(usine d`auto-tamponneuses et de manèges) Reverchon

Transcription

(usine d`auto-tamponneuses et de manèges) Reverchon
Samois-sur-Seine - usine de construction
mécanique (usine d'auto-tamponneuses et
de manèges) Reverchon
121,123 route de Courbuisson
La Mare Maguet
Samois-sur-Seine
Dossier IA77000718 réalisé en 2009
Copyrights
Copyrights
(c) Région Ile-de-France - Inventaire général du patrimoine
culturel ; (c) Conseil général de Seine-et-Marne
Auteurs
Caliste Lisa
Désignation
Dénominations
usine de construction mécanique
Précision dénomination
usine d'auto-tamponneuses et de manèges
Appellations
Reverchon
Parties constituantes non
étudiées
bureau ; atelier ; vestiaire ; cantine ; logement d'ouvriers
Localisation
Aire d'étude et canton
Aire d'étude : Seine-et-Marne
Canton : Fontainebleau
Localisations
121,123 route de Courbuisson
La Mare Maguet
Samois-sur-Seine
Historique
En 1927, Gaston Reverchon installe un premier atelier de carrosserie métallique 6bis
rue Baudran à Gentilly (94). Dès 1932, l'activité se spécialise dans la construction pour
manèges tournants et auto-scooters (auto-tamponneuses) à destination des forains. En
1937, il est l'un des premiers à réaliser un manège tournant d'avions. Dès les années
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1950, une partie de la production est exportée, vers les pays de l'Est et les Etats-Unis
à partir de 1968. En 1951, anticipant une éventuelle expropriation, Gaston Reverchon,
rejoint par ses fils Christian et Michel, fait construire, suivant les plans de l'architecte
Philippe Delrieu de Verrières-le-Buisson, une nouvelle unité de production et un bâtiment
administratif sur des terrains lui appartenant à Samois-sur-Seine. L'atelier de 1200
m², mis en service en 1953, est réservé à l'assemblage et au montage des grands
ensembles (manèges tournants, kiosques de scooters puis pavillons métalliques d'autotamponneuses). Une extension de 1572 m² est accolée à cet atelier en 1959-61. Ces
nouveaux locaux abritent les ateliers de montage ainsi qu'un magasin à fers. A cette
époque, les procédés de fabrication et les matériaux évoluent ; l'entreprise fabrique
des pièces moulées en polyester stratifié, servant notamment à la fabrication des autotamponneuses mais aussi des éléments pour l'aviation de tourisme puis pour de petits
bateaux de promenade. Afin de regrouper l'ensemble des ateliers à Samois, une nouvelle
usine, à côté de la première, est construite en 1969-70. En juillet 1969, un incendie
détruit une grande partie de l'extension de 1959. Sa reconstruction, avec de sensibles
agrandissements, est achevée en 1970. En 1971, les ateliers de Gentilly sont transférés à
Samois. En 1976, la production se diversifie avec la construction des flume-rides (rivières
artificielles) destinés aux parcs d'attraction (exemple Bagatelle). En 1978, le premier
pavillon d'auto-tamponneuses à montage hydraulique est présenté. A cette époque,
une filiale est implantée en Floride. En 1990, l'activité est scindée en deux branches.
Reverchon Industries, dans les locaux les plus anciens, se spécialise dans les grandes
attractions pour fêtes foraines et parcs d'attraction (montagnes russes). Reverchon
International Design, conserve la production des auto-tamponneuses (près de 1200
voitures par an). Les deux entreprises rencontrent des difficultés avec la baisse des
commandes en provenance des Etats-Unis et l'émergence de nouveaux constructeurs
produisant en série. Le repreneur, après un dépôt de bilan en 2000 de Reverchon
Industries, fait lui-même faillite en 2007. Christian Reverchon rachète alors une partie de
son entreprise qui se consacre à la fourniture de pièces détachées et à la maintenance
de manèges de parcs d'attractions français. La construction de manèges est devenue
une activité secondaire : pour assurer la livraison des quelques commandes de manèges,
notamment avec l'Irlande, l'entreprise sous-traite la fabrication des pièces. Par ailleurs,
la production s'est diversifiée (contrats avec la SNECMA et Matra). L'usine Reverchon
International Design ferme elle, en mars 2008. Les machines et la marque Reverchon sont
rachetées par Adesko (Belgique). L'énergie utilisée dans les ateliers est électrique. Elle
alimente, au fur et à mesure du transfert de la production de Gentilly à Samois, les postes
de travail individuels (tours, fraiseuses, perceuses, bobinages et montage des moteurs
électriques). Dans les années 1980, plus de 1500 t de matériaux sont transformés par an.
En 1953, 15 ouvriers sont employés sur le site de Samois, certains y étant logés. Entre
1950 et 1961, l'entreprise construit 11 logements d'ouvriers ; elle subventionne un service
d'autocars pour le transport des employés qui sont 65 en 1960. La construction de la
nouvelle usine en 1969-1970 est accompagnée de celle d'un centre sanitaire et social. En
1972, l'effectif s'élève à 250 employés environ. En 2009, l'établissement n'emploie plus
qu'une quinzaine de personnes.
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Périodes
Principal : 3e quart 20e siècle
Dates
1951 (daté par source) ; 1959 (daté par source) ; 1969 (daté
par source)
Auteurs
Auteur : Delrieu Philippe (architecte, signature)
Description
Les établissements Reverchon, installés en bordure de la forêt de Fontainebleau, se
répartissent entre 4 groupes de construction : trois ensembles d'ateliers et un bâtiment
administratif. Les ateliers construits entre 1951 et 1970 se composent de 3 nefs. La
première nef, une structure métallique de 54 x 20 m éclairée zénithalement par un châssis
vitré, implantée en prolongement de la façade arrière du bâtiment administratif, abrite à
l'origine l'atelier de montage. Les deux autres nefs, construites en métal et béton, réunies
par une façade commune, sont accolées à la première. La nef 2 (54 x 10 m) abrite un pont
roulant de 3,2 t. Elle sert à l'évacuation de la production par camions grâce à une entrée
de 9 x 5 m, percée dans la façade sur rue. La nef 3 (54 x 20 m), réservée au montage
et à l'assemblage des manèges, sert aujourd'hui de stockage des pièces détachées et
d'anciens modèles. Après l'incendie des nefs 2 et 3, la structure métallique est reconstruite
et entièrement habillée d'un bardage métallique, à l'identique des nouveaux ateliers
construits en 1969 qui se composent de deux nefs rectangulaires couvrant 4000m². Le
bâtiment administratif, qui porte en façade la plaque de l'architecte, comprend un corps
principal de plan rectangulaire et une aile arrière en retour. Le rez-de-chaussée surélevé
est conçu pour abriter les bureaux de l'entreprise et les 2 autres étages, divers logements
pour le personnel. Le bâtiment est revêtu d'un parement de pierres calcaires sur les deux
premiers niveaux et d'un crépi sur le troisième. Les fenêtres du rez-de-chaussée sont de
larges baies en bandeau et se distinguent des ouvertures plus traditionnelles qui éclairent
les pièces à vivre des étages. Ces dernières sont soulignées par des encadrements en
béton peint. La façade ordonnancée s'organise autour du perron, dans l'axe, surmonté
d'une marquise en béton. Un soin particulier a été apporté à la porte d'entrée et à la rampe
de l'escalier intérieur dont le décor en fer forgé est composé notamment de plats martelés.
La toiture à croupe est couverte de tuiles mécaniques. Dans le bâtiment sont conservés
deux tableaux. Dans le hall, une ample vue de Venise et de ses manèges, commandée
à des étudiants des Beaux Arts par Gaston Reverchon ; dans le bureau du directeur, un
portrait de Gaston Reverchon et de sa femme (interdiction de photographier). Enfin, une
extension en parpaings, contigüe à la nef 1, a été construite pour abriter de nouveaux
vestiaires, toilettes et réfectoire. Aujourd'hui, les établissements Reverchon n'occupent
plus que le bâtiment administratif et les ateliers les plus anciens. Les autres espaces sont
soit laissés vides soit loués.
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Murs
brique
béton
calcaire
métal
enduit
moellon
parpaing de béton
Toit
tuile mécanique ; tôle ondulée
Couvrements
charpente métallique apparente
Élévations extérieures
élévation ordonnancée
Étages
3 étages carrés ; rez-de-chaussée surélevé
Couvertures
toit à longs pans
croupe
Énergies
énergie électrique
Statut, intérêt et protection
Statut, intérêt et protection propriété privée
Observations
refus de prises de vue
Autres dossiers concernés
Ateliers et usines de la vallée de la Seine en Seine-et-Marne
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