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Programme 11 h : Ouverture et introduction Amélie Flamand / Rémi Laporte Regards de chercheurs : la performance de l’habitat perçue par les décideurs et les habitants 11 h 30 : « L’énergie dans les écoquartiers français : formes, approches, controverses » Roberta Morelli 12 h 15 : « Les habitants et la question énergétique dans les écoquartiers » Nadine Roudil Journée d’étude Concevoir l’habitat à l’heure de la « transition écologique » : au-delà de la performance ? V endredi 11h / 18h 02 décembre École Nationale Supérieure d’architecture de Clermont-Ferrand 13 h : Pause déjeuner (sur réservation) Regards de praticiens : s’approprier la performance dans la conception de l’habitat, retours d’expériences 14 h : « Accoucher d’opportunités de projet » Simon Teyssou 15 h : « La parole habitante bâtie » Dauphins architecture Regards croisés 16 h : Table ronde, débat avec le public Roberta Morelli / Nadine Roudil / Simon Teyssou / Dauphins architecture 17 h 30 : Synthèse et clôture Amélie Flamand / Rémi Laporte Responsables scientifiques •A mélie Flamand (sociologue, GRF Ressources, ENSACF) •R émi Laporte (architecte, GRF Ressources, ENSACF). Renseignements et inscriptions avant le 24 novembre auprès de Nathalie Sabaté [email protected] / 04 73 34 71 79 Groupe de Recherche en Formation « Ressources » ENSACF, 85 rue du docteur Bousquet, 63100 Clermont-Ferrand Groupe de Recherche en Formation « Ressources » ENSACF, 85 rue du docteur Bousquet, 63100 Clermont-Ferrand Journée d’étude Concevoir l’habitat à l’heure de la « transition écologique » : au-delà de la performance ? À l’échelle planétaire, bien des cas d’architecture savante comme vernaculaire témoignent que la prise en compte des enjeux environnementaux dans la conception de l’habitat n’est pas un fait récent et motiva nombre de ses évolutions (P. Frey 2010, F. Mulle 2013). Pourtant, cette attitude souvent liée à des logiques d’opportunité et d’optimisation a beaucoup varié au cours du temps dans ses moyens, dans ses résultats et dans son intensité, au point que les injonctions politiques à opérer une « transition écologique » progressivement renforcées depuis une décennie environ semblent avoir remis en question des manières de penser et de produire notre environnement bâti, et plus spécifiquement les programmes de logement qui le constituent en grande majorité. En France particulièrement, architectes, bureaux d’étude ou maitres d’ouvrage attribuent volontiers une part importante des mutations que rencontrent aujourd’hui leurs pratiques à l’évolution rapide et hésitante du cadre réglementaire concernant la « qualité environnementale » des constructions et de l’urbanisation (M. Eleb et P. Simon 2013). C’est la confrontation à la complexité du réel de cet accroissement des exigences, souvent formulées théoriquement en termes de performances quantifiables, que cette journée d’études souhaite interroger en dressant un état des lieux provisoire de ce phénomène en cours, en focalisant sur l’échelle de l’édifice et du fragment urbain. En croisant la parole d’architectes et celle d’habitants via les regards de praticiens et de chercheurs, il s’agira d’observer comment les dispositifs élaborés par différents acteurs pour répondre aux nouveaux enjeux environnementaux interagissent avec les processus de conception que les architectes déploient dans des programmes de logement collectif. Au-delà des choix techniques, quels effets ont-ils et quels aspects concernent-ils (procédés, outils, imaginaires) ? Dans quelles mesures renouvellent-ils des problématiques architecturales liées à la question du logement collectif (évolutions typologiques, choix constructifs, registres esthétiques) ? Ouvrent-ils la voie à un renouvellement des qualités d’habitat ou à des manières différentes d’habiter l’immeuble et le logement ? Roberta Morelli, ingénieur-architecte, enseignante à l’ENSA-Paris Belleville, chercheure au GRF ATE Normandie « L’énergie dans les écoquartiers français : formes, approches, controverses » À partir d’une illustration générale concernant la production des écoquartiers en France depuis le début des années 2000, nous chercherons à saisir l’évolution des choix énergétiques associés : cela concerne, à la fois, l’identification des formes architecturales et urbaines à travers lesquelles les enjeux énergétiques se matérialisent, la compréhension des approches et des spécificités énergétiques de ces opérations, ainsi que l’évolution de la place de l’énergie dans les débats institutionnels, scientifiques et professionnels et les controverses correspondantes. Simon Teyssou, architecte, enseignant à l’ENSA Clermont-Ferrand, membre du GRF Ressources « Accoucher d’opportunités de projet » Le secteur du bâtiment représentant à lui seul une part importante des consommations énergétiques, les pouvoirs publics légifèrent régulièrement pour honorer leurs engagements internationaux. Le durcissement progressif des exigences réglementaires peut être considéré de plusieurs façons. Soit il est interprété d’une manière littérale et devient une contrainte supplémentaire qui s’appliquerait au projet. Soit il est considéré positivement. La construction reliée à une pensée architecturale, la dilatation des limites entre intérieur et extérieur et l’évolutivité des espaces habités figurent parmi les thèmes qui animent l’architecte. Les explorer en convoquant des projets d’architecture met en lumière une démarche écologique critique pour laquelle la prise en compte des données environnementales n’est pas reléguée à la fin du processus de conception mais permet, au contraire, d’accoucher d’opportunités de projets. Résumés Hugues Joinau, architecte baubiologue, enseignant à l’ENSAP Bordeaux et Alexandre Crampes, architecte - Dauphins Architecture « La parole habitante bâtie » En quoi un élément fédérateur de la fabrication du projet et vecteur de qualité architecturale nous amène vers un choix de matériau écologiquement vertueux, dépassant ainsi ses caractéristiques techniques ? L’élément fédérateur dans le projet de « La Ruche » se situe dans le groupe d’habitant, l’énergie qu’il véhicule pour que puisse exister l’architecture. Le matériau terre / paille accompagne les valeurs des habitants et a su créer des situations plus ou moins joyeuses durant le temps du projet. Elles constituent aujourd’hui un récit unique et partagé qui se traduit non seulement dans le bâtiment mais aussi dans la vie du groupe. C’est de cette intelligence collective qu’émergent ici les vertus écologiques. L’architecture vernaculaire nous l’enseigne et nous en sommes aujourd’hui à nouveau témoins sous une autre forme. L’innovation va dans le sens de la simplification des systèmes employés, un retour à l’essentiel valorisant des ressources locales, renouvelables, intégrées au cycle naturel de fabrication, encourageant le développement de réseaux locaux et d’une économie à taille humaine. Porteur d’un courant respectueux de la vie sur terre, le projet souhaite faire l’éloge de la plus haute ingéniosité humaine, faire prendre conscience du potentiel d’entraide, d’écoute et de transmission. Nadine Roudil, sociologue, enseignante à l’ENSA Lyon, chercheure au CRH-LAVUE « Les habitants et la question énergétique dans les écoquartiers » Nous aborderons le rapport des habitants à la question énergétique dans les écoquartiers, étudié dans le cadre d’une enquête portant sur la place de l’habitant dans la fabrique énergétique des écoquartiers, réalisée entre 2013 et 2014. Le contexte particulier de la recherche nous conduit à considérer ce rapport à travers deux situations : celle des phases de projet d’abord et du quotidien ensuite. Ces deux phases renvoient à ce qu’habiter un écoquartier signifie du point de vue énergétique et environnemental. Cette présentation considérera la fabrique énergétique des écoquartiers du point de vue de ses habitants, résidents et riverains et la façon dont ils perçoivent et reçoivent les choix techniques faits en matière de sobriété. Le propos montrera la façon dont les habitants de quatre écoquartiers étudiés ont pris part à ces choix et une fois le quartier conçu, comment cet environnement technique interagit avec leur quotidien de riverain ou de résident.