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Allocution du Secrétaire général de l'OUSA à l'ouverture de la conférence de Kigali Excellence Monsieur de la justice et porte parole du gouvernement du Rwanda Excellence Monsieur le Ministre de l'administration locale Monsieur Hassan DIOP ministre de l'Etat de la République du Sénégal Professeur Shayaka Anastase PDG du RGB Cher frère Éric Manzi Secrétaire Général de la CESTRAR Mesdames et Messieurs les représentants des gouvernements Cher frère Kwassi Adu AMANKWAH Secrétaire général CSI Afrique Cher frère représentant de la CSI Bruxellest Frère Nzunda Titus EMMANUEL SG Adjoint OUSA Mesdames et Messieurs les représentants du patronat Mr Peter Larsen Directeur du Programme PANAF et tout son STAFFc Chers camarades représentant de nos partenaires LO, TCO, FÈS, ILO, TAX JUSTICE, FGTB. Chères sœurs et chers frères représentants des centrales syndicales africaines Le Professeur Vladimir Dansu, Professor Adebayo Olukoshi Messieurs les intervenants Honorables invites Chers ami de la presse C'est un honneur et un plaisir pour moi de prendre la parole aujourdh'hui à l'occasion de l'ouverture des travaux de la Conférence syndicale panafricaine sur la démocratie et la bonne gouvernance, mobilisation des africains pour la transformation de l'Afrique. Je suis aussi heureux de me retrouver dans un pays qui a su transformer sa peine en joie et reprendre la vie avec ardeur dans un cadre de la réconciliation, du dialogue de la paix et de la fraternité. J'ai le devoir de saluer chaleureusement et le Peuple rwandais et ses dirigeants pour son courage et ses capacités à dépasser ses douleur et à se consacrer comme un seul homme pour son avenir. Je m'incline devant la mémoire de toutes les victimes du génocide d'épuration ethnique de 1994 au Rwanda. Au nom de l'Organisation de l'unité syndicale OUSA et de son Président, je vous souhaite la bienvenue et vous transmet mes salutations fraternelles. Je vous transmet aussi celle de son président, le frère Francis ATWOLI. Cette conférence est une initiative de l'Organisation de l'unité syndicale africaine (OUSA), la CSI Afrique avec l'appui du programme PANAF ( LO, FGTB, CUT,) en partenariat avec le Conseil Rwandais de la Gouvernance et l'OIT. Cette initiative traduit la volonté et l'engagement des syndicats africains à contribuer comme ils l'ont toujours fait dans le passe à l'enrichissement de la réflexion et au renforcement de l'action démocratique et du développement du continent africain. Des lors que la question du développement de l'Afrique et de la conception de son avenir concerne toutes les catégories de la société, il devient ainsi, un devoir pour les syndicats des travailleurs de se mobiliser et de mobiliser les travailleurs et de se joindre à tous les acteurs engagés sur cette même voie. Le choix de ce thème, la mobilisation des africains pour transformer l'Afrique, n'est pas un simple hasard de l'esprit, encore moins une spontanéité, mais une prise de conscience du mouvement syndical africain des enjeux essentiels aujourd'hui qui guettent l'Afrique. Chères sœurs et chers frères Compte tenu de la situation peu réconfortante en Afrique ou 35 sur les 42 pays recensés au bas de l'échelle de l'indice de développement humain dans le programme des nations unies pour le développement (PNUD) sont africains, ces deux enjeux ont été souvent inscrits à l'ordre du jour des sommets de l'Afrique avec ses partenaires. Ayant adopté le même constat, l'Union Africaine a retenu lors de son cinquantième anniversaire la question démocratique et la bonne gouvernance comme un des axe de son Agenda de développement 2063. Lorsque les peuples africains ont rompu les rapports d'asservissement colonial par divers moyens , leur espoir était à la hauteur de leur action révolutionnaire et émancipatrice. En dépit de toutes les mobilisations organisées par les leaders africains au lendemain de l'indépendance autour des projets de construction nationale, les résultats restent en deçà des attentes. L'Afrique continue à être sévèrement affecté par la pauvreté, les inégalités, la violence, les maladies, la migration, la dégradation de l'environnement ,la corruption, l'accès au services sociaux de base et à l'énergie, le déficit démocratique et le manque d'une bonne gouvernance.Quant on trouve encore des difficultés en Afrique à se nourrie correctement, à se soigner, à s'instruire, à s'exprimer sans peur et avoir les mêmes chances que tous les autres pour se défendre après plus de cinquante ans d'indépendance, quelque chose ne fonctionne pas correctement. Ce quelque chose, je pense est d'abord en nous. L'émergence du phénomène de la violence terroriste complique d'avantage l'équation. Sa nature transnationale constitue une menace sérieuse pour la paix, la sécurité et la stabilité de l'Afrique. Voici un grand challenge qui freine la marche de notre continent vers la démocratie, le progrès et la prospérité. Ses commanditaires et ses relais seront condamnés sans appel par l'histoire en voulant compromettre la chance des peuples africains au développement. L'Afrique du progrès, de la paix, de la stabilité, de la démocratie, moderne et prospère sortira vainqueur et donnera une leçon mémorable à ses ennemis. Même si vous tentez de brûler l'Afrique, ça sera vain, il renaîtra de ses cendres comme le phénix. Il se trouve aussi que d'autres agissent pour nous empêcher par voies diverses d'accélérer notre processus de développement et de nous rendre coupable ensuite d'être un continent producteur et exportateur de la violence, des maladies, de la migration..et autres. Chers sœurs et chers frères Ce que nous vivons aujourd'hui n'est une fatalité ni une malédiction. L'africain est aujourd'hui conscient du volume de la tâche qui l'attend et saura vaincre le désespoir et le défaitisme. Ainsi, il devient légitime pour tout africain de s'interroger et de se demander si on est bien à l'état ou nous sommes suffisamment bien gouverné et qu'on a conquis notre citoyenneté entière? Si on a encore un rôle à jouer en tant que représentant des travailleurs et de la société civile? L'engagement du syndicat des travailleurs sur les questions citoyennes, notamment celles relatives à la démocratie, la bonne gouvernance, la paix,les droits humains et la citoyenneté ne semble pas convaincre certains qui le voit devoir se limiter à l'agitation et à la revendication professionnels. Il s'agit d'une vision réductrice du syndicat et de la méconnaissance de son rôle dans l'histoire. Le développement et la prospérité ne peuvent concerner une partie de la société. L'Afrique est libéré par tous et se construira par tous. L'avenir de l'Afrique est le dénominateur commun de tous les acteurs de la sociétés en Afrique. Seule une dynamique démocratique, participative et inclusive est en mesure de mobiliser toutes les énergies autour d'une vison définie en commun. La démocratie est le meilleur levier pour tout système de bonne gouvernance qui reconnaît le citoyen dans toute sa dimension et lui garantit tous ses droits. Tout ce que vivent les travailleurs est le résultats du système mis en place. Le tripartisme, à travers ses différentes formes, en l'occurrence le dialogue social présente ainsi le meilleur instrument pour une meilleure démocratie et une meilleure gouvernance. L'ambiance qui va caractériser cette conférence composée d'ailleurs par différents acteurs témoignera de la consistance de cette vision. Je suis sur que cette conférence au menu riche et varie donnera lieu à des débats fructueux et des échanges productifs entre les membres de l'assistance et contribuera effectivement à mobiliser toutes les énergies africaine au service du développement et de la prospérité pour tous. Nous vivrons demain ce que nous changeons aujourd'hui. L'Afrique que nous rêvons est possible. Je pense que l'expérience latino américaine mérite d'être observée avec sérieux et renforce notre conviction que le 21ème siècle est celui de l'Afrique. Et demain sera bien. Je ne peux terminer mon allocution sans remercier l'organisation internationale du travail, nos partenaires au PANAF, LO, TCO Suède , FGTB de Belgique, la CUT Brésil, la CSI Afrique, la CESTRAR du RWANDA, la gouvernement et le conseil rwandais de la gouvernance qui ont permis à cette conférence d'avoir lieu. En guise de reconnaissance aux vertus du dialogue et du rôle des syndicats, je saisis cette opportunité pour féliciter l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) pour le prix Nobel de la paix qu'elle a obtenu et leur souhaite beaucoup d'autres conquêtes. Je rends un vibrant hommage aux syndicats des pays de l'Afrique de l'ouest, la Guinée, le Sierra Leone, le Libéria pour leurs efforts afin d'éradiquer la maladie Ebola, et m'incline également devant la mémoire de toues ses victimes. Nous n'oublierons pas aussi de rendre hommage et de déclarer notre solidarité avec les syndicats du Burkina Faso qui ont joué une rôle historique dans la révolution populaire du mois d'octobre 2014 et leur engagement à faire aboutir le processus démocratique en cours. Enfin, je remercie le gouvernement du Rwanda, la CESTRAR et toute l'équipe technique pour l'accueil et les conditions de séjour des délégations. Je vous souhaite beaucoup de succès dans vos travaux et un agréable séjour à Kigali, une étoile qui monte. Vive la démocratie Vive la solidarité Vive le dialogue social Vive l'Afrique