MARCHÉ DE L`EMPLOI

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MARCHÉ DE L`EMPLOI
MARCHÉ DE L’EMPLOI
ANALYSE
AOÛT 2013
Un ZOOM sur le métier d’
Analyste business
Dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, Plan stratégique transversal pour la Wallonie, le
Forem poursuit la mise en œuvre de « Job Focus », un dispositif intégré d’analyse et de
suivi des métiers. Ce dispositif couvre à présent un domaine plus large que les métiers
dits en pénurie et vise plus généralement des métiers en demande de main-d’œuvre.
Cette synthèse présente le métier d’analyste business ainsi que ses caractéristiques
sur le marché de l’emploi wallon et fait le point sur les enseignements tirés tout au
long de l’action d’analyse, de traitement et de suivi de ce métier.
Description et conditions de travail
L’analyste business écoute, comprend et traduit les besoins des intervenants afin
d’identifier une solution informatique pour augmenter l’efficacité de l’entreprise.
Il assure ainsi l’interface entre le client et les professionnels de l’informatique.
Sommaire
Les principales activités de base de l’analyste
business sont :
définir les besoins métiers et négocier les
exigences clients avec les professionnels de
l’informatique ;
0
Description et conditions de travail .. 1
L’emploi et l’analyste business ........... 1
La réserve de main-d’oeuvre ............... 2
Les opportunités d’emploi ................... 3
L’appariement entre la demande
et l’offre d’emploi. ................................... 3
Comment se former au métier ? ....... 4
0
identifier et définir les opportunités de
simplification,
d’amélioration
ou
d’adaptation des processus métiers en
s’appuyant sur des solutions informatiques ;
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
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0
obtenir l’acceptation et la validation du projet par chaque partie ;
superviser et coordonner les différents aspects de la solution en tenant compte du
flux d’informations, des données et de leur utilisation ;
planifier les phases clés de développement et d’implémentation de la solution.
Pour ce faire, l’analyste business s’appuie sur des méthodes d’analyse et d’expression
des besoins.
De manière plus spécifique, il doit également :
0 accompagner le changement ;
0 sensibiliser le client aux risques potentiels pour la continuité et l’intégrité du business ;
0 encadrer une équipe.
L’emploi et l’analyste business
Ce point présente dans un premier temps, la situation de l’emploi au travers des données issues des Enquêtes sur les Forces de Travail (EFT) qui proposent une approche
par le « métier » et dans un second temps, la situation de l’emploi envisagée selon le
secteur et basée sur les données de l’ONSS.
Selon les données EFT, le nombre de travailleurs « informaticiens » résidents en Belgique était estimé, en 2011, à près de 109.000 personnes dont la majorité résident en
Flandre.
Un informaticien sur quatre réside en Wallonie. Selon la nomenclature de l’INS, les
métiers de l’informatique sont repris sous trois catégories :
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les concepteurs et analystes de logiciels et d’applications ;
les spécialistes des bases de données et des réseaux d’ordinateurs ;
les techniciens, opérations et soutien aux utilisateurs des technologies de
l’information et des communications.
La catégorie des « concepteurs et analystes de logiciels et d’applications » est la plus
importante, elle regroupe environ deux tiers de l’ensemble des « informaticiens » que
ce soit au niveau de la Belgique ou de la Wallonie.
Selon les dernières données EFT, le nombre de travailleurs « informaticiens » résidents
en Wallonie est estimé à 26.200 personnes. En revanche, les travailleurs « informaticiens » ayant un travail en Wallonie est nettement moindre puisqu’il est évalué à 17.448
personnes, nombre d’entre eux étant employés dans une autre région. Enfin, près de
3.400 Belges « informaticiens » travailleraient à l’étranger.
Bien que les métiers de l’informatique soient exercés dans de nombreux secteurs, c’est
dans le secteur des activités informatiques qu’œuvrent le plus grand nombre
d’informaticiens.
Selon les dernières données disponibles de l’ONSS1 au moment de la rédaction de ce
document, la Wallonie compte 11.418 postes de travail salarié dans les services des
techniques de l’information et de la communication (TIC), ce qui représente un peu
plus de 1 % de l’emploi wallon. Le sous-secteur de la « programmation et du conseil et
autres activités informatiques » représente à lui seul 46 % de l’emploi salarié des TIC,
celui des télécommunications représente 44 %.
La majorité des emplois se situent dans les provinces de Liège, de Hainaut et du Brabant wallon. En comparaison avec l’ensemble des secteurs, les services TIC génèrent
davantage d’emplois dans la province du Brabant wallon.
Lors de ces dernières décennies, les services TIC ont connu de profondes évolutions. En
effet, des années 1960 à nos jours, notre société a vu une utilisation grandissante des
systèmes informatiques. Cette situation a amené une standardisation du traitement
des tâches, une miniaturisation électronique, des ordinateurs toujours plus puissants,
des réseaux de micro-ordinateurs et des interconnexions entre les entreprises. Grâce
à une utilisation de plus en plus large de ce type de services technologiques, l’emploi a
connu une forte progression à la fin des années 90 puis, après un léger creux au début
des années 2000 et une légère reprise en 2006, une relative stabilité se confirme depuis 3-4 ans.
Le secteur TIC ressent également les effets de la crise financière et économique. Cependant, les dernières tendances TIC (technologies mobiles, big data, open data, ehealth, virtualisation, smart cities, cloud…) indiquent que les perspectives restent
positives pour ce secteur.
La réserve de main-d’œuvre
Fin mars 2013, 183 demandeurs d’emploi étaient inscrits au Forem sur le profil
d’analyste business.
Répartition des demandeurs d'emploi inoccupés inscrits en tant
qu'analyste business selon la classe d'âge
28%
30%
25%
19%
20%
14%
15%
10%
15%
14%
10%
5%
L’emploi indépendant dans le secteur connaît une croissance soutenue depuis 2003.
Sur la période observée (entre 2003 et 2010), le nombre de travailleurs indépendants
dans le secteur est passé de 11.217 à 14.099 en Belgique, ce qui représente une augmentation de 26 %. Au niveau régional, on observe une croissance similaire (25 %), la
Wallonie comptait 4.409 indépendants dans le secteur en 2010.
1
0%
< 25 ans
25 < 30 ans 30 < 45 ans
45 < 50 ans 50 < 55 ans 55 ans et +
Source et calculs : Le Forem
ONSS – décembre 2010
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
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Un peu moins de la moitié des demandeurs d’emploi inscrits sur le métier d’analyste
business est âgée entre 30 et 50 ans. Comparé à l’ensemble de la demande d’emploi,
on note que 24 % des analystes business sont âgés de moins de 30 ans contre 38 %
pour l’ensemble de la demande d’emploi wallonne.
Concernant le niveau de qualification, 79 % des demandeurs d’emploi inscrits comme
« analyste business » sont diplômés de l’enseignement supérieur. Parmi ceux-ci, 34 %
sont titulaires d’un bac court et 45 % d’au moins un master.
Par ailleurs, la moitié des analystes business sont inoccupés depuis moins d’un an et
la part des chômeurs de très longue durée (inscrits au Forem depuis au moins 2 ans)
s’élève à 34 %. A titre de comparaison, le taux des personnes inoccupées depuis au
moins 2 ans pour l’ensemble de la demande wallonne est d’environ 36 %.
A l’instar de ce qui peut être observé pour l’ensemble des métiers de l’informatique, la
demande est majoritairement masculine, en effet, 78 % des demandeurs inscrits sous
le profil « analyste business » sont des hommes contre 51 % pour l’ensemble de la
demande d’emploi.
Les opportunités d’emploi
En 2012, le Forem a géré 205 opportunités d’emploi pour le métier d’analyste business.
Après une forte diminution observée entre 2008 et 2009 suite à la crise économique, le
volume des opportunités d’emploi était à nouveau orienté à la hausse pour ce métier
en 2012.
L’analyse de ces opportunités indique que plus de sept postes
recherchés sur dix proposent un contrat à durée indéterminée et 15 % un contrat intérimaire. La mesure du PFI (Plan
En 2012, le Forem
Formation Insertion) est envisagée par l’employeur dans
a géré près de 205
moins de 2 % des cas.
opportunités
d’emploi pour le
métier
d’analyste business
Les entreprises sont à la recherche de candidats issus de
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l’enseignement supérieur . Lorsque le niveau d’études est
mentionné, les employeurs souhaitent majoritairement un
niveau « supérieur long ».
Cependant, tous les employeurs ne mentionnent pas la qualification attendue,
l’expérience pouvant aussi être un critère prépondérant (plus de la 66 % des opportunités d’emploi des analystes business visent des candidats avec de l’expérience).
Etant donné le nombre relativement important de postes pour lesquels les employeurs
souhaitent des connaissances en langues, il apparaît clairement que les connaissances
en anglais et/ou en néerlandais peuvent être considérées comme des atouts significatifs pour exercer le métier d’analyste business.
Les Directions régionales du Forem où sont gérées le plus d’opportunités d’emploi
pour ce métier sont Liège et Nivelles.
La liste des opportunités d’emploi actuellement diffusées par le Forem peut être consultée via la page d’accueil du Forem : www.leforem.be ou encore via la plateforme
« Horizons emploi » aussi accessible par le site du Forem.
L’appariement entre la demande et l’offre d’emploi
De l’avis des employeurs, les difficultés de recrutement observées pour ce métier sont
essentiellement dues à un manque de qualifications.
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Selon l’étude écosystème relative aux TIC , deux tiers des employeurs de ce domaine
qui ont cherché à engager ont eu des difficultés à trouver des candidats, principalement pour des licenciés et des gradués en informatique. Les employeurs recherchent
en outre un niveau de spécialisation supplémentaire dans un domaine technologique
particulier (réseaux, environnement de développement...).
Selon Agoria, la Fédération de l’industrie technologique, la Wallonie souffre d’une forte
pénurie. Agoria indique qu’en effet, seulement 283 diplômés en informatique sont sortis en 2010 de baccalauréat et de master et qu’il en faudrait cinq fois plus pour satisfaire la demande du marché. Toujours selon Agoria, la Belgique recherchait encore
9.300 informaticiens en 2012.
Le secteur souffrirait d’un déficit d’image auprès des jeunes mais également des
femmes, ce qui pourrait avoir un certain impact sur le nombre de candidats au métier.
http://www.leforem.be/chiffres-et-analyses/publications-et-commentaires/secteurs-d-activiteset-metiers/ecosystemes/tic.html
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Sur base des offres d’emploi où l’employeur a mentionné explicitement un niveau d’études.
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
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Par ailleurs, on observe des niveaux de qualification insuffisants entre autres pour les
connaissances en langues. En effet, les employeurs recherchent régulièrement des
connaissances en anglais pour les aspects plus techniques et en anglais et/ou néerlandais pour la communication dans certaines entreprises.
0
Technifutur - Département Informatique
Liège Science Park - Rue du Bois Saint-Jean 15/17 - 4102 Seraing
http://www.technifutur.be
0
Technocité
Château Degorge - Rue Henri Degorge 23 - 7301 Hornu
http://www.technocite.be
0
Technobel
Hall Relais - Parc Industriel de Ciney - Biron
Allée des Artisans - Lot 48 - 5590 Ciney
http://www.technobel.be
0
En partenariat avec CEFORA
http://www.formatic.be
De manière générale, citons aussi l’évolution constante des compétences. À cela,
s’ajoute le problème de mobilité car des poches d’emploi sont situées à Bruxelles ou en
Flandre.
Comment se former au métier ?
Afin d’accéder au métier d’analyste business, des études en informatique ou une formation complémentaire aux études sont nécessaires.
Cette formation complémentaire en informatique est adoptée par de nombreux analystes business qui ont à la base un diplôme dans une autre branche et une expérience
professionnelle dans un autre secteur. C’est sur la base de cette expérience qu’ils
maîtriseront le « business » de l’entreprise cliente.
Le niveau de base généralement requis est le baccalauréat ou le niveau universitaire.
Un baccalauréat en informatique de gestion ou le master en sciences de l’informatique
peuvent être une porte d’accès au métier. Pour plus d’informations sur les filières
d’enseignement en informatique :
http://www.ictjob.tv/filii.html - http://www.interface3.be - http://www.enseignement.be http://e-skills.agoria.be
Par ailleurs, il existe en Wallonie plusieurs centres de compétence qui organisent des
formations dans le secteur des TIC, parmi les formations proposées, certains offrent
un parcours de formation qualifiant ICT/Technical Business Analyst. Ces centres proposent des formations qualifiantes pour demandeurs d’emploi ou à la carte pour les
travailleurs :
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Technofutur TIC
Avenue Mermoz 18 - Bâtiment Mermoz 3 - Aéropole - 6041 Gosselies
http://www.technofuturtic.be
Le Forem, service de l’analyse du marché de l’emploi et de la formation
Vous recherchez
plus
d’informations
sur ce métier,
rendez-vous sur
www.leforem.be
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