bibliothèques de la Ville de Paris

Transcription

bibliothèques de la Ville de Paris
Michel
Netzer
Direction des affaires culturellesde la Ville de Paris
LES
BIBLIOTHÈQUES
HÉRITIERES des bibliothèques
populaires
établies dans les
quartiersdeParisdansle derniertiers
du XIXe siècle,les bibliothèquesde
lecturepubliquede la Ville de Paris
répondentauxbesoinsd'information,
deloisirs ou d'étudede la population
parisienne(2 152 329 habitantsau
recensementde 1990) et des personnestravaillantà Paris.La quasitotalité des collections (documents
imprimés, sonoreset audiovisuels)
esten accèslibre et destinéeau prêt.
Un importantpatrimoinedocumentaire est conservéen outre dans les
quelquesétablissementsspécialisés
du réseau,qui sontégalementouverts
à tout public.
La situation actuelle
janvier 1992,le réseaumuniciAu 1er
pal comprend59 établissements
qui
serépartissent
commesuit :
- 52 bibliothèquesencyclopédiques
de prêt,dont 10 grandesunitésd'une
superficie comprise entre 1 500 et
3 000m2et 12bibliothèquesexclusivement pour la jeunesse. On
dénombre
pourles
autotal40 sections
adultes,49 sectionsou bibliothèques
pour la jeunesse,27 sectionsdiscoQuelquesétablissements
préthèques.
la
particularité
d'avoir
des
sentent
fondsspécialisés
(par
ou thématiques
exemplela bibliothèquedes littératurespolicièresà Mouffetard).
- une bibliothèquede prêt réservée
au personnelde la Mairie de Paris
(17,boulevardMorland).
DE
LA
VILLE
- une médiathèque musicale, la
Discothèque
desHalles,incluantune
discothèque de prêt, un fonds
d'archives sonoreset un centrede
documentation
musicale.
5
bibliothèques
spécialisées :la
Bibliothèque historique (600 000
volumes),la Bibliothèqueadministrative(460 000 volumes),la bibliothèqueFomey(250000 volumes),la
bibliothèque Marguerite Durand
(30 000 volumes)et la bibliothèque
desArts graphiques
(7 000 volumes).
Ces établissements possèdent en
DE
PARIS
outre d'importantescollections de
documentsgraphiquesou iconographiques.
L'ensembledes établissementsest
directementrattachéau Bureaudes
bibliothèquesdela Ville deParis,qui
est un service de la Direction des
affairesculturelles.Le réseaudispose
en outred'un servicetechnique(égalementen régiedirecte)qui centralise
un certainnombrede tâches :commande,catalogageet équipement
d'une grandepartie des documents
acquispar les bibliothèquesde prêt,
diffusion et échangedes livres et de
l'information, constitution d'une
réservecentrale,etc.
Le développement du réseau
de 1981 à 1991
Commencée
à la fin desannées60,la
modernisationdu réseaus'est poursuivie et renforcéeaprès1977sous
l'impulsion du Maire de Paris,dont
leseffortsontnotammentportésurla
rénovationdeslocaux,le développementdessectionsjeunesse
et desdiscothèques
et la créationde nouvelles
bibliothèquespour améliorerla dessertedu territoireparisien.
De 1981 à 1991,alors que les derniers comptoirs de prêt (anciennes
bibliothèquesde quartierimplantées
dans les écoleset ouvertesle soir)
étaientprogressivementfermés, 16
établissementsnouveauxouvraient
leursportesau public,parmilesquels
on peutciter lesbibliothèquesAndré
Malraux dans le 6e arrondissement
(1983),Mouffetarddansle 5e(1984),
FrançoisVillon dansle 10e(1985),la
discothèquedes Halles ( 1986),la
médiathèqueJean-PierreMelville
dans le 13earrondissement(1989),
sans compter quelques établissementsde moindreimportanceet plusieursbibliothèques
pourlajeunesse.
La superficietotaledesbibliothèques
de prêt a ainsi augmentéde 50 % au
coursde cesdix années,tandisquele
nombrede livres par habitantpassait
de0,7 à 1 (+ 30 %) et quele nombre
de phonogrammes
étaitpresquemultiplié par 3.
Les indicateursd'activitétémoignent
du succèsde cettepolitiquede rénovation et d'extensiondu réseauparisien.Alorsque le tauxde pénétration
de la population(rapportdu nombre
d'usagersactifsà l'effectif total dela
population)étaitde8,2 % en 1981.il
s'établiten 1991à 12,5%. En 1981,
avec4,8 millions de documentsprêtés,soit 2,2 prêtspar habitant,Paris
se trouvaità égalitéavecdesmétropolescommeVienne, Budapestou
Milan. Avec 3,7prêtsparhabitanten
1991,la capitale françaisene peut
certessecomparerà Stockholm(6,7)
ou Birmingham (8,4), mais elle a
atteint le niveau de grandesvilles
d'Amériquedu Nord tellesWashington, Bostonou Montréal.
Les années 1990
L'ouverture en juillet 1989 de la
médiathèqueJean-PierreMelville,
établissement
multimédiaet informatisé, marque un nouveau tournant
dans le développementdu réseau
parisien de lecture publique. Les
grandesorientationsretenuespar la
Mairie deParissontlessuivantes :
- poursuitede la création de nouvelles bibliothèques(janvier 1992 :
mise en servicede la médiathèque
EdmondRostanddans le 17earron-
dissement ; d'autres équipements
sont programméspour les annéesà
venir) et d'un programmepluriannuel de remise en état des équipementsexistants ;
- introduction progressivedes cassettesvidéodanslesétablissements ;
des
et réorganisation
- regroupement
servicestechniques
communsau sein
d'un nouveauservicetechniquecentral installé dans des locaux plus
vastes et dotés de moyens plus
modernes
qui enaugmenteront
considérablement les capacités (1er
1992) ;
semestre
informatisation
du réseauà l'aide
d'un systèmeintégré de gestionde
bibliothèque fourni par la société
CLSI ; constitution d'un catalogue
collectif interrogeablede n'importe
quel point du réseau(et, à terme,par
le biais du minitel) et mise en place
d'un service de prêt entre bibliothèques.Il s'agit d'une opérationde
très grande ampleur puisqu'elle
concernel'ensembledes établissements,y compris les bibliothèques
spécialisées,
et lesservicescommuns
qui leur sontrattachés.Au termedu
(1995),lesParisiensdispoprocessus
seront des services d'une bibliothèque municipale de prêt ou de
consultationriche de plusieursmillions de documents,tout en conserde la proximitéet
vantles avantages
de la dimension humaineque leur
offrent traditionnellementles bibliothèquesdequartier.
Mai 1992

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