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Résumés Isabelle Draelants, De la compilation au centon. Les emprunts à Arnold de Saxe dans l’Hortus sanitatis : quels intermédiaires ? Il est arrivé que l’encyclopédie De floribus rerum naturalium d’Arnold de Saxe soit présentée comme une source directe de l’Hortus sanitatis. Il n’en est rien, bien que la documentation minéralogique d’Arnold de Saxe soit très présente dans le recueil de la fin du XVe siècle. Nous montrons que toutes les citations conservées par l’Hortus ont pour intermédiaire, soit le Speculum naturale de Vincent de Beauvais (livre VIII), intensivement exploité par le compilateur, soit le De mineralibus d’Albert le Grand, lui-même « médiatisé » par les Pandectes de Mattheus Silvaticus, qui sont la deuxième source principale de l’Hortus. Il arrive que le De virtutibus herbarum, lapidum et animalium attribué à Albert le Grand soit également cité. En outre, la dette de l’Hortus vis-à-vis de la tradition et de la documentation encyclopédique du XIIIe siècle est ici soulignée. Les rapports de sources entre l’Hortus et le Gart der Gesundheit sont éclaircis à partir d’exemples choisis. Par ailleurs, on montre que le manuscrit daté de 1477, vendu en antiquariat par Rosenthal au début du XXe siècle, et présenté comme un témoin de l’Hortus, est à identifier avec le ms. Berlin, Staatsbibl. Preussisch. Kulturbesitz, lat. oct. 342, et qu’il est une collection d’extraits du Speculum naturale. Mots clés : lapidaire, herbier, encyclopédies médiévales, XIIIe siècle, Hortus sanitatis, Speculum naturale, De floribus rerum naturalium, Arnold de Saxe, Albert le Grand, Vincent de Beauvais, De virtutibus herbarum, lapidum et animalium (Liber aggregationis), ms. Berlin, Staatsbibl. Preussisch. Kulturbesitz, lat. oct. 342. Sometimes, the literature still presents the encyclopaedia De floribus rerum naturalium of Arnold of Saxony as a direct source of Hortus sanitatis. This is not the case, although the mineralogical documentation of Arnold of Saxony is highly present in the compendium of the late 15th century. Actually, all the quotes come either from Speculum naturale of Vincent de Beauvais (Book VIII), extensively exploited by the compiler, or from Albertus Magnus’ De mineralibus, itself “mediated” by Pandectae of Matteus Silvaticus, which are the second main source of Hortus. Sometimes the De virtutibus herbarum, lapidum et animalium attributed to Albert the Great is also used by the compiler. In addition, the debt of Hortus vis-à-vis the encyclopedic tradition of the 13th century is here emphasized. Relationships between sources of Hortus and Gart der Gesundheit are also enlightened from selected examples. Furthermore, we show that the manuscript dated 1477, sold by the antiquarian Rosenthal in the early 20th century, and presented as a witness of the Hortus, is to identify with Ms. Berlin Staatsbibl. Preussisch. Kulturbesitz, lat. oct. 342, and that it is a collection of excerpts from the Speculum naturale. Kentron, no 29 – 2013 Keywords : Lapidary, Herbal, Medieval Encyclopedias, XIIIth century, Hortus sanitatis, Speculum naturale, De floribus rerum naturalium, Arnold of Saxony (Arnoldus Saxo), Albert the Great (Albertus Magnus), Vincent of Beauvais (Vincentius Bellovacensis), De virtutibus herbarum, lapidum et animalium (Liber aggregationis), Ms. Berlin, Staatsbibl. Preussisch. Kulturbesitz, lat. oct. 342. Brigitte Gauvin, Catherine Jacquemard, Marie-Agnès Lucas-Avenel, L’auctoritas de Thomas de Cantimpré en matière ichtyologique (Vincent de Beauvais, Albert le Grand, l’Hortus sanitatis) On sait à quel point la redécouverte d’Aristote a été déterminante dans la construction du savoir du XIIIe au XVe siècle. Dans le domaine de la zoologie, en particulier, la lecture de l’Histoire des animaux, dans la traduction de Michel Scot, a influencé le travail de Thomas de Cantimpré, qui a réorganisé et transmis le savoir du savant grec. Vincent de Beauvais et Albert le Grand ont ensuite largement puisé au De natura rerum de Thomas de Cantimpré, selon des modalités d’emprunt et des méthodes différentes. Enfin, dernier maillon de la chaîne, le compilateur de l’Hortus sanitatis, puisant dans l’œuvre de Vincent de Beauvais et celle d’Albert le Grand, transmet à son tour la matière aristotélicienne. Dans le domaine particulier de l’ichtyologie, bien des exemples montrent que la redécouverte d’Aristote par le biais des traductions arabes a souvent conduit les encyclopédistes médiévaux à des contresens, qui furent transmis jusqu’à l’aube de la Renaissance. Mots clés : Aristote, Thomas de Cantimpré, Albert le Grand, Vincent de Beauvais, Hortus sanitatis, ichtyologie, traduction, transmission. One knows how important has been Aristotle’s rediscovering in science’s construction from XIIIth to XVth century. Talking about zoology, in particular, Aristotle’s History of animals, translated by Michael Scot, deeply influenced Thomas Cantimpratensis’ work and method. Thomas reorganized Aristotle’s knowledge and passed it down to Albertus Magnus and Vincentius Bellovacensis, who also rearranged it in different manners. At least, Hortus sanitatis’ author, inspired from both of these scholars, relayed Aristotle’s science about animals. Many examples belonging to ichthyology show how this transmission led to several mistakes, repeated until early Renaissance. Keywords : Aristotle, Thomas Cantimpratensis, Albertus Magnus, Vincentius Bellovacensis, Hortus sanitatis, ichthyology, translation, transmission. Corinna Bottiglieri, Il testo e le fonti del Liber pandectarum medicinae di Matteo Silvatico. Osservazioni e rilevamenti da una ricerca in corso Il Liber medicinae pandectarum di Matteo Silvatico, medico e professore di medicina, attivo a Salerno e Napoli tra il 1297 e il 1342, fu dedicato al re di Napoli Roberto 288 Résumés d’Angiò nel 1332 e conobbe un grande successo in tutta Europa. Dopo l’editio princeps napoletana del 1474, numerose edizioni a stampa si susseguirono ancora nel secolo successivo. La struttura dell’opera è quella di un grande lessico alfabetico i cui lemmi, catalogati secondo denominazione latina, greca e araba, sono i nomi di semplici d’uso medicinale e alimentare, di organi del corpo umano, di malattie, di preparazioni farmaceutiche. Obiettivo di questo contributo è illustrare, sulla base di alcuni esempi, i problemi emersi durante il lavoro di preparazione ad una futura edizione critica di quest’opera, che ancor oggi si può leggere soltanto nelle antiche edizioni a stampa : tra questi, in particolare l’identificazione delle fonti utilizzate da Silvatico e di conseguenza il riconoscimento dell’apporto dell’autore, l’individuazione dei riferimenti alla diretta esperienza dell’autore, la trasformazione dell’assetto dell’opera (indici, numerazione dei lemmi, ecc.) e la stratificazione delle aggiunte al testo dai manoscritti alle stampe. Parole chiave : Schola medica Salernitana, Matteo Silvatico, Angelo Catone Sepino, Simone di Genova, glossaria, synonyma, farmacopea, botanica, Salerno, Tunisi. The Liber medicinae pandectarum or Pandectae of Mattheus Silvaticus, physician and medicine professor, active in Naples and Salerno 1297-1342, was dedicated to the king Robert of Anjou in 1332 and enjoyed great success all over Europe. After the editio princeps (Naples 1474), many other editions followed all over the 16th century. The Pandectae is an ample alphabetical lexicon whose entry words are names of simplicia used in medicine and alimentation, of human organs, of diseases, of pharmaceutical preparations: all these are catalogued according to their Latin, Greek or Arabic denominations. Purpose of this essay is both to illustrate the transformation of Silvaticus’ work during the different phases of transmission, from the manuscripts to the printed editions (e.g. addition of indexes, numbering of the lemmata as chapters, addition of informations inside of the lemmata) and to point out the specific problems encountered during the preliminary studies for a future critical edition, which has never been done. Among these problems, particularly complex are the identification of the sources used by Silvaticus, the evaluation of author’s contributions and the references to personal experiences. Keywords : Salernitan medicine school, Mattheus Silvaticus, Simon of Genua, Angelus Cato of Supino, glossaria, synonyma, pharmacopoeia, botany, Salerno, Tunisi. Arnaud Zucker, Zoologie et philologie dans les grands traités ichtyologiques renaissants À partir des grandes études ichtyologiques de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance (l’Hortus sanitatis et les ouvrages de Paolo Giovio, Petrus Gyllius, Pierre Belon, Edward Wotton, Ippolito Salviani, Guillaume Rondelet, Olaus Magnus, 289 Kentron, no 29 – 2013 Conrad Gesner), l’auteur cherche à définir les mutations profondes qui affectent le discours scientifique entre 1491 (parution de l’Hortus sanitatis) et 1556 – publication du De piscibus et aquatilibus omnibus de Gesner. On cherchera d’abord à définir les catégories de savoirs qui entrent en jeu : ces catégories, à la base desquelles on trouve la typologie aristotélicienne, sont souvent mêlées ; au Moyen Âge domine la division natura / operationes alors qu’à la Renaissance la présentation des savoirs est plus structurée : chaque savant établit une sorte de fiche descriptive type (nourriture, habitat, reproduction…) notamment chez Rondelet, Salviani et surtout chez Gesner – on étudiera en particulier l’exemple du xiphias. On remarque ensuite que le projet scientifique défini par les différents auteurs repose sur deux critères essentiels : la conception de la nature animale et le rapport aux sources, la manière de citer étant très variable d’un auteur à l’autre. On s’attachera ensuite aux bouleversements méthodologiques : parmi ceux-ci, les plus visibles sont sans doute l’importance nouvelle que prennent l’observation – et le souci, consécutif à cette dernière, de donner une illustration exacte–, l’introduction dans le domaine savant des noms vernaculaires, avec un intérêt plus ou moins grand accordé à la philologie, et la discussion des sources. Au terme de l’étude, il apparaît que, si la période étudiée marque bien une rupture, Gesner, le plus jeune des auteurs renaissants, est aussi le plus médiéval dans sa conception du savoir et sa méthode de travail. Mots clés : Hortus Sanitatis, ichtyologie, Renaissance, philologie, zoologie, épistémologie, types de savoir, espadon, Salviani, Rondelet, Belon, Gesner. Basing his study on the greatest treatises in ichthyology of latest medieval times and beginning of Renaissance (Hortus sanitatis and works of Paolo Giovio, Petrus Gyllius, Pierre Belon, Edward Wotton, Ippolito Salviani, Guillaume Rondelet, Olaus Magnus, Conrad Gesner), the author intends to show the great changes that happened between 1491 and 1556. Firstly, the author tries to observe what are the main classes in animal knowledge; based on Aristotle’s works, they are generally mixed up: in Middle Ages, scholars divide the informations between natura and operationes, whereas at the beginning of Renaissance they resort to a list of several distinctive features for each animal (food, housing, reproduction…). Secondly it is noted that each author’s scientific project depends on two main aspects: the way the author considers animal nature and the way he uses his sources. Thirdly, a few methodological changes can be noticed: the main place given to observation (and, consequently, to realistic representations) and the introduction of vernacular terms. Finally, if we can observe a real rupture in this period, we can nevertheless see that Gesner, the youngest ichthyologist, is also, regarding his methods, the most “medieval” scholar. Keywords : Hortus Sanitatis, ichthyology, Renaissance, philology, zoology, epistemology, swordfish, Salviani, Rondelet, Belon, Gesner. 290 Résumés Violaine Giacomotto-Charra, Les savoirs sur le corps féminin dans l’Hortus sanitatis et sa traduction française Les questions que soulève un texte comme l’Hortus sanitatis sont aussi nombreuses que variées, depuis la nature du contenu scientifique jusqu’aux attentes probables du lectorat, en passant par les modes d’écriture. Plutôt que de se concentrer sur un aspect unique, cet article se propose d’essayer de tisser plusieurs des questions soulevées par le texte et sa réception au XVIe siècle, autour d’un thème fédérateur, celui des savoirs sur le corps féminin. Le sujet envisagé permet en effet de dresser d’abord le bilan des connaissances sur le sujet dans le texte, connaissances qui touchent essentiellement au domaine botanique, à travers l’usage médical, mais aussi hygiénique et esthétique de certaines plantes. Il permet également de les comparer aux connaissances véhiculées par les traités botaniques ou les régimes de santé contemporains de la traduction du texte, et d’examiner les modalités de cette traduction ainsi que la manière dont elle actualise ou non le savoir. Ce premier faisceau d’éléments incite à réfléchir ensuite sur l’intérêt de la traduction, son inscription dans le système des savoirs et l’horizon d’attente du lectorat de l’époque. On peut enfin en extrapoler, au moins partiellement, une image de la femme et de la manière dont elle est représentée dans l’imaginaire scientifique et médical, afin de mieux mesurer le rôle de l’Hortus sanitatis dans la construction des structures culturelles. Mots clés : médecine féminine, plantes médicinales, plantes contraceptives et abortives. In this article the scope and goal of the Renaissance French translation of the Hortus sanitatis will be examined. In order to provide a complete overview of the different questions raised by the text and its translation (questions about the botanical and medical knowledge the book deals with, about the readership it had been written for, about the translation itself), we chose to focus on medical knowledge for women, particularly contraceptive and abortifacient plants. Keywords : medicine for women, herbals, contraceptive and abortifacient plants. Concetta Pennuto, Les enjeux d’un diagnostic sans cautelae medicorum : analyser les urines dans l’Hortus sanitatis Le traité De urinis, qui clôt le recueil connu sous le nom d’Hortus sanitatis (texte latin daté de 1491), s’avère être une rédaction remaniée du De urinarum iudiciis de Bartolomeo da Montagnana (publié en 1487). Dans cette contribution, l’auteure propose une lecture des contenus du De urinis afin d’en saisir la place dans l’économie générale de l’Hortus et la relation complexe qu’ils entretiennent avec leur source. En effet, le De urinis, normalement assez fidèle au De urinarum iudiciis de 291 Kentron, no 29 – 2013 Montagnana, omet le chapitre où ce dernier traite des précautions des médecins (De cautelis medicorum). Cette absence mérite une réflexion sur les stratégies du discours et le destinataire du De urinis. Mots clés : urine, médecin, patient, diagnostic, précaution, cautelae medicorum, Hortus sanitatis, Montagnana. The treatise De urinis closes the collection of texts known as Hortus sanitatis (Latin text dated from 1491) and is a rewriting of Bartolomeo da Montagnana’s De urinarum iudiciis, published in 1487. In this article, the author recommends reading the contents of De urinis in order to grasp the status of the treatise in the general economy of the Hortus and its complex relationship with its source. In fact, De urinis is quite faithful to Montagnana’s De urinarum iudiciis. Yet, it overlooks the last chapter on physicians’ prudence (De cautelis medicorum) of Montagnana’s treatise. This lack deserves a careful consideration on the strategies of the proposal and the beneficiary of De urinis. Keywords : urine, physician, patient, diagnosis, prudence, cautelae medicorum, Hortus sanitatis, Montagnana. Philippe Glardon, La relation du texte à l’image dans l’Hortus sanitatis et les traités du milieu du XVIe siècle : quelques points de comparaison Pour les historiens des sciences, les herbarii et les autres éditions incunables des premiers traités botaniques ou de simples n’ont guère d’autre intérêt que celui de préfigurer les histoires naturelles du milieu du XVIe siècle, elles-mêmes annonciatrices des ouvrages pré-scientifiques des deux siècles suivants. Maladroits, naïfs, incomplets, les épithètes péjoratives ne manquent pas pour déconsidérer les premiers livres de simples imprimés, censés précéder et annoncer une rupture épistémologique, concrétisée par les travaux des médecins naturalistes comme Fuchs, Gesner, Belon, Rondelet, Aldrovandi et leurs collègues. Prêter attention à ces deux familles d’ouvrages du point de vue non de la discontinuité, mais de la filiation et de la comparaison devrait permettre de réévaluer plus judicieusement l’évolution de l’histoire naturelle à partir de la Renaissance, sans préjugé ni anachronisme. Le travail d’analyse des incunables de botanique et d’histoire naturelle est en cours depuis quelques décennies et porte tant sur l’analyse des textes que sur celle des gravures nombreuses qui les accompagnent. Pourtant, dans la mesure où les traités du XVIe siècle ont été considérés comme radicalement distincts de leurs pendants incunables, peu de liens ont été établis entre ces deux groupes d’ouvrages. C’est cette lacune que je me propose de combler – très partiellement – en examinant quels liens unissent les textes et les illustrations dans les deux catégories de livres. Mots clés : histoire naturelle, histoire des sciences, illustration scientifique, Moyen Âge, Renaissance, histoire de la botanique. 292 Résumés According to historians of sciences, herbarii and other incunabula of the first botanical treatises have no other interest than announce treatises of mid-XVIth century that would announce, in their turn, pre-scientific books of the two following centuries. Ackward, naive, incomplete are some of depreciative judgments people passed on these books, and one usually thinks they just come before and announce the epistemological rupture that doctors like Fuchs, Rondelet, Gesner, Belon, Aldrovandi and others would realize in their works. In this article, though, we don’t intend to consider both group of works separatly, but we’d like to point at the way they are linked, both in texts and pictures, without anachronism nor prejudices. Keywords : natural history, history of sciences, scientific illustration, Middle Ages, Renaissance, history of botany. Thierry Claerr, Dominique Coq, Florent Palluault, Approches historiques et apports des nouvelles technologies (informatisation et numérisation) : l’exemple des éditions incunables de l’Hortus sanitatis Sans se limiter à l’Hortus sanitatis, mais en s’attachant précisément à son histoire, l’article fait le point sur l’évolution de la description bibliographique et de la valorisation des incunables. Les auteurs montrent d’abord comment les différents pays ont entrepris de cataloguer leurs incunables, chacun de son côté, puis comment le système de Short Titled Catalogue est devenu universel, avec une exigence de précision toujours plus grande. On voit ensuite la manière dont on est passé aux notices informatisées, d’abord par le biais du système MARC, puis, tout récemment, en recourant à un système MARC-TEI. L’informatisation des notices descriptives des incunables, qui doit s’achever en 2014, doit permettre d’établir un catalogue national. Les auteurs traitent pour finir de la numérisation et exposent la triple logique à laquelle elle doit répondre pour être exploitable : logique d’exploitation patrimoniale, de recherche scientifique et de valorisation culturelle et éditoriale. Mots clés : Hortus sanitatis, description bibliographique, catalogue, incunables, informatisation, numérisation, valorisation. This paper, that relies on the Hortus sanitatis’ example, takes stock of early printed books’ bibliographical description and enhancement. Different countries first tried, separately, to make printed catalogues, and, little by little, they all used the STC system. Later, they began to computerize the catalogues, and they first used the MARC system, and, now, the MARC-TEI system. At the same time, libraries try to digitize incunabula, but this must be done in such a way as to allow scientific research, patrimonial uses and cultural enhancement. Keywords : Hortus sanitatis, incunabula, bibliographical description, catalogue, computerizing, digitisation, enhancement. 293