Le Syndicat des Eaux d`Ile-de-France
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Le Syndicat des Eaux d`Ile-de-France
Le Syndicat des Eaux d’Ile-de-France Un patrimoine industriel au service de la performance publique Le réseau principal en 2013 Usines principales Usine à puits MÉRY-SUR-OISE Station de relèvement Mériel Réservoir Limite du territoire du SEDIF Canalisation de transport Frépillon de 100 à 300 mm de 300 à 500 mm Chauvry Taverny de 500 à 700 mm L' de 700 à 2000 mm O Domont is Saint Prix e Montmorency Montigny Porte-Rouge Cormeilles Sannois 1923 Villepinte PierrefitteMontmagny Orgemont Transfert Villetaneuse Aulnay-sous-Bois Création du SEDIF Gagny 3 4 67 48 750 000 8 386 Montfermeil Les Lilas L Neuilly-Plaisance Romainville Montreuil in e Mont-Valérien NEUILLY-SUR-MARNE Se 4,4 149 Départements d’Ile-de-France, excepté Paris Neuilly-sur-Seine La 7 Pantin Puteaux Millions d’usagers Transfert Joinville Sèvres Communes alimentées en eau potable Bruyères de Sèvres Velizy-Le Clos ChampignyCoeuilly Chatillon Champs Faucillon Villejuif Feuillants Pavé-Blanc La Plaine Usines principales d’eau potable Les Sorbiers Jouy en Josas Antony CHOISY-LE-ROI Saclay Usines à puits Massy Palaiseau Massy-Antony Palaiseau Athis Mons Réservoirs Stations de pompage m3 distribués chaque jour kilomètres de canalisation 0 1 2 4 Kilomètres Source SIG SEDIF carte rÈalisÈe en dÈcembre 2012 Arvigny e Usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise 01 Édito Créé en 1923, et desservant 149 communes réparties sur 7 départements d’Ile-de-France, hors Paris, le SEDIF produit et distribue l’eau nécessaire aux besoins quotidiens en eau potable de 4,4 millions d’habitants.* Garant d’un service public de qualité, sa dimension et la constance de ses investissements de près de 130 millions d’euros par an, permettent de doter son patrimoine industriel des plus récentes innovations, à travers son programme continu de modernisation et de renouvellement. André Santini Président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France Ancien Ministre Député-Maire d’Issy-les-Moulineaux Président du Comité de Bassin Seine-Normandie 90 ans d’investissement au cœur du territoire francilien ont permis au SEDIF d’affirmer son rôle d’acteur public industriel majeur, avec le concours des grandes entreprises françaises du secteur de l’eau, pôle d’excellence de notre industrie. Ainsi, dès 1960, le SEDIF a-t-il initié la modernisation de ses 3 usines de production d’eau potable en optant pour la technique de filtration rapide. Parallèlement à la modernisation de ses usines et à l’augmentation progressive de leurs capacités de production à près de 240 millions de m3 d’eau potable par an, le SEDIF a étendu à 8 386 km son réseau de transport et de distribution, qu’il s’agit désormais pour l’essentiel de renouveler avec les techniques les plus respectueuses de l’environnement urbain. Cette optimisation constante du réseau d’eau potable du territoire francilien, contribue à l’échelle nationale, européenne et internationale, à identifier le SEDIF comme un des services publics les plus performants au savoir faire reconnu. Des investissements à la hauteur des enjeux pour un prix de l’eau maîtrisé Ses investissements de près de 130 millions d’euros par an, permettent de faire bénéficier en permanence son patrimoine industriel des plus récentes innovations Cette volonté de performance se traduit par les opérations planifiées dans le schéma directeur à 15 ans et les plans quinquennaux. Ainsi le XIVème plan quinquennal d’investissement (2011-2015), issu du Schéma directeur (2011-2025), prévoit-il plus de 500 millions d’euros (hors taxes) de dépenses d’équipement, hors investissement du délégataire, évalués quant à eux à environ 150 millions d’euros sur 5 ans permettant de faire face aux exigences réglementaires et d’anticiper la conception de chantiers innovants au service de la collectivité et de l’environnement. A l’heure des grands défis de l’eau - technologiques, industriels, économiques et environnementaux le SEDIF n’a de cesse de placer l’innovation au cœur de sa mission pour répondre aux défis du développement urbain, de l’augmentation de la population francilienne et de l’augmentation de la densité des territoires. La clé de cette gestion exemplaire, valorisant l’école française de l’eau, est le fruit d’un équilibre entre technologie de pointe et investissements durables, pour un prix de l’eau maîtrisé. * Chiffres au 1er janvier 2013 - Base Insee. Des installations industrielles de pointe 03 Rendre l’eau potable est un processus complexe. Des usines principales de production d’eau jusqu’au robinet de l’usager, le SEDIF conçoit, réalise et exploite des installations performantes qui garantissent une parfaite qualité de l’eau distribuée. Près de 90 % des investissements du SEDIF consacrés au patrimoine 127 opérations de modernisation : Les usines principales permettent de prélever une eau de surface par captage dans les 3 grands cours d’eau de la région Ile de France (Seine, Marne et Oise) à hauteur de 99 % de l’eau produite. Les usines à puits ont vocation à permettre un captage ponctuel de secours par prélèvement d’eaux souterraines. Le patrimoine du SEDIF fait l’objet de toutes les attentions. A l’échéance 2015, 127 opérations et actions de modernisation sont planifiées et témoignent de l’engagement visionnaire du SEDIF dans sa recherche constante d’efficacité et de préservation de la ressource. La rénovation des ouvrages de filtration, comme l’amélioration de la filière de traitement par le recours aux UV qui sécurisent l’élimination des polluants sur les usines de Choisy-le-Roi, et de Neuilly-sur-Marne n’est qu’un exemple de cette politique dynamique de modernisation. Après son traitement, l’eau est mise sous pression par des pompes, puis stockée dans des réservoirs d’une capacité totale maximale de 644 300 m3 qui sont soit enterrés, soit surélevés. Une maÎtrise d’ouvrAge engagée : Dans le cadre de ses opérations de renouvellement des branchements sur son réseau, le SEDIF confirme son rôle de maîtrise d’ouvrage publique qu’il conçoit de concert avec une politique globale de développement durable. 130 millions d’euros sont ainsi consacrés au remplacement de près de 200 km de canalisations vétustes. Si à titre d’exemple, la pose de canalisations en techniques sans tranchée contribue à la réduction des nuisances sonores et à l’économie de matières premières, cette participation à l’effort de développement durable est encore plus affirmée, sur les nouvelles installations conçues pour consommer toujours moins d’énergie. Les techniques choisies sont ainsi clairement orientées vers l’avenir. Le transport de l’eau est assuré par des canalisations dont le diamètre varie entre 300 mm à 2 mètres. Elle est ensuite délivrée aux usagers à travers le réseau de distribution (canalisation de 80 à 300 mm), les branchements (566 906) et les compteurs (564 849). Schéma de principe de la production et distribution d’eau potable 4 stations d’alerte TRAITEMENT > STOCKAGE USAGES DE L’EAU > > > > > Situées sur les rivières, en amont des 3 usines principales, elles surveillent la qualité de l’eau et préviennent des pollutions accidentelles en contrôlant en permanence la composition de l’eau. POMPAGE > > > > 3 usines de production d’eau potable > > RIVIÈRE EAU DE SURFACE NAPPE EAU SOUTERRAINE 45 stations de chloration 4 usines à puits 67 Réservoirs Puissant désinfectant, le chlore est injecté au niveau des usines principales. Pour homogénéiser le résiduel de chlore et garantir une eau de qualité en tout point du réseau, des installations de rechloration sont installées au niveau de stations de pompage et de réservoirs. En complément des usines principales, le SEDIF dispose d’accès à des nappes souterraines pour une capacité de production cumulée d’environ 70 000 m3/jour. Elles exploitent des forages pouvant atteindre 878 m de profondeur et assurent l’approvisionnement en eau en cas de crise grave affectant les usines principales. Répartis sur le territoire du SEDIF, les réservoirs permettent de stocker, sur l’ensemble du territoire du SEDIF, 644 300 m3 d’eau et assurent une mise en pression continue de l’eau distribuée quelles que soient les variations horaires de la consommation. PRODUCTION D’EAU POTABLE CANALISATION > Situées sur la Seine, la Marne et l’Oise, en amont de Paris, les 3 usines principales du SEDIF, produisent en moyenne plus de 750 000 m3/jour d’eau. > > 02 DISTRIBUTION 48 Stations de pompage Situées sur le réseau de distribution, elles permettent d’assurer, quelle que soit l’altitude, le transport de près de 300 millions de m3 d’eau dans les canalisations. 8 386 kilomètres de canalisation Le réseau du SEDIF est constitué de conduites de grands diamètres « transport » qui acheminent l’eau vers les réservoirs aux interconnexions de sécurité reliant les trois usines entre elles. D’une longueur totale de 798 km, ce réseau est composé de conduites d’un diamètre pouvant atteindre deux mètres. Le réseau de distribution est constitué de 7 588 kilomètres de canalisation de plus faible taille, de 80 à 300 mm de diamètre. Ils délivrent l’eau aux usagers à travers les 566 906 branchements et 564 849 compteurs. Les installations du SEDIF : une infrastructure essentielle pour le développement de la région parisienne Le service public de l’eau gère un patrimoine industriel de haute technologie et de grande envergure, permettant d’alimenter en toute sécurité près d’un Francilien sur deux. La production et la distribution d’eau potable nécessitent un investissement constant Le maintien de l’excellent niveau de qualité et de sécurité sanitaire nécessite des moyens à la pointe de la technologie. Les traitements pour garantir la qualité de l’eau potable au robinet sont de plus en plus complexes. Si l’eau est une ressource gratuite à l’état naturel, produire de l’eau potable et la livrer chaque jour au domicile de plus de 4 millions de Franciliens, demande des infrastructures lourdes qui doivent être en permanence en parfait état de fonctionnement. Le maintien de ce patrimoine estimé à neuf à plus de 10 milliards d’euros représente l’essentiel des investissements du SEDIF qui se doit également d’accompagner le développement urbain du Grand Paris. Le SEDIF prêt à affronter de nouveaux défis Avec les installations les plus importantes et modernes d’Île-deFrance, au nord, à l’est et au sud de la capitale, le SEDIF dispose des atouts nécessaires pour maintenir un service qui concilie qualité, sécurité des approvisionnements en eau et maîtrise des coûts au bénéfice des Franciliens. En tant qu’acteur économique de la région Île-de-France en matière d’investissement et fort de son schéma directeur 20112025, le SEDIF anticipe et opère les choix utiles afin de garantir aux consommateurs un avenir responsable et durable du service public de l’eau potable à court, moyen et long terme. 04 des usines de production d’eau potable PARMI LES PLUS MODERNES AU MONDE L’usine de Choisy-le-Roi : un modèle d’innovation né en 1861 D’une superficie de 16 hectares, l’usine Edmond Pépin de Choisy-le-Roi est l’une des plus grandes usines d’eau potable au monde. Construite à la fin du 19ème siècle, l’usine a été plusieurs fois modernisée ce qui en fait un modèle technologique, industriel et environnemental et constitue une référence en France et en Europe. Depuis plus de 10 ans, 150 millions d’euros ont été investis à Choisy-le-Roi pour en rénover les équipements, maintenir à niveau l’outil industriel et satisfaire, avec une marge de sécurité significative, les exigences règlementaires les plus contraignantes. Toujours en mouvement, l’usine de Choisy-le-Roi poursuit son programme de modernisation avec la rénovation de ses unités de filtration sur sable annoncée au XVème plan quinquennal d’investissement (2016-2020). 300 000 m3/jour 1,84 million d’habitants concernés Capacité maximale de 3 /jour 600 000 m Des ouvrages d’ultime secours rénovés Les ultraviolets font leur entrée : sécurité et renforcement de la qualité Afin de sécuriser le traitement de l’eau le SEDIF, garant de la qualité des eaux produites, améliore l’efficacité de la filière de traitement de son usine de production d’eau potable de Choisy-le-Roi, comme il l’a déjà fait pour celle de Neuilly-surMarne, desservant l’est parisien, avec une nouvelle étape de traitement aux ultraviolets. D’un montant total de 9,5 millions d’euros hors taxe, ces deux unités constituent la dernière étape de la mise en place d’une triple barrière de désinfection par chloration, ozonation et ultraviolets. Connu depuis plusieurs années, ce procédé n’avait cependant jamais été utilisé en France dans des usines d’une dimension équivalente à celle de Choisy-le-Roi. L’usine de Neuilly-sur-Marne/Noisy-Le Grand : sur les deux bords de la Marne L’usine de Neuilly-sur-Marne/Noisy-le-Grand est l’une des plus grandes installations de production d’eau potable au monde alimentant la région parisienne. Située sur les bords de la Marne à une vingtaine de kilomètres en amont de son confluent avec la Seine, elle s’élève sur une superficie de 25 hectares. Elle a la particularité d’être répartie sur les communes de Neuilly-sur-Marne et Noisyle-Grand reliées en 1967, par un aqueduc de 105 mètres qui assure le transfert de l’eau traité d’une rive à l’autre de la Marne. A l’intérieur de cet ouvrage exceptionnel se trouve, depuis 2010, une canalisation de secours inter-usines. 255 000 m3/jour 1,78 million d’habitants concernés 3 Capacité maximale de 600 000 m /jour La nouvelle unité élévatoire de Neuilly-sur-Marne : Un ouvrage d’exception D’un montant de 31,15 millions d’euros, la rénovation de l’unité élévatoire de l’usine de Neuilly-surMarne a été l’une des plus importantes opérations du XIIIème plan d’investissement du SEDIF. 10 ans de travaux ont conduit à la réalisation d’équipements hors norme destinés à remplacer les équipements vétustes et à améliorer la sécurisation de l’approvisionnement en eau. Avec pour rôle principal de pomper l’eau potable dans les réservoirs d’effacement et de l’élever vers le réseau de transport et les réservoirs de 1ère élévation du secteur Marne, elle fait figure d’ouvrage emblématique aux équipements impressionnants qui permettent de générer une capacité maximale de pointe équivalente à 33 000 m3/h. L’usine de Méry-sur-Oise : une usine d’avant garde L’usine de Méry-sur-Oise fournit chaque jour 151 000 m3 d’eau à 840 000 habitants du Nord de la banlieue parisienne. Face à la pollution chronique de l’Oise, l’une des rivières les plus exposées aux risques de pollution notamment agricoles et industriels, le site de Méry apparait comme un modèle de solutions technologiques. Combinant des technologies de pointe, elle associe filière biologique effective depuis 1965 et filière membranaire par nanofiltration depuis 1999, et est équipée depuis 2009 d’une unité de traitement des effluents qui participent à l’amélioration de la qualité de traitement de l’eau distribuée. 151 000 m3/jour 840 000 habitants concernés Capacité maximale de 340 000 m3/jour 05 La nanofiltration : à la pointe de la technologie La nanofiltration s’est imposée comme étant la meilleure technologie pour traiter l’eau de l’Oise. Après une expérimentation sur prototype lancée en 1993, le SEDIF a décidé de mettre en œuvre ce procédé à grande échelle : il est ainsi devenu le premier distributeur d’eau dans le monde à utiliser des membranes de nanofiltration pour produire de l’eau potable à partir d’une eau de surface. L’usine de Méry recourt à cette nouvelle filière de traitement pour 70 % de sa production, les 30 % restants provenant de sa filière de traitement biologique utilisant le couplage «ozone-charbon actif». Les eaux issues de ces deux filières sont mélangées avant d’être distribuées sur le réseau : l’eau obtenue est plus douce et d’une qualité exceptionnelle. L’eau produite à partir des nappes souterraines profondes en Ile-de-France est sécurisée pour les besoins d’approvisionnements exceptionnels en eau. Dans ce cadre, le SEDIF dispose de forages de crise que ce soit dans la nappe de l’Albien (environ 1000 m de profondeur), dans celle de l’Yprésien (environ 100 m de profondeur) ou dans celle du Champigny. Les forages principaux sont exploités à partir de 4 usines à puits qui après un traitement adapté permettent la satisfaction des besoins vitaux à travers le Plan d’Ultime Secours. Pour fiabiliser ce dispositif, le SEDIF a engagé la modernisation complète de ces équipements, y compris le secours électrique total par groupe électrogène. Usine d’Aulnay-sous-Bois : • 1 forage dans la nappe albienne. • 3 forages dans la nappe (environ 100 mètres) du Sparnacien. • Réhabilitation en cours - Remise en service de l’ouvrage en 2015. Usine de Neuilly-sur-Seine : • 2 forages albiens exploités alternativement. • Rénovation achevée - Remise en service depuis 2012. Usine de Pantin : • 1 forage à l’Albien opérationnel. • 3 nouveaux forages dans la nappe du Sparnacien. • Réhabilitation en cours Remise en service en 2015. Unité d’Arvigny • Depuis le 1er janvier 2013, le SEDIF exploite l’unité d’Arvigny et ses 7 forages. Ces ouvrages constituent une ressource en eau indispensable (50 000 m3/jour), qui renforcent l’opérationnalité de ses installations en cas d’ultime secours. 06 des infrastructures en permanence modernisées et sécurisées Un haut niveau de fiabilité garant de la continuité du Service public de l’eau. Le maintien d’une alimentation en eau de 4,4 millions d’usagers sans interruption 365 jours par an, 24 h/24 est un défi quotidien à relever par le SEDIF. Deux éléments clés contribuent à cet objectif : La conception même des infrastructures, pour toutes ses composantes. Leur constante modernisation et fiabilisation. Le SEDIF produit de l’eau à partir des trois grandes rivières de l’Ile de France, réduisant ainsi les conséquences d’une pollution accidentelle. Chaque usine a été dimensionnée pour pouvoir faire face aux pointes saisonnières de consommation tout en pouvant se soutenir mutuellement si nécessaire. Les procédés de traitement particulièrement complets, par exemple la triple barrière de désinfection Chlore - Ozone - UV, peuvent être encore renforcés en cas de pollutions accidentelles. Les usines sont reliées entre elles par des canalisations de transport dédiées, presque systématiquement doublées. Les stations de pompage sont conçues avec un niveau de fiabilité à la dimension de la responsabilité du SEDIF. Le réseau de transport est maillé de façon à ce que la rupture accidentelle d’une canalisation ne compromette pas la continuité du service. Ce maillage est encore plus dense pour le réseau de distribution. L’alimentation électrique est sécurisée, soit en partenariat avec ERDF, soit par des groupes électrogènes fixes ou mobiles. La quantité de l’eau stockée dans les différents réservoirs est un peu supérieure à la consommation journalière, renforçant ainsi la sécurité. Enfin, en cas de crise d’une gravité exceptionnelle, le SEDIF dispose de ressources souterraines mobilisables instantanément pour assurer une alimentation en eau minimale à la population, éventuellement renforcée par les nombreuses interconnexions avec les réseaux voisins, dont celui de la ville de Paris. 1 système d’information géographique (SIG) : 3 objectifs • La gestion spatiale et cartographique des canalisations • Un descriptif précis du patrimoine foncier • Une mise à disposition d’un portail d’échange cartographique au profit des collectivités adhérentes Un réseau COMMUNICANT au cŒur de l’innovation Les grandes métropoles font face à des enjeux de plus en plus contraignants du fait de la rareté des ressources et de l’obligation de réduire l’empreinte environnementale. Dans ce contexte et grâce aux progrès des technologies de l’information, émerge la « ville intelligente ». La télérelève place l’usager au cœur du service Cette nouvelle approche exige d’optimiser chacun des services publics traditionnels pour assurer à terme un « pilotage global » de la ville. Ainsi le réseau d’eau communicant utilise-t-il les technologies informatiques les plus récentes de manière à optimiser la gestion de la ressource, la production, la distribution, la consommation en permettant par exemple le dialogue en temps réel entre l’offre et la demande avec la production et les consommateurs d’eau, en s’appuyant sur des données prospectives de moyen et long terme. Une des innovations essentielles pour progresser dans cette voie est le compteur télérelevé : c’est le projet TELEO du SEDIF. Au-delà d’un relevé des compteurs plus aisé et sans dérangement pour l’usager, il permettra par exemple de détecter en temps réel les évolutions rapides de consommation, et donc le plus souvent les fuites après compteur, mais aussi de cartographier finement les usages, afin de mieux anticiper et adapter les besoins à des échelles plus locales, dans le strict respect de la vie privée de chacun des abonnés. Cette technologie décentralisée place l’usager du service public au cœur de l’innovation, et entraîne une amélioration majeure de la qualité de service. Un patrimoine essentiel à connaître et à préserver Le réseau, la 4ème usine Le patrimoine industriel du SEDIF représente une valeur d’usage et financière considérable, estimé à plus de 10 milliards d’euros s’il fallait le reconstruire aujourd’hui. Les réseaux enterrés représenteraient près de 80 % de cette valeur. Le SEDIF s’est donc doté progressivement des outils de connaissance et de gestion de ce patrimoine, dont en premier lieu le S.I.G (système d’information graphique). Ces outils permettent de définir les objectifs à long terme, d’identifier les priorités de renouvellement et les programmes annuels correspondants. Ainsi, à partir du traitement « épidémiologique » des statistiques de fuites, il est possible de construire un programme de travaux optimisant les dépenses pour minimiser les futures casses de canalisation, tout en maîtrisant la pyramide des âges des tronçons. Le contrat de délégation du SEDIF se caractérise par plusieurs autres innovations, qui vont également dans le sens du déploiement d’un « réseau communicant » : la télétransmission de détection de fuites dans le cadre du projet RES’ECHO, mais aussi la sectorisation du réseau et la modulation de pression permettant de limiter les volumes perdus localement grâce à un suivi en temps réel, ou encore la maîtrise de la qualité de l’eau depuis son origine jusqu’au point de distribution grâce au projet QUALIO. Ce projet s’appuie sur la mise en place de sondes intégrées au réseau. Avec le positionnement de ces outils au cœur du SERV’O (voir encadré), système de supervision et de pilotage centralisé du réseau, le service de l’eau a une vision globale afin de mieux planifier et piloter les actions et fait du réseau sa 4ème usine. Ces innovations font du SEDIF un précurseur parmi les services d’eau français voire mondiaux, en matière de « réseau communicant ». Elles ne constituent cependant que les premières étapes de cette évolution, les possibilités offertes par la technologie dans ce domaine étant appelées à évoluer en profondeur. Le Serv’o : coordination maximum des installations L’ensemble des installations du SEDIF bénéficie d’un système automatisé et d’un centre de supervision informatique situé au cœur des usines principales. Véritables tours de contrôle, ces postes de commande performants surveillent le comportement du réseau, et permettent d’anticiper les dysfonctionnements sur les installations et de valider les différentes stratégies d’exploitation à mettre en œuvre. Ces dispositifs, sont complétés par un contrôle de niveau supérieur le « SERV’O » qui vient renforcer la fiabilisation des installations. Mis en service depuis le 1er janvier 2011, le Serv’o, est né d’une réflexion conjointe entre le SEDIF et son délégataire. Outil précurseur en matière de coordination centralisée entre les installations du SEDIF, il assure et garantit une surveillance permanente sur l’ensemble du réseau en suivant le mouvement de l’eau, au sein des conduites et des installations. Chaque ouvrage, usine de production, station de pompage, usine à puits, réservoir, fait ainsi l’objet d’une géolocalisation visualisable 7j/7 et 24h/24h. Cette gestion automatisée du système d’information permet de gérer un flux d’informations complexes, de planifier les interventions et de déclencher les process nécessaires au maintien continu de la ressource en eau de l’installation jusqu’aux consommateurs. De nombreux professionnels de l’eau visitent cette structure unique qui constitue un modèle de gestion des équipements hydrauliques en France et en Europe. 07 08 UN Hymne à l’architecture industrielle Station de pompage de Clamart Pavé-Blanc En application de sa politique menée en faveur de l’intégration urbaine et de l’aménagement paysager, le SEDIF construit de nouvelles générations d’installations parfaitement intégrées à leur environnement qu’il soit citadin ou industriel. L’importance donnée au sein des cahiers des charges aux critères environnementaux et architecturaux participe à l’ambition du SEDIF de réaliser des ouvrages bien acceptés par les riverains et respectueux du milieu naturel. Des ouvrages au cœur des villes : 09 Usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise Solution d’avenir : la construction durable La signature de la Charte du Développement durable fin 2011 a acté les principes retenus par les élus du SEDIF, pour offrir aux consommateurs un Service public de l’eau respectueux de l’environnement et solidaire, dans un contexte économique marqué par la baisse des consommations d’eau. Plus de 10 ans après l’obtention de la certification ISO 14 001, le respect de l’environnement constitue un fil directeur toujours plus présent dans les choix techniques des projets. La maîtrise de l’énergie, des rejets, la qualité architecturale, le respect de la biodiversité, la promotion de techniques sans tranchée, sont devenus des critères incontournables qui guident la conception des ouvrages et la réalisation des travaux. Modernes, compactes, pensées comme de véritables œuvres architecturales exposées au cœur des villes, les récentes constructions du SEDIF allient exigences fonctionnelles et ambitions esthétiques. La station de pompage de Clamart Pavé-Blanc, fait ainsi figure d’un modèle d’aménagement urbain réussi. Située dans une zone fortement urbanisée, avec des équipements en grande partie enterrés, elle a été conçue pour minimiser les volumes, et s’harmoniser aux habitations environnantes. Revêtue d’un habillage en panneaux d’aluminium laqué dont le motif a été découpé au laser, elle témoigne de la qualité architecturale du patrimoine du SEDIF tout en remplissant sa mission, alimenter en continu 48 000 habitants et secourir la station d’Antony ou de Clamart les feuillants en cas d’empêchement de fonctionnement. Unité des effluents de Choisy-le-Roi Un équilibre architectural et environnemental : L’unité de traitement des effluents de Choisy-le-Roi dont la mise en service est prévue en 2015 combine habilement critères architecturaux et environnementaux. Érigé dans un environnement très construit, l’ouvrage s’intègre parfaitement au site et révèle la démarche éco-reponsable du SEDIF au bénéfice de la biodiversité, des riverains et du management environnemental. Outre la réduction de nuisances sonores et visuelles, elle fait la part belle à l’aménagement paysager sur le site et vise la réduction des impacts de son activité sur l’environnement en prévenant les risques grâce à la mise en œuvre de processus non polluants. Le photovoltaïque s’installe au SEDIF Le patrimoine du SEDIF comprend de grandes surfaces de toitures terrasses sur les usines principales et les réservoirs propices à l’installation de capteurs d’énergie. Le SEDIF a fait le choix de diminuer les consommations énergétiques de ces ouvrages par l’installation de panneaux photovoltaïques. Au total 10 000 m² de panneaux seront installés sur les toitures des réservoirs de Villejuif et Châtillon. 5 000 m² sur le nouveau réservoir de Villejuif R7 en cours de construction et 5 000 m² sur le réservoir de Châtillon R6. Des installations favorisant la biodiversité La refonte des installations du site de Puteaux illustre parfaitement la volonté du SEDIF d’inscrire toute nouvelle opération d’investissement dans une démarche de développement durable. Progressivement, avec l’aide combinée des éléments climatiques, des apports de graines par les oiseaux et celles semées par l’homme, le végétal prendra place. Il s’agit d’une végétalisation basée sur la gestion différenciée, partagée entre une action volontaire de semis et plantation (60 arbres de hautes tiges seront plantés) et l’invitation d’une flore spontanée favorisant la biodiversité. Réservoirs de Villejuif AGENCE LINÉAL • 03 20 41 40 76 14, rue Saint-Benoît - 75006 Paris - Tél. : +33 (0)1 53 45 42 42 - Fax : +33 (0)1 53 45 42 79 - www.sedif.com