playing formulas that might spark the interest of new players.” In recent years, despite the new environmental standards and the constantly rising cost of tools, maintenance products and wages, superintendents have found the means to respond to golfers’ needs and wants and provide high-quality courses. They have managed to do so by finding creative solutions and redoubling their efforts, both at their own golf club and at the winter training sessions they attend. Can golf professionals follow their recipe, in their own fields of expertise? The question answers itself. Printemps 2011 15 Un jugement qui s’applique à mon club de golf! QUI PEUT VALABLEMENT UTILISER UNE CAMÉRA POUR ÉPIER DES SALARIÉS ET QUAND PEUT-ON LE FAIRE? Imaginez le désarroi d’une fille ou d’un fils qui soupçonne que son père ou sa mère est victime de mauvais traitements ou de sévices de la part des préposés d’un centre d’hébergement où son parent réside. En 2009, 14,9 %1 de la population québécoise était âgée de soixante-cinq ans et plus. À une époque où une partie importante de la population québécoise se fait vieillissante et donc, nécessairement, plus vulnérable, quels sont les pouvoirs dont dispose un employeur pour veiller à la sécurité des résidents qu’il gère sans, par ailleurs, porter atteinte à la vie privée de ses préposés ? Bref, quelles sont les limites du droit à la vie privée d’un employé sur les lieux de son travail ? Par Me Pierre Gauthier CAIN LAMARRE CASGRAIN WELLS S.E.N.C.R.L. / Avocats C’est une question sur laquelle la Cour supérieure s’est penchée en 2010 relativement à l’admissibilité de la preuve dans le cadre d’un grief contestant un congédiement2. Voici les faits : monsieur Léandre Contant, atteint de la maladie d’Alzheimer, réside dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD). Sa fille, Chantal, remarque des ecchymoses sur ses bras et ses mains et décide de dissimuler une caméra dans la chambre de son père. L’enregistrement révèle qu’une préposée, affectée à l’unité où son père est logé, a traîné ce dernier par le bras jusqu’à sa chambre alors qu’il était tombé sur le plancher. Jusqu’à récemment, nos tribunaux avaient décidé qu’un employeur pouvait utiliser une caméra pour analyser le comportement de ses employés dans la seule mesure où on pouvait établir un lien entre ce moyen extraordinaire et les exigences du bon fonctionnement de son entreprise. En effet, un employeur ne peut impunément filmer ses employés sans risquer de porter atteinte à leur vie privée. Il faut que l’employeur ait des motifs raisonnables de recourir à ce genre de moyen. Dernièrement, la Cour supérieure a analysé une situation quelque peu différente puisque ce n’était pas l’employeur mais la fille d’un bénéficiaire qui avait installé une caméra. L’employeur s’est par la suite servie de l’enregistrement pour congédier la préposée fautive et l’arbitre a accepté en preuve cet enregistrement malgré les objections du syndicat. La Cour supérieure a retenu que la fille de monsieur Léandre Contant avait des motifs raisonnables de recourir à une caméra et a appliqué le même test que lorsqu’il s’agit d’un employeur pour décider de la légalité de la preuve. La Cour supérieure en arrive donc à la conclusion qu’il n’y a pas eu de violation du droit à la vie privée de la préposée aux bénéficiaires puisque cette dernière ne peut s’attendre à voir sa vie privée protégée lorsqu’elle se trouve dans la chambre d’un bénéficiaire. La caméra était placée sur les lieux du travail et non pas dans un endroit réservé à des activités privées de la préposée ou de ses collègues. En fait, la préposée fournissait, dans la chambre de Monsieur Contant, sa prestation de travail de façon habituelle dans le cours normal des choses. Elle ne pouvait donc pas s’attendre au respect du droit à la vie privée dans un tel contexte. Pour conclure, précisons que ce jugement était rendu dans des circonstances particulières, alors qu’une tierce personne, plutôt que l’employeur agissait de façon complètement indépendante en installant une caméra vidéo sur les lieux de travail. Prenez bonne note que ces principes pourraient s’appliquer, entre autres, sur vos propres lieux de travail de votre club de golf. Il est important donc pour l’employeur d’être prudent mais la Cour par cette décision vient de justifier ce moyen de preuve dans le cas de congédiement. 1 2 16 Printemps 2011 Institut national de santé publique, statistiques, Répartition de la population selon l’âge Québec 1971 à 2009, page consultée le 12 janvier 2011, [http://www.inspq.qc.ca/Santescope/element.asp?NoEle=1]. Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière (CSN) c. Lalande, 2010 QCCS 1239 (CanLII). Who Can Validly Use a Camera to Spy on Employees and When And what’s the situation at my golf club? Imagine the alarm of a daughter or son who suspects their father or mother is being mistreated or abused by attendants at the nursing home where their parent resides. In 2009, 14.9% of Quebecers were age 65 or older1. At a time when a significant portion of the Quebec population is elderly and therefore more vulnerable, what authority do employers have to monitor the safety of residents under their care without infringing on the privacy of their employees? What are the limits on employees’ right to privacy in the workplace? By Me Pierre Gauthier CAIN LAMARRE CASGRAIN WELLS S.E.N.C.R.L. / Lawyers despite the labor organization’s objections. The Superior Court found that the daughter of Léandre Contant had reasonable grounds to use a camera and applied the same test as for an employer to rule on the legality of the evidence. The Superior Court therefore found that the attendant’s right to privacy had not been violated, as she cannot expect her privacy to be protected when she is in a client’s room. The camera was set up in the workplace, not a location reserved for the private activities of the attendant or her coworkers. The attendant was carrying out her work as usual in Mr. Contant’s room, in the normal course of activities. She could not expect her right to privacy to be respected in this situation. The Superior Court examined this issue in 2010 with respect to the admissibility of evidence in a grievance contesting a dismissal2: Léandre Contant, who suffers from Alzheimer’s disease, lives in a residential and long term care center (CHSLD). His daughter, Chantal, noticed bruises on his arms and hands and decided to hide a camera in her father’s room. The recording showed that an attendant assigned to her father’s unit dragged her father by the arm to his room after her father fell on the floor. Note that this judgment was rendered in special circumstances given that a third party, not the employer, acted completely independently by installing a video camera in the workplace. The same principles could apply in other settings such as hospitals, senior citizens homes, and daycare centers. Institut national de santé publique, Statistiques, Répartition de la population selon l’âge Québec 1971 à 2009, page consulted on January 12, 2011, [http://www.inspq.qc.ca/Santescope/element. asp?NoEle=1]. 2 Syndicat des travailleuses et travailleurs du CSSS du Sud de Lanaudière (CSN) c. Lalande, 2010 QCCS 1239 (CanLII). 1 Until recently our courts had ruled that employers could use a camera to monitor employee behavior only if this extraordinary means was necessary to ensure proper operation of their business. Employers cannot film their employees without running the risk of infringing on their privacy. They must have reasonable grounds to use this type of means. In this case the daughter of a client, not the employer, had installed a camera. The employer subsequently used the recording to dismiss the attendant at fault, and the arbitrator admitted this recording as evidence Printemps 2011 17 poursuit sa série d’articles sur les membres fournisseurs. Entamée l’an passé, l’objectif avoué est de vous faire connaître sous un autre angle ces fournisseurs qui sont des conseillers, presque des collègues et qui, dans la majorité des cas, se font un devoir de connaître le plus possible votre réalité. Par/by François Huot Ce numéro est consacré aux trois fournisseurs qui contribuent presqu’à la matière première du golf, le GAZON. Portrait d’entreprise Gazonnière Bastien Favorisée au départ par le développement domiciliaire de Laval, cette gazonnière a su relever le défi de l’expansion et de l’ouverture de nouveaux marchés par l’utilisation de nouvelles technologies et une gestion originale des hommes et des choses. Être au bon endroit au bon moment est souvent synonyme de succès en affaires. Encore faut-il entreprendre quelque chose pour réussir. En 1963, Adrien Bastien, aujourd’hui âgé de 88 ans, a eu la bonne idée de semer du gazon sur huit arpents sur les terres familiales à Duvernay à Laval. En termes de loterie, on dirait qu’il a alors gagné le « gros lot » : l’île de Laval était sur le point de connaître un développement domiciliaire et commercial fulgurant au cours des années suivantes... On devine aisément la suite, car maison de banlieue rime nécessairement avec pelouse en Amérique du Nord. « Nous avions de la difficulté à répondre à la demande », explique en souriant Daniel Bastien, l’un des fils qui a pris avec son frère François la relève de l’entreprise en 1986. Co-gestionnaire de l’entreprise avec son fils Alexandre, un jeune trentenaire, Daniel Bastien se révèle toujours passionné par son travail et le développement de Gazonnière Bastien. Au nombre de ses nombreux motifs de fierté, il y a la gestion de l’eau. Sur les terres de Terrebonne où l’entreprise a déménagé en 1969 existe aujourd’hui tout un système d’irrigation contrôlé par satellite et composé de 10 kilomètres de tuyaux souterrains, de gicleurs, de pompes électriques et, luxe suprême, de deux petits lacs qui constituent autant de réserves d’eau et d’une rivière dans laquelle il est possible d’aller puiser de l’eau. À part la rivière, toute cette infrastructure n’est pas tombée du ciel explique Daniel Bastien : il a fallu investir, entre autres, pour creuser les deux lacs qui sont alimentés par l’eau de pluie et celle captée par le système de drainage des terres. Résultat? « Nous pourrions, indique Daniel Bastien, supporter une sécheresse qui pourrait durer jusqu’à cinq semaines ». Amateur de hockey – il joue dans une ligue d’amateurs – Daniel Bastien note avec philosophie que « 18 Printemps 2011 dans la vie, comme au hockey, il faut observer, étudier afin d’être à la fine pointe des connaissances afin que la pelouse soit heureuse et... nous aussi! » C’est pourquoi l’entreprise mène sans cesse des études pour identifier par exemple le meilleur compost ou les bio-stimulants les plus efficaces. Quelquefois, c’est encore le « travail de bras » qui est le meilleur : ainsi en est-il pour l’agrostide utilisé pour les verts de golf qu’il faut dorloter et enlever les mauvaises herbes... à la main. Ce travail incombe principalement à quatre travailleurs guatémaltèques que Gazonnière Bastien engage chaque année. Daniel Bastien ne tarit pas d’éloges à l’égard de ces travailleurs : « Ils travaillent bien, ils sont souriants, fiables et ils ont un moral d’acier. » Par là, il faut entendre qu’ils sont capables d’accomplir des tâches que les travailleurs d’ici se révèlent incapables de réaliser... Au fil des ans, ces quatre travailleurs sont devenus presque membres de la famille Bastien et, signe de leur intégration, Daniel Bastien s’est mis à l’apprentissage de l’espagnol pour mieux communiquer avec eux. Si les travailleurs guatémaltèques retournent à la maison chaque hiver et que la majorité des quelque 20 employés réguliers tombent en chômage technique l’hiver, quelques salariés sont à l’emploi de Gazonnière Bastien toute l’année. C’est nécessaire, car l’entreprise compte quelque 100 unités mobiles (camions, tracteurs, épandeuses...) qui doivent fonctionner impeccablement une fois la haute saison amorcée. À cela s’ajoute – concurrence oblige – un travail de sollicitation de plus en plus important. Par ailleurs, Gazonnière Bastien explore de nouvelles avenues comme la production de plantes pour une entreprise spécialisée dans les toits verts; l’entreprise produit aussi sur 18 âcres du gazon LEED (Leadership in Energy and Environmental Design). Et le golf dans tout cela? Les grandes années sont passées, la demande étant désormais liée aux rénovations et aux réparations urgentes du printemps lorsqu’il faut réparer les dégâts causés par la glace, principalement sur les verts. Nonobstant cette diminution de la part du golf, Gazonnière Bastien tire gloire d’avoir été choisi en 2005 pour participer au projet de rénovation du Club de golf Royal Montréal en prévision du tournoi de la Coupe du Président. Autres fleurons : en 2007, Gazonnière Bastien est choisi pour produire un gazon spécifique pour le nouveau Stade Saputo, domicile de l’équipe de soccer professionnel l’Impact de Montréal. Puis, en 2010, l’entreprise obtient le contrat de production de la pelouse pour le match amical entre l’Impact et le club italien AC Milan le 2 juin 2010 au Stade olympique. Pour cette occasion unique – c’est la première fois qu’une surface gazonnée naturelle est utilisée dans ce stade – Gazonnière Bastien a cultivé un gazon Trafik + 750 sur un terreau terre/sable de 60/40. L’Impact a perdu le match (4-1), mais le gazon a fort bien tenu le coup... continues its series of articles on supplier members. Begun last year, the objective is to allow people to discover, from a different angle, these suppliers who are counsellors, almost colleagues, who make a point of knowing precisely what your needs are. This issue is devoted to three suppliers who contribute almost to the raw material of golf, namely the grass. Corporate profile Gazonnière Bastien After an initial boost from Laval residential development, this sod farm has succeeded in expanding and opening up new markets by leveraging new technologies and adopting a unique approach to managing men and property. It is often said that business success depends on being at the right place, at the right time. But at an even more basic level, you have to start something if you want a chance to succeed. In 1963, Adrien Bastien, now 88 years old, had the bright idea of seeding grass on eight acres of family land in Duvernay, Laval. In lottery terms, it was like hitting the jackpot, with Laval about to experience a residential and commercial boom in the following years. The rest of the story is easy to guess, because in North America, you can’t have a house in the suburbs without grass. “We had trouble keeping up with demand,” explains Daniel Bastien with a smile. The son of Adrien Bastien, he took over the business with his brother François in 1986. Now co-manager with his son Alexandre, who is in his early 30s, Daniel is still just as excited about his work and the growth of Gazonnière Bastien as ever. One of his many sources of pride is its water management skills. The company’s base of operations in Terrebonne, where it moved in 1969, boasts an extensive satellite-controlled irrigation system consisting of 10 kilometres of underground pipes, sprinklers, electric pumps and— the cherry on the cake—two small lakes that serve as water reservoirs and a river from which the company can draw its water. Apart from the river, putting the considerable infrastructure in place was no small task, Daniel explains. Just digging out the two lakes, which are fed by rainwater as well as water collected by the drainage system on the surrounding land, required a substantial investment. But the results made it worthwhile: “We could handle a drought up to five weeks long,” says Daniel. A hockey fan who plays in an amateur league, Daniel notes philosophically that “in life, as in hockey, you have to watch and study to stay on top of the latest developments and make sure your grass is happy … and you too!” That’s why the company is constantly conducting research to identify the best compost and the most effective biostimulants, to provide just a few examples. on greens. But despite golf’s declining share of company sales, Gazonnière Bastien takes immense pride in the fact that it was chosen in 2005 to assist in renovating Royal Montreal Golf Club in preparation for the President’s Cup tournament. Sometimes it still comes down to hard physical labour. That’s the case, for instance, for the bent grass used on the greens, which have to be pampered and carefully weeded … by hand. That job falls mainly to the four Guatemalan workers that Gazonnière Bastien hires every year. Daniel is quick to sing the workers’ praises: “They work well and they’re cheerful, reliable and always in good spirits.” Reading between the lines, Daniel is saying that the Guatemalans are able to do jobs that local workers are unable to do .... Over the years, the four workers have almost become members of the Bastiens’ extended family and, in return, Daniel has started taking Spanish lessons so that he can communicate with them better. A few other sources of pride: in 2007, Gazonnière Bastien was selected to produce a special turf for the new Saputo stadium, the home of the Montreal Impact professional soccer team. Then, in 2010, the company was awarded the contract to produce turf for the friendly game between the Impact and Italian club AC Milan on June 2, 2010 at the Olympic Stadium. For this special occasion—the first time a natural grass surface had ever been used in the stadium—Gazonnière Bastien grew Trafik + 750 turf on a 60/40 soil/sand mix. The Impact lost the match 4 to 1, but the turf stood up magnificently! While the Guatemalan workers return home every winter and most of the 20-odd regular workers go on technical unemployment during the cold season, a few employees keep working for Gazonnière Bastien year round. That’s essential, because the company has some 100 mobile machines (trucks, tractors, spreaders and so on) that have to work flawlessly once the high season begins. And given the competition, there is also more and more marketing to be done. What’s more, Gazonnière Bastien is exploring new avenues like producing plants for a company specializing in green roofs, as well as producing LEED (Leadership in Energy and Environmental Design) sod on 18 acres of land. So where does golf fit in? Well, the big years are over, with demand now focusing on renovations and urgent springtime repairs when clubs are forced to repair the damage left by ice, especially Printemps 2011 19 Par/by François Huot Portrait d’entreprise Gazon Manderley Cette gazonnière « vieille » de 50 ans compte sur ses atouts pour continuer de croître: récolte de nuit pour livrer frais le lendemain matin, production de plaques de très grande taille mais de poids léger pour faciliter le transport et maximiser le rendement. Semences ou plaques? Chez Gazon Manderley, la question ne se pose pas, même si chez elle tout commence aussi par des semences, que ce soit du bon vieux Pâturin du Kentucky à 100 %, du Pâturin du Kentucky cultivé dans un sol organique, une agrostide... Gazon Manderley sème aussi selon les demandes particulières des clients qui souhaitent avoir un gazon concocté selon leur propre recette. Dans ce cas, il faut compter un délai d’un an entre la signature du contrat et la récolte. L’entreprise Gazon Manderley a été créée en 1960 par John Hope. Mais pourquoi diable ce dernier avait-il déjà choisi en 1945 d’appeler sa ferme Manderley plutôt que Hope, son nom? Sans doute parce que lui ou un membre influent de sa famille avait lu le déjà célèbre roman Rebecca de l’auteure Daphné Du Maurier. Publié en 1938, ce roman mis en film plus tard par Alfred Hitchcock raconte l’histoire d’une jeune femme travaillant pour la famille... Hopper. De Hope à Hopper, il n’y avait qu’un petit pas à faire pour que John Hope choisisse de désigner sa ferme du même nom que celle où évolue l’héroïne du roman de la grande auteure Daphné Du Maurier dont la réputation dépassait déjà les frontières du Royaume-Uni. John Hope espérait-il déjà pour son entreprise une renommée internationale? On ne le sait pas, mais, sur son site Internet, Gazon Manderley revendique une telle notoriété, indiquant que « personne ne pouvait s’imaginer que (son) nom atteindrait une renommée qui peut presque rivaliser avec celle de l’auteur ». Il est bien vrai que cette entreprise qui confectionne un produit qu’on n’imagine pas exportable a réussi à se créer une réputation qui dépasse les frontières. Comment y est-elle parvenue? En collaborant à la formation d’organisations qui offrent des services à l’industrie du gazon et en travaillant par exemple avec la Georgia Seed Development Commission (GSDC) et la Georgia Crop Improvement Association (GCIA) afin de créer l’International Turfgrass Genetic Assurance Program (ITGAP). C’est ce 20 Printemps 2011 dernier organisme qui a établi une norme internationale pour la production de gazon en plaques de qualité dans le monde. Encore mieux, c’est Gazon Manderley qui gère le programme de certification internationale du gazon en plaques. À titre, l’entreprise basée à Ottawa « administre tous les aspects du programme de certification ITGAP. Ce programme fournit aux planteurs des ressources de marketing et de vente, y compris des certificats, un placement sur les sites Web et du soutien en marketing. » Bref, Gazon Manderley, c’est du sérieux. « Et, ajoute André Notz, son directeur national des ventes, une entreprise respectueuse de ses employés du Québec, une caractéristique qui se traduit par l’engagement de personnes bilingues au siège social d’Ottawa. » Une attitude digne de mention quand on sait que l’entreprise ne compte au Québec que deux employés à temps plein! Évidemment, ces deux employés reçoivent du renfort l’été alors qu’une trentaine d’autres personnes s’ajoutent au duo de permanents. Plus gros producteur de gazon en plaques au Canada, Gazon Manderley cultive du gazon sur une superficie de quelque 7 000 acres, soit sur une surface équivalant à celle d’environ 250 terrains de football américain. La production est réalisée sur cinq sites de production dans des localités ontariennes proches du Québec et situées à 90 minutes de route de Montréal. Même si les terrains de golf représentent un excellent débouché, ce n’est pas le seul et sa part varie d’année en année, ce qui interdit, explique André Notz, « toute statistique précise sur la part de marché représentée par le golf . Globalement et envisagé sur plusieurs années, le marché du golf baisse progressivement même si notre entreprise réussit tout de même à tirer son épingle du jeu. » Les autres clients de l’entreprise sont des entreprises de paysagement et des grands centres de distribution comme Rona. L’un des derniers terrains « tourbés » au Québec par Gazon Manderley est le neuf trous du Golf Île des Sœurs. Ce travail a été effectué rapidement au rythme d’environ 7 000 mètres carrés de surface par jour grâce à l’utilisation de grands rouleaux de gazon de 33 mètres carrés (360 pieds carrés) et a permis au club d’amorcer rapidement ses activités, car il est généralement possible de commencer à utiliser un terrain tourbé environ 25 jours après la pose. « Notre technologie permet de produire des rouleaux comportant peu de terre de sorte que l’on peut mettre sur une seule palette des rouleaux couvrant une surface de 75 mètres carrés. » Est-il toujours avantageux de procéder ainsi? André Notz vous répond: « Tout dépend de l’achalandage prévu : s’il est prévu qu’un terrain doit rapidement accueillir de nombreux joueurs, cela rend avantageuse la pose de tourbe, même si elle est plus coûteuse que le processus des semailles. La pose de plaques évite par ailleurs bien des problèmes susceptibles d’être causés par des pluies abondantes, le soleil, une période de sécheresse... » André Notz note par ailleurs que Gazon Manderley offre du gazon à racines nues, un produit unique souvent utilisé pour les verts et qui offre l’avantage, comme le gazon semé, de ne présenter aucune stratification entre le gazon et le sol qui le reçoit. Et c’est avec une fierté non camouflée qu’il indique que Gazon Manderley cultive son gazon sur un sol organique qui, parce qu’il conserve bien l’humidité, ne nécessite aucun système d’irrigation autre que la... pluie! Portrait d’entreprise Manderley Turfgrass This “venerable” 50-year-old sod farm is leveraging its strengths to continue growing, including nighttime harvests to deliver fresh products in the morning and producing very large but light pieces of sod to facilitate transportation and maximize efficiency. succeeded in gaining a reputation that exceeds our borders. Golf île des sœurs To seed or sod? At Manderley Turfgrass, there’s no question, even though everything there too starts with seed, whether it’s good old 100% Kentucky bluegrass, Kentucky bluegrass grown in organic soil, bentgrass or something else. Manderley Turfgrass also sows grass to accommodate special requests from customers who want turf concocted according to their own recipe. In those cases, customers have to wait a year between the moment they sign the contract and the time the sod is harvested. Manderley Turfgrass was founded in 1960 by John Hope. But what prompted him to name his farm Manderley rather than Hope, after himself, as far back as in 1945? No doubt because he or an influential member of his family had read the famous novel Rebecca by Daphne Du Maurier, whose reputation had already spread outside the United Kingdom’s borders. Published in 1938, the novel (which Alfred Hitchcock later made into a movie) tells the story of a young woman working for the “Hopper” family. “Hope” was just close enough to “Hopper” to inspire John Hope to name his farm after the one featured in Daphne Du Maurier’s novel. Was John Hope already hoping that his company would achieve international recognition? We don’t know, but on its website, Manderley Turfgrass claims to have earned such widespread visibility, stating that “none guessed that their use of the name would one day rival the author’s.” It is indeed true that the company—whose product is difficult to export, or so one would imagine—has How did it accomplish all this? By playing an instrumental role in the formation of organizations that serve the turf industry and working side by side with the Georgia Seed Development Commission (GSDC) and Georgia Crop Improvement Association (GCIA) to create the International Turfgrass Genetic Assurance Program (ITGAP), a program that has set a new standard for quality turfgrass-sod production worldwide. One of Quebec’s last courses to be sodded by Manderley Turfgrass is the nine-hole Golf Île des Sœurs. The work proceeded quickly at approximately 7,000 m2 a day, thanks to the use of large 33-m2 (360-sq.-ft.) rolls of sod. That enabled the club to begin operating quickly, since it’s usually possible to start using a sodded course about 25 days after the sod is laid. “Our technology allows us to produce rolls with very little soil, so we can put rolls with a total coverage of 75 m2 on a single pallet.” What’s more, the Ottawa-based company manages all aspects of the international turfgrass genetic assurance program, which provides growers with marketing and sales resources, including certification, website placement and marketing support. In a nutshell, Manderley Turfgrass is a serious company. “And one that respects its Quebec employees,” adds National Sales Director André Notz, “which is why it hires bilingual people for its Ottawa head office.” It’s an attitude that’s worthy of note, considering that the company has only two full-time employees in Quebec! Obviously, those two employees receive reinforcements during the summer, when some 30 additional recruits step in to lend them a helping hand. The largest sod producer in Canada, Manderley Turfgrass grows turf on approximately 7,000 acres of land, the equivalent of 250 football fields. Production takes place at five Ontario sites located near Quebec and within a 90-minute drive of Montreal. Even though golf courses are an excellent market for the company’s products, they aren’t the only one, and their share of Manderley’s total sales varies from year to year. As a result, explains André Notz, the company has no “accurate statistics on golf’s market share. Overall, and over time, the golf market is in gradual decline, even though the company is still managing to do all right.” The business’s other customers are landscaping companies and large distribution centres like Rona. Beaconsfield Golf Club Is it always cost-effective to use this approach? André Notz answers: “It all depends on the anticipated level of traffic. If the golf course is expected to attract numerous players in a short time, it makes sense to lay sod, even if it’s more expensive than sowing grass. Laying sod also avoids many problems that could be caused by excessive rain, sun or a dry spell.” André Notz also notes that Manderley Turfgrass supplies soil-free turfgrass, a unique product often used for greens that has the benefit, like sown grass, of not introducing any stratification between the turf and the soil on which it is installed. And with undisguised pride, he tells us that Manderley Turfgrass grows its grass on organic soil which conserves moisture well and therefore requires no irrigation system other than … good old rain! Printemps 2011 21 Par/by François Huot Portrait d’entreprise Les gazons Tholano 4 coul. process Cette jeune entreprise, propriété de Daniel Soulières, mise sur la qualité de son service et sur ses contacts Logo serrés avec ses clients pour faire sa place au soleil. Le « patron » compte aussi sur son gazon garanti sans glaise, sur ses livraisons effectuées « avant le soleil » et sur l’hydro-ensemencement. la surface d’ensemencement pour atteindre 235 acres. Malheureusement son projet de devenir simplement producteur tombe à l’eau et il se voit dans l’obligation de créer son entreprise. Une vie nouvelle commence donc pour lui, son épouse Suzie et leurs deux enfants, Kim et Vincent. Le malheur des uns fait, paraît-il, le bonheur de certains autres... sans parler de malheur précisément, la chute de l’industrie québécoise du tabac autour des années 2000 a entraîné dans son sillage le déclin rapide de la culture du tabac, particulièrement forte dans la région de Joliette, l’ancien château-fort de cette culture au Québec. C’est en raison de ce brassage dans la culture du tabac que Daniel Soulières a pris la relève de son père Réal sur la terre familiale. La petite histoire des Gazons Tholano mérite d’être racontée... En 2006, Daniel Soulières, qui travaille depuis trois ans pour une gazonnière dont le terrain borde la propriété familiale, décide de semer du gazon sur la terre familiale. Il s’agit d’une production modeste de Kentucky sur seulement 15 acres (environ 650 000 pieds carrés ou 60 000 mètres carrés). Vient le temps de la récolte en 2007. Daniel Soulières vend toute sa production à la gazonnière voisine et, de plus, amorce de nouvelles semailles, cette fois sur une plus grande étendue. L’idée de vendre la totalité de toute sa production à une gazonnière fait bien l’affaire de Daniel Soulières, qui sait fort bien que produire est une chose, mais que la mise en marché en est une autre, infiniment plus difficile et complexe, surtout au cours de la phase de démarrage d’une entreprise. En 2008 et 2009, Daniel Soulières agrandit encore Trois ans plus tard, la gazonnière offre un assortiment bien établi de produits : Velvet, Mackenzie, Poa supina, Kentucky nain et... de gazon synthétique! Outre cette originalité, l’entreprise en offre une autre à travers sa raison sociale, qui comprend le mot Tholano. Ce nom bizarre vient de la combinaison des mots Tho et Lano eux-mêmes extraits des noms des deux paroisses aux confins desquelles se trouve l’entreprise : Saint-Thomas de Joliette et Lanoraie. Au-delà de ce jeu de mots, l’idée de séparer l’entreprise du nom de famille du propriétaire est la véritable raison de l’appellation Tholano. Pourtant il y a du « Soulières » dans l’entreprise puisque Daniel Soulières travaille avec son frère Martin et, bien que ce ne soit pas encore officiellement un « vrai travailleur », son fils Vincent. Bien que ce denier ne soit âgé que de neuf ans, il est déjà capable de charger des camions avec un chariot élévateur et de travailler à la préparation des champs. Et, bientôt, il devrait apprendre à diriger de grosses tondeuses...! Dangereux tout cela? « Oui », admet Daniel Soulières, qui confie que lui et son épouse Suzie ont réfléchi à cette question et qu’ils en sont venus à la conclusion qu’il valait mieux continuer de faire confiance à leur fils et à bien l’encadrer plutôt que de l’éloigner de force de certaines activités que le jeune Vincent adore. Par ailleurs, Daniel Soulières indique bien que son fils a et aura toujours l’appui inconditionnel de ses parents pour poursuivre des études supérieures de façon à ce qu’il ait le choix de faire la carrière qu’il souhaite. soleil dans le marché très compétitif du gazon. Comment réussir ce tour de force contre des concurrents déjà bien établis et renommés et qui – c’est la loi du marché – tentent d’agrandir sans cesse et prendre une plus large part de marché? Il convient d’abord d’offrir les produits classiques pour les secteurs résidentiel et commercial (rouleaux de 18 et 42 pouces, variétés pour le golf, les terrains de sport, semences). À cela, il faut, explique Daniel Soulières, greffer de la valeur ajoutée soit du gazon livré très tôt le matin, quitte à le récolter le soir ou au petit matin, du gazon de haute qualité cultivé sur un fonds totalement en sable et donc garanti sans glaise (ce qui plaît aux gestionnaires de terrains de soccer) et, enfin, l’établissement de relations personnelles solides avec les clients. Daniel Soulières insiste sur ce point, indiquant par exemple que si un entrepreneur paysager de ses clients a besoin d’un coup de pouce ou d’une machine pour labourer, il peut compter sur lui... À cela s’ajoute non un produit, mais un service, celui de l’hydro-ensemencement, une spécialité dont Daniel Soulières est fier et qui permet de faire pousser du gazon sur des pentes abruptes sur lesquelles il est impossible à faire pousser, ou de poser des plaques de gazon ou d’ensemencer de la façon classique. Grosso modo, avec l’hydro-ensemencement, la semence, mélangée avec l’engrais et un paillis de papier, « colle » à la paroi sur laquelle doit pousser le gazon. Trois ans après avoir entrepris la grande aventure de la commercialisation, Daniel Soulières est fort content du virage pris en 2008. Les affaires vont bien et il confie « Je suis un homme heureux! ». Le père, par contre, doit vendre sa production pour survivre et payer ses employés. Au plus fort de la saison, huit personnes travaillent à temps plein pour Tholano qui tente de faire sa place au Le prochain numéro sera consacré aux fournisseurs qui ont établi leur siège social dans la région de la Capitale. 22 Printemps 2011 Corporate profile Les Gazons Tholano Logo 4 coul. process This young company, owned by Daniel Soulières, is banking on the quality of its service and its close relationships with customers to carve out its place in the sun. The “boss” is also putting his faith in guaranteed clay-free turf, pre-dawn deliveries and hydro seeding. One man’s joy is another man’s sorrow, they say. While we’re not talking about sorrow, exactly, the slump of Quebec’s tobacco industry around the turn of the millennium led to the quick decline of tobacco-growing, which had been particularly strong in the Joliette region, the crop’s stronghold in the province. And it was that turbulence in the tobacco industry that brought Daniel Soulières to take over running the family land from his father Réal. Although it is short, Gazons Tholano’s history deserves to be told. In 2006, Daniel Soulières, who had been working for three years for a sod farm adjacent to the family property, decided to sow grass on his own family’s land. It was a modest crop of Kentucky bluegrass, grown on only 15 acres (about 650,000 sq. ft. or 60,000 m2). Fast-forward to the 2007 harvest: Daniel sold his entire production to the neighbouring sod farm and, in addition, began a new seeding operation, this time on a bigger scale. The idea of selling his entire crop to a sod farm appealed to Daniel, who was well aware that growing a crop is one thing, but marketing it is another, infinitely more difficult and complex, especially at the business start-up phase. In 2008 and 2009, Daniel expanded his seeding area again, reaching a total of 235 acres. Unfortunately, his plan of being solely a producer fell apart and he was forced to create his own business. A new life was beginning for him, his wife Suzie and their two children, Kim and Vincent. Three years later, the sod farm sells a well-established assortment of products: Velvet, Mackenzie, Poa Supina, Dwarf Kentucky and … artificial turf! In addition to this unique feature, the company’s name, Tholano, is yet another. This strange word comes from a combination of Tho and Lano, both of which were taken from the names of the two parishes in which the business is located: Saint-Thomas de Joliette and Lanoraie. Beyond this play on words, the real reason for the Tholano moniker was to disassociate the company from the owner’s last name. Nevertheless, “Soulières” blood does flow in the company’s veins: Daniel works there along with his brother Martin and, although he’s not yet officially a “real employee,” his son Vincent. Though Vincent is only nine years old, he is already able to load trucks with a lift truck and help get the fields ready for planting. Soon, he should be learning how to operate the big lawn mowers! A little dangerous? “Yes,” admits Daniel, who confides that he and his wife Suzie thought about the issue and came to the conclusion that it was better to continue to put their confidence in their son and supervise him closely rather than keeping him away by force from activities that young Vincent clearly loves. But Daniel is also clear that his son has and will always have his parents’ unconditional support to go to college or university so that he can practise the career of his choice. Meanwhile, his father has to sell his harvest to survive and pay his employees. When the season is in full swing, eight people work full-time for Tholano, which is seeking to find its place in the very competitive turfgrass market. How can Tholano hope to pull that off when it’s up against well-known, well-established competitors that— according to the law of the marketplace—are constantly seeking to grow and grab a larger market share? The first step is to supply all the traditional products for the residential and business markets (18- and 42-in. rolls, special varieties for golf courses and sports fields, seed, etc.). Then, explains Daniel, you have to create added value: delivering turf very early in the morning (even if it means harvesting in the evening or during the wee hours), supplying high-calibre turf grown on totally sandy soil and therefore guaranteed to be clay-free (a big plus for soccer field managers), and, finally, forging solid personal relationships with customers. Daniel insists on this last point, mentioning for instance that if one of his customers’ landscapers needs a helping hand or a machine to help turn over the ground, he can count on Daniel. Add to that list not another product, but a service—hydro seeding—a specialty of which Daniel Soulières is proud. The technique is used to grow grass on steep slopes on which grass can’t be grown, sodded or seeded using conventional techniques. Loosely speaking, with hydro seeding, the seed, mixed with fertilizer and paper mulch, “sticks” to the wall on which the grass is supposed to grow. Three years after taking the big leap into marketing, Daniel is very pleased with the new direction taken by the company in 2008. Business is good and he doesn’t hesitate to say “I am a happy man!” The future issue will cover more specifically the suppliers who have their head office located within the provincial Capital Region. Printemps 2011 23 Les marques dignes de confiance Trilogy SCMD Chipco TritonMD SC Maintenir une surface de jeu gazonné en santé et durable Comme toujours, vous pouvez compter sur nous. Backed Rovral Green GT sur les terrains de golf requière un programme de gestion By Bayer signifie que notre équipe de professionnels est intègré qui inclus l’utilisation de produits de protection aussi la vôtre. Tous nos efforts en matière de recherche des gazons afin de prévenir les maladies foliaires et et de soutien visent à ce que vous disposiez des produits racinaires, les insectes et les mauvaises herbes. les plus efficaces. Des produits supérieurs, un soutien ® CompassMD 50WG Aliette® Signature Banol® Sevin T&O ® DeltaGard® SC Prenez avantages de la gamme de produits de Merit® Acclaim Super® supérieur – seulement avec Bayer. protection à gazon la plus complète de l’industrie du golf. BACkeD By BAyeR OffRe engagement, Satisfaction garantie, Valeur ajoutée, Solutions supérieures, Vision de l’avenir. Pour plus d’informations la gamme complète des produits de Bayer, contacter Bayer Environmental Science www.bayeres.ca 1-888-283-6847 TOUJOURS LIRE L’ÉTIQUETTE ET SUIVRE LE MODE D’EMPLOI. Trilogy SC, Rovral Green GT, Aliette Signature, Chipco Triton SC, DeltaGard, Acclaim Super, Sevin T&O, Merit et Compass 50WG sont des marques déposées de Bayer. Richard Larochelle récipiendaire Prix Roger Baccichet 2010 Richard Larochelle, surintendant au club de golf de Cap-Rouge, en banlieue Ouest de Québec, a reçu, le 22 février dernier, le Prix Roger Baccichet décerné au candidat dont les réalisations professionnelles comme surintendant, ses engagements et sa contribution à l’Association des Surintendants de Golf du Québec (ASGQ) et à son club de golf, ont été des plus remarquables. Cette distinction a pour but de reconnaître les surintendants et de promouvoir leur travail dans le domaine du golf. J’ai rencontré le lauréat, Richard Larochelle, en mars dernier, afin de lui poser quelques questions sur son prix, mais il semblait un peu préoccupé. Il avait peut-être de bonnes raisons de l’être puisque des dizaines de millimètres de pluie s’abattaient sur la grande région de Québec, et ce, après des épisodes de verglas et de neige abondante. Surintendant un jour, surintendant toujours! Par Pierre Gingras Agréablement surpris De la santé à l’agronomie Richard Larochelle fut d’abord surpris d’apprendre qu’il méritait le Prix Roger Baccichet 2010. « À vrai dire, je ne m’y attendais pas du tout. Je ne me suis jamais vraiment impliqué directement au sein de l’ASGQ, j’ai dit oui à des demandes que l’on m’a faites de support à des activités, présentations, tournoi à Cap Rouge, donc ce fut une agréable surprise de recevoir ce prestigieux prix. Par contre, la nouvelle de ma nomination a rapidement fait le tour au sein de mon entourage qui était très heureux et très fier pour moi ». Précisant qu’il a toujours pris très au sérieux ses responsabilités de surintendant au fil des ans, Richard estime avoir mis beaucoup de temps et d’efforts pour justifier le choix de ses patrons, que ce soit au Club Alpin, à Ste-Brigitte-deLaval, ou à Cap-Rouge où il fêtera cette année, en 2011, ses 20 ans de carrière au même endroit. Richard estime aussi être en partie responsable, au même titre que les autres membres de la direction, du succès qu’ont connu et que connaissent encore ces deux organisations. Début des années 1970, André Gingras est à la tête d’un groupe d’hommes d’affaires qui amorcent la construction d’un parcours de 18 trous sur les hauteurs de l’Île d’Orléans, plus précisément à Saint-Laurent, municipalité qui a vu naître, soit dit en passant, Richard Larochelle, le 14 juillet 1951. Le défi intéresse le principal intéressé qui, depuis peu, a changé d’orientation au Cegep en optant maintenant pour les Sciences de la santé. Laissons Richard nous raconter son expérience et son travail de manœuvre, au départ, au club Le Saint-Laurent. « J’ai travaillé durant cinq étés sous les ordres de Marc Huot qui avait obtenu le poste de surintendant, à 22 ans, et avant même qu’il ne termine son Associate Degree in Turf Management de la University of Massachusetts Amherst. On en a profité pour construire les verts selon les normes de la USGA. Pionnier du terreautage au sable au Québec, Marc a également eu le privilège de superviser l’installation du premier système d’irrigation automatisé de la compagnie Toro au Québec. J’ai appris, pendant cette période, tous les rudiments de l’entretien d’un parcours de golf en participant à tous les travaux que nécessite celui-ci. De tôt le matin à tard en après-midi, j’apprenais, sans vraiment m’en apercevoir, les bases de mon futur métier. En 1978, lorsque le club de golf Le Saint-Laurent est vendu, Marcel Huot, le frère de Marc Huot, qui avait pris le relais à titre de surintendant, m’apprend qu’un poste de surintendant s’ouvrait au club de golf Alpin (Ste-Brigitte-de-Laval). J’ai posé ma candidature et j’ai obtenu le poste que j’ai occupé pendant neuf saisons. Marcel, de son côté, a pris la direction de St-Georges de Beauce où il est toujours et ce après 32 ans à titre de surintendant ». Mine de rien, pendant ce temps, Richard Larochelle venait Plusieurs détours. Bien que le chemin le plus court entre deux points soit la ligne droite, il semble que Richard Larochelle a effectué quelques détours avant d’occuper à temps plein un poste d’adjoint et/ou de surintendant sur un terrain de golf. Étudiant en lettres au Cegep de Limoilou à la fin des années 1960, Richard s’initie pour la première fois au monde du golf lorsqu’un ami, Gilles Bouffard, lui propose de travailler avec lui au club de golf Orléans, de Sainte-Pétronille de l’île d’Orléans, en compagnie du professionnel André Gingras. Richard y travaillera deux étés comme préposé à la boutique. Est-ce la piqûre du golf ? Plus ou moins, voyons la suite des événements. 26 Printemps 2011 de terminer ses études universitaires à l’université Laval. Surprise, ce n’était plus dans le domaine de la santé, mais bel et bien en Agronomie. Une inspiration En réponse à ma question, quelle est la personne qui vous a le plus inspiré pour faire le métier que vous effectuez présentement, Richard Larochelle n’a aucune hésitation et décline instantanément le nom de Marc Huot. « Marc a été le premier surintendant pour lequel j’ai travaillé. Il était passionné par son métier et n’hésitait pas à partager toutes ses observations sur les phénomènes, météo ou autres, auxquels on était confrontés. Il fut, sans contredit, une inspiration pour moi et c’est d’ailleurs lui qui m’a influencé pour réorienter mes études universitaires en Agronomie. À l’époque, on ne donnait aucun cours sur la gestion de terrain de golf, j’ai axé mes travaux sur l’entretien des terrains de golf et je n’ai jamais regretté d’avoir suivi ses traces. Si c’était à refaire, je referais exactement la même chose ». Une pause de deux ans Donc, pendant neuf saisons au club Alpin, Richard Larochelle a véritablement appris son métier de surintendant en résolvant les problèmes un à un, à se familiariser avec la gérance du personnel et en cherchant à rendre heureux le conseil d’administration et, par ricochet, les membres du Alpin. Un jour, en 1989, Bernard Paquet, de la compagnie OJ, leader incontesté de la distribution des produits de golf au Québec, lui propose un poste de représentant pour les régions de Québec, la Beauce, la Gaspésie, le Saguenay, le Lac St-Jean et la Côte Nord. La tentation est forte et l’heure est au nouveau défi. Richard Larochelle l’accepte. « Honnêtement, cette pause m’a fait du bien. J’ai énormément apprécié les contacts Dans l’ordre habituel sur la photo, Dérek Vokey, surintendant au club de golf de Cowansville et récipiendaire 2009; Richard Larochelle, le lauréat du Prix Roger Prix Roger Baccichet et Robert Bergeron, président du club de golf Cap-Rouge. humains avec les différents surintendants que j’ai connus dans mes déplacements à travers la grande région de Québec et l’Est du Québec. Mais lorsqu’en 1991 j’apprends qu’un poste de surintendant était disponible au club de golf Cap-Rouge, ça m’a tout de suite intéressé. J’en ai discuté avec le surintendant sortant, à l’époque, Lionel Langevin, qui m’a appuyé dans ma démarche. Encore là, j’ai posé ma candidature et les autorités du club m’ont choisi. Il faut bien se rendre à l’évidence que leur choix n’était pas si mauvais puisque j’y suis encore. J’amorce, en 2011, ma vingtième année à titre de surintendant au club de golf Cap-Rouge ». Une fierté Richard Larochelle est fier, et avec raison, du travail qu’il a accompli et qu’il continue d’accomplir saison après saison. Sa fierté repose aussi sur le fait qu’il a su « durer », pour reprendre son expression, durant toutes ces années traversant quelques tempêtes ici et là à l’occasion, et aussi d’avoir contribué, à sa façon (et celle de ses équipes) au succès des clubs qui lui ont fait et qui lui font confiance. « Tout est une question de respect et de confiance au bout de la ligne. J’ai vu plusieurs surintendants ne pas s’entendre avec certains dirigeants de club, et vice versa, parce que le respect et l’appui n’étaient pas au rendez-vous d’un côté ou de l’autre. Pour réussir dans cette profession, il faut, selon moi, posséder une solide formation et ce dans plusieurs domaines (sols, plantes, physiologie, hydraulique, mécanique, gestion du personnel, relations humaines, fertilisants et produits antiparasitaires, gestion de l’eau), miser sur une bonne équipe et pouvoir compter sur les innovations importantes à plusieurs niveaux (informatique, machinerie, systèmes d’irrigation, produits). Je ne suis pas un maniaque de l’ordinateur mais je dois avouer qu’il facilite mon travail et me permet de mieux m’informer donc à mieux performer. Tout change rapidement y compris la machinerie, les systèmes d’irrigation, la communication, les produits, etc ». tendant à temps plein, il a donc assuré une belle continuité depuis 20 ans, ce que tout club de golf recherche ». Toujours selon Robert Bergeron, Richard Larochelle a su, au fil des ans, trouver de nouvelles façons de faire afin de répondre aux défis et aux nouvelles réalités auxquels les clubs de golf sont confrontés. L’expérience de Richard Larochelle et son sens de l’organisation furent d’un grand secours en 2005 lors du début des grands travaux visant entre autres à refaire complètement le trou numéro 7, les verts du 6 et du 13 et à apporter plusieurs autres améliorations réalisées juste à temps pour le 50e anniversaire du club en 2009, d’ajouter le président du club qui a encore quelques projets dans ses cahiers. L’avenir… Country Club Avec tous les changements sociaux et économiques survenus au cours des cinquante dernières années, sans compter le réchauffement climatique, le vieillissement de la population et bien d’autres, bien malin celui qui peut prédire avec exactitude ce que l’avenir réserve aux terrains de golf et au métier de surintendant. Selon Richard Larochelle, les deux sont évidemment étroitement liés. L’avenir des terrains de golf reposera essentiellement sur la capacité des dirigeants à investir dans leurs infrastructures mais surtout dans le capital humain qui les entoure. Quant au métier de surintendant, il est en mutation selon celui de Cap-Rouge. « Je crois que le nombre de terrains de golf a connu son apogée et que certains seront appelés à être transformés dans un avenir prochain. Aussi, les dirigeants des clubs de golf préfèrent voir maintenant les surintendants comme des gestionnaires histoire de rendre les opérations plus efficaces. Si j’avais un conseil à donner à la relève, ce serait d’acquérir une bonne formation de base afin de se donner l’assurance dont elle aura besoin dans ses relations avec les dirigeants du club où elle travaillera ». Niché sur les hauteurs de cette pointe de terre qui s’avance dans le fleuve Saint-Laurent le Club de golf de Cap-Rouge a vu le jour en 1959 afin de répondre à un besoin très senti des résidents de Sainte-Foy, Sillery et Cap-Rouge de pouvoir pratiquer leur sport favori à proximité de leur domicile. L’idée d’implanter un «country club» (parcours de golf, courts de tennis, piscine, ski de fond) à CapRouge est née à la fin des années cinquante suite à une conversation entre le maire de Cap-Rouge de l’époque, Jean-Charles Cantin (premier président du club 1959-1961) et le docteur Wilfrid Caron. Peu de temps après, deux groupes d’hommes d’affaires appuyés par la Chambre de Commerce de Sainte-Foy et les responsables du comité des loisirs proposaient l’acquisition d’un terrain de 8 millions de pieds carrés. C’est ainsi qu’au début d’août 1959 la première soirée officielle se tenait au club de golf de Cap-Rouge mais sous une tente. Au fil des ans, la piscine et les courts de tennis sont disparus. Réciprocité Si Richard Larochelle ne tarit pas d’éloges à l’endroit de son président, Robert Bergeron, et du professionnel en titre au club de Cap-Rouge, François Sauvé, l’inverse est aussi vrai. En poste depuis deux ans, à titre de président, Robert Bergeron a passé les sept dernières années au sein de conseil d’administration et il y était aussi, auparavant, à titre de responsable du terrain. Ses rencontres avec le surintendant de Cap-Rouge étaient presque quotidiennes. « Pour se lever à 02h45 du matin et travailler presque 7 jours sur 7, il faut aimer ce que l’on fait et c’est l’une des principales qualités de Richard, son amour pour son travail. Depuis 20 ans, il a fait progresser le club de façon incroyable en faisant passer ses idées tout en respectant les limites du budget qui lui est accordé. Ce fut notre premier surin- Résidence d’été A l’époque où les Nordiques de la Ligue nationale de Hockey étaient rois et maîtres à Québec (19791995), la plupart des joueurs et entraîneurs choisissaient la ville de Cap-Rouge pour s’installer avec leur petite famille. Le plus célèbre «coach» de l’histoire des Nordiques, Michel Bergeron, qui a livré des matchs passionnants au club de golf de Cap-Rouge, pourrait vous parler pendant longtemps des allées coudées, des verts surprenants et des quelques dollars qu’il a gagnés ou perdus sur ce parcours presque situé dans la cour arrière de sa résidence. L’un des pères fondateur des Nordiques, Marius Fortier, y a tenu pendant plusieurs années un tournoi qui portait son nom, sans compter les nombreux joueurs du Fleur de Lysé qui insistaient pour y jouer gratuitement misant sur leur immense popularité. Si le Colisée de Québec était le domicile des Nordiques en hiver, le club de golf de Cap-Rouge s’est avéré, entre autres, leur résidence d’été. Printemps 2011 27 Richard Larochelle, surintendant, club de golf de Cap-Rouge et récipiendaire du Prix Roger Baccichet Richard Larochelle, Club de golf de Cap-Rouge Superintendent and recipient of the Roger Baccichet Award Le sable blanc (silice) dans les fosses sur le terrain et aux abords des verts, est l’une des particularités du club de golf de Cap Rouge. The white sand (silica) found in course bunkers and around the fairways is one of the notable features of Club de golf de Cap Rouge. 28 Printemps 2011 Prix Roger Baccichet 2010 Richard Larochelle Superintendent of the Year, 2010 Last February 22, Richard Larochelle, Superintendent at Club de golf de Cap-Rouge in Quebec City’s western suburbs, received the Roger Baccichet Award, which recognizes a golf superintendent’s outstanding professional accomplishments, devotion to the industry and contribution to the Quebec Golf Superintendents Association and his or her own golf club. The Award was created as a means of honouring superintendents and promoting their work in the golf industry. I met with this year’s winner in March to ask him a few questions about his award, but Richard seemed a little preoccupied—with good reason, as it turns out, since tens of millimetres of rain were falling on the greater Quebec City region, following episodes of freezing rain and abundant snow. Once a superintendent, always a superintendent, it would seem! By Pierre Gingras A pleasant surprise From health to agronomy An inspiration At first, Richard Larochelle was surprised to learn that he had won the 2010 Roger Baccichet Award. “To be honest, I didn’t expect it at all. I never really got directly involved in the QGSA, even though I said ‘yes’ every time I was asked for help with activities, presentations and the Cap-Rouge tournament, so it was a pleasant surprise to receive this prestigious award. On the other hand, news of my nomination spread quickly among my friends and colleagues, who were very proud and happy for me.” Mentioning that he has always taken his responsibilities as a superintendent very seriously, Richard feels that he has put in a great deal of time and hard work to justify his bosses’ choices, whether at Club de golf Alpin, in Ste-Brigitte-de-Laval, or at Cap-Rouge, where he is celebrating 20 years of professional life in the same spot this year. Richard also feels that he is partly responsible, along with the other members of the management team, for the success that both organizations have enjoyed. In the early 1970s, André Gingras headed a group of businessmen who were beginning construction on an 18-hole golf course on the highest point of Île d’Orléans. The course was located in SaintLaurent, the municipality where, as it turns out, Richard Larochelle was born on July 14, 1951. The challenge caught the attention of our award winner, who had recently switched to a health sciences concentration at CEGEP. Let’s let Richard describe his experience and work as a labourer, which is how he started out, at the St. Lawrence Golf Club. “I worked for five summers under Marc Huot, who had been named Superintendent at the age of 22, even before he finished his Associate Degree in Turf Management at University of Massachusetts Amherst. We took advantage of the opportunity to build greens to USGA standards. As a Quebec pioneer in top dressing with sand, Marc also had the privilege of supervising the installation of the Toro company’s first automated irrigation system in Quebec. During my time there, I learned the basics of golf course maintenance through hands-on experience with the many different tasks involved. From early in the morning to late in the afternoon, I was laying the foundation for my future occupation, without really realizing it. In 1978, when the St. Lawrence Golf Club was sold, Marcel Huot, Marc Huot’s brother, who had taken over as Superintendent, told me that they were looking for a superintendent at Club de golf Alpin, in Ste-Brigitte-de-Laval. I applied and got the job that I held for nine seasons. Marcel, for his part, headed off to St-Georges de Beauce, where he is still Superintendent 32 years later.” At the same time, Richard Larochelle quietly completed his studies at Laval University. Surprisingly, he didn’t get his degree in Health, but in Agronomy. In answer to my question about who had the greatest influence on his choice of career, Richard Larochelle doesn’t hesitate, naming Marc Huot immediately. “Marc was the first superintendent I worked for. He was passionate about his work and never hesitated to share his observations on the weather or any other challenges we faced. No doubt about it, he was an inspiration for me. It was Marc who influenced me to change my field of study to Agronomy. There weren’t any courses on golf course management at the time, so I focused on golf course maintenance and I never regretted following in his footsteps. If it was to do all over again, I would do exactly the same thing.” Several detours Although the shortest path between two points is a straight line, it seems that Richard Larochelle took a few detours before settling into a full-time position as a golf club assistant or superintendent. As an Arts student at CEGEP Limoilou in the late 1960s, Richard got his first taste of the golf world when a friend, Gilles Bouffard, asked him to join him at Club de golf Orléans, in Sainte-Pétronille on Île d’Orléans, in the company of Pro André Gingras. Richard accepted the offer and worked there for two summers as a pro shop clerk. Was it enough to give him the golf bug? More or less… read on to see how the story continues. A two-year break And so, over nine seasons at Alpin golf club, Richard Larochelle learned the ins and outs of his work as a superintendent, resolving problems one by one, familiarizing himself with staff management techniques, and doing what he could to please the board of directors and, in turn, the club’s members. One day, in 1989, Bernard Paquet, representing the company OJ, the undisputed leader in distributing golf products in Quebec, offered him a sales rep position for the Quebec City, Beauce, Gaspé, Saguenay, Lac-St-Jean and North shore regions. The temptation was strong, and it was time for a new challenge. Richard Larochelle said “yes.” “In all honesty, the break was good for me. I loved the human contact with the superintendents that I got to know in my travels around the Quebec City region and eastern Quebec. But when I learned in 1991 that a superintendent’s position was available at Club de golf CapRouge, I was interested right away. I discussed the opportunity with the outgoing superintendent, Printemps 2011 29 À la recherche d’une solution écologique? Viridis PRO™ Un nouveau fertilisant écologique Viridis PRO TM est un fertilisant formulé pour l’entretien des surfaces gazonnées. Composé d’un consortium de cultures pures de rhizobactéries, il agit sur la croissance et la vigueur des herbes. De plus, il amende le sol par une régénération de la flore microbienne. Non toxique et biodégradable, Viridis PRO TM est recommandé pour l’entretien des verts, allées et tertres de golf. La formulation est compatible en mélange avec les engrais solubles et en alternance avec les traitements classiques de protection des maladies. Distribué par Enviro-Sol. Pour plus d’information, contactez votre représentant au: 1-800-363-9436 www.envirosol.ca Lionel Langevin, who gave me his support. Once again, I applied and they chose me. I guess their choice was the right one, because I’m still here. In 2011 I’m starting my 20th year as Superintendent at Club de golf Cap-Rouge.” A source of pride Richard Larochelle is proud—with good reason— of the work that he has done and continues to do, season after season. He is also proud that he has been able to “last” all these years, to use his own expression, complete with his share of snowstorms, and that he and his teams have contributed in their own ways to the success of the clubs that have entrusted him with their grounds. “At the end of the day, it’s all about respect and confidence. I have seen several superintendents fail to get along with club directors, and vice versa, because the relationship lacked respect and support on one side or the other. To make it in this profession, in my opinion, you have to have solid training in several different areas (soil, plants, physiology, hydraulics, mechanics, personnel management, human relations, fertilizers, antiparasitic product and water management), have a good team supporting you, and be able to take advantage of important innovations on many fronts (computers, machinery, irrigation systems and products). I am not a computer buff, but I have to admit that computers make my job easier and allow me to stay informed so I can perform more effectively. Everything, from machinery and irrigation systems to communications and products, changes so fast.” Looking to the future … With all the social and economic changes we’ve seen over the last 50 years, not to mention global warming, the aging population and many other factors, it would take a genius to accurately predict what the future holds for golf courses and the profession of superintendent. In Richard Larochelle’s opinion, the two are closely linked. The future of golf courses depends primarily on management’s ability to invest in facilities but also, and even more importantly, in the human capital surrounding it. As for the superintendent’s profession, our man from Cap-Rouge believes it is undergoing a profound transformation. “I think that the number of golf courses has hit a peak and that some are going to be converted to other uses in the near future. Also, golf club executives prefer to see superintendents as managers these days, in order to increase operational efficiency. If I had one word of advice for the next generation, it would be to make sure they have solid basic training so that they have the self-assurance they need in dealing with club executives.” Reciprocity While Richard Larochelle is quick to sing the praises of his President, Robert Bergeron, and the Cap-Rouge club’s official pro, François Sauvé, the reverse is also true. Robert Bergeron has held the post of President for the last two years, but he has also sat on the Board of Directors for the last seven years and held the position of Chief Groundskeeper. His meetings with Cap-Rouge’s superintendent were nearly a daily event. “To get up at 2:45 in the morning and work nearly seven days a week, you have to love what you do, and that’s one of Richard’s greatest strengths: his love for his work. Over the last two decades, he has made enormous improvements to the club by getting his ideas implemented while sticking to his budget. As our first full-time superintendent, he has charted a steady course over the last 20 years. That’s something every golf club is looking for.” Robert Bergeron also says that over the years, Richard Larochelle has managed to find new approaches and ways of operating that meet the new challenges and realities facing today’s golf clubs. He adds that Richard’s experience and organizing skills came in very handy in 2005 when major work was getting under way on rebuilding hole no. 7 and the no. 6 and 13 greens, and making many other improvements just in time for the club’s 50th anniversary in 2009. The President doesn’t hide the fact that there are plans for a few more projects on the drawing board. A country club Perched on the highest points of a promontory jutting out into the St. Lawrence River, Club de golf de Cap-Rouge was created in 1959 to meet the pressing need of Sainte-Foy, Sillery and Cap-Rouge residents to find a place closer to home where they could play their favourite sport. The idea of starting a «country club» (including a golf course, tennis courts, a swimming pool and cross-country ski facilities) in CapRouge was born in the late 1950s, following a conversation between then Cap-Rouge Mayor Jean-Charles Cantin (the Club’s first President, 1959–1961) and Doctor Wilfrid Caron. Shortly afterwards, two groups of businessmen supported by the Sainte-Foy chamber of commerce and the heads of the recreation committee proposed the purchase of an 8-million-sq.-ft. piece of land. It all came together in early August 1959, with the first official reception at Club de golf de CapRouge … even though it was held in a tent. Over time, the swimming pool and tennis courts have disappeared. Summer residence At an era when the NHL’s Quebec Nordiques reigned supreme in Quebec City (1979–1995), most players and coaches chose to settle in the city of Cap-Rouge with their families. The most famous «coach» in Nordiques history, Michel Bergeron, who treated fans to some exciting games at Club de golf de Cap-Rouge, could speak for hours on end about the twisting fairways, surprising greens and sums of money he won or lost on the course, located almost in his own backyard. One of the Nordiques’ founding fathers, Marius Fortier, organized a tournament named after himself at the club for many years, and many other players insisted on playing there free-of-charge, capitalizing on their immense popularity. While the Quebec City Coliseum was the Nordiques’ home in the wintertime, their summer residence was without doubt Club de golf de Cap-Rouge. Trevor Bergh B.A, EMPD, CCÈP President Bergh Environmental Consulting Environmental Management for Golf Courses ALEXANDRE BASTIEN DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT DES AFFAIRES [email protected] 1183 Route 105 Chelsea, Quebec J9B 1P4 Phone: 613-277-4603 Email: [email protected] Web: www.berghenvironmentalconsulting.ca T C F gazonbastien.com Printemps 2011 31 DES PROBIOTIQUES POUR LE GAZON? PROTECTION ET FERTILISATION BIOLOGIQUES PAR LES RHIZOBACTÉRIES ParMarc Sirois, Ph. D. Professeur de microbiologie Université du Québec à Trois-Rivières Les rhizobactéries PGPR Bien qu’il puisse apparaître comme révolutionnaire, le concept de rhizobactéries promotrices de croissance des plantes ou PGPR (Plant GrowthPromoting Rhizobacteria) existe depuis plus de 30 ans. La rhizosphère est une zone entourant les racines des plantes où se déroule toute une série d’interactions entre une plante, des micro-organismes et le sol lui-même. Cet environnement particulier supporte une microflore microbienne qui inclut autant des micro-organismes bénéfiques que pathogènes et qui exerce une influence importante sur la croissance et le rendement des cultures végétales. Ainsi, parmi tous les micro-organismes de la rhizosphère, les PGPR représentent un groupe de bactéries saprophytes (inoffensives, à l’inverse des bactéries désignées parasites) qui colonise la rhizosphère (d’où la désignation rhizobactéries) et contribue à la croissance et la santé des plantes. Dans le sol, les rhizobactéries sont plus nombreuses dans le voisinage des racines grâce à des métabolites sécrétés par ces dernières, servant de nutriments aux bactéries. Ainsi, au cours de l’évolution, il apparaît que les plantes et les PGPR ont développé une relation étroite qui sert leurs intérêts mutuels! En plus d’être capables de se nourrir à partir des exsudats de racines, les PGPR doivent aussi être capables de s’y fixer afin d’exercer leurs effets positifs pour la plante. L’éventail des effets bénéfiques des rhizobactéries PGPR s’est élargi dans les dernières années. Nous savons maintenant que les PGPR peuvent exercer leurs actions bénéfiques de plusieurs façons : • Colonisation compétitive : les PGPR peuvent coloniser la surface des racines, empêchant 32 Printemps 2011 et Jean-Marc Juteau, Ph.D. Microbiologiste Abnatura ainsi d’autres micro-organismes pathogènes d’infecter la plante. En agissant ainsi, les PGPR imitent les bactéries qui habitent nos intestins et qui jouent un rôle de protection en occupant l’espace et en réduisant les nutriments (nourriture) disponibles pour d’éventuels pathogènes; • Antagonisme par la production de molécules antimicrobiennes : plusieurs PGPR produisent une ou même plusieurs molécules actives contre différentes bactéries et champignons. Certaines de ces molécules sont de véritables antibiotiques et sont des acteurs importants dans l’action anti-phytopathogènes; • Induction de l’immunité : récemment, de nombreux travaux scientifiques ont démontré que certaines PGPR pouvaient stimuler le système immunitaire des plantes et leur permettre une résistance contre certains virus, champignons et même bactéries pathogènes. Le phénomène est désigné ISR (Induced Systemic Resistance) ou résistance systémique induite; • Augmentation de la biodisponibilité de certains éléments essentiels : par exemple, certaines PGPR produisent des sidérophores permettant la chélation du fer pour être ensuite absorbé par la plante ou une enzyme de type phytase permettant la solubilisation des phosphates; • Fixation d’azote atmosphérique : certaines PGPR, autres que les rhizobiums chez les légumineuses, sont capables de fixer l’azote atmosphérique et le transformer en azote organique, alors utilisable par les plantes; • Production de phytohormones : des hormones de types auxines et gibbérellines peuvent être produites par certaines PGPR, activant ainsi directement la croissance des plantes; • Réduction de stress : certaines PGPR produisent l’enzyme ACC déaminase qui facilite le développement des plantes en réduisant leur production d’éthylène. Les PGPR produisant cet enzyme peuvent ainsi soulager la plante de plusieurs stress causés par des infections, l’absorption de métaux lourds, une salinité élevée et même la sécheresse. L’ensemble de ces propriétés fait des PGPR une alternative biologique et écologique intéressante à considérer par rapport aux différents produits chimiques de synthèse existants, en particulier dans le cadre d’un plan de réduction des pesticides Pour les terrains de golf Depuis quelques années, un nombre restreint de biofertilisants ou biofongicides à base de rhizobactéries PGPR pour les golfs et les terrains sportifs a été mis sur le marché, en particulier aux É.-U. A et en Europe. Ces produits demeurent toutefois peu disponibles sur le marché canadien. Par exemple, le produit Rhapsody d’Agraquest, consistant en une formulation de spores de Bacillus, est homologué au Canada pour la rhizoctonie, l’anthracnose et la sclérotiniose. Le biofongicide Companion de Growth Products, disponible aux É.-U. A., est composé de la même souche de Bacillus que le Kodiak de Bayer utilisé comme inoculant de graines en agriculture. LebanonTurf offre aux É.-U. A. les biofertilisants Roots qui sont composés de plusieurs espèces de Bacillus. Plus récemment, la compagnie Abnatura de Trois-Rivières a développé, à partir de ses recher- Figure 1 et 2 : prévention de la sclérotiniose ches sur les rhizobactéries, une gamme de produits disponible au Canada. Viridis PRO, spécialement élaboré pour les surfaces gazonnées, est un engrais spécial selon la Loi canadienne sur les engrais et consiste en un mélange (consortium) de cultures de rhizobactéries PGPR du genre Bacillus. Les bactéries et autres ingrédients contenus dans Viridis PRO sont tous inoffensifs pour l’humain, les animaux et l’environnement. Sur le terrain Durant l’été 2010, des travaux de recherche ont été effectués avec Viridis PRO sur différentes surfaces de golf et terrains sportifs de haut niveau. Des analyses préliminaires de recherche en laboratoire et en champs ont démontré des activités combinées des cultures de PGPR composant Viridis PRO contre la sclérotiniose (dollar spot, Sclerotinia), l’anthracnose (Colletotrichum), la rhizoctonie (brown patch, Rhizoctonia), la rouille (turf rust, Puccinia, Uromyces), la pourriture des racines (Pythium), le piétin (summer patch, Magnaporthe), la moisissure rose (pink snow mold, Microdochium) et l’oïdium (powdery mildew, Golovinomyces et Podosphaera). Prévention de la sclérotiniose. Au club de golf Le Mirage, des tests ont été effectués sur les surfaces d’allées. Ne sachant pas si une maladie se présenterait, le but premier était de vérifier l’effet de Viridis PRO sur l’aspect et la santé générale du gazon. Sur ce terrain, les allées sont composées d’agrostide avec une hauteur de coupe de 350 millièmes. Peu de symptômes de maladie étaient apparents avant le début des deux traite- ments qui ont eu lieu à la mi-juillet et à la mi-août. Viridis PRO a été appliqué à un taux de 1 L/Ha (10 ml/1000 p2) avec une dilution de 1:500 dans le réservoir d’un pulvérisateur motorisé. Le niveau de pulvérisation sur le terrain était de 525 L/Ha (55 gal. US/acre). Toutes les allées avaient reçu des traitements identiques de fongicides de synthèse avant les essais dans le cadre de l’entretien normal. Une éclosion importante de sclérotiniose s’est présenté sur le parcours malgré les traitements traditionnels avec fongicide de synthèse. Toutefois, nous avons observé une protection de 95% face à Sclerotinia (photo 1 et 2) sur les surfaces traitées avec Viridis PRO. Ces résultats démontrent le potentiel de traitement préventif par un biofertilisant à base de rhizobactéries PGPR dans la lutte contre la sclérotiniose ainsi que leur compatibilité en alternance avec les fongicides de synthèse. Traitement de la rouille et l’anthracnose. Sur un terrain de soccer de haut calibre, des essais ont été effectués sur une portion de la surface. Sur ce terrain, le gazon pousse sur une base de sable qui s’apparente à un vert de golf. Le terrain subit un stress important lors des entraînements et des parties de soccer. Dès le début des traitements, le gazon présentait des infestations de rouille généralisées et d’anthracnose, en particulier aux endroits subissant un piétinement intensif. Viridis PRO a été appliqué tous les 15 jours durant les mois de juillet et août sur une portion touchée de façon importante par les deux maladies. Le dosage a été de 2 L/Ha (20 ml/1000 p2). Le terrain n’avait reçu aucun traitement de fongicide de synthèse durant la saison tel que prescrit par le règlement municipal. Les résultats (graphique 1 et 2) ont démontré une diminution importante des deux maladies et l’effet curatif du produit. Ces résultats démontrent le large spectre d’action des biofertilisants à base de PGPR. Activité de biofertilisation. Des tests d’activité ont été effectués au stade de baseball FernandBédard de Trois-Rivières (terrain non-irrigué). Viridis PRO a été appliqué à un taux de 2 L/Ha (20 ml/1000 p2) sur du gazon en plaque fraîchement posé (champ intérieur) et sur le champ extérieur (gazon diversifié). Deux traitements (en juin et août) ont été effectués. Les résultats ont démontré une excellente reprise des plaques et une amélioration générale du terrain comparé aux années précédentes et ce, malgré des stress hydriques importants en 2010 dû à d’importantes canicules. Et alors…? À la lumière de toutes les données présentées ici, les biofertilisants à base de rhizobactéries PGPR démontrent un fort potentiel dans le traitement d’importantes maladies ainsi que pour l’amélioration de la santé générale du gazon. Ils pourraient s’avérer extrêmement utiles dans le cadre des plans de réduction des pesticides. Comme ces produits sont généralement compatibles avec les traitements fongiques classiques lors d’application en alternance, il s’agit donc de nouveaux outils très intéressants pour le surintendant soucieux de la qualité de son terrain et de l’environnement. Printemps 2011 33 PROBIOTICS FOR TURFGRASS? ORGANIC PROTECTION AND FERTILIZATION USING RHIZOBACTERIA ParMarc Sirois, Ph. D. Professor of Microbiology Université du Québec à Trois-Rivières PGPR Rhizobacteria Although it may appear to be revolutionary, the concept of using plant growth-promoting rhizobacteria, or PGPR, has been with us for over 30 years. The rhizosphere is the space immediately surrounding the roots of a plant where a complex series of interactions between the plant, microorganisms and the soil itself play out. This unique environment supports a microflora that includes both beneficial and pathogenic microorganisms and exerts a significant influence on the growth and productivity of plant cultures. Among the many microorganisms in the rhizosphere, PGPR are a group of saprophytic bacteria (meaning that they are harmless, unlike bacteria classified as parasitic) that colonize the rhizosphere—hence the name “rhizobacteria”—and promote plant health and growth. In the soil, rhizobacteria are more numerous in the immediate vicinity of roots due to the metabolites that roots secrete, which serve as nutrients for the bacteria. Over the course of evolution, it would seem that plants and PGPR have developed a close relationship that serves their mutual interests. In addition to being able to feed off root exudates, PGPR also need to affix themselves onto roots in order to be beneficial to plants. The range of known benefits provided by PGPR has grown in recent years. We now know that PGPR benefit plants in several ways: • Competitive colonization: PGPR can colonize root surfaces, thereby preventing pathogenic microorganisms from infecting a plant. In so doing, PGPR imitate the bacteria that live in our intestines and play a 34 Printemps 2011 et Jean-Marc Juteau, Ph.D. Microbiologist Abnatura protective role by occupying the space and reducing the quantity of nutrients (food) available to potential pathogens. • Antagonism via the production of antimicrobial molecules: many PGPR produce one or more molecules that fight off various bacteria and fungi. Some of these molecules are genuine antibiotics and play an important role in defending the plant against phytopathogens. • Induction of immunity: recently, numerous scientific works have demonstrated that some PGPR are able to stimulate plants’ immune systems, making them more resistant to certain viruses, fungi and even pathogenic bacteria. This characteristic is called ISR (induced systemic resistance). • Increased bioavailability of certain essential elements: for instance, some PGPR produce siderophores that allow for iron chelation so that it can then be absorbed by the plant, or a phytase enzyme that allows phosphates to be solubilized. • Fixation of atmospheric nitrogen: some PGPR, other than rhizobia in leguminous plants, are able to fix atmospheric nitrogen and transform it into organic nitrogen, which plants can then use. • Production of phytohormones: auxin and gibberellin hormones are produced by certain PGPR and directly stimulate plant growth. • Stress reduction: some PGPR produce the enzyme ACC deaminase, which facilitates plant development by reducing their pro- duction of ethylene. In this way, PGPR that produce this enzyme can alleviate several plant stresses caused by infections, the absorption of heavy metals, high salinity and even drought. All these properties make PGPR an attractive organic and environmentally friendly alternative to the many artificial chemicals on the market, particularly as part of a pesticide reduction plan. For golf courses In recent years, a small number of PGPRbased biofertilizers and biofungicides for golf courses and sports fields have been put on the market, especially in the U.S. and Europe. However, they are difficult to find on the Canadian market. For instance, the Agraquest product Rhapsody, consisting of a formulation of Bacillus spores, has been approved in Canada for rhizoctonia, anthracnose and sclerotinia. The Companion biofungicide from Growth Products, available in the U.S., is composed of the same Bacillus strain as Bayer’s Kodiak, used as a seed inoculant in agricultural applications. In the U.S., LebanonTurf markets Roots biofertilizers composed of several strains of Bacillus. More recently, capitalizing on its research on rhizobacteria, the Trois-Rivières company Abnatura has developed a line of products available in Canada. Viridis PRO, especially designed for grassy surfaces, is a specialty fertilizer under Canada’s Fertilizers Act and consists of a mix (consortium) of PGPR Bacillus cultures. The bacteria and other ingredients contained in Viridis PRO are all inoffensive to human beings, animals and the environment. Graphic 1 and 2: Anthracnose and turf rust treatment Field tests In summer 2010, research on the use of Viridis PRO was conducted on a number of high-calibre golf courses and sports fields. Preliminary research analyses in the lab and in the field have shown the combined action of the PGPR cultures in Viridis PRO against sclerotinia (dollar spot, Sclerotinia), anthracnose (Colletotrichum), rhizoctonia (brown patch, Rhizoctonia), turf rust (Puccinia, Uromyces), root rot (Pythium), take all (summer patch, Magnaporthe), pink snow mold (Microdochium) and oidium (powdery mildew, Golovinomyces and Podosphaera). Sclerotinia prevention. At Club de golf Le Mirage, tests were conducted on fairway surfaces. Not knowing whether any diseases would be detected, the primary goal was to assess the effects of Viridis PRO on the grass’s general look and health. On this course, the fairways are composed of bent grass, with a mowing height of 350 mils. Few symptoms of disease were apparent prior to undertaking the two treatments, which were applied in mid-July and mid-August. Viridis PRO was applied at a rate of 1 L/Ha (10 ml/1,000 sq. in.), drawing from a 1:500 dilution in the reservoir of a motorized sprayer. Spray levels on the course were 525 L/ Ha (55 US gal./acre). Every fairway underwent identical treatment with artificial fungicides prior to the tests, as part of the regular maintenance routine. A major outbreak of sclerotinia developed on the course despite conventional treatments with artificial fungicide. However, we observed a 95% Sclerotinia protection rate (Photos 1 and 2) on surfaces treated with Viridis PRO. These results demonstrate the potential of preventive treatments using a PGPR-based biofertilizer in the fight against sclerotinia as well as their compatibility when used alternately with artificial fungicides. Treatment of turf rust and anthracnose. Tests were conducted on a portion of the surface of a high-calibre soccer field, where grass grows on a sand base similar to a golf green. The field is subjected to major stresses during training sessions and soccer games. As treatment began, the turfgrass showed signs of generalized turf rust and anthracnose, especially in heavily trodden areas. During July and August, Viridis PRO was applied every 15 days on a section severely affected by the two diseases. The dosage was 2 L/Ha (20 ml/1,000 sq. in.). The course had not received any artificial fungicide treatments during the season, in accordance with municipal regulations. The results (Figures 1 and 2) showed a substantial decline in both diseases and the product’s curative effect. They also point to PGPR-based biofertilizers’ broad spectrum of action. Biofertilization. Activity tests were carried out at the Fernand-Bédard baseball stadium in Trois-Rivières, a non-irrigated piece of land. Viridis PRO was applied at a rate of 2 L/Ha (20 ml/1,000 sq. in.) on freshly laid sod (on the indoor field) and diversified grass (on the outdoor field). Two treatments (in June and August) were applied. The results showed an excellent sod recovery rate and an overall improvement in course conditions compared to previous years, despite substantial water-related stresses in 2010 brought about by major heatwaves. To sum up In light of all the data provided here, it seems clear that PGPR-based biofertilizers have significant potential in treating major diseases as well as in enhancing overall turfgrass health. They could prove to be very useful as part of pesticide reduction plans. Since these products are generally compatible with traditional fungicide treatments in alternating applications, they are very promising new arms in the arsenal of superintendents who care about the quality of their courses and the environment. Lanco Aménagement Inc. LANCO Aménagement inc. 1110, Place Verner Laval, Québec Canada H7E 4P2 Tél.: (450) 661-4444 Fax: (450) 664-4555 Construction et RÈnovation de terrains de golfs et de terrains sportifs. Printemps 2011 35 MON HIVER AU CLUB ! L’une des questions les plus fréquemment demandées: « Qu’est-ce que vous faites sur un club de golf au cours de l’hiver?» Par GARRY EVANS Surintendant-adjoint au club de golf Summerlea Je démarre ma troisième saison en qualité de surintendant-adjoint. J’ai débuté au club de golf Summerlea au printemps 2003 à l’âge de 38 ans et je n’avais jamais oeuvré sur un club de golf auparavant, donc il y avait beaucoup à apprendre. Avec un peu de chance, être au bon endroit au bon moment, avec l’appui de mon surintendant, une bonne collaboration de mes collègues et journaliers agrémentés d’une bonne formation et d’un bon bagage d’éducation, et voilà le début de l’aventure. De décembre à février, les diverses tâches comprennent: la vérification de l’usure d’approximativement 80 bancs faits de bois de 2 x 6 pieds. Les bancs originaux avaient 8 pieds de long. Au cours des deux dernières années, j’ai dû remplacer ceux qui ne pouvaient être réparés par 1ceux2010-05-14 de 6 pieds. PubHebJuin2010_8.5x5.5_01.pdf Ils sont légèrement moins dispendieux à construire vu que j’achète des planches d’une longueur de 12 pieds et que je m’assure de les couper en longueurs de 6 pieds. Les planches de 6 pieds sont également plus légères à transporter et à bouger… 80 bancs, c’est pas de la tarte! Lorsqu’ils sont solides et sécuritaires, c’est au tour de mon collègue Joe, et moi-même de les peinturer. C’est sensiblement la même chose pour les contenants de vidange. Ils sont faits de planches de cèdre clair de 18»x15»x40» que nous construisons nous-mêmes et dans lesquels nous installons un revêtement en plastique. Nous en avons une cinquantaine de contenants qui se doivent d’être repeints également. De plus, nous avons des tertres de départ de longueur de 4 pieds x 4 pieds par 8 pouces dont chaque bout est coupé en pointe. 13:41:20 GESTION Leur nombre est de 288 approximativement et là encore, nous devons les sabler et les repeindre. Vous comprenez que mon collègue et moi-même, on a intérêt à aimer faire de la peinture! Il y a également les appareils de lavage de balles dont il faut s’occuper. Cette année, nous comptons utiliser un emballage de vinyle vert sur les poignées des râteaux. C’est épatant comme truc. On l’a même essayé sur les poteaux des drapeaux (jaune sur la partie du haut et noir sur la partie du bas) et, à la fin de la saison, ils étaient toujours très beaux. Et cela, sans aucune peinture! L’année dernière, nous n’avions qu’un budget minime pour continuer la réfection du mur de pierres. Ce projet est en perpétuelle rénovation à cause de l’érosion : ce qui n’était qu’un petit ruisseau D’UN PARCOURS GOLF DE Attestation d’études collégiales (AEC) Formation collégiale unique au Québec! Cultive TA PASSION! Téléc. : 450-778-4967 [email protected] www.ita.qc.ca photos: www.sxc.hu, Patrick Deslandes • Sols et principes de fertilisation • Utilisation de produits phytosanitaires • Pratiques culturales • Entretien des parcours ITA, campus de Saint-Hyacinthe • Aménagement paysager Direction de la formation continue • Gestion des ressources humaines 3230, rue Sicotte, C.P. 70 Saint-Hyacinthe (Québec) J2S 7B3 • Gestion du budget Tél. : 450 778-6504, poste 6201 • Communication professionnelle Sans frais : 1 888 353-8482 s’agrandit chaque fois qu’on a 20 mm ou plus de pluie en-deça de 24 heures. Les côtés de ce ruisseau doivent être renforcés. Le projet a démarré le 16 décembre 2009 par une livraison de 120 tonnes de roches rouges que nous avons sorties et séparées par grosseur – petites, moyennes et très grandes : 50 livres , 1500 livres et jusqu’à 20003000 livres. Le défi que ce travail représentait, c’était de prendre ces roches de l’endroit où elles ont été déposées lors de la livraison pour les apporter jusqu’au ruisseau, ce qui équivaut à 1 kilomètre plus loin environ. Nous avons amorcé le transport des roches en les empilant dans la remorque à traction. Les plus grosses qu’on n’a pu lever, mon collègue a pensé les pousser jusqu’au bord du site car on arrive à les faire glisser sur la glace. Avant de décider de leur emplacement, nous devions bâtir une base en utilisant un Kubota MX080. Nous avons délimité les côtés, aplati le fond en utilisant de la gravelle et du graviat de grosseur moyenne afin de sécuriser la base d’abord. Avant de commencer à placer les roches, on a étendu un film géo-textile sur le fond et derrière les roches. La portion la plus difficile est de choisir les bonnes roches, en essayant de faire un casse-tête avec des roches qu’on n’arrive pas à bouger sans utiliser un levier. Certaines roches ne pouvaient être bougées que de quelques pouces. Vive le Kubota. Tout s’est bien déroulé jusqu’à ce qu’on construise le barrage pour aller de l’autre côté du ruisseau. Utilisant un tuyau de vidange de 12» et une douzaine de billots en chêne et le tour était joué. Le barrage et le pont étaient faits. Après deux semaines et 150 pieds linéaires plus tard, nous avons eu de la pluie à la fin de janvier et notre pont s’est brisé et s’est retrouvé dans la flotte…. Il a fallu une semaine encore et nous avons été capables de retourner au ruisseau pour s’apercevoir que le niveau d’eau était parti de 36 pouces pour descendre à 4 pouces. Heureusement, nous avons pu compléter 300 pieds linéaires de travail au cours de cette période. La température a rendu ça intéressant – on n’a pas trop attrapé de coup de soleil et il n’y avait aucune mouche!!!! Tout compte fait, cela a été un projet intéressant à accomplir. Entre autres tâches, il faut également s’assurer de toujours garder l’accès au golf ouvert. Il y a toujours quelque chose à faire sur un cours de golf autre que la coupe et l’arrosage du gazon. Est-ce que je vous ai mentionné PEINTURER? Bon printemps! My winter at the Club! One of the most asked questions in our profession is:”What do you do on a golf course during the winter?” There is always something to do other than cutting and watering grass on a golf course. By GARRY EVANS assistant superintendent at Summerlea Golf & Country Club them. This is the same for our garbage containers. They are approximately 18»x15»x40» made with clear cedar boards which we build and fit a plastic liner inside. There are not as many, maybe 50 but they have to be repainted as well. There are also tee blocks made from 4x4 cut in lengths of 8» with both ends cut to a point. Approximately 288 and again, we sand and repaint them. My partner, Joe and I do a lot of painting. Did I mention painting? I’m starting my 3rd season as an assistant. I started at Summerlea the spring of 2003 at the age of 38 and never being on a golf course before, there was a lot to learn! With the support of my superintendent, a bit of luck, being in the right place at the right time, and a fair amount of education as well, was how this all started. From December to February, the different tasks include: keeping the main road open during the winter, checking for wear and tear on approximately 80 wooden benches. These are made from 2x6’. The original benches were 8 feet wide. In the last 2 years, I’ve been replacing the irreparable benches with benches 6 feet wide. They are a little cheaper to build as I buy 12 foot lengths and cut them to 6 feet. In lengths of 6 feet, they are lighter to pick up and move – again, about 80 benches… There are also the ball washers to take care of. This year, we are using green vinyl wrap on our rake handles. This is great stuff! We tried it on our flag poles last year (yellow on top, black on bottom) and at the end of the season, they still looked great. No painting! Last year was a little different as there was a small budget to continue a rock wall. This is an ongoing project. Due to erosion (what was a narrow creek gets wider every time we get 20mm or more of rain in a 24 hour period). The sides of this creek need to be reinforced. The project started December 16, 2009 with the delivery of 120 tons of red rock. We unloaded and separated by size – small, medium and very large: 50-1500 lbs up to 2000-3000 lbs. January 2010 Once they are determined to be solid and safe, then Joe, the other assistant and myself repaint Now we have to get those rocks from the drop site to the creek. This is close to 1 km away. We started moving the rocks. Most of them fit in our tractor trailer set-up. The bigger rocks that couldn’t be lifted, Joe would just push to the work area. They slide very well on ice. Before placing the rocks, we had to build a base using a Kubota MX080 with a thumb bucket. We squared up the sides, flattened the bottom using pea stone and potato-size rocks to help secure the bottom row. Before placing the rocks, we positioned a geo textile fabric under and behind the rocks. The tricky part is picking the right rock, trying to make a puzzle with rocks you can’t move without using a pry bar. Some rocks could be moved a few inches. So glad for the Kubota! Everything was going fine until we had to build a dam to get to the other side of the creek. Using a 12» drain pipe and a dozen oak logs, voila! We have a dam and a bridge. After 2 weeks and 150 linear feet later, we got rain at the end of January and our bridge broke away and washed downstream. A week later, we could get back into the creek. The water level went from 36» back down to 4». During this period, we completed almost 300 linear feet. The weather made it interesting – we didn’t get sun stroke and there were no flies. It was a really cool project to work on. Other tasks include keeping the main road open during the winter. Printemps 2011 37 L’eau…sa qualité a une influence primordiale! ParPatrice BOURGOIN Oxygenia America Inc. etYves BROUSSEAU, ing. NMP Golf Construction Inc. Boiriez-vous l’eau qui sert à l’irrigation de votre terrain ? Vous laveriez-vous avec cette eau? Y plongeriez-vous ne serait-ce que pour vous y rafraîchir lors d’une journée de canicule? Si vous n’êtes pas très sûr de vos réponses après que vous vous soyez posé ces quelques questions qui vous semblent peu ou pas pertinentes, détrompez-vous! vie sur terre. Sa qualité a donc une influence primordiale sur les pathologies et les performances agronomiques de votre terrain. Préserver une bonne qualité de votre eau d’irrigation se révélera un atout majeur pour votre terrain. Votre terrain est un composé très complexe qui sert de milieu de vie pour une multitude de microorganismes importants qui travaillent pour vous 24 heures sur 24. Ce n’est pas qu’un vulgaire support! Il est donc très important de respecter son hygiène et ça commence avec celle de l’eau qui l’hydrate! L’eau est le premier aliment de base. Elle représente le 2/3 de la ration alimentaire de toute Une mauvaise hygiène de l’eau d’irrigation mènera tôt ou tard dans la saison à des problèmes de santé de votre sol et par le fait même, du gazon qui y pousse. Imaginez qu’en plus du stress de la tonte et de la compaction, on réhydrate le terrain et l’herbe qui y pousse d’une eau souillée, physiquement déséquilibrée, d’un pH trop acide ou basique, remplie de pathogènes, métaux lourds et souvent mal odorante! Je vous laisse le soin d’imaginer le reste que vous connaissez déjà par expérience du passé… Que la source de votre eau soit souterraine ou de surface, de ruissellement, de drainage ou de réseau, il est de votre responsabilité de vous assurer de sa qualité physico-chimique avant d’hydrater votre terrain. Et la meilleure façon de faire est la PRÉVENTION. Et pourquoi ne pas régler les problèmes à la source pour ainsi éviter le pire? Cela vous causera probablement moins de maux de tête! Une eau de mauvaise qualité physique crée des blocages importants dans le sol ce qui cause du même coup plusieurs stress au gazon qui y pousse. Soyez donc aux aguets de votre eau d’irrigation, et même jusqu’à celle utilisée pour vos traitements phytosanitaires dans votre pulvérisateur. Il existe des solutions efficaces et simples d’utilisation afin de préserver la qualité des eaux de vos bassins, lacs et ou étangs qui servent à l’irrigation et ou simplement de vos petits plans d’eau qui servent à l’esthétique de votre terrain ainsi que des procédés spécialisés dans l’oxygénation des eaux et des sols en milieux naturels et artificiels. Valorisez vos milieux terrestres et aquatiques, tout en respectant les principes du développement durable et du respect de l’environnement. Plus qu’un simple agent penetrant • Réduction de 20 % ou plus des écoulements sur les étendues de gazon en pente • Amélioration de la pénétration et de la distribution de l’eau et des éléments nutritifs • Réduction de 25 % ou plus la consommation d’eau sur les gazons • Maintien de la qualité des gazons et réduction des taux de remplacement d’évapotranspiration (ET) ® 800-257-7797 • www.aquatrols.com L’ATGQ honore la Famille Alarie au 1er Salon de l’industrie du golf Québécois CONTRÔLE DES ALGUES ET DES CYANOBACTÉRIES Avec les appareils à ultrasons SonicSolutions®, contrôlez les algues et les cyanobactéries en seulement quelques jours. • Nouvelle technologie : 79 fréquences • Portée jusqu’à 260 mètres • Sans danger pour les humains, les animaux, les plantes • Certifications NSF, C ULUS, CE, EPA Avant Après Des solutions vraiment vertes distribuées par : 4440, rue Maréchal Sherbrooke (Québec) J1N 1P6 Tél. : 1 888 564-8911 • Téléc. : 819 564-2485 [email protected] • www.biobac.qc.ca Printemps 2011 39 Prix Implication communautaire Bernard Lefebvre, l’homme qui donne au suivant Alors que l’été bat son plein, ce surintendant est, comme ses collègues, harnaché au travail. Mais il consacre néanmoins ses soirées à de jeunes footballeurs pour lesquels le football devient une école de vie et, quelquefois, un garde-fou... Par François Huot « Vous ne connaissez pas Bernard Lefebvre? Ce n’est pas grave : dans le groupe là-bas, c’est le plus grand et le plus costaud, vous ne pouvez pas le rater. » C’est vrai. Cet homme est aisément repérable en raison de son physique imposant auquel s’ajoute un visage indiquant un air résolument affable... S’il faisait du cinéma, il pourrait jouer le rôle du célèbre Frère Tuck, ce compagnon de Robin de bois, qui, en plus d’être un homme d’Église était aussi un amateur de bonne chère et un excellent bagarreur; sachant manier le bâton comme pas un, il prenait un malin plaisir à rosser les hommes de main du 40 Printemps 2011 méchant Shérif de Nottingham. Bernard Lefebvre n’est pas comédien, bien que Daniel Melançon de golf Mag, chroniqueur et animateur de la soirée lui trouve des ressemblances avec James Gandolfini alias...Tony Soprano, mais il sait lui aussi conjuguer différentes activités. Surintendant du club de golf Country Club de Montréal depuis cinq ans, il consacre une grande partie de ses soirées estivales à jouer le rôle de coach en chef de l’organisation de football Les diablos de Laprairie. C’est ce travail qui lui a valu le 22 février dernier de recevoir le prix de l’engagement communautaire de l’ASGQ. Être instructeur de football ne s’improvise pas, car ce sport est non seulement physiquement exigeant, mais il peut être dangereux s’il est mal enseigné. Qu’à cela ne tienne, dans une autre vie, celle de sa prime jeunesse, Bernard Lefebvre a connu une carrière de footballeur qui l’a amené aux portes du football professionnel canadien, car il a œuvré deux ans (1982 et 1983) au sein du club-école des Concordes de Montréal. Des temps forts de sa vie sportive où ses six pieds et deux pouces (1,88 m) déplaçaient une masse de 225 livres (que du muscle évidemment!), Bernard Lefebvre retient qu’il lui a fallu apprendre à penser vite, à rester concentré et à « penser équipe », car si un secondeur échoue, ce sont tous les joueurs qui vont payer la note! Bernard Lefebvre explique ainsi cette réalité : « Un secondeur ne sait jamais à l’avance si, deux secondes plus tard, il devra foncer droit devant vers le quart adverse ou courir pour plaquer le porteur de ballon... Un faux pas, une fraction de seconde de distraction et le jeu est perdu pour l’équipe. Le football, plus que de nombreux autres sports, est vraiment une activité d’équipe : on a beau avoir des vedettes, si un joueur moins important rate un jeu, c’est toute l’équipe qui écope. C’est un peu la même chose dans l’entretien d’un terrain de golf : la réussite repose sur l’engagement de tous. » Pour lui, cet engagement dépasse l’équipe d’une quinzaine de personnes qui travaille sous sa gouverne pour inclure, de façon informelle cependant, plusieurs autres surintendants avec lesquels il entretient de fréquentes conversations au téléphone. « C’est très utile, explique-t-il. Ainsi si un problème se présente tôt au printemps, je peux en informer un surintendant d’un terrain situé au nord de Montréal et pour lequel le printemps peut arriver deux ou trois semaines plus tard. À l’inverse, si un problème surgit en début d’automne, mes collègues du nord peuvent m’en avertir. » Aquatrols Sylvain Charpentier, surintendant du golf de Boucherville, est un habitué des conversations avec Bernard Lefebvre. Bien qu’il ne se considère pas comme un ami intime de Bernard Lefebvre, il note que ce dernier « est vraiment Les surintendants du monde entier font confiance à Revolution pour maintenir des gazons d’une qualité optimale et pour garantir le bon rendement de leurs verts, malgré le stress. Adressez-vous à votre distributeur local dès aujourd’hui pour voir ce que Revolution peut faire pour vous. Un taux d’humidité uniforme, même dans les endroits en pente Un gazon de qualité constante Des verts plus secs et plus fermes Le choix des superintendants pour un rendement de gazon supérieur. ® Moins d’arrosage manuel Un gazon plus facile à réhydrater en cas de sécheresse Un gazon plus résistant au stress guidé par l’ambition de donner aux golfeurs un terrain qui soit parfait » . Quant au « caractère » du surintendant du Country Club, Sylvain Charpentier indique « qu’il en a et qu’il est un homme d’action-réaction », entendant par là que Bernard Lefebvre est capable, dans le feu de l’action, de prendre rapidement des décisions importantes... Un bel exemple en est sa réaction à un ouragan qui a frappé la Rive sud de Montréal en 2008 : en quelques minutes, le terrain a subi des dommages importants : arbres déracinés, chute de milliers de branches, constitution de grosses mares d’eau, bris de lignes électriques... Alors que la tempête n’est même pas terminée, Bernard Lefebvre, sachant que les locateurs d’outils seront débordés dans les heures suivantes, décroche son téléphone pour réserver des nacelles, du matériel et engager une trentaine de personnes pour ramasser les branches. Résultat? Le tournoi qui était prévu deux jours plus tard a bel et bien lieu, permettant au club de ne pas subir une perte supplémentaire. Revenant sur cette expérience, Bernard Lefebvre fait cette analogie avec le football: « C’est comme lorsqu’il reste seulement une minute de jeu et qu’il faut prendre une décision importante 1ui fera de nous un héros ou un zéro... » 42 Printemps 2011 Cette fois-là, Bernard Lefebvre a été un... héros. Sans doute est-ce là le fruit du caractère l’individu et de l’expérience, car, à 48 ans, cet homme possède une longue feuille de route comme surintendant, ayant occupé cette fonction pendant 10 ans à Saint-Jean-sur-Richelieu, cinq ans à Napierville et deux ans à Orford (Manoir des Sables). Généreux, patient, mais aussi exigeant... Lors de la soirée de remise des prix de l’AGSQ le 22 février denier, c’est le vice-président des Diablos de Laprairie qui a présenté Bernard Lefebvre. Coïncidence, cet homme est aussi un ancien footballeur, qui, comme le récipiendaire du prix de l’engagement communautaire, a aussi joué pour les Géants de Saint-Jean dont le slogan est « Géant un jour, géant toujours! » C’est avec un plaisir sincère que Richard Leblanc parle de Bernard Lefebvre, qui, selon lui, est une figure de leader qui conjugue ces qualités : patient, déterminé, acharné (« On commence, on finit! »), passionné et, par-dessus tout, généreux de son temps et de ses connaissances. Mais ce leader sort-il de ses gonds à l’occasion? Réponse de Richard Le- blanc : « Contrairement à de nombreux autres entraîneurs qui se mettent aisément en colère, Bernard est d’une patience remarquable; par contre, devant un manque évident d’effort, de discipline ou d’écoute, il va élever sérieusement le ton, mais toujours en situant les choses dans un contexte; ainsi, il va expliquer aux jeunes pourquoi un manque d’effort est mauvais. En ce sens, on peut dire qu’il est un bon pédagogue. » Pour cet éducateur de terrain, la saison d’entraîneur sportif débute en février et prend fin à l’automne... durant cette période, ce sont des dizaines d’heures qu’il consacre aux jeunes. Avec un grand succès, car les jeunes sous sa gouverne volent de victoire en victoire... C’est très satisfaisant pour l’entraîneur défensif, qui retire cependant d’autres satisfactions du travail collectif de l’ensemble des personnes qui assurent l’encadrement des jeunes : « Ici, tout le monde se tient, et quand un jeune éprouve des difficultés dans ses études ou consomme des drogues, nous sommes là pour l’aider. Et ça, je vous le dis, ça me fait extrêmement plaisir quand nous réussissons à bien orienter un jeune. Le football m’a beaucoup apporté. C’est maintenant à mon tour de donner. » Community Involvement Award By François Huot Bernard Lefebvre, the Man Who Gives Back When summer is in full swing, this superintendent is hard at work, like his colleagues. But his evenings are devoted to young football players for whom football is a school of life and, sometimes, a way to get back on track. “You don’t know Bernard Lefebvre? Not a problem: see the group over there? He’s the tallest and the beefiest one, you can’t miss him.” It’s true. With his imposing physique and decidedly pleasant air, Bernard is easy to pick out. If he was in the movies, he’d be a good choice to play Friar Tuck, one of Robin Hood’s merry men who, in addition to being a man of the church, was also a lover of good food and drink as well as an excellent fighter; handling his staff with skill, he delighted in giving the Sheriff of Nottingham’s men a good thrashing. Although Bernard Lefebvre is no actor, Golf Mag columnist and award ceremony emcee Daniel Melançon thought he bore a resemblance to James Gandolfini, alias Tony Soprano, and Bernard is certainly adept at juggling several different activities at the same time. In addition to his responsibilities as Country Club of Montreal’s Superintendent for the last five years, Bernard spends many of his summer evenings serving as Head Coach of the “Les diablos de Laprairie” football club. It was that role that earned him the QGSA’s Community-involved Superintendent Award on February 22. Being a football coach is not something you learn as you go: not only is the sport physically demanding, but it can be dangerous if poorly taught. But rest assured, that’s not the case here: in the prime of his youth, Bernard Lefebvre had his own career as a football player and nearly joined the world of Canadian professional football, having worked for two years (1982 and 1983) for the Montreal Concordes school club. Reflecting on the highlights of a sports career in which his six-foot, two-inch (1.88-m) frame moved a 225-lb mass (100% muscle, obviously!), Bernard Lefebvre recalls that he had to learn to think fast, stay focused and “think teamwork,” because if a linebacker messes up, it’s everyone who pays the price. “A linebacker never knows in advance whether, two seconds later, he will have to charge straight ahead towards the opposing quarterback or run off somewhere else to tackle the person carrying the ball,” Bernard explains. “One misstep, one split second of inattention, and the game is lost for the whole team. Even more than in many other sports, football is a real team effort: you can have all the stars you like, but if a secondary player comes up short, it’s the entire team that suffers. Maintaining a golf course is a little like that too: to succeed, everybody has to give it their all.” For Bernard, that commitment goes beyond the team of 15-odd people who work under his supervision and extends, at least informally, to a number of other superintendents with whom he discusses issues regularly by telephone. “It’s very useful,” he says. “If a problem comes up early in the spring, I can warn a superintendent on a course up north of Montreal where spring comes two or three weeks later. Similarly, if a problem comes up in the early fall, my colleagues up north can give me advance warning.” Sylvain Charpentier, Superintendent at Club de golf Boucherville, is one of Bernard’s frequent phone contacts. Although he does not consider himself to be a close friend, he notes that Bernard “is genuinely motivated by the desire to give golfers a perfect course.” As for the Country Club of Montreal superintendent’s “personality,” Sylvain says that “he has loads of it, and he’s a man of action,” meaning that in the heat of the moment, Bernard Lefebvre is able to make important decisions quickly. One eloquent example is his reaction to the hurricane that struck Montreal’s south shore in 2008: in just a few minutes, the course sustained significant damage with uprooted trees, thousands of branches littering the ground, large pools of water on the course, downed power lines and more. But even before the storm was over, and knowing that equipment rental firms were going to be overwhelmed with demands in the next few hours, Bernard picked up the phone to reserve lift trucks and other materials and hire 30 or so people to pick up the branches. The payoff? The tournament scheduled for two days later was able to proceed, avoiding any further losses for the club. Thinking back to the experience, Bernard draws a comparison with football: “It’s like when there’s only a minute left on the clock and you have to make a big decision that will make you either a hero, or a zero!” That time, Bernard was a hero. No doubt that’s something Bernard owes to his character and exten- sive experience. At the age of 48, he already has a long track record as superintendent, having held the post for 10 years in Saint-Jean-sur-Richelieu, five years in Napierville, and two years in Orford (Manoir des Sables). Generous, patient, but demanding too … At the QGSA Award Ceremony last February 22, it was “Les diablos de Laprairie” vice-president Richard Leblanc who introduced Bernard Lefebvre. Coincidentally, he too is a former football player who, just like the recipient of the Community Involvement Award, once played for the Saint-Jean Giants, whose slogan is “Once a Giant, always a Giant!” Richard Leblanc was delighted to speak about Bernard Lefebvre. He described Bernard as a leadership figure with numerous strengths: patient, determined, persistent (“We started it, we’re going to finish it!”), passionate and most importantly, generous with his time and expertise. But does the leader fly off the handle now and then? Here’s Richard Leblanc’s answer: “Contrary to many other coaches who are quick to get angry, Bernard is remarkably patient. However, when faced with an obvious lack of effort, discipline or attention, he’ll raise his tone dramatically. But he always puts things in perspective and explains to his young players why a lack of effort is bad. That’s why you can say he is a good educator.” For this educator of children and golf courses, the coaching season begins in February and ends in the fall. During that time he devotes scores of hours to his players—with great success, too, because his young charges go from victory to victory. That’s very satisfying for the defensive coach, who also derives satisfaction from the collective accomplishments of the team of people that guide and oversee the players: “Everyone here helps one another, and when a young person is having difficulties with his schoolwork or drugs, we’re there to help him. Make no mistake about it, it makes me very happy when we manage to get one of our kids back on track. Football was very good to me, and now it’s my turn to give back.” Printemps 2011 43 1er Salon de l’Industrie du golf Québécois 1st Quebec golf industry tradeshow 44 Printemps 2011 Printemps 2011 45 Claude, Blake et marcel, l’industrie vous dit merci pour votre professionnalisme et votre implication Bonne retraite ! Un progrès remarquable dans la manière de tondre. LES PRODUITS TURF CARE CANADA TURF CARE PRODUCTS CANADA 114, avenue LaBrosse, Pointe-Claire, Québec H9R 1A1 Tél: 514-694-6630 Téléc: 514-694-0113 Louis-Philippe Boucher, Directeur des ventes, 514-592-5882 Daniel Campbell, Représentant des ventes, 514-220-9252 Robert Jarry, Représentant des ventes, 514-984-1872 Percy Collins, Représentant des ventes, 514-928-4840 Voici la nouvelle Groundsmaster 360 Quad-Steer MD MC La toute nouvelle Groundsmaster 360 de Toro réinvente la façon dont une tondeuse travaille. Cette machine utilise la direction aux quatre roues Quad-Steer révolutionnaire pour maximiser votre productivité. Elle monte les pentes sans déraper, fait des virages à 180° sans endommager le gazon. Elle s’attaque aux virages ou aux pentes et tond le gazon en tout confort. Elle vous permet d’épargner du temps sans sacrifier la qualité. Ses commandes intuitives et sa maniabilité inégalée font du travail un jeu. Pour de plus amples renseignements, visitez le : www.turfcare.ca