CIRCUIT ACCOMPAGNÉ CANADA A la rencontre des habitants de

Transcription

CIRCUIT ACCOMPAGNÉ
CANADA
A la rencontre des habitants de Kimmirut
Les habitants de ce village sont réputés pour leur sens de l’accueil. En collaboration avec une association francophone
locale, ils participent à un projet de tourisme culturel mettant l’accent sur les traditions et l’art inuit, et un nouveau concept
de séjour "chez l’habitant". Après une étape à Iqaluit, un vol en "twin otter", vous emmène à Kimmirut, communauté de 450
habitants au sud de l'île de Baffin blottie entre baies et collines.
ITINERAIRE
J1 - Paris - Montréal
Vol Paris / Montréal. Transfert libre à l’hôtel.Nuit à Montréal.
J2 - Montréal - Iqaluit
Vol Montréal / Iqaluit avec départ en milieu de matinée. Accueil à l’aéroport et transfert au gîte (Bed & Breakfast). Visite
libre de la ville : le musée Nunatta Sunakkutaangit (exposition permanente, albums de photos historiques, ventes
d’artisanat : bijoux, sculptures, musiques..), le centre des visiteurs Unikkaarvik, l’Association des Francophones du
Nunavut. Dîner libre et nuit au gîte.
J3 - Iqaluit - Kimmirut
Vol Iqaluit / Kimmirut, départ en milieu de journée, accueil et transfert chez une famille. Tour guidé de la ville : le centre des
visiteurs, la galerie d’art et d’artisanat, etc. Souper de bienvenue chez une famille. Soirée avec démonstration culturelle par
un aîné, un traducteur Inuktitut-anglais sera à votre disposition.
J4 et J5
Départ en bateau pour une balade le long des fjords, ou si la nature nous offre ses plus beaux atouts : observation d’ours
polaires, de phoques, de bélugas… Nuit en cabane, retour le lendemain en fin de journée. Transfert chez la famille, dîner et
nuit.
Dernière mise à jour le 30/09/2010
GRN022  A la rencontre des habitants de Kimmirut  Page 1 sur 10
Grand Nord Grand Large : 75, rue Richelieu 75002 Paris – Tél : 01 40 46 05 14 - Fax : 01 43 26 73 20
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J6 - Lac Soper - Parc Katannilik
Traversée du lac Soper et randonnée dans la vallée du parc Katannilik. Découverte des grottes de pierres précieuses à
Kimmirut et rencontre avec les Inuit au village. Souper traditionnel avec participation d’un aîné (démonstration de jeux,
nettoyage de peaux de phoques, sculptures…).
J7
Vol Kimmirut - Iqaluit, départ en milieu de matiné, accueil à l’aéroport et transfert au Bed & Breakfast. Temps libre à Iqaluit
(magasins de ventes d’art Inuit, visite de l’Assemblée législative…) randonnée au parc Sylvia Grinnell. Dîner libre et nuit.
J8
Journée libre, randonnée en direction d’Apex, petit village en périphérie d’Iqaluit, visite des bâtiments de la Baie d’Hudson
et découverte des Inukshuk (cairn de pierres) sur le chemin. Dîner libre et nuit.
J9
Transfert à l’aéroport et vol Iqaluit/Montréal avec départ à 15h05. Transfert libre à votre hôtel.
J10 - Montréal - Paris
Journée et transfert libres à l’aéroport et vol pour Paris.
J11
Arrivée à Paris.
VOTRE VOYAGE
Hébergement
En bed & breakfast à Iqaluit (en chambre double), chez l’habitant ou à l’hôtel à Qikiqtarjuaq et en cabane (type dortoir)
pendant l’expédition.
Nourriture
Pique-niques à midi, repas traditionnels chez les Inuits
Important itinéraire
N’oubliez pas qu’un voyage au Nunavut est unique par le paysage exceptionnel et le climat arctique qui l’entourent au
quotidien… Cette situation ne sera pas sans impact sur votre séjour.
Ainsi, en terres arctiques, peut-il neiger hiver comme été, ou un blizzard peut vous surprendre pendant le séjour ou même
le jour de votre départ. Le programme de votre séjour peut donc varier, sous la responsabilité du guide, aux fins d’assurer
la sécurité du groupe.
Il faut savoir par ailleurs qu’un vol peut être retardé ou annulé par un brouillard qui inonde la piste d’atterrissage, par une
piste gelée ou pour un autre facteur dû aux conditions climatiques. C’est pourquoi nous vous recommandons de prévenir
votre famille ou votre employeur que votre retour pourrait être retardé de quelques jours. Le cas échéant, les compagnies
aériennes feront leur possible pour vous inscrire sur le prochain vol vers votre destination. Cependant elles ne couvrent pas
les frais d’hébergement et de restauration pendant le ou les jours d’attente. Renseignez-vous auprès de votre compagnie
d’assurance sur la possibilité qu’elle assume ces frais.
Ceci étant, n’oubliez pas que même dans l’Arctique il est possible de jouir de votre séjour sous un grand ciel bleu pendant
plusieurs jours… retour compris !
Encadrement
Accompagnateur canadien francophone et inuit local à partir d’Iqaluit
Transfert
Sont inclus dans le prix les transferts aéroport - hébergement.
Transport des bagages
Bateau. Vous ne portez que vos affaires de la journée.
Rendez-vous
Rendez vous à Paris pour le vol aller vers Montréal.
Fin du séjour
Rendez vous à Montréal pour le vol retour vers Paris.
Transports aériens
Le prix comprend les vols Paris - Montréal et Montréal - Paris ,ainsi que les vols intérieurs mentionnés au programme.
Documents de voyage
Un carnet de voyage complet incluent vos bons d'échanges vous sera remis lors de votre arrivée au premier Hotel.
VOTRE BUDGET
Le prix comprend
• Tous les vols depuis Paris
• La pension complète à Kimmirut
• Les soirées traditionnelles et la visite guidée à Kimmirut
• L'hébergement en bed & breakfast à Iqaluit (occupation double), chez l’habitant à Kimmirut (chambre double), une famille
ne peut héberger que 2 personnes à la fois, en cabane groupe pour les nuits extérieures.
• Les petits déjeuners à Iqaluit
• Les transferts aéroport - hébergement
• Les activités mentionnées dans le programme
• Un ou deux guides Inuit et un interprète lors des sorties
• L'équipement de camping (tente, réchaud, couverts, bol, assiette, sac de couchage)
Le prix ne comprend pas
• Les assurances personnelles et frais d'inscriptions
• Les transferts à Montréal
• Les pourboires et boissons
• Les frais supplémentaires soit l'hébergement et les repas pour des vols retardés ou annulés dû aux conditions climatiques
• Les repas à Montréal et Iqualuit
• La taxe fédérale de 5%
Vos dépenses
Deux banques sont disponibles À Iqaluit : la banque Royale du Canada et la CIBC. Des guichets automatiques y sont
disponibles 24h/24. Plusieurs détaillants offrent par ailleurs le service de paiement par carte de débit. La carte VISA est
généralement acceptée, mais d'autres le sont aussi. Afin d'éviter les désagréments, apportez de l'argent liquide, surtout si
vous prévoyez d'atterrir un dimanche. Si vous arrivez d'un pays étranger, changez vos devises dans votre pays d'origine ou
dans les villes du sud du pays (Montréal, Québec). Bien que les aéroports offrent en général ce service, ce n'est pas le cas
au Nunavut.
Pourboires
En Amérique du Nord, le service n’est jamais inclus. Il faut compter 15% du prix de la facture pour un pourboire au
restaurant. Tous les services reçus par des guides interprètes, les capitaines de bateau ou vos guides de voyage sont
aussi sujets à un pourboire. Ces pourboires sont votre geste d’appréciation de la prestation reçue.
Dates et prix
Départs possibles tous les mercredis du 14/07 au 15/09/10.
Prix Paris / Paris : 3900€
VOTRE EQUIPEMENT
Bagages
Vous devez conditionner l’ensemble de vos affaires en 2 sacs : 1 sac à dos et 1 grand sac de voyage souple.
1 - Le sac à dos :
Sac à dos de randonnée d’une capacité de 35 litres environ, il vous sera utile pour le transport de vos affaires personnelles
durant la journée.
Il vous servira aussi en tant que bagage à main lors de vos déplacements pour toutes vos affaires fragiles (appareil
photo…), de valeur (lorsque votre hébergement ne dispose pas de coffre-fort) et pour vos éventuels médicaments.
Il sera en cabine lors des transports aériens. Le poids des bagages cabine est limité à entre 5 et 10 kg par personne
suivant les compagnies aériennes et le type de vol.
2 - Le grand sac de voyage souple :
Il doit contenir le reste de vos affaires.
Vous recevrez avant votre départ des étiquettes GNGL, qui vous permettront d’identifier vos bagages avec vos nom et
adresse, et faciliteront le regroupement des sacs aux arrivées à l’aéroport.
Il sera en soute lors des transports aériens. Le poids des bagages en soute vous sera indiqué sur votre convocation ou
billet.
Nos recommandations si vous prenez l’avion :
Enregistrez en bagage de soute le maximum de choses et ne conservez dans votre bagage à main que ce qui est
absolument indispensable à votre voyage.
Equipez-vous pour l'avion de votre tenue de randonnée avec une veste et une polaire pour ne pas être saisi par le froid à le
descente de l'avion, et de vos affaires de première nécessité (en cas de problème d'acheminement de vos bagages).
Merci de noter que les contrôles de sécurité sont devenus très stricts aux aéroports : mettez les couteaux, ciseaux, limes à
ongles et piles de rechange dans votre sac de soute.
Quels sont les produits liquides interdits en cabine ?
Les liquides, aérosols, gels et substances pâteuses : eau minérale, parfums, boissons, lotions, crèmes, gels douche,
shampoings, mascara, soupes, sirops, dentifrice, savons liquides, déodorants… sauf s’ils sont rangés dans un sac en
plastique transparent fermé, d’un format d’environ 20 cm x 20 cm (type sachet de congélation) et qu’ils sont conditionnés
dans des flacons ou tubes de 100 ml maximum chacun. Un sachet peut contenir plusieurs tubes, flacons,…
Quelles sont les exceptions autorisées en cabine?
- Les médicaments liquides (insuline, sirops…) : vous pouvez les emporter en cabine à condition de présenter aux agents
de sûreté une attestation ou une ordonnance à votre nom. Il n’y a aucune restriction pour les médicaments solides
(comprimés et gélules).
- Les aliments liquides pour bébés : il n’y a pas de restriction sur ces produits. Pensez à prendre des contenants qui se
referment : il pourra en effet vous être demandé de goûter ces aliments !
Comment se fait le passage du contrôle de sûreté ?
- Retirez votre veste ou votre manteau.
- Présentez à part :
- Tous vos grands appareils électriques : ordinateur portable, gros appareil photo numérique, lecteur DVD…
- Votre sac plastique transparent contenant vos flacons et tubes.
- Vos médicaments accompagnés d’une ordonnance ou d’une attestation.
- Vos aliments liquides pour bébé.
- Vos achats réalisés dans les boutiques des aéroports qui auront dû être mis sous sac plastique scellé par votre vendeur.
Attention : toutes les boutiques ne proposeront pas ce sac. Renseignez-vous avant de faire vos achats ! Les achats de
liquides réalisés après le contrôle de sûreté s’effectuent librement sous réserve des limitations douanières. Attention
cependant aux correspondances : renseignez-vous avant tout achat.
Vêtements
Les conditions climatiques de cette régions sont capricieuses et peuvent varier énormément, il est donc important de suivre
précisément cette liste.
Prévoyez ce que l’on appelle le “ système 3 couches ” :
- Une couche à même la peau de style thermolactyl, Damart, Lifa, à col roulé mieux adapté. La marque WoolPower est une
référence auprès de nombreux professionnels du froid.
- Une deuxième de style fourrure polaire ou pull (haut et bas)
- Une troisième pour couper du vent et de la pluie (haut et bas). Cela peut être en tissu microporeux style Goretex.
- 1 chapeau de soleil ou casquette
- 1 foulard
- Un bonnet de laine assez épais pour couper le vent efficacement, doublé sur les oreilles. Rappelez-vous que c’est par la
tête et la nuque que se font 90% des pertes de chaleur d’une personne découverte. Une cagoule est aussi une bonne idée
car elle reste autour du cou et ne se perd pas.
- des gants léger
- sous-vêtements haut et bas (voir nos conseils ci-dessus)
- 1 veste en fibre polaire
- 1 pantalon confortable pour le soir
- 1 veste imperméable et respirant style Gore-tex
- 1 sur- pantalon imperméable et respirant style Gore-tex
- 1 maillot de bain (pour la toilette et les plus courageux)
- Chaussettes de marche. Eviter les chaussettes type "tennis" (coton), préférer celles à base de Coolmax ou de laine.
- 1 paire de chaussures détente pour le soir.
- 1 paire de chaussures de randonnée (Le model Bornéo de la Marque Meindel est un bon choix).
IMPORTANT : Pour palier à un éventuel retard de votre bagage, nous vous recommandons de partir avec vos chaussures
de randonnées ainsi qu'avec votre veste GoreTex et une polaire.
Pensez toujours à vous couvrir avant d’avoir froid : sauf exceptions les vêtements ne produisent pas la chaleur, ils se
contentent de vous rendre celle que vous avez à leur donner.
Equipement
- 1 paire de lunettes de soleil d’excellente qualité (éventuellemnt une paire de secour)
- 1 gourde (1 litre minimum)
- 1 couteau de poche (à mettre dans le bagage allant en soute)
- 1 petite pochette (de préférence étanche) pour mettre ses papiers d'identités
- Nécessaire de toilette : prenez des produits biodégradables de préférence (il existe du savon liquide biodégradable de
marque CAO).
- 1 serviette de toilette : il en existe qui sèchent rapidement : marque Packtowl
- Boule Quiès (facultatif)
- Crème solaire + stick à lèvres.
- Une paire de jumelle pour observer la faune (facultatif)
Pharmacie personnelle
- Vos médicaments habituels
- Vitamine C ou polyvitamine
- Médicaments contre la douleur : paracétamol de préférence
- Bande adhésive élastique (type Elastoplast, en 6 cm de large)
- Jeux de pansements adhésifs + compresses désinfectantes
- Double peau (SOS Ampoules de marque Spenco, disponible en magasins de sport, en pharmacie, parapharmacie...)
TOURISME RESPONSABLE
Formalités spécifiques
Vous devez être munis d’un passeport en cours de validité jusqu’à 6 mois après la date de retour prévue. Pour toute
information, contactez l’ambassade du Canada de votre pays d’origine. Ambassade du Canada en France : www.ambCanada.fr
Climat et Informations régionales
LE NUNAVUT
Créé en 1999, le Nunavut est le plus jeune des territoires canadiens. Il représente environ le cinquième de la superficie
totale du Canada. L’inuktitut est la langue principale des Inuit, lesquels composent 85% de la population. Les 3 langues
officielles sont l’inuktitut, l’anglais et le français.
POPULATION
Estimée à 29 500 habitants, dont 24 950 sont inuit. 50 % de la population est âgée de moins de 25 ans, contre 33% pour
l’ensemble du Canada.
DIMENSIONS
Habitants au KM² :
Canada : 9 980 000 km² Nunavut : 1 994 000 km²
Canada : 29
Nunavut : 1
SANTE
À Iqaluit vous trouverez l'Hôpital régional de Baffin. Dans les plus petites communautés, il existe des centres
communautaires de santé dont le personnel se compose d'infirmiers ou d'infirmières spécialement formés. Le service
Medevac (évacuation médicale) est généralement disponible et les arrangements sont conclus avec le centre
communautaire de santé. Le service d'assurance-santé du Nunavut ne couvre pas les frais d'ambulance au sol ou aérienne
des non-résidents. Assurez-vous donc d'avoir une couverture adéquate avant votre arrivée.
OURS ET FAUNE SAUVAGE
Les ours peuvent poser problème presque partout au Nunavut, spécialement s'ils sont encouragés par les pratiques des
campeurs négligents. Rappelez-vous que vous visitez leur territoire. C'est un geste complètement irresponsable que de
nourrir les animaux sauvages. Rappelez-vous de garder votre campement propre. Rangez la nourriture et les accessoires
de cuisine à 200 mètres de la tente où vous dormez et n’y gardez pas de nourriture. Lavez votre vaisselle immédiatement
après usage, et cela, à au moins 50 mètres de l'eau; rangez vos déchets dans des sacs hermétiques en les disposant dans
les endroits appropriés ou ramenez-les avec vous. Si vous apercevez des traces d'ours ou si vous trouvez un ours mort,
quittez l'endroit immédiatement. Pour obtenir de plus amples renseignements, procurez-vous le feuillet La sécurité au pays
des ours polaires, qui est disponible dans les centres des visiteurs.
PERMIS D'EXPORTATION
Un permis est nécessaire pour l’exportation hors Nunavut de toute partie de mammifères. En outre, de nombreux pays
imposent des restrictions sur l’importation de certains produits. Qu’il s’agisse de viande congelée ou de sculpture en ivoire,
prenez le temps de lire le dépliant Vous exportez des produits de la faune hors du Nunavut ? Il vous explique toutes les
procédures d’exportation de la faune, des mammifères marins et des poissons du Nunavut.
GENERALITES SUR BAFFIN
QUELQUES DONNEES GEOGRAPHIQUES ET HISTORIQUES
Ile de Baffin : 507 454 km²
Broughton = Qikiqtarjuarq : 67°33'N34° 02' W 483 km au NE d'Iqaluit
Température : de 1,4 à 7,4°C en juillet de –19,9 à –24,6° en janvier
Communauté fondée vers 1956, à partir de 3 groupes familiaux.
HISTORIQUE
- 40 000 - 20 000 : Premiers habitants d'Amérique du Nord
- 5000 - 4000 : Arrivée, depuis l'Asie, des ancêtres des Inuit, des chasseurs de bœufs musqués. Ils forment la civilisation
dite de l'Indépendance, d'après le nom d'un fjord.
- 2700 : Culture du Dorset. Ce nom vient du Cap Dorset, où les premiers vestiges ont été trouvés (huttes, couteaux à neige
en os, lampes à huile).
- 1000 ap. JC : Culture de Thulé, en provenance des rives de la mer de Béring. Les chasseurs de baleines suivent leurs
proies vers l'est, à la suite du réchauffement du climat.
- XIe s : Les Vikings découvrent la Terre de Baffin.
- 1100 : Les gens de Thulé, ancêtres directs des Inuit modernes, traversent le détroit de Davis en direction du Groenland ,
déplaçant (ou absorbant) la culture du Dorset.
- XVIe-XVIIe s : Arrivée d'explorateurs anglais et norvégiens.
- 1576 : M. Frobisher, navigateur anglais, séjourne dans "sa" baie.
- 1668 : Le Nonsuch entre dans la baie d'Hudson et établit un marché aux fourrures.
- 1670 : Fondation de la Compagnie de la Baie d'Hudson.
- début XIXe s : Premières chasses commerciales aux baleines. La transformation des prises se fait sur place (Kivitoo).
- XIXe-déb. XXe s : Exploration et chasses intensives à la baleine, suivies par un montant déclin de l'industrie baleinière.
- 1870 - 80 :
La Grande Bretagne se sépare des terres du Nord pour les céder au Canada.
- 1903 - 1906 : Première traversée par le passage du nord-ouest par le Gjoa de Toald Amundsen.
- 1910 : Commerces des peaux de renards blancs et de phoques.
- 1950 : Le gouvernement fédéral établit les écoles nordiques et les crèches.
- 1950 - 60 :
Développement de l'art inuit et des mouvements coopératifs.
- 01/04/1999 : Création du Territoire du NUNAVUT
HISTOIRE
Il est communément admis que les Inuit ont pour origine lointaine les régions du nord-est de la Sibérie. Lors de la dernière
grande glaciation, il y a 10 à 15 000 ans, le détroit de Béring était à sec. Des peuples de chasseurs ont migré vers l'est et
se sont installés en Alaska. Ce premier mouvement de migration s'est arrêté ici et ce n'est que beaucoup plus tard que
d'autres vagues se sont succédées à travers tout l'Arctique canadien.
Il y a environ 5000 ans, des tribus de chasseurs à la poursuite de troupeaux de bœufs musqués migrèrent vers le nord-est
de l'archipel canadien puis vers le nord du Groenland. Cette civilisation est nommée Indépendance du nom du fjord où des
vestiges âgés de 4500 ans ont permis de l'identifier. Parallèlement, une culture proche, mais un peu plus adaptée à la
chasse aux mammifères marins, s'est répandue sur les côtes du Canada continental puis en Terre de Baffin. Cette culture,
appelée pré- dorset, est âgée d'environ 3500 ans.
Vers - 3000 ans, l'évolution de cette culture est telle qu'on lui donne le nom de Dorset, du nom du cap de la Terre de Baffin
auprès duquel des sites se trouvent. Ces hommes sont appelés Tunit. Ils recolonisent tout le nord du Canada et le territoire
de la civilisation Indépendance à une période où le climat aurait été plus favorable. Cette culture reste présente jusque vers
l'an 1000 après JC, voire 1500 en certains points.
Un adoucissement du climat vers l'an 1000 favorisa l'expansion d'une nouvelle culture : celle du Thulé. Depuis l'Alaska , les
Inuit se déplacent rapidement sur leurs traîneaux à chiens et leurs bateaux (kayaks et oumiaks) à la poursuite des
mammifères marins, leur principal gibier. Le développement dans tout l'Arctique fut très rapide, de l'ordre de 200 ans. Des
contacts entre Tunit et Inuit ont vraisemblablement existé si l'on se réfère aux légendes transmises de génération en
génération, mais les Tunit ont disparu aussi vite que les Inuit gagnaient du terrain.
Au XVIIe siècle un autre changement climatique affecta le mode vie des Inuit, "le petit âge glaciaire" fit descendre les
baleines plus au sud, les Inuits durent s'adapter au phoque et au caribou, mais leur ingéniosité leur permit d'en tirer tout ce
dont ils avaient besoin; mais d'autres circonstances allaient encore plus modifier leur conditions : l'arrivée de l'Homme
Blanc.
Dès le Xe siècle, les Vikings auraient découvert la Terre de Baffin. Leur description du "Helluland" correspond à la côte de
celle-ci. La découverte dont on est sûr date de 1576, quand Martin Frobisher séjourna dans la baie qui porte son nom. Un
peu plus tard, John Davis remonte jusqu'à la péninsule de Cumberland (là où se trouve le Parc Auyuittuq). On pense que
des baleiniers basques naviguaient déjà dans ces parages, mais ils gardaient jalousement secrètes leurs découvertes. Le
nom fut attribué après le voyage de William Baffin en 1616.
La chasse à la baleine fut la raison de la venue de nombreux bateaux aux XVII et XVIIIe siècles, mais ce fut au XIXe que la
chasse fut la plus active (jusqu'à 100 baleiniers par saison). Pour diminuer les déplacements, on construisit des stations
baleinières à partir de 1820 (Kekerten près de Pangnirtung et Kivitoo près de Broughton en sont deux). Jusque là, les
contacts entres les Européens et les Inuit avaient été limités. Ces installations à terre les favorisèrent. Ce fut l'hécatombe
dans les populations inuit, victimes des nombreuses maladies apportées par les marins.
Cette communication amena petit à petit la dépendance des Inuit par rapport aux Européens; ils troquaient les peaux
contre des armes, des munitions, du bois, du tissu, des objets manufacturés, etc… La seconde moitié du XXe siècle verra
la sédentarisation des Inuit, puis l'évolution vers le monde dans lequel ils vivent aujourd'hui.
GEOLOGIE
Le sous-bassement rocheux de l'île de Baffin appartient au bouclier canadien, les roches sont semblables à celles d'une
grande partie du nord-est du Canada et de l'ouest du Groenland. Il y a plus de 500 millions d'années, l'est de l'Arctique fut
envahi par une vaste mer peu profonde et le bouclier recouvert d'une épaisse couche de sédiments marins riches en
fossiles. Il y a 2 à 300 millions d'années, le sol se souleva au-dessus du niveau de la mer. Le climat était tempéré, de
grands arbres et une végétation luxuriante y croissaient. Vers 60 millions d'années avant notre ère, le Groenland se sépara
du Canada, en donnant naissance à une activité volcanique dont on peut retrouver les traces à l'est de la Terre de Baffin et
à l'ouest du Groenland. Du fait du rehaussement du terrain, les roches volcaniques et sédimentaires furent érodées,
remettant à nu le socle granitique.
L'arrivée des périodes glaciaires, au quaternaire, donna des modifications profondes au relief. En peu de temps par rapport
à l'âge des roches, les glaciers ont complètement remodelé le paysage. Au maximum de la dernière glaciation, le continent
nord américain était recouvert de trois grandes calottes de glace. La plus importante, la calotte laurentidienne, couvrait
presque tout le Canada à l'est des Rocheuses. A plusieurs reprises, cette calotte connut des extensions et des retraits,
mais la plus connue est la dernière qui commença il y a environ 25 000 ans pour se terminer il y a 7 000 ans.
Une période glaciaire peut se produire alors que les hivers sont doux et humides et les étés trop frais pour faire fondre toute
la neige tombée au cours de l'hiver. Ce phénomène a pris vraisemblablement naissance sur la Terre de Baffin et le
Labrador. L'air humide arrivant par le sud, la calotte gagnait du terrain de ce côté, alors qu'elle était au maximum, environ
13 millions de km², soit à peu près la surface de l'Antarctique, pour une épaisseur de 3 à 4000 m.
Elle recula ensuite pour finir là où elle été née. On pense que les deux calottes présentes sur la Terre de Baffin (Barnes et
Penny) en sont d'authentiques vestiges. Les glaciers coulant de la calotte ont recreusé les vallées, au point de les
transformer en immenses auges en forme de U. Les pics jaillissant au bord de ces vallées indiquent que la calotte
continentale ne les a probablement jamais recouverts. La Terre de Baffin étant située sur le bord nord de la calotte, le
climat y était plus froid mais surtout plus sec que maintenant; l'apport de neige était très faible et, faute d'alimentation, les
glaciers n'étaient pas beaucoup plus étendus que maintenant. Vers 6000 ans av. J.C, un net réchauffement marque la fin
de cette période. Plusieurs ères plus froides, depuis 3500 ans ont fait alternativement progresser et reculer les glaciers.
Le poids de cette glace a fait enfoncer la croûte terrestre dans le manteau visqueux qui la supporte. La fonte de la glace est
plus rapide que le mouvement de remontée de la croûte. Les plages formées juste après la fonte se retrouvent maintenant
bien au dessus du niveau de la mer. On en retrouve jusqu'à plus de 200 m d'altitude.
CLIMAT
La plus importante variation récente du climat date du siècle dernier. Connue sous le nom du "petit âge glaciaire" la période
de l'an 1450 à 1850 était nettement plus fraîche que la période actuelle. Entre 1880 et 1940, la température moyenne de la
côte ouest du Groenland s'est élevée de 2° en été et de 4 à 5° en hiver.
Sur la Terre de Baffin, les stations météorologiques n'existent que depuis une trentaine d'années, notamment celles
implantées dans les stations radars de la DEW Line et les aéroports. Les températures moyennes sont généralement entre
5 et 8° l'été avec des minimum vers –5° et des maximum vers 20°. Quant à l'hiver, les moyennes sont autour de –20° à –
25° avec des minimum vers –10° et des maximums proches de 0°.
En général, les précipitations sont faibles mais il peut pleuvoir ou neiger à n'importe quelle saison de l'année. La période la
plus arrosée est l'automne. De grandes différences de précipitations et de températures peuvent être observées entre les
côtes et l'intérieur des terres, même sur de faibles distances. Le relief a également une grande importance, notamment sur
l'orientation du vent qui ne peut s'écouler que dans le sens des vallées, dans lesquelles il s'engouffre avec violence (jusqu'à
180 km/h au col de Pangnirtung).
FLORE ET FAUNE
La végétation doit ici s'adapter à des conditions bien particulières : sous-sol gelé en permanence :pergélisol .(seule la
surface dégèle sur une profondeur variant entre 10 cm et 1 m au plus), températures hivernales très basses au niveau du
sol, été très court et frais, vent souvent violent. Un élément vient en faveur de la végétation, l'été la lumière est quasi
continuelle, ce qui compense la faible durée de la période de dégel. Les seuls "arbres" sont le saule arctique et le bouleau
nain. Ils n'ont pas la forme d'arbres des pays tempérés mais poussent au ras du sol. Exceptionnellement, le saule peut
atteindre un mètre de haut. Dans les zones abritées du vent, il a plus souvent une forme rampante.
Les vastes plaines et lacs de la Terre de Baffin sont d'excellentes aires de reproduction pour beaucoup d'espèces de
canards, d'oies et d'échassiers. En fait peu d'espèces hibernent : le harfang des neiges, le grand corbeau, le lagopède et le
mergule nain. A partir de début mai, les migrateurs s'installent pour leurs quartiers d'été. On peut citer les colonies d'oies
blanches de l'île de Bylot, réserve au nord de la Terre de Baffin, de fulmar boréal au cap Searle à l'est de l'île, les nombreux
goélands et mouettes.
Sur terre, peu d'espèces de mammifères habitent l'île. Le lemming est le plus courant. Sa population est très variable d'une
année sur l'autre; servant de nourriture de base au harfang des neiges, et la population de ce dernier suit de près celle du
lemming. Le renard arctique est courant, il n'hésite pas à approcher de l'homme pour se nourrir. Le mammifère terrestre le
plus impressionnant est sans doute l'ours blanc. On le rencontre surtout en été. Sa nourriture favorite étant le phoque, il suit
les bancs de glace dérivante tout au long de l'année. Ceci explique qu'on en voit peu en hiver, alors que toute la côte est
prise par une épaisse couche de glace, et beaucoup en été, alors que le pack dérive le long des côtes nord et est de la
Terre de Baffin. Enfin, les plaines et toundras du centre de l'île abritent une grande population de caribous, mais on n'en
voit peu dans les zones montagneuses.
Tout comme dans d'autres régions arctiques, les mammifères marins sont présents. Deux espèces de phoques bien
différentes abondent dans les fjords et aux alentours du pack à la recherche de glaces flottantes sur lesquelles ils se
reposent et se réchauffent au soleil : le phoque annelé, un mètre de long pour 80 kg environ et le phoque barbu, 2,50 m
pour 250 kg. Les baleines et narvals sont aussi de passage le long de la côte mais plus rares.
Enfin, on ne peut pas oublier l'ombre chevalier, poisson délicieux ressemblant à la truite saumonée, qui vit dans les rivières
aux eaux claires ou en mer pendant l'été.
LES INUIT
Le terme "Inuit" (Inuk au singulier) veut dire Homme. Les Inuit se considèrent Hommes par excellence. L'appellation
"eskimo" vient du langage indien et veut dire mangeur de viande crue.
Depuis l'époque des explorateurs, les Inuit ont eu de plus en plus de contacts avec les gens du sud. Les enfants
fréquentent l'école comme dans le reste du Canada. Les jeunes de moins de 40 ans possèdent quelques rudiments
d'anglais.
Tous parlent leur propre langue : l'inuktitut, et beaucoup connaissent l'écriture syllabique.
Ils ne mènent plus une vie de nomade comme autrefois. Ils sont logés dans de grandes maisons (style américain, hélas)
dans des villages où sont aussi tous les services communs (magasin de la baie, infirmerie, poste de la gendarmerie,
coopérative de chasseurs…).
Ils se sont habitués à la nourriture venant du sud mais ressentent encore le besoin d'aller chasser et pêcher pour un
complément de nourriture, par loisir et pour les fourrures et les peaux (quoique le cours de la peau de phoque ait chuté
considérablement après la campagne contre la chasse aux bébés phoques .
Les Inuit ont une conception bien particulière de l'espace et du temps. Des générations passées à chasser dans un
territoire immense et hostile leur ont fait perdre des notions. La quête de nourriture n'était pas commandée par les heures
mais par la faim. Par conséquent, les horaires de travail et la ponctualité, si importants pour nous, représentent pour eux de
nouveaux concepts auxquels ils ont bien du mal à s'habituer. Ils ne savent pas planifier et changent facilement de plan en
suivant l'idée du jour. Les saisons conditionnent leur comportement, surtout au printemps avec le retour du gibier.
L'Inuk n'extériorise pas son agressivité ou son ambition. Il ne partage pas notre tendance à nous blâmer ou à blâmer les
autres quand quelque entreprise ne réussit pas, sa tolérance est quasiment sans limite.
Protection des sites
L’équilibre écologique des régions que vous allez traverser est très précaire. La permanence des flux touristiques, même
en groupes restreints, le perturbe d’autant plus rapidement. Dans l’intérêt de tous, chaque participant est responsable de la
propreté et de l’état des lieux qu’il traverse et où il campe le cas échéant. La lutte contre la pollution doit être l’affaire de
chacun. Même si vous constatez que certains sites sont déjà pollués, vous devez ramasser tous vos papiers, mouchoirs en
papier, boîtes, etc...
BIBLIOGRAPHIE/CARTOGRAPHIE
Bibliographie
- Le monde des pôles, Richard Beugné, éditions Milan
- Être et renaître Inuit, Bernard Saladin d’Anglure, éditions Gallimard
- Le piéton du Grand Nord, Samuel Hearne, éditions Payot voyageurs
- Les Inuit de l’Arctique canadien, Pauline Huret, éditions Langues O’
- Printemps inuit naissance du Nunavut, Michèle Therrien, éditions Iindigène
- Etudes Inuit, volume 27 (1-2), archictecture paléoesquimaude
- Bernier capitaine à 17 ans, Gilberte Tremblay, éditions Leméac
- Les plantes du Nunavut, Carolyn Mallory et Susan Aiken, Ministère de l’éducation du Nunavut
- Sanaaq, Mitiarjuq Nappaaluk, éditions Stanké
- L’éducation des enfants fait partie des thèmes traités dans la collection Entrevues avec des aînés Inuit,
- Sont en vente au Collège de l’Arctique d’Iqaluit plusieurs romans portant sur le Nunavut, ainsi que des cours
inuktitut/français
- Uvattinnit, Karim Rholem, éditons Stanké
FILMS
- Atanarjuat, la légende de l’homme rapide, a été réalisé par Zacharias Kunuk et tourné à Igloolik, une communauté du
Nunavut. Il raconte une légende qui date de bien avant la venue des blancs dans l’Arctique.
- Les îles des chasseurs de pierre, documentaire sur Sanikiluaq, réalisé par Pierre-Marie Hubert, Nature eau Scope
- Nanook of the North (1922), Robert Flaherty invente les fondements d'un art, le documentaire, dès 1922. Non seulement
son film et le personnage qu'il présente feront date dans l'histoire du septième art mais ils poseront aussi, d'entrée, toutes
les interrogations cinématographiques qui émanent du travail propre au documentariste. Film produit par Révillon frères
(manufacturiers de manteaux de fourrure).
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