Réseau ferré français:
Transcription
Réseau ferré français:
127CONNEX 17/10/06 10:08 Page 3 EDITO Coup de pouce Tous les clignotants sont au vert et les salariés voient rouge. La conjoncture économique se porte mieux et le gouvernement s'empresse de dire que cela tient aux mesures appliquées dans le cadre de sa politique. Cependant, il n'est pas certain que cette embellie trouve son origine dans les politiques mises en œuvre, ni qu'elle marque une inflexion durable. Mouvement cyclique, conjoncturel ; d'ailleurs, l'INSEE avance qu'il est peu probable que cette tendance se renforce dans les mois à venir. Les dernières décisions gouvernementales, présentées comme un coup de pouce au pouvoir d'achat, révèlent les inégalités que la politique du gouvernement a contribué à creuser. Aucune avancée significative en matière salariale n'a été proposée, qui permettrait de redonner confiance aux ménages et de relancer ainsi la consommation, créatrice d'emplois. De ce point de vue, les entreprises doivent prendre leurs responsabilités et revaloriser les salaires. Philippe RICHAUD Président de la Commission économique du CRE SOMMAIRE DOSSIER ....................................................................................... 2.5 Renouvellement du réseau ferré DERNIERES SEANCES.......................................................... 6.7 Plan de compétitivité à MRB TABLEAU DE BORD ................................................................ 8.9 LE SAVIEZ-VOUS .......................................................................... REPERES................................................................................. 10 11 . 1 3 Insécurité dans les transports urbains (I) TENDANCE ........................................................................................ 14 Les départs en vacances KIOSQUE ................................................................................. PLEINS FEUX SUR « Les clés du destin », Jean-François Amadieu Odile Jacob, mars 2006 NOTRE SELECTION 15 . 16 DOSSIER Réseau ferré français: Ralentissements croissants, déraillements inquiétants : les signes de vétusté du réseau ferré français se multiplient… L’audit réalisé par l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne le confirme : des moyens financiers insuffisants consacrés à sa maintenance ont mené à une dégradation de l’infrastructure en tous points comparable à l’exemple anglais. Sans un sursaut rapide et à la hauteur du retard accumulé, la pérennité du réseau est en danger... Le diagnostic est sans appel : des ressources nettement insuffisantes consacrées à la maintenance de l’infrastructure depuis trente ans ont conduit à une dégradation considérable du réseau ferroviaire français. Ce dernier, vieillissant, appelle aujourd’hui un effort de rattrapage qui, davantage retardé, mènerait à accroître les coûts et à fermer toute chance de maintenir des conditions d’exploitation et de sécurité suffisantes. Dénonçant les ravages de la politique de court terme menée par les gouvernements successifs, l’audit mené par l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) met en avant la nécessité d’inverser la tendance, sous peine de dégénérescence rapide du réseau. Mandaté en septembre 2004 par les présidents de RFF et de la SNCF, un groupe d’experts indépendants conduit par le professeur Robert River (EPFL) a mené un audit sur la maintenance du réseau ferré français. Les deux entreprises, respectivement gestionnaire et exploitant du réseau ferré français, ont toutes deux en charge sa maintenance (entretien et renouvellement de l’infrastructure). En matière de renouvellement, RFF assure la maîtrise d’ouvrage, assisté de la SNCF à qui il confie la maîtrise d’œuvre des chantiers. Il lui délègue également l’entretien du réseau. Connexions 2 Constatant les signes de dégradation du réseau consécutifs à plusieurs décennies de déclin des budgets de maintenance (amplification des ralentissements, retard des programmes de renouvellement, déraillements de Saint-Flour et de Saint-Amand-Montrond…), les deux entreprises pressentaient un diagnostic sévère. L’audit décrit l’état du réseau, livre une analyse des politiques de maintenance ainsi que les perspectives à en attendre. Il dresse des préconisations et estime les ressources nécessaires au maintien du réseau en état à l’horizon 2025. Vaste travail donc : son résultat, 800 pages d’analyse et une version de 28 pages rendue publique, a été livré en septembre 2005. Sans complaisance, il livre un diagnostic inquiétant. Les « prémices d’une dégénérescence »… Pour commencer, les voies et aiguillages, qui représentent 60 % des dépenses de maintenance de l’infrastructure, se dégradent : c’est le cas avant tout des voies les moins fréquentées, dont la qualité géométrique n’est maintenue qu’au prix d’interventions de stabilisation régulières ; c’est également le cas de celles qui sont les plus fréquentées (les groupes UIC 1 à 4 : cf. encadré). 127CONNEX 17/10/06 10:08 Page 16 de l’inconséquence de l’Etat A l’exception des grandes lignes, les installations de signalisation et de télécommunication connaissent des dysfonctionnements croissants : les postes d’aiguillage sont, pour un tiers d’entre eux, de technologie obsolète et une partie des lignes aériennes de transmission est dans un état dégradé. Les caténaires sont en bon état, mais leurs mâts sont fréquemment corrodés. L’état général des ouvrages d’art, plutôt bon, est entamé par un défaut d’entretien. C’est le cas, en particulier, de la mise en peinture des ouvrages métalliques et de l’entretien des joints d’ouvrage en pierre. Les ponts métalliques sont particulièrement dégradés, les tunnels en pierre et non revêtus voient leurs voûtes se détériorer. Quant aux ouvrages en terre, si leur état varie fortement selon les catégories de lignes, ils sont l’objet d’un nombre croissant d’incidents (drainages et fossés mal entretenus, débroussaillement insuffisant). Ce diagnostic est attribué à trente ans de restrictions budgétaires, avec lesquelles RFF et la SNCF ont eu à composer au mieux. Alors que le patrimoine s’est enrichi de plus de 2 400 km de grandes lignes entre 1981 et 2001, le budget d’entretien du réseau s’est réduit de -20 % en euros constants ces vingt dernières années. Le budget de renouvellement, qui a connu une diminution de même ampleur entre 1984 et 1995, a ensuite progressé (+30 % par rapport à cette année plancher). Or l’augmentation de productivité des activités de maintenance n’a pas permis de compenser cet effondrement des financements. Ces derniers, ramenés au kilomètre de voie, sont très inférieurs aux budgets de maintenance de pays comme l’Italie, l’Espagne, la Suisse et maintenant la Grande- Bretagne. Aussi, en proportion du kilométrage total, le nombre de kilomètres de voie renouvelée décroît-il constamment en France depuis trente ans, passant de 1 100 km à 500 km. DEPENSE DE MAINTENANCE D’INFRASTRUCTURE PAR KM DE VOIE PRINCIPALE DES RESEAUX COMPARES (EN MILLIERS D'EUROS) 250 205,4 200 150 … qui freinent les capacités de maintenance 148,3 100 50 0 De plus, la clé de répartition de la dépense affectée à la maintenance des voies est elle-même problématique. Contrairement aux pays précités, 2/3 de cette dépense est utilisée à l’entretien des voie et seulement 1/3 à leur renouvellement (cf. graphique). Les lignes les moins fréquentées sont celles qui connaissent le plus fort déséquilibre. En outre, ce phénomène est exponentiel. D’une part, parce que l’entretien appelle l’entretien : il se substitue au renouvellement et l’usage de l’infrastructure jusqu’à ses dernières limites fait croître l’ampleur du réseau à renouveler (qui devra l’être de toute façon). D’autant que la cohabitation de composants hétérogènes accélère la dégradation des composants plus récents. D’autre part, parce qu’une telle politique de maintenance ne permet pas la mise en œuvre de méthodes performantes de maintenance. Enfin, parce que la dégradation de l’infrastructure appelle à affecter des budgets, fortement contraints, aux besoins qui apparaissent comme les plus urgents. Cette politique de court terme se révèle en définitive beaucoup plus coûteuse sur une longue période, puisqu’elle induit une dérive des coûts que des investissements réguliers en renouvellements auraient permis de maîtriser. En bout de course, elle mène à mobiliser, à l’image de la Grande-Bretagne, 52,3 15,4 36,9 France 73,4 79,5 38,9 58,2 56,3 34,5 21,3 19,1 Italie Espagne Entretien 75,4 Suisse 57,1 Grande-Bretagne Renouvellement 1 ER SCENARIO : PART DU RESEAU PERENNE A BUDGET CONSTANT, PAR GROUPE UIC * ( EN %) 100 UIC 1 à 4 90 UIC 5 et 6 80 70 60 50 40 30 UIC 7 à 9 AV** 20 10 0 Initial 2006-2010 2011-2015 2016-2020 2021-2025 En pointillé : budget constant à euros constants (renchérissement compensé) En traits continus : budget constant à euro courant * pour la définition des groupes UIC, voir encadré * *AV = avec voyageurs 3 SCENARIO : DEPENSES DE MAINTENANCE ( ENTRETIEN ET RENOUVELLEMENT ) ET D ’ EXPLOITATION ( EN M€ 2004) EME 4 000 3 500 3 000 1 218 2 500 2 000 1 557 1 243 1 228 1 934 1 890 243 163 728 1 500 1 000 500 1 743 2 028 578 558 0 Initial 2006-2010 Entretien Source : rapport EPFL / LITEC Connexions 3 1 990 389 2011-2015 Renouvellement 2016-2020 Exploitation 2021-2025 127CONNEX 17/10/06 10:08 Page 5 DOSSIER des montants colossaux pour réhabiliter le réseau (Network Rail dépense aujourd’hui près de 5 MD€ / an, soit plus du double qu’en 2002). Tous ces facteurs favorisent une organisation de la maintenance à faible rendement. Des programmes de travaux planifiés seulement à horizon semestriel, en outre régulièrement modifiés, empêchent de recourir à des grandes opérations programmées (GOP) qui permettent un renouvellement plus efficace et à plus grande échelle. D’autant plus que ces opérations mobilisent des machines de chantier qui ne peuvent circuler sur des voies d’armement dégradé, et ne sont en conséquence pas utilisées de manière optimale. Les plages travaux - « espaces de l’horaire ferroviaire dans lesquels aucune circulation n’est prévue et destinés aux activités de maintenance de l’infrastructure » - ont une durée trop restreinte pour permettre une maintenance efficace. Située entre une heure cinquante et quatre heures quotidiennes, la durée des interceptions se trouve encore réduite par le temps de sécurisation de la zone et de déplacement des machines sur le site. S’ajoute à cela la multiplication et la complexification des référentiels de maintenance, « graduellement ajustés afin de permettre l’utilisation jusqu’à l’extrême des composants de l’infrastructure ». Enfin et surtout, la gestion par l’urgence empêche toute planification, pourtant essentielle si l’on souhaite, comme le recommandent les experts, baser le processus décisionnel sur l’analyse du cycle de vie des composants. Trois scénarii Le diagnostic porté est sévère. Il s’accompagne de scénarii d’évolution du patrimoine à horizon 2025 en fonction de l’effort de rattrapage entrepris. Réalisés à trafic constant (référence 2003), ils donnent « un ordre de grandeur de l’évolution de l’état du patrimoine et des niveaux budgétaires nécessaires pour atteindre les objectifs des poli- tiques de maintenance préconisées ». - Le premier scénario se place à budget constant. Selon le cas de figure choisi, en euros courants (sans prise en compte de l’inflation, donc de fait avec un budget estimé en baisse de -3 % par an) ou en euros constants, il mène à la cessation d’exploitation sur respectivement 60 à 30 % du réseau à l’horizon 2025. - Le second scénario vise le maintien, à horizon 2025, du réseau dans son état de 2004 : il exige une hausse des budgets de +500 à +550 M€ par an, pour atteindre un total de 3 MD€ / an. Cette solution ne permet pas de rajeunir l’infrastructure par un rééquilibrage entre dépenses de renouvellement et d’entretien et n’empêche donc pas, à terme, une croissance continue de ces dernières. - Enfin, le dernier scénario, préconisé par les experts, vise à minimiser à long terme le coût moyen annuel de maintenance tout en garantissant la qualité du réseau. Il nécessite un rattrapage de la substance du patrimoine afin de compenser le déficit d’investissements passé. Une réduction de l’âge moyen des voies en est attendue, qui entraînerait une diminution des interruptions de trafic liées à des incidents de voie de -20 à -40 % selon le type de lignes (respectivement UIC 1 à 4 et UIC 5 à 6). Pour cela, un budget annuel moyen de maintenance de près de 3,2 MD€ est jugé nécessaire (pour 2,5 MD€ ces dernières années), augmenté de 350 M€ entre 2011 et 2015 pour absorber un pic de renouvellements. A compter de 2015, la fiabilité du réseau doit s’améliorer et les coûts d’entretien diminuer. Car c’est le seul scénario qui permette des gains de productivité à long terme, associant décroissance des dépenses d’exploitation des circulations et modernisation de la maintenance. En matière d’effectif de maintenance de la SNCF, il table sur une stabilité, les travaux de régénération faisant l’objet de contrats entre RFF et des entreprises privées spécialisées. Connexions 4 Un rattrapage indispensable… Il s’agit tout d’abord d’établir un plan stratégique clair, définissant les objectifs et le périmètre du réseau auquel ils s’appliquent, et de le traduire en programmes pluriannuels budgétés. Des outils d’aide à la décision et à la gestion de la maintenance sont pour cela indispensables. Les experts préconisent de démanteler les voies de service des gares et gares de triages les moins utilisées, qui disposent d’un patrimoine jugé démesuré au regard des exigences d’exploitation. Ils proposent une simplification progressive des plans de voies principales dans les gares ; et d’inverser, à l’image de nos voisins européens, la proportion de dépenses affectées à leur renouvellement et à leur entretien. En termes d’entretien, le rapport présente les actions prioritaires à mener sur chaque type d’infrastructure. En termes de modernisation, il préconise de remplacer les installations de télécommunication existants par un système de radio moderne (GSM-R, en cours d’implémentation) et d’équiper les grands axes du système de signalisation ETSC. Ces actions permettent en outre de se conformer aux directives européennes en matière d’interopérabilité ferroviaire. Une centralisation de la gestion du trafic est également proposée, qui se traduirait par la construction de centres de télécommande. Conjuguée avec l’équipement des lignes à faible trafic d’un système de radio signalisation (type ERTMS-R), elle devrait permettre une hausse de la productivité de la gestion du trafic, chiffrée à terme à -6 600 personnes à l’effectif d’exploitation. Il s’agira également de favoriser le passage des installations de traction en courant alternatif, moins coûteux que le courant continu, avec remplacement des caténaires et de désélectrifier progressivement les lignes peu chargées. Pour finir, les plages travaux 10:08 Page 14 doivent être davantage étalées pour permettre l’efficacité des travaux d’entretien. Le rapport recommande pour cela la mise en place d’installations permanentes de contresens (IPCS) ou de modes d’exploitation en voie unique temporaire (VUT) sur les lignes à double voie, selon la densité de leur trafic. Il préconise l’allongement des plages par une programmation nocturne sur les axes chargés et le report sur route d’une partie des trafics sur ceux qui sont moins sollicités. Faisant le constat du nombre élevé d’annonceurs mobilisés pour la protection des chantiers, les auditeurs souscrivent au projet de la SNCF d’automatisation de l’annonce des trains sur les chantiers. ...mais mal engagé Ne versant pas dans le consensus, l’audit suisse interpelle directement les décideurs politiques sur la nécessité, non seulement d’augmenter durablement le concours financier de l’Etat à la maintenance du réseau ferré, mais aussi de définir une politique sur le long terme, fondée sur une vision du réseau ferré de demain. Quelles sont les réponses apportées par le gouvernement à des préconisations dont l’ambition se révèle, somme toute, à la mesure du retard accumulé ? Dominique Perben a demandé aux présidents de la SNCF et de RFF de lui proposer un plan d’action à horizon 2006-2010. En mai 2006, s’appuyant sur ces propositions, il annonce la mise en place d’un plan pluriannuel d’investissement renforcé. Ce plan engage l’Etat à accroître progressivement les dépenses consacrées au renouvellement du réseau, de +110 M€ en 2006, avec une montée en charge progressive jusqu’à +600 M€ en 2010 (base 2005). Mais le détail de ces financements n’est donné que pour les deux premières années, où ils reposent pour partie seulement sur l’effort de l’Etat. Car ce dernier n’engage que 70 M€ en 2006 et 92 M€ en 2007 : le reste du financement repose sur RFF et la SNCF, via des cessions d’actifs et une part des recettes des péages pour le premier ; des efforts de productivité et de réduction des voies de service pour la seconde. Dès 2007 l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF), qui n’avait pourtant pas pour vocation lors de sa création de financer autre chose que des infrastructures nouvelles, sera mobilisée à hauteur de 46 M€. Le gouvernement n’exclut pas non plus de mettre à contribution les régions dans le cadre des prochains contrats de projets. Il compte sur le volontarisme dont nombre d’entre elles ont fait preuve lors de la décentralisation, investissant dans du matériel roulant performant… qui ne peut rouler correctement sur un réseau vétuste. Reste à craindre que les ralentissements qui se multiplient ne détournent les voyageurs d’un mode en plein développement… On le voit, les financements promis sont très en deçà des besoins et somme toute incertains : les réticences de Bercy à débloquer les sommes nécessaires ont mené à des arbitrages qui remettent l’essentiel de l’effort à 2010, notamment en termes de rééquilibrage entre dépenses d’entretien et de renouvellement. Le plan permet tout au plus de maintenir les performances des lignes les plus chargées. Quant aux lignes des groupes UIC 7 à 9, il est question de « préserver a minima les lignes les plus circulées », de réduire les ralentissements qui s’y multiplient et d’engager une réflexion avec les autorités organisatrices sur leur devenir et les ressources à mobiliser pour assurer leur pérennité. Une montée en charge du renouvellement des installations de signalisation doit accompagner le regroupement des postes d’aiguillages des lignes UIC 1 à 4, autofinancé par RFF : son achèvement est attendu en 2020, les premiers gains de productivité en 2009. Un contrat pluriannuel Etat-RFF doit être signé en 2007, qui intégrera les axes d’une nouvelle politique de gestion du réseau national et les outils de pilotage à mettre en place. RENOUVELLEMENT ANNUEL DES VOIES DE 1968 A 2005 ET PREVISIONS 2006-2010 (EN KM) 1 200 1 000 800 600 400 Prévisions 2006-2010 M OYENS CONSACRES AU RENOUVELLEMENT DU RESEAU : PLAN D ’ ACTION 2006-2010 2005 2006 2007 2008 2009 2010 900 MD€ 1,01 MD€ 1,16 MD€ 1,3 MD€ 1,4 MD€ 1,5 MD€ soit +110 M€ / 2005 soit +260 M€ / 2005 • +70 M : concours de l’Etat • +40 M : RFF et la SNCF • +92 M : concours de l’Etat • +46 M : AFITF • +90 M : cessions d’actifs de RFF • +12 M : économies sur les voies de service • +20 M : contribution de la SNCF soit soit soit +400 M€ +500 M€ +600 M€ / 2005 / 2005 / 2005 CONTRAT ETAT-RFF : OBJECTIFS DE RENOUVELLEMENT Km équivalents de voie renouvelée Nb de tunnels Nb de ponts-rails métalliques Nb d’aiguilles et signaux commandés 2006 2007 2008 2009 2010 450 6 2 2 540 6 1 3 570 9 2 2 630 8 3 6 650 12 6 15 Source : Ministère des Transports, de l’Equipement, du Tourisme et de la Mer Connexions 5 Ta i l l e d u r é s e a u 17/10/06 196 8 197 0 197 2 197 4 197 6 197 8 198 0 198 2 198 4 198 6 198 8 199 0 199 2 199 4 199 6 199 8 20 00 20 02 20 04 127CONNEX Le réseau ferré national s’étend sur environ 29 500 km de lignes en service : - 1 500 km de lignes à grande vitesse (LGV, parfois intégrées au groupe UIC* 1 à 4, pour la plupart) ; - 7 400 km de lignes principales, qui supportent un trafic important (UIC 1 à 4) ; - 7 000 km de lignes moyennement chargées (UIC 5 à 6) ; - 13 600 km de lignes à faible trafic dont 4 300 km sont empruntées exclusivement par des trains de fret et plus de 11 000 km de lignes sont parcourues par moins de 20 trains par jour (UIC 7 à 9). Un tiers du réseau supporte plus de 70% du trafic, tandis qu’une petite moitié en supporte moins de 10 %. *UIC : Union Internationale des Chemins de fer, qui a établi une classification des lignes en fonction des charges de trafic supportées par l’infrastructure et du type de trafic