6 Chansons moraves (Dvořák)

Transcription

6 Chansons moraves (Dvořák)
6 Chansons moraves (Dvořák)
1 - Le cœur méprisé (Dyby byla…)
Affilé sera le tranchant de cette faux
Quand viendra le temps des moissons;
Promptement je couperai le trèfle incarnat,
Qui exhale une odeur divine.
Vous très jolies fleurs je ne vous épargnerai
Et toi, ma mie chérie, de même, point,
Je te garde rancune;
Que m’es-tu à présent
Qu’un autre t’as épousée ?
2 - Le gage d’amour (Slavikovský….)
Joyeusement vers ce champ toi et moi nous nous
hâtons;
Mais hélas, nous ne pouvons nous marier,
Jamais nous ne connaîtrons la douce joie de se
blottir dans les bras l’un de l’autre,
Car ta mère m’a dit, mon chéri,
Qu’elle n’y consentirait jamais.
Qu’avons-nous à faire de l’opinion de ma mère,
A nos parents devons-nous toujours obéir?
En vérité, fillette, tu es toute ma joie. Si tu me
veux,
Donne-moi ta petite main, et je te souhaite
tendrement “bonne nuit”.
3 – Abandonnée (Holub na javoře)
Une colombe vole vers le pré, là-bas,
Picore et remplit son gosier de grains;
Bat de l’aile et s’envole du pâturage
Pour se percher sur une branche d’érable.
Là, dans l’ombre, est assise une douce petite.
Elle brode sur un foulard vert, fait main,
Une guirlande soyeuse qui semble murmurer:
“Son ami l’a abandonnée pour toujours”.
Tristement elle brode une fleur de rosie
Nul dans le vaste monde ne comprend son
chagrin,
Là dans l’ombre est assise une douce petite,
Qui brode un foulard vert, fait main.
Tristement elle brode une fleur de rosier,
Nul dans le vaste monde ne comprend son chagrin.
5 – La rose sauvage (šípek)
Une jeune fille gracieusement se penche
Pour ramasser de l’herbe dans le pâturage
Les gouttelettes de rosée répandues par
Brillent comme des perles. Hélas [milliers
Vains sont ses efforts,
Et des larmes coulent sur ses jolies joues.
Mais elle chasse vite son chagrin
Quand elle aperçoit une rose.
Fleur, ô jolie fleur
Tu vas orner ma chevelure.
Cueillie un jour d’hiver
Je me fane de suite.
Cueillie un jour d’été
Mes pétales tombent à tes pieds.
Cueillie un jour d’hiver
Je me fane de suite,
Cueillie un jour de printemps,
Enfant, rose n’a pas son pareil
6 – Présages (Zelenaj se, zelenaj)
Herbe, ô herbe verte croîs vite et embellis la
terre autrefois boisée.
Bientôt la faux va me couper!
Ne sais-tu pas que je ne peux pas vivre.
Herbe, herbe verte de la prairie, brille sous les
magnifiques rayons du soleil.
Hier, ils m’ont fauchée,
Pleure-moi, pleure-moi dans ce triste état.
Tulipe, tulipe montre tes vertes feuilles, laisseles se déplier dans toute leur splendeur.
J’ai vécu mes heures de gloire,
Et la beauté maintenant j’abandonne.
Beau garçon, pourquoi me délaisses-tu
Moi, ta tendre amie?
Regarde le pommier là-bas,
Observe-le de près au printemps
S’il est couvert de jeunes feuilles vertes
Les cloches des noces résonneront.
Regarde, mon amour, le sapin noir,
Laisse tes doux yeux fixés sur lui;
Regarde le pommier là-bas,
Lorsque ses aiguilles verdiront
Tu porteras la coiffe de la mariée.
4 – Partir sans chagrin (V dobrým sme se sešli) J’ai observé de près le pommier;
Amis nous étions quand nous nous sommes connus j’ai fixé le malheureux sapin;
Mais il avait toujours ses tons d’hiver;
Amis nous serons quand viendra le départ ;
Je n’ai pas vu de pousse.
O, mon bel ami, allons-nous bientôt nous oublier?
Chaque jour, depuis, je guette le verdoiement.
Je penserai à toi, chère,
Ce matin, enfin, en l’air
Et je serai dans tes pensées,
J’ai pu voir, les arbres s’orner de frais
Plus d’une fois par an,
bourgeons verts.
Chaque pas m’éloignera, fillette
Mais mon cœur restera tout près

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