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LES COURTIERS EN LIGNE
Remarque : l’activité de courtage en ligne est à la fois récente et en pleine
évolution. Les informations relatives aux courtiers en ligne citées dans cette
étude le sont à titre d’illustration. Elles ne se veulent pas exhaustives et
peuvent ne pas refléter les changements les plus récents.
Le courtage en ligne se développe en France depuis plusieurs mois. Environ
une trentaine d’intermédiaires propose à l’épargnant un accès aux marchés
financiers français, voire étrangers, via Internet. La naissance de cette offre de
courtage en ligne surprend par sa rapidité, sa médiatisation et sa propagation
entre différents établissements, dans un contexte boursier jusqu’à présent
favorable.
Les technologies liées à Internet constituent un moyen idéal pour véhiculer
des informations instantanément et à faible coût. Ce n’est donc pas un hasard
si le domaine du courtage en ligne bénéficie directement de ces avancées en
transformant les modalités traditionnelles d’offre de services financiers aux
particuliers. Le courtage en ligne est l’un des témoins de l’électronisation des
marchés.
L’épargnant internaute français se voit proposer : une possibilité de passation
d’ordres en bourse « en continu », un accès permanent à des informations
financières et des conseils financiers, des cours boursiers actualisés, des
analyses graphiques, voire des conseils juridiques ou fiscaux. Il bénéficie ainsi
d’outils d’aide à la décision et d’informations dont l’accès était jusqu’à présent
réservé à des professionnels ou des institutionnels.
La technologie est ainsi en train de transformer l’activité de réceptiontransmission d’ordres - domaine jusqu’à présent réservé à une clientèle plutôt
avisée souhaitant conserver son libre arbitre dans la gestion de son portefeuille
- en industrie de masse « grand public ». La concurrence est vive sur ce marché
en phase de montée en puissance.
Afin d’acquérir des parts de ce marché nouveau, les protagonistes communiquent
activement. Ce développement s’accompagne ainsi de méthodes de marketing
et publicitaires agressives qui exacerbent la concurrence et les surenchères entre
les différentes offres. Une guerre des prix s’est instaurée. La presse économique
et financière publie régulièrement des comparaisons entre les différentes
courtiers en ligne en activité.
Le 19 janvier 2000, une association des courtiers en ligne - « Brokers on Line »
- s’est créée à l’initiative de neuf établissements français. Forte de la détention
d’environ 280.000 comptes, affichant en mai 2000 1.050.000 ordres exécutés,
représentant 22,38 % des ordres exécutés sur la place de Paris (contre 9 % en
mars 1999), elle affiche sa volonté de promouvoir l’activité de courtage en
ligne.
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Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Aux Etats-Unis, le courtage en ligne est devenu une industrie à part entière. Son
succès est considéré comme une révolution susceptible de remettre en cause
les modalités traditionnelles de l’intermédiation. Les « discounters » ou
« discount brokers », qui offrent un service de réception d’ordres en ligne
dépourvu de conseil moyennant une politique de bas prix, ont accompagné cette
montée en puissance. Si Internet est effectivement à l’origine de cette
évolution, il n’en demeure pas moins que son impact est plus ou moins rapide
en fonction des secteurs : très rapide dans le domaine du courtage offrant une
possibilité de réception d’ordres de bourse en ligne, son développement est
plus progressif dans le secteur bancaire et celui de l’assurance.
En France, le courtage en ligne est sur le point de devenir une industrie. Des
projets d’alliance entre des courtiers en ligne et des entreprises du secteur de
la grande distribution témoignent de cette évolution. Le courtage en ligne
donne une dimension nouvelle aux systèmes de passation d’ordres en bourse
par voie télématique qui existaient depuis environ dix ans. Le Minitel a sans doute
différé le développement de cette industrie en France par rapport à d’autres
pays européens.
Il est difficile à ce jour de mesurer l’impact de ce nouveau moyen d’accès aux
marchés financiers. En effet, les intermédiaires mènent souvent de front
plusieurs activités utilisant, conjointement aux voies électroniques, d’autres moyens
de communication plus traditionnels.
La présente étude a pour objet de décrire l’offre de courtage en ligne (I), son
impact réel sur l’intermédiation et ses perspectives de développement (II)
pour appréhender d’ores et déjà les questions qui se posent au régulateur.
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
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I - L’OFFRE DE COURTAGE EN LIGNE
REMARQUE LIMINAIRE :
LES COURTIERS EN LIGNE NE SONT PAS ENCORE DES ELECTRONIC
COMMUNICATION NETWORKS (ECNs) …
D’après la réglementation (cf article 2-1-4 du Règlement général du Conseil des
marchés financiers) un « courtier » est un prestataire habilité à exercer une
activité d’exécution d’ordres pour compte de tiers en vue de réaliser une
transaction sur instruments financiers.
Cette acception originelle du terme de courtier ne correspond pas à la
définition usuelle du courtage en ligne. Le vocable « courtier en ligne », par
traduction du terme de « e-broker » ou de « online trading », recouvre
des intermédiaires au statut différencié qui ont pour point commun
d’offrir aux particuliers un dispositif de réception d’ordres en ligne,
c’est à dire via Internet.
Ces entités peuvent n’être habilitées à exercer que la seule activité de
réception et transmission d’ordres pour compte de tiers par voie électronique.
Elles peuvent ensuite soit transmettre les ordres reçus à un prestataire habilité
distinct en vue de leur exécution, soit exécuter directement ces ordres sur le
marché - si leur habilitation les y autorise - et devenir membre du marché.
Les courtiers en ligne français actuels ne sont pas des ECNs 1 ou des ATS,
« Alternative Trading System ». En effet, ils ne sont pas des systèmes de
négociation électronique permettant de confronter ordres d’achat et de vente
au travers d’un carnet d’ordres, à l’image des actuels marchés réglementés, ou
de certains courtiers américains 2. Les Electronic Communication Networks
sont considérés en fait comme des marchés électroniques même s’ils agissent
au regard de la réglementation en qualité de « broker ».
1) DEFINITION : QU’EST-CE QUE LE COURTAGE EN LIGNE ?
Au regard de la réglementation, l’activité de courtage en ligne recouvre au minimum l’exercice du service de réception-transmission d’ordres sur instruments
financiers, y compris à terme, via Internet c’est-à-dire par voie électronique.
Le vocable générique « en ligne » implique nécessairement le recours à de
nouvelles technologies de l’information et des télécommunications par le biais
de micro-ordinateurs, de kiosques micro ou de téléphones GSM-WAP (Wireless
1 Voir l’article « Les ECNs face au Nasdaq et au Nyse : un état des lieux » publié dans le Bulletin
mensuel de la COB n°340 de novembre 1999.
2 Par exemple : Instinet, Island, Archipelago,Tradebook, Optimark, etc
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Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Application Protocol) connectés à l’Internet, voire des écrans TV interactifs ;
l’investisseur internaute disposant d’un code d’accès électronique pour consulter
à tout moment son compte, le mouvementer et transmettre directement les
ordres de bourse à son courtier.
Au demeurant, les nouvelles technologies ne se substituent pas aux moyens
de transmission des ordres en bourse traditionnels tels que la télécopie, le
téléphone classique, les moyens télématiques (Minitel).
Dans le souci d’offrir un service « global », et conserver dans la mesure de leurs
capacités techniques la maîtrise de toute la chaîne de services - depuis la
réception d’un ordre jusqu’à son exécution sur le marché - les courtiers ont
tendance à élargir l’éventail de leurs activités. Ils tendent à exercer au-delà de
l’activité de réception-transmission d’ordres pour compte de tiers par voie
électronique d’autres activités telles que :
-
la tenue de compte-conservation,
l’exécution d’ordres pour compte de tiers,
la négociation pour compte propre,
le placement.
Par voie de conséquence, l’exercice du courtage en ligne suppose :
- soit un agrément en qualité d’entreprise d’investissement ou d’établissement
de crédit délivré par le CECEI (Comité des établissements de crédit et des entreprises d’investissement),
- soit un agrément en qualité de société de gestion de portefeuille délivré par
la Commission des opérations de bourse,
l’agrément étant octroyé après approbation du programme d’activité relatif
au ser vice de réception-transmission d’ordres pour compte de tiers (et
éventuellement des autres services d’investissement tels que l’exécution d’ordres
pour compte de tiers, la négociation pour compte propre, le placement, la prise
ferme) par le Conseil des marchés financiers (CMF).
L’habilitation à fournir un service d’exécution d’ordres pour le compte de tiers
ou de négociation pour compte propre permet d’être membre d’un marché
réglementé d’instruments financiers.
2) DES COURTIERS EN LIGNE OFFRANT UN SERVICE GLOBAL
♦ LA DISTINCTION ENTRE « DISCOUNT BROKERS » ET « FULL SERVICE
BROKERS »
La notion de « discount broker », voire de « hard discount broker »,
est utilisée fréquemment par opposition à la notion de « full-service broker ».
A l’origine, il s’agissait de distinguer sur le marché américain les brokers
chargés uniquement d’exécuter des ordres sans autres prestations (telles que
le conseil) des autres types de brokers chargés de fournir des conseils et
cherchant à vendre des titres aux particuliers. Le terme « discount » ref létait
les pratiques tarifaires des premiers qui étaient nettement plus avantageuses
que celles des seconds, les « full-service brokers ».
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
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Depuis 1980 - d’après la SEC (US Securities and Exchange Commission) - cette
typologie n’a plus de raison d’être puisque les discount brokers fournissent
désormais d’autres services en plus de la réception-transmission d’ordres, tels
que l’accès à des recherches et d’autres informations, tandis que dans le même
temps les full-service brokers accordent des ristournes à certains clients…
Cette typologie, lorsqu’elle est utilisée, fait donc désormais référence aux
pratiques tarifaires très concurrentielles de type « discount » plutôt qu’à la
limitation des activités.
Le marché français du courtage en ligne ref lète cette orientation. Aucun
courtier, quelle que soit sa politique tarifaire, ne se contente de fournir un
service de passation d’ordres en ligne sans aucune autre prestation. Chaque
courtier offre aux internautes, visiteurs du site ou clients, des outils d’aide à la
décision.
La tendance générale qui se dessine en France, indépendamment de la pratique
tarifaire et à l’exception toutefois du cas des prestataires généralistes et
multicapacitaires, est celle d’une spécialisation dans la réception-transmission
d’ordres par voie électronique au début des activités pour évoluer vers
la recherche d’une diversification des activités et tendre vers le courtage « full
service ». Il s’agit de fidéliser, dans la mesure du possible, une clientèle
considérée comme volatile. Ainsi, les courtiers s’attachent à contrecarrer
le « zapping » de l’internaute, client potentiel ou effectif, en faveur de la
concurrence en lui offrant un service global comprenant des outils d’aide à la
décision.
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Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
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1 Habilitation : services d'investissement visés à l'art 4 de la loi MAF {a : réception et transmission d'ordres pour compte de tiers ; b : exécution
d'ordres pour compte de tiers ; c : négociation pour compte propre ; d : gestion de portefeuille pour le compte de tiers ; e : prise ferme ; f : placement};
2 Membres du marché
3 Mandataire exclusif d'une entreprise d'investissement agréée
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Adresse
Internet
Dénomination
ABAXBOURSE
ABS
abaxbourse.com
absysteme.fr
BBL (groupe ING)
Xeod Bourse (Natexis
Banques Populaires)
b-capital.com
BNP-Paribas
barclays-bourse-direct.com Barclays Bank Plc
B*CAPITAL
BARCLAYS
BOURSE DIRECT
BOURSE DIRECT
boursedirect.com
BOURSE DISCOUNT boursediscount.net
C@PITOL
capitol.fr
CONSORS
consors.fr
CORTAL
CPR-E*TRADE
cortal.fr
cpr-etrade.com
DIRECT FINANCE
DUBUS
ETNA FINANCE
TRANSMISSION
FERRI
FIMATEX
FINANCIERE
VALVERT
FORTUNEO
Actionnaires,
groupe
d'appartenance
directfinance.fr
dubus.fr
etnafinance.com
ferri.fr
fimatex.fr
fv-bourse.com
fortuneo.com
i-BOURSE
ibourse.fr
OPEN BOURSE
PARESCO BOURSE
PINATTON
open-bourse.com
paresco-bourse.fr
pinatton.fr
PORTZAMPARC
portzamparc.fr
SELF TRADE
selftrade.fr
SICAVONLINE
sicavonline.com
VEGA FINANCE
WARGNY
WEBROKER
vegafinance.fr
wargny.fr
webroker.fr
Mise à jour : mai 2000
Statut
Entreprise d'investissement
3
Mandataire d'EI
Entreprise d'investissement
Succursale d'EC de l'EEE
Habilitation
1
a,tenue de compte-conservation
a
Membres2
Intermédiaires
Ferri
Xeod Bourse
a-b-d, tenue de compte-conservation
BNP Equities
Etabliss. de crédit,
X
Xeod Bourse
tenue de cpte-conserv.
3 dirigeants fondateurs
Entreprise d'investissement
a
Xeod Bourse
3 dirigeants fondateurs
Département de Bourse Direct a
Xeod Bourse
Viel
Entreprise d'investissement
a, tenue de compte-conservation
Xeod Bourse
ConSors DiscountEntreprise d'investissement
a, b
Xeod Bourse
Broker AG
BNP-Paribas
Etablissement de crédit
a-b-c-d-e-f, tenue de compte-conservation
X
Cortal
CPR (66%),
Entreprise d'investissement
a-b, tenue de compte-conservation
CPR
E*Trade Group (34%)
AGL (65%),
Entreprise d'investissement
a, tenue de compte-conservation
Xeod Bourse
Lazard Frères et cie (35%)
Claude Dubus (50%)
Entreprise d'investissement
a-b-c-d,tenue de compte-conservation
X
Dubus
SGP «Etna Finance»
Entreprise d'investissement
a
EIFB (groupe CIC(indépendants)
Crédit Mutuel)
BBL (groupe ING)
Entreprise d'investissement
a-b-c-d-e-f, tenue de compte-conservation
X
Ferri
Société Générale, FIMAT
Etablissement de crédit
a-b-f, tenue de compte-conservation
X
SG Securities - Fimat
Dirigeants fondateurs
Société de gestion de
a, d
Dubus
portefeuille
4 dirigeants fondateurs,
Entreprise d'investissement
a, b, tenue de compte-conservation
X
Norwich Union
Banque Harwanne (51%) - Entreprise d'investissement
a
Euro-Titres (CDC)
Telestore(49%)
3
AXA
Mandataire d'EI
a
Xeod Bourse
3
Commerzbank
Mandataire d'EI
a
Xeod Bourse
Personnes physiques (66%), Entreprise d'investissement
a-b-c-d-e-f, tenue de compte-conservation
X
Pinatton
Petercam (34%)
BPBA (Banques Populaires) Entreprise d'investissement
a-b-c-d-e-f, tenue de compte-conservation
X
Portzamp
arc
(62%), dirigeants
2 dirigeants, SEB,
Entreprise d'investissement
a-b-f, tenue de compte-conservation
X
Euro-Titres (CDC)
Salomon Oppenheim
4 dirigeants fondateurs
Entreprise d'investissement
a
EIFB (groupe CICCrédit Mutuel)
CDC
Etablissement de crédit
a-b-c-d-e-f, tenue de compte-conservation
CDC Bourse
Groupe Wargny
Entreprise d'investissement
a-b-c-d-e-f, tenue de compte-conservation
X
Financière Wargny
CCF
Entreprise d'investissement
a
CCF Securities
♦ DES COURTIERS TRANSMETTEURS D’ORDRES EN LIGNE …
L’offre des courtiers en ligne se caractérise par la présence de prestataires
bénéficiant au minimum d’une habilitation pour exercer le service de réception-transmission d’ordres par voie électronique - service d’investissement visé
à l’article 4 a) de la loi de Modernisation des Activités Financières du 2 juillet
1996.
Sur l’échantillon étudié composé de 27 courtiers en ligne, 9 sur les 27 (soit un
tiers) disposent de la seule habilitation à la réception-transmission d’ordres
pour le compte de tiers. Certains sont indépendants, d’autres, filiales de banques,
sont intégrés dans un groupe.
Il s’agit des courtiers suivants : ABS (Natexis Banques Populaires), Bourse Direct
(indépendant) et son département discount appelé « Bourse Discount », Etna
Finance Transmission (indépendant), i-Bourse (banque Harwanne), Open Bourse (Axa), Paresco Bourse (Commerzbank), Sicavonline (indépendant), Webroker (CCF). Le véhicule Internet est utilisé comme « produit d’appel » par le biais
d’un marketing plus ou moins offensif. Néanmoins, les services offerts à la clientèle et les moyens d’accès aux services sont généralement diversifiés. Aucun
prestataire ne se contente d’un accès exclusivement « en ligne ». Les moyens
de transmission traditionnels sont maintenus, des systèmes d’aide à la décision
sont également mis à la disposition de la clientèle dès l’ouverture d’un
compte grâce à un code d’accès personnel.
Ceux qui participent à une guerre des tarifs offensive s’apparentent davantage
à des « discount brokers » et essaient d’attirer les traders « actifs », voire les
day-traders qui effectuent des aller-retour dans la même journée.
A titre d’exemple, Webroker (groupe CCF) se positionne comme « discount
broker » en axant sa politique de communication sur les tarifs proposés à la
clientèle. L’enjeu est d’offrir à la clientèle un accès au moindre coût aux
marchés réglementés. Certains courtiers (Sicavonline, Webroker) ne sont pas
habilités à intervenir sur les instruments financiers à terme.
Au fur et à mesure de leur montée en puissance dans un contexte de vive
concurrence, ces courtiers cherchent à diversifier leurs activités au-delà de
leur habilitation initiale relative au service de réception-transmission d’ordres.
Certains cherchent à participer au placement à l’occasion des introductions en
bourse. Ils ont tendance à étoffer le champ de leur habilitation.
Self Trade est à cet égard un exemple caractéristique : à partir d’une habilitation unique de réception-transmission d’ordres obtenue fin 1998, ce courtier
a obtenu depuis l’agrément pour l’exécution d’ordres pour compte de tiers, le
placement, l’exercice de la tenue de comptes et de la conservation, avant d’être
introduit sur le Nouveau marché en mars 2000 et d’obtenir la qualité de membre
du marché début 2000.
Les prestataires « mono » service sont ainsi peu nombreux. Il s’agit d’une
situation correspondant au démarrage des activités ou à une politique tarifaire
(cf Webroker). Leur stratégie de développement les incite à diversifier leurs
activités pour devenir généralistes.
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Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Ces entités mettent à profit leur souplesse pour tenter de prendre de vitesse
les établissements multicapacitaires - notamment les grandes banques - pour
conquérir au plus vite des parts de marché avant leur arrivée sur ce créneau.
La limitation des activités de certains courtiers doit ainsi être considérée le plus
souvent comme une étape de développement devant les conduire vers une
diversification de leurs activités afin de proposer un service global.
♦ … AUX COURTIERS OFFRANT UN SERVICE GLOBAL
Les courtiers généralistes sont des entreprises d’investissement et, dans une moindre
mesure, des établissements de crédit bénéficiant de l’ensemble des habilitations
nécessaires à leur activité (services a à f de l’article 4 de la loi du 2 juillet 1996) ;
certains pouvant être membres d’un marché.
Les trois quarts des courtiers figurant dans l’échantillon étudié disposent de
plus d’une habilitation. 8 sur 27 sont autorisés à exercer l’ensemble des services d’investissement de la loi précitée. Il s’agit de Barclays, Cortal, Dubus, Ferri,
Pinatton, Porzamparc, Vega Finance, Wargny.
L’activité de courtage en ligne est donc l’une des activités exercées par cette
catégorie de prestataire. Certains pratiquent du « discount brokerage » - par
exemple Wargny, Abax (groupe ING).
Afin que leur relation avec le client ne soit pas exclusivement virtuelle, les
courtiers encouragent les rencontres avec leur clientèle en organisant des
séances de formation à Paris, mais également en province (C@pitol ; Fimatex).
Plusieurs courtiers (10 sur 27) sont directement membres du marché, offrant
de fait à leur clientèle un véritable accès direct aux marchés, le « reroutage »
des ordres étant de l’ordre de quelques secondes aux heures d’ouverture des
marchés.
Fimatex dispose d’une succursale localisée à Francfort, membre de la Deutsche
Börse, offrant ainsi un accès en ligne au système de transaction électronique
Xetra.
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
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LES COURTIERS EN LIGNE MEMBRES DU MARCHÉ
BARCLAYS BOURSE
DIRECT
CORTAL
DUBUS
FERRI
Bourse de Paris
Nouveau Marché
Matif
Monep
Négociateur pur
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
Négociateur Courtier
Négociateur CourtierCompensateur individuel
Négociateur Courtier
compensateur individuel/
Introducteur-Teneur de Marché
Négociateur Courtier
compensateur individuel/
Introducteur-Teneur de Marché
Compensateur individuel
Compensateur individuel
Compensateur individuel
Négociateur-courtier
compensateur individuel
Négociateur-courtier
Négociateur-courtier
Négociateur-courtier
Négociateur-courtier
compensateur individuel
Négociateur courtier
Compensateur individuel
Négociateur courtier
Compensateur individuel
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
FIMATEX
FORTUNEO
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
Négociateur Courtier
compensateur individuel/
Introducteur-Teneur de Marché
PORTZAMPARC
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
SELF TRADE
WARGNY
Négociateur pur
Négociateur courtier
Compensateur Individuel
Négociateur Courtier
compensateur individuel/
Introducteur-Teneur de Marché
Négociateur Courtier
Négociateur Courtier
compensateur individuel/
Introducteur-Teneur de Marché
PINATTON
Source : ParisBourseSBF (mai 2000)
En résumé, les courtiers en ligne exerçant en France sont principalement
des entreprises d’investissement (85%) - soit 23 sociétés dont une société de
gestion de portefeuille sur un total de 27 - et, dans une moindre mesure, des
établissements de crédit (15%) - soit 4 sociétés sur le total de 27.
Deux sociétés, Etna Finance Transmission et Richelieu on Line 3, résultent de la
filialisation des activités accessoires de réception-transmission d’ordres par
une société de gestion de portefeuille.
L’enjeu est de pouvoir contrôler l’ensemble de la chaîne, depuis la passation
d’un ordre par un particulier jusqu’à sa transmission sur le marché à proprement
parler, en offrant à la clientèle un service différencié en fonction du positionnement choisi par chaque courtier.
3) DESCRIPTION DES SITES WEB DES COURTIERS EN LIGNE
➡ L’information en ligne
L’information mise en ligne comprend généralement des informations sur les
marchés, des outils d’aide à la décision, voire de l’information d’ordre réglementaire.
S’agissant de l’information sur les marchés, celle-ci peut comprendre :
- les cours dits « en temps réel » sur les marchés traités par le courtier ;
- des fiches sur certaines valeurs ;
- des revues de presse, des rubriques sur l’actualité, la conjoncture, l’accès à
des informations diffusées par les agences de presse, etc.
3 non étudiée dans l’échantillon
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Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
22
absysteme.fr
b-capital.com
barclays-bourse-direct.com français
boursedirect.com
ABS
B*CAPITAL
BARCLAYS
BOURSE DIRECT
BOURSE DIRECT
français
capitol.fr
consors.fr
C@PITOL
CONSORS
français
français
BOURSE DISCOUNT boursediscount.net
français
français
français
français
abaxbourse.com
ABAXBOURSE
Langue
Adresse du site
Dénomination
Outils d’aide à la décision (fiches valeurs,alertes,
accès agence Reuters,Agence Option Finance,
PR Line, Cercle Finance), accès TV Bourse.net,
rubrique pédagogique « visa pour la bourse »
Actualité, Indices boursiers, les marchés Newsletter,
les introductions, décrypter pages économiques,
« Internet focus Europe » (analyse de valeurs de
croissance), portefeuille virtuel (créer un portefeuille,
accès au portefeuille)
Marchés et valeurs (indices, historiques de cours,…),
conseil et analyse (recommandations, flash et études
des analystes de Meeschaert-Rousselle, conseils
chartistes, conjoncture,…), « passer un ordre »,
portefeuille, OPCVM, formation, Forum-service client
(newsgroup, messagerie, librairie,…)
Outils d’aide à la décision (fiches valeurs, alertes,
accès agence Reuters,Agence Option Finance,
PR Line, Cercle Finance), accès TV Bourse.net
Cotations, informations financières de l’Agence
Option Finance, analyses de marché de BNP Equities
France, actualités, service « Market online », « Devenez
client », « Devenez membre », Gestion de portefeuille
(compte géré > 60000 euros ;
compte conseillé > 30000euros)
Logiciel Barclays Bourse Direct, informations de
marché, cours des valeurs cotées à la bourse de Paris
Informations de marché (bourse de Paris), outil d’aide
à la décision « abstock » (analyse graphique,
historiques sur 10 ans)
« Infos marché », formation, fiches techniques,
« marché US » (description de la réglementation)
Services offerts sur le site
Marchés actions, obligations,
options, warrants, OPCVM de
la bourse de Paris ;
Hors marchés à terme : Paris,
Francfort, Milan, Bruxelles,
Amsterdam, New York,
Nasdaq (dès février 2000)
Marchés français, warrants,
Monep
Marchés français, warrants,
Monep
Marchés actions de
la bourse de Paris
Marchés actions français,
report sur le RM, NASDAQ,
NYSE,AMEX
Marchés actions français
(comptant, SM, NM, report
sur RM), warrants, Monep,
Opcvm
Actions, obligations, OPCVM,
warrants, marchés dérivés,
Bourses étrangères
Accès aux marchés
Internet, Kiosque
micro, Minitel,
téléphone
Internet, téléphone
Minitel, Internet,
Kiosque micro,
téléphone
Internet,
Kiosque micro,
téléphone
Minitel, Internet,
Kiosque micro,
téléphone
Internet,
Kiosque micro,
téléphone, fax,
minitel
Internet,
Kiosque micro,
minitel
Internet,
Kiosque micro,
minitel
Moyens d'accès
aux services
- Inscription au marché libre
en avril 1999 (Consors AG
cotée sur le Neuer Markt)
- Introduction sur le
Nouveau Marché le 5 avril 2000
- Octobre 1999 : participation
à l’introduction en bourse
d’Automatech
- Rachat du courtier Euraxfin
- Bourses étrangères : ordres
pris exclusivement par
téléphone ; accès par Internet
au cours du 1er trimestre 2000.
- Introduction au Nouveau
Marché le 10 novembre 1999
- Accès aux marchés
étrangers par téléphone
- Introduction au Nouveau
Marché le 10 novembre 1999
- Accès aux marchés
étrangers par téléphone
Pré-ouverture de compte
« flash on line » par carte
bancaire en 1 heure
Accès réservé
exclusivement aux clients
Ouverture du compte
par courrier ou après
contact avec un conseiller
Remarques
23
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
dubus.fr
DUBUS
FIMATEX
fimatex.fr
ferri.fr
directfinance.fr
DIRECT FINANCE
FERRI
cpr-etrade.com
CPR-E*TRADE
Etnafinance.com
cortal.fr
CORTAL
ETNA FINANCE
TRANSMISSION
Adresse du site
Dénomination
français
français
français
français
français
français
Accès aux marchés
Logiciel ferri-on-line (cours, analyses graphiques
Delphi economics,AFP,Prline,études des analystes
de Ferri), gestion sous mandat, conseil boursier,
lettre de Ferri
Actualité, analyses, historiques, logiciel d’information
et d’aide à la décision GTS (Global Trading System),
espace de discussion Agora, formation,
Bourse de Paris (actions,
obligations, warrants, OPCVM),
MATIF, MONEP, EUREX,
Francfort, Londres, Madrid,
Milan, Zurich,Amsterdam,
NYSE, NASDAQ
Marchés français (actions,
obligations, monep), NYSE,
NASDAQ,AMEX
Actions, obligations, OPCVM,
warrants, MONEP, NYSE,
NASDAQ,Amsterdam, Londres,
Francfort, Milan, Madrid,
Zurich
Cours (informations boursières : tendance des
Actions françaises, OPCVM,
marchés, notre sélection d’OPCVM, analyse graphique, warrants
palmarès des marchés actions, warrant center),
News AFP,Trading (suivi du portefeuille, de la
passation des ordres), Portefeuille (simulations,
historiques),Analyses (publications CPR, analyse CPR,
Agence Option Finance), programmes de CPR e-trade
TV (en partenariat avec TVBourse.net)
Informations de marché, cours, tendances, actualités, Bourse de Paris (actions,
historiques et graphes sur 3 ans, classement d’Opcvm, Monep), OPCVM
Agence Option Finance, sélection multicritère,
consensus d’achat, de prévisions, service de
transmission via le satellite Astra
Service « Syntact » : informations de marché, outils
Bourse de Paris, warrants,
d’aide à la décision (analyse graphique, conseil),
OPCVM, NASDAQ, NYSE,
alertes, analyse fondamentale, chartiste
AMEX, Francfort,Amsterdam,
Madrid, Zürich, Stockholm
Informations de marché et analyses graphiques
Bourse de Paris, warrants,
(« en direct des marchés »), transmission d’ordres,
Monep, options étrangères
gestion de portefeuille, formation, introductions
et futures
OPCVM.
Services offerts sur le site
fr/ angl/
Actualité, Espace bourse (The World Stocks Shop),
all/ it/ esp Espace SICAV (centrale des SICAV,The Funds Shop),
Informations sur l’épargne, gestion sous mandat
(Cortal Luxembourg)
Langue
Internet,
Kiosque micro,
palm pilot,
téléphone
(système WAP)
Internet,
Minitel,
Kiosque micro
Internet,
Minitel,
Kiosque micro,
téléphone
Internet,
Minitel,
téléphone
Internet,
Minitel,
Kiosque micro,
téléphone
Internet,
Minitel,
téléphone
Internet,
Kiosque micro,
téléphone
Moyens d'accès
aux services
- Introduction au Nouveau
Marché le 31 mars 2000
- Succursale en Allemagne
- Transmission d’ordres via
la société ETNA FINANCE
TRANSMISSION
- Gestion sous mandat via la
société ETNA FINANCE SA qui
est inscrite sur le Marché Libre
13 agences régionales
Ouverture de compte par
courrier
- Ensemble des services mis à la
disposition exclusivement des
clients ou des « E*Member »
(personne ayant déclaré son
identité et disposant d’un
code d’accès)
- Filiales : Belgique,
Luxembourg,Afrique du Sud
- Ouverture de compte par
courrier
Remarques
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
24
fortuneo.com
ibourse.fr
open-bourse.com
paresco-bourse.fr
pinatton.fr
portzamparc.fr
FORTUNEO
i-BOURSE
OPEN BOURSE
PARESCO BOURSE
PINATTON
PORTZAMPARC
selftrade.fr
fv-bourse.com
FINANCIERE
VALVERT
SELF TRADE
Adresse du site
Dénomination
français
français
français /
anglais
français
français
français
français
français
Langue
Informations de marché, cours, analyse graphique,
actualité, pricer d’options, recommandations de
Paresco Futures, alertes,
Informations de marché, indices, revue de presse,
revue de presse small caps, analyse de sociétés,
stockguide, conjoncture
Logiciel P.O.L. : informations de marché, analyse
graphique, recommandations de Portzamparc, revue
de presse ; compte libre, géré ou info-assistance
Palmarès, Indices, Formation, « Selfund+ » (sélection
d’OPCVM), analyse graphique d’OPCVM
Informations de marché, cours, tendances, actualités,
consensus de recommandations, stratégies
d’allocation d’actifs
Informations de marché, outils d’action à la décision
Informations de marché, cours, graphique, alertes
Informations de marché, panorama des valeurs du
CAC40, études fondamentales de Syntact, études
techniques et graphiques, sélection d’OPCVM
Services offerts sur le site
Paris, Nasdaq, Nyse, Report
sur le RM, dérivés exclus
Bourse de Paris, warrants,
OPCVM
Bourse de Paris, OPCVM,
warrants
Bourse de Paris, warrants,
OPCVM
Bourse de Paris, warrants,
OPCVM
Bourse de Paris, warrants,
OPCVM,Francfort,Amsterdam,
Madrid, Zürich, Stockholm,
Easdaq
Bourse de Paris, Nasdaq, Nyse,
AMEX
Bourse de Paris (actions,
obligations, warrants)
Accès aux marchés
Internet,
Minitel,
Kiosque micro,
téléphone
Internet, Minitel,
téléphone
Internet, Minitel,
Kiosque micro,
téléphone
Internet,
Kiosque micro,
Minitel, téléphone
Internet,
Minitel,
téléphone
Internet,
Minitel,
téléphone
Internet, Minitel,
Kiosque micro,
téléphone
Internet, Minitel,
téléphone
(système WAP)
Moyens d'accès
aux services
- Introduction au Nouveau
Marché le 16 mars 2000
- Succursales à Londres, Milan,
Madrid, Cologne ;
- Accord avec TF1 permettant à
Self Trade d’être le seul courtier
en ligne à figurer sur le site
Internet de TF1 (lien entre
la rubrique bourse - trading
« passer un ordre / ouvrir un
compte » du site de TF1 et celui
Self Trade)
- Découvert sur le RM autorisé
jusqu’à 500% de la valeur du
portefeuille
Mars 2000 : Rachat de Paresco
Bourse par Comdirect (groupe
Commerzbank)
Analyses réservées aux clients
Accès réservé aux clients
exclusivement
Remarques
25
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
sicavonline.com
vegafinance.fr
wargny.fr
webroker.fr
SICAVONLINE
VEGA FINANCE
WARGNY
WEBROKER
Source : site web des courtiers en ligne (mai 2000)
Adresse du site
Dénomination
français
français
français
français
Langue
Sélection d’OPCVM, guide de l’investisseur
(y compris fiscalité), revue de presse, service conseil
des analystes de Paribas et Invesco réservé aux
membres de sicavonline
Cours, marché, aide à la décision (logiciel VEGA
DIRECT), le service SICAV (>1000sicav françaises,
2000 fonds étrangers ; recherche et analyse de
performance, classements, graphiques, actualité,
sélection de SICAV), le service bourse, gestion
sous mandat
Service « Télébourse Wargny », Information financière,
outils d’aide à la décision (graphiques, compte-rendu
du bureau d’études de Wargny), gestion libre, gestion
sous mandat, offre de gestion personnalisée via
Wargny Monaco
Informations de marché (Paris, Europe, NYSE, Nasdaq,
dépêches des marchés ou des sociétés), fiches valeurs,
analyses boursières, stratégies, recommandations de
CCF SECURITIES, « ma bourse » (service personnalisé
de suivi de portefeuille, du passage des ordres,…),
alertes automatiques
Services offerts sur le site
Bourse française, warrants
Toutes valeurs mobilières
(bourses française et
étrangères), Monep
OPCVM français et étrangers,
actions, obligations
OPCVM français et étrangers
de 28 promoteurs
Accès aux marchés
Internet,
téléphone
Internet,
Minitel,
téléphone,
Kiosque micro
Internet,
Minitel,
télévision par
satellite TPS,
téléphone
Internet,
téléphone
Moyens d'accès
aux services
- Accès à Télébourse wargny
réservé aux personnes ayant
ouvert un compte espèces
à la Financière Wargny
- Via TPS les cours sont décalés
de 30 minutes
Remarques
Les outils d’aide à la décision peuvent comprendre : des analyses graphiques,
des analyses, conseils ou recommandations, des simulations de portefeuille,
des systèmes d’alerte automatique. Pour faciliter le suivi du portefeuille d’un
client, des courtiers définissent un « carnet d’ordres » du client. Les analyses,
recommandations et conseils sont issus du groupe, ou bien émanent d’établissements extérieurs en fonction des accords signés par le courtier.
L’information est diffusée, dans l’ensemble, exclusivement en français.
Des rubriques du type « formation » peuvent comprendre de la documentation
générale sur les marchés, l’offre de participation à des séminaires de formation,
l’accès à des forums de discussion.
S’agissant des forums de discussion, d’après l’association Brokers on Line,
les courtiers en ligne auraient tendance à les fermer. Les courtiers en ligne
disposant de forums s’assurent de la présence d’un « modérateur ».
Le modérateur a vocation à assurer un suivi et un contrôle des informations
véhiculées sur le forum.
En effet, pour des raisons de responsabilité, l’existence d’un forum suppose la
mise en œuvre de moyens pour s’assurer de la licéité des informations qui y
circulent, prévenir ou faire cesser la diffusion de messages contraires aux
dispositions légales ou réglementaires en vigueur.
Les courtiers en ligne font fréquemment état d’informations de marché et
de transmission d’ordres « en temps réel ». Cette référence ne correspond
pas à la réalité du temps réel tel qu’en bénéficient les membres du marché. Elle
doit être interprétée en prenant en considération les délais nécessaires à cette
transmission par les entreprises de marché ainsi que les conditions de rafraîchissement des informations. Certains courtiers proposent un rafraîchissement
automatique des cours moyennant un surcoût de commission. Le plus souvent,
plusieurs minutes sont nécessaires pour effectuer cette réactualisation.
S’agissant de l’exécution des ordres sur les marchés, le délai d’exécution est
fonction des heures d’ouverture des marchés, de l’architecture technique des
courtiers et des intermédiaires éventuels. Une chaîne de passation et d’exécution
des ordres électronique permet d’éviter des saisies ou ressaisies manuelles.
Aux Etats-Unis, d’après un rapport 4 de la Securities and Exchange Commission
consacré au courtage en ligne, il apparaît que les principaux courtiers transmettent systématiquement des informations de marché « décalées » aux visiteurs
non clients, l’information en temps réel étant réservée aux clients effectuant
des opérations. Certains courtiers se réservent la possibilité de moduler cet accès
au temps réel en fonction des marchés ou du nombre d’opérations (exemple :
E*Trade).
La COB se propose de clarifier prochainement le vocabulaire utilisé en ce
domaine, en concertation avec les organismes de place concernés.
4 Rapport de la US Securities and Exchange Commission publié en novembre 1999 « On Line
Brokerage : Keeping Apace of Cyberspace »
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
26
➡ Les conditions d’accès aux informations
Les sites des courtiers en ligne sont développés de façon à attirer l’internaute
en tant que client potentiel. A côté des sites web sur lesquels l’information
est intégralement mise à la disposition des internautes, d’autres, au contraire,
réservent l’information financière aux clients disposant d’un compte ou à ceux
qui ont bien voulu décliner leur identité. Par exemple, au sein de CPR-e*Trade,
il faut être « E*member » pour accéder aux différents services et aux forums
de discussion. On devient « E*member » en déclinant son identité, ce qui permet d’obtenir un code d’accès individualisé.
Lorsque l’information ou certains outils d’aide à la décision sont diffusés au travers d’un logiciel particulier, seuls les clients peuvent en bénéficier.Ainsi, l’accès à « Télébourse Wargny » est réservé aux personnes ayant ouvert un compte
espèce ; chez Portzamparc, l’information est diffusée par le biais d’un logiciel
maison « P.O.L. » ; chez Fimatex, l’outil d’aide à la décision GTS (Global Trading
System) est également réservé aux clients ; chez Ferri, c’est le logiciel « Ferrion-line » ; chez Vega Finance, l’aide à la décision s’effectue au travers du logiciel « Vega Direct ».
S’agissant des conditions d’ouverture de compte 5, le courtier en ligne
demeure soumis à l’obligation de vérification de l’identité et de la capacité du
client. Pour entrer en relation d’affaires via Internet avec un nouveau client, le
courtier doit préalablement recevoir : photocopie d’une pièce d’identité en cours
de validité, relevé d’identité bancaire ou un chèque annulé, justificatif de domicile. En confirmant cet envoi par un accusé de réception, il établit la réalité du
domicile communiqué par le nouveau client.
Le principe de « suitability » consistant notamment à bien connaître son
client impose à un prestataire d’avoir connaissance de la situation de celui-ci
afin d’adapter sa communication et son offre.
A ce titre, les courtiers en qualité de prestataires de services d’investissement
sont soumis aux dispositions de l’article 58 de la loi du 2 juillet 1996 qui
prévoient que les règles de bonne conduite obligent notamment à « 4° s’enquérir
de la situation financière de leurs clients, de leur expérience en matière
d’investissement et de leurs objectifs en ce qui concerne les services demandés ; 5° communiquer d’une manière appropriée, les informations utiles
dans le cadre des négociations avec leurs clients. »
La décision n°99-07 du Conseil des marchés financiers précitée précise : « cette
information doit être celle qui est fournie (…) à un client sans compétence professionnelle ni expérience particulière en matière d’investissement financier. »
De fait, en raison de l’absence de rencontre entre un client internaute et un
courtier, la clientèle de ce dernier, avant passation du premier ordre via Internet, est considérée comme néophyte.
Les courtiers satisfont à leurs obligations d’information en créant des liens
hypertextes avec des sites institutionnels.
5 cf article 4 de la décision n°99-07 du Conseil des marchés financiers relative aux prescriptions
et recommandations pour les prestataires de services d’investissement offrant un service de
réception-transmission ou d’exécution d’ordres de bourse comportant une réception des ordres
via Internet.
27
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
➡ Les marchés
Les courtiers en ligne offrent actuellement la possibilité d’intervenir sur les
marchés d’actions français, et, dans une moindre mesure, sur les marchés
d’actions étrangers. La transmission d’ordres sur les marchés étrangers serait
actuellement marginale pour les courtiers (par exemple, Cortal fait état de
5000 ordres par mois pour l’étranger concernant essentiellement le RoyaumeUni et l’Allemagne). Les contraintes concernant les conditions de sollicitation
du public sur les marchés étrangers limitent les possibilités de sollicitation aux
marchés dits « reconnus » 6.
Fimatex (France) :
répartition des ordres par produit en 1999
Fimatex (Allemagne) :
répartition des ordres par produit en 1999
Titres 72%
OPCVM 1%
Titres 52%
Report 9%
Dérivés 48%
Dérivés 18%
Source : Fimatex
ConSors :
répartition du volume des transactions en 1999
Actions 73%
Warrants 2%
Obligations 2%
Options 3%
OPCVM 20%
Source : ConSors France
6 Les dispositions de l’article 18 de la loi de 1885 relative aux marchés à terme prévoient que
« le public ne peut être sollicité sous quelque forme que ce soit et par quelque moyen que ce
soit, directement ou indirectement, en vue d’opérations sur un marché étranger de valeurs
mobilières, de contrats à terme négociables ou de tous produits financiers que lorsque le marché
a été reconnu dans des conditions fixées par décret et sous réserve de réciprocité. »
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
28
L’accès aux marchés étrangers apparaît pour le moment limité. L’offre concerne
principalement les marchés d’actions français, les OPCVM, les warrants ; les
obligations pourraient venir élargir cette offre.
➡ Les modes de transmission des ordres
L’existence du Minitel constitue l’un des facteurs expliquant l’arrivée tardive
du courtage en ligne en France par rapport à d’autres pays européens, comme
l’Allemagne. En effet, le Minitel est utilisé depuis environ 10 ans comme un moyen
de passation d’opérations en bourse « à distance ». Des établissements - tels Vega
Finance, Cortal - ont fait basculer par voie électronique un système de transaction
existant déjà par voie télématique.
Parmi les moyens de transmission des ordres, les courtiers proposent les
véhicules suivants :
- les voies électroniques par le biais d’un micro ordinateur relié à l’Internet,
- le kiosque micro (France Telecom),
- plus récemment, la technologie WAP appliquée aux téléphones mobiles qui
permet d’être relié au site web du courtier (cf Fimatex, Self Trade),
- la voie télématique, pour les raisons indiquées ci-dessus,
- la télévision interactive (cf Vega Finance via le bouquet numérique TPS),
- le téléphone classique et, plus rarement, la télécopie dont l’usage est
souvent découragé par un surcroît de commissions.
L’exemple de FIMATEX en janvier 2000
Logiciels GTS 68%
Téléphone 2%
Minitel / Palm Pilot 5%
Web 25%
L’exemple de Bourse Direct
Internet 55%
Minitel 60%
Téléphone 25%
Téléphone 40%
Minitel 20%
Juin 1998
Déc. 1999
Source : émetteurs
29
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
➡ Les tarifs pratiqués
Les courtiers en ligne offrent un intérêt indéniable en terme de coût. Par
rapport au courtage traditionnel, le rapport serait de l’ordre de 1 à 3.
Deux types de tarification sont pratiquées : le forfait et le tarif dégressif en
fonction du montant des ordres et des marchés. La formule du forfait, plutôt
destinée à encourager le trading de la clientèle, tend nettement à se développer.
Des offres « promotionnelles » ou dites « discount » sont proposées par certains
courtiers. Il peut s’agir, par exemple, d’une absence de frais en cas d’aller retour
dans la journée, ou d’une incitation à ouvrir un compte pendant une période
donnée sans frais de courtage.
4) L’ARCHITECTURE TECHNIQUE DES COURTIERS EN LIGNE
Le rapport « Internet Brokers » publié par JP Morgan en août 1999 indiquait que
la technologie est l’une des clés du succès du courtage en ligne.
L’architecture technique des courtiers conditionne leur capacité à gérer des volumes
de transactions croissants, à minimiser le degré d’indisponibilité du système et
à respecter les limites de risques fixées.
La logistique des courtiers repose sur le schéma suivant qui met en exergue les
différentes connexions :
Moyen d’accès du client
➡
Portail du client
➡
Réseau Internet
➡
Portail du courtier en ligne
➡
Serveur du courtier
➡
Routage des ordres auprès des intermédiaires de marché
➡
Bourse
En effet, chaque courtier définit en interne les paramètres permettant de valider,
ou de refuser, un ordre transmis en fonction du montant des espèces et titres
déposés sur le compte. Ces centrales des risques permettent de respecter
les règles de couverture minimale imposées par la réglementation. Certains
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
30
courtiers peuvent offrir un effet de levier plus ou moins important, ou
interdire des opérations à terme, en fonction de critères définis en interne pour
limiter le risque de contrepartie.
C’est par le biais de ces centrales de risques que le courtier peut « adapter »
offre et demande dans le respect des principes de « suitability » et du devoir
de conseil qui lui incombe en vertu de l’article 3-3-5 du règlement général du
Conseil du marché financier (dispositions générales applicables lors de l’entrée
en relation). Compte tenu de la concurrence, les courtiers tendent à minimiser
la lourdeur des conditions d’ouverture de comptes et à offrir des conditions
d’accès attrayantes.
En raison des coûts de développement d’un système en interne, les courtiers
français actuellement en activité ont dans l’ensemble opté pour une soustraitance en ce domaine.
Fimatex a choisi de sous-traiter son infrastructure technique auprès d’un
prestataire extérieur. Dans son prospectus d’introduction au Nouveau marché,
il est mentionné :
« Le nombre d’accès simultanés au serveur a été porté de 450 en novembre
1999 à 1250 fin janvier 2000 et à 2600 le 26 février dernier. Par comparaison,
Fimatex n’a jamais enregistré plus de 150 demandes d’accès simultanées.
(…) Calculé sur une tranche horaire de 14 heures (8h-22h) le taux d’indisponibilité des systèmes est en régression depuis décembre 1999 : il était en
moyenne de 7% en décembre 1999 (indisponibilité du système d’une moyenne de 59 minutes par jour), de 3% en janvier 2000 (indisponibilité d’une moyenne de 25 minutes par jour) et de 2% en février 2000 (indisponibilité moyenne
de 17 minutes par jour). »
Le partenariat de la CPR et de E*Trade permet à CPR-E*Trade de bénéficier de
la licence exclusive d’exploitation et de la plate-forme technique de E*Trade
déjà expérimentée aux Etats-Unis.
Au vu du cheminement et du traitement d’un ordre par un courtier, l’extension
de ses habilitations depuis la passation d’un ordre jusqu’à son exécution du
marché, en qualité de membre de la bourse, simplifie le circuit des ordres en
diminuant le nombre d’intermédiaires.
Les potentialités techniques demeurent l’une des inconnues du courtage en ligne.
La SEC a relevé qu’il n’existait pas de norme pour mesurer les capacités
techniques des courtiers en ligne ; les courtiers américains utilisent des critères
différents et non homogènes : nombre de titres et d’opérations traités, nombre
moyen de visiteurs internautes sur une période donnée, nombre de transactions
simultanées pendant les périodes de pointe en termes d’activité.
En cas de dysfonctionnement du système de réception d’ordres 7, le prestataire
habilité « fait ses meilleurs efforts » pour informer les utilisateurs de la nature
et de la durée prévisible du dysfonctionnement.
7 cf article 13 de la décision n°99-07 du Conseil des marchés financiers relative aux prescriptions
et recommandations pour les prestataires de services d’investissement offrant un service de
réception-transmission ou d’exécution d’ordres de bourse comportant une réception des ordres
via Internet
31
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
II - PERSPECTIVES DE DEVELOPPEMENT
1) LES STATISTIQUES DISPONIBLES
L’activité de courtage en ligne est mesurée par le biais de deux types de
données :
- le nombre de comptes,
- le nombre d’ordres exécutés.
D’après l’association Brokers on Line, le courtage en ligne de ses membres
représenterait environ 22,30 % des ordres exécutés sur la Place de Paris (24 %
en avril contre 21 % en mars 2000). L’activité des courtiers aurait été multipliée
par 6 en 1 an.
ParisBourse SBF SA a annoncé 8 que près du quart des ordres exécuté et enregistré
sur la Place émanerait de courtiers en ligne.
La difficulté d’appréciation quantitative de l’activité des courtiers en ligne
tient :
- à la faible diffusion et publicité donnée aux statistiques, sauf pour ceux
qui sont cotés sur le Nouveau Marché - Bourse Direct, Self Trade, Fimatex,
ConSors - à l’occasion de leur introduction en bourse ;
- à l’intégration des activités « en ligne » aux autres activités exercées le cas
échéant par les courtiers et aux autres modes de communication utilisés.
En effet, la notion d’activité en ligne est définie en cumulant l’ensemble des
modes de transmission d’ordres en bourse (téléphone, micro, Minitel, web,…).
Le vocable « en ligne » ou « électronique » intègre dans les statistiques les
modes de transmission traditionnels.
Par voie de conséquence, le domaine du courtage en ligne subit les mêmes
carences que celles qui affectent le commerce électronique, à savoir l’absence
de définition transparente de ce que l’on entend par commerce électronique 9.
A ce jour les statistiques disponibles ont un caractère indicatif et ne ref lètent
qu’imparfaitement l’état du marché des courtiers en ligne. Les comparaisons
internationales sont sujettes aux mêmes types de difficultés en l’absence de
critères homogènes.
8 cf revue PARIS MARKETS n°9 juillet 2000
9 La question de la mesure du commerce électronique a été traitée dans un rapport de l’OCDE
« Mesurer le commerce électronique » paru en 1997.
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
32
2) LES STATISTIQUES PUBLIEES PAR L’ASSOCIATION « BROKERS ON LINE »
L’association BROKERS ON LINE créée le 19 janvier 2000 a pour objet 10 :
- d’assurer la promotion de l’activité de courtage en ligne par tous moyens
appropriés en France et à l’étranger (lobbying, diffusion de statistiques de
l’activité, constitution d’une vitrine active - site web,…),
- d’assurer la représentation de ladite profession auprès des autorités de
tutelle,
- de partager des informations (activités, fournisseurs, réglementation, …)
- d’être une cellule de veille pour toutes les évolutions réglementaires et
technologiques (associations, ou interconnexion des places et/ou des
marchés, …)
et, de manière plus générale, tous thèmes ou actions touchant l’environnement
de cette activité.
Ses neuf membres fondateurs sont : ABS, Bourse Direct, CPR-E*Trade, ConSors
France, Cortal, Ferri, Fimatex, Self Trade, Wargny.
Cinq nouveaux membres ont rejoint en mai 2000 l’association : Capitol, iBourse, Paresco Bourse, Vega Finance, Webroker.
ParisBourse SBF SA en est « membre associé ». Contrairement au statut de « membre
actif » réservé aux professionnels du courtage en ligne, le statut de « membre
associé » est réservé aux non professionnels qui « ont un statut ou une activité
dont la renommée peut contribuer à la réalisation des objectifs de l’association »
(cf article 6 des statuts). Il ouvre l’accès, sans droit de vote, à l’assemblée
générale.
L’association Brokers on Line a notamment vocation à publier des données statistiques sur les activités de ses adhérents. Les chiffres qu’elle publie concernent
actuellement les 14 membres précités et comprennent les ordres transmis par
voie électronique en y intégrant, outre les accès via le web, les kiosques micro,
le Minitel, le téléphone sauf quand il fait intervenir un opérateur.
En effet, l’association définit de la façon suivante un « compte on line » :
« Il s’agit d’un compte ayant un code d’accès électronique permettant
d’accéder à une plate-forme de transaction sur Internet (kiosque micro ou
minitel) et ayant opéré au moins une fois dans l’année. » ;
et par ailleurs, une transaction en ligne :
« Il s’agit d’une instruction d’achat ou de vente sur instruments financiers
réalisée directement par le client grâce à une plate-forme électronique de
transaction (reliée directement aux marchés). Ces transactions sont réalisées
par les investisseurs via Internet, kiosque micro ou minitel. De nouveaux
dispositifs tels que les serveurs vocaux, ou des plates-formes GSM-WAP
peuvent entrer dans cette catégorie. Sont exclus des transactions en ligne,
les ordres transmis par téléphone auprès d’un opérateur. »
10 Cf article 2 de ses statuts.
33
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Brokers on Line a annoncé qu’elle représentait une part de marché d’environ
16 % en décembre 1999, exprimée en nombre de comptes.
Nombre de comptes et d’ordres exécutés
300000
281250
1400000
1200000
250000
1000000
200000
1015000
150000
800000
600000
100000
400000
62931
50000
Nombre d'ordres exécutés
Nombre de comptes on line
1 259 000
200000
211000
0
0
jan- fév- mars- avr- mai- juin- juil- août-sept- oct- nov- déc- jan- fév- mars- avr- mai- juin99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 00 00 00 00 00 00
Nombre de comptes on line
Nombre d'ordres exécutés
Evolution des parts de marché des membres
de Brokers-on-Line de janvier 1999 à juin 2000
Evolution du nombre
d’ordres exécutés
(exprimée en % des ordres exécutés sur la place de Paris)
680
26,00%
580
24,00%
480
22,00%
380
20,00%
280
18,00%
180
16,00%
14,00%
0
jan- fév- mars- avr- mai- juin- juil- août-sept- oct- nov- déc- jan- fév- mars- avr- mai- juin99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 00 00 00 00 00 00
Brokers on Line
Ensemble du marché
12,00%
Base 100 en janvier 1999
10,00%
8,00%
6,00%
jan- fév- mars- avr- mai- juin- juil- août- sept- oct- nov- déc- jan- fév- mars- avr- mai- juin99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 00 00 00 00 00 00
Sources des graphiques ci-dessus: Brokers-on-Line (mise à jour : 30 juin 2000)
NB :A partir d’avril, les données intègrent les chiffres des 14 membres de l’association BrokersOn-Line.
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
34
3) LA REPARTITION DES PARTS DE MARCHE DES COURTIERS EN LIGNE FRANÇAIS
➡ En nombre de comptes, d’après FIMATEX
Parts de marché des courtiers français - Nombre de comptes
(estimations Fimatex fin décembre 1999)
Cortal 40%
Autres 7%
Consors 4%
Vega Finance 7%
CPR*E Trade 8%
Self Trade 9%
Ferri 10%
Fimatex 15%
Cortal, premier courtier en ligne français, détiendrait 40 % de parts de marché
exprimées en nombre de comptes, Fimatex serait numéro 2 avec 15% de parts
de marché. Cette répartition des parts de marché est celle qui figure dans le
prospectus d’introduction de Fimatex.
➡ En nombre de comptes, d’après JP Morgan
Cortal serait le premier courtier en ligne français avec 65% de parts de marché
exprimées en nombre de comptes, devant Ferri (8%), CPR-E*Trade (7%),
Fimatex est numéro 4 avec 6%.
Parts de marché en nombre de comptes
(estimations JP Morgan juin 1999)
i-Bourse 2%
Wargny 2%
Vega finance 3%
CPR*E Trade 7%
Abax 2%
Direct Finance 1%
Cortal 65%
Self Trade 4%
Ferri 8%
Fimatex 6%
35
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
➡ La répartition des parts de marché en nombre d’ordres exécutés
d’après JP Morgan
Selon les prévisions de JP Morgan (juin 1999), Cortal détiendrait 37 % des parts
de marché exprimées en nombre d’ordres exécutés, devant Ferri (24 %), Fimatex et CPR-E*Trade (10%).
Les intervenants plus récents comme ConSors ne sont pas encore pris en compte
dans ces comparaisons.
Parts de marché en nombre d’ordres exécutés
(estimations JP Morgan juin 1999)
Vega finance 4%
Wargny 9%
CPR*E Trade 10%
Cortal 37%
Self Trade 6%
Fimatex 10%
Ferri 24%
➡ Comparaisons avec les données réelles diffusées par CORTAL , et les
autres courtiers cotés sur le Nouveau Marché (Bourse Direct, Fimatex,
Self Trade, ConSors France)
Les courtiers cotés sur le Nouveau marché ainsi que Cortal ont publié des
statistiques concernant le nombre de comptes détenus et le nombre total
d’ordres exécutés.
Nombre de comptes
Nombre total d’ordres
au 31 décembre 1999
année 1999
90000
2900000
82500
3000000
Nombre de comptes
80000
2500000
70000
60000
2000000
50000
40000
1500000
30000
10000
1000000
22500
20000
1000000
11160
376241
2700
2012
500000
0
Bourse
Direct
Cortal
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
Fimatex
Self
Trade
145000
ConSors
0
36
Bourse Direct
Cortal
Fimatex
Self Trade
Croissance du nombre
de comptes
Evolution mensuelle
du nombre de comptes
35000
20000
30000
18000
16000
25000
14000
20000
12000
10000
15000
8000
10000
6000
4000
5000
2000
0
0
1996 1997 1998 janv- fev- mars- avr- mai- juin- juil- août- sept- oct- nov- déc99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99
1996 1997 1998 janv- fev- mars- avr- mai- juin- juil- août- sept- oct- nov- déc99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99 99
Fimatex
Bourse Direct
Self Trade
Fimatex
Bourse Direct
Self trade
Evolution mensuelle
du nombre total d’ordres
100000
80000
60000
40000
20000
0
janv99
fev99
mars- avr99
99
Fimatex
mai99
juin99
juil99
août99
sept99
oct99
nov99
déc99
Self trade
Source pour les 5 graphiques précédents : sites web (Cortal, Bourse Direct),
prospectus d’introduction au Nouveau marché
37
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
➡ Comparaison avec l’Allemagne
La comparaison des parts de marché des courtiers allemands et français révèle
une certaine avance de l’Allemagne tant en termes de nombre de comptes que
de nombres d’ordres exécutés. Un décalage important apparaît entre le marché
français et le marché allemand dans les prévisions de JP Morgan.
Le marché allemand se différencie du marché français sur le point suivant : l’offre
de courtage en ligne émane essentiellement d’établissements de crédit. Cette
caractéristique est source d’un décalage important en terme de nombre de
comptes. A la différence de l’Allemagne, les établissements de crédit exerçant
en France ne dominent pas actuellement le domaine du courtage en ligne. Seuls
quatre établissements de crédit sont recensés en qualité de courtier en ligne
soit environ 15% de la population des courtiers (cf supra §I-2).
Comparaison de l’activité de courtage en ligne
France / Allemagne
14000
700
12000
600
10000
500
8000
400
6000
300
4000
200
2000
100
0
0
1997
1998
Nombre de comptes en fin d'année
Nombre d'ordres exécutés
(estimations JP Morgan)
1999 Estimations
France - nombre d'ordres exécutés
Allemagne - nombre d'ordres exécutés
France - nombre de comptes en fin d'année
Allemagne - nombre de comptes en fin d'année
Source : JP Morgan (estimations mai 1999)
4) COMPARAISON DE L’ACTIVISME DE LA CLIENTELE
L’activité des courtiers en ligne et la fréquence des opérations en ligne peut
être quantifiée à partir de la connaissance du nombre d’ordres exécutés par
compte sur une période donnée. Ces données permettent d’avoir connaissance
de la rotation des titres détenus dans un portefeuille. Elles ref lètent ainsi le
« trading » moyen par compte et le degré plus ou moins élevé d’activisme des
traders, voire permettent de détecter la présence de day traders.
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
38
Moyenne du nombre d’ordres exécutés par compte
Source : JP Morgan (2 nd trimestre 1999)
Self Trade
70
Wargny
192
Fimatex
50
CPR*E Trade
43
Ferri
103
Cortal
24
0
50
100
150
200
250
Comparaison de l’activité de
ConSors, Ameritrade, Cortal et Ferri
50
Ferri
90
16
19
Cortal
23
Ameritrade
29
35
34
ConSors
0
20
1998
40
60
80
100
1999 Estimations
Source : JP Morgan (NB : nombre de transactions par compte exprimé en données annualisées)
JP Morgan a estimé à partir des données disponibles sur ce sujet que la clientèle des courtiers français était parmi les plus actives dans le monde. L’activité de trading apparaît très intense chez Ferri et Wargny, et dans une moindre
mesure chez Self Trade qui est en phase de démarrage de ses activités. La politique tarifaire ref lète ce constat. Les établissements qui pratiquent le forfait ou
encouragent les aller-retour favorisent la rotation des titres.
La comparaison entre le niveau de transaction par compte entre ConSors en
Allemagne, Ameritrade aux Etats-Unis, Ferri et Cortal traduit ce décalage en
termes d’activisme de la part de la clientèle française. En termes de nombre de
comptes, les parts de marché de Wargny et Ferri au niveau européen sont faibles
(respectivement 0,2% et 1,2% d’après JP MORGAN), contre 9% pour Cortal et
15,8% pour ConSors (Allemagne).
39
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
5) COMPARAISON DES PARTS DE MARCHE DES PRINCIPAUX COURTIERS EUROPEENS
Les courtiers en ligne français se caractériseraient par un nombre de comptes
moins important par rapport à d’autres pays mais par davantage d’activité
par compte si l’on compare le nombre d’opérations par compte. D’après les
estimations de JP Morgan (mai 1999), les parts du marché du courtage en ligne
européen sont réparties entre l’Allemagne à hauteur de 50% environ, puis le
Royaume-Uni (17%), la France (14%), la Suède (11%) et marginalement la Suisse et l’Italie. Le marché français ferait encore partie des marchés en phase de
développement.
Les vingt premiers
on line brokers européens
Parts de marché des vingt premiers
discount brokers européens
(en nombre de comptes estimations JP Morgan)
180000
160000
Wargny
Youtrade
Self Trade
Vega Finance
Fineco
0%
0%
0%
0%
0%
140000
Nombre de comptes
Discount Direct 1%
Avanza 1%
CPR-E*Trade 1%
Barklays Stockbrokers 1%
Ferri 1%
Fimatex 1%
Nordnet 2%
Nettrade 2%
SE Banken 6%
Cortal 9%
Comdirekt 19%
ConSors 16%
Allemagne
Royaume-Uni
120000
100000
80000
Suède
France
60000
40000
Bank 24 11%
Direkt Anlage Bank 11%
Schwab Europe 16%
20000
Suisse Italie
D
CO
M
D
IR SC C IRE
EK H ON KT
T WA SO
AN B
R
LA Eu S
G ro
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B
BA AN
N K
K
C
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B T
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A
FI EC
SE NA O
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YO TR CE
UT AD
R E
W AD
AR E
G
N
Y
0
Sources : JP Morgan
Nombre de comptes on-line aux Etats-Unis
16
13,7
14
en millions
12
10
8
7
5,4
6
3,7
4
2
3
1,5
Sources : SECURITIES INDUSTRY ASSOCIATION,
FORRESTER RESEARCH, estimations 1999 à 2002
0
1996
1997
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
1998
1999
2000
2002
40
6) CHIFFRE D’AFFAIRES ET RESULTAT NET DES COURTIERS FRANÇAIS COTES AU NOUVEAU MARCHE
Résultat Net
(en milliers d’euros)
1000
344
206
538
286
0
-279
-1000
-524
-1390
-1346
-2000
-3000
-4000
-5000
-4916
-6000
-7000
-7407
-8000
déc-97
déc-98
déc-99
Bourse Direct
déc-97
déc-98
déc-99
déc-98
Fimatex
déc-99
Self Trade
déc-98
déc-99
ConSors
Sources : Emetteurs
Le chiffre d’affaires des courtiers en ligne cotés est effectivement croissant et
proportionnel aux parts de marché détenues par chacun d’eux. Les résultats
déficitaires s’expliquent par les contraintes de productivité et d’efficacité et
par l’importance des dépenses de marketing et de communication. Ces dépenses
de marketing pourraient être réduites en cas de difficulté financière ou de
retournement des marchés.
Chiffre d’affaires annuel
(en milliers d’euros)
25000
20000
15000
10000
5000
0
1997 1998 1999 1997 1998 1999 1998 1999 1998 1999
Bourse Direct
Fimatex
Self Trade
ConSors
41
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
➡ Les données prévisionnelles
En tant qu’acteurs de la nouvelle économie, les courtiers en ligne ont bénéficié
de l’effet d’entraînement des marchés haussiers, mais ont également fait profiter
la nouvelle économie d’un effet de feed back en offrant au grand public
d’intervenir en bourse.
Les prévisions disponibles émanent principalement de JP Morgan, Forrester
Research, Datamonitor. Les perspectives de développement du courtage
en ligne en France y apparaissent modérées, par rapport à l’Allemagne - qui
demeure en tête des prévisions compte tenu du nombre élevé de comptes
ouverts auprès de courtiers - mais également par rapport au Royaume-Uni et à
la Suède.
Plusieurs facteurs doivent être pris en considération pour mesurer le potentiel
de développement du courtage en ligne dans les différents pays, notamment :
- l’extension du parc Internet français, actuellement en phase d’expansion
importante ;
- la détention d’actions par les personnes physiques ; la limitation de la part
des émissions d’actions offertes aux personnes physiques à l’occasion
du placement des titres peut être un facteur potentiellement limitatif de
développement du courtage en ligne sur actions.
Répartition des parts de marché des pays européens
Prévisions JP Morgan
2002
2001
2000
1999
1998
1997
0%
10%
20%
30%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
40%
50%
60%
70%
80%
90% 100%
Prévisions Forrester Research
2002
2001
2000
1999
0%
10%
20%
30%
Prévisions Datamonitor
2002
2001
2000
1999
0%
France
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
10%
20%
Allemagne
42
30%
Italie
Suède
Suisse
Royaume-Uni
Espagne
Comparaison des prévisions d’évolution
du courtage en ligne en France
3000
2000
1500
1000
500
0
1997
1998
1999
JP Morgan (août 1999)
2000
2001
2002
Forrester Research (janvier 2000)
Datamonitor (janvier 2000)
Discount broking en Europe :
prévisions JP Morgan
10
9
8
Millions de comptes
Milliers de comptes
2500
7
6
5
4
3
2
1
0
déc-97
déc-98
France
déc-99
Allemagne
Suède
Suisse
43
déc-00
déc-01
déc-02
Italie
Royaume-Uni
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
CONCLUSIONS
Le courtage en ligne est un marché en phase de développement important.
Au travers de l’étude menée, il ressort que les courtiers créent peu à peu de
nouvelles modalités de désintermédiation en offrant au grand public la possibilité d’intervenir en bourse à partir d’un micro-ordinateur ou d’un téléphone
GSM WAP connecté à l’Internet, c’est-à-dire à distance, mais tout en offrant des
informations qui étaient jusqu’à présent réservées aux professionnels ou
institutionnels. L’information boursière se démocratise d’une certaine façon.
Compte tenu des enjeux importants en terme de concurrence, la communication
des courtiers en ligne vise à renforcer leurs parts de marché. Le concept d’accès
direct à la bourse doit notamment être apprécié en fonction des contraintes
techniques de transmission des ordres mais également des conditions de
fonctionnement des marchés. Plus généralement, cette communication, relativement agressive, appellera une certaine discipline de la part d’intervenants avec
lesquels la COB se propose d’arrêter un cadre de bonne conduite.
Les perspectives de développement de ce marché doivent être reliées, notamment, à l’extension du parc Internet français, toujours en phase croissante et,
à la détention d’actions par les personnes physiques.
Sur ce dernier point, une enquête 11 publiée par la SOFRES le 4 juillet 2000
révélait que les actions cotées étaient les instruments financiers préférés
des français âgés de 15 ans et plus. Les plus fortes progressions de la détention
d’actions étaient observées auprès des moins de 25 ans, dans la tranche des
revenus les plus modestes, dans la catégorie socioprofessionnelle des employés
et personnel de service plutôt que les cadres, professions libérales et les
retraités.
La SOFRES en conclut que depuis un an « on observe un rajeunissement et une
démocratisation de l’actionnariat individuel français (…) En toute hypothèse,
le développement du courtage en ligne et les valeurs de la nouvelle économie
ont vraisemblablement attiré en bourse un nombre non négligeable de nouveaux
jeunes actionnaires. »
La population des courtiers en ligne pourrait toutefois se stabiliser par un
double mouvement d’arrivée de nouveaux acteurs (essentiellement des filiales
bancaires) et de concentration des petites structures existantes.
11 « Les porteurs de valeurs mobilières en 2000 » enquête de la SOFRES pour le compte de la
Banque de France et de Parisbourse SBFSA.
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
44
ANNEXE
Extraits du rapport de novembre 1999 « On Line Brokerage :
Keeping Apace of Cyberspace » de la US Securities Exchange Commission
♦ Les recommandations / observations de la Securities Exchange
Commission
Dans le rapport « On-Line Brokerage : Keeping Apace of Cyberspace » publié
en novembre 1999, huit types de recommandations sont formulées par la Securities Exchange Commission et les professionnels participants.
1) « Suitability » : considérant que ce principe était relativement inapplicable
aux activités en ligne, les investisseurs ne souhaitant pas voir leurs informations
restreintes au motif qu’ils pourraient recevoir des conseils « inadaptés », le
rapport recommande un examen approfondi des informations diffusés par les
courtiers afin de déterminer en liaison avec les professionnels les règles à
suivre au regard du principe de « suitability ».
2) « Best execution » : la vitesse et la certitude de l’exécution des ordres
permettent d’assurer la meilleure exécution. Le rapport recommande à la SEC
d’encourager une certaine homogénéité de l’information diffusée sur les
facteurs qui permettent de caractériser la meilleure exécution ; il exige une
information des courtiers en faveur de leur clientèle sur les modalités de
transmission des ordres, les conditions techniques de ces transmissions en vue
de satisfaire à cette obligation de « best execution ».
3) Données de marché : la diffusion de données de marché en temps réel devrait
être encouragée.
4) Capacité technique : les participants reconnaissent l’existence de problèmes
techniques occasionnels. Le rapport recommande à la SEC d’exiger un plan de
contrôle et des tests périodiques des systèmes, une information sur les risques
de panne technique et les problèmes de délai ainsi occasionnés.
5) « Investor education » : le rapport recommande que conjointement les
professionnels et la SEC contribuent à la formation des investisseurs, en
étudiant le comportement des investisseurs internautes afin de déterminer
quelles seraient les meilleures conditions pour les « éduquer ».
6) Forums de discussion : le rapport recommande un encouragement à
destination des chercheurs pour mener des études sur l’effet des annonces
diffusées dans les forums de discussion sur les cours de bourse et leur volatilité.
Aucune étude empirique ne permet actuellement d’établir un lien entre les
informations diffusées dans les forums et la volatilité des cours. Sur ces thèmes,
il préconise l’adoption d’un code de bonne conduite.
45
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
7) Confidentialité : le rapport recommande à la SEC d’apprécier les conditions
dans lesquelles sont collectées les données afin d’assurer la confidentialité des
opérations.
8) Portails : Le problème est de déterminer comment les courtiers rémunèrent
les portails en contrepartie du « reroutage » d’investisseurs internautes à leur
profit. La loi interdit à des courtiers de rémunérer des portails « non enregistrés »
auprès de la SEC. Les courtiers rémunèrent les portails en fonction du nombre
de comptes ouverts grâce aux liens hypertextes existants entre le courtier et le
portail.
Etude rédigée par Sylvie Frontezak, Chargé de Mission au Service des Etudes
et du Développement du Marché
Bulletin COB n° 348 Juillet-Août 2000
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