Chaîne numérique

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Chaîne numérique
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LA CHAINE NUMERIQUE
On appelle chaîne numérique (Cf. Fig.1) l’ensemble des éléments permettant la
capture d’une scène, d’une image, ou la création d’objets virtuels ainsi que leur traitement en vue d’une modification ou d’un stockage sous forme de fichiers informatiques.
Stockage
Scène
CAPTURE
Image
NUMERISATION
FICHIER
INFORMATIQUE
SYSTEME
INFORMATIQUE
Visualisation
Impression
Objets
Virtuels
CREATION
Film argentique
TRAITEMENT
GENERATION
EXPLOITATION
Fig.1 - La chaîne numérique Toutes les étapes peuvent être effectuées séquentiellement de façon individuelle
sur des éléments SOHO, à domicile, ou de façon délocalisée sur des postes plus puissants dont les ressources sont mises à la disposition du public en “libre-service” dans
des magasins photo offrant des “travaux numériques”.
De grandes sociétés comme FUJI ou KODAK offrent des “télé-services” où l’utilisateur ne disposant pas de tous les éléments de la chaîne peut néanmoins numériser des
photos et obtenir des tirages papier, des autocollants ou des transferts pour tee-shirts ou
des fichiers sur disquette ou CD-R par retour du courrier (traditionnel ou électronique) .
C’est le cas du “FUJILABNET” un service disponible sur internet, articulé autour
d’un logiciel ( le “FUJI photo album”) et du concept “Kodak IMAGE MAGIC” qui place 28
images 600 X 400 pixels plus le visualiseur sur une disquette 3” 1/2 ou 300 vues en
haute résolution ( 1024 X 1536 pixels) sur “Kodak FlashPix CD”.
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Attardons-nous un peu sur les différents maillons :
GENERATION
Comme le montre la Fig. 2 ci-dessous, la capture d’une scène (portrait, paysage,
nature morte...) s’effectue avec un appareil photo numérique.
Dans le cas d’une image déjà existante (photographie traditionnelle, dessin, page
de magazine...) on utilisera un scanner à plat .
Pour la numérisation d’une diapositive, il vaut mieux utiliser un appareil adapté : le
scanner de diapositives.
Si l’on désire créer la représentation d’une scène imaginaire, on travaillera sur un
logiciel d’images virtuelles dont le résultat final procure un rendu très proche de la réalité, c’est le domaine des images de synthèse avec des logiciels tels PovRAY, RENDERAY,
3Ddream.
Dans tous les cas, on obtient au final un fichier-image qui est la transcription mathématique de tous les paramètres de la scène : lumière, contraste, couleurs etc...
Un seul de ces fichiers peut cependant prétendre à l’appellation de photo numérique, c’est celui obtenu directement à partir de l’appareil photo numérique.
Les 2 autres sont des images numériques
Ainsi, si l’on prend une vue d’un paysage avec un 24 X 36 classique dont on réalise un tirage papier au format 10 X 15 , puis que l’on numérise cette photo avec un
scanner, on obtient au final un fichier-image qui est une photographie numérisée.
Le même paysage photographié avec un photoscope donnera un fichier-image qui
est une photographie numérique.
Appareil
Photo
Numérique
Logiciel
d’images
de synthèse
PHOTO NUMERIQUE
FICHIER
IMAGE
Scanner
IMAGE NUMERISEE
Fig. 2 - chaîne domestique -
L’ouvrage étant essentiellement axé sur la photographie numérique, quand une référence ultérieure à un fichier-image apparaitra, sans spécification contraire, il sera bien
entendu question de photographie numérique.
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TRAITEMENT
Le traitement d’un fichier-image se fait essentiellement sur un micro-ordinateur
(pour un usage SOHO) avec un logiciel de retouche d’images du style ADOBE PhotoShop (la référence absolue en la matière) , ULEAD PhotoImpact, MICROSOFT Picture
It!, Photo Deluxe etc...
Au niveau du traitement, deux grands courants de pensée s’opposent.
Certains constructeurs estiment que le traitement post-prise de vue doit s’effectuer
sur un micro-ordinateur, c’est la politique suivie par INTEL (et quelques autres :une dizaine de constructeurs et autant d’éditeurs).
Avec son “Portable PC camera ‘98 Design Guidelines”, INTEL prône des appareils
légers et peu puissants mais dont les fichiers-images seraient traités sur des machines
équipées de PENTIUM MMX .
La puissance de calcul est donc hors de l’appareil, ce qui implique une production
à moindre coût.
A ce titre, INTEL commercialise en O.E.M. un kit référencé “971 PC Camera Kit”.Ce
kit est à la base du modèle “Digimax 30” de chez SAMSUNG.
A l’opposé, l’idée proposée par FlashPoint Technology, Motorola, Wind River Systems, SanDisk , Kodak, Minolta , Sharp et déja adoptée par Kodak dans ses modèles DC
220 et DC 260 est d’intégrer un maximum de fonctions dans l’appareil afin de le rendre
plus autonome et donc indépendant de la station informatique.
Ce concept porte le nom de DIGITA et se trouve en fait être un véritable système
d’exploitation dédié à la gestion des images numériques.
L’EXPLOITATION
Une fois l’image traitée (amélioration, découpage, incrustation de titres etc...), il
faut maintenant exploiter le fichier obtenu.
On peut distinguer 5 grands axes d’utilisation :
1) Le stockage :Le but est ici de gérer un album photo électronique, avec le classe
ment, la datation etc...
Au vu de la masse d’information que représente la moindre photo numérique, les
supports standards tels la disquette 3” 1/2 se sont vite révélés insuffisants.
Actuellement, les fichiers sont copiés sur disque dur, sur disque ZIP (100 Mo) ou
gravés sur CD-R .
A noter la possibilité désormais acquise de transférer les fichiers-images de l’ordina
teur sur carte-mémoire compact-flash grâce à un lecteur externe relié au port paral
lèle (Jusqu’à maintenant, les fichiers ne pouvaient être enregistrés sur carte qu’à
partir de l’appareil photo).
L’appareil est fabriqué par SANDISK sous l’appellation “ImageMate”
2) La visualisation :Pour montrer les photos au public, il existe la possibilité de les
afficher sur un écran de télévision .
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Certains appareils disposent à cet effet d’une sortie vidéo et peuvent être utilisés
comme lecteurs pour la réalisation de “diaporamas numériques”.
L’inconvénient du système réside dans le fait qu’on ne peut visualiser que le
contenu
de l’appareil ou de la carte-mémoire.
Avec l’”ImageMate”, on peut maintenant préparer un diaporama avec l’appareil
photo
comme projecteur et les cartes en guise de carrousels.
Sans être grand clerc, on peut prévoir très prochainement la sortie d’un lecteur/vi
sualiseur de cartes mémoires directement reliés au téléviseur.
3) L’impression : Fonction première de la photo numérique grand public, le tirage
pa pier s’effectue sur des imprimantes de bureau à jet d’encre comme la “stylus
photo”
d’EPSON ou la Deskjet 790C de Hewlett-Packard, des imprimantes
à sublimation
thermique comme l’APLS 2000 ou encore sur des modèles spécialisés comme la
CASIO QG-100 ou l’OLYMPUS P-150E qui permettent l’impression
directe en petit
format à partir des appareils de la marque.
La stylusPhoto fonctionne aussi couplée avec un EPSON PC-600 (liaison par
câble) sans ordinateur intermédiaire.
Chez FUJI, les tirages Thermo-Autochromes (sur papier spécial) au format A6
peu vent être obtenus directement par carte-mémoire “SmartMédia” glissés dans l’im
primante NX-5D.
4) La transmission : Les photos numériques étant d’abord des fichiers binaires, on
peut les diffuser par câble ou sur le réseau téléphonique mondial (c’est le Bellino
graphe pour tous !) ou encore sur INTERNET .
La société KODAK fournit avec ses appareils (depuis le DC-210) un logiciel d’expé
dition de photos numériques sous l’apparence de cartes postales par le biais du
“e-mail” .
5) La gravure : Si le terme peut paraître quelque peu ambigu, il s’agit en fait de
réaliser une vraie diapositive au format 24 X 36 .
L’appareil reproduit sur film inversible couleur l’image avec une définition de plu
sieurs milliers de lignes.
La société MIRUS commercialise un appareil de ce type, le MIRUS “Galleria”
qui produit une diapositive de 5.000 X 7.500 points.
On les appelle aussi “imageurs “, “graveurs” ou “processeurs” de diapos.
Avec une telle définition, ne comptez pas sortir vos images VGA sur diapos ! Aucun
scanner grand public ne donne une telle définition. De toutes façons,leur prix de plu
sieurs dizaines de milliers de francs les place malheureusement hors de portée du
particulier.
Certains constructeurs offrent une chaîne numérique complète avec tous les éléments : EPSON avec ses scanners à plats, scanners de diapositive, imprimantes, appareils photo numériques.
La société Hewlett-Packard commercialise le concept “HP Photosmart”, chaîne de
photographie numérique avec un ensemble comprenant : l’appareil photo, le microordinateur, l’imprimante, et le scanner pour format 13 X 18.
Les éléments peuvent être acquis séparément au fur et à mesure des besoins et
leur cohérence technique garantit (en théorie) de bons résultats et une adéquation du
fonctionnement global.
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