La construction de la féminité dans la danse (XVe-XVIIIe siècle)
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La construction de la féminité dans la danse (XVe-XVIIIe siècle)
Dossier de presse Exposition & Conférences LA CONSTRUCTION DE LA FÉMINITÉ DANS LA DANSE (XV -XVIII siècle) e e du 4 novembre 2004 au 21 janvier 2005 Une exposition réalisée avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France Journal de l’exposition en vente à la billetterie du CND. Banquet d’Hérode et danse de Salomé © 1990, Photo Scala, Florence ❚❙ Bureau de presse Opus 64 ❚❙ Communication Centre national de la danse Valérie Samuel Arnaud Pain 71, rue Saint Honoré 75001 Paris T 01 40 26 77 94 F 01 40 26 44 98 [email protected] Karine Atencia Anne-Sophie Voisin 1, rue Victor Hugo 93507 Pantin cedex T 01 41 83 98 11 / 12 F 01 41 83 27 24 [email protected] / [email protected] 98 98 .fr 3 8 cnd @ 1 n 4 tio 01 erva r s e r w.cnd.f ww Sommaire PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION..........................................P. 3 L’EXPOSITION À TRAVERS QUELQUES ŒUVRES...................P. 4 à 11 CONFÉRENCES..........................................................................P. 12 LISTE DES ŒUVRES.................................................................P. 13-18 RENSEIGNEMENTS PRATIQUES..............................................P. 19 CALENDRIER.............................................................................P. 20-21 Édito Cette exposition, la première a être conçue et présentée par le Centre national de la danse, inaugure une activité nouvelle, essentielle à nos yeux. Véritables traits d’union entre la recherche qui les précède et les nourrit et l’appropriation par chacun de nous, à son propre rythme et sur un mode démocratique, les expositions vont prendre, nous l’espérons, toute leur place dans l’action que le CND mène au quotidien pour rapprocher les artistes, les œuvres et les publics de la danse. Michel Sala Directeur général du CND Iconographie disponible www.cnd.fr/presse 2 PRÉSENTATION DE L’EXPOSITION Commissariat : Claire ROUSIER Responsabilité scientifique : Marina NORDERA Scénographie : Hélène DIEBOLD Graphisme : Agnès DAHAN LA CONSTRUCTION DE LA FÉMINITÉ DANS LA DANSE (XVe-XVIIIe siècle) 1. IMAGES ET IMAGERIES RELIGIEUSES 2. LE CORPS DE LA FEMME 3. FEMMES AU BAL 4. SEXUALITÉ, ÉROTISME, MARIAGE 5. MYTHES ET SYMBOLES 6. LES PROFESSIONNELLES AVANT LES PROFESSIONNELLES 7. LA (DÉ)CONSTRUCTION DU MYTHE DE LA DANSEUSE Entrée libre De la fin du Moyen Âge à la Révolution française, la danse joue un rôle dans chacune des grandes étapes de l’existence des femmes. Bien que condamnée par la religion, elle est associée à de nombreux événements comme le mariage et les fêtes civiles ou religieuses, et pratiquée tout autant dans les villes, les villages qu’à la cour. À tout âge, la femme, en dansant, montre son corps en mouvement dans le respect de certaines règles de comportement qui sont dictées par la société et varient selon son statut social et le contexte dans lequel elle se trouve. Les traités de danse énoncent précisément les normes imposées aux femmes. La pratique de la danse offre ainsi une occasion privilégiée de renforcer certains rapports sociaux ou certains codes sentimentaux et se révèle liée au jeu, à l’éducation, à la médecine, à l’hygiène, tout autant qu’aux stratégies de séduction, aux rites matrimoniaux ou aux modalités d’identification sociale. Cette mise en scène du corps et les règles qui y sont attachées participent de la construction de l’identité de chaque sexe. En dansant, la femme et l’homme façonnent leurs attitudes et leurs mouvements de manière différente selon des normes et savoir-faire établis durant des siècles. À l’époque moderne, la morale chrétienne condamne la pratique de la danse de crainte qu’elle n’amène les femmes à s’abandonner au plaisir et à perdre le contrôle de leurs sens. Sujet de prédilection des artistes, les scènes de danse servent parfois de support au message moralisateur. Danser pour une femme apparaît comme un acte ambigu car il requiert tout autant pudeur et subordination qu’il autorise la séduction. Cette ambivalence s’insinue également dans la construction progressive de l’identité professionnelle de la danseuse. Elle fera partie de la figure mythique de la danseuse de l’époque romantique telle qu’elle sera alors diffusée dans la société et dans le monde du théâtre. Cette exposition renvoie à l’histoire du corps, comprise comme histoire des mentalités, des idées et de l’imaginaire. La danse est ici considérée en tant que pratique culturelle et non pas comme un phénomène esthétique. En décodant certaines « images de femme », en mettant en valeur certains parcours d’artistes féminines, en célébrant leurs talents et leur rôle dans l’histoire de cet art, en analysant les processus à l’œuvre dans la construction du féminin comme genre, ce projet renvoie aux démarches scientifiques proposées par les analyses féministes et les études liées au genre. En ce sens, il prolonge le travail engagé durant le colloque organisé en novembre 2003 par le Centre national de la danse, en partenariat avec l’université de Nice, et dont l’une des journées avait pour mots-clés : « Féminin/masculin » et pour thème « La danse théâtrale au XVIIIe siècle ». Initiée à cette occasion, notre collaboration avec Marina Nordera se poursuit puisque nous lui avons confié la responsabilité scientifique de cette exposition. Les documents et les œuvres de l’exposition appartiennent à divers domaines : populaire et savant, licite et illicite, masculin et féminin, sacré et profane. Cette diversité révèle à quel point la féminité dans la danse se construit selon des schémas complexes et équivoques. Nous avons choisi de structurer l’exposition en sept sections dont les thématiques (Images et imageries religieuses ; Le corps de la femme ; Femmes au bal ;Sexualité, érotisme, mariage ; Mythes et symboles ; Les professionnelles avant les professionnelles ; La (dé)construction du mythe de la danseuse) se répondent les unes aux autres. À travers cette sélection et cette présentation d’images et de textes, nous espérons éveiller des questionnements, des contradictions, des associations qui permettront une meilleure compréhension de la thématique et de ses enjeux à l’époque moderne mais aussi de nos jours. Cette exposition, la première exposition du Centre national de la danse, se veut emblématique d’une politique d’exposition qui souhaite prolonger des travaux de recherche comme la thèse de Marina Nordera (La Donna in ballo : Danza e genere nella prima eta moderna, Florence, avril 2001) et valoriser des œuvres, notamment celles qui sont conservées dans le fonds de la médiathèque du CND. Par ce biais, le Centre national de la danse souhaite offrir au public une nouvelle perspective pour aborder la danse et une occasion d’approcher des documents rares – estampes, traités, manuscrits – comme le traité de danse de Guglielmo Ebreo da Pesaro, un manuscrit du XVe siècle, mais aussi des œuvres que l’on n’associe pas forcément à l’étude de la danse comme la Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste de Lucantonio degli Uberti. C’est également pour nous une occasion de nouer des liens privilégiés avec de nombreux organismes prêteurs et institutions patrimoniales. Nos remerciements vont tout particulièrement à la Bibliothèque nationale de France ; sans sa collaboration précieuse, cette exposition n’aurait pu offrir un tel intérêt iconographique et scientifique. Claire Rousier Directrice du département du développement de la culture chorégraphique 3 L’EXPOSITION À TRAVERS QUELQUES ŒUVRES IMAGES ET IMAGERIES RELIGIEUSES 1. Salomé “Ogni qual volta che se bala se talia caput Joannis Baptiste.” “Chaque fois qu’on danse, on coupe la tête de Jean-Baptiste.” Bernardino da Feltre Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste, Lucantonio degli Uberti (1490 ?). Salomé danse, expose son corps et attire le regard des hommes. Par ses mouvements et sa démarche, elle provoque, va à l’encontre de toutes les règles sociales imposées au corps de la femme. Symbole de la danse féminine dans toute sa dimension négative, elle suscite le mépris et la condamnation. Devenue un motif iconographique, Salomé incarnera l’image toujours changeante du corps féminin en mouvement, mis en scène pour le regard masculin. La danse assume ainsi un rôle de médiation entre les hommes et les femmes et elle sera également un lieu de conflit entre les identités sexuelles. 2. Édification morale “C’est toujours un danger que de voir des femmes vaines et lascives, mais le danger est encore plus grand de les voir danser, et chanter, car c’est là qu’elles nous incitent le plus au mal.” Domenico Cavalca La danse macabre des femmes (XVe siècle), invitation à la modération en matière de mœurs, constitue un épisode remarquable de la construction d’un espace symbolique pour la danse féminine. Des squelettes en proie à une agitation grotesque dansent avec des femmes qui reculent et résistent à la tentation de la mort, du rite qui les fera passer dans l’au-delà ; d’autres, plus confiantes, se laissent aller et semblent même esquisser un pas de danse... Antichambre du désir et de l’amour charnel, la danse a été condamnée par la morale chrétienne pendant des siècles depuis les Pères de l’Église (Ier-Ve siècle après J.-C.), en particulier lorsqu’elle était pratiquée par les femmes. La danse féminine est susceptible de réveiller la sensualité. Aussi les hommes et les femmes ne participent au bal que pour s’abandonner au plaisir. Le corps féminin est comparé à celui de l’animal. À la merci de ses sens, il est dépourvu du contrôle rationnel que l’homme sait imposer au sien. La danse féminine fait donc l’objet d’une réglementation qui prend des nuances différentes selon les époques mais qui sert, d’une part, à construire un discours moralisateur et son espace symbolique et, de l’autre, à réglementer le déroulement concret des pratiques sociales. 4 LE CORPS DE LA FEMME 1. Concevoir le corps Dès la fin du Moyen Âge, plusieurs théories scientifiques et médicales se succèdent pour expliquer la différence - le plus souvent énoncée comme une infériorité - entre les hommes et les femmes. Ces théories, qui ne s’intéressent au corps féminin que lorsqu’il est question de reproduction, sont utilisées par le discours misogyne dans toutes ses déclinaisons, du XVe siècle au XVIIIe siècle. Les images issues de ce système conceptuel, à une époque où pourtant se généralise la pratique de la dissection, ne sont pas le fruit de l’observation du corps féminin, mais relèvent plutôt d’un discours masculin sur la femme, qui prend en compte des aspects sociaux, moraux, symboliques et imaginaires. Le corps de la femme est perçu dans sa dimension érotique ou comme l’instrument de la nature, destiné au sexe et à la procréation. L’estampe De formatio foetu de Mathieu Merian (v. 1631) intègre le corps de la femme dans un paysage naturel ; son genou prend appui sur un tronc d’arbre qui semble desséché, mais sur lequel poussent des branches chargées de feuilles, dont l’une indique l’entrée de la matrice. À l’image d’un chou, le ventre de la femme s’ouvre miraculeusement sur un enfant encore lié par le cordon ombilical. Traité du rakitis, ou l’art de redresser les enfants contrefaits de Thomas Levacher de la Feutrie (1772). 2. Redresser le corps Vers le milieu du XVIIe siècle, l’idée cartésienne de la séparation de l’âme et du corps fait de ce dernier un système complexe qui répond à une organisation mécanique, alors qu’il était perçu auparavant comme un ensemble de viande et d’os. Cette nouvelle conception justifie l’adoption de corsets à baleines et de machines à redresser le corps. D’un point de vue médical, ces instruments ont pour vocation de lutter contre le rachitisme ; d’un point de vue culturel, ils relèvent de la symbolique de la posture droite, signe de politesse et de noblesse. Le corset permet aussi de redessiner la silhouette de la femme selon un canon esthétique qui met en valeur les parties du corps liées à la sexualité et à la reproduction : taille fine, poitrine généreuse et hypertrophie des hanches. Dans ce simple objet vestimentaire se révèle la corrélation entre sciences naturelles, médecine et représentation symbolique. 3. Soigner le corps L’influence de la lune sur la teste des femmes, anonyme (première moitié du XVIIe siècle). La culture médicale du Moyen Âge, sous l’influence arabe, recommande la danse tout au long de l’existence de la femme. Celle du XVIe siècle ne s’intéresse qu’à sa période de maturité sexuelle. L’exercice physique, dangereux pendant la grossesse, est utile dans d’autres moments de la vie afin de préparer le corps à l’accouchement. Dans la croyance populaire, en raison de son tempérament humide, la femme est soumise à l’influence de la lune qui se révèle parfois dans un irrépressible désir de danser, comme dans les rituels nocturnes des sorcières. Ces états sont attribués à l’hystérie, observée en particulier chez les femmes sans hommes : les humeurs féminines inutilisées stagnent dans l’utérus et provoquent des exhalations qui gagnent tout le corps. Pour s’en débarrasser, il n’y d’autre moyen que de bouger sans cesse jusqu’à ce qu’elles soient évacuées. La danse s’impose comme remède, en substitution à l’acte sexuel qui assure normalement la santé féminine. 5 FEMMES AU BAL À l’époque moderne, malgré les interdits posés par les autorités religieuses dans les pays catholiques et protestants, on danse à la Cour, dans les tavernes, sur les places des villes et des villages, sur le parvis des églises, dans les maisons et dans les palais des particuliers ; on danse pendant le carnaval, aux mariages, à l’occasion des fêtes civiles ou religieuses. Les paysans, les marchands, les artisans, les hommes et les femmes, les jeunes filles et les femmes mariées, les enfants et les vieillards, tout le monde danse. La femme a une manière différente de participer au bal selon son statut (qu’elle soit fille à marier, épouse, mère ou encore veuve), mais aussi selon sa classe sociale et les coutumes locales. 1. Apprendre à danser La leçon de danse, Mathieu Le Nain (1607-1677). Le maître à danser et le manuel de danse jouent un rôle essentiel dans l’élaboration et la transmission des formes de danse, mais aussi de l’étiquette et des normes en matière de comportements. Destinés aux groupes sociaux dominants et cultivés, ils font leur entrée dans l’histoire au cours du XVe siècle. Jusqu’alors, la danse se transmettait par imitation et émulation d’une génération à l’autre, au sein du groupe familial ou de la communauté. Ce mode de transmission perdurera dans les communautés rurales et chez le prolétariat urbain. Les jeunes filles de la Cour commencent à apprendre la danse dès leur plus jeune âge, sous la forme de jeux ou de rondes chantées, dirigées par leur maître et surveillées par des femmes de la famille ou des gouvernantes. Hors de la Cour, dans le contexte urbain, les familles qui peuvent se le permettre engagent elle aussi un maître pour des leçons à domicile. L’emploi de maîtres à danser est aussi un moyen pour la bourgeoisie de simuler ou d’atteindre le niveau de raffinement de la noblesse de sang. Les maîtres à danser interviennent dans la formation des jeunes gens de la Cour ou des familles nobles et bourgeoises, à l’occasion des préparatifs des fêtes, des célébrations et des rites nuptiaux. 2. Danser à la Cour Bal Louis XIII à Nancy, anonyme (v.1640). Dans la tradition médiévale, l’éthique courtoise attribuait déjà une très forte valeur symbolique à la présence féminine dans les cérémonies publiques de la noblesse. Au XVe siècle, le bal à la Cour reste imprégné de cette tradition : les demoiselles qui dansent font figure d’appât pour attirer des jeunes gens à qui incombe la tâche, plus honorable, d’accroître la réputation de la Cour. Dans un système où la magnificence, la rhétorique du pouvoir et l’éthique de l’hospitalité prennent le pas sur les interdits moraux et religieux, la présence d’un grand nombre de femmes, parées de bijoux et richement habillées, joue un rôle non négligeable dans le système des représentations sociales. Des cortèges, des danses ou simplement des assemblées de femmes accueillent les visiteurs importants. Pendant le bal, les plus douées et les plus belles – pas nécessairement les plus nobles – s’exhibent seules ou en petits groupes. À la Cour, la femme qui danse acquiert ainsi une fonction symbolique qui lui permet d’échapper au lourd jugement moral attaché à la danse. 6 3. Quand la femme se rend au bal À partir du XVe siècle, la présence de la femme en public se construit autour d’une vertu d’origine religieuse : la modestia, sorte de timidité par laquelle la femme manifeste son désir de paraître effacée. Si la modestie concerne l’âme, elle se donne à voir à travers le corps. Elle se révèle dans la posture, les gestes, le langage, l’habillement, la manière de manger, les occupations quotidiennes, mais surtout le regard. Quand elle se rend au bal, la femme modeste doit éviter de marcher trop vite, de regarder autour d’elle et de gesticuler sans motif, de hocher la tête, de se contorsionner ou de rire sans retenue. Cette façon de se comporter en public varie selon son statut. Les normes imposées au comportement féminin sont dictées dans des traités, comme le « Capitulum regulare mulierum » du De pratica seu arte tripudii vulgare de Guglielmo Ebreo da Pesaro, un manuscrit du XVe siècle,Nobiltà di Dame (1600) de Fabritio Caroso, Le Grazie d’Amore de Cesare Negri (1602), ou encore le Discorso sopra il ballo de Filippo Alessandri da Narni (1620). De pratica seu arte tripudii vulgare, Guglielmo Ebreo da Pesaro (v. 1463). 4. Danser à la ville et au village Dans les villages et dans les campagnes, on danse pendant la journée, en plein air, sur les places ou dans les prés proches des villages, à l’occasion de fêtes religieuses souvent liées aux rites païens du cycle des saisons, ainsi qu’à l’occasion des mariages. Y prédominent des danses communautaires en chaîne ouverte et fermée, où animées par plusieurs couples qui dansent en même temps mais pas nécessairement selon des schémas structurés reconnaissables en tant que tels. Effetti del Buon Governo in città, Ambrogio Lorenzetti (1338-1340). Lorsque au XIVe siècle, le peintre Ambrogio Lorenzetti conçoit une fresque sur l’allégorie du bon gouvernement, la ville utopique qu’il imagine se peuple donc de personnages connotés positivement parmi lesquels un groupe de femmes qui chantent, jouent et dansent en chaîne ouverte. Elles sont les figures allégoriques de l’harmonie, de l’ordre, de la mesure, mais renvoient aussi au cycle des saisons et de la fertilité. À la campagne, les contraintes en matière de comportements ne sont pas les mêmes qu’à la ville. L’iconographie montre que les couples de paysans dansent avec une plus grande liberté de mouvement que les couches sociales nobles ou bourgeoises où le contrôle du corps est plus prégnant. Les femmes de bonne société ont un port très droit, les bras restent le long du corps et les mouvements des jambes sont cachés. Les femmes de la campagne, en revanche, sautent, mettent en danger leur équilibre, penchent leur corps dans toutes les directions, craignent moins le contact avec les hommes. Peu à peu, cependant, au cours du XVIIe siècle, le corps féminin dansant semble investi dans les campagnes par la force des normes urbaines et religieuses. 7 SEXUALITÉ, ÉROTISME, MARIAGE 1. Sexualité et érotisme En raison des conventions sociales et de l’étiquette, le bal est une des rares occasions de rencontre entre les deux sexes en dehors du cercle familial ou marital. La danse remplit ainsi des fonctions spécifiques et culturellement inscrites dans la sphère sensuelle, pulsionnelle et érotique. Certaines formes de danse sociale en couple reproduisent de façon mimétique et rituelle les différentes phases de la cour amoureuse et elles deviennent des expressions de la sexualité dans lesquelles les désirs privés sont exposés publiquement, déstabilisant parfois les conventions établies. Le corps en mouvement mis en scène, exposé au regard public a un potentiel sexuel, perçu comme un risque pour la jeune fille, qui peut être ainsi initiée aux plaisirs de la chair. Le premier pas à la Fortune, Louis Marin Bonnet (XVIIIe siècle). Le lien ambigu entre danse et sexualité se perçoit dans cette gravure de Louis Marin Bonnet qui met en doute la fonction du cours de danse. Les femmes de chambre et la jeune fille portent un déshabillé et arborent un décolleté généreux, tandis qu’on s’affaire autour du lit ; la chambre est parfumée, l’atmosphère très intime. 2. Le mariage Au cours du XVIe siècle, le mariage devient un sacrement. Les fiancés ont besoin du consentement de leurs parents pour rendre valide le mariage, instrument de solidarité sociale fondé sur une alliance entre familles. Par le mariage, la femme change de position sociale et passe de la tutelle de son père à celle de son mari ; en tant que rite de passage, la fête qui consacre l’union acquiert une nouvelle importance : nulle fête de mariage ne se fera désormais sans bal. Dans les représentations de ces bals, la jeune mariée devient le point de jonction symbolique entre les deux familles. Son corps, lieu de procréation garantissant le lignage, est au centre de l’attention, et elle danse. Couples dansants, Heinrich Aldegrever (1551). Dès le début du XVIe siècle, le cortège ou la fête nuptiale deviennent un des thèmes iconographiques préférés des graveurs de l’Europe du Nord comme dans les séries d’estampes de couples dansants de Heinrich Aldegrever. 8 MYTHES ET SYMBOLES À travers le symbole, le mythe, l’allégorie et l’emblème se dessine la trame des mentalités individuelles et collectives sur laquelle se tissent des associations plus ou moins conscientes entre la féminité et la danse. Sphaere collestis et planetarum descriptio, miniature attribuée à Cristoforo De Predis (v. 1470). N’est pas représentée ici la déesse de la mythologie antique, mais la planète, telle qu’on la conçoit en astrologie dès la fin du Moyen Âge. L’enluminure donne à voir le disque de la planète et sa personnification, une éblouissante jeune femme nue à la longue chevelure lâchée le long du corps, couronnée de feuillages, qui tient dans ses mains une fleur et un miroir, attributs de la beauté. Entourée des signes de la balance et du taureau, elle exerce son influence sur les couples, qui conversent, échangent des gestes amoureux et dansent au son du luth et de la harpe dans un environnement naturel discipliné par l’homme. La muse de la poésie érotique et du mime, Erato, Maître de la série “ Sdei Tarocchi” (Ferrare, actif autour de 1465). Dans cette gravure, l’image d’Erato est simplifiée à l’extrême : la posture serpentine du corps, la jambe levée et les mouvements de la tunique laissent imaginer la danse qu’elle exécute tout en jouant du tambourin. Seul attribut à ses pieds : une sphère, symbole de l’harmonie. Les allégories des planètes sont l’un des premiers thèmes iconographiques profanes du début de la Renaissance en Europe. À cette époque, au sein des milieux savants et populaires, les connaissances astrologiques sont utilisées dans des pratiques liées au corps, telle que la médecine. On pense alors que les planètes exercent une influence sur le corps, les qualités physiques, le tempérament, la santé et le caractère de l’individu. Selon cette conviction étroitement liée à la théorie des humeurs, Vénus – signe féminin, tempérament sanguin – règne sur la sensualité, le plaisir, la fertilité et la vie, en exerçant une force cosmique opposée à la force masculine de Saturne, qui gouverne plutôt la spéculation philosophique, le désespoir, la vieillesse et la mort. Outre la danse, d’autres pratiques humaines sont placées sous l’égide de Vénus : la musique instrumentale et vocale, le bain collectif où les baigneurs se lavent les uns les autres, la sexualité. Terpsichore et Erato sont les deux muses associées à la danse. Dans la tradition grecque antique, Terpsichore est la muse de la danse chorale ; elle danse en compagnie d’Érato, la muse de la poésie érotique et du mime. Représentée sous les traits d’une jeune fille couronnée de myrtes et de roses, cette dernière tient souvent dans ses mains une lyre et un plectre ou un autre instrument de musique et est accompagnée d’un amour armé d’un arc, avec à ses pieds des tourterelles, emblèmes des sujets amoureux. La danse s’inscrit symboliquement sous le signe du féminin et est connotée positivement, associée à la sphère du sensible : la musique, l’amour, le plaisir, l’eau, le vin, la fête, la joie. D’une part, la force du modèle de l’Antiquité, empreint de références littéraires et de symboles complexes, prévaut sur les exigences de réalisme ; d’autre part, le fait de représenter la figure dansante constitue un véritable défi pour les artistes puisqu’il s’agit de figurer le mouvement et la grâce. Dans la représentation du corps en mouvement, ils opposent la force vigoureuse, virile et désordonnée, attribuée au masculin, à une qualité de mouvement féminine, à la fois mesurée et équilibrée, qui se manifeste dans les positions harmonieuses des membres et dans la composition de drapés légers et aériens. 9 LES PROFESSIONNELLES AVANT LES PROFESSIONNELLES De nombreux textes et iconographies du Moyen Âge attestent de la présence des femmes parmi les groupes de jongleurs et de saltimbanques qui s’exhibent sur les places publiques et dans les châteaux. Décrites comme des musiciennes et chanteuses, elles sont capables de déclamer des textes et de mimer des histoires ; elles se livrent à des prouesses acrobatiques ; leur grande habileté corporelle, la souplesse et la flexibilité de leur colonne vertébrale et de leurs articulations leur permettent une liberté de mouvement inusitée à l’époque. À la fin du Moyen Âge, des jongleuses apparaissent dans les fêtes et les divertissements de la cour naissante, en particulier au cours des intermèdes des banquets, avec des numéros de chant, d’acrobatie ou de mime. À partir de la moitié du XVe siècle en Italie, les maîtres à danser enseignent dans des espaces publics et privés, composent des chorégraphies, élaborent un vocabulaire, un langage et un style. Mais pour les femmes, la pratique de la danse en tant que profession se développera par des parcours transversaux à l’intérieur, à l’extérieur et à la limite des normes sociales, dans le cadre général des pratiques scéniques. À la cour, la danse est l’ingrédient essentiel des activités récréatives et du cérémonial, mais elle a du mal à s’affirmer comme un art autonome, qui exige un savoir-faire technique et, donc, un certain professionnalisme. Illustration du psaume 82, anonyme (non daté). À l’époque de la Réforme et de la Contre-Réforme, dans la riche littérature qui découle de ces mouvements, le jugement d’immoralité lié à la danse s’étend à toutes les jeunes femmes qui aiment danser et que ce plaisir conduit à transgresser les obligations de l’étiquette. Pour les moralistes de l’époque, danseuse, comédienne et prostituée sont synonymes. Si les gens de théâtre sont alors peu considérés, ils le sont encore moins lorsqu’il s’agit de femmes. Héritières des jongleuses, celles qui suivent les compagnies de commedia dell’arte jouent, chantent et dansent en public pour de l’argent, mais elles restent en marge de la société. Certaines comédiennes, cependant, arrivent à mettre à profit leur popularité : par des voies plus ou moins irréprochables selon les critères moraux de l’époque, elles parviennent à s’émanciper, à acquérir une forme de respectabilité et à donner libre cours à leurs potentialités artistiques. Mais, à quelques exceptions près, la danse passe pour l’instrument diabolique de la séduction : ce préjugé marquera la lente affirmation de la profession de danseuse et explique la difficile accession à une reconnaissance de son rôle social.Il faut attendre la fin du XVIIe siècle pour que les danseuses professionnelles soient officiellement reconnues en tant que telles et pour qu’elles reçoivent une rétribution pour leur prestation. 10 LA (DÉ)CONSTRUCTION DU MYTHE DE LA DANSEUSE 1. La profession de danseuse : statut social et image publique Vers la fin du XVIIe siècle, les danseuses professionnelles apparaissent sur la scène de l’Opéra. Mlle de la Fontaine semble en avoir été la première danseuse soliste. Mais seules les solistes sortent de l’anonymat et, autour d’elles, se construit le mythe de la danseuse, dans lequel les images privées et publiques sont inévitablement enchevêtrées. On fabule autour de leurs rencontres, de leurs amours, des relations de pouvoir qu’elles entretiennent, des scandales qu’elles suscitent. On mesure leurs richesses. La plupart d’entre elles recherchent d’ailleurs cette publicité, et chacune s’empresse de fournir les éléments biographiques et professionnels nécessaires à la construction de sa propre légende. Des questions essentielles liées à l’art de la danse viennent étayer les opinions sur chaque danseuse et sont matière à des conversations mondaines et à des dissertations savantes. Le monde littéraire participe ainsi à la construction du mythe de la danseuse. Le parcours de quelques-unes de ces danseuses, plus ou moins célèbres – Mlle de Subligny, Françoise Prévost, la Camargo, Marie Sallé, en autres –, nous informe sur la manière dont on accédait à la profession de danseuse au XVIIIe siècle. Mademoiselle de Subligny, anonyme (XVIIIe siècle). 2. La Guimard ou l’œil du romantisme Marie-Madeleine Guimard, première danseuse de l’Opéra, Jean-Honoré Fragonard (v. 1769). Marie-Madeleine Guimard (1743-1816) fut la muse et l’inspiratrice de la société littéraire et théâtrale parisienne de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Fille illégitime d’origine modeste, engagée à l’Opéra en 1762, le succès immédiat lui ouvre une longue carrière de danseuse. Sa danse est légère et précise, ses interprétations pleines d’expressivité ; ses rôles les plus réussis sont ceux de la jeune fille ingénue. Dans sa demeure conçue par Ledoux, décorée par Fragonard et dotée d’un petit théâtre, elle tient salon. Elle renonce à la scène en 1798 pour pouvoir se marier avec Jean-Étienne Despréaux, ancien danseur et poète. Ensemble, ils mènent une vie pauvre à Montmartre. Elle meurt dans un quasi-anonymat en 1816. Le mythe de la Guimard se construira au XIXe siècle accentuant les deux extrêmes de sa personnalité : d’un côté, ses multiples amants, les orgies, ses réceptions piquantes, son pouvoir de séduction, ses caprices ; de l’autre, les origines obscures, la misère de ses débuts et de la fin de sa carrière, ses gestes charitables, son engagement pour l’affirmation d’un statut professionnel pour les danseuses. Mais malgré les succès publics et critiques de certaines interprètes comme la Guimard, la reconnaissance sociale de la profession de danseuse tardera à venir. Il faudra traverser le mythe de la Sylphide, épurée de sa corporéité, pour en arriver aux premières expressions de la danse moderne, symptôme plus encore que symbole d’un plus vaste projet d’émancipation féminine. 11 CONFÉRENCES jeudi 4 nov 2004 à 20h30 / grand studio Béatrice Massin et Marina Nordera Femmes : corps dansants dans l'histoire Conférence dansée Béatrice Massin © Agathe Poupeney Quelle féminité se dégage des corps dansants des femmes de la Renaissance à la période baroque ? Quelles normes modèlent la posture, les gestes, les regards, les stratégies de dissimulation des corps féminins tant au bal que sur la scène ? Les contraintes vestimentaires disciplinent-elles le corps, ou cette suggestion amplifie-t-elle les formes, ouvrant ainsi la voie aux jeux du désir ? Quelles conséquences la construction culturelle du corps féminin a-t-elle dans la matière même de la danse : le tonus musculaire, les positions, les pas, les figures, la relation au partenaire, le style, l'expression ? Le dialogue de Béatrice Massin et de Marina Nordera tentera d’apporter des réponses à ces questions en s'appuyant sur des chorégraphies d'époque interprétées par trois danseurs de la compagnie Fêtes galantes. jeudi 18 nov 2004 à 19h / studio 3 Marina Nordera Fragments visuels pour une histoire de la féminité en danse (XVe-XVIIIe siècle) Conférence Béatrice Massin © Agathe Poupeney Dans l’acte dansé, la femme et l’homme façonnent leur corps selon des modalités qui découlent d'un processus historique de longue durée. La lecture et l’interprétation par le spectateur (homme ou femme) de la manifestation d’une identité individuelle et relationnelle en mouvement sont également issues de ce processus. En s’appuyant sur quelques images clefs liées à l’exposition, Marina Nordera reprendra certains présupposés théoriques de ce processus en éclairant leurs implications culturelles, sociales et politiques. Historienne de la danse, Marina Nordera est, depuis septembre 2002, professeur et responsable pédagogique à la section Danse de l'université de Nice et membre du RITM, laboratoire de recherche au sein du département des Arts de cette même université. Abonné : offert Non-abonné : 6 E ,TR 5 E 12 LISTE DES ŒUVRES présentées en original ou en reproduction Les œuvres originales présentées lors de l’exposition sont prêtées par les structures suivantes : > Bibliothèque nationale de France (Paris) > Biblioteca Nazionale Centrale (Florence) > Biblioteca Nazionale Marciana (Venise) > Civica Raccolta Delle Stampe - Achille Bertarelli (Milan) > Bibliothèque Municipale de Lyon (Lyon) > Médiathèque du Centre national de la danse (Pantin) 1. Images et imageries religieuses Salomé Auteur : Pieter Jansz Saenredam (1597-1665) d’après Karel van Mander (1548-1606) Date : XVIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Jeunes gens dansant autour d’une église Auteur : Jan Saenredam (1565-1607) Date: 1596 Genre : Estampe (31 x 41 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Jeune femme qui danse sur la Bible Auteur : Jan Saenredam (1565-1607) Date : XVIIe siècle Genre : Estampe (27 x 37 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Banquet d’Hérode Auteur : Virgil Solis (1514-1562) Date : XVIe siècle Genre : Estampe (6 x 20 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Salomé avec la tête de St Jean-Baptiste Auteur : Lucantonio degli Uberti (Vers 1472- ? ) Date : 1490 (?) Genre : Estampe (21,3 x 11,8 cm) Localisation : Albertina, Vienne, Autriche © Albertina, Vienne Banquet d’Hérode et danse de Salomé : partie centrale avec Salomé Auteur : Domenico Ghirlandaio (1449-1494) Date : 1486 Genre : Fresque, reproduction (détail) Localisation : Chapelle Tornabuoni, église de Santa Maria Novella, Florence, Italie © 1990, Photo Scala, Florence La danse macabre des femmes Auteur : Anonyme Date : fin du XVe siècle Genre : Manuscrit avec enluminures (12 x 19 cm chacune) Localisation : BnF, département des Manuscrits occidentaux, Paris © BnF, Paris Épisodes de la vie de St Jean-Baptiste, le banquet d’Hérode, partie centrale (détail) Auteur : Filippo Lippi (1406-1469) Date : 1452 Genre : Fresque, reproduction (détail) Localisation : Duomo, cathédrale de Prato, Italie © 1990, Photo Scala, Florence La danse d’Hérodiade Auteur : Israel von Meckenem (Vers 1450- ? ) Date : XVe siècle Genre : Estampe (35 x 53 cm) Localisation : Bibliothèque municipale, Lyon © Bibiothèque municipale, Lyon 2. Le corps de la femme Traité du rakitis, ou l’art de redresser les enfants contrefaits Auteur : Thomas Levacher de la Feutrie (1738-1790) Date : 1772 Genre : Illustrations (3) dans un livre, petit format Localisation : BnF, département de Littérature et Arts, Paris © BnF, Paris Traité contre les danses et les mauvaises chansons Auteur : Abbé François-Louis Gauthier Date : 1785 Genre : Livre (17,5 x 10,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin La vraye Femme Auteur : Anonyme Date : avant 1640 Genre : Taille-douce (15,9 x 11,5 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la photographie, Paris © BnF, Paris Traité de la comédie et des spectacles, selon la tradition de l’église [...] Auteur : Armand de Bourbon, Prince de Conti (1629-1666) Date : 1667 Genre : Livre (18,5 x 12,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin De dissectione partium corporis humani libri tres La dissection des parties du corps... Auteur : Charles Estienne (Vers 1505-1564) Date : 1545 Format : 42 x 43 cm Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Décollation de Saint Jean-Baptiste avec Salomé (G. L. 525 b) Auteur : Cesare da Sesto (1477-1523) Date : XV-XVIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris De formatio foetu Auteur : Mathieu Merian (1593-1650) Date : Vers 1631 Genre : Gravure (42 x 43 cm) Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Édification morale Auteur : Nicholas de Bruyn Date : XVIIe siècle Genre : Estampe in folio Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris La commare oriccoglitrice. Diuisa in tre libri ristampata correta et accresciuta dall’istesso autore Auteur : Gerome Scipione Mercurio ( ? -1615) Date : XVIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve © BnF, Paris 13 L’influence de la lune sur la teste des femmes Auteur : Anonyme Date : Première moitié du XVIIe siècle Genre : Taille-douce (31,2 x 31,7 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la photographie, Paris © BnF, Paris Tacuinum sanitatis Traité de bonne santé Auteur : Atelier de Giovannino de Grassi pour Gian-Galeazzo Visconti, duc de Milan ( ? -1402) Date : Fin du XIVe siècle Genre : Dessin à la plume sur parchemin Localisation : Bibliothèque des Sciences et Techniques, Liège, Belgique © Université de Liège, Bibliothèque générale, ms. 1041 Die epileptikerinnen von Meulebeeck Le pélerinage des épileptiques à l’église de Molenboeck Auteur : Henri Hondius d’après Peter Bruegel l’Ancien (1525-1569) Date : 1564 Genre : Dessin à la plume, encre brune sur papier bleu (28,6 x 41,4 cm) Localisation : Albertina, Vienne, Autriche © Albertina, Vienne La figura infirmitatum, recueil de textes médicaux du XVe siècle Auteur : Anonyme Date : XVe siècle Genre : Livre Localisation : BnF, département des Manuscrits occidentaux, Paris © BnF, Paris 3. Femmes au bal Bal Louis XIII à Nancy Auteur : Anonyme ca Date : vers 1640 Genre : Estampe en couleurs Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Bal au Château de Munich Auteur : Matthaus Zusinger Date : XVe siècle Genre : Estampe (26 x 35 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris La vie rustique Auteur : Jaspar Isaac ( ? -1654) d’après Beham Date : XVIe siècle Genre : Estampe (17 x 40,5 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Femme de qualité en habit de bal Auteur : François Jouillaine d’après Claude Gillot (1673-1722) Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe (17 x 31 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Cours de danse à une jeune fille Auteur : Giuseppe Flipart (1721-1797) d’après Pietro Longhi (1702-1785) Date : 1793 Genre : Estampe (24 x 20,5 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Nobiltà di Dame del Sr Fabritio Caroso da Sermoneta liboraltra volta chiamato il Ballarino Auteur : Fabritio Caroso (Av. 1577 - Ap. 1605) Date : 1600 Genre : Livre (24 x 18 x 3 cm) Localisation : Bibliothèque municipale, Lyon © Bibliothèque municipale, Lyon Ballatette, frontispices Lorenzo de Medici (1449-1492) Auteur : Anonyme toscan Date : XVe siècle Genre : Estampe (21 x 14,8 cm) Localisation : Biblioteca Nazionale Centrale, Florence, Italie © Bibloteca Nazionale Centrale, Florence Le maître à danser Auteur : Pierre Rameau (1674-1748) Date :1725 Genre : Imprimé moyen format Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Couple de paysans dansant le branle Auteur : Albrecht Dürer (1471-1528) Date : 1514 Genre : Estampe (11,8 x 7,5 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Danse de paysans Auteur : Montcornet ? Date : XVIIe siècle Genre : Estampe (20 x 15 cm environ) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Discorso sopra il ballo Auteur : Filippo Alessandri da Narni Date : 1620 Genre : Imprimé Localisation : BnF, département des Imprimés-Philosophie, Paris © BnF, Paris Le grazie d’amore Auteur : Cesare Negri (Av.1536-Ap.1604) Date : 1602 Genre : Imprimé pet. in-4° Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Apologie de la danse Auteur : François de Lauze (Vers 1570-Vers 1630) Date : 1623 Genre : Imprimé in-4° Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Orchesographie Auteur : Thoinot Arbeau dit Jehan Tabourot (1519-1595) Date : 1589 Genre : Imprimé in-8° Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Documents relatifs à Mlle Robinet : note du maître à danser, reçu de son tuteur, factures... Date : Entre 1768 et 1771 Genre : cinq billets manuscrits (20 x 16 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Répertoire des bals et théorie-pratique des contredanses Auteur : De la Cuisse Date : 1762 Genre : Livre (18,5 x 12 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Grown ladies and c.taught to Dance Auteur : Rennoldson d’après John Collet (1725-1780) Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe (26 x 37 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris 14 Grown ladies and c.taught to Dance Auteur : Mathew Darly d’après Dodd Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe (27 x 35 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris De pratica seu arte tripudii vulgare Auteur : Guglielmo Ebreo da Pesaro (Vers 1425 - Ap. 1480) Date : Vers 1463 Genre : Enluminure (page fol. 21 verso image) Localisation : BnF, département des Manuscrits occidentaux, Paris © BnF, Paris La nencia da Barberino et la Beca da Dicomano Auteur : Lorenzo de Medici (1449-1492) Date : 1568 (date d’édition) Genre : Gravure sur bois Localisation : Biblioteca nazionale Marciana, Venise, Italie © Biblioteca Nazionale Marciana, Venise Séries de gravures sur les noces de village Auteur : Tobias Stimmer (1539-1584) Date : XVIe siècle Genre : Gravure sur bois (33 x 27 cm en moyenne) Localisation : Albertina, Vienne, Autriche © Albertina, Vienne Effetti del Buon Governo in città Les effets du bon gouvernement sur la Cité Auteur : Ambrogio Lorenzetti (1285-1348) Date : 1338-1340 Genre : Fresque, reproduction Localisation : Palazzo Pubblico, Sienne, Italie © 1990, Photo Scala, Florence Bal donné au Louvre en présence d’Henri III et de Catherine de Médicis pour le mariage d’Anne, Duc de Joyeuse et de Marguerite de Lorraine-Vaudémont (soeur de la reine Louise), le 24 septembre 1581 Auteur : École française (XVIe siècle) Date : 1582 ? Genre : Huile sur toile (122 x 185 cm) Localisation : Châteaux de Versailles et de Trianon © Photo RMN - Franck Raux, Paris Essais de rhétorique Auteur : Le copiste Ludovico Maria Sforsa (1452-1508) et un miniaturiste anonyme Date : 1467 Genre : Miniature sur parchemin (19,2 x 14,3 cm) Localisation : Biblioteca Reale, Turin, Italie © Biblioteca Reale, Turin La lezione di ballo Auteur : Pietro Longhi (1702-1785) Date : XVIIIe siècle Genre : Huile sur toile Localisation : Galleria dell’Accademia, Venise, Italie © Galleria dell’Accademia, Venise Fille de qualité apprenant à danser Auteur : Arnoult ? Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Le maître à danser Date : 1676 Genre : Série de gravures Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Dances de villages et de ville Auteur : Jean-Théodore Bry (1561-1623) Date : XVIIe siècle Genre : Estampe (28 x 6 cm chacune) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris La leçon de danse Auteur : Mathieu Le Nain (1607-1677) Genre : Huile sur toile Localisation : Collection privée, Paris © 1990, Photo Scala, Florence De pratica seu arte tripudii vulgare Auteur : Guglielmo Ebreo da Pesaro (Vers1425-Ap.1480) Date : Vers 1463 Genre : Manuscrit Localisation : BnF, département des Manuscrits occidentaux, Paris © BnF, Paris Dame de qualité en habit d’espagnolette Auteur : XVIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris La duchesse d’Humière en habit de bal Auteur : Anonyme Date : 1694 Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris La duchesse de Valentinois en habit de bal Date : 1694 Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Bal Champêtre Auteur : Jan Brueghel (1568-1625) Date : 1623 Genre : Huile sur toile Localisation : Musée du Prado, Madrid, Espagne © Museo Nacional del Prado - Madrid Bal à la cour des Valois Auteur : Anonyme (XVIe siècle) Date : Vers 1580 Genre : Huile sur toile (163 x 194 cm) Localisation : Musée des Beaux-Arts, Rennes © Patrick Merret, Musée des Beaux-Arts, Rennes 4. Sexualité, érotisme et mariage Sposalizio del gobo nano Date : XVIIe siècle Genre : Estampe en couleurs in 4° Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Jeune femme de Nüremberg allant au bal Auteur : Albrecht Dürer (1471-1528) Date : 1501 Genre : Plume et aquarelle (32,4 x 21,1 cm) Localisation : Cabinet des estampes, Kunstmuseum, Basel, Suisse © Martin Bülher, Kunstmuseum, Basel Couples dansants Auteur : Heinrich Aldegrever (1502-Vers 1555) Date : 1551 Genre : Cycle de 8 estampes (11 x 18 cm chacune) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Femme de qualité dansant Date : XVIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris Couples dansants Auteur : Virgil Solis (1514-1562) Date : XVIe siècle Genre : Cycle de 9 estampes (45 x 60 cm chacune) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris / © BnF, Paris 15 Ad suos compagnones studiantes ... Lyon, C. Nourry Auteur : Antonius Arena dit Antoine Arênes (Vers 1500-Vers 1544) Date : XVIe siècle Genre : Imprimé in-12° Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Le premier pas à la Fortune Auteur : Louis Marin Bonnet (1736-1763) d’après Du Bois de Sainte Marc Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe (23,5 x 30,5 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Degli habiti antichi moderni di diverse parti del mondo… Venise, D. Zenano Auteur : Cesare Vecellio (Vers 1521-1601) Date : 1590 Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Habito di novizza o sposa col ballarino Auteur : Giacomo Franco (1550-1620) Date : 1610 Genre : Estampe Localisation : Biblioteca nazionale Marciana, Venise, Italie © Biblioteca Nazionale Marciana, Venise The Venetian Wedding Auteur : Hendrik Goltzius (1558 - 1617) Date : 1584 Genre : Estampe (43,2 x 73,4 cm) Localisation : Minneapolis Institute of Arts, Minneapolis, USA 5. Mythes et symboles Erato Auteur : Maître de la série S dei Tarocchi (Ferrara, actif autour de 1465) Date : vers 1485 Genre : Estampe (17,7 x 9,8 cm) Localisation : Albertina, Vienne, Autriche © Albertina, Vienne Il Parnaso Mars et Vénus dit le Parnasse Auteur : Andrea Mantegna (1431-1506) Date : 1497 Genre : Huile sur toile (159 x 192 cm) Localisation : Musée du Louvre ( aile Denon,1er étage, Grande Galerie, salle 5), Paris © Photo RMN, Paris Sphaere collestis et planetarum descriptio Auteur : Cristoforo De Predis (1440/1445-1486) Date : Vers 1470 Genre : Miniature sur parchemin (24,5 x 16,5 cm) Localisation : Biblioteca Estense universitaria, Modène, Italie © Gianni Roncaglia, Biblioteca Estense universatiria, Modène La danse des quatre femmes Auteur : Zoan Andrea (Actif vers 1475-1505) d’après Andrea Mantegna (1431-1506) Date : XVe siècle Genre : Gravure au burin Localisation : BnF, département des Estampes et de la photographie, Paris © BnF, Paris Spose fuor di casa dopo che sono sposate Auteur : Cesare Vecellio (1521-1601) Date : 1590 Genre : Estampe in 4° Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie ou Imprimés Réserve, Paris © BnF, Paris La musa Tersicore La muse Terpsichore Auteur : Cosmé Tura (Vers1430-1495) avec la collaboration d’Angelo Maccagnino (?) Date : Entre 1450 et 1463 Genre :Tempera et huile sur bois (117,5 x 81 cm) Localisation : Museo Poldi Pezzoli, Milan, Italie © Museo Poldi Pezzoli, Milan Cortigiane fuor di casa Auteur : Cesare Vecellio (1521-1601) Date : 1590 Genre : Estampe in 4° Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie ou Imprimés Réserve, Paris © BnF, Paris Dryades Auteur : René Boynn d’après Giovanni Battista di Jacoppo dit Il Rosso Fiorentino (1494-1540) Date : XVIIe siècle Genre : Estampe (15,5 x 3,95 cm) Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Meretrice de luoghi publici Auteur : Cesare Vecellio (1521-1601) Date : 1590 Genre : Estampe in 4° Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie ou Imprimés Réserve, Paris © BnF, Paris Bacchanale Auteur : Tiziano Vecellio dit Le Titien (1488/1489- 1576) Date : XVIe siècle Genre : Huile sur toile (175 x 193 cm) Localisation : Musée du Prado, Madrid, Espagne © Museo Nacional del Prado - Madrid La fête de Vénus (détail) Auteur : Peter Paul Rubens (1577-1640) Date : Années 1630 Genre : Huile sur toile (217x 350 cm) Localisation : Kunsthistorisches Museum, Vienne, Autriche © Erich Lessing, Magnum photos, Paris Habiti delle donne venetiane a cura di Lina Urban Pubblicazione: Venezia, Centro internazionale della grafica Auteur : Giacomo Franco (1550-1620) Date : 1590 Localisation : Biblioteca della Fondazione Giorgio Cini, Venise, Italie Habiti d'huomeni et donne venetiane con la processione della Ser. ma signoria et altri particolari cioe trionfi feste cerimonie publiche della nobilissima citta di Venetia Auteur : Giacomo Franco (1550-1620) Date : XVIe siècle Localisation : Biblioteca della Fondazione Giorgio Cini, Venise, Italie Orchésographie. Langres Auteur : Jean Tabourot Date : 1588 Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris / © BnF, Paris Allegrezza, in Cesare Ripa, Iconologia Auteur : Cesare Ripa (Vers 1560-1625) Date : XVIe siècle Genre : Imprimé in 4° Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris Le branle des folles Auteur : Anonyme Date : 1560 Genre : gravure sur bois (29 x 50 cm) Localisation : BnF, département des Estampes et de la Photographie, Paris © BnF, Paris 16 6. Les professionnelles avant les professionnelles Nuova e curiosa scuola de balli teatrali… Nuremberg, J.-J. Wallrab Auteur : Gregorio Lambranzi et Johann Georg Puschner (1680-1749) Date : 1716 Genre : Imprimé (8,6 x 6,3 cm chacune) Localisation : BnF, département des Imprimés-Réserve, Paris © BnF, Paris 7. La (dé)construction du mythe de la danseuse Pièce juridique : “A Monsieur le Lieutenant Criminel ” Bottée (procureur), De Braque (accusé), Maître Mannory (avocat) Date : 1749 Genre : Imprimé (23 x 17,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Nuova e curiosa scuola de balli teatrali (La Schiavona) Auteur : Johann Georg Puschner (1680-1749) Date : s.d (XVIIe siècle) Genre : Planche colorée Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Pièce juridique : Mémoire pour Demoiselle Claire Mazarelli De Montholon (rapporteur) et Maître Lefebvre (avocat) Date : 1752 Genre : Imprimé (25 x 19,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Balli di Sfessania Auteur : Jacques Callot (1592-1635) Date : 1622 Genre : Estampes in 12° obl. Localisation : Médiathèque du CND, Pantin / Fonds Gilberte Cournand planches: 3 © Médiathèque du CND, Pantin Congés de Mademoiselle Vestris Date : 14 mai 1754 Genre : Billet administratif (24 x 18,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Balli di Sfessania Auteur : Jacques Callot (1592-1635) Date : 1622 Genre : Estampe in 12° obl. Localisation : Médiathèque du CND, Pantin / Fonds Gilberte Cournand planches: 4 © Médiathèque du CND, Pantin Balli di Sfessania Auteur : Jacques Callot (1592-1635) Date : 1622 Genre : Estampe in 12° obl. Localisation : Médiathèque du CND, Pantin / Fonds Gilberte Cournand planches: 5 © Médiathèque du CND, Pantin Balli di Sfessania Auteur : Jacques Callot (1592-1635) Date : 1622 Genre : Estampe in 12° obl. Localisation : Médiathèque du CND, Pantin / Fonds Gilberte Cournand planches: 11 © Médiathèque du CND, Pantin Balli di Sfessania Auteur : Jacques Callot (1592-1635) Date : 1622 Genre : Estampe in 12° obl. Localisation : Médiathèque du CND, Pantin / Fonds Gilberte Cournand planches: 20 © Médiathèque du CND, Pantin Balli di Sfessania Auteur : Jacques Callot (1592-1635) Date : 1622 Genre :Estampe in 12° obl. Localisation : Médiathèque du CND, Pantin / Fonds Gilberte Cournand planches: 10 © Médiathèque du CND, Pantin Illustration du psaume 82 avec Salomé Auteur : Anonyme Date : non datée Genre : Dessin à la plume Localisation : Biblioteca Apostolica Vaticana, Rome, Italie © Biblioteca Apostolica Vaticana (Vatican) Femmes jongleurs in Lombard Skeetchbook, folio 13 (recto et verso) Auteur : Attribué à Tomaso da Modena (1325/1326-1379) Date : XIVe siècle Genre : Carnet de croquis , dessin au lavis et encre brune (23,2 x 17,6 cm) Localisation : Pierpont Morgan Library, New York, USA © Pierpont Morgan Library, New York Le triomphe de l’amour, ballet dansé devant sa Majesté à St Germain-en-Laye Auteurs : Livret de Philippe Quinault (1635-1688) et Isaac Benserade (1613-1691), musique de Lully (1632-1687) Date : 1687 Genre : Livret de ballet (13,5 x 8,3 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Sonnet Italien dédié à Mimi Favier Auteur : Anonyme Date : 1759 Format : 46 x 31 cm Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Carnaval de Parnasse édition Delormel Date : 1767 Genre : Imprimé Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin État actuel de la musique du roi et des trois spectacles de Paris Auteur : Anonyme Date : 1771 Genre : Imprimé (13,5 x 8 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Extraits des Lettres sur la danse de Noverre, Lettre XV, passage sur Mlle Guimard Auteur : Jean-George Noverre (1727-1810) Date : 1804 (édition de Saint-Petersbourg t. IV) Genre : Imprimé (21 x 25cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin La ballerine Barbara Campanini Auteur : Antoine Pesne (1683-1757) Date : 1745 Genre : Huile sur toile (221x 40 cm) Localisation : Château prussien Sanssouci, à Berlin-Brandeburgh, Postdam, Allemagne © 1990, Photo Scala, Florence Portrait de Mademoiselle Marie Sallé Auteur : Louis-Michel Van Loo (1707-1771) Date : 1737 Localisation : Musée des Beaux-Arts, Tours © Patrick Boyer, Musée des Beaux-Arts, Tours Marie-Madeleine Guimard (1743-1816), première danseuse de l’Opéra Auteur : Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) Date : Vers 1769 Genre : Huile sur toile (82 x 65 cm) Localisation : Musée du Louvre, Paris © Photo RMN - R.G. Ojeda, Paris 17 [Maria Medina Vigano] in Wien, Herausgegen von C.Pfeiffer und I.Fridlberg Auteur : Maria Medina Vigano Date :1794 Genre : Gravure au pointillé peinte à la main (41,5 x 29,5 cm) Localisation : New York Public Library, Jerome Robbins Dance Division, New York, USA © New York Public Llibrary, New York Mademoiselle de Camargo en train de danser Auteur : Nicholas Lancret (1690-1743) Date : avant août 1730 Genre : Huile sur toile (41,7 x 54,5 cm) Localisation :The Wallace Collection, Londres, Angleterre © trustees of Wallace Collection, Londres Mademoiselle Marie-Madeleine Guimard (Tête de femme au miroir) Auteur : Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) Date : Vers 1772 Genre : Huile sur toile Localisation : Utah Museum of Fine Arts, Salt Lake City, USA © Utah Museum of Fine arts, University of Utah, Salt Lake City Marie Madeleine Guimard Auteur : Charles Courtry (1840-1897) d’après Jean-Honoré Fragonard (1732-1806) Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Marie-Madeleine Guimard Date : XVIIIe siècle Genre : Lithographie Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Marie-Madeleine Guimard Auteur : Dessiné par Coeuré et gravé par Proud’homme Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Mlle de Subligny Auteur : Anonyme Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Marie-Madeleine Guimard : Terpsichore charitable Auteur : Anonyme Date : XVIIIe siècle Genre : Estampe Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Portrait gravé de Marie-Madeleine Guimard (1743-1816) Auteur : Jules Sorreau Date : 1857 Genre : Estampe (30,5 x 22 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Portrait gravé de Marie-Madeleine Guimard (1743-1816) Auteur : Eugène Gervais d’après François Boucher (1703-1770) Date : XIXe siècle Genre : Estampe (35 x 25,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Portrait de Mademoiselle Prévost en bacchante Auteur : Jean Raoux (1677-1734) Date : 1723 Genre : Huile sur toile (209 x 162 cm) Localisation : Musée des Beaux-Arts, Tours © Patrick Boyer, Musée des Beaux-Arts, Tours La Guimard Auteur : Edmond de Goncourt (1822-1896) Date : 1893 Genre : Imprimé (12,5 x 20 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin Partition de Feuillet Auteur : Feuillet Date : 1704 Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin État actuel de la musique du roi et des trois spectacles de Paris Auteur : Anonyme Date : 1771 Genre : Imprimé (13,5 x 8 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Registres de l’Académie Royale de Musique Date : XVIIIe siècle Genre : Registre in-4° Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Mercure français Date : Février 1750 Genre : Livre in-12° Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Lettre de congé signée “Sallé” Auteur : Marie Sallé (1707-1756) Date : XVIIIe siècle Genre : Lettre autographe Localisation : BnF, Bibliothèque - Musée de l’Opéra, Paris © BnF, Paris Thétis et Pélée, tragédie en cinq actes représentée devant leurs Majestés à Fontainebleau, le 10 octobre 1765 Paroles de Bernard Le Bovier de Fontenelle (1657-1757), musique de Pascale Colasse (1649-1709), ballet d’Antoine (1698-1767) et Michel-Jean (1725-1799) Laval (1765) Genre : Livret de ballet (21,5 x 14 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin Tarare, opéra en cinq actes avec un prologue, représenté pour la première fois, sur le théâtre de l’Académie-Royale de Musique, le vendredi 8 juin 1787 Paroles de Pierre Caron de Beaumarchais (1732-1799), musique d’Antonio Saliéry (1758-1825) Date : 1787 Genre : Livret de ballet (21 x 13,5 cm) Localisation : Médiathèque du CND, Pantin © Médiathèque du CND, Pantin 18 RENSEIGNEMENTS PRATIQUES Centre national de la danse 1, rue Victor Hugo 93507 Pantin cedex Conception et réalisation Département du développement de la culture chorégraphique T 01 41 83 98 03 F 01 41 83 98 01 [email protected] Renseignements et réservations T 01 41 83 98 98 [email protected] Horaires d’ouverture Du lundi au vendredi, de 12h30 à 19h Tarifs Exposition : entrée libre Conférences : Abonné : offert - Non-abonné : 6 E , TR 5 E Médiathèque du Accès En transports en commun > Métro ligne 5, arrêt Hoche 20 minutes depuis la République. Prendre sortie n° 1 rue Hoche (à gauche). Suivre la rue Hoche en direction de la mairie. Le CND est au bout de la rue. > RER E, station Pantin (Direction Villiers-sur-Marne, Zone 2) 10 minutes depuis Haussmann/Saint-Lazare, 5 minutes depuis la Gare du Nord/Magenta. En sortant, à droite de la gare, prendre l’avenue Édouard Vaillant sur votre gauche en direction de la mairie. Le CND est devant vous, de l’autre côté du canal de l’Ourcq. > Bus 170, arrêt Centre national de la danse 15 minutes depuis la Porte des Lilas. À l’arrêt, vous êtes devant le CND. En voiture depuis la Porte de Pantin 5 minutes environ (D115). Prendre la D115, direction Drancy, Centre national de la danse. Le CND est le long du canal de l’Ourcq. À pied ou à vélo (piste cyclable) 10 minutes du Parc de la Villette. Par les berges du canal de l’Ourcq. Médiathèque du CND T 01 41 83 98 00 www.cnd.fr (rubrique "Médiathèque") Ouverture au public : Lundi et mardi, de 13h à 19h (20h les soirs de spectacle) Mercredi et vendredi, de 10h à 19h (20h les soirs de spectacle) Iconographie disponible ww.cnd.fr/presse 19 CALENDRIER vendredi 8 avril au vendredi 24 juin 2005 / salle d’exposition Exposition Grandjouan dessine Duncan En partenariat avec Artefactes Isadora Duncan © Granjouan Commissariat : Pavel Chalupa,Claire Rousier Entrée libre Portraitiste, pastelliste et caricaturiste, Jules Grandjouan (1875-1968) est particulièrement connu pour ses dessins parus dans L’Assiette au beurre, Le Rire et bien d’autres revues entre 1902 et 1912, mais également pour ses affiches politiques et sociales. Dessinateur du corps humain en mouvement, il s’attache aux gestes de tous les métiers et aussi à ceux de la danse. Lorsqu’il a vu danser Isadora Duncan pour la première fois, sans doute au théâtre Sarah Bernhardt, en 1903, il n’avait pas trente ans. La danseuse américaine s’était déjà produite en 1901 dans des salons parisiens avant de monter sur les scènes de théâtre. Enthousiasmé, il prit ses pastels et, dans les coulisses, il saisit d’un trait sûr la grâce naturelle d’Isadora. Il a gardé pendant toute sa vie une amitié fidèle pour la danseuse et n’a jamais manqué de la dessiner à chacun des séjours qu’elle fit à Paris. Longtemps après la mort tragique de celleci en 1927, il la dessina, s’inspira encore de ses mouvements pour des décors ; une image idéale d’Isadora est restée ancrée pour toujours dans sa mémoire. L’exposition d’une cinquantaine de pastels montrera une partie de ses nombreux dessins parmi les plus singuliers et les plus représentatifs de son travail consacré à Isadora Duncan. jeudi 13 au dimanche 16 janvier 2005 / grand studio Colloque international TransFormes Olga Kumeger © Vano Avec la participation de Franz Anton Cramer, Scott Delahunta, Adrian Heathfield, André Lepecki, José A. Sánchez, Gerald Siegmund, entre autres. Abonné : 18 € Non-abonné : 30 €, TR 18 € De nos jours, nombre d’artistes revendiquent au sein de leur pratique et de leur processus de création le mixage des arts. Il s’agit, au moins dans les discours, de décloisonner les pratiques et les modes d’expression en développant des approches transdisciplinaires. Brouillage de frontières entre les arts, apparition de formes hybrides, surgissement de singularités artistiques innovantes et recherche d’identités originales ne sont plus le propre de la marginalité, mais occupent très largement le devant de la scène. Pour autant, la question du dialogue ou du mixage des arts et des disciplines est loin d’être nouvelle. L’identité des différentes catégories artistiques a souvent été définie par les sens : l’ouïe pour la musique, la vue pour la peinture et le toucher pour la sculpture. D’autres tentatives de définition ont été menées qui liaient l’identité d’une forme esthétique à son projet (agenda) politique : à qui s’adresse t-on ? Avec quel objectif ? Conduisant ainsi à appréhender l’art par rapport à un projet social ou à le réduire à un dessein politique. Paradoxalement, la correspondance des arts, leur mélange, leur synthèse, l’œuvre d’art totale… sont autant de concepts déjà anciens. Les arts et leurs identités se trouvaient ainsi placés face à des alternatives contradictoires : d’une part, la rivalité induite par l’affirmation de ces identités distinctes et, d’autre part, le rêve de fusion ou de mise en résonance. Qu’est-ce que la danse? Longtemps récurrente, cette question ne se serait-elle pas déplacée vers l’affirmation d’une indétermination, d’un "effrangement" selon le mot d’Adorno ? La danse se construirait-elle aujourd’hui dans le refus de la "collaboration", de l’idéologie de l’échange ? Son projet serait-il alors d’élaborer une nouvelle définition de la notion de frontière et de conduire au déplacement des enjeux qui y sont liés ? Nouvelle avant-garde ? Ces trois journées de colloque international confiées à des personnalités issues d’horizons disciplinaires et géographiques très différents permettront d’élaborer collectivement une tentative de réponse. 20 février à juin 2005 / grand studio Le séminaire Danse et divertissement En partenariat avec le Collège international de philosophie. © D.R. Entrée libre sur réservation Le terme de divertissement désigne à la fois un " genre ", une forme de spectacle où la danse joue un rôle déterminant, et une attitude anthropologique analysée par Blaise Pascal, dans laquelle la danse et le mouvement ont aussi une place importante. Le divertissement n’est pas une simple réjouissance, mais le sentiment ambivalent de l’abandon et du vide qui caractérise la condition humaine, et la nostalgie d’un état dans lequel l’homme pourrait enfin s’aimer luimême, corps et âme. Les textes de Pascal sur le divertissement ne pointent pas simplement la vanité des joies du corps en mouvement, mais soulignent l’impossibilité pour l’homme de s’en tenir à la déréliction dans laquelle l’a plongé le péché. Les fondements théologiques de la théorie du divertissement conduisent paradoxalement à une dissociation de l’art et de la contemplation, et à penser la relation entre l’art et le mouvement du corps selon une perspective inverse aux principes de l’esthétique classique. Le fait que Benjamin fonde sa théorie de la modernité sur une relecture du drame baroque – soulignant sa dimension gestuelle, chorégraphique, musicale n’est pas sans rapport avec l’importance qu’il accorde à la distraction dans l’art. Certes, la distraction propre à l’art de masse n’est pas le divertissement destiné aux cours princières. Dans les deux cas cependant, la dimension subversive du divertissement et de la distraction à l’égard du politique est décisive : il s’agit d’un spectacle où personne n’est dupe, où la duperie s’exhibe et fait rire, politique au-delà du politique. Ce sont les postures et les mouvements du corps qui révèlent les personnes et leurs masques ; le corps fait irruption, dans son obscénité ou sa grâce, au-delà de toute signification, aussi codifiés que les gestes puissent être. Nous nous interrogerons donc sur la relation entre divertissement baroque et danse contemporaine, mais aussi sur leur relation aux formes de distraction populaire, leur rapport subversif au politique, et sur les polémiques suscitées par cette dimension de l’art autour de l’École de Francfort. 21