Aladin et la lampe merveilleuse

Transcription

Aladin et la lampe merveilleuse
Nouvelle production - Création française
Aladin
et la lampe merveilleuse
Nino Rota
2009-2010
Dossier pédagogique
Département jeune public
Conte lyrique en trois actes
Livret de Vinci Virginelli d’après Les Mille et Une Nuits
Production de l’Opéra Studio
En deux mots
Aladin doit aider un méchant sorcier à s’emparer de la lampe magique que ce dernier convoite et qui est
cachée dans une grotte. Posséder cette lampe équivaut à devenir le roi du monde. Lorsqu’Aladin se rend
compte de la supercherie, sa vie est en danger. Mais les génies de l’anneau et de la lampe vont l’aider à
conquérir la belle princesse Badr’-Al-Budur…
Aladin en de wonderlamp
© Vlaamse Opera - Saison 2006-2007
Production
Direction musicale Vincent Monteil
Mise en scène Waut Koeken
Décors Marnik Baert / Marcoen Dolhain
Costumes Carmen Van Nyvelseel
Lumières Glen D’haenens
Adaptation du livret Benoît Deleersnyder
Distribution
Aladin Enrico Casari / Xin Wang, ténors
Le Magicien du Maghreb Andrey Zemskov, basse
Princesse Badr’-Al-Budur Susanne Braunsteffer /
Anaïs Mahikian, sopranos
Mère d’Aladin Eve-Maud Hubeaux, alto
Le Sultan Jean-Philippe Emptaz, basse
Le Grand Vizir Young-Min Suk, basse
Le Génie de la lampe Olivier Déjean, baryton - basse
Le Génie de l’anneau Jean-Gabriel Saint-Martin,
baryton
Ensemble orchestral et étudiants chanteurs
du Conservatoire de Strasbourg
Éditions Schott
Coproduction avec l’Opéra de Lausanne
Colmar Théâtre municipal
je 17 décembre 20 h
ve 18 décembre 14 h 30 * et 20 h
MULHOUSE La Sinne
lu 22 février 14 h 30 *
ma 23 février 14 h 30 * et 20 h
Illkirch L’Illiade
ma 9 mars 10 h* et 14 h 30 *
me 10 mars 14 h 30 et 20 h 30
je 11 mars 10 h* et 14 h 30 *
ve 12 mars 10 h* et 14 h 30 *
Marie-Hélène Wernert raconte Aladin
Strasbourg Opéra
sa 6 mars 14 h 30
Contes pour enfants à partir de 6 ans
Entrée libre
* Représentations réservées aux groupes scolaires
Réservations : département jeune public
Langue : français
Durée approximative : 1 h 10
Conseillé à partir de 6 ans : élémentaire et collège
L’argument
Prologue
Le chœur des enfants raconte qu’une vieille lampe est cachée dans une grotte près d’Al-Qalàs. Personne ne peut
la trouver.
ACTE I
1er tableau Sur le marché d’Al-Qalàs
Les marchants hèlent le chaland. Aladin, qui mène la vie libre et insouciante d’un gamin des rues, préfère dérober
tout ce dont il a besoin à l’étal des marchants et jouer aux dés plutôt que de mendier. Il est ivre et se moque du
sultan, dont la fille est courtisée par tout le royaume. Un magicien africain s’approche et se présente comme son
oncle. Aladin, d’abord méfiant, se laisse convaincre lorsqu’il lui fait miroiter de grands trésors et lui propose un
marché : s’il le suit, il sera riche.
2e tableau Dans le désert
Le magicien et Aladin arrivent épuisés près d’une grotte, où le magicien prononce des formules magiques. Au
milieu du tonnerre et des éclairs, la terre tremble et s’ouvre. Le magicien ordonne à Aladin de s’engouffrer dans la
grotte qui s’ouvre devant lui et d’y chercher la lampe merveilleuse. Il lui donne un anneau magique, grâce auquel il
pourra la trouver. Dans la grotte, Aladin voit de fabuleux trésors, des montagnes d’or et de pierres précieuses.
Il s’arrête et dit : « Je m’appelle Aladin ! Montre-toi ! ». La lampe merveilleuse apparaît. Aladin la saisit et la serre
contre sa poitrine. Sur le chemin du retour, il emplit ses poches d’or et de diamants. Le magicien, qui l’attend
impatiemment, lui ordonne de lui donner la lampe, mais Aladin lui demande de l’aider à sortir d’abord. Très en
colère, le magicien l’accuse de vouloir garder la lampe et, ne parvenant pas à l’obtenir, l’enferme dans la grotte.
Seul dans l’obscurité, Aladin cherche une issue. Dans son désespoir, il frotte par hasard l’anneau magique. Le Génie
de l’anneau apparaît. « Je suis ton serviteur à jamais, maître. Dis-moi quel est ton vœu et je le réaliserai. » D’abord
effrayé, Aladin lui ordonne de le faire sortir de la grotte, qui disparaît immédiatement : il est libre.
Aladin en de wonderlamp
© Vlaamse Opera - Saison 2006-2007
ACTE II
1er tableau Chez Aladin
Aladin est triste, car il est pauvre et misérable. Sa mère tente de le consoler. Il lui montre la vieille lampe qu’il a
ramenée du désert et qu’il va aller vendre au marché. Sa mère commence à la frotter pour la nettoyer, lorsque dans
un éclair éblouissant apparaît le Génie de la lampe. Elle s’évanouit d’effroi. Aladin lui retire la lampe des mains. Le
génie propose ses services : « Maître de la lampe merveilleuse, dis-moi quel est ton vœu ! » Aladin a faim et
demande à manger. Une table surgit, couverte de victuailles dans une vaisselle d’or et d’argent. Revenant à elle,
la mère admire ce repas princier. Aladin lui dit que c’est grâce à la lampe merveilleuse et au bon génie qui était
à l’intérieur. Ils se mettent à table. Le Génie de la lampe révèle à Aladin que les verres sont en pierres précieuses
tellement belles et rares que même le sultan n’en a pas de pareilles.
2e tableau Un quartier de la ville d’Al-Qalàs
Près d’un beau pavillon où se trouvent les bains royaux et des fontaines, les gardes annoncent l’arrivée de
la princesse qui va prendre son bain. Nul ne doit voir Badr’-Al-Badur. Qui posera ses yeux sur elle mourra. Aladin se
cache et assiste à la scène sans se faire voir. La princesse soupire, elle est riche mais solitaire.
Aladin s’approche et lui déclare son amour.
3e tableau Chez Aladin
Aladin raconte à sa mère qu’il a vu la princesse qui est plus belle que la lune et les étoiles et qu’il va l’épouser.
Il envoie sa mère demander la main de Badr’-Al-Budur. Il lui donne la vaisselle de pierres précieuses. La mère craint
la colère du sultan, mais Aladin est inflexible : il préfère mourir que vivre sans celle qu’il aime.
4e tableau La salle d’audience du palais du sultan
Le Grand Vizir annonce que l’audience est ouverte. Le roi d’Al-Qalàs est intrigué par les présents qu’apporte la mère
d’Aladin et la prie d’approcher. Tout en s’excusant, elle demande au sultan la main de sa fille. Le sultan est stupéfait
par la richesse des trésors qu’elle apporte et veut connaître leur propriétaire. Mais le Grand Vizir déclare le trésor
indigne de la fille du sultan. La mère d’Aladin s’apprête à repartir lorsque celui-ci apparaît et demande en personne
la main de Badr’-al-Budur. L’assistance silencieuse voit la princesse s’avancer vers Aladin et lui déclarer elle aussi son
amour. Le seul trésor qui l’intéresse est l’amour d’Aladin. Le sultan et la mère d’Aladin se réjouissent de cette union.
Resté seul, Aladin demande au Génie de la lampe merveilleuse de bâtir un grand palais digne de son épouse.
ACTE III
1er tableau Le palais enchanté d’Aladin
Le magicien africain arrive chez la princesse, déguisé en marchant ambulant. Il propose à la princesse des lampes
neuves pour remplacer les vieilles lampes usagées. La princesse se demande pourquoi Aladin ne remplace pas
sa vieille lampe et la propose au magicien qui s’en empare et, abandonnant toutes les autres lampes, disparaît. La
princesse le prend pour un fou. Le magicien peut enfin se venger d’Aladin et ordonne au génie de faire s’envoler le
merveilleux palais d’Aladin avec lui dans les airs. On voit le palais disparaître.
2e tableau Une rue, la nuit
À la place du palais, il ne reste que ruines et désolation. Aladin cherche sa bien-aimée. Par hasard, il frotte à
nouveau l’anneau et le Génie apparaît dans la brume lumineuse. « Dis-moi quel est ton vœu, ordonne et j’exauce
ton vœu. » Aladin demande au génie de l’anneau de lui rendre sa princesse, mais il lui est impossible de le satisfaire,
car seul le Génie de la lampe merveilleuse peut accomplir ce désir. La princesse est très loin, en Afrique. Aladin lui
demande alors de le conduire auprès d’elle, et s’envole avec lui dans la brume lumineuse.
3e tableau La chambre de Badr’-al-Budur le soir
La princesse chante une chanson mélancolique. Aladin se précipite vers elle et lui demande ce qu’il est advenu de
la lampe magique. Elle lui dit que le magicien ne s’en sépare jamais. Pour la récupérer, Aladin donne à la princesse
une fiole contenant une poudre magique qui endormira l’infâme sorcier dès la première gorgée qu’il boira.
Badr’-Al-Budur ordonne aux servantes de préparer un festin. Aladin se cache. Le magicien apparaît, captivé par le
chant d’amour de la princesse. Le magicien se laisse séduire et lève son verre à l’amour. Il veut enlacer la princesse,
mais à peine son verre vidé, il vacille et tombe à terre. Aladin réapparaît, se précipite pour lui prendre la lampe et la
brandit, victorieux. Dans un éclair aveuglant, un épais brouillard se dissipe. Les jeunes époux se dirigent main dans
la main vers le palais enchanté.
Épilogue
Le chœur des enfants raconte l’histoire de la vieille lampe cachée dans une grotte…
Le parti pris de la mise en scène
Un espace intérieur
La grotte dans laquelle Aladin va chercher la lampe n’est autre que sa propre identité, dans laquelle il creuse pour
faire vivre l’imagination. Pour le méchant mage qui veut posséder la lampe, elle symbolise ce don d’enfance,
l’imaginaire, qu’il a perdu. « Il n’est pas nécessaire pour les enfants de comprendre ce sous-texte. Mais c’est une
lecture qu’ils adopteront d’eux-mêmes », affirme Waut Koeken.
Au service de l’imagination
Le metteur en scène joue de cette imagination : « Les accessoires et le décor utilisent des objets quotidiens
de récupération. » Ainsi, un aspirateur devient une pipe à eau, une table à repasser se transforme en un buffet
d’apparat et l’anneau magique n’est autre qu’une bague de cigare. « Il nous faut tenir compte que les enfants
d’aujourd’hui ont vu Aladdin de Disney et pensent que c’est la seule version possible », fait-il remarquer, et il choisit
« d’introduire une bonne dose d’exagération, de gestes simples, caricaturaux et d’effets de lumière et de fumée
pour donner un aspect magique ». Seule entorse à la tradition : le bon génie, habillé en bleu de travail, tel
un dépanneur en service commandé. Le fil conducteur de l’œuvre est un grand livre qui se transforme tantôt en
matelas, tantôt en paravent et d’où sortent tous les personnages de l’histoire. Tel un magicien, Waut Koeken joue de
toutes les astuces techniques pour composer des tableaux vivants, colorés et féériques. Jeux de lumière, projections
vidéo, fumée, pluie de bulles ou de bonbons, le prestidigitateur a plus d’un tour dans son sac...
Les Contes des Mille et Une Nuits
Le recueil de contes de fées connu sous l’appellation des Mille et Une Nuits, d’origine indienne et persane, remonte
au Xe siècle. À l’origine, il ne comptait pas exactement 1001 histoires, mais un très grand nombre. En effet, « mille » en
Arabie signifie « innombrable » et « 1001 », un nombre infini. Ça n’est que plus tard que les compilateurs et traducteurs
ont fait le choix de subdiviser les contes et d’en ajouter d’autres afin de parvenir au chiffre fatidique de 1001.
À l’origine des Mille et Une Nuits, l’histoire de Schéhérazade
Le roi Schahriar est profondément déçu par les femmes. Il est très en colère parce
qu’il vient de découvrir que sa femme le trompe avec ses esclaves et que le même
malheur est arrivé à son frère, le roi Schahzénan. Le roi Schahriar est mis au courant
de son infortune par son frère. Ayant perdu toute confiance, il décide que
dorénavant, il ne donnera à aucune femme une chance de le tromper et qu’il
ne vivra que pour le plaisir. À partir de ce jour-là, il couche chaque nuit avec
une vierge qu’il fait exécuter le lendemain. Finalement, il ne reste plus une seule
vierge dans le royaume, sauf Schéhérazade, la fille du vizir du roi. Le vizir n’a pas la
moindre envie de sacrifier sa fille, mais elle insiste en disant qu’elle a décidé
d’arrêter le cours de la tyrannie exercée par le roi. Elle y parviendra en racontant
chaque soir, pendant mille et une nuits, une histoire qui passionne tellement le roi
qu’il s’abstient de la tuer pour entendre la suite du récit, la nuit suivante. À l’issue
de ces mille et une nuits le roi, convaincu de la fidélité de Schéhérazade,
lui déclare son amour : ils vivront heureux jusqu’à la fin de leurs jours !
Ce récit sert de contexte narratif et permet de juxtaposer des récits – récits populaires, contes de fées, légendes et
fables – qui n’ont aucun lien entre eux.
La traduction d’Antoine Galland
L’œuvre a été découverte en Occident par le Français Antoine Galland qui, à partir d’un
recueil en arabe d’auteur inconnu, publie le premier volume de ses Mille et Une Nuits en
1704. Devant le succès que rencontrent ces contes, il écrit ensuite, jusqu’en 1717, onze
autres volumes. Dans sa traduction, il omet certains récits qu’il juge trop osés, et incorpore
par ailleurs divers contes n’appartenant pas au recueil de départ. C’est le cas en
particulier des récits qui ont pourtant connu la popularité la plus grande :
• Aladdin et la lampe merveilleuse
• Sindbad le Marin
• Ali Baba et les quarante voleurs
Portrait d’Antoine Galland
Par la suite, de nombreuses traductions de l’ouvrage sont produites à travers l’Europe, puis dans le monde oriental.
La première version imprimée en arabe paraît à Calcutta en 1814. Interprétations libres, adaptations pour
les enfants, contes supprimés ou ajoutés, il existe aujourd’hui des dizaines de versions différentes du recueil
des Mille et Une Nuits.
Le compositeur Nino Rota
Le compositeur italien est né en 1911 à Milan et est décédé à Rome en 1979. Il acquiert
une certaine renommée en tant que compositeur et chef d’orchestre dès son enfance,
son premier oratorio, L’Infanzia di san Giovanni Battista, ayant par exemple été représenté
à Milan et à Paris en 1923, alors qu’il n’avait que douze ans. Après Milan, il poursuit sa
formation à Rome puis aux États-Unis à Philadelphie. De retour en Italie, il étudiera aussi
la littérature. Outre une carrière de chef d’orchestre et d’enseignant, Nino Rota écrit ses
premières partitions pour le cinéma dès 1933 pour Treno popolare de Raffaelo Matarazzo,
puis pour Zazà, film réalisé par Renato Castellani. Il fait la connaissance du réalisateur
Federico Fellini, alors que celui-ci travaillait sur son premier film, La Sceicco blanco (1952).
Ce fut le début de collaborations entre le réalisateur et le compositeur, comme pour Les
Vitelloni, La Strada, La Dolce vita. La bande sonore du film Huit et demi est souvent citée comme un des éléments les
plus marquants du film, qui lui donne une certaine « cohérence ». Parmi les partitions les plus célèbres de Nino Rota,
citons également celles du Parrain et du Parrain II, du Guépard ou de Rocco et ses frères.
La production
Waut Koeken Mise en scène
Après des études aux Beaux arts et en philosophie, Waut Koeken s’intéresse à l’opéra
d’abord comme machiniste, puis accessoiriste, sonorisateur, directeur de production,
décorateur, dramaturge et assistant metteur en scène. Après des productions semiscéniques de La Sonnambula de Bellini et Attila de Verdi au théâtre de Roosendaal,
il travaille avec le Chœur d’enfants de l’Opéra de Flandre, puis met en scène
Miss Hansham’s Wedding Night d’Argento à Maastricht, La Voix humaine de Poulenc au
Grand Théâtre du Luxembourg, La Tragédie de Carmen de Bizet à l’Opéra Studio des
Flandres et The Medium de Peter Maxwell Davies pour Muziektheater Transparant. Il crée
une version pour enfants de Die Zauberflöte de Mozart en 2004 pour le festival d’été à Alden Biesen. À l’Opéra de
Flandre, il monte en 2009 la création mondiale de La Strada de Luc Van Hove, basée sur le film de Fellini. Pour le
Grand Théâtre de Luxembourg et l’Opéra de Flandre, il met en scène Alladin de Nino Rota en 2007, qu’il adapte en
2009-2010 à l’Opéra national du Rhin.
Dès septembre 2009, voyagez
dans le merveilleux univers des Mille et Une Nuits
avec Aladin, un album illustré inspiré
de l’opéra de Nino Rota
Prolongements pédagogiques
• Les Mille et Une Nuits : origines, univers et contes
• Les thèmes et personnages des Mille et Une Nuits
• Les différentes versions du conte : analyse comparative
• La portée allégorique du conte
• Aladdin de Walt Disney
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