Erythropoïétine et dopage
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Erythropoïétine et dopage
Mise au point Érythropoïétine et dopage M. Audran*, F. Lasne**, J. de Ceaurriz** ✎ L'administration d'érythropoïétine humaine recombinante (r-HuEpo) stimule l'érythropoïèse, augmente le taux d'hématocrite, la VO 2 max avec ses conséquences d'amélioration de la performance dans les épreuves d'endurance ou l'exercice. ✎ L'homologie structurale est presque parfaite entre la r-HuEpo et l'EPO endogène rendant le dépistage du dopage à l'EPO difficile. ✎ Les méthodes indirectes évaluent les conséquences d'un traitement par r-HuEpo. ✎ Les paramètres étudiés sont hématocrite, hématocrite réticulocytaire, volume globulaire moyen, dosage sérique du récepteur soluble de la transferrine et taux sérique d'EPO. ✎ Le ON model mesurant les cinq paramètres permet de dépister la prise de r-HuEpo pendant le traitement. ✎ Le OFF model ne mesurant que trois de ces paramètres permet de mettre en évidence un traitement par L’ érythropoïétine humaine (EPO) est une glycoprotéine de 30 kDa. Elle est composée de 165 acides aminés et de 4 chaînes latérales d’hydrates de carbo- r-HuEpo sur une période s'étalant de 7 à 20 jours après l'arrêt du dopage. ✎ La méthode indirecte rapide et permettant de dépister la "mémoire" de l'action de l'EPO a le double inconvénient de nécessiter une prise de sang et de ne pas mettre en évidence la nature du composé incriminé. ✎ Les méthodes directes s'effectuent à l'inverse sur un prélèvement urinaire. ✎ L'analyse des profils isoélectriques de l'EPO urinaire permet de différencier forme naturelle et forme recombinante. ✎ La méthode urinaire directe permet de détecter le produit incriminé mais est à la fois difficilement automatisable et nécessite une quantité d'urine relativement importante. ✎ L'approche sanguine indirecte et l'approche urinaire directe fournissent des réponses prometteuses à la problématique du dépistage du dopage par r-HuEpo. ne. L’hypoxie tissulaire est le principal stimulus de sa synthèse. L’EPO maintient la productivité des globules rouges en inhibant l’apoptose des progéniteurs érythro- * Laboratoire de physique, faculté de pharmacie, Montpellier. ** Laboratoire national de dépistage du dopage, Chatenay-Malabry. cytaires et en stimulant leur prolifération et leur différenciation en normoblastes. Produite par génie génétique depuis la fin des années 80, cette molécule a transformé la vie des malades souffrant d’insuffisance rénale et d’anémie. Mais, très rapidement, cette hormone a été utilisée par certains athlètes pour accroître leur pouvoir aérobie, augmentant ainsi leurs performances, en particulier dans les épreuves d’endurance. Après plusieurs années de recherche, le dépistage de son utilisation illicite est à présent possible et a été réalisé pour la première fois pendant les jeux Olympiques de Sydney. Intérêt dans le dopage L’amélioration de la performance aérobie procède d’un double effet à la fois sur le système de transport de l’oxygène et sur le potentiel oxydatif cellulaire. Ekblom et al. (1) avaient déjà montré que la transfusion sanguine, ou plus exactement la perfusion à un athlète de ses propres globules rouges, améliorait significativement la consommation maximale de l’oxygène (VO2 max), ainsi que la performance dans les épreuves de longue durée. Ce dopage sanguin augmentait la capacité de transport de l’oxygène vers le muscle, améliorant de ce fait la performance aérobie. Théoriquement, l’administration de r-HuEpo, qui conduit à une augmentation de l’hématocrite, devrait avoir les mêmes effets que la perfusion des hématies. Ekblom et Berglund ont été les premiers à montrer l’intérêt de l’administration de r-HuEpo ( 20-40 UI/kg 3 fois par semaine pendant 6 semaines) sur un groupe de 24 sportifs hommes : l’augmentation du taux d’hématocrite était en moyenne de 11,7 %, celle de la VO2 max de 8 % et le nombre de battements cardiaques au cours d’un exercice à 200 W était abaissé de 144 à 138/mn. Des résultats comparables ont été obtenus par Audran et al. après administration de doses journalières de 50 UI/kg de r-HuEpo à 10 athlètes pendant une pério- 68 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 2, mars-avril 2001 de de 4 semaines (augmentation de 10,8 % pour l’hématocrite, 9,2 % pour la VO2 max et un abaissement du nombre de battements cardiaques de 177 à 168/mn) (2). En conclusion, il ne fait aucun doute que l’administration de r-HuEpo présente un intérêt concernant l’amélioration de la performance dans les épreuves d’endurance où l’exercice est en relation avec la VO2 max. Dépistage de l’utilisation de la r-HuEpo chez le sportif Bien qu’inscrite sur la liste des substances dopantes publiée par le ministère de la Jeunesse et des Sports en juin 1989, elle apparaît sur la liste du Comité international olympique (CIO) en avril 1990 et sur celle de l’Union cycliste internationale (UCI) en 1991. Le dopage à la r-HuEpo n’était alors pas recherché, faute de méthode validée. Le dépistage de l’utilisation illicite de cette substance se heurte à plusieurs difficultés, à savoir : – la demi-vie très courte du composé ; – l’absence de toute accumulation même lors d’administrations itératives ; – les effets durables, la polyglobulie subsistant plusieurs semaines après arrêt du traitement ; – l’homologie presque parfaite entre r-HuEpo et EPO endogène. Devant le danger que représentait la prise de cette substance (des hématocrites supérieurs à 60 % ont été relevés chez des cyclistes et des taux d’hémoglobine de 20 à 22 g/dl chez des skieurs de fond), deux organismes internationaux, l’UCI et la Fédération internationale de ski nordique, avaient décidé de “mettre au repos”, mais sans sanction, tout athlète pris soit avec un hématocrite supérieur à 50 % pour le cyclisme, soit avec un taux d’hémoglobine supérieur à 18,5 g/dl pour les épreuves de ski nordique. Fixer des critères de positivité n’est cependant pas une bonne solution, d’une part, à cause de la grande variation physiologique de ces paramètres qui conduit à choisir des valeurs élevées, d’autre part, parce qu’il est très facile pour un athlète de faire baisser son taux d’hématocrite ou d’hémoglobine juste avant un contrôle, par simple perfusion de sérum physiologique. Concernant le contrôle antidopage, il est évident que la détermination du taux plasmatique ou urinaire de l’EPO, très variable d’un sportif à l’autre et variant aussi selon les circonstances, ne permet pas l’affirmation d’un dopage. Pour dépister son utilisation illicite, deux solutions ont été proposées : l’une, qui peut être qualifiée de “méthode indirecte”, est fondée sur la mise en évidence de modifications physiologiques spécifiques apparaissant pendant et après un traitement à la r-HuEpo, l’autre, dite “méthode directe”, consistant à différencier l’hormone recombinante de l’hormone physiologique. Les méthodes indirectes Un traitement à la r-HuEpo s’accompagne d’une variation du nombre des réticulocytes (augmentation pendant le traitement, chute en dessous des valeurs normales quelques jours après l’arrêt), et d’une augmentation de l’hématocrite. D’autres paramètres biologiques sont également modifiés. Dès 1992, Beguin avait proposé le dosage sérique du récepteur soluble de la transferrine (sTfR), en tant que mesure quantitative de l’érythropoïèse (3). Ce récepteur est une forme tronquée du récepteur de la transferrine issue d’un clivage protéolytique de son domaine extracellulaire. Quatre-vingts pour cent des récepteurs solubles proviennent de la moelle osseuse où ils sont relâchés par les précurseurs érythroïdes et par les réticulocytes. Le taux sérique du sTfR est modifié dans deux circonstances : il augmente lors d’un déficit en fer et il varie en fonction du nombre de précurseurs érythroïdes en prolifération et différenciation. On doit à Gareau et al. (4, 5) l’idée de l’utilisation de ce paramètre dans le dépistage d’un dopage à la r-HuEpo. En effet, un hématocrite élevé associé à un taux sérique de sTfR élevé constitue un bon indicateur de la prise de r-HuEpo chez un sportif, ce dernier paramètre étant insensible à l’effort physique et à l’effet de l’altitude. Toutefois, deux paramètres, biologiques de surcroît, ont été jugés insuffisants pour justifier un dopage à la r-HuEpo. D’autre part, Casoni et al. (6) avaient noté la présence de valeurs élevées de macrocytes (> 120 fl) hypochromes (< 28 pg) chez plusieurs sujets recevant de la r-HuEpo. Mais des résultats contradictoires, avec diminution du VGM chez les patients anémiques hémodialysés (7) ou sans changement du VGM, lors d’administrations concomitantes d’hormone recombinante et de fer à des volontaires sains, ont été rapportés (8). Lors d’une étude de deux mois, réalisée sur 10 sportifs de très bon niveau régional, consistant en l’administration sous-cutanée de doses journalières d’EPO (50 UI/kg) et de fer per os (200 mg/j), et d’un suivi biologique jusqu’au retour aux valeurs de base des paramètres hématologiques, Audran et al. (2) ont confirmé l’intérêt de la mesure de l’hématocrite, des réticulocytes, du taux sérique du sTfR (ou du rapport sTfR/protéines) et de celui de l’EPO dans le contrôle d’un dopage à l’EPO. Une étude semblable, mais plus complète a été menée en Australie par Parisotto et al. (9). Il s’agissait d’une étude en double aveugle, au cours de laquelle était administré r-HuEpo (50 UI/kg, en SC, 3 fois par semaine pendant 25 jours) ou de sérum physiologique, accompagné de prise de fer soit par voie IM (100 mg, une fois/semaine), soit per os (105 mg/jour). Les paramètres étudiés étaient : l’hématocrite, l’hématocrite réticulocytaire, le VGM et les taux sériques d’EPO et de sTfR. Les sujets ont également été suivis 4 semaines après arrêt des administrations. Les auteurs ont pu, sur la base de leurs résultats, établir deux modèles statistiques combinant ces différents marqueurs, et permettant de détecter la prise de l’hormone recombinante. Le 69 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 2, mars-avril 2001 Mise au point premier, ou ON model, regroupant l’ensemble des cinq paramètres et permettant de conclure à la prise de r-HuEpo pendant le traitement, le second, OFF model, permettant, à partir de trois paramètres, hématocrite élevé, hématocrite réticulocytaire et taux plasmatique d’EPO abaissés, la mise en évidence d’un traitement à la r-HuEpo, jusqu’à 7 à 20 jours après arrêt de la prise du médicament. L’intérêt de cette méthode indirecte est triple : – elle est rapide ; – les paramètres utilisés restent modifiés alors que l’hormone a disparu, ce qui permet de mettre en évidence un dopage une à deux semaines après arrêt du traitement ; – elle est susceptible de permettre la détection d’autres moyens d’activation de l’érythropoïèse (faibles doses d’EPO administrées avec IL-3 et /ou GM-CSF, EPO retard, peptides mimétiques…). Elle présente deux inconvénients : elle nécessite une prise de sang et elle ne met pas en évidence la nature du composé incriminé. Les méthodes directes Ces méthodes présentent les avantages, d’une part, de mettre en évidence la substance incriminée et, d’autre part, de pouvoir être effectuées sur l’urine, milieu biologique traditionnellement utilisé dans le contrôle antidopage. Elles reposent sur les différences structurales observées entre EPO physiologique et r-HuEpo et qui ont des conséquences sur leurs mobilités élecrophorétiques. La première de ces méthodes, proposée par Wide (10), consiste à mesurer la charge médiane des isoformes des molécules d’EPO par électrophorèse en suspension d’agarose suivie d’élution fractionnée et de dosage radio-immunologique. Les isoformes de la r-HuEpo se différencient de l’EPO naturelle par une mobilité électrophorétique médiane plus faible. Cette méthode lui a permis de retrouver l’hormone recombinante dans les urines prélevées 24 à 48 heures après une administration de 20 UI/kg. Cependant, cette technique qui est lourde à mettre en œuvre n’a jamais été exploitée. Plus récemment, une méthode a été développée par le Laboratoire national de dépistage du dopage (LNDD) français par Lasne et de Ceaurriz (11). Elle repose sur l’analyse des profils isoélectriques de l’EPO urinaire qui permet de différencier la forme naturelle de la forme recombinante. Plusieurs étapes successives sont nécessaires à la mise en évidence de ces profils. Les taux de l’EPO dans l’urine étant physiologiquement très faibles (inférieurs à 3 UI/l, soit 25 ng/l), l’urine est tout d’abord préparée par un procédé d’ultra-filtration permettant d’éliminer dans le filtrat une partie des constituants urinaires de faible poids moléculaire et de concentrer de 500 à 1 000 fois les protéines (dont l’EPO) de plus haut poids moléculaire dans le rétentat. Ce dernier est ensuite soumis à une focalisation isoélectrique (électrophorèse dans un gradient de pH) qui permet de séparer chacune des protéines présentes en ses isoformes constitutives. L’EPO ne représente qu’une très faible partie des protéines focalisées (rapport EPO/protéines totales de l’ordre de 10-7). Aussi la révélation spécifique de l’EPO nécessite-t-elle la mise en œuvre d’un procédé d’immunoblotting particulier appelé double-blotting breveté par les Hospices civils de Lyon (numéro 2 786 273) (12). Les profils isoélectriques sont enfin visualisés grâce à une réaction de chimi-luminescence qui provoque l’émission de lumière au niveau de chacune des isoformes de l’EPO. Cette émission de lumière est quantifiée au moyen d’une caméra CCD et il est ainsi possible d’évaluer les intensités relatives de chacune des isoformes constitutives d’un profil. Il apparaît ainsi que les profils des EPO recombinantes sont différents de celui de l’EPO naturelle urinaire qui est constitué d’une majorité d’isoformes plus acides. Cette différence constatée au niveau des profils isoélectriques peut être le reflet d’une Isoformes acides + A – B C D Isoformes basiques Figure. Profils isoélectriques de l’EPO. A : EPO recombinante (Époïétine a), B et C : EPO urinaire de sujets témoins, D : EPO urinaire 24 heures après une administration d’EPO recombinante. La présence d’EPO recombinante dans l’urine se caractérise par la prédominance d’isoformes basiques dans le profil isoélectrique. divergence dans certaines modifications post-traductionnelles de l’hormone lors de la synthèse (en particulier au niveau de sa sialoglycosylation) ou plus tardivement. Lors d’administration d’EPO recombinante, le profil retrouvé dans l’urine prélevée dans les trois jours suivant l’injection, correspond manifestement à celui de la forme recombinante (figure). L’intérêt de cette méthode urinaire directe est d’apporter la signature d’une prise d’EPO recombinante à partir d’un milieu biologique usuel dans le cadre des contrôles antidopage. Néanmoins, elle présente l’inconvénient d’être difficilement automatisable et de nécessiter une quantité d’urine relativement importante (10 à 20 ml). Stratégie de dépistage Les performances de la méthode sanguine indirecte et de la méthode urinaire directe ont été récemment examinées dans le cadre d’une étude de validation conduite en 70 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 2, mars-avril 2001 aveugle sur des prélèvements provenant de sujets ayant reçu ou non de l’EPO recombinante. L’influence de différents facteurs individuels tels que le sexe, l’âge, l’origine ethnique et de différentes situations stimulant l’érythropoïèse (séjours en altitude et en chambre hypobare) a également été étudiée. Les résultats de ces travaux ont permis de définir des critères de positivité pour chacune des deux méthodes. L’examen critique d’une partie de ces résultats a conduit le CIO à mettre conjointement en œuvre, aux jeux Olympiques de Sydney, l’approche sanguine (ON model) et l’approche urinaire qui correspondent à des fenêtres de détection quasi identiques, dans le cadre limité de contrôle antidopage en dehors des compétitions, avec une exigence de double positivité pour toute déclaration de cas de dopage. Conclusion Le détournement de l’EPO recombinante à des fins de dopage en milieu sportif est resté longtemps incontrôlable. L’approche sanguine indirecte et l’approche urinaire directe sont des réponses prometteuses à la problématique du dépistage du recours à cette substance. On peut raisonnablement espérer que les autorités internationales en charge de la lutte antidopage disposeront rapidement d’une information scientifique suffisante pour officialiser une stratégie de dépistage et mobiliser les logistiques techniques qui la rendront effective à grande échelle. Nous remercions les éditions Elsevier de nous avoir autorisés à reproduire ce texte. © Audran M, Lasne F, de Ceaurriz J. Érythropoïétine et dopage. Revue Française des Laboratoires 2001 ; 331 : 37. Références 1. Ekblom B, Berglund B. Effect of erythropoietin administration on maximal aerobic power in man. Scand J Med Sci Sports 1991 ; 1: 125-30. 2. Audran M, Gareau R et al. Effects of erythropoientin administration in training athletes and possible indirect detection in doping control. Med Sci Sport Exerc 1999 ; 31 : 639-45. 3. Beguin Y. The soluble transferrin receptor : biological aspect and clinical usefulness as quantitavive measure of erythropoiesis. Haemat ology 1992 ; 77 : 1-10. 4. Gareau R, Gagnon MG et al. Transferrin soluble receptor : a possible probe for detection of erythropoietin abuse by athletes. Hormone Metab Res 1994 ; 26 : 311-2. 5. Gareau R, Audran M et al. Erythropoietin abuse in athletes. Nature 1996 ; 380 : 113. 6. Casoni I, Ricci G et al. Hematological indices of erythropoietin administration in athletes. Int J Sports Med 1993 : 14 : 307-11. 7. Schwart AB, Orquiza CS. The effect of recombinant human erythropoietin on mean corpuscular volume in patients with the anemia of chronic renal failure. Clin Nephrol 1995 : 43 : 256-9. 8. Brugnara C, Colella GM et al. Effect of subcutaneous recombinant erythropoietin in normal subject : development of decreased reticulocyte hemoglobin content and iron deficient erythropoiesis. J Lab Clin Med 1993 ; 123 : 660-7. 9. Parisotto R, Gore CJ et al. A novel method for detection of recombinant human erythropoietin abuse in athletes by the use of hematological and biochemical markers. 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