examen du 20 - Infoterre
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CONSEIL GENERAL DE LA SAVOIE D.G.A.C.T. PREFECTURE DE LA SAVOIE D.D.P.C. GLISSEMENT DE TERRAIN EN AMONT DU PONT SAINT-CHARLES COMMUNE DE VIMINES (73) Examen du 20 février 1990 R.30583 RHA.4S.90 LYON, mars 1990 par A.M. MALATRAIT BUREAU DE RECHERCHES GÉOLOGIQUES ET MINIÈRES Service géologique régional Rhône-Alpes 29. boulevard du 11-Novembre 1918 - B.P. 6083 - 69604 VILLEURBANNE CEDEX Tél.: 78.89.72.02 GLISSEMENT DE TERRAIN EN AMONT DU PONT SAINT--CHARLES COMMUNE DE VIMINES (73) Examen du 2C1 février 1990 RHA, 4S .90 R ,30583 RESUME Dans la nuit du 15 au 16 février 1990, un glissement d'un millier de mètres cubes s'est produit dans le coteau boisé au-dessus de l'ancienne scierie, en rive gauche de l'Hyères. Des coulées boueuses, favorisées par des pluies abondantes, se sont étalées en pied de pente, ont envahi le rez-de-chaussée de la maison MOLLARD ainsi que l'extrémité d'anciens bâtiments servant d'entrepôts et d'abri pour des voitures. Le 20 février, les coulées étaient stabilisées, mais le risque de nouveaux désordres, de moindre importance, subsistait en cas de retour de pluies abondantes. Des mesures préventives surtout : étaient communiquées sur place ; elles concernaient - le drainage des eaux de ruissellement à l'amont ; - l'abattage de plusieurs arbres. Conclusions : Ces travaux provisoires doivent être suivis de travaux de réhabilitation de tout ce coteau instable, afin de mettre en sécurité de façon durable les constructions à l'aval. A côté de ceci, il faut souligner que les pentes en rive gauche de l'Hyères présentent de nouveaux désordres récents et anciens. Il est nécessaire d'examiner sans tarder les moyens à mettre en oeuvre pour éviter des glissements aux conséquences imprévues sur des lieux habités ou traversés par les voies communales, voie l'obstruction du cours de l'Hyères. Modalités administratives : Convention Département Savoie/BRGM. INGENIEUR RESPONSABLE DE L'ETUDE SECRETARIAT A.M. MALATRAIT S. BELL0N Outre le résumé, ce rapport contient 3 pages de texte et 3 figures. S O M M A I R E 1 - CADRE DE L'INTERVENTION 1 2 - DESCRIPTION DES EVENEMENTS 1 3 - CAUSES 2 4 - RISQUES SUBSISTANTS 2 5 - MESURES PREVENTIVES 2 6 - MISE EN SECURITE DURABLE 3 7 - STABILITE DES PENTES VOISINES 3 Liste des figures Fig. n* 1 - Carte de situation Fig. n° 2 - Schéma descriptif Fig. n* 3 - Coupe du glissement Fig. n° 4 - Photographies - 1 - 1 - CADRE DE L'INTERVENTION Dans la nuit du 15 au 16 février 1990, des coulées boueuses ont envahi le rez-de-chaussée de la maison appartenant à M. MOLLARD et l'extrémité nord des entrepôts voisins, situés en rive gauche de l'Hyères, à 500 m en amont du pont Saint-Charles. Un glissement de terrain dans le coteau proche est à l'origine de ces coulées (fig. n° 1). La Direction Départementale de la Protection Civile de la Savoie, alertée par le Maire de la commune de Vimines, a demandé au BRGM d'examiner les risques subsistants et de recommander les parades urgentes à mettre en oeuvre pour protéger les biens et les personnes. La visite des lieux a été effectuée services communaux. le 20.02, en compagnie de deux agents des 2 - DESCRIPTION DES EVENEMENTS Un glissement d'un millier de mètres cubes de matériaux glaciaires s'est produit au contact de la molasse mamo-sableuse, dans la pente boisée au-dessus d'une ancienne scierie (cf schéma descriptif fig. n" 2, coupe du glissement fig. n° 3, et photographies fig. nQ 4). Des coulées boueuses se sont propagées ensuite suivant deux ramifications et se sont étalées au pied du coteau derrière les constructions, puis devant la façade sud de la maison MOLLARD, pour se déverser dans le torrent de l'Hyères qui était en crue. Ce n'est qu'au lever du jour que les habitants ont constaté que de la boue avait envahi le rez-de-chaussée de leur maison et l'extrémité de l'entrepôt de la SCI du Pont Saint-Charles qui sert d'abri pour des voitures. - 2 - 3 - CAUSES Les pluies abondantes qui se sont abattues pendant deux jours après une très longue période de sécheresse, sont à l'origine de ces désordres soudains. Les terrains de couverture "aérés" et peu épais (2 à 3 mètres) ont été saturés rapidement. La molasse a constitué un mur relativement imperméable pour les infiltrations profondes. La couverture glaciaire s'est alors "engorgée" et a perdu toute cohésion. La rupture devenait inéluctable sur la pente forte de ce coteau. A la suite du glissement, les eaux souterraines émergeant dans la niche d'arrachement et celles ruisselant sur la pente boisée au-dessus, ont entraîné la liquéfaction des matériaux glissés ou décomprimés et l'apparition de coulées boueuses. Celles-ci ont cessé à l'amont avec l'arrêt du ruissellement, le 16 au matin. La propagation des coulées à l'aval s'arrêtait dans la journée avec la fin des précipitations. 4 - RISQUES SUBSISTANTS Lors de notre visite du 20 février, soit après deux jours de beau temps, les matériaux glissés et les coulées boueuses, encore liquides derrière les bâtiments, étaient stabilisés. Au niveau de la niche d'arrachement, deux zones décrochées (schéma fig. 2) au sud (1) et au nord (2) apparaissaient en équilibre très instable. Bien que leur volume total ne soit pas important (environ 600 m 3 ) , leur mobilisation et l'apparition d'autres coulées boueuses sont possibles, avec de nouvelles pluies abondantes. A côté de cette menace qui concerne les biens, il faut signaler que la chute des arbres entraînés par les glissements peut endommager les toits des constructions et présenter un risque pour les occupants. 5 - MESURES PREVENTIVES Ces mesures doivent être appliquées afin d'éviter de nouveaux désordres à l'amont et des coulées de boue à l'aval, dans l'éventualité d'un retour de pluies abondantes. - 3 - • Drainage superficiel : - les eaux qui ruissellent sur la pente en amont, dans le champ cultivé, doivent être déviées dans une rigole, profonde de 0,30 mètre au minimum, en direction du creux situé au sud ; - les eaux qui ruisselleront dans la niche d'arrachement et sur les coulées devront être canalisées dans une rigole qui contournera la maison MOLLARD par le nord, jusqu'à l'Hyères. • Abattage des gros arbres : - un arbre au sommet de la niche d'arrachement ; - trois arbres au nord de la niche d'arrachement. 6 - MISE EN SECURITE DURABLE Les travaux de drainage précédents sont provisoires. Une réhabilitation de la zone doit être envisagée dès maintenant afin de supprimer définitivement ce type de menace. Les travaux à mettre en oeuvre (drainage, remodelage, confortement) seront définis à partir d'un avant-projet géotechnique spécifique. 7 - STABILITE DES PENTES VOISINES Il faut noter que les 15 et 16 février 1990, il s'est produit plusieurs glissements et éboulements sur tout le coteau rive gauche de l'Hyères et que, par ailleurs, les désordres anciens ne manquent pas. Il apparaît donc que les pentes qui dominent le torrent sont sensibles aux mouvements de terrains et qu'elles peuvent présenter une menace en certains points pour des lieux habités ou des voies communales. A côté de ceci, il existe un autre risque à prendre en compte, celui d'un glissement obstruant le cours de l'Hyères. Même si celui-ci n'apparaît pas actuellement justifié, en l'absence d'une bonne connaissance de ces pentes, il ne peut pas être écarté maintenant. Il faut se rappeler que le glissement qui s'est produit au-dessus de la maison MOLLARD a touché une pente qui n'avait jamais subi de désordres. Ces deux problèmes doivent être examinés sans tarder, afin de mettre en oeuvre des moyens pour éviter d'autres glissements dans ce secteur, dont les conséquences peuvent être imprévues. F I G U R E S i - Figure 1 CARTE DE SITUATION Echelle 1/ 50 000 fa. I SCHEMA DESCRIPTIF hü 6LI5SEMENT Sui MORT •Prf CuWvf (ou ff d? r^ii. rtûfttht 0 "«** -£' ¿ o C Óiox .arbt«, diiloOUf¡p& / / 4 « f s flb 520 W / / V^, Jxhtllq. ô £RéiH /«HA 40 <àpprvximdtivç. Zo Jom ^MM Ol.Hflao -fia. S COUf>E .SCHEMATIQUE SU âUSSEMEUf Pf4 e u W - 6 t w érbflf , Suint? mtfnls alâdâirf ¿o.S5° iàblo-âmilçux à ¿loa mâiho-^bl^is^ / dilloauîfs / Maiioh Hollârd fcfióM | « « A AHM o2.HÄ9o r~y Vu 4 qiniralt -Uns