Cambodge, Phnom Penh - AISSAOUI, Alison - Région Rhône

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Cambodge, Phnom Penh - AISSAOUI, Alison - Région Rhône
Alison AISSAOUI
Stage à Phnom Penh, Cambodge
2013
Logement :
Il est très facile de trouver un logement à Phnom Penh, que ce soit en colocation ou seul.
Pour trouver une colocation, la façon la plus simple est de lire les annonces postées sur les
nombreux groupes facebook destinés aux expatriés. En voici quelques exemples : Francophones
à Phnom Penh, Expats in Phnom Penh, Expats in Cambodia… Une fois que vous avez repéré
un logement qui pourrait potentiellement vous plaire sur ces groupes, n’hésitez pas à contacter
directement les personnes afin d’organiser une visite. Ne prenez aucune décision avant d’avoir
visiter, vous pourriez avoir des surprises…
Si vous voulez vivre seul, vous pouvez vivre dans un « service appartment », c’est-à-dire dans un
immeuble tout équipé et en général très moderne, souvent avec une piscine privée. Bien entendu,
les loyers sont plus élevés (environ 500 dollars par mois, contre 150 si vous vivez en colocation),
mais cela reste raisonnable.
Pour ma part, j’ai choisi de vivre en colocation. Pourquoi ? Car je me suis dit qu’en arrivant dans
un pays qui m’était totalement inconnu, il serait plus facile de m’intégrer si je vivais déjà avec
d’autres personnes. J’ai donc posté une annonce sur l’un des groupes facebook précédemment
cités, et j’ai trouvé deux colocataires (une tunisienne et un français). Notre appartement était
vraiment gigantesque et le loyer tout à fait raisonnable (180 dollars par mois, sans les charges).
Attention cependant, il y a certains critères à ne pas négliger lorsque vous louer un appartement :
-
Demander à combien s’élèvent les charges en matière d’électricité (cela peut monter
très vite et très haut en fonction de l’état de la climatisation)
Demander si Internet est installé et compris dans le prix (sinon compter environ 18
dollars par mois)
Bien vérifier à quel point l’appartement est meublé ou non (nous avions loué un
supposé meublé, mais il n’y avait presque rien)
Concernant les contrats et les baux, il n’y en pas toujours. Essayez au maximum d’écrire les
termes de votre accord et de le faire signer par votre propriétaire, car on n’est pas à l’abri d’une
expulsion un peu brutale…
Je vivais pour ma part dans le quartier BKK3, c’est-à-dire du côté ouest de Monivong Boulevard.
Ce quartier est un quartier khmer, il y a très peu d’expatriés qui y vivent. Mais c’est vraiment un
quartier très sympa, très familial et relativement propre.
Si vous préférez vivre avec des expatriés, je vous conseille de vivre de l’autre côté de Monivong
Boulevard (côté est), c’est-à-dire dans BKK1. Ce quartier est le plus « classe » de Phnom Penh. Il
y a pleins de spas et de cafés, et c’est donc très agréable à vivre.
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Beaucoup d’expatriés vivent également autour du Marché Russe (Psar Tuol Tom Pong). C’est un
quartier très vivant, mais un peu éloigné du centre de Phnom Penh (il faut compter une bonne
vingtaine de minute pour relier le marché russe à la rue 51 en tuk-tuk).
Argent :
La monnaie principale du Cambodge n’est pas le riel (monnaie nationale), mais bien le dollar. En
effet, on utilise le dollar américain pour la majorité des échanges. Le riel n’est utilisé que pour la
petite monnaie (les centimes). Pour info, 1 dollar = 4000 riels ou 4200 riels selon les endroits
(4200 riels pour les supermarchés par exemple, mais 4000 riels au marché).
Pour retirer de l’argent, je vous conseille de retirer dans les grandes banques (ANZ, Canadia
Bank), plus sûres que les petites (SBC, Foreign Bank Trade…. Par exemple).
Au Cambodge, tout se paie en liquide. Seuls quelques établissements utilisent la carte bancaire.
Pensez donc bien à toujours avoir du liquide sur vous, notamment des petites coupures pour
payer les motodops (moto taxi) et les tuk-tuks.
Santé :
Comme vous pouvez l’imaginer, il n’y a pas vraiment de couverture sociale au Cambodge. Je vous
conseille donc de vous assurer en France. J’étais pour ma part assurée directement par mon école.
Concernant les frais médicaux, ceux-ci peuvent être assez élevés, surtout si l’on va dans des
« vraies » pharmacies. Je dis « vraies pharmacies » car vous pouvez trouver des pharmacies à tous
les coins de rue. Mais attention, ces établissements vendent souvent des médicaments trafiqués
ou des faux. Je vous conseille d’aller à U-Care ou dans les pharmacies des hôpitaux, c’est bien
plus sûr.
Télécommunication :
Bonne nouvelle, cela ne coûte vraiment pas cher, et cela n’est vraiment pas compliqué ! En effet,
il vous suffit d’aller au marché pour acheter un téléphone basique (entre 10 et 30 dollars selon le
modèle) et ensuite d’acheter une carte sim cambodgienne (SMART mobile pour ma part).
Ensuite, il suffit d’acheter des cartes recharges (5, 10, 15,20 dollars…). 15 dollars de recharge
suffisent pour un bon mois !
Vie universitaire :
Je ne peux pas trop en dire sur ce sujet, j’étais pour ma part en stage, je ne me suis donc pas
intéressée à la question.
Stage :
Je faisais mon stage chez Kiwi Mart, une entreprise créée par deux entrepreneurs français. Tous
mes collègues étaient khmers, excepté mes deux patrons.
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Il faut savoir que travailler avec des Cambodgiens n’est pas toujours facile. Il faut être très patient
et persévérant avec eux. Mais ils sont tous très gentils et accueillants, vous n’aurez aucun mal à
vous intégrer à eux.
Concernant ma rémunération, je la juge très acceptable - j’étais payée 400 dollars par mois – et
j’étais payée en liquide. Je n’ai donc pas eu à ouvrir de compte en banque, et je ne connais donc
pas vraiment la procédure la plus efficace…
Trouver un stage au Cambodge est très facile. Il y a beaucoup de jeunes entreprises qui cherchent
de la main d’œuvre peu chère. Il y a également beaucoup d’ONG qui cherchent des volontaires.
Vie quotidienne
Climat :
J’ai vécu au Cambodge de juin à janvier, c’est-à-dire que j’ai pu expérimenter la saison des pluies
et la saison sèche.
J’ai été positivement surprise par la saison des pluies qui est en fait relativement sèche. En effet,
durant cette saison, il pleut peu souvent, mais très fort. C’est-à-dire que la pluie tombe très
fortement durant environ une heure ou deux. Cela a pour effet d’inonder totalement certaines
rues de la ville (on voit alors les enfants s’amuser dans les rues submergées par les eaux !). Une
fois que l’orage est passé, le soleil revient et il fait très beau et très bon (l’orage ayant baissé la
température).
Concernant la saison sèche, c’est un climat parfait : il fait une trentaine de degrés, et un temps
magnifique. La saison sèche débute en octobre et s’étale jusqu’à avril où là, le temps reste sec
mais devient beaucoup plus chaud (40 degrés au minimum), c’est donc une saison bien différente
et bien moins agréable (il fait tellement chaud et sec qu’il est impossible de profiter du dehors, et
cela même au bord de la piscine !)
Transport :
Il faut savoir que la ville de Phnom Penh n’est pas très grande, tout peut, théoriquement, se faire
à pieds. Je dis théoriquement car il est très désagréable de marcher à Phnom Penh. Pourquoi ?
Tout simplement car il n’y a pas de trottoirs ! Vous risquez donc l’accident à chaque pas. Il faut
également rajouter le fait que vous vous faites interpeller tous les 2 mètres par un chauffeur de
tuktuk pour une course. Ils ne sont jamais insistants, mais cela n’est tout de même pas très
agréable.
J’avais pour ma part opté pour l’option du vélo. En effet, pour une trentaine de dollars, vous
pouvez acheter un vélo d’occasion et ainsi circuler dans toute la ville (encore une fois, ce n’est pas
grand). Vous économisez donc beaucoup d’argent, car payer des tuktuks et des motodops (des
taxis-motos) revient relativement cher (compter 1 dollar pour une moto et le double pour des
tuktuks pour 5 minutes de transport).
Alison AISSAOUI
Bilan et suggestions
Je tire un bilan plus que positif de mes six mois passés au Cambodge. Ce fut pour moi une réelle
expérience, qui m’a réellement touchée, et sûrement un peu changé.
En effet, j’ai, d’une part, rencontré le peuple Cambodgien, qui est un peuple admirable. Ces
personnes sont toujours optimistes, positives, elles croient en l’avenir alors même qu’elles sont
souvent dans des situations très précaires. Les Cambodgiens m’ont très bien accueillie (que ce soit
mes collègues – aujourd’hui devenus amis - ou mes propriétaires qui ont toujours été là pour
m’aider quand j’avais des problèmes), je ne les remercierai jamais assez de m’avoir fait découvrir
leur pays, leurs traditions et leur vision de la vie.
J’ai également rencontré beaucoup de Français (il y en a énormément à Phnom Penh, et dans tout
le Cambodge de manière générale), dont certains sont aujourd’hui devenus de vrais amis que je
revois toujours en France. Car oui, vivre dans un pays complètement différent du sien peut faire
un peu peur. On se rapproche alors beaucoup plus vite des gens que l’on rencontre au fur et à
mesure de son voyage, et cela crée parfois (en tout cas dans mon cas) de belles amitiés.
Enfin, être confrontée à des situations parfois difficiles, voire incongrues m’a sûrement fait
grandir. L’ « aventure » dans un pays inconnu nous force à trouver en nous des choses que l’on
ne soupçonnait peut-être pas avant, et c’est aussi ça l’intérêt du stage à l’étranger.
La principale difficulté que j’ai rencontrée fut sans conteste la barrière de la langue. Bon nombre
de cambodgiens ne parlent pas anglais, et quand ils le parlent, c’est un anglais relativement
approximatif. Il faut donc trouver d’autres moyens pour communiquer (apprendre le khmer par
exemple !). J’ai également mis un peu de temps à me faire à la circulation totalement anarchique
qui règne à Phnom Penh (j’ai failli me faire renversée par un tuktuk plus d’une fois).
L’EM Lyon n’a pas réellement joué de rôle dans la préparation de mon voyage puisque seule une
personne était partie en stage bachelor au Cambodge l’an dernier. Cette personne m’avait
déconseillé d’y rester six mois, heureusement que je ne l’ai pas écoutée, car ces six mois furent les
plus rapides de ma vie !
N’ayant eu vraiment aucun problème majeur lors de mes six mois au Cambodge, il n’y a rien de
particulier que je déconseillerais. Le seul conseil que je donnerais serait de tenter l’aventure ! On
ne sait jamais ce qui nous attend, mais cela vaut en général le coup de tenter ! N’essayez pas
d’imaginer votre séjour, il sera de toutes façons différent de ce que vous pensiez, et vous
risqueriez d’être déçu. Soyez ouverts d’esprit, laissez-vous porter par le pays dans lequel vous
êtes, allez à la rencontre de gens, et vous verrez, vous vivrez une expérience forte – la plus forte
jusqu’ici me concernant.
Je tiens donc à remercier la région Rhône-Alpes d’avoir en partie financé cette expérience. Je
trouve ça magnifique que la région puisse permettre à des jeunes qui, il faut bien le dire, ne
connaissent encore pas grand-chose à la vie, de partir à des milliers de kilomètres de chez eux, et
d’enfin découvrir le monde (ou en tout cas une petite partie de ce monde) dans lequel ils vivent.
Okune ! Merci !