brochure activites - Université d`Orléans
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1 IREM D'ORLEANS TRAVAIL COLLABORATIF ET MUTUALISATION DES PRATIQUES DANS LA CLASSE : EXEMPLE D'UN RÉSEAU DE CALCULATRICES. Rédigé par le groupe TICE-Lycée de l'IREM D'ORLEANS également connu sous le nom de groupe CROME (Calculatrices en Réseau : Orchestrations et Mutualisation dans un nouvel Environnement) pour son partenariat avec l'INRP Alain Rousset et Robert Domain (Lycée Pierre et Marie Curie – Châteauroux) Claude Perraud, Manuel Péan et Sophie Lafon (Lycée Camille Claudel – Blois) Odile Maupu (Lycée Jacques Monod - Saint Jean de Braye) Dominique Payant (Lycée Charles Péguy - Orléans) Laurent Hivon (Lycée Silvia Monfort - Luisant) REMERCIEMENTS Un grand merci à Luc Trouche (INRP) qui a nourri l'essentiel de notre réflexion dans ce travail. Nous le remercions pour son aide précieuse, ses conseils et sa disponibilité de tous les instants. De même nous remercions l’INRP et la SDTICE pour leur soutien. Nous remercions également la société Texas Instruments (Carlos, Hubert, Peter, Sylviane...) et particulièrement Joëlle Monange qui a dès le début soutenu notre travail, et ce malgré les difficultés techniques... AVERTISSEMENT La société Texas Instruments commercialisera dans les prochains mois une nouvelle version du dispositif TI-Navigator. Cette version utilise le matériel TI-Nspire dont les fonctionnalités sont sensiblement différentes de celles des calculatrices « traditionnelles » de type TI-83Plus. Pour autant, le dispositif TI-Navigator conserve une partie des fonctionnalités de la version décrite ci-après, à l'exception du module Activity Center (ou Centre d'activités). 2 TABLE DES MATIÈRES Introduction..........................................................................................................................................4 Le dispositif TI-Navigator....................................................................................................................5 Le robot................................................................................................................................................7 Le lièvre et la tortue............................................................................................................................13 A partir de la fonction carré................................................................................................................19 Le triangle isocèle...............................................................................................................................22 Somme de deux dés............................................................................................................................30 Constructions de courbes sous contraintes.........................................................................................34 Fonction sinus.....................................................................................................................................37 Equations de droites...........................................................................................................................41 La fonction racine...............................................................................................................................45 Choix d'une fenêtre d'affichage .........................................................................................................47 Bibliographie......................................................................................................................................51 3 Orléans, le 2 janvier 2009 Pendant trois années, de septembre 2005 à juin 2008, l'équipe Tice-Lycée de l'IREM d'Orléans - associée à l'INRP sous le nom de CROME (Calculatrices en Réseau : Orchestrations et Mutualisation dans un nouvel Environnement) - a utilisé un dispositif de mise en réseau de calculatrices conçu par la société Texas Instruments : TI-Navigator. Ce dispositif, dont une version pour l'environnement Nspire est en passe d'être commercialisée, a profondément modifié l'organisation des classes dans lesquelles il a été introduit. Complétant un usage individualisé de la calculatrice, il a permis de développer certains usages collectifs allant au-delà du simple partage de données dans un réseau. Cette brochure n'a pas pour but de décrire cette expérimentation, mais simplement de décrire certaines des activités qui ont été mises en place durant ces années. Une étude approfondie a donné lieu à un article paru dans Repères IREM n°72 : D’un réseau de calculatrices à la construction collaborative du savoir dans la classe, et en ligne sur EducMath à l’adresse suivante : http://educmath.inrp.fr/Educmath/lectures/dossier_mutualisation/crome/article_crome. Les activités proposées sont le fruit des réflexions de l’équipe, de leurs contacts avec divers groupes de travail. Elles ont été expérimentées et retravaillées par plusieurs membres de l’équipe afin de mutualiser les diverses observations. Chaque activité a fait l'objet d'une fiche ; celle-ci est composée de deux parties (complétées éventuellement par des annexes) : – une première partie présente le niveau auquel est rattachée l'activité, les objectifs de celle-ci ainsi qu'un rapide descriptif. Elle est complétée par les apports du matériel par rapport à un cours plus classique utilisant une simple calculatrice ainsi que ses inconvénients (lorsqu'il y en a...) de façon à parer les éventuels problèmes de mise en route ; – une deuxième partie est la proposition d'un scénario d'usage tel qu'il a été expérimenté dans les classes des membres du groupe. Celui-ci intègre des remarques et réactions d'élèves ainsi que des commentaires sur les attentes possibles de l'enseignant afin de faciliter la prise en main et le déroulement de l'activité. Ont été mis en annexe les programmes calculatrice utilisés par les activités, des captures d'écran qui montrent les résultats d'élèves ou de la classe, des fiches élèves lorsque celles-ci étaient nécessaires. Certes, TI-Navigator n'est pas disponible dans nos établissements. Cependant, nous espérons que les pages qui suivent permettront de susciter des idées et des projets d'activités collaboratives au sein de la classe. Si vous cherchez la source du fleuve, vous la trouverez dans les gouttes d'eau sur la mousse. Proverbe japonais 4 Le dispositif TI-Navigator TI-Navigator est un dispositif permettant de faire fonctionner en réseau certains types de calculatrices. Les calculatrices sont reliées, par groupe au plus de 4, par câble, à des « hubs », c’està-dire des nœuds du réseau (voir Figure 1) ; les hubs communiquent sans fil avec un boîtier (« Point d’accès »), relié par câble à un ordinateur sur lequel sont installées les applications logicielles ; l'ordinateur est connecté à un vidéoprojecteur (voir Figure 2). Figure 1. TI-Navigator dans la classe Figure 2. Dispositif matériel Les flux de données (équations de courbes, matrices, listes de valeurs, programmes, variables....) transitent par le point d’accès. Le professeur peut envoyer ou recevoir des données de l'ensemble des autres calculatrices tandis qu'il n'est pas possible pour un élève d'envoyer des données à un autre élève (voir Figure 3). Le mode de connexion, pour un élève, est simple : il connecte sa calculatrice au hub, lance l'application de navigation sur le réseau, puis saisit le nom d'utilisateur que lui a fourni le professeur et un mot de passe qu'il a lui-même choisi. Il peut alors soit être en mode réseau, soit sortir du réseau pour accéder aux fonctionnalités propres de sa calculatrice, soit comparer directement les résultats de sa calculatrice et les résultats des calculatrices des membres de son groupe. Figure 3. Flux de données dans le réseau TI Navigator 5 Ce dispositif intègre de nombreuses innovations techniques parmi lesquelles : - la possibilité d'afficher, en temps quasi réel, l'ensemble des écrans des calculatrices des élèves (configuration de mosaïques d’écrans) ; - la possibilité d’afficher l’ensemble des données des élèves, par exemple, des points ou des courbes, dans un même repère ; - une configuration de consultation rapide, permettant d’organiser un vote de la classe, entre plusieurs propositions contradictoires, les résultats, en pourcentage, apparaissant immédiatement à l’écran. Ainsi, TI-Navigator permet, a priori, d'asseoir une pratique de classe sur une production commune, et plus uniquement sur une collection de productions individuelles. 6 Classe : Première Le robot Durée : 1 TP d’une heure en classe entière Objectifs : Réinvestir la notion de fluctuation d'échantillonnage et mettre en place de la notion de loi de probabilité à partir de la vision naïve de la loi des grands nombres : • Notion de distribution des fréquences ; • Loi de probabilité ; • Notion de limite et de comportement asymptotique non formalisé. Descriptif : Le professeur propose une situation de jeu : on place un Robot au centre d'un plateau carré sur une table. Ce robot se déplace suivant les règles suivantes : il ne peut suivre que les 4 directions indiquées par les lignes noires sur la table et ne peut se déplacer que d'un point noir à un autre. Entre chaque déplacement, il peut pivoter sur lui-même aléatoirement. Quand le robot tombe de la table, la partie s’arrête. On compte le nombre de pas effectués avant sa chute. S'il effectue plus de 4 pas, on gagne, sinon on perd (voir Annexe 1). Pré-requis : • Avoir réalisé des simulations d'expériences aléatoires dans des cas plus simples. • Connaître la définition de probabilité d'un événement à partir de la fréquence théorique. Apport du dispositif : Inconvénient du dispositif : • Permet un investissement rapide des • Le fait que la loi de probabilité ne soit pas à élèves dans l'activité grâce au côté support fini peut éventuellement être un obstacle, ludique. même si les probabilités des valeurs assez • Les deux phases de l'activité -individuelle grandes de la variable sont négligeables très puis collaborative- permettent de mettre rapidement. en valeur la phase de modélisation. • Lourdeur de la mise en route. • Les élèves reçoivent tous le même • Les transferts sont parfois un peu délicats. programme et le font fonctionner rapidement. • Ils ne fournissent que quelques données, mais ils peuvent observer le résultat de toute la classe, donc d'un nombre suffisant de données pour en tirer des conclusions statistiques. • Du temps est dégagé pour réfléchir à la loi de probabilité. Commentaires : Cette activité peut être proposée à d’autres niveaux ou séries. D'après une activité de M Rémy Coste, professeur de mathématiques au lycée Edmond Michelet Arpajon (91) et publiée dans la revue Hypothèses n° 17. 7 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires Les élèves se placent par groupes de deux. Chaque groupe dispose d’une calculatrice reliée à TI-Navigator. « On place un Robot au centre d'un plateau carré tel que celui-ci. (L'enseignant montre la figure placée en annexe 1). Ce robot se déplace suivant les règles suivantes : il ne peut suivre que les 4 directions indiquées par les lignes noires au sol, il ne peut se déplacer que d'un point noir à un autre point noir, entre chaque déplacement, il peut pivoter sur lui-même aléatoirement. Quand le robot tombe de la table, la partie s’arrête. On compte le nombre de pas effectués avant sa chute. S'il effectue plus de 4 pas, on gagne, sinon on perd. Connectez-vous. Je vais vous envoyer un programme qui permet de simuler les déplacements du robot sur le plateau. Les élèves ont déjà simulé des expériences aléatoires. La phase de réalisation concrète devrait donc être très courte. Connexion à TI-Navigator Vous pouvez lancer le programme Les élèves utilisent le Eventuellement, si c'est le ROBOT que vous avez reçu (voir Annexe programme et s'engagent premier contact avec le 2). dans une compétition. module de programmation, il faut indiquer comment lancer Le professeur peut ici collecter les records le programme. Cette phase est de pas avant la chute. très courte, et rapidement les Tout en laissant suffisamment de temps élèves jouent. aux élèves, il ne faut pas se laisser La dévolution est très rapide. prendre par le temps ! Rapidement, ils se lancent des défis : « à qui réalisera le plus de pas avant de tomber ». Le nombre de parties n'est pas très Les élèves important, même sur l'ensemble de la programme classe. Le professeur propose donc aux élèves d'utiliser un second programme ROBOT2 (voir Annexe 2) qui simule automatiquement un grand nombre de parties et permet d'obtenir la distribution des fréquences ainsi que le polygone des fréquences (voir Annexe 3). 8 utilisent le Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Le professeur peut alors utiliser la Capture d’écran pour mettre en évidence les fluctuations d'échantillonnage (voir Annexe 3). Ici, la concaténation des données peut permettre d'obtenir des échantillons de taille plus importante. Le professeur demande à chaque binôme Les élèves comparent leurs de comparer les résultats obtenus et d'en résultats et effectuent la effectuer une synthèse sommes de fréquences sur les 2, 3 ou 4 premiers pas et les comparent entre eux. Répondez à la question posée ! Commentaires Phase de synthèse et production d'une solution par groupe. 9 Annexe 1 Le robot et le plateau de jeu 10 Annexe 2 Programmes calculatrices ROBOT 1 ROBOT 2 Affiche le parcours du robot durant Indique le nombre de fois où le robot une partie puis affiche le nombre de est tombé en n pas pour n entier pas effectués avant la chute. inférieur ou égal à 20. Il stocke en L1 les nombres de pas de 1 à 20 et en en L2 l'effectif correspondant. Utilisation Utilisation On lance le programme On saisit le nombre de parties que l'on désire effectuer. ® 11 Annexe 3 Répartitions de fréquences sorties par le programme pour 20 parties 12 Classe : Seconde Le lièvre et la tortue Objectifs : Mettre en œuvre la simulation à partir d'un problème donné afin d'observer d'échantillonnage. Durée : 1h la fluctuation Descriptif : Le problème du lièvre et de la tortue (voir document d'accompagnement de seconde des programmes 2000) est présenté aux élèves. A partir de celui-ci, les élèves effectueront 10, 50 puis 200 simulations. Entre chaque série, un débat de classe aura lieu afin d'étudier les résultats obtenus. Pré-requis : Les élèves auront déjà effectué des simulations de dés avec la calculatrice. Apports du dispositif : Inconvénients du dispositif : • Observation en direct des opinions des élèves lors du débat à l'aide du " rapide sondage ". Cela permet d'observer les arguments pertinents pour les élèves, (qui ne le sont pas forcément pour le professeur) ; • Observation des résultats de chacun des élèves ce qui donne du sens à la fluctuation de l'échantillonnage, puis à la convergence ; • Envoi et utilisation de programmes. Prolongements : • On peut refaire la même activité sur un tableur ; • On peut travailler l'algorithmique pour créer d'autres programmes. 13 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires En module : 55 minutes. Le professeur demande aux élèves de se répartir par groupe de 3 ou 4, distribue une calculatrice par élève et lance le Centre d’Activité. Le professeur problème aux Annexe 1). distribue le Les élèves lisent l'énoncé élèves (voir Le professeur demande qui du lièvre et de la tortue gagnera le plus souvent. Un rapide sondage est effectué (voir Annexe 2). Le professeur écrit au tableau les 4 réponses possibles (voir Annexe 2): A. le lièvre B. la tortue C. équitable D. je ne sais pas Le débat dans la classe est Des arguments peu d'ordre probabiliste lancé. Un élève propose de faire donnés. quelques parties. clairs sont Le professeur invite les élèves Les élèves simulent. à simuler dix parties à la calculatrice. Le professeur affecte un Les élèves numéro à chaque élève, les résultats. élèves contribueront à l'aide de points dont la première coordonnée sera leur numéro et la deuxième sera le pourcentage de victoire de la tortue obtenue à partir des dix simulations. envoient leurs Les résultats obtenus apparaissent très fluctuants sur l'espace commun. Le professeur repose la question initiale aux élèves à l'aide d'un rapide sondage. La simulation a entraîné un changement des résultats par rapport aux premiers sondages mais le résultat est encore contrasté. Le débat est à nouveau lancé, un élève propose d'effectuer encore plus de simulations. Le professeur envoie un programme sur les calculatrices 14 Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires permettant d'effectuer un grand nombre de simulations (voir Annexe 3). Le professeur propose Les élèves simulent d'effectuer 50 simulations puis envoient leurs résultats. de contribuer comme précédemment. puis Les fréquences paraissent plus stables hormis un élève qui a fait une erreur de manipulation et obtenu un résultat aberrant. Le professeur lance un dernier rapide sondage. Les élèves répondent clairement que le lièvre gagne plus souvent Le professeur demande : Un élève propose d'effectuer « comment peut-on déterminer toujours plus de simulations. précisément avec quelle fréquence la tortue gagnera ? » Le professeur demande aux Les élèves simulent et Les fréquences sont élèves d'effectuer 200 communiquent leurs résultats. autour de 33%, 34%. simulations et d'envoyer leurs résultats. toutes Le professeur demande ce que La conclusion semble être: « La Un élève remarque à ce l'on peut conclure concernant tortue gagne dans environ 34% moment que le hasard « c'est l'activité. des parties ». pas vraiment du hasard ». 15 Annexe 1 Fiche élève ACTIVITE SIMULATION L’objectif de la séance est d’étudier le jeu du lièvre et de la tortue à l’aide du TI-Navigator. Une partie du jeu du lièvre et de la tortue se déroule ainsi : on lance un dé. - Si le dé tombe sur 6, le lièvre atteint directement l’arrivée et a gagné. - Si le dé tombe sur 1, 2, 3, 4 ou 5, la tortue avance d’une case et on relance le dé. La tortue a gagné lorsqu’elle a avancé de six cases. La partie continue jusqu’à ce qu’il y ait un gagnant. Qui selon vous gagnera le plus souvent ? 16 Annexe 2 Photos de l'écran et de la classe lors du sondage 17 Annexe 3 Programme envoyé aux élèves 0 P 0V Prompt N While P<N P+1 P 0I 0A While I<6 I+1 I If int(rand*6+1)<6 Then A+1 A End End If A=6 Then Disp "TORTUE" V+1 V Else Disp "LIEVRE" End End Disp V 18 Classe : Seconde A partir de la fonction carré Durée : 1h Objectif : • Manipuler des expressions algébriques associées à la fonction carrée ; 2 • Percevoir le rôle du coefficient a pour les équations du type y = ax . Descriptif : Sur l'espace graphique commun, le professeur trace une parabole. Les élèves doivent en trouver l'équation puis l'envoyer. Pré-requis : • Fonction carré ; • Courbe représentative d'une fonction et obtention à la calculatrice. Apports du dispositif : Inconvénients du dispositif : • Facilité d'obtention de courbes par les élèves • Difficulté de personnaliser l'affichage pour et possibilité de contrôler immédiatement sa chaque élève. production. • Détachement des élèves face à leur production : ils n'hésitent pas à recommencer lorsqu'ils se trompent. Prolongements : • Possibilité de changer de rôle : un élève envoie une parabole et les autres cherchent ; le premier qui trouve propose un nouvel exercice. • Même activité mais avec la fonction inverse ou d'autres fonctions à d'autres niveaux. • Enchaînement de fonctions. • Fonctions associées en classe de première. Commentaires : L'activité a eu lieu en demi-classe. 19 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires Le professeur distribue à chaque élève une calculatrice, leur demande de se répartir par groupes de 3 ou 4 et leur propose de se connecter. 1) Depuis sa calculatrice, le professeur affiche la parabole d'équation 2 y = x 1 et demande aux élèves de retrouver son équation puis de l'envoyer sur le Centre d’activités (le mode Contribution est réglé sur Equation). Certains élèves testent des Cela ne pose pas de équations sur l'écran graphique problème dans la classe. de leur calculatrice avant de l'envoyer. Une explication du « +1 » est donnée. Le professeur affiche la parabole d'équation y=x 2 – 1,5 . Cela ne pose pas de problème dans la classe. 2) Le professeur affiche la parabole Les élèves s'engagent dans une L'affinité pose plus de méthode essai/erreur. problèmes pour les élèves d'équation y= 3 x 2 puis y=– 2 x 2 . que la translation. Une explication du rôle des coefficients 3 et -2 est donnée. Le professeur affiche y= 0,4 x 2 . Les élèves s'engagent dans une Il n'y a pas beaucoup méthode essai/erreur. d'équations « justes dès le 1er coup ». Un élève (un peu en biais par rapport au tableau) demande à se lever « pour bien lire l'image de 1 ». 3) Le professeur affiche la parabole d’équation y= x22 . On peut suggérer aux élèves de s'intéresser à l'antécédent de 0. La plupart des élèves envoient y=x 2 – 2 . Un élève a proposé l'équation y= x22 et une explication du « +2 » à l'intérieur des parenthèses est proposée. Le professeur affiche la parabole Le professeur passe en revue les divers envois : une d'équation y= x – 32 . majorité d'élèves a envoyé la bonne équation, apparaissent quelques courbes d'équations 2 y= x3 ou y=x 23 . 4) Le professeur affiche la parabole Beaucoup d'élèves envoient la bonne équation, certains d'équation y= x22 – 1,5 . 20 Il y a quelques confusions, mais cela pose dans l'ensemble moins de problèmes que les paraboles d'équation 2 y= ax . Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves 2 y= x – 2 – 1,5 . 5) Pour terminer la séance, le professeur demande aux élèves de résumer pour la prochaine séance le rôle de a, b et c dans une équation du type y=a xb2c . 21 Commentaires Classe : Seconde Le triangle isocèle Durée : 1 h 45 Objectif : A partir d'une figure géométrique, les élèves découvrent la notion de courbe représentative puis prennent en main leur calculatrice. Descriptif : Etude de l'aire du triangle ABC isocèle en A tel que AB = AC = 10 cm, en fonction de BC. Pré-requis : Le théorème de Pythagore. Apport du dispositif : Les élèves sont déchargés de la globalité du problème qui peut leur sembler difficile et ne se concentrent que sur un cas particulier, leur dessin. C'est la globalisation des résultats dans le Centre d'activités qui donne du sens et permet de résoudre le problème. Inconvénients du dispositif : Il est lourd et pas toujours adapté, mais il faut aussi relativiser : c'était la première utilisation de l'année. Prolongements : • Etude des fonctions ; • Utilisation des calculatrices, réflexion sur les fenêtres d'affichage ; • Exactitude du maximum : il sera évoquée plus tard dans l'année. Le professeur proposera une démonstration géométrique qui conduit à la valeur 10 et qui permettra de valider la valeur approchée trouvée expérimentalement. Le professeur pourra poursuivre l’exploitation de ce résultat dans l’objectif d'introduire les nombres irrationnels. Commentaires : Cette activité est la première d'une série importante qui permet de conceptualiser la notion de fonction. Pas une seule fois le professeur ne fait référence aux fonctions tout au long de ces activités si ce n'est pour répondre aux élèves. Le bilan sera fait après. C'est un véritable travail collaboratif qui est mis en place, chaque élève est concerné par sa réussite et bénéficie de celle des autres; les erreurs des uns et des autres ont fait progresser tout le groupe et ne sont pas ressenties par les élèves comme des échecs. 22 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires 1ère partie : 30 minutes (en classe entière) Le professeur présente la situation (côté [BC] horizontal) et demande à la classe : " Quelle est l'aire du triangle ABC ? " Les élèves réfléchissent individuellement (ou pas) avec les outils papier et crayon. Un élève demande la formule de calcul de l'aire d'un triangle Le professeur rappelle la formule Le professeur propose à la classe de - « on ne peut pas faire la faire le point sur les recherches en figure car il manque une donnée » cours. - « c'est parce que ça dépend de BC » Le fait que l'aire du triangle est une fonction de la longueur BC est accepté par la classe. Le professeur distribue des valeurs de Les élèves se répartissent en Chaque élève en général BC à 8 groupes de la classe (voir groupe et se distribuent les prend en charge au plus Annexe 1) ; ils doivent déterminer valeurs. deux valeurs. l'aire en fonction de BC. 2ème partie : 1 heure (classe entière) Le professeur invite chaque groupe à mettre en commun leur travail. Le professeur distribue le matériel et une calculatrice par groupe. Il propose ensuite au responsable de chaque groupe de se connecter, de s'identifier puis de lancer le Centre d'activités. La première fois, cette procédure est un peu longue mais par la suite elle est très rapidement intégrée par les élèves. Chaque groupe envoie ses points. Un nuage de points est obtenu au vidéoprojecteur (voir Annexe 2). Le professeur demande si le résultat Un élève affirme que non en est celui auquel on pouvait s'attendre. argumentant qu’il devrait y avoir proportionnalité . Des élèves évoquent la figure d'origine et l'influence de BC sur l'aire du triangle. Ils tentent d'expliquer que l'aire est « au début » toute petite puis qu'elle grandit et qu'ensuite elle « rediminue ». Des élèves s’appuient sur une 23 Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires gestuelle. Ils placent leurs deux mains de manière à former une sorte de « toit » représentant les deux côtés du triangle de même longueur. Ils jouent alors sur « l'angle au sommet » que forment leurs mains pour tenter d'expliquer les variations de l'aire. La forme du nuage est évoquée aussi ainsi que les valeurs numériques 0 et 20. Des points sont alors jugés Les élèves ne remarque aberrants. pas que deux points ne peuvent avoir la même Un élève propose de tracer abscisse. précisément la figure afin de C'est une méthode efficace corriger. dans cette configuration et la courbe apparaît nettement. Le professeur demande alors quelle Après avoir proposé des points La lassitude est la valeur de BC pour laquelle déjà déterminés, il apparaît classe. l'aire est la plus grande ? qu'il faudrait encore en calculer beaucoup d'autres. Le professeur informe les élèves que la calculatrice permet d'automatiser ce travail à condition de déterminer la formule de l'aire en fonction de BC. 3ème partie : 15 minutes (classe entière) Correction du calcul de l'aire en fonction de BC. 4ème partie : 1 heure (en groupe de module) Le professeur propose d'utiliser le mode « Table de valeurs numériques » de la calculatrice. Il indique que l'expression, dans laquelle on a remplacé BC par « X » doit être saisie dans le répertoire de fonctions, puis propose un moyen de créer une liste des abscisses des points. 24 gagne la Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Les élèves manipulation. effectue Commentaires la La configuration de mosaïque d’écrans est alors choisie pour faire apparaître, dans l’espace commun de travail, les résultats des élèves (voir Annexe 3). Les élèves constatent alors que leurs tables de valeurs ne sont pas identiques (voir Annexe 3). A leur demande, les expressions saisies sont affichées. Une discussion s'engage alors sur le rôle des parenthèses dans l'expression. Le professeur demande aux élèves comment obtenir plus de points. Les élèves modifient le pas, majoritairement vers 0,1. Le professeur indique alors que la calculatrice permet d'afficher un point par colonne de pixels, en choisissant le mode « représentation graphique ». Chaque élève construit donc « sa » représentation tandis que les écrans sont toujours affichés en mosaïque sur l'espace commun (voir Annexe 4). Certains élèves remarquent que leurs camarades ont à l'écran une partie de leur représentation ; la classe prend conscience que les écrans affichent différents aspects d'une même courbe. Le professeur révèle alors la Les élèves définissent ainsi possibilité de modifier les fenêtres ensemble le fenêtrage dans le graphiques. cadre d’une discussion collective. 25 Un débat scientifique s’engage alors. La classe, avec l’aide du professeur, dégage un consensus sur une syntaxe acceptable. Les expressions exactes sont retenues car elles génèrent des valeurs proches de celles obtenues précédemment, qui servent donc de valeurs témoins. L'enseignant avait préalablement défini des fenêtres d'affichage différentes dans les calculatrices Annexe 1 Répartition des valeurs par groupe Groupe Valeurs de BC A 3 - 7,5 - 15 - 17,5 - 0 B 19 - 1,5 - 5 - 12,5 - 20 C 2 - 4,5 - 19,5 - 14 - 11 D 18 - 0,5 - 10 - 4,5 - 16 E 7,5 - 1 - 13,5 - 0 - 5 F 4 - 9,5 - 13 - 18,5 - 6 G 7 - 18,5 - 20 - 1 - 12 H 9 - 15,5 - 0 - 17 - 10,5 26 Annexe 2 Premier nuage de points obtenu 27 Annexe 3 Exemples de tableaux de valeurs obtenus après saisie de l'expression de la fonction 28 Annexe 4 Exemples de courbes obtenues après saisie de l'expression de la fonction, 29 Classe : Seconde Somme de deux dés durée : 1h Objectif : Observer la fluctuation d'échantillonnage et, accessoirement, se familiariser avec les possibilités qu'offrent les calculatrices. Descriptif : L'expérience est la suivante : on dispose de deux dés bien équilibrés, chacun ayant trois face numérotées 1, trois faces numérotées 2 ; on s'intéresse à la somme des numéros des faces supérieures ". Suite à un travail écrit à la maison où les élèves devaient simuler cette expérience 30 fois, en utilisant la touche Randint(n,p) qui permet d'obtenir un entier de l'intervalle [n ; p], les élèves envoient sur le Centre d'activités des tableaux de fréquence ; il y a ainsi cumul des divers résultats sur un même graphique. Pré-requis : Notion de fréquence Apport du dispositif : Le Centre d'activités permet de mutualiser les résultats des élèves ; c 'est cette mutualisation qui donne du sens à la fluctuation d'échantillonnage : les élèves ont fait le même travail mais n'ont pas obtenu les mêmes résultats. Inconvénients du dispositif : Les élèves doivent quitter l'application pour pouvoir obtenir de nouveaux échantillons, ce qui donne lieu à de nombreuses manipulations qui font perdre du temps. Prolongements : La notion de probabilité, comme limite des fréquences quand l'échantillon grandit. 30 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires Le professeur rappelle Les élèves envoient leurs Les élèves constatent que leurs l'expérience et demande aux résultats (voir Annexe 1). résultats sont assez disparates élèves d'envoyer leurs résultats (voir Annexe 2) et proposent des 30 simulations effectuées à d'augmenter le nombre de la maison sous la forme de simulations. tableaux de fréquences. Le professeur propose Les élèves simulent et envoient Les valeurs extrêmes de chaque d'augmenter la taille de leurs résultats. " colonnes " se resserrent, les l'échantillon jusqu'à 100. élèves en concluent qu'il y a une valeur " limite ". 31 Annexe 1 Ecran d'un élève 32 Annexe 2 Compilation des résultats 33 Classe : Terminale ES Constructions de courbes sous contraintes Durée : 1 TP d’une heure en ½ classe Objectif : Réinvestir les connaissances autour des différents types de fonctions étudiés dans le cadre de la recherche de courbes sous contraintes : • les représentations graphiques des fonctions de référence (log et exp comprises) ; • la notion de fonctions associées ; • la notion de somme de fonctions ; • le lien entre fonctions associées et somme de fonctions et les variations et comportements asymptotiques. Descriptif : Dans des repères variables, le professeur propose des séries de couples de points ayant même abscisse ou même ordonnée. Les élèves construisent une courbe passant entre les points donnés. Pré-requis : Tout le programme de terminale est traité à l'exception des fonctions puissances, de la notion de croissances comparées et de la formule de la moyenne. Apport du dispositif : Il permet un réinvestissement des différents types de fonctions rencontrées précédemment. Inconvénient du dispositif : La disposition classique des tables ne facilite pas les échanges entre pairs. Un dispositif radial serait préférable. Commentaires : • Cette classe bénéficiait d'une heure de dédoublement hebdomadaire. • Cette activité peut être proposée à d’autres niveaux ou séries. 34 Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires Les élèves se placent par groupes de trois Connexion à TI-Navigator. ou quatre. Chaque groupe dispose d’une calculatrice reliée à TI-Navigator. L'objectif de la séance est de trouver des courbes vérifiant certaines contraintes. Connectez-vous. Voici un repère. Dans ce repère, je vais Phase de recherche. construire 2 points. Le professeur affiche les points de coordonnées (7 ; 0) et (7; 2). Je vous demande de construire une courbe passant entre ces 2 points. Lancez le Centre d'activités. Le professeur affiche anonymement les écrans des calculatrices afin que les recherches de chaque groupe puissent éventuellement aider les autres. L'exercice est simple et il est probable que des droites vont apparaître. Il a pour objectif de faire découvrir l'outil et de mettre les élèves en confiance. Le professeur propose d’étudier les Débat entre pairs sur les courbes proposées. solutions proposées. Nous ajoutons maintenant un second Phase de recherche. couple de points. Le professeur ajoute les points de coordonnées (0 ; -4) et (1 ; -4). Il y a peu de chance pour que la courbe précédente satisfasse la nouvelle contrainte. La fonction "ln" y Le professeur propose d’étudier les Débat entre pairs sur les parvient. La précision du graphique courbes proposées. solutions proposées. n'est pas très bonne et il faut donc connaître les fonctions pour s'assurer que les courbes passent bien entre les points. Nous allons maintenant changer de Phase de recherche. repère : Le professeur règle la fenêtre sur : [-5 ; 15] ×[-10 ; 10] et affiche les trois couples de points de coordonnées : ( 0 ; 8 ) et ( 2 ; 8 ) ; ( 2 ; 2 ) et ( 4 ; 2 ) ; ( 12 ; 5 ) et ( 12 ; 7 ). Phase de synthèse et production d'une solution par groupe. 35 L'exercice est plus difficile. Si la fonction "ln" est apparue précédemment, la somme de k x et de k'×ln(x) permet rapidement de trouver une solution en connaissant les propriétés de croissances comparées. Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires Fin de séance : Chaque groupe choisit 3 couples de points et les propose à un autre groupe. Chaque membre de ce groupe est chargé de produire une courbe pour la séance suivante. 36 Classe : Seconde Fonction sinus Durée : 1h Objectif : Introduire une fonction trigonométrique. Descriptif : Les groupes d'élèves enverront quelques points obtenus à partir de mesures sur un cercle et ensuite essaieront d'envoyer la courbe passant par ces points. Pré-requis : Les élèves ont déjà étudié l'enroulement de la droite réelle sur le cercle trigonométrique et le radian. Apports du dispositif : Il permet la mutualisation du travail de chacun des groupes ce qui est porteur de sens pour la notion de fonction. Inconvénients du dispositif : Il est à gérer avec prudence : si les élèves ont de suite les calculatrices, ils ne s'impliquent pas dans la première partie du travail ; on obtient alors un nuage de points inexploitable et pas une courbe. Prolongements : • Exploitation de la courbe, parité, périodicité. • On peut aborder de la même façon des fonctions proportionnelles à la fonction cosinus ou à la fonction tangente. Commentaires : • La mutualisation peut permettre de construire des fonctions en donnant une vision moins dynamique des fonctions que celle obtenue avec Géoplan ou Géogébra et elle semble cependant plus porteuse de sens. • Attention à ne pas choisir un pas trop petit, pour le choix des angles. • Attention à bien choisir le repère du Centre d'activités pour " gommer " les erreurs dues aux mesures. • Une heure c'est un peu juste pour pouvoir démontrer qu'on obtient bien le sinus de l'angle aigu appris en troisième. 37 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires 1ère partie : en module 55 minutes Le professeur demande aux élèves de se répartir par groupes de 3 ou 4. Le professeur distribue le document dans lequel est décrite l'activité et la répartition des 5 angles par groupes (voir Annexe). Les élèves tracent un cercle de 5 cm de rayon et placent les points sur le cercle à partir des angles donnés. A l'aide de la règle graduée ils obtiennent l'ordonnée de chacun des points. Le professeur passe dans les rangs afin de vérifier que la consigne est bien comprise. Lors d'une première expérimentation, les élèves avaient confondu abscisse et ordonnée. Le professeur installe le Un élève se connecte pendant matériel, distribue les que les autres finalisent le calculatrices et demande à un travail. élève de chaque groupe de se connecter. Le professeur lance le Centre Les élèves envoient les résultats Une courbe oscillante se dégage d'activités et demande aux obtenus. clairement sur l'espace élèves d'envoyer leurs commun. contributions sous forme d'une liste de couples de nombres intitulés ang et ord. Un élève remarque qu'en ISI, ils ont vu une courbe comme cellelà et que le professeur avait appelé cela une sinusoïde. Le professeur propose alors de Les meilleurs élèves cherchent C'est la méthode empirique qui chercher la courbe passant par à déterminer l'expression de a abouti en premier. ces points et de l'envoyer. l'ordonnée en fonction de l'angle tandis que la grande majorité envoie des fonctions sinus et cosinus de façon empirique. Le professeur tente d'établir le Les élèves cherchent un peu et C'est plutôt la fin de l'année de lien avec le sinus de troisième, parfois trouvent. seconde et cette partie semble en rappelant les formules dans rébarbative pour certains élèves. 38 Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves un triangle rectangle et en mettant en évidence le triangle rectangle pour un angle aigu. Le professeur envoie un élève au tableau afin qu'il propose sa solution. 39 Commentaires Annexe Fiche élève Dans le repère O ; I ; J , soit C le cercle de centre O et de rayon 5. Soit M un point de ce cercle. Soit x une mesure en radian de l'angle IOM et y l'ordonnée du point M . L'objectif est de déterminer l'expression de y en fonction de x . Donner une valeur approchée de y lorsque x vaut : groupe 1 groupe 2 groupe 3 groupe 4 groupe 5 groupe 6 groupe 7 4 3 6 5 10 8 2 3 10 − 2 3 − 2 0 2 3 2 − 9 4 7 3 13 6 11 5 21 10 17 8 8 3 − 4 − 3 − 6 40 − 5 − 8 Classe : Seconde Equations de droites Durée : 1h30 Objectif : Introduire la notion d'équation de droite, plus généralement d'équation de courbe, et établir le lien éventuel avec la courbe représentative de fonctions. Descriptif : Les groupes d'élèves enverront quelques points dont les coordonnées vérifieront des conditions données afin de mettre en évidence des courbes et leurs équations en s'appuyant sur les connaissances concernant les fonctions affines. Pré-requis : Les élèves ont déjà travaillé sur les fonctions affines. Apports du dispositif : • La courbe en tant qu'ensemble de points. • La possibilité de faire apparaître les courbes passant par les points. Inconvénients du dispositif : La disposition classique en rangée des tables de la classe est peu adaptée à la séance. Une disposition radiale est préférable. Prolongements : Quelles sont les droites qui ne sont pas les représentations graphiques de fonctions affines ? 41 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires 1ère partie : en module, 55 minutes Le professeur demande aux élèves de se répartir par groupes de 3 ou 4, distribue une calculatrice par groupe et lance le Centre d'activités. Le professeur propose aux Cela ne pose pas de problème élèves d'envoyer 5 points dont dans la classe. chacun a : 1) l'abscisse négative et l'ordonnée positive (consigne écrite au tableau). Les élèves remarquent que les ( le mode Contribution est points se situent dans un quart réglé sur point avec un pas de de plan. déplacement égal à 0,5) 2) l'abscisse opposée à Quasiment tous les points l'ordonnée (consigne écrite au proposés sont bien placés, les tableau) élèves remarquent que les points sont alignés. Le professeur demande alors d'envoyer la fonction affine dont la droite représentative passe par les points alignés. (le mode Contribution est passé sur Equation) L'obtention de la fonction affine ne présente pas de difficulté pour les groupes. 3) 2 fois l'abscisse plus De nombreux points sont bien l'ordonnée égal à 4 (consigne placés. Certains points écrite au tableau). «éloignés » sont remarqués par les élèves. Le professeur passe en revue à la souris les points remarqués. Ces points sont éliminés par la classe un par un en observant s'ils vérifient ou non la relation. Le professeur demande alors d'envoyer la fonction affine dont la droite représentative passe par les points alignés. Cette fonction pose un peu plus de problème que la première, mais les groupes parviennent à la déterminer ; des explications sont transmises au sein des groupes. 42 Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires 4) 2 fois l'abscisse plus 3 fois La plupart des points sont bien l'ordonnée égal à 6 (consigne placés et donc alignés. écrite au tableau). Le professeur n'attend pas toujours que chaque groupe ait produit 5 points mais au moins deux ou trois. Le professeur demande alors d'envoyer la fonction affine dont la droite représentative passe par les points alignés. Le professeur redonne une méthode pour déterminer la fonction affine par lecture graphique. La fonction affine pose beaucoup de difficultés mais quelques groupes parviennent à la trouver après quelques erreurs. 5) l'abscisse au carré plus l'ordonnée au carré égal à 4 (la contribution passe au mode liste). Les 4 points « cardinaux » sont donnés rapidement, certains groupes en trouvent d'autres, un cercle apparaît . Le professeur demande alors d'envoyer la fonction dont la courbe représentative est le cercle. La question : « peut-on écrire Y² dans la formule de la fonction » peut apparaître. On espère un débat sur l'existence de la fonction demandée. 43 Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires 2ème partie : Prolongement sans TI-Navigator, classe entière, 25 minutes Cours sur les équation de droites. 1. Introduction Le professeur demande aux élèves de raconter la séance précédente. Le professeur reformule 1) 2) 3) 4) et 5) sous la forme : L'ensemble des points M(x;y) tels que "relation" est le quart de plan, ou la droite représentative de la fonction affine qui à x associe -x, etc... Pour 3) 4) et 5) le professeur Les élèves ont parfois du mal, demande aux élèves d'écrire y en particulier pour 5). en fonction de x puis corrige (pas immédiatement quand même). Le professeur demande de Les élèves sont tracer à la calculatrice les deux d'obtenir le cercle. fonctions obtenues pour 5). Et le cours se poursuit... 44 satisfaits Classe : Seconde La fonction racine durée : 1h30 Objectif : Introduire la fonction racine à partir d'une situation géométrique Descriptif : Soit un triangle ABC inscrit dans un cercle de diamètre [BC], tel que BH=1 où H est le pied de la hauteur issue de A. Il s'agit de déterminer AH en fonction de CH. Dans un premier temps, à l'aide de quelques valeurs distribuées par le professeur, les groupes d'élèves détermineront les images correspondantes et enverront les points associés ce qui mettra en évidence la courbe représentative de la fonction racine. Dans un second temps, ils essaieront de déterminer l'équation de la courbe obtenue. Pré-requis : Les élèves ont déjà étudié quelques fonctions et éventuellement les triangles semblables. Apports du dispositif : Inconvénients du dispositif : • Il permet la mutualisation du travail de • En classe entière il n'y a pas beaucoup de chacun des groupes ce qui est porteur de sens place pour circuler lorsque l'on pose les hub pour la notion de fonction. entre des groupes. • Le côté ludique dans la recherche de • Le problème des codes couleurs est difficile à l'expression est évident. gérer pour les points ou les courbes. Prolongements : • Etude de la limite en plus l'infini en travaillant conjointement sur la figure, la courbe et les valeurs numériques ; • Jouer à cacher des courbes de la famille de la fonction racine (voir fiche fonction carré). Commentaires : La mutualisation permet de construire des fonctions en donnant une vision moins dynamique que celle obtenue avec géoplan ou géogébra et elle semble cependant plus porteuse de sens. 45 Scénario d'usage Actions du professeur En italique, ce qui est dit par le professeur Actions des élèves Commentaires En classe entière par groupe de 3 ou 4 (55 minutes) Le professeur demande aux Les élèves élèves de se répartir par groupes tables ... de 3 ou 4, distribue une calculatrice par groupe et lance le Centre d'activités. Le professeur présente la situation mathématique et propose à chaque groupe les 5 valeurs dont il doit déterminer les images. installent les Les groupes cherchent les images soit approximativement par tracé ou alors par calcul. D'autres cherchent déjà (et trouvent) la fonction sousjacente. Le professeur demande à Les élèves envoient les points chacun des groupes d'envoyer ses points. Le groupe ayant trouvé la fonction sous-jacente pourra l'étudier après avoir envoyé ses points. Une courbe clairement. se dessine Un élève va tracer la courbe au tableau. Le professeur demande - erreur de tracé La méthode par le tracé semble pourquoi des points ne sont pas - erreur de calcul la plus pertinente (sauf pour le sur la courbe. - mauvaise compréhension de groupe exclu des débats car l'énoncé ayant trouvé la fonction) . Le professeur donne le temps à certains groupes de déterminer à nouveau leurs images pendant que d'autres commencent à déterminer la fonction sousjacente. Il s'agit maintenant d'envoyer la Les élèves tentent de Le professeur peut alors avoir courbe passant par les points. déterminer de manière recours aux élèves ayant trouvé empirique. l'expression de la fonction. Le professeur demande aux élèves, pour la prochaine séance, de trouver trois triangles semblables dans la figure et d'écrire les égalités de rapports correspondants. 46 Classe : Seconde Choix d'une fenêtre d'affichage Durée : 1h Descriptif : Le travail consiste, pour une ou plusieurs fonctions données, à trouver une fenêtre donnant un écran graphique intéressant (ou utile pour un objectif donné). Les élèves peuvent comparer leur écran graphique au modèle qu'ils reçoivent par l'intermédiaire de TIN sous la forme d'une image. • But : Maîtriser les fenêtres de l'écran graphique • Déroulement : Il est envoyé aux élèves un objet "GBD" (Graphic Data Base) qui est un ensemble de fonctions ainsi qu'une fenêtre. Pour recevoir cet objet les élèves devaient procéder comme suit : se connecter à l'application NavNet et au transfert automatique en mode réception. Pour débuter l'activité les élèves activent cet objet GBD avec les instructions suivantes : • • 2nde DRAW STO RECALLGBD suivi du numéro du fichier GBD (entre 0 et 9). Ainsi au démarrage tous les élèves ont le même écran. De plus avec ce procédé les élèves n'ont pas à entrer les équations de fonctions un peu "compliquées". Apports du dispositif : Tous les élèves ont rapidement les fonctions et la fenêtre. Inconvénients du dispositif : La discussion sur le choix d'une fenêtre optimale, ou du moins convenable, s'engage plus rapidement que dans un cours classique où chacun travaille sur sa seule calculatrice et ne voit pas celle des autres. Commentaires : Afin de garder une trace écrite les élèves doivent compléter les paramètres de la fenêtre choisie ainsi que l'allure de la courbe obtenue. L'énoncé, volontairement vague, laisse un peu de liberté. Outre les fenêtres vraiment mal choisies dans lesquelles toute la courbe n'était pas visible sur l'intervalle spécifié, plusieurs fenêtres peuvent convenir. Seuls quelques élèves ont trouvé une fenêtre optimale, en procédant en général par table de valeurs (Voir Annexe). L'affichage par vidéo projecteur des écrans de toutes les calculatrices permet, sans doute mieux que dans une séance classique, d'engager le dialogue sur ce que l'on peut entendre par "fenêtre convenablement choisie". 47 Fiche élève Enoncé On considère la fonction f définie sur R par f x = 4 x 3 −13 x 2 − 10 x − 20. On se propose de représenter graphiquement cette fonction sur l'intervalle [− 1 ; 1 ]. Visualiser cette courbe sur l'écran de la calculatrice dans une fenêtre convenablement choisie. Même exercice mais sur l'intervalle [ − 1 ; 5 ]. Donner alors le nombre de solutions, sur cet intervalle, des équations suivantes, ainsi qu'une valeur approchée de chacune d'elles : Equation f(x) = 0 f(x) = − 50 f(x) = − 65 f(x) = − 20 Solutions On considère maintenant l'équation: f x =100 x − 230. Vérifier par une fenêtre graphique convenablement choisie que sur l'intervalle [ 0 ; +∞ [ cette équation admet au moins deux solutions dont on donnera des valeurs approchées. Solutions : ............ Vérifier par une fenêtre graphique convenablement choisie que l'équation précédente admet au moins trois solutions sur R. Troisième solution : ............ On considère maintenant la fonction g définie sur R par g x = x 4 7 x 3 − 77 x 2 50 x − 20 Visualiser par une fenêtre convenablement choisie les courbes représentatives de f et de g sur l'intervalle [ − 12 ; 10 ]. Cette fenêtre permet de mettre en évidence une solution de l'équation f x = g x . Solution : ............ Fenêtre Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ 48 Allure de la courbe obtenue à l'écran : Visualiser ces deux courbes sur l'intervalle [ − 2 ; 7 ]. La fenêtre obtenue permet de trouver une autre solution de l'équation précédente. Deuxième solution : ............ Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ Enfin cette équation admet deux autres solutions. Déterminer ces deux autres solutions par une fenêtre convenable. Troisième solution : ............ Quatrième solution : ............ Xmin= Xmax= Xscl= Ymin= Ymax= Yscl= ............ ............ ............ ............ ............ ............ 49 Annexe Voici l'écran initial obtenu après avoir traité correctement la deuxième question : Si l'on n'augmente que Ymax l'écran obtenu ne donne pas la deuxième solution : Idem si l'on n'augmente que Xmax 50 Bibliographie • Béguin P., Rabardel P. (2000). Concevoir pour les activités instrumentées, Interactions homme-système : perspectives et recherches psycho-ergonomiques, Revue d’intelligence Artificielle 14 (1/2), 35-54. Bloch I. (2002). Un milieu graphique pour l'apprentissage de la notion de fonction au lycée, Petit x 58, 25-46. Cazzaro J.-P., Noël G., Pourbaix F., Tilleul P. (2001). Structurer l'enseignement des mathématiques par des problèmes. Bruxelles : De Boeck Education. CROME, présentation de l’équipe dans la rubrique du site EducMath consacrée aux partenariats INRP de recherche : http://educmath.inrp.fr/Educmath/ressources Dillenbourg P. (1999). What do you mean by collaborative learning? Collaborative learning: cognitive and Computational Approaches. Oxford: Elsevier. e-cureuil, le site de l’équipe TICE-Lycée de l’IREM d’Orléans-Tours, soutenu par la SDTICE : • http://iremecureuil.free.fr/ Educmaths : http://educmath.inrp.fr/Educmath • • • • • • • • • • • • • • • Hivon L., Pean M., Trouche L. D’un réseau de calculatrices à la construction collaborative du savoir dans la classe .Repères-IREM 72. en ligne http://educmath.inrp.fr/Educmath/lectures/dossier_mutualisation/crome/article_crome Guin D., Joab M., Trouche L. (dir.) (2007). Conception collaborative de ressources pour l’enseignement des mathématiques, l’expérience du SFoDEM (2000-2006), cédérom, INRP et IREM (Université Montpellier 2). Guin D., Trouche L. (dir.) (2002). Calculatrices symboliques, transformer un outil en un instrument du travail mathématique, un problème didactique. Grenoble : La Pensée sauvage. Guin D., Trouche L. (2008). Un assistant méthodologique pour étayer le travail documentaire des professeurs : le cédérom SFoDEM 2008. Repères-IREM 72, 5-24 en ligne : http://educmath.inrp.fr/Educmath/lectures/dossier_mutualisation/ Hivon L. (2006). Vers une mutualisation de l'usage des calculatrices en classe, MathemaTICE 1 en ligne http://revue.sesamath.net/spip.php?article29 Legrand M. (1993). Débat scientifique en cours de mathématiques et spécificité de l'analyse, Repères-IREM 10, 123-158. Rabardel P. (1995). Les hommes et les technologies, une approche cognitive des instruments contemporains. Paris : Armand Colin. Robutti O., Ravera M. T., Ghirardi S., Manassero M. (à paraître). What students want : an environnement where learning to be in mathematics Sfard A. (1991). 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