Private Sponsoring – Eine Invesition in Europas Jugend
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Private Sponsoring – Eine Invesition in Europas Jugend
Le sponsoring privé : un investissement dans la jeunesse européenne Un rapport personnel Roland Mack Ambassadeur de bonne volonté du Conseil de l’Europe pour les familles Europa-Park Rust (près de Fribourg-en-Brisgau), Allemagne Le développement de l’Europa-Park est une histoire à succès, une histoire modèle. Ce parc de loisirs peut en effet se targuer d’une réussite sans précédent. Pendant un voyage aux États-Unis en 1972, Franz Mack et son fils Roland eurent l’idée de créer leur propre parc d’attractions, pour ainsi dire à titre de surface d’exposition pour les produits fabriqués à Waldkirch. Le parc accueillit déjà 250.000 personnes durant l’été de sa création en 1975 ; à l’heure actuelle, cette entreprise familiale est le but touristique le plus visité d’Allemagne après la cathédrale de Cologne. Avec plus de 4 millions de visiteurs en 2007, l’Europa-Park est de loin, le premier parc de loisirs d’Allemagne et le parc saisonnier le plus fréquenté au monde. Plus de 74 millions de personnes ont visité le parc depuis sa création. La famille Mack a investi 500 millions d’euros dans les quelque 100 attractions et spectacles internationaux qui offrent loisirs et divertissements aux familles sur une superficie de 85 hectares. Depuis longtemps, l’Europa-Park est davantage qu’un parc de loisirs classique: c’est aussi une adresse de congrès renommée et un lieu prisé de manifestation et de productions télévisées. Grâce à ses hôtels à thèmes quatre étoiles, c’est aussi un but de court séjour pour des clients en provenance de toute l’Europe. Site web de l’Europa-Park : www.europapark.de Adresse: EUROPA-PARK Mack KG Europa-Park Straße 2, D-77977 Rust Comment peut-on mieux investir que dans l’avenir de jeunes? Le thème « Jeunes et leur famille » joue traditionnellement un grand rôle dans l’Europa-Park. Des jeunes de différentes origines y font connaissance de manière toue naturelle et ils peuvent apprendre beaucoup les uns des autres. Un exemple remarquable en est le camp de jeunes dédié à la résolution de conflits que nous organisons depuis des années en collaboration avec le Conseil de l’Europe à Strasbourg. Les nouvelles effrayantes se répètent: affrontements entre Israéliens et Palestiniens, explosions de violence à caractère ethnique avec des blessés dans les Balkans. Dans le conflit du Proche- Orient, les États occidentaux tentent de s’entremettre, au Kosovo, les soldats de la KFOR sont là pour garantir la paix. Tout cela est très difficile. Nous continuons à suivre notre petit chemin dans le domaine du travail pour la paix: des jeunes en provenance de régions en crise du monde entier apprennent à solutionner leurs conflits tout en s’amusant ensemble pendant une semaine. « Tous les Arabes sont persuadés que nous voyons un terroriste en chacun d’entre eux », dit Yakir. Pour ce jeune Israélien de 18 ans, c’est là un préjugé qu’il veut démonter. Il en a eu la possibilité dans l’Europa-Park dans le camp de jeunes dédié à la résolution de conflits auxquels il avait été convié avec quarante autres jeunes entre 16 et 20 ans originaires d’Israël, de Palestine, d’Albanie et de Serbie par le Conseil de l’Europe. « Nous vivons côte à côte, devons faire face au même conflit réel, mais au fond nous ne nous connaissons pas », déclare Yakir. Pendant une semaine, ces quarante jeunes mangent, dorment, apprennent et vivent ensemble dans les tentes indiennes du village de tipis de l’Europa-Park. Quotidiennement, une équipe d’animateurs s’emploie à les faire discuter des conflits, prendre conscience des différences sociales et démonter leurs préjugés. Les jeux de rôles, les ateliers ou des jeux enfantins tout simples les y aident. Mais les jeunes apprennent aussi que le dialogue sur un pied d’égalité est la seule possibilité de réconciliation. Le camp de jeunes pour la résolution de conflits a eu lieu pour la cinquième fois à Rust en 2008. Dans mes fonctions d’ambassadeur de bonne volonté du Conseil de l’Europe pour les familles, je considère que de telles initiatives constituent une contribution importante à la paix de la part de l’Europa-Park. « Au début, j’ai pensé: qu’allons-nous faire dans un parc d’attractions ? », raconte Nancy, une jeune Israélienne de 16 ans. Elle trouve maintenant que l’ambiance, les visages heureux et le rire des enfants renforcent l’effet des activités de l’atelier matinal strictement organisé, et les autres l’approuvent. En effet, dès qu’ils sont libres, ils se plongent ensemble dans la foule du parc d’attractions. « Et sur le grand huit, l’amitié a plus de chance de naître que dans une session d’échange de vue », insiste Mohammad. On projette maintenant toute une série d’autres activités en faveur des jeunes en collaboration avec le Conseil de l’Europe, dont l’une des missions majeures concerne les questions de la cohésion sociale au sein de notre société. Ces idées vont de la mise en réseau de jeunes de cultures différentes via l’Internet à l’organisation de camps de jeunes européens ou de forums familiaux. C’est à des projets de ce genre, mais aussi à la campagne contre le racisme du Conseil de l’Europe illustrée par le célèbre dessinateur Tomi Ungerer que je me consacre en tant qu’ambassadeur de bonne volonté pour les familles. Des mesures de confiance, des possibilités de prévention des conflits ainsi que l’élaboration de propositions concrètes pour réconcilier les différents points de vue politiques sont au centre de ces efforts. Tels sont les buts majeurs du camp de jeunes : démonter les préjugés et les stéréotypes entre les jeunes susciter une prise de conscience des différences culturelles et sociales mais aussi des points communs des différentes régions discuter franchement des différents points de vue et perspectives politiques sous l’angle desquels on peut voir les différents conflits encourager le dialogue sur un pied d’égalité comme seule possibilité de réconciliation en matière de conflits politiques et sociaux enfin, permettre aux participants de développer leur propre projet d’avenir. Un autre exemple tiré de la pratique: des jeunes de pays membres du Conseil de l’Europe organisent l’école de demain. Une quarantaine de jeunes en provenance de 19 États membres du Conseil de l’Europe ont assisté à une conférence à Strasbourg qui avait pour objectif d’élaborer la première Charte européenne contre la violence en milieu scolaire. Ce code novateur posera les fondements d’une vie scolaire démocratique et exempte de violence dans toute l’Europe. Une nouveauté : les élèves participants à ce projet seront invités à voter électroniquement via Internet sur la version finale de la Charte. Les résultats des ateliers et des discussions sur la façon de gérer positivement les tentatives d’intimidation, les humiliations et les actes de violences dans les écoles, développés en collaboration par des enseignants, des élèves, du personnel auxiliaire et les pouvoirs publics locaux, seront testés dans la pratique dans différentes écoles européennes. Les jeunes sont originaires des pays suivants: Bulgarie, Croatie, Chypre, Finlande, Allemagne, Grèce, Hongrie, Islande, Italie, Lituanie, Malte, Pologne, Portugal, Russie, Serbie et Monténégro, Espagne, Ukraine et Grande-Bretagne. Cela renforce ma conviction que nulle part en Europe, l’idée européenne ne peut être vécue aussi intensément qu’à travers la rencontre personnelle. Je continuerai à soutenir de telles initiatives à caractère modèle dans l’avenir. Notre parc de loisir offre des conditions optimales à cet effet. De même, le festival annuel Euro-Musique est un exemple vécu d’investissement dans la jeunesse européenne. Ce jour-là, l’Europa-Park se transforme en un lieu de rencontre pour plus de 3.600 enfants et adolescents originaires d’Allemagne, de France et de Suisse et témoigne ainsi que ces activités contribuent à l’entente entre les peuples tout en mettant en valeur l’originalité de chaque pays. Le plus grand parc de loisirs allemand est une coulisse idéale pour leur permettre de célébrer leur divertissement commun : la musique. C’est un festival interrégional organisé en coopération avec le ministère de la Culture du BadeWurtemberg. Ce n’est pas par hasard que cette fête pour l’oreille a lieu le 21 juin, car en France, on célèbre ce jour-là la « Fête de la Musique ». Le festival dans l’Europa-Park se déroule donc parallèlement à la plus grande fête de la musique de rue de France. Les jeunes donnent des concerts avec des formations instrumentales, des chœurs, des groupes de danse folklorique sur toutes les scènes de l’Europa-Park et remportent un grand succès auprès du nombreux public. La devise de ce festival est: se faire des amis par la musique, entretenir des relations de bon voisinage et enthousiasmer de nombreux auditeurs. Je citerai Ursula von der Leyen, ministre allemande de la famille : « L’Allemagne devrait être comme l’Europa-Park, pleine d’enfants rieurs et radieux ». Cela est aussi valable sans restriction pour la coexistence paisible des jeunes en Europe. Chaque heure et chaque euro que nous investissons dans ce but, portent beaucoup de fruits.