Rapport final de l`étude - Euro
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Rapport final de l`étude - Euro
Etude de faisabilité pour la création éventuelle d’un cursus transfrontalier dans la Région Métropolitaine du Rhin supérieur Rapport final 31.08.2011 Commanditaire Projet INTERREG IV A « Tourisme dans la Région métropolitaine trinationale du Rhin supérieur » (Projet « Upper Rhine Valley ») / Freiburg Wirtschaft Touristik und Messe GmbH & Co. KG Auteurs Dr. Joachim BECK, Directeur de l’Euro-Institut Dr. Pietro BERITELLI, Vice-directeur de l’IDT (Université St. Galle) Anne DUSSAP, Responsable de formation, Euro-Institut Patrice HERMANN, Directeur associé de VIAREGIO Eddie PRADIER, Responsable études, Euro-Institut Anne-Laure WIEGER, Directrice adjointe de VIAREGIO Chef de projet et interlocuteur Dr. Joachim Beck Euro-Institut Rehfusplatz 11 77694 Kehl Tel. +49 7851-740727 Mail: [email protected] www.euroinstitut.org Sommaire I. Objet de l’étude ....................................................................................3 II. Analyse du contexte concurrentiel.......................................................5 1. Masters tourisme recensés en Allemagne ......................................................... 5 2. Masters tourisme recensés en France ................................................................ 6 3. Caractéristiques majeures des masters en management du tourisme existants en France et en Allemagne ..................................................................................... 8 4. Double-diplômes de niveau master dans le domaine du tourisme................. 13 5. Conclusion ........................................................................................................ 13 III. Analyse des potentiels ..................................................................... 15 IV. Modèles d’organisation pour un master transfrontalier..................... 19 1. 2. Ancrage institutionnel..................................................................................... 19 Intégration transfrontalière du master ............................................................ 19 V. Préconfiguration d’un master en management transfrontalier du tourisme proposé par l’EM Strasbourg et la DHBW Lörrach................. 23 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Architecture générale du master .................................................................... 23 Format et public cible ..................................................................................... 23 Apprentissage dans le pays voisin ................................................................. 24 Programmes .................................................................................................. 25 Langues d’enseignement ............................................................................... 26 Recrutement des candidats ........................................................................... 26 Nombre d’étudiants ........................................................................................ 27 Accréditation .................................................................................................. 27 Financement .................................................................................................. 28 VI. Annexes........................................................................................... 30 2 I. Objet de l’étude L’Euro-Institut, le cabinet VIAREGIO et l’IDT St. Gall se sont vu confiés en avril 2010 deux études dans le cadre du projet « Tourisme dans la Région métropolitaine trinationale du Rhin supérieur » (Projet « Upper Rhine Valley »). La première étude (ci-après « étude 1 »), dont le rapport final a été remis en mars 2011, portait sur les possibilités de développement de la formation dans le domaine du tourisme dans la Région métropolitaine du Rhin supérieur et englobait tous les niveaux de la formation initiale ainsi que la formation continue. La seconde étude, plus ciblée, porte sur la faisabilité de la création éventuelle d’un cursus transfrontalier dans le domaine du tourisme dans le Rhin supérieur. Cette étude, qui fait l’objet du présent rapport, a été réalisée entre décembre 2010 et août 2011. L’étude 1 a permis d’identifier dans le secteur du tourisme du Rhin supérieur six grands besoins en compétences appelant une optimisation de l’offre de formation existante. Nous nous contenterons ici de lister ces besoins pour rappel et renvoyons au rapport final de l’étude 1 pour plus de détails : • Renforcement des compétences linguistiques • Renforcement de la maîtrise des nouvelles technologies • Renforcement des compétences transfrontalières • Renforcement des compétences en ingénierie du tourisme • Renforcement des connaissances sur les législations • Renforcement de la transversalité Pour une (meilleure) prise en compte de ces besoins au niveau de la formation, l’étude 1 préconisait – entre autres mesures – la création d’un master en management transfrontalier du tourisme. Un grand nombre d’acteurs du secteur s’était en effet exprimé en faveur d’une telle initiative dans le cadre des entretiens menés pour l’étude 1. C’est la raison pour laquelle, en accord avec le commanditaire, la présente étude de faisabilité ne porte pas, de manière large, sur la création d’un « cursus transfrontalier en tourisme », mais est orienté spécifiquement sur la création d’un « master en management transfrontalier du tourisme ». Il convient de souligner par ailleurs que – toujours en accord avec le commanditaire – le sous-espace suisse n’a pas été pris en compte dans le cadre de cette seconde étude. En effet, les entretiens menés dans le cadre de l’étude 1 auprès des acteurs du tourisme et de la formation en Suisse du Nord-Ouest ont montré que ces derniers ne souhaitaient pas à ce stade participer à la création d’un master trinational en tourisme. Ce positionnement a été justifié par le fait que l’offre de formation dans le domaine du tourisme est déjà très complète à l’échelle de la Suisse et que l’introduction d’un nouveau master ne ferait qu’exacerber la concurrence entre les établissements. Aussi, selon nos interlocuteurs, la faiblesse de l’offre au niveau de la Suisse du Nord-Ouest est – dans un contexte de forte mobilité des étudiants et des professionnels à l’intérieur de la Suisse – largement compensée par la présence de cursus de bon niveau dans les villes avoisinantes. L’un de nos interlocuteurs estimait par ailleurs que le caractère transfrontalier d’une telle offre pourrait poser problème, dans la mesure où il serait très difficile d’inciter les professionnels suisses à suivre des cours dans les sous-espaces voisins. L’étude 1 ayant porté uniquement sur l’offre de formation au niveau du Rhin supérieur, la première partie de cette étude de faisabilité sera consacrée à l’analyse de l’ensemble des masters tourisme proposés en France et en Allemagne, dans l’objectif de vérifier qu’un master en management transfrontalier du tourisme constituerait bel et bien une réelle valeur ajoutée par rapport à l’offre existante. Comme nous l’avons vu dans le cadre de l’étude 1, les acteurs du tourisme du Rhin 3 supérieur se montrent dans l’ensemble très favorables à la création d’un master transfrontalier, mais certains d’entre eux estiment néanmoins que les débouchés ne sont pas forcément assez nombreux pour justifier la création d’un master. La deuxième partie de cette étude consistera donc à procéder à une analyse plus approfondie des potentiels pour un master en management transfrontalier du tourisme, avant de présenter, dans une troisième partie les différents modèles d’organisation possible pour un master transfrontalier. Les travaux menés dans le cadre de l’étude 1 ont également permis de sonder l’ensemble des acteurs de la formation du Rhin supérieur sur leur motivation éventuelle à participer à la création d’un master transfrontalier en management du tourisme. Seuls deux établissements se sont montrés intéressés par une telle initiative : l’Ecole de Management de Strasbourg du côté français et la Duale Hochschule Bade-Wurtemberg de Lörrach du côté allemand. La dernière partie de cette étude portera donc plus spécifiquement sur le montage d’un master proposé conjointement par ces deux établissements. Les recommandations formulées prennent en compte les attentes des professionnels du tourisme telles que recueillies lors des entretiens menés dans l’étude 1. Nous les listerons ici brièvement pour rappel : • Offre très ciblée, générant une véritable plus-value / Offre de formation de haut niveau et pointue. • Fort lien avec la pratique par le biais de travail sur des projets. • Attractivité pour d’autres régions transfrontalières (France/Espagne, Allemagne/Tchéquie…). • Ouverture à la formation continue en alternance (effet levier pour le secteur du tourisme dans le Rhin supérieur). • Accent mis sur l’ingénierie du tourisme (études et analyse de marché, développement stratégie, développement de l’offre, marketing, management…) • Approche transfrontalière sur toutes les thématiques. • Approche intégrée du territoire sur le plan touristique. • Combinaison de compétences transversales, spécialisées, linguistiques et interculturelles (liens avec domaines liés au tourisme tels que la culture, le patrimoine…). 4 II. Analyse du contexte concurrentiel En raison notamment de la forte mobilité des étudiants, les cursus de formation universitaire se retrouvent en situation de concurrence les uns avec les autres – au moins à l’intérieur du territoire national. Cette concurrence s’est accrue ces dernières années en raison de la multiplication des masters ayant suivi l’introduction de la réforme LMD. C’est la raison pour laquelle il est très important de connaître précisément l’offre existante en cursus de niveau master dans le domaine du tourisme, afin de mieux s’en différencier et de créer une nouvelle offre attractive. Cette analyse du contexte concurrentiel a été menée au niveau national sur l’ensemble du territoire français et allemand. 1. Masters tourisme recensés en Allemagne 29 cursus de niveau master (M.B.A. inclus) sont proposés actuellement en Allemagne dans le domaine du tourisme. Le degré de spécialisation thématique de ces masters est assez variable : alors que le master de la Duale Hochschule de Bade-Wurtemberg englobe tout à la fois le management du tourisme, des loisirs, de l’hôtellerie et de la restauration, le Baltic College de Güstrow propose un master axé spécifiquement sur le tourisme culturel. L’analyse des contenus proposés par ces masters a permis d’établir la classification suivante : 13 masters en management du tourisme (international) • FH München – M.A. Tourismus Management • FH Worms – M.A. International Tourism Management • FH Westküste – M.A. International Tourism Management • HS Heilbronn – M.A. International Tourism Management • Business School Freiburg – Master Tourismus Management • HS Bremen – M.B.A. International Tourism Management • ISM München / EBC Hochschule (Stuttgart, Düsseldorf, Berlin, Dresden, Hamburg) – M.A. Strategic Tourism Management • PFH Göttingen – M. of Sc. BWL mit Schwerpunkt Tourism & Travel Management • FH Harz – M.A. in Tourism and Destination Development • FH Stralsund – M.A. Tourism Development Strategies • HS Zittau-Görlitz – M.A. Tourismus • HS Bremen – M.A. International Studies of Leisure and Tourism • Heidelberg International Business Academy – M.A. Internationales Tourismus Studium (im Akkreditierungsverfahren – keine Informationen verfügbar) 2 masters en management du tourisme durable • HS Eberswalde für nachhaltige Entwicklung – M.A. Nachhaltiges Tourismusmanagement • Cologne Business School – M.A. Sustainable Tourism Management (STM) 3 masters assurant une couverture plus large de la chaîne de valeur du tourisme • DHBW Ravensburg – M.A. Tourismus-, Freizeit-, Hotel- und Gastronomiemanagement (im Akkreditierungsverfahren – ab 2011) • Cologne Business School – M. A. International Business mit Spezialisierung Tourism, Event, Hospitality Management (IBT) 5 • IST-Studieninstitut / FH Schmalkalden – MBA Tourismus & Hospitality (Fernstudium) 11 masters plus spécialisés (tourisme culturel, tourisme sportif…) • FH Worms – MBA Business Travel Management • HS Heilbronn – M.A. Betriebswirtschaft und Kultur-, Freizeit-, Sportmanagement • Business and Information Technology School (Iserlohn) – M.A. International Sport and Event Management • Deutsche Sport-HS Köln – M.A. Sporttourismus und Erholungsmanagement • Baltic College (Güstrow) – M.A. Management im Kulturtourismus • Baltic College (Güstrow) – M.A. Marketing-Management im Tourismus • EMS Mainz – M.A. International Culture and Management (Schwerpunkt Tourism Event Hospitality Management) • Business School Freiburg (ANGELL) – M.A. Event Management • Business School Freiburg (ANGELL) – M.A. Hotel Management • FH München – M.A. Hospitality Management • Wirtschaftsschulen für Hotellerie und Gastronomie (WIHOGA) Dortmund – MBA für Hotellerie-, Gastronomie-, Catering- und Systemgastronomie-Betriebswirte 2. Masters tourisme recensés en France Du côté français, le nombre de masters « tourisme » est nettement plus élevé qu’en Allemagne puisqu’il s’élève à 65. La couverture thématique est également plus large, avec notamment plus d’une dizaine de masters axés spécifiquement sur le développement touristique du territoire, que l’on ne trouve pas en Allemagne. L’analyse des contenus conduit à la classification suivante : 12 masters avec orientation « Développement territorial » • Uni Paris I – Master Développement et aménagement touristique des territoires • Uni Lyon II – Master Développement et marketing des territoires et des aménagements touristiques • Uni Pau – Master Loisirs, tourisme, développement territorial • Uni Corse – Master Développement territorial durable – Management du Tourisme et des Loisirs • Uni Bordeaux III – Master Aménagement touristique • Uni Toulouse II – Master Tourisme et développement • Uni Lille I – Master Aménagement touristique et valorisation de site • Uni Clermont – Master Tourisme et valorisation des territoires • Uni Angers (ESTHUA) – Master Métiers du Tourisme, de l’Hôtellerie et des Loisirs – Spécialité Chef de projet et conseil en développement • Université Paris 12 – Master Management international de projets territoriaux – option : Projets touristiques et sportifs • Uni Nice Sophia Antipolis – Master gestion et aménagements touristiques et Hôteliers • ESC Troyes – Diplôme d’études supérieures en Tourisme global EMVOL en Management International du Tourisme et des Loisirs 22 masters avec orientation « management », dont : • 10 masters en management tourisme • Uni Toulouse II – Master Management et Ingénierie du Tourisme • Uni Toulon – Master Management Spé. Management du tourisme et RI • Uni Angers (ESTHUA) – Master Management du Tourisme et des Loisirs 6 • • • • • • • EM Normandie – Master Tourism and Leisure Management Uni Aix-Marseille – Master Management International du Tourisme Uni Avignon – Master Tourisme, gestion de projet, e-marketing ESC Rochelle – MBA Management des Services et du Tourisme (ci-après 1) ESC Rochelle – MBA Management des Destinations Touristiques (ci-après 2) Uni Savoie – Master 2 : Management et Marketing des Destinations Touristiques (ci-après 1) Uni Savoie – European Tourism Management (ci-après 2) • 6 masters en management tourisme et hôtellerie • Uni Paris I – Master Gestion des Activités Touristiques et Hôtelières • Uni Montpellier I – Master Management hôtellerie tourisme • Uni Perpignan – Master Etudes européennes et internationales spécialité tourisme et hôtellerie • ESC Rochelle – MBA Tourism Hospitality management (ci-après 3) • Toulouse Business School – Mastère Spécialisé en Management et Marketing des secteurs Voyage, Hôtellerie, Tourisme • MBA ESG (Paris) – MBA Management du Tourisme et de l'Hôtellerie • 6 masters en management hôtellerie-restauration • Uni Versailles/St-Quentin – Master Management de la restauration et des services associés (en voie d’habilitation) • Uni Savoie – Master Management Général de l'Hôtellerie • Uni Savoie – Master International Hospitality Revenue Management • Uni Toulouse II – Master Management en Hôtellerie Restauration • Uni Paris-Est Marne La Vallée – Master Tourisme et hôtellerie haut de gamme • Uni Angers (ESTHUA) – Magistère Management de l’hôtellerie et des métiers de l’hébergement 24 masters plus spécialisés, dont : • 6 masters tourisme événementiel • Uni Savoie – Master Management des évènements sportifs et culturels • Uni Paris-Est-Marne-la-Vallée – Master Tourisme d'affaires, Congrès et Evènementiel (TACE) • Uni Angers (ESTHUA) – Magistère Management et ingénierie des rencontres d’affaires et de l’organisation d’événements • EM Marseille – Mastère Spécialisé International Sport & Event Management • ESC Rochelle – MBA Management de Projets Evénementiels • SKEMA Business School (Sophia Antipolis) – MSc. Strategic Event Management & Tourism Management • 3 masters tourisme et sport • Uni Montpellier I – Master Management du Tourisme Sportif • Uni Nice – Master Sport, Tourisme, Loisir • Uni Grenoble 2 – Master Stratégies économiques du sport et du tourisme • 9 masters avec orientation culture-patrimoine • Uni Paris I – Master Gestion des sites culturels et naturels et valorisation touristique • Uni Paris III – Master Tourisme culturel et territoires - Ingénierie de projets • Uni Lyon II – Master Tourismes et patrimoines • Uni Bretagne – Master développement de projets en tourisme culturel • Uni catholique Lille – Master Culture, tourisme et valorisation du Patrimoine 7 • • • • • Uni Bourgogne – Master Management des activités touristiques et culturelles Uni Poitiers – Master Patrimoines multimédia et tourismes Uni Clermont-Ferrand – Master Culture, territoires et patrimoine, Spécialité Conduite de projets touristiques Uni Angers (ESTHUA) – Master Culture, Patrimoine, Tourisme 6 masters plus spécialisés • Uni Versailles – Master Tourisme et environnement (tourisme durable) • Uni Catholique Lille – Master Tourisme International d'Affaires et de Luxe • EMC Campus (CMH-IEMI) – MBA in international hospitality & luxury brands management • Université du Littoral – Côte d’Opal (Boulogne-sur-Mer) – Master « Territoires, Culture, Tourisme et Dynamiques Transfrontalières - Tourisme littoral » • Uni Nice Sofia Antipolis – Master e-Tourisme • Institut Catholique Paris – Mastère Professionnel Ingénierie et Management de Projets Touristiques 7 masters au profil plus général • Uni Angers (ESTHUA) – Master de recherche Tourisme et sociétés • Uni Paris I – Master Droit du tourisme • Uni Toulouse I – Master Economie du tourisme international • Uni Paris I – Master Economie du développement touristique international (EDTI) • Uni Tours – Master Economie, spé gestion du tourisme spécialité • Uni Aix-Marseille – Master Management international du tourisme • Uni Grenoble 1 – Master Loisir, environnement, sport, tourisme 3. Caractéristiques majeures des masters en management du tourisme existants en France et en Allemagne Au-delà des contenus, il convient de voir également sous quel format les cursus existants sont proposés et quelles sont leurs caractéristiques principales. Nous avons retenu ici sept critères d’analyse que nous considérons comme des facteurs d’attractivités déterminants : • S’agit-il d’un master à temps plein ou en apprentissage ? Le master est-il ouvert à la formation continue en alternance ? • Quelle est la langue d’enseignement ? Les cours sont-ils assurés dans la langue du pays (français / allemand) ou en anglais ? • Quelle place est faite à l’apprentissage de langues étrangères ? • Quelle place est faite aux stages dans la formation ? • Quel est le degré d’ouverture internationale du cursus ? • Des modules interculturels sont-ils proposés ? • Le cursus est-il proposé par un établissement public ou privé ? Quel est le prix de la formation ? Cette partie de l’analyse a été menée non pas sur l’ensemble des masters « tourisme » recensés, mais uniquement pour les masters situés globalement sur le même créneau de spécialisation que le master envisagé pour le Rhin supérieur. Sont ainsi concernés : 8 16 masters pour la partie allemande : les 12 masters en management du tourisme (international)1, les 2 masters en management du tourisme durable, ainsi que les masters de la DHBW Ravensburg et de la Cologne Business School2. • et 16 masters pour la partie française : les 12 masters en management du tourisme ainsi que les 6 masters en management du tourisme et de l’hôtellerie. Dans les tableaux ci-dessous, les cursus sont désignés par le lieu de la formation. Vous trouverez l’intitulé exact du master dans les listes ci-dessus (voir point II A et II B). • 3.1. Temps plein / apprentissage / FC en alternance Comme le montrent les deux tableaux ci-dessous, la grande majorité des masters retenus pour l’analyse sont des cursus à temps plein. On ne compte que 3 masters ouverts à l’alternance en Allemagne et 4 en France. Vollzeit FH München X Dual / berufsbegleitend Plein temps Toulouse II X FH Worms X Toulon X FH Westküste X Angers X HS Heilbronn X EM Normandie X Bus. Sch. Freiburg X Aix-Marseille X X HS Bremen (ITM) X Avignon X ISM / EBC Hochschule X ESC Rochelle (1) X PFH Göttingen X ESC Rochelle (2) X FH Harz X Savoie (1) X FH Stralsund X Savoie (2) X HS Zittau-Görlitz X Paris I X HS Bremen (Leisure & T.) X Montpellier I X HS Eberswalde X Perpignan X Cologne Bus. School (STM) X ESC Rochelle (3) X Cologne Bus. School (IBT) X Toulouse Bus. Sch. X DHBW Ravensburg Total / Gesamt 3.2. 15 X X MBA ESG Paris 3 Total / Gesamt Apprentissage - Alternance X X (M2) X X 15 4 Langue d’enseignement En Allemagne, un nombre non négligeable de masters en management du tourisme sont proposés intégralement en langue anglaise (7). Il est intéressant de constater que pour la plupart des autres masters, une partie des enseignements est dispensée en anglais, même si l’allemand reste dominant. Ainsi seuls trois cursus sont proposés intégralement en langue allemande. Du côté français, la situation est inversée : un seul cursus propose des enseignements intégralement en anglais, tandis que 10 masters sont uniquement en français. 1 Le master Internationales Tourismus Studium de la Heidelberg International Business Academy n’a pas été pris en compte : il est en voie d’accréditation et les informations recherchées ne sont pas encore disponibles. 2 Le MBA de l’IST-Studieninstitut n’a pas non plus été pris en compte, car il n’est pas proposé en présentiel. 9 Deutsch Francais English Anglais Toulouse II X X (überwiegend) Toulon X X (überwiegend) Angers X EM Normandie X (option 30 % cours en anglais en M1) Aix-Marseille X (60 %) FH München X (überwiegend) FH Worms FH Westküste HS Heilbronn X Bus. Sch. Freiburg X HS Bremen (ITM) X ISM / EBC Hochschule X Avignon X ESC Rochelle (1) X (majoritairement) ESC Rochelle (2) X (majoritairement) Savoie (1) X PFH Göttingen X FH Harz X (überwiegend) FH Stralsund X HS Zittau-Görlitz X (überwiegend) Paris I X HS Bremen (Leisure & T.) X(überwiegend) Montpellier I X HS Eberswalde X Perpignan X X ESC Rochelle (3) X (majoritairement) X Toulouse Bus. Sch. X X Cologne Bus. Sch. (STM) Cologne Bus. Sch. (IBT) DHBW Ravensburg X Total / Gesamt 10 3.3. X (option 100 % des cours en anglais en M1 et M2) X Savoie (2) 7 MBA ESG Paris X Total / Gesamt 15 2 Apprentissage des langues étrangères Comme le montrent les deux tableaux ci-dessous, une importance particulière est accordée à l’apprentissage des langues étrangères dans la plupart des cursus. Du côté allemand, très peu de cursus intègrent des cours d’anglais dans leurs programmes, mais ceci s’explique par le fait que – comme nous venons de le voir – la plupart d’entre eux proposent la totalité ou une partie de leurs enseignements en anglais. Du côté français, tous les cursus ou presque proposent des cours d’anglais obligatoires, ce qui vient compenser l’absence d’enseignements en anglais dans la plupart d’entre eux. On notera aussi que la moitié des masters analysés ici intègrent dans leurs programmes l’apprentissage d’une seconde langue étrangère obligatoire, et que 5 d’entre eux offrent la possibilité d’apprendre une troisième langue étrangère (facultatif). 1. Pflichtsprache 2. Pflichtssprache english französisch oder spanisch FH München FH Worms FH Westküste HS Heilbronn (english als Unterrichtsprache) Bus. Sch. Freiburg (english als Unterrichtsprache) HS Bremen (ITM) (english als Unterrichtsprache) ISM / EBC Hochschule (englisch als Unterrichtsprache) PFH Göttingen english FH Harz english FH Stralsund (english als Unterrichtsprache) HS Zittau-Görlitz 1 slavische Sprache französisch oder spanish französisch oder spanisch 1 romanische Spr. HS Bremen (Leisure & T.) HS Eberswalde Cologne Bus. Sch. (STM) english als Unterrichtsprache Cologne Bus. Sch. (IBT) english als Unterrichtsprache französisch, spanish o. chinesisch 11 5 DHBW Ravensburg Total / Gesamt 3.4. 1ere langue obligatoire 2ème langue obligatoire Langue facultative Toulouse II anglais X Toulon anglais esp. / ital. / alld Angers anglais X X EM Normandie anglais langue d’enseignement Aix-Marseille anglais Arabe / russe / chin. / jap. Avignon anglais ESC Rochelle (1 &2) anglais esp. / alld Savoie (1) anglais esp. / ital. / alld Savoie (2) Anglais langue d’enseignement 18 12 Esp. / it. / alld. Paris I anglais Montpellier I anglais Perpignan anglais esp. / catalan ESC Rochelle (3) anglais esp. / alld. 26,5 X 12 X 19 arabe / russe / chin. / jap. Toulouse Bus. Sch. MBA ESG Paris anglais Total / Gesamt 14 ECTS esp./ alld. /it./ hébreu/ chin./ jap. 8 6 Réalisation de stages En ce qui concerne la réalisation de stages, des différences importantes sont à relever entre la France et l’Allemagne. Du côté allemand, seuls 5 masters en management du tourisme prévoient un stage obligatoire dans leurs programmes. Aussi, la durée minimum des stages est comparativement plutôt courte (2 mois). Du côté français, en revanche, une place de choix est accordée aux stages. Tous les cursus prévoient au moins un stage et huit d’entre 10 eux imposent même la réalisation de deux stages. Par ailleurs, la durée des stages est nettement plus longue que de l’autre côté du Rhin : elle est le plus souvent de 4 mois pour le premier stage et de 6 mois pour le deuxième stage en M2. Stage M1 FH München FH Worms FH Westküste HS Heilbronn Bus. Sch. Freiburg X Möglichkeit berufsbegleitend HS Bremen (ITM) ISM / EBC Hochschule X 2 Praktika (In- und Ausland) je drei Monate PFH Göttingen FH Harz FH Stralsund X Toulouse II X Toulon X Angers X EM Normandie X 4 mois 6 mois Aix-Marseille X Avignon X 4 mois (min.) 4 mois (min.) ESC Rochelle (1) X 3-5 mois (possible) 6 mois (min.) ESC Rochelle (2) X Savoie (1) X (Projet pour une entreprise) 5-6 mois 5 mois (+ mission de 5 sem. en entreprise) 5-6 mois Savoie (2) HS Zittau-Görlitz HS Eberswalde Paris I X Stage court 5-6 mois+ Possibilité alternance Montpellier I X 2 mois (min.) 4 mois (min.) Perpignan X 4 mois (min.) 5 mois (min.) ESC Rochelle (3) X 4 mois (min.) 6 mois (min.) Cologne Bus. Sch. (STM) X Praktikum mind. 2 Monate In- oder Ausland. Cologne Bus. Sch. (IBT) X Praktikum mind. 2 Monate In- oder Ausland. Toulouse Bus. Sch. X Berufsbegleitend MBA ESG Paris X DHBW Ravensburg 3.5. 5-6 mois 5 mois (min.) Praktikum in Frankreich wenn Doppeldiplom F-D (5 Stundenten) HS Bremen (L. & T.) Total / Gesamt Stage M2 4 mois 5 Total / Gesamt 6 mois min. + mission en entreprise + possibilité alternance En alternance En alternance 15 cursus avec au moins 1 stage / 8 avec 2 stages Ouverture internationale L’ouverture à l’international constitue sans conteste un facteur d’attractivité important pour les cursus proposés dans le domaine du tourisme. Cette ouverture peut prendre des formes très variées : réalisation d’un stage à l’étranger, semestre ou cours dans un pays tiers, cours assurés par des enseignants venant d’un autre pays, double-diplômes avec une université partenaire etc... Pour notre analyse, nous considérons qu’un master est « ouvert à l’international » s’il propose des dispositifs particuliers allant au-delà de la simple possibilité d’effectuer un semestre à l’étranger dans le cadre du programme ERASMUS. Sur la base de ce critère, seuls 6 masters sur 16 ont, du côté allemand, une véritable ouverture internationale, tandis que du côté français, la moitié des masters retenus pour l’analyse ont un profil international marqué. Toulouse II FH München X Stage à l’étranger fortement encouragé EM Normandie X Certains cours assurés par enseignants Université de Brighton + obtention MA Tourism Management de Aix-Marseille X Avignon X L’un des deux stages effectué à l’étranger PFH Göttingen ESC Rochelle (1) X Dispositif de stages à l’étranger FH Harz ESC Rochelle (2) Toulon FH Worms Pflichtauslandssemester Angers X Option « European Tourism Management » X Angebot in Kooperation mit der University of Brighton FH Westküste X HS Heilbronn Bus. Sch. Freiburg HS Bremen (ITM) ISM / EBC Hochschule X Pflichtsauslandspraktikum (3 Monate) FH Stralsund X Doppeldiplom möglich mit Uni Littoral Côte d‘Opale (1. Jahr in D., 2. Jahr in F. – nur 5 Studenten) HS Zittau-Görlitz X 3. Semester im Ausland HS Bremen (Leisure & T.) l’Université de Brighton Savoie (1) X Savoie (2) X M2 à l’étranger (possibilité d’effectuer 2 semestres dans 2 universités différentes) avec obtention double diplôme X Possibilités cours optionnels à Barcelone ou Casablanca Paris I Montpellier I HS Eberswalde Perpignan Cologne Bus. Sch. (STM) ESC Rochelle (3) Cologne Bus. Sch. (IBT) Toulouse Bus. Sch. DHBW Ravensburg MBA ESG Total / Gesamt 6 Total / Gesamt 8 11 3.6. Modules interculturels Un master en management transfrontalier du tourisme comprendra nécessairement un module portant sur les compétences interculturelles. Il semble donc intéressant de voir si les masters existants proposent de tels modules. L’analyse des programmes fait ressortir que ce n’est le cas que pour 6 cursus en Allemagne et 4 cursus en France. JA NEIN X FH München X FH Worms X X (5 ECTS – 1 Sem. - 4 St. / W.) X Bus. Sch. Freiburg X HS Bremen (ITM) NEIN X X Toulon FH Westküste HS Heilbronn JA Toulouse II Angers X EM Normandie X X Aix-Marseille X Avignon ISM / EBC Hochschule X ESC Rochelle (1) X PFH Göttingen X ESC Rochelle (2) X Savoie (1) X X FH Harz X Savoie (2) FH Stralsund HS Zittau-Görlitz X HS Bremen (Leisure & T.) X X Paris I X Montpellier I X Perpignan HS Eberswalde X Cologne Bus. Sch. (STM) X ESC Rochelle (3) X Cologne Bus. Sch. (IBT) X Toulouse Bus. Sch. X DHBW Ravensburg X MBA ESG Paris 9 Total / Gesamt Total / Gesamt 3.7. 6 X 4 12 Etablissement public / privé et frais d’inscription Comme le montrent ces deux derniers tableaux, la majorité des masters en management du tourisme sont proposés par des établissements publics, et ce tant en Allemagne qu’en France. Les tableaux offrent également un aperçu sur le prix des différentes formations existantes. Öffentlich Privat Public Studiengebühren FH München X 430 / Sem. Toulouse II X Privé FH Worms X Keine für Stud. aus RLP – Andere: 650 € / Sem. Toulon X FH Westküste X Keine Angers X HS Heilbronn X 500 € / sem. EM Normandie 14 000 € (insgesamt) Aix-Marseille X 12 500 € (insgesamt) Avignon X 4.950 € / Sem. ESC Rochelle (1) X ESC Rochelle (2) X X Bus. Sch. Freiburg HS Bremen (ITM) X ISM / EBC Hochschule X PFH Göttingen X 600 € / Monat für konsekutive Masterstudenten (sonst 750 €) + 1 350 € (einmalige Gebühren) FH Harz X Erststudium: Keine – Zweitstudium : 500 € FH Stralsund X Keine – 2 100 € für Studienreise HS Zittau-Görlitz X Erststudium: Keine HS Bremen (Leisure & T.) X Keine HS Eberswalde X Keine X X Cologne Bus. School STM & IBT DHBW Ravensburg X Total / Gesamt 11 5 X Savoie (1) X Savoie (2) X Paris I X Montpellier I X Perpignan X Droits d’inscription Droits universitaires nationaux (< 500 € sécurité sociale incl.) Env. 8 000 € / an Droits universitaires nationaux (< 500 € sécurité sociale incl.) Pas d’informations disponibles Droits universitaires nationaux (< 500 € sécurité sociale incl.) 875 € / Monat + 1.500 € (einmalig: Verwaltungsgebühren) ESC Rochelle (3) X Pas d’informations disponibles Toulouse Bus. Sch. X 13 400 € pour un an 12 000 € (insgesamt) MBA ESG Paris X 7 250 € pour un an Total / Gesamt 10 6 12 4. Double-diplômes de niveau master dans le domaine du tourisme Pour compléter cette analyse de la concurrence, il convient de s’interroger sur le caractère novateur d’un master en management transfrontalier du tourisme sanctionné par un doublediplôme. Deux questions doivent donc être posées ici : • Existe-t-il déjà des cursus sanctionnés par un double-diplôme dans le domaine du tourisme ? • Existe-t-il déjà des cursus de niveau master abordant le thème du tourisme sous un angle transfrontalier ? Parmi l’ensemble des cursus de niveau master recensés en France et en Allemagne dans le domaine du tourisme, trois permettent l’obtention d’un double-diplôme : • le master « Loisirs, tourisme, développement territorial » proposé par l’Université de Pau, dans le cadre duquel il est possible d’effectuer deux semestres à l’université de Saragosse avec obtention d’un double-diplôme franco-espagnol. • le M2 « European Tourism Management » proposé par l’Université de Savoie et organisé conjointement avec six autres établissements étrangers, dont en Allemagne la Hochschule de Heilbronn3. L’étudiant a la possibilité de passer les deux semestres du M2 dans deux pays différents et d’obtenir un double-diplôme. • et enfin le master « Territoires, Culture, Tourisme et Dynamiques Transfrontalières Tourisme littoral » proposé par l’Université du Littoral Côte d’Opale offre la possibilité d’un double-diplôme avec le master « Tourism Development Strategies » de la Fachhochschule Stralsund. Néanmoins, ces cursus ne semblent pas constituer une véritable concurrence pour le master envisagé pour le Rhin supérieur. D’une part, un seul des double-diplômes cités – celui proposé par l’Université de Savoie – porte spécifiquement sur le management du tourisme. Les deux autres masters sont davantage orientés sur le développement touristique du territoire. D’autre part, il faut noter que pour les masters proposés respectivement par l’université de Pau et l’université du Littoral Côte d’Opale, la possibilité d’obtenir un doublediplôme n’est ouverte qu’à un nombre très réduit d’étudiants : le nombre de places dans le master du pays voisin est limité à 5-6 par promotion. Enfin et surtout, ces masters n’abordent pas le tourisme sous l’angle du transfrontalier. Ceci vaut également pour le master de l’université Côte d’Opale, malgré son intitulé (Territoires, culture, Tourisme et Dynamiques Transfrontalières) : une analyse plus détaillée des programmes révèle que la dimension transfrontalière ne semble pas être réellement prise en compte. 5. Conclusion En conclusion, il ressort de cette analyse benchmark que la concurrence est très faible au niveau régional, en particulier du côté français. En effet, alors que les masters tourisme ont essaimé dans la plupart des régions françaises, force est de constater qu’aucun master tourisme n’est proposé dans tout l’Est de la France (Alsace, Lorraine, Franche-Comté). Du côté allemand, il existe un seul master en management du tourisme dans le périmètre du Rhin supérieur, celui de la ANGELL Business School de Freiburg. Notons toutefois que deux masters positionnés sur ce segment sont proposés à proximité du Rhin supérieur : le master « International Tourism Management » de la Fachhochschule Worms ainsi que le master « 3 Les 6 établissements sont : University of Bournemouth (GB); Hochschule Heilbronn (D); Hogeschool voor Toerisme en Verkeer, Breda (NL); Escuela Oficial de Turismo, Universidad Rey Carlos, Madrid (E); Université de Dalarna, Borlange (S); Université de l’Algarve, Faro (P). 13 Tourismus-, Freizeit-, Hotel- und Gastronomiemanagement » qui verra le jour à la rentrée 2011 à la Duale Hochschule Baden-Würtemberg – Ravensburg. Avec plus de 90 masters tourisme en France et en Allemagne, dont 35 portant spécifiquement sur le management du tourisme, la concurrence est en revanche plus forte au niveau national, surtout dans un contexte de forte mobilité des étudiants à l’intérieur de leur pays. Néanmoins, il devrait être relativement aisé de se différencier des masters existants. Ainsi, comme nous l’avons vu, la plupart des masters sont proposés à temps plein. En créant un master en alternance – ou tout du moins ouvert à l’alternance – il semble possible de créer une offre attractive. De même, peu de masters proposent des modules interculturels, alors que l’analyse des besoins menée dans le cadre de l’étude 1 a bien montré que les compétences interculturelles étaient très importantes pour les métiers du tourisme. Proposer des modules sur l’interculturel serait une valeur ajoutée importante pour le master envisagé dans le Rhin supérieur. Mais c’est surtout en traitant le management du tourisme dans une perspective transfrontalière que le master parviendra à se différencier de l’offre existante. En effet aucun master à l’heure actuelle ne propose un tel angle d’approche. Or, comme cela est démontré au point V, les potentiels en termes de débouchés sont très importants. 14 III. Analyse des potentiels Si, lors des entretiens menés dans le cadre de l’étude 1, les acteurs du tourisme du Rhin supérieur se sont montrés très favorables à la création d’un master en management transfrontalier du tourisme, un certain nombre d’entre eux ont néanmoins exprimé des doutes quant aux débouchés, estimant qu’un nombre relativement restreint de structures serait en mesure de recruter à ce niveau dans le Rhin supérieur. Face aux doutes exprimés, il semblait donc nécessaire d’approfondir la question des débouchés. Tout d’abord, les perspectives d’embauche pour les diplômés d’un tel master ne sont bien évidemment pas limitées au Rhin supérieur. En créant un master qui ne soit pas exclusivement orienté sur le franco-allemand, le profil des diplômés sera susceptible d’intéresser d’autres régions frontalières. L’analyse des potentiels ne doit donc pas être restreinte au Rhin supérieur, mais doit couvrir l’ensemble des régions transfrontalières en Europe. Or – comme vient le rappeler la carte ci-dessous – ces derniers ne représentent pas moins de 30 % de la superficie globale de l’Union européenne et 30 % de sa population globale. Au regard de l’importance des territoires transfrontaliers, les débouchés sont donc potentiellement très importants. En second lieu, il convient de rappeler que le secteur du tourisme est l’un des plus importants et dynamiques de l’Union européenne. Troisième secteur économique de l’Union européenne en termes d’emploi et de chiffre d’affaires, il représente 5 % du PIB de l’Union européenne et 10 millions d’emplois directs. Or, comme le précise un rapport du Centre 15 d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) de 20064, « face à des clientèles de plus en plus exigeantes, les attentes en termes de qualité se sont accrues, et la formation est devenu un enjeu prépondérant du développement du secteur touristique ». Il existe aujourd’hui un large consensus – confirmé par les entretiens menés dans le cadre de l’étude 1 – pour dire que le développement du tourisme nécessite un renforcement de la professionnalisation du secteur. Ce constat concerne également le niveau de l’enseignement supérieur. Comme on peut le lire dans un rapport de 2003 sur les diplômes et les formations aux métiers du tourisme, « les formations supérieures dédiées au tourisme sont certes concurrencées par les formations classiques à la gestion, au management ou au marketing, mais la tendance dans le tourisme est aujourd’hui de recruter des jeunes issus de formations plus spécialisées, capables de véhiculer l’identité forte du tourisme »5. Cela vient donc confirmer l’importance des débouchés pour un master spécialisé sur le tourisme. Enfin, les potentiels plus spécifiques d’un master en management transfrontalier du tourisme sont confirmés par le nombre très important de projets transfrontaliers menés dans le domaine du tourisme. Comme le montre le tableau ci-dessous, pas moins de 72 projets ÍNTERREG ont été initiés sur l’ensemble des frontières françaises entre 2007 et 2011 dans le domaine du tourisme, pour un montant global de 184 millions d’euros. Ces chiffres sont d’autant plus impressionnants qu’ils ne prennent pas en compte les projets mis en œuvre en dehors d’INTERREG – ou tout du moins ayant fait l’objet de financements INTERREG lors d’autres périodes de programmation. Projets INTERREG dans le domaine du tourisme aux frontières françaises entre 2007 et 2011 / INTERREG-Projekte im Bereich Tourismus an den französischen Grenzen zwischen 2007 und 2011 Programme Programmgebiet Nombre projets Anzahl Projekte Montant total Gesamtsumme Rhin supérieur 5 5, 6 M € France - Suisse 7 5M€ Alcotra (France-Italie) 17 24, 2 M € Italie - France 'Maritime' 7 21 M € Espagne - France Andorre 13 23, 6 M € France (Manche) Angleterre 5 22, 5 M € 2 Mers (FR, RU, B, P-B) Informations non disponibles / k. A. France - Wallonie Vlaanderen 20 55 M € Grande Région 11 27 M € Total / Gesamt 72 184 M € 4 Chritophe GUITTON, Stéphane MICHUN, « Les métiers et formations du tourisme – Logiques des branches professionnelles et perspectives régionales », Rapport du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CEREQ) n°233, 4 p., 2006 5 Arlette FRANCO (dir.), Rapport sur les diplômes et les formations aux métiers du tourisme, 90 p., 2003 consultable sur http://www.ladocumentationfrancaise.fr/, consulté la dernière fois le 25.08.2011 16 Sur les frontières allemandes, un examen de l’ensemble des programmes INTERREG a révélé l’existence de 99 projets touristiques transfrontaliers subventionnés par INTERREG sur la période 2007-2011 – pour un montant global de 106 millions d’euros6 . Projets INTERREG dans le domaine du tourisme aux frontières allemandes entre 2007 et 2011 / INTERREG-Projekte im Bereich Tourismus an den deutschen Grenzen zwischen 2007 und 2011 Programme Programmgebiet Nombre Projets Anzahl Projekte Somme Gesamtsumme Alpenrhein-Bodensee-Hochrhein 15 10,3 M € Rhein-Maas 7 15.2 M € Deutschland-Niederlande 7 12, 8 M € Die Watteninseln Pas d’informations disponibles – K. A. Deutschland-DK Pas d’informations disponibles – K. A. Südlicher Ostseeraum Pas d’informations disponibles – K. A. Meck-Pom/Brandenburg-Polen 9 16, 2 M € Sachsen-Polen 5 4, 4 M € Sachsen-Tschechien 11 10, 3 M € Bayern-Tschechien 22 18 M € Bayern-Österreich 28 18,3 M € Total / Gesamt 99 106 M € (Sans Rhin supérieur ni Grande Région) / (ohne Oberrhein und Großregion) Or, tout porte à croire que l’importance des projets transfrontaliers menés dans le domaine du tourisme ne se démentira pas dans les années à venir et que le tourisme restera un thème privilégié pour la coopération transfrontalière. Les projets touristiques transfrontaliers sont en effet particulièrement intéressants pour les territoires transfrontaliers car ils permettent de renforcer tout à la fois la notoriété (externe) et l’attractivité du territoire et l’identification (interne) de la population à la région transfrontalière – le projet Upper-RhineValley en est un bon exemple. Leur intérêt réside aussi dans le fait que le tourisme est un thème transversal par nature, touchant à de nombreux domaines tels que l’économie, la culture, le développement durable ou encore la mobilité, avec par conséquent des retombées multiples. D’autre part, les projets transfrontaliers dans le domaine du tourisme peuvent contribuer habilement au renforcement de la cohésion territoriale, en particulier parce qu’ils offrent la possibilité d’une bonne prise en compte des espaces ruraux – ce qui sera beaucoup moins le cas dans d’autres domaines de coopération tels que les sciences et l’innovation. Enfin, en prenant le cas particulier du Rhin supérieur, on peut noter que si un certain nombre de projets touristiques transfrontaliers ont déjà été menés par le passé (notamment dans le cadre d’INTERREG), il s’agissait dans leur immense majorité de projets 6 Les chiffres du Rhin supérieur et de la Grande Région n’ont pas été intégrés dans les calculs puisqu’ils sont déjà pris en compte du côté français. Notons aussi que les chiffres ne sont pas disponibles pour trois programmes INTERREG. 17 à dimension locale. Comme l’expliquait Frédéric BIEBER (Agence de Développement Touristique du Bas-Rhin) lors d’un séminaire organisé par l’Euro-Institut le 28.06.2011, le projet « Weintourismus » mené en 2007 a été l’un des premiers projets transfrontaliers menés à l’échelle du Rhin supérieur et « son apport majeur a été de permettre aux acteurs du tourisme de part et d’autre de la frontière d’apprendre à se connaître ». Cela tend à montrer que la coopération transfrontalière dans le domaine du tourisme n’en est qu’à ses débuts et que son potentiel de développement est encore considérable. L’importance du projet Upper-Rhine-Valley, qui réunit plus de 30 acteurs issus des trois sous-espaces français, allemand et suisse du Rhin supérieur, semble témoigner d’une véritable prise de conscience des énormes potentiels existants. Il ne fait pas de doute qu’un projet de cette ampleur donnera – directement ou indirectement – des impulsions considérables en termes de développement de la coopération transfrontalière dans le domaine touristiques. Sur la base des développements précédents, l’encadré ci-dessous présente les potentiels du master en termes de débouchés de manière chiffrée: Calcul du potentiel du tourisme transfrontalier / Hochrechnung Potentiale gü Tourismus • • • • Secteur tourisme = 10 Mio emplois Territoires transfr. = 30 % Population Sektor Tourismus = 10 M Arbeitsplätze Gü Gebiete = 30 % Bevölkerung • Frontières F et D : 170 projets menés actuellement / Grenzen F & D = 170 Projekte aktuell durchgeführt 2 personnes par projet = 340 emplois / 2 Pers. Pro Projekt = 340 Arbeitsplätze 25 Pays = 8 500 emplois directement concernés / 25 Länder = 8 500 direkte betroffenen Arbeitsplätze Effet multiplicateur au niveau des partenaires / Multiplikatoreffekt auf Ebene der Partner : – X 5 = 42 500 – X 10 = 85 000 • • • Emplois concernés : 3 Mio (?) Betroffene Arbeitsplätze: 3 Mio (?) + Projets macro-régionaux (ex. Danube : 260 Mio de perspnnes !!!) + Makro-regionale Projekte (Bsp. Donau: 260 Mio Menschen !!!) 18 IV. Modèles d’organisation pour un master transfrontalier 1. Ancrage institutionnel En ce qui concerne la question du portage du master transfrontalier, trois modèles sont a priori envisageables : • Le modèle « centralisé » : Le nouveau cursus binational est, sur le plan institutionnel, centralisé au niveau d’un seul établissement de formation du Rhin supérieur, qui le gère de manière autonome. Le cursus constitue une offre de formation à part entière de cet établissement. Certains modules sont pris en charge par des établissements partenaires, mais le diplôme est délivré par un seul établissement. • Le modèle « décentralisé » : Le nouveau cursus prend la forme d’un programme d’enseignement binational intégré, commun à plusieurs établissements. Ce programme se compose de modules issus des cursus existants proposés par les établissements partenaires – modules qui feront l’objet d’une adaptation si nécessaire – auxquels viendront s’ajouter de nouveaux modules innovants spécifiques au nouveau cursus. Un diplôme commun pourra être obtenu dans chacun des établissements partenaires. • Le modèle de « mise en réseau » : Ce modèle prévoit seulement la conception de modules spécifiques de complément sur les domaines ou thématiques absents de l’offre existante dans le Rhin supérieur. Ces modules seront conçus de manière binationale et intégrés dans les cursus déjà existants, ce qui les valorisera en termes de spécialisation transfrontalière. Comme nous l’avons vu, il n’existe actuellement aucun master en management du tourisme en Alsace ; le seul master en management du tourisme proposé dans le Rhin supérieur est celui de la ANGELL Business School Freiburg, mais cette dernière n’est pas intéressée par le développement de coopérations transfrontalières. Il en découle que le modèle de « mise en réseau » de l’offre existante ne peut être retenu dans le contexte particulier du Rhin supérieur. Quant au modèle « centralisé », qui prévoit un ancrage institutionnel du master au niveau d’un seul établissement dans l’un des sous-espaces, il ressort des entretiens menés que ni les professionnels du secteur, ni les acteurs de la formation dans le Rhin supérieur s’y sont favorables. En effet, si le master était proposé par un seul établissement, il pourrait se révéler difficile de rendre l’offre attractive pour les étudiants d’autres sous-espaces. Le « modèle décentralisé », qui prévoit un co-portage du master par deux établissements issus de deux pays différents avec délivrance d’un double-diplôme, est donc rapidement apparu comme la meilleure solution pour le portage du master. Le double-ancrage institutionnel permet de rendre l’offre bien visible sur deux territoires, tant pour le recrutement d’étudiants qu’auprès des entreprises susceptibles d’embaucher. 2. Intégration transfrontalière du master Dans le cadre d’un master porté conjointement par deux établissements issus de différents sous-espaces (« modèle décentralisé »), différents modèles de coopération sont 19 envisageables. Sur la base des cursus transfrontaliers déjà proposés dans le Rhin supérieur, nous avons pu identifier trois modèles idéaux-types, chaque modèle présentant un degré d’intégration supplémentaire par rapport au précédent. Le modèle 1 (cf. schéma ci-dessous) correspond au degré d’intégration le moins élevé pour un master transfrontalier. Chaque établissement conserve ses modules « traditionnels », c’est-à-dire que les programmes et les contenus des cours chez chacun des partenaires restent inchangés. Le caractère transfrontalier du cursus réside alors uniquement dans son portage binational. Les étudiants n’acquièrent une vision « transfrontalière » – ou plutôt binationale – du management du tourisme que de par leur mobilité entre les deux établissements, en réalisant leur M1 dans un établissement et leur M2 dans l’établissement partenaire. A cela vient s’ajouter le fait que la promotion est composée de manière binationale. Le caractère transfrontalier de la formation peut être également renforcé par la réalisation – le cas échéant obligatoire – de stage(s) ou de l’apprentissage dans le pays partenaire. Les établissements ont aussi la possibilité d’optimiser la qualité de la formation en travaillant sur la complémentarité des modules et cours proposés (éviter les doublons etc…). Un master calqué sur ce modèle serait relativement facile à mettre en place puisqu’il ne suppose pas d’élaborer de nouveaux modules ; cependant, il ne constituerait pas un produit très novateur, et ne différencierait que très faiblement des doubles-diplômes présentés dans le cadre de l’analyse de la concurrence. Modèle 1 Etablissement A Etablissement B M1 M2 M1 M2 Marketing GRH Marketing GRH Gestion de crise B-to-B Tourism Gestion de crise B-to-B Tourism Yield Mangt … … Yield mangt … Stage/ Apprentissage Stage/ Apprentissage Légende: Coordination facultative (en vue d‘une meilleure complémentarité entre les modules) Le modèle 2 (cf. schéma ci-dessous) présente en partie les mêmes caractéristiques que le module 1 : • Les étudiants effectuent leur M1 dans l’un des établissements et leur M2 dans l’autre établissement. 20 • • Les modules et contenus de cours ne sont pas redéfinis, mais peuvent par contre faire l’objet d’une coordination en vue d’assurer une certaine complémentarité dans les enseignements proposés. Les étudiants ont la possibilité ou l’obligation de faire leur(s) stage(s) ou leur apprentissage à l’étranger Le modèle 2 se différencie du modèle précédent en cela que les deux établissements proposent – en complément de leur offre traditionnelle – des modules spécifiques, conçus sur mesure, prenant en compte la dimension transfrontalière du management du tourisme. Ces modules pourront porter par exemple sur les thèmes suivants : • communication interculturelle, • management de projets transfrontaliers, • développement de produits touristiques transfrontaliers, • organisation du secteur du tourisme dans les pays voisins, • patrimoine commun dans le Rhin supérieur. Ces modules donneront lieu à une coordination plus poussée entre les établissements, car ils devront être définis et élaborés en commun, en prenant en compte les spécificités de chaque territoire. Modèle 2 Etablissement A Etablissement B M1 M2 M1 M2 Marketing GRH Marketing GRH Gestion de crise B-to-B Tourism Gestion de crise B-to-B Tourism Yield mangt … Yield mangt … Module transfron talier Module transfron talier Module transfron talier Module transfron talier Stage/ Apprentissage Stage/ Apprentissage Légende: Coordination facultative Coordination obligatoire Le modèle 3 (cf. schéma ci-dessous) représente le niveau d’intégration le plus poussé pour un master transfrontalier. Comme dans le cadre du module 2, les établissements proposent des modules spécifiques au transfrontalier tels que des cours sur la communication interculturelle. Mais la dimension transfrontalière est également prise en compte au niveau 21 de tous les modules de spécialité. Ainsi tous les modules proposés par les établissements sont redéfinis et repensés pour intégrer (à hauteur d’environ 20 % des enseignements), une approche transfrontalière du thème traité, ou tout du moins une dimension comparative franco-allemande. Pour prendre un exemple concret, un cours de marketing en France devra aborder les particularités du marketing en transfrontalier – ou intégrer les éventuelles différences entre la France et l’Allemagne dans le domaine du marketing, par exemple en faisant venir pour un certain nombre d’heures un enseignant de l’établissement partenaire. La coordination entre les partenaires va donc beaucoup plus loin, car elle s’étend cette fois à l’ensemble des modules proposés. Modèle 3 Etablissement A M1 M2 Etablissement B M1 M2 Marketing GRH Marketing GRH Gestion de crise B-to-B Tourism Gestion de crise B-to-B Tourism Yield mangt … Yield mangt … Module transfron talier Module transfron talier Module transfron talier Module transfron talier Stage/ Apprentissage Stage/ Apprentissage Légende: Coordination obligatoire Le degré d’intégration transfrontalière du cursus ne dépendra pas uniquement de l’architecture des programmes mais également d’un certain nombre d’autres facteurs, tels que l’intensité de la coopération dans le cadre des mesures de communication ou au niveau du recrutement. Ces points feront l’objet de développements spécifiques dans la prochaine partie. L’équipe des prestataires recommande de se rapprocher autant que faire se peut du modèle 3. Bien entendu, ce modèle est le plus coûteux et le plus lourd à mettre en œuvre puisqu’il suppose de redéfinir l’ensemble des modules et enseignements et qu’il impose une concertation très étroite entre les équipes pédagogiques. Néanmoins, l’application de ce modèle garantirait une prise en compte optimale de la dimension transfrontalière du management du tourisme à tous les niveaux. C’est en se calant sur ce modèle que les partenaires seront le mieux à même de créer un produit véritablement attractif et novateur par rapport à l’offre existante en France et en Allemagne. 22 V. Préconfiguration d’un master en management transfrontalier du tourisme proposé par l’EM Strasbourg et la DHBW Lörrach Lors des entretiens menés auprès de l’ensemble des établissements de formation du Rhin supérieur, deux établissements se sont montrés intéressés par la mise en place conjointe d’un cursus transfrontalier de niveau master en management transfrontalier du tourisme : l’Ecole de Management de Strasbourg et la Duale Hochschule Bade-Wurtemberg de Lörrach. Cette partie portera donc plus spécifiquement sur le montage de ce nouveau cursus. Les réflexions ont été menées en concertation étroite avec les deux établissements et prennent en compte leurs souhaits particuliers ainsi que leurs contraintes. 1. Architecture générale du master Il convient tout d’abord de noter que ni l’Ecole de Management ni la DHBW-Lörrach ne proposent actuellement de master dans le domaine du tourisme. L’enjeu ne réside donc pas dans un rapprochement ou une coopération entre deux cursus existants, mais bien dans la mise en place d’une offre complètement nouvelle. Après étude de différentes configurations possibles (cf. partie IV A), il a semblé pertinent de se caler sur le modèle dit décentralisé, qui prévoit un double ancrage institutionnel auprès de deux établissements avec délivrance d’un double-diplôme, sur le modèle des cursus bi- voir trinationaux existants déjà dans le Rhin supérieur. Les deux établissements seront ainsi sur un pied d’égalité, ce qui renforcera la pérennité et la solidité du cursus sur le plan institutionnel (neutralisation de stratégies d’opting-out). Ce choix permet également d’assurer une bonne visibilité et reconnaissance du master aussi bien en Allemagne qu’en France, tant au niveau des étudiants à recruter qu’au niveau des entreprises susceptibles d’embaucher ou d’offrir une place en apprentissage. En termes d’organisation du cursus, cela signifie que les étudiants effectueront deux semestres dans l’un des établissements et deux semestres dans l’établissement partenaire. L’Ecole de Management de Strasbourg ayant, avant même le lancement de cette étude, initié la mise en place d’un M2 en management du tourisme (pour 2013) et ayant d’ores-etdéjà entamé la procédure d’accréditation pour ce dernier au niveau de l’université de Strasbourg et du ministère, il a été décidé pour des raisons de pragmatisme que le M1 serait effectué à Lörrach et le M2 à Strasbourg. Le master pourrait ainsi être lancé dès la rentrée 2012 à la DHBW Lörrach, l’ouverture du M2 à l’Ecole de Management étant prévue pour la rentrée 2013. 2. Format et public cible Dans ses conclusions de l’étude 1, l’équipe des prestataires recommandait la mise en place d’un master qui puisse être suivi à la fois à temps plein et en apprentissage ou alternance. La DHBW Lörrach et l’EM Strasbourg ne souhaitent cependant pas ouvrir le master à la formation initiale en temps plein. Ceci s’explique par le profil particulier de la Duale Hochschule, qui ne propose que des formations en alternance ou apprentissage, et par les contraintes internes à l’EM Strasbourg qui, à terme, ne proposera plus aucun master à temps plein en dehors des formations relevant du programme « Grande Ecole ». Le master en management transfrontalier du tourisme ne sera ainsi ouvert qu’à la formation initiale en apprentissage ainsi qu’à la formation continue en alternance. L’Euro-Institut approuve ce choix, qui présente les avantages suivants : • L’homogénéité du groupe d’apprenants s’en verra renforcée. 23 • • • • Le master sera très professionnalisant, ce qui facilitera, pour les étudiants en formation initiale, l’insertion sur le marché du travail. Le profil des diplômés sera davantage lisible pour les entreprises susceptibles de recruter (positionnement plus clair). Une formation résolument orientée sur l’apprentissage et l’alternance permettra au cursus dans son ensemble d’entretenir des liens privilégiés avec les entreprises locales, ce qui pourra favoriser notamment la recherche d’intervenants-praticiens ainsi que le travail sur des projets concrets et cas pratiques en partenariat avec les entreprises locales. La connaissance de l’évolution des besoins du secteur s’en verra également facilitée. Rappelons enfin que d’après l’étude des besoins réalisée dans le cadre de l’étude 1 auprès des professionnels du secteur, le master doit avoir un fort lien avec la pratique. Par ailleurs, l’Euro-Institut recommande d’ouvrir le master aux étudiants d’autres régions frontalières. Cela constituerait un enrichissement supplémentaire pour les étudiants et serait également profitable aux entreprises du Rhin supérieur en termes d’échanges de bonnes pratiques. 3. Apprentissage dans le pays voisin Comme nous l’avons vu plus haut (cf. partie IV A), le profil transfrontalier de la formation se verrait renforcée par la réalisation de la partie « apprentissage/alternance » dans une entreprise du pays voisin. Plusieurs options sont a priori envisageables ici : • Apprentissage dans le pays voisin obligatoire pour tous les étudiants • Apprentissage dans le pays voisin obligatoire pour un contingent d’étudiant • Apprentissage dans le pays voisin encouragé (par ex. par le biais d’une prise en compte de l’effort fait au niveau de la notation) • Apprentissage dans le pays voisin comme simple possibilité donnée aux étudiants. Les réflexions menées ont conduit à privilégier cette dernière option pour des raisons de pragmatisme. En effet, une partie des étudiants relèvera de la formation continue en alternance, et il est raisonnable de penser que cela sera le cas pour la majorité des étudiants recrutés du côté allemand. Or, la mise à disposition d’un employé – qui plus est assurant des fonctions à responsabilité – auprès d’une entreprise du pays voisin ne semble pas réaliste, même en imaginant un échange de personnel entre une entreprise française et une entreprise allemande. Obliger les étudiants relevant de la formation initiale à réaliser leur apprentissage dans le pays voisin pourrait également se révéler contre-productif dans le cas où un étudiant aurait une connaissance trop insuffisante de la langue pour remplir les missions qui lui sont confiées : l’image de la formation pourrait en pâtir. C’est la raison pour laquelle il semble préférable de ne pas obliger les étudiants à réaliser leur apprentissage/alternance dans le pays voisin. Néanmoins, il doit être possible pour les étudiants qui le souhaitent de réaliser leur apprentissage à l’étranger. A ce titre, l’EuroInstitut recommande de clairement mettre en avant cette possibilité dans les actions de communication menées en vue du recrutement des étudiants, en ce qu’elle constitue une réelle valeur ajoutée pour un master transfrontalier. Il est souligné ici que des mécanismes spécifiques d’encouragement à la réalisation de stages chez le voisin sont actuellement en train d’être mis en place dans le cadre du projet INTERREG « Apprentissage transfrontalier – Binational und dual studieren ». 24 4. Programmes Dans le cadre de la procédure d’accréditation du master du côté français, l’Ecole de Management de Strasbourg a élaboré en amont une première maquette pour le M2 (annexe 1). Après évaluation, l’Euro-Institut considère que ce programme correspond bien aux attentes des professionnels du secteur identifiés dans le cadre de l’étude 1 : • Le programme présente les qualités requises pour constituer une offre de formation de haut niveau générant une véritable plus-value par rapport à l’offre existante actuellement dans le Rhin supérieur. • Le programme offre un bon équilibre entre compétences transversales et compétences de spécialité • Le programme assure une couverture large des métiers du tourisme, du management de structures touristiques au développement touristique du territoire en passant par les fonctions managériales dans les secteurs de l’hôtellerie-restauration et de l’événementiel. Il répond ainsi parfaitement à la nécessité – maintes fois évoquée par les acteurs interrogés – de renforcer la transversalité dans le secteur du tourisme afin que les professionnels soient à même de mener des stratégies reposant sur une vision d’ensemble cohérente du secteur. Par ailleurs, la transversalité du programme est une réponse adaptée aux limites des possibilités de recrutement dans le Rhin supérieur. Afin de transmettre aux futurs diplômés une réelle compétence à agir en transfrontalier et une vision trinationale de l’espace touristique du Rhin supérieur, l’Euro-Institut recommande : • d’intégrer dans les programmes des modules spécifiques portant sur les compétences transfrontalières transversales: communication interculturelle, montage de projet transfrontalier, élaboration de produits touristiques transfrontaliers, organisation du secteur du tourisme dans les pays voisins, patrimoine du Rhin supérieur etc… Il convient de souligner ici que même si le master est un cursus franco-allemand, le Rhin supérieur est un espace trinational, et qu’il conviendrait donc d’aborder également les spécificités du secteur du tourisme suisse. Cela permettrait par ailleurs d’attirer plus facilement des étudiants en provenance de la Suisse. • de prendre en compte la dimension transfrontalière dans chaque enseignement de spécialité où cela peut faire sens, le cas échéant en faisant venir un enseignant de l’université partenaire pour un volume d’heures limité. Le master devant être ouvert à des publics venant d’autres espaces transfrontaliers, l’approche transfrontalière est à privilégier par rapport à une approche strictement binationale. Il conviendra autant que faire se peut, de « neutraliser » les spécificités du franco-allemand-(suisse) pour en tirer des enseignements transférables à d’autres frontières. • d’intégrer dans les programmes des cours de langue (allemand, français, anglais) appliqués au tourisme, ou, si cela n’était pas possible, de s’assurer que les étudiants auront au moins la possibilité de suivre des cours dans le centre de formation en langue de l’université. L’expérience faite dans le cadre d’autres cursus transfrontaliers tels que Regio Chimica a montré que même si une bonne connaissance des langues constitue un pré-requis à l’entrée dans le cursus, les cours de langue représentent une nécessité pour garantir que tous les étudiants seront effectivement opérationnels du côté français comme du côté allemand, indifféremment de leur langue d’origine. 25 Enfin, il conviendra naturellement de veiller à la complémentarité entre les enseignements proposés dans les deux établissements afin d’éviter les doublons. Cela signifie d’une part que les programmes devront impérativement être élaborés de manière concertée et, d’autre part, que la complémentarité des enseignements devra faire l’objet d’un examen régulier au moins dans les premières années du master. Sur la base des expériences du Bachelor transfrontalier Regio Chimica, l’Euro-Institut recommande fortement la mise en place d’ateliers d’échanges binationaux entre enseignants qui permettront à ces derniers de connaître de manière détaillée les contenus abordés dans l’établissement partenaire et d’adapter éventuellement leurs cours en conséquence. Ces ateliers pourront également être mis à profit pour permettre aux équipes pédagogiques de connaître les méthodes d’enseignement ou par exemple les modalités d’évaluation dans l’établissement partenaire. 5. Langues d’enseignement Si le master doit chercher à s’ouvrir à des publics provenant d’autres régions frontalières, il ne fait pas de doute que Français et Allemands constitueront, au moins dans les premières années, le gros des étudiants. Par ailleurs, l’une des motivations principales de la création du master est de répondre à des besoins existants au niveau du Rhin supérieur et il est donc important que le master ait un ancrage local fort. Par conséquent, il ne semble pas opportun de mettre en place un cursus qui serait proposé intégralement en langue anglaise. Si une partie des cours sera effectivement assurée en anglais, les enseignements seront délivrés majoritairement en allemand à la Duale Hochschule de Lörrach, et majoritairement en français à l’Ecole de Management. Une bonne connaissance de ces trois langues sera donc un pré-requis indispensable pour les candidats. Par ailleurs, dans chacun des établissements, une partie des cours pourrait être assurée dans la langue du voisin. Cela pourra notamment être le cas pour les modules « compétences transfrontalières » ainsi que pour la partie « approche transfrontalière » des enseignements de spécialité, pour lesquels la venue d’un intervenant du pays voisin pourrait être envisagée. Notons ainsi que dans le cadre du cursus Regio Chimica les enseignements sur l’interculturel sont systématiquement assurés dans la langue du pays voisin. Un tel choix pédagogique pour le master tourisme permettrait d’offrir aux étudiants allemands une préparation linguistique supplémentaire en vue du M2 à Strasbourg, et de « reposer et rassurer » les étudiants français effectuant deux semestres à Lörrach (et inversement). 6. Recrutement des candidats Plusieurs options sont envisageables pour l’organisation du recrutement des étudiants : • recrutement commun par les deux établissements, avec mise en place d’un jury d’admission binational, • pré-sélection des candidats par les deux établissements chacun de leur côté, puis prise de décision dans le cadre d’un jury d’admission composé de manière paritaire, • ou recrutement effectué de manière séparée par chacun des établissements. La première option serait sans conteste celle qui correspondrait le mieux à la philosophie d’un master binational intégré. Un recrutement commun témoignerait d’un fort degré d’intégration du master et permettrait de garantir de manière optimale que les mêmes 26 critères président effectivement à la sélection des candidats, gage de l’homogénéité du niveau des candidats. Pour les candidats, le fait de passer devant une commission binationale renforce également la prise de conscience précoce du caractère spécifique d’un master binational. Néanmoins, dans le cas précis du master de l’EM et de la DHBW-Lörrach, il ne semble pas pertinent de retenir cette option. En effet, comme nous l’avons vu, une partie des candidats relèvera de la formation continue – en particulier du côté allemand – et il sera en tout état de cause difficile de les refuser dans la mesure où les établissements souhaitent construire /maintenir des relations privilégiées avec les entreprises du secteur implantées dans la région (mise en place d’un réseau d’intervenants praticiens et personnes ressources, embauche des futurs diplômés, travaux sur projets réels en partenariat avec les entreprises locales etc…). C’est la raison pour laquelle il a été décidé par pragmatisme que le recrutement serait mené de manière séparée par les deux établissements. Néanmoins, le recrutement s’effectuera sur la base de critères de sélection communs, définis au préalable, de manière à favoriser la constitution d’un groupe d’étudiants homogène. En effet, d’autres cursus transfrontaliers du Rhin supérieur ont fait l’expérience qu’un recrutement effectué sans aucune coordination, pouvait poser ensuite des problèmes importants en raison de différences importantes entre le niveau des étudiants. Par ailleurs, l’une des richesses principales d’un cursus transfrontalier réside dans le caractère bi- (voir multi-) culturel de la promotion. C’est pourquoi il conviendra de veiller à respecter un certain équilibre entre étudiants francophones et étudiants germanophones. Il a été convenu que les établissements chercheraient autant que faire se peut à atteindre la parité et que l’écart ne devra pas sortir de la fourchette 35 % / 65 %. 7. Nombre d’étudiants Le master sera ouvert dans un premier temps à une quinzaine d’étudiants. Ce choix s’explique par trois raisons : • Du point de vue pédagogique, 15 serait le format le plus approprié. Dans tous les cas, la promotion ne devra pas dépasser les 20 étudiants. • S’il est possible d’envisager à terme une promotion de 20 étudiants, il semble raisonnable de se limiter à 15 étudiants comme nombre de départ pour les premières années, le master devant d’abord « trouver son rythme ». • Enfin, le nombre de 15 étudiants se justifie par rapport aux limites de la capacité d’absorption du marché, le master ayant un profil très spécifique. 8. Accréditation Là encore, plusieurs solutions sont envisageables pour l’accréditation : • • Accréditation séparée du M1 du côté allemand et du M2 du côté français. Accréditation de l’ensemble du master du côté allemand et du côté français. L’Ecole de Management ayant déjà entamé la procédure d’accréditation du côté français avant même le lancement de cette étude, l’accréditation s’effectuera de facto de manière 27 séparée. Cette option était de tout façon recommandée, étant donné que l’accréditation de l’ensemble du master transfrontalier aurait complexifié les procédures au niveau des instances compétentes de part et d’autre de la frontière, et ce sans plus-value ni pour les établissements, ni pour les étudiants. Nos interlocuteurs auprès des deux établissements étant parfaitement au fait des procédures d’accréditation en vigueur dans leur pays, l’Euro-Institut n’a pas de recommandations spécifiques à faire sur ce point. L’accréditation du côté français se déroule en trois étapes : acceptation au niveau de l’EM, acceptation au niveau de l’université de Strasbourg à laquelle l’EM est désormais rattachée et acception au niveau du ministère. A l’heure où nous rédigeons ce rapport, la création du master a été avalisée par l’EM et l’université de Strasbourg. La décision au niveau du ministère devrait être prise d’ici à la fin du mois de septembre. 9. Financement Les coûts de fonctionnement du master sont estimés à approximativement 6000 euros par étudiant et par année. En partant sur le chiffre de 30 (15+15) étudiants, les coûts s’élèvent à approximativement 180 000 € par an. A ces coûts constants viennent s’ajouter les coûts de mise en place du master, tels que les frais d’accréditation, les coûts liés à l’élaboration des programmes et des supports de communication ou encore les frais de conception des modules. La Duale Hochschule Baden-Würtemberg venant tout juste de financer la mise en place d’un master en management du tourisme (M.A. Tourismus-, Freizeit-, Hotel- und Gastronomiemanagement), qui sera ouvert à la rentrée 2011 sur son site de Ravensburg, il sera difficile pour le site de Lörrach d’obtenir des financements importants de la part de la DHBW pour la mise en place d’un master portant sur la même thématique. C’est pourquoi il a semblé opportun de déposer une demande de soutien auprès du programme INTERREG IV A Rhin supérieur. Cette démarche se justifie pleinement par le caractère transfrontalier du master – tant sur le plan du portage institutionnel que des contenus – qui en rend la mise en place plus difficile et plus coûteuse par rapport à des masters plus classiques. Un pré-formulaire de demande INTERREG a été envoyé au Secrétariat technique du programme à la mi-juillet. Le secrétariat INTERREG ayant jugé l’idée du projet éligible, une demande de soutien sera déposée d’ici au 16 septembre 2011. La demande sera étudiée le 8 novembre au sein du Groupe de travail du programme INTERREG, la décision finale devant être prise le 6 décembre en Comité de suivi. La demande adressée au secrétariat porte sur un soutien d’une durée de 3 ans, à compter de janvier 2012, en vue d’une ouverture du M1 dès la rentrée 2012. S’il devait être accepté, le projet aurait un montant total d’approximativement 720 000 €. Les trois membres cofinanceurs du projet sont la Duale Hochschule Bade-Wurttemberg, l’Université de Strasbourg/Ecole de Management de Strasbourg ainsi que E.M. Strasbourg-Partenaires en tant que chef de projet. D’autres partenaires non-cofinanceurs doivent également être recherchés, et ce dans un quadruple objectif : • signaliser aux autorités du Programme INTERREG que la création du master est attendue et soutenue par les acteurs du tourisme dans le Rhin supérieur, • garantir une prise en compte optimale des besoins du secteur tout au long de la mise en place du master, 28 • créer les synergies nécessaires et permettre une bonne insertion du cursus dans le paysage touristique du Rhin supérieur, • asseoir la légitimité et la notoriété du cursus au niveau régional. Il a été décidé de solliciter les sept acteurs suivants comme partenaires non-cofinanceurs : • Projet INTERREG IV A « Tourisme dans la Région métropolitaine Trinationale du Rhin supérieur » (Upper Rhine) • Comité Régional du Tourisme • Schwarzwald Tourismus • Association Vis-à-Vis • Office de tourisme de Strasbourg • Basel Tourismus • Regio Basiliensis Vous trouverez en annexe le pré-formulaire de demande de soutien INTERREG (annexe 2), ainsi qu’une première estimation des coûts (annexe 4) établie sur la base des estimations fournies par les deux établissements et du montage financier de quatre autres cursus transfrontaliers faisant actuellement l’objet de subventions INTERREG IV A (annexe 3). Un soutien financier pourrait également être recherché au niveau de l’université francoallemande. Dans le cadre de cursus binationaux de niveau master, le soutien financier de l’UFA s’adresse à la fois : • aux étudiants, qui perçoivent des aides à la mobilité pour leur séjour dans le pays partenaire (actuellement à hauteur de 270 € par mois), • et aux établissements, qui perçoivent des aides aux frais de fonctionnement (relatives aux frais de tutorat et vacations, frais de déplacement pour les enseignants ou frais de gestion), ainsi qu'à la préparation linguistique (langue de spécialité). En raison du volume relativement peu important des sommes octroyées aux établissements (300 € par étudiant séjournant pour la première fois dans le pays partenaires), il a été jugé préférable d’attendre le résultat des démarches auprès du Programme INTERREG avant de solliciter l’Université Franco-Allemande. Au vu des délais et procédures à respecter au niveau de l’UFA, cela signifie qu’un soutien de l’UFA interviendrait au plus tôt pour la rentrée 2013. Il faut noter au passage que l’option d’intégrer l’UFA comme partenaire co-financeur du projet a été rejeté par le secrétariat technique du programme INTERREG: Un soutien financier de l’UFA serait surtout intéressante pour le volet « mobilité étudiante ». En effet, il est ressorti des discussions avec le secrétariat technique du programme INTERREG qu’il serait très difficile de prévoir un budget « mobilité des étudiants » dans le cadre du projet INTERREG – malgré le fait que d’autres cursus transfrontaliers tels que Regio Chimica aient pu intégrer un tel budget dans leur projet INTERREG. Les critères d’éligibilité à un subventionnement de l’Université Franco-Allemande sont précisés en annexe de ce rapport (annexe 5). 29 VI. Annexes 1. Pré-maquette pour le M2 à l’Ecole de Management de Strasbourg (élaboré par l’Ecole de Management dans le cadre de la procédure d’accréditation) 2. Pré-formulaire de demande cofinancement dans le cadre du programme INTERREG IV A Rhin supérieur 3. Budgets de quatre cursus transfrontaliers soutenus par INTERREG 4. Budget prévisionnel pour le master en management transfrontalier du tourisme 5. Critères de qualité des cursus de l’Université Franco-Allemande 30