Untitled - We Are Not Chickens
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Untitled - We Are Not Chickens
FR WE ARE NOT CHICKENS EN QUELQUES MOTS WE ARE NOT CHICKENS c’est la fusion de la solidité opérationnelle de l’agence Avantgarde France et du style de l’agence créative Spinach+Butterflies. Notre credo consiste à créer des univers évocateurs, permettant aux marques de faire valoir leur « Brand Appeal », en s’inscrivant dans un paradigme plus socio-culturel qu’exclusivement consumériste. VOUS DITES NE TRAVAILLER QUE POUR DES MARQUES QUE VOUS AIMEZ ? OUI :-) Passer 10 heures par jour à réfléchir pour des marques qui nous laissent indifférentes est un sacerdoce que nous voulons éviter. Nous n’avons ni une masse salariale ni un loyer exorbitants, ni des actionnaires qui nous mettent la pression et qui nous obligent à travailler pour des marques qui ne nous inspirent pas, en faisant des choses dans lesquelles nous ne nous reconnaissons pas, pour payer une armée de créatifs, de planners et de chefs de projet qui ne sont pleinement satisfaits de ce qu’ils font qu’une fois sur dix. Nous ne sommes pas une machine à fabriquer des Burn out. C’est la raison pour laquelle nous ne nous investissons que sur une dizaine de projets par an et uniquement, pour des marques qui nous inspirent. QU’EST-CE QU’UNE MARQUE QUI INSPIRE ? Nous avons à cœur de faire de belles choses avec entrain et sincérité. Une marque qui nous inspire est une marque qui nous donne envie de nous investir, de nous impliquer, de réfléchir et de créer. Le point de départ, l’étincelle, l’engouement, l’enthousiasme peut venir de ses produits, de son histoire, de son univers, de son territoire d’expression ou de la nature du défi à relever. La qualité relationnelle avec les individus y est aussi pour beaucoup. Le point commun de toutes ces marques est que ce sont souvent des marques audacieuses et qu’elles ont la volonté de faire valoir ce que nous appelons leur « BRAND APPEAL », à savoir l’ensemble des signaux envoyés qui les rendent sexy. QU’ENTENDEZ- VOUS PAR « MARQUE AUDACIEUSE » ? C’est une marque qui sait se mettre et se remettre en perspective, qui cherche à faire bouger les lignes et qui se méfie des recettes toute faites, des effets de mode et des effets de manche. Une marque qui ne compense pas la médiocrité de ce qu’elle créée par des stratégies media massives, pernicieuses et intrusives. Ces marques sont de plus en plus nombreuses car leurs dirigeants ont compris que les individus (et non les consommateurs) avaient changé. Toujours chercher de nouveaux registres d’expression graphique et publicitaire, veiller à ce que les contenus produits, les expériences proposées soient toujours plus importants que les media choisis pour les véhiculer. Miser sur de nouvelles technos uniquement pour servir un propos qui fait sens, prendre parfois le risque d’être incompris et considérer que surprendre est au moins aussi important que de rassurer, sont des comportements typiques des marques qui osent. L’audace ne consiste pas à s’agiter dans tous les sens et à faire n’importe quoi pour se faire remarquer. C’est vouloir et savoir sortir de sa zone de confort à bon escient et considérer que la créativité est un levier de croissance fondamental. Le conformisme, la peur, l’inertie et le besoin de plaire à tout le monde, au risque de ne plaire à personne, sont les ennemis de l’audace, dans laquelle il y a souvent une part de rupture. Rupture de code, d’habitude et de pratique. FR DES EXEMPLES ? EDF qui mise sur Eric Judor, dans sa dernière campagne publicitaire. Monoprix et ses jeux de mots potaches comme pilier central de leur identité graphique, W+K qui met un noir américain à l’envers sur un cheval pour vendre un parfum. Geico Assurances qui calibre un film Youtube en intégrant les habitudes (fort légitimes) de skipping…Il y a d’autres exemples d’attitude audacieuse, mais le point de départ est toujours le même. Il repose sur un question simple : Que devons nous faire et dire qui puisse interpeller, mais aussi convaincre en faisant appel à l’intelligence des publics auxquels on s’adresse? Il n’est pas plus difficile d’être audacieux pour une banque que pour une marque de sneakers à la mode mais l’expression de cette audace sera peut être moins remarquable. L’audace des uns n’est pas l’audace des autres et nous sommes davantage sensibles aux marques qui parlent peu mais bien qu’aux marques qui hurlent tout au long de l’année. LES CLIENTS DE WE ARE NOT CHICKENS : DES MARQUES QUI INSPIRENT. DES MARQUES AUDACIEUSES ? Nous sommes actuellement sur deux gros projets très inspirants :-) Le premier pour une marque de cognac mythique. Le second pour une marque de cosmétique historique qui souhaite renaitre de ses cendres. La première a eu l’audace de vouloir sortir du conservatisme et de l’inertie dans laquelle elle a admis s’être laissé enfermer. Nous avons rencontré une équipe de passionnés. Des personnes charmantes, talentueuses, raffinées et humbles qui voulaient que nous les aidions à faire valoir la qualité inégalable de leur savoir-faire ainsi que la vision intègre qu’ils se font de leur métier. La seconde vient de réaliser qu’elle avait commis des erreurs de positionnement et de Branding et a l’audace de se lancer dans une approche et un modèle de distribution internationale en propre, ce qui de nos jours ne peut être rentable que si cela est parfaitement orchestré. En ce qui concerne des projets antérieurs sur lesquels nous avons eu la chance de pouvoir travailler, ils sont pratiquement tous au service de marques génétiquement audacieuses comme Nike, Converse et Skullcandy ou pour des marques comme Philips qui ont compris qu’il leur fallait opter pour des modes d’expression plus singuliers. WE ARE NOT CHICKENS, QUEL MODÈLE RELATIONNEL AVEC VOS CLIENTS ? De même qu’elles envisagent autrement les relations avec leurs publics, les marques avec lesquelles nous travaillons, envisagent autrement la relation qu’elles entretiennent avec leurs agences. Au delà de nos compétences et de notre savoir-faire, elles recherchent de l’honnêteté relationnelle et de l’intégrité intellectuelle. Nous leur apportons un regard sincère et objectif sur la perception que nous avons d’elles, de leur marché, de leurs concurrents, de leurs publics et sur des demandes qu’elles nous font. Nous ne leurs disons jamais ce qu’elles ont envie d’entendre mais uniquement ce que nous estimons être juste. Nous ne sommes pas prêt à tout pour remporter un « pitch » ou consolider un « budget ». Nous avons le sens du compromis, mais aucun sens de la compromission. Passez son temps à devoir s’assoir sur ses convictions est au final très démotivant. FR VOUS NE TRAVAILLEZ DONC PAS AVEC DES MARQUES QUE VOUS NE CONSIDÉREZ PAS COMME AUDACIEUSES ? Compte tenu de notre positionnement et de notre offre, c’est effectivement assez délicat. Même si beaucoup de marques ont des pratiques relationnelles avec leurs publics qui nous dépassent, nous essayons de nous dire qu’elles doivent avoir leur raison, mais alimenter par exemple un Facebook, de posts ramenant tout à leur produit en se voulant drôle ou intéressant ou en multipliant les jeux concours et utilisant ainsi les réseaux sociaux comme un nouveau terrain de jeu promotionnel souvent appelé « activation », est le genre de choses qui ne nous inspirent pas. Réaliser, à la hâte, un espace retail « connecté » sans se demander si, ce à quoi on propose aux gens de se connecter, représente un véritable intérêt, avant même de s’être demandé si l’espace, en tant que tel, était attractif, n’est là encore, pas dans nos cordes. Agiter le grelot de l’impertinence en réalisant un petit film web mal pensé et mal produit, se voulant décalé qui ne sera vu par les internautes que grâce à une grosse campagne d’achat de vues Youtube, est une pratique qui nous est étrangère. Développer une application de plus pour nourrir une stratégie de « brand utility » bancale et illégitime n’est pas notre tasse de thé. Pas plus que de répondre à des demandes abstraites du type : « faites nous quelque chose qui soit digitale » :-) VOUS NE FAITES PAS DE « DIGITAL » ? Ce que beaucoup de personnes nomment « digital » n’est ni plus ni moins qu’un outil, un medium de fait intégré comme tel à nos réflexions et à notre production mais qui ne doit pas prévaloir sur le contenu et les messages qu’il doit véhiculer. L’outil ne doit pas remplacer la main qui le tient. Le « digital » pour le « digital », c’est vouloir planter un clou avec un tournevis. Les marques qui mènent une réflexion poussée et subtile sur les pouvoirs et les limites de l’espace d’expression et d’interaction digital sont très intéressantes. les autres qui le considère comme un hygiaphone ou l’alpha et l’oméga de toutes leurs prises de parole sont terriblement ennuyeuses. VOTRE APPROCHE VOTRE RÉFLEXION ? Notre rôle consiste à essayer de simplifier des choses souvent complexes, plutôt que de complexifier des choses parfois simples pour justifier nos honoraires. Nous aimons le vertige de la feuille blanche afin de ne pas servir à nos clients des recettes toutes faites. Nous essayons chaque jour de répondre à l’invitation de Lou Reed : « Take a walk on the wild side ». Nous le faisons pour nos clients d’abord, mais aussi pour nous-même, car nous ne voulons pas nous ennuyer. Nous essayons de toujours faire en sorte qu’il n’y ait aucune distorsion entre la pensée stratégique, le concept créatif et sa parfaite exécution. CE QUE VOUS CONSIDÉREZ COMME UNE TENDANCE AU MANQUE D’AUDACE EST-IL UN PHÉNOMÈNE RÉCURRENT ET UNIVERSEL ? Si vous observez ce qui se fait par exemple dans les pays anglo-saxons, les pays d’Amérique latine et les pays du Nord de l’Europe, vous constaterez que, du concept à l’exécution, le Branding, le packaging, le design, les campagnes publicitaires ou les événements sont souvent plus audacieux, plus « créatifs » que dans l’hexagone. Cela est peut être dû au fait que les français, hormis toutes leur qualités, ont deux défauts. FR Ce sont des trouillards et des conservateurs. Les derniers grands mouvement culturels remontent au milieu du siècle dernier. Depuis nous n’existons qu’à la marge. Paris notre capitale n’est plus une ville qui pense et qui crée. C’est une ville qui recycle et expose. CONCRÈTEMENT PAR RAPPORT AUX SERVICES QUE VOUS PROPOSEZ OÙ ET COMMENT S’APPLIQUE CETTE NOTION DE « BRAND APPEAL » ET D’AUDACE CRÉATIVE ? Partout. C’est avant tout un état d’esprit. Cela commence par le fait de penser des plateformes de marque et des territoires d’expression qui n’enfoncent pas des portes ouvertes et qui permettent de penser et de projeter le caractère réellement distinctif des marques. Cela passe ensuite par le fait d’imaginer des univers singuliers, originaux et donc propriétaires. Si une marque nous propose de nous mettre au service d’une stratégie ou d’une approche « me too » ou « me better », nous lui proposerons toujours d’essayer une approche « me different » ou « me specific », en évitant de proposer toujours la même approche dogmatique car nous sommes d’accord avec le designer Mathieu Lahanneur : dans les métiers de création devenir spécialiste est la pire des choses. La spécialisation vous pousse progressivement à créer des recettes et des automatismes qui vous empêchent de regarder la réalité en face. Dans le domaine du Design graphique, l’audace commence par la recherche de champs d’expression novateurs et de systèmes typographiques certes solides mais qui sortent des sentiers battus. Un système qui s’articulerait, par exemple, autour de Helvetica, Gotham ou Open Type serait pour nous un aveu de faiblesse créative. Demander à nos DA de copier les styles graphiques et illustratifs les plus « tendance », en allant se promener sur Behance, Cargo collectif ou Dribble serait un aveu de pauvreté culturelle. Si nous apprécions le style d’un artiste, nous collaborons avec lui, plutôt que de le plagier et nous évitons de collaborer systématiquement avec les 4 illustrateurs à la mode, même si nous respectons leur travail. Dans le domaine du Design environnemental, nous nous attachons à bâtir des équipes créatives très ouvertes et très holistiques, afin d’appréhender les lieux comme des espaces qui ne demandent qu’à vibrer. Un corner de 30 mètres carré doit pouvoir dégager autant d’énergie et d’émotion que le hall d’accueil d’un Hôtel 5 étoiles. C’est le premier niveau expérientiel d’une marque qui, hélas, est souvent négligé et traité comme un stand sur une foire au vin. En ce qui concerne la création de contenu qui passe nécessairement par des mots et des images, l’audace consiste avant tout à sortir du paradigme conformiste, qui est une machine à fabriquer des poncifs et des lieux communs. On peut dire et faire des choses différentes ou dire et faire des choses assez similaires mais différemment. Nous nous y efforçons. D’une manière générale, l’audace créative n’est pas nécessairement tapageuse. Elle peut se révéler dans une multitude de petits détails, parfois techniques, qui au final donnent à voir et à ressentir quelque chose qui séduit durablement. Nous pensons que l’enfer est dans les détails uniquement lorsqu’on les néglige. Nous n’allons pas vers ce qu’il y a de plus facile mais vers ce qui nous paraît le plus juste. Si c’est facile tant mieux. Si c’est complexe, nous assumons et c’est parfois même encore plus excitant..:-) FR DES OUTILS UNE MÉTHODE ? Nous venons des grands groupes de communication, certains d’entre nous ont même élaboré des outils de planning stratégique et en sont revenus. Mettre la pensée en boîte induit qu’il y ait une date de péremption. Nous avons par contre une organisation et une méthode créative inspirée de la pensée Zen. Des principes qui nous servent de fil conducteur, de repère, de balise et qui sont comme une bougie à la fenêtre lorsque nous nous égarons sur des chemins qui ne mènent nulle part. VOUS ARRIVE-T-IL DE VOUS TROMPER ? Oui bien sûr. La communication au sens large et ce que nous faisons en particulier est loin d’être une science exacte. La part de risque et d’intuition inhérente à toute démarche créative porte en soit une part d’inexactitude, mais nous préférons avoir approximativement raison que précisément tord. Chercher à tout rationaliser, tout border, tout « dataiser » amène souvent les marques à émettre des signaux insipides qui n’interpellent pas et qui n’engagent pas. VOTRE APPROCHE, VOTRE POSITIONNEMENT NE SONT-ILS PAS UN PEU EXCLUSIFS VOIRE EXCLUANT ? Nous n’avons ni la taille, ni la volonté et encore moins la prétention de plaire et de correspondre à tout le monde. Nous sommes calibrés pour travailler avec des marques qui se posent des questions, qui bougent et qui ne confondent pas mouvement avec gesticulation. Des marques audacieuses ou qui souhaitent l’être davantage, très sensibles à l’esthétique et qui sont très à l’aise avec notre façon d’être, de penser et de faire. :-) VOTRE MODÈLE EST-IL COMPATIBLE AVEC UN DÉVELOPPEMENT HUMAIN ET STRUCTUREL IMPORTANT ? Non. Il y a quelque chose de très artisanal dans la façon dont nous abordons notre métier. Nous n’avons pas vocation à nous développer au delà de 20 personnes pour justement conserver cette proximité relationnelle avec nos clients. Nous faisons de « grandes » choses pour des petites marques à qui notre modèle correspond parfaitement et de « petites » choses (néanmoins significatives) pour de grands marques qui collaborent souvent avec plusieurs agences ou de gros groupes et pour qui notre modèle s’inscrit dans une logique alternative ponctuelle ou régulière de compétences additives et non supplétives. EN WE ARE NOT CHICKENS IN FEW WORDS WEARENOTCHICKENS is the fusion of the Avantgarde France agency’s operational strength and the Spinach+Butterflies creative agency’s style. Our credo is to create evocative worlds which allow brands to assert their « brand appeal » by adhering to a paradigm that is more socio-cultural than exclusively consumerist. ARE YOU SAYING THAT YOU ONLY WORK WITH BRANDS THAT YOU LOVE? YES :-) Spending 10 hours a day reflecting on behalf of brands which leave you feeling indifferent is a life we would rather avoid. We have neither a huge payroll nor an exorbitant rent, nor do we have shareholders putting pressure on us and forcing us to work for brands that fail to inspire us by doing things which do not represent who we are in order to pay an army of creative staff, planners and project managers who are only completely satisfied with what they are doing every one time in ten. We are not a burnout-creating machine. This is the reason why we only invest in around ten projects each year and only in brands which inspire us. WHAT MAKES A BRAND INSPIRING? We are serious about doing great things with enthusiasm and sincerity. A brand that inspires us is a brand that makes us want to invest ourselves, get involved, reflect and create. The starting point, the spark, the passion, the enthusiasm can come from their products, their history, their world, their means of expression or from the nature of the challenge to be faced. The quality of the relationships we have with the individuals there also counts for a lot. The thing that all these brands have in common is that they are often bold brands and that they want to assert what we call their « BRAND APPEAL », and to understand all the signals they put out that make them sexy. WHAT DO YOU MEAN BY A « BOLD BRAND »? This would be a brand that knows how to put itself into perspective, seeks to push the boundaries and is wary of ready-made formula, passing fads and dramatic gestures. A brand that doesn’t compensate for the mediocrity of its products with huge pernicious, intrusive marketing campaigns. These brands are becoming more and more common because their directors have understood that individuals (not consumers) have changed. Always searching for new forms of graphical expression and advertising, ensuring that the content speaks for itself, the experiences that are suggested are always more important than the medium through which they are conveyed. Relying on new technologies just to convey a message that makes sense sometimes runs the risk of being misunderstood, and feeling that it is just as important to surprise as it is to reassure are typical attitudes of daring brands. Boldness is not attention-seeking and doing anything in order to be noticed. It’s wishing to, and knowing how to, step outside of their comfort zone when it is appropriate and looking upon creativity as an essential driver of growth. Conformity, fear, inertia and the need to please everybody, at the risk of not pleasing anybody, are the enemies of boldness, in which there is often an element of breaking away. Breaking away from codes, habits and practices. EN FOR EXAMPLE? EDF, who involved Eric Judor in their latest publicity campaign. Monoprix who use schoolboy plays on words as the central pillar of their graphic identity. W+K who put a black American upside down on a horse in order to sell a perfume. Geico Assurances who created a YouTube film that incorporated the (very legitimate) habit of skipping videos … There are other examples of bold attitudes, but the starting point is always the same. It always hinges on one simple question: What should we be doing and saying that will call out to the public, but also convince them by appealing to their intelligence? It’s not difficult for a bank or a brand of sneakers to be bold, but the way in which this boldness is expressed should perhaps be less noticeable. What constitutes boldness for some doesn’t for others, and we are more responsive to brands that do not say a lot but say it well, than brands that make noise the whole year long. WE ARE NOT CHICKENS’ CLIENTS: BOLD BRANDS? We are currently working on two very inspiring projects. :-) The first one is for a legendary brand of cognac. The second is for a historic cosmetics brand that wants to rise from its ashes. The first of these brands was daring in that they wanted to leave behind the conservatism and inertia in which they admitted they had allowed themselves to become stuck. We have been met with a team full of dedicated people. Charming, talented, sophisticated and humble people who want us to help them fully utilise the unsurpassed quality of their expertise as well as to bring to life the honest vision that they have for their profession. The second has come to realise that they have made mistakes with regard to placement and branding, and have been bold enough to introduce their own international approach and distribution model, which nowadays can only be cost-effective if it is perfectly orchestrated. As far as previous projects that we have had the chance to work on are concerned, practically all of them have been for inherently bold brands such as Nike, Converse and Skullcandy, or for brands such as Philips who understood that they needed to choose more unique means of expression. WE ARE NOT CHICKENS, WHAT TYPE OF RELATIONSHIP DO YOU HAVE WITH YOUR CLIENTS? In the same way that they wish to have a different type of relationship with their customers, the brands that we work with take a different view of the kind of relationships they maintain with their agencies. In addition to our skills and our expertise, they are looking for honesty in the relationship and intellectual integrity. We offer them a sincere and objective perspective on how we perceive them, their market, their competitors, their customers and the things they are asking us to do. We never tell them what they want to hear, only what we feel is fair. We won’t just do anything to win a pitch or consolidate a budget. We know how to compromise without compromising our ideals. Having to put your convictions aside is ultimately very demotivating. EN DO YOU THEREFORE NOT WORK WITH BRANDS THAT YOU DON’T CONSIDER TO BE BOLD? Taking into account our position and what we offer, it is indeed a rather delicate issue. Even if many brands have relational practices with their customers that are beyond our understanding, we try to tell ourselves that they must have their reasons, but continually feeding Facebook with posts about their product that are intended to be funny or interesting, or increasing the numbers of online lottery and thus using social networks as a new ground for promotional games, often referred to as « activation », is the type of thing that doesn’t inspire us. Rushing to create a « connected » retail space without asking yourself if what you are asking people to connect with will be of real service, before having even asked yourself if the space in question, was even attractive, is also not in our line of work. Creating a fuss by producing a small, poorly thought-out and badly produced online film, designed to be somewhat off the wall, which will only be seen by Internet users thanks to a large campaign to purchase YouTube views, is a practice with which we do not get involved. Developing another application as part of an unsound and unfounded « brand utility » strategy is not our cup of tea. No more so than responding to abstract requests such as: « Make us something digital ». YOU DON’T LIKE « DIGITAL »? What many people call « digital » is simply a tool, a medium that is integrated into our planning process and production but which shouldn’t take precedence over the content and the messages it conveys. The tool should not replace the hand that holds it. Creating something digital for the sake of being digital is like driving in a nail with a screwdriver. We find the brands that take the time for in-depth and subtle reflection on the strengths and limitations of a digital space for expression and interaction very interesting. The others who look upon it as a direct line or the be-all and end-all when it comes to communication are terribly boring. THOUGHTS ON YOUR APPROACH? Our role is to try to simplify often complex issues, rather than unnecessarily complicate simple things in order to justify our fees. We love the thrill of having a blank page, allowing us to avoid serving up ready-made solutions to our clients. Every day we try to do as Lou Reed suggests: « Take a walk on the wild side ». We do this primarily for our clients, but also for ourselves, as we don’t want to let ourselves become bored. We always try to ensure that there is no imbalance between the strategic thinking, the creative concept and its perfect execution. DO YOU FEEL THAT THERE IS A RECURRENT AND UNIVERSAL TREND TOWARDS A LACK OF BOLDNESS? If you look at what goes on, for example, in the Anglo-Saxon countries, the Latin American countries and the countries in the north of Europe, you will see that from concept to execution, the branding, packaging, design, publicity campaigns or events are often bolder, more « creative » than in France. This is perhaps due to the fact that the French, besides having many qualities, also have two faults. They are wary and conservative. EN The latest great cultural movements took place in the middle of last century. Since then, we have only been on the fringe. Our capital, Paris, is no longer a city that thinks and creates. It’s a city that recycles and displays. SPECIFICALLY IN RELATION TO THE SERVICES THAT YOU OFFER, WHEN AND HOW IS THIS IDEA OF « BRAND APPEAL » AND CREATIVE BOLDNESS APPLIED? Everywhere. It’s a state of mind above anything else. It begins with coming up with brand platforms and forms of expression which are not obvious and which allow us to think about and project the truly distinctive characters of these brands. It then shifts to invention of unique, original worlds that therefore belong to them alone. If a brand asks us to try a « me too » or « me better » approach or strategy, we always suggest trying an approach that is « me different » or « me specific » in order to avoid offering up the same dogmatic approach each time, as we agree with the designer Mathieu Lahanneur when he says that in the creative professions, becoming a specialist is the worst thing that could happen. Specialisation gradually pushes you towards creating set formulas and automatic responses that prevent you from looking the facts in the face. Within the field of graphic design, boldness begins by researching innovative means of expression and typographical systems that are definitely solid but that also venture away from the beaten track. A system based around, for example, Helvetica, Gotham or Open Type would, in our view, be seen as an admission of creative weakness. To ask our DA to copy the « trendier » graphic and illustrative styles seen on Behance, Cargo Collective or Dribble would be an admission of cultural poverty. If we appreciate an artist’s style, we will collaborate with them rather than plagiarize their work and we avoid systematically collaborating with the four most popular illustrators, even if we respect their work. Within the field of environmental design, we strive to build very open and holistic creative teams, so that the sites are viewed as spaces that are just asking to be brought to life. A corner of 30 square metres should be able to emit just as much energy as the lobby of a 5-star hotel. It’s the first experiential level for a brand, which is unfortunately often neglected and treated like a stall at a wine fair. Regarding the creation of content that must be conveyed by words and images, boldness is signified first and foremost by leaving behind the conformist paradigm, which is simply a machine for creating clichés and platitudes. One can say and do things that are different, or say and do things that are quite similar but differ in some way. We strive to take this route. In general terms, creative boldness isn’t necessarily flashy. It might reveal itself through a multitude of small details, or techniques that ultimately allow something to be seen and experienced which makes a lasting impression. We think that the devil is in the details only when they are neglected. We don’t aim for whatever is easiest but for what seems most appropriate to us. If it is easy then that is even better. If it is complex then we rise to the challenge, which is sometimes even more exciting. :-) EN WHAT TOOLS DOES YOUR METHOD USE? We come from large communication groups, some of whom even developed strategic planning tools and then left. Canning an idea would suggest that it has an expiry date. As opposed to being slaves, we have an organisation and a creative method that are inspired by the Zen way of thinking. Principles that serve as a guiding thread, benchmarks, a beacon, and which act like a candle in the window for us when we stray down paths that lead nowhere. DO YOU EVER MAKE MISTAKES? Yes, of course. Communication in the broadest sense of the term, and that which we do in particular, is far from being an exact science. The element of risk and intuition that is inherent to all creative processes brings with it some degree of inaccuracy, but we prefer to be approximately right than precisely wrong. Trying to rationalise everything, to categorise and quantify it, often causes brands to give off bland signals which are not at all attentiongrabbing or engaging. ARE YOUR APPROACH AND YOUR POSITION NOT EXCLUSIVE TO THE POINT WHERE THEY ARE A LITTLE MARGINALISING? We have neither the size, nor the desire to please and conform with everyone else, and we certainly don’t aim to do so. We are suited to working with brands that ask themselves questions, that are moving forward and that don’t confuse movement with gesticulation. We seek brands that are bold or would like to be more so, that are sensitive to aesthetics and are very comfortable with our way of being, thinking and doing. :-) IS YOUR MODEL COMPATIBLE WITH MAJOR HUMAN AND STRUCTURAL DEVELOPMENT? No. There is something very artisanal in the way we approach our profession. We have no desire to increase our size to more than 20 people so that we can maintain this close relationship we have with our clients. We do « big » things for small brands which fit perfectly with our model and « small » things (but nonetheless significant) for large brands which often collaborate with multiple agencies or large groups and for whom our model is grounded in a one-time or ongoing alternative rationale that deals with additive and nonauxiliary skills. SHORT BIOS PHILIPPE GUILLERMIC Co–Founder. Creative Director 2014/2015 Co-Founder of WE ARE NOT CHICKENS. Creative Director for Nike (Nike’s house project) 2009 Founder and Creative Director of Spinash+Butterflies 2005 – 2007 Strategic planning Director @ Mac Cann Erickson Group. 1999 - 2003 Strategic planning Director @ Weber Shandwick. 1995 – 1998 Pedagogical Director # Instep Paris. 1990 – 1994 Copywriter @ Havas group 1990 Master in urban Sociology – Paris University. Art Director @ Siltec Design from 2000 to 2010 Co-Founder of Astrolab-recording from 2000 to 2008 ----------------------------------------------------------------------MAIN PROJECTS NIKE, CONVERSE, SKULLCANDY, PHILIPS, LEE JEANS, NESPRESSO, MARTINI, KOOKAI, L’OREAL, NESTLE, OPEL, DUREX, SAMSONITE, MICROSOFT,EUROCARD, HP, LEGO... ----------------------------------------------------------------------XAVIER QUATTROCCHI-OUBRADOUS Co-Founder . Business Developement Director 2014/2015 Co-Founder of WE ARE NOT CHICKENS Founder of Wise Digital UK 2011 Co-Founder of Avantgarde France 2007-2011 CEO of the BrandRapport Group 2001-2007 Co-Founder of Maiastra Innovative Marketing Services Group 1994-2000 Associate Director, Project Finance & Private Equity @ Crédit Agricole Indosuez & GE Capital 1993 Master in Political Sciences – SciencesPo Paris 1992 Master in Business Administration - Paris IX-Dauphine Chairman @ Music’all music school since 2010 Co-authored Emoti-coms (Harriman House ed.)