Le Syndicat des Eaux d`Ile-de-France

Transcription

Le Syndicat des Eaux d`Ile-de-France
Le Syndicat
des Eaux
d’Ile-de-France
Un patrimoine
industriel au service
de la performance
publique
Le réseau principal
en 2013
Usines principales
Usine à puits
MÉRY-SUR-OISE
Station de relèvement
Mériel
Réservoir
Limite du territoire du SEDIF
Canalisation de transport
Frépillon
de 100 à 300 mm
de 300 à 500 mm
Chauvry
Taverny
de 500 à 700 mm
L'
de 700 à 2000 mm
O
Domont
is
Saint Prix
e
Montmorency
Montigny
Porte-Rouge
Cormeilles
Sannois
1923
Villepinte
PierrefitteMontmagny
Orgemont
Transfert
Villetaneuse
Aulnay-sous-Bois
Création du SEDIF
Gagny
3
4
67
48
750 000
8 386
Montfermeil
Les Lilas
L
Neuilly-Plaisance
Romainville
Montreuil
in
e
Mont-Valérien
NEUILLY-SUR-MARNE
Se
4,4
149
Départements
d’Ile-de-France,
excepté Paris
Neuilly-sur-Seine
La
7
Pantin
Puteaux
Millions
d’usagers
Transfert
Joinville
Sèvres
Communes
alimentées
en eau potable
Bruyères de Sèvres
Velizy-Le Clos
ChampignyCoeuilly
Chatillon
Champs Faucillon
Villejuif
Feuillants
Pavé-Blanc
La Plaine
Usines principales
d’eau potable
Les Sorbiers
Jouy en Josas
Antony
CHOISY-LE-ROI
Saclay
Usines
à puits
Massy Palaiseau
Massy-Antony
Palaiseau
Athis Mons
Réservoirs
Stations
de pompage
m3 distribués
chaque jour
kilomètres
de canalisation
0
1
2
4
Kilomètres
Source SIG SEDIF
carte rÈalisÈe en dÈcembre 2012
Arvigny
e
Usine de production d’eau
potable de Méry-sur-Oise
01
Édito
Créé en 1923, et desservant 149 communes réparties sur 7 départements d’Ile-de-France, hors Paris, le SEDIF produit et distribue l’eau
nécessaire aux besoins quotidiens en eau potable de 4,4 millions
d’habitants.*
Garant d’un service public de qualité, sa dimension et la constance de ses
investissements de près de 130 millions d’euros par an, permettent de doter
son patrimoine industriel des plus récentes innovations, à travers son programme continu de modernisation et de renouvellement.
André Santini
Président du Syndicat des Eaux d’Ile-de-France
Ancien Ministre
Député-Maire d’Issy-les-Moulineaux
Président du Comité de Bassin Seine-Normandie
90 ans d’investissement au cœur du territoire francilien ont permis au SEDIF
d’affirmer son rôle d’acteur public industriel majeur, avec le concours des
grandes entreprises françaises du secteur de l’eau, pôle d’excellence de
notre industrie. Ainsi, dès 1960, le SEDIF a-t-il initié la modernisation de ses
3 usines de production d’eau potable en optant pour la technique de filtration
rapide. Parallèlement à la modernisation de ses usines et à l’augmentation
progressive de leurs capacités de production à près de 240 millions de m3
d’eau potable par an, le SEDIF a étendu à 8 386 km son réseau de transport et
de distribution, qu’il s’agit désormais pour l’essentiel de renouveler avec les
techniques les plus respectueuses de l’environnement urbain.
Cette optimisation constante du réseau d’eau potable du territoire francilien,
contribue à l’échelle nationale, européenne et internationale, à identifier le
SEDIF comme un des services publics les plus performants au savoir faire
reconnu.
Des investissements à la hauteur des enjeux
pour un prix de l’eau maîtrisé
Ses investissements de près
de 130 millions
d’euros par an,
permettent de
faire bénéficier
en permanence
son patrimoine
industriel des
plus récentes
innovations
Cette volonté de performance se traduit par les opérations planifiées dans
le schéma directeur à 15 ans et les plans quinquennaux. Ainsi le XIVème
plan quinquennal d’investissement (2011-2015), issu du Schéma directeur
(2011-2025), prévoit-il plus de 500 millions d’euros (hors taxes) de dépenses
d’équipement, hors investissement du délégataire, évalués quant à eux à
environ 150 millions d’euros sur 5 ans permettant de faire face aux exigences réglementaires et d’anticiper la conception de chantiers innovants
au service de la collectivité et de l’environnement. A l’heure des grands défis
de l’eau - technologiques, industriels, économiques et environnementaux le SEDIF n’a de cesse de placer l’innovation au cœur de sa mission pour
répondre aux défis du développement urbain, de l’augmentation de la population francilienne et de l’augmentation de la densité des territoires.
La clé de cette gestion exemplaire, valorisant l’école française de l’eau, est le
fruit d’un équilibre entre technologie de pointe et investissements durables,
pour un prix de l’eau maîtrisé.
* Chiffres au 1er janvier 2013 - Base Insee.
Des installations
industrielles de pointe
03
Rendre l’eau potable est un processus complexe. Des usines principales
de production d’eau jusqu’au robinet de l’usager, le SEDIF conçoit, réalise
et exploite des installations performantes qui garantissent une parfaite
qualité de l’eau distribuée.
Près de 90 % des investissements du SEDIF consacrés
au patrimoine
127 opérations de modernisation :
Les usines principales permettent de prélever une eau de surface par captage dans les 3 grands cours d’eau de la région Ile de France (Seine, Marne
et Oise) à hauteur de 99 % de l’eau produite. Les usines à puits ont vocation
à permettre un captage ponctuel de secours par prélèvement d’eaux souterraines.
Le patrimoine du SEDIF fait l’objet de toutes les attentions. A l’échéance 2015, 127 opérations et
actions de modernisation sont planifiées et témoignent de l’engagement visionnaire du SEDIF
dans sa recherche constante d’efficacité et de préservation de la ressource. La rénovation des
ouvrages de filtration, comme l’amélioration de la filière de traitement par le recours aux UV qui
sécurisent l’élimination des polluants sur les usines de Choisy-le-Roi, et de Neuilly-sur-Marne
n’est qu’un exemple de cette politique dynamique de modernisation.
Après son traitement, l’eau est mise sous pression par des pompes, puis
stockée dans des réservoirs d’une capacité totale maximale de 644 300 m3
qui sont soit enterrés, soit surélevés.
Une maÎtrise d’ouvrAge engagée :
Dans le cadre de ses opérations de renouvellement des branchements sur son réseau, le SEDIF
confirme son rôle de maîtrise d’ouvrage publique qu’il conçoit de concert avec une politique globale
de développement durable. 130 millions d’euros sont ainsi consacrés au remplacement de près
de 200 km de canalisations vétustes. Si à titre d’exemple, la pose de canalisations en techniques
sans tranchée contribue à la réduction des nuisances sonores et à l’économie de matières premières, cette participation à l’effort de développement durable est encore plus affirmée, sur les
nouvelles installations conçues pour consommer toujours moins d’énergie. Les techniques choisies sont ainsi clairement orientées vers l’avenir.
Le transport de l’eau est assuré par des canalisations dont le diamètre varie
entre 300 mm à 2 mètres. Elle est ensuite délivrée aux usagers à travers
le réseau de distribution (canalisation de 80 à 300 mm), les branchements
(566 906) et les compteurs (564 849).
Schéma de principe de la production
et distribution d’eau potable
4 stations d’alerte
TRAITEMENT
>
STOCKAGE
USAGES DE L’EAU
>
>
>
>
>
Situées sur les rivières, en
amont des 3 usines principales,
elles surveillent la qualité
de l’eau et préviennent des
pollutions accidentelles en
contrôlant en permanence
la composition de l’eau.
POMPAGE
>
>
>
>
3 usines de production
d’eau potable
>
>
RIVIÈRE
EAU DE SURFACE
NAPPE
EAU SOUTERRAINE
45 stations de chloration
4 usines à puits
67 Réservoirs
Puissant désinfectant, le chlore
est injecté au niveau des usines
principales. Pour homogénéiser
le résiduel de chlore et garantir
une eau de qualité en tout point
du réseau, des installations
de rechloration sont installées
au niveau de stations de pompage
et de réservoirs.
En complément des usines principales,
le SEDIF dispose d’accès à des nappes
souterraines pour une capacité
de production cumulée d’environ
70 000 m3/jour. Elles exploitent
des forages pouvant atteindre 878 m
de profondeur et assurent l’approvisionnement en eau en cas de crise grave
affectant les usines principales.
Répartis sur le territoire
du SEDIF, les réservoirs
permettent de stocker,
sur l’ensemble du territoire
du SEDIF, 644 300 m3 d’eau
et assurent une mise en
pression continue de l’eau
distribuée quelles que
soient les variations horaires
de la consommation.
PRODUCTION D’EAU POTABLE
CANALISATION
>
Situées sur la Seine, la Marne
et l’Oise, en amont de Paris, les
3 usines principales du SEDIF,
produisent en moyenne plus
de 750 000 m3/jour d’eau.
>
>
02
DISTRIBUTION
48 Stations
de pompage
Situées sur le réseau
de distribution,
elles permettent
d’assurer, quelle
que soit l’altitude,
le transport de près
de 300 millions
de m3 d’eau dans
les canalisations.
8 386 kilomètres de canalisation
Le réseau du SEDIF est constitué de conduites de
grands diamètres « transport » qui acheminent
l’eau vers les réservoirs aux interconnexions
de sécurité reliant les trois usines entre elles.
D’une longueur totale de 798 km, ce réseau est
composé de conduites d’un diamètre pouvant
atteindre deux mètres. Le réseau de distribution
est constitué de 7 588 kilomètres de canalisation
de plus faible taille, de 80 à 300 mm de diamètre.
Ils délivrent l’eau aux usagers à travers les 566 906
branchements et 564 849 compteurs.
Les installations du SEDIF :
une infrastructure essentielle
pour le développement de
la région parisienne
Le service public de l’eau gère
un patrimoine industriel de
haute technologie et de grande
envergure, permettant d’alimenter
en toute sécurité près d’un
Francilien sur deux.
La production et la distribution
d’eau potable nécessitent
un investissement constant
Le maintien de l’excellent niveau
de qualité et de sécurité sanitaire
nécessite des moyens à la pointe
de la technologie. Les traitements
pour garantir la qualité de l’eau
potable au robinet sont de plus en
plus complexes. Si l’eau est une
ressource gratuite à l’état naturel,
produire de l’eau potable et la
livrer chaque jour au domicile de
plus de 4 millions de Franciliens,
demande des infrastructures
lourdes qui doivent être en
permanence en parfait état de
fonctionnement. Le maintien de
ce patrimoine estimé à neuf à plus
de 10 milliards d’euros représente
l’essentiel des investissements
du SEDIF qui se doit également
d’accompagner le développement
urbain du Grand Paris.
Le SEDIF prêt à affronter
de nouveaux défis
Avec les installations les plus
importantes et modernes d’Île-deFrance, au nord, à l’est et au sud
de la capitale, le SEDIF dispose des
atouts nécessaires pour maintenir
un service qui concilie qualité,
sécurité des approvisionnements
en eau et maîtrise des coûts
au bénéfice des Franciliens.
En tant qu’acteur économique
de la région Île-de-France en
matière d’investissement et fort
de son schéma directeur 20112025, le SEDIF anticipe et opère
les choix utiles afin de garantir
aux consommateurs un avenir
responsable et durable du service
public de l’eau potable à court,
moyen et long terme.
04
des usines de production d’eau potable
PARMI LES PLUS MODERNES AU MONDE
L’usine de Choisy-le-Roi : un modèle d’innovation né en 1861
D’une superficie de 16 hectares, l’usine Edmond Pépin de Choisy-le-Roi est l’une
des plus grandes usines d’eau potable au monde. Construite à la fin du 19ème siècle,
l’usine a été plusieurs fois modernisée ce qui en fait un modèle technologique,
industriel et environnemental et constitue une référence en France et en Europe.
Depuis plus de 10 ans, 150 millions d’euros ont été investis à Choisy-le-Roi pour
en rénover les équipements, maintenir à niveau l’outil industriel et satisfaire, avec
une marge de sécurité significative, les exigences règlementaires les plus contraignantes. Toujours en mouvement, l’usine de Choisy-le-Roi poursuit son programme
de modernisation avec la rénovation de ses unités de filtration sur sable annoncée
au XVème plan quinquennal d’investissement (2016-2020).
300 000 m3/jour
1,84 million d’habitants concernés
Capacité maximale de
3
/jour
600 000 m
Des ouvrages d’ultime
secours rénovés
Les ultraviolets font leur entrée :
sécurité et renforcement de la qualité
Afin de sécuriser le traitement de l’eau le SEDIF,
garant de la qualité des eaux produites, améliore
l’efficacité de la filière de traitement de son usine
de production d’eau potable de Choisy-le-Roi,
comme il l’a déjà fait pour celle de Neuilly-surMarne, desservant l’est parisien, avec une nouvelle
étape de traitement aux ultraviolets. D’un montant
total de 9,5 millions d’euros hors taxe, ces deux
unités constituent la dernière étape de la mise en place d’une triple barrière de désinfection par chloration, ozonation et ultraviolets. Connu depuis plusieurs années, ce procédé n’avait cependant jamais été
utilisé en France dans des usines d’une dimension équivalente à celle de Choisy-le-Roi.
L’usine de Neuilly-sur-Marne/Noisy-Le Grand : sur les deux bords de la Marne
L’usine de Neuilly-sur-Marne/Noisy-le-Grand est l’une des plus grandes installations de production d’eau potable au monde alimentant la région parisienne.
Située sur les bords de la Marne à une vingtaine de kilomètres en amont de son
confluent avec la Seine, elle s’élève sur une superficie de 25 hectares. Elle a la
particularité d’être répartie sur les communes de Neuilly-sur-Marne et Noisyle-Grand reliées en 1967, par un aqueduc de 105 mètres qui assure le transfert
de l’eau traité d’une rive à l’autre de la Marne. A l’intérieur de cet ouvrage exceptionnel se trouve, depuis 2010, une canalisation de secours inter-usines.
255 000 m3/jour
1,78 million d’habitants concernés
3
Capacité maximale de 600 000 m /jour
La nouvelle unité élévatoire de Neuilly-sur-Marne :
Un ouvrage d’exception
D’un montant de 31,15 millions d’euros, la rénovation de l’unité élévatoire de l’usine de Neuilly-surMarne a été l’une des plus importantes opérations
du XIIIème plan d’investissement du SEDIF. 10 ans de
travaux ont conduit à la réalisation d’équipements
hors norme destinés à remplacer les équipements
vétustes et à améliorer la sécurisation de l’approvisionnement en eau. Avec pour rôle principal de
pomper l’eau potable dans les réservoirs d’effacement et de l’élever vers le réseau de transport et les
réservoirs de 1ère élévation du secteur Marne, elle fait figure d’ouvrage emblématique aux équipements
impressionnants qui permettent de générer une capacité maximale de pointe équivalente à 33 000 m3/h.
L’usine de Méry-sur-Oise : une usine d’avant garde
L’usine de Méry-sur-Oise fournit chaque jour 151 000 m3 d’eau
à 840 000 habitants du Nord de la banlieue parisienne. Face à la
pollution chronique de l’Oise, l’une des rivières les plus exposées
aux risques de pollution notamment agricoles et industriels, le
site de Méry apparait comme un modèle de solutions technologiques. Combinant des technologies de pointe, elle associe
filière biologique effective depuis 1965 et filière membranaire par
nanofiltration depuis 1999, et est équipée depuis 2009 d’une unité
de traitement des effluents qui participent à l’amélioration de la
qualité de traitement de l’eau distribuée.
151 000 m3/jour
840 000 habitants concernés
Capacité maximale
de
340 000 m3/jour
05
La nanofiltration : à la pointe de la technologie
La nanofiltration s’est imposée comme étant la
meilleure technologie pour traiter l’eau de l’Oise.
Après une expérimentation sur prototype lancée
en 1993, le SEDIF a décidé de mettre en œuvre
ce procédé à grande échelle : il est ainsi devenu
le premier distributeur d’eau dans le monde à
utiliser des membranes de nanofiltration pour
produire de l’eau potable à partir d’une eau
de surface. L’usine de Méry recourt à cette nouvelle filière de traitement pour 70 % de sa
production, les 30 % restants provenant de sa filière de traitement biologique utilisant le
couplage «ozone-charbon actif». Les eaux issues de ces deux filières sont mélangées avant d’être
distribuées sur le réseau : l’eau obtenue est plus douce et d’une qualité exceptionnelle.
L’eau produite à partir des
nappes souterraines profondes en
Ile-de-France est sécurisée pour
les besoins d’approvisionnements
exceptionnels en eau.
Dans ce cadre, le SEDIF dispose
de forages de crise que ce soit
dans la nappe de l’Albien (environ
1000 m de profondeur), dans celle
de l’Yprésien (environ 100 m de
profondeur) ou dans celle du
Champigny. Les forages principaux
sont exploités à partir de 4 usines
à puits qui après un traitement
adapté permettent la satisfaction
des besoins vitaux à travers
le Plan d’Ultime Secours. Pour
fiabiliser ce dispositif, le SEDIF
a engagé la modernisation
complète de ces équipements,
y compris le secours électrique
total par groupe électrogène.
Usine d’Aulnay-sous-Bois :
• 1 forage dans la nappe albienne.
• 3 forages dans la nappe (environ
100 mètres) du Sparnacien.
• Réhabilitation en cours - Remise
en service de l’ouvrage en 2015.
Usine de Neuilly-sur-Seine :
• 2 forages albiens exploités
alternativement.
• Rénovation achevée - Remise
en service depuis 2012.
Usine de Pantin :
• 1 forage à l’Albien opérationnel.
• 3 nouveaux forages dans
la nappe du Sparnacien.
• Réhabilitation en cours Remise en service en 2015.
Unité d’Arvigny
• Depuis le 1er janvier 2013,
le SEDIF exploite l’unité
d’Arvigny et ses 7 forages.
Ces ouvrages constituent
une ressource en eau
indispensable (50 000 m3/jour),
qui renforcent l’opérationnalité
de ses installations en cas
d’ultime secours.
06
des infrastructures
en permanence
modernisées et sécurisées
Un haut niveau de fiabilité garant de
la continuité du Service public de l’eau.
Le maintien d’une alimentation en eau de 4,4 millions
d’usagers sans interruption 365 jours par an, 24 h/24 est
un défi quotidien à relever par le SEDIF.
Deux éléments clés contribuent à cet objectif :
La conception même des infrastructures, pour toutes
ses composantes.
Leur constante modernisation et fiabilisation.
Le SEDIF produit de l’eau à partir des trois grandes rivières de l’Ile de France,
réduisant ainsi les conséquences d’une pollution accidentelle. Chaque usine
a été dimensionnée pour pouvoir faire face aux pointes saisonnières de
consommation tout en pouvant se soutenir mutuellement si nécessaire. Les
procédés de traitement particulièrement complets, par exemple la triple barrière de désinfection Chlore - Ozone - UV, peuvent être encore renforcés en
cas de pollutions accidentelles. Les usines sont reliées entre elles par des
canalisations de transport dédiées, presque systématiquement doublées.
Les stations de pompage sont conçues avec un niveau de fiabilité à la dimension de la responsabilité du SEDIF. Le réseau de transport est maillé de façon
à ce que la rupture accidentelle d’une canalisation ne compromette pas la
continuité du service. Ce maillage est encore plus dense pour le réseau de
distribution. L’alimentation électrique est sécurisée, soit en partenariat avec
ERDF, soit par des groupes électrogènes fixes ou mobiles.
La quantité de l’eau stockée dans les différents réservoirs est un peu supérieure à la consommation journalière, renforçant ainsi la sécurité. Enfin, en
cas de crise d’une gravité exceptionnelle, le SEDIF dispose de ressources
souterraines mobilisables instantanément pour assurer une alimentation en
eau minimale à la population, éventuellement renforcée par les nombreuses
interconnexions avec les réseaux voisins, dont celui de la ville de Paris.
1 système d’information
géographique (SIG) :
3 objectifs
• La gestion spatiale
et cartographique
des canalisations
• Un descriptif précis
du patrimoine foncier
• Une mise à disposition
d’un portail d’échange
cartographique au profit
des collectivités adhérentes
Un réseau COMMUNICANT
au cŒur de l’innovation
Les grandes métropoles font face à des enjeux
de plus en plus contraignants du fait de la rareté
des ressources et de l’obligation de réduire
l’empreinte environnementale. Dans ce contexte
et grâce aux progrès des technologies de
l’information, émerge la « ville intelligente ».
La télérelève place l’usager au cœur du service
Cette nouvelle approche exige d’optimiser chacun des services publics traditionnels pour assurer à terme un « pilotage global » de la ville. Ainsi le réseau d’eau communicant utilise-t-il les technologies informatiques les plus
récentes de manière à optimiser la gestion de la ressource, la production, la
distribution, la consommation en permettant par exemple le dialogue en temps
réel entre l’offre et la demande avec la production et les consommateurs d’eau,
en s’appuyant sur des données prospectives de moyen et long terme.
Une des innovations essentielles pour progresser dans cette voie est le
compteur télérelevé : c’est le projet TELEO du SEDIF. Au-delà d’un relevé
des compteurs plus aisé et sans dérangement pour l’usager, il permettra par
exemple de détecter en temps réel les évolutions rapides de consommation,
et donc le plus souvent les fuites après compteur, mais aussi de cartographier finement les usages,
afin de mieux anticiper
et adapter les besoins à
des échelles plus locales,
dans le strict respect de la
vie privée de chacun des
abonnés. Cette technologie
décentralisée place l’usager
du service public au cœur de
l’innovation, et entraîne une
amélioration majeure de la
qualité de service.
Un patrimoine essentiel à connaître et à préserver
Le réseau, la 4ème usine
Le patrimoine industriel du SEDIF représente une valeur d’usage et
financière considérable, estimé à plus de 10 milliards d’euros s’il fallait le
reconstruire aujourd’hui. Les réseaux enterrés représenteraient près de
80 % de cette valeur. Le SEDIF s’est donc
doté progressivement des outils de connaissance et de gestion de ce patrimoine,
dont en premier lieu le S.I.G (système
d’information graphique). Ces outils permettent de définir les objectifs à long
terme, d’identifier les priorités de renouvellement et les programmes annuels
correspondants. Ainsi, à partir du traitement « épidémiologique » des statistiques
de fuites, il est possible de construire
un programme de travaux optimisant
les dépenses pour minimiser les futures
casses de canalisation, tout en maîtrisant
la pyramide des âges des tronçons.
Le contrat de délégation du SEDIF se caractérise par plusieurs autres
innovations, qui vont également dans le sens du déploiement d’un « réseau
communicant » : la télétransmission de détection de fuites dans le cadre
du projet RES’ECHO, mais aussi la sectorisation du réseau et la modulation
de pression permettant de limiter les volumes perdus localement grâce à
un suivi en temps réel, ou encore la maîtrise de la qualité de l’eau depuis
son origine jusqu’au point de distribution grâce au projet QUALIO. Ce projet s’appuie sur la mise en place de sondes intégrées au réseau. Avec le
positionnement de ces outils au cœur du SERV’O (voir encadré), système
de supervision et de pilotage centralisé du réseau, le service de l’eau a une
vision globale afin de mieux planifier et piloter les actions et fait du réseau
sa 4ème usine.
Ces innovations font du SEDIF un précurseur parmi les services d’eau
français voire mondiaux, en matière de « réseau communicant ». Elles ne
constituent cependant que les premières étapes de cette évolution, les possibilités offertes par la technologie dans ce domaine étant appelées à évoluer en profondeur.
Le Serv’o : coordination
maximum des installations
L’ensemble des installations
du SEDIF bénéficie d’un système
automatisé et d’un centre de
supervision informatique situé
au cœur des usines principales.
Véritables tours de contrôle, ces
postes de commande performants
surveillent le comportement du
réseau, et permettent d’anticiper
les dysfonctionnements sur les
installations et de valider les
différentes stratégies d’exploitation
à mettre en œuvre. Ces dispositifs,
sont complétés par un contrôle
de niveau supérieur le « SERV’O »
qui vient renforcer la fiabilisation
des installations. Mis en service
depuis le 1er janvier 2011, le Serv’o,
est né d’une réflexion conjointe
entre le SEDIF et son délégataire.
Outil précurseur en matière de
coordination centralisée entre les
installations du SEDIF, il assure et
garantit une surveillance permanente
sur l’ensemble du réseau en suivant
le mouvement de l’eau, au sein
des conduites et des installations.
Chaque ouvrage, usine de
production, station de pompage,
usine à puits, réservoir, fait ainsi
l’objet d’une géolocalisation
visualisable 7j/7 et 24h/24h.
Cette gestion automatisée du
système d’information permet
de gérer un flux d’informations
complexes, de planifier les
interventions et de déclencher
les process nécessaires au
maintien continu de la ressource
en eau de l’installation jusqu’aux
consommateurs. De nombreux
professionnels de l’eau visitent cette
structure unique qui constitue un
modèle de gestion des équipements
hydrauliques en France et en Europe.
07
08
UN Hymne à l’architecture
industrielle
Station de pompage de
Clamart Pavé-Blanc
En application de sa politique menée en faveur de l’intégration urbaine et de
l’aménagement paysager, le SEDIF construit de nouvelles générations d’installations parfaitement intégrées à leur environnement qu’il soit citadin ou
industriel. L’importance donnée au sein des cahiers des charges aux critères
environnementaux et architecturaux participe à l’ambition du SEDIF de réaliser
des ouvrages bien acceptés par les riverains et respectueux du milieu naturel.
Des ouvrages au cœur des villes :
09
Usine de production d’eau potable de Méry-sur-Oise
Solution d’avenir : la construction durable
La signature de la Charte du Développement durable fin 2011 a acté les principes retenus par les élus du SEDIF, pour offrir aux consommateurs
un Service public de l’eau respectueux de l’environnement et solidaire, dans un contexte économique marqué par la baisse des consommations
d’eau. Plus de 10 ans après l’obtention de la certification ISO 14 001, le respect de l’environnement constitue un fil directeur toujours plus
présent dans les choix techniques des projets. La maîtrise de l’énergie, des rejets, la qualité architecturale, le respect de la biodiversité, la
promotion de techniques sans tranchée, sont devenus des critères incontournables qui guident la conception des ouvrages et la réalisation
des travaux.
Modernes, compactes, pensées comme de véritables œuvres architecturales
exposées au cœur des villes, les récentes constructions du SEDIF allient exigences fonctionnelles et ambitions esthétiques. La station de pompage de
Clamart Pavé-Blanc, fait ainsi figure d’un modèle d’aménagement urbain réussi.
Située dans une zone fortement urbanisée, avec des équipements en grande
partie enterrés, elle a été conçue pour minimiser les volumes, et s’harmoniser
aux habitations environnantes. Revêtue d’un habillage en panneaux d’aluminium
laqué dont le motif a été découpé au laser, elle témoigne de la qualité architecturale du patrimoine du SEDIF tout en remplissant sa mission, alimenter en continu 48 000 habitants et secourir la station d’Antony ou de Clamart les feuillants
en cas d’empêchement de fonctionnement.
Unité des effluents
de Choisy-le-Roi
Un équilibre architectural et environnemental :
L’unité de traitement des effluents de Choisy-le-Roi dont la mise en service
est prévue en 2015 combine habilement critères architecturaux et environnementaux. Érigé dans un environnement très construit, l’ouvrage s’intègre parfaitement au site et révèle la démarche éco-reponsable du SEDIF au bénéfice
de la biodiversité, des riverains et du management environnemental. Outre
la réduction de nuisances sonores et visuelles, elle fait la part belle à l’aménagement paysager sur le site et vise la réduction des impacts de son activité
sur l’environnement en prévenant les risques grâce à la mise en œuvre de processus non polluants.
Le photovoltaïque s’installe au SEDIF
Le patrimoine du SEDIF comprend de grandes surfaces de toitures
terrasses sur les usines principales et les réservoirs propices à l’installation de capteurs d’énergie. Le SEDIF a fait le choix de diminuer
les consommations énergétiques de ces ouvrages par l’installation de
panneaux photovoltaïques. Au total 10 000 m² de panneaux seront installés sur les toitures des réservoirs de Villejuif et Châtillon.
5 000 m² sur le nouveau réservoir de Villejuif R7 en cours de construction
et 5 000 m² sur le réservoir de Châtillon R6.
Des installations favorisant la biodiversité
La refonte des installations du site de Puteaux illustre
parfaitement la volonté du SEDIF d’inscrire toute nouvelle
opération d’investissement dans une démarche de développement durable. Progressivement, avec l’aide combinée
des éléments climatiques, des apports de graines par les
oiseaux et celles semées par l’homme, le végétal prendra
place. Il s’agit d’une végétalisation basée sur la gestion
différenciée, partagée entre une action volontaire de semis
et plantation (60 arbres de hautes tiges seront plantés) et
l’invitation d’une flore spontanée favorisant la biodiversité.
Réservoirs de Villejuif
AGENCE LINÉAL • 03 20 41 40 76
14, rue Saint-Benoît - 75006 Paris - Tél. : +33 (0)1 53 45 42 42 - Fax : +33 (0)1 53 45 42 79 - www.sedif.com

Documents pareils