I-Hydratation : à chaque profil, ses besoins Bien s
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I-Hydratation : à chaque profil, ses besoins Bien s
I-Hydratation : à chaque profil, ses besoins Bien s’hydrater, c’est aussi adapter sa consommation d’eau en fonction de son âge et de ses habitudes de vie. Mode d’emploi. Buvons-nous suffisamment ? Pas toujours ! C’est ce que révèle une récente étude sur les Français et l’hydratation : plus de 70% des Français ne s’hydratent pas assez et n’atteignent pas 1,5 litre par jour de consommation de boisson. Paradoxalement, nous sommes 83% à avoir le sentiment d’être «bien hydratés» et 60% à penser boire une quantité d’eau suffisante chaque jour (enquête réalisée par StrategyOne-Opinion Way pour Danone Eaux France en avril 2010). Ce décalage provient sans doute du fait que nous sous-estimons nos besoins. Les besoins diffèrent en effet selon les situations. Voici, cas par cas, les recommandations. 1-Les femmes enceintes Les besoins : Pendant la grossesse, les besoins en eau augmentent. Afin d’assurer le développement harmonieux du fœtus, le corps connaît des modifications importantes sur le plan hydrique. Le contenu en eau du corps de la future maman augmente pour permettre la création du liquide amniotique et favoriser les échanges de nutriments entre elle et son bébé. Ainsi, à la fin de la grossesse la prise de poids est d’environ 9 à 12 kg dont 6 à 8 kg d’eau. Après la naissance, il faut aussi boire beaucoup, en particulier si la maman allaite, le lait maternel étant majoritairement composé d’eau. Ce qu’il faut faire : Augmenter la consommation quotidienne d’eau minérale. Une femme enceinte ou une femme qui allaite doit boire au moins 2 litres d’eau par jour. 2-Les bébés Les besoins : Le corps d’un nourrisson est composé à 75% d’eau. La vitesse de renouvellement de l’eau corporelle du jeune enfant est quatre fois supérieure à celle des adultes. Il a besoin d’eau pour faire fonctionner ses reins de manière optimale et éliminer les déchets. Conséquence : les risques de déshydratation sont plus importants. Il est donc important d’être vigilant en matière d’hydratation des tout-petits. D’autant qu’ils n’expriment pas toujours leur sensation de soif. Ce qu’il faut faire : Leur proposer régulièrement de l’eau adaptée à leur organisme en cours de développement, c’est-à-dire des eaux faiblement minéralisées, telle que l’eau minérale naturelle Volvic. À titre indicatif, entre 1 et 5 ans, l’hydratation quotidienne varie de 95 à 70 ml/kg, soit environ un litre d’eau par jour pour un enfant de 15 kg. 3-Les enfants Les besoins : Le système de régulation de la température est un peu moins performant chez l’enfant que chez l’adulte. D’où des risques de déshydratation plus importants. En outre, l’enfant ne pense pas spontanément à boire et n’exprime pas toujours sa sensation de soif. Ce qu’il faut faire : Jusqu’à 10 ans, il est important de lui proposer régulièrement de quoi s’hydrater. Pour sa consommation quotidienne, vous pouvez opter pour une eau faiblement minéralisée, type Volvic ou evian®. Jusqu’à 7 ans, il est conseillé de choisir une eau dont la composition en fluor ne dépasse pas 1,5mg/l. Attention aussi à augmenter les apports en eau lorsqu’il pratique une activité physique. 4-Les adultes Les besoins : Le corps d’un adulte est composé à 60 % d’eau. Même sédentaire, il a besoin de boire pour maintenir cette composition. Selon la position récente de l’EFSA (l’Agence européenne de sécurité alimentaire), les besoins hydriques totaux quotidiens sont de 2 litres pour les femmes et de 2,5 litres chez les hommes, l’eau des aliments étant comprise. L’eau des aliments contribue en effet pour environ 20% à notre apport hydrique quotidien, le reste devant donc être apporté par les boissons. Ce qu’il faut faire : Même lorsqu’on a une activité sédentaire, il est conseillé de boire au moins 1,6 litre pour les femmes, 2 litres pour les hommes. Un repère utile : 1,5 litre d’eau, c’est environ 8 verres. 5-Les sportifs Les besoins : Lorsque nous faisons une activité physique, notre corps doit maintenir sa température corporelle autour de 37°C. C’est pour cela que nous transpirons durant l’effort, la sueur servant à amoindrir la chaleur corporelle. Ainsi, un coureur à pied peut perdre un litre d’eau par heure lorsqu’il court à 10 km/h ! L’hydratation du sportif est donc indispensable. Quand le corps manque d’eau, la fatigue arrive précocement et les performances physiques s’en ressentent immédiatement. Quant à la récupération, elle s’avère plus difficile en cas de mauvaise hydratation. Ce qu’il faut faire : D’abord, s’hydrater correctement au quotidien entre les séances de sport. Ensuite, au moment de l’effort, penser à boire avant, pendant et après. À titre indicatif, on peut boire 0,5 à 1 litre d’eau plate par heure, en prises régulières, durant l’effort. Puis, au moins 0,5 litre d’eau en phase de récupération, juste après la performance. 6-Les seniors Les besoins : Les réserves en eau d’une personne âgée sont moindres que celles d’un adulte, l’eau représentant environ 50% du poids de son corps. Les personnes âgées perçoivent moins bien la sensation de soif et ont tendance à être plus fréquemment déshydratées car elles boivent insuffisamment. Ce qu’il faut faire : Boire au moins 1,5 litre d’eau par jour. Ce qui compte aussi, c’est la répartition tout au long de la journée. 7-Détecter les signes et les risques de la déshydratation N’attendez pas d’avoir soif La sensation de soif est un mécanisme d’alerte tardif qui intervient lorsque l’on est déjà déshydraté. Lorsque la déshydratation est là, les performances physiques et mentales sont altérées, et une éventuelle sensation de fatigue peut se faire sentir. Faites le test Un autre signe est utile à prendre en compte : la couleur des urines. Le Professeur Armstrong, spécialisé dans l’étude de l’hydratation aux États Unis, a mis en place un indicateur couleur de l’état d’hydratation. Cet outil tout simple, téléchargeable sur le site de l’Observatoire Hydratation & Santé de Danone Eaux France (lien http://www.observatoirehydratation.danone.com) est à utiliser à titre indicatif. Il permet de découvrir son niveau d’hydratation juste en regardant la couleur de ses urines. Quiz II- définition 1-L’eau L’eau est un composé chimique essentiel pour tous les organismes vivants connus. Le corps humain est composé à 70 % d’eau. L’eau possède trois états : liquide (l’eau du robinet), solide (la glace), et gazeux (les vapeurs d’eau). Elle se trouve en général dans son état liquide 2-l’eau minérale Considérée comme un aliment à part entière, l'eau n'échappe pas à des règlementations strictement régies par le Code de la santé publique 3. Ainsi, une eau minérale naturelle est définie comme une eau possédant des caractéristiques bien spécifiques. Elle doit être microbiologiquement saine et doit provenir d'une source souterraine, à l'abri de toute pollution. Par ailleurs, une eau minérale naturelle se distingue par sa teneur originelle et en minéraux et oligoéléments. A la différence de l'eau du robinet, l'eau minérale naturelle ne doit avoir subi aucun traitement chimique. Elle doit être saine dès l'origine. Notons aussi qu'elle se démarque de l'eau dite "de source" par ses composés minéraux constants. Jusqu'en 2007, les eaux minérales se définissaient également par leurs propriétés "favorables à la santé". Si certaines sont généralement reconnues comme telles, cette caractéristique n'est plus obligatoire pour obtenir l'autorisation de commercialisation III- Les différentes Eaux minérales du Maroc 1- les eaux minérales naturellement gazeuses Oulmès prélevée à Lalla Haya (Tarmilate, Région de Khemisset) par les Eaux Minérales d'Oulmès, filiale de Holmarcom 2- les eaux minérales naturelles plates Sidi Ali prélevée à "Moulay Ali Cherif" (Bassin Tarmilate, Région de Khemisset) par les des Eaux Minérales d'Oulmès, filiale de Holmarcom Sidi Harazem prélevée à "Sidi Harazem" (Région de Fès) par Sotherma, filiale de Brasseries du Maroc Aïn Saiss prélevée à "Aïn Saiss" (Région de l'Atlas) par de DanoneSotherma, filiale des Brasseries du Maroc 3- eaux de source naturelles Aïn Soltane prélevée à "Aïn Soltane" (Région du moyen Atlas, dans la province de Sefrou, Région de Fès Boulmane) par Al Karama-Ynna Holding Aïn Ifrane prélevée à "Ben Smim" dans la région d'Ifrane par Brasseries du Maroc 4-Les eaux de table Bahia traitée et embouteillée par les Eaux Minérales d'Oulmès, Holmarcom Bonaqua traitée et embouteillée par Sotherma, filiale des Brasseries du Maroc Ciel traitée et embouteillée par Brasseries du Maroc IV- les grands concurrents au Maroc « Le marché de l'eau en bouteille est un petit marché en terme de volume, difficile pour tous les opérateurs en raison de son étroitesse et surtout pour les nouveaux entrants (investissements lourds, complexité des réseaux de distribution) », considère Jamal-Eddine M'Hamdi, directeur général de Sotherma. L'offre se limite actuellement à 5 vraies marques nationales. Sidi Ali et Danone Aïn Saïss, lancée en 2002, se partagent les plus importantes parts de marché. Sidi Harazem, première marque d'eau minérale à avoir été produite au Maroc en 1968, vient en troisième position. Ce sont les trois concurrents directs de Aïn Soltane qui, marque introduite en 2007 par la société Al Karama, première filiale agroalimentaire du groupe Miloud Chaâbi, avance doucement. « La commercialisation de Aïn Soltane est en constante évolution depuis son lancement en 2007. La société des eaux minérales Al Karama gagne des parts de marché tous les mois. Notre distribution numérique est en progression », précise Kaoutar Lahlou, directrice marketing de Al Karama. Et d'ajouter, « face aux trois marques locales d'eaux minérales, notre objectif ne se limite pas à partager les volumes actuels en leur grignotant des parts de marché, mais plutôt à ? uvrer à accélérer la croissance du marché de l'eau en bouteille, ce qui permettra à tout le secteur de prospérer ». Une tâche qui n'est pas des plus faciles surtout que la consommation par habitant demeure faible, soit environ 11 l/an. Certes, la marque cherche à se glisser via les différents circuits de distribution (grandes surfaces, commerce de proximité, cafés, hôtels, restaurants, salles de sport, spas,… Seulement, un long chemin reste à parcourir bien que Al Karama fasse partie d'un groupe qui compte des chaînes de grande distribution et hôtelières. Les autres marques sont déjà en longueur d'onde. Présence depuis plusieurs années sur le marché oblige. Il est à signaler à ce titre que 10% des eaux embouteillées produites par Sotherma sont commercialisées via les grandes et moyennes surfaces, tandis que les eaux minérales d'Oulmès écoulent 12% des produits (Sidi Ali, Oulmès et Bahia) via ce circuit de distribution moderne. A propos d'Oulmès, filiale du groupe Holmarcom, elle ne lésine pas sur les moyens pour consolider son positionnement. De plus en plus, elle s'engage à investir dans le renouvellement mais également dans les extensions des moyens de production actuels afin de continuer à répondre favorablement à la demande du marché marocain et de l'export. A cet égard, elle cherche à compléter ses gammes à travers le lancement de nouveaux formats mais aussi de nouveaux produits tant au niveau des eaux de table que des eaux de sources. Aujourd'hui, les opérateurs réorientent leur politique marketing de façon à mieux faire connaître leurs produits et justifier ainsi l'écart de prix. Cette variable apparaît souvent comme l'élément clé de l'arbitrage entre les types d'eau embouteillée. En effet, l'émergence de marques d'eaux de table vendues à des prix nettement inférieurs (Bahia, Ciel,…) vient conforter la demande de certains consommateurs dont l'orientation d'achat est basée sur le prix. Ce qui permet une meilleure accessibilité à l'eau embouteillée, contribuant ainsi au développement de la consommation de l'eau en bouteille au Maroc. Seulement, le lancement de l'eau de table ou de l'eau traitée ne semble pas faire le souci quotidien des industriels. « Aujourd'hui, le consommateur sait faire la différence et paie un à deux dirhams de plus pour s'offrir une eau de source ou une eau minérale de qualité », souligne Kaoutar Lahlou. Par ailleurs, la part des marques étrangères reste très modeste du fait de leur prix de vente relativement élevé. Des marques comme Perrier, Vichy, Evian et Vittel sont, certes, distribués sur le marché marocain, mais sont destinées à une clientèle qui se veut haut de gamme. Elles sont pour le moment loin de concurrencer les marques nationales. La cible n'étant pas la même. Il faut dire que l'effet de ces importations serait très limité étant donné les importantes barrières relatives à l'inexistence d'un réseau de distribution et aux considérables coûts de transport. Une bouteille d'eau minérale importée coûte actuellement plus de trois fois qu'une bouteille d'eau minérale locale. En supposant une suppression totale de ces droits, le prix de détail du produit importé serait au moins le double de celui du produit local. En 2005, les eaux minérales importées ont représenté moins de 0,2% du volume total des ventes. En somme, selon plusieurs analyses, le marché des boissons non alcoolisées devrait afficher un taux de croissance important dans les années à venir. Des parts de marché à grignoter En plus de ces eaux de source et minérales marocaines, le marché national accueille une quelques dizaines d'eaux étrangères, importées pour l'essentiel de France. Pour celles-ci, la procédure est tout aussi compliquée puisqu'il faut à l'importateur un dossier thermal et sanitaire des plus étoffés. Après des mois d'analyses des échantillons présentés, c'est le ministère de la santé qui délivre l'autorisation finale. Bien que les barrières à l'entrée soient élevées, tous les investisseurs et importateurs sont encouragés par le potentiel que présente le marché national. Avec une consommation de près de 11 litres d'eau plate embouteillée par habitant et par an, le Maroc est un marché prometteur, comparé à un marché émergent comme la Tunisie ou à un marché développé comme la France (120 litres/an/habitant). Ainsi, plusieurs facteurs devraient contribuer à la hausse de la consommation de l'eau embouteillée. D'abord, le déficit actuel de la consommation marocaine. Ensuite, figure le réchauffement climatique actuellement constaté et la diversité de l'offre qui crée et fait ancrer de nouveaux besoins dans les habitudes de consommation des ménages marocains. Sans oublier, la croissance économique du pays qui contribue à créer du pouvoir d'achat et favorise l'expansion d'une classe moyenne. Par Nadia Benyouref | LE MATIN SOTHERMA, Filiale du Groupe ONA à 30% Première société à avoir commercialisé l’Eau Minérale Naturelle au Maroc dès 1963, Sotherma distribue deux marques, Aïn Saïss en partenariat avec Danone, n°1 mondial de l’eau en bouteille, et Sidi Harazem. V- l’histoire de sidi Ali Lorsqu’on rend visite à une personne hospitalisée, on lui apporte généralement des yaourts, des fruits et... de l’eau minérale. Souvent, c’est la marque Sidi Ali que l’on choisit. A la maison, dans les restaurants... partout où l’on consomme de l’eau en bouteille, la marque est omniprésente en dépit de la concurrence de plus en plus vive qui sévit dans le secteur avec Sidi Harazem et Aïn Saïss. Il faut dire que la marque reste leader sur son marché. Au total, ce sont plus de 200 millions de bouteilles de Sidi Ali, toutes contenances confondues (1,5 l, 50 cl, 33 cl), qui sont consommées chaque année par les Marocains. Pourtant, «ce chiffre reste très faible», se désole Abdelkhalek El Youbi, DG des Eaux minérales Oulmès, précisant que «les Marocains ne consomment pas plus de 10 litres d’eau minérale par habitant et par an». Ce qui, en effet, reste très en-deçà des 130 litres par habitant et par an consommés en France ou encore 150 litres en Italie. Pour autant, cette faiblesse, pour M. El Youbi, est synonyme d’un potentiel de développement encore important. Il faut noter que la consommation d’eau minérale au Maroc n’est pas ancrée dans les habitudes. Cependant, elle s’installe petit à petit, depuis des années. En moyenne, le secteur enregistre une croissance annuelle de 10 % et la consommation d’eau en bouteille est proche de 3 millions d’hectolitres. Les eaux plates (par opposition aux eaux gazeuses) comptent pour 92 % dans ce chiffre, dont 78 % sont des eaux minérales. Sidi Ali revendique aujourd’hui 72% du segment des eaux plates. La source est découverte en 1972, la marque commercialisée en 1978 Si la marque Sidi Ali est quasi trentenaire, la source qui donnera son nom à l’eau minérale en bouteille a été découverte dès 1972. Elle est située près du petit village de Tarmilat, dans la commune de Oulmès, à 5 km de la source du même nom. La région est forestière, très protégée et sans vocation agricole. Voilà ce qui explique son faible taux de nitrates (indicateur du taux de pollution de l’eau). L’autorisation d’embouteillage et de commercialisation sera délivrée en 1977, après de nombreux contrôles du ministère de la santé publique. Et ce n’est qu’en 1978 que la marque commerciale est lancée. Il est à signaler à cet égard que les eaux minérales naturelles sont des eaux d’origine souterraine dont les vertus thérapeutiques sont soumises à des normes réglementaires. Sidi Ali sera d’abord commercialisée dans des bouteilles en verre de 25 et 125 centilitres. Mais l’emballage en verre pose des problèmes de coûts et de logistique. En effet, le consommateur devait soit payer le prix de la bouteille soit le laisser en consigne. En outre, les bouteilles vides devaient être réacheminées vers l’usine pour y être nettoyées et à nouveau remplies. Et c’est en 1981 que, pour pallier ces inconvénients de taille, l’entreprise opte pour le PVC, emballage en plastique. De nouveaux formats de 1,5 litre et d’un demi-litre seront alors proposés au consommateur. «Ce n’est pas seulement une question de réduction des coûts. Le produit n’est pas gazifière et garde toutes ses qualités dans ce nouvel emballage», argumente le DG des Eaux minérales Oulmès. Le passage au PET, moins cher et facile à conditionner, se fera en 1998. Un marché bien quadrillé Progressivement, la marque s’impose pour devenir leader dans le segment des eaux plates avec 72 % des ventes, après avoir culminé à 75 % en 2000. Ce léger fléchissement est expliqué en partie par l’introduction des eaux importées suite à l’ouverture du marché. Il faut aussi dire que, pendant longtemps, Sidi Ali, pour se démarquer de son concurrent Sidi Harazem, s’est positionnée comme eau adaptée aux nourrissons au regard de son faible taux de minéralisation (eau légère). Depuis, le positionnement a évolué. Pour garder son hégémonie, des efforts sont également faits au niveau de la présentation et de la contenance proposées au consommateur. C’est ainsi qu’en 2004, la bouteille de 0,75 l est mise sur le marché, et en 2005 ce sera le tour du format 0,33 litre. «C’est pour répondre au nouveau comportement des consommateurs, devenus plus mobiles et plus exigeants», explique Bouchra El Kahlaoui, responsable marketing de l’entreprise. Et il est vrai que la clientèle s’est, entretemps, largement diversifiée et élargie. C’est, entre autres, les jeunes, les cadres et, bien entendu, les cafés et autres lieux publics où l’on sert des boissons. Le dernier segment auquel s’est attaqué Sidi Ali est celui des enfants avec ses petites bouteilles de 33 cl d’eau légèrement sucrée et parfumée à la fraise ou à la pêche. Ces nouveaux produits ont été lancés en 2005 en même temps que les derniers emballages. Tout cela a fait que, progressivement, l’eau minérale a perdu son statut de produit de luxe. Si, il y a dix ans, les grands consommateurs se recrutaient parmi les catégories socioprofessionnelles A et B, aujourd’hui, les foyers de type C+ sont également des adeptes. La part du budget consacrée à l’eau minérale commence à compter et fait partie du panier de la ménagère d’une proportion notable de la population, particulièrement citadine. Le prix, lui, a connu une longue période de stabilité, de 1996 à 2006. Depuis, il a subi une hausse de 8%, ce qui, selon les responsables, reste modeste si l’on tient compte du fait que le prix du PET, dérivé du pétrole a, depuis quatre ans, augmenté de manière significative. Pour la distribution, les responsables du marketing et de la logistique disent tenir compte du positionnement du produit plutôt haut de gamme et urbain. Les chiffres en leur possession, affirment-ils sans plus de détail, ne cessent de les conforter dans cette option. C’est donc tout naturellement que les grandes villes sont approvisionnées par la société elle-même et le reste par des distributeurs agréés, l’essentiel étant que le produit soit disponible dans toutes les zones de consommation. Pour les responsables, l’objectif est atteint puisque 99% des points de vente qui commercialisent de l’eau en bouteille sont approvisionnés. Noredine El Abbassi