VIP, Agence de licences. - Marquis de Carrabas` Works

Transcription

VIP, Agence de licences. - Marquis de Carrabas` Works
T’choupi
Remerciements
p. 1
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier M. Biard pour
m’avoir accueilli au sein de sa société pour ce
stage. Dès lors j’en retire un certain nombre
d’enseignements sur le monde du travail mais
essentiellement sur l’univers de la licence.
Toutes mes amitiés à l’ensemble de
l’équipe de VIP et une spéciale dédicace à
Christine, Nathalie et Sandrine (les filles, merci
pour tout).
Je n’oublie pas de citer Patricia, Olivier
et Jean-Paul qui ont chacun, à leur manière,
contribué à la réussite de ce stage.
Enfin, je remercie les parents de la
réunion pour nous avoir accordé, à T’choupi et à
moi, un peu de leur temps.
T’choupi
Remerciements
p. 2
SOMMAIRE
Introduction ........................................................................................................... p.5
Partie I : Analyse de la situation ............................................................... p. 6 à p 17
I°) Rappel sur la licence............................................................................................................. p.7
A. Quelques définitions .............................................................................................................. p.7
B. Le contrat de licence ............................................................................................................. p 8.
1. Généralités ....................................................................................................................... p. 9
2. Spécificités ........................................................................................................................ p. 9
a°) Les obligations du licencié ........................................................................................ p. 9
b°) Les obligations du licencieur..................................................................................... p. 9
C. Le marché de la licence....................................................................................................... p. 10
II°) Une licence spécifique : T’choupi ................................................................................... p. 12
A. Tchoupi, un personnage pas comme les autres .................................................................... p. 12
1. La petite histoire de T’choupi ................................................................................. p. 12
2. Mais qui est T’choupi ?........................................................................................... p. 13
B. Actualité du personnage : T’choupi, le film......................................................................... p. 13
C. La licence T’choupi.............................................................................................................. p. 14
Conclusion de la première partie............................................................................................... p.17
Partie II : Les actions menées..................................................................... p. 18 à 30
I°) Etude du personnage T’choupi ........................................................................................ p. 19
A. T’choupi un héros « quotidien » .......................................................................................... p. 19
B. L’étoile d’identité : généralités............................................................................................. p. 20
C. L’étoile d’identité de T’choupi............................................................................................. p. 21
D. Cohérence entre le personnage, les produits dérivés et la cible........................................... p. 24
T’choupi
Sommaire
p. 3
II°) Etude auprès des parents (réunion de groupe) ............................................................. p. 26
A. Elaboration du guide ............................................................................................................ p. 26
B. Synthèse des résultats........................................................................................................... p. 27
1. Les personnages pour enfants.................................................................................... p. 27
2. Le personnage de T’choupi ....................................................................................... p. 28
3. Les produits dérivés T’choupi ................................................................................... p. 28
Conclusion de la seconde partie ............................................................................................... p. 30
Partie III : Recommandations ................................................................ p. 31 à p 38.
I°) Développement de la licence T’choupi ............................................................................ p. 32
A. Les produits dérivés ............................................................................................................. p. 32
1. L’univers T’choupi .................................................................................................... p. 32
2. Les jouets T’choupi ................................................................................................... p. 33
B. Pérennisation de la licence ................................................................................................... p. 34
1. Diffusion hertzienne.................................................................................................. p. 34
2. Evolution du personnage .......................................................................................... p. 35
3. Communication ......................................................................................................... p. 35
II°) Les actions de développement......................................................................................... p. 36
A. Implication dans le développement...................................................................................... p. 36
B. Dynamique commerciale....................................................................................................... p.37
Conclusion de la troisième partie ............................................................................................. p. 38
Conclusion Générale .......................................................................................... p. 39
T’choupi
Sommaire
p. 4
INTRODUCTION
VIP est une agence de licences appartenant au groupe Carrère et qui gère un catalogue de 50
licences parmi lesquelles on peut citer Snoopy, Bratz, Casimir, Zorro, T’choupi ou encore Einstein
ou Steve McQueen. Le rôle de l’entreprise est d’œuvrer à la commercialisation et à la gestion des
droits d’utilisation de ces licences moyennant une commission. (Informations supplémentaires sur
VIP, annexes 1, 2 et 3).
Comme vous pouvez vous en apercevoir, le catalogue de VIP comporte de nombreuses
licences pérennes (Snoopy, Zorro, Casimir,…) mais aussi des licences nouvelles en cours de
développement (LowTech People, Scary Stories…) et enfin, des licences qui connaissent
actuellement un certain engouement de la part des consommateurs et qui seront amenées à suivre un
développement commercial considérable ce qui en fera peut-être un futur classique (T’choupi,
Dilbert, Fido Dido,…).
Notre travail sera basé sur l’étude d’une de ces licences dont le potentiel est fort, et pour
laquelle, de nouvelles voies de développement sont encore envisageables. Il s’agira de la licence
T’choupi. Le but de ce travail est donc de dégager ces voies de développement afin de proposer des
recommandations qui viseront une pérennisation de la licence.
Dans une première partie, je reviendrais sur le marché de la licence dans sa globalité afin
d’en dégager les caractéristiques principales, puis, je m’intéresserais plus spécifiquement à la
licence T’choupi (présentation du personnage, développement actuel) dans le but de dégager la
problématique qui s’y rattache.
Dans une seconde partie, j’exposerais les actions menées en vue, d’une part, de faire ressortir
un certain nombre d’éléments pour un développement cohérent de la licence (analyse complète du
personnage), et d’autre part, de générer des idées de produits dérivés avec le concours de
consommateurs.
Enfin une troisième partie visera à formuler des recommandations à l’agence VIP concernant
la licence T’choupi et le développement de son activité.
T’choupi
Introduction
p. 5
PARTIE I :
Analyse de la situation
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 6
I°) Rappel sur la licence
Je vous propose quelques éléments d’informations sur le monde de la licence. Vous
trouverez ici, des définitions, un rappel sur le contrat de licence et enfin une brève présentation du
marché de la licence.
A. Quelques définitions
Dans cette première phase je vais donner les définitions de quelques termes clés afin de
permettre une meilleure compréhension de l’univers de la licence.
La licence est un titre de propriété, une valeur immatérielle qui peut être vendue à un tiers à
des fins commerciales contre le versement de redevances à son propriétaire.
La marque est un signe distinctif permettant de distinguer les produits ou services d’une
personne physique ou morale. On considère que tout œuvre originale, marque institutionnelle,
personnage réel ou fictif sont des marques. Toute marque peut faire l’objet de produits dérivés, par
exemple la marque Coca Cola a été déclinée sur des fournitures scolaires (trousses, cahiers,
classeurs…).C’est pourquoi dans la suite de ce rapport les termes « marque », « licence » et
« propriété » seront utilisés indifféremment et désigneront tous les trois la propriété immatérielle
d’un licencieur.
Le licensing est une action par laquelle un licencieur (ayant droit, propriétaire) cède
légalement par un contrat de licence, une licence à un licencié qui achète le droit d’exploitation
commerciale de la propriété moyennant des royalties (pourcentage sur les ventes).
L’exploitation commerciale d’une licence peut mener à la création de produits dérivés (tshirt, figurine, vaisselle…) de cette licence. Ces produits utilisent la notoriété d’une marque (Chupa
Chups), d’un personnage (Titeuf, Casimir), d’un événement (Roland Garros), d’une célébrité
(Zidane, Johnny Hallyday)…Ils sont dits « dérivés » car éloignés de la fonction première de la
marque, du personnage…
Mais cette exploitation peut également prendre la forme d’opérations promotionnelles, la
licence sert, alors, à promouvoir un autre produit (Casimir et Délichoc’) ; il peut s’agir aussi de
parrainage ou sponsoring (Titeuf et Handicap International), ou encore de co-branding où une
marque (licence) est associée à une marque de produit (Xsara Picasso).
Comme vous pouvez le voir dans le schéma type de l’exploitation d’une licence (annexe
n°4), l’ayant droit peut faire appel à un agent ou à tout autre type de représentant (consultant…)
pour gérer ses propriétés.
L’agent sera l’acteur qui nous intéressera le plus puisque la société VIP est un agent. Il
possède le rôle le plus complet puisqu’il lui incombe outre la vente des droits, une participation à la
réalisation des chartes graphiques, l’élaboration des contrats, la comptabilisation des royalties,
l’organisation des présentations de produits et enfin le cas échéant la relance des licenciés pour
obtenir des règlements. Il peut également être amené à engager des poursuites contre d’éventuels
contrefacteurs.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 7
Une dernière notion importante dans l’univers du licensing c’est celle de « royalties », ellemême liée à celle de « minimum garanti ». Comme je l’ai précisé plus haut, les royalties sont un
pourcentage sur le chiffre d’affaires hors taxes réalisé par le licencié et payé au licencieur. Il est à
noté que les prestations fournies par un partenaire comme un agent entraînent une rétribution allant
généralement jusqu’au tiers des royalties perçues.
Le minimum garanti est, quant à lui, un montant de royalties négocié entre l’ayant droit (ou
son représentant) et le licencié. Il correspond à un minimum de ventes que pense pouvoir effectuer
le licencié. Cette somme représente un paiement exigible en toute circonstance, quelque soit le
chiffre d’affaire réalisé. Elle est déduite des royalties dues lorsque ces dernières dépassent le
minimum. Il s’agit d’une certaine manière d’assurer une certaine rentabilité de la licence au
licencieur. Cela a aussi un impact sur le licencié qui doublera ces efforts dans le développement des
produits et dans leur commercialisation.
B. Le contrat de licence
Je vais exposer ici les caractéristiques principales du contrat qui lie un licencié à un
licencieur, ainsi que les devoirs et obligations pour chacune des deux parties.
1. Généralités :
Le contrat de licence représente le cadre juridique qui va lier un ayant droit à un licencié.
Par ce contrat vont être définis : les caractéristiques précises de la propriété (logos, graphismes,
typographie..), la durée de l’exploitation de la licence, les territoires d’exploitation (géographique),
les droits et obligations du licencié, ceux du licencieur, le montant des royalties et le minimum
garanti (et échéances des paiements), le type de produits porteurs de la licence (définition précise
des produits qui porteront la licence)…
Ce dernier point est très important et se doit d’être très précis. Par exemple, une licence est
concédée à un professionnel de produits chaussant (chaussure de ville, de sport, bottes en
caoutchouc, chausson…) si le contrat ne prend pas en compte les bottes en caoutchouc, le licencieur
est en droit de concéder ces droits à un autre licencié pour faire des bottes en caoutchouc.
Il est important de préciser que le contrat reprend les grandes lignes d’un document essentiel
de l’univers de la licence, il s’agit du deal memo qui est un précontrat signé avant le contrat
définitif. On peut préciser que la négociation lors de l’établissement du deal mémo est quasiment
nulle sur la majorité des points importants du contrat (royalties, territoire, exclusivité…).
Comme dans tous contrats, chacune des parties s’oblige envers l’autre à faire (ou ne pas
faire) une ou plusieurs choses. Un contrat classique porte le plus souvent sur une transaction, une
personne s’engage à fournir un produit ou service à un tiers contre une rémunération et ce en
respectant les diverses contraintes légales liées à la transaction et à la validité du contrat (dol,
violence, erreur…).
Dans le cadre d’un contrat de licence, les contraintes vont au-delà de la simple cession des
droits, comme vous aller pouvoir vous en rendre compte les deux parties au contrat doivent établir
une réelle relation de coopération.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 8
2. Spécificités
a°) Les obligations du licencié
Le licencié doit, outre respecter la charte graphique, lorsqu’il acquière les droits d’une
propriété élaborer des produits qui respectent l’intégrité du personnage, qui le valorisent aussi et qui
créent une certaine synergie avec la licence.
De plus le licencié se doit de donner au licencieur un droit de regard et de contrôle sur le
traitement de la propriété, tout produit dérivé doit être contrôlé par l’ayant droit (ou son
représentant), pour approbation avant la production et bien entendu la commercialisation dudit
produit.
Enfin, outre le fait que le licencié paie un droit d’entrée, qui est une avance sur le minimum
garanti (environ 50% du MG), il est évident qu’il se doit de verser les royalties à l’ayant droit, ce
dernier dispose, par ailleurs, d’une autorisation de contrôle des ventes du licencié.
D’autre part, il est essentiel que le licencié ait mené une réflexion marketing agissant sur les
quatre principales variable du mix, soit les « 4 P » : produit, distribution, prix communication
(product, place, price, promotion en anglais).
Ainsi, il faut une réelle exploitation de la licence, c'
est-à-dire que le licencié doit développer
plus qu’un simple produit unique mais une véritable gamme de produit. Ceci permet en outre
d’augmenter la visibilité du personnage et la durée de vie des produits.
Il doit également avoir une politique de prix cohérente et réfléchie, utiliser des réseaux de
distribution identifiés et efficaces et enfin avoir une campagne de communication aux
investissements substantiels. Tout cela bien évidemment dans le but de permettre la maximisation
de ses ventes (et de son chiffre d’affaires)… Et par conséquent maximiser le montant des royalties.
Mais surtout, cet effort marketing de la part des licenciés doit permettre d’acquérir une
certaine rentabilité. La licence est un avantage commercial (prenez deux T-shirt blanc totalement
identique, mettez Mickey sur l’un des deux et regardez ce qu’il se passe… La perception du produit
pour le consommateur n’est pas la même) qui peut rapporter beaucoup mais qui possède un coût
(souvent élevé) et qui n’est pas à négliger.
b°) Les obligations du licencieur
Si de nombreuses obligations incombent au licencié, le licencieur n’est pas en reste et tient
un rôle essentiellement d’informateur.
Ainsi, il doit fournir au licencié un historique clair et précis de la licence (création des
personnages, exploitation passée…), des informations quantitatives et qualitatives mises à jour sur
le personnage, la cible, les autres licenciés, le chiffre d’affaire potentiel.
Il doit aussi fournir des informations sur les opérations qu’il met en place pour promouvoir
sa licence (campagne de communication, de promotion) et sur les actions qu’il met en œuvre pour
protéger sa propriété (action en justice).
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 9
Par ailleurs, il est nécessaire que l’ayant droit donne au licencié une charte graphique
complète comprenant des visuels du personnage (images, croquis divers), les proportions, les codes
couleurs, les typographies, les logos…
Le propriétaire se doit également de donner des conseils d’utilisation qui seront autant
d’indications pour un meilleur respect de la charte.
Enfin le licencieur doit préciser les délais d’approbation, le nombre d’exemplaires à envoyer
et le nom de la personne en charge des approbations.
C. Le marché de la licence
Ici, je vous propose quelques éléments caractéristiques du marché de la licence afin de
mieux cerner l’univers dans lequel évolue la société VIP et inscrire le travail sur la licence
T’choupi dans un cadre général.
1. L’offre
En 2001, le marché de la licence représentait plus de 108 milliards d’euros dans le monde
dont plus de 5 milliards d’euros pour le seul territoire français (5,16 milliards d’euros, source EPM
Communication New York 2002*).
En France, trois univers de produits sous licences dominent le marché et représente près de
70% des ventes : l’habillement, les chaussures et l’édition, comme le montre le diagramme suivant.
Répartition du marché de la licence par univers de produits
28%
Habillement /Accessoires
Chaussures
25%
Edition
Jouets/Jeux Vidéo
Agroalimentaire
Hygiène Beauté
Papeterie/Carterie
1%
2%
5%
5%
Cadeaux/Nouveautés
Maison /Décoration
14%
9%
11%
Exemple de lecture : 28% des ventes de produits sous licence appartiennent à l’univers de l’habillement, soit
1,445 Milliards d’euros (28% de 5,16). (Source EPM Communication New York 2002)
Il est important de préciser que le marché français a connu entre 1998 et 2001 une forte
croissance de l’ordre de 2,4%, ce phénomène est sans nul doute en partie dû à la Coupe du Monde
98 et au succès des Pokémons. Cependant, il semblerait que cette tendance se soit calmée et que
l’on assiste aujourd’hui à une croissance beaucoup plus faible.
* Les sources EPM Communication sont extraites de G. Warin, A. Tubiana, Marques sous licence, Editions d’Organisation
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 10
En France, les licences peuvent être classées en 6 secteurs selon leur nature. Ainsi, il y a les
licences de mode (Dior, Naf-Naf,...), de divertissement/célébrités (James Bond, Titeuf, Zidane…),
de marque institutionnelles (Jeep, Michelin,…), d’art (Keith Haring, Picasso,…), de sport (Allez les
Bleus, NBA, …) et autres (WWF,…).
On obtient la répartition suivante :
Répartition du marché français de la licence selon la nature
de la licence
9% 1%
10%
41%
12%
Exemple de lecture : les licences de
modes représente 41% du marché
français de la licence soit 2,116 Milliards
d’euros. (41% de 5,16)
Mode
Divertissement /Célébrités
Marque
Art
Sport
Autres
(Source EPM communication New
York 2002)
27%
Ce diagramme montre l’importance des licences de modes et de divertissement. Ces deux
classes représentent à peu près 70% des ventes de produits sous licences.
2. La demande
Concernant les consommateurs, une des nombreuses informations disponibles reste celle
fournie par l’étude ABC+/Disney/LSA (avril 2001) intitulée « Licences et marques : comment les
jeunes les vivent ? ». De cette étude, j’ai gardé le graphique concernant la possession de produits
sous licences.
Exemple de lecture : En moyenne 81%
des enfants, âgés de 4/5 ans, interrogés
possèdent des produits dérivés
(Source : Etude ABC+/Disney/LSA.
2001)
P roportion moyenne des enfants possédant des
objet sous licences
81%
69%
48%
54%
31%
0/3 ans
4/5 ans
6/8 ans
9/10 ans
11/13 ans
En outre, ce graphique permet de se rendre compte que les enfants âgés de moins de 5 ans
sont les premiers possesseurs de produits dérivés. Ceci a beaucoup d’importance puisque comme
vous pourrez le voir plus tard, T’choupi s’adresse à cette cible spécifique que sont les enfant de
moins de 6 ans (soit âgés de 0 à 5 ans inclus). Il est à noter qu’au dernier recensement cette
population représentait près de 3,7 millions d’individus (Recensement INSEE 1999, extrait en
annexe n°5).
Ainsi, pour se donner un ordre d’idée, en tenant compte du résultat de cette étude ABC+ et
du dernier recensement, une licence qui s’adresse au enfant de moins de 6 ans, peut compter sur un
potentiel de 1,570 millions d’individus âgés de 0 à 3 ans et de 1,130 millions d’individus âgés de 4
à 5 ans soit sur près de 2,7 millions de consommateurs.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 11
Pour information et toujours d’après ces mêmes sources, une licence qui serait destinée aux
6/13 ans aurait pour cible près de 6 millions d’individus mais seulement 2,6 millions de
consommateurs potentiels (détail de ces calculs en annexe n° 5)
En marge de ces résultats, cette même étude nous offre les personnages préférés sur la
tranche d’âge des 0-5 ans. Ainsi on retrouve essentiellement des personnages de l’univers Disney
(Mickey, le roi lion, les 101 dalmatiens, Winnie) mais aussi Babar
ou encore les Pokémons.
Dès lors on s’aperçoit qu’un personnage comme T’choupi
fait figure de réel outsider sur le marché face à ses grands
classiques. Et ce d’autant plus que d’autres personnages
s’attaquent à la même cible (Bob le bricoleur, les Télétubbies,
Franklin…).
Je viens de vous donner un certain nombre d’éléments qui permettront une meilleure
compréhension du monde de la licence. Vous avez également pu voir l’importance de cet univers et
les enjeux commerciaux considérables qu’engendre la gestion d’une propriété. Ensemble, nous
allons maintenant nous intéresser plus particulièrement à l’une des nombreuses licences que gère
VIP, il s’agit de T’choupi.
II°) Une licence spécifique : T’choupi
Cette partie va nous permettre de mieux cerner le personnage de T’choupi et de mieux
appréhender la problématique qui s’y rattache. Elle se compose d’informations générales sur le
personnage (sa création, son actualité, ses licenciés…), et d’une étude approfondie de T’choupi
(étoile d’identité, cohérence personnage/produits dérivés/cible).
A. T'choupi, un personnage pas comme les autres
Les informations qui vont suivre permettront une première approche du personnage et des
produits qu’il a générés.
1. La petite histoire de T’choupi
Le personnage de T’choupi a été créé par Thierry Courtin pour les
Jeux Nathan (puzzles…) en 1992. Voilà donc maintenant plus de 10 ans que
ce personnage existe et évolue.
Nathan Editions a d’ailleurs créé, en 1997, une collection de livres
illustrés par Thierry Courtin narrant la vie et les aventures de ce petit personnage. Cette collection
s’étoffe annuellement de plusieurs références et se vend à plus d’un million d’exemplaires chaque
année (1,3 millions d’exemplaires en 2002), ce qui en fait un véritable phénomène littéraire.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 12
Il a récemment fait l’objet d’une série d’animation télévisée (65x5’) coproduite par Les
Armateurs, Canal J et VIP (participation à hauteur de 300 000 euros), et diffusée sur Canal J en
2000.
Son succès sur le petit écran vient de lui ouvrir les portes du grand écran. T’choupi va, en
effet, faire ses débuts au cinéma, un long métrage d’animation de 70 minutes sortira courant avril
2004 (production Les Armateurs).
2. Mais qui est T'choupi ?
T’choupi est un petit bonhomme de 3 ans qui aime faire du tricycle, jouer à la balle et à
cache-cache. T’choupi ne se sépare jamais de son fidèle Doudou, un petit ourson en peluche qui
s’anime lorsqu’il son seul, et avec qui il découvre le monde.
Ensemble, ils vont vivre de nombreuses aventures
qui ressemble à celles que peuvent vivre tout les enfants de
cet âge (visiter un zoo, faire du camping, aller à la piscine,
la peur des orages, aller au marché...) et grâce auxquelles
T’choupi s’enrichit et grandit.
T’choupi est entouré, outre de Doudou, de sa
famille : Lola sa maman, Toine son papa, sa petite sœur Fanny, ses grands parents Mamie Nanie et
Papi Cha, et ses deux amis Lalou et Pilou.
B. Actualité du personnage : T’choupi, le film
Comme je l’évoquais un peu plus haut, T’choupi
va vivre une toute nouvelle aventure sur grand écran.
Produit par Les Armateurs (Kirikou et la sorcière, Les
triplettes de Belleville…).
L’histoire : Le spectateur suit le quotidien de
T’choupi (nouveaux voisins et amis, la naissance d’une
petite sœur, les vacances, …) et découvre avec lui son
nouvel environnement. En toile de fond, une véritable
aventure à suspens se joue dans laquelle les jouets des
enfants disparaissent, enlevés par un mystérieux
personnage. Jusqu’au moment où Doudou disparaît à son tour. Dès lors, T’choupi et ses amis
mènent l’enquête pour le retrouver.
Ce long métrage d’animation d’une durée de 70 minutes vient en parallèle de la série TV. En
effet, les personnages de Lalou, Pilou (les amis de T’choupi) et de Fanny, la petite sœur de
T’choupi, existent déjà au petit écran. Le film revient sur la rencontre des enfants et la naissance de
Fanny.
Le film cible les 2-7 ans. Les plus jeunes auront le plaisir de retrouver leur héros dans ses
aventures du quotidien et les plus vieux pourront se passionner pour l’intrigue générale du film et
l’enquête que les enfants vont mener pour retrouver leurs jouets.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 13
Outre un scénario signé Michel Fessler (Ridicule, Farinelli, L’enfant qui voulait être un
ours…), les décors et les personnages ont été plus travaillés que pour la série afin de permettre au
film de s’adresser aux plus petits tout en offrant aux plus âgés (parents et grands parents) un
divertissement de qualité.
Avec une distribution sur 250 à 300 salles assurée par Gébéka (Kirikou, Princes et
Princesses…) et un budget promotionnel de 600 000 euros, T’choupi, le film s’annonce comme un
véritable événement cinématographique pour les vacances de Pâques. Plusieurs partenariats (presse,
TV, radio,…) sont en cours de discussion, de même que des opérations spéciales, avec le concours
des licenciés, devraient voir le jour.
La date définitive de sortie du film est fixée au 07 avril 2004 et l’objectif moyen est de
500000 entrées.
C. La licence T’choupi
Comme je l’ai dis précédemment T’choupi fait l’objet d’exploitations diverses depuis un
plus de 10 ans.
Voici réunis ci-dessous l’ensemble des licenciés actuels, il est important de préciser que
d’autres entreprises ont contribué au développement de T’choupi, notamment Candia pour la
promotion de son lait de croissance mais ces contrats ne sont aujourd’hui plus d’actualité, c’est
pourquoi elles ne figurent pas dans le tableau suivant.
Vous trouverez ci- après quelques produits développés par ces entreprises.
Licenciés
Produits
Alcara
Fèves
Atlex
Chaussures et chaussons
Bac à Sable
France CARTES
Kindy
Nathan Editions
Vêtements
Jeux de cartes (7 familles)
Chaussettes
Dates de commercialisation
Depuis été 2002
Depuis janvier 2003
Depuis septembre 2003
Depuis 1er trimestre 2003
Depuis été 2002
Livres d’histoires et d’activités Depuis 1999 (contrat de licence VIP)
CD Rom
Rentrée 2004
Nathan Jeux
Nounours
Papo
Publifast
Jeux ludo-éducatifs
Peluches
Figurines PVC
Magazine Mensuel
Avril 2004
Depuis octobre 2001
Depuis juillet 2002
Depuis octobre 2003
Ravensburger
Puzzles, memory
Depuis janvier 2002
SMIR SA
Jeux en bois (domino…)
Tennessee
Bagagerie
Universal Vidéo
T’choupi
K7 vidéo et DVD
Depuis 1er trimestre 2003
Rentrée 2004
Depuis février 2000
Partie I : Analyse de la situation
p. 14
Les Produits T’choupi
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 15
On remarque grâce au tableau ci-dessus, que T’choupi est présent sur de nombreux supports,
mais ce qui nous intéresse plus particulièrement c’est le fait que peu de produits spécifiques seront
commercialisés pour accompagner la sortie du film en avril 2004 et d’une manière générale que, à
l’heure actuelle, peu de produits dérivés verront le jour en 2004.
Ceci apparaît désormais comme un vrai problème, d’autant plus que la sortie du film au
cinéma peut générer des synergies considérables et profiter au succès des produits. Les licenciés
actuels l’ont bien compris, et de nombreuses opérations commerciales sont en cours d’élaboration
dans le but de coller à cette forte actualité.
Il est important de retenir le fait que le film va permettre de communiquer sur le personnage
de T’choupi. Cette communication soutiendra bien évidemment la sortie du film et les opérations
commerciales qui y seront rattachées mais surtout elle sera un outil majeur pour le renforcement de
la notoriété de T’choupi
De plus, il ne faut pas considérer la sortie du film au cinéma comme une fin en soi. En effet,
le film sera disponible en vidéo (DVD/K7) pour Noël 2004, une diffusion sur Canal + est prévue
pour 2005 et une nouvelle série TV devrait voir le jour (2006/2007).
Enfin, si on tient compte du fait que les chaînes hertziennes s’intéressent à la diffusion de la
première série TV, on s’aperçoit que T’choupi va vivre sur le long terme.
Dès lors, il est intéressant de se demander comment va pouvoir se développer la licence
T’choupi sur le long terme et plus précisément quels seront les types de produits à l’effigie de
T’choupi qui pourront être commercialisés.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 16
Conclusion de la première partie :
Cette première partie avait pour but de présenter dans un premier temps
l’univers de la licence (fonctionnement et définitions, marché et enjeux
commerciaux) afin de définir un cadre général dans lequel s’inscrit le personnage de
T’choupi et la problématique qui s’y rapporte.
En outre, j’ai pu dégager des différentes informations exposées, le
potentiel de consommateurs auquel s’adresse une licence adaptée aux jeunes
enfants (moins de 6 ans). Rappelons que ce dernier se chiffre à 2,7 millions de
consommateurs.
Mais sur ce marché la concurrence est rude. Les nouveaux personnages
doivent faire face aux véritables classiques appartenant à la mémoire collective et pour lesquels les
parents (puissent que c’est à eux qu’appartient la décision d’achat) ont moins de réticence.
Dans un deuxième temps, nous nous sommes intéressés plus profondément à ce personnage
bien spécifique qu’est T’choupi. En une dizaine d’année d’existence T’choupi a connu un
développement considérable passant de simple personnage des puzzles de sa création au rôle
principal d’un long métrage d’animation pour le cinéma. Au niveau des produits dérivés, T’choupi
suit actuellement une bonne évolution, de nombreux contrats se concrétisent et les produits
rencontrent un certain succès auprès des consommateurs.
Toutefois, une problématique liée à ce personnage a émergé. Alors que peu de nouveaux
produits seront commercialisés lors de la sortie du film en avril 2004 (et ne pourront pas, par
conséquent, bénéficier de l’appui de cette forte actualité), il est important de percevoir cette dernière
comme une étape supplémentaire dans le développement du personnage et non comme un
aboutissement final.
Cette étape sera un outil de la pérennisation de la licence. Dès lors on peut se demander
comment la licence va pouvoir se développer, quels types de produits dérivés T’choupi va-t-il
pouvoir générer ?
Afin d’apporter des réponses à ces questions, j’ai mené un certain nombre d’actions que je
vous invite à suivre dans le détail dans les pages qui vont suivre.
T’choupi
Partie I : Analyse de la situation
p. 17
PARTIE II :
Les actions menées
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 18
Les actions que j’ai menées ont eu pour objectif principal de répondre à cette interrogation
centrale qui est : quelles nouvelles voies de développement peut-on envisager pour le personnage
de T’choupi ?
Pour ce faire j’ai axé ces actions sur deux études. La première concerne le personnage
même de T’choupi et m’a permis de dégager des éléments visant à obtenir une cohérence dans le
développement de produits dérivés. La seconde est une étude qualitative qui cible des parents dans
le but d’obtenir des réactions sur le personnage et de générer des idées de futurs produits.
I°) Etude du personnage T’choupi
Dans les paragraphes qui suivent vous serez guider à travers une analyse du personnage
T’choupi dans le but de construire son étoile d’identité. Ceci me permettra de mieux caractériser et
qualifier sa relation avec la cible et proposer des éléments permettant d’obtenir une certaine
cohérence entre le personnage et les produits auxquels il peut être associé.
A. T’choupi, un héros « quotidien »
Nicolas Montigneaux dans « Les marques parlent aux enfants grâce aux personnages
imaginaires » classifient les personnages selon trois catégories : les héros « famille », les héros
« quotidiens » et les super héros.
Le héros est dans tous les cas le personnage central, celui qui, de part son existence, fait
exister les autres personnages, qui doit surmonter des obstacles grâce à ses qualités morales,
physiques, humaines… D’ailleurs, les difficultés, ou les ennemis, qu’il rencontre ne sont là que
pour montrer la valeur et la supériorité du héros. Le héros est un support d’identification auquel
l’enfant va se comparer et tenter de se rapprocher.
Les héros de type « famille » apparaissent lorsque plusieurs personnages sont
indissociables, représentants souvent une organisation familiale où chaque membre à une
caractéristique et un rôle propres et où chacun peut se reconnaître. Ce sont généralement des
familles idéalisées où chaque individu peut s’épanouir, s’exprimer, trouver de l’aide, de la
compréhension, de l’amour…Ces héros permettent de rassurer et de structurer l’enfant.
On peut citer par exemple les Razmokets, les Barbapapa, les Simpsons, Famille Delajungle…
Les super héros sont des personnages à la représentation symbolique forte, très éloignés de
la réalité avec un contexte imaginaire considérable, au manichéisme exacerbé qui leur donne un
aspect presque divin. Ils sont courageux, forts, puissants, persévérants, nobles, loyaux, justes,
généreux, défendant la veuve et l’orphelin, luttant contre le Mal pour faire régner la justice et le
Bien. Leurs aptitudes physiques et intellectuelles sont hors du commun, sans défauts, ils possèdent
même des super pouvoirs. Ces personnages représentent ce que veulent devenir les enfants et dans
un sens leur transformation en adulte.
Les exemples les plus marquant sont Superman, Spiderman, Batman, Sangoku, les Xmen…
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 19
Les héros « quotidiens » sont des personnages enfants qui possèdent de nombreuses
qualités mais qui ont aussi des défauts (peur, maladresse…), des faiblesses qui font ressortir leur
humanité et leur donnent un caractère sympathique et attachant accentuant leur proximité avec
l’enfant. D’autre part les situations vécues par ces personnages à l’existence banale sont semblables
à celles rencontrées par l’enfant. Le personnage traite souvent des problèmes quotidiens auxquels
l’enfant peut être amené à faire face.
Le héros quotidien, comme le montre le graphique intitulé « Les héros et leur rapport à l’enfant »
(annexe 6), est celui qui est le plus proche de l’enfant et auquel l’identification est la plus facile, la
plus forte aussi.
On retrouve dans cette catégorie Franklin, Hey Arnold !, Titeuf, Cédric…
Ainsi T’choupi s’inscrit totalement dans cette dernière catégorie de héros.
Son physique est proche de celui d’un petit garçon, il est tour à tour joyeux,
dynamique, malicieux, boudeur, jaloux, râleur, et les aventures qu’il vit n’ont
rien d’extraordinaires et sont semblables à celles que rencontre n’importe quel
enfant de son âge. D’ailleurs, les situations auxquelles il est confronté lui
permettent de découvrir et d’expérimenter le monde qui l’entoure (les
animaux de la ferme et du zoo, l’orage…), et de trouver des solutions aux
problèmes qui se posent à lui.
Dès lors, chaque enfant peut facilement s’identifier à ce petit
personnage ou voir en T’choupi un alter ego qui vit et ressent les
mêmes choses, qui est confronté aux mêmes problèmes, aux mêmes
situations.
B. L’étoile d’identité, généralités
Il s’agit d’un concept développé par N. Montigneaux dans « Les marques parlent aux
enfants grâce aux personnages imaginaires » d’après le prisme de marque élaboré par J.N. Kapferer
dans « Les marques, capital de l’entreprise ».
L’étoile d’identité est en réalité un outil d’analyse des personnages imaginaires qui permet
de mesurer la cohérence entre le personnage, les produits pour lesquels il est utilisé et la cible. Elle
se représente graphiquement par une étoile à 5 branches caractérisant les 5 principales facettes du
personnage qui interagissent (physique, imaginaire, personnalité, relation, reflet).
Le physique représente l’ensemble des éléments concrets du personnage, ce que l’on voit, sa
forme, sa morphologie, sa couleur, ses accessoires…
La personnalité définit le caractère du personnage, sa façon d’être.
L’imaginaire se réfère au monde, à l’environnement du personnage, qui peut être plus ou
moins éloigné de la réalité mais qui touche les enfants. On sait par exemple que les plus jeunes
enfants sont très sensibles aux personnages animaliers (succès de Winnie l’ourson, de Franklin…),
à la découverte du monde et à l’aventure. D’une manière générale, l’imaginaire est le décor grâce
auquel on va mettre en avant les qualités du personnage (intelligence, habilité, force…).
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 20
Le reflet considère le fait que le personnage agit comme un miroir, il renvoie à l’enfant un
alter ego auquel il peut s’identifier voire même une image idéalisée à laquelle il aspire. Le reflet est
une perception totalement subjective qui dépend uniquement de la perception du physique, de la
personnalité et de l’imaginaire du personnage. Il n’est donc pas étonnant de voir un même
personnage avoir des reflets différents d’un enfant à l’autre.
A noter que la notion de reflet met en avant le modèle « aspirationnel » du personnage qui
devient une sorte de pont entre le présent et l’avenir. Le personnage est à la fois enfant
(identification, présent) et adulte (projection, avenir) puisqu’il trouve des solutions à ses problèmes
invitant l’enfant à les adopter.
Par ailleurs le reflet s’observe également au niveau des parents. Le personnage va leur
inspirer une certaine attitude (méfiance, sympathie…). Cette attitude vis-à-vis du personnage est
fortement liée à la relation qu’entretiennent les parents avec l’enfant.
Dans une famille où l’enfant est considéré comme un être à part entière avec une grande
autonomie et une liberté d’expression, comme l’égal d’un adulte, le personnage devra renvoyer
l’image de quelqu’un de débrouillard, d’autonome, de spontané.
A l’inverse, dans une famille où l’enfant est protégé, avec une autorité forte et un contrôle
élevé des expériences de ce dernier, le personnage devra refléter l’image d’un enfant obéissant,
sage, bien élevé qui répond à toutes les aspiration parentales.
Enfin, la relation définit les liens qui peuvent s’instaurer entre l’enfant et le personnage. Elle
intègre le rôle que va jouer le personnage pour l’enfant, lié à sa proximité et à son autorité sur
l’enfant (copain, grand frère…), les valeurs du personnage qui définissent le cadre de la relation (ce
qui se fait ou pas selon lui, sa morale, le sens de ses actions), et le bénéfice concret que l’enfant va
retirer de cette relation (ce que le personnage apporte concrètement à l’enfant). (cf. graphique
« Nature de la relation dans la représentation des personnages chez l’enfant » annexe 7)
Etoile d’identité d’un personnage
Physique
Imaginaire
Personnalité
Personnage
Relation
Nature
T’choupi
Reflet
Bénéfice
Partie II : Les actions menées
Enfant
Mère
p. 21
C. L’étoile d’identité de T’choupi
Le physique :
Le physique de T’choupi est volontairement simpliste et très proche du dessin d’enfant afin
de procéder à une identification immédiate auprès du jeune public. Mais la première chose que l’on
peut constater c’est le fait que T’choupi possède les traits caractéristiques du pingouin (un corps
bicolore, des pieds palmés, oranges, à trois doigts, des mains (quasi) sans doigt).
Viennent ensuite, une grosse tête ronde sans oreille qui renvoie directement l’image d’un
très jeune enfant ; un visage blanc et plat au centre duquel se trouve une petite
boule orangée qui lui sert de nez, une bouche très fine (représentée souvent
d‘un simple trait).
Ce visage évoque un personnage peu guidé par ses sens. En effet,
une bouche petite et fine annonce un personnage peu bavard, les oreilles
manquantes peuvent souligner l’absence d’écoute et d’ouverture sur le monde
(contrairement à Mickey), les yeux de T’choupi sont également
particulièrement petits (très éloignés du style manga mais très proches du
style européen « tintinophile » avec des petits ovales noirs en guise
d’oeil).
Cette faible importance donnée aux organes sensitifs contraste la
prépondérance de la tête et accentue l’humanisation du personnage. Ainsi
T’choupi, tout pingouin qu’il est, ne se laisse pas dominer par ses sens et son
instinct mais est au contraire un être réfléchi démontrant des qualités
intellectuelles.
Son corps très rond est plus petit que sa tête. Ses mains peu détaillées
avec le pouce pour unique doigt, ressemblent à des moufles, conservent des proportions
conséquentes mettant en relief l’importance du toucher et des manipulations, un désir de
découverte, d’action et de sociabilité. Enfin, ses pieds arrondis, bien à plat, annoncent un
personnage ancré dans la réalité.
Ce physique simpliste et rondouillard inspire tout de suite la tendresse, la douceur et la
sympathie ce qui en fait un personnage idéal pour les touts petits. Toutefois, un décalage peut se
créer entre la cible et le personnage. Les plus jeunes enfants auxquels il s’adresse expérimentant le
monde qui les entoure avec leur sens, le fait que ceux de T’choupi soient mis en retrait peut
entraîner certaines difficultés notamment au niveau de l’identification.
La personnalité :
L’importance de la tête du personnage renvoie immédiatement à sa personnalité. On peut
alors identifier T’choupi comme un personnage réfléchi, qui sait se contrôler par la pensée. Cet
aspect est par ailleurs mis en relief par les sourcils du personnage qui sont harmonieux, « policés »
et fins.
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 22
Son caractère ressemble à celui de tout enfant de son âge. Il a des qualités et des défauts
comme chacun d’eux. Il est tour à tour curieux, malicieux, espiègle, affectueux et parfois boudeur,
égoïste, jaloux, râleur... On peut ajouter que T’choupi est un personnage courageux, ceci se
remarque par le fait qu’il est très souvent montrer de face (ou de trois quart) et qu’il baisse rarement
les yeux.
L’imaginaire :
Le décor général dans lequel T’choupi
évolue est très proche de la réalité pour permettre
une identification plus rapide.
L’imaginaire du personnage joue donc sur
l’aspect animal de T’choupi et le fait que les
pingouins vivent en société, parlent, ont le permis
de conduire, vont à l’école, ont des ours en peluche,
vont dans les bois ramasser des champignons, se
lavent dans une baignoire…, en bref qu’ils ont les
mêmes activités que les humains.
L’imaginaire repose également sur Doudou,
le petit ours en peluche, qui prend vie et s’exprime
par de petits couinements.
Le reflet :
T’choupi renvoie clairement aux enfants des deux sexes l’image d’un alter ego, d’un double
auquel ils peuvent s’identifier. Cette image est essentiellement véhiculée par la personnalité du
personnage car elle se veut proche des enfants. L’aspect « héros quotidien » contribue également à
cette projection.
Pour les parents, T’choupi est un jeune enfant (la présence de l’ours en peluche qu’il ne
quitte jamais en est une autre illustration), innocent et curieux, qui découvre son environnement de
manière autonome et libre mais très encadrée soit par un adulte soit par la présence de Doudou.
T’choupi peut être perçu comme un accompagnateur pour les enfants, dans le sens où son
autonomie l’oblige à se débrouiller, à réfléchir et trouver des solutions qui pourront être exploitées
par les enfants.
La relation :
Comme, nous l’avons déjà vu, T’choupi est proche des enfants ceci instaure entre eux un
climat de camaraderie si bien que T’choupi s’apparente à un copain à qui l’on peut se confier, qui
accompagne et qui peut apporter une aide, des solutions à leurs problèmes du quotidien, leur
montrer ce qu’il faut faire mais aussi ce qu’il ne faut pas faire. Par ailleurs, T’choupi véhicule des
valeurs fortes comme l’amitié, l’ouverture au monde...
Pour synthétiser l’ensemble de ces éléments de l’analyse que nous venons d’effectuer, voici
l’étoile d’identité de T’choupi.
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 23
L’étoile d’identité de T’choupi
Physique
Enfantin
Formes arrondies et douces
Grosse tête
Organes sensitifs limités
Personnalité
Imaginaire
Réfléchi, contrôlé, courageux
Curieux, affectueux
Défauts humains (jaloux, râleur, maladroit…)
Un monde réaliste animalisé et très coloré
Peluche animée
T’CHOUPI
Relation
Nature
Copain
Reflet
Bénéfice
Apporte un accompagnement, des
solutions, des exemples.
Enfant
Alter ego
Mère
Jeune enfant autonome et
débrouillard mais encadré.
D. Cohérence entre le personnage et les produits dérivés.
L’étoile d’identité que je viens de construire pour T’choupi va me permettre de proposer, ici,
des éléments qui permettront de développer des produits en harmonie avec le personnage.
Les trois premières facettes de l’étoile d’identité (physique, personnalité, imaginaire) se
rapportent au produit (service) et/ou à la marque. Les deux derniers (reflet et relation) s’orientent
sur la cible (enfant et mère selon les cas).
Compte tenu des résultats de la phase précédente je peux donc faire les propositions
suivantes concernant la cohérence entre T’choupi et les produits qu’il peut générer :
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 24
L’étoile de cohérence du personnage de T’choupi
• Formes arrondies, matières douces, sans
danger pour l’enfant
• Produits liés à l’éveil et à la découverte de
l’environnement
• Produits liés au développement de la réflexion
et de l’intelligence
• Produits proches de l’enfant, relation
privilégiée
• Univers coloré, de plaisir, d’amusement
et de joies
PRODUIT, SERVICE, MARQUE
T’CHOUPI
MERES
• Image d’un enfant débrouillard, autonome,
innocent et curieux
• Education encadrée
ENFANTS
• Mixte jusqu’à 3 ans,
• Garçons 3/5 ans
Nous venons d’étudier T’choupi à partir du concept d’étoile d’identité et de la typologie des
héros. Il en ressort que T’choupi peut être classer parmi les héros « quotidiens » ceci a pour
conséquence majeure de faciliter l’identification de l’enfant au personnage.
Puis grâce à l’étoile d’identité et l’analyse des cinq facettes majeures du personnage, nous
avons pu proposer des éléments contribuant à la cohérence entre T’choupi, les produits dérivés et
la cible.
Je vous propose maintenant de suivre une étude qualitative réalisée auprès de parents dont
l’objectif principal est de générer des idées de produits dérivés qui pourraient être commercialisés
dans l’avenir.
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 25
II°) Etude auprès des parents (réunion de groupe)
Objectif principal : Dégager de nouvelles voies de développement pour le personnage.
Objectifs secondaires : Observer la notoriété potentielle du personnage
Relever des réactions sur le personnage, la série, les produits.
L’étude qualitative se justifie dans ce cas, par la volonté d’identifier un phénomène. Je
cherchais en effet, à recueillir des réactions sur le personnage et les produits dérivés mais surtout à
générer des idées pour le développement de la licence.
A. Elaboration du guide
J’ai choisi de réaliser ce focus group sur les parents car ce dernier aller porter sur des
produits dérivés qui s’adressent à une cible d’enfant très jeune (moins de 6 ans). Or ce sont les
parents qui réalisent l’acte d’achat pour les enfants de cet âge et comme la prescription de ces
enfants est très faible il était donc plus intéressant de rechercher l’avis des parents.
Ce focus s’est déroulé avec la collaboration de 10 parents.
Je vous invite à suivre le guide définitif élaboré pour cette réunion (en gras) et les
explications qui s’y rapportent (en italique).
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Introduction :
Présentation de l’animateur, de la réunion, du but général de la réunion (parler d’un personnage), et
des règles à suivre (pas de censure, pas de bonnes ni de mauvaises réponses…).
Présentation des participants (prénom, nombre d’enfant + âge des enfants)
Choix de surnom ridicules (afin de lever des inhibitions, ils n’auront plus peur d’être ridicules pendant la
réunion si chacun a déjà un surnom ridicule)
I) Les personnages pour enfants (0-12 ans)
On va chercher à lister 20/30 personnages pour enfants tous âges confondus, tous supports aussi.
Dans un premier temps, les participants vont inscrire sur leur feuille les personnages qui leur viennent
à l’esprit.
Débriefing afin de lister un maximum de personnages.
Demander comment ils connaissent le personnage (TV, promo, jouets…)
Cette partie va permettre d’évaluer les connaissances des participants en matière de personnage pour
enfants, mais aussi de leur permettre de se familiariser avec le thème de la réunion. Il s’agit aussi de noter
l’éventuel notoriété spontanée de T’choupi.
II) Le personnage de T’choupi
En montrant un visuel ou une peluche T’choupi Connaissez-vous ce personnage ? Comment s’appelle
t’il ? Dans la mesure où il n’a pas été cité précédemment, cela permettra de valider son éventuelle notoriété.
Que vous inspire ce personnage à priori ? Permet de qualifier le personnage, de mettre en relief les
réactions qu’il engendre spontanément.
Demander comment ils ont connu le personnage (pour ceux qui ont répondu juste)
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 26
La série T’choupi
Après visionnage d’un ou deux épisodes de la série, on va demander aux participants ce qu’ils pensent
de la série et du personnage tel qu’il y est montré. On cherche ici à qualifier le personnage, faire ressortir
ces traits caractéristiques, évaluer sa relation par rapport à l’enfant et le reflet perçu par les parents,
obtenir aussi leur avis sur la série. Observe t’on des différences entre l’avant et l’après visionnage.
Connaissez vous d’autres personnages qui selon vous ressemblent (mêmes caractéristiques) à T’choupi
et surtout qui s’adresse aux mêmes enfants (0/5 ans).
III) Les produits dérivés T’choupi
Présenter les différents types de produits qui existent avec T’choupi. Les faire passer afin qu’ils les
touchent, les étudient…
Que pensez-vous de ces produits (adaptés aux enfants, fidèles au personnage…)
Ici on va recueillir des critiques sur les produits actuellement développés avec T’choupi.
Brainstorming :
Quels types de produits achèteriez-vous avec T’choupi ? D’après vous sur quel type de produits
pourrait être apposer T’choupi. A quels types de produits associerez-vous T’choupi ?
On va lister ici les idées de produits évoquées par les participants et qui seront autant de nouvelles voies
envisageables pour le développement de la licence.
Remerciements
Fin.
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B. Synthèse des résultats.
1. Les personnages pour enfants
Lors de cette première phase, les parents ont pu lister spontanément une cinquantaine de
personnages différents. On retrouve dans cette liste, des classiques de l’univers des enfants : les
personnages Disney (Mickey, Donald, Simba, Mary Poppins, Winnie l’ourson…), des personnages
d’histoires et de contes (Blanche Neige, Cendrillon, Peter Pan, Peau d’âne…), des personnages de
BD (Astérix, Tintin, Snoopy...), des personnages de télévision (Nounours, Saturnin, Babar, Casimir,
Oui-Oui, …), mais aussi des looney tunes (Bugs Bunny, Bip Bip & Coyote, Titi & Grominet…),
des jouets (Barbie, Action Man..), des super héros (Superman, Batman, Spiderman…). On trouve
aussi des personnages beaucoup plus récents et d’univers très variés comme Titeuf, Franklin, Pingu,
Totoro, Kirikou, Yu-Gi-Oh, Pierre Lapin, Mimi la Souris, Léo et Popi…
L’ensemble des personnages ci-dessous a été rencontré sur de nombreux supports par les
parents : TV, BD, livre, cinéma/K7/Dvd, magazine, produit alimentaire, vêtement, accessoire…
T’choupi figure dans cette liste de personnage, il a même été cité par deux participants. Ces
deux personnes le connaissaient à travers les dessins de Thierry Courtin des livres Nathan et
n’avaient jamais vu la série TV. Ceci à son importance car les discussions qui suivront porteront sur
le personnage tel qu’il apparaît dans la série ainsi ces participants (re)découvriront T’choupi comme
les autres individus.
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 27
2. Le personnage de T’choupi
Les participants ont caractérisé T’choupi à partir d’un simple visuel du personnage, il en est
ressortis les observations suivantes.
Quelques défauts sont ressortis. Ainsi le manque de cheveux et d’oreilles et sa bouche
« asymétrique » créent un déséquilibre à tel point que T’choupi est « assez moche ».
Mais dans l’ensemble, les critiques sont assez positives. Pour beaucoup, T’choupi est un
personnage atypique, à l’aspect « original » et « surprenant », « tout rond », aux « formes douces »
et « colorées ». Ce petit pingouin qui « ressemble à Tintin » est « rassurant » et « attachant » et
semble idéal pour le premier âge.
Après visionnage de la série, les participants ont pu s’exprimer sur ce qu’ils avaient vu. Si le
personnage a su les séduire, les témoignages sur la série sont assez mitigés.
D’un point de vue général, ils s’accordent à dire que la série est, dans sa forme, « adaptée
aux enfants » auxquels elle s’adresse. L’ensemble est doux (design des personnages, musique…).
Relevons également que la musique est « entraînante » et facilement « mémorisable » pour les
enfants.
Seuls points négatifs de la série dans sa forme, ce sont les couleurs et la mise en image de
l’histoire. Les couleurs ont été jugées trop « contrastées », trop « agressives » (teintes rouges et
oranges) dans certains cas et trop « mièvres » (teintes rosées) dans d’autres. La mise en image
apparaît quant à elle très lente et poussive, limite « soporifique », au point qu’ils se demandent
comment les enfants ne perdent pas leur attention et restent concentrés sur l’écran.
Dans le fond, la série montre des situations du quotidien pouvant avoir un impact éducatif
sur les enfants et leur permettre de grandir. Mais ici apparaît un décalage. En effet, les personnages
semblent s’adresser aux enfants de 0 à 4 ans alors que les histoires semblent cibler des enfants de 4
ans et plus.
3. Les produits dérivés T’choupi
Dans un premier temps, les participants ont observé, touché et étudié les différents produits
dérivés T’choupi. Les réactions sont dans l’ensemble assez positives. Les produits sont de qualité
supérieure et dans le haut de gamme. Ils sont variés, intéressants beaux et solides.
Mais les réactions les plus vives ont été pour un produit qui n’est pas encore commercialisé,
le cartable Tennessee. Les participants l’ont trouvé à la fois « original », « sympathique » et de
« bonne qualité » mais pour eux ils s’agit d’un produit qui « sort de l’univers », qui ne correspond
pas au personnage, qui « n’est pas dans l’esprit », qui est « trop extravagant » et « trop féminin »
(couleur et matière).
Dans un deuxième temps, il s’agissait de proposer des produits qui pourraient être
développés avec le personnage T’choupi. J’ai classé les propositions des participants dans les
catégories suivantes :
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 28
Equipement Maison
Accessoires
Assiette
coussin
bol petit déjeuner
fauteuil mousse
Mobile
tapis / paillasson
Verre
brosse à dents
lampe
veilleuse
serviette en papier
siège auto/ rehausseur
Jeux/jouets
Ballon
figurine articulée
tableau
range pyjama
peluche d'
éveil
puzzle en bois
(plusieurs matières,
(gd format)
sons…)
tapis d'
éveil
peluche oreiller
oreiller de voyage
sac à dos/besaces à
usage non scolaire
pare-soleil de voiture
Multimédia
CD musicaux
logiciel d'
éveil
histoires en audio
Textile
cape de bain
peignoir
pyjama
bavoir
gigoteuse
serviette
Papeterie
Accessoires pour écrire
décoration
et dessiner (crayons,
(bougies, ballon…)
gommes, règles…)
Ce qu’il faut retenir :
Cette étude qualitative a permis de vérifier la notoriété de T’choupi. Même si la majorité des
participants ne le connaissait pas, le fait qu’il ait été cité malgré tout montre qu’il s’agit d’un
personnage au potentiel fort d’autant que l’univers des enfants connaît d’une multitude de
personnages. Mais si le personnage possède une certaine notoriété, la série TV, elle, est très peu
répandue. Le câble et le satellite sont encore des médias marginaux, une diffusion hertzienne
participerait à l’explosion du personnage.
De plus, on peut souligner le fait que le personnage est d’une manière générale bien accueilli
par les parents. Les réactions sont positives. T’choupi est un personnage idéal pour les touts petits.
Et la série est à l’image de ce héros du moins dans sa forme. Les histoires développées semblent en
effet, trop complexes pour une cible si jeune.
Enfin les produits dérivés ont eux aussi recueillis des critiques positives. Qualité, variété et
originalité sont les maîtres mots. Toutefois, certains ont été jugés incohérents avec le personnage.
Mais à en juger par les propositions des participants, de nombreux supports s’offrent à T’choupi
aussi bien en matière de jeux et jouets que d’équipements pour la maison.
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 29
Conclusion de la seconde partie
Dans un premier temps, afin de mieux connaître le personnage je l’ai étudié
selon le concept d’étoile d’identité. J’ai alors pu faire ressortir ses
caractéristiques principales et son fonctionnement vis-à-vis du public mais j’ai
également pu formuler des principes à suivre dans le but de respecter une certaine
cohérence entre T’choupi, ses produits dérivés et sa cible
Dans les grande lignes il ressort de cette analyse que T’choupi se
caractérise par un physique de pingouin humanisé, enfantin, aux formes
arrondies et douces. La prédominance de sa tête en fait un personnage
réfléchi peu guidé par son instinct. En tant que héros quotidien, il renvoie
aux enfants l’image d’un alter ego qui vit les mêmes situations qu’eux. Cette
image permet d’instaurer une relation dans laquelle T’choupi devient un véritable
copain qui accompagne l’enfant dans sa découverte du monde.
Dès lors, afin d’obtenir une réelle cohérence entre le personnage et les produits dérivés, il est
important de tenir compte de ces caractéristiques. Et donc de développer des produits qui possèdent
les mêmes caractéristiques (formes arrondies, matières douces, innocuité, favorisant la réflexion et
la découverte…) et qui s’adressent à la cible identifiée (garçon 3/5 ans et mixte < 3 ans).
Par la suite, j’ai rencontré lors d’un focus group des parents afin de relever leur avis sur le
personnage, les produits actuels, et surtout de générer des idées de nouveaux produits.
D’une manière générale, il en ressort des opinions très positives, et sur le personnage, et sur
les produits. Toutefois, des critiques plus négatives sont apparues et doivent être prises en compte
dans le développement futur de la licence.
Je vais par ailleurs dans la partie qui va suivre formuler un certain nombre de
recommandations qui viseront à élargir le champ d’action de la licence.
T’choupi
Partie II : Les actions menées
p. 30
PARTIE III :
Les recommandations
T’choupi
Partie III : Les recommandations
p. 31
Les études réalisées plus haut m’ont permis d’identifier un certain nombre de solutions afin
de répondre à la problématique qui se posait autour de T’choupi.
Je vais, à partir de ces résultats, proposer des recommandations à l’agence VIP. Certaines
porteront directement sur l’exploitation de la licence T’choupi et d’autres auront pour but de
dégager des leviers d’actions qui permettront à VIP d’accroître son activité.
I°) Développement de la licence T’choupi
Les propositions que je vais formuler, ici, porteront sur les nouveaux produits dérivés que
peut générer le personnage mais aussi sur certaines actions que peut engager VIP pour faciliter la
pérennisation de la licence T’choupi.
A. Les produits dérivés
Nous avons pu voir que la réunion organisée avec les parents à fait ressortir un certain
nombre de pistes pour les produits dérivés T’choupi qui pourraient être créés dans l’avenir.
Revenons sur quelques-unes de ces idées.
1. L’univers T’choupi
La première idée que je vais développer concerne la création d’un réel univers T’choupi
domestique.
Ceci passe essentiellement par la création d’éléments qui habilleront la chambre de l’enfant.
Il s’agit de mobiles, de lampes et veilleuses, de tapis, de fauteuils, de coussins, mais on peut aussi
proposer des papiers peints, du linge de lit (housse de couette, draps…), ou encore du mobilier
(commode, lit, armoire…).
Toutefois, cet univers T’choupi peut dépasser le cadre de la chambre et donner lieu à des
applications en matière par exemple de vaisselle (bol, verre, assiette…) ou de nécessaire pour le
bain (serviette, peignoir,…) mais aussi en matière de textile (pyjama, gigoteuse pour les plus
jeunes…).
En outre, la création d’un univers peut amener à une plus grande visibilité du personnage en
magasin. Les enseignes sont généralement plus enclin à référencer des gammes complètes de
produits et ce d’autant plus si ces derniers sont complémentaires.
T’choupi
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2. Les jouets T’choupi
Lors de l’étude du personnage, j’ai proposé, afin de favoriser la cohérence
personnage/produits, le développement de produits liés à l’éveil de l’enfant et à la découverte de
l’environnement.
En accord avec cela, il peut donc être intéressant de créer des tapis ou des peluches d’éveil,
composés de plusieurs parties aux matières (velours, papier, plastique…), aux textures et aux
couleurs différentes, avec des pochettes zippées, à scratch, des parties sonores (voix de T’choupi,
couinements, musiques…), des éléments détachables, repositionnables, emboîtables… Ces produits
permettraient de favoriser l’éveil des sens des enfants (toucher, ouie, vue).
Dans cette même optique, la création de porteur (le
tricycle de T’choupi), de chariots (ou véhicules) à traîner ou à
pousser peut s’envisager. Outre de favoriser le développement
moteur de l’enfant ces produits lui permettent de se déplacer et
donc de découvrir le monde.
Dans le même temps, la conception de produits
favorisant la réflexion et le développement de l’intelligence peut être un nouvel axe d’action pour le
personnage.
Ainsi des jeux de construction premier âge (ex : aide T’choupi à construire la maison de
Doudou, le petit train de T’choupi), des jeux pour dessiner, apprendre à lire, à écrire, à compter
(premier alphabet, tableau magique, coffret éducatif, premier ordinateur, logiciel PC…) sont
envisageables.
Je viens de présenter des recommandations concernant les produits dérivés qui peuvent être
créer avec la licence T’choupi. Ceci n’a rien d’exhaustif, d’autres pistes peuvent être étudiées. En
outre, Il peut être intéressant de s’inspirer du développement d’une licence proche à T’choupi
comme Winnie l’ourson par exemple (de là à envisager des céréales pour le petit déjeuner… il n’y
a qu’un pas !).
Je vais maintenant proposer des actions qui viseront à une pérennisation de la licence
T’choupi
T’choupi
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B. Pérennisation de la licence
Nous l’avons déjà vu plus haut, T’choupi est un personnage qui vivra à moyen terme
puisque son actualité semble chargée jusqu’en 2006 sur des supports très populaires comme le
cinéma et la télévision. Mais que deviendra-t-il par la suite ?
Il existe de nombreux moyens qui permettront à T’choupi de durer (long terme) et qui
faciliteront son ascension parmi les classiques de la licence à très long terme. En voici quelques
uns.
1. Diffusion hertzienne
Actuellement, la série T’choupi est diffusée sur TiJi, après avoir été programmée un temps
par Canal J. Ces deux chaînes appartiennent au réseau câble et satellite qui reste encore un outil
marginal du P.A.F. (Paysage Audiovisuel Français).
Ceci génère un inconvénient majeur pour T’choupi. Une diffusion câblée ne permet pas, en
effet, de toucher le maximum de personnes et est donc un frein à la notoriété du personnage.
Une diffusion hertzienne permettrait donc une réelle démocratisation de la série et
d’accroître la notoriété et le potentiel commercial du personnage.
Cependant, il est important de préciser que TiJi cessera la diffusion de la série d’ici le mois
d’avril 2004 afin de créer un manque autour de T’choupi et permettre au film de répondre au besoin
ainsi créé.
D’autre part les négociations menés par Les Armateurs (producteur du film) et Canal +
(premier diffuseur hertzien pour le film) prévoit une exclusivité d’une durée de 18 mois (entre 2004
et 2006), période pendant laquelle la série ne sera pas diffusée pour permettre là encore un succès
du film lors de sa première programmation télévisée.
Cette stratégie autour de la diffusion de la série peut être jugée dangereuse pour le
personnage car il ne va vivre que sur l’exploitation cinéma et vidéo sans aucun relais télévisuel de
masse sur une période de 24 à 36 mois. Une diffusion hertzienne ne pourra t être programmée avant
la rentrée 2006.
Dans cette optique, il peut être recommandé à VIP, en tant que co-producteur de la série, de
pousser Les Armateurs à reprendre les négociations avec Canal+, et pourquoi pas, envisager une
diffusion de la série sur l’antenne de la chaîne cryptée (dans le bloc Canaille plus) avant la sortie du
film en salle et pendant toute la durée de l’exploitation des droits du long métrage par Canal +.
T’choupi sera alors, une réelle exclusivité pour la chaîne.
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Toutefois cette stratégie peut avoir un coté bénéfique. L’absence sur le petit écran du
personnage va permettre de créer de la nouveauté autour de la série TV lors d’une hypothétique
diffusion hertzienne en 2006, de relancer le personnage sur le devant de la scène et également de
permettre à une nouvelle génération d’enfant de grandir avec lui.
Dans cette optique, VIP devra fournir des efforts commerciaux supplémentaires afin que de
nouveaux produits dérivés soient commercialisés pour faire face à cette nouvelle génération de
consommateurs.
2. Evolution du personnage
Ici, il s’agira de faire évoluer T’choupi, ses caractéristiques graphiques (physique) mais
aussi sa personnalité et son contexte afin de lui permettre de suivre les modes et tendances, les
évolutions de sa cible et de la société dans laquelle cette dernière vit.
L’évolution est une donnée sine qua non de la réussite du personnage sur le très long terme.
Elle amène de la nouveauté au personnage et lui permet de rester en phase avec son public de
prédilection, de vivre avec son temps.
Rares sont les personnages qui n’ont pas évolué. Mickey par exemple, a subi tout au long de
son existence de nombreuses mutations à tel point qu’aujourd’hui il est passé au stade de symbole
puisque trois cercles suffisent pour l’évoquer.
Dans le détail, Mickey se caractérise par des grandes oreilles, une grosse tête, des mains, des
pieds et des yeux disproportionnés, et selon les représentations sa queue est absente. Il est d’un
caractère généreux, gentil, toujours prêt à aider son prochain… On est très loin de la souris
humanoïde insolente et moqueuse des débuts.
T’choupi qui se veut un personnage proche de la réalité quotidienne des enfants devra
intégrer un certain nombre d’éléments de cette réalité et de ce qu’elle sera dans le futur. Il devra
s’initier aux nouvelles technologies, aux jeux vidéo, posséder un téléphone portable…
3. Communication
La dernière recommandation concernant la pérennisation de la licence concerne des actions
de communication que VIP peut mettre en œuvre et dont l’objectif sera de faire de T’choupi une
référence parmi les personnages dédiés au moins de 6 ans. Une référence auprès du grand public
mais aussi auprès des entreprises.
Un moyen de communiquer auprès du grand public sur T’choupi est de développer des
contrats de promotion. T’choupi a d’ailleurs déjà fait de la promotion, c’était pour le lait de
croissance Candia.
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La promotion est généralement bénéfique pour le produit car le personnage va servir de
caution, il va apporter une certaine image. Pour la licence, la promotion permet d’accroître la
visibilité du personnage et de réellement l’intégrer au quotidien des consommateurs (surtout s’il
s’agit de produit de consommation courante). Mais le risque d’association du produit au personnage
(et inversement) doit être pris en compte.
Afin d’éviter ce risque, la promotion doit garder un caractère temporaire, de court terme.
L’exemple à ne pas suivre est celui de Fido Dido. Ce personnage a été pendant plusieurs années
associé au soda 7Up, si bien que l’un et l’autre représentaient pour les consommateurs la même
chose.
VIP pourrait accentuer ses relations presses et communiquer, à travers les articles des
journalistes de la presse professionnelle comme de la presse grand public, sur la licence T’choupi,
les produits dérivés et leur points de vente, ou encore sur l’actualité du personnage.
VIP pourrait, en outre, organiser des rencontres entre les licenciés et de futurs exploitants (le
VIP Licensing Show), afin d’être à l’origine de la création d’éventuelles synergies entre les produits
pouvant faciliter leur référencement et leur visibilité sur les points de vente. De ces rencontres,
peuvent naître des actions comme des jeux-concours en direction et du grand public et des
distributeurs, des corners de présentation sur les points de vente assurant une meilleure visibilité
aux produits (et donc à T’choupi)…
Alors que je viens de formuler des préconisations qui visaient un développement et une
pérennisation de la licence T’choupi, je pense qu’il est intéressant de proposer à VIP des actions
qui cibleront le développement de l’activité de l’agence.
II°) Les actions de développement
Ces actions touchent dans un premier temps à une implication de VIP dans l’exploitation
des licences et dans un second temps à la mise en place d’une réelle dynamique commerciale.
A. Implication dans le développement des produits dérivés
La gestion des droits de reproduction d’un personnage est une activité qui nécessite d’avoir
une réflexion sur les produits qui peuvent être développés et notamment sur les caractéristiques
générales que doivent avoir ces produits afin d’être en harmonie avec le personnage.
Une telle réflexion permet en outre de guider les éventuels licenciés dans leur démarche
créative du produit et de participer au développement du prototype. Mais également de garder un
contrôle sur la propriété.
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Une démarche comme celle-ci permet, de plus, de gagner du temps. Une collaboration
licencieur/licencié élevée lors de la phase de création permet d’éviter un certain nombre d’erreurs et
d’accélérer, par conséquent, et les phases d’approbation et les phases de correction avant
production.
VIP, en tant que représentant de licencieurs, pourrait proposer un tel service qui se
déroulerait en deux temps. Une première phase de réflexion qui porterait sur des éléments de
cohérence personnage/produits comme je l’ai effectué pour T’choupi tout à l’heure, et une seconde
phase d’implication en profondeur dans le développement des produits.
Ceci permettra en outre, de créer un avantage concurrentiel qui valorisera l’agence aux yeux
des licencieurs mais aussi aux yeux des licenciés qui y verront un outil de simplification dans
l’exploitation du personnage.
B. Dynamique commerciale
Cette recommandation concerne la possibilité de créer, au sein même de l’entreprise, une
véritable dynamique commerciale qui consistera en une recherche de licenciés en phase avec le
développement que l’on souhaite réaliser.
Ceci passe par une réelle recherche d’information sur les entreprises du secteur que l’on
cherche à atteindre. Ces informations porteront sur l’historique, l’activité, les savoir-faire maîtrisés,
l’éventuel passé de licencié, les capacités financières et de production, le réseau de distribution
utilisé, les produits…
Après cette identification, des actions de prospection peuvent être mis en place (mailing,
phoning…) et des relances peuvent être engagées par la suite.
L’intérêt serait de pouvoir toucher des entreprises aux savoir-faire multiples qui puissent
réellement exploiter la licence et développer plusieurs gammes de produits complémentaires.
T’choupi
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Conclusion de la troisième partie :
J’ai, à travers cette partie, préconisé à l’agence VIP d’agir sur un
certain nombre de points. Les premiers concernaient le développement
de la licence T’choupi et les seconds celui de l’activité de VIP.
Parmi les recommandations qui visaient le développement de la
licence, j’ai émis dans un premier temps, des propositions concernant
des produits dérivés pouvant être créés sous la licence T’choupi.
Le premier type de produits qui pourraient voir le jour, vise la
création d’un réel univers domestique T’choupi.
Il s’agirait de développer des éléments de mobilier pour les
chambres d’enfants (mobile, lampe, tapis, commode, fauteuil,…) ou de décoration (papiers
peints…), voire même du linge de lit (housse de couette, draps…).
Cependant cet univers pour être complet doit viser l’ensemble de la maison. Ainsi peut être
créer de la vaisselle (bol, verre, assiette…), ou bien textile (serviette, peignoir, pyjama,
gigoteuse…).
Les jouets sont le deuxième type de produits que j’ai développé. Plusieurs adaptations de
T’choupi dans ce domaine sont possibles. Il peut donc donner lieu à la création de jouets d’éveil
(tapis, peluches…), de porteurs ou encore de jeux favorisant le développement intellectuel
(construction, apprentissage de l’écriture…)
Dans un second temps, les préconisations émises visent la pérennisation de la licence
T’choupi. Certaines ne sont pas directement du ressort de l’agence de licence. Mais cette dernière à
tout de même, du fait de son engagement dans la vie du personnage, la légitimité nécessaire pour
suggérer des axes d’action (diffusion hertzienne, évolution du personnage), permettant le succès du
personnage auprès du grand public et une pérennisation de la licence. VIP doit, en outre,
communiquer sur la licence T’choupi en signant des contrats de promotion, en développant les
relations presses et publiques.
Enfin, au niveau du développement de son activité, VIP peut offrir aux licenciés et aux
licencieurs un service supplémentaires en s’impliquant totalement dans les phases créatives des
produits dérivés ce qui constituera un réel avantage concurrentiel. L’agence peut également
s’engager dans une réelle dynamique commerciale afin d’élargir le champ d’action des propriétés
qu’elle gère.
T’choupi
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CONCLUSION GENERALE
Au cours de ce rapport, vous avez découvert le monde de la licence avec les termes qui lui
sont propres et des informations sur ce marché spécifique. Vous avez, également, fait connaissance
avec T’choupi, un personnage qui, parions le, est voué à un grand avenir et ce malgré la
problématique qui s’est posée à nous (pour mémoire : comment va pouvoir se développer la licence
T’choupi (quels types de produits dérivés) ?).
Vous avez, par ailleurs, pu assister à une analyse de ce personnage de laquelle sont ressortis
des éléments de cohérence entre le personnage, les produits dérivés et la cible. Vous avez, ensuite,
suivi une étude qualitative qui a vu émerger entre autre, un certain nombre de nouvelles voies de
développement pour cette propriété.
Ces actions m’ont donc permis de formuler des recommandations qui concernent les
produits qui pourront être dérivés (mobilier, jouets…), la pérennisation de la licence T’choupi
(communication, évolution du personnage…) et enfin le développement de l’activité de l’agence
VIP (dynamique commerciale, implication dans la création des produits).
VIP est actuellement en contact avec les entreprises majeures des secteurs visés par les
recommandations que j’ai émises. Les dernières informations que je possède indiquent que VIP
développe, en ce moment même, des actions de prospection ciblant essentiellement la promotion.
D’autre part, il est bon de préciser que T’choupi va conquérir le monde. Les Armateurs,
producteurs du film, font, tout comme VIP, partie du groupe audiovisuel Carrère qui distribuera les
différentes productions (série et film) à l’étranger via sa propre structure. Dès lors, le potentiel de
T’choupi s’avère considérable, d’autant qu’il est déjà connu sur le plan international par la
collection de livres Nathan.
Lors de l’étude qualitative, j’ai rencontrées certaines difficultés. Cependant, les résultats
obtenus ont une bonne fiabilité et pourraient être réutilisés pour une enquête quantitative qui viserait
par exemple à mesurer la notoriété et à apporter une aide dans le choix des produits à développer.
Cette enquête serait d’autant plus intéressante si elle avait lieu quelques mois après la sortie
du film car on pourrait mieux se rendre compte de l’impact de la communication réalisée autour du
film sur la notoriété de T’choupi.
D’autre part, certaines recommandations qui ont été formulées peuvent donner lieu à de
nouvelles missions pour un stagiaire et notamment celles qui concernent la communication
(prospection de partenaires pour de la promotion, organisation d’un évènement regroupant les
licenciés actuels et des licenciés potentiels, rédaction de fiches informatives pour la presse…).
Enfin et pour conclure, j’aimerais vous faire part de ce que je retiens de cette expérience de
l’univers de la licence. Tout d’abord, j’en retire une connaissance plus concrète du fonctionnement
de l’exploitation des propriétés intellectuelles, mais également, une connaissance accrue de certains
acteurs des produits de l’enfant et de certains personnages et bien évidemment une certaine
expérience de l’étude qualitative.
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Conclusion
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