Mise en page 1 - Écho du Pas-de
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www.echo62.com Juin 2014 - no 145 • ISSN 1254-5171 ARRAGEOIS p. 13 Photo J. Pouille Drap mal ploïé r’prind vite sin mécant pli. ARTOIS Au Parc des Îles p. 21-22 Photo Ph. Vincent-Chaissac AUDOMAROIS BOULONNAIS p. 26 HÉNIN-CARVIN Higelin en concert à Arras Photos Jérôme Pouille LENS-LIÉVIN MONTREUILLOIS LA FIN DU 62 ? TERNOIS Notre dossier pages 16-17 Photo D.R. Une année très vélo CALAISIS 360° e x p r e s L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 s T’es pas comme moi. Et alors ? À Méricourt, la ville et sa médiathèque, l’association Vies partagées mènent un projet culturel dont l’objectif est de mettre en lumière les personnes porteuses de handicap afin de montrer qu’elles sont des personnes avant tout ! Un atelier d’écriture a été mis en place à la halte répit Vies partagées avec la Compagnie Générale d’Imaginaire de Lille. Il consiste à donner la parole à ceux à qui on ne la donne jamais, les personnes porteuses de handicap. En parallèle, un atelier photo permet de photographier ceux que l’on ne photographie que très rarement… les personnes porteuses de handicap. Du 10 au 21 juin, une grande exposition présentée à la médiathèque deviendra un outil de communication et de sensibilisation pour faire évoluer ou changer le regard du monde « ordinaire » sur le monde du handicap. Photo J. Pouille 2 Festives estives r: Plus de photos su .com/ ok http://www.facebo s lechodupasdecalai NŒUX-LÈS-AUXI • Même si les pentes abruptes plantées de conifères pourraient prêter à confusion, les Coteaux des riez n’ont rien des Alpes ni Le n°146 de juillet sera distribué du 7 au 11 juillet 2014. Les Échos du Pas-de-Calais BP 40139 – 5, place Jean-Jaurès 62190 Lillers Tél. 03 21 54 35 75 – Fax 03 21 54 34 89 http://www.echo62.com courriel [email protected] Directeur de la publication : Roland Huguet Directeur de la rédaction : Philippe Vincent-Chaissac [email protected] / 03 21 54 35 63 Rédacteur en chef : Christian Defrance [email protected] / 03 21 54 36 38 Rédactrice en chef/coordination : Géraldine Falek [email protected] / 03 21 54 35 03 Chef de rubrique : Marie-Pierre Griffon [email protected] / 03 21 54 35 36 Rédactrice graphiste : Magali Crombez [email protected]/ 03 21 54 35 42 Rédacteur graphiste sur le web : Jérôme Pouille [email protected] / 03 21 54 35 44 Secrétaire de rédaction (rubrique agenda): Claude Henneton [email protected] / 03 21 54 36 15 Journaliste : Bernard Queste [email protected] / 03 21 54 37 47 Journaliste pigiste : A. Top Directeur commercial-communication : Fabien Rollin [email protected] / 03 21 54 38 62 Secrétaire de direction : Angélique Marien [email protected] / 03 21 54 34 94 Assistantes : édition : Élisabeth Colle [email protected] / 03 21 54 35 75 mailings : Valérie Vincent [email protected] Administration : Murielle Fossier [email protected] / 06 47 55 49 19 Les textes des publicités sont rédigés sous la responsabilité des annonceurs et n’engagent en aucun cas L’Écho du Pas-de-Calais Ce numéro a été imprimé à 620 020 exemplaires Impression IPS, Fouilloy des Pyrénées. Ils accueillent pourtant depuis neuf ans des moutons (et des chèvres depuis quelques années) à la belle saison, à l’initiative du Conservatoire d’espaces naturels, avec la complicité du berger local, Jean-Paul Allexandre, dont les animaux sont de véritables tondeuses écologiques. Une fois l’an, un samedi matin de mai, le village est donc le théâtre d’une animation particulière lors de la fête de la transhumance. Il y a quelques semaines, plus de trois cents personnes, de Nœux ou de toute la région, étaient venues accompagner la trentaine de moutons et la trentaine de chèvres vers les coteaux calcaires. Dans un joyeux désordre, le périple de quatre kilomètres a donné lieu à quelques scènes mémorables. Des chèvres curieuses comme des « maguettes » s’invitant chez les riverains, des enfants ravis de caresser ou de prendre un chevreau dans les bras, des brebis baladeuses qu’il faut à tout prix canaliser, un sonneur de cornemuse pour rythmer le tout… et un beau soleil, ont donné une ambiance festive à cette randonnée vers les estives. Du 13 au 15 juin à Tilloy-les-Mofflaines Terres en fête, reflet de l’agriculture Avec 350 exposants et plus de 60 000 visiteurs attendus, Terres en fête, événement porté par quatre chambres d’agriculture (Nord – Pas-deCalais, Aisne, Oise et Somme) constituera encore une fois le premier salon agricole au nord de Paris ces 13, 14 et 15 juin. Le public ne s’y trompe pas qui, tous les deux ans, afflue en masse sur les vastes terrains de Tilloyles-Mofflaines (derrière le lycée), à la rencontre des différentes filières du monde agricole et de leurs acteurs soucieux de dialoguer avec les consommateurs, d’expliquer leur mode de culture, heureux de faire partager leur passion. Qu’ils soient professionnels ou non, les visiteurs s’attarderont volontiers auprès des animaux dont plus de 300 bovins réunis sous un chapiteau de 6 500 m² et de nombreux équins avec au programme des concours et des démonstrations. Ils se sentiront peut-être petits au milieu d’une impressionnante gamme de machinisme. Les plus jeunes apprécieront le village des enfants avec notamment les agriculteurs du Savoir Vert qui attendent près de 3 000 scolaires et au village gourmand chacun pourra rencontrer les producteurs et les entreprises de la marque régionale Saveurs en’Or ainsi que quatre restaurants de produits locaux. Terres en fête c’est aussi le concours des produits fermiers régionaux, la présence de l’agroalimentaire, filière très importante dans la région et bien d’autres choses à découvrir dans une ambiance festive tout au long d’un week-end entièrement consacré à l’agriculture régionale. Terres en fête, du vendredi 13 au dimanche 15 juin, de 9h à 19h. Entrée 6 €, gratuit pour les moins de 12 ans. Navettes gratuites entre les parkings extérieurs et le salon. Sucré Salé Coup de foudre et pur hasard font souvent bon ménage. Des Boulonnais sont tombés amoureux de livres découverts dans des endroits complètement éloignés d’une bibliothèque ou d’une librairie. Livres sciemment abandonnés pour que leurs pages soient tournées par de nouveaux lecteurs puis commentées sur Internet. L’association Le Livre à la Mer a adopté le concept du bookcrossing, pratique d’échanges aléatoires de livres née aux États-Unis en 2001. À Boulogne-sur-Mer, le 10 mai dernier, une centaine de romans ont ainsi été « semés » dans les rues de la ville, laissés sur un banc, un muret, au pied des remparts… Une belle histoire d’amour entre le papier et le virtuel. Il est agréable de penser que des livres sont autour de nous, n’importe où, attendant une nouvelle vie. À Boulogne ou à l’autre bout du monde peut-être. Chr. D. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ! La France est loin d’avoir fait le tri dans ces 400 000 normes qui donnent du fil à retordre aux collectivités locales, surtout dans les domaines de l’environnement, de la sécurité. Et le « choc de simplification » n’a pas encore frappé tous les esprits… tordus qui pondent de nouvelles lois, de nouvelles normes, de nouveaux indices. Les conseillers généraux du Pas-de-Calais ont adopté un avenant au cahier des charges de la Régie départementale des transports suite à la modification de l’indice Insee « M » : indice de prix de l’offre intérieure des produits industriels-CPF 29.10-autobus et cars, série 001653206 base 2010 ! Pigé ? « M » entrant dans la formule d’actualisation : C=0,15G/G0 + 0,12E/E0 + 0,50S/S0 + 0,07IPC/IPC0 + 0,14M/M0 + 0,02. Le choc de complication. Chr. D. 360° L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Le 145 à la carte • • Coquelles Figurent sur cette carte les communes concernées par les reportages de ce numéro, ainsi que les chefs-lieux d’arrondissement et les villes autour desquelles s’articulent les neuf territoires du conseil général. Saint-Omer Audrehem • Boulogne-sur-Mer • • • Le Touquet Montreuilsur-Mer Béthune Azincourt Bully-les-Mines Bours • • • Saint-Pol-sur-Ternoise •• • Olhain Troisvaux Retrouvez-les dans ce journal : Achiet-le-Grand • p. 15 Arras • p. 12, 24, 26 Audrehem • p. 32 Azincourt • p. 32 Berck • p. 10 Béthune • p. 27 Bours • p. 8 Bully-les-Mines • p. 22 Calais • p. 7 Condette • p. 4, 25 Coquelles • p. 3 • Drocourt • p. 13, 24 Nœux-lès-Auxi Fampoux • p. 18 Fauquembergues • p. 6 Le Touquet • p. 21, 24 Méricourt • p. 2 Saint-Omer • p. 6 Meurchin • p. 12 Samer • p. 5 Nœux-lès-Auxi • p. 2 Tilloy-les-Mofflaines • p. Oignies • p. 25 2, 14 Olhain • p. 20 Troisvaux • p. 9 Rouvroy • p. 13, 24 Vieille-Chapelle • p. 11 Liévin • • Difficile de savoir ce qu’il adviendra de la réforme territoriale et quelles seront les suites des annonces faites par le chef de l’État pour qui les conseils généraux ont vécu. Mais une chose est sûre, ça fait beaucoup parler et beaucoup écrire. Faut-il vraiment croire à la suppression des départements ? À la suppression des conseils généraux ? Ce sera difficile. En revanche que leurs compétences soient réduites… Cela devient très vraisemblable. Sauf qu’à ce jour personne ne sait ce qui va vraiment se passer. Sans doute même pas François Hollande dont les annonces ont pour conséquence de jeter le trouble dans l’opinion et d’ajouter beaucoup d’inquiétude chez les milliers de Français dont le moral n’est déjà pas au beau fixe. Certes, les fonctionnaires ne vont pas être virés du jour au lendemain tout simplement parce que les missions qu’assurent les conseils généraux (collèges, routes, aides sociales, etc.) ne disparaîtront pas. En revanche toutes les structures satellites qui fonctionnent en grande partie grâce aux subsides alloués par le Département risquent fort de mourir très vite, faute de budgets. Et beaucoup s’interrogent aussi sur le devenir des grandes manifestations culturelles et sportives pour qui les financements publics sont essentiels. Sûr que supprimer une grande course cycliste ou un gros festival fera économiser de l’argent à la collectivité… Mais il faut estimer aussi les conséquences d’une telle mesure : les sommes jusqu’alors allouées sont toujours réinjectées dans l’économie et permettent de faire travailler des milliers de personnes dans l’hôtellerie, le bâtiment, l’imprimerie, le tourisme, etc. Autant de secteurs déjà fragilisés par la crise et qui du coup ont toutes les chances de supprimer des emplois, de mettre sur la touche les salariés les plus âgés et d’envoyer encore un peu plus de gens au chômage. Philippe Vincent-Chaissac Lens Carvin Oignies • Méricourt• • Rouvroy Hénin-Beaumont • Fampoux • Drocourt • • •Tilloy-lesArras Mofflaines • Idée fixe Meurchin • • Vieille-Chapelle • • Berck Fauquembergues • Carte Eden 62 • Samer • Drap mal plié reprend vite son mauvais pli. Se dit d’une personne qui a été mal élevée, qui reprend vite ses mauvaises habitudes. La langue picarde en clair nos patois du Nord, du Pas-deCalais, de la Somme, de l’Aisne, de l’Oise possèdent avec Urchon Pico une formidable gazette, un journal satirique « gratuit » sur le web. Tapez Urchon pico in lène dans votre moteur de recherche. Condette • Drap mal ploïé r’prind vite sin mécant pli. Achiet-le-Grand • Vingt bougies pour le Tunnel! Depuis vingt ans, l’Angleterre n’est plus vraiment une île ! Le 6 mai 1994, la reine Elisabeth II d’Angleterre et François Mitterrand inauguraient le tunnel sous la Manche. « Une réalisation unique sur le continent et dans le monde, a rappelé Frédéric Cuvillier, le secrétaire d’État aux Transports, à la Mer et à la Pêche à l’occasion du vingtième anniversaire de cet événement. Une prouesse technologique mais aussi humaine ». Au-delà de la volonté technique, le secrétaire d’État a souligné « la volonté politique avec l’engagement de François Mitterrand, de Margaret Thatcher mais aussi de Pierre Mauroy ». Le vingtième anniversaire s’est déroulé presque dans l’intimité ! Après avoir visité une exposition relatant la construction du tunnel et son exploitation depuis sa création, Frédéric Cuvillier et le président d’Eurotunnel ont dévoilé une plaque commémorative, présenté le timbre postal spécialement créé pour cet anniversaire. Ils ont également activé le réseau de téléphonie mobile dans le Tunnel Nord (sens Angleterre – France) qui permet désormais aux voyageurs empruntant le Tunnel sous la Manche d’utiliser leur téléphone portable. Depuis le 6 mai 1994, plus de 330 millions de personnes et 65 millions de véhicules ont emprunté cet ouvrage unique, le moyen le plus rapide et le plus respectueux de l'environnement pour relier la France et la Grande-Bretagne. Photo J. Pouille Calais 3 4 Boulonnais CONDETTE • Le Château d’Hardelot sera désormais « comme il aurait dû être » ! Il retrouve son lustre d’antan, son prestige passé, des jardins aussi. Ouverture au public le 5 juillet. L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Welcome au Château par Christian Defrance Photo J. Pouille Illustration Château d’Hardelot Après ses premiers travaux en 2007 « pour sauver le clos et le couvert », après l’ouverture en 2009 du Centre culturel de l’Entente cordiale, le conseil général du Pas-deCalais a souhaité en 2014 « créer les décors qui auraient pu exister ». Une création fidèle à l’esprit qui guida les propriétaires anglais du XIXe siècle, faisant de cette place forte millénaire – « A very strong house » écrivait en 1544 le roi Henri VIII – un château néogothique unique en son genre. « À l’image de ce que pensait l’architecte Viollet-le-Duc, nous avons voulu retrouver et redonner à chacune des pièces sa vocation » explique Benoît Grécourt, directeur général du Château. À l’intérieur comme à l’extérieur, Hardelot avait été conçu « comme un tout », une œuvre complète qui a perdu ses charmes au fur et à mesure et au fil des vicissitudes du XXe siècle. Sérieusement amputé, le Château va retrouver des organes vitaux et dix pièces meublées, décorées (rien n’est laissé au hasard, ni les carrelages, ni les papiers peints) dans un « vrai style franco-britannique » permettant de remonter le temps et de « raconter » la grande et les petites histoires des relations entre la France et l’Angleterre, de Guillaume le Conquérant à la reine Victoria en passant par Napoléon. Des recherches historiques et architecturales approfondies ont permis de mener à bien le chantier et de procéder à une campagne très pointue d’acquisition et de dépôt d’œuvres. Tables, tableaux, chaises, cheminées, vases, etc. « 400 à 500 œuvres » précise B. Grécourt, prêtées par des musées (le Louvre, Saint-Omer, Boulogne, Versailles entre autres) ou achetées à des particuliers, des collectionneurs; le directeur général soulignant le partenariat exceptionnel avec le Mobilier National* qui prête un grand nombre des objets de sa collection. « Nous avons trouvé des choses pour chacune des pièces. » Photo J. Pouille Une petite visite… Le majestueux perron, l’entrée principale et voici le fumoir avec fleurs de lys et roses Tudor; le salon avec quelques caricatures de Napoléon à la sauce anglaise; un vestibule avec les bustes de la reine Victoria et d’Albert son époux, premiers cadeaux protocolaires d’un souverain anglais à un roi de France (Louis-Philippe). Nous pénétrons ensuite dans la salle à manger avec ses faïences de Desvres et un autre cadeau protocolaire, de Victoria à Napoléon III cette fois, un fût de canon en bronze (de la guerre de Crimée). La magnifique bibliothèque permettra de faire plus ample connaissance avec Guy d’Hardelot, née Helen Guy en 1858, fille du capitaine Henry Guy propriétaire du château de 1864 à 1893, pianiste et compositrice (sa chanson « Because » fut un véritable « tube »). Nous empruntons l’escalier avec un rappel des différents modes de traversée de la Manche pour atteindre la suite John Whitley (il acheta le château en 1897) où le visiteur découvrira un buste de l’impératrice Eugénie mais aussi des tenues de sport, une évocation du tourisme balnéaire… Whitley est bien le père de la station d’Hardelot. Et tout en haut du château, nous arrivons dans le cabinet de curiosités de l’abbé Bouly (il acquit le château en 1934) avec une collection de minerais et minéraux, des animaux empaillés, des tisanes. Il ne manquera que son fameux pendule! « Quand on arrive devant ce château, on n’imagine pas à quel point son histoire est riche » répètent Benoît Grécourt et les onze personnes qui travaillent à ses côtés. Désormais, seul ou en compagnie d’un guide, simple curieux ou passionné, le visiteur n’aura aucun mal à imaginer l’animation qui régnait dans cette demeure. S’il prête l’oreille, il entendra Helen Guy faisant ses gammes au piano et s’il est très attentif, il devinera la silhouette de Charles Dickens et verra le pendule d’Alexis Bouly s’agiter au-dessus d’une longue liste de remèdes. « Gaudium adfero: J’apporte la joie », telle est la devise du château. En ouvrant les portes du « nouveau » Château d’Hardelot, le conseil général du Pas-de-Calais espère apporter la joie, la culture, le rêve. Nous en avons grand besoin. • http://www.chateau-hardelot.fr * Le Mobilier National a pour mission de meubler les bâtiments officiels de la République française auxquels il prête certains des objets de sa collection (plus de 200000 au total, datant du XVIIe siècle à nos jours). Il est également chargé de la conservation et de l'entretien de ces objets. Boulonnais L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 SAMER • Elle est rouge vif. Elle fond agréablement dans la bouche. Elle est remplie de vitamine C. Elle fait la fierté d’une trentaine de producteurs du Boulonnais. Quoi donc? Mais la fraise de Samer bien sûr. Une fraise exclusivement cultivée en pleine terre, aussi bien par les professionnels exploitants agricoles que par les petits producteurs indépendants, tous réunis depuis 2012 au sein de l’Association des producteurs de fraises de Samer. Photos B. Q. Dans la région de Samer, personne ne ramène sa fraise, ni ne souhaite les sucrer d’ailleurs. Ici, on est plutôt aux petits soins pour ce fruit. Qui plus est quand on fait partie de l’Association des producteurs de fraises de Samer, présidée par le maire Claude Bailly, qui réunit depuis mai 2012 sous une même bannière les professionnels du GIE Sam’Fraises et les petits indépendants du Syndicat des producteurs de fraises de Samer. Pour les premiers, la fraise de pleine terre est un des aspects de leur exploitation agricole, pour les seconds il s’agit avant tout d’une passion transmise de génération en génération, doublée d’un complément de revenu toujours bon à prendre. En tout cas, la trentaine de producteurs de l’aire géographique (Samer, Carly, Doudeauville, Halinghen, Lacres, Longfossé, Questrecques, Tingry, Verlincthun, Wierre-auBois, Wirvignes) se bat pour défendre son produit. « C’est pourquoi, bien que ne connaissant rien à cette culture, j’ai accepté la présidence de l’association afin de promouvoir la fraise de pleine terre de Samer et d’œuvrer Ah les bonnes fraises de Samer ! Par Bernard Queste 5 Daniel Forestier, qui sort aussi 15 000 pots de confitures par an, auprès de restaurateurs de la région et même à Paris avec notamment ses fraises des bois, au goût très particulier, qui font le bonheur des établissements gastronomiques. Produits dérivés et relève Du côté de l’association, pour que les consommateurs sachent qu’ils ont affaire à la véritable fraise de Samer, il est demandé aux producteurs d’utiliser le logo déposé et de se conforter à la charte les obligeant notamment à indiquer « fraises de Samer » sur chaque barquette, à participer au concours annuel de juin… Pour Alain Louvet, adjoint au maire chargé de l’animation de la ville, il faudrait aussi développer les produits dérivés à base de fraise. « On a déjà des confitures et une bière. Pourquoi ne pas imaginer des boissons, des sirops, des glaces, des desserts et tout un tas de choses qui permettraient de pérenniser et même de développer la production » s’enthousiasme l’élu qui verrait aussi des jeunes assurer la relève, notamment chez les petits producteurs afin que se perpétue la tradition locale. Et de citer l’exemple de l’un d’eux qui travaille dans le bois en hiver et se consacre à la production de fraises à la belle saison. La barquette officielle des fraises de pleine terre de Samer. Une fête depuis 55 ans en juin avec tous les producteurs pour la labellisation de la marque, pour faire reconnaître l’indication géographique protégée » explique le maire Claude Bailly, bien conscient que pour Samer et sa région, la fraise constitue « une ligne incontournable sur la carte de visite de la commune ». La vente de fraises (récoltées le matin même), de mai à l’automne sur la Grand’place de Samer, fait d’ailleurs partie du paysage local. On vient de tout le Boulonnais pour acheter les fraises de Samer et en saison estivale elles font aussi le bonheur des touristes, toujours friands d’authentiques produits du terroir. Une authenticité affirmée bec et ongles par le président du Syndicat des producteurs, Louis Sart, qui se souvient des années 60 quand la région de Samer comptait encore cent vingt petits producteurs héritiers des pionniers qui avaient implanté la fraise dans cette partie du Boulonnais vers 1850. L’Association des producteurs de fraises de Samer prépare la saison et la fête des 21 et 22 juin. « Aujourd’hui, nous sommes encore une petite trentaine avec des parcelles de 100 à 1000 m² et 90 % de notre production est vendue sur la place de Samer, entre fin mai et fin juillet » explique L. Sart qui ne jure que par la fraise de pleine terre telle que lui et ses collègues la cultivent en plein air (avec tous les aléas des conditions climatiques). Six variétés principales sont ainsi choyées : Malvina, Cléry, Candiss, Gariguette, Matis et Sarselette. La passion est la même chez les professionnels, à la différence qu’eux, pour optimiser leur production (sur des surfaces de 3000 à 8000 m²), pratiquent la culture en pleine terre mais sous tunnel le plus souvent. Ce qui leur permet de proposer de la fraise depuis début mai jusqu’à octobre. Gaëtan Bourgois, le président du GIE Sam’Fraises et Daniel Forestier, l’un des principaux producteurs, insistent sur la nécessité de la culture sous tunnel « qui nous permet de proposer de la fraise de qualité tout au long de la saison et de garantir une diversification sur les exploitations agricoles ». En plus de la vente directe à Samer, eux sont aussi présents sur les marchés de la Côte d’Opale (Le Touquet, Hardelot…) ou comme Pour en savoir plus, rien de tel que d’aller à la rencontre des producteurs, particulièrement lors de la Fête des fraises qui, depuis 1859, anime le mois de juin à Samer. Cette année, alors que la course pédestre des fraises est programmée le mardi 17 juin, la fête des fraises battra son plein les 21 et 22 juin, avec en particulier le dimanche une grande vente de fraises sous chapiteau sur la Grand’place, un marché du terroir, des expositions de voitures anciennes, d’automobiles, de motos et de matériel agricole, un concours de chevaux boulonnais, une randonnée botano-artistique, un salon de la vente directe. À noter que le samedi à 9h30, devant la mairie, sera donné le départ de la Route du Val de Course réunissant des équipages de chevaux boulonnais. Les producteurs de fraises participeront quant à eux au concours annuel de fraises, dans huit catégories, le jury étant composé de professionnels des métiers de bouche dûment qualifiés pour apprécier les qualités des fruits présentés. • Contact: Mairie de Samer, tél. 03 21 33 50 64 Audomarois Ventil’eau fête l’énergie le 5 juillet Dimanche 5 juillet, Énerlya la maison des énergies renouvelables à Fauquembergues, l’association Lez’Arts en campagne et la communauté de communes du canton de Fauquembergues organisent la 3e édition du festival Ventil’eau avec un programme plein de surprises. À 10 h ce sera la randonnée ventilée au pied des éoliennes, sur un parcours semé de jeux et d’animations puis vers 12 h apéro ventilo et le début du concours de coiffes (chapeau, casquette, perruque). Après l’heure du repas, possible sur place avec Julie et Ulysse proposant des menus élaborés à partir de l’agriculture raisonnée, le programme de l’après-midi permettra d’apprendre, comprendre et s’amuser autour du fonctionnement de la rivière, de la création d’instruments pas comme les autres avec PepiluneCuatro, de la création de cerfs-volants avec l’Atelier du vent ou de libellules et d’éoliennes avec Énerlya. Les visiteurs pourront aussi dépenser leur énergie en pratiquant un sport avec Aalys ou en découvrant le smoothie bike et ses rafraîchissements ventilés avec Pas-de-Calais Habitat. À 17 h, le défilé coiffé, avec élection par le public des coiffes gagnantes clôturera la journée. Entrée gratuite. Plein cadre sur les libellules Les libellules, tel est le thème du concours créatif organisé par Énerlya et Lez’Arts en campagne. Il est ouvert aux amateurs, clubs et scolaires dont les réalisations feront ensuite l’objet d’une exposition. Les regards artistiques ou insolites des candidats seront mis en avant, chacun devant présenter deux photos encadrées au format 20 x 30 cm noir et blanc ou couleur, ainsi qu’une œuvre d’une envergure maximum de 1,50 m. Un jury composé de professionnels de l’image et du monde de l’art déterminera l’œuvre et la photographie gagnantes, ainsi que la sélection de photos qui seront exposées à Énerlya du 5 juillet au 1er septembre. Les créations doivent parvenir à Énerlya, 30 avenue RolandHuguet à Fauquembergues, avant le 30 juin. Rens. au 03 21 95 44 17 ou [email protected] Photos B. Q. 6 L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Bonne pioche mène le jeu Par Bernard Queste SAINT-OMER • Pas d’écran d’ordinateur, pas de tablette, pas de manette… au 36 de la rue des Clouteries. Ici, chez Bonne pioche, le tout nouveau magasin que vient d’ouvrir Christine Lemblé, c’est le jeu de société qui est roi. Cette quadragénaire, ancienne enseignante, mère de quatre enfants, sait de quoi elle parle puisque des jeux de société, elle en a usés tant et tant, que ce soit en famille ou sur les bancs de l’école avec ses élèves, à des fins pédagogiques. Quel plus bel endroit que la typique et très commerçante rue des Clouteries pour ouvrir une enseigne dédiée à des jeux de société. Ils renvoient inévitablement à une forme de nostalgie et à l’enfance. À une époque où l’on ne jure plus que par les réseaux sociaux, les jeux virtuels, les parties en ligne… le pari était osé pour Christine Lemblé. Mais justement, tout le monde n’est pas tenté par la convivialité artificielle élevée au rang de norme. Ils sont encore nombreux ceux qui apprécient de tenir des cartes en mains, de lancer les dés, de bouger un pion, de discuter avec leur adversaire ou leur partenaire autour d’une table et pourquoi pas d’un pot. Le secret d’une bonne soirée sans doute, d’un bon moment de détente en tout cas. Après avoir quitté l’Éducation nationale, « non par lassitude mais avec l’envie de faire autre chose », Christine Lemblé n’a pas eu à se creuser longtemps les méninges. Forte de son expérience familiale où le jeu de société est une tradition bien ancrée chez son mari et ses quatre enfants, et d’autres plus pédagogiques en tant qu’ancienne maîtresse d’école, elle s’est lancée avec la ferme conviction « que je pouvais apporter quelque chose aux gens, les renseigner, les conseiller pour que le jeu acheté ne reste pas au fond d’un tiroir. Un jeu doit vivre » dit-elle. Voilà ce qu’elle tente de transmettre à sa clientèle qui, depuis mi-avril, franchit la porte de Bonne pioche. Des jeux à tester Des clients qui ont d’ailleurs la possibilité de manipuler quelques-uns de ces jeux, spécialement déballés pour eux, de les essayer et même d’assister à une démonstration de la part de la commerçante qui considère comme essentiel cet accompagnement. « On évite ainsi de proposer un jeu qui ne correspond pas à l’âge des enfants ou au goût de la personne à qui il est destiné » souligne la patronne des lieux qui, avant même d’ouvrir son magasin dans cette artère piétonnière très prisée, savait déjà à qui s’adresser pour constituer son stock. « Pour l’instant je m’approvisionne auprès de fabricants européens, dont le régional Gigamic, basé à Wimereux, mais j’en découvre régulièrement d’autres » précise Christine Lemblé avec l’objectif de proposer une gamme pour toute la famille, pour tous les niveaux, pour tous les cas de figure, dans une fourchette de prix allant de moins de 10 euros à un peu plus de cinquante euros. De quoi passer quelques soirées agréables en famille ou entre copains sans pour autant casser sa tirelire. Les écoles, les centres de loisirs, les clubs d’aînés… font également partie des clients potentiels du magasin où l’on peut aussi se pro- curer des jeux anciens en bois fabriqués à Blessy (près d’Aire-surla-Lys) par Alexandre Dumont, le sympathique créateur de Boule de bois, petite entreprise spécialisée dans ces jeux d’autrefois très prisés aujourd’hui. Christine Lemblé, dont la flamme enseignante est loin d’être éteinte, se réjouit par ailleurs de l’accueil reçu par ses confrères du centreville. « J’ai découvert un monde que je ne connaissais pas vraiment, des gens qui se battent sans compter leurs heures pour faire vivre leur magasin, des personnes formidables prêtes à tout pour satisfaire leurs clients » avoue en souriant la nouvelle commerçante qui a osé mettre son avenir en jeu… • Contact : Bonne pioche, 36 rue des Clouteries à Saint-Omer, tél. 03 21 11 48 58 Calaisis L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 7 Photos B. Q. Chacha et Plouc étaient les deux intervenants du lundi au centre hospitalier de Calais où depuis janvier dernier ils apportent une sacrée bouffée de bonne humeur. Des clowns qui sèment l’espoir Par Bernard Queste CALAIS • Le rire d’un enfant, ça n’a pas de prix. Tout est bon pour lui arracher ne serait-ce que l’esquisse d’un sourire. Qui plus est s’il souffre. Alors vous pensez, quand des clowns surgissent dans une chambre d’hôpital, les yeux s’agrandissent, les rires éclatent, l’ambiance change. Pas seulement chez les enfants d’ailleurs car les parents et le personnel soignant n’échappent pas à la bouffée de bonne humeur et de détente qu’apportent les Clowns de l’Espoir dans plusieurs hôpitaux de la région, dont celui de Calais. Les Clowns de l’Espoir, ça ne date pas d’hier. Tout est parti de l’association d’aide aux enfants atteints d’un cancer, Choisir l’espoir, qui, en 1993, a introduit pour la première fois des clowns dans une chambre d’hôpital. Devant le bon accueil rencontré, les Clowns de l’espoir voyaient le jour officiellement en 1996 sur la région lilloise. Aujourd’hui ils sont une trentaine de bénévoles à se rendre une fois par semaine dans les services pédiatriques d’hôpitaux de la région, Lille, Valenciennes, Maubeuge, Lens… sans doute Arras avant 2015 et, depuis janvier dernier, à Calais. Avec Plouc et Chacha C’est d’ailleurs à Calais que nous suivons Plouc et Chacha dans leur intervention hebdomadaire. Il est 9h30 quand une petite fourgonnette bleue, siglée avec le logo des Clowns de l’Espoir, dépose deux adultes, en costume de ville, à l’entrée de l’hôpital. Après quelques mois dans la place, le très expérimenté Plouc apprécie beaucoup le bon accueil réservé aux Clowns de l’Espoir dans l’établissement calaisien. « On nous a même mis à disposition un placard pour ranger nos affaires dans le vestiaire et nous profitons de miroirs pour nous maquiller. C’est très agréable d’être reçus comme ça » précise l’artiste tout en enfilant sa chemise bariolée, son gilet blanc, sa cravate à pois, et en peaufinant son apparence clownesque, grands sourcils blancs, béret noir sur la tête et, surtout, l’indispensable et incontournable nez rouge, symbole de l’association. De son côté Chacha s’est parée d’une combinaison colorée, se maquille minutieusement, laisse échapper (volontairement) un gros renvoi… signe qu’elle est entrée dans son personnage, tout comme son compère. Une autre ambiance Quelques instants plus tard, on les retrouve dans la salle de repos, autour d’une tasse de café, discutant avec l’éducatrice de jeunes enfants du service pédiatrique. La jeune femme, après avis du personnel médical, les renseigne sur les en- fants qu’ils vont rencontrer et distraire. « Dans le service, le lundi matin, il y a une autre ambiance. Depuis le mois de janvier, les Clowns de l’Espoir nous apportent une bouffée d’air. L’atmosphère est plus détendue, ce qui ne nous empêche pas de travailler sérieusement » avoue-t-elle. Ce lundi, il n’y a guère que huit enfants à distraire pour Plouc et Chacha. Il n’empêche, dans chaque chambre ou dans la salle de jeu, ils doivent adapter leur personnage à la pathologie et à l’âge de l’enfant. « On a notre personnage de clown, mais on improvise en permanence pour s’adapter à la situation » expliquent Plouc et Chacha en frappant à la porte d’une chambre où un jeune Érythréen d’une douzaine d’années leur répond avec un grand sourire. Ils reviendront le voir quand l’infirmière aura terminé les soins. Avec lui, blessé à la jambe, qui ne comprend pas un mot de français, tout se fait par gestes. Pour le moment, les voilà partis dans la salle de jeu où les attendent un garçon et une fille de 4 ans, tous deux handicapés moteur. La fillette s’est endormie, mais le garçon accueille les clowns avec de grands yeux émerveillés. Plouc et Chacha entament alors un numéro où claquent les portes, où les jouets volent autour du jeune malade, où le fauteuil roulant devient un bolide… même le personnel soignant présent, lui-même gentiment pris à partie, ne peut résister à cette parenthèse de bonne humeur hebdomadaire. Les rires fusent. Et il en va ainsi de chambre en chambre, jusqu’en fin de matinée. Afin de poursuivre son action, l’association est toujours à la recherche de bénévoles comme Plouc et Chacha. On peut devenir un clown de l’espoir à n’importe quel âge et sans forcément être un artiste confirmé. De toute façon, des stages de formation sont nécessaires et obligatoires avant de pouvoir inter venir auprès des enfants. • Contact : Les Clowns de l’Espoir, tél. 03 20 05 30 96, [email protected] www.lesclownsdelespoir.fr Ternois L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Photo B. Q. 8 Le donjon renforce ses fondations Au cœur d’un environnement préservé, le donjon de Bours est un bel exemple de l’architecture médiévale de la région encore debout. Par Bernard Queste BOURS • Dans sa verte prairie, au cœur d’un environnement préservé, trône fièrement un donjon depuis le XIVe siècle. « En arrivant ici, j’ai cru que j’entrais dans un décor de conte de fée » a même déclaré Marie-Philippe Whitman, déléguée départementale de la Fondation du Patrimoine, venue signer une convention de partenariat avec la Communauté de communes du Pernois en vue du lancement d’une souscription pour financer des travaux de restauration. Les habitants du village ne s’en rendent peut-être pas compte tant ils sont habitués à le voir au quotidien, mais ils vivent près d’un joyau de l’architecture médiévale. Tous les spécialistes du Moyen Âge connaissent le donjon de Bours, classé Monument historique depuis 1965. Il est l’un des rares, avec le château de Boulogne-sur-Mer, à avoir été construit en grès. « Cela veut dire que le seigneur qui résidait ici avait de gros moyens car à l’époque le grès coûtait très cher » s’est empressée de préciser Mme Whitman, avant de signer la convention de partenariat lançant officiellement la souscription publique pour la restauration de l’édifice avec Jean-Paul Hermant, le président de la Communauté de communes du Pernois. Une signature que Bernadette Noé, maire de la commune, dont les services administratifs venaient tout juste de déménager à quelques mètres de là, dans l’ancien presbytère, attendait avec une certaine impatience. Car une mairie dans un tel édifice c’est peut-être prestigieux, mais c’est aussi synonyme de beaucoup de désagréments. « Depuis plusieurs années nous avons constaté que les murs de la cave étaient instables, qu’en cas de forte pluie, l’eau s’infiltrait à travers les murs et les baies… Il y avait aussi un problème d’accessibilité » explique Mme Noé. Christelle Denis, chargée de la valorisation du site, confirme en rappelant que le donjon, qui possédait une haute-cour avec jardin et une basse-cour avec ferme et bâtis légers, a été incendié au XVIe siècle, puis rebâti sur les gravats, ce qui explique pour beaucoup l’instabilité des murs de soubassement. Le sol de la cave va d’ailleurs faire l’objet de fouilles, les spécialistes soupçonnant la En réseau Le projet de valorisation du donjon de Bours devrait aboutir à terme à la concrétisation d’un réseau médiéval sur le Pays du Ternois et les Sept Vallées afin de créer une dynamique culturelle et historique. Il s’appuiera sur quatre sites, chacun ayant une vocation particulière : la vie du seigneur en son château à Bours, l’architecture du château à Fressin, les batailles et les armes à Azincourt, la vie au temps des ducs de Bourgogne à Vieil-Hesdin. Chacun de ces sites s’attache à se montrer sous ses plus beaux atours afin de participer à une offre touristique attractive. En entreprenant des travaux en ce mois de juin au donjon de Bours, la communauté de communes du Pernois apporte sa « grosse » pierre à l’édifice. présence d’éléments permettant d’en savoir plus sur la vie au château au Moyen Âge. Une première série de tessons de poterie et de petits ossements, qui étaient exposés dans la mairie, a déjà été déposée aux archives à Dainville pour étude. Certains évoquent aussi la présence d’un souterrain menant au château d’Antigneul, peut-être sous les pas des randonneurs qui empruntent le Sentier du Donjon (15 ou 7 km). Le clos et le couvert On comprend aisément que la Communauté de communes du Pernois ait souhaité valoriser et populariser ce monument en le transformant en un centre histo- rique. Sauf qu’avant de concrétiser le projet, l’état du bâtiment nécessitait des travaux d’urgence sanitaire avec une première tranche concernant le clos et le couvert, c’est-à-dire la réhabilitation de la cave, un rejointoiement complet ainsi que le remplacement des menuiseries afin d’imperméabiliser le bâtiment. Des travaux qui débuteront en juin et seront confiés à des entreprises spécialisées, pour un montant total de 540 000 €, allégé par plusieurs subventions et aussi grâce à la souscription lancée par le biais de la Fondation du Patrimoine jusqu’à concurrence de 35 000 €. « Nous avons constaté qu’en faisant un don, quelle que soit son importance, la population s’approprie le site concerné » explique Franck Legrand, chargé de mission Pas-de-Calais pour la FDP, non sans que le geste ouvre droit à une déduction fiscale, aussi bien pour les particuliers que pour les entreprises. • Informations: Pour faire un don, on peut se procurer un bon de souscription à la Communauté de communes du Pernois (7 rue de l’Église à Pernes) et dans toutes les mairies du territoire, ou sur le site de la fondation www.nord-pas-decalais.fondation-patrimoine.org Ternois L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 9 Trouver un boulot, quelle comédie ! Photo M.-P. G. Par Marie-Pierre Griffon La Mission locale rurale du Ternois et du HautPays propose aux jeunes de bénéficier d'un suivi pour leurs démarches d’emploi. Elle a demandé à un comédien, Jean-Claude Rousseau, d’apporter son savoir-faire et son savoir être pour que toutes les chances soient du côté des demandeurs d’emploi. Les résultats sont éloquents. Les jeunes ont été férocement touchés par la crise de 20082009. Diplômés, leur durée de recherche d’emploi s’est allongée et approche en moyenne les 6 mois. Non diplômés, ils sont dans une situation plus cruelle. Si la proportion de jeunes qui arrêtent leurs études a diminué, leur condition s'est détériorée. Ils sont 44 % à ne pas trouver d’emploi quand ils sont dotés du seul brevet des collèges. Pour les jeunes « prêts à être aidés » Jean-Claude Rousseau, comédien, directeur de la compagnie théâtrale Les Héritiers, a bourlingué longtemps dans le Ternois de stages en ateliers théâtre. Il a été remarqué par les structures d’aides à la formation ou à l’emploi des jeunes. Pour les uns et les autres, il a réalisé de petits films sur la vie des moins de 25 ans. La Mission locale du Ternois et du Haut-Pays, elle, lui a demandé d’être le trait d’union entre le demandeur et l’emploi, dans le cadre de ses suivis personnalisés. Il s’agissait de coacher les jeunes qui se préparent aux entretiens d’embauche. « À condition qu’ils soient effectivement prêts à être aidés, a prévenu Jean-Claude Rousseau, et que les employeurs soient partie prenante de l’entraînement. » Marché conclu. L’atelier sur l'entretien d'embauche a été mené avec succès. Le comédien ne voulait pas « faire croire aux jeunes que s’ils ne trouvent pas de boulot, c’est de leur faute ! » Il ne voulait pas non plus « faire des exercices de théâtre » simplement. « Ce n’est pas de cela dont ils ont besoin. Pour jouer au théâtre, il faut un texte, il faut avoir des choses à dire… » Ces « choses », JeanClaude Rousseau a voulu les mettre au jour. En discutant, en papotant longuement et en cherchant, il a aidé à découvrir l’originalité de chacun, sa personnalité, ses pôles d’intérêt. Il leur a fait mettre le doigt sur leurs inquiétudes, leurs révoltes, leurs doutes mais aussi leur force. Il leur a expliqué que s’ils n’ont pas envie de suivre le chemin qu’on leur trace, ils peuvent se le dessiner. « Je suis metteur en scène, dit l’intervenant, je fais certes du théâtre, mais je viens d’un milieu social simple. Je les comprends. » Mettre au jour la sincérité Pendant six jours, le directeur des Héritiers a accompagné dix Fleurs et émoi à Belval Du 27 au 29 juin, plasticiens, musiciens, acteurs, lecteurs, fleuristes en herbe vont jouer avec l’espace intérieur et extérieur de l’abbaye de Belval afin d’en explorer les contours poétiques à travers un cheminement floral et artistique à découvrir librement. « Belval et Fleurs, émoi… » sera inauguré le 27 juin à 17h avec des extraits des parcours poétiques et musicaux, et la collaboration des élèves de l’institut de Genech pour un exposition de fleurs coupées « des fleurs et des mots ». Samedi 28, de 10h à 20h, en plus des parcours (11h, 15h, 17h, 19h), des lectures et œuvres musicales seront scénographiées par la Compagnie du Petit Orphéon. Dimanche 29, de 10h à 20h, seront au programme une lecture déambulatoire du spectacle « Temps de jardins » par Benoît Dendievel et Léa Goguey-Cailac, ainsi que le concert de la Cantarella à 16h. Abbaye de Belval, à Troisvaux, près de Saint-Pol-sur-Ternoise. Jean-Claude Rousseau, comédien et metteur en scène, fait le choix de travailler avec les jeunes. Sur les plateaux, mais aussi sur le terrain pour préparer aux entretiens d’embauche. jeunes parfois écrasés par leur situation d’échec. Il ne leur a pas été facile de parler face aux autres, d’avouer ce qui fait honte. « Je mets en valeur tout de suite ce qu’ils sont en train de dire, rassure M. Rousseau, même si au début, je n’entends que des phrases formatées. » L’homme se désespère des mots conditionnés, des techniques de recherche d’emploi qui se répètent, d’un individu à l’autre. Pourtant, derrière les vernis identiques, il y a la sincérité du jeune. Le travail de l’artiste de théâtre a consisté à faire émerger ce qui est juste, ce qui est vrai. Il a aidé à présenter cette « matière première ». Il a décrit comment formuler une expérience de vie. « L’employeur doit sentir que le jeune est clair sur ce qu’il a vécu, ses ratages, ses échecs… Tout le monde a droit aux erreurs. Il faut savoir en parler. » De cette justesse dépend la chaleur de l’échange. L’homme de théâtre a parlé de savoir être, mais aussi de première impression donnée, des erreurs à éviter et de la curiosité nécessaire. Le plein de théorie… avant la pratique devant la caméra. On tourne. Les jeunes ont été bluffés de se découvrir de l’extérieur. JeanClaude Rousseau a même emmené le matériel vidéo chez des employeurs sensibles, qui ont accepté de se prêter à des simulations de recrutement. L’expérience a enthousiasmé. « L’entretien d’embauche est d’abord un rapport humain, commente l’homme. C’est la rencontre d’une personne qui a une certaine connaissance, une manière d’être, et d’une autre qui en a besoin. » L’atelier a pris tout son sens, c’est ce que voulait le comédien « car mettre des jeunes dans des stages qui ne servent à rien, ça crée une économie du social pire que tout ». Sur l’ensemble des jeunes qu’il a accompagnés, 50 % ont trouvé un CDD, un CDI ou un stage en entreprise. La première marche venait d’être franchie. • Renseignements : Tél. 06 60 67 00 22 Jean-Claude Rousseau a conçu et mis en scène La Belle époque en mai dernier, au Pharos d’Arras. C’était une « création évolutive sur la jeunesse », avec de jeunes comédiens professionnels de tous horizons, de toutes les régions de France. 10 Montreuillois L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 On se fait un Cinos ? BERCK • Après avoir connu neuf salles de cinéma, avant et après la seconde guerre mondiale, Berck-surMer n’en comptait plus qu’une seule avec le Familia. Un établissement encore en activité ces derniers jours, alors que sur la place du 18-Juin, le tout nouveau Cinos attendait toujours d’être pourvu en fauteuils. La défaillance du fournisseur de cet équipement essentiel a obligé la communauté de communes Opale Sud à relancer un appel d’offres pour désigner un autre fabricant, dans le Jura en l’occurrence. Résultat, cinq mois de retard avant la mise en service des trois écrans tant attendus par la population. Cette histoire de sièges non livrés aura au moins eu le mérite de faire connaître le Cinos à travers la France entière et susciter l’attente, voire même l’impatience du public local. Pour preuve le nombre impressionnant de personnes collant leur visage sur les portes vitrées en espérant en savoir un peu plus. La situation, pour le moins embarrassante, fait tout de même sourire le président de la société publique locale (SPL), Étienne Debruyne et la directrice, Julie Lemoine, qui annoncent de concert « une ouverture certaine pour cet été, en tout cas pour la Fête du cinéma » programmée du 29 juin au 2 juillet. Le Cinos (concentré de cinéma et Opale Sud) se doit en effet d’ouvrir ses trois salles (90, 160 et 300 places) pour la saison estivale. Car même si le Familia a rouvert ses portes temporairement, le nouvel équipement devrait attirer beaucoup de monde à Berck, dont de nombreux touristes en villégiature sur la Côte d’Opale. « D’autant plus que dans le cadre de la politique culturelle de la communauté de communes, des tarifs adaptés sont pratiqués, par exemple 4 € la place pour les jeunes de moins de 14 ans comme partout en France mais aussi pour tous les titulaires de la carte jeunes du ter- Photo Bernard Queste Par Bernard Queste Place du 18-Juin, à deux pas de la médiathèque et du casino, l’architecture futuriste du Cinos, due à Frédéric Roussen, ne laisse pas indifférent. ritoire » souligne Julie Lemoine en rappelant le tarif plein à 8 € et surtout l’abonnement à 57 € pour dix entrées « très intéressant pour les familles ». Des tarifs attractifs C’est en tout cas le prix à payer pour se faire une toile dans la cité balnéaire où les trois salles (dont une classée Art et Essai) assureront 21 séances hebdomadaires (28 en haute saison) avec un objectif de 90000 à 100000 spectateurs par an. « C’est la fréquentation nécessaire car on se doit d’équilibrer les comptes, nous ne sommes pas des philanthropes » explique le président de la SPL non sans rappeler que le Cinos va employer cinq personnes dont la directrice Julie Lemoine, un responsable de la programmation et de l’animation en la personne de Didier Dupuis (déjà en place au Familia) et trois projectionnistes. Avec ses trois salles équipées pour les dernières technologies (3D, cinémascope, panoramique…) accessibles par des passerelles, son atelier Jusqu’à neuf salles Berck-sur-Mer, de par sa position privilégiée, est une terre de prédilection pour le cinéma. Si de nombreux films y ont été réalisés, la ville a aussi noué des liens particuliers avec le 7ème art en comptant jusqu’à neuf salles de cinéma sur son territoire, comme le rappelle une plaquette réalisée pour les portes ouvertes du Cinos en début d’année. Les plus anciens se souviennent sans doute du Caméo qui se dressait place de l’Église, de l’Impératrice Palace, devenu ensuite le Gaumont Palace où l’on pouvait danser le dimanche après la séance. Le public berckois fréquentait aussi le Rex, rue de l’Amiral Courbet, le Central rue Estienne-d’Orves, le Studio rue de l’Impératrice, l’Omnia au square ClaudeDufit, le Grand Casino sur l’Esplanade. La station balnéaire se payait même le luxe d’héberger deux Familia. Celui de BerckPlage, devenu aujourd’hui salle paroissiale et bien sûr celui de Berck-ville, le Familia qui devait cesser son activité en février dernier pour devenir salle de spectacle, mais qui a repris du service en attendant les fameux fauteuils. Ce Familia a été bâti en 1929. Il a été opérationnel de mai 1930 à 1977 (sauf pendant la seconde guerre mondiale), puis de 1982 jusqu’à aujourd’hui. Il est propriété de la commune depuis 2012 seulement, même si sa gestion était municipale depuis 1982. cinéma de 40 m², son vaste hall d’accueil pouvant accueillir des expositions… le Cinos, d’un budget total de 5,7 millions d’euros, est aussi selon E. Debruyne un élément d’attractivité pour la commune de Berck et la CC Opale Sud, en complémentarité avec le musée, les médiathèques, le Kursaal, le casino et de nombreux autres équipements sportifs ou de loisirs de ce joli coin du Pas-de-Calais. On notera aussi que dans une ville où, compte tenu de la présence d’hôpitaux spécialisés, les personnes à mobilité réduite sont nombreuses, trente-quatre places leur sont naturellement réservées, avec en plus l’audiodescription pour les malentendants. Berck et sa région, où de nombreux films ont été tournés (La vie et rien d’autre de Bertrand Tavernier, Le Scaphandre et le Papillon de Julien Schnabel, plus récemment Pas son genre de Lucas Belvaux ou Hélène et ses sœurs de Jean-Jacques Zilberman…), se devait d’offrir aux cinéphiles un équipement de qualité. D’autant plus que la ville a signé l’an dernier une convention « Film Friendly » permettant d’accueillir encore plus de tournages sur son territoire. Il faudra bien trois écrans pour organiser les avant-premières… Il est permis de rêver. Le cinéma, c’est en partie fait pour ça. Artois L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 VIEILLE-CHAPELLE • « Ça va finir par arriver ta maison des autistes? » Une question à laquelle Geneviève Serrure a pris l’habitude de répondre: « On a beaucoup galéré mais on avance… » La présidente de l’association Sourires d’autistes reste convaincue que demain, la ferme Sénéchal sera un lieu familial de vie pour adultes autistes. Un lieu fermé mais certainement pas synonyme d’enfermement. La ferme Sénéchal Garder les Sourires d’Autistes Par Christian Defrance Œuvre de vie Ce projet, c’est « toute une histoire ». Elle a commencé avec Georges Sénéchal, propriétaire d’une grande ferme dans la rue des Clercs. Un sacré personnage, décédé à 103 ans, et qui légua sa propriété (deux hectares) à la commune de VieilleChapelle en 2007 à condition qu’elle lui donne une dimension sociale ou médicale. Cette ferme revêtait un caractère particulier aux yeux de Geneviève Serrure, lié à la bataille de la Lys en avril 1918 « et le bombardement de la ferme de mes grandsparents dont fut témoin Georges, il avait 14 ans ». Des contacts furent rapidement noués entre la municipalité de Vieille-Chapelle et Sourires d’Autistes, (association « imaginée » en 2005. « Oui, dix ans que nous sommes en route… »). L’histoire prit une nouvelle dimension avec Jean-Michel Desse élu maire en 2008. Sourires d’Autistes est officiellement devenue une association, avec un objectif précis : bâtir dans et autour de la ferme un centre d’hébergement pour adultes autistes. Un projet solide s’appuyant sur l’expérience d’une mère confrontée aux listes d’attente infernales quand un enfant autiste atteint ses 18 ans, une mère sachant qu’une rupture brutale est trop bouleversante, une mère prête « à remonter ses manches » avec d’autres parents et avec des professionnels pour offrir à ces adultes autistes « un lieu de vie familial » leur permettant de « devenir acteurs de leur propre vie selon leurs compétences ». L’histoire se poursuivit au conseil général du La cour intérieure de la ferme Sénéchal. Pas-de-Calais qui incita l’association à « bouger les contours de son projet afin qu’il devienne innovant et quelque chose de plus ouvert, le plus individualisé possible selon le parcours de la personne ». Geneviève Serrure évoque un accueil de jour, un accueil « tremplin », un Samsah ou Service d'accompagnement médico-social pour adultes handicapés. Pour aller le plus possible vers l’autonomie. « Le projet a bougé mais nous n’avons pas perdu notre âme » confie la présidente rôdée aux arcanes de la prise en charge du handicap. Un lieu « pas autiste » L’histoire est revenue à la ferme quand la municipalité avec le soutien de la Région, du Département, de la Fondation du Patrimoine a engagé (d’octobre 2013 à février 2014) des travaux afin de mettre hors d’eau des bâti- ments « restés dans leur jus » celui des années vingt et trente. Quand elle vient y faire un tour, Geneviève regarde la grange qui serait « un lieu de rencontres culturelles ouvert, un espace pour des expos, du théâtre, des clowns ». Elle voit des pavillons bâtis sur le terrain devant la ferme pour loger les adultes autistes. La ferme Senéchal sera un lieu pour autistes « mais pas autiste ». Un lieu « ressource » pour les parents et les professionnels, un lieu de formation, d’aide aux aidants, de sensibilisation aussi. « La plupart des gens ne connaissent pas l’autisme. Ils en sont restés à Rain Man ». Le projet avance, il faudra encore discuter avec le conseil général puis avec l’Agence régionale de santé. Geneviève Serrure est patiente. Elle est prête à venir régulièrement avec Florine, arracher le lierre qui colonise les murs de la ferme. Ces murs résonneront demain des rires des autistes. Troubles envahissants du développement (TED) non spécifié, troubles du spectre autistique, syndrome d’Asperger… Le sujet de l’autisme, sa définition, sa prise en charge sont des sujets sensibles, très sensibles. L’autisme a été reconnu comme un handicap en 1996 par la loi « Chossy ». Ce trouble neuro-développemental entraîne différents types de déficiences, très variables d’une personne à l’autre, et nécessite des réponses adaptées et individualisées. Il est caractérisé par des altérations graves du développement dans les trois domaines suivants : communication verbale et non verbale, interactions sociales et comportements, intérêts et activités qui sont restreints et stéréotypés. La Haute Autorité de Santé a estimé, sur la base des études internationales, qu’un nouveau né sur 150 serait concerné par l’autisme et les troubles envahissants du développement. Toutefois, le 3 plan national autisme (2013-2017) rappelle qu’en 2010, « seules 75 000 personnes avec autisme ou autres TED étaient diagnostiquées et prises en charge dans le secteur médicosocial et moins de 20 % d’entre elles bénéficiaient d’un accompagnement au sein d’une structure dédiée ». Si le diagnostic des enfants a progressé avec la mise en œuvre des précédents plans, la question du dépistage et de la mise en place d’un accompagnement adapté se pose toujours pour les adultes. « Les données manquent également cruellement sur le nombre de personnes concernées et sur les prises en charge psychiatriques qui sont actuellement leur quotidien ». Ce plan national préconise un budget supplémentaire de 205,5 millions d’euros, une participation des familles à la gouvernance du plan au niveau national comme au niveau local, 1 173 postes créés pour renforcer les structures existantes, 350 places de répit (accueil temporaire), 850 places de Sessad (Service d’éducation spéciale et de soins à domicile) pour les enfants, 700 places en unité d’enseignement en maternelle, 1 500 places pour les adultes (maisons d’accueil spécialisé, foyers d’accueil médicalisé, services d’accompagnement médico-social pour adultes handicapés), la formation de 5 000 professionnels du secteur médico-social, l’harmonisation des pratiques et la réorientation des Centres Ressource Austisme, le renforcement des évaluations internes et externes des structures médico-sociales, un réseau de dépistage et diagnostic précoce de proximité… Dépistage et diagnostic précoce pour lesquels le conseil général du Pas-de-Calais fait figure de précurseur. L’Écho du Pas-de-Calais reviendra sur les questions de l’autisme dans le 62 dans le dossier du numéro de septembre. Nous évoquerons le Petit Prince à Guînes, la Maison bleue à Bernieulles, le CHAT (Check list For Autism in Toddlers) test de dépistage utilisable dès l'âge de 18 mois… e • Contact: Sourires d'Autistes 314 rue d'Enfer 62136 Lestrem Tél. 03 21 26 18 33 Courriel : [email protected] Photos J. Pouille « On avance ensemble » précise Geneviève Serrure toujours prompte à rappeler que ce projet n’est pas « celui de Madame Serrure, la maman de Florine » mais bel et bien un projet de territoire – en l’occurrence Artois Comm. -, un projet adopté sans aucune résistance par les habitants de Vieille-Chapelle lorsqu’il leur fut publiquement présenté en septembre 2008 et ardemment défendu, soutenu par les 140 adhérents de Sourires d’Autistes, par de nombreuses associations du village et des communes voisines qui organisent des fêtes à son profit. « Nous avons aussi des mécènes, c’est une belle aventure qui draine toujours du monde ». 11 12 Lens - Liévin L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Chambres d’hôtes Le Nador Marrakech à Meurchin Par Marie-Pierre Griffon MEURCHIN • Entre palmiers et glycines, entre arabesques mordorées et carrelage du Pas-deCalais, Marrakech s’est installé à Meurchin. Au beau milieu de la ville, enveloppés par une haie de cyprès, Agnès Mackowiak et Patrice Pisula ont inventé Le Nador, des chambres d’hôtes orientales qui ne perdent pas le Nord. Louvre-Lens et Grande Guerre Le Nadar, qui signifie entre autres le phare d’un village, a ouvert il y a cinq mois. Les premiers hôtes étaient Winglois! Ils fêtaient leur anniversaire de mariage. Depuis, se posent régulièrement les jeunes mariés du secteur; des couples qui font garder leurs enfants le temps de se retrouver; et « une clientèle qu’on n’attendait pas »: les femmes et les hommes d’affaires, fatigués des hôtels impersonnels. Ceux-ci reviennent avec constance « et on se fait la bise, maintenant ». Beaucoup d’étrangers en visite au musée lensois (« Le Louvre-Lens amène du monde! ») ou pour les commémorations de la Grande Guerre viennent s’abriter sous les voiles et tentures marocaines. Pour accueillir les touristes de Tokyo, de NouvelleZélande, d’Allemagne, d’Espagne, de Belgique, des Pays-Bas… Agnès et Patrice se sont remis à l’anglais et suivent les formations d’histoire Photo Marie-Pierre Griffon Il aura fallu que Patrice Pisula perde son emploi pour que le couple réalise son rêve. Composer des chambres d’hôtes à la mode marocaine. À vingt ans, Agnès est tombée en amour pour Marrakech. Depuis, elle n’a cessé d’y retourner deux ou trois fois chaque année. Elle a fini par emmener chez elle la Perle du Sud. Ou du moins son mobilier, ses tissus, lampes, bougeoirs, accessoires de laiton fondu et travaillé à la main… Le couple ne lésine pas sur le détail pour meubler les deux (bientôt trois) grandes chambres que les grands enfants ont désertées. Ils n’ont pas lésiné non plus sur les mois de travaux afin de percer des entrées indépendantes et « rendre encore plus beau le jardin », fleuri, orné de palmiers, de bananiers, de bambous. Agnès et Patrice ont créé une ambiance tranquille, confortable et chatoyante, labellisée 4 épis. Tout à fait étonnante à deux pas du terrain de pétanque de la cité. Agnès Mackowiak et sa fille Anaïs Fleuret. L’une propose de se reposer dans des chambres à l’allure orientale ; l’autre de se détendre au Sïana Hammam-spa, un centre de bien-être et de relaxation. proposées par le CRT. Il s’agit d’être incollable quand fusent les questions sur le premier conflit mondial dans la région. Agnès Mackowiak n’a pas abandonné son métier: elle enseigne les arts appliqués au lycée professionnel de Wingles. Elle trouve quand même le temps de cuisiner le soir, quand les hôtes le lui deman- dent. Sauté de porc à la bière et au maroilles, tagine, carbonade flamande ou couscous, c’est selon. Le petit-déjeuner est servi à l’européenne « avec une petite touche orientale ». Entre deux morceaux de baguette, elle glisse parfois quelques M’Semen, ces galettes de farine de semoule accompagnées de miel. « Il faut savoir donner de son temps, nous sommes là pour eux! », insiste l’hôtesse. Les visiteurs le leur rendent bien… « Nous commençons à avoir du monde… » Du monde, du monde entier qui vient en vacances à Meurchin! • Contact : gitenador.com – 06 43 24 60 28. 15, chemin des Près « Cigaliers », investisseurs & citoyens Les clubs Cigales ayant œuvré toute l’année se trouvèrent fort bien pourvues quand le rapport d’activités fut venu. L’association des Cigales du Nord et du Pasde-Calais regroupe 60 clubs actifs et 800 « cigaliers ». En 2013, les clubs ont examiné 150 projets et investi dans 33 nouvelles entreprises pour un montant de 132858 € avec à la clef 95 emplois créés ou maintenus. Les Cigales sont des clubs d’investisseurs qui participent au capital de petites et moyennes entreprises. Par l’engagement de leurs membres, les clubs se placent résolument au cœur de l’activité économique, financière et locale, pour gérer l’épargne autrement, de manière transparente, collective et démocratique, où chacun des membres est à la fois responsable et solidaire; pour rapprocher l’épargne de l’investissement pour un développement local durable, pou développer une pratique différente de l’utilisation du capital: en faire un instrument d’accompagnement et d’appui aux entreprises "cigalées" dans un souci de réciprocité entre entrepreneurs et épargnants. Les clubs donnent la priorité à des entrepreneurs dont les buts, au-delà du nécessaire aspect financier, sont sociaux, culturels, écologiques, c’est-à-dire respectueux de la place de l’Homme dans son environnement. Les Cigales sont soucieuses d’efficacité économique et de réussite financière. Pragmatiques, elles sont averties des risques et des difficultés dans la création et le développement d’une entreprise. Réalistes dans leurs attentes et rigoureuses dans leurs approches, elles cherchent avant tout la pérennité des entreprises qu’elles financent et accompagnent. À travers leur réseau, et notamment celui du pôle de la finance solidaire, les Cigales posent des jalons pour répondre, avec leurs partenaires, au problème de la création d’activité et d’emplois, et plus largement, elles luttent contre toute forme d’exclusion. Un club Cigales - Club d'investisseurs pour une gestion alternative et locale de l'épargne solidaire compte de 10 à 20 adhérents qui s'engagent, cinq années durant, à mutualiser leur épargne par un versement mensuel à un fonds d'investissement collectif à destination d'entreprises porteuses de projets en adéquation avec la Charte des Cigales. L'épargne Cigales n'est pas un don, même si la rentabilité n'est pas la prio- rité des « cigaliers », cela reste un placement financier, source de déduction fiscale et de plusvalues. En club, les « cigaliers » contribuent au développement local et à l'animation d'actions solidaires. Chaque entreprise soutenue par un club est suivie et accompagnée par deux parrains (ou marraines) dans leur développement et bon nombre de « cigaliers », de par leur profession ou à titre bénévole, sont très engagés dans la vie associative locale et régionale. Les Cigales du 62: Cigales du Calaisis – Cigal’O d’Hem (Audruicq) – Cigal’Opale (Boulogne-sur-Mer) – Créa-Sillon (Hucqueliers) – Cigales des Remparts (Montreuilsur-Mer) – Cigales des Rivières (Beaurainville) – L’Aa Cigales (Saint-Omer) – Cigales des Sources (Coyecques) – Cigales du Ternois (Frévent) – Les Saules de la Lys Romane (Isbergues) – Cigales Les 3 Ailes (Loos-enGohelle) – Cigales Les Arrazi (Arras). Les Arrazi, avec le soutien de l'association régionale, fait le pari de créer deux nouveaux clubs dans l'Arrageois avant la fin de l’année; l'un à partir de « Cigaliers » arrageois qui souhaitent continuer l'aventure avec l'adhésion de nouveaux membres, l'autre à partir de nouveaux « Cigaliers » prêts à s'investir et diriger une partie de leur épargne dans des entreprises plutôt locales, humaines mais aussi dynamiques. Une réunion d’information est organisée le jeudi 26 juin de 18h30 à 20 h à Arras, Maison des sociétés, 16 rue Aristide-Briand. Hénin - Carvin L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 13 Au Parc des Îles, la nature émeraude Photos J. Pouille Par Marie-Pierre Griffon Le Parc des Îles est une petite oasis précieuse perdue en pays minier. Cette ancienne friche industrielle des Cokes de Drocourt a été reconvertie en site remarquable. Aquaterra, la maison de l’environnement, installée à l’entrée, aide à apprécier les trésors de la nature. Son équipe réserve un accueil de grande qualité et propose des animations qui rendent intelligent, en s’amusant. Il a fallu des années de travail et de réflexion. Accompagnée efficacement par les professionnels de la Mission Bassin Minier, la Communauté d’agglomération d'HéninCarvin a réussi à transformer un site industriel pollué en parc vert et bleu. Dès le départ, les bases étaient fixées: il fallait donner un caractère pluriel au site. En l’occurrence, préserver la biodiversité, développer des activités de pleine nature, réaliser des jardins thématiques et ne pas oublier l’histoire industrielle des lieux. Le pari est réussi. « L’été, près de trois cents personnes passent le samedi, explique Benoît Deram, responsable du service environnement. Elles sont cinq cents le dimanche. » Entre abeilles et thym citronné Au Parc des Îles, on se promène, on joue, on apprend la nature. Tout y est gratuit. L’équipe d’Aquaterra a élaboré des visites guidées et commentées des lieux et de ses jardins. Elle mène une kyrielle d’ateliers de sensibilisation et de découvertes pour les enfants des écoles, les familles et les adultes. Toute l’année, par exemple, des rendez-vous apicoles sont organisés. La Communauté d’agglomération Hénin-Carvin a lancé une dynamique de soutien à la protection des abeilles. Un rucher pédagogique est construit. Il permet d’avoir les bases pour se lancer dans l’apiculture de loisirs. Des rendez-vous jardinage sont régulièrement programmés dans le joli jardin pédagogique; ils permettent aux enfants de rencontrer les insectes, de semer des carottes, de planter du thym citronné ou de tresser des branches de saules pour border les carrés. Semaine après semaine, visite après visite, le jardin s’éveille et les premières productions réjouissent les petits qui se sentent créateurs. Aquaterra propose moult expositions. Fixes ou temporaires. Le visiteur part à la découverte des grands enjeux du développement durable, dans le monde et dans le secteur; il apprend l’état actuel de la planète; repère les initiatives de la région et comprend qu’il est acteur, à son niveau, dans le grand rouage du développement durable. Il a la possibilité de se promener dans la serre pour déceler les richesses que le monde végétal apporte à la médecine, l’industrie et l’alimentation. Demandez le programme Le programme des ateliers, balades, chantiers, visites guidées change tous les trois mois. Chacun peut participer aux activités, elles sont gratuites mais il faut réserver. Les enfants sont toujours accompagnés. En juin, les mercredis 11 et 25 sont destinés au Land-Art. Promenade dans la nature pour ramasser quelques joyaux – bois, feuilles, fleurs, cailloux – afin d’en faire une œuvre d’art. À partir de trois ans. Le 14, une randonnée papillon est prévue. Elle permettra de découvrir la cinquantaine de « lépidoptères » qui peuplent les lieux. Le 21 est organisée une séance « potager ». À partir du 7 juillet, des temps forts illustrent chaque mardi et mercredi. D’abord, un rallye photo est mis sur pied. Les animateurs donnent un peu de théorie, histoire de faire comprendre la lumière, ils prêtent une dizaine d’appareils et emmènent le public en promenade. On capture des fleurs, des feuillages, des fossiles… Une jolie façon de déposer le regard sur les alentours. Ensuite, une animation « jardin écologique » s’attardera sur le bouturage, les associations de plantes ou le tressage du bois. C’est selon. Août sera le mois des fleurs sauvages, du voyage culinaire et des randonnées vélo sur la trame verte. Deux heures et demie de bicyclette sur les terrils, les terres agricoles, les zones aquatiques garantiront la découverte des spécificités de chaque zone (le 2 août). Un rallye photos animalières égayera le matin du 9 août. Chaque activité est conduite par un animateur qui a à cœur de mettre les trésors de la nature à portée de tous. • Contact: Aquaterra, bd des frères Leterme, Hénin-Beaumont, dès 14 h. Entrée gratuite. Tél. 03 21 79 74 94 www.aquaterra-henincarvin.fr 160 hectares étalés sur les villes d’HéninBeaumont, Rouvroy et Drocourt. Ils étaient hier les Cokes de Drocourt. Ils forment aujourd’hui un maillon de la Trame verte et bleue communautaire. 14 Arrageois L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 L’usine Häagen-Dazs veut tripler nos sensations François-Xavier Bréhon, directeur de l’usine. TILLOY-LÈS-MOFFLAINES • Triple Sensations, deux mots prononcés avec délectation et une légère pointe d’accent anglais voire américain. François-Xavier Bréhon, directeur du site arrageois du géant américain de la glace, HäagenDazs, est le premier fan de ce nouveau produit issu d’une nouvelle ligne « fer de lance pour l’usine et belle opportunité de croissance ». « Du jamais vu dans la glace, en adéquation avec l’ADN de la marque » affirmait le directeur lors de l’inauguration de cette nouvelle ligne de production le 5 mai dernier. Trois textures - crème glacée, sauce caramel et amandes grillées - en une seule bouchée ! Trois parfums : praliné, speculoos et chocolat. Si Triple Sensations est un « grand événement » pour nos palais, il l’est aussi pour la vie économique arrageoise et régionale. Opérationnelle après avoir été projetée il y a un an et demi seulement, la nouvelle ligne de production est un investissement de 19 millions d’euros, avec l’embauche potentielle de 30 personnes (20 à l’heure actuelle). Le nouveau bâtiment de 3 500 mètres carrés est la troisième extension la plus importante de l’usine. La moitié de cette surface est occupée par la ligne Triple Sensations et ce bâtiment « peut accueillir d’autres lignes de production ». Une grande fierté puisque General Mills, le propriétaire d’Häagen-Dazs depuis 1983, a préféré miser sur Tilloy-lèsMofflaines - l’usine est située route de Cambrai - plutôt que de parier sur une opération neuve en Chine. Cœur de métier: la crème glacée La nouvelle ligne est placée sous le signe de la haute technologie, elle est pilotée à distance, très flexible et très sécurisée, au cœur d’une usine où l’on cultive le goût des petits secrets autant que celui des bonnes glaces. Usine à l’hygiène irréprochable : pas question pour le visiteur, qu’il soit maire, sénateur ou journaliste, d’éviter le lavage de mains, le passage dans les pédiluves, la charlotte, la blouse… Sécurité et hygiène finalement rassurantes pour le consommateur. Sans oublier la traçabilité. Fière de son label Origine France Garantie, l’usine Häagen-Dazs tourne à plein régime avec des ingrédients locaux. 350 fermes l’approvisionnent, « soit 530 000 poules et 15 000 vaches » dit le directeur. Acteurs locaux qui à l’image d’Ingredia se plient aux exigences du glacier : « On vérifie les scellés sur les camions de lait ! » De la crème, du lait écrémé, des jaunes d’œufs, du sucre, des arômes naturels « et rien d’autre » explique F.X. Bréhon. « On met très peu d’air comparé à nos concurrents. » Puis on mélange, on pasteurise, on refroidit, on va sur les lignes de production, on vient mettre des ingrédients (fruits, etc.). Résumé un peu simpliste mais efficace de la fabrication des pots et mini-pots HäagenDazs, la maîtrise des températures restant une règle d’or pour obtenir des produits « super premium » expression chère à François-Xavier Bréhon. En clair du haut de gamme. « Plus sophistiqué, plus élaboré », le Triple Sensations a tout pour plaire dans les grandes surfaces comme dans les 750 boutiques Häagen-Dazs (60 en France, Lille dans notre région). « On aimerait avoir une boutique à Arras mais c’est un peu compliqué » reconnaît le directeur dont il faudra bien suivre ce petit conseil : « Ayez le courage d’attendre dix minutes avant de déguster le produit ! » « Une publicité formidable pour Arras dans le monde entier » s’enthousiasme Philippe Rapeneau, président de la Communauté urbaine d’Arras qui suit de très près le développement d’Häagen Dazs, marque présente sur les cinq continents, et c’est la seule. « Nous sommes des facilitateurs » a rappelé le président de la CUA lors de l’inauguration de la nouvelle ligne en présence de Léon Fatous qui était le président du District urbain de la région d’Arras quand Häagen-Dazs jeta son dévolu sur 15 hectares à Tilloy-lès-Mofflaines en 1992. L’usine arrageoise est l’un des trois sites de production d’Häagen-Dazs dans le monde (avec les États-Unis et le Japon) ; elle emploie plus de 300 salariés en CDI (et plus de 150 saisonniers de février à septembre) ; 80 % de sa production est exportée dans près de 80 pays ! L’usine de la route de Cambrai s’est clairement engagée dans la réduction de son empreinte environnementale : certificaton ISO 14001, méthanisation et cogénération, éclairage LED, station d’épuration avec production d’électricité… La marque Häagen-Dazs est née en 1961 ; Rose et Reuben Mattus (marchand de glaces dans le Bronx depuis les années trente) imaginant ce nom à consonance nordique sans aucune signification ! Quel succès : aujourd’hui numéro 3 sur le marché de la glace (numéro 1 en hiver). En France, un mini-pot Häagen-Dazs est vendu chaque seconde. Avec Triple Sensations, la marque espère sans doute tripler ses ventes ? En tout cas depuis le lancement de la nouvelle ligne de production, la cadence n’a jamais ralenti. Photo Häagen-Dazs Photo Chr. D. par Christian Defrance WTC Lille - Arras Gageons que les dirigeants américains de General Mills mais aussi les Japonais de Shimano ou les Norvégiens de Fishcut verront d’un bon œil l’ouverture le 16 juin prochain d’un World Trade Center à Arras. Cette antenne du WTC de Lille, voulue par la Communauté urbaine d’Arras, sera hébergée dans 130 mètres carrés de bureaux loués au centre européen, à proximité de l’Atria et de la gare TGV. Le réseau mondial des World Trade Centers est une association née en 1970 aux États-Unis qui favorise les échanges économiques internationaux par le biais de centres d’affaires. Lieu d’accueil et de services, le WTC Lille - Arras est appelé à recevoir des manifestations à caractère international, à recevoir des délégations étrangères… Arrageois L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Sally en son jardin 15 Au milieu de son lopin de terre, Sally Glavieux est heureuse comme un poisson dans l’eau… parmi ses légumes. Par Bernard Queste Derrière la maison de santé d’Achiet-le-Grand se cache un trésor. Du moins aux yeux de Sally Glavieux qui a aménagé, sur un terrain d’environ 1000 m², un potager de 500 m² dont elle écoule la production par le biais de l’Amap achiétoise (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne). Rien de bien extraordinaire si ce n’est que Sally ne se destinait pas du tout à ce type d’activité puisqu’elle était titulaire d’un CAP de coiffure. Après avoir labouré le terrain à la recherche d’un emploi dans sa branche, elle a finalement décroché quelques petits boulots dans l’industrie agroalimentaire, puis à la faveur d’un service civique, a rencontré JeanMarie Honoré, l’animateur des Jardins du Cojeul, à Boisleux-Saint-Marc, avec lequel elle a travaillé pendant plusieurs années. « Avec lui, en plus de la culture maraîchère, j’ai surtout découvert le combat pour une alimentation plus saine, pour le droit à la terre, pour l’emploi, c’est ce qui m’a surtout motivée pour créer l’Amap » explique la jeune femme. Sur son lopin de terre elle pratique une culture biologique par planches qui lui permet de varier les récoltes et de perfectionner sa technique inspirée pour une bonne part du bon sens des anciennes générations, des maraîchers de Paris (sous couches et chenillettes) et des progrès de la recherche. Ce ne sont pas les quinze familles de l’Amap de la dernière saison (elle compte sur vingt cette année) qui s’en plaindront, elles qui ont pu goûter aux salades, épinards, carottes, choux, poireaux, tomates, radis… et autres délicieux légumes proposés dans les paniers hebdomadaires dis- Photo B. Q. ACHIET-LE-GRAND • Quel rapport peut-il y avoir entre la coiffure et le maraîchage ? Les racines peut-être ? Aucun en vérité. Sally Glavieux, une jeune femme de la région bapalmoise, est pourtant passée de l’une à l’autre. Titulaire d’un CAP de coiffeuse mais ne trouvant pas de travail dans ce domaine, elle s’est lancée, grâce à une rencontre déterminante, dans la culture des légumes et a suscité la création d’une Amap. tribués le vendredi. Dans son aventure, Sally, qui travaille aussi quatre jours par semaine au Jardin de Cocagne à Bapaume, est épaulée par son mari, Mathieu, qui met la main au potager chaque week-end. Lui se verrait bien devenir maraîcher à temps plein. Dans cet objectif, le couple est prêt à acquérir un terrain d’un hectare (la surface minimum pour que ce soit viable) à Achiet-le-Grand ou à proximité. Dans son jardin, Sally s’affaire chaque vendredi à la préparation du terrain, à l’entretien de ses cultures, à la confection des paniers en saison. On pourra aussi la rencontrer du 13 au 15 juin au salon Terres en fête à Tilloy-les-Mofflaines au stand des Amap. Le dimanche 22 juin, à l’occasion de la brocante du village, elle organisera une journée porte ouverte au jardin d’Achiet afin d’expliquer son mode de fonc tionnement aux visiteurs. • Contact: [email protected] Photos montage CG62 16 Dossier L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Conseil général : 30 a d’imagination, de L’Écho du Pas-de-Calais, journal mensuel d’information distribué gratuitement dans toutes les boîtes aux lettres, est tiré à 620 000 exemplaires. L’impression, l’acheminement dans les différents territoires (et les 895 communes) prennent du temps, presque deux semaines, avant la distribution proprement dite. À l’heure où nous écrivons ces lignes - jeudi 22 mai 2014 -, la réforme territoriale annoncée par François Hollande et le gouvernement Valls n’a pas avancé. Nous prions nos lecteurs d’en tenir compte alors qu’un ou des projets de loi pourraient être présentés début juin en conseil des ministres, pour une première lecture au Sénat ou à l'Assemblée nationale avant l'été ? Une chose est sûre, il y aura une réforme, nécessaire et inévitable selon tous les élus quelle que soit leur étiquette. Ce qui se passe en cette fin de printemps 2014 ressemble étrangement à ce qui se passait à la fin de l’hiver 2009! « Mobilisons-nous » était le titre fort d’une pétition initiée par Dominique Dupilet, le président du conseil général du Pasde-Calais. Les départements, les conseils généraux étaient alors sur la sellette; l’inquiétude avait gagné les rangs des élus mais aussi le monde associatif. Les uns et les autres rappelaient alors la capacité du Département d’apporter tout ce dont les gens ont besoin. Une proximité immédiate dans la vie de tous les jours. En 2009, Nicolas Sarkozy préparait sa réforme des collectivités… Elle accoucha notamment du conseiller territorial ardemment combattu par la Gauche. Dans le Pas-de-Calais, on vit au début de l’année 2010 une grande campagne d’information « 100 % mobilisé », Dominique Dupilet avouant préférer « le millefeuille au pain sec ». On sait ce qui arriva à Sarkozy et au conseiller territorial. François Hollande, le nouveau président socialiste, adepte du « changement c’est maintenant », s’empressa de balayer la réforme territoriale de son prédécesseur. Il avait déclaré sa flamme aux départements « incontournables » dans son discours de Dijon le 3 mars 2012. Élu, le président Hollande a toujours entretenu cette flamme: « La France a besoin de ses départements. Je suis opposé à leur suppression pure et simple » (18 janvier 2014). Une nouvelle réforme territoriale a été entreprise avec l’émergence des conseillers départementaux, binômes sexués, et un redécoupage des cantons. Le 27 janvier 2014, le gouvernement rétablissait la clause générale de compétence qui permet d’aller plus loin que les compétences obligatoires. Petites villes et ruralité oubliées? Coup de tonnerre, la suppression des départements est revenue sur le tapis, annoncée par le nouveau chef du gouvernement Manuel Valls le 8 avril 2014. Suppression à l’horizon 2021. Annonce reprise et amplifiée par François Hollande un mois plus tard, lors de sa fameuse rencontre avec Jean-Jacques Bourdin! « Je pense que les conseils généraux ont vécu » a lancé le président de la République prônant un rédécoupage des régions (en absorbant les départements) le plus vite possible. « Il est pour le moins curieux de vouloir créer de grandes régions et de supprimer simultanément l’échelon départemental. Cela reviendrait à créer un vide dangereux entre les vastes collectivités régionales et les regroupements de communes, a commenté le chroniqueur et essayiste Éric Dupin. On rétorquera que les métropoles seraient des interlocuteurs de taille pour les nouvelles régions. Mais tout le monde ne vit pas dans ces métropoles. La France des petites villes et des zones rurales (60 % de la population) risque d’être l’oubliée de la nouvelle architecture. » Les départements jouent en effet un rôle majeur en matière d’aide sociale, d’équilibre entre les territoires mais aussi en matière de solidarité, de création culturelle. François Hollande lui-même reconnaissait que « des territoires ruraux perdraient en qualité de vie avec la disparition des départements ». Sa précipitation du 6 mai dernier a suscité d’autant plus la stupéfaction. Paris contre Province ? Dans le Pas-de-Calais, le « Mobilisons-nous » est de retour comme en 2009 et en 2010. « La Droite l’a rêvé, la Gauche le fait » a scandé Olivier Majewicz, vice-président socialiste du conseil général du Pas-de-Calais devant ses collègues réunis le 20 mai dernier en séance exceptionnelle. « Séance ni folklorique, ni défouloir » a souligné le président Dupilet, choqué par la méthode : « Dire que l’on disparaît avant même de discuter ! » Un président décidé à se battre « le plus possible pour sauver deux critères essentiels : notre population à qui nous pensons d’abord et nos 7 3 00 agents qui sont dans l’interrogation, dans l’inconnu le plus total ». Le 20 mai, les 77 conseillers généraux du Pas-de-Calais, socialistes, communistes, MRC et de droite (le groupe Union@ction62) ont voté à l’unanimité une résolution adressée au sommet de l’État. Dans ce texte, ils condamnent « la rupture dans le dialogue constructif qui s’était engagé depuis juillet 2013 entre l’État et les collectivités locales par le Pacte de confiance et de responsabilité ». Hervé Poher, vice-président, a évoqué « une cacophonie énarquo-parisiano-ubuesque » rejoint par Dominique Dupilet parlant d'un « combat Paris contre la Province, des Parisiens qui savent tout et s’en prennent à des soi-disant barons locaux rétrogrades, ringards et corporatistes ! » Les conseillers généraux ont encore condamné « la vio- ans d’audace, solidarité Par Christian Defrance lence de propos laissant penser que les départements n’ont plus d’utilité, que les décisions prises par les conseils généraux sont à l’origine des problèmes liés aux déficits publics en France ». Alors que le département assume clairement les divers transferts de compétences organisés par l’État « sans les moyens financiers correspondants » : solidarité, voirie, handicap, gestion de collèges… Alors que le département, à la fois urbain et rural, est capable depuis 1982 de « s’adapter et se réformer en permanence pour agir au plus proche de la population et des acteurs des territoires ». Qui, mieux que le Département? Le 20 mai, les conseillers généraux du Pas-de-Calais ont exigé un vrai débat, un calendrier cohérent, un référendum sur l’organisation territoriale de la France. Le référendum est l’une des deux voies possibles pour supprimer les départements ; l’autre étant une réunion du Parlement en Congrès avec obtention d’une majorité des trois cinquièmes… « En attendant, nous remettons en cause les différents partenariats avec l’État en dehors de nos champs obligatoires ; nous accentuerons le dialogue avec la population et les parte- naires des territoires pour réhabiliter la notion de dépense publique utile ; nous continuerons à avancer sur l’optimisation de nos dépenses et sur les solutions à renforcer ou à engager avec le conseil général du Nord, la Région, les intercommunalités du Pas-de-Calais. Et si l’État continuait à vouloir passer en force, nous déciderions de suspendre les collaborations en cours avec lui sur les sujets où la contribution du département est mise en œuvre ». Tout en martelant « qu’elle ne jouait pas contre son camp mais défendait au contraire les vrais valeurs de ce camp », la majorité socialiste du conseil général s’est positionnée pour une réforme territoriale « avec les départements », pour un nouvel acte de la décentralisation avec des départements qui gardent leur place. « Pourquoi supprimer ce qui marche bien, ce qui a fait ses preuves ? » a répété Hervé Poher. « 30 ans d’audace, d’imagination, a renchéri le vice-président JeanClaude Leroy. Qui, mieux que le Département peut accompagner le développement des territoires ? Qui, mieux que le Département peut soutenir la ruralité ? Qui, mieux que le Département peut valoriser l’attractivité départementale ». Dossier 17 Les bons comptes du 62 • Les élus socialistes et communistes ont adopté le 19 mai dernier le compte administratif 2013 et le budget supplémentaire 2014 (acte d’ajustement et d’intégration des résultats et reports) du conseil général du Pas-de-Calais jugeant « sa situation financière saine ». « Le Pas-deCalais n’est pas dans le rouge » a souligné Alain Lefebvre, mettant en exergue « les choix courageux et novateurs du Département ». Le groupe d’opposition « constructive » Union@ction62 s’est abstenu. God save le département • Michel Petit, président du groupe Union@ction62, a titillé le président Dominique Dupilet sur le Centre culturel de l’Entente cordiale (Château d’Hardelot en pleine mutation) en réclamant le montant des travaux, le montant des subventions, le business plan. « Le Pas-de-Calais a le droit d’être intelligent et cultivé » a d’abord répondu D. Dupilet avant de donner des chiffres : 1 million d’euros pour les intérieurs du château, 400 000 euros pour les jardins, 2 millions pour la future salle d’exposition temporaire et 6 millions pour le futur théâtre élisabéthain. « Un ensemble culturel unique au nord de Paris » où l’on espère 40 000 visiteurs par an et qui a été présenté à la reine Elisabeth ce jeudi 5 juin à l’ambassade de Grande-Bretagne à Paris. Dominique Dupilet s’est vu accorder une audience de dix minutes : « Une chance de reconnaissance, d’avoir des relais financiers de fonctionnement en Grande-Bretagne ». Château d’Hardelot, revalorisation du port d’Étaples (avec création du musée départemental des peintres de la Côte d’Opale), opération Grand Site des Deux Caps, La Coupole (2 millions de visiteurs) et son planétarium, Marais audomarois, Bassin minier Unesco, renaissance du parc d’Olhain : « nous devons assumer nos choix et nos investissements, faire valoir l’excellence départementale ». Le bon rapport d’activité • Réunie le 19 mai et après avoir rendu hommage à Michel Vancaille, vice-président décédé le 17 mars dernier, l’assemblée départementale a examiné le rapport d’activité des services départementaux pour l’année 2013. « Un rapport que nous devrions envoyer à Matignon » a lancé le viceprésident Jean-Claude Leroy. Ce rapport met l’accent sur l’aménagement durable des territoires. « Depuis 2006, les contrats territoriaux de développement durable signés avec les intercommunalités ont donné lieu à 3200 projets. Aucune loi ne nous le demandait! » De 2008 à 2013, les 39 millions du Farda (Fonds d’aménagement rural et de développement agricole) attribués aux communes ont déclenché 400 millions d’euros de travaux. Nouvelles têtes • Suite au décès de Michel Vancaille (1er vice-président), sa suppléante Nicole Gruson est devenue la nouvelle conseillère générale du canton de Bully-les-Mines. Et suite à la démission de Jean-Jacques Cottel (député et depuis mars maire de Bapaume), sa suppléante Véronique Thiébaut est la nouvelle conseillère générale du canton de Bapaume. Notons également la démission de Jean-Pierre Corbisez de son poste de 10e vice-président du conseil général. L’assemblée départementale devra donc élire deux nouveaux vice-présidents. Les prochaines séances du conseil général auront lieu les 23 juin, 29 septembre, 17 novembre (débat d’orientation budgétaire), 15 et 16 décembre (budget primitif). Un grand département • 895 communes, 1 million et demi d’habitants, 9 territoires, 34 Établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) et un conseil général omniprésent, des routes (6 200 kilomètres) aux archives en passant par les 126 collèges, les 48 centres d’incendie et de secours, l’Apa, le RSA, la PCH, le très haut débit, le sport, la culture… 7 300 agents dont 1 900 assistants familiaux qui accueillent 3 806 enfants, 64 000 collégiens, 159 700 personnes couvertes par le dispositif RSA, 13 528 places d’hébergement pour les personnes âgées, 34 300 bénéficiaires de l’Apa, 5 000 personnes handicapées accompagnées dans leur projet de vie, 4 616 places en accueil familial, 63 152 enfants reçus en consultation pour les dépistages en écoles maternelles, 62 300 bénéficiaires du RSA orientés vers un accompagnement social, 16 183 aides et accompagnements au logement, 700 circuits de ramassage scolaire, 42 300 repas chaque jour dans les collèges, 500 000 visiteurs sur le site web des archives, 36 000 spectateurs accueillis lors des manifestations culturelles, 1 021 structures culturelles aidées, 150 emplois d’avenir, 15 000 collégiens découvrant l’archéologie, 1 200 000 visiteurs sur le Grand Site des Deux Caps, 1 million au LouvreLens… « Nous pouvons rougir de fierté et certainement pas de honte, a tonné le président Dupilet. Nous pourrions servir d’exemple à beaucoup d’autres ». Propos soutenus par Françoise Rossignol : « Nous sommes la bonne échelle ! On peut toujours imaginer autre chose, mais quelle collectivité pourrait travailler aussi bien que nous ? » Et par Michel Dagbert : « Avec la diversité de nos compétences et de nos métiers, chaque jour et chaque heure, le conseil général se montre solidaire, innovant et durable ». Le rapport d’activité des services départementaux en 2013 est consultable et téléchargeable sur www.pasdecalais.fr Photo J. Pouille L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 18 L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Des Suisses « engagés » dans la Grande Guerre Valdo Barbey Par Chr. Defrance Anglais, Canadiens, Australiens, Indiens, Polonais, Portugais, Néo-Zélandais, SudAfricains, etc. La Grande Guerre a mobilisé des soldats venus du monde entier… De jeunes hommes ont même combattu sur notre sol alors que leur pays n’était pas engagé dans le conflit. Des Suisses par exemple. Dès 1815, la Suisse a choisi la neutralité. Mais durant les guerres qui ont secoué le XXe siècle, des citoyens helvètes ne l’ont pas entendu de cette oreille. Ainsi, durant la première guerre mondiale, 14 000 Suisses auraient combattu pour la France, 8 000 perdant la vie dans l’enfer des tranchées d’Artois, de Champagne, de la Meuse. Si des historiens, suisses notamment, contestent aujourd’hui ces chiffres, ils estiment toutefois avec certitude que 6 500 engagés helvétiques en majorité des Romands - se sont retrouvés du côté français, dans la Légion Étrangère. Légion Étrangère créée en 1831, dont le premier commandant fut… un Suisse, Christoph Anton Stoffel né en Thurgovie. De 1831 à nos jours, 30 000 à 40 000 Suisses sont passés dans les rangs de la Légion. Mais revenons à la Grande Guerre et au site Internet « Mémoire des Hommes » qui donne 1 893 noms de combattants tués ou disparus, nés en Suisse. Leur engagement, leurs motivations n’avaient rien à voir avec la soif d’aventure, la cupidité des centaines de milliers de mercenaires suisses qui occupèrent les champs de bataille d’Europe du XIV siècle au XVIIIe siècle (la Garde helvétique chargée de défendre Louis XVI retenu aux Tuileries fut e massacrée le 10 août 1792). Le mercenariat était une sorte de « tradition » : une aubaine financière pour beaucoup d’hommes qui se retrouvaient sans emploi durant l’hiver. Le mercenariat fut interdit en 1848 et seule la Garde pontificale maintint cette « tradition » suisse. Poète et soldat Quand on place sur un même plan la Suisse et la Grande Guerre, on pense surtout à Blaise Cendrars de son vrai nom Frédéric Louis Sauser, né à La Chaux-de-Fonds en 1887. Installé en France en 1912, le poète lance dès le début de la première guerre mondiale un appel aux artistes étrangers vivant en France et s’engage dans la Légion. Blaise Cendrars s’est battu sur la crête de Vimy, sur la colline de Notre-Dame de Lorette. Blessé le 18 septembre 1915 en Champagne, amputé au-dessus du coude droit, Cendrars fut réformé et apprit à écrire de la main gauche… « La Main coupée » livre publié en 1946 est un hommage aux soldats « qui ont tout sacrifié à une cause aussi absurde qu’inhumaine ». Le Genevois Édouard Junod, capitaine de la Légion Étrangère, a été tué en Champagne. Plus mercenaire que poète, Junod participa à la meurtrière bataille de l’Artois « électrisant sa compagnie, commandant d’une voix douce : En avant mes enfants ! Courage ! ». Né dans le canton de Vaud en 1880, le peintre Valdo Louis Barbey avait été naturalisé français en 1909 et fut mobilisé en août 1914. À partir d’octobre 1914, sa guerre fut « dure et brève » ; le 22 décembre dans le secteur d’Aix-Noulette, il fut grièvement blessé. Après seize mois d’hôpital, Barbey fut réformé et reprit ses pinceaux… En 1917, il publia « Soixante jours de guerre en 1914 » sous le pseudonyme de Fabrice Dongot. Ce journal raconte la vie au quotidien dans les tranchées en face du Rutoire, en face de Loos-en-Gohelle, dans les ruines du château de Noulette. En parlant de la Suisse et de la Grande Guerre, impossible de ne pas évoquer la Croix-Rouge et l’Agence internationale de secours et de renseignements en faveur des prisonniers de guerre créée en août 1914 qui a acheminé des millions de colis et aidé les personnes sans nouvelles de leurs proches partis au front. Et pendant toute la guerre, la Suisse vit défiler les convois de blessés afin de permettre le rapatriement chez eux des soldats mutilés par les combats. Une aide humanitaire qui concerna les deux camps. • Informations : Lire « Soixante jours de guerre en 1914 », Valdo Barbey. Bernard Giovanangeli Éditeur ISBN : 2-909034-47-X Le dimanche 19 avril 1925, la commune de Fampoux inaugurait son monument aux Morts, élevé « à la mémoire de ses 45 enfants morts au champ d’honneur et des 7 civils morts pour la France à la suite des bombardements, durant les terribles années d’occupation ». Inauguration avec la fanfare de Fampoux, les élus, les anciens combattants, les habitants, les drapeaux… et une délégation venue de Suisse ! En effet, en 1921, au lendemain de la Grande Guerre, Fampoux fut adoptée par le club du Jorat regroupant des communes de cette région située dans le canton de Vaud. Ces communes apportèrent leur soutien à la reconstruction du village et à l’érection du monument aux Morts. Présent à Fampoux le 19 avril 1925, Octave Badel, instituteur et président du club du Jorat, avait signé en 1920 un livre relatant le voyage du club « dans les régions dévastées » (Arras, Lens, Reims, Soissons) du 25 août au 1er septembre 1919. Un autre membre de la délégation suisse, Paul Perret, était un député vaudois, ancien rédacteur en chef de La Tribune de Lausanne. Dans son discours devant le monument du souvenir, Octave Badel revint sur l’adoption de Fampoux « village inconnu, représentant toute la France, et à qui on voulait tendre une main fraternelle par-dessus les frontières des deux pays ». Il rappela aussi les misères éprouvées par les blessés, les évacués passant en Suisse ; les engagements volontaires des Suisses dans la Légion Étrangère… Et ce 19 avril 1925, deux sapins du Jorat furent plantés près du monument aux Morts. Le site Internet Mémoire des Hommes héberge 1 389 091 fiches de soldats morts pour la France. 1 893 fiches concernent des Morts pour la France nés en Suisse ; 1 336 sont nés en Belgique ; 939 en Espagne ; 1 487 en Italie… Les autres nationalités représentent 20 080 fiches. Et 14 soldats français morts pour leur pays s’appellent Suisse ! Parmi eux Jules Joseph Suisse né le 25 mars 1885 à Grand-Rullecourt dans le Pas-de-Calais et mort des suites de ses blessures le 21 septembre 1918 à Meaux ; et Aimé Fortuné Mathurin Suisse né le 19 septembre 1874 à Hannescamps toujours dans le Pas-de-Calais et décédé le 4 décembre 1914 en captivité en Allemagne. www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr Photo J. Pouille Fampoux adoptée par le club du Jorat Préparer sa voiture aux longs trajets L’été est imminent. Les beaux jours sont là. Les envies de vacances et d’escapades sur les routes de France, et de notre joli Pas-de-Calais, se font de plus en plus pressantes. Attention, avant de prendre le volant quelques opérations incontournables s’imposent sur le véhicule utilisé pour éviter tout désagrément et partir en toute sécurité. En premier lieu, les pneus dont il convient de vérifier l’état (la plupart sont maintenant dotés d’indicateurs d’usure) et la pression. Savez-vous que des pneus sous-gonflés sont synonymes de risque d’éclatement et d’augmentation de la consommation. Si le véhicule est particulièrement chargé, il faut même sur-gonfler les pneus. La pression recommandée se trouve le plus souvent affichée sur le montant de la portière ou dans la boîte à gants. Élément de sécurité par excellence, les freins sont eux aussi à surveiller soigneusement. Le niveau du liquide, l’usure des plaquettes, l’état du disque… tout est important dans le système de freinage. Le meilleur moyen d’être sûr du bon état est encore de faire confiance à un professionnel. Autre élément de sécurité, les balais d’essuie-glace doivent fonctionner parfaitement pour assurer une bonne visibilité en cas de pluie, intense ou non. Normalement, ils sont à changer chaque année. Les différents liquides doivent eux aussi être contrôlés : huile moteur (au moins une fois par an), huile de boîte, liquide de refroidissement, lave-glace… méritent qu’on s’y attarde quelques minutes, histoire d’être au bon niveau. Quant à la climatisation, elle n’est peut-être pas indispensable du point de vue sécurité mais elle offre un confort certain dans l’habitacle, notamment pour les longs trajets. Une vérification annuelle est donc recommandée. Au volant Avant de prendre le volant, il convient aussi de respecter quelques règles de bons sens pour effectuer le trajet dans les meilleures conditions : ne pas boire d’alcool, ne pas prendre de repas trop lourds, prévoir de l’eau en quantité, partir en étant reposé, faire une pause toutes les deux heures et ne pas conduire plus de six heures par jour, se munir de lunettes de soleil, ne pas téléphoner en conduisant, imposer à tous les passagers la ceinture de sécurité… Et tout ira pour le mieux. Retraite et bénévolat : le concours Vie pratique 19 Les marchés de la Côte d’Opale © mangostock - Fotolia L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 À partir de la mi-juin, nombre de touristes aiment à remplir leurs paniers ou tout simplement à flâner sur les marchés d’été dans les villes de la Côte d’Opale. Ils y apprécient le contact direct avec les commerçants, la convivialité ambiante, la qualité et la fraîcheur des produits… • Ambleteuse: mercredi matin, place de la Mairie • Audresselles: lundi matin, Grand’Place • Berck-Ville: mardi, vendredi et dimanche matin, place Claude-Wilquin • Berck-Plage: mercredi et samedi matin, autour et à l’intérieur des nouvelles halles couvertes • Blériot-Plage: vendredi matin, place de la Mairie • Boulogne-sur-Mer: mercredi et samedi matin, place Dalton; dimanche, sur le port. • Calais: mercredi et samedi matin, place d’Armes; jeudi et samedi matin en centreville, place Crèvecœur • Camiers: lundi matin • Camiers Sainte-Cécile: lundi et jeudi en juillet et août, sur l’esplanade. • Condette: dimanche matin, place Choquel • Desvres: mardi matin, centre-ville. • Étaples-sur-Mer: mardi et vendredi matin, place du Général de Gaulle • Hardelot: dimanche matin de Pâques à octobre tous les quinze jours, tous les dimanches en juillet et août • Le Portel Plage : mardi et vendredi matin, place de l’Église • Le Touquet: du 1er juin au 15 septembre, lundi, jeudi et samedi matin, place du Marché couvert; du 16 septembre au 31 mai, jeudi et samedi matin, même endroit • Marquise : jeudi matin, place Le Sénéchal • Merlimont: lundi et vendredi, en juillet et août, place de la Gare • Montreuil-sur-Mer : samedi matin, place du Général de Gaulle • Samer: lundi matin, Grand’Place • Stella-Plage : mercredi et dimanche matin, de juin à septembre, place du Marché • Wimereux : mardi et vendredis matin, place Albert 1er • Wissant: mercredi matin, dans le centre de la commune; vendredi de 18h à 21h place de la Mairie en juillet et août. Devenir guide nature patrimoine La Carsat Nord - Picardie organise la 7e édition du concours « Retraite et bénévolat ». Ouvert aux retraités de tous les régimes, bénévoles au sein d’une association, il vise à encourager et valoriser le bénévolat pendant la retraite, et à accompagner et aider les associations qui créent du lien social. Le bénévolat est en effet au cœur de l’action avec le label Grande Cause Nationale 2014 accordé à l’engagement associatif, de plus en plus de retraités partageant cet engagement et se lançant dans l’aventure de la vie associative. Depuis la création en 2008, il a déjà récompensé plus de trois cents associations. La Carsat organise ce concours dans le cadre de son action sociale en faveur des personnes âgées. Les retraités sont, il est vrai, de plus en plus nombreux à s’engager dans des actions bénévoles, maintenant ainsi un véritable lien social gage d’une vie plus sereine et autonome. Pour participer au concours « Retraite et bénévolat », les candidats ont jusqu’au 30 juin pour remplir un dossier de candidature et y présenter leurs projets et leurs actions. Financé par l’Assurance Retraite, le concours est doté de 40 prix d’une valeur de 130 € chacun pour les bénévoles et de 40 dotations de 1 000 à 4 000 € pour les associations. Les cinq CPIE de la région (Centres permanents d’initiatives pour l’environnement), dont les trois implantés dans le Pas-de-Calais (Chaîne des Terrils, Val d’Authie et Villes de l’Artois) proposent à la population de s’investir pour l’environnement et de devenir guide nature patrimoine volontaire. Les personnes intéressées pourront ainsi animer des sorties nature pour le grand public, faire découvrir autour d’elles la préservation de la nature et du patrimoine, participer à des inventaires naturalistes avec des chargés d’étude… Depuis quatre ans, quelque 240 personnes ont déjà participé dans toute la région aux différentes sessions mises en place. Elles s’investissent depuis dans les actions des associations (inventaires, communication, animations, enquêtes, chantiers de gestion, tenue de stands…). Pour cette formation gratuite, étalée sur onze séances de septembre 2014 à juin 2015, l’inscription se fait pour la totalité du cycle. Il suffit simplement d’adhérer à l’association et de s’engager à participer, pour le CPIE, à deux animations dans l’année suivante. La formation, agréée « Jeunesse et Sport », peut également permettre de valider l’UCA 10 du Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport (BPJEPS) basé sur la connaissance du patrimoine et de l’environnement. Parce qu’un guide nature et patrimoine est aussi une sentinelle de la protection de la nature, cette formation a pour but premier de donner les moyens aux participants d’agir en faveur de la protection de l’environnement. Dossier de candidature disponible sur internet à l’adresse www.carsat-nordpicardie.fr, dans les agences retraites de la Carsat ou par courrier à Carsat Nord-Picardie, département communication, 11 allée Vauban, 59662 Villeneuve-d’Ascq Cedex. L’Union régionale des CPIE, qui compte également deux centre dans le Nord (Flandre Maritime et Bocage de l’Avesnois) regroupe plus de 2 500 adhérents et 67 salariés. À noter que le congrès annuel de l’Union nationale des CPIE se tiendra à Dunkerque du 25 au 27 juin. Pour en savoir plus, rendez-vous est d’ores et déjà donné aux personnes intéressées pour une réunion d’information organisée le samedi 13 septembre dans le CPIE le plus proche de leur domicile. Pour connaître les horaires et s’inscrire dans le Pas-de-Calais : CPIE Chaîne des Terrils à Loos-en-Gohelle, tél. 03 21 28 17 28, [email protected] ; CPIE Val d’Authie à Auxi-le-Château, tél. 03 21 04 05 79, [email protected] ; CPIE Villes de l’Artois à Arras, tél. 03 21 55 92 16, [email protected] 20 Sports L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Au parc d’Olhain le dimanche 22 juin pour la 9e fois Les Six heures de l’Écho Par Bernard Queste OLHAIN • À peine refermé le grand album des Six heures à vélo courues sous la pluie au circuit de Croix-en-Ternois le jeudi 8 mai, l’équipe organisatrice s’attaque à la 9e édition des Six heures de l’Écho, au parc départemental d’Olhain. Après deux dernières éditions elles aussi copieusement arrosées, la version 2014 sera baignée de soleil. C’est sûr. Tous les indicateurs sont au beau fixe pour les 21 et 22 juin. L’été sera chaud dans les tee-shirts, dans les maillots. Vive la méthode Coué ! Il faut y croire ! les engagés sur le 24 heures qui passeront leur nuit à courir. Maxi 1 800 inscrits Côté course, comme de coutume, les sportifs auront le choix de s’inscrire en solo ou en relais par équipe de quatre afin de parcourir un maximum de tours de 2 km, en six heures ou vingt-quatre heures. L’an dernier, malgré des conditions météo peu favorables avec de la pluie et du vent, le record des inscriptions avait dépassé les 1 800. « C’est la limite, on ne peut pas aller au-delà pour des raisons de place à la fois sur le parcours, le terrain de camping ouvert dès le samedi et les parkings » assure l’équipe organisatrice, soucieuse de la sécurité, qui a aussi prévu, en cas de pluie abondante, de raccourcir le parcours en supprimant la boucle menant les coureurs sur la plaine de jeu. Grâce à l’implication de nombreux partenaires au premier rang desquels le conseil général du Pas-deCalais et Artois Comm., la course des enfants de moins de 11 ans (9 h 30), le challenge des collégiens du département, les challenges des entreprises, des clubs et des associations seront cette fois encore dotés de nombreuses récompenses (sitôt après la course pour les enfants, à 12 h 30 pour les collèges, à l’issue des Six heures pour les autres). L’émotion sera aussi au rendez-vous puisque dimanche, un hommage particulier sera rendu en présence de sa famille et de ses amis à JeanPierre Rébéna, victime d’un malaise mortel l’an dernier au cours de l’épreuve. Des montgolfières dans le ciel ! C’est un peu par hasard mais, il y aura dans le ciel d’Olhain une attraction supplémentaire. Dès le vendredi, mais surtout samedi 21 et dimanche 22, AirCom-aéro, présent sur le site depuis cinq ans, apportera une animation originale avec une dizaine de montgolfières qui prendront chaque jour leur envol peu avant le lever du soleil pour les vols du matin et deux heures avant le coucher pour les vols du soir (réservations sur www.aircomaero.com). • Contact: Six heures (et 24 heures) de l’Écho, dimanche 22 juin, au parc d’Olhain. Rens. au 06 08 86 09 14 ou [email protected] ou sur www.les6heuresdelecho.fr Photos Jérôme Pouille En tout cas, tous les bénévoles et les partenaires de l’Écho du Pas-deCalais en rêvent : un week-end sans pluie pour les Six heures. « Ce dernier rendez-vous de la saison est l’occasion pour les sportifs et leurs familles de se retrouver avant la pause estivale dans les compétitions officielles. C’est aussi un moment de bonne humeur et de convivialité apprécié » insiste Fabien Rollin, coordinateur de la journée, avec l’espoir que cette année les familles, les associations, les entreprises pourront s’installer au sec dans la forêt autour d’un barbecue, d’un cochon rôti comme on l’a déjà vu, d’un grand pique-nique. De la musique à fond, si possible bien rythmée, des déguisements originaux à profusion, des visages grimés, de l’enthousiasme à revendre et une ambiance du tonnerre… tels sont les ingrédients du succès des Six heures avec en prime les jeux gonflables et les animations pour les enfants, la distribution gratuite de granita et barbe à papa, le maquillage des petits, la présence de musiciens, de percussionnistes et d’échassiers sur le parcours… Tout pour faire la fête ! Sans oublier la retraite aux flambeaux du samedi soir à partir de 22 h 45 sur le parcours. Une occasion d’encourager Tant à l’arrivée qu’au départ, la bonne humeur est de rigueur lors des Six heures de l’Écho. Sports Photo J. Pouille L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 21 Julien Grujon sur le Tour 1928 « Le Tour de France et Le Touquet c’est une longue histoire, assure Philippe Lyardet. Nous avons même eu un Touquettois au départ de l’épreuve! » C’était en 1928. Julien Grujon s’était inscrit dans le groupe des touristes-routiers. Porteur du dossard 198, il termina les huit premières étapes avant d’être éliminé dans les Pyrénées. « Une souscription avait recueilli une somme importante parmi les amateurs de sports du Touquet pour lui venir en aide » raconte encore Ph. Lyardet. Né à Houplines dans le Nord en 1904, Julien Grujon brilla particulièrement sur les routes de la région dans les années 30 avec un statut de « professionnel individuel ». Il remporta le Tour du Pas-de-Calais en 1932, le titre de champion du Pas-deCalais en 1924 et 1932, le grand prix de la ville de Lillers en 1928 et 1931… Julien Grujon porta durant plusieurs années les couleurs de l’U.S. TouquetParis-Plage puis de l’Olympic touquettois. Il prit sa retraite sportive en 1935 et reprit un magasin de cycles à Trépied. Julien Grujon mourut le 16 octobre 1976 à Boulognesur-Mer, trois mois après le passage du Tour au Touquet. LE TOUQUET-PARIS-PLAGE & ARRAS • Un passage éclair en 1958 « sur seulement 300 mètres » précise Philippe Lyardet. Une « légère incursion » en 1966, une belle arrivée en 1971 suivie d’une journée de repos, un contre-la-montre individuel en 1976, puis un long silence avant un effleurement en 2001… Enfin, l’heure du départ sonnera en 2014. Le Touquet-Paris-Plage accueille le Tour de France le mardi 8 juillet. Le Tour au Touquet & Arras Par Christian Defrance « Un formidable événement pour la station » lance Ph. Lyardet, ancien président du TAC (Le Touquet Athletic Club) Cyclisme et grand connaisseur de l’histoire du cyclisme touquettois. L’effet boosteur du Tour sur la réputation, sur la fréquentation d’une ville est indéniable… Et Le Touquet attend la caravane de pied ferme depuis près de quarante ans. Repos sur la plage Le 27 juin 1976, le front de mer, le boulevard de la Plage étaient le théâtre de la 3e étape du 63e Tour de France : son premier contrela-montre sur un circuit de 37 kilomètres. La victoire était revenue au Belge Freddy Maertens, grand dominateur de ce début de Tour 76 marqué par l’absence d’Eddy Merckx. Maertens en jaune et le peloton quittaient Le Touquet le 28 juin pour filer vers Bornem en Belgique. Notons que le 26 juin, tous les coureurs étaient arrivés de Caen… en avion ! Un « transbordement » que la station avait déjà vécu cinq ans plus tôt et c’était alors une première dans l’histoire du Tour. Le 4 juillet 1971, la grande armada du Tour décollait de l’aéroport du Touquet pour rejoindre Orly puis Rungis et le départ de la 7e étape. Eddy Merckx avait beaucoup apprécié ce vol qui suivait une journée de repos… Le champion belge et les 130 engagés du 58e Tour de France avaient passé le 3 juillet « à la plage ». Une pause au Touquet qui enchanta journalistes et photographes : Merckx et l’équipe Molteni s’entraînant dans la forêt en compagnie de jolies cyclotouristes, Merckx et ses équipiers se relaxant dans des fauteuils de plage, Thévenet et les Peugeot s’initiant au karting, Poulidor (qui ne participait pas au Tour mais le commentait sur RTL) faisant du char à voile… Images inscrites dans les annales du Tour. Mais avant ce repos bien mérité, Le Touquet fut la ligne d’arrivée le 2 juillet 1971 du second tronçon de 133 kilomètres de la 6e étape, le peloton s’étant élancé d’Amiens. Dans les rues de la station, l’Italien Mauro Simonetti distançait ses compagnons d’échappée et glanait une belle victoire. La deuxième place revenant également à un Italien, Wilmo Francioni. Le Touquet - Lille Le 8 juillet prochain, Le TouquetParis-Plage sera la première ville française du Tour de France 2014, les trois premières journées se déroulant en Angleterre. Pour la 4e étape, le peloton partira donc du Touquet à 13 h 35 pour arriver - au bout de 163 kilomètres - à Lille, en passant par Cassel et le Mont Noir. Les coureurs effectueront près de 80 kilomètres dans le Pas-de-Calais, avec passage à Montreuil, Hucqueliers, Bourthes, Lumbres, Longuenesse, Arques (15 h 35). Le départ du Tour au Touquet sera l’incontestable événement du début de la saison estivale sur la Côte d’Opale. Avec un « fort retentissement médiatique » espéré par Daniel Fasquelle, le député-maire du Touquet. Ce Tour au Touquet sera à nouveau marqué par une histoire d’avion puisque les coureurs arriveront de Londres par les airs le 7 juillet au soir. Puis le Tour à Arras L’avion de Louison Le Tour 2014 dans le Pas-deCalais, c’est aussi le départ de la 6e étape à la Citadelle d’Arras le jeudi 10 juillet. Le peloton roulera une vingtaine de kilomètres dans notre département - départ fictif sous la Porte Royale vers 12 h 50, boulevards De-Gaulle, Vauban et Carnot, Beaurains par l’avenue Lobbedez, départ réel à la sortie de Beaurains au rondpoint qui mène à Mercatel, Boiry-Becquerelle, Boyelles, Bapaume (vers 13 h 25) - avant de passer dans la Somme, de traverser le Chemin des Dames… Ce 101e Tour de France participera à sa manière au Centenaire de la Grande Guerre avec outre la Somme, l’Aisne et la Marne, un départ à Ypres, un hommage rendu à Verdun à trois vainqueurs du Tour morts pour la France : François Faber, Octave Lapize et Lucien Petit-Breton. « Le Tour de France c’est aussi la mémoire » répète Christian Prudhomme le directeur du Tour. Le Touquet est réputé pour son institut de thalassothérapie… et thalasso rime avec Quiberon, avec Louison Bobet (19251983), l’un des grands noms du cyclisme français. Bobet fréquenta régulièrement la station (une avenue porte son nom) où il arrivait aux commandes de son avion. On reparle donc de l’aéroport du Touquet qui fut inauguré le 3 juillet 1936, événement donnant lieu à un ballet incessant d’avions et de baptêmes de l’air et à des agapes au Royal Picardy. L’aérogare est l’œuvre de Louis Quételart, architecte né à Berck en 1888. Louis Quételart a signé une centaine de villas au Touquet mais aussi le phare! Dans les années cinquante, l’aéroport du Touquet était le troisième de France en nombre de mouvements derrière OrlyLe Bourget et Marseille. Un aéroport fréquenté récemment par les Bleus de l’équipe de France de foot et bientôt par le Maillot jaune du Tour. 22 Sports L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 L’ascension répétée du Vigneau de Licques n’a pas eu raison d’Arnaud Démare, rageur et satisfait au passage sur la ligne d’arrivée. Le millésime 2014 des 4 Jours de Dunkerque a été exceptionnel ! L’épreuve qui fêtait cette année sa 60e édition, s’est déroulée dans des conditions climatiques très difficiles avec un vent violent et parfois une pluie battante qui se sont ajoutés à un parcours tout à la fois magnifique et éprouvant. Les suiveurs étaient unanimes, ce fut grandiose dans le Blanc-Nez et du côté de Licques où le leader Arnaud Démare a brillamment défendu le maillot rose qu’il avait endossé au terme de la première étape et conforté lors de la deuxième, à Orchies, après un passage sur les pavés. Mais c’est bien à Licques que le Picard de la Cofidis a forgé son deuxième succès d’affilée sur l’épreuve, sachant manœuvrer comme un chef avec l’appui de ses coéquipiers, pour faire échec à Sylvain Chavanel dont le coup de force, la veille à Calais, lui permettait d’espérer rafler la tunique rose. Chavanel a bien attaqué, trop tôt sans doute, et il s’est fait reprendre, la victoire d’étape étant signée Thierry Hupond pour un premier succès chez les pros. 4 Jours de Dunkerque : victoires d’étapes pour Démare (1re et 2e), Chavanel (3e), Hupond (4e) et Engoulvent (5e). Le Calaisien Steven Tronet (Big Mat Aubers 93) se classe 9e du général remporté par Démare devant Chavanel (IAM Cycling) et Andersen (Tinkoff-Saxo). Une année très vélo 2014 est un peu l’année du vélo dans le Pas-de-Calais. Depuis le début de l’année les épreuves professionnelles et amateurs de haut niveau se succèdent : Grand prix de Lillers, Boucle de l’Artois, 4 Jours de Dunkerque, Paris-Arras… en attendant les deux étapes du Tour de France qui partent du Touquet (8 juillet) et Arras (10 juillet). Les points d’orgue d’un calendrier où figurent également les critériums de Calais et Boulogne, le championnat de France de l’Avenir à Saint-Omer (21-24 août) et le Grand prix d’Isbergues (21 septembre)… Sans oublier les grandes fêtes du vélo que sont les 6 Heures du Pas-de-Calais et le Lille – Hardelot. Le dernier passage de la Grande boucle dans notre département n’est pas si vieux puisqu’une arrivée d’étape avait été jugée à Boulogne en 2012. Changement d’ambiance cette fois-ci. Le Touquet et Arras vont vivre les moments intenses d’un départ de peloton qui sera encore très imposant parmi lesquels pourraient figurer deux Pas-deCalaisiens : John Gadret, le Bruaysien de Movistar et Adrien Petit, l’Arrageois de Cofidis. Discipline: hockey sur gazon Né le 27 septembre 1993 à Saint-Martin-Boulogne Domicilié à Cucq, résidant à Lille Club: Touquet athlétic club, membre de l’équipe de France Profession: étudiant en médecine (3e année) Le Touquet athlétic club organise les 7, 8 et 9 juin, un tournoi international de hockey sur gazon qui rassemblera 50 équipes, masculines et féminines, réparties en 5 divisions. C’est le rendez-vous annuel du club, celui qui permet d’attirer l’attention des médias, qui contribue aussi à l’activité économique et touristique de la station. En parlant ainsi Aristide Coisne s’affiche en ambassadeur du Tac qui se situe au 7e rang national. Ce que peu de gens savent… C’est que le hockey sur gazon reste dans notre pays une discipline quasi confidentielle… alors qu’ailleurs il peut drainer des milliers de personnes. Aristide Coisne l’a vérifié très récemment en disputant un tournoi international en Malaisie, sous les couleurs de l’équipe de France A qu’il intégrait pour la première fois de sa carrière. Joueur du Tac depuis l’âge de 5 ans, il a déjà connu de belles joies avec des titres de champion de France en minimes (en salle) et cadets (sur gazon), sous les couleurs des sélections régionales. International U18 à l’occasion d’une coupe d’Europe jouée aux Pays-Bas, puis vice-champion du monde U21 en Inde, il poursuit donc sa progression et rêve de participer aux Jeux olympiques de Rio avec une équipe de France qui mise maintenant sur sa jeunesse. Le récent tournoi en Malaisie était donc l’occasion d’engranger une expérience indispensable pour aborder le tournoi de qualification olympique en 2015 où il faudra finir parmi les 12 premiers. « Être sélectionné une fois c’est bien mais il faut maintenant rester dans le groupe »… explique Aristide Coisne, bien décidé à vivre son rêve jusqu’au bout. Mais cela ne sera pas facile car il veut aussi assurer du côté des études avec des stages à l’hôpital qui vont s’ajouter aux entraînements déconcentrés de l’équipe de France et à ceux du club qui, fort heureusement, se déroulent la plupart du temps à Lille. Juin 2014 L’équipe du mois Juin 2014 Pour les Francs tireurs artésiens, l’année 2014 restera à jamais marquée d’une pierre blanche car c’est la première fois que le club de Bully-lesMines remporte le titre très convoité de champion de France des équipes de club. Un résultat qui témoigne de la bonne santé de la société créée en 1891. Clémentine et Constance Duval, Marine Hermant, Catheline Legrand, Jimmy Cartierre et Thomas Boulmier sont les auteurs (avec leur capitaine Olivier Duquesne) de cette très belle performance réalisée en mars dernier à Haubourdin, quelques jours seulement après les quatre médailles remportées par le club aux championnats de France à Besançon, entre autres le titre individuel à l’arbalète de Mickaël Jacob. Forts de leur histoire, de leurs tireurs de haut niveau qui ont brillé au niveau national et international (Marcel Becq, Alain Chopin, Renaud Klinckemaillé, etc.), de leurs résultats, de leurs installations et de leurs quelque 540 licenciés, les Francs tireurs artésiens affichent de belles ambitions… mais qui restent mesurées : maintenir l’équipe senior 1 en 1re division à la carabine, voir monter l’équipe de 2e division au pistolet, permettre aux jeunes de s’exprimer et d’obtenir des résultats… Pour le président Joseph Picard, en poste depuis 2009, la satisfaction sera complète si une équipe de Bully est championne de France des écoles de tir… Peut-être au pistolet. Photo FTA Bully en rose de bout en bout Photo P. V.-C. Arnaud Démare Aristide Coisne Tir 4 Jours de Dunkerque : Les grands du Pas-de-Calais Par Philippe Vincent-Chaissac et A. Top Les Francs tireurs artésiens Champions de France des équipes de club Sports L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Dix sept du Pas-de-Calais dans les équipes de France Boulogne, Le Portel, Calais et Arras au rebond Le basket se porte plutôt bien dans notre département… La meilleure preuve est le titre de champion de France de Pro B et l’accession en Pro A de Boulogne. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, les filles de Calais ont aussi obtenu le droit de monter, de la Ligue 2 à la Ligue 1. Premières au terme de la saison régulière, elles ont malheureusement perdu en finale face à Perpignan. Chez les hommes, il faut aussi souligner le bon parcours du Portel qui a joué les Play-offs de la Pro B. Seule ombre au tableau, la relégation en ligue 2 des filles d’Arras. Sauvées par leur saine gestion la saison dernière, elles avaient obtenu le droit de rester au plus haut niveau en dépit de leurs résultats sportifs… Résultats qui n’auront pas été meilleurs cette année. En canoë homme senior, l’on retrouve Mathieu Goubel (Boulogne), Romain Beugnet, Adrien Bart, Mathieu Beugnet et Thomas Simart (Saint-Laurent) soit cinq du Pas-de-Calais qui auront à leurs côtés William Tchamba, un ancien de Lille et Boulogne, et Stéphane Hascoët, tous deux licenciés à l’AS Mantes… Et en kayak, Maxime Beaumont (Boulogne), le capitaine de l’équipe olympique Pas-de-Calais, est toujours là. Chez les moins de 23 ans, Pierrick Bayle et Rémi Clin, en kayak; Pierrick Martin et Damien Sikora, en canoë; Anaïs Cattelet, en canoë dame, tous de Saint-Laurent, sont retenus. Chez les juniors, l’on retrouve les Immercuriens Jean Sikora (kayak), Timothée Joyez, Loïc Léonard et Julien Moro (canoë) plus Julie Cailleretz (canoë dame) en compagnie de la Boulonnaise Manon Follet. Et ça n’est sans doute pas terminé puisque les sélectionnés pour les équipes de France de marathon ne sont pas encore connus… Sans parler de l’équipe de France universitaire (8 représentants maximum eux aussi pas encore connus) qui disputera les championnats du monde. La nouvelle saison internationale a débuté à Boulogne-sur-Mer où l’équipe de France junior participait à l’International Race organisée par le club local du BCK… L’occasion pour les jeunes tricolores de se mesurer aux « vedettes locales » Mathieu Goubel et Maxime Beaumont qui ont remporté les épreuves dans lesquelles ils étaient alignés. Cela dit les grosses échéances restent à venir puisqu’après les manches de coupe du monde, il y aura les championnats d’Europe juniors et U23, fin juin à Mantes-la-Jolie, puis les championnats d’Europe seniors à Brandenburg (11-13 juillet) qualificatifs pour les championnats du monde à Moscou (6-10 août). Voilà qui promet un bel été bleu-blancrouge pour les deux clubs de notre département. Stefen Brun (Boulogne-surMer): titre de champion de France et montée assurée. Comme l’an dernier, le Kenyan Bemboi a remporté le marathon de la Route du Louvre. Chez les filles, victoire de l’Éthiopienne Dakebo. Lors de l’International Race, le Boulonnais Mathieu Goubel a remporté le trophée Jean-Paul Gars attribué au vainqueur de l’épreuve de canoë monoplace sur 1000 m. Il a devancé les juniors français Loïc Léonard et Julien Moro, membres de l’ASL Saint-Laurent-Blangy. Les sélectionnés pour les équipes de France de canoë-kayak de course en ligne, juniors, moins de 23 ans et seniors, sont connus depuis début mai. Ils sont dix-sept du Pas-de-Calais, quatorze pour Saint-Laurent-Blangy et trois pour Boulogne-sur-Mer à avoir intégré les différents collectifs. 23 Après une longue blessure, le décathlonien Romain Barras a effectué son retour à la compétition dans le stade de sa jeunesse à Calais. Objectif avoué : retrouver l’équipe de France. A u r é l i e Cibert: retour en ligue féminine 1 mais pas de titre de championne de France. Le Marocain Abdelkebir Ouaddar a remporté l’épreuve reine du CSI*** du Touquet, en réalisant deux sans-faute. Lens a signé son retour en ligue 1 de football après une fin de saison pénible, les Sang et or ayant dû attendre le dernier match à Bastia (victoire 2-0) pour terminer 2e et valider leur billet. 24 Arts &Spectacles Aimez le piano à la folie ! L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 ARRAS • Quand les lycées Gambetta et Carnot ont fusionné, les locaux des ateliers techniques ont été libérés de leurs machines. Est resté alors un espace grand comme ça. Le proviseur de l’établissement l’a nommé Georges Bizet et a proposé à la toute jeune association L’Être Lieu d’y accueillir le public. Photo Oleron Production Par M.-P. G. L’Être Lieu sur les chantiers Par Marie-Pierre Griffon La Côte d’Opale a vibré au printemps des sonorités classiques du Festival Musica Nigella, elle résonnera longuement des accords de piano au milieu de l’été. Le festival Pianos Folies du Touquet donnera soixante concerts en In et en Off, et présentera une centaine d’artistes du 17 au 25 août. Voilà six ans que des artistes et des pianistes, parmi les plus célèbres au monde, posent leur cœur au Touquet. Ils s’assoient dans les salles de la prestigieuse station balnéaire mais sont aussi dans les rues, à l’hôtel de ville, à l’hôpital… afin que chacun puisse accéder à leur force, à leur virtuosité. « Un concert sur deux est gratuit ! » clame Yvan Offroy, directeur du festival. « Des concerts en tous lieux, à toutes heures et pour tous les publics, mélomanes ou non » est la ligne qu’il trace pour que chacun ait sa part d’émotion. « La musique nous élève au-dessus des soucis quotidiens, dit le directeur. C’est un langage pour aider notre âme à être plus respectueuse des autres. » « La folie » est une maison de villégiature ou de réception construite par l'aristocratie ou la bourgeoisie aisée du XVIIe siècle au XIXe siècle. C’est aussi le synonyme d’extravagance et de fantaisie. Ce festival qui porte si bien son nom a choisi la trame de La Belle époque pour l’opus 2014. Sont ainsi prévus quantité de concerts sur le thème, un défilé de voitures de collection dans les rues, un défilé de mode dans la galerie de l’Hermitage. Pour que la folie ne soit pas en reste, Frédéric La Verde donnera un concert sur la plage ; un piano droit stationnera dans la rue pour que les spectateurs puissent se donner en – petit – spectacle ; un pianiste à moteur (Macadam piano) déambulera dans la ville. Le casting de cette 6e édition met sous les lumières « les plus grands pianistes internationaux du moment » et ceux qui le seront demain. Pour ne citer qu’eux : Boris Berezovsky, Grigory Sokolov, Mikhail Rudy, les sœurs Bizjak, Benjamin Grosvenor, Abdel Rahman El Bacha, Alexandre Kniazev, Romain David, Evelyne Berezovsky, l’Orchestre Nouvelle Europe et les chanteurs d’Opéra qui donneront du Verdi et du Mozart pour une soirée de gala. • Rens. 03 21 06 72 00 www.lespianosfolies.com. Les places (à l’unité ou pass) sont déjà en vente. Programme en page 30 • Informations: Springville : jeudi 5 juin à 20 h 30. Entrée 5 €. Réserv. 09 54 68 69 04 - 21 boulevard Carnot, Arras Photo Aude Vanlathem Comment restituer un chantier de création ? Réponse en photos, vidéos, après la résidence de la compagnie québécoise « Alfred avait raison ». Se ressourcer dans la rue « Les Artoises », organisées par Droit de Cité, se targuent d’être un « petit festival de rue » mais reconnaît « faire tout en grand »… C’est vrai depuis vingt ans ! L’événement culturel prend place le 23 juin à Rouvroy, place Tamboise et le 24 juin à Drocourt, place Allende, et on ne saurait trop conseiller Photo Jean-Pierre Tutard Sur la plage (le 18 août à 14 h 30) ou au Palais des congrès, à La Poste ou à l’Hermitage, le festival palpite au Touquet au cœur de l’été. Une chance pour les Arrageois et pour les élèves emmenés par le professeur d’arts plastiques Grégory Fenoglio. Près de vingt jeunes suivent les très prisées classes préparatoires littéraires, option art. Ils sont très investis dans l’association qui veut promouvoir et diffuser l’art actuel sous toutes ses formes. Ils rencontrent les artistes et font un beau travail de médiation. L’Être Lieu programme son sixième événement culturel. Comme les précédents, il sera à la fois scolaire et public, et gageons qu’il permettra de tutoyer le talent. Les spectateurs se souviennent notamment avec émotion du remarquable solo de danse contemporaine « Quartiers Libres » donné par l’Ivoirienne Nadia Beugré, l’an dernier… L’artiste plasticienne belge Miet Warlop est l’invitée de mai-juin cette année. Sous la thématique du festival « En chantier », elle propose en live, la création d’une œuvre et terminera sa résidence par la présentation de son très surprenant, expérimental et ludique « Springville ». Des êtres mi-humains, mi-objets vivent ensemble leur vie décalée sur le plateau… L’œuvre en cours de création, préoccupation très actuelle, court le long de la programmation. Parmi la foultitude d’événements artistiques, ceux qui ont apprécié le spectacle No Us (où vont tous ces gens qui marchent sans regarder) de la compagnie québécoise « Alfred avait raison » pourront en voir les traces. Une étape de création y a été présentée au printemps, à la suite d’une courte résidence en partenariat avec l’Université d’Artois et le festival Arsène. Des liens se nouent, avec les uns et les autres. Avec La Brasserie d’art de Foncquevillers aussi, qui propose également une performance de Miet Warlop; les Ch’mins de traverse du conseil général; l’association Latitudes contemporaines; le musée des Beaux-Arts d’Arras et même l’école maternelle Florent-Delattre à Anzin-Saint-Aubin. Tous unis peut-être pour que l’art d’aujourd’hui soit vu par les gens d’aujourd’hui. Par M.-P. G. aux mélancoliques et autres cafardeux d’aller s’y ressourcer. Une dizaine de compagnies donne des spectacles surprenants, attendrissants, exaltants, accessibles à tous et gratuits. Le festival est monté avec la participation des habitants, des centres de loisirs, des écoles et lors d’ateliers. Il décline le collectif à l’affirmatif. Idem pour Le Village des Cultures, mis en place il y a deux ans. Il a lieu le 22 juin à partir de 11 h, à Leforest, sur le parking de la Maison de Quartier de L'Offlarde, rue d'Amiens, et le 25 juin à partir de 14 h, à Noyelles-Godault, Grand-Place cité Crombez, rue de la Fosse 4. Co-construit avec les habitants, ce Village permet aux gens de se rencontrer et de rencontrer les artistes. Il réunit pêle-mêle des talents des arts de la rue, arts visuels, conte, cirque, entresorts et musique. « C’est une proposition de haut niveau, dit Maxime Bedra, chargé de mission Arts de la rue à Droit de Cité, mais accessible à tous ! » • Rens. Association Droit de Cité, tél. 03 21 49 21 21 Arts &Spectacles L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Les Rutilants : Songe dans un jardin anglais le souffle de la fête Photos Ludo and Pictures Par M.-P. G. Le festival des Orchestres à vent sur le site du 9-9 bis d’Oignies ouvre grand le mois de juillet, comme chaque année. OIGNIES • La 10e édition du joyeux – et décalé - festival des Orchestres à vent bouleversera le 9-9 bis d’Oignies, le 6 juillet de 12 h à 19 h. Entre trompettes et tubas, cornets à piston et trombones à coulisse, la région a toujours aimé les orchestres à vent. Elle n’a jamais raté une occasion de faire descendre dans les rues les fanfares et les harmonies. Pour entretenir la tradition mais aussi la teinter de couleurs actuelles, la Communauté de communes Hénin-Carvin a inventé « Les Rutilants ». Depuis 10 ans, ce festival vivifiant et gratuit attire un monde fou sur un des 4 grands sites emblématiques de l'exploitation charbonnière : le 9-9 bis d’Oignies. Aux quatre coins du Bassin minier L’ancien carreau de fosse résonnera cette année des premières sonneries du Métaphone. La salle de concerts, recouverte d’une peau sonore sur laquelle vibrent des instruments de musique, donnera à entendre les premières créations du compositeur Alexandre Levy. Quatre des « Douze coups du Métaphone » seront ainsi livrés et inaugurés en fête; les autres sont promis en septembre et décembre. Les Rutilants à Oignies avancent à grandes et belles enjambées avec les Artoises; les Éclectiques; le Village des Cultures. Les quatre manifestations culturelles se suivent, week-end après week-end, jusqu’au 13 juillet. Elles s’associeront aux réjouissances du Bassin minier qui fête ses deux années d’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité. Sur les quatre lieux de fête se produiront les Traînes Savates. Cette fanfare « punk et dépoussiérante » de Niort sollicite les musiciens du territoire, les danseurs de hip-hop, et monte avec eux une création musicale théâtralisée. Bons baisers du Pas-de-Calais Également sur plusieurs événements, les « PTT » s’engagent. Il s’agit des Pics et Timbres et Télégrammes, imaginés par la Cie Home Théâtre. C’est une gourmandise culturelle qui permet de poser un œil nouveau sur l’alentour, histoire de « retrouver quelque chose de l'étonnement » comme le dit Georges Pérec. Chacun est invité, comme en vacances, à composer une carte postale de mots, de dessin ou de sons. À l’adresse de Mémé Louise ou de Tonton André, ces bons baisers du Pas-de-Calais seront (vraiment) envoyés par les « PTT ». Les messages seront scannés avec l’accord des auteurs pour en faire une œuvre collective… Sur les cartes postales : les merveilles du Pas-de-Calais, détournées, décalées, à la façon des années 50. Elles seront recueillies dans une sorte de poste avec des sortes de facteurs. Les comédiens liront des lettres d’amour et emmèneront les badauds en balade. On y croisera, comme en vacances, quelques dromadaires… Un programme de surprises Autour du Métaphone, et avec lui, musique non-stop. Médéric Collignon, cornettiste, saxhorniste, et Pierrick Pédron, saxophoniste de jazz, mettent sur pied une création pour musiciens et chanteurs du territoire. Ils sont accompagnés par le N'euro Jazz Band, composé de 18 musiciens de Courrières et Noyelles-Godault. Le groupe est à lui seul un bel exemple de coopération culturelle intercommunale. Pour la sieste: la Cie Trasphalt. Pour le pique-nique: la fanfare Jo Bithume et sa tournée d’adieu et les 25 musiciens de la Belle Image. Dans la salle: les incroyables Zic Zazou et une vieille fanfare punk des Pays-Bas, De Kift. Les trouvailles des programmateurs sont des bijoux. Elles sont complétées de mille autres surprises et de visites du patrimoine. Elles accompagnent enfin les rencontres des anciens mineurs de l’association Acccusto Seci à qui l’on doit la préservation des lieux. • Renseignements et réservations: Gratuit. Tél. 03 21 08 08 00 www.9-9bis.com. A1 sortie 17.1 plate-forme multimodale Delta 3 (entre Carvin et Hénin). 25 Par Christian Defrance « Au début de l’été les douves du château d’Hardelot reflèteront les roses Tudor de ses nouveaux jardins. On retrouvera alors les plaisirs des jardins anglais, ces pleasure gardens où les théâtres éphémères du Vauxhall à Londres étaient le lieu de concerts champêtres » s’enflamme Sébastien Mahieuxe, directeur artistique du Midsummer Festival dont la 5e édition se déroulera du 13 juin au 5 juillet. Au programme : musique baroque, musique de chambre et opéra, « des genres qui ont leur public » assure S. Mahieuxe. Les musiques de plein air composées par Haendel, Purcell ou Arne seront évoquées le 14 juin à 20h30 par la soprano Julia Doyle et le King’s Consort. Entente cordiale oblige, les musiciens du Quatuor Strada s’uniront au pianiste Ashley Wass pour former un quintette franco-britannique et interpréter Elgar, Ravel (14 juin à 17h). Hélène Kearns et François Dumont emmèneront les mélomanes le 21 juin (17h30) en Irlande avec les song’s de Vaughan Williams, Walton et Britten et le même jour à 20h30, l’ensemble Les Ombres offira les versions française et anglaise du mythe de Sémélé. « Les frontières tomberont encore davantage » souligne le directeur artistique lorsque l’Europa Galante de Fabio Biondi (le 22 juin à 17h) ou encore la jeune violoniste Marie Rouquié (le 20 juin à 20h30) mettront en exergue l’influence italienne dans la musique anglaise avec Vivaldi, Geminiani et Avison. Musique anglaise pour ce 5e Midsummer Festival mais aussi hommage à une « gloire française » : Jean-Philippe Rameau. Huit évènements lui seront consacrés avec entre autres une parodie pour marionnettes baroques de l’opéra Hippolyte et Aricie et une journée entière (le 28 juin) préparée par Emmanuelle Haïm et son Concert d’Astrée qui se terminera tard dans la nuit (un After Rameau). La clôture du festival coïncidera avec l’inauguration des intérieurs et des nouveaux jardins du château. Dame Felicity Lott fera découvrir le 4 juillet à 20h30 les mélodies de Guy d’Hardelot, célèbre compositrice dont la chanson Because a fait le tour du monde et qui passa son enfance au château. Le 5 juillet au soir, « les jardins s’illumineront de mille feux et s’animeront en musique pour attendre minuit et l’embrasement de la cour du château » se réjouit Sébastien Mahieuxe. Ce 5e Midsummer Festival sera marqué par la dernière apparition du théâtre éphémère… remplacé en 2015 par un théâtre pérenne inspiré du style élisabéthain et vraisemblablement inauguré « royalement »… Programme en page 30 26 Arts &Spectacles L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Photo D.R. Faites de la chanson e La 10 avec Higelin ! Par Christian Defrance ARRAS • Un concert gratuit de « Monsieur » Jacques Higelin sur la place des Héros le 19 juin à 20 h 30 ! L’association Di Dou Da et ses partenaires offrent un beau cadeau aux amoureux de la chanson. Photo D.R. Desfachelle et pourquoi pas le président du conseil général ». La cour et les salons de l’Hôtel de Guînes forment le « Village du festival », l’âme de Faites de la chanson et de ses dix jours « d’ambiance joyeuse ». Il y aura de l’ambiance et de la joie avec Higelin mais aussi avec Oldelaf en concert au Pharos le 18 juin à 20 h. Oldelaf traîne sa « tristitude » avec succès: il a d’ailleurs rempli un Olympia. Ambiance et joie encore avec The Lost Fingers, le 16 juin au Pharos. Ces Québécois dévorent la chanson à la sauce manouche… Autre grand moment du festival, le coup de chapeau donné le 22 juin au Théâtre d’Arras (17 h) à l’œuvre d’Anne Sylvestre qui fut en 2005 la marraine du premier Faites de la chanson. Sur une mise en scène de Xavier Lacouture, des artistes amateurs visiteront les chansons de Dame Sylvestre en sa présence ! Elle animera également un stage d’écriture. Même s’il a acquis une notoriété régionale, le festival reste « enraciné » dans l’Arrageois, il « chante » avec les radios associatives locales (Radio PFM, Radio Scarpe Sensée), il est soutenu financièrement par 25 PME, il associe les habitants du territoire Osartis-Marquion (un bus gratuit pour venir applaudir le grand Jacques), il fait d’Arras une « Place de la chanson » avec dix heures de concerts gratuits le samedi 14 juin! La réussite de Faites de la chanson n’est pas « tombée du ciel », une belle chorale de militants et bénévoles donne le ton depuis dix ans. Ça se fête et comme dit Jacques Higelin: « Champagne »! The Lost Fingers Higelin chante depuis 50 ans ! Il a sorti 20 albums, donné du souffle à la chanson française mais aussi Arthur H et Izia. Son dernier disque « Beau repaire » (avril 2013) a reçu un accueil triomphal. À Arras, il donnera l’un des derniers concerts de la tournée « Beau repaire ». • Infos pratiques : Avec le Pass’ Festival à 15 €, 50 % de réduction sur tous les tarifs concerts. Tarif normal 20 € ; tarif réduit (adhérents Di Dou Da, étudiants, moins de 18 ans, demandeurs d’emploi…) 12 €; Billetterie, théâtre d’Arras 7, place du Théâtre à Arras, 03 21 71 66 16 (du mar. au sam. de 13 h 30 à 18 h 30, plus le sam. de 11 h à 12 h 30). Le programme complet du festival sur www.faitesdelachanson.fr Photo © Franck Bohbot « Nous faisons ce cadeau pour la 10e édition de notre festival Faites de la Chanson » se réjouit Jean-Jacques d’Amore « maître enchanteur » de cet événement qui se déroulera du 13 au 22 juin entre le Théâtre d’Arras, le Pharos, l’Hôtel de Guînes et la place des Héros donc. Higelin en plein air au pied du beffroi, c’est, grâce au soutien du conseil général du Pas-de-Calais et de la ville d’Arras, un concert exceptionnel qui séduira toutes les générations. Higelin le septuagénaire toujours bondissant a des fans aux cheveux gris, des fans des années quatre-vingt et des fans d’aujourd’hui. « Higelin sur scène, c’est jubilatoire » promet J.-J. d’Amore qui l’a vu « un millier de fois en concert ». Mais le cadeau Higelin n’est pas l’arbre qui cache une forêt… de découvertes, d’animations, de plaisirs. Di Dou Da a pris soin au fil des ans de mettre sur pied une fête de la chanson « multiple » au cours de laquelle toutes les générations d’artistes rencontrent toutes les générations de publics. Chanson multiple à dimension humaine, les organisateurs y tiennent fermement. Tout comme ils veillent à respecter l’équilibre entre professionnels et amateurs de la chanson : « Nous sommes le seul festival en France où ils se partagent les plaisirs de la scène ». Les « boîtes à chansons » dans la cour de l’Hôtel de Guînes sont des scènes ouvertes aux amateurs pour quelques minutes de célébrité ! Avec le 21 juin pour la fête de la musique une « boîte à chansons géante » de 18 h à minuit, « et nous espérons faire chanter le maire d’Arras, le conseiller général Nicolas Oldelaf Dans la continuité de l’initiative conduite sur la communauté d’agglomération d’Hénin-Carvin, le Département du Pas-de-Calais propose un deuxième volet des Ch’mins de traverse dans l’Arrageois jusqu’au 29 juin. Un véritable festival qui verra converger les initiatives de nombreux acteurs culturels en partenariat avec plus de 30 communes, les 5 intercommunalités de l’Arrageois, les 14 collèges… Parmi les temps forts figure le concert des 20 ans des Ogres de Barback le 29 juin au Centre Vert à Dainville. Ces Ch’mins de traverse sont aussi et surtout l’occasion de nouer des partenariats forts. Un bel exemple est celui des 13, 14 et 15 juin qui sera l’occasion de faire converger les initiatives de grands acteurs culturels de l’Arrageois pour un week-end culturel un peu fou avec l’association Di Dou Da, le Théâtre d’Arras et « Happy AnD » et le Département du Pas-de-Calais. En juin toujours, Droit de Cité et le conseil général vous proposeront de vagabonder dans les Villages des Cultures ! Le programme complet : www.pasdecalais.fr/Agendas/ Ch-mins-de-Traverse Écoute-voir L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 La mesure du possible ; contes absurdes & petites fêlures invisibles, Éditions Fleur Sauvage. Prix : 16, 90 €. ISBN 978-2-9542710-4-0 Ruralivres : Léa Colin jeune lauréate Photo J. Pouille Bertrand B., ses démons, son fantôme et son chat. 27 Organisé depuis dix-neuf ans par la fédération des Foyers ruraux, le salon Ruralivres, soutenu par le conseil général du Pas-de-Calais, permet d’inciter les jeunes écoliers et collégiens à la lecture et à développer leur esprit critique à travers l’attribution de deux prix littéraires. Cette année, dans la catégorie des grignoteurs (lecteurs de CM à 5e), c’est Léa Colin, une jeune collégienne de 15 ans, de Boisdinghen, qui a reçu le 1er prix pour Tim Golder le Monde des Griffons, un héros de la veine fantastique dont elle écrit actuellement le 3e tome. Elle a reçu son prix à Fruges en clôture du salon, en présence du président du conseil général Dominique Dupilet qui a également félicité la gagnante de la catégorie des dévoreurs (4e et 3e), la Belge Jo Witek pour Rêves en noir, un roman dont l’héroine est une jeune non-voyante. Prix Amila-Meckert 2014 Bertrand B. a écrit « La Mesure du possible » La plume des anges Créé en 2005 par le Département du Pasde-Calais et l’association Colères du présent, le Prix Jean-Amila-Meckert (figure marquante de la classe ouvrière) vise à récompenser le meilleur livre d’expression populaire et de critique sociale de l’année. Le dixième prix a été décerné le 30 avril dernier à Marie Ledun pour L’homme qui a vu l’homme publié chez Ombres Noires. Hommages au Nord et au Pas-de-Calais Par Marie-Pierre Griffon Bertrand B. a écrit un savoureux recueil de nouvelles très différentes qui s’imbriquent, se chevauchent, s’épousent, s’enchevêtrent et forment un roman aussi malin que réjouissant. Bertrand B. alias Bertrand Binois, Béthunois, 35 ans, s’amuse. Il tricote des fils d’intrigue, les passe à l’endroit, les démaille à l’envers. Il serre des nœuds, mélange les fibres et les couleurs. Bertrand B. taquine son lecteur. Avec malice, il l’invite à démêler les pelotes. Quand il lui a fait croire qu’elles sont dévidées, il les rembobine en un coup, dans un grand éclat de rire. Reste le trouble et l’épatement. L’auteur joue aussi avec ses personnages qu’il traite avec gaieté et tendresse; il nous les fait aimer. Il marivaude enfin avec les mots qu’il renverse, culbute, et plante avec exactitude. Il leur colle des copyrights, des sons et des musiques. Celle des Stones, de Ravel, Police, Led Zeppelin ou de Cannibal Corpse. À chaque chapitre sa partition… Après tout, « Gainsbourg [lui] a écrit une chanson! » Bertrand B. rit et nous, on ne s’ennuie pas un instant. Quand l’auteur « défragmente son disque dur » Derrière les astuces et les indices, Bertrand B. s’intéresse au bien et au mal, à leur cortège de dilemmes et de conflits d’intérêt. Que dire quand l’un amène l’autre et vice-versa? Que penser quand le premier ne dit pas son nom et que le deuxième se cache? Et le paradis et l’enfer et les anges et les démons, dans tout cela? L’auteur amène ses réponses avec humour, distance et différents niveaux de lecture. Avec un si joli talent d’écriture que sitôt la dernière page tournée, le lecteur se précipite pour recommencer. Bertrand Binois n’imaginait pas un jour se mettre à écrire, même si les rédactions lui plaisaient quand il était petit… Son métier (graphiste) et sa passion (musicien) sont pourtant des matrices d’histoires. Elles étaient bien là, les petites, dans sa tête toutes mélangées. « J’étais esclave d’elles. Je n’avais pas d’autorité! ». Il en a écrit une un soir, « pour ne pas la perdre », les autres se sont précipitées. Il les a toutes rédigées. « Ça m’a fait du bien, rit-il. C’est un peu comme ranger sa chambre ». Les nouvelles ont été publiées sous forme de feuilleton sur internet; puis sur papier par Fleur Sauvage, une belle maison d’édition du Pas-de-Calais. Alors qu’il a « défragmenté son disque dur », pour reprendre ses mots rigolos, et qu’il a « le luxe de l’espace » dans son esprit, Bertrand Binois a le dessein d’un « thriller complètement allumé ». En attendant, « La Mesure du possible » est en train de se transformer en livre-audio grâce au portail Book D'Oreille et en lectures-spectacles sur scène… Autant de jolis projets qui sont ses petits bouts de paradis. Alors que l’on cause beaucoup en ce moment de la fusion des régions, de la disparition des départements, deux livres nous donnent envie de défendre, de promouvoir notre Nord et notre Pas-deCalais. Figure de proue du roman régionaliste, Annie Degroote signe Fier d’être Nordiste. 100 bonnes raisons. En deux cents pages, elle livre les plus belles couleurs de nos paysages, détaille nos spécialités agricoles, brosse le portrait de nos artistes, de nos inventeurs, de nos femmes libres, des nos femmes de pouvoir… Des Femmes d’exception en Nord - Pas-deCalais que nous fait découvrir ou redécouvrir Hervé Leroy dans un livre captivant. De Mahaut d’Artois à Denise Glaser en passant par Émilienne Moreau, vingt récits nous permettent de répéter notre fierté d’être Nordiste. Fier d’être Nordiste. 100 bonnes raisons Editions Ouest-France 14 € ISBN 978-2-7373-6201-9 Femmes d’exception en Nord - Pas-de-Calais Le Papillon Rouge Éditeur 20,50 € ISBN 978-2-917875-50-6 28 Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Juin Jusqu’au… Pour l’Agenda de L’Écho no 146 de juillet-août (manifestations du 12 juillet 2014 au 12 septembre), envoyez vos infos pour le jeudi 19 juin (12h) date limite. Jusqu’au 13 juin Thérouanne, Communauté de communes de la Morinie, exposition Morins, souvenonsnous et partageons d’Agathe Bien-court, artiste plasticienne. Rens. 03 21 93 81 22 Jusqu’au 14 juin Fruges, dans le cadre du festival des Arts visuels, Badinage Artistique organise un concours et une exposition de photographies (qui auront lieu les 24, 25 et 26 octobre à l’espace culturel Francis-Sagot à Fruges) sur le thème « Jour de fête ». Le dossier de pré-inscription peut être envoyé à F.A.R, 4 bis rue des Digues, 62310 Fruges avant le 15 juin. Plus d’infos : [email protected] Jusqu’au 31 juillet Longuenesse, laboratoire Audolys (21 allée des Bruyères), œuvres de Raymond Geneau et Francis Denis. Du lun au ven 10h-18h30 et sam 10h-13h. Jusqu’au 15 septembre Montcavrel, ouverture du jardin Pluie de fleurs, le week-end et sur rdv. Rens. 03 21 81 59 48. Facebook pluie de fleurs Montcavrel Jusqu’au 30 septembre Foncquevillers, la Brasserie (5 rue Basse), exposition La Fureur de Vivre. À travers l’installation, la peinture, la sculpture, la photographie, la vidéo, les artistes interrogent tour à tour les comportements, les codes, les rites, les représentations des images réelles ou virtuelles qui nous entourent. Ouvert sam et dim 11h-18h ou sur rdv. Rens. www.artbrasserie.com Jusqu’au 6 octobre Lens, Scène du Louvre-Lens, expo Les désastres de la guerre. 1800-2014. Autour de l’exposition : V. 6 juin, 18h-22h, nocturne Les Voix des artistes dans la guerre ; visites littéraires de l’expo à 18h et 20h. A 19h et 21h, miniconcerts de Bertrand Belin. S. 14 juin, 15h et 19h, théâtre : Bienvenue dans l’espèce humaine de Benoît Lambert. S. 14 juin, 15h, rencontre avec Gabrielle Thierry qui présente l’ouvrage « Carnet de Poilu ». D. 15 juin, 15h, ciné-concert. J. 26 juin, 18h, conférence Photographie de guerre par Dominique de Font-Réaulx. D. 29 juin, 16h, courts-métrages d’animation sur la guerre. Me. 2 juillet, 18h, conférence À la rencontre d’une œuvre… par Marie-Pascale Prévost-Bault, suivie de la projection du film Les sentiers de la gloire de Stanley Kubrick. V. 4 juillet, 19h, concert : Les musiciens dans la Grande Guerre. Rens./rés. 03 21 18 62 62. Infos sur www.louvrelens.fr 5 juin 5 au 27 juin, centre Balavoine, 1900-1920, des années folles ? exposition collective. Arques, Rens. 03 21 88 94 80. www.centreculturelbalavoine.fr Arras, 5 au 9 juin, salle polyvalente, Palais Saint-Vaast, expo L’Atrébate, ce Gaulois de l’Artois. À la découverte du passé gaulois de l’Artois, présentée par l’association Gallia Romana. Articulée autour de 8 grands thèmes centraux dans la vie quotidienne atrébate, cette exposition participative repose sur des objets archéologiques retrouvés dans l’Artois. Rens. [email protected] ou rdv sur la page Facebook : Gallia Romana 6 juin Anzin-Saint-Aubin, les 6, 7 et 8 juin, Festival BD. 6 juin, 19h auditorium Mona-Lisa du collège les Louez-Dieu soirée d’ouverture avec concert dessiné : des auteurs dessinent en live, accompagnés de l’ensemble de clarinettes Borée (rés. mairie 03 21 71 52 83). Les 7 (9h-19h) et 8 juin (10h-18h), salle des fêtes Les Viviers, plus de quarante auteurs en dédicace sur le week-end, ateliers de BD et sérigraphie, jeux et animations, brocante livres et BD. À la médiathèque Albert-Uderzo, expo de planches d’Albert Uderzo, jeux de rôle, expo thématique du Centre religieux d’information et d’analyse de la BD sur La Fresque biblique, et conférence Dieu dans les bulles (sam à 10h30). Boulogne-sur-Mer, 6 au 14 juin, Gare maritime, festival du Gros Mois de juin. V. 6, 19h45 soirée d’ouverture, Madame Laculture par la Cie Matador, puis concert de You Pla Boum Orchestra. S. 7, 19h, Maupassant, 4 nouvelles par le Théâtre de l’horizon, puis concert ambiance piano bar avec J.P. Ramette. 21h, Le système Ribadier par la Cie Grand Boucan. D. 8, 16h, atelier théâtre enfant. 18h, atelier théâtre ados 1. 20h, atelier théâtre ados 2. Me. 11, 19h, atelier théâtre adultes 1. 21h, atelier théâtre adultes 2. J. 12, 20h, Partisans par la Cie des Barriques. V. 13, 19h, L’orgueil d’aimer par Naxos Théâtre. 20h30, concert gare de l’Est ! duo guitare/violon, musiques du monde. 21h15, Johan Padan, à la découverte des Amériques par la Cie Rollmops Théâtre. S. 14, 19h45, le gros final ! puis Le petit Bal de Poche. Rens./rés. [email protected] – www.rollmopstheatre.fr Annezin, 7 et 8 juin, 10h-18h salle des fêtes, expo peinture rétrospective Claude Lacroix (19382007) par le Musée de Poche. Boulogne-sur-Mer, 7 juin au 29 sept, musée - Château comtal, expo Georges Mathieu. Vers l’abstraction lyrique. Autour de la figure centrale de Georges Mathieu, l’expo présente des œuvres des principaux acteurs de l’abstraction lyrique, Wols, Bryen, Soulages, Zao Wou-ki, de Staël… Les œuvres présentées, datées de 1945 à 1958, permettent de mieux appréhender ce mouvement depuis sa naissance jusqu’à son épanouissement et sa reconnaissance sur le plan international. Rens. 03 21 10 02 20 Cambrin, 7 et 8 juin sous chapi- teau, festival Y’a Pas L’Feu... avec Hilight Tribe, Opium du Peuple, Karpatt, Noumene Tobar, Unswabbed, Noom, Orange Buzz, Maracujah, Atlas Crash, Obiertas... et d’autres invités ! Rens./prévente/rés. Tél. 03 21 49 21 21. Billetterie : http://www.moxity.com/events/ y-a-pas-l-feu/ticketing/select Rens./rés. OT 03 21 51 26 95 Helfaut, à la Coupole, « la nature nous livre ses mémoires » une journée autour de la nature et l’histoire. Animations gratuites. Rens. 06 70 09 70 85 Http://pagesperso-orange.fr/ amisdessentiers/ Liévin, 8 et 9 juin, espace GuyDheruelle - Val de Souchez, concours national d’attelage. D. 8, dressage, maniabilité. L. 9 matin, marathon ; après-midi, concours spécial « jeunes chevaux », remise des prix. Rens. Attelage des Zouaves 06 09 67 24 15 11 juin Beuvry, sortie « la gent ailée du domaine » Bellenville. au Domaine de Eden 62, tél. 03 21 32 13 74. Plus d’infos sur www.eden62.fr Condette, sortie « les petits naturalistes » spéciale enfants, à la Réserve naturelle régionale du marais de Condette. Rés. 06 30 55 49 84 Eden 62, tél. 03 21 32 13 74. Plus d’infos sur www.eden62.fr 7 juin Nesles, sortie « plantes et insectes du printemps » à la Glaisière de Nesles. Eden 62, tél. 03 21 32 13 74. Plus d’infos sur www.eden62.fr 20h30 salle des fêtes, Jazz à Aix, avec Omar Sosa Quarteto afrocubano, Natashia Kelly trio. Wimereux, sortie « une falaise et des orchidées » à la Pointe de la Crèche. Rés. 03 21 72 66 44 (mairie). 03 21 14 25 55 (culture commune) Eden 62, tél. 03 21 32 13 74. Plus d’infos sur www.eden62.fr Aix-Noulette, Rés. 06 87 18 06 40 ou [email protected] Date limite Saint-Omer, 20h30 auditorium, l’atelier choral du CRD et l’ensemble vocal Audomaria et la classe de chant autour de la musique française, Fauré, Debussy. Rens. 03 21 38 55 24. www.comediedelaa.fr 13 juin Arras – Tilloy-les-Mofflaines, 13, 14 et 15 juin, salon agricole Terres en fête. 3 jours d’animations, 350 exposants, plus de 400 animaux, le village du cheval… Béthune, 13 et 14 juin, 10h-12h et 13h30-19h immeuble de la Charité (rue Fernand-Bar), exposition artisanale de l’association Béthune Accueil. Calais, 13 juin (20h30) et 14 juin (17h) église Notre-Dame, Nuove Musiche, concert de professeurs du CRD. Voyage aux sources du style baroque, les passions diverses côtoieront la sprezzatura del canto (nonchalance, liberté du chant). Rés. vivement conseillée 03 21 19 56 40 Calais, 19h centre Gérard-Philipe, Nëggus & Kungobram (slam, social groove). juin (16h), centre Jacques-Prévert, Un fil à la patte, comédie de Georges Feydeau, par la Cie Tassion. Rés. vivement conseillée 06 27 72 40 08 ou [email protected] Liévin, 20h pôle Desrousseaux, bibliothèque Jacques-Duquesne, Histoires très étranges. Lecture à voix haute. Rens. 03 21 45 67 55. http://lievin.bibli.fr Rens. 03 21 12 27 27 randonnée pédestre 25 km, départ 9h30, rdv gare. Hesdin, Liévin, 20h30 centre Arc-en-Ciel, L’arbre à frondes de et par Nordine Baraka (théâtre). des Étoiles » 20h30 espace F.Mitterrand, Viel chante Barbara. Harnes, 13 et 14 juin (20h30), 15 Arras, 8, 15 et 22 juin, 15h musée des Beaux-Arts, visites guidées de l’expo Arras à la Belle époque : photographies de Joseph Quentin. Réservation conseillée. 014 12 juin Bully-les-Mines, soirée « Plus près Rés. 03 21 46 90 47 8 juin 19 AN 2 Lillers, 20h le Palace, Itinéraire bis : Belle marquise de Molière, par la Cie du Créac’h. Rens. 03 21 61 64 64 20h30 salle Le Fliers, spectacle picard Vivon avek no ten par l’association T’in souvyin tu ? Sketchs, chansons et danses. Rang-du-Fliers, Rés. 03 21 84 23 65 ou 03 21 84 34 00 14 juin Journées des Pays et des Moulins, 14 et 15 juin, ateliers moulins à Mametz puis à Blendecques, venez découvrir les traces de cet héritage précieux et fabriquez votre propre moulin ! S. 14 juin, 15h à Mametz, salle paroissiale. S. 14 juin, 14h-17h ouverture du moulin de Moringhem. D. 15 juin, 15h ancien hôtel de ville à Blendecques. D. 15 juin, 15h-18h ouverture du moulin de Mametz. D. 15 juin, 15h30 les moulins de l’Aa à bicyclette : depuis le site abbatial, remontez les rives pour découvrir moulins et aménagements hydrauliques à Arques, Blendecques, Wizernes… Rdv devant les ruines de l’abbaye St-Bertin à Saint-Omer. Rés. Office de tourisme de la région de Saint-Omer 03 21 98 08 51 Ablain-Saint-Nazaire, 14, 15 et 28 juin, l’Harmonie municipale fête ses 142 ans. S. 14, 20h salle JeanMasquelin, concert d’ouverture du festival de l’Harmonie municipale avec la Société symphonique de Billy-Montigny. D. 15 à partir de 15h, festival de la Délégation sous l’égide de la Fédération régionale des sociétés musicales du Nord - Pas-de-Calais. Défilés dans les rues et concerts sur la place Roger-Salengro. S. 28, 20h salle J.-Masquelin, concert de Ducasse de l’Harmonie municipale avec la participation de la Lyre Dainvilloise. Aire-sur-la-Lys, balade découverte. 11h randonnée gourmande. Départ du Bailliage. Rés. obligatoire avant le 11 juin à l’OT 03 21 39 65 66 Saint-Omer Du 6 au 22 juin, cathédrale Notre-Dame Festival d’art sacré contemporain « in Memoriam » Entrée gratuite 10h-12h et 14h-19h Artistes exposants : Vincent Cordonnier, Benoît Mercier, Xavier Marze, Joël Cunin, Hugo Lepoutre, Emeric Toulemonde, Marielau Terre, atelier Favolus (Louise Guittard, Augustin Frison-Roche, Sylvie et François Peltier). Enceinte de la tour octogonale : exposition Le stylo du Poilu. Programme : J. 5 juin, 19h, ouverture et vernissage du festival. S. 7, 14h Ociné, film Un prêtre sous la mitraille, réalisé à partir du carnet d’un prêtre dans les tranchées, puis débat. 18h, Vers la liberté par l’ensemble Flagogne (quintette à vent). D. 8, 15h, audition élèves des classes d’orgue de la région. Me. 11, 10h-12h et 15h-18h, ateliers pour artistes en herbe (création d’une fresque sur la paix). S. 14, 18h, Le portrait des hommes (Versus 1), duo Quiesera (ténor et guitare). D. 15, 16h, Portrait de femmes, œuvres vocales et instrumentales, récital, textes et lettres, chants, violon et piano. Me. 18, 10h-12h et 15h-18h, ateliers pour artistes en herbe. S. 21 juin, 18h, fête de la musique : chorales Intervalle, Titelouze et les Baladins. D. 22 juin, 16h, Le portrait des hommes (Versus 2), duo Aquilon (flûte et voix). www.lesregardeursdelumiere.com Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Aix-Noulette, S. 14 (10h-19h) et D. 15 juin (10h-18h) salle des fêtes, exposition/vente de peintures, sculptures, photographies. Invitée d’honneur : Françoise Dufaye. Expo au profit de l’achat d’un 2e chien guide d’aveugle (Lions Club Aix Noulette En Artois). Séricourt, 14h15 rdv aux jardins de Séricourt, sortie du Groupe naturaliste du Ternois. Dominicains), café littéraire avec Nathalie Skowronek. Rens. 03 21 03 27 79 20h30 centre GérardPhilipe, Live stage, soirée dédiée aux talents de la région. Desvres, l’Odyssée de la Faïence, 18h Théâtre de Poche, conférence Le rayonnement de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras, notamment avec ses prévôtés de Gorre et Labeuvrière par Michel Rossi. Calais, Rés. 03 21 46 90 47 Calais, 14 juin-31 déc, « On aura tout vu – Sensations ». La Cité de la dentelle et de la mode accueille la maison de couture On aura tout vu. Ouvert tous les jours sauf mar, 10h-18h (du 01/04 au 31/10), 10h-17h (du 01/11 au 31/03). Rens./rés. 03 21 00 42 30. www.cite-dentelle.fr Guînes, 20h30 église Saint-PierreEz-Liens, récital de piano et mélange d’électro « AtlantiqueNord », création originale de Jean-Bernard Dagbert. www.jeanbernarddagbert.fr Hénin-Beaumont, randonnée culturelle l’après-midi pour découvrir le patrimoine du centre-ville avec spectacle de marionnettes, animation musicale dans les rues, concert Pascal Béclin (reprise de Renaud). Rens. 06 32 77 12 89 Lillers, 21h café-musiques l’Abattoir, Son Of. Rens. http://www.abattoirlillers.fr Nielles-lès-Bléquin, 17h randonnée pédestre 14 km (fléchée), et à 18h randonnée 9,5 km (encadrée) + soirée crêpes. Rens. [email protected] www.rhp62.fr 15 juin raid multisports. Trail 6km, VTT 21 km, Run and Bike 6 km. Par équipe de 2. Départ 9h de la friche du Marché au Cadran. Rens. 06 10 36 20 42 La Caloterie, randonnée pédestre 20 km (départ 8h30) ou 13 km (départ 9h), rdv sur la place. Rens. 06 70 09 70 85. Http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/ Mont-Bernenchon, foire du cochon, fête médiévale et bal folk. Reconstitution d’un campement médiéval, jeux équestres médiévaux, animations toute la journée, salon des artisans et des métiers de bouche (salle des Libellules). Oignies, 15h, visite dans les galeries de la fosse 2 (rue Émile-Zola) en compagnie d’un ancien mineur. Rés. 03 21 74 76 94 06 27 64 28 21 Souchez, 7h30-18h, la Randonnée des collines. 6 circuits de 8 à 26 km. Départs libres, balisage et plan fourni. Insc. 7h30-14h salle de sports. Rens. 03 21 45 00 31. pasdesouchezpourtous.voila.net 16 juin Arras, 19h au Bella Ciao (5 rue des 29 Rens. www.escalesdeslettres.com Béthune, 17 juin Marck, 20h30 foyer de l’Âge d’or, concert de Ducasse par l’harmonie batterie municipale. Sallaumines, 20h15 Maison de l’art et de la communication, Le miel et le poison par la Cie L’Indépendante (théâtre tout public). Rens. 03 21 67 00 67. http://mac.ville-sallaumines.fr 18 juin 19h au Vieux Beffroi (Grand’place), café littéraire avec Nathalie Skowronek. Béthune, Rens. www.escalesdeslettres.com Lens, 20h30 le Colisée, l’orchestre à vents de Lens, solistes invités : Stéphane Stalanowski (violon) et Bogdan Nesterenko (accordéon). Rens. 03 21 28 37 41 19 juin Blessy, 13h45-16h30, balade enchantée « Marais et cressonnières ». Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] 20 juin Calonne-sur-la-Lys, 9h30-16h30, balade En vadrouille. Randonnée pédestre matinale, l’après-midi visite découverte gourmande. Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] randonnée naturaliste. Ascension du coteau communal depuis la source du Wimereux jusque la table d’orientation pour observation de la flore remarquable. Rdv 18h devant la mairie. Colembert, Rens./rés. 03 21 87 90 90 ou via [email protected] Étaples-sur-Mer, 19h30 salle de la Pinède, « Histoires d’un soir ». Scène ouverte pour conteurs amateurs et professionnels. Grenay, 20h30 espace RonnyCoutteure, Looking for Gaza par la Cie Théâtre K. Rens. 03 21 45 69 50. http://ronnycoutteure.grenay.fr Liévin, 20h pôle Desrousseaux, bibliothèque J.-Duquesne, « I feel good » la bibliothèque fait son cinéma. Rens. 03 21 45 67 55 - http://lievin.bibli.fr 21 juin fête le patrimoine mondial ! 21 juin-6 juillet, 15 jours de visites, spectacles, Le Bassin minier Agenda 30 expositions et animations pour découvrir les richesses du patrimoine minier. Programme en ligne sur www.bassinminierenfete.fr L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Ateliers, créations de recettes, astuces… Rens. 03 21 61 60 06. www.geotopia.fr Saint-Omer, 15h30, visite guidée Rés. mairie 03 21 12 62 30 de la friche GDF avec un guideconférencier et un architecte. Rdv devant les ruines de l’abbaye Saint-Bertin. Blendecques, 14h30 « Les landes Rens. et insc. OT de la Région de Saint-Omer, 03 21 98 08 51 Arques, 20h30 église SaintMartin, Esprit Gospel. Chants traditionnels et contemporains. fleuries » (sortie proposée par les Guides nature de l’Audomarois). Rés. obligatoire 06 45 56 16 04 rdv 14h15 église pour une sortie au marais de Beaurainchâteau (avec le Groupe naturaliste du Ternois). Beaurainville, Thubeauville, randonnée pédestre 20 km (départ 8h30) ou 13 km (départ 9h), rdv au gîte. Rens. 06 70 09 70 85. Http://pagesperso-orange.fr/ amisdessentiers/ Rens. 03 21 03 27 79 Oignies, 21, 22, 28 et 29 juin (14h18h30), 25 juin et 2 juillet (9h12h) musée de la Mine - Centre Denis-Papin (rue Émile-Zola), expo La mine pendant la première guerre mondiale. Documents d’archives et objets concernant les Mines, principalement celles d’Oignies, avant et après les bombardements. Réty, 21 et 22 juin, 10h-18h, pépinière des Deux Caps (4 rue J.Ferry), portes-ouvertes « Les nouvelles heuchères sont arrivées ». 24 juin Berck-sur-Mer, 24 juin-30 août, médiathèque d’Opale Sud, expo photos de Pierre-Jean Amar. Rens. 03 21 89 49 49 25 juin pédestre « Suivez le guide ! » sur les terrils 116 et 117. Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21 Rens. 07 60 95 87 61 www.deuxcaps.fr juin, avec l’association Les meneurs et cavaliers de la Vallée de la Course et les Écuries du Ménage, ouverte aux attelages et aux cavaliers. Rdv le long du parcours, aux étapes de Samer, Desvres, Hucqueliers, Montcavrel, et à Enquin-sur-Baillons le samedi soir, pour une soirée festive ouverte à tous. 21 et 22 juin, Les jardins secrets de Ruitz. 11 jardins privés ouvrent gratuitement leurs portes. Départ des visites, accueil et distribution de plans au jardin botanique de la mairie. Ruitz, Rens. 06 19 13 52 24 (Dubus Michel) 18h30 espace G.-Brassens, The Wackids World Tour (rock, jeune public dès 5 ans). Saint-Martin-Boulogne, Rens. 03 21 10 04 90. www.centreculturelbrassens.fr 22 juin Bourthes, foulées de l’Aa, course de 10 km: départ 10h15. Nouveau parcours nature avec des animations. Départ des courses jeunes à 9h15 et 9h45. Rens/ insc. [email protected] ou 06 69 57 03 03 27 juin 20h30 espace F.Mitterrand, concert solidaire avec Patrick Kabre et Ezekiel Nikiema, artistes compositeurs-interprètes du Burkina Faso (au profit de la scolarisation des jeunes de Sabou au Burkina Faso). Billetterie sur place dès 19h30. Achicourt, Amettes, 20h-22h, rando nocturne « Éveil des sens ». Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] 20h30 église de SaintNicolas-en-Cité, musique sacrée avec la Cantarella. Œuvres de W. A. Mozart, John Rutter, J. C. Bach, Gabriel Fauré, Tomas Luis de Victoria, Antonio Vivaldi, J. S. Bach, Paulo Casals, Haendel, Bortniansky. Arras, Desvres, 27, 28 et 29 juin, 140 anniversaire de l’harmonie municipale la Concorde. V. 27, 20h30 concert de la Concorde et de Rinxent et le Big Band de Neuchâtel. S. 28, 20h le Grand orchestre d’harmonie de la Garde Républicaine. D. 29, 14h30 concert dans la cité des Potiers et 16h30 place Léon-Blum, rassemblement de 500 musiciens et choristes pour un grand final. Rens. OT 03 21 25 26 71 Norrent-Fontes, 20h salle polyvalente, concert-spectacle de la chorale À la Claire Fontaine. Rens. 03 21 45 69 50 http://ronnycoutteure.grenay.fr Troisvaux, 27 au 29 juin, abbaye de Lestrem, randonnée du Val de Lawe. 4 parcours cyclo : 22, 42, 63 et 80 km. 2 parcours marche : 6 et 12 km. 2 parcours VTT : 22 et 40 km. Insc. dès 7h à la Ferme des Loisirs (près du centre sportif Val de Lawe). www.cycloclublestrem.fr 14h-18h à Geotopia, Rencontres jardinées. Mont-Bernenchon, Rens. Dr Klapahouk 03 21 31 88 98 Le Portel, 28 et 29 juin, salon de la maquette et du modèle réduit, avec la présence d’un bassin pour les maquettes navigantes. Mont-Saint-Éloi, à partir de 11h, inauguration de la rénovation des tours. Journée de festivités « les Temps du feu » de la Cie du Scénographe, fête et féerie médiévale. Ruitz, 28 et 29 juin, J’ai descendu dans mon jardin. Le jardin botanique de la mairie sera en fête, visites guidées et animations gratuites sur le thème du jardinage. Sallaumines, en fête. Spectacles de rue. Challenge associatif, expos, spectacles déambulatoires, danse, concert… Tournehem-sur-la-Hem, 20h30 église Saint-Médard, concert Monteverdi avec François Lombard et l’ensemble de flûtes de Christine Vossart, le chœur Musique en Ardrésis. Programme autour des madrigaux et d’extraits d’opéras. Rens. Association des Amis de l’orgue 03 21 35 63 42 29 juin Belval, 16h abbaye, musique sacrée par La Cantarella. Œuvres de W. A Mozart, John Rutter, J. C. Bach, Gabriel Faure, Tomas Luis de Victoria, Antonio Vivaldi, J.S. Bach, Paulo Casals, Haendel, Bortniansky. Bully-les-Mines, dès 10h, fête de la moto. Stunt par Duke Acrobatie, stands accessoires motos et pilotes, concert de rock… Rens. www.facebook.com/ groups/BMCPleinGaz/ e 15h espace RonnyCoutteure, En attendant Julio… par le Théâtre Se Busca (humour). Rendez-vous à 12h pour le barbecue. Grenay, Boulogne-sur-Mer, 14h30 Maison des associations (19 rue de Wicardenne) réunion du Cercle psychanalytique de la Côte d’Opale sur le thème « L’objet du rêve dans la société libérale consumériste ». Rés. possible : [email protected] Lestrem, 27-28 juin et 4-5 juillet, 22h30 parc du Christ-Roi, son et lumière « Les reflets du temps ». 250 figurants, 18 tableaux vivants. Burbure, les rendez-vous Voyageurs : superstition et religion, Burbure autrement. Rens. 03 21 64 07 65. www.abattoirlillers.fr Rens. 06 19 13 52 24 (Dubus Michel) Oignies, 14h30 au 9-9bis, circuit Route du Val de Course, 21 et 22 teau, Le P’tit Bal Frog avec Smitlap. Rens./rés. 06 52 54 89 62. www.lestremenlumiere.com Rens. 03 21 27 39 91 Belval, … Belval et Fleurs, émoi… Cheminement floral et artistique, des parcours poétiques et musicaux. randonnée pédestre 13 km (départ 9h30) et/ou 12 km (départ 14h), rdv église. Créquy, Rens. 06 70 09 70 85. Http://pagesperso-orange.fr/amisdessentiers/ Oignies, 15h au 9-9bis, circuit pédestre « La gaillette d’Henriette » avec la Cie Harmonika Zug. Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21 Rely, les rendez-vous Voyageurs : l’aérodrome militaire. Rens. OT 03 21 25 26 71 Saint-Omer, 15h30, visite jumelée avec le musée de l’hôtel Sandelin, Les métiers anciens : bruits et odeurs du vieux Saint-Omer. Laissez-vous conter d’anciens métiers, puis, parcourez la ville sur les traces des bruits et des odeurs dont orfèvres, tailleurs de pierre… Rdv musée de l’hôtel Sandelin. Rens./insc. OT de la Région de Saint-Omer, 03 21 98 08 51 Programme sur www.abbayedebelval.fr 28 juin Auchy-au-Bois, 20h30 sous chapi- 1er juillet Burbure, chantée. 13h45-16h, balade en- Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] Pianos Folies du 17 au 25 août, Le Touquet D. 17, 12h Palais des congrès, en extérieur, Elena Tarasova. 15h hôtel de ville, Frédéric La Verde et son piano rouge.16h église, Alexandre Kniazev. 20h30 Palais des congrès, Grigory Sokolov. L. 18, Piano Auto Retro, Touquet Automobile de Collection, place du Centenaire. 11h la Poste, Mathis Zielinski. 14h30 la plage, Frédéric La Verde. 17h hôtel de ville, Olga Guryakova et Marat Gali, la pianiste Anna Rakhman. 20h30 Palais des congrès, les sœurs Bizjak. Ma. 19, 9h centre équestre, concert petit-déjeuner, invitée surprise. 16h église Alexandre Kniazev (orgue). 18h Palais des congrès - théâtre Victor-Boucher, « Hommage à Miles Davis » Thierry Maillard. 20h30 Palais des congrès, Abdel Rahman El Bacha. Me. 20, dans la journée, Piano Auto Retro, Touquet Automobile de Collection, place du Centenaire. 11h galerie l’Hermitage, défilé de mode. Elena Tarasova. 15h30 festival Off, musée d’Étaples, Tamila Salimdjanova. 18h Palais des congrès - théâtre Victor-Boucher, Ludmila Berlinskaïa et Arthur Ancelle (pianistes), Léonore Engerer (comédienne). 20h30 Palais des congrès, soirée des Jeunes Talents : Arseny Tarasevich, Nicolaev, Evelyne Berezovsky, Romain David. J. 21, 11h la Poste, Tristan Raês. 15h hôtel de ville, l’Ensemble Phileas avec David Saudubray. 17h festival Off, Berck-sur-Mer, David Saudubray 20h30 Palais des congrès, Benjamin Grosvenor. V. 22, 11h festival Off, Montreuil-sur-Mer, Claire Huangci. 17h festival Off château d’Hardelot, l’Ensemble Phileas. 15h-22h, fête des fleurs. S. 23, dans la journée, en ville : Macadam piano. 10h, balade découverte à vélo – Palais des congrès – hôtel de ville, Nicole Lasson / Nadejda Sakovitch-Offroy. 11h la Poste, Jihyé Lee. 12h30 Tennis club, déjeuner de l’Elégance par EBTS, invitée surprise. 16h au golf, Elena Tarasova. 20h30 Palais des congrès Mikhaïl Rudy et les compositeurs du plafond de l’Opéra de Paris. D. 24, dans la journée, en ville : Macadam piano. Dans la journée Piano Auto Retro, Touquet Automobile de Collection, place du Centenaire 10h balade découverte à vélo, Palais des congrès - hôtel de ville, Nicole Lasson / Nadejda Sakovitch – Offroy. 11h hôtel Westminter, Spiritango avec Fanny Azzuro. 18h Palais des Congrès - théâtre Victor-Boucher, Sofja Gulbadamova. 20h30 Palais des congrès, l’Orchestre Nouvelle Europe et les chanteurs d’Opéra. L. 25, dans la journée, en ville : Macadam piano. 11h La Poste, Fanny Azzuro. 15h CHAM Sylvain Heili & Caroline Taverne. 18h Palais des congrès - théâtre Victor-Boucher, concert piano/violoncelle, Roman Boldyrev, Anita Balasz. 20h30 Palais des congrès, soirée de clôture, Boris Berezovsky. Rens. 03 21 06 72 00 - www.lespianosfolies.com Midsummer fesval au château d’Hardelot du 13 juin au 5 juillet Musique baroque, musique de chambre, opéra • V. 23 juin, 20h30, Carolyn Sampson, King’s Consort / Bri!en, Finzi / Les Illuminaons. • S. 14 juin, 17h, Quatuor Strada & Ashley Wass / Elgar, Fauré. 20h30, Julia Doyle & King’s Consort / Vauxhall Gardens. • D. 15 juin, 10h15 et 11h15, Children’s corner / Home Sweet môme. 16h30, Benjamin Grosvenor / récital. • V. 20 juin, 20h30, Pointes et Contrepointes / L’art de jouer le violon. • S. 21 juin, 15h, Jean-Luc Ho & Itay Jetlin / If music be the food of love. 17h30, Helen Kearns & François Dumont / Over the rim of the moon. 20h30, Les Ombres / Sémélé. • D. 22 juin, 11h, Children’s corner / baroque en famille avec le Concert d’Astrée. 15h, Sit Fast / Upon Silence. 17h, Europa Galante / Vivaldi à Londres. • J. 26 juin, 20h30, Jean-Philippe Desrousseaux, Ensemble Philidor / Hippolyte et Aricie parodie pour chanteurs et marionne!es. • V. 27 juin, 20h30, Jean-Philippe Desrousseaux, Ensemble Philidor / Hippolyte et Aricie parodie pour chanteurs et marionne!es. • S. 28 juin, carte blanche Rameau au Concert d’Astrée. 15h, Rameau Dance Club. 17h30, Un thé avec Rameau. 20h30, Embarquement pour Cythère. 23h, Aer Rameau. • D. 29 juin, 11h, Children’s corner / baroque en famille avec le Concert d’Astrée. 17h, l’Atelier lyrique de l’Opéra de Paris & Les Folies Françoises. • V. 4 juillet, 20h30, Felicity Lo! and Co / I know a lovely garden. • S. 5 juillet, 17h, La Risonanza / Cantates pour le marquis de Ruspoli. 21h30-23h30, The Midsummer Garden. Minuit, The Midnight Fireworks. Rens. 03 21 21 73 65 - www.chateau-hardelot.fr Agenda L’Écho du Pas-de-Calais no145 – Juin 2014 Apéritif. 14h30 cortège de géants et musiques toute l’après-midi. 17h parade finale. 18h tirage de la tombola. 3 juillet Guarbecque, 13h45-17h, Flânons ensemble, à Rens. 06 10 94 37 03 www.belleroze.fr Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] Hermies, parcours cyclo (20, 46, 62, 85 km) et la découverte d’un village patrimoine. 4 juillet VTT (15, 35, 45, 55 km), et randonnée pédestre (5 et 13 km). Ouvert à tous. Insc. 7h30 salle des fêtes. 10 juillet Ligny-lès-Aire, 9h30-12h, Escapade du jeudi (10 km) « De craie et de silex » Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] 31 À vos agendas… Château dʼHardelot Ouverture au public le 5 juillet. Rens. 06 74 40 54 38 Ardres, 20h30 église N.-D. de Grâce, concert de la chorale des Trois pays. Répertoire comédies musicales actuelles et gospel. Rens. 06 75 11 35 40 Crémarest, randonnée semi-nocturne. Circuit de 6 km avec animations sur le parcours. Repas champêtre et guinguette. Départ toutes les 20 min à partir de 17h20. Insc. obligatoire 03 21 92 09 09 9h30, Rando Nature, visite guidée du marais en canoë. Entre nature et culture, découvrez le rôle du marais au Moyen Âge, sa mise en valeur et la richesse de sa biodiversité. Rdv place Cotillon-Belin à Saint-Martin-au-Laërt. Marais audomarois, Insc. obligatoire OT de Saint-Omer 03 21 98 08 51 Oignies, 12h-19h sur le site du 9-9 bis, « Les Rutilants », rencontre d’orchestres à vent. Concerts, fanfares, visites, installations sonores, spectacles. Rens. 03 21 08 08 00. Programme complet sur www.9-9bis.com 5 juillet Fauquembergues, Enerlya, 10h, Festival Ventil’eau, randonnée ventilée au pied des éoliennes. 12h, apéro Ventilo. 12h-14h, repas. 14h-17h30, animations technique, musicale, ludique, sportive pour apprendre, comprendre et s’amuser… 17h, « défilé coiffé ». 17h30, inauguration de l’expo des œuvres réalisées dans le cadre du concours créatif sur le thème de la libellule. Rens. 03 21 95 44 17 - www.enerlya.fr Oignies, 15h au 9-9bis, circuit pédestre « La Cité De Clercq », une cité-jardin des années 30. Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21 Tournehem, 9h30 « La forêt » (sortie proposée par les Guides nature de l’Audomarois). Rés. obligatoire 09 80 90 09 05 Verchin, randonnée pédestre 25 km, départ 9h30, rdv église. Rens. 06 70 09 70 85. Http://pagesperso-orange.fr/ amisdessentiers/ Audresselles, 5 et 6 juillet, balade des Opal Coast Brothers au profit des enfants dialysés. Ouvert à tous. S. 5, ouverture dès 14h, démo country, concerts à 18h, expo motos/voitures américaines, …. D. 6, ouverture dès 10h, concerts à 11h30, démo country, expos, baptême moto… Rens. www.opal-coast-brothers.fr Auxi-le-Château, sortie à la découverte des libellules. Rdv 14h15 CPIE Val d’Authie, sortie du Groupe naturaliste du Ternois. 7 juillet Saint-Omer, à partir du 7 juillet, du lun au ven à 10h30, Saint-Omer : cœur de ville. Parcourez huit siècles d’histoire et de patrimoine en compagnie d’un guide-conférencier + dégustation de produits régionaux à l’OT (4 place du Liond’Or). Rdv office de tourisme. Hénin-Beaumont, 14h à Aquaterra, circuit pédestre « Du plus petit… au plus grand ! » sur le site de l’ancienne cokerie de Drocourt. Rés. Aquaterra 03 21 79 74 94 Saint-Omer, 5, 12, 19 juillet à 22h, visites nocturnes de la cathédrale de Saint-Omer, mise en lumière pour l’occasion. Rdv devant le portail sud de la cathédrale. 8 juillet Isbergues, 13h45-16h, balade en famille. Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] Oignies, 15h, visite « Le 9-9bis, site minier remarquable ». Rés. 03 21 74 76 94 ; 06 27 64 28 21 Ferfay, les 6, 7, 13 et 14 juin Son et lumière La légende des princes irlandais. 6 juillet Ardres, en cœur de ville dès 11h, Festivités de Belle Roze et François 1er. 20 ans du géant François 1er et 60 ans du géant Belle Roze. 10h ouverture du marché de terroir (place Belle Roze). 11h ouverture officielle des festivités devant la mairie et montage du géant en direct. 9 juillet Auchy-au-Bois, 14h-16h, Les Robinsons du mercredi « Terril’Golo ». Petit rallye ludique pour découvrir la vie sur le terril. Insc. obligatoire 03 21 54 60 70 ou [email protected] 90 mn de féerie celtique, 50 tableaux vivants, 450 figurants, 30 cavaliers, effets pyrotechniques. Rens./rés. OT 03 21 25 26 71 ou sur www.scyrendale.net Carvin, du 11 au 13 juillet, Les Éclectiques, festival des Arts dans la rue Sur le site Pascal, avenue Montaigne et en ville : V. 11 juillet, 18h Cie 3 secondes « Born to be wild ». 18h-20h, Cie Le Montreur « Manipuloparc » (installation spectacle). 19h Oliver Palmer /Cirque du Bout du monde « Formidable ! » (jonglerie documentaire). 20h Métaphone, concert surprise. Les 12 et 13 juillet, 15h-19h: Collectif La Basse Cour (magie chantée et déjantée), Cie Rosa Bonheur (cabinet de curiosités), Cirque du Bout du monde (numéro de bulles et fumée), Cie Home Théâtre (installation audio-postale), Caravaning Club (concerts spectaculaires en 10 m2), Village Écocitoyen (stands), Village des enfants (ateliers, animations), espaces de convivialité (bar, stands de restauration). S. 12 juillet, 11h KluG, marionnette mécanique déambulatoire. 15h Cie Aller-retour « Hey Piolette ! (trapèze clownesque). 15h35 Cie 3.6/3.4. « LʼHomme V » (BMX). 16h Instanf et Stiff « Les glaneurs intempestifs ». 17h30 Théâtre de lʼêtre « Friture » (road movie immobile). 18h45 Cie Allerretour. 18h45 Anne-Sybille Couvert « Attifa de Yambolé » (conte africain décalé). 19h30 La Roulotte Ruche « Dissident Chaber » (fanfare dʼassaut). 20h30 Plaies Mobiles (fanfare). 21h Traîne Savates (fanfare danse). 22h Cirque du Bout du Monde, Cie POK sous les étoiles (parade et pyrotechnie). D. 13 juillet, 15h Les Frères Lepropre « Dirty Casting » (jonglerie burlesque). 15h15 Cie lʼArbre à Vache « Bob, transports en tout genre » (théâtre et magie de rue). 16h Motion House « Captive » (danse). 16h45 El Mundo Costrini « El Nino Costrini » (cirque clownesque). 17h45 Les Frères Lepropre. 18h Cie Gravitation « Mr. Kropps » (théâtre conférence). 18h Cie lʼArbre à Vache. 18h30 Les Frères Lepropre. 18h45 Motion House. Et aussi des animations originales et des ateliers pour toute la famille (cirque, arts plastiques, cultures urbaines, jeux, etc.), un parc d'attraction pour… marionnettes ! des espaces de convivialité, et quelques nouveautés croustillantes, comme le village des Entre-sorts. Tout public. Spectacles gratuits • Rens. Centre Jean-Effel 03 21 74 52 42 www.carvin-culture.com Audrehem L’Écho du Pas-de-Calais no145 144 – Juin Mai 2014 2014 Photos J. Pouille 32 r: Plus de photos su .com/lechodupasdecalais ok bo ce .fa ww //w tp: ht Grands personnages Par Christian Defrance Des bergers et des moutons sur les coteaux calcaires à 160 mètres d’altitude, un chemin de fer à voie étroite, un maréchal, un bibliothécaire, un évêque… Audrehem a largement de quoi étancher la soif de curiosité des amateurs d’histoire locale. Largement de quoi sustenter aussi l’appétit des marcheurs, des vététistes. Il y a du relief, des ruisseaux, des hameaux (La Quingoie, Le Poirier). Autrement dit, Audrehem vaut le détour. Ce village du canton d’Ardres peut se targuer d’avoir vu naître un maréchal de France ! Et qui plus est « pote » de Bertrand du Guesclin. Arnoul, sire d’Audrehem - encore appelé Arnould d’Audrehem - naquit dans les premières années du XIVe siècle, fils d’un chevalier de la petite noblesse du Boulonnais. Devenu chevalier à son tour, Arnoul fréquenta la cour du roi de France dès 1332 et participa aux batailles contre les rois Édouard III d’Angleterre et Charles le Mauvais… Conseiller du roi puis lieutenant, capitaine, il commanda moult expéditions à travers le royaume et fut capturé plusieurs fois par les Anglais. Maréchal de France en 1351, établi à Pontorson en Normandie, il devint donc l’ami de Du Guesclin, un voisin. Surprenante amitié entre « un maréchal, grand seigneur et grand personnage, réputé pour son exquise courtoisie, ses manières raffinées et un chef de bande, le plus laid homme qui fut de Rennes à Dinan, toujours mal vêtu, rude de manières » dit la chronique. Mais jusqu’à sa mort en 1370, Arnoul resta le compagnon d’armes de Bertrand. Beaucoup moins guerrier et carrément littéraire, Hasard d’Audrehem fut au XIIe siècle l’un des clercs qui entouraient Baudoin II et traduisaient les livres de la bibliothèque qu’il avait créée dans son château de Guînes. Autre « parfait gentleman » et illustre personnage d’Audrehem, Amédée Rappe. Né en 1801, fils du maire, prêtre en 1829, il partit en mission aux États-Unis en 1840, nommé sept ans plus tard premier évêque de Cleveland dans l’Ohio où il fit construire la cathédrale et des séminaires avec l’aide de prêtres qu’il avait ramenés après une mission en 1850 dans le Montreuillois et le Boulonnais. Ce missionnaire humble et accessible s’éteignit le 8 septembre 1877 à Burlington. Monseigneur Rappe n’aura pas connu la ligne de chemin de fer d’Anvin à Calais créée en 1882 et qui traversait son village ; ligne fermée en 1955. La « Ligne d’Anvin » est aujourd’hui le nom du sentier de randonnée pédestre qui passe devant la maison natale d’Amédée Rappe. À la lettre « A », le Pas-de-Calais compte 68 communes, d’Ablain-Saint-Nazaire (NotreDame de Lorette) à Azincourt où l’on commémorera en 2015 le 600e anniversaire de la fameuse bataille. Un événement auquel se préparent depuis longtemps nos voisins anglais ils ont gagné le 25 octobre 1415 ! Le site Internet de l’Azincourt Alliance présente des manifestations qui auront lieu les 25 et 26 juillet 2015 : The Big Shoot devant réunir plus d’un millier d’archers pour entrer dans le Livre des records, la veille d’une reconstitution de la bataille. « The March », d’Harfleur à Azincourt, route de 238 miles suivie en 1415 par Henry V, se déroulerait du 6 au 24 octobre 2015. http://www.azincourt2015.info/