Le contrat naturel - Apprendre pour agir... Agir pour la planète

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Le contrat naturel - Apprendre pour agir... Agir pour la planète
Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture Le contrat naturel
Michel Serres
Champs - Flammarion , 1992
FICHE DE LECTURE
Edouard Raffin
Janvier 2012
Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture 1.
Introduction Avant d'aborder le contenu du livre, il convient de présenter l'auteur (A) afin de faire ressortir l'intérêt de son propos (B). A.
Michel Serres : un intellectuel français remarquable Michel Serres, né en 1930, est le fils d'un paysan gascon. Issu de la génération de guerre, il répète volontiers que Hiroshima reste l'unique objet de sa pensée, éthique et métaphysique. Après avoir démissionné de l'École navale par pacifisme, objection de conscience, il intègre l'ENM et obtient en 1955, l'agrégation de philosophie. Il cherche les jonctions possibles entre les sciences exactes et les sciences sociales. Rigoureux philosophe des sciences, il n'en est pas moins soucieux d'éducation et de diffusion du savoir. Il a été professeur à Clermont, à Paris I et surtout à la Stanford University. Enfin, en 1990, il est élu à l'Académie française. Ainsi, Michel Serres est un penseur français remarquable de par la rigueur et la profondeur de ses réflexions ; lesquelles sont livrées par une plume et un verbe délicieux. Ceux qui le rencontrent disent que l'homme surprend toujours par sa fraîcheur, sa simplicité, la limpidité de son propos. Cet intellectuel est "un pont entre les sciences et les lettres". Il nous donne à lire et penser. Il parvient à nous intéresser et à faire passer des concepts complexes avec des mots simples aussi clairs que l'eau de roche. Et c'est là que l'on reconnait les GRANDS et voici donc ce qui a justifié le choix de cet auteur pour la fiche de lecture. De plus, Michel Serres est à la croisée des disciplines, tout comme le mastère GDDCC qui regroupe des étudiants de formations et d'expériences différentes qui ensemble apprennent et imaginer la transition écologique. B.
Le contexte de l'oeuvre Avec Le Contrat naturel, Michel Serres a développé, bien avant l'actuel battage médiatique, les tenants et aboutissants de l'urgence écologique. Il s’engage au cœur même d’une question fondamentale pour l’avenir de l’humanité : le souci écologique. Quelles sont les limites de la planète terre ? Quels sont les devoirs des civilisations modernes envers elle ? Y a-­‐t-­‐il une fin de la nature prévisible? A la croisée des chemins entre sciences humaines, sciences dures et droit, les thèses de Michel Serres ont eu nombre de résonances dans les débats et les institutions internationales chargées de la question écologique, et ont évolué dans un aller-­‐retour permanent avec l’actualité. Revu en 1992 pour une réédition chez Flammarion à l’occasion de la conférence de Rio et de l’appel d’Heidelberg1, le Contrat naturel est en réalité l’objet d’une actualisation permanente, véritable work in progress du philosophe. 1
En 1992, à la veille du Sommet de la Terre de Rio, des chercheurs très connus, dont de nombreux prix Nobel,
avaient lancé un appel qui fit scandale : l'appel de Heidelberg. Ils y dénonçaient «l'émergence d'une idéologie
Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture En 1998, la Bibliothèque nationale de France invitait Michel Serres à effectuer un Retour au Contrat naturel dans une conférence publique suivie d’un débat. A l’heure de la prise de conscience par les politiques du monde entier du problème écologique (Grenelle de l’environnement, prix Nobel de la Paix d’Al Gore et du GIEC pour leur campagne de sensibilisation aux dangers du changement climatique…), la prise de parole et de position de Michel Serres reprend tout son sens éthique et délivre la pensée du philosophe sans médiation aucune, avec toute la clarté du pédagogue et la finesse de l’académicien. Les concepts philosophiques que Michel Serres développe dans cette oeuvre datent de 1987. Mais ils font échos à des notions du développement durable aujourd'hui largement utilisées et certaines de ses propositions sont restées lettre morte. D'où l'actualité du Contrat naturel et le débat qu'il peut encore suscité. Enfin, le plaisir littéraire que procure Le Contrat naturel doit être relevé. Le style et les nombreuses références culturelles et historiques agrémentant le propos rendent cette lecture encore plus passionnante. 2.
Contenu du livre A.
Le changement de notre rapport au monde Le changement, thème récurrent de la pensée de M. Serres, se retrouve directement dans le Contrat naturel. C'est sans doute parce que l'homme est historien qu'il peut réussir à prendre un tel recul et remettre les choses dans une perspective d'évolution globale. Pendant des siècles, énormément de choses ne dépendaient pas de l'homme. Il avait peu de marge de manœuvre. A partir du 17e, la tendance s’inverse. Les “savants” mettent en marche le “progrès” et très vite beaucoup plus de choses dépendèrent de l'homme et bien peu qui n’en dépendèrent pas. Aujourd’hui, troisième étape, nous dépendons désormais des choses qui dépendent de nous (quid des changements climatiques). "Sur la Planète-­‐Terre, interviennent désormais moins l'homme comme individu et sujet, ancien héros guerrier de la philosophie et conscience historique à l'ancienne, moins le combat canonisé du maître et de l'esclave, moins les groupes analysés par les vieilles sciences sociales, assemblées, partis, nations, armées, tous petits villages, que massivement des plaques humaines immenses et denses". A la manière des grands stocks dans le régime et l'évolution du globe (mers, atmosphères, déserts, glaciers géants), l'homme assemblé, concentré, rassemblé en masse et usant de sa puissance technologique, forme un stock, le plus fort et le plus connecté de la nature. Les plaques humaines que Michel Serres décrit ont désormais le pouvoir d'agir sur le monde. On est passé d'un être-­‐là à un "être-­‐partout". irrationnelle qui s'oppose au progrès scientifique et industriel et nuit au développement économique et social».
De nombreux scientifiques n'acceptaient pas la montée de l'écologie politique qui se passait d'eux et maniait
parfois légèrement chiffres et prédictions. L'appel fut signé par 200 scientifiques et intellectuels dont 60 prix
Nobel. Ce court texte (une dizaine de phrases) plaide pour une écologie scientifique dans laquelle « le contrôle et
la préservation soient basés sur des critères scientifiques et non sur des préconceptions irrationnelles », et
défendent l'idée d'une « nécessité absolue d'aider les pays pauvres à atteindre un niveau de développement
durable [...], de les protéger contre les problèmes et dangers engendrés par les pays développés ».
Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture L'homme a tellement gagné la lutte pour la vie contre les autres espèces de flore et de faune, que aujourd'hui il faut redouter que la victoire ne se retourne en défaite. Mais les hommes ne perçoivent pas la menace qui plane, ou du moins pas collectivement. Michel Serres dénonce “le jeu à deux” auquel les hommes se livrent tous : pays producteurs/ consommateurs de pétrole, actionnaires/salariés, pays développés/pays en voie de développement, pollueurs/écolos, peuples gaspilleurs / pauvres, producteurs de vin rosé/Commission européenne...etc. A l’instar du tableau de Goya “Duel à coups de gourdin", nous nous écharpons dans de vains combats tandis qu’à chaque coup de gourdin, l’un et l’autre, nous enfonçons dans les sables mouvants. Ces sables mouvants, c’est notre Monde que nous n’intégrons pas dans nos réflexions ni nos décisions. "Au moment même où nous agissons pour la première fois physiquement sur la Terre globale, et qu'elle réagit sans doute sur l'humanité globale, tragiquement, nous la négligeons"(...). Notre rapport fondamental avec les objets se résume dans la guerre et la propriété" (...). Le bilan des dommages infligés à ce jour au monde équivaut à celui des ravages qu'aurait laissés derrière elle une guerre mondiale" (...). Nous ne nous battons plus entre nous, nations dites développées, nous nous retournons, tous ensemble, contre le monde. L'enjeu fondamental que Miche Serres met en avant est la nécessité de maîtriser notre maîtrise. "Parce que non réglée, la maîtrise pure se retourne contre soi. Ainsi les anciens parasites, mis en danger de mort par l'excès commis sur leurs hôtes, qui morts, ne les nourrissent plus ni ne les logent, deviennent obligatoirement des symbiotes" (...). La Terre exista sans nos inimaginables ancêtres, pourrait bien aujourd'hui exister sans nous et existera demain et plus tard encore, sans aucun d'entre nos possibles descendants, alors que nous ne pouvons exister sans elle". Voici donc la bifurcation de l'histoire : ou la mort ou la symbiose. Or cette conclusion philosophique reste lettre morte si elle ne s'inscrit pas dans un droit. M. Serres cherche alors un moyen de lutter contre la menace que l'homme fait peser à la Planète et donc à lui-­‐même. "Sous la menace de mort collective, il nous faut inventer un droit pour la violence objective". Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture B.
Le Contrat naturel Face à la menace, la solution consiste dans l’établissement d’un droit compris comme "limitation minimale et collective de l’action parasitaire". Pendant des siècles, du moins en Occident, ne pouvaient ester en justice que les mâles adultes faisant partie d’une classe sociale donnée, le plus souvent excellente : citoyens grecs ou romains, nobles, bourgeois, à l’exception des esclaves, des étrangers, des femmes, des enfants, des pauvres et des misérables. Toute l’histoire du droit peut être comprise comme l’effort d’une certaine libération qui a permis à ces étrangers, ces femmes, ces enfants, ces pauvres, ces misérables, parfois à l’embryon même, de devenir sujets de droit, c’est-­‐à-­‐dire majeurs devant la justice et autres services publics. La consécration des droits de l'homme et le contrat social de Rousseau ont donc été bénéfiques à l'instauration d'équilibres dans la société humaine mais restent insuffisants pour sauvegarder le monde naturel qui abrite et nourrit l'homme. En effet, le Contrat naturel défend donc une thèse nouvelle que cette Déclaration n’atteindra sa pleine universalité que lorsqu’elle décidera que les vivants, les objets inertes et, en somme, tout ce qu’on appelle la nature, deviendront, à leur tour, des sujets de droit. Partant, il convient de penser un contrat naturel passé réellement entre les humains et les choses, entre la nature et les nations, comme jadis nous pensâmes un contrat social passé seulement dans les nations, c’est-­‐à-­‐dire entre les humains seuls. C’est donc à un nouveau contrat social (pactiser entre nous pour sauvegarder le monde), et naturel tout à la fois (faire la paix avec le monde afin de nous sauver) que Michel Serres nous convie. "Retour donc à la nature! Cela signifie: au contrat exclusivement social ajouter la passation d'un contrat naturel de symbiose et de réciprocité où notre rapport aux choses laisserait maîtrise et possession pour l'écoute admirative, la réciprocité, la contemplation et le respect, où la connaissance ne supposerait plus la propriété ni l'action la maîtrise, ni celle-­‐ci leurs résultats ou conditions stercoraires. Contrat d'armistice dans la guerre objective, contrat de symbiose : le symbiote admet le droit de l'hôte, alors que le parasite -­‐ notre statut actuel condamne à mort celui qu'il pille et qu'il habite sans prendre conscience qu'à terme il se condamne lui-­‐même à disparaître. Le parasite prend tout et ne donne rien; l'hôte donne tout et ne prend rien. Le droit de maîtrise et de propriété se réduit au parasitisme. Au contraire, le doit de symbiose se définit par la responsabilité: autant la nature donne à l'homme, autant celui-­‐ci doit rendre à celle-­‐là, devenue sujet de droit". Pour illustrer ce qu'il entend par contrat naturel, Michel Serres prend l'image d'un bateau (image aujourd'hui énormément reprise par les militants écologistes et leurs ONG). En mer, les marins ne se déchirent pas, parce que ici le collectif, s'il se déchire, immédiatement se livre, sans recul ni recours possible à la destruction de sa niche. L'homme qui occupe toute la Terre par ses interrelations croisées et qui la soumet à une puissance technique et démographique sans précédant a fait de la Terre son bateau, espace limité et unique refuge, sur laquelle il faut avoir une action réfléchie positive de long terme. Or ceux qui dirigent ne prennent pas en compte les éléments globaux. Ils ne se contentent que des hommes -­‐ du contrat social -­‐ et non du bateau. Le contrat naturel qu'il propose se définit comme "la reconnaissance, exactement métaphysique, par chaque collectivité, qu'elle vit et travaille dans le même monde global que toutes les autres". Il reconnaît un équilibre entre notre puissance actuelle et les forces du monde. Il est tacite bien sûr -­‐ non signé -­‐ comme le contrat social et aussi global que ce dernier. Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture C.
Qui signe le contrat naturel ? Comment fait-­‐on pour passer ce contrat naturel ? La nature est le cocontractant mais comment fait-­‐
on pour qu'elle signe le contrat ? Les arbres vont-­‐ils se lever pour signer et ensuite faire respecter les règles en intentant une action en justice en cas de rupture contractuelle ? En effet, dès la parution de ce livre, il y eu cette contestation. L’argument principal partout opposé à la thèse de Michel Serres consista à dire : mais qui donc va signer ce contrat ? Dans une conférence à propos de son livre, il répondait : "ai-­‐je donc été assez animiste, assez totémiste, assez fétichiste, pour penser qu’à cette place pensait une personne ? Combien objectèrent au «contrat social» de Jean-­‐Jacques Rousseau le même argument, puisque nul, en effet, ne le signa jamais et que nul, en effet, ne peut dater ni documenter la date et les circonstances d’une cérémonie où on l’aurait signé ? La volonté générale d’un groupe comporte d’ailleurs aussi peu d’organes que les sujets que je défends. Ces contrats, celui de Rousseau et le mien, se présentent donc comme des conditions. Si nous vivons ensemble de telle et telle manière, tout se passe comme si on avait signé un contrat social, comme si nos ancêtres avaient signé un tel contrat. Si aujourd’hui nous protégeons telles espèces en voie de disparition, c’est que, virtuellement du moins, nous leur reconnaissons le droit à l’existence. Les chasseurs de tigres au Bengale, au temps de l’occupation anglaise, ne leur reconnaissaient en aucune manière ce droit, ce qui impliquait, sans que les chasseurs s’en doutent, l’éradication complète de ces bêtes. Nous commençons à penser possibles des procès de détail opposant, par exemple, tel parc, telle forêt, telle mangrove à tel et tel pollueur. Ces actions supposent une acceptation tacite de ces choses comme sujets de droit. Nos conduites actuelles, notre sensibilité même, si nouvelle par rapport à la nouvelle fragilité des choses, vécues jadis comme dures face à notre impitoyable sensibilité, supposent bien que la nature devient, peu à peu, à mesure qu’elle s’affaiblit devant notre puissance, un véritable sujet de droit. En réalité, il n'y a pas de problème pour passer un contrat entre les hommes et la nature car l'homme est la Terre elle-­‐même. Le contrat naturel sauve l'homme de lui-­‐même et lui permet de rester en vie sur la planète qui l'accueille, c'est donc l'homme qui signe le contrat entre l'homme et la nature. D.
Les interactions entre droit et science Le terme de "contrat naturel" met dans une même expression la science et le droit. La formule peut surprendre car les deux ont souvent été séparés dans l'Histoire. Quels rapports entre le droit et la science ? Lequel prend le pas sur l'autre ? Qui décide : le scientifique ou le législateur ? Entre la science et le droit, le cycle est aujourd'hui positif. En effet, l'étude de la nature, des faits, des choses -­‐ la science -­‐ trébuche sur des insuffisances. La vérité scientifique met souvent du temps à éclore. On part d'hypothèses qui sont vérifiées après des années de recherche. L'insuffisante véracité de la science faisait que le jugement -­‐ le droit -­‐ dominait la science ; le jugement est mis au dessus de la raison, le droit au dessus de la science. Avec le développement des sciences exactes, il n'y a pas d'interprétation possible et le droit se soumet à la science. "L'expertise incline les verdicts. Le grand savant recueille la gloire qui illustrait jadis le législateur. Au dessus du jugement s'élève la raison". Mais au cours du XXème siècle, cela s'inverse de nouveau. Les crises successives des sciences qui sont passées chacune par le voisinage du danger de mort (atome et bombe, chimie et environnement, génétique et bioéthique...), ramènent l'exigence d'une prudence "pilote de l'efficace et de la vérité". On peut aujourd'hui "mourir des productions de la raison ou se sauvegarder par elles". La raison -­‐ la science -­‐ aujourd'hui ne peut plus trancher. Alors intervient de nouveau le Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture jugement -­‐ le droit. Et notre jugement ne peut se passer des productions de la raison. Il a aussi recourt aux sciences. "Mieux vaut donc faire la paix, par un nouveau contrat, entre les sciences qui traitent avec pertinence des choses du monde et de leurs relations, et le jugement qui décide des hommes et de leurs rapports, entre les deux types de raison aujourd'hui en conflit, parce que leur destin désormais se croise et se mêle et que le notre dépend de leur alliance". E.
Faire émerger cet homme qui signera pour la Terre Si le changement de cap dans l'utilisation du progrès est urgent, le recours au totalitarisme écologiste n'est pas envisageable. L'émergence ces types d'homme qui respecteront la nature et seront ses représentant se fera par l'éducation, l'instruction et on aboutit à un "Tiers instruit". Michel Serres entend par là : "l'expert dans les connaissances formelles ou expérimentales, versé dans les sciences naturelles, à l'écart des sciences sociales (plus critiques qu'organiques, à l'information banale et non rare) préférant l'action aux rapports, l'expérience humaine directe aux enquêtes et aux dossiers, voyageur de nature et de société, à la fois archaïque (préserver l'Histoire et les traditions) et contemporain, traditionnel et futuriste, humaniste et savant, audacieux et prudent, plus éloigné du pouvoir que le législateur et plus proche de l'ignorance partagée par le grand nombre que tout savant imaginable, estimant la méconnaissance autant que les sciences, les contes de bonne femme, plus que les concepts, les lois aussi bien que le non droit, moine et voyou, errant mais stable, enfin et surtout, brûlant d'amour envers la Terre et l'humanité". L'éducation est indissociable du métissage des cultures. L'élève doit en permanence sortir de ses repères familiers (physiques, psychologiques, sociaux, culturels) et se laisser entraîner vers un ailleurs qu'il ne maîtrise pas. De cette expérience, il devient " tiers " (au sens de " différent ") et " instruit " (au sens d'" informé "). Nous devons apprendre notre finitude. Et apprendre en même temps notre infinité. "Les plus avancées d'entre les hommes plongent leurs racines dans les traditions les plus hautes et les plus sombres". Le contrat naturel -­‐ Fiche de lecture 3.
Pour poursuivre la réflexion •
Retour au contrat naturel : débat de 1998 dans laquelle Michel Serres exprime superbement sa pensée sur l’écologie, en référence à la philosophie, au droit et aux sciences expérimentales. CD -­‐ Dit par MICHEL SERRES Label : FREMEAUX & ASSOCIES Enregistrement de la conférence donnée en 1998 à la Bibliothèque nationale voir : http://www.fremeaux.com/index.php?page=shop.product_details&category_id=77&flypage=shop.fl
ypage&product_id=1003&option=com_virtuemart&Itemid=0 •
Polémique autour de l'appel d'Heidelberg •
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Le tiers-­‐instruit, Michel Serres, François Bourin, 1991 http://www-­‐lagis.univlille1.fr/~vieren/ecologie/charte_de_la_terre/heidelbergappel.htm http://www.disons.fr/?p=20231 http://www.pseudo-­‐sciences.org/spip.php?article293 •
Le Mal propre. Polluer pour s'approprier ?, Michel Serres, Le Pommier, 2008 La guerre mondiale, Michel Serres, Le Pommier, 2008 Mal de Terre, H Reeves et Frédérique Lenoir, Coll. Seuil, 2003 : ils analysent les obstacles de la démocratie à l'instauration des remèdes écologiques (avec les concepts de NIMBY et NIMTO). Enfin, je vous indique cette vidéo pour apprécier la manière avec laquelle Michel Serres communique sa pensée. Extraits de "Ce soir ou jamais" du 26-­‐05-­‐2011 de Frédéric Taddeï : "Le G8, nouveau monde, nouvelle idée" http://www.youtube.com/watch?v=iOigBo26R7k 

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