Le commerce de détail en o[...]

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Le commerce de détail en o[...]
30/3/2015
Dépêche AEF : Le commerce de détail en ordre de marche pour un label sectoriel (Jocelyne Leporatti, club génération responsable)
AEF Dépêche n°497614 ­ Paris, le 26/03/2015 10:43:00 ­ RSE et Gouvernance ­ Compte : valerie.prat (108865) ­ 195.132.181.1 ­ www.aef.info Toute reproduction ou transmission de cette dépêche est strictement interdite, sauf accord formel d'AEF.
Le commerce de détail en ordre de marche pour un label sectoriel (Jocelyne Leporatti, club
génération responsable)
Par Ana Lutzky
Présidente du "club génération responsable", qui réunit plusieurs représentants du
commerce de détail, Jocelyne Leporatti revient pour AEF sur les enjeux de développement
durable propres au secteur, alors que la 34e édition du salon de la franchise se déroule à
Paris du dimanche 22 au mercredi 25 mars 2015. Lancée en 2008, l’association réunit 70
enseignes dont "une trentaine hyperactives", se réjouit­elle. Après avoir proposé une charte
d’objectifs pour la profession en 2011, l’association se dirige aujourd’hui vers la création
d’une certification avec trois niveaux progressifs d’exigence. Cette nouvelle étape vise à
pousser plus loin le dispositif de référentiel d’indicateurs d’ores et déjà mis en place dans la
profession, avec le bureau d’études SGS (lire sur AEF), qui jouera le rôle de tiers extérieur
vérificateur dans le label.
AEF : Comment est né le "club génération responsable" ?
Jocelyne Leporatti : Issue du monde du commerce de détail, j’avais beaucoup travaillé en Suisse, où j’ai découvert en 2007 la marque
de textile éthique Switcher, qui se préoccupait de sa responsabilité depuis le ramassage de coton jusqu’à l’étal. Cela m’a énormément
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interpellée. Avec quelques directeurs développement durable naissants de l’époque, tels que ceux de l’Occitane ou d’Yves Rocher,
nous sommes retournés voir cette entreprise afin de nous en inspirer. L’idée du club est venue de là.
Lors de notre première réunion en 2008, une cinquantaine d’enseignes sont venues pour réfléchir sur la gestion de l’énergie, des
déchets, ou encore les achats responsables dans leurs réseaux. Notre premier travail a été de dresser une charte listant tous les sujets
sur lesquels l’enseigne est responsable, afin de commencer à constituer un programme de travail commun. Elle a été signée sous
forme d’une convention en 2011 par une vingtaine d’entreprises (1). Nous avons également emmené nos deux fédérations dans ce
projet : la Fédération française de la franchise et la Fédération du commerce associé, qui ont validé la charte et ont organisé des
réunions de concertation sur la question.
AEF : Quels sont vos projets actuels ?
Jocelyne Leporatti : Nous organisons une journée mensuelle pour nous retrouver et échanger, que nous avons baptisée "green day".
Lors de la prochaine journée, le 9 avril, quatre enseignes nouvelles signataires de la charte seront présentées : Picard, Biocoop,
Intermarché et Maisons du monde. Par ailleurs, les anciens signataires viendront rendre compte de leurs actions après trois ans, et
formaliseront leur engagement dans de nouvelles actions.
En outre, nous menons un projet de labellisation. Nous y réfléchissons depuis 2012, mais avons estimé qu’il fallait d’abord faire vivre la
convention et voir si les signataires l’appliquaient. Nous avons dès lors dans un premier temps mis en place un référentiel avec des
indicateurs. Le cabinet d’études SGS nous a accompagnés dans ce travail, afin de décliner la norme ISO 26000 au commerce de détail,
avec cinq niveaux d’exigence allant de la prise de conscience à l’excellence. Si l’on prend en compte chaque site ou point de vente, ce
sont ainsi 60 à 80 engagements qui ont été pris sur le développement durable. Désormais, nous pouvons envisager un label dédié au
commerce organisé, pour que les consommateurs puissent mieux s’y retrouver.
AEF : Pouvez­vous nous en dire plus sur ce projet de label ?
Jocelyne Leporatti : Ce travail a été initié avec le ministère de l’Écologie dans le cadre de la SNTEDD (lire sur AEF), qui constitue un
soutien actuel important dans notre démarche sectorielle. Ce label, qui devrait être lancé sous une forme pilote le 9 avril, comprendra
trois niveaux d’exigence. Le niveau 1 signifie que l’enseigne s’est fixé des objectifs chiffrés à trois ans sur trois à cinq actions. Le niveau
2 signifie qu’elle rend compte, à la suite de la vérification par un tiers, rôle joué par SGS, de sa démarche de progrès. Le niveau 3
correspond à la mise en place d’une démarche de certification.
Ce dispositif est attendu par les 70 enseignes membres du club, dont une trentaine "hyperactives" ! Elles ont besoin en interne de
définir et transmettre une stratégie de développement durable à la direction générale et de pouvoir en rendre compte avec des éléments
tangibles, afin d’être moins attaquables car les retours sur investissements de ces démarches ne sont pas toujours pleinement
appréhendés. http://www.aef.info/abonne/depeche/497614
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