BUENA VISTA SOCIAL Club

Transcription

BUENA VISTA SOCIAL Club
Sen Ana
Bourgouin Léo
Fantuz Théo
BIENVENIDOS AL…
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« Pouvons nous imaginer que la jeunesse cubaine et
européenne, celles même
qui avaient oublié la musique traditionnelle, qui ne pensait
qu'au rock… Soient maintenant en train de regarder vers
leurs grands-parents ?
Es un fénomeno ! »
Compay Segundo
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SOMMAIRE
1) Exposition de la problématique (Page 4)
2) Enonciation des hypothèses (Page 5)
3) Analyse (Page 6)
4) Historique (Page 8)
5) Descriptif panoramique (page 10)
6) Conclusion (Page 12)
Sources:
- Documentaire « Buena vista social club » de wim wenders,
- Page wikipedia dédiée au Buena Vista social Club,
- http://www.lemonde.fr/culture/article/2008/10/09/les-rescapes-du-buena-vistasocial-club_1105017_3246.html
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Initialement, le buena vista social club n’est pas un groupe de musique comme
nous pouvons nous l’imaginer, mais bien comme son nom l’indique un Club, soit
une boite de nuit qui se trouve dans la Banlieue de la Havane a Cuba.
« En la calle 41, entre los numéros 46 y 48 en el bario de Marianao »
Un club mythique donc qui va d’autant plus en devenir un avec sa disparition apres
la révolution cubaine de 1959 et sa réapparition symbolique a travers l’album
enregistré
1. Exposition d’une certaine problématique
Dans les années 50, le buena vista social club accueille les grands noms de la
musique cubaine tel qu’Ibrahim Ferrer ou encore Compay Segundo, ce club
mythique fait partie d’un patrimoine cubain qui sera mis entre parenthèse
après la révolution de 1959.
Au-delà du club, ce sont de nombreux artistes qui fuient l’île ou se terrent
dans l’anonymat.
En 1996 Ry Cooder arrive à Cuba avec en tête l’idée de retrouver ces stars
déchues afin de leur offrir une seconde chance, de faire connaître leur
musique à l’international. C’est ainsi que naît le « Buena Vista social club
orquesta » formés de vétérans de la musique cubaine qui connaît un franc
succès. Les membres du social, pour la plupart ont vu leur statut changer du
tout au tout grâce à cette expérience et possèdent aujourd’hui la renommée
qui leur est due.
Quelles sont les conséquences de l’embargo sur la culture cubaine et plus
précisément la musique au travers du groupe du Buena Vista Social Club ?
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2. Énonciation des hypothèses
Le Buena vista social club a permis la renaissance de la musique cubaine et
de ses musiciens à une échelle mondiale.
En effet avec le projet du Buena Vista social club, Ry Cooder a permis à des
légendes de la musique cubaine de se faire réentendre à une échelle
internationale, des musiciens qui avaient été obligé de fuir vers les Etats-Unis
après la révolution de 1959. De plus, c’est aussi la diversité de cette musique
que le Buena vista social club fait découvrir au monde puisque les musiciens
qui composent le groupe se sont nourri des diverses influences qui ont
traversé l’île. Pourtant même sans ses légendes des années 1950, la musique
cubaine n’a pas cessé d’exister, c’est plutôt une sorte de levée d’embargo que
cet album. C’est d’abord une collaboration américano-cubaine, ce qui est
assez rare, qui a permis la création du club ; ensuite c’est une ouverture vers
le monde : des musiciens cubains permettent enfin à leur musique de
rayonner à l’échelle mondiale.
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3. Analyse (dévéloppement des hypothèses: thèse, antithèse, synthèse)
En 1959, Cuba connaît une révolution populaire communiste qui verra Fidel
Castro arriver au pouvoir, siège qui aujourd’hui encore est aux mains de sa
famille. Au niveau culturel, cette révolution aura de nombreuses
répercutions : Cuba va cultiver une culture traditionnelle populaire, mettant
en place un système basé sur le fonctionnarisme qui permet aux acteurs de la
culture de ne plus vivre au cachet mais d’obtenir un salaire régulier.
Paradoxalement à cela, l’île se renferme sur elle-même et le « géant du nord »
(surnom donnés aux Etats-Unis) renforce cet état en plaçant un embargo à
son attention. Les conséquences sur le monde musical sont diverses : les
artistes connus qui jouaient pour des clubs prisés des américains sont obligés
de s’exiler et de batailler au sein du continent américain pour se refaire un
nom, certains préfère rester à Cuba et retomber dans l’anonymat. Les
artistes populaires quant à eux voient leur travail récompensé par le
système en place, ils touchent un salaire et ont moins de pression dans
l’exercice de leur profession, de plus l’Etat met en place des conservatoires et
encourage l’étude de la musique dès le plus jeune âge. La tradition bénéficie
de protections et de mises en valeurs par le biais de groupes qui se
produisent pour des festivals prônant la culture cubaine. La situation est
donc paradoxale durant les années 60 et 70 puisque l’île s’occupe
énormément de sa culture mais ne peut et ne veut l’exporter, de plus tout ce
qui vient du monde occidental est banni mais influe implicitement les
nouvelles générations de compositeurs. C’est cet état que va retranscrire le
Buena Vista Social Club dans toute sa complexité et sa diversité. Le groupe
étant composé d’anciennes stars exilées mais aussi d’artistes locaux, il va
proposer un mélange de toutes les musiques cubaines, qu’elles soient
prérévolutionnaires ou traditionnelles.
Dans un même temps, le club va rendre aux « stars » qui le composent une
notoriété qu’ils avaient perdue.
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3.2. Historique
En 1996 le guitariste américain Ry Cooder et la maison de disques world circuit
décident de réunir des musiciens cubains (campesinos) sur un enregistrement. Le
projet voit le jour en mars 1996 et portera le nom de « Buena vista social club » à
l’instar d’un célèbre club des années 50 fermé après la révolution cubaine. L’album
est un succès et remporte un Grammy en 1997. Le club est composé de grands
noms tels que Juan de Marco Gonzales, Omara Portuondo ou encore Eliades Ochoa.
Compay Segundo
Tous les musiciens sont d’anciennes gloires de la musique cubaine pré
révolutionnaire, lorsque Castro arrive au pouvoir les musiciens en vue à l’époque
sont obligés de s’exiler alors que de nouveaux noms émergent. A Cuba, les années
soixante sont marquées par un fort désintérêt pour la musique traditionnelle, cette
dernière va se développer aux Etats-Unis grâce aux exilés. Sur le territoire ces
derniers sont bannis comme tout ce qui vient du continent, pourtant les jeunes
générations sont très influencées par les nouvelles musiques qui arrivent d’occident
malgré l’étiquette impérialiste que possèdent tous les produits culturels européens
et américains. Vont alors se développer de nombreux groupes de rock cubains.
Paradoxalement, si les vedettes cubaines ont la vie dure les musiciens populaires
voient leurs travaux récompensés par une nette amélioration de leurs conditions de
vie grâce au fonctionnarisme (ils sont fonctionnaires d’état et touchent un salaire
régulier, plus au cachet) ; ce système permet au répertoire de la musique populaire
cubaine de s’enrichir nettement. Cuba va faire d’énormes efforts en ce qui concerne
la musique avec par exemple l’ouverture de nombreux conservatoires, la musique
traditionnelle va être bénéficiaire de protections afin de préserver le patrimoine
culturel cubain. Le Buena vista social club représente cet héritage multiculturel
basé sur une forte tradition ornée de courants tel que le jazz ou le rock.
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Deux ans après le succès du premier opus, Ry Cooder réuni à nouveau le
groupe pour enregistrer un nouvel album. Cette fois-ci il est accompagné de
Wim Wenders et d’une équipe de tournage, ce qui devait être le film d’un
enregistrement va devenir celui d’un an aux côtés du groupe. Le film devait –
du mot de son réalisateur – « essayer de donner justice à ces personnes et
laisser la musique parler pour elles ».
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3.3.Descriptif panoramique (auteurs, musiciens, disques, etc.)
Eliades Ochoa (1946- ) :
Eliades Ochoa est un paysan
cubain, il découvre la guitare à
l’âge de six ans, il se spécialise
dans le style guajira. Avant le
buena vista social club il joue
pour
le
Cuarteto
Patria,
Septetos Cubanos, Casa de la
trova. Eliades est encore enfant
durant
l’époque
prérévolutionnaire du buena vista
social club, en 1996 il est
devenu l’une des figures de la
musique cubaine populaire ;
paradoxalement aux autres
membres du groupe il ne s’exile
pas durant les années soixante
et se fait une notoriété sur le
territoire cubain.
L'instrument hybride dont il joue est de son invention, c'est une guitare à
sept cordes appelée armónico aux sonorités particulières, issue du tres
cubain et de la guitare espagnole avec sept cordes métalliques, la troisième
double, plus sophistiquée, et qui lui donne plus de liberté dans la création de
ses chansons.
Musicalement, la Guajira est un mélange de rythmes en 3/4 et en 6/8. Selon
le musicologue cubain Eduardo Sánchez de Fuentes, sa première section est
jouée en mode mineur et sa seconde partie est en mode majeur. La structure
harmonique est simpliste (tonique, sous-dominante et dominante). Elle se
conclut toujours sur la dominante. Les improvisations parsemées de contetemps relèvent cette sobriété musicale. Des exclamations, ponctuant parfois
les solos, encouragent les musiciens et relancent le rythme.
Les textes de la Guajira évoquent le milieu campagnard de manière bucolique
et idéalisée, parfois sur le ton de la nostalgie. Ils louent en général la beauté
des campagnes et le mode de vie des paysans mais peuvent aussi évoquer la
beauté de la femme et l'amour que l'on peut lui porter. Généralement, le texte
se présente sous forme de vers qui riment, souvent sur le modèle de la
décima.
Plus tard, au milieu des années 1930, José Guillermo 'Portabales' Quesada del
Catillo, guitariste et chanteur développe une Guajira plus sophistiquée et
moins empreinte de rusticité, la Guajira de salón. Il contribua à faire
connaître ce genre musical sur le continent américain. D'autres auteurs
comme Berto González ou Ramón Veloz vont se rallier à cette Guajira.
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Ibrahim Ferrer (1927-2005) : Ibrahim commence la chanson pour gagner
sa vie à 12 ans lorsqu’il perd sa mère, il forme avec un cousin et des amis le
groupe « Los Jovenes del
son ». Démarre alors sa
fructueuse carrière dans la
musique.
Le
chanteur
cubain Ibrahim Ferrer voit
le jour en 1927 à Santiago.
Au début des années 50,
Ibrahim débute sa carrière
musicale internationale au sein
du groupe de Pacho Alonso, « Los
Modernistas » qui devient « Los
Bocucos ».
Multipliant
les
expériences, notamment avec les
fameux Orquesta de Chepin ou
encore Benny Moré. Il reste au sein de « Los Bocucos » jusqu’en 1992 puis
intègre l’aventure du Buena Vista Social club.
Compay Segundo (1907-2003) : Francisco Repilado, de son vrai nom,
commence très tôt la musique et intègre la fanfare de Santiago de Cuba à 14
ans en tant que clarinettiste. Il travaille pour plusieurs groupes en tant que
guitariste avec son armonico, une guitare à sept cordes de sa fabrication,
avant de connaître la gloire au sein de « Los Compadres ». Le duo qu’il forme
avec Hierrezuelo lui vaudra son surnom : Compay segundo (il chante la
deuxième voix). En 1955 suite à une brouille le duo s’arrête et Compay
Segundo prend du recul par rapport à la musique, il s’engage comme
tabaquero. En 1970 il prend sa retraite et reprend la musique au sein du
Cuarteto Patria, il est à l’origine du morceau Chan-Chan, titre emblématique
de la musique cubaine qu’il reprendra au sein du Buena Vista Social Club.
Omara Portuondo (1930- ) : Est la seule
femme du Buena Vista Social Club. Née
en 1930, Omara débute sa carrière en
1945 au sein du Quartet vocal « Las
Page
10
d’Aida ». Elle y reste pendant 15 ans et chante notamment avec Nat King
Cole. Son premier album solo, Magia Negra, sort en 1959. Durant les années
70 elle fait plusieurs prestations à la Orquesta Aragon et reçoit le prix du
festival de la chanson de Varadero. Sa carrière ralentit jusqu’à se taire, c’est
seulement en 1984 qu’elle sort un nouvel opus avec Adalberto Alvarez. Enfin
elle intègre le Buena Vista Social Club qui lui conférera de nouveau la
notoriété qu’on lui connaît aujourd’hui.
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