Calculatrices, les graphiques tirent le marché

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Calculatrices, les graphiques tirent le marché
FOCUS
Calculatrices, les graphiques
tirent le marché
En léger recul en 2010, le marché des
calculatrices conserve néanmoins
son dynamisme en matière
d ’ i n n o v a t i o n. A l o r s q u e
l’équipement des classes des
lycées professionnels a créé un
appel d’air sur le marché des
calculatrices graphiques, au bureau
c’est l’amélioration du design associé
à plus de confort d’utilisation qui guide
l’innovation. Sans oublier les modèles
plus respectueux de l’environnement dont
la proposition est devenue incontournable
pour répondre aux appels d’offres.
La double alimentation par
piles et par énergie solaire se
généralise. (Citizen)
2
010 n’a pas été une bonne année pour le marché
des calculatrices. Au niveau du marché global, les
ventes ont enregistré un recul de 5 % en volume et
de 1 % en valeur par rapport à 2009 – chiffres GfK –
entre janvier et septembre 2010, soit la période au
cours de laquelle se concentrent les ventes sur un
marché où la plus grande part du chiffre d’affaires
est réalisée avec les matériels scolaires. En cause, la
guerre des prix à laquelle se livrent les acteurs du
marché à la rentrée des classes, et particulièrement
les deux leaders, mais aussi la réduction des budgets
familiaux.
A un prix moyen de 50 à 60 euros pour l’équipement
d’un lycéen de classe de seconde, la calculatrice
représente plus du tiers du montant moyen de la
trousse à la rentrée scolaire. La calculatrice est donc
un poste de dépense important dont les familles
ont pris la mesure et qui les incite de plus en plus à
faire «durer» celle-ci ou à se tourner vers le marché
de l’occasion. Il existe maintenant une tendance
à transmettre la calculatrice de l’aîné au cadet, un
phénomène de transmission qui se développe depuis
deux ans et qui prend de l’ampleur.
50 m Le Papetier de France - Avril 2011
Et cette tendance risque de s’installer, d’autant que les
calculatrices n’échappent pas à la hausse des matières
premières. La plupart des marques ont augmenté
leurs prix en 2011 afin de répercuter partiellement
ces hausses qui affectent le prix de revient de leurs
produits. Des augmentations à deux chiffres ont été
passées ou sont annoncées pour un certain nombre
de matériaux qui entrent dans la composition des
calculatrices comme les plastiques, le papier et
certains composants électroniques. A ces hausses
du coût des matières premières, il faut ajouter celle
du coût des transports pour des produits fabriqués
pour l’essentiel en Chine.
Un véritable appel d’air
Dans ce contexte morose, ce sont toujours les ventes
de calculatrices scolaires qui tirent le marché et plus
particulièrement celles des calculatrices graphiques
qui, l’année dernière encore, ont été les seules à
enregistrer de belles performances. A la rentrée des
classes 2010, leurs ventes ont progressé de 3 % en vo-
lume et de 1 % en valeur, alors que le
marché des calculatrices scientifiques
reculait de 3 % en volume et de 1 % en
valeur – chiffres GfK. Et aujourd’hui,
les graphiques contribuent pour 60 %
à la valeur du marché global de la
calculatrice, les scientifiques en représentant 30 %. A la rentrée 2010,
les calculatrices graphiques ont aussi
profité d’une ouverture du marché
avec l’équipement des classes des
lycées professionnels où ce type de
calculatrice est devenu obligatoire à
partir de la classe de seconde. Un
véritable appel d’air avec l’élargissement de la clientèle potentielle des
calculatrices graphiques aux quelques
250 à 300 élèves qui entrent chaque
année en classe de seconde dans un
lycée professionnel.
Etendue aux lycées professionnels dès
2009, c’est véritablement lors de la
dernière rentrée que cette modification apportée aux programmes s’est
traduite dans les faits et dans les ventes. En introduisant cet équipement
dans les différentes filières du Bac
Pro, l’objectif de cette circulaire du
ministère de l’Education Nationale
est de faciliter la compréhension
des notions mathématiques grâce
aux calculatrices graphiques qui se
révèlent un outil pédagogique plus
performant que les calculatrices
scientifiques jusqu’alors recommandées. Sans attendre, Casio et Texas
Instruments se sont positionnés sur
ce nouveau marché en sortant des
modèles adaptés au programme
d’enseignement. Texas Instruments
a sorti la TI 67.fr, une calculatrice
graphique répondant aux exigences
des nouveaux programmes des lycées
professionnels et des sections littéraires. En ce qui concerne Casio, c’est
la Graph 25 + Pro. «Ses ventes, ainsi
que celles de la Graph +35 USB, ont
considérablement participé à la croissance de nos ventes en valeur car leur
prix moyen est plus élevé que celui des
calculatrices scientifiques», indique
Patrick Fabre, directeur commercial
et marketing de Casio France.
Une nouvelle génération de calculatrice
graphique équipée d’un écran LCD haute
résolution en couleur et dotée de la
fonction Picture Plot. (Casio)
Les derniers modèles de calculatrices de
bureau de TAD ont été équipées d’écrans
plus grands, plus lisibles et moins agressifs
en terme de luminosité. (TAD)
L’évolution des programmes
suscite de nouveaux besoins
Une calculatrice graphique pour le lycée
plus fine et relookée pour être en phase
avec le design d’un Blackberry ou d’un
i-Phone. (Texas Instruments)
D’autres évolutions au niveau des
programmes sont-elles susceptibles
de créer de nouveaux besoins ?
Depuis deux ans, avec la réforme des
programmes des classes de seconde,
c’est l’initiation aux algorithmes qui
a été introduite, générant le besoin
d’intégrer le calcul formel – ou
Calcul Algebra System – dans les
calculatrices graphiques. Ce mode
de calcul, à mi-chemin entre le calcul
algébrique et le calcul graphique,
permet de simplifier la résolution
des équations en apportant de la
rapidité dans le calcul et l’exécution.
«A ce titre, les calculatrices graphiques
dotées du calcul formel sont de très
bons outils pédagogiques fournissant
le résultat rapidement pour laisser
ensuite plus le temps à la réflexion et
à la démonstration», explique MarieFrance Lançon, directrice marketing
de Texas Instruments, fabricant qui
a développé en collaboration avec
des enseignants et le ministère de
l’Education Nationale la gamme TINspire CAS dédiée à l’équipement
des élèves et des étudiants, de la classe
de première S aux études supérieures
Math Sup et Spé.
Aujourd’hui, c’est une refonte de
l’enseignement des sciences en général qui est en préparation et qui
devrait aboutir à un programme plus
complet qui nécessitera des outils de
calcul transversaux entre les mathématiques, les sciences physiques et
la chimie.
Des évolutions dans les programmes
sont également intervenues à l’autre
extrémité du cycle scolaire, soit dans
les classes primaires. Les nouveaux
programmes publiés en février 2008
prévoient que les enfants doivent
savoir utiliser les fonctions de base
d’une calculatrice dès la fin du CE1.
Mais, il s’agit d’une recommandation
et non d’une obligation d’équipement
et, dans les faits, l’application de ce
texte se fait très progressivement. Il
Le Papetier de France - Avril 2011 m 51
FOCUS
semblerait que les enseignants sont
encore peu nombreux à suivre les
recommandations du ministère,
comme le prouve le caractère encore embryonnaire de ce marché.
«L’équipement des élèves des classes
primaires reste principalement orienté
sur la 4 opérations classique bien
qu’il existe des produits dédiés à cet
apprentissage», souligne Adrien Da
Mota, directeur général de Nema
Citizen, qui a développé, en collaboration avec les Editions Hatier,
un modèle spécifique, la FC Junior,
Des éolithes, du zinc et des ions d’argent
ont été intégrés dans les touches de
cette calculatrice aux propriétés antibactériennes. (TAD)
conforme aux recommandations de
l’Education Nationale et adossé à la
série des manuels Cap Maths de l’éditeur. «Cette calculatrice a deux lignes
d’affichage pour que l’enfant puisse
visualiser et corriger des séquences
de calcul comme s’il écrivait sur une
feuille. Il doit pouvoir aussi rééditer sa
séquence et éventuellement la corriger quand il a fait une erreur. Cette
calculatrice respecte également la
règle des priorités opératoires,
c’est-à-dire que la multiplication prime sur l’addition et
la soustraction», explique
Adrien Da Mota.
L’AS 2600, une calculatrice partiellement
fabriquée à partir de matériaux recyclés
provenant des produits Canon.
52 m Le Papetier de France - Avril 2011
Les nouveautés de
la rentrée 2011
Compte tenu de son caractère porteur et aussi des besoins suscités par
l’évolution des programmes, c’est
naturellement sur le segment des
calculatrices graphiques que les fabricants développent principalement
des nouveautés.
Chez Casio, en 2011, c’est la sortie de
la Fx-CG20, une nouvelle génération
de calculatrice graphique équipée
d’un écran LCD haute résolution en
couleur qui facilite l’apprentissage des
mathématiques. «Ce modèle est dédié
aux lycéens et aux étudiants en raison
de son écran couleur confortable, mais
surtout il offre la fonction Picture Plot
de représentation graphique à partir
d’une image réelle. Concrètement,
cette fonction permet de faire des
calculs et des tracés mathématiques
à partir d’un visuel ou d’une photo
et de démontrer à partir d’un visuel
la représentation d’une formule mathématique pour une meilleure compréhension», indique Patrick Fabre,
directeur commercial et marketing
de Casio France.
Deux nouveautés également dans le
domaine des graphiques chez Texas
Instruments avec la TI-84 Pocket.fr,
une calculatrice graphique pour le
lycée destinée à remplacer la TI 84 +.
«Nous en avons refondu le design et la
forme. Elle est désormais plus fine et
plus en phase avec le design d’un Blackberry ou d’un i-Phone. N’oublions
La calculatrice scientifique HP SmartCalc
300s intègre l’affichage TextBook
permettant l’écriture naturelle des
opérations. (SMS/HP)
pas que nos consommateurs sont des
adolescents et qu’ils ont l’habitude
d’avoir en main de tels produits. Les
calculatrices ne devaient pas rester
en retard», explique Marie-France
Lançon, directrice marketing de
Texas Instruments. La seconde nouveauté est la TI Nspire CX CAS. Elle
est équipée d’un écran couleur rétro
éclairé haute résolution qui permet
de mieux visualiser les figures et les
représentations graphiques. Elle permet la représentation graphique en
3D et d’intégrer des images pour faire
une modélisation mathématique.
Autre innovation, cette calculatrice est équipée d’une
batterie au lithium intégrée
et n’utilise donc plus de piles
classiques alcalines. Ce qui a
également permis de l’alléger
et de l’affiner.
La gamme HP est également fortement développée sur le segment
des calculatrices graphiques avec
notamment la HP 40 gs équipée d’un
module de calcul formel intégré. Mais,
c’est sur le segment des calculatrices
pour les collèges que le fabricant
innove cette année avec la calculatrice scientifique HP SmartCalc
300s qui intègre l’affichage TextBook
permettant l’écriture naturelle des
opérations, comme sur le papier ou
au tableau. Pour la rentrée 2011, le
fabricant la commercialise à un prix
conseillé plus bas afin de mieux la
positionner face à ses concurrentes.
«La HP SmartCalc 300s sera un de
nos produits phares pour la prochaine
rentrée, au même titre que la HP 10s,
une calculatrice scientifique qui
n’est pas équipée de l’affichage
TextBook, mais qui est proposée à 9,90 € prix public.
C’est-à-dire que nous offrons aux consommateurs
un produit de marque à
un prix voisin d’un produit
à marque de distributeur», explique Jean-François Slonina, directeur
commercial de SMS, distributeur des
calculatrices HP en France.
La prescription a conservé
toute sa force
Comment animer un marché dont le
potentiel est limité avec un nombre
moyen d’élèves entrant dans le cycle
scolaire qui reste à peu près constant
d’une année à l’autre ? Outre l’innovation, les fabricants disposent
de deux moyens principaux pour
stimuler le marché : les promotions
à la rentrée des classes et la prescription, une spécialité propre au marché
français.
En 2011, comme en 2010, c’est sur
l’offre des calculatrices scientifiques
et graphiques que vont se concentrer les opérations promotionnelles.
«Nous développons des offres sur des
produits à forte valeur ajoutée pour
lesquels les consommateurs sont le
plus en attente, compte tenu des prix
relativement élevés de ces produits.
Texas Instruments satisfait ces attentes
en proposant des produits répondant
aux besoins scolaires, mais aussi au
juste prix. Les consommateurs sont
toujours attentifs aux efforts faits par
la marque», explique Marie-France
Lançon, directrice marketing.
Depuis la fin des années 70, le marché des calculatrices scolaires a été
stimulé par la prescription faite auprès
des enseignants par les deux grands
leaders, Casio et Texas Instruments,
via leurs équipes Education qui sont
dédiées au conseil professoral et à la
formation aux applicatifs des machines. Malgré une circulaire rappelant
aux enseignants qu’en aucun cas ils
ne doivent prescrire de marques com-
Une calculatrice financière équipée de
touches silencieuses et robustes. (Casio)
merciales, la prescription a conservé
toute sa force et son efficacité sur
le marché. Dans les collèges et les
lycées, rares sont les enseignants qui
laissent le libre choix du modèle de
calculatrice à leurs élèves, peut-être
par crainte d’avoir à intervenir sur un
modèle qu’ils ne connaissent pas et
plus généralement parce qu’il est plus
confortable sur le plan pédagogique
de travailler avec des classes dont
l’équipement en calculatrices est
homogène. Et même si le professeur
n’impose pas une marque, les élèves
voient quelle machine utilise l’enseignant et peuvent être tentés de suivre
son exemple. L’impact de la prescription est d’autant plus important en
matière de calculatrices graphiques
dont la manipulation exige une appropriation par les professeurs
et un apprentissage pour la
plupart des élèves. «Nous
nous mettons au service des
enseignants à travers l’action
de notre cellule Pédagogie &
Education ainsi qu’avec un site
Internet dédié. Par exemple, pour
la Graph 25 + Pro, nous expliquons
aux professeurs en quoi nos produits
peuvent les aider dans leur enseignement», indique Patrick Fabre,
directeur commercial et marketing
de Casio France.
Pour aider les enseignants dans l’utilisation pédagogique des calculatrices
graphiques, les fabricants ont aussi
développé des logiciels émulateurs
qui ont pour vocation de les aider
à accompagner l’apprentissage des
élèves. «Ce sont des outils développés pour être compatibles avec les
tableaux interactifs et qui sont très
prisés par les enseignants, notamment pour la gamme des TI 82 et
TI 83. Cela permet de visualiser la
calculatrice et les touches que les
élèves doivent utiliser», explique
Marie-France Lançon, directrice
marketing de Texas Instruments, qui
rapporte avoir organisé plus de 170
sessions de formation dans les établissements scolaires consacrées aux
calculatrices graphiques au cours de
l’année 2010.
Ces émulateurs fonctionnent sur un
PC, mais l’émulation de la calculatrice
peut également être projetée sur un
tableau blanc numérique dont de
plus en plus de salles de classe sont
équipées. «Aujourd’hui, nos efforts de
développement sont concentrés sur
Développée en
collaboration avec les
Editions Hatier, la FC
Junior est conforme aux
recommandations de
l’Education Nationale
pour les classes primaires
et adossée à la série des
manuels Cap Maths de
l’éditeur. (Citizen)
Le Papetier de France - Avril 2011 m 53
FOCUS
ce type d’outil pédagogique que nous
mettons à la disposition des enseignants gratuitement. Cela permet de
donner de la visibilité à nos produits
et de faciliter l’utilisation de nos calculatrices pour les professeurs. Le but
du jeu étant qu’ils recommandent une
calculatrice HP à leurs élèves», explique Jean-François Slonina, directeur
commercial de SMS, distributeur des
calculatrices HP en France.
Au-delà de ces émulateurs, c’est aussi
un marché plus large qui s’ouvre
pour les fabricants dont le métier
évolue. «En tant que constructeur,
nous sommes en train d’ouvrir la
porte vers de nouvelles technologies
et un nouveau marché, celui des
logiciels d’apprentissage», explique
Marie-France Lançon, directrice
marketing de Texas Instruments qui
se positionne sur ce nouveau marché
avec les émulateurs, mais aussi avec
de vrais logiciels de mathématiques
et de sciences. «Ce sont des outils très
complets offrant le moyen de créer
une interaction dans la classe entre
le professeur et les élèves, qui sont
connectés entre eux en WiFi et peuvent ainsi s’envoyer des documents,
avec la possibilité également de les
projeter sur un écran.»
La TI Nspire CX CA est équipée d’un écran
couleur rétro éclairé haute résolution qui
permet de mieux visualiser les figures et
les représentations graphiques.
(Texas Instruments)
54 m Le Papetier de France - Avril 2011
La calculatrice scientifique HP10s est
proposée à un prix conseillé de 9,90 €.
(SMS/HP)
Plus de design et de confort
d’utilisation au bureau
Bien que représentant une part de
marché plus modeste en termes
de chiffre d’affaires que le segment
scolaire, les calculatrices de bureau
relèvent d’un marché constant,
dont les ventes sont essentiellement
alimentées par le renouvellement.
Mais des ventes qui résistent bien.
Contrairement à d’autres matériels
de bureau comme, par exemple, les
machines à écrire, l’apparition de
l’ordinateur ne les a pas fait disparaître
des bureaux.
Il s’avère que l’utilisation de machines dédiées aux opérations de calcul
reste plus pratique, même et surtout
pour des applicatifs financiers, pour
lesquels l’ordinateur n’a pas remplacé
la calculatrice. Il est bien sûr possible
d’effectuer ces tâches sur un ordinateur, mais utiliser une calculatrice
reste le moyen le plus rapide et aussi
le plus confortable quand elle est
dotée de fonctionnalités qui rendent
le travail plus ergonomique.
Quant aux 4 opérations, leur offre est
de plus en plus captée par les produits
à marque de distributeur qui, selon
les chiffres d’I+C, contribuent pour
plus de 40 % des ventes dans cette
catégorie, avec pour conséquence
une place de plus en plus réduite
laissée à l’offre des fabricants et des
importateurs.
Sur le segment des calculatrices
de bureau, ce sont les nouveautés
fonctionnelles et esthétiques qui
permettent de dynamiser les ventes.
C’est la carte que joue notamment
Canon qui vient de lancer en début
d’année trois nouveaux produits au
sein de la gamme Arc Design. Leur
design basé sur des courbes ascendantes permet d’allier à la fois confort
visuel et confort d’utilisation grâce
notamment, dans le cas de l’AS-888,
à un écran LCD incliné qui accroît
la lisibilité et à une double mémoire
indépendante qui simplifie les calculs
les plus complexes et permet des
calculs de valorisation/plus-value par
pression sur une seule touche.
Confort d’utilisation et qualité sont
également les points forts des deux
dernières nouveautés de Casio, les
calculatrices financières DS-2TV et
la JS-20TV. Elles sont équipées de
touches silencieuses, supportant une
vitesse de frappe importante, et de
touches résistantes grâce à l’injection
de plastique de deux couleurs différentes permettant une inscription
durable des chiffres et une qualité
du toucher améliorée.
«Aujourd’hui, notre objectif est de
proposer une gamme composée de
modèles répondant aux différents
besoins des utilisateurs au bureau et
avec un atout, le taux de TVA en série
sur toutes nos machines», précise
Thierry Tavernier, directeur des ventes
de TAD dont les derniers modèles
de calculatrices de bureau ont été
équipées d’écrans plus grands, plus
lisibles et moins agressifs en terme
de luminosité.
Autre tendance dans le domaine des
calculatrices à imprimante, la généralisation des systèmes d’impression
silencieux. Les ventes des modèles à
impression thermique se développent
au fur et à mesure du renouvellement
du parc. «L’impression thermique est
devenue un vrai argument de vente
dans les bureaux où plusieurs machines doivent fonctionner en même
temps, même si les entrées de gamme
continuent à bien se vendre pour des
raisons budgétaires», indique Thierry
Tavernier, soulignant le retard du marché français par
rapport à des pays comme l’Allemagne où le parc des
calculatrices à imprimante est déjà constitué à plus de
80 % de modèles à impression thermique.
L’innovation verte
Mais, c’est dans le domaine des produits «verts» que
les innovations sont les plus nombreuses. Toutes les
marques proposent aujourd’hui des calculatrices
sinon écologiques, du moins plus respectueuses de
l’environnement. Car il y a des limites aux qualités
environnementales d’un produit électronique. Même
si la réglementation RoHS a écarté de leur fabrication
les matières premières toxiques, il reste qu’un certain
nombre des composants des calculatrices ne sont pas
recyclables, comme les écrans par exemple. Quant à
l’utilisation de matériaux recyclés pour les fabriquer,
elle est limitée au plastique pour les coques, au papier
des notices et au carton des emballages. Ce sont les
principales pistes «vertes» empruntées par les fournisseurs pour répondre à la demande du marché et
répondre aux appels d’offres.
Désormais, ce sont des coques en plastique recyclé qui
recouvre deux parmi les derniers modèles de Casio,
la JF120ECO et la FL760ECO, par ailleurs équipés de
batteries sans mercure et d’une double alimentation
à piles et à énergie solaire. Et chez TAD, l’ensemble
de la gamme des calculatrices à imprimante est doté
aujourd’hui de coques fabriquées avec plus de 80
% de PET recyclé. Mais, c’est Canon qui a poussé la
démarche le plus loin en équipant son nouveau modèle X Mark 1 d’un écran réalisé à partir de matériau
résiduel provenant d’optiques d’appareils photo Canon
qui ont été recyclées. Quant à la partie inférieure du
boîtier en plastique des calculatrices de bureau, elle est
également fabriquée à partir de matériaux provenant
de produits Canon recyclés, ce qui limite l’impact de
leur production sur l’environnement. Enfin, la double
alimentation, piles et énergie solaire, est présente sur
tous les nouveaux modèles ainsi qu’un dispositif de
mise hors tension automatique qui éteint la calculatrice
après sept minutes sans utilisation, afin de réduire la
consommation d’énergie.
Une autre innovation cette année est l’introduction
de calculatrices équipées d’un clavier antibactérien.
Chez Canon, c’est la HS-121TGA qui en est équipée.
TAD est également présent sur ce segment avec deux
modèles à imprimante, la 1452T et la CJ1283DPEC.
«Cette propriété antibactérienne est obtenue lors de
la cuisson du plastique servant à la fabrication des
touches. C’est à ce stade que sont introduits des éolithes, du zinc et des ions d’argent qui vont faire que
le clavier s’autonettoie pendant cinq ans», explique
Thierry Tavernier. Les nouveaux modèles de TAD sont
également équipés d’économiseurs d’énergie qui,
en raison d’une directive européenne, vont devenir
obligatoires à partir de 2013.
Le Papetier de France - Avril 2011 m 55