Le courtage en ligne : vers une bourse électronique mondiale
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Le courtage en ligne : vers une bourse électronique mondiale
Le courtage en ligne : vers une bourse électronique mondiale The on line brokerage: toward a world electronic stock exchange Amina AMIRAT Doctorante en Méthodes de Finance et de Comptabilité Faculté des Sciences Economiques et de Gestion de Sfax-Tunisie Unité de recherche : Corporate Finance and Finance Theory (COFFIT) E-mail : [email protected] RESUME Cette étude a pour objet de décrire l’offre de courtage en ligne, son impact réel sur l’intermédiation et ses perspectives de développement. A travers une étude menée sur 10 courtiers en ligne, il ressort qu’ils créent peu à peu de nouvelles modalités de désintermédiation en offrant au grand public la possibilité d'intervenir en bourse à partir d'un micro-ordinateur ou d'un téléphone GSM WAP connecté à l'Internet, c'est-à-dire à distance, mais tout en offrant des informations qui étaient jusqu'à présent réservées aux professionnels ou institutionnels. L'information boursière se démocratise d'une certaine façon. ABSTRACT This survey has for object to describe the on line brokerage offer, his/her/its real impact on the intermediation and its perspectives of development. To shortcoming a survey led on 10 on line brokers, it comes out again that they create little by little of new modes of disintermediation while offering to the general public the possibility to intervene in purse from a microcomputer or a GSM telephone WAP connected to the Internet, that means from afar, but while offering the information that were reserved to the professional or institutional until now. The stock information democratizes itself in a certain way. MOTS CLES : COURTAGE EN LIGNE, INTERNET, LA BOURSE. KEYWORDS: ON LINE BROKERAGE, INTERNET, STOCK MARKET. 1. INTRODUCTION : Les technologies liées à Internet constituent un moyen idéal pour véhiculer des informations instantanément et à faible coût. Ce n'est donc pas un hasard si le domaine du courtage en ligne bénéficie directement de ces avancées en transformant les modalités traditionnelles d'offre de services financiers aux particuliers. Le courtage en ligne est l'un des témoins de l'électronisation des marchés. L'épargnant internaute se voit proposer : une possibilité de passation d'ordres en bourse « en continu », un accès permanent à des informations financières et des conseils financiers, des cours boursiers actualisés, des analyses graphiques, voire des conseils juridiques ou fiscaux. Il bénéficie ainsi d'outils d'aide à la décision et d'informations dont l'accès était jusqu'à présent réservé à des professionnels ou des institutionnels. La technologie est ainsi en train de transformer l'activité de réceptiontransmission d'ordres (domaine jusqu'à présent réservé à une clientèle plutôt avisée souhaitant conserver son libre arbitre dans la gestion de son portefeuille) en industrie de masse « grand public ». La concurrence est vive sur ce marché en phase de montée en puissance. Afin d'acquérir des parts de ce marché nouveau, les protagonistes communiquent activement. Ce développement s'accompagne ainsi de méthodes de marketing et publicitaires agressives qui exacerbent la concurrence et les surenchères entre les différentes offres. Une guerre des prix s'est instaurée. La presse économique et financière publie régulièrement des comparaisons entre les différents courtiers en ligne en activité. Le 19 janvier 2000, une association des courtiers en ligne - « Brokers on Line » - s'est créée à l'initiative de neuf établissements français. Forte de la détention d'environ 280.000 comptes, affichant en mai 2000, 1.050.000 ordres exécutés, représentant 22,38 % des ordres exécutés sur la place de Paris (contre 9 % en mars 1999), elle affiche sa volonté de promouvoir l'activité de courtage en ligne. Le 1er juillet 2003, cette association se rapproche avec l’ACSEL (Association pour le Commerce et les Services En Ligne). Désormais sous l’enseigne de cette dernière que sont publiés les chiffres clés de courtage en ligne. L’ensemble des informations relatives à cette activité, y compris l’historique des chiffres clés, sont disponibles sur le site de l’ACSEL. Aux Etats-Unis, le courtage en ligne est devenu une industrie à part entière. Son succès est considéré comme une révolution susceptible de remettre en cause les modalités traditionnelles de l'intermédiation. Les « discounters » ou « discount brokers », qui offrent un service de réception d'ordres en ligne dépourvu de conseil moyennant une politique de bas prix, ont accompagné cette montée en puissance. Si l’Internet est effectivement à l'origine de cette évolution, il n'en demeure pas moins que son impact est plus ou moins rapide en fonction des secteurs : très rapide dans le domaine du courtage offrant une possibilité de réception d'ordres de bourse en ligne, son développement est plus progressif dans le secteur bancaire et celui de l'assurance. En France, le courtage en ligne est sur le point de devenir une industrie. Des projets d'alliance entre des courtiers en ligne et des entreprises du secteur de la grande distribution témoignent de cette évolution. Le courtage en ligne donne une dimension nouvelle aux systèmes de passation d'ordres en bourse par voie télématique qui existaient depuis environ dix ans. Il est difficile à ce jour de mesurer l'impact de ce nouveau moyen d'accès aux marchés financiers. En effet, les intermédiaires mènent souvent de front plusieurs activités utilisant, conjointement aux voies électroniques, d'autres moyens de communication plus traditionnels. L’utilisation d’Internet, par les courtiers en bourse, pour vendre en ligne leur produits et services, a fait l’objet de nombreuses analyses. Les analystes mettent l’accent sur le fait que l’utilisation d’Internet est un moyen incontournable pour les courtiers en bourse s’ils ne veulent pas se laisser distancer par les nouveaux fournisseurs de services boursiers. Ces analystes prennent en compte la situation du secteur, qui a beaucoup changé ces dernières années et estiment que l’utilisation d’Internet doit être vue comme un facteur qui permettra aux compagnies de bénéficier d’un avantage compétitif. Cela nous amène à se poser les questions suivantes : Quelle place accordent, aujourd’hui, les courtiers à l’Internet ? Et plus particulièrement quelle est la place, pour les courtiers, d’Internet comme canal de distribution des services et produits boursiers ? Cette étude tente de répondre à ces questions en se basant sur un échantillon de dix courtiers en ligne français dont les sites Web ont été étudiés. La présente étude a donc pour objet de décrire l'offre de courtage en ligne, son impact réel sur l'intermédiation et ses perspectives de développement pour appréhender d'ores et déjà les questions qui se posent au régulateur. 2. L’OFFRE DE COURTAGE EN LIGNE : D'après la réglementation (cf article 2-1-4 du Règlement général du Conseil des marchés financiers) un « courtier » est un prestataire habilité à exercer une activité d'exécution d'ordres pour compte de tiers en vue de réaliser une transaction sur instruments financiers. Cette acception originelle du terme de courtier ne correspond pas à la définition usuelle du courtage en ligne. Le vocable « courtier en ligne », par traduction du terme de « e-broker » ou de « on-line broker », recouvre des intermédiaires au statut différencié qui ont pour point commun d'offrir aux particuliers un dispositif de réception d'ordres en ligne, c'est à dire via Internet. 2.1.Qu’est ce que le courtage en ligne ? Au regard de la réglementation,l'activité de courtage en ligne recouvre au minimum l'exercice du service de réception-transmission d'ordres sur instruments financiers, y compris à terme, via Internet c'est-à-dire par voie électronique. Le vocable générique « en ligne » implique nécessairement le recours à de nouvelles technologies de l’information et des télécommunications par le biais de micro-ordinateurs, de kiosques micro ou de téléphones GSM-WAP (Wireless Application Protocol) connectés à l’Internet, voire des écrans TV interactifs ; l’investisseur internaute disposent d’un code d’accès électronique pour consulter à tout moment son compte, le mouvementer et transmettre directement les ordres de bourse à son courtiers. Au demeurant, les nouvelles technologies ne se substituent pas aux moyens de transmission des ordres en bourse traditionnels tels que la télécopie, le téléphone classique, les moyens télématiques (Minitel). 2.2. Les types de courtiers en lignes : La notion de « discount broker », voire de « hard discount broker », est utilisée fréquemment par opposition à la notion de « full service broker ». A l'origine, il s'agissait de distinguer sur le marché américain les brokers chargés uniquement d'exécuter des ordres sans autres prestations (telles que le conseil) des autres types de brokers chargés de fournir des conseils et cherchant à vendre des titres aux particuliers. Le terme « discount » reflétait les pratiques tarifaires des premiers qui étaient nettement plus avantageuses que celles des seconds, les « full service brokers ». Depuis 1980 - d'après la SEC (US Securities and Exchange Commission) cette typologie n'a plus de raison d'être puisque les discount brokers fournissent désormais d'autres services en plus de la réception-transmission d'ordres, tels que l'accès à des recherches et d'autres informations, tandis que dans le même temps les full service brokers accordent des ristournes à certains clients... Cette typologie, lorsqu'elle est utilisée, fait donc désormais référence aux pratiques tarifaires très concurrentielles de type « discount » plutôt qu'à la limitation des activités. Le marché français du courtage en ligne reflète cette orientation. Aucun courtier, quelle que soit sa politique tarifaire, ne se contente de fournir un service de passation d'ordres en ligne sans aucune autre prestation. Chaque courtier offre aux internautes, visiteurs du site ou clients, des outils d'aide à la décision. Il s'agit de fidéliser, dans la mesure du possible, une clientèle considérée comme volatile. Ainsi, les courtiers s'attachent à contrecarrer le « zapping » de l'internaute, client potentiel ou effectif, en faveur de la concurrence en lui offrant un service global comprenant des outils d'aide à la décision. 3. DESCRIPTION DES SITES WEB DES COURTIERS EN LIGNE : Les sites des courtiers ont été examinés sous l’angle de leur utilisation par les courtiers retenus (voir l’annexe n°1), comme canal de distribution des services boursiers et non sous l’angle de leurs caractéristiques en tant que site Internet (convivialité, facilité d’utilisation,…). D’abord c’est l’information disponible sur les sites qui a été examinée. Elle a été classée en différentes rubriques permettant de mieux cerner le rôle joué par les sites Web. Ensuite, ce sont les services offerts sur les sites Web qui ont été recensés en observant, pour chaque site, quelles sont les opérations qu’un client peut effectuer par le biais d’Internet. 3.1. L’information en ligne : L'information mise en ligne comprend généralement des informations sur les marchés, des outils d'aide à la décision, voire de l'information d'ordre réglementaire. S'agissant de l'information sur les marchés, celle-ci peut comprendre : -Les cours dits « en temps réel » sur les marchés traités par le courtier ; -Des fiches sur certaines valeurs ; -Des revues de presse, des rubriques sur l'actualité, la conjoncture, l'accès à des informations diffusées par les agences de presse, etc. Les outils d'aide à la décision peuvent comprendre : des analyses graphiques, des analyses, conseils ou recommandations, des simulations de portefeuille, des systèmes d'alerte automatique. Pour faciliter le suivi du portefeuille d'un client, des courtiers définissent un «carnet d'ordres» du client. Les analyses, recommandations et conseils sont issus du groupe, ou bien émanent d'établissements extérieurs en fonction des accords signés par le courtier. Des rubriques du type « formation » peuvent comprendre de la documentation générale sur les marchés, l'offre de participation à des séminaires de formation, l'accès à des forums de discussion. 3.2. Les conditions d’accès aux informations : Les sites des courtiers en ligne sont développés de façon à attirer l'internaute en tant que client potentiel. A côté des sites web sur lesquels l'information est intégralement mise à la disposition des internautes, d'autres, au contraire, réservent l'information financière aux clients disposant d'un compte ou à ceux qui ont bien voulu décliner leur identité. Par exemple, au sein de CPR on line, il faut être « Emember » pour accéder aux différents services et aux forums de discussion. Lorsque l'information ou certains outils d'aide à la décision sont diffusés au travers d'un logiciel particulier, seuls les clients peuvent en bénéficier. Ainsi, l'accès à «Télé bourse Wargny » est réservé aux personnes ayant ouvert un compte espèce 3.3.Les produits financiers disponibles : Pour la plus part des courtiers l’offre concerne principalement les marchés d’actions, les OPCVM, les warrants et les obligations. Le graphique suivent représente le pourcentage de chaque produit par rapport à la totalité des produits disponibles chez les dix courtiers en ligne. Actions (15,15%) Certificats (15,15%) OPCVM (15,15%) w arrant (15,15%) Options (4,54%) Bons de souscription (6,06%) Obligations (15,15%) Trakers (10,6%) Contrats f utures (3,03%) Graphique n°1 : Répartition des produits financiers D’après le graphique on remarque que les actions, les certificats, les opcvm, les warrants et l’obligations représentent chacun 15,15% de la totalité des produits financiers ces derniers sont disponibles chez tous les courtiers qui composent notre échantillon. Les contrats futurs représentent les plus faible pourcentage, ils sont disponibles chez 2 courtiers à savoir Boursorama et Wargny. 3.4. Les marchés accessibles : Les courtiers en ligne offrent actuellement la possibilité d'intervenir sur les marchés domestiques, et, dans une moindre mesure, sur les marchés étrangers. La part de chaque marché est représentée dans le graphique suivant. Nyse (21,05%) Bourse de Paris (26,32%) Bourses étrangères (18,42%) Matif (2,63%) Monep (7,89%) Zone Euro (13,16%) Graphique n°2: Répartition des marchés accessibles On remarque qu’en plus du marché domestique qui représente 26,32%, le Nyse occupe 21,05%, donc presque la totalité des courtiers permettent aux clients d’accéder à ce marché. Le Matif représente le plus faible pourcentage (2,63%), seul Boursorama qui offre l’opportunité de transiger sur ce marché. 3.5. Les modes de transmission des ordres : Parmi les moyens de transmission des ordres, les courtiers proposent les véhicules suivants : -Les voies électroniques par le biais d'un micro ordinateur relié à l'Internet, -Le kiosque micro (France Telecom), -La technologie WAP appliquée aux téléphones mobiles qui permet d'être relié au site web du courtier (ex : boursorama), -La voie télématique, -La télévision interactive (ex : Wargny via le bouquet numérique TPS), -Le téléphone classique et, plus rarement, la souvent découragé par un surcroît de commissions. télécopie dont l'usage est Le graphique suivent représente la proportion de chaque mode. Internet (26,31%) Téléphone (26,31%) Kiosque Internet (10,53%) Kiosque micro (5,26%) Minitel (21,05%) Wap (7,89%) Plateforme de trading (2,63%) Graphique n° 3: Répartition des modes de transmission d’ordres D’après ce graphique en remarque que le téléphone et l’Internet représentent le même pourcentage donc tous les courtiers proposent ces deux modes. Le minitel aussi est proposé par presque la majorité. On peut déduire que les moyens traditionnels ont toujours réservé leur place. La plateforme trading est utilisée par un seul courtier de notre échantillon à savoir Capitalo. 3.6. Les tarifs pratiqués : Les courtiers en ligne offrent un intérêt indéniable en terme de coût. Par rapport au courtage traditionnel, le rapport serait de l'ordre de 1 à 3. Deux types de tarification sont pratiquées : le forfait et le tarif dégressif en fonction du montant des ordres et des marchés. La formule du forfait, plutôt destinée à encourager le trading de la clientèle, tend nettement à se développer. On peut distinguer les frais suivants : Droits de garde : Ils correspondent aux frais de conservation des titres. En général ils s'appliquent uniquement aux titres possédés et pas aux espèces. Leur fréquence de prélèvement et leur mode de calcul dépendent de chaque courtier. Frais de courtage : Ils correspondent aux frais de passage d'ordre d'achat ou de vente. En règle générale ils ne s'appliquent qu'aux ordres exécutés, mais certains courtiers facturent les ordres annulés ou tombés. Abonnements divers : Certains courtiers prélèvent des frais d'abonnements à leurs services, dont certains sont obligatoires et d'autres non. Attention, lorsqu'un courtier ne prélève pas de droits de garde, il impose souvent un abonnement à des services plus ou moins fictifs. Autres frais : Les ordres par téléphone, la clôture d'un compte, le transfert de titres sur un autre compte où la réédition d'anciens relevés de comptes sont autant d'occasions pour les courtiers de prélever des frais. Attention donc avant de signer à bien étudier ces frais annexes dont on prend souvent connaissance trop tard. Des offres « promotionnelles » ou dites « discount » sont proposées par certains courtiers. Il peut s'agir, par exemple, d'une absence de frais en cas d'aller retour dans la journée, ou d'une incitation à ouvrir un compte pendant une période donnée sans frais de courtage. Le tableau suivant résume les différents tarifs pratiqués par les dix courtiers de notre échantillon. Abo. €/ mois Bourse direct 5 Boursorama 0 Frais de courtage - De 0 à 2300€ :17,88€ - De 2300€ à 5500€ : 0,777% / mois - Au-delà de 5500€ : 0,598€ -De 1 à 1625€ : 7,78€ Droits de garde - Jusqu’à 50000€ : 5,98€/ mois - Au-delà : 0,015%/mois 0 Capitalo 0 Cortal consors 0 CPR on line 7 Compagnie 1818 ING direct 0 Furtuneo 0 Symphonis 6 Wargny 0 -Au-delà : 0,48% - De 0 à 7500€ : 11,84€ - Au-delà : 0,1794% - Jusqu’à 1500€ : 5,98€ - De 1500€ à 3000€ : 14,95€ - De 3000€ à 100000€ : 0,588% - Au-delà de 100000€ : 0,1196% - Jusqu’à 1300€ : 9€ - Au-delà : + 0,70% -Jusqu’à 15000€ : 0,7774% -Au-delà de 15000€ : 0,3887% -0,30% - Au minimum 9,51€ -De 0 à 1650€ : 5,92€ - Au-delà : 0,36% -Jusqu’à 3000€ : 11€ -Aud delà : 15€ - 0,239% + 11,96€ - 0,2392%/ an - Au minimum 71,76€/an - Jusqu’à 150000€ :0,14% - Au-delà : 0%. 0,24 % par an -0,2392% -Un minimum 74,15€ - 0,024%/ mois - Au minimum 2,99€ 0 - 8€ /mois/compte - De 1 à 50000€ : 0,1196% - De 50000 à 100000€ : 0,0598% - Au-delà : 0,0299% Tableau n°1 : Les tarifs pratiqués par les courtiers en ligne On remarque que 70% des courtiers proposent un abonnement gratuit. Et même pour les autres le tarif d’abonnement est presque symbolique. Pour les frais du courtage, on voit que la plus part exige un minimum fixe quelque soit le montant de l’ordre, cette planchette minimale ne dépasse pas en générale les 18€. Ils utilisent aussi une tarification par tranche selon le montant de l’opération. On remarque aussi que Boursorama et Furtuneo n’exige aucun droit de garde. Pour les autres ce droit diffère selon le montant tout en exigeant un minimum fixe. 4. TENDENCE DU COURTAGE EN LIGNE : L’activité de courtage en ligne est mesurée par le biais de deux types de données : − Le nombre de comptes, − Le nombre d’ordres exécutés. D’après l’ACSEL, le courtage en ligne de ses membres représenterait environ 14,44% des ordres exécutés sur la place de Paris (mars 2007). L’activité des courtiers s’est dégradé en une année de presque 3% (17,41% en mars 2006). La difficulté d’appréciation quantitative de l’activité des courtiers en ligne tient : − A la faible diffusion et publicité donnée aux statistiques. − A l’intégration des activités « en ligne » aux autres activités exercées le cas échéant par les courtiers et autres modes de communication utilisés. En effet, la notion d’activité en ligne est définie en cumulant l’ensemble des modes de transmission d’ordres en bourse (téléphone, micro, minitel, web, …). Le vocable « en ligne » ou « téléphonique » intègre dans les statistiques les modes de transmission traditionnels. Par voie de conséquence, le domaine du courtage en ligne subit les mêmes carences que celles qui affectent le commerce électronique, à savoir l'absence de définition transparente de ce que l'on entend par commerce électronique. A ce jour les statistiques disponibles ont un caractère indicatif et ne reflètent qu'imparfaitement l'état du marché des courtiers en ligne. Les comparaisons internationales sont sujettes aux mêmes types de difficultés en l'absence de critères homogènes. 4.1. Les statistiques publiées par l’ACSEL : Par suite du rapprochement de l'association Brokers On Line avec l'ACSEL, qui a eu lieu le 1er juillet 2003, c'est désormais sous l'enseigne de cette dernière que sont publiés les chiffres clés du courtage en ligne. L'ensemble des informations relatives à cette activité, y compris l'historique des chiffres clés, sont disponibles sur le site de l'ACSEL (www.acsel.asso.fr) L'ACSEL est l'organisation représentative du domaine des services en ligne et du commerce électronique; ses adhérents (près de 200) sont des entreprises et organismes : e-commerçants (distribution, transports, etc.), banques, fournisseurs de contenu (éditeurs, services publics, etc.), offreurs de solutions techniques, opérateurs de Télécom, juristes, etc. Les chiffres clés du courtage en ligne dont la publication a débuté en octobre 1999, sont élaborés à partir des données recueillies auprès des courtiers membres de l'ACSEL suivants : BARCLAYS BANK, BOURSE DIRECT-CAPITOL-ABS (+WARGNY), BOURSORAMA, CORTAL-CONSORS, CPR-ONLINE TOPTRADES, FORTUNEO-DIRECT FINANCE, ING DIRECT, LA COMPAGNIE 1818 (ex Vega Finance), NATEXIS BANQUES POPULAIRES, SYMPHONIS et EURONEXT Paris pour les données globales du marché. Les chiffres clés du courtage en ligne reposent sur : − Le nombre d'ordres exécutés, exprimé en nombre total et en moyenne quotidienne, cette dernière donnée permettant de faire abstraction du nombre de jours de bourse. − Le nombre de comptes en ligne actifs. Il s'agit de comptes disposant d'un accès électronique à un système de transaction en ligne, ayant effectué au moins une opération au cours des 12 derniers mois et n'étant pas vide. La confrontation de ces deux données permet de déterminer le niveau d'activité par compte. La part de marché déterminée en partenariat avec les équipes d'Euronext Paris, sur la base du nombre total d'ordres exécutés sur la place de Paris. Chaque trimestre l'ACSEL collecte également auprès de ses membres le montant de la conservation totale des comptes en ligne actifs, investie en titres, opcvm, liquidités, et donne à titre indicatif le montant d'un portefeuille moyen. Les statistiques relatives à l’ACSEL sont regroupées dans les annexes (2 à 8). 4.2.Menaces et recommandations : Même si le nombre de connectés en France est encore limité, il existe un réel potentiel pour le trading en ligne car la demande des investisseurs français correspond aux avantages qu'offre ce nouveau mode de transaction. L'équipement grandissant en machine multimédia en ligne contribue à l'élargissement de la base de clients potentiels (le nombre de modems vendus devrait connaître une augmentation de plus de 35% en 2008, les micro-ordinateurs sont de plus en plus souvent livrés avec un modem intégré). Cependant plusieurs aspects doivent être pris en considération : − Sécurité des transactions. : Internet, de part son ouverture est un terrain propice aux attaques de pirates. Si la plupart des pirates expérimentés entrent dans des systèmes protégés par esprit ludique, il n'en reste pas moins qu'une minorité d'entre eux le font avec intention de nuire et représentent de réels dangers. Pourtant, de nombreuses sociétés et organisations, telles la NASA, qui a été l'objet de centaines de milliers d'attaques de pirates ont décidé de rester connectées à Internet. Pourquoi ? Parce qu'il est possible de tirer partie du réseau en sécurité si l'on prend les mesures nécessaires. Cela implique que l'administrateur du site Internet concerné s'informe en permanence de l'actualité du piratage, se procure les outils adéquats et mette en place les stratégies de défense adaptées. En outre, une surveillance quotidienne de l'activité d'un service, une analyse des flux d'information qui entrent et qui sortent est absolument nécessaire. Dans ces conditions, il est possible de réduire le risque à presque zéro. Il reste en effet toujours un risque résiduel. Car il est impossible de se garantir à 100% contre le piratage. Le problème pour le pirate devient alors de savoir si les moyens à mettre en œuvre pour atteindre son objectif méritent de l'être : cela vaut-il le coup de mobiliser des super-ordinateurs pendant une semaine (soit un coup de plusieurs centaines de milliers de dollars) pour " casser " le code d'une carte bleue sur un site qui ne contient que des informations sur des ménages modestes. Dans le cadre du trading en ligne, il convient d'être particulièrement prudent du fait des sommes qui sont en jeu et de la confidentialité des informations transmises : il faut garantir à chaque client que personne ne peut surveiller la valeur de son portefeuille, ou pire encore, de transférer ses actions sur un compte tiers, vendre ou acheter des actions en ses nom et place ? La plupart des maisons de courtage utilisent l'algorithme de cryptage RSA, intégré dans Netscape Navigator, considéré comme l'un des plus sûrs du marché. Ce procédé implique que l'utilisateur s'identifie par un PIN (Personal Identification number), à l'instar des Banques avec une carte bleue. Afin de se protéger contre toute fraude, après la création du compte, il est impossible de modifier, à partir d'Internet, l'adresse du titulaire, de fermer le compte ou de rapatrier des fonds. Le piratage et les problèmes de sécurité ne sont des problèmes spécifiques à Internet : au mois de Février dernier, 200 millions de dollars ont disparu des banques américaines et ont été détournés par des malfaiteurs russes à partir de leur pays. Sur Internet, les préjudices subits étaient sans aucun doute infiniment moindres. − Mondialisation : La nature même du " système " Internet fait progressivement disparaître les frontières géographiques pour le commerce de produits et de services. Dans les secteurs à fort potentiel, les entreprises créent d'ores et déjà des versions multilingues de leurs services. Enfin, le trading sur les marchés étrangers impliquent des investissements initiaux importants et constitue peut-être la barrière à l'entrée la plus importante. Les brokers en ligne américains donnent pour le moment priorité à la consolidation à la clientèle américaine, mais risquent de rapidement réaliser que les marchés européens présentent un potentiel plus important. S'ils ne décident pas de s'implanter directement, ils chercheront probablement à nouer des alliances avec des sociétés européennes afin d'assurer leur développement. Il leur sera nécessaire de mettre en place une équipe de gestionnaires, de spécialistes des marchés locaux, mais grâce à une structure centralisée, leurs frais de gestion leur permettront de bénéficier d'un véritable avantage concurrentiel. Ceux qui parviendront à promouvoir une marque mondiale, passeront outre la méfiance légitime des investisseurs vis-à-vis de sociétés de trading basées sur un autre continent. − Segmentation : Si le nombre de marchés, du point de vue des critères d'origine géographique tend à diminuer, le nombre de segments de clientèle semble vouloir augmenter. Les investisseurs en ligne ont des attentes de plus en plus spécifiques : ils ne se connecteront pas dans les mêmes conditions (qualité et vitesse de l'accès, durée et date de la connexion), n'auront pas les mêmes attentes en terme de service et de prix, désireront pouvoir investir dans des marchés inhabituels (NASDAQ, bourses asiatiques par exemple...) puisqu'ils auront accès à une information mondiale... Peut-être se dirige-t-on vers un marketing axé sur l'individu (et non plus sur des segments de clientèle) comme le promettent nombre de gourous du marketing. − Volatilité : De plus en plus d'investisseurs qui jusqu'ici avaient accès aux cours des valeurs boursières avec une journée de retard vont avoir accès aux cours en temps réel (avec seulement 15 à 20 minutes de décalage) et vont être à même de réagir en conséquence. Mais, la rapidité de leur information couplée au manque de conseil de spécialistes risque d'inciter les investisseurs à des sautes d'humeur et d'augmenter encore la volatilité des marchés. Dans l'intérêt des petits porteurs comme des marchés boursiers eux-mêmes, il sera souhaitable de mettre en place des dispositifs de protection en cas de mouvements précipités. Corollaire de ce phénomène, la manipulation de cette famille de détenteurs de valeurs est plus aisée que celle des professionnels, car ils pourront être facilement influencé par ce qu'ils auront lu sur le réseau. Ce qui constitue un facteur augmentant encore la volatilité du cours des valeurs susceptibles de faire l'objet de manipulation (au premier rang desquelles les valeurs liées à Internet : Netscape, Yahoo !, Altavista, Broadvision, Etrade, Microsoft...) 4.3. Recueil d’avis des courtiers en ligne : -CPR en ligne (avec son directeur général Guillaume de Charry) : Nous ne faisons pas partie des courtiers les moins chers sur le marché car nous tenons un peu l’écart de la guerre des prix. Pour attirer la clientèle nous misons sur la relation avec les particuliers. Depuis des mois, on est on est persuadé que la base de clients qui arrivent sur la marché ne choisit pas son courtier seulement en fonction du prix mais en fonction de ses services. On mise donc avant tout là-dessus avec nos espaces de formation, nos innovations technologiques pour que les ordres soient transmis correctement ou des opérations, comme le parrainage, qui permettent de récompenser des clients qui nous en amènent d'autres. Notre réussite vient avant tout de là. Dans tous les comparatifs sur la relation client, on apparaît d'ailleurs dans les première places et on a même reçu le prix de la satisfaction client organisé par Arthur Andersen et Enjeux-Les Echos. Plus qu'un courtier en ligne nous sommes ainsi plutôt un ensemble de services financiers où Internet n'est qu'un outil, extrêmement puissant il est vrai, dans notre stratégie. Avec l'Internet on construit ainsi un business model moderne à partir d'activités traditionnelles. -Line bourse (avec son directeur général adjoint Arnaud des Abbayes) Au niveau des prix, les tarifs vont augmenter chez les courtiers en ligne dans les mois qui viennent. C'est une évidence. La sécurité, l'infrastructure informatique et les multiples services ont un coût qu'il est impossible de rentabiliser avec des prix discount. La concurrence est également moins vive et le marché est plus structuré, ce qui tend à ajuster les prix à la hausse. Mais, malgré la hausse des prix, les banques ne sont pas mieux placées pour récupérer les clients car on ne peut pas comparer un site de banque et un site de courtage en ligne. Chez un courtier en ligne, vous disposez d'informations financières enrichies, d'un call center spécialisé ou d'une gamme de produits large et détaillée, comme les Warrants par exemple. Ce sont deux approches différentes. Avec l'expérience, l'argument de vente d'un courtier doit désormais être le service et il doit se présenter comme un spécialiste, à la différence d'une banque qui a une approche plus horizontale. -Boursorama (avec Alexandre Baumeister) : Notre atout c’est que notre site affiche un très grand nombre d'indicateurs, dynamiques. C'est le challenge de Boursorama, à l'inverse de beaucoup de sites de ecommerce proposant des catalogues majoritairement figés. Dans notre cas, chaque fois que vous accédez à une page ou que vous la rafraîchissez, les données sont modifiées, qu'il s'agisse par exemple des cotations boursières ou de l'actualité en provenance d'une quinzaine de fournisseurs de contenu. Ce sont des informations pour lesquelles nous n'avons pas d'autre choix que de mettre les ressources nécessaires pour être capable de les fournir. Nous cherchons donc à trouver des techniques d'optimisation qui ne pénalisent pas la qualité : système de cache, de génération de zones de contenu de page utilisables par l'ensemble des serveurs sur la base d'une seule génération. Un serveur de production va ainsi générer des contenus et les mettre à disposition des autres serveurs Web, leur évitant ainsi de faire autant de requêtes qu'ils fournissent de pages. L'objectif est de réduire au maximum la sollicitation des bases de données. La consommation des ressources pour un site répondant vite, sans montée exponentielle de la taille de la plate-forme est un souci permanent. Malgré tout, nous sommes surdimensionnés par rapport à un site d'audience équivalente, mais qui proposerait un contenu bien plus statique. Par exemple, l'arrivée d'Internet Explorer 7 nous a contraint à des corrections du site. il s'agissait dans l'ensemble de modifications assez légères de compliance, des évolutions mineures sur les CSS et un peu de JavaScript. C'est un exercice auquel nous sommes rompus. La dernière mise à jour d'IE qui va colorier la barre de navigation du site selon le niveau de confiance nécessite également des modifications. Comme nous sommes sensibles aux évolutions et notamment celles apportant plus de sécurité, nous allons bien entendu faire l'investissement nécessaire pour l'intégrer au site Boursorama Banque. Pour que l'URL s'affiche bien en vert, il faut ainsi être en possession d'un certificat SSL dernière génération. Nous allons donc acquérir un nouveau certificat auprès d'une autorité de certification, vraisemblablement VeriSign, avec qui nous travaillons déjà. -Fortuneo (avec son président Paul Mizrahi) : Fortuneo doit être compris comme un outil. Son rôle est de permettre à ses clients de vendre de manière rapide et fiable au meilleur prix. De plus, Fortuneo a les frais de courtage les moins élevés du marché grâce à sa position de « pure player ». Fortuneo reste uniquement sur une stratégie en ligne et ne développe pas de réseau d’agences. A la différence des ses concurrents, Fortuneo n’a pas à financer ce réseau d’agences. A ce titre, c'est le dernier vrai courtier en ligne de la place, indépendant des banques. La concurrence des banques n’est pas en soi une difficulté. Leurs tarifs sont en moyenne trois fois plus chers que chez un courtier en ligne. Les banques n’offrent pas la possibilité d’acheter au SRD (service à règlement différé) ce qui empêche de profiter l’effet de levier à l’achat et de la vente à découvert. A titre d’exemple, le SRD représente chez Fortuneo la moitié des ordres passés. En outre, les banques ne permettent que de placer sur les propres SICAV ou produits « maison» et pas sur les marchés étrangers. Au contraire Fortuneo permet d‘investir sur les 9000 fonds existants sur les marchés mondiaux, dont plus de 1400 sont éligibles au PEA. Nous avons remarqué chez Fortuneo que les trois quarts de nos nouveaux clients viennent des banques commerciales. En quelques sortes, les banques initient les particuliers à la Bourse avant que ceux-ci ne deviennent véritablement trader autonomes en tant que clients de Fortuneo. -ACSEL (avec son président Henri de Maublanc) : Depuis environ trois ans, le e-commerce suit une croissance très forte soutenue par la confiance que les internautes acheteurs ont acquise, petit à petit, dans la vente en ligne. Quand on les interroge, ce que l'Acsel fait régulièrement avec son partenaire Médiamétrie, ils sont maintenant une majorité à choisir en premier lieu le e-commerce "parce que cela est plus pratique", avant même "parce que cela est moins cher". L'ensemble des relations e-commerçants/clients est entré dans un modèle très vertueux : plus il y a d'acheteurs, plus ceux-ci, comme ils sont en très très grande majorité satisfaits, le font savoir. Il semble que le mouvement soit très puissant et il est raisonnable de penser que dans une dizaine d'années le commerce en ligne représentera directement 10 à 15% du commerce de détail, et indirectement encore plus, dans la mesure où l'email est devenu un extraordinaire outil de fidélisation. Il s'agit bien d'un changement profond dans nos modes de consommation, comme l'a été l'arrivée de la grande distribution. Cette évolution, ou plutôt cette mutation, qui avait été annoncée à la fin des années 1990, puis avait tourné court avec l'éclatement de la bulle Internet, est aujourd'hui une réalité. Nos habitudes, que ce soit dans la vie professionnelle ou dans notre vie quotidienne, sont bouleversées par l'arrivée des nouvelles technologies dont l'Internet est le vecteur principal, tant sur le plan pratique que sur le plan médiatique. Le e-commerce n'en est qu'une partie, plus visible peut-être que d'autres. Le paiement en ligne est très sûr pour le client, puisqu'il ne risque rien et qu'il peut contester tout paiement ; il l'est un peu moins pour le commerçant, qui doit être très attentif, car c'est lui qui paie la casse s'il y a lieu. De nouvelles solutions vont (ou sont en train de) naître pour permettre une authentification plus forte des "payeurs", ce qui permettra aux banques de garantir les paiements aux e-commerçants, comme elles le font dans le monde physique. Nous avons longtemps été réticents à la mise en oeuvre de moyens de sécurisation trop sophistiqués ou compliqués à comprendre pour le consommateur : il vaut mieux supporter un peu de fraude que de ne plus avoir de clients. Aujourd'hui le marché est beaucoup plus développé et l'achat en ligne fortement banalisé ; nous allons donc pouvoir, sans dérouter nos clients, mettre en place des solutions d'authentification, sans perturber le développement des ventes en ligne. Il n'en reste pas moins que certaines pratiques - comme le "phishing" - se développent et qu'il faut lutter contre ces phénomènes : la première chose à faire est de former les consommateurs à l'usage de l'Internet et d'assurer la transparence de nos réflexions. 5. CONCLUSION : Le principal avantage d'utiliser Internet pour la télégestion de ses transactions en ligne est que l'investisseur contrôle ce processus sans avoir à passer par un intermédiaire financier. Il suffit d'indiquer la quantité d'actions que l'on souhaite acheter ou vendre, d'enfoncer la touche Entrée et les ordinateurs prennent le relais. Ces services permettent de simplifier la gestion de son portefeuille, car il est possible de se renseigner sur des actions, de les acheter et de les placer dans un programme de suivi sans quitter le site. Si cela ne constitue pas une révolution en soit, c'est une évolution sensible que d'offrir cette possibilité à moindre coût au plus grand nombre. En outre, les services commerciaux en ligne de ces courtiers restent à l'écoute des recommandations ou des plaintes de leurs clients, ce qui permet de résoudre les conflits éventuels. Les perspectives de développement de ce marché doivent être reliées, notamment, à l’extension du parc Internet, toujours en phase croissante et, à la détention d’actions par les personnes physiques. La SOFRES en conclut que depuis un an «on observe un rajeunissement et une démocratisation de l’actionnariat individuel français. En toute hypothèse, le développement du courtage en ligne et les valeurs de la nouvelle économie ont vraisemblablement attiré en bourse un nombre non négligeable de nouveaux jeunes actionnaires». Selon une étude menée par SOFRES en 2006, chez le actionnaires individuels, la proportion d’utilisateurs d’Internet s’élève à prés de la moitié (47%). Les limites de ce type de service résident dans l'absence de conseil qui peut mener à l'achat impulsif ou irréfléchi, une erreur de manipulation au moment de l'entrée du nombre d'actions désirées. La population des courtiers en ligne pourrait toutefois se stabiliser par un double mouvement d’arrivée de nouveaux acteurs (essentiellement des filiales bancaires) et de concentration des petites structures existantes. BIBLIOGRAPHIE: ADAM, n, DOGRAMACI, o, GANGOPADHYAY, A, YESHA, y, 1998, « Electronic commerce: technical, business and legal issues », Prentice hall PTR, Upper Saddle river, New Jersey. ATHANASSIOV, E, TOTKEZAN, I, VILLAGRA, V, KARETSOS, G, 1998, «An architecture for information brokerage services », International IFIP/GI working conferences on trends in distributed systems of electronic commerce, 29-41. GUAY, d, ETTWEIN, J, 1998, «Internet commerce basics», Focus theme, 33, 9-12. KAMBIL, a, 1997, «Doing business in the wired world», Computer IEEE, 30, 56-61. YOLIN, j-m, 2004, «Internet et entreprise: mirages et opportunités», Rapport de mission. CANG, k-c, JACKSON, j, GRAVER, V, 2003, « ecommerce and corporate strategy: an executive perspective», Information and management, 40, 663-675. FRONTEZAK, s, 2000, «le courtage en ligne », bulletin cob, 348. CHAN, y, LEE, c, CHENG, j, 2004, « understanding ecommerce systems through the analytic hierarchy process», Journal of business research, 57 (12), 1423-1430. EASTIN, m-s, 2002, «Diffusion of ecommerce», Telematics and informatics, 19, 251-267. ANNEXES: Annexe n°1 : L’échantillon des courtiers en ligne Courtiers Site Internet Bourse directe Statut Entreprise d’invest. Entreprise d’invest. Marque commerciale Entreprise d’invest. Entreprise d’invest. Boursedirect.fr Boursorama Boursorama.com Capitalo Capitalo.fr Cortal consors Cortal.fr CPR on line Cpr-online.com Direct securities Société générale Direct securities Conserva teur de titres Direct securities Société générale Direct securities Cortal Cortal Bnp Paribas CPR on line Fortuneo direct finance CPR on line Crédit agricole Indosuez Pro capital Pro capital+ aviva France Teneur de compte Principaux actionnaires Viel et cie Société générale Viel et cie Fortuneo.com Entreprise d’invest. ING direct Ingdirect.fr Etablissement de crédit ING ING Groupe ING Compagnie 1818 Vegafinance.fr Etablissement de crédit Vega finance Eurotitre+ pro capital CDC Symphonis Symphonis.com Banque Natexis capital Eurotitre Wargny.com Entreprise d’invest. Fideuram Wargny Fideuram Wargny Fotuneo Wargny Compagnie financière du crédit mutuel Banca Fideuram Annexe n°2 : Evolution du nombre d’ordres exécutés et des parts de marché des membres de l’ACSEL 1400 30 1200 25 1000 20 800 15 600 10 400 nbr d'ordres exécutés en ligne (en milliers) part de marché (en %) janv-07 sept- mai-06 janv-06 sept- mai-05 janv-05 sept- mai-04 janv-04 sept- mai-03 janv-03 sept- mai-02 janv-02 sept- mai-01 janv-01 0 sept- 0 mai-00 5 janv-00 200 0 nbr d'opération par compte et par moi janv-07 sept-06 mai-06 janv-06 sept-05 mai-05 janv-05 sept-04 mai-04 janv-04 sept-03 mai-03 janv-03 sept-02 mai-02 janv-02 sept-01 mai-01 janv-01 sept-00 mai-00 janv-00 jan v-0 ma 0 i-0 se 0 pt0 jan 0 v-0 ma 1 i-0 se 1 pt0 jan 1 v-0 ma 2 i-0 se 2 pt -0 jan 2 v-0 ma 3 i-0 se 3 pt0 jan 3 v-0 ma 4 i-0 se 4 pt0 jan 4 v-0 ma 5 i-0 se 5 pt0 jan 5 v-0 ma 6 i-0 se 6 pt0 jan 6 v-0 7 Annexe n°3 :Evolution du nombre d’ordres moyens quotidiens pour les membres de l’ACSEL 70 60 50 40 30 20 10 0 evolution du nombre d'ordres moyens quotidiens Annexe n°4 : Evolution du nombre d’opérations par compte et par moi pour les membres de l’ACSEL 7 6 5 4 3 2 1 nov-07 T2 2007 sept-07 T1 2007 juil-07 T4 2006 mai-07 T3 2006 mars-07 009 22 T2 2006 janv-07 T1 2006 645 22 734 14 910 15 700 14 066 35 nov-06 366 20 034 15 40000 sept-06 portefeuille moyen opcvm(€) 701 913 698 917 700 683 704 712 713 950 709 957 713 108 134 21 T4 2005 168 36 juil-06 700 000 667 607 670 097 685 102 682 007 T3 2005 mai-06 086 16 584 16 215 35 972 34 mars-06 886 18 T2 2005 631 18 T1 2005 janv-06 portefeuille hors opcvm(€) 618 15 25000 nov-05 070 17 T4 2004 942 10 074 27 sept-05 T3 2004 132 16 35000 juil-05 639 795 640 952 635 398 636 227 634 110 635 773 638 550 645 033 640 055 638 000 640 874 495 18 mai-05 878 5 30000 mars-05 617 12 178 4 062 20 janv-05 T2 2004 884 15 T1 2004 599 856 595 517 588 606 590 634 591 637 599 061 T4 2003 nov-04 141 4 360 16 sept-04 219 12 292 3 317 15 juil-04 T3 2003 025 12 T2 2003 3142 808 16 mai-04 T1 2003 13666 12775 janv-04 3138 20000 mars-04 9637 12019 nov-03 10000 3548 607 10 sept-03 8472 0 893 7 15000 juil-03 mai-03 5000 mars-03 674 622 669 920 667 791 668 732 665 824 661 089 654 491 649 509 650 327 647 011 644 895 642 108 634 627 622 023 617 994 607 976 606 194 600 253 603 190 602 245 601 053 603 363 600 000 janv-03 Montant du portefeuille moyen, en € Annexe n°5 : Evolution du portefeuille moyen 555 38 743 36 688 32 T3 2007 T4 2007 portefeuille moyen(€) Annexe n°6 : Evolution du nombre de comptes en ligne depuis 2003 500 000 Annexe n°7 : Evolutions comparées (Activité des clients des courtiers en ligne / Euronext Paris) 9 000 000 1 400 000 8 000 000 1 200 000 7 000 000 1 000 000 6 000 000 800 000 5 000 000 4 000 000 600 000 3 000 000 400 000 2 000 000 200 000 Nombre d'ordres exécutés on line (BOL) Annexe n°8: Parts de marché Bourse directe Boursorama Capitalo Cortal consors CPR on line Fotuneo ING direct Compagnie 1818 Symphonis Wargny oct-07 nov-07 déc-07 juil-07 sept-07 août-07 avr-07 juin-07 mai-07 févr-07 mars-07 déc-06 janv-07 oct-06 nov-06 sept-06 juil-06 août-06 avr-06 juin-06 mai-06 févr-06 janv-06 mars-06 oct-05 nov-05 Nombre d'ordres exécutés total * (euronext Paris uniquement) déc-05 juil-05 sept-05 août-05 avr-05 juin-05 mai-05 févr-05 mars-05 déc-04 janv-05 oct-04 nov-04 sept-04 juil-04 août-04 avr-04 juin-04 mai-04 févr-04 janv-04 mars-04 oct-03 nov-03 déc-03 juil-03 sept-03 avr-03 juin-03 mai-03 févr-03 janv-03 mars-03 0 août-03 1 000 000 0