La Formation Continue à l`Université

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La Formation Continue à l`Université
« Donnons envie aux entreprises de faire de la Formation continue à l’Université ! »
(Stand D07)
La formation continue à l’Université
Fiche expérience
UNIVERSITE PARIS 8 – ENTREPRISE FNAIM
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Monter les salariés en compétences,
Sécuriser les parcours professionnels,
Délivrer des diplômes,
Donner accès à la recherche,
Ouvrir l’esprit des salariés à potentiel.
Licence Professionnelle Métiers de l’immobilier Gestion administrative et juridique des
biens immobiliers – Spécialité Droit et Gestion de copropriété et syndic –
Depuis 2009 à ce jour
Université et coordonnées du responsable de l’action de formation continue :
Université Paris 8 – Service Formation Permanente – Jean-René Goiran, ingénieur de
formations ([email protected] – tel : 01 49 40 71 13)
Entreprise contractante et coordonnées du correspondant :
Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM) – Thierry Cheminant, Directeur
pédagogique – ([email protected] – tel : 01 44 20 77 77)
Comment s’est faite la mise en relation entre entreprise et l’université ?
En 2011, notre service souhaitait développer plusieurs Licences professionnelles dans le
champ juridique en concertation avec l’UFR de Droit de notre Université. Après une étude
approfondie du marché de l’emploi dans ce secteur d’activité, nous avons conclu que
d’importants besoins existaient en matière de formation aux métiers de la copropriété.
Convaincus qu’il était indispensable de nous associer à la branche professionnelle du secteur
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pour mener à bien ce projet, nous avons décidé de nous rapprocher directement de la FNAIM
pour plusieurs raisons.
En premier lieu, la Fédération Nationale de l’Immobilier constitue la principale fédération
professionnelle dans ce secteur d’activité. Par ailleurs, la FNAIM est particulièrement
favorable au développement de la formation tout au long de la vie pour les professionnels de
l’immobilier. Elle propose déjà de nombreux dispositifs de formation à ses adhérents. Nous
avons donc pris directement contact avec la direction de la FNAIM. Notre proposition a été
accueillie favorablement.
Problématique de l’organisme contractant et bénéfices attendus :
Première organisation professionnelle de l’immobilier en France et en Europe, la FNAIM
regroupe à elle seule, plus de 4 500 professionnels en syndic de copropriété parmi ses 12 500
entreprises ressortissantes.
Il convient de rappeler que les copropriétés sont légalement tenues de nommer un syndic
(article 17 Loi du 10 juillet 1965). Or, selon les dernières enquêtes de l’Agence Nationale
pour l’Information sur le Logement (ANIL), le nombre de logements en copropriété a
augmenté de 820 000 unités depuis 2002, soit une croissance annuelle de 10,8 %. On compte
ainsi près de 8 millions de copropriétés en France. Un tel accroissement des logements en
copropriété entraine une demande de professionnels pour les gérer. Depuis plusieurs années,
afin de répondre à ce besoin croissant, une demande forte de gestionnaires de copropriété par
les professionnels du secteur existe. A cette demande s’ajoute le remplacement de la
génération professionnelle faisant valoir ses droits à la retraite. Ainsi, on peut estimer à près
de 35 000 les postes de gestionnaires de copropriété en France, parmi les quelques 170 000
salariés des entreprises relevant de la Loi Hoguet. Les métiers liés à la gestion de copropriété
sont donc en tension, la crise économique ayant eu peu d’impacts sur ces professions non
liées à la conjoncture, contrairement aux activités de transaction.
Autre constat formulé par la FNAIM, les évolutions des professions immobilières et les
bouleversements économiques depuis 2008 ont conduit bon nombre d’entreprises à
professionnaliser leurs recrutements en exigeant des niveaux de formation de plus en plus
élevés. En effet, les exigences du marché nécessitent toujours plus de compétences de la part
des professionnels. Dans le contexte actuel, les entreprises immobilières qui ont dû adapter
leur organisation et leur structure aux conséquences de la crise économique, notamment sur le
plan du personnel, sont en recherche d’une main d’œuvre qualifiée et formée, avec des profils
différents de ceux recrutés auparavant. Il semble donc patent que les entreprises s’orientent de
plus en plus vers les diplômés Bac +2 / Bac +3.
Enfin, la FNAIM a insisté sur le fait que de nombreux jeunes souhaitent aujourd’hui
s’orienter vers ces métiers très complets (juridique, finance, comptabilité, commerce, etc.) et
ne trouvent pas de formation idoines de type licence professionnelle dédiée, contrairement à
d’autres spécialités de l’immobilier. Aussi, la création d’une formation spécifique (diplôme
national) apparaissait très pertinente et répondait à un besoin réel aussi bien des entreprises
que des étudiants.
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Réponse de l’Université Paris 8, objectifs de la formation et modalités
pédagogiques :
L’étude des diplômes existants a corroboré la pertinence du besoin en formation dans le
champ de la gestion de copropriété et de syndic. En effet, s’il existait plusieurs Licences
professionnelles en droit immobilier sur le territoire national, aucune d’entre elles n’était
spécialisée dans ces domaines.
La réponse de Paris 8 s’est articulée autour de trois grands axes :
- Un diplôme national professionnalisant – nous avons opté pour une Licence Professionnelle.
Ce diplôme BAC + 3 a pour ambition de permettre l’acquisition en une année des
compétences indispensables pour administrer un immeuble (compétences techniques,
financières, juridiques et fiscales), ce qui justifie un volume horaire important (518 heures
complétées par 1050 heures d’immersion en entreprise). Il accueillera un public composé de
jeunes en contrats de professionnalisation et d’adultes en reprise d’études.
- Un dispositif privilégiant l’alternance : la Licence Professionnelle sera principalement
ouverte aux contrats de professionnalisation et aux adultes en reprise d’études. Le rythme des
cours (2 jours de cours, 3 jours en entreprise) est adapté en privilégiant des périodes
relativement courtes en formation afin d’éviter que le stagiaire ne soit déconnecté de
l’actualité de l’entreprise où il effectue son immersion professionnelle. Les adultes en reprise
d’études seront également tenus d’effectuer un stage dans un syndic de copropriété.
- Une coopération originale entre la branche professionnelle et l’Université garantissant
l’insertion des stagiaires (contrats de professionnalisation et adultes en reprise d’études) dans
le monde de l’entreprise. Notre Service s’appuie sur le réseau professionnel important de la
FNAIM afin de favoriser le placement des apprenants dans des structures où ils trouveront les
conditions optimales en vue de la réalisation de leur stage ou contrat de professionnalisation.
Les stagiaires ne devront pas se dispenser de rechercher de façon active une entreprise
d’accueil, mais l’Université Paris 8 et la FNAIM les accompagneront dans cette démarche en
mettant à leur disposition le réseau d’entreprises de la FNAIM et un annuaire des entreprises
ayant donné leur accord de principe pour accueillir les adultes en reprise d’études et les
contrats de professionnalisation. Un portail de mise en relation entre les entreprises et les
stagiaires et une chargée de mission « Placement des stagiaires » assureront le rapprochement
direct avec des entreprises d’accueil.
Les objectifs de la formation :
La FNAIM ayant souligné la nécessité de former de futurs professionnels possédant
l’ensemble des compétences techniques exigées par les métiers de gestionnaire de
copropriété, nous avons défini les objectifs suivants :
- en termes de compétences professionnelles : La Licence professionnelle met l’accent sur
la maîtrise des règles juridiques et professionnelles, dans un contexte marqué par la
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prolifération de textes de plus en plus complexes et la judiciarisation du contentieux dans son
ensemble.
L’articulation des enseignements répond à ces préoccupations. Les cours fondamentaux et
complémentaires permettent aux stagiaires d’appréhender l’essentiel des problèmes juridiques
posés par la copropriété (droit et contentieux de la copropriété, droit des baux, fiscalité
immobilière, droit foncier, droit des sûretés, droit de l’environnement).
Des enseignements techniques (comptabilité spécifique de la copropriété, management et
gestion des ressources humaines, techniques administratives) offrent des outils de
qualification professionnelle performants à l’issue des stages et contrats de
professionnalisation conçus dans cette perspective.
- en termes de débouchés :
Secteurs d’activités
Il s’agit principalement de petites et moyennes entreprises du secteur immobilier mais la
Licence offre aussi des débouchés vers de grandes entreprises publiques.
- entreprises privées : syndics de copropriété, cabinets d’administrateurs de biens, de gestion
locative, agences immobilières
- entreprises publiques : Etat, collectivités territoriales, direction des équipements,
établissements publics, Office HLM
Profils de postes
Les stagiaires, seront capables, à l’issue de la Licence, de :
- maîtriser le droit immobilier, la gestion immobilière, le droit de l’urbanisme, le droit des
biens, le contentieux de la copropriété et les voies d’exécution
- mettre en œuvre les moyens techniques et administratifs de conservation ou
d’amélioration du patrimoine
- définir les objectifs et les priorités de maintenance d’un immeuble, de ses services
collectifs et des éléments d’équipement communs
- animer une équipe et former les employés et les gardiens d’immeuble
- établir des baux, encaisser des loyers
- assurer le suivi administratif et financier des biens immobiliers
- appréhender les dimensions comptables, fiscales et financières spécifiques à
l’immobilier
- gérer les relations difficiles et se positionner pour résoudre les conflits
- élaborer les règlements de copropriété
- organiser les Assemblées générales et rédiger les comptes rendus
- argumenter et obtenir l’adhésion lors des votes par le Conseil syndical et les faire
exécuter
Métiers actuels et futurs visés (Niveau II) en regard, en particulier, de la nomenclature INSEE
Syndic de copropriété
Assistant syndic de copropriété
Administrateur de biens immobiliers
Assistant de gestion immobilière
Chargé de copropriété
Directeur de la gestion locative immobilière
Agent de gestion locative en immobilier
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Gestionnaire administratif immobilier
Négociateur en immobilier
Responsable d’agence immobilière
Juriste immobilier
Une pédagogie adaptée
La licence professionnelle visant à garantir l’insertion professionnelle des stagiaires dans le
secteur de la gestion de copropriété et de syndic, la pédagogie choisie fait la part belle aux
travaux pratiques (50% des volumes horaires). Les études de cas relatives à la pratique
professionnelle de l’immobilier (UE techniques juridiques et techniques professionnelles)
seront effectuées en sous-groupes.
Au-delà des enseignements théoriques indispensables, la formation s’appuiera sur une équipe
d’intervenants issus du secteur de l’immobilier et de juristes qui appuieront leurs cours sur
leur expérience du terrain. La FNAIM prendra part ainsi aux cours.
Les enseignements axés sur les aspects concrets permettront aux stagiaires d‘envisager les
problématiques pratiques des professions de l’immobilier. Dans la réalisation de son projet
tuteuré et la rédaction du mémoire, le stagiaire sera accompagné par les tuteurs pédagogiques
et professionnels. En outre, des séances de méthodologie consacrées à la rédaction du
mémoire et à la recherche documentaire figurent au programme de la formation.
Chaque stagiaire bénéficiera d’un tuteur professionnel référent dans l’entreprise et d’un tuteur
pédagogique issu de l’équipe pédagogique. Ces tuteurs fixeront conjointement des objectifs à
atteindre au cours du stage (ou contrat de professionnalisation). Deux visites du tuteur
pédagogique dans l’entreprise d’accueil en présence du tuteur professionnel seront fixées par
le calendrier en plus d’entretiens informels selon les nécessités. Ces rencontres viseront à
évaluer si les objectifs du stage ont été atteints.
Objectifs du stage (ou contrat de professionnalisation) :
- Mise en œuvre de manière transversale des compétences acquises
- Participation à des actions d’amélioration et de développement au bénéfice de l’entreprise
d’accueil du stagiaire
- Construction d’un projet professionnel personnalisé
- Réalisation d’un projet tuteuré : le stagiaire devra identifier les principales difficultés
pratiques de son futur métier et élaborer un plan d’action visant à les surmonter. Il devra
produire un rapport de 20 pages.
- Rédaction et soutenance d’un mémoire : le stagiaire articulera les connaissances théoriques
et les problématiques concrètes rencontrées au cours de son insertion professionnelle dans le
cadre d’une production individuelle d’une quarantaine de pages élaborée dans le respect des
normes scientifiques universitaires et des règles propres aux matières juridiques.
Modalités d’organisation
Après une période d’immersion en entreprise, le stagiaire définira une thématique propre à
l’entreprise d’accueil qui sera validée par le tuteur en entreprise et les responsables
pédagogiques de la Licence à l’occasion d’un entretien individuel. Le stagiaire devra réaliser
une étude et mettre en place des actions coercitives et d’améliorations en parallèle aux
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missions principales définies dans le cadre du stage ou du contrat de professionnalisation ou
d’apprentissage.
Tutorat universitaire
Les responsables pédagogiques et l’ensemble des intervenants de la formation assureront le
tutorat des stagiaires. Chaque apprenant aura donc un enseignant référent et bénéficiera d’un
entretien individuel formel en début de stage avec les responsables pédagogiques. Cet
entretien permettra de valider le lieu de stage et la thématique choisie pour le projet tuteuré.
Ce dispositif est complété pour les contrats de professionnalisation par 3 entretiens durant
l’année de formation avec l’enseignant référent (contrôle du bon suivi pédagogique) et 2
entretiens dans les locaux de l’entreprise d’accueil avec l’enseignant référent et le tuteur
professionnel (contrôle du bon déroulement du contrat dans l’entreprise).
Tutorat professionnel
L’entreprise désignera le responsable le plus à même d’encadrer et de suivre le stagiaire en
fonction des objectifs qui lui auront été assignés.
Evaluation du stage
Une fiche d’évaluation du stage sera remplie par le référent en entreprise. Le stage donnera
lieu à la rédaction du mémoire et à une soutenance orale qui seront notées.
Nature et nombre de stagiaires bénéficiaires
Un chiffre de 30 inscrits semble raisonnable au regard du bassin d’emploi important (le 93 et
les départements limitrophes accueillent de nombreuses PME dans le secteur immobilier).
Le recrutement des contrats de professionnalisation s’opèrera au sein des étudiants inscrits en
L2 Droit (issus de l’Université Paris 8 mais aussi d’autres Universités) ainsi qu’au sein des
étudiants titulaires d’un DUT Carrières juridiques, BTS professions immobilières, BTS
Notariat.
Les stagiaires formation continue seront des salariés, demandeurs d’emplois titulaires d’un
Bac + 2 en droit ou après validation des acquis professionnels et personnels (VAPP) : 5 ans
d’expérience dans le secteur de l’immobilier.
Modalités pratiques : lieu, durée, méthodes, supports…
Voici les principales orientations pratiques qui ont présidé à la conception de la Licence
Professionnelle :
- semestrialisation : formation étendue sur deux semestres entiers
- volume des enseignements (hors stage et projet tuteuré) : 518 heures
- volume du projet tuteuré : 140 heures
- durée du stage ou contrat de professionnalisation: 1050 heures
- modalités d’évaluation des stagiaires : l’évaluation des connaissances se fait par contrôle
continu, examens sur table et examens oraux. Le régime des examens est commun et
complètement adapté (par le recours au contrôle continu dans certaines matières) aux trois
publics visés par la Licence Professionnelle.
- autres modalités pédagogiques : les stagiaires bénéficieront d’un site web interactif
d’échanges et d’appui pédagogique pour la préparation, le suivi et l’approfondissement des
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sessions présentielles (ressources et forum). Certains cours seront axés sur la pratique
professionnelle dans le secteur de l’immobilier : mises en situation et cas pratiques.
- aide à la reprise d’études : le Service Formation Permanente mettra à disposition son
dispositif d’aide à la reprise d’études qui vise à sécuriser le parcours des stagiaires.
- les enseignements relatifs à cette Licence pourront se dérouler pour moitié sur le site de
l’Université Paris 8 et sur celui de l’ESI (Ecole Supérieure de l’Immobilier), filiale de la
FNAIM, situé à La Défense-
Evaluation en termes de satisfaction, pédagogiques, de transfert et d’impact
Les modalités d’évaluation des enseignements par les stagiaires : dans l’objectif d’une
amélioration continue de la formation, les stagiaires seront sollicités afin d’évaluer les
enseignements reçus au regard des objectifs initiaux. Cette évaluation se fera à l’occasion des
questionnaires d’évaluation et des discussions–bilans prévus à mi parcours et en fin de
formation. Au cours de ces séances, le représentant de la FNAIM participera aux débats.
Les modalités du suivi des diplômés : dans l’année suivant la fin de leur licence, les stagiaires
seront contactés par voie électronique et par téléphone afin de répondre à une enquête postformation visant à mesurer le taux d’insertion professionnel des diplômés.
Les résultats de cette enquête seront transmis au conseil de perfectionnement : les
professionnels de l’immobilier dans le cadre du partenariat entre l’Université Paris 8 et la
FNAIM seront donc associés à la mise en place de la formation comme à son évolution. En
effet, l’ensemble de l’équipe pédagogique (enseignants chercheurs de Paris 8 et
professionnels de l’immobilier) et la FNAIM représentée par son directeur pédagogique se
réuniront à l’issue de chaque année de formation afin d’ajuster l’offre de formation à
l’évolution des métiers concernés. Le conseil de perfectionnement aura pour mission
d’ajuster, modifier le programme et la progression pédagogiques de la Licence. Il veillera au
rapprochement entre cours et compétences professionnelles et s’assurera du bon déroulement
des stages et contrat de professionnalisation dans le cadre de l’immersion en entreprise. Il se
réunira 3 fois par an.
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