PUBLIATIONS RÉCENTES DU CENTRE DE RECHERCHES
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PUBLIATIONS RÉCENTES DU CENTRE DE RECHERCHES LITTÉRATURE ET POÉTIQUE COMPARÉES De Paris Ouest-Nanterre-La Défense Proust, l'étranger Sous la direction de Karen Haddad-Wotling et Vincent Ferré. Amsterdam, New York : Rodopi, coll. "CRIN", 2010, 167 p. * CRIN 54 * Prix 33EUR * EAN 978-90-420-3037-4 . * E-Book : 978-90-420-3038-1 Présentation de l'éditeur : Proust était fasciné par l'étrange et par l'étranger, qui le lui a bien rendu. Sa notoriété de premier auteur « moderne » est née hors des frontières hexagonales. Son œuvre a été traduite très tôt. D'ailleurs, puisqu'elle est traduite, nous ne lisons sans doute plus de la même manière le texte français, lui aussi devenu « étrange et étranger ». Peut-on imaginer un Proust anglais, italien, américain, turc? Que deviennent les auteurs étrangers une fois entrés dans, et assimilés par l'univers proustien? Comment lire Dante, Cervantès, Ruskin après Proust, et avec lui? Ces questions et quelques autres sont au centre du présent volume. Le visage familier de l'auteur de La Recherche du temps perdu s'en trouvera sans doute transformé, comme un portrait cubiste, fait de facettes brisées et de profils inattendus. Table des matières: * Karen Haddad-Wotling & Vincent Ferré: Proust, l'étranger. Des cercles de l'Enfer aux eaux du Bosphore * Anne Teulade: Proust et l'épopée de Dante * Anna Isabella Squarzina: Proust et Cervantès * Yves-Michel Ergal: Proust et Ruskin ou la petite fille pauvre à la porte d'Albertine * Julie Wolkenstein: Proust, Woolf, la lecture et son souvenir : deux évocations comparées * Adam Watt: « . d'autres ciels, un autre corps ». Présence de Proust dans la prose tardive de Samuel Beckett * Isabelle Poulin: « Peut-être un matin. » : vertiges du sens, rythmes de l'écriture (Proust et Calvino) * Hervé-Pierre Lambert: La lecture de Marcel Proust par Octavio Paz * Vinciane Boudonnet: Échos de la Recherche chez les Beats : Proust sur la route * Vincent Ferré: Proust et la philosophie: lectures croisées (françaises, allemandes, anglophones) et réflexions génériques * Karen Haddad-Wotling: Les eaux du Bosphore: Orhan Pamuk lecteur de Proust * Résumés Le Corps et ses traductions, Camille Dumoulié et Michel Riaudel (éd.), 2008, éd. Desjonquères Les avant-gardes du XXe siècle ont fait de l’écriture une expérience des limites. Mais quelle est donc la limite du langage, sinon le corps? C’est sur lui, toujours, que la parole vient buter en même temps qu’elle vient s’y inscrire. En retour, semble-t-il, le corps fait signe. Et l’écrivain est celui qui traduit, dans la langue, les signes du corps. On comprend alors pourquoi, ainsi que le pensaient Proust ou Beckett, le travail de l’écrivain est d’abord une activité de traducteur. A partir de cette idée, ce livre revisite quelques moments clés de l’écriture et de la pensée occidentales. De l’Antiquité à notre modernité, de la vieille Europe à ses projections américaines, les douze essais ici réunis défrichent un nouveau champ critique permettant de saisir la façon dont le corps entre en littérature et dont il se traduit d’une langue à l’autre. 168 pages - 18 €Format : 140 x 220ISBN : 987 2 84321 111 9Parution : 2008 SOMMAIRE PRESENTATION I LE CORPS PALIMPSESTE Marco CASANOVA, Le corps et ses traductions chez Friedrich Nietzsche Camille DUMOULIE, Le timbre intraduisible du corps (Artaud, Merleau Ponty, Lacan) Peter Pál PELBART, La vie à nu II MISES EN SCÈNES DU CORPS INNOMMABLE François LAROQUE, Traductions du corps à la scène et dans le texte shakespearien Yves Michel ERGAL, Le corps innommable et sa traduction chez Herman Melville Chiara MONTINI, La traduction comme exorcisme du corps dans l’écriture bilingue de Samuel Beckett III – POÉTIQUES DU CORPS Jonathan POLLOCK, Du littéral au littoral (Lawrence, Thoreau, Lacan) Jacques DARRAS, Walt Whitman contre Antonin Artaud ? Michel RIAUDEL, « Compliqué comme un Tintoret », Ana Cristina Cesar le corps et ses traductions IV QUAND LA LETTRE SE FAIT CHAIR Michael SOUBBOTNIK, Corps traducteur, corps traduit dans la poétique d'Emily Dickinson Eliane Robert MORAES, L'ingénuité d'un pervers. Langage, enfance et érotisme chez Nabokov Inês OSÉKI DÉPRÉ, La traduction brésilienne des Écrits de Jacques Lacan: d'une livre de chair Les Frontières littéraires de l'économie - XVIIe - XXe siècles, Martial Poirson, Yves Citton et Christian Biet, 2008, éd. Desjonquères La pensée économique a destin lié avec l’invention de la modernité, depuis son émergence à l’aube du XVIIIe siècle jusqu’à son triomphe contesté de nos jours. Elle s’est progressivement imposée comme le modèle dominant de représentation du monde à travers le langage, l’imaginaire collectif et les consciences individuelles. De cette évolution, la littérature a présenté à la fois des symptômes, des réflexions critiques et des dépassements poétiques. Le présent volume regroupe une douzaine d’études explorant quelques zones frontières où s’entrecroisent, depuis quatre siècles, discours économiques et discours littéraires. De Scarron à Proust, en passant par le théâtre du XVIIIe siècle, André Chénier, Isabelle de Charrière ou Zola, les questions posées relèvent d’une éminente actualité : comment articuler valeurs morales et valeurs financières, économie domestique et marchés spéculatifs? Comment juguler la marchandisation de l’humain et de ses affects? Comment gérer le commerce des biens culturels et symboliques? Comment mettre en spectacle la vente de la chair — celle de l’esclave ou de la prostituée? Dans les regards croisés qui s’échangent ainsi entre théories et fictions, il apparait que la parole littéraire avait déjà mis en place, depuis plusieurs siècles, des sensibilités et des savoirs qui sont aujourd’hui encore largement en avance sur la discipline économique qui guide — souvent en aveugle et peut être vers l’abîme — le destin de nos sociétés. Coordonné par Martial Poirson, Yves Citton et Christian Biet, cet ouvrage regroupe également des contributions de Stéphane Chaudier, Rachel Danon, Jean Joseph Goux, Geneviève Lafrance, Florence Magnot Ogilvy, Elsa Marpeau, Craig Moyes, Clément Paradis et Laurence Vanoflen. 216 pages - 25 €Format : 140 x 220ISBN : 978 2 84321 108 9Parution : 2008 SOMMAIRE Introduction : Yves Citton et Martial Poirson, « L’économie à l’œuvre » I : REPRÉSENTATIONS DE L’ÉCONOMIE Martial Poirson, « Quand l’économie politique était sur les planches : Argent, morale et intérêt dans la comédie à l’Âge classique » Elsa Marpeau, « La circulation de l’argent dans L’Héritier ridicule de Scarron : désordre social et confusion sexuelle » Geneviève Lafrance, « La Dot de Suzette, ou la science des bienfaits à l’épreuve du romanesque » Clément Paradis et Stéphane Chaudier, « La Bourse ou le temps : l’imaginaire financier de Marcel Proust » II : ÉCONOMIES DE LA REPRÉSENTATION Craig Moyes, « Redonner cours à d’anciennes espèces : Guez de Balzac et l’économie politique de la gloire » Florence Magnot-Ogilvy, « “Mais où voit-on ce désintéressement parfait ?” L’embarras des échanges dans les dédicaces du Chevalier de Mouhy » Yves Citton, « La propriété poétique, c’est le vol de l’abeille. Éloge du copillage chez André Chénier » Jean-Joseph Goux, « Émile Zola : de l’argent de l’écriture à l’écriture de L’argent » III : REGARDS AUTRES SUR L’ÉCONOMIE Laurence Vanoflen, « Richesse, redistribution, commerce, pitié: Isabelle de Charrière dans la Révolution » Rachel Danon, « Les fuites de l’économie coloniale dans les représentations littéraires du marronnage » Christian Biet, « “Argent contre chair”, “argent contre plaisir”. Le théâtre comme actualisation, figuration et dépassement de l’échange économique » Sillage de Kafka : Actes du colloque, Paris, Université de Paris-X-Nanterre, 11-13 mars 2004, Philippe Zard (dir.), Le Manuscrit, 2007 Le « sillage de Kafka », c’est la postérité paradoxale d’un écrivain dont la stérilité en tous domaines était devenue le tourment, et qui n’en a pas moins inexorablement transformé notre manière de lire, d’écrire, et d’appréhender le monde. L’œuvre de Kafka a été méditée – jusqu’à l’obsession –, célébrée – jusqu’à l’idolâtrie –, imitée – jusqu’au maniérisme. Sa personne même est devenue un mythe littéraire. La modernité fait un usage immodéré de la notion de « kafkaïen » pour caractériser ici un système politique, là une crise identitaire, tantôt une impuissance à agir, tantôt une incapacité à comprendre. Sillage de Kafka invite à une traversée de la littérature et des arts (cinéma, bande dessinée), tels que cette œuvre les a transformés et ébranlés. On y croisera, parmi d’autres, Sartre, Beckett, Anders, Deleuze, Weiss, Nabokov, Coetzee, Kertész, Vialatte, Perec, Michaux, les Straub, Soderbergh… ISBN : 978-2748186109 prix : 31 € SOMMAIRE AVANT-PROPOS : Sillage, échos, empreintes, hantises… Kafka l’inévitable, par Philippe ZARD Première partie : DEVANT LE SENS, DEVANT LE LIVRE Kafka, père des littératures mineures ? par Marie-Odile THIROUIN Kafka et l’aporie du sens : l’épreuve de la traduction, par Franck BAUER Quand Kafka relit un vieux mythe biblique… Les métamorphoses de Babel, par Sylvie PARIZET Kafka et le silence du fils prodigue, par Yves CHEVREL Deuxième partie : ÉCRIRE APRÈS, ÉCRIRE AVEC, ÉCRIRE CONTRE KAFKA Portrait de l’artiste en vieux singe. J. M. Coetzee, Kafka et le problème du réalisme, par JeanPaul ENGÉLIBERT Les frères de la forêt (Franz Kafka, Louis-René des Forêts), par Florence GODEAU « Le laboratoire de l’apprenti sorcier ». La Maison du joueur de flûte d’Alexandre Vialatte, par Alain SCHAFFNER Kafka dans Perec, par Hans HARTJE Histoires d’une hantise (Kafka, Sartre), par Laurent DUBREUIL Troisième partie : INVITATIONS AU SUPPLICE Machines à supplice et « Galgenhumor » chez Kafka et Beckett, par Erik LEBORGNE Les corps dociles : machines et discipline dans À la colonie pénitentiaire et L’invention de Morel, par Jean-Christophe VALTAT Du déni à l’hommage : Nabokov et Kafka, par Déborah LEVY-BERTHERAT Michaux lecteur de Kafka, par Chantal COLOMB-GUILLAUME Quatrième partie : POLITIQUES DE KAFKA « Le verdict ne vient pas d’un coup, l’enquête se transforme petit à petit en verdict » : Franz Kafka et Imre Kertész, par Florence BANCAUD Kafka, cet oiseau de malheur : Günther Anders contre Franz Kafka, par Béatrice JONGY Le château en Bohême d’un prolétaire (Kafka, Peter Weiss), par Jean-Pierre MOREL Le kafkaïen, outil du politique au XXe siècle ? Un détour par Platonov, par Frédérique LEICHTER-FLACK Kafka contre Brecht. Le modèle kafkaïen à l’épreuve des « éboulements de l’histoire la plus récente » chez Heiner Müller, par Hélène KUNTZ Cinquième partie : SPECTRES DE KAFKA Kafka, personnage de fiction, par Gérard-Georges LEMAIRE Isaac Bashevis Singer : « un ami de Kafka » ? par Carole KSIAZENICER-MATHERON Les traces de Kafka dans Vertiges de W. G. Sebald, par Ruth VOGEL-KLEIN Sixième partie : LES SCÈNES DU KAFKAÏEN Le Procès kafkaïen de Gide et de Barrault, par Dominique JARDEZ Amerika et les Straub : Karl Rossmann finit par aller au cinéma, par Robert KAHN Kafka au « service » du film de genre : emprise et reprise du mythe « kafkaïen » dans Kafka de Steven Soderbergh, par Oanig KERGUEN Pour la transmission de pouvoirs empruntés : lecture cinématographique des textes de Franz Kafka, par Jean CLÉDER Le Procès de Kafka en BD, par Claudine RABOIN Fascinations musicales. Musique, littérature, philosophie, Sous la direction de Camille Dumoulié, 2006, éd. Desjonquères Toutes les cultures ont accordé à la musique un pouvoir surnaturel. Musique des sphères, des anges ou des démons, langage de l’ineffable ou force capable de déchaîner la passion. Elle fascine le philosophe qui a pu y voir le langage même de l’Idée. Dans l’opéra, elle exalte les grandes figures littéraires auxquelles elle confère la force des mythes. Mais elle est aussi un instrument de fascination des peuples, comme en témoignent son utilisation sous les divers fascismes ou la toute-puissance de l’actuel fétichisme musical. Unis par une telle problématique, les textes de ce recueil envisagent quatre aspects majeurs de cette fascination musicale. Celle du philosophe, qui, de Platon à Nietzsche ou Husserl, paraît à la fois enchanté et médusé par le charme de la musique. Celle du poète qui rêve de porter le langage à la limite du dicible, mais redoute, comme Mallarmé, de le voir s’évanouir en musique pure. Celle de l’écrivain, tel Hoffmann, Stendhal ou Butor, qui rivalise parfois avec le compositeur dans l’invention d’une écriture musicale. Celle, enfin, qui nous saisit, lorsque l’art lyrique donne à la voix une puissance de séduction démoniaque, où la jouissance esthétique, l’érotisme et la mort se confondent en une expérience sublime. La question de la fascination musicale conduit à s’interroger sur l’essence même de la littérature comme sur les limites de la pensée rationnelle, dans une approche qui unit intimement la poétique et l’éthique, l’esthétique et le politique. 286 pages - format : 14 x 22 - 27 €diffusion : Harmonia Mundi SOMMAIRE Introduction : Camille DUMOULIÉ PREMIÈRE PARTIE. CAVE CARMEN! OU LE PHILOSOPHE DÉSENCHANTÉ Emprises et empreintes musicales: Evanghélos MOUTSOPOULOS Philosophie musicale et écriture poétique à l’époque médiévale: Françoise FERRAND La dimension métaphysique de la musique chez Nietzsche: Olivier ABITEBOUL Du soliloque au monodrame: Husserl et Schönberg: Eric LECLER Palestrina de Pfitzner ou le Caractère fétiche dans la musique: Francis CLAUDON DEUXIÈME PARTIE. MUSIQUE ET POÉSIE OU «LES MOYENS RÉCIPROQUES DU MYSTÈRE» «Il me semblait que cette musique était la mienne»(Baudelaire et Wagner): Colette ASTIER La fascination musicale dans les contes fantastiques de Jules Janin: Emmanuel REIBEL Tombeau du musicien. Les poèmes de Pierre Jean Jouve et de David Gascoyne sur Alban Berg: Jean-Yves MASSON TROISIÈME PARTIE. LA FASCINATION DE LA VOIX Méduse et la fascination de la voix dans la tragédie en musique: Sarah NANCY Le Mercure Galant ou le plaisir musical par correspondance: Anne-Madeleine GOULET La voix furieuse: Camille DUMOULIÉ «Une belle chose musicale»: Salomé d’Oscar Wilde et sa mise en opéra par Richard Strauss: Louis-Julien NICOLAOU La Voix sans voix de Joséphine (Proust, Kafka, Beckett): Yves-Michel ERGAL QUATRIÈME PARTIE. L’ÉCRITURE MUSICALE Ecrivains compositeurs: Pierre BRUNEL Un rêve de Stendhal: écrire comme un compositeur: Elisabeth RALLO-DITCHE La peur de la musique: Thomas Mann et Gabriele D’Annunzio: Marie-Françoise HAMARD Jazz et musique-fiction: Aude LOCATELLI Clarice Lispector: l’écriture comme musique: Daniel LINS Conclusion. La littérature aime-t-elle vraiment la musique?: Timothée PICARD