Uccello saint georges
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Uccello saint georges
Histoire des Arts – 5èmes e Les personnages : La princesse est représentée de profil, l’air serein, dans une robe rose aux lignes verticales et coiffée d’une petite couronne. Elle s’oppose aux formes du dragon, plus Portrait d'Uccello par un (Londres,National ,National Gallery). anonyme du XVI siècle. Histoire d’une une œuvre : Saint Georges terrassant le dragon,, 1450-1455 1450 éclatées. Le dragon est un animal imaginaire, une chimère qui combine tous les aspects les plus redoutables et effrayants des autres animaux (lion, ours, serpent, crocodile…) : une énorme gueule avec de grandes dents, des pattes griffues, des ailes gigantesques, une queue enroulée, une peau verte couverte d’écailles, il crache même du feu… Le personnage de Saint-Georges Georges ne fait qu’un avec sa monture et les tourbillons orageux derrière lui. Les formes qui composent cet ensemble sont toutes arrondies (l’encolure du cheval, la queue, les pièces de l’armure et les nuages) et évoquent un engrenage au mouvement parfait et dynamique en contraste avec les figures statiques de la princesse et du dragon. Le décor et la représentation de l’espace : La caverne ne semble pas réaliste, elle fait penser aux rochers artificiels des zoos ou des décors de théâtre. A cette époque, les peintres représentaient les montagnes et les cavernes de cette façon en prenant pour modèles les décors de fêtes, des spectacles de rues, ainsi le public les reconnaissait plus facilement et e cela renforçait la dramatisation de l’histoire. Il fait jour et pourtant on voit la lune… le tableau est construit sur l’idée de contraste et d’opposition (le bien et le mal), le combat représenté se déroule à la fois la nuit et le jour, le ciel est bleu mais un ccroissant roissant de lune apparaît au-dessus au de SaintGeorges. La masse des rochers s’oppose à la puissante envolée des nuages qui roulent derrière Saint Saint-Georges. Georges. Ce paysage n’existe pas et semble d’ailleurs peu naturel, il est construit de toutes pièces grâce à la technique de la perspective Le tableau est construit selon 3 plans distincts : le 1° plan avec les 3 personnages, le 2° plan avec la caverne et les nuages et l’arrièreplan avec la plaine et les montagnes au milieu de l’image. Les plaques d’herbe au sol ressemblent à du carrelage et montrent la construction de l’espace grâce aux lignes de fuites qui convergent vers la ligne d’horizon. Le style de la représentation : La scène n’a pas l’air réelle, le peintre voulait plutôt raconter une jolie fable alors il l’a mise en scène comme dans un théâtre, avec de beaux costumes et de beaux décors. Les personnages ne sont pas très expressifs (ni joie de vaincre, ni peur), leurs sentiments n’ont pas d’impo d’importance puisqu’il s’agit de personnages symboliques (le mal, le bien, l’humanité). Interprétations : Les images peintes à cette époque ne devaient pas seulement plaire, elles devaient également rappeler aux gens leurs devoirs de chrétiens. Cette image est trè trèss symbolique et évoque la lutte du bien (le chevalier) contre le mal (le dragon). Le cheval blanc de Paolo Uccello est né et a vécu la majeure partie de sa vie à Florence. Il a reçu les formations de peintre, orfèvre, sculpteur et architecte mais c’est vers la peinture qu’il se tourne. Ses recherches passionnelles sur la perspective en font l’un des premiers peintres du Quattrocento (XVème siècle) qui en maîtriseront les règles. Son goût du raccourci donne parfois un caractère fantastique et peu réaliste à ses œuvres. Son surnom « Uccello », qui veut dire « oiseau », est dû à son caractère étourdi et obsessionnel. Une autre œuvre importante de Paolo Uccello est le triptyque « La bataille de San Romano » Saint-Georges Georges vient combattre les ombres de la caverne. La princesse est le symbole de l’âme humaine que se disputent le bien est le l mal, elle tient le dragon gon en laisse, ce qui peut paraître surprenant mais c’est une manière de montrer la puissance du chevalier, le dragon se rend et ne combat même pas. Les cercles colorés sur les ailes du dragon font penser aux dessins que certaines espèces arborent pour tro tromper mper leurs ennemis (les papillons) en leur faisant croire qu’ils s’agit d’yeux gigantesques et révèlent la duplicité du mal, on ne peut se fier à son apparence. Même si Saint-Georges Georges gagne le combat, il ne peut tuer le dragon, ce qui signifierait que le ma mall disparaît de la terre, ce qui est impossible. On peut résister, contourner, fuir ou faire reculer le mal mais on ne parvient pas à le supprimer définitivement. C’est la morale de cette peinture : Saint Georges terrassant le dragon, 1439-1440 (Paris,Musée Jacquemart-André). s’ils veulent sauver leur âme, les gens doivent se battre contre le démon en permanence. Renaissance