B17 - Baïonnettes

Transcription

B17 - Baïonnettes
LE JOURNAL
DE
L’ASSOCIATION
FRANCAISE DES
COLLECTIONNEURS DE
BAÏONNETTES
A.
F.
C.
B.
N° 17 / AVRIL 2001
N° ISSN 0761-0882
SOMMAIRE
Couverture (Document Gérard ADAM) : Photographie issue d’un exemplaire de
l’Illustration traitant de la guerre d’Espagne. Nous pouvons observer la présence de deux
belles
baïonnettes longues du modèle 1913.
• Tribune Libre
Gérard ADAM
page 1
• Il était une fois… …la baïonnette
Bernard AUBRY
page 2
• La baïonnette espagnole 1913
Gérard ADAM
page 8
• Baïonnettes des Troupes de la Prusse armées de fusils DREYSE…
Claude BERA-DUPREZ
page 10
• Vous avez dit VZ 24 (2° partie)
Gérard ADAM
page 15
• La collection de baïonnettes en Irlande
Michaël CURRAN
page 23
• Des « Pattern » 1907 2° modèle pour le Canada
Alain AICARDI
page 25
• Poignard ou essai de baïonnette ? réponse à l’article paru dans le n° 15
Giacomo TESSAROLO
page 27
• Qui suis-je ????
Gérard ADAM
page 28
• La curiosité de l’année !
Bernard AUBRY
page 29
• Baïonnette suédoise de Marine 1915 modifiée 52 !
Alain AICARDI
page 30
• Bibliographie (7° partie)
Christian LOUSTAUNAU
page 32
• Appel aux membres de l’AFCB !
Bernard AUBRY
page 34
• Rapport sur les baïonnettes nouveau modèle…
Christian MERY
page 35
Bulletin numéro 17.
Reproduction interdite. ©
A.F.C.B. 01.04.01
I.S.S.N. n° 0761-0882
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PETITE LETTRE
à CEUX QUI CROIENT…
Alain AICARDI
C
omme le disait fort justement notre ami Pierre RENOUX dans sa tribune libre du numéro 15 de notre bulletin, notre très chère association française des collectionneurs de baïonnettes est arrivée à une évolution
et une notoriété que les membres fondateurs eux-mêmes étaient loin d’espérer lors de sa création. Cette
évolution ne s’est pas faite toute seule, elle est l’œuvre des hommes et femmes qui font, par leur partage de la science
armurière sur les baïonnettes, la substance même de l’A.F.C.B, ce qui m’amène à vous parler de notre ami
"GÜTENBERG ".
Je dis notre ami car il nous rend à tous un très grand service, en assurant le tirage de notre journal. Tous les trimestres,
en effet, notre ami, que sa modestie proverbiale m’empêche d’appeler autrement que par le pseudonyme de cet
inventeur génial que fût Gutenberg, assure sur son temps de loisir la duplication, l’agrafage et le contrôle de la qualité
de notre journal, j’ajoute qu’il fait cela absolument gratuitement et dans le seul esprit de partage qui devrait animer
tous les collectionneurs.
Quand je vous aurai précisé que cet incomparable ami, grand collectionneur de militaria 14/18 et de couteaux pliants
réglementaires n’est pas membre de notre association et qu’il ne travaille pour nous que part esprit de fraternité entres
passionnés, vous comprendrez qu’il mérite largement l’hommage que je lui rends ici. D’ailleurs certains membres de
notre association qui ont, à titre personnel et amical, eu la chance de faire sa connaissance ne tarissent pas d’éloges à
son propos. Le fait qu’un collectionneur, non adhérent, se donne tant de mal et passe autant de temps pour notre
A.F.C.B, m’incite à la réflexion suivante :
Ne pourrait-il se faire qu’un jour la majorité silencieuse qui compose l’essentiel des membres de notre association, ne
se réveille et se décide à prendre part d’une façon active à la vie de l’A.F.C.B ?
Il est, en effet, très facile de s’acquitter d’une cotisation annuelle et d’attendre patiemment de lire les écrits d’autrui,
mais que diable attendez-vous pour vous lancer dans le passionnant exercice qu’est l’écriture sur un sujet qui nous
passionne tous ?
* Il y a ceux qui croient qu’il est difficile d’écrire. Détrompez-vous, si le sujet vous passionne, les mots viennent tout
seuls.
* Il y a ceux qui croient qu’ils vont être ridicules. Mais comment voulez-vous être ridicule en parlant de baïonnettes ?
* Il y a ceux qui croient qu’ils vont écrire des bêtises. Rassurez-vous, cela est arrivé aux plus grands et la correction
apportée par les membres qui en savent un peu plus et qui voudront bien nous faire partager leur savoir permettra, sans
doute, de dissiper certains doutes ou d’effacer certaines erreurs que les collectionneurs colportent depuis bien trop
longtemps.
* Il y a ceux qui croient que leur savoir n’est pas assez grand pour se lancer dans l’écriture. Là encore détrompezvous, la moindre particule d’information sur les baïonnettes peut nous être bénéfique à tous, il n’y a pas d’un coté ceux
qui savent tout et de l’autre ceux qui ne savent rien, chacun peut apporter sa pierre à l’édifice.
* Il y a ceux qui croient, et c’est sans aucun doute plus grave, que le journal se fait tout seul. Là aussi l’erreur est
grave, car croyez-moi, rien n’est simple dans ce travail et nous devons là aussi rendre hommage à notre Directeur de
publication qui effectue chaque trimestre un formidable travail de retranscription et de mise en page.
* Enfin, il y a ceux qui croient qu’ils sont supérieurs à tout cela. A ceux-là je n’ai rien à dire, si ce n’est qu’ils n’ont
rien à faire dans une association où le partage des connaissances est la vocation première.
Pour en finir avec ce petit billet d’humeur, je renouvelle mon hommage à notre ami GUTENBERG, qu’il sache
que nous sommes tous conscients du travail qu’il fait pour nous et qu’il trouve ici nos plus grands
remerciements et notre plus profonde gratitude.
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IN MEMORIAM
Le 31 janvier, un Grand du monde de la
baïonnette nous a quitté. Gordon Hughes est mort
d’une pneumonie à l’hôpital de Brigthon,
Angleterre, ville où il habitait.
Certains d’entre nous le connaissaient comme un
marchand de baïonnette par correspondance, et
Gordon a toujours eu le geste de proposer des
baïonnettes d’excellente qualité. Pour la majorité
des anciens, Gordon nous est connu par les deux
ouvrages qu’il a publié en 1969 et 1970, « A
primer of world bayonets », tomes 1 et 2, illustrés
par John Walter.
Ces ouvrages, bien que très imparfaits au regard
de l’évolution de la connaissance ces dernières
années, nous ont pourtant servi longtemps à
asseoir notre connaissance et à effectuer nos
premières « expertises ». En fait, ils n’ont été
dépassés qu’à la parution des quatre tomes de
l’ouvrage de P.Kiesling. Gordon était aussi
l’auteur de livres relatifs aux poignards de combat
principalement aux allemands entre 1914 et 1945,
ainsi qu’un grand amateur de pistolets « Luger ».
J’ai eu l’occasion de le rencontrer, il y a une trentaine d’années, dans son pavillon qui lui
servait aussi de magasin et je garde le souvenir ému du « gentleman » qui a accepté de
répondre pendant une longue après-midi aux questions plus ou moins stupides du néophyte
que j’étais alors, sans qu’il ne se départisse d’un flegme bien britannique et d’une gentillesse
toute personnelle.
C’est avec le plus grand regret que je n’ai pas eu l’occasion de le revoir au cours des
nombreuses « London arms fairs » auxquelles j’ai assisté par la suite.
Je suis certain que Gordon marquera le souvenir de nombre d’entre nous qui, sans lui, ne
seraient pas aujourd’hui les collectionneurs assidus que nous sommes devenus.
Pierre RENOUX
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Il était une fois…
… La Baïonnette
Bernard AUBRY
1ère partie
Q
ue savons-nous de la « baïonnette », cet accessoire indispensable du fusil ? bien peu de choses en général.
L’intérêt des historiens et des spécialistes se porte en général sur l’arme à feu à laquelle cet accessoire se
trouve associée.
En effet l’évolution de l’arme à feu : arquebuse à mèche puis à rouet, fusil à silex puis à percussion, apparition
des cartouches métalliques, des armes automatiques et enfin des fusils d’assaut, est d’un grand intérêt mais
n’oublions pas la baïonnette qui fut toujours un complément indispensable à celle-ci, même encore à ce jour.
Tout à la fois baïonnette et sabre court ou épée pour les uns, quelque fois outil de terrassier, scie ou poignard pour les
autres, cette arme que certains croyaient disparue a la vie dure.
La première question que l’on se pose à son
sujet concerne ses origines : en clair
Bayonne ou pas Bayonne ?
Ensuite la seconde question concerne
l’évolution de celle-ci : du « couteau de
fusil » au « poignard-baïonnette ».
Ce document essayera, en première partie,
d’apporter une réponse à la première
question en rassemblant un maximum de
textes anciens évoquant diverses hypothèses
sur les origines de la baïonnette. La seconde
partie est consacrée à l’évolution de la
baïonnette au travers des siècles.
LES ORIGINES DE
LA BAIONNETTE
Les origines de la baïonnette sont très
confuses et par de là très controversées. On
situe en général son apparition vers la
seconde moitié du XVIème siècle. Elle
remplaça la pique ou l’épieu lors de
l’apparition des premières armes à feu.
Il apparaît que cette arme a été utilisée pour
la chasse bien avant de l’être pour la guerre.
En fait cette « baïonnette » n’était au départ
qu’un poignard ou une dague, muni d’une
poignée conique capable d’être introduite
dans le canon de l’arme à feu. Il faudra
attendre le XVIIè siècle pour la retrouver
dans l’armement du fantassin.
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Diverses hypothèses, plus ou moins crédibles, concernant ses origines ont été avancées par certains auteurs :
a : Relevé dans le Dictionnaire des Armées de terre et de mer (1862) de Chasnel
« Le mot baïonnette ne vient pas de Bayonne, mais bien du mot roman ‘’bayoneta’’, petite gaine »,
b : Le mot viendrait du vieux français « baïonniers » qui désignait les francs-archers, qui en plus de l’arc, étaient
armés d’un « coustel » court présentant une certaine ressemblance avec les premières baïonnettes.
c : De source non identifiée :
« Le mot ‘’baïonnette’’ vient du verbe bayoner qui signifie introduire un robinet dans un tonneau. C’est là une
allusion à la baïonnette bouchon, pourtant postérieure de plusieurs décennies à la baïonnette couteau. »
d : Relevé également :
« Le mot serait associé au nom d’une montagne surnommée « La Bayonnette » (près de la Rhune), où la tradition
rapporte que des paysans basques repoussèrent des brigands, à cet endroit même, à l’aide, une fois leurs munitions
épuisées, de leur couteau fixé au bout de leur arme à feu. »
e : Le point de vue de l’auteur
Les fourbisseurs d’armes de la ville de Bayonne, réputés dès le XVIème siècle, pour l’excellente qualité de fabrication
de leurs armes blanches (dagues, poignards couteaux), fabriquèrent un modèle de poignard à manche conique
permettant son introduction dans le canon du fusil pour transformer celui-ci en épieux pour répondre à la demande
d’une certaine clientèle de chasseurs ou de contrebandiers qui se trouvaient bien démunis le coup parti.
Plus tard le nom ‘baïonnette’ permit de distinguer (on trouve dans les documents d’époque une certaine confusion
entre dague, poignard et ce que l’on nommera ensuite baïonnette) ce type de poignard des autres modèles ne pouvant
se monter dans le canon d’une arme à feu.
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Il est également à noter, pour accréditer cette idée, qu’anciennement le mot « baïonnette » s’écrivait « bayonnette » et
que cette orthographe se retrouve encore en partie dans les dénominations étrangères (bajonet pour les Allemands,
bayonet pour les Anglais).
On peut également penser que l’idée d’unir une arme blanche à une arme à feu devait venir naturellement à l’esprit de
tout utilisateur lorsque celui-ci se trouvait, le coup parti, face à son adversaire, vraisemblablement d’abord à la chasse
(sangliers, ours, cervidés ), puis plus tard face à un humain tout aussi dangereux.
Cette seconde hypothèse conduirait à envisager une apparition simultanée de ce type d’arme dans toute l’Europe, ceci
dans les années qui suivirent la prolifération des armes à feu du type fusil ou mousqueton. Reste à savoir à quelle
époque on a eu l’idée d’utiliser un poignard au bout d’un fusil pour transformer ce dernier en arme d’hast et pourquoi
le nom de Bayonnette ( ou ses variantes étrangères très voisines : bajonet, bayonet, bayoneta, etc..) a-t-il été retenu par
tous (peut-être en raison de la réputation de la qualité des baïonnettes fabriquées dans Bayonne).
Les écrits
La baïonnette, depuis longtemps en
usage à la chasse, n’a été introduite
pratiquement qu’un siècle plus tard
dans les armées, soit vers le XVIIème
siècle.
Apparaissent
divers
écrits
et
témoignages de l’existence puis de
l’adoption de cette ‘Baïonnette’ à la
guerre.
Ceux-ci sont nombreux et connus de
la plupart des chercheurs. Un rappel
des principaux écrits est présenté ciaprès de façon chronologique:
Que vous inspire ce document ? petite baïonnette … ou livre écrit avec de
gros caractères ? Il s’agit d’une baïonnette de petites dimensions, photographiée sur la page d’un dictionnaire !
1640- histoire de l’armée, Castellau
« Les mousquetaires seraient dotés de
la bayonnette »
1642-Un certain Malibran
Celui-ci signale qu’elle fut mise pour la première fois en service dans l’armée des Flandres en 1642. Il cite une
« bayonnette » dont la poignée et le manche sont d’égale longueur (environ un pied).
1642* Mémoires historiques et militaires sous Louis XIII et de la minorité de Louis XIV, de Jacques de CHASTENET
DE PUYSEGUR
On considère à ce jour que le premier qui tenta d’employer la baïonnette en guerre est Jacques de Chastenet de
Puysegur qui commandait pendant la campagne des Flandres un corps de partisans qu’il munit de cette arme.
« Pour moi, quand je commandois dans Bergue, dans Ypres, Dixmude et La Quenoque, tous les partis que j’envoyois
passoient les canaux de cette façon. Il est vrai que les soldats ne portoient point d’épée mais ils avoient des bayonnettes qui
avoient des manches d’un pied de long, et les lames des bayonnettes étoient aussi longues que les manches dont les bouts
étoient propres à mettre dans les canons des fusils pour se défendre quand quelqu’un vouloit venir à eux après qu’ils avoient
tiré »
*Certains auteurs placent la bataille d’Ypres en 1647.
1655-Trésor des recherches et antiquités gauloises, BOREL
« A présent on y fait (à Bayonne), de meilleures dagues qu’on appelle des bayonnettes ou des bayonnes tout simplement »
1663- Voyages de MONCONYS
L’idée est passée en Allemagne où Monconys signale des baïonnettes militaires vingt ans après l’essai de Puységur :
« A Dresde, 100 halebardiers étoient en haie, les uns avoient des fers de halebarde au bout de leurs mousquets »
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1666- Edit de LOUIS XIV
La baïonnette avait dès lors suffisamment prouvé son efficacité pour qu’on s’en émut en haut lieu au point qu’un édit
de Louis XIV prohibe cette arme de façon sévère.
Octobre 1666. « Louis, par la grâce de Dieu, Roi de France et de Navarre…. voulons et ordonnons que toute fabrique,
débit, port et usage de pistolets de poche, soit à fusil ou à rouet, bayonnettes, poignards, couteaux en forme de poignards,
dagues, épées en bâtons… soient et demeurent pour toujours généralement abolis et défendus à tous nos sujets et autres
personnels quelconques dans notre Royaume et pays de notre obéissance, à peine…
N’entendons néanmoins comprendre en ces présentes défenses les bayonnettes à ressort qui se mettent au bout des armes à
feu, pour l’usage de la guerre, lesquelles toutefois ne pourrons être fabriquées ni débitées que par les ouvriers qui seront par
Nous commis à cet effet, et sans que lesdites bayonnettes à ressort puissent être par eux vendues ni délivrées qu’aux Officiers
qui seront par Nous préposés, qui leur en délivreront le certificat et tiendront registre de la quantité par eux fournie, sous les
mêmes peines.
Voulons que lesdites bayonnettes et armes prohibées ci-dessus, trouvées chez lesdits fourbisseurs, armuriers et marchants
clinquailliers… soient rompues et brisées »
1678- Traité des Armes, Le sieur DE GAYA
« La bayonnette est à peu près de la longueur du
poignard. Elle n’a ny garde, ny poignée, mais seulement
un manche en bois de la longueur de huit à neuf pouces.
La lame est pointuë et taillante, longue d’un pied et
large d’un bon pouce.
La bayonnette est d’une grande utilité aux Dragons, aux
Fusiliers et aux Soldats qui sont souvent commandez
pour aller à la guerre ; parce que, quand ils ont fait
leurs décharges, et qu’ils manquent de munitions, ils
mettent le manche dans le canon de leurs fuzils et s’en
défendent aussi bien qu’avec une pertuizane »
1671-Les Travaux de Mars ou l’Art de la Guerre,
MANESSON-MALLET
En 1684, Manesson-Mallet, évoque dans son ouvrage
en parlant de 1671
« Ces raisons, et plusieurs autres, ont donné lieu cette
année de donner à quelques Mousquetaires des
bayonnettes pour mettre dans leurs canons quand ils
seront attaquez de la Cavalerie et faire l’effet des Piques
dont peut-être l’usage sera ainsi rejetté »
1690-Dictionnaire universel, FURETIERE Antoine,
Définition :« Bayonnette . Dague, couteau pointu qui
quelui
deux
boutons
pour fois,
gardemais
et qui
est avoit
venu
« L’usage de la baïonnette au bout du fusil est de son institution. n’a
Avant
on petits
s’en servoit
quelque
il n’y
originairement
de
Bayonne
».
que quelques compagnies qui combattissent avec cette arme.
Point d’usage uniforme, point d’exercice ; tout étoit abandonné à la volonté du général. Les piques passoient pour l’arme la
plus redoutable. Le premier régiment qui eut des baïonnettes et qu’on forma à cet exercice fut celui des fusiliers établi en
1671 »
C’est en fait la première adoption réglementaire depuis l’essai en 1642 de Puysègur.
1724- Histoire de la milice française , P. DANIEL
« …Le premier Corps qui en ait été armé est le Régiment des fusiliers créé en 1671 et appelé depuis Régiment RoyalArtillerie. Les soldats de ce régiment portoient la bayonnette dans un petit fourreau à côté de l’épée. On en a donné depuis
aux autres Régiments pour le même usage, c’est à dire pour la mettre au bout du fusil dans les Occasions . »
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Et encore cette même année et du même auteur le commentaire suivant :
« Quand il arrivait que l’on mettoit quelquefois la bayonnette dans le canon du fusil ou du mousquet, le coup avait été tiré,
ou s’il ne l’étoit pas encore on ne pouvoit plus le faire dès-là que la bayonnette bouchoit le canon. »
1728-extrait de La Henriade, VOLTAIRE
Vers célèbres : « Au mousquet réuni, le sanglant coutelas
Déjà de tous côtés porte un double trépas.
Cette arme que jadis, pour dépeupler la terre,
Dans Bayonne inventa le Démon de la guerre
Rassemble en même temps, digne fruit de l’Enfer,
Ce qu’ont de plus terrible et la flamme et le fer »
1728-extrait de Louis XV (LA POIX DE FREMINVILLE)
23 mars 1728 « Louis par la grâce de Dieu…ordonnons…qu’à l’avenir toute fabrique, commerce, vente, achat, port et
usage des poignards, couteaux en forme de poignards, soit de poche, soit de fusil, des bayonnettes, des pistolets de poche,
épées en bâtons… et autres armes offensives cachées et secrètes soit et demeurent pour toujours généralement abolis et
défendus. Enjoignons à tous couteliers, fourbisseurs, armuriers et marchants, de les rompre et briser incessamment après
l’enregistrement des présents, si mieux ils n’aiment faire rompre et arrondir la pointe des couteaux… »
A remarquer ici la nuance entre ‘couteaux de fusil’(il faut lire baïonnette bouchon) et ‘bayonnettes’ (il faut
comprendre baïonnettes à douille).
1749-Art de la guerre par principes et par règles, Maréchal De PUYSEGUR
Fils du précédent Puységur , celui-ci donne quelques détails à propos de la campagne de 1688.
« Comme les Dragons combattent à pied et à cheval, au lieu de mousquetons ils portoient des fusils et avoient des
fournimens et des bayonnettes à manche de bois pour mettre dans le canon comme les Grenadiers »
Enfin dernier témoignage historique, il ne s’agit plus là de « baïonnette-bouchon » mais d’un nouveau type d’arme, la
« baïonnette à anneaux », celle-ci précéda la « baïonnette à douille » qui fut utilisée pendant plusieurs siècles.
1749- Art de la guerre par principes et par règles, Maréchal De PUYSEGUR
« je dirai qu’avant la paix de Nimègue, j’ai vu un régiment qui portoit des épées qui n’avoient que la poignée et au lieu de
garde il y avoit un anneau de cuivre et un autre auprès du pommeau dans lesquels on passoit le bout du canon du fusil ; ce
qui tenoit ferme et faisoit le même effet que font aujourd’hui nos bayonnettes à douille »
Témoignages plus récents
On cite en général l’existence d’une baïonnette remarquable, réputée pour être une des plus anciennes connues,
exposée au Musée de Lyon :
« Sa lame flamboyante est damasquinée en or de rinceaux fleuris d’une extrême délicatesse. Sur le talon doré gravé à
l’eau forte d’une arabesque, se lit en lettres gothiques la signature « Pollet ».
La signature ou la marque de ce maître fourbisseur, évidemment français tant par son nom que par le style de ses
décors, se rencontre sur d’autres armes toutes fort élégantes et remontant au moins au milieu du XVIè siècle. »
Ce musée existe-il encore ? A priori cette arme semble disparue et seul ce texte est parvenu jusqu’a nous.
Il est encore possible de trouver de nos jours, sans trop de peines, quelques baïonnettes- bouchons de chasse XVIII ou
XIXè siècle, quelques fois marquées « Tolède ». Celles-ci se caractérisent par la richesse de leur décoration, manche
en bois précieux, en os ou en laiton, croisière ouvragée et par la présence d’un fourreau de cuir ou de tissu avec
bouterolles métalliques argentées. On trouve également, mais plus rarement, des baïonnettes-bouchons françaises de
chasse avec leur poignée retournable.
Les baïonnettes-bouchons militaires sont par contre quasi introuvables.
Il est également à noter que le Musée de l’Armée présentait, il y a encore quelques années, plusieurs baïonnettes de
guerre du XVIIème siècle à lame assez robuste et rustique.
Nota : La seconde partie de notre étude se rapportera à l’évolution de la baïonnette au travers des siècles.
à suivre…
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La baïonnette espagnole
modèle 1913
Gérard ADAM
Cette baïonnette, longtemps appelée à tort modèle 1893
Longue par les collectionneurs, se révèle pleine de surprises
au fur et à mesure que nous obtenons des bribes de
renseignements la concernant. Au hasard des recherches, il
m’a été donné de recueillir quelques photographies de cette
arme au canon telle la photographie de première de
couverture, où des Gardes Civils madrilènes (gendarmerie
espagnole) pendant la guerre d’Espagne tirent sur la faculté de
droit avec des fusils sur lesquels se trouvent une baïonnette
longue, qui ne peut-être qu’une 1913 dite d’artillerie. Cidessous un détail de cette photo :
Les deux baïonnettes sont parfaitement visibles,
celle de gauche bien pointée vers la cible visée
par le Garde Civil,
la seconde pointée vers le ciel, le Garde Civil
observant la faculté de droit.
Cette photo jamais publiée montre qu’en cette
période troublée la Garde Civile était équipée
de baïonnettes et de modèles longs pour être
plus précis. Récupération dans un arsenal,
dotation régulière ???
Peut être un de nos amis
espagnols sera-t-il en mesure de
nous éclairer !!!
L’autre cliché et non le moins
intéressant, représente le père de
l’actuel monarque
espagnol,
Don Juan, qui s’il avait régné
aurait eu le nom de Juan III.
Encore très jeune, il porte un
uniforme de l’ Armée et nous
pouvons observer qu’il porte à la
ceinture un porte fourreau dans
lequel se trouve une baïonnette et
non un sabre.
Ce fait relativement inhabituel est à noter. En effet, quelle que soit la famille royale, systématiquement le port de
l’arme de côté s’est trouvé se concrétiser par le sabre, symbole de commandement.
Là au contraire, nous voyons qu’il s’agit d’une baïonnette. Nous n’avons sur cette photo malheureusement pas la
partie inférieure de l’arme permettant à coup sûr de déterminer s’il s’agit d’un modèle 1893 ou d’un modèle 1913
d’artillerie. N’ayant aucune connaissance en uniformologie espagnole, je ne saurai situer le type d’uniforme porté.
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Néanmoins, la partie visible de la baïonnette, la poignée, nous permet d’observer la jonction entre les plaquettes et le
pommeau, de forme oblique, les deux vis ou rivets de fixation des plaquettes. Ce qui me ferait penser à un modèle
1913 plutôt qu’à un modèle 1893, c’est la forme particulièrement fluide du pommeau. Dans toute l’iconographie que
j’ai pu consulter, cette forme de pommeau est plus proche du modèle 1913 que d’un quelconque modèle 1893.
Hormis la photographie ci dessus de la baïonnette, les autres clichés sont en provenance de divers hebdomadaires
récents. Ceci nous permet de voir que dans toute publication grand public, les collectionneurs que nous sommes
peuvent trouver un détail, soulever un coin de l’histoire, ignoré jusqu’à ce que la sagacité de l’un d’entre nous le
découvre. La suite n’est pas mal non plus, nous allons le voir !
Belle photographie n’est-ce pas ? Elle est issue d’un quotidien parisien
daté du 15 juillet 1999 donnant comme légende : « La garde royale
marocaine, l’équivalent de la Garde Républicaine française ».
Comme vous le savez peut-être, depuis quelques années le Président de la République invite pour le 14 Juillet,
certaines nations amies à défiler avec la quintessence des forces françaises. En 1999, le roi du Maroc, peu avant son
décès, a depuis la tribune présidentielle, assisté au défilé de la Garde Royale marocaine (La garde Noire).
Sur la photographie ci-dessus, nous pouvons à droite observer la fanfare, puis presque au milieu le drapeau, et à
l’extrême gauche deux gardes royaux présentant les armes. Après un minutieux examen de la photo, et de la
consultation des archives, j’en suis arrivé à la conclusion que les fusils étaient des MAUSER modèle 1893 espagnols,
et les baïonnettes des modèles 1913 longues. Pourquoi pas des modèles 1893, car, j’ai également visionné une cassette
vidéo, sur laquelle il pouvait être observé les gardes en entier, baïonnette visible dans leur intégralité. Elles étaient bien
longues. Les parties métalliques des fusils comme des baïonnettes sont chromées, les bretelles et le harnachement en
cuir ou vinyl blanc. Une étude, pour laquelle de longues tractations sont en cours, afin d’obtenir éventuellement un
rendez-vous et quelques photographies. J’espère vous présenter cela un jour !
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Qui suis-je ???
Gérard ADAM
D
epuis que je regarde cette photo, je me pose moultes questions. D’accord le marin est français, mais pas
soldat de garde au premier plan. Tous regardent un aérostier tombé d’un ballon en feu. De quelle nationalité est le soldat en armes ? Quelle est cette étrange baïonnette que nous pouvons voir à son côté ???
Les faits se passant durant le premier conflit mondial, quelle nationalité a notre soldat ?
Belge, britannique, autre ? Qui répondra à cette question ? Les paris sont ouverts…..
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BAIONNETTES des troupes de la PRUSSE
armées de fusils DREYSE 1841-1871
Claude BERA-DUPREZ (1973)
La Baïonnette à douille à virolle basse d’Infanterie modèle 1841.
Le canon du fusil Dreyse d’Infanterie modèle 1841 présente en dessous et près de la bouche un
tenon en fer allongé et échancré (PL. I 41-1 h). Le tenon est destiné à la fixation de la baïonnette à
douille.
La douille de cette baïonnette modèle 41
présente donc, en correspondance à ce tenon,
une fente droite permettant de l’épouser
lorsqu’on met la douille au canon du fusil (PL. I
41-1 c). Cette fixation est alors très sure et très
solide.
La lame de cette baïonnette est de section triangulaire non
évidée (PL. I 41-1 d).
-
-
Les marques de deux baïonnettes examinées peuvent se résumer comme suit :
Pour la 1ère (collection personnelle) on trouve :
sur le coude : I R 44.5. 148 = 44ème Régiment d’Infanterie du 1er corps d’armée - 7ème Régiment
de la Prusse de l’Est - 5ème Compagnie - 148ème baïonnette.
à l’entrée de la douille : 6778.
sur le talon de la lame : poinçon couronné de contrôle.
sur la virole : poinçon couronné de contrôle et n° 35.
Pour la 2ème (d’un collectionneur orléanais) on découvre :
sur le talon de lame : poinçon couronné de contrôle surmonté
d’un ‘S’.
sur le coude : 3 AM. 22. = 22ième baïonnette de la colonne de Munitions du 3ème Régiment
d’Artillerie de Campagne (PL. I 41-1 b).
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Les fourreaux de ces baïonnettes sont
construits en bois recouvert de fin cuir noir
avec les extrémités en laiton.
L’embouchure (PL.I 41-1f) est en laiton avec
à l’intérieur une pièce en fer cintrée qui fait saillie hors du fourreau, cette pièce correspond au talon de la lame.
Sur le côté du fourreau sort un crochet en laiton allongé et de forme
particulière (PL. I 41-1 e) portant le marquage du régiment, de
contrôle ou de fabrication. Le fourreau se termine vers le bas par une
boule de laiton.
Les marques de deux fourreaux examinés sont les suivantes :
Pour le premier :
- Bataillon de KASSEL appartenant à la Landwehr de la Garde (3ème Bataillon du 2ième Grenadier
de la Garde) 51ième fourreau de la 2ème compagnie. (PL. I 41-1 e) avec poinçon de la balance du
fabricant : « ALEX COPPEL DE SOLINGEN ».
Pour le deuxième (collection personnelle) :
- Bataillon Ersatz du 41ième Régiment d’Infanterie – 5ième de la Prusse de l’Est - 2ème Compagnie –
156ième fourreau - avec également un poinçon couronné de contrôle (PL. I 41-1 g).
Les dimensions principales de cette baïonnette et fourreau sont :
- longueur totale..............................................…………
- longueur de la lame........................................…………
- longueur du fourreau.......................................………..
- longueur de la douille.......................................……….
- largeur maximale de la lame...............................……...
- diamètre intérieur de la douille.............................…….
56,3 cm
51,3 cm (prise jusqu’au coude)
52,5 cm
5,4 cm
2,0 cm
2,1 cm
Il est possible que ces fourreaux ne soient pas ceux du modèle 1841, car dans le livre « DIE
HANDWAFFEN de ECKARDT et MORAWIETZ 1958 » il est signalé que cette baïonnette. modèle
1841 « était toujours au bout du fusil »
La traduction française de ce livre a, d’ailleurs été faite par les bulletins des « Arquebusiers de
France » n° 14 de mars 1966 et suivants, et je recommande cette étude aux amateurs de l’armement
Dreyse en Prusse à partir de 1841.
Pour en revenir à ce fourreau, il est possible qu’il est servi à la baïonnette modèle 1839 dont la lame
triangulaire n’avait que 48 cm ou alors au modèle Dreyse suivant, celui de 1862 dont la lame,
d’environ 50 cm, se trouve très bien logée dans celui-ci.
J’ai vu bon nombre de baïonnettes Dreyse modèle 1841 avec fourreau, mais les matricules
régimentaires ne correspondaient jamais, par contre j’ai rencontré peu de baïonnettes modèles. 1839
ou 1862, chaque fois elles étaient au bout d’un fusil, et je ne les ai pas vues avec un fourreau.
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Le Sabre-Baïonnette modèle 1849 de la carabine de Chasseurs modèle 1849.
C’est le premier sabre-baïonnette de l’armement Dreyse mais il est presque introuvable car cet
armement n’a servi qu’à l’équipement des chasseurs et fusiliers de la Garde vers 1850, et qu’il fut
très rapidement remplacé dans ces unités par un nouvel armement.
Ce sabre-baïonnette aurait, (je n’ai lu qu’une description et vu un vague croquis) une poignée de
laiton lisse avec un poussoir à ressort, une croisière en fer et une lame droite terminée en langue de
carpe, dotée d’un pan creux très faible de chaque côté, ainsi que d’un dos de lame légèrement
arrondi.
Le fourreau était de cuir noir à garnitures de laiton, certainement du type de celui du modèle. 1860.
Dimensions principales :
- longueur totale de la baïonnette............................…….
- longueur de la lame..........................................……….
68,5 cm
54,2 cm
La baïonnette-pique modèle 1854 de la carabine de Chasseur modèle 54 :
Cette baïonnette, très particulière, tient à la fois de la pique et de la baguette de fusil (P. II 41-3 a).
Une coupe de sa lame montre son aspect triangulaire (PL. II 41-3 b).
Cette baguette-pique avait la possibilité de faire saillie
hors de son logement pour être utilisée comme une baïonnettepique. Elle est alors arrêtée à mi-course, un ressort situé dans
l’embouchoir du fusil venant s’engager dans le cran du milieu
de cette pique. Si on retire cette pique, c’est alors une baguette dotée d’un talonlavoir qui permet le nettoyage du canon de 78,5 cm de long.
Dimensions principales :
- longueur totale de la baguette - pique............................. 77 cm
- longueur de la lame (après le cran du milieu).................. 46 cm
- longueur de la partie, en saillie, à partir du canon............ 43 cm
- largeur de la baguette..................................................... 1,1 cm
Il existe également un fusil - pique « Dreyse » arme d’essai peut-être dont le canon à 90 cm de long.
Ce fusil dont je possède la photo était en 1939 au « STAATLICHES ZEUGHAUS BERLIN » sous la
référence : « ZÜNDNADEL - PIONIERGEWEHR » (fusil à aiguille de pionnier) « PREUSSEN
MITTE 19 JAHR » (Prusse milieu du 19ème siècle).
Comme la baïonnette servait également de baguette, on peut penser que sa longueur totale devait
être de 88 cm environ.
Quant au fusil, le mystère plane aussi, car il est possible que ce soit le fusil destiné au génie entre
1850 et 1860, mais que trop lourd, on se soit contenté d’un modèle 1854, puis d’un modèle 1854
transformé pour y adapter un sabre scie, c’est-à-dire le modèle 1865.
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Le sabre-baïonnette modèle 1860 du fusil de Fusilier modèle 1860 :
Planche 41-4-1a
Ce sabre-baïonnette (Seiten-Gewehr modèle 60) comportait une poignée de laiton striée sur le
devant, lisse par derrière avec ressort comme visible en : PL. I 41-2 et bouton poussoir. Une croisière
en fer percé d’une douille à l’arrière pour le passage du canon ; une lame droite terminée en langue
de carpe, possédant un dos arrondi.
Une rainure au dos de la poignée permettait l’accrochage sur le côté du canon du fusil qui
comportait un tenon à baïonnette (PL. I 41-4 a).
Le fourreau de cuir avait des garnitures laiton (PL. I 41-4 e).
Les marques trouvées sur deux baïonnettes personnelles sont les suivantes :
Pour la 1ère on trouve :
- sur la croisière : FR 35 - 7. 39 qui signifie : 35ième Régiment de Fusiliers – 7ième Compagnie – 39ième
Arme. (Ce régiment de fusiliers fut le seul armé de « Dreyse modèle 60 » lors de la campagne de 1864 contre
le Danemark).
- sur le talon de lame - devant : FW 62 (marque du Roi de
Prusse, année de fabrication 1862, et marque de contrôle)
- sur le talon de lame, derrière : marque du fabricant
« CNE » dans un ovale « initiales inconnues pour moi
jusqu’à présent, mais rencontrées sur beaucoup de
baïonnettes 1860 aux alentours de cette année 1862 (PL. I
41-4 b).
- sur la croisière : 80 R.10 59 – qui signifie 80ième Régiment
de Fusiliers – 10ième Compagnie, 59ième arme.
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- sur le talon de lame, devant : FW 68 (marque du Roi de
Prusse, année de fabrication 1868 et poinçon de contrôle)
Les dimensions principales de cette baïonnette et de son
fourreau sont :
- longueur totale..................................................... 63 cm
- longueur de la lame ............................................ 51 cm
- largeur maximale de la lame .............................. 3,10 cm
- longueur de la croisière ...................................... 12 cm
- diamètre intérieur de la douille de croisière ..... 2,15 cm
- longueur du fourreau ......................................... 54 cm
Cette baïonnette est encore assez répandue dans les collections
et chez les antiquaires, mais son fourreau est nettement plus rare à trouver. Il porte toujours au dos
de la chape le matricule régimentaire de l’arme et un poinçon de contrôle.
Baïonnette à douille, à virole centrale, d’Infanterie modèle 1862 :
Le Dreyse d’Infanterie modèle 1862 a remplacé le modèle 1841 à partir de cette année 1862 et par
rapport au premier modèle ce fusil avait : un canon plus court de 6,5 cm, une nouvelle baïonnette à
lame triangulaire dont les deux côtés étaient plus petits que le troisième mais comportaient une
gorge étroite (PL. I 41-5 c).
La baïonnette était bronzée, comme le canon d’ailleurs. La fixation de la baïonnette (PL. I 41-5 a) se
faisait au moyen du guidon de l’extrémité du fusil (PL. I 41-5 e).
Une virole centrale mobile sur la douille permettait le blocage sur le guidon.
Ce système de fixation est assez analogue à la baïonnette française en usage depuis 1777.
Les dimensions principales de la baïonnette à douille sont :
- longueur totale............................................. 57,5 cm
- longueur de la lame (prise jusqu’au coude).... 50,7 cm
- longueur de la douille.................................... 7,1 cm
- largeur de la lame (au max).......................….. 1,65 cm
- diamètre intérieur de la douille........................ 2,15 cm
Il est possible que cette baïonnette ait un fourreau ou non, les archives ne sont pas claires et les
identifications des pièces n’ont pas permis de trouver, jusqu’à présent, baïonnette et fourreau au
même matricule régimentaire.
… à suivre…
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Vous avez dit VZ 24 ?
Gérard ADAM
suite 2…
P
oursuivons ensemble le chemin pour essayer de comprendre ce que peuvent être les baïonnettes VZ 24. En
effet, en lisant les marquages et en recherchant leur signification, nous côtoyons l’histoire et entrons de
plein pied dans le plaisir à l’état pur.
Cette baïonnette fabriquée uniquement dans son pays d’origine, la Tchécoslovaquie, va se retrouver sur un grand
nombre de théâtres d’opérations, même les plus inattendus. Peu de variantes de fabrications hormis la présence ou
l’absence de douille, et en cas d’absence, la dimension des « oreilles », bref ce qui reste de la douille une fois
supprimée. Ce qui fait son intérêt est tout autre. Il s’agit des modifications ultérieures à la fabrication et les marquages.
Ces fameux marquages qui nous apportent tant de joie lorsque nous les découvrons, et tant de tracas lorsque nous ne
les identifions pas.
Ci contre, un modèle standard, portant sur la lame le traditionnel marquage de fabrication
« CSZ » suivi d’une lettre. Cette lettre est supposée correspondre à une période, puisque dans
le temps, la progression alphabétique correspond à la progression chronologique. Comme
déjà mentionné, nous retrouvons dans le début des années 50 la lettre T voire U. Ci dessous le
gros plan d’un marquage, avec la lettre F, alors que la photo ci-contre la lettre est B.
Lettre B
et…
Lettre F
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17/40
Cette production initiale nationale dans les années 20 va être suivie parallèlement par une production à l’exportation.
De subtils détails permettront de s’y reconnaître. Cela sera expliqué plus tard. Pour l’instant, suivons la progression
chronologique. En 1938 la Tchécoslovaquie fabrique depuis déjà longtemps des armes pour l’Allemagne. Après
l’annexion des Sudètes, c’est l’invasion de la Tchécoslovaquie, et c’est la totalité de la production locale qui va passer
sous contrôle allemand. Ce contrôle va initialement laisser la production suivre normalement son cours sans y changer
quoi que ce soit. Certaines unités vont recevoir des VZ 24, et modifieront ces armes de plusieurs manières. La
première, et quasiment systématique, tout comme pour les baïonnettes polonaises sera de supprimer la douille par
meulage. Subsisteront les « oreilles » un peu à la manière des baïonnettes 1898/05 allemandes du premier type. La
hauteur des oreilles variera selon l’endroit où la transformation aura eu lieu. Ci dessous 3 types de croIsières. Deux
étant modifiées, la troisième sera construite ainsi.
Ci-dessus, douille coupée, oreilles de
moyennes dimensions, parties métalliques polies blanc.
Ci-dessus, douille coupée, oreilde grandes dimensions, parties
métalliques bronzées.
Ci-dessus, la croisière a été construite sans douille. Les rivets se
retrouvent de petites dimensions
Comme nous le voyons ces trois exemples ne sont que la partie visible de l’Iceberg, une très grande variété de formes
et dimensions existent.
La seconde modification à laquelle va procéder l’Allemagne, va être le bronzage des armes qu’elle va utiliser pour son
propre compte. Certaines armes seront bronzées sans voir d’autre modification que le bronzage. d’autres, la majorité,
seront modifiées par suppression de la douille. C’est le cas de l’arme avec la croisière à grandes oreilles montrée cidessus au milieu.
Une autre modification, dans un
nombre de cas, va être de couper la lame afin
certain
des baïonnettes modèles 1884/98 standard, à
de lui donner la dimension des
lames
Ci après, la photo d’une baïonnette ayant subi les trois modifications déjà décrites, dans un fourreau modèle 1884/98
3° type, fabrication ddl 40. Ces modifications étant, pour mémoire, suppression plus ou moins partielle de la douille,
raccourcissement de la lame et bronzage de l’ensemble des parties métalliques.
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Ce qui me fait dire que la majorité des transformations ont eu lieu au niveau des armuriers des régiments, c’est
l’absence totale de poinçons attestant ces modifications, comme l’Allemagne nous a habitué à le faire. La régularité
discutable de la suppression de la douille avec des oreilles plus ou moins hautes va dans ce sens. Aucun écrit ne
semble avoir été découvert à ce jour concernant les modifications. La photo ci-dessus ne montre pas bien le bronzage
de l’arme, celui ci ayant viré au brun, et l’arme étant « patinée », ce dernier a partiellement disparu.
A partir de 1942, la fabrication des armes en Tchécoslovaquie pour l’Allemagne va prendre un tournant radical, car la
fabrication va se faire directement sous contrôle du Reich, avec ses règles, ses contrôleurs et donc ses poinçons. La
codification va se faire à l’allemande, dou. étant le code utilisé pour les munitions et les armes à feu longues (dou. :
Waffenfabrik BRÜNN), BRÜNN étant l’appellation allemande de la ville tchèque BRNO célèbre dans le domaine de
l’armement. En ce qui concerne les baïonnettes, le code sera dot. Les baïonnettes verront alors l’application des
marquages presque à l’identique des modèles 1884/98. La seule différence est que les fourreaux ne seront pas
matriculés et l’absence systématique de pare-flamme. Ceci pour la première variante.
Nous pouvons ici observer une même baïonnette, vue côté
droit (à droite) et côté gauche (à gauche).
Côté droit, les lettres dot sont parfaitement visibles alors
que la date est absente. Celle ci se trouve sur le dos de la
lame, malheureusement pas visualisable sur le montage
effectué. L’ensemble de l’arme est bronzé, la poignée
ayant subi les outrages du temps est un peu plus claire.
A gauche, la même arme permettant de voir le numéro de
série, parfaitement appliqué selon les règles de l’époque.
Sur les deux photos nous observerons qu’il n’y a aucun
pare-flamme, contrairement aux modèles 1884/98 depuis
1915.
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Bien entendu, les baïonnettes fabriquées sous contrôle allemand vont porter les poinçons du Waffen Amt, spécifiques
de cette région. Il y aura les numéros du WaA 607, 80,et 63, selon l’époque de fabrication. La baïonnette présentée
présente le numéro 63, alors que celle dont nous parlerons ci après porte le numéro A80.
Nous observons donc bien ces poinçons. A gauche sur la baïonnette dot 42, le poinçon (Aigle) 63, figurant une
seule fois sur le pommeau entre le poussoir, mais également sur le bouton de chape du fourreau, à l’exception de
toute autre indication. A droite, sur la baïonnette communément dénommée de la LUFTWAFFE (Armée de l’Air),
nous observons le poinçon (Aigle) A80 sur la lame alors que de l’autre côté se trouve le Z cerclé du fabricant.
Puisque nous y sommes, parlons maintenant du second modèle connu fabriqué par les allemands. Ce modèle, à tort
ou à raison, est dénommé de la LUFTWAFFE. J’ignore l’origine de cette appellation, et si ce type de baïonnette a
jamais été attribué électivement à un corps particulier. Quoi qu’il en soit les images ci-dessous vous présentent
l’objet :
A gauche la baïonnette, vue du côté droit. Nous
pouvons observer le marquage de lame représenté cidessus à droite. Le tout est bronzé. Contrairement au
modèle précédemment présenté, il n’y a pas de
poinçon sur le pommeau. Par contre il y a un
magnifique poinçon sur le bouton de chape du
fourreau tel que montré ci dessous.
Nous pouvons nettement lire WaA83. Hormis les
poinçons, il n’y a aucune indication de date. Seule la
lettre Z cerclée est présente sur la lame côté gauche
se remarque.
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Il ne s’agit pas du marquage habituellement rencontré pour les armes destinées à l’exportation. La finition est très
sommaire, de nombreuses traces d’usinage sont visibles sur la lame, alors que la poignée est parfaitement polie. Nous
n’avons pas observé de numéro de série. Ici encore, il n’y a pas de pare-flamme, appendice jamais rencontré sur
aucune VZ 24, quelle que soit son époque de fabrication.
En ce qui concerne les marquages particuliers rencontrés sur ce type de baïonnettes, nous avons pu savoir que la lettre
E précédant le Lion sur le bouton de chape pouvait être remplacée par les lettres ZI, dont la signification nous est
inconnue. Les lettres K M chacune dans un cercle, et ensemble dans un ovale sont aussi répertoriées, sans que l’on
connaisse pour autant leur signification.
Pour finir ce chapitre, je vous montrerai les deux côtés d’une baïonnette ne présentant aucun marquage ni poinçon.
Production d’urgence ? je ne crois pas car la finition est excellente. Destinée à l’exportation ? non plus en raison du
sens de la lame. Oubli, mais mise en service malgré tout en raison de la valeur de la pièce finie ? Peut-être. Bref
aucune réponse satisfaisante. Le fait est que cette arme existe bel et bien, production soit, avant l’arrivée allemande
soit, après leur départ. En effet cette pièce ne supporte aucune partie bronzée.
Poignée
polie
brillant,
caractéristique soit d’avant
le contrôle allemand, soit
après la débâcle de 45.
Aucun marquage sur la
lame, ni du style CSZ +
lettre, ni Z, cerclé ou non.
Cette étude maintenant va se tourner vers le matériel fabriqué par la Tchécoslovaquie, mais utilisé par quelques uns
des pays satellites de l’Allemagne. Certains de ces pays ont collaboré avec les puissances de l’Axe, et utilisé un même
type de matériel dont les baïonnettes VZ 24. Il est difficile de dater l’adoption par lesdits pays, car seule la date de
réception par l‘état tchèque figure sur les armes.
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Hormis la dotation allemande de la VZ 24, nous allons voir comment sont marquées les armes cédées à certains pays,
tels l’Estonie, la Roumanie et la Slovaquie. Jamais cités auparavant dans les divers ouvrages sur le sujet, ces trois pays
ont été dotés de VZ 24 et y ont apposé certains marquages qui, aujourd’hui identifiés, pour certains, permettent de
situer mieux les armes que nous collectionnons.
Ces marquages, une fois que je vous les aurai montrés, auront une conséquence amusante : les collectionneurs vont
regarder leurs VZ 24 et vont se rendre compte que, tout comme je l’ai fait moi même, ils possèdent soit une roumaine,
soit une estonienne etc… J’attends de vous que vous me signaliez vos découvertes pour éventuellement écrire un
chapitre supplémentaire sur le sujet.
Les armes cédées à l’Estonie : Elles sont reconnaissables non pas grâce à un
poinçon particulier, mais au fait que le talon est marqué d’un numéro de série
commençant par un E. C’est simple et c’est tout.
La baïonnette dont le pommeau est photographié ci-contre nous permet d’observer
que le marquage est frappé très régulièrement comme si cela avait été fait d’usine et
non au niveau régimentaire avec de l’outillage de campagne.
Cette baïonnette ci, de par ses marquages, a une histoire compliquée : Il s’agit d’un
modèle à lame raccourcie avec fourreau de 1884/98, douille meulée, le tout bronzé
par les allemands, portant un numéro estonien, et pour finir poinçonné d’un sigle
typiquement roumain. Si elle pouvait raconter son histoire je suis sûr que nous
serions surpris. L’histoire ne s’écrit pas que dans les livres, elle se manifeste à nous
par des intermédiaires bien curieux !
Les armes cédées à la Roumanie. Comment ces armes ont elles été marquées ? La
photo ci-dessous montre une autre arme, elle aussi poinçonnée à la roumaine, mais
fort différente de celle dont nous avons montré le pommeau ci dessus.
Cette arme possède sa douille, est marquée d’un numéro sur le côté gauche du pommeau, ne semble pas avoir été
bronzée, sa lame n’a pas été raccourcie. Bref une VZ 24 tout ce qui a de plus normale.
Le marquage du fabricant est le Z cerclé, dont photo ci après. S’agit il d’un modèle pouvant initialement avoir été
destiné au marché « civil » ? Que de questions ! Observons ci après :
Sur la lame, non pas CSZ, mais Z cerclé, comme agrandi ci-dessous.
Nous pouvons voir le numéro de série ci-dessous, sur le pommeau.
Néanmoins, ces caractéristiques
ne suffisent pas à faire de cette baïonnette
une arme roumaine. Il faut observer
0
le marquage figurant sur la partie inférieure
de la soie. Il s’agit des lettres CM
entrelacées. Elles semblent signifier COPSIA
MICA. Quoi qu’il en soit, ce marquage est roumain. Selon le peu de littérature existant à ce sujet (et il faut là remercier nos amis du BCN américain), le Z cerclé ne serait apparu en production qu’à partir de 1941. Il faut savoir que les
roumains ont été alliés des nazis pendant le second conflit mondial jusqu’en 1944 et ont largement été dotés de
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matériel tchèque. Nous pouvons donc retrouver ces marquages CM d’aspects très divers sur des armes. Voyons ce
marquage, ou plutôt ces marquages :
Mais où est-il donc, est-il si petit que nous ne puissions le voir ? Il est là, et là
Effectivement il n’est pas bien gros. De plus il a plusieurs variantes que j’ai pu
photographier au fil des bourses et de mes recherches. Ces variantes je vais vous
les présenter ci-dessous. Pour la plupart, elles ont été photographiées récemment chez un marchand, que je tiens à remercier ici.
Ci-contre, une représentation du poinçon CM,
particulièrement bien apposé, juste à côté de la date
de 1938.
Ceci ne veut pas dire que le poinçon est
contemporain de cette date, car si la date correspond
à la fabrication de l’arme, le poinçon lui a été apposé
bien après.
Quand ? je l’ignore. Il s’agit là de l’un des graphismes du logo CM. Il y en a d’autres, comme nous
allons le voir maintenant.
Nous voyons ici, le même poinçon quant au graphisme, mais légèrement plus allongé vers le
haut, montrant qu’il y a eu plusieurs bunters de fabriqués. La date de 1939 est proche de
celle de la photo précédente. La photo ci dessous nous montre une autre forme du poinçon,
se rapprochant dans le graphisme du logo CSZ
rencontré sur les armes tchèques. Une étude
est en cours avec un de nos correspondants
slovaques (Andy) afin d’essayer de dater les
différents logos par ordre chronologique.
Selon l’hypothèse que j’ai formulée, il me
semble que le logo de droite, de par sa sofistication pourrait être le premier, suivi par le
poinçon de gauche, qui est le même dans l’
esprit, hormis le cerclage. L’apparition des difficultés liées au conflit faisant que les logos à
l’instar des autres concepts matériels, vont se simplifier, pour finir par ne ressembler qu’à
des simples lettres comme le logo représenté à la page précédente.
Donc ces logos vont se simplifier avec le temps. Cela va donner des marquages Toujours apposé au même endroit, à
savoir sur la soie entre les plaquettes (dont on peut voir une petite partie sur chacune des photographies) ce logo
représente uniquement les lettres CM. La barre inférieure du C servant de « support » au M (tel ci-après à gauche).
Nous avons également vu les lettres E4 et le LION. E4 correspondant à la marque de l’usine de Bystrica. Mais
d’autres marquages apparaissent sur les baïonnettes et les fourreaux. Parlons donc des fourreaux. Sur le bouton de
chape des modèles destinés à la Roumanie nous observons le même marquage CM avec un graphisme uniquement
rencontré sur la chape des fourreaux, (jamais à ma connaissance sur les baïonnettes, jusqu’à ce que l’un de nos
membres en voie un…) Ci après à droite une belle représentation de ce marquage.
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Nous pouvons observer à droite, le logo Z
cerclé, déjà observé sur la lame de la
baïonnette représentée plus haut. Mais ce C
« carré » enveloppant un M « patté » est
caractéristique de ce que l’on peut trouver sur
les boutons de chape des fourreaux tchèques
destinés à la Roumanie.
A gauche la version la plus simplifiée du
marquage CM tel qu’expliqué ci-dessus. J’espère qu’il y aura d’autres marquages à
étudier…
D’autres marquages sont observés. Il s’agit de numéros de série ou de marquages régimentaires apposés sur le
pommeau, généralement côté gauche tel que celui montré ci-dessous :
.
Je tiens à remercier chaleureusement Christophe, de la Sté
LE HUSSARD amateur éclairé
dans le domaine de la
baïonnette, sans qui ces gros
plans n’existeraient pas. J’ai,
rencontré en lui, compréhension
pour le collectionneur, le
« chercheur » et curiosité, rarement vus chez un professionnel.
Ci-dessous, un défilé militaire à PRAGUE dans les années 45/50,
vraisemblablement avant 1955, image qui servira de transition avec
la suite de l’article à paraître dans le numéro 18.
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à suivre…..
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La Collection de baïonnettes
en Irlande
Michael CURRAN
3e partie
U
n des secrets les mieux gardés concernant l’introduction d’armes par l’Ulster Volunteer Force
(UVF) en Irlande du Nord en 1914 fut l’inclusion dans le lot de plus de 10 000 fusils Mannlicher
M1904 fabriqués par Steyr.
On pense généralement que les armes importées à cette époque n’étaient que des armes de modèles anciens
et que, bien qu’elles soient en parfait état de fonctionner, elles ne représentaient pas une grande menace au
vu des améliorations de l’armement militaire avant la première guerre mondiale.
Cela est vrai en ce qui concerne les fusils Veterli-Vitali, Gewehr 88 et Martinis, mais les fusils Mannlicher
modèle 1904, quant à eux, étaient de formidables armes modernes, achetés neuves par les UVF, achat fait
grâce à un contrat spécifique, et équipées de leurs poignards-baïonnettes particuliers.
Photo 1 : Elle représente 4 baïonnettes qui toutes semblent pareilles. Les deux du haut sont des M1904 de
l’UVF, la troisième est une roumaine M1893 et celle du bas est une allemande S71/84 standard, avec ses
poinçons de réception impériaux et son fourreau de cuir.
Cette baïonnette que l’on trouve couramment de nos jours en Irlande du Nord, est devenue connue comme
la baïonnette « Mannlicher irlandaise ou Irish Mannlicher». C’est la baïonnette typique d’exportation
autrichienne du type déjà vendu antérieurement à la Roumanie avec leur fusil M1893. (Le couteauBulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
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baïonnette roumain se reconnaît au petit poinçon représentant un Phénix frappé sur le pommeau d’un côté,
et des deux lances de l’autre côté).
Photo 2 : On voit côte à côte, à gauche une M1904 UVF avec son numéro de série à 3 chiffres frappés
peu profondément ; à droite une roumaine M1893 avec son numéro à quatre chiffres frappé très
profondément
.
Photo 3 : A gauche modèle M1904 UVF, notez la forme du
poussoir et le contour du pommeau ; à droite une roumaine
M1893, notez le poinçon représentant un Phénix, le contour
du pommeau et le poussoir qui est parfaitement ovale.
Photo 4 : Vous voyez une baïonnette M1893 roumaine entre deux M1904 UVF. Notez la forme du pommeau, le roumain est plus arrondi, alors que les UVF sont plus carrés.
La baïonnette Mannlicher irlandaise :
Longueur totale
: 375 mm
Longueur de lame
: 250 mm
Diamètre de la douille
: 14 mm
La baïonnette a toutes ses parties métalliques polies. Le
talon de lame est marqué OEWG, la croisière porte un numéro à 3 ou 4 chiffres et le fourreau peint en noir
brillant et lui aussi marqué OEWG.
Le dos de la poignée est découpé en accolade pour la prise en main, les plaquettes sont maintenues par des
rivets bombés. Occasionnellement les plaquettes portent le cartouche de l’UVF.
Références : ABC 235, Janzen 115
Dans un prochain article du Journal, je vous présenterais diverses autres baïonnettes qui ont été employées
pendant cette période révolutionnaire de l’Histoire de l’Irlande.
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Des ‘Pattern’ 1907 2° modèle
pour le CANADA
Alain AICARDI
S
i les nombreuses variantes de ce modèle qui furent exportées vers les pays sous influence de l’empire britannique
sont pour la plupart connues et répertoriées depuis longtemps, il n’en est pas de même pour les variantes de P07
destinées à ce grand pays du Commonwealth qu’est le Canada. Certes les modèles destinés au Canada ne sont pas
rares à proprement parler, mais par contre, plus rares sont les ouvrages qui font référence à ces baïonnettes et les
derniers ouvrages parus en langue française passent sous silence ces armes pourtant très intéressantes tant au niveau
de leur destination géographique qu’au niveau de leurs marquages particuliers.
Document : Kiesling
Les deux modèles destinés au Canada que je vais vous décrire ici sont sensiblement identiques. Il s’agit de baïonnettes
fabriquées après 1913 (sans quillon recourbé d’origine et pourvus du trou de nettoyage dans le pommeau). Elles ont
été fabriquées toutes les deux par la firme bien connu qu’est WILKINSON. Par contre, je ne peux pas affirmer que
ces baïonnettes ont été fabriquées spécialement pour ce très beau pays qu’est le Canada ou que des armes usinées au
départ pour la Grande-Bretagne n’aient pas ensuite été exportées vers cette contrée et que ce soit là qu’elles aient reçu
leurs poinçons canadiens. Dans le cas ou ces pièces auraient été fabriquées spécialement pour le Canada je ne peux pas
certifier absolument que seule la firme Wilkinson ai fabriqué ces armes.
Le premier modèle est daté du mois de mai 1918
(5/18) il comporte sur le pommeau du coté gauche
de l’arme un poinçon d’appartenance à l’état
canadien (broad arrow a l’intérieur d’une lettre C),
ce marquage mesure 3,5 millimètres de haut pour
une largeur de 3 millimètres. La baïonnette est
bronzée. Le fourreau accompagnant cette
baïonnette ne porte pas de poinçon canadien
significatif.
Nous pouvons observer ci-dessus le pommeau décrit avec ce
curieux poinçon placé entre trou de nettoyage et boutonpoussoir. Difficilement lisible, il est constitué de la lettre C à
l’intérieur de laquelle se trouve le poinçon du Broad Arrow
(voir article de P. RENOUX, Bulletin 10 page 11).
Ce poinçon, signe d’appartenance au Gouvernement canadien
a été introduit entre 1900, et appliqué jusqu’en 1940 sur les
armes et 1955 sur les fourreaux..
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Le second modèle est, quant à lui, daté du mois
de juin 1918 (6/18), il porte également sur le coté gauche de son pommeau un
poinçon de propriété de l’état canadien, de même apparence que celui de la baïonnette décrite ci-dessus, mais de dimensions supérieures, à savoir une hauteur de 6
millimètres pour une largeur de 5 millimètres.
Cette arme est également bronzée et le fourreau l’accompagnant porte un poinçon canadien de taille identique situé sur
la garniture du haut juste en dessous du crochet de chape.Ci dessous le gros-plan de ce marquage particulièrement net :
La différence de taille de ces poinçons nous suggère quelques questions :
* Soit le Canada a acquis ces armes juste à la date de leur fabrication, il a pu changer
de taille de poinçon à une date bien précise, en l’occurrence au début du mois de
juin 1918 et ce, peut-être pour une question de lisibilité.
* Soit l’état canadien a acquis ces baïonnettes à une date ultérieure, après le premier
conflit mondial et à une date inconnue de nous à décider pour les mêmes supposées
raisons de changer la taille de ces marquages.
Mais alors plus rien ne nous confirme le fait que le petit poinçon soit antérieur à celui de
taille supérieure, en effet des baïonnettes stockées ont pu être marquées par l’état
canadien sans tenir compte de leurs dates de fabrication, et en poussant plus loin le
raisonnement, nous pouvons croire que les deux poinçons de différente taille ont été
utilisés de concert à la même période. Par acquis de conscience je demande, comme à l’accoutumée, à nos membres
qui posséderaient des informations sur ces marquages de bien vouloir nous faire partager leur savoir et ce dans l’intérêt
de la collection.
Informations supplémentaires données par Gérard ADAM :
Les marquages canadiens sont mal connus en France où les ouvrages disponibles sur le sujet sont en anglais. Il apparaît
que l’ensemble des marquages de base apposés sur les baïonnettes canadiennes est disponible dans le livre de Barrie
MANAREY : « THE CANADIAN BAYONET » datant de 1971. Tout n’y est pas répertorié, mais ce qui figure dans
cet ouvrage nous permet de nous faire une idée de base de la dotation du Canada en baïonnettes.
Malheureusement aucune mention des marquages permettant de différencier les baïonnettes canadiennes des autres n’est
mentionné pour la description de chaque arme.
C’est un chapitre à part qui traite du sujet, sans précision du type d’arme à laquelle est associé chaque marquage.
Néanmoins, il faut considérer la date de l’ouvrage (1971) et être conscient que pour l’époque c’était déjà beaucoup….
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POIGNARD OU ESSAI DE BAÏONNETTE ?
En réponse à l’article paru dans le numéro 15.
Giacomo TESSAROLO
L
e Poignard présenté est italien, sa désignation officielle est “Poignard pour Assaillants de choc”. Il a été
réalisé à la fin des années 50, et plus tard adopté par la circulaire du Ministère de la Défense le 15 mars
1960.
En Italie il est connu aussi comme Poignard “San Marco”, provenant du nom du détachement
d’infanterie de la Marine Militaire Italienne, nos Marines.
La lame est pareille à celle de la baïonnette mod. 91/38.
A cette époque il y avait encore beaucoup de lames dans les dépôts mais aussi les équipements pour les construire.
La poignée et la croisière se rappellent dans le style et dans la forme à celles de la sabre baïonnette du fusil mod. 91.
Les plaquettes sont en bois fixées avec des vis. Toutes les parties métalliques sont brunies noir, mais on peut trouver
des lames rougeâtres à cause du type d’acier employé, souvent même les baïonnettes mod. 91/38 se présentent avec
la même finission
Le fourreau a le corps en cuir culotté et ensuite verni de vert, les fourniments sont en fer parkérisé vert ou bruni et
puis verni de vert. La chape est similaire à celle du fourreau US M8, sur le derrière de cette dernière il est soudé un
passant avec ouverture à compas comme celui utilisé sur le fourreau du Poignard pour Assaillants de choc du
« Regio » Armée Italienne pendant la 2ème Guerre Mondiale. La bouterolle avec crête est du même type de celui
monté sur le fourreau en cuir du sabre baïonnette mod. 91.
La marque FAT 58 indique qu’il a été produit par la Fabrique des Armes de Terni en 1958. Tous les exemplaires
que j’ai examinés ont la même marque. Il y en a eu beaucoup de fabriqués, comme le démontre le numéro matricule
élevé de l’exemplaire photographié.
Le poignard était déjà né vieux, dépassé dans l’esthétique et dans la fonctionnalité. Il a été distribué à titre
expérimental à différents détachements sans succès. Il a été mis de coté et ensuite, en partie détruit.
La seule distribution officielle connue est en 1995, à la requête de la “Brigade Parachutistes Folgore” pour avoir en
dotation individuelle un poignard, lors de l’engagement pour la mission « Ibis » en Somalie.
Le poignard qui était encore présent en quantité dans les dépôts fut immédiatement assigné aux détachements. Sa
vie opérationnelle a été très brève, à cause de sa piètre fonctionnalité.
Les exemplaires assignés aux détachements sont restés dans les armureries régimentaires.
Les parachutistes le surnommèrent avec ironie “le petit poignard du Carse”; “petit poignard” pour la faible
consistance et utilité pratique, “du Carse” pour rappeler une zone près de Trieste où, pendant la 1ère Guerre
Mondiale eurent lieu les fameuses mais inutiles batailles. Mais surtout comme déformation dialectal du mot italien
qui signifie ″ l’attribut viril masculin ″, avec dans ce cas l’intention de mépriser le poignard.
Salutations les meilleures à tous les associés A.F.C.B.
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La curiosité de l’année !
Bernard AUBRY
J
e suis perplexe ! Bien plus, je ne me lasse pas de regarder cette pièce exceptionnelle, en me demandant
Mais qu’est-ce donc que cette bête ?. Et depuis que je la regarde, je me demande, parodiant ainsi l’illustre
Molière : « Mais que suis-je donc venu faire dans cette galère » ?
La photographie ci-dessous parle d’elle même !
J’ai découvert cette curiosité il y a déjà quelques
temps, me promenant dans la campagne
environnante à l’entour (très au sud) de Paris
(Mais, pour un parisien, le reste de la France
n’est-il pas la banlieue de Paris ?)
Mon habitude, bien encrée maintenant, consiste à
systématiquement chiner, même dans les endroits
les plus invraisemblables. J’y ai découvert à
maintes reprises des pièces peu courantes, mais la
plupart du temps, au bout de quelques jours, voire
de quelques semaines, j’arrivais à identifier l’objet,
au détour d’un texte original, d’un dessin du type
« KIESLING ».
Cette pièce donc, découverte il y a quelques années
dans un vide grenier au fin fond de l’Aveyron lors
de vacances estivales, m’avait intrigué par
l’incongruité de la forme. Questionné, le marchand
m’avait alors dit qu’il s’agissait d’un outil utilisé à
la campagne pour « fatiguer » le foin. Mon œil
exercé avait immédiatement remarqué la forme de
la douille, la rainure en « L », signe des premières
fabrications, et la forme type d’une baïonnette qui
aurait été munie de deux lames….
Achetée à vil prix pour ce que le marchand
qualifiait de fourche, je ramenais la pièce en
question à Paris, espérant bien découvrir un jour la
raison de cette forme bizarre.
Que nenni ! Je reste sur ma faim. Je n’ai jamais
rien vu de tel, ni avant ni depuis !
Questionnés les meilleurs experts en la matière,
même Pierre RENOUX, sont restés, sans voix
pour certains, dubitatifs pour d’autres, finalement
carrément méchants pour les derniers, arguant qu’il
s’agissait d’une bidouille !
Maintenant que l’AFCB compte plus de 120
membres, je pose la question : Quelqu’un sait-il
de quoi il s’agit ???
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
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Baïonnette suédoise de Marine
1915 modifiée 52
Alain AICARDI
C
ette très belle baïonnette de marine porte, selon la nomenclature suédoise, le nom de : modèle 1915/52. Si le
modèle standard, employé par la marine suédoise avec ses mousquetons Mauser modèle 94/14 dans sa longueur de lame d’origine (505 millimètres) est très relativement fréquent dans nos contrées, il n’en est pas de
même pour le modèle à lame raccourcie à 185 millimètres (et non pas 190 mm comme nous pouvons le lire
quelquefois).
La très rare arme ainsi raccourcie n’aurait été transformée qu’à 50 exemplaires dans les ateliers de la base navale de
Skeppsholmen, cette base se situait dans la ville de Stockholm avant d’être transférée à Muskö dans l’archipel de
Stockholm.
Selon une rumeur, non confirmée, mais très répandue en Suède, il semblerait qu’à l’origine, ces magnifiques armes de
marine devaient voir leurs lames être raccourcies à une longueur identique à celles de lames des baïonnettes suédoises
modèle 1914, à savoir 332 millimètres et que pour une raison inconnue l’arsenal de la base navale de Skeppsholmen
ait réduit ces lames à une longueur de 185 millimètres sur une petite cinquantaine de pièces. La finition de cette arme
est très bien faite et le bleuissement de la lame ne suscite aucune critique. Cette baïonnette a conservé son système de
verrouillage au fourreau et ses marquages d’origine.
Le fourreau a également subit une transformation et a vu sa longueur
ramenée de 530 millimètres à 206 millimètres,. Il est lui aussi de finition
bleuie et la goutte terminale du modèle d’origine a été reprise sur le
modèle raccourci. Ce bouton de bouterolle est frappé d’un numéro de
série. La forme d’ensemble du fourreau long a été respecté sur le
fourreau raccourci. La finition de ce fourreau est, au niveau de
l’usinage, plus frustre que celle de la lame et des traces de machine-outil
et de soudure subsistent au niveau de la bouterolle, mais cette finition
reste quand même très honnête.
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Trois vues du fourreau, montrant, numéro, poinçon C couronné et poinçon sur bouterolle.
La baïonnette modèle 1915/52 n’a, semble t’il, servie que comme accessoire pour monter la garde et son emploi par la
marine suédoise doit, sans doute s’être limité à cette fonction.
Caractéristiques techniques de la nouvelle baïonnette :
Longueur totale
Longueur de la lame
Largeur de la lame
Epaisseur de la lame
Diamètre intérieur de la douille
Longueur du fourreau
: 314 mm
: 185 mm
: 24,5 mm
: 6,9 mm
: 15,9 mm
: 206 mm
La réalisation de cet article a été rendue possible grâce aux immenses connaissances et à l’extrême gentillesse de
Monsieur Per Holmbäck membre suédois de l’A.F.C.B, qu’il trouve ici l’expression de ma profonde reconnaissance
ainsi que tous mes remerciements.
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
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BIBLIOGRAPHIE
Christian LOUSTAUNAU
7ième Partie…
V
oici la dernière partie de notre recensement. Cette bibliographie n’est sûrement pas exhaustive et nous
espérons bien que d’autres ouvrages viendront la compléter.
Bayonets : an illustrated history and reference guide (revised Ed. 1969)
Stephens Frederick J.
Arms and Armours Press Lionel Leventhal Ltd
1968/anglais
Baionette
Stephens Frederick J.
Editions Albertelli
1972/italien
The collector's pictorial book of bayonets
Stephens Frederick J.
Arms and Armours Press
1971/anglais
Edged weapons : a collectors guide
Stephens Frederick J.
Spur Books Ltd
1976/anglais
Daggers, swords and bayonets of the third reich
Stephens Frederick J.
1989/anglais
Bagnet Polski WZ29 Szczeglow Krzysztof
Patrick Stephens Ltd Thorsons Publishing Group WMON
1988/polonais
Bagnety
Tadeusz Krolikiewicz
Oficyna Wydawnicza
1997/polonais
Project supporting paper relating to Bayonets, knives and scabbards
US ordnance dep.
anglais
Atlas de la baïonnette de collection (Tome 1)
Le nouveau Kiesling
Vial Jean-Pierre
Edition du Portail
30/10/96-français
Atlas de la baïonnette de collection (Tome 2)
Vial Jean-Pierre
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
33/40
Edition du Portail
28/02/99-français
Bayonets illustrated and identified Vol. 1
Walsh Bert
1967/anglais
Bayonets illustrated
Walsh Bert
Bashal Eaves
Environ 1970/anglais
The german bayonet 1871/1945
A comprehensive illustrated history of the regulation patterns
Walter John
Arms and Armour Press
1976/anglais
The sword and bayonets makers of imperial Germany 1871 – 1918
Walter John
The Lyon Press
1973/anglais
Das deutsche bajonet
Walter John
Motorbuch verlag
1992/allemand
A primer of world bayonets part 1 : Common knife and sabre bayonets
Walter John & Hughes Gordon
publication privée
1969/anglais
A primer of world bayonets part 2 : Common knife and sabre bayonets
Walter John & Hughes Gordon
publication privée
1970/anglais
The bayonet book
Watts John & White Peter
publication privée
1975/anglais
The bayonet book : amendments
Watts John & White Peter
publication privée
1988/anglais
Reischwehr & Wehrmacht bayonets 1920-1945
Welser Mike
publication privée
1985/anglais
Reischwehr & Wehrmacht bayonets 1920-1946
Welser Mike
publication privée 2ème Edition
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
34/40
1998/anglais
Seitengewehr : History of the GERMAN BAYONET 1919~1945
Wheeler George T.
R. James Bender Publishing
1999/anglais
British Military bayonets 1700-1945
Wilkinson Latham R.J.
Hutchinson 1 Co
1967 ou 1976/anglais
British Military bayonets 1700-1945 (US edition)
Wilkinson Latham R.J.
Arco Publications
1969 ou 1976/anglais
Sword bayonet pattern 1888 : with scabbards. Specification series N° 1
Wilkinson Latham R.J.
Militaria Publications Ltd
1970/anglais
Pictorial history of swords and bayonets : including dirks and daggers
Wilkinson Latham R.J.
Ian Allen Ltd
1973/anglais
Bayonetas de la republica argentina
Zavala Osvaldo Oscar
publication privée
1985/espagnol
Bayonets markings - an identification of all british, commonwealth, european & german WW1 & WW2
units marks
FIN PROVISOIRE....
Anglais
APPEL AUX MEMBRES
DE L’AFCB
Effectuant actuellement diverses recherches pour notre livre sur les baïonnettes françaises je sollicite les heureux
possesseurs de sabres-lances (Treuille de Beaulieu, Arcelin, Chassepot), pour l’obtention de quelques informations.
Pouvez-vous m’indiquer :
Leur numéro (Treuille de Beaulieu, Arcelin et Chassepot),
Les inscriptions gravées au dos des lames ainsi que leur longueur (Treuille de Beaulieu et Chassepot),
Les poinçons et les particularités éventuelles.
Je vous en remercie d’avance. La confidentialité de l’origine de ces informations sera préservée.
Bernard AUBRY
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
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...- LES ADHERENTS PARLENT AUX
ADHERENTS ...-
Q
uoi de plus naturel que quelques membres de l’AFCB, peut-être plus épistolaires que d’autres, nous envoient de temps à autres quelques lignes. Certains nous informent gentiment de leur trouvailles, d’auposent des questions. Ces questions sont motivées soient par leur ignorance partielle sur un détail igno-ré
découvert sur la pièce récemment achetée, soient rebondissent sur des articles. Cela fait plaisir, même si ces courriers
sont trop rares à notre avis. Ci-après quelques échantillons, permettant de répondre partiellement aux questions posées,
qui souvent sont ardues et trouvent difficilement une réponse :
De Alain ANGELONE (21.7.00) : ... Pour la baïonnette ROSS Mk II, la mienne est marquée au pommeau : MSP
111
vraisemblablement un marquage régimentaire, qui d’ailleur a été limé. Les autres marquages y sont au complet, y
compris la raison sociale de ROSS sur le pommeau. S’agit-il d’un modèle de la Marine Chilienne ?
De Jacques TESSIER (27.2.00) : ... Concernant la baïonnette ROSS modèle 1910 Mk II (ABC 222) aucun
marquage sur le côté gauche du pommeau. Numéro matricule 385 sur la croisière (sans aucune lettre). Sur le côté
MSP
gauche du pomemau, au dessus du contre-poussoir, marquage :
s’agirait-il d’un modèle vendu à la marine chilienne (cf l’article de Gérard ADAM sur le n° 2 du journal ?).
197
Réponse de Gérard ADAM : Reçues à quelques mois d’intervalle en 2000 (février et juillet) ces deux lettres
montrent qu’au moins deux collectionneurs ont une baïonnette ROSS avec ce mystérieux marquage MSP...
Je dis bien mystérieux, car à ce jour, je n’ai encore trouvé aucune explication ni signification de ces lettres. Il ne
s’agit pas du marquage de la marine chilienne qui elle grave sur la croisière un numéro composé de 2 lettres (DA) et
d’un chiffre inférieur à 350, alors que les lettres MSP se trouvent sur le pommeau. Désolé.
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
De Marc NOEL (06.02.01) : Suite à l’article de Mr AICARDI page 24 du dernier journal, je vous envoie une photo
trouvée dans le livre de Jean FONVIELLE (Couteaux de combat), montrant une baïonnette 84/98 transformée en
couteau de combat, dont la lame a été coupée au niveau du talon. La lame a également été montée à l’envers
(volontairement ou par erreur ?).
De Michel GORRIER (15.01.01 et 28.01.01) : Je vous signale l’existence d’une baïonnette dont voici les caractéristiques :
Modèle 1884/98 3° type, marquée des poinçons suivants :
jwh sur la lame côté gauche
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44 sur le dos de la lame
3636 v sur la lame côté droit
WaA 251 sur le pommeau.
De facture très mauvaise en général, ainsi que le brunissage, cette pièce, si ma mémoire est bonne, a été récupérée par
mes soins à la Libérations dans la banlieue Nord de Paris. Les plaquettes sont en bois.
Je vous signale également que lors de la Bourse de SURVILLIERS, j’ai été très étonné de voir le matériel déployé et le
nombre de chalands. Après avoir « traîné », j’ai découvert une SG 1884/98 de Chatellerault (jwh) de 1944, n° 2567, lot
s, avec WaA 251 au pommeau. Le lot S ne semble pas apparaître dans la liste publiée dans le Journal. Est-ce un faux ou
l’oiseau rare ?
Réponse de Gérard ADAM. : Les deux baïonnettes que vous nous décrivez sont bien entendu de très belles pièces,
que tout collectionneur de baïonnettes 84/98 aimerait avoir. Si le lot s est connu pour 1944, il y a également eu des
pièces fabriquées avec la lettre t et la lettre u en suffixe du numéro. Par contre la lettre v ne semblait que très peu
apparaître. En tout état de cause, le numéro de série 3636 v semble être le numéro le plus élevé connu dans la production
de Chatellerault en 1944. La fabrication peut être située vers le milieu de l’année 44, entre le Débarquement et la
libération de la ville de Chatellerault par les Alliés. Malheureusement les Archives concernant la fabrication des
baïonnettes 84/98 n’ont pas été retrouvées à ce jour (détruites ou cachées ?). Quoi qu’il en soit, la chasse est ouverte
pour connaître le numéro le plus élevé dans cette production. Avis aux amateurs....
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
De André DAMS (23.06.00) : Dans une brocante j’ai trouvé « un clou » (ABC 14/3) avec les inscriptions suivantes :
Si quelqu’un pouvait me fournir quelques renseignements sur ce T.R.M.I. ? Par ailleurs, la lame cylindrique qui
habituellement sur ce modèle est bronzée, est ici polie brillant. De plus, la pointe est taillée sur 4 faces au lieu de 2.
F.F. & S.L
T.R.M.I.
: F. FISCHER & Sons Limited.
: cherche toujours une identification. Sorry boy !
Nous demandons donc à nos adhérents, en particulier d’outre-Manche, de nous aider dans cet épineux problème
d’identification. D’avance MERCI.
Et maintenant, les petites annonces de nos adhérents. Il est évident que la période de parution trimestrielle n’est pas la
plus adaptée pour ce genre d’insertion, mais néanmoins, nous souscrivons aux désirs légitimes des demandeurs.
De Claude GARNIER (8 Grande Rue à 88160 LE MENIL) :
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
37/40
Vends ou échange :
* 140 baïonnettes françaises , allemandes et diverses,
* 10 fourreaux seuls,
* 10 porte-fourreaux seuls.
Liste sur demande contre enveloppe timbrée à 3.50 francs.
Je cherche :
* Daudeteau avec fourreau TBE,
* 1871/84 1° ou 2° type avec fourreau
* Lebel d’essai,
* Gras d’essai 1872 ou 1873,
* 1837 d’essai à douille + Poncharra
* 1835 Brunel à douille
* 1831 Robert à douille
* 1862 d’essai à douille (ABC 732)
* les 1865 d’essai,
* les 1858 Manceaux Vieillard, etc...
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
De M. MESRINE (01 42 36 27 94 le soir) :
Vends ou échange :
* 1884/98 2° type 1° GM Génie (Sans fourreau)
* Sortie allemande 2° GM + Porte Fourreau et dragonne.
$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$
De Gérard ADAM (28 rue Bernadette, 31100 TOULOUSE, 06 81 21 16 24) :
Vends :
* Baïonnettes ROSS tous modèles
* Baïonnette 1907, fourreau garnitures laiton,
* N° 6 (1907 Courte pour Israël ?) n° 4 Mk III,
* 1871 bavaroise (fourreau numéro différent)
* 1871 saxonne (monogramme A80) fourreau même numéro
* 1871/84 argentine (RA dans un cercle sur pommeau)
* 1906 suisse à scie (2 modèles différents), 1887 suisse,
* 1889 Belge longue par HOPKINS & ALLEN avec fourreau
* Divers Chassepot et Remington 1866,
* 1907 raccourcie lame bowie (Afrique du Sud)
* 1860/71 de « Fuss Artillerie » avec fourreau, n° différents,
* 1916 belge de Gendarmerie avec porte fourreau,
* 1874/84 d’essai, fourreau même numéro
* 1874/85 d’essai, fourreau même numéro
* 1878 Kropatcheck (sans numéro ni ancre, avec poinçons)
* 1871 Italienne, ressort long, 1871 Italienne, ressort court avec fourreaux
* 1892 Roumaine modifiée pour les Versuch Kommando des VerkehrsTruppen
* etc... le tout en très bon état général, voire mieux !
Je cherche :
* 1884/98, toutes versions, fourreau au même numéro uniquement, (indiquer le
fabricant, le numéro de série, l’année de fabrication).
* Garand de fabrications particulières...
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Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
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Baionnette raccourcie pour
Martini-Henry mod. 1887
(peut-être indienne ?)
Marco Cornuda
C
ette baionnette retrouvée sur un étalage a la derniere bourse de Novegro (Milan), presque inapercue au
milieu
des nombreuses soeurs bien plus titrées, plus brillantes ou plus celebres, se propose a l’attention des
passionés pour sa particularité plus evidente: il s’agit d’une interpretation presque artisanale de la baionnette
pour Martini-Henry mod. 1887, dans une version raccourcie.
longueur totale
largeur de le lame
diamétre de la douille
: 423 mm.
: 28 mm
: 21 mm
longueur de la lame
épaisseur de la lame
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
: 293 mm
: 5,5 mm
39/40
La poignée, de 132 mm. de longueur a le pommeau et la croisiere en laiton fixé a la soie avec quatre (deux sur le
pommeau et deux sur la croisiere) evidents rivets en acier rebatus.
Les plaquettes, (la partie présentant la meilleure finition de l’ensemble), sont en cuir marron comprimé finement
quadrillé et sont fixées avec deux rivets en acier (rebatus de tous les deux cotés) placés dans 2 petits anneaux en laiton.
La douille, distante de la poignée de 6 mm. environ, a le profil caractéristique des baionnettes pour Martini-Henry,
avec un petit décrochement dans la partie posterieure et un même petit anneau de renfort dans la partie anterieure.
Le quillon, de l’autre coté, est dirigé vedrs l’arrière et se termine par un motif décoratif circulaire de 15 mm. de
diamétre. Ce bras de la croisiere se rétrécit vers l’exterieur, partant d’une épaisseur de 14 mm. au point d’attache de la
poignée et finissant avec un épaisseur de 4 mm.
L’anomalie plus evidente de la croisiere, en plus de sa forme, est le diamétre de la douille de 3 mm. plus large par
rapport aux baionnettes MK1, MK2, MK3 e MK4 relatives au modèle en question. Probablement le travail presque
artisanal de la piece, en outre de son usure due au temps, peut expliquer telle discordance, qui reste de toute facon
considerable.
La lame est lisse et de taille constante
jusqu’ a 78 mm. du bout et finit avec un
contre-tranchant.
Le forreau est en cuir marron avec chape et
bouterolle en laiton, avec la tipique forme des pieces
standard anglaises: la seule difference est que la
piece en cuir est coincée et collée dans sa chape et
dans sa bouterolle et pas fixée avec des agrafes en
metal. Le bouton de suspension, en forme de gutte,
est clairment soudé sans aucune finition et fait
penser a une reparation de fortune.
La largeur de la chape est excessive par rapport a la
croisiere et la chape meme tombe sur l’anneau de
renfort anterieur de la douille, empechant la totale
disparition de la lame dans le forreau: se note un
essai de léger limage du renfort, mais pas terminé.
Ca va sans dire aucun poinçon.
En conclusion la piece, dans son ensemble, apparait mal travaillée et elle presénte des evidentes traces de finissage par
lime, surtout dans la croisiere, sur les deux cotés de la soie et dans le contre-tranchant.
Malgré cela elle est, a mon avis, digne d’attention pour ses caracteristiques qui dérivent du travail artisanal, si different
de celle, a laquelle nous sommes habitués, des arsenals militaires.
Le fait que cette baionnette s’adapte a un fusil anglais, les differents passages de sa construction qui exigent beaucoup
de main d’oeuvre et le massif emploi du laiton, me fait croire a une possible origine indienne et a son emploi chez les
troupes coloniales. Si quelque ami a des nouvelles plus sures, qu’il le fasse savoir.
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
40/40
Le Courrier des Adhérents
N
ous vous avions annoncé dans le bulletin n° 16 que Monsieur Patrick TASSE avait répondu à un article
bulletin n° 15. Malheureusement son courrier, arrivé après la mise en page définitive n’avait pu être inclus dans la réponse du bulletin n° 16. De quoi s’agissait-il ?
Le bulletin n° 15, page 28 faisait état d’une baïonnette dont l’auteur, Tomasz PIETRZAK demandait l’origine et
l’utilité. Alors que Frédérique CHENE dans le bulletin 16 page 34 répondait à la question par l’envoi rapide d’un
article et d’une documentation idoine, Patrick TASSE lui nous envoyait le 2 novembre 2000 un document dont le texte
est le suivant.
La baïonnette en question !
Je cite :
« J’ai bien reçu le numéro 15 d’octobre. J’en ai apprécié les différents articles qu’il contenait. Mais, si je vous écris,
c’est plus particulièrement au sujet de la « baïonnette inconnue Autrichienne » de Monsieur TOMASZ PIETRZAK.
Personnellement, je ne l‘ai jamais rencontrée mais je pense, je dis bien je pense, avoir une très petite idée quant à son
utilisation.
J’ai vu il y a longtemps dans une revue, je ne me souviens malheureusement plus du titre, que des essais avaient été
effectués d’utiliser des fusils réunis en faisceaux pour tirer à la mitrailleuse, je ne me souviens plus non plus à quelle
période ni dans quelle armée. Il fallait trois fusils, qui formaient trépied pour soutenir l’arme automatique qui était
posée entre les canons.
Mon idée est donc la suivante. Je pense que des essais ont très bien pu avoir lieu, et que je donnant pas entière
satisfaction, des modifications ont pu être apportées au problème. En ce cas, cette « baïonnette » étrange pourrait être
un support de mitrailleuse se fixant à la place de la baïonnette ordinaire. L’arme automatique venant se fixer sur la
glissière. Le fusil tenant cet objet étant tenu vertical par d’autres armes, ou tout autre moyen.
Si cela était, cette « baïonnette » aurait pu être portée par le servant de la mitrailleuse, soldat armé en principe d’une
arme de poing, et donc dépourvu de baïonnette, et les fusils étant fournis par les pourvoyeurs. Si mon raisonnement
est exact, ce dispositif n’a pas dû avoir un grand succès, autrement nous trouverions plus de pièces de ce genre, car, si
cela avait été vraiment au point, ce système aurait été abondamment copié par les différents belligérants.
Du moins, tel est mon avis. Il est bien évident que je puisse me tromper et de ce fait je serai ravi de savoir à quoi
servait réellement cette « baïonnette ».J’espère que vous aurez d’autres réponses à ce sujet et que vous les publierez
dans les prochains numéros à venir. »
Nous voyons donc que deux adhérents nous ont répondu concernant cette étrange baïonnette. Le premier en
fournissant à la fois un document montrant l’utilisation et les photographies d’une baïonnette identique à celle
initialement proposée à la sagacité de nos membres, le second en la personne de Patrick TASSE nous répondant en
donnant une réponse quasiment identique, basée sur le raisonnement et la logique. Il se trouve que nous pouvons
constater que les deux réponse se rejoignent. Cela fait énormément plaisir de voir que la réflexion et le bon sens ont
toujours droit de cité parmi nous.. Merci à vous Patrick pour cette leçon et pour votre participation
Il est évident que de tels courriers nous ravissent car ils montrent une participation évidente de certains mais
malheureusement trop peu nombreux adhérents. Il n’est pas nécessaire de savoir pour participer, mais de
VOULOIR PARTICIPER, d’avoir un peu de bon sens et l’esprit associatif. Est-ce trop demander ?
Bulletin n° 17. ©A.F.C.B. 01.04.2001
* Vous avez dit VZ 24 ? (suite)
* Questions & réponses aux questions
* Le coin du néophyte…
*Une baionnette suisse…
* Une VZ 52 particulière
* Sur le front des faux ….
Les articles écrits sont à transmettre à l’adresse suivante (qui est
également celle du Siège Social de l’AFCB) :
Christian MERY
3, rue du Brévail
21470 BRAZEY en PLAINE
03.80.32.03.40
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Ces articles se font sous la responsabilité de leurs auteurs, le
bulletin n’en étant que le vecteur de diffusion.
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Le Bureau, destinataire de tous vos courriers, réponses, demandes
concernant l’organisation interne de l’Association, est composé des membres
suivants ayant une adresse électronique :
* Président
: Christian LOUSTAUNAU
[email protected]
* Secrétaire
: Bernard AUBRY
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* Secrétaire Adjoint
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* Directeur de Publication
: Gérard ADAM
[email protected]
* Adjoint au Chargé de Publication
: Christian MERY
[email protected]
* Adjoint au Chargé de Publication
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Maquettiste et directeur de publication
: Gérard ADAM
Comité de Publication : Les auteurs & Christian MERY, Pierre RENOUX, Christian
LOUSTAUNAU, Bernard AUBRY, Alain AICARDI.
Edité le 01.041.2001 par l’AFCB
Bulletin n° 17. © A.F.C.B. 01.04.2001
N° I.S.S.N 0761-0882

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