5 geophysique des volcans
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5 geophysique des volcans
Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009 5 GEOPHYSIQUE DES VOLCANS 5.1 INTRODUCTION Les volcans sont des objets complexes tant par leur structure composite que par la diversité des phénomènes qui s’y produisent et qui impliquent des interactions entre des matériaux en phase solide, liquide ou gazeuse. Comme toutes les sciences de la Terre, la volcanologie, qui dans ses débuts était surtout une science descriptive, connaît une profonde mutation. Les progrès de l’instrumentation ont fait exploser la quantité, la qualité et la diversité des données disponibles, le facteur limitant étant maintenant l’accès aux longues séries temporelles de données. Les techniques d’inversion et de traitement de l’information permettent d’extraire des informations de plus en plus détaillées sur les structures, les sources et les processus volcaniques. L’étude de volcans très actifs et bien instrumentés, ont fait progresser fortement la compréhension des phénomènes. Celle-ci repose également sur l’utilisation de modèles analogiques ou numériques qui permettent de représenter de mieux en mieux la complexité de phénomènes souvent non-linéaires. L’éruption du volcan Soufrière Hills de Montserrat depuis 1995 a notamment permis des avancées considérables dans ce domaine (Druitt et al., 2002). Disposer d’une représentation de la structure des édifices volcaniques, de leur système d’alimentation, des principales hétérogénéités est un préalable essentiel à la compréhension de leur fonctionnement ainsi qu’à leur surveillance. Cette étape est indispensable à toute modélisation mécanique de l’édifice, ainsi qu’en sismologie pour localiser correctement et déterminer les mécanismes à la source. L’hypothèse d’un milieu homogène n’est plus acceptable dès lors que l’on souhaite parvenir à une modélisation réaliste des processus physiques. Par exemple, la structure des couches superficielles joue un rôle critique dans la modélisation de la source des séismes volcaniques (Bean et al., 2008). Par ailleurs, la connaissance précise des structures est nécessaire dès lors que l’on ambitionne d’en estimer l’évolution temporelle (tomographie 4-D). Un problème majeur en volcanologie est de préciser les relations entre observables géophysiques et processus physiques dans les systèmes magmatiques et hydrothermaux. Cette question touche à l’interprétation des données et à la possibilité de rendre les prédictions d’éruption plus fiables et plus précises. Dans le cas des déformations observées par des méthodes satellitaires ou par des capteurs au sol, il faut mieux comprendre les interactions entre les écoulements de fluide et l’encaissant solide, ainsi que le couplage entre les sources de déformations et la sismicité. Le comportement des systèmes volcaniques est complexe et résulte des interactions entre de nombreux phénomènes tels que dégazage, cristallisation, exsolution, changement de phase ou variations de viscosité (Melnik et Sparks, 2002). Ces phénomènes sont impliqués dans les sources des événements sismiques de longue période et des trémors volcaniques. Leur étude conduira à une meilleure interprétation de l’activité sismique des volcans. - 43 - Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009 Dans ce contexte, l’équipe Géophysique des Volcans se propose de développer des méthodes physiques et géophysiques et de les appliquer à l’étude des phénomènes et structures volcaniques. Elle travaille également à l’amélioration des méthodes de surveillance et à leur application à la réduction des risques volcaniques. Elle est impliquée dans le transfert de ces technologies vers les pays du Sud. Le groupe initial, orienté vers l’observation et l’instrumentation, a ensuite développé diverses méthodes d’analyse (traitement du signal et d’antenne sismique, localisation en doubles-différences) pour lesquelles ses compétences sont reconnues. A partir de cette expérience et des nombreux jeux de données acquis sur des volcans actifs, l’équipe s’est renforcée et a orienté ses efforts vers deux domaines, complémentaires, l’imagerie des structures et la modélisation des processus. L’équipe souhaite intensifier ses travaux dans ces domaines suivant des thèmes décrits plus en détail ci-dessous. Elle renforcera pour cela ses collaborations avec d’autres équipes du laboratoire, d’institutions nationales ou internationales, travaillant dans le domaine de la géophysique ou dans d’autres champs disciplinaires. Malgré un trop faible effectif, l’équipe participe à de nombreux projets nationaux et internationaux et encadre un nombre raisonnable d’étudiants en thèse et en master. L’accès aux parcs nationaux d’instruments, à de nombreuses bases de données d’observatoires volcanologiques et à des moyens informatiques tel que le cluster MUST de l’Université de Savoie, l’obtention de financements suffisants ces dernières années, l’amélioration du support technique dont elle dispose et l’emménagement récent dans des locaux plus spacieux lui permettent d’envisager avec confiance le développement de ses activités. Le principal défi que l’équipe doit relever à moyen terme est de renforcer ses effectifs en attirant sur des postes de chercheur ou d’enseignant-chercheur de jeunes scientifiques de haut niveau. 5.1.1 Composition de l’équipe Nom Statut Thématique principale Jean-Luc Got PR Sismologie et mécanique Philippe Lesage MCF Sismologie volcanique Jean-Philippe Métaxian CR Sismologie volcanique Virginie Pinel CR Modélisation mécanique et déformation André Revil DR Méthodes électriques Jean Vandemeulebrouck MCF Systèmes hydrothermaux Pascale Bascou IE (50%) INSAR Svetlana Byrdina IE INSAR, méthodes électriques Jacques Grangeon IE Instrumentation Tableau 5-1: Permanents de l’équipe « Géophysique des volcans » Nom Statut Thématique principale Olivier Coutant Physicien Imagerie sismique Jean-Robert Grasso DR Modélisation des processus et prédiction David Marsan PR Sismicité Philippe Roux DR Acoustique Bernard Valette IR Imagerie sismique Tableau 5-2 : chercheurs avec thématique mineure dans l’équipe Nom Soutenance prévue Thématique de la thèse Estelle Cros Fin 2011 Systèmes hydrothermaux Laurence Perrier Fin 2011 Sismologie volcanique Tableau 5-3 : Etudiants actuellement en thèse qui participeront au prochain quadriennal - 44 - Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009 5.1.2 Demande de moyens : L’équipe « Géophysique des volcans » est une des plus petites du laboratoire. Elle comporte 3 chercheurs et 3 enseignants-chercheurs. Pour assurer sa pérennité et le développement de ses thématiques dans les domaines de l’imagerie et de la modélisation, il serait nécessaire de recruter deux chercheurs au cours du prochain contrat quadriennal. CHERCHEURS 2 1 CR, CNRS ou IRD, pour l’imagerie géophysique des structures volcaniques 1 CR, CNRS ou IRD, pour la modélisation des processus magmatiques et hydrothermaux ITA : 1 1 agent administratif pour le pôle chambérien Tableau 5-4 : Besoins humains prévisionnel 5.2 IMAGERIE Déterminer la structure des édifices volcaniques nécessite une approche multiéchelles, en relation avec la taille des objets géologiques et la fréquence des signaux géophysiques observés. Si l’on prend l’exemple de l’imagerie sismique, cette approche a pour objectif de fournir la couverture en rais sismiques la meilleure possible ; la résolution à grande échelle constitue un pré-conditionnement du problème. L’imagerie de la structure doit donc être réalisée à 1) l’échelle régionale, 2) l’échelle de l’édifice, kilométrique, pour caractériser l’ensemble du cône et son enracinement dans la croûte sur les premiers kilomètres et 3) une échelle hectométrique permettant de caractériser les couches superficielles. L’obtention d’un modèle complet de la structure demande de combiner diverses approches telles que la tomographie sismique classique ou en double-différence, SPAC, f-k, H/V, sources actives, corrélation de bruit, en en précisant les limites et les artefacts possible. De plus, dans les cas où la structure géologique ou le processus physique étudié est observable par plusieurs méthodes (sismique, acoustique, PS, résistivité, etc.), la combinaison de plusieurs types d’imagerie et des inversions conjointes peuvent mieux contraindre les modèles. Par ailleurs, l’imagerie satellitaire est une source de données importante en volcanologie pour l’étude des déformations, du flux thermique ou des émissions de gaz et de cendre. De nouveaux satellites et des progrès des techniques de traitement permettront d’augmenter la résolution spatiale et temporelle des images. Nous développerons notre recherche en imagerie suivant cinq axes: 5.2.1 Analyse des performances (stabilité, résolution et profondeur d’investigation) de différentes méthodes d’imagerie sismique et électrique sur un même site volcanique. Nous souhaitons réaliser des campagnes de tomographie multi-méthodes sur des sites volcaniques de petite taille : Solfatara de Pouzzoles, zone sommitale de l’Etna, ainsi que sur un site local en collaboration avec les équipes « Ondes et Structures » et « Risques » : tomographie multi-échelle, corrélation de bruit, SPAC, f-k, H/V, sources actives, tomographie de résistivité électrique. Dans chaque cas nous développerons une méthode d’estimation de la résolution spatiale, qui permettra l’optimisation de la géométrie des dispositifs d’acquisition. 5.2.2 Imagerie des sources de bruit sismique. Nous utiliserons systématiquement les méthodes d’antenne développées au sein de l’équipe (Métaxian et al., 2002), ainsi que les méthodes de Beam Forming ou Matched Field Processing afin d’imager les sources de bruit sismiques que l’on trouve fréquemment sur les volcans ou les champs hydrogéothermaux, notamment sur le site de la Solfatara, Pouzzoles. - 45 - Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009 5.2.3 Imagerie des zones hydrothermales Comprendre la dynamique et la géométrie des circulations des fluides hydrothermaux est une étape importante pour déterminer la stabilité des édifices volcaniques, discriminer les sources hydrothermales des sources magmatiques, et évaluer les risques de phénomènes phréatomagmatiques. Notre approche est double : (a) imager les sources hydrothermales qui génèrent à la fois des signaux sismiques et électriques par inversion jointe des signaux acoustiques et de potentiel spontané ; (b) caractériser les structures hydrothermales et la dynamique du transport. Nous avons développé une méthode d'inversion combinée à 3-D des circulations hydriques dans les systèmes hydrothermaux volcaniques (Revil et al., 2008, Jardani et al., 2008). Nous allons travailler maintenant sur une approche stochastique du problème inverse pour aboutir à des modèles 3-D de systèmes hydrothermaux qui intègrent différentes sources d'information - flux thermique et de CO2, vitesse sismique, potentiel spontané, résistivité électrique - en utilisant un code de transport multiphasique et réactif. 5.2.4 Analyse de l’applicabilité des méthodes de corrélation de bruit sur les volcans. Le bruit sismique est une source d’information aussi bien sur le niveau d’activité d’un volcan que sur sa structure et éventuellement sur les modifications de celle-ci. La méthode d’extraction de fonctions de Green par corrélation de bruit, développée notamment par les chercheurs de l’équipe « Ondes et Structures », a permis de détecter des variations temporelles de vitesse des ondes avant des éruptions du Piton de la Fournaise (Brenguier et al., 2008). Des résultats préliminaires obtenus sur le Popocatepetl suggèrent que les sources de bruit, provenant de l’activité propre du volcan ou externes à celui-ci, sont variables dans le temps et peuvent engendrer des variations temporelles des fonctions de corrélation du bruit. Nous continuerons ces travaux afin d’évaluer les influences respectives des sources de bruit internes et externes aux volcans, ainsi que celle de leur distribution et stationnarité, sur la reconstruction des fonctions de Green. Il s’agit de contribuer à établir les limites et les conditions d’application de cette méthode en volcanologie. 5.2.5 Etude de l’évolution temporelle de la déformation par interférométrie radar satellitaire. La résolution temporelle de l’InSAR est encore faible (de l’ordre du mois) mais elle s’améliore avec les nouveaux satellites lancés (Cosmo-Symed, Terrasar X) et permet déjà de détecter finement l’évolution temporelle de flux de magma en période de stockage pré-éruptif (Lu et al, 2003). Nous utiliserons les nouvelles méthodologies développées pour l’étude des séries temporelles de données satellitaires (Ferreti et al., 2001, Berardino et al., 2002, Hooper 2008) afin d’imager l’évolution des zones de stockage de magma. 5.3 MODELISATION L’objectif de la modélisation des processus éruptifs est d’être capable, à partir des observables de surface, d’obtenir une information sur les variations des propriétés physiques de l’encaissant, du magma et sur le moteur de l’activité volcanique : les conditions de pression à l’origine de la migration du magma vers la surface et leur évolution temporelle. Obtenir ce type d’information est le seul moyen d’avoir une information prédictive sur l’activité volcanique. Cette activité de modélisation s’appuiera sur l’imagerie géophysique pour caractériser le milieu encaissant, et sur les observations « multi-méthodes » pour caractériser son évolution temporelle. Nous utiliserons également des données géochimiques (par exemple variations temporelles du flux de CO2) ou pétrologiques dans le cadre de collaborations (LMV-OPGC). Suivant les processus étudiés, nous développerons des - 46 - Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009 modèles numériques, nous réaliserons des expériences analogiques en laboratoire ou nous combinerons les deux approches. 5.3.1 Réponse du milieu encaissant au forçage magmatique Une partie de l’activité de modélisation concernera l’étude de la réponse du milieu encaissant (enveloppe crustale et système hydrothermal) au forçage magmatique. En ce qui concerne la réponse crustale, il s’agira : -d’analyser la stabilité des édifices volcaniques (modélisation mécanique à partir de contraintes fournies par des techniques d’imagerie résolvantes et d’analyse de la sismicité, sur une cible active et bien instrumentée, dans le cadre de l’ANR « UNDERVOLC », et en collaboration avec l’USGS) ; -de comprendre la relation entre déformation d’un édifice volcanique et sismicité (cas du Kilauea, Hawaii, genèse de séismes lents), travail effectué en collaboration avec David Marsan, LGIT - équipe « Mécanique des failles », dans le cadre de l’ANR « ASEISMIC ». - de mieux caractériser la répartition spatio-temporelle de la sismicité volcanotectonique induite par la propagation du magma dans la continuité de ce qui a été proposé par Rubin et Gillard (1998) mais en prenant en compte la complexité du milieu parcouru et ceci en utilisant les méthodes numériques d’étude de la fracturation développées dans l’équipe « Risques ». Sur les volcans se développent fréquemment des systèmes hydrothermaux multiphasiques. Il est primordial, notamment pour la compréhension de l’initiation de certains processus éruptifs, d’étudier la dynamique propre de ces systèmes en terme de sismicité, déformation et modification des flux (Vandemeulebrouck et al., 2005). Nous étudierons la réponse d’un système hydrothermal à un forçage magmatique grâce à des expériences - analogiques à petite-échelle, numériques (collaboration INGV) pour le passage aux milieux naturels. Nous privilégierons des milieux poreux fragiles plutôt que les matériaux faiblement cohésifs de nos expériences actuelles, afin de suivre la fracturation du milieu lors des montées de front de pression/température. 5.3.2 Interaction magma-solide Pour le prochain contrat quadriennal, nos objectifs sont : - de traiter l’aspect thermique du couplage entre magma / encaissant, car l’accumulation de magma dans la croûte entraîne une modification locale de son comportement par augmentation de sa température. L’enjeu est de comprendre la mise en place des grands réservoirs magmatiques, de faire le lien entre les grandes sources d'inflation mises en évidence par interférométrie (Froger et al, 2007) et plus largement de comprendre le lien entre plutonisme et volcanisme (collaboration avec C. Annen et T. Ménand, Bristol) - de mieux prendre en compte le couplage entre l’écoulement du fluide et l’encaissant dans le cas des conduits ouverts. L’enjeu est de comprendre l’origine des cycles d'activité observés (passage de comportements effusifs à des comportements explosifs) dans le cas des stratovolcans andésitiques. Ceci se fera en modélisant le signal géodésique et sismique induit par l'écoulement du fluide et en comparant les résultats obtenus aux données enregistrées (collaboration avec S. De la Cruz Reyna, UNAM, et H. Massol, Orsay, applications: Colima, Popocatepetl). - de mieux prendre en compte le couplage entre l’écoulement du fluide et l’encaissant dans le cas de la propagation de dykes par fracturation de l’encaissant. L’enjeu est de comprendre la localisation des éruptions et leur évolution dans le cas des volcans basaltiques comme le Piton de la Fournaise où une migration de l'activité associée à des modifications de composition du magma est observée (Peltier et al, 2008) - 47 - Prospective Institut des Sciences de la Terre – Version 7 – 8 juillet 2009 5.3.3 Modèles de source L’interprétation des signaux sismo-acoustiques associés aux explosions et aux trémors volcaniques requiert le développement de modèles de source. Une première approche est l’estimation du tenseur des moments sismiques par l’inversion des formes d’onde. Dans la gamme de fréquence utilisée pour ce type d’inversion dans un contexte volcanique, les effets de structure et de topographie doivent être pris en compte de façon très précise. L’interprétation des fonctions temporelles du tenseur des moments sismiques en terme de processus physique doit intégrer les observations obtenues par d’autres méthodes (radar Doppler, acoustique ; collaboration UCDublin, INGV, OPGC). Une autre approche est la simulation numérique de modèles de source de trémor, à l’aide d’un code de simulation des interactions entre phases (gazeuse, liquide, solide) (collaboration UCD : O’Brien et Bean, 2009). Il est également nécessaire (1) de comprendre la propagation d’ondes dans un conduit magmatique en tenant compte de la stratification horizontale et verticale liée au dégazage (collaboration Collombet, 2009 ; Jousset et al., 2003) ; (2) de comprendre certains aspects de la physique des magmas (en collaboration avec le Laboratoire de Physique de l’ENS-Lyon ; Vidal et al., 2006): comportement des bulles dans ces fluides non-newtoniens (Divoux et al., 2008), dégazage à travers des réseaux de fracture ou transitions ductiles-fragiles liées à des variations de température, de pression ou de contenu en volatile et en cristaux. Le développement de la modélisation au sein de l’Equipe Géophysique des volcans se fera d’abord en s’appuyant sur des compétences internes existantes dans l’équipe -ou plus largement au sein du laboratoire. Il se fera également à travers des collaborations extérieures (Bristol pour le couplage thermique entre le magma et l’encaissant, Orsay pour l’écoulement fluide, ENSL, INGV) Les conditions sont réunies pour réussir un bond qualitatif dans la compréhension des phénomènes magmatiques éruptifs. Le développement de ce projet nécessitera le recrutement d’un chercheur spécialisé dans la modélisation de l’interaction fluide/structure afin de renforcer les compétences et le dynamisme de l’équipe sur cet aspect. - 48 -