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Challenges > Entreprise > Une PME française crée un parquet incrusté d'or
Par Claire Bouleau
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Publié le 06-06-2014 à 18h23
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Le parquet "Pépite" allie or et chêne. (c) Olivier Frajman
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Jusqu'à présent Huot Parquets était connu pour
avoir fourni ses parquets massifs à certains clients
prestigieux: la galerie de l'évolution du
Muséum national d'Histoire naturelle, le musée de
l'Or à Bogota, l'aéroport Roissy Charles de Gaulle,
celui de Séoul ou encore d'Helsinki. Cette PME de
soixante salariés, basée dans l'Aube, se distinguait
alors par un parquet ultra résistant au
poinçonnement. "Après le passage de 14 millions
de visiteurs, le sol de la galerie de l'évolution est
intacte", souligne Claire Acker, directrice
commerciale.
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Jeudi 5 juin, c'est une innovation esthétique, cette
fois, que Huot Parquets a lancée officiellement
avec sa gamme "Pépite": du parquet en chêne
incrusté d'or. "Les lames harmonieuses qui
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constituent ce parquet sont distinguées à partir
d'une sélection de bois rigoureusement effectuée lame par lame", décrit le
communiqué de presse. "L'orfèvre y dépose ensuite de l'or 24 carats."
Le prix de ce bijou? 600 euros le mètre carré. Autant dire que les clients
seront rares et précieux. "C'est une niche, nous le savons, mais sur ce
marché du parquet vieillissant, où il n'y pas eu d'innovation depuis deux ou
trois ans, les vrais riches ont envie de posséder quelque chose qui n'existe
pas ailleurs", justifie Claire Acker. "Nous ne cherchons pas du volume,
mais à renforcer note notoriété "
En effet, le parquet massif, créneau sur lequel s'est positionnée l'entreprise
de Saint-Julien-les-Villas, en Champagne-Ardenne, manque encore de
visibilité. "Il faut réexpliquer aux clients que le parquet massif est un
produit qui n'est pas plus cher que le contrecollé à long terme, et pas plus
compliqué dans sa mise en œuvre", martèle la directrice commerciale. "Il y
a un tel lobbying du contrecollé qu'aujourd'hui les gens ont une crainte du
parquet massif par méconnaissance de ce produit."
Pour élargir son audience, Huot Parquets mise sur plusieurs arguments
marketing. Le Made In France, tout d'abord. "Nous fabriquons en France
avec des bois français", insiste Claire Acker qui entend ainsi se distinguer
de l'essentiel de sa concurrence sur le secteur du luxe, qui s'avère
être d'origine italienne." Son histoire, ensuite. L'entreprise, fondée en 1840,
perdure toujours, malgré un passage à vide en 2011, qui a mené à son
rachat par le groupe "Prêt-à-partir". "Notre baseline, c'est innovation et
tradition", rappelle la directrice commerciale.
Enfin, sa nouvelle gamme, la "Pépite", est une bonne occasion de remettre
Huot sous les feux des projecteurs. L'entreprise était d'ailleurs au Carrefour
International du Bois à Nantes du 4 au 6 juin pour présenter cette
innovation. "Le retour que nous avons eu du salon sur ce nouveau
parquet, c'est que c'est du très grand luxe, que c'est réussi avec beaucoup de
subtilité, et qu'il n'y a pas du tout un côté bling bling", se réjouit Claire
Acker. "C'est la première fois que nous créons l'alliance entre deux
matériaux naturels, même si parfois des concurrents ont fait des
imitations."
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