Complément sur la modélisation des liaisons
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Complément sur la modélisation des liaisons
Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Illustration du processus de conception dans le cadre du pilote automatique (1) Voir cours 01 de MPSI Cahier des charges - Diagrammes fonctionnels SysML Définition du besoin et étude de faisabilité (2) Voir cours 01 et 02 de MPSI (3) Voir cours 03 et 04 de MPSI (4) Voir cours 31 de MPSI (1) (2) Définition des exigences Processus de conception Processus d’intégration Diagrammes Structurels SysML (3) (4) + Schémas blocs + Modèles multiphysiques Validation d Conception de l’architecture fonctionnelle Conception de l’architecture organique Vérification de l’intégration Assemblage Réception (5) Voir cours 09 et 22 de MPSI Schémas cinématiques / Schémas d’architecture (5) Fabrication - réutilisation achats Processus de réalisation Modèles CAO et plans Exemple de système PILOTE AUTOMATIQUE DE BATEAU L’ingénieur doit constamment procéder à des choix lors des différentes étapes du processus de conception afin d’obtenir les performances attendues par le cahier des charges. Cette phase de conception passe nécessairement par l’optimisation de l’architecture des constituants des systèmes et donc, dans ce cadre, un des problèmes essentiel de l’ingénieur est de choisir les « meilleures » solutions technologiques pour réaliser les liaisons. Florestan MATHURIN Page 1 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons (6) La théorie des mécanismes est un outil préliminaire dans le processus de conception qui a pour finalité de maitriser la mobilité et l’hyperstaticité d’un mécanisme modélisé par des liaisons théoriques. Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP Pour définir puis valider ses choix de conception, l’ingénieur s’appuie systématiquement sur des modèles plus ou moins détaillés, posés en fonction d’un objectif d’étude et validé par la théorie des mécanismes(6). 1 - RAPPEL DE LA DEMARCHE DE MODELISATION L’objectif de l’ingénieur est de comprendre, analyser, améliorer ou valider un mécanisme. Pour cela, il le modélise pour appliquer ensuite les outils de la mécanique. Domaine Physique (réel) Le choix du modèle dépend : • de l’étude que l’on cherche à mener, • du degré de précision demandé pour cette étude, • des moyens de calcul disponibles. Comportement réel du système Groupe hydraulique Objectif d’étude Modélisation Validation Domaine de simulation Comportement simulé du système Le domaine de validité des lois de la mécanique implique la mise en place d’hypothèses simplificatrices lors de la phase de modélisation. Modèle Outils de calcul adaptés Plus le modèle est proche du système réel, plus les résultats obtenus seront satisfaisants. 2 - MODELISATION CINEMATIQUE ET STATIQUE DES LIAISONS 2.1. Modélisation cinématique des liaisons Pour caractériser les mouvements relatifs entre deux solides liaison, on utilise l’outil torseur cinématique. (1) et (2) constituant une Ω x 12 v x 12 rr r Dans une base ( x , y , z ) donnée, il prend la forme générale : C1 / 2 = Ω y 12 v y 12 { } Ω O z 12 v z 12 r r r ( x ,y ,z ) On appelle NC le nombre de degré de liberté d’une liaison, il correspond au nombre de paramètres de position relatifs indépendants. 0 ≤ NC ≤ 5 NC = 0 correspond à la liaison encastrement et l’existence même d’une liaison impose NC ≠ 6 puisqu’un solide sans liaison possède 6 degrés de liberté. Deux hypothèses sont nécessaires à la mise en place du modèle cinématique d’une liaison. Hypothèse 1 : géométrie parfaite Réel Florestan MATHURIN Modèle Hypothèse 2 : liaison sans jeu Réel Modèle Page 2 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP 2.2. Modélisation statique des liaisons Pour caractériser l’action mécanique transmissible entre deux solides (1) et (2) constituant une liaison, on utilise l’outil torseur d’action mécanique transmissible. X12 L12 rr r Dans une base ( x , y , z ) donnée, il prend la forme générale : {F1→2 } = Y12 M12 Z N r r r 12 (x ,y ,z ) O 12 On appelle NS le nombre d’inconnues statiques d’une liaison, il correspond au nombre de composantes non nulles et indépendantes. 1 ≤ NS ≤ 6 NS = 6 correspond à la liaison encastrement et l’existence d’une liaison impose NS ≠ 0 puisqu’un solide avec liaison possède au minimum 1 inconnue statique. Deux hypothèses fondamentales supplémentaires sont nécessaires à la mise en place du modèle d’action mécanique transmissible. r r n12 = z r d F1→2 Réel Hypothèse 3 : déformations nulles r r n12 = z x Modèle (global) R1→2 Zone de contact S2 (π) (S) S1 Point de contact S2 S1 O (π) Plan tangent Plan tangent r r n12 = z r d F1→2 Réel Hypothèse 4 : frottement négligé r r n12 = z x R1→2 Zone de contact S2 (π) (S) S1 S2 (π) Modèle (global) Point de contact S1 O Plan tangent Plan tangent Lorsque les hypothèses 1, 2, 3 et 4 sont vérifiées, on dit que la liaison est parfaite : • La puissance développée par les actions mécaniques de la liaison est nulle pour tout mouvement compatible avec la liaison. • Il y a une complémentarité entre le torseur cinématique et le torseur d’action mécanique transmissible : NS + NC = 6 Torseur d'action mécanique transmissible A une vitesse linéaire nulle correspond une force 0 L12 {F1→2 } = 0 M12 Z 0 r r r (x , y , z ) O 12 r z Torseur cinématique 0 v x 12 {C1 / 2 } = 0 v y12 Ω 0 (xr ,yr ,zr ) O z12 (2) r x O (1) r y A une vitesse angulaire nulle correspond un moment non nul pour le torseur d'action mécanique transmissible Florestan MATHURIN Page 3 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP 2.3. Cas particuliers concernant la modélisation du contact cylindre/cylindre et plan/plan Suivant la longueur du contact cylindre/cylindre, le modèle à retenir peut changer : (2) d L L L ≤ 0,5 ou 0,5 ≤ ≤ 1,5 + jeu important → Liaison linéaire d d annulaire L L ≥ 1,5 ou 0,5 ≤ ≤ 1,5 + jeu faible → Liaison pivot glissant d d (1) Ces bornes sont des valeurs moyennes, elles dépendent bien sur de l’ajustement du guidage. Le choix de la modélisation dépend également de l’objectif d’étude…. Suivant les dimensions x et y de la surface plane (inclue dans une liaison de plus grande longueur L), le modèle à retenir peut changer : L x ≈ y → Liaison appui plan (2) x ≈ 0,1.y ou y ≈ 0,1.x → Liaison linéaire rectiligne x y (1) x et y << L → Liaison contact ponctuel Là encore ces bornes sont des valeurs indicatives, le choix de la modélisation dépend également de l’objectif d’étude…. 2.4. Dernières recommandations Il est essentiel de garder en mémoire qu’une liaison réelle n’est jamais parfaite puisqu’il s’agit d’un modèle ! r En réalité il ne faudrait pas dire « cette liaison est une liaison pivot glissant d’axe (O, x ) » mais plutôt « cette liaison peut être raisonnablement modélisée par une liaison pivot glissant parfaite r d’axe (O, x ) compte tenu de l’objectif fixé ». La modélisation par liaisons simples permet de définir et de calculer de façon relativement simple les éléments de réduction des torseurs cinématiques et d’action mécanique transmissible. Les liaisons simples constituent donc un modèle de référence utile et commode. Un des objectifs du concepteur consiste donc à s’approcher au maximum de ces liaisons simples ! 3 - NECESSITE DE COMBINAISON DES LIAISONS - LIAISON EQUIVALENTE 3.1. Besoin Les liaisons simples ne permettent pas toujours à l’ingénieur de traduire un besoin cinématique car deux problèmes apparaissent rapidement lorsque l’on se limite à l’utilisation des liaisons simples définies précédemment : • La notion de pression de contact dans une transmission d’efforts joue un rôle prépondérant et impose le plus souvent des contacts surfaciques. Or, trois liaisons parmi les liaisons simples font intervenir des surfaces de contacts infiniment petites (la liaison ponctuelle, la liaison linéaire rectiligne et la liaison linéaire annulaire). Florestan MATHURIN Page 4 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP Pour palier ce problème, ces liaisons à forte mobilité peuvent être remplacées par des liaisons surfaciques montées en séries dont la mobilité globale est la somme des mobilités des liaisons surfaciques. → Dans ce cas, on parle de liaisons simples montées en série. • Il n’existe pas de liaisons simples permettant une mobilité cinématique nulle ou égale à 1. Au minimum la mobilité cinématique est égale à 2 (liaison pivot glissant) alors que c’est pourtant, dans un grand nombre de mécanismes, la majorité des liaisons rencontrées (liaison pivot, liaison glissière, liaison encastrement) → Dans ce cas, on parle de liaisons simples montées en parallèle. 3.2. Liaison équivalente - Définition La liaison équivalente correspond à la liaison théorique qui a le même comportement que l’association des liaisons en série et/ou parallèle qu’elle remplace. Elle transmet la même action mécanique et elle autorise le même mouvement que l’association de liaisons. La liaison équivalente doit appartenir aux liaisons normalisées !!! Il n'est pas toujours possible de trouver une liaison équivalente !!! Exemple : Modélisation en liaisons séries et liaison équivalente d’un roulement à bille à rotule. Besoin Réalisation technologique r A z r A z 1 Liaison équivalente 3 1 Linéaire annulaire r d’axe (A, z ) 2 1 Rotule en A Pivot glissant r d’axe (A, z ) 3 3 Exemple : Modélisation en liaisons parallèles et liaison équivalente d’un montage de roulement. Besoin Réalisation technologique r r B A C z z Rotule en C 0 1 r Pivot d’axe (A, z ) 0 1 r Linéaire annulaire d’axe (B, z ) 3.3. Recherche de la liaison équivalente dans le cas de liaisons séries On parle de liaison série si n liaisons sont disposées en série en chaîne ouverte et si elles sont disposées les unes à la suite des autres par l’intermédiaire de n solides. Le but de l’étude est de remplacer l’ensemble de ces liaisons simples en série par une liaison cinématiquement équivalente. 1 0 L1 2 L2 n i Li Ln n 0 Leq Pour déterminer la liaison équivalente on doit traduire le fait que le mouvement équivalent résulte de la composition des mouvements autorisés par chaque maillon de la chaîne ouverte. On utilise donc l’outil torseur cinématique et pour trouver le torseur cinématique de la liaison équivalente, on écrit que le torseur cinématique de la liaison équivalente est la somme des torseurs cinématiques des liaisons en série. Florestan MATHURIN Page 5 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons {Cn / 0 } Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP {Cn / n−1} les torseurs cinématiques des n liaisons en série alors : {Cn / 0 } = {Cn / n−1 }+ ... + {Ci / i−1 }+ ... + {C1 / 0 } Soit le torseur cinématique de la liaison équivalente et { n } ∑ {Ci / i−1 } Torseur cinématique de la liaison équivalente : Cn / 0 = i=1 Les torseurs doivent tous être écrits au même point si l’on veut les sommer ! Exemple : Recherche de la liaison équivalente entre le piston et l’arbre de la pompe hydraulique Modèle Réel (schéma d’architecture) r z5 5 B A A 6 r AB = l.z5 0 Appui plan de r 5 normale (A, z5 ) 4 4 6 Rotule en B 0 v x 54 Ω x 65 0 Ω x 65 − l.Ω y 65 {C5 / 4 } = 0 v y 54 = Ω y 65 l.Ωx 65 et {C6 / 5 } = Ω y 65 0 Ω Ω 0 Ω 0 r r r 0 r r r r r r A z 54 (x 5 ,y 5 ,z5 ) B z 65 ( x 5 ,y 5 ,z 5 ) A z 65 (x 5 ,y 5 ,z5 ) Il est en effet préférable sur ce système de réaliser une liaison ponctuelle par mise en série d'une liaison appui plan et d'une liaison rotule pour limiter la pression de contact. En passant d’un contact ponctuel où la pression est infinie à un contact surfacique, la pression devient admissible pour les matériaux. Ωx eq = Ωx 65 Ω =Ω y 65 y eq Ω x v x Ωz eq = Ωz 65 + Ωz 54 eq eq {Ceq} = Ωy eq v y eq → {C eq } = {C6 / 4 } = {C6 / 5 }+ {C 5 / 4 } d’où : v = v − l.Ω x 54 y 65 x eq Ω v z eq z eq r r r v = v + l . Ω A (x 5 ,y 5 ,z5 ) y y 54 x 65 eq v z eq = 0 Ω x 65 v x 54 − l.Ω y 65 r {Ceq} = Ωy 65 v y 54 + l.Ωx 65 soit une liaison ponctuelle en A de normale (A, z5 ). Ω + Ω 0 z 54 z 65 r r r A ( x 5 ,y 5 ,z5 ) 3.4. Recherche de la liaison équivalente dans le cas de liaisons parallèles On parle de liaison parallèles entre deux pièces (ou groupes de pièces) si le graphe des liaisons présente deux ou plusieurs traits parallèles qui relient ces deux pièces contiguës. Le but de l’étude est de remplacer l’ensemble de ces liaisons simples en parallèle par une liaison cinématiquement équivalente. Florestan MATHURIN L1 1 L2 Li Ln 2 1 Leq 2 Page 6 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP Pour déterminer la liaison équivalente on doit traduire le fait que la liaison équivalente transmet une action mécanique égale à la somme des actions mécaniques transmises par chacune des liaisons en parallèle. On utilise donc l’outil torseur des actions mécaniques transmissibles et pour trouver le torseur statique de la liaison équivalente, on écrit que le torseur statique de la liaison équivalente est égal à la somme des torseurs statiques des liaisons en parallèle. {F } le torseur d’AM transmissibles de la liaison équivalente et {F } les torseurs d’AM transmissibles des n liaisons en parallèles alors : {F }= {F }+ {F }+ ... + {F }+ ... + {F } . Soit eq 1→2 Ln 1→2 eq 1→2 L1 1→2 L2 1→2 Li 1→2 Ln 1→2 { }= ∑ {F } n Torseur d’actions mécaniques transmissibles de la liaison équivalente : F1eq→2 i=1 Li 1→2 Les torseurs doivent tous être écrits au même point si l’on veut les sommer ! Recherche de la liaison équivalente pour le cas du montage de roulements de l’arbre moteur de la Réel Modèle pompe r B C z Rotule en C 0 1 r Linéaire annulaire d’axe (B, z ) {F } LA 0→1 XLA 01 LA = Y01 0 B XROT 0 01 ROT ROT et F0→1 = Y01 0 ZROT 0 r r r ( x ,y ,z ) C 01 { } On pose : F0eq→1 { } → F0eq→1 La théorie des mécanismes n’est désormais plus au programme de MP et sera exclusivement abordée en école d’ingénieur. Ce chapitre est donc uniquement pour la culture personnelle. eq X eq 01 L 01 eq eq = Y01 M01 Z eq Neq 01 (xr ,yr ,zr ) B 01 { } LA ROT X eq 01 = X 01 + X 01 eq LA ROT Y01 = Y01 + Y01 ROT Z eq 01 = Z 01 eq ROT et {F0eq→1 } = {F0LA→1 }+ {F0ROT →1 } d’où : L 01 = −l.Y01 Meq = l.X ROT 01 01 eq N01 = 0 ROT ROT XLA 01 + X 01 − l.Y01 r LA ROT ROT soit une liaison pivot d’axe (O, z ). = Y01 + Y01 l.X 01 ZROT 0 r r r 01 B (7) { } ROT XROT 0 01 − l.Y01 r ROT ROT ROT → BC = l.z → F0→1 = Y01 l.X 01 0 ZROT 0 r r r 0 r r r ( x ,y ,z ) B 01 ( x ,y ,z ) (x ,y ,z ) 4 - INTRODUCTION AU CONCEPT DE LA THEORIE DES MECANISMES (7) La théorie des mécanismes traite uniquement de modèles pour lesquels on considère qu’il n’y a que des liaisons avec des géométries parfaites, sans jeux, ni frottement, ni déformations et qui sont définis chacune par un torseur cinématique (le torseur d’action mécanique transmissible en découlant automatiquement). Par conséquent la théorie des mécanismes s’appuie sur des modèles architecturaux liés à des objectifs d’étude et a pour but de maitriser la mobilité et l’hyperstaticité d’un modèles de mécanismes modélisés par des liaisons théoriques. Florestan MATHURIN Page 7 sur 8 Cours 05 - Compléments et Rappels sur la Modélisation des Liaisons Lycée Bellevue Toulouse - CPGE MP Notion d’hyperstaticité (ou hyperstatisme) d’un modèle L’hyperstaticité d’un modèle de système mécanique est donnée par le nombre d’inconnues de liaison qui n’ont pas pu être déterminées par les seules équations issues du principe fondamental de la statique. Dans ce cas, on peut dire qu’il y a un excès de liaisons mécaniques sur le modèle du système. Un modèle de mécanisme est dit isostatique si l’on peut calculer, après modélisation des liaisons et par les seules équations de la statique, toutes les composantes des actions mécaniques intervenant dans les liaisons du système. Pourquoi calculer un degré d’hyperstaticité ? (8) Par conséquent tous les modèles posés au concours pour la résolution de problèmes de statique ou de dynamique seront isostatiques. • • Pour déterminer les actions mécaniques transmissibles des liaisons avec les seules équations issues des théorèmes généraux, il est préférable d’identifier si le modèle du système est isostatique (et donc de savoir si cette détermination est possible) avant de se lancer dans des calculs parfois longs et fastidieux(8). La mise en évidence des liaisons surabondantes conduisant au degré d’hyperstaticité aboutit à la mise en place de tolérances géométriques nécessaires à la définition fonctionnelle des pièces. Quel est la validité d’un degré d’hyperstaticité ? Le calcul du degré d’hyperstaticité dépend de la modélisation choisie pour chacune des liaisons. • Si l’objectif de l’ingénieur est de calculer les composantes d’actions mécaniques transmissibles des liaisons, il s’orientera vers une modélisation « minimale » conduisant à un degré d’hyperstaticité le plus faible possible. • Si son objectif est la mise en place de spécifications fonctionnelles, il s’orientera à l’inverse vers un degré d’hyperstatisme plus grand. Modèles (schémas d’architecture) Un exemple simple Réel Modèle 1 Modèle 2 Pour définir les tolérances géométriques nécessaires à la définition fonctionnelle de l’arbre, on s’oriente vers une modélisation avec un degré d’hyperstaticité élevé. Compte tenu de ces choix technologiques, on peut donc modéliser le comportement de chacun des roulements par une liaison linéaire annuaire et une liaison pivot (modèle 1). Une étude rapide (liaisons parallèles) permettrait de voir que cette modélisation possède un degré d’hyperstaticité de 2, ce qui implique d’avoir une excellente coaxialité entre les différentes portées de roulement. Dans le cadre d’un calcul de prédimensionnement des roulements ou bien d’un calcul de l’arbre en résistance des matériaux, on a besoin de connaitre rapidement les torseurs d’action mécaniques transmissibles, on s’oriente donc vers une modélisation isostatique (modèle 2). Florestan MATHURIN Page 8 sur 8