les paragangliomes temporaux
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les paragangliomes temporaux
LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Patrice TRAN BA HUY de l’Académie Nationale de Médecine Michèle DUET & Elisabeth SAUVAGET EDI TI ON 2 0 1 2 Donnez du son à la vie™ Pr. Patrice TRAN BA HUY de l’Académie Nationale de Médecine Dr. Michèle DUET Dr. Elisabeth SAUVAGET MCU-PH de Médecine Nucléaire, Hôpital Lariboisière Praticienne Hospitalière, service d'ORL, Hôpital Lariboisière Avec la collaboration de Pr. Emmanuel HOUDART Chef de service de Neuradiologie Dr. Jean-Pierre SAINT-MAURICE Service de Neuroradiologie Pr. Bernard GEORGE Chef de service de Neurochirurgie Dr. Jean-Pierre GUICHARD Service de Neuroradiologie Dr. Michel WASSEF Service de Cytologie et d’Anatomie Pathologique Pr. Sébastien FROELICH Service de Neurochirurgie Pr. Romain KANIA Service d'ORL 3 SOMMAIRE I. Introduction II. Généralités Nomenclature Caractéristiques générales Anatomopathologie Références Icononoraphie III. Génétique Les gènes impliqués Mode de transmission Expression phénotypique Classification génétique Test génétique Références IV. Clinique Les circonstances de découverte L’examen clinique Les examens audio-vestibulaires Le bilan biologique Références Icononoraphie V. L'imagerie L’imagerie anatomique L’imagerie fonctionnelle L’angiographie Classification Multricentricité et néoplasies associées Références Icononoraphie VI. La malignité Définition et localisations Facteurs de risque Dépistage et Bilan Traitement Références Icononoraphie VII. Traitement L’embolisation La chirurgie La radiothérapie La prise de décision aujourd’hui… …et demain… Références Icononoraphie p7 p9 p9 p 10 p 11 p 12 p 13 p 15 p 15 p 16 p 16 p 17 p 18 p 18 p 21 p 21 p 22 p 23 p 23 p 24 p 25 p 27 p 27 p 28 p 31 p 31 p 32 p 33 p 34 p 41 p 41 p 41 p 42 p 43 p 45 p 47 p 51 p 51 p 53 p 60 p 61 p 63 p 64 p 66 5 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Introduction INTRODUCTION P lusieurs facteurs contribuent à faire du paragangliome temporal la plus fascinante des tumeurs de la base du crâne. Parmi ceux-là, les facteurs embryologiques, épidémiologiques et génétiques qui président à son éclosion en un lieu si singulier, les défis et controverses thérapeutiques qu'il continue de susciter et le nombre de disciplines qui se sont et sont encore mobilisées à son chevet sont sans doute les plus marquants. En résumer l’histoire en quelques lignes revient à survoler des décennies d’aventures médicales. Tout commença sans doute par la malencontreuse paracentèse d’un tympan framboisé. L’importance de l’otorragie qui s’en suivit fit rapidement suspecter l’existence d’une tumeur ou d’une quelconque malformation vasculaire. Mais la complexité anatomique de la région et la modestie des moyens techniques d’alors allaient longtemps décourager toute velléité d’approche et plus encore d’exérèse chirurgicale. Et l’on confia pudiquement aux rayons X des radiothérapeutes de l’époque le soin de contrôler le phénomène. Ce n’est qu’en 1945 que Rosenwasser identifia la cause du problème : il s’agissait bien d’une tumeur développée à partir d’une structure similaire à celles retrouvées dans la fourche carotidienne ou dans le ganglion vagal et plongeant ses racines dans le torrentueux confluent veineux sur laquelle elle était apposée. De cette tumeur, les anatomopathologistes devaient finalement faire une composante du système endocrinien diffus, rendant ainsi compte de sa remarquable capacité à parfois libérer, quoique beaucoup plus rarement que son frère sympathique le phéochromocytome, des amines pressives dont les effets systémiques avaient mis à contribution endocrinologues et internistes, à l’occasion notamment d’une hypertension artérielle révélatrice. Mais pour les otologistes de l’après-guerre, cette tumeur neuroendocrine et vasculaire sous-jacente à leur nouveau champ d’action représentait un challenge trop tentant. Leur créativité donna lieu à une foultitude de techniques chirurgicales visant à circonvenir au mieux une région encerclée d’éléments vasculo-nerveux de première importance et à atteindre sans trop d’encombre la lésion convoitée. Ils y furent aidés par les avancées conjuguées des radiologues anatomiques et interventionnels permettant de parfaitement définir les limites tumorales et d’en contrôler les afférences artérielles. Vers la fin des années 70, la mise au point de l’approche infra-temporale par U. Fisch semblait mettre un terme à cette quête du Graal. En codifiant de façon précise les gestes de l’ORL, éventuellement du neurochirurgien voire du chirurgien vasculaire, elle devenait la voie de référence incontournable. A mille lieux de cette agitation technique, les épidémiologistes devaient attirer l’attention des cliniciens sur l’influence apparente de l’altitude et donc de l’hypoxie sur l’éclosion des paragangliomes carotidiens d’une part et sur le caractère parfois familial de l’affection d’autre part. Il n’en fallait pas plus pour que les généticiens ne s’emparent du problème et n’établissent en moins d’une dizaine d’années l’implication de certains facteurs de transcription de l’angiogénèse dans l’hypervascularisation si caractéristique du paragangliome et surtout le rôle primordial des gènes codant pour une enzyme mitochondrial, la succinyl-deshydrogénase, dans le mode de transmission héréditaire de certaines formes de la maladie. 7 Mais au début de ce XXI° siècle, un tournant devait se dessiner avec l’interrogation longtemps tue mais de mieux en mieux formulée sur la place de la chirurgie dans le traitement des PG jugulaires. Dans les mains des Maîtres en base du crâne, elle restait le traitement de choix, le seul à même d’éradiquer définitivement le problème, et accessoirement représentait l’épreuve reine pour tout postulant au titre de pair. Mais dans d’autres moins expertes, elle imposait dans bien des cas un tribut fonctionnel trop lourd à payer pour un patient porteur d’une lésion bénigne. Insensiblement, de confidences en aveux, les langues de nombre de chirurgiens et peut-être plus encore celles de leurs correspondants se déliaient devant trop d’hémifaces grimaçantes, de toux incoercibles ou de reliquats reviviscents. D’où une évolution qui n’est pas sans rappeler celle constatée pour le schwannome vestibulaire avec la contribution de plus en plus importante de la radiothérapie dans la prise en charge primaire ou secondaire de ces tumeurs. D’où aussi la normalisation de la pratique longtemps sacrilège d’une exérèse délibérément subtotale et la collaboration désormais indispensable entre radiothérapeute et ORL, le recours programmé au premier atténuant le sentiment d’incomplétude du second. Tapi dans le sous-sol de nos boites crâniennes, abrité par un paravent nerveux particulièrement susceptible, le paragangliome temporal ne pensait sans doute pas stimuler autant la curiosité des chercheurs ni faire l’objet d’un tel acharnement thérapeutique. De la paracentèse hémorragique à la mutation non-sens d’un exon, du rayon X aux thérapies moléculaires ciblées, de la sonde naso-oesophagienne à demeure au monitorage des nerfs mixtes, on mesure l’ampleur des chemins et traverses parcourus par cet archétype de la pathologie basi-crânienne. C'est sur ce long périple que cette monographie se propose de faire le point. Patrice TRAN BA HUY LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Généralités GÉNÉRALITÉS Nomenclature L’Organisation Mondiale de la Santé définit les paragangliomes (PG) comme des tumeurs neuroendocrines développées à partir des paraganglions, regroupements disséminés dans l’organisme de cellules paraganglionnaires neuroectodermiques dérivées des crêtes neurales (1,2). Ces tumeurs se distinguent en deux groupes : celles liés au système sympathique, localisées essentiellement dans le médiastin postérieur et le rétropéritoine et dont la plus typique est le phéochromocytome d’origine médullo-surrénalienne, et celles associées au système parasympathique, localisées dans la tête et le cou ainsi que dans le médiastin antérieur. Les PG de la tête et du cou se développent ainsi à partir des paraganglions situés dans la bifurcation carotidienne, au sein du ganglion du pneumogastrique et, pour ce qui concerne notre sujet, dans l’adventice du dôme du golfe jugulaire et/ou le long du nerf de Jacobson et de la branche auriculaire du X (3). On distingue donc classiquement les PG jugulaires et les PG tympaniques, les deux étant communément regroupés sous le terme de PG temporaux. Initialement dénommés par Pearse (4) APUDome, en référence aux caractéristiques métaboliques de certaines cellules endocrines capables de capter et de décarboxyler les précurseurs des amines (Amine Precursor Uptake and Decarboxylation), les PG sont aujourd’hui considérés comme des tumeurs du système neuroendocrinien diffus (1,2). Système neuroendocrinien car les cellules qui le composent contiennent une large variété d’hormones, d’amines et de peptides et sont capables de sécréter des catécholamines (effet endocrine), de réguler la fonction de cellules adjacentes (effet paracrine) ou encore d’autoréguler leur propre sécrétion (effet autocrine). Ces cellules endocrines entretiennent d’étroites relations fonctionnelles et anatomiques avec les cellules nerveuses, d’où le terme de cellules neuroendocrines. Système diffus car ces cellules sont présentes dans des organes aussi divers que pancréas, poumon, thyroïde, leptoméninges, peau et…paraganglions au sein desquels elles peuvent donc entraîner autant de tumeurs neuroendocrines. Ainsi les PG peuvent-ils être associés à d’autres tumeurs type astrocytome, cancer médullaire thyroïdien, phéochromocytome ou adénome parathyroïdien, ou encore s’inscrire dans le cadre d’un hyperparathyroïdisme ou de Néoplasies Multiples Endocriniennes type II (5,6,7). La première description d’un PG jugulo-tympanique fut celle de Rosenwasser décrivant en 1945 une « Carotid Body Tumor » dans l’oreille moyenne et la mastoïde (8). La structure histologique en était en effet identique à celle des PG carotidiens. Toutefois le terme de chémodectome parfois utilisé par référence à cette description princeps (9) est inapproprié en raison de l’absence de fonction chémoréceptrice des localisations jugulo-tympaniques. C’est 3 ans plus tard qu’apparaît pour la première fois le terme de « Tumeur glomique » par Winship (10). Ce terme de « glomus », bien que consacré par l’usage, ne devrait plus être utilisé puisqu’il réfère à des tumeurs cutanées douloureuses développées à partir des cellules neuromyoépithéliales typiquement localisées sous les ongles des doigts. Par la suite, d’autres dénominations 9 furent utilisées telles « glomérocytome », « réceptome » ou « tumeur non chromaffine » (11,12). Comme mentionné plus haut, c’est le terme « paragangliome » suivi de sa localisation qui est désormais utilisé pour définir ces tumeurs dans leur localisation cervico-céphalique. Caractéristiques générales L’histoire des PG temporaux se caractérise par les points suivants : 1. Leur incidence (nouveaux cas par an (ou par mois) rapportés à une population donnée) est estimée à 1/1 000 000 pour certains (5,6), à 1/100 000 pour d’autres (13,14). Il est probable que ces chiffres sous-estiment l’incidence réelle car nombre de PG sont pas ou peu symptomatiques et restent donc méconnus. Ainsi les découvertes nécropsiques retrouvent-elles une prévalence beaucoup plus élevée pour les paragangliomes carotidiens (ou chémodectomes), de l’ordre de 1/13.000 (15). La pratique de plus en plus répandue des enquêtes génétiques conduisant à dépister des formes asymptomatiques doit conduire à affiner ces estimations qui varieront selon les régions ou pays dans lesquels elles sont menées. En effet, cette prévalence est influencée non seulement par des facteurs génétiques (expliquant par exemple la grande fréquence de la forme familiale de la maladie dans un pays comme la Hollande ! (16)) mais aussi par des facteurs environnementaux comme l’altitude (c’est-à-dire la pression partielle d’oxygène) ou socio-démographiques et culturels favorisant les mariages intra-communautaires. 2. Les PG de la tête et du cou sont des tumeurs rares. Leur prévalence (nombre de cas de malades présents à un moment donné dans une population) représente moins de 0,5% des tumeurs de cette région et seulement 5% des PG de l’organisme (2,17). Les PG temporaux représentent pour leur part environ 10 à 12% des PG cervico-céphaliques, contre 60-65% pour les chémodectomes et 20-25% pour les PG vagaux. Ils représentent les plus fréquentes tumeurs de l’os temporal après les neurinomes de l’acoustique (18,19). 3. Les PG affectent davantage la femme que l’homme avec un sex ratio de 6/1. L’âge moyen lors du diagnostic se situe généralement entre 40 et 60 ans (8). Dans les formes familiales toutefois, le ratio homme/femme est plus élevé et l’âge de découverte est plus jeune que dans les formes sporadiques (20). 4. Leur croissance est lente, estimée à environ 1mm/an avec un temps moyen de doublement de 4,2 ans (0,6-21,5 ans) pour les formes cervicales. Ce temps de doublement serait plus long pour la localisation jugulo-tympanique que pour les autres localisations céphaliques, sans doute en raison de son confinement dans l’os pétreux. Ceci a d’évidentes implications thérapeutiques, d’autant que sur une période d’observation de 4 ans, une croissance tumorale significative n’est constatée que chez 60% des patients (21). 5. Leur nature histologique est généralement bénigne (2). Toutefois, ils présentent une agressivité locale souvent importante avec infiltration des tissus mous avoisinants et érosion osseuse suivant les voies de moindre résistance que sont les lumières vasculaires, les gaines nerveuses ou les canaux Haversiens. Un faible pourcentage d’entre eux se comporte comme d’authentiques tumeurs malignes (cf. chapitre Malignité). 6. La génétique moléculaire a établi qu’ils étaient associés dans environ 30% des cas à la mutation de l’un des gènes codant pour l’une des sous-unités B, C, D ou pour le cofacteur AF2 de l’enzyme mitochondrial SDH (succinyl deshydrogénase) (17,22). Ainsi distingue-t-on les formes sporadiques 10 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Généralités non liées à ces mutations et les formes familiales et héréditaires (cf. chapitre Génétique). 7. L’association d’autres mutations concernant les gènes RET, NF1 ou VHL explique que les PG soient parfois associés à une Néoplasie Endocrinienne Multiple (NEM2), à une neurofibromatose de type 1 (NF1) ou à un syndrome de Von Hippel-Lindau (7,17,23). 8. Une multicentricité est fréquemment constatée qu’elle soit synchrone ou métachrone, ce qui, nous le verrons plus loin, a d’importantes implications pratiques. Cette multicentricité est manifestement plus fréquente dans les formes familiales que sporadiques (24). 9. L’appartenance des PG au système neuroendocrinien rend compte du caractère sécrétoire de certains d’entre eux. Elle rend compte aussi de ce que leurs cellules expriment à leur surface les récepteurs à la somatostatine (25,26). Ces deux caractéristiques ont d’importantes conséquences en termes de bilan et de prise en charge thérapeutique (cf. Chapitre Imagerie fonctionnelle). Anatomopathologie Histologiquement, les PG se présentent sous forme de multiples lobules arrondis ou ovalaires composés de deux types de cellules : les cellules principales (glomus type I) et les cellules sus-tentaculaires (glomus type II) (27,28,29). Les premières sont d’origine neuroectodermique. Durant l’embryogénèse, elles migrent des crêtes neurales vers les nerfs crâniens et certains gros vaisseaux pour y constituer les cellules paraganglionnaires de type I. Elles se disposent en nodules arrondis ou en chapelets allongés, avec un noyau excentré, hyperchromatique et un cytoplasme amphophile ou éosinophile granuleux, avec parfois digitations encerclant d’autres cellules principales. On en distingue classiquement deux sous-types : claires et sombres en raison de la présence dans ces dernières de granules neurosécrétoires électron-denses d’un diamètre de 100-200 nm. On trouve parfois en leur sein des gouttelettes lipidiques de lipofuscine. Les secondes sont d’origine mésenchymateuse. Elles ont un noyau allongé ou en croissant et un cytoplasme clair avec peu de réticulum endoplasmique et de fins filaments d’actine. Elles sont disposées à la périphérie des cellules principales et présentent de fortes similitudes avec les cellules de Schwann dont elles se distinguent toutefois par la présence de digitations encerclant des cellules principales. Cette configuration est communément appelée « Zellballen » (Fig. 1, 2, 3). Ces données histologiques sont comparables à celles des paragangliomes carotidiens. Toutefois les PG tympanojugulaires s’en distinguent d’une part par une importante sclérose stromale, une vascularisation plus intense et la plus petite taille des cellules principales et d’autre part par l’absence de toute fonction chémoréceptrice, c’est-à-dire déclenchant des réflexes cardio-respiratoires en réponse à une modification de la composition du sang artériel ou des gaz de l’oreille moyenne. En d’autres termes, la fonction des paraganglions temporaux n’est pas connue. Les techniques d’immunocytochimie confirment les caractéristiques sécrétoires de ces cellules. Elles révèlent au sein des granules neurosécrétoires des cellules principales la présence de chromogranine, de synaptophysine, de neuropeptides et de la neurospecific-enolase ainsi qu’au sein des cellules de type II la présence de la protéine S100 (Fig.4, 5). 11 Références 1. Delellis RA, Lloyd RV, Heitz PU, Eng C, eds. 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Les lobules sont constitués de grandes cellules à cytoplasme abondant, à noyaux ronds, séparés par de nombreux capillaires. Les cellules sustentaculaires sont difficilement visibles, écrasées et refoulées à la périphérie des lobules. > Fig. 02 : Même aspect à plus fort grossissement. Noter l'irrégularité de la taille des noyaux qui n'est pas ici un signe de malignité. > Fig. 03 : PG tympanique. L'importance de l'hypervascularisation masque la présence de lobules tumoraux. (espace = vaisseaux ). On note en surface l'épithélium de la caisse du tympan soulevé par la tumeur. > Fig. 04 : Immunohistochimie à l'aide de l'anticorps antiprotéine S-100. Les cellules sustentaculaires qui expriment fortement la protéine S-100 apparaissent intensément colorées, aplaties, situées à la périphérie des lobules. > Fig. 05 : lmmunohistochimie à l'aide de l'anticorps anti-Ki67 MiBl. Le pourcentage élevé de noyaux marqués en brun suggère la malignité. 13 14 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Génétique GENETIQUE L ’une des avancées les plus remarquables accomplies au cours de ces dernières années concerne l’approche génétique des PG. Il a été en effet établi qu’en France près de 30 % des PG sont génétiquement déterminés, c’est-à-dire associés à une mutation génétique. Les gènes impliqués Durant longtemps, les PG ont été associés à la mutation de 3 gènes : le gène NF1de la neurofibromatose de type 1, le gène RET de la néoplasie multiple endocrinienne, et le gène VHL de la maladie de von HippelLindau. Mais si les phéochromocytomes sont fréquemment observés dans ces trois affections, les PG de la tête et du cou ne le sont qu’exceptionnellement (1). C’est en 2000 que Baysal et coll. devaient découvrir qu’une mutation des gènes codant pour la sousunité B, D ou plus rarement C (1q21), et du cofacteur AF2 de l’enzyme SDH (succinate dehydrogenase gene) était impliquée dans les formes familiales et héréditaires de PG (2). Cet enzyme ancré dans la membrane interne des mitochondries interfère directement avec la chaîne respiratoire mitochondriale et le cycle de Krebs. Depuis lors, d’innombrables travaux ont approfondi le rôle joué par ces gènes dans la survenue des PG de la tête et du cou (3-9). Plus récemment, la mutation du gène TMEM127, initialement constatée pour certains phéochromocytomes, a été retrouvée dans certains paragangliomes (10). Les mécanismes par lesquels une mutation de la SDH favorise le développement d’un PG sont incomplètement connus mais présentent, semble-t-il, des similitudes avec ce qui est communément appelé « l’effet Warburg », du nom de ce biochimiste, prix Nobel en 1931, qui postula qu’une dysfonction mitochondriale altérant la phosphorylation oxydative au profit d’une glycolyse aérobie était responsable d’une tumorogénèse et donc de cancer. Trois mécanismes sont ainsi couramment invoqués : une production excessive de radicaux libres induisant des lésions de l’ADN, une perte du programme cellulaire conduisant à l’apoptose, la glycolyse aérobie excessive mentionnée plus haut permettant à la cellule d’échapper à la mort cellulaire, enfin et surtout la voie hypoxique. Tous ces gènes se comportent en effet comme des gènes « suppresseurs de tumeur ». Leur mutation induit donc une prolifération tumorale qui, pour progresser, requiert beaucoup d’énergie et donc d’oxygène. Mais il y a au début insuffisance de vascularisation et donc d’apport d’oxygène. Cette hypoxie au sein de la tumeur stimule la protéine HIF et plus particulièrement l’HIF-2 alpha et l’HIF-1 alpha, complexes les plus actifs de la famille des HIFs. Ces protéines sont des facteurs de transcription présents dans tous les tissus et régulés par l’absence d’oxygène. L’HIF-2 alpha et l’HIF-1 alpha à leur tour stimulent les gènes VEGF et PDGF qui sont des facteurs de croissance de l’angiogénèse (11-20). 15 Ainsi sont créés de nouveaux vaisseaux sanguins apportant l’oxygène requis à la croissance tumorale. Ceci explique le caractère hypervascularisé des paragangliomes. Différents types de mutations ont été identifiées: non-sens : le changement d’un nucléotide provoque le remplacement d’un codon (triplet de nucléotides) spécifiant un acide aminé par un codon-stop. Ceci aboutit à l’arrêt de la synthèse et à la production d’une protéine tronquée. faux-sens: il s’agit du remplacement d’un nucléotide par un autre, avec modification de l’acide aminé codé. insertions et délétions : correspondant à une addition ou à la suppression de nucléotides engendrant une modification de la lecture du code génétique. Mode de transmission Le mode de transmission est autosomique (la mutation est sur un chromosome non sexuel) et dominant (la présence d'un seul allèle morbide est suffisante pour que la maladie s'exprime). Il est par ailleurs soumis, pour le gène SDHD, à l’empreinte génomique maternelle (21,22). Cette empreinte génomique « parentale » signifie qu’un gène est exprimé ou non en fonction de son origine parentale. Ce phénomène est lié à un ensemble de modifications épigénétiques (telle la méthylation de l’ADN ou des histones). Ainsi, selon qu'il provient du père ou de la mère, un gène peut être actif ou pas : lorsqu'une femme transmet à ses enfants un gène à empreinte maternelle, ce dernier ne s'exprime chez aucun d’eux quel que soit leur sexe. En d’autres termes, les mères peuvent transmettre la mutation à leurs enfants, mais pas le phénotype. Si ce gène est ensuite transmis par sa fille, il ne s'exprimera pas chez ses descendants, alors que s'il est transmis par son fils, il sera susceptible de s'exprimer. Un enfant ne pourra ainsi développer la maladie que s’il a hérité la mutation de son père. En revanche, s’il reçoit la maladie de sa mère, il ne développera pas l’affection mais pourra la transmettre à la génération suivante. Expression phénotypique Elle est influencée par plusieurs facteurs. La pénétrance de la maladie (proportion d’individus porteurs de l’anomalie génétique qui développent réellement la maladie) est incomplète (tous les porteurs de la mutation ne sont pas malades), et l’expressivité variable (c’est-à-dire qu’il existe une variabilité du degré de l'affection d’un individu à l’autre). Ainsi l’âge de survenue des PG est-il variable d’un individu à l’autre dans une même famille et les tumeurs peuventelles avoir des localisations différentes. Le type de la mutation influence également les caractéristiques de la maladie. Plus de 2/3 des sujets SDHD développent un paragangliome de la tête et du cou contre 15% des sujets SDHB, ces derniers développant plus volontiers des formes thoraco-abdomino-pelviennes. A 40 ans, 73 % des sujets porteurs d’une mutation SDHD auront développé une tumeur, contre 45% des sujets SDHB. 16 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Génétique Les formes familiales, contrairement aux formes sporadiques habituellement bénignes et d’évolution lente, sont volontiers multiples, récidivantes voire sécrétantes et peuvent être malignes. Ainsi une mutation sur le gène SDHB est-elle un facteur de risque de récidive et de malignité. Mais d’autres facteurs semblent encore influencer l’expression phénotypique. Le fait que près de 80% des PG de la tête et du cou soient familiaux aux Pays Bas contre 20-30% dans d’autres pays européens peut s’expliquer par une pression partielle d’oxygène élevée au niveau de la mer mais aussi par des particularités socio-économiques ou culturelles favorisant les mariages intracommunautaires. Ainsi existet-il des différences régionales qui méritent d’être prises en compte notamment dans le dessein des enquêtes épidémiologiques. Classification génétique A ce jour, 9 mutations ont été associées à la survenue d’un PG : NF1, RET, VHL, SDHA, SDHB, SDHC, SDHD, SDHAF2, et TMEM127. En pratique, 6 d’entre elles le sont de façon significative définissant autant de syndromes cliniques que résume le tableau 1 (23,24). Syndromes PGL1 PGL2 PGL3 PGL4 VHL TMEM127 Mode de transmission Autosomique dominant avec empreinte parentale Autosomique dominant avec empreinte parentale Autosomique dominant Autosomique dominant Autosomique dominant Autosomique dominant Nom du gène SDH D SDHAF2 SDHC SDHB VHL TMEM127 Fonction protéique Sous-unité membranaire du complexe II mitochondrial Facteur d’assemblement Sous-unité membranaire du complexe II mitochondrial Sous-unité catalytique Voie oxydative Régulateur de la mTOR Locus 11q23 11q13 1q21 1p36 3p25-26 2q11 Age moyen de diagnostic 40 45 46 42 23 34 Risque de Phéo associé % 53 0 <3 28 10-34 25 Multicentricité % 55 0 9 11 56 33 Sites les plus fréquents Tête et cou Tête et cou Tête et cou Surrénale et abdominal Surrénale Surrénale Sympathique Phénotype clinique Parasympathique Parasympathique Parasympathique Sympathique Sympathique Tumeurs associées Tumeur Tumeur gastro-intestinale, gastro-intestinale Cancer thyroïdien Tumeur gastro-intestinale Cancer rénal Rein, rétine, cervelet, sac endolymphatique > Tableau 1 : Classification moléculaire des paragangliomes (d’après Offergeld et al. et Hensen). 17 Test génétique Il peut être proposé : soit comme test diagnostique chez un patient porteur de la maladie. La découverte d’une mutation suggère l’existence d’une forme familiale et héréditaire dont les caractéristiques (multicentricité, récidives, voire malignité) imposent une surveillance accrue par rapport aux formes sporadiques. soit dans le cadre d’une enquête familiale en tant que dépistage présymptomatique. Il est conduit chez les apparentés du 1er degré d’un « cas-index » porteur d’une mutation (25-27). Il doit être effectué dans le cadre d’une consultation pluridisciplinaire spécialisée, conformément à la loi encadrant la prescription et la réalisation des examens des caractéristiques génétiques d’une personne à des fins médicales (décret 2000-570 du 23 juin 2000). Cette consultation associe des spécialistes des tumeurs endocrines, des généticiens et des psychologues/psychiatres. La consultation avec le généticien consiste à relever les données de l’histoire médicale et à dresser un arbre généalogique qui oriente le génotypage : en cas d’antécédent familial dans la branche paternelle, le génotypage du gène SDHD est proposé en premier ; en cas de localisation thoraco-abdomino-pelvienne, c’est celui du gène SDHB qui est proposé en premier. L’accord signé du patient étant nécessaire, il est important de lui exposer clairement le risque génétique, de même que les conséquences de la positivité ou de la négativité du test pour lui et pour sa famille. Notamment, les risques de transmission à la descendance, en fonction du type de mutation, doivent être clairement expliqués. En pratique, le génotypage est effectué par un laboratoire expert de génétique moléculaire, sur l’ADN extrait de sang total. Le résultat est rendu au patient par le médecin prescripteur, au cours d’une consultation multidisciplinaire. En cas de résultat positif d’un cas-index, le dépistage génétique des apparentés du 1er degré sera discuté. En cas de résultat positif chez un apparenté asymptomatique, un dépistage des tumeurs sera proposé, sachant que la recherche d’une localisation asymptomatique n’est habituellement pas entreprise avant 10 ans d’âge. Soulignons ici que l’un des principaux avantages de l’enquête génétique est de rassurer les personnes testées qui ne sont pas porteurs de la mutation. Références 1. Boedeker CC, Erlic Z, Richard S, et al. Head and neck paragangliomas in von Hippel-Lindau disease and multiple endocrine neoplasia type 2. J Clin Endocrinol Metab 2009; 94: 1938-44. 2. Baysal BE, Ferrell RE, Willett-Brozick JE, Lawrence EC, Myssiorek D, Bosch A, van der Mey A, Taschner PE, Rubinstein WS, Myers EN, Richard CW 3rd, Cornelisse CJ, Devilee P, Devlin B. Mutations in SDHD, a mitochondrial complex II gene, in hereditary paraganglioma. Science 2000; 287(5454): 848-51. 3. 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Amar L, Bertherat J, Baudin E, Ajzenberg C, Bressac-de Paillerets B, Chabre O, Chamontin B, Delemer B, Giraud S, Murat A, Niccoli-Sire P, Richard S, Rohmer V, Sadoul JL, Strompf L, Schlumberger M, Bertagna X, Plouin PF, Jeunemaitre X, Gimenez-Roqueplo AP. Genetic testing in pheochromocytoma or functional paraganglioma. J Clin Oncol. 2005 ; 1; 23: 8812-8. 8. Gimenez-Roqueplo AP, Burnichon N, Amar L, Favier J, Jeunemaitre X and Plouin P. Recent Advances in the Genetics of Phaeochromocytoma and Functional Paraganglioma. Clin Exp Pharmacol Physiol 2008; 35: 376–9. 9. Neumann HP, Sullivan M, Winter A, Malinoc A, Hoffmann MM, Boedeker CC et al. Germline mutations of the TMEM127 gene in patients with paraganglioma of head and neck and extraadrenal abdominal sites. J Clin Endocrinol Metab [Epub May 25, 2011]. 10. Yao L, Schiavi F, Cascon A, Qin Y, Inglada-Perez L, King EE et al. Spectrum and prevalence of FP/TMEM127 gene mutations in pheochromocytomas and paragangliomas. 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Genomic imprinting in hereditary glomus tumours: evidence for new genetic theory. Lancet. 1989; 2:1291-4. 22. Baysal BE. Clinical and molecular progress in hereditary paraganglioma. J Med Genet. 2008; 45: 689-94. 23. Hensen EF. Head and Neck Paragangliomas. Genetics, heredity and clinical characteristics. Thèse. Leiden University, the Netherlands. 2012.190p. ISBN 978-94-6191-252-7. 24. Offergeld C, Brase C, Yaremchuk S et al. Head and neck paragangliomas : clinical and molecular genetic classification. Clinics 2012 ; 67(S2). In press. 25. Oosterwijk JC, Jansen JC, van Schothorst EM, Oosterhof AW, Devilee P, Bakker E, Zoeteweij MW, van der Mey AG. First experiences with genetic counselling based on predictive DNA diagnosis in hereditary glomus tumours (paragangliomas). J Med Genet. 1996; 33(5): 379-83. 26. Havekes B, van der Klauw AA, Weiss MM, Jansen JC, van der Mey AG, Vriends AH et al. Pheochromocytomas and extra-adrenal paragangliomas detected by screening in patients with SDHD-associated head and neck paragangliomas. Endocr Relat Cancer 2009; 16(2): 527-36. 27. Buffet A, Venisse A, Nau V, Roncellin I, Boccio V, Le Pottier N, Boussion M, Travers C, Simian C, Burnichon N, Abermil N, Favier J, Jeunemaitre X, Gimenez-Roqueplo AP. A Decade (2001-2010) of Genetic Testing for Pheochromocytoma and Paraganglioma. Horm Metab Res. 2012; 44(5): 359-66. Epub 2012 Apr 19. 19 20 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Clinique CLINIQUE Les circonstances de découverte Un PG temporal peut être diagnostiqué soit devant une symptomatologie fonction de son siège jugulaire ou tympanique, de son extension loco-régionale, de sa dissémination métastatique voire de son caractère sécrétant, soit à l’occasion d’une enquête familiale. Il existe ainsi quatre types de symptômes et signes révélateurs (1,2,3) : ◗ Otologiques : Ils sont dominés par l’acouphène pulsatile unilatéral qui traduit le caractère hypervasculaire de la tumeur. Ce symptôme objectif puisqu’il peut être perçu à l’aide d’un stéthoscope apposé sur l’oreille du patient est un mode de révélation précoce en cas de PG tympanique, plus tardif en cas de PG jugulaire car témoignant de son extension à l’oreille moyenne. La surdité pour sa part traduit l’atteinte de la chaîne ossiculaire, du labyrinthe, ou de la trompe auditive. L’une des conséquences parfois révélatrice de l’envahissement de cette dernière est une otite sécrétoire (ou séreuse). Les vertiges sont plus rares, qui traduisent un envahissement de l’oreille interne. ◗ Neurologiques : Ils sont liés essentiellement à l’envahissement du compartiment nerveux antérieur du foramen jugulaire ou du canal condylien ou à l’extension cervicale : dysphonie, troubles de la déglutition, rhinolalie, affaissement d’une épaule et gêne à sa mobilisation, paralysie d’une hémi-langue, signe de Claude BernardHorner traduisent respectivement l’atteinte des X, IX, XI, XII et/ou du sympathique. Toutefois, le fait que les atteintes nerveuses soient très progressives autorise une compensation fonctionnelle venant souvent minimiser la symptomatologie. Une paralysie faciale représente un mode de révélation rare témoignant d’une lyse du canal de Fallope et de l’envahissement nerveux. Une névralgie du V révélatrice est également très rare. Quant à des signes déficitaires moteurs ou sensitifs, ils témoignent d’une compression médullaire par métastase osseuse vertébrale (cf. chapitre malignité). Des douleurs peuvent également être révélatrices d’une lésion secondaire osseuse. ◗ Cervicaux Une tuméfaction haute rétro- ou sous-angulo-maxillaire peut révéler un PG. Elle correspond aussi bien à l’extension du PG à ces régions qu’à un PG vagal associé. Plus bas située, elle évoque plutôt un chémodectome. Mais une ou des tuméfactions peuvent traduire une atteinte ganglionnaire, témoin d’une malignité. En ce cas, l’attention doit être attirée par un détail sémiologique important : leur siège ne correspond habituellement pas à celui d’un PG vagal ou carotidien. 21 ◗ Métaboliques Les capacités sécrétrices des PG «parasympathiques» de la tête et du cou sont beaucoup plus rares que celles des PG « sympathiques », type phéochromocytome. Pour les PG jugulo-tympaniques, elles sont estimées aux environs de 5% (3). Dans ces formes sécrétantes, véritables phéochromocytomes ectopiques, la symptomatologie révélatrice est alors liée aux effets hémodynamiques et métaboliques des catécholamines circulantes ou, plus rarement, à ceux d’autres amines ou neuropeptides. La variabilité des tableaux cliniques s’explique en partie par la libération préférentielle de noradrénaline ou d’épinéphrine et par leurs effets distincts sur les récepteurs adrénergiques _ ou ` (5,6). L’hypertension artérielle reste le signe le plus constant. Elle est liée à une vasoconstriction continue ou paroxystique, médiée par la stimulation des récepteurs _. La triade classique associe céphalées, tachycardie et sueurs. Généralement, l’hypertension est plus volontiers paroxystique en cas de libération d’adrénaline, et plus souvent continue en cas de libération de noradrénaline. Toutefois des épisodes d’hypotension, notamment orthostatique, peuvent s’observer en rapport avec une déplétion du volume intravasculaire liée à la stimulation des récepteurs `, avec une désensibilisation des récepteurs _, ou avec l’effet vasodilatateur de la dopamine que peuvent aussi sécréter les PG (7). Cependant, il existe des formes inhabituelles mettant en jeu le pronostic vital à court terme, dont l’état de choc cardiogénique, un syndrome coronarien aigu, des troubles du rythme, voire un arrêt cardiocirculatoire inaugural associé à une mortalité souvent supérieure à 50 % (8,9). Les facteurs déclenchants sont multiples et variés (stress non spécifique, ingestion d’alcool, grossesse, palpation ou traumatisme abdominal…) mais peuvent être iatrogènes. C’est notamment le cas de certaines drogues anesthésiques dont l’injection va directement stimuler le tissu tumoral avec une réponse sécrétante explosive responsable des accidents cardiovasculaires. Le traitement symptomatique est une urgence absolue, guidée par un monitorage hémodynamique avec support par amines vasoactives, parfois assistance circulatoire externe permettant d’assurer un débit cardiaque et une oxygénation optimaux (10). La gravité de tels accidents explique l’absolue nécessité d’un bilan biologique pré-opératoire (cf. infra). L’examen clinique Il comprend un examen otoscopique, ORL et neurologique. L’otoscopie peut montrer une masse pulsatile, rouge framboisée, comblant l’hypotympanum et soulevant parfois le tympan : elle réalise le classique signe du « soleil levant ». Le plancher du tympanal est parfois infiltré ce qui signe en règle un point de départ du foramen jugulaire. Parfois le PG se présente sous la forme d’une masse bourgeonnante, sphacélique, comblant le conduit auditif externe (Fig. 1 à 8). L’examen ORL recherche une voussure parapharyngée et une tuméfaction cervicale évocatrice d’une atteinte multicentrique ou ganglionnaire. L’examen neurologique étudie les fonctions du nerf facial, des nerfs mixtes, du XII et du sympathique. 22 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Clinique Les examens audio-vestibulaires L’audiogramme tonal reste normal tant que le PG n’atteint pas la chaîne ossiculaire mais peut montrer une surdité de transmission ou de perception. Cette dernière témoigne habituellement de l’atteinte de la coque labyrinthique. La tympanométrie n’a pas grand intérêt. Elle pourrait objectiver les pulsations d’une membrane tympanique infiltrée par le PG ou à l’inverse, les inhiber par création d’une hyperpression dans le conduit auditif externe. Les examens vestibulaires ne sont que rarement utiles car la présence de la tumeur fausse la transmission du stimulus thermique. Le bilan biologique L’une des caractéristiques majeures des cellules paraganglionnaires est leur pouvoir de synthétiser et de libérer des catécholamines dans le sang circulant, provoquant alors les symptômes systémiques que nous avons décrits plus haut. Ces catécholamines sont synthétisées par ces cellules à partir de la tyrosine alimentaire ou dérivée de la phenylalanine. A l’état normal, seule la médullosurrénale a l’équipement enzymatique permettant la transformation de la Noradrénaline en Adrénaline mais cette caractéristique s’étend aux quelques formes de paragangliomes sécrétants. Une fois synthétisées, elles sont soit réutilisées par les terminaisons nerveuses sympathiques (« re-uptake »), soit dégradées en métanéphrines, c’est-à-dire en normétanéphrine pour la norépinéphrine et en métanéphrine pour l’épinéphrine (ou adrénaline) puis en acide vanilmandélique (VMA) éliminés dans les urines (11,12). Le dosage de ces métabolites dans le plasma ou les urines représente donc un temps essentiel du bilan, que le PG soit symptomatique ou pas et qu’une chirurgie ou une embolisation soit ou non envisagée (la mesure de l’acide vanilmandélique est moins fiable et n’est plus pratiquée). Toutefois l’accord n’est pas fait quant à la supériorité du dosage sanguin ou urinaire dont les avantages et inconvénients respectifs sont présentés dans le tableau suivant. Dosage des Métanéphrines plasmatiques Dosage des Métanéphrines urinaires Mesure les métanéphrines libres Mesure les métanéphrines déconjuguées Test relativement nouveau Test avéré et largement diffusé Faibles [0,1-0,5 nmol/l] rendant les mesures délicates Fortes [200-2000 nmol/l] facilitant les mesures Effectué en milieu paramédical avec prélèvement sanguin rapide Réalisation à domicile par le malade mais durant 24 heures d’où erreurs possibles de recueil Corrélation étroite avec la masse tumorale Peu d’interactions médicamenteuses Exclusion dans les 8 jours précédant l’examen de tous médicaments pouvant interférer avec le métabolisme des catécholamines (`-bloquants, méthyldopa et lévodopa, antidépresseurs tricycliques, etc.) > Tableau 1 : Caractéristiques respectives des dosages des métanéphrines plasmatiques et urinaires (d’après Pacak et coll.). 23 En l’état actuel, ce sont les métanéphrines urinaires qui sont les plus souvent mesurées même si des nombreux travaux estiment le dosage plamatique plus sensible (13-18). En pratique et pour les deux types de dosage, des valeurs 4 fois supérieures aux valeurs normales semblent significatives. Quant à la Chromogranine, protéine localisée dans les granules de sécrétion des cellules neuroendocrines et marqueur le plus spécifique des tumeurs neuroendocrines, son dosage sérique est simple, sensible et spécifique et bien corrélé avec les marqueurs de référence (19). Références 1. Deffrennes D, Brette MD, George B, Thurel C, Gelbert F, Wassef M, Tran Ba Huy P. Paragangliomes tympaniques et jugulaires. I. Sémiologie clinique et bilan d’extension. A propos de 25 cas. Ann. Oto-Laryng. (Paris) 1987 ; 104 : 479-88. 2. Tran Ba Huy P, Duet M. Les paragangliomes tympaniques et jugulaires. Encycl Méd Chir, Oto-Rhino-Laryngologie 20-248-A-10, 2003,17p. 3. Jackson CG. Glomus tympanicum and glomus jugulare tumors. Otolaryngol Clin Noth Am. 2001; 34: 941-70. 4. Offergeld C, Brase C, Yaremchuk S et al. Head and neck paragangliomas: clinical and molecular genetic classification. Clinics 2012 ; 67(S2). In press. 5. Ito Y, Fujimoto Y, Obara T. The role of epinephrine, norepinephrine, and dopamine in blood pressure disturbances in patients with pheochromocytoma. World J Surg 1992; 16: 759-63. 6. Lance JW, Hinterberger H. Symptoms of pheochromocytoma with particular reference to headache, correlated with catecholamine production. Arch Neurol 1976; 33: 281-8. 7. Eisenhofer G, Goldstein DS, Sullivan P, et al. Biochemical and clinical manifestations of dopamine-producing paragangliomas: utility of plasma methoxytyramine. J Clin Endocrinol Metab 2005; 90 (4): 2068-75. 8. Eisenhofer G, Rivers G, Rosas A.L., Quezado Z, Manger W.M., Pacak K. Adverse Drug Reactions in Patients with Phaeochromocytoma. Incidence, Prevention and Management. Drug Safety 2007; 30: 1031-62. 9. Luca F, Holl N, Vinzio S, Grunenberger F, Suna C, Taquet M.C, Goichot B, Schlienger JL. 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The diagnostic relevance of plasma free metanephrines. Wien Klin Wochenschr. 2002; 114(7): 246-51. 19. Giovanella L, Ceriani L. Serum Chromogranin-A immunoradiometric assay in the diagnosis of pheochromocytoma. Int J Biol Markers. 2002;17:130-4. 24 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Clinique > Fig. 01 : Otoscopie d’un paragangliome tympanique gauche comblant l’hypotympanum antérieur. Noter la normalité du plancher du conduit auditif externe. > Fig. 02 : Otoscopie d’un paragangliome tympanique droit comblant l’hypotympanum et le protympanum. Noter la normalité du plancher du conduit auditif externe. > Fig. 03 : Otoscopie d’un paragangliome tympanojugulaire gauche infiltrant le plancher du conduit auditif externe. > Fig. 04 : Autre cas d’un paragangliome tympanojugulaire droit infiltrant le plancher du conduit auditif externe. > Fig. 05 : Otoscopie d’un paragangliome tympanojugulaire droit avec effusion de l’oreille moyenne témoignant d’une infiltration tumorale de la trompe auditive > Fig. 06 : Otosscopie d’un paragangliome gauche étendu à l’ensemble de l’oreille moyenne, infiltrant la paroi postéro-supérieure du conduit auditif externe 25 > Fig. 07 : Otosscopie d’un paragangliome tympano-jugulaire gauche comblant la totalité du mesotympanum. > Fig. 08 : Paragangliome droit se présentant sous la forme d'un bourgeon tumoral sphacélique s'extériorisant dans la conque. 26 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie L’IMAGERIE L e bilan radiologique est un temps essentiel du bilan d’un PG temporal. Il permet en effet de définir l’extension lésionnelle, d’en approcher la nature et d’en préciser l’opérabilité. Il comprend une imagerie à la fois anatomique et fonctionnelle. L’imagerie anatomique La sonographie peut en première intention apporter des renseignements utiles au diagnostic mais en pratique l’imagerie anatomique repose sur la tomodensitométrie et l’I.R.M. (1-5) (Fig. 1 à 12). La tomodensitométrie à haute résolution, en coupes fines axiales et coronales et en fenêtre osseuse, montre l’opacité tissulaire homogène de la tumeur mais, pour en préciser l’extension, doit tout particulièrement étudier les régions suivantes : les berges du foramen jugulaire et notamment l’épine jugulaire, le plancher de la caisse du tympan, les parois du canal carotidien, le canal de Fallope dans sa III° portion mastoïdienne et la coque labyrinthique. Elle révèle l’aspect typiquement « mité » de ces structures, témoin du pouvoir infiltrant et ostéolytique du PG. L’angioscanner sous injection d’un produit de contraste iodé révèle la caractéristique majeure de la lésion, à savoir son hypervascularisation dont témoigne son rehaussement massif, précoce et homogène, synchrone de celui de l’axe carotidien externe et interne. Il permet par ailleurs de visualiser l’extension tumorale aux gros vaisseaux, et en particulier au golfe jugulaire, à la veine jugulaire interne et au sinus sigmoïde et latéral ainsi qu’à la fosse postérieure. Il permet également d’étudier le retour veineux controlatéral, fournissant une information essentielle quant aux possibilités de suppléance de drainage en cas d’occlusion tumorale ou chirurgicale du côté tumoral (cf. infra). L’I.R.M. en séquences T1, T2, avec injection de gadolinium et suppression de graisse révèle pour sa part l’aspect typique « poivre et sel » de la tumeur : la composante « poivre » reflète les zones hypointenses correspondant au flux artériel rapide cependant que la composante « sel » traduit la présence de zones hémorragiques ou à bas débit et la composante charnue de la tumeur. Là aussi, le rehaussement sous gadolinium est particulièrement intense. L’I.R.M. visualise aussi son extension à la fosse postérieure : en cas d’extension extra-durale, l’aspect est celui d’un bombement régulier et convexe de la face interne du rocher ; en cas d’extension intra-durale, l’aspect est au contraire irrégulier, en doigt de gant saillant dans l’angle ponto-cérébelleux. Quant à l’extension inférieure aux tissus mous cervicaux, elle est bien visualisée en séquence T1 avec saturation des graisses L’angioIRM permet d’identifier les pédicules nourriciers et en précise l’origine carotidienne externe, carotidienne interne ou vertébrale. Elle confirme le rehaussement très précoce par gadolinium. Comme l’angioscanner, elle étudie également le retour veineux homo- et controlatéral. Le diagnostic différentiel du PG se pose principalement avec ; i) le méningiome qui s’en distingue par des limites osseuses plutôt sclérotiques, un blush tumoral moins intense et rapide, et une extension centrifuge le long de la méninge ; ii) le schwannome des nerfs mixtes qui se caractérise par un élargissement 27 plutôt régulier des berges du foramen jugulaire, l’absence de blush tumoral, une extension suivant le trajet des nerfs et la présence fréquente de zones kystiques caractéristiques ; iii) les métastases lysant le foramen jugulaire, se rehaussant de façon inhomogène et à extension irrégulière, davantage centrées sur l’os et évoluant rapidement sur les imageries répétées. L’imagerie fonctionnelle L’évaluation d’un PG jugulo-tympanique doit systématiquement comporter une imagerie fonctionnelle ou scintigraphie. Cette technique apporte en effet des renseignements diagnostiques, pronostiques et peutêtre thérapeutiques particulièrement intéressants. ◗ Principe Il repose sur les caractéristiques fonctionnelles des cellules paraganglionnaires. Un « radiopharmaceutique » composé d’une molécule appelée « traceur » combinée à un radioélément appelé « marqueur » est injecté dans l’organisme. Le traceur est capté directement par les cellules ou se fixe sur des récepteurs présents à leur surface (6). En fonction de ses propriétés, le radioélément émet alors directement soit un rayonnement monophotonique – c’est la scintigraphie par imagerie TEMP (Tomographie par Emission MonoPhotonique) – soit des positons, c’est-à-dire des électrons chargés positivement, qui, en fin de course, s’annihilent avec des électrons chargés négativement et émettent alors 2 photons – c’est la scintigraphie par imagerie TEP (Tomogaphie par Emission de Positons). Les gamma-caméras détectant ces rayonnements autorisent donc une imagerie fonctionnelle, puisque liée aux propriétés neuroendocrines des cellules tumorales. Actuellement les caméras modernes, qu’elles soient TEMP ou TEP, sont couplées à un scanner radiologique, ce qui permet une fusion des images fonctionnelles et anatomiques et ainsi une meilleure précision de la localisation des anomalies. ◗ Les deux types de scintigraphie 1. La scintigraphie par imagerie TEMP Elle fait appel à deux radiopharmaceutiques principaux : 1.1. La scintigraphie à la méta-iodo-benzyl-guanidine marquée à l’iode 123 (123I-mIBG) La méta-iodo-benzyl-guanidine (mIBG) est un analogue de l'adrénaline qui est captée par les cellules issues de la crête neurale, principalement par un phénomène de transport membranaire actif. Sa rétention cellulaire s'effectue dans le cytoplasme et dans des granules de stockage. Après relargage, elle est métabolisée par voie hépatique et éliminée par voie urinaire. Captation et rétention cellulaires peuvent être inhibées par certains médicaments. Des fenêtres thérapeutiques de quelques jours peuvent ainsi être nécessaires. La sensibilité diagnostique et la spécificité de la mIBG radio-iodée sont d'environ 90% (7) pour les phéochromocytomes et les PG hors tête et cou, qu’ils soient bénins ou malins. Mais pour les PG de la tête et du cou, la sensibilité semble moindre, de l’ordre de 50% (8,9), probablement du fait d’une captation physiologique au niveau des glandes salivaires, rendant moins lisible la lecture des images. 28 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie 1.2. La scintigraphie au 111In-Pentétréotide (Octréoscan®) Le pentétréotide (DTPA-D-Phe1-octréotide) est un analogue de la somatostatine dérivé de l'octréotide qui se fixe sur les récepteurs de la somatostatine (10-12), d’où le signe anglo-saxon SRS (somatostatin receptor scintigraphy). Ces récepteurs sont distribués de façon ubiquitaire dans les tissus sains et surexprimés par les cellules tumorales endocrines, notamment paraganglionnaires. Parmi les cinq sous-types de récepteurs de la somatostatine, le pentétréotide a une forte affinité pour les récepteurs sst2 et à un moindre degré sst3 et sst5. Le complexe ligand-récepteur est alors internalisé par endocytose. L'élimination du 111In pentetréotide non lié aux récepteurs et de l'111In non lié aux peptides se fait rapidement par voie urinaire, complétée par une discrète élimination hépatobiliaire. 2. La scintigraphie par imagerie TEP Plusieurs types de radio-pharmaceutique peuvent être utilisés. 2.1 La 18F-fluoro-dihydroxyphénylalanine (18FDOPA) Le 18FDOPA est un acide aminé marqué au 18Fluor qui est capté par les cellules neuro-endocrines, décarboxylé en amines biogènes avant d’être stocké dans les vésicules. Il est surtout utilisé pour les PG sécrétants type phéochromocytomes. Les résultats des études utilisant ce traceur dans l’exploration des PG de la tête et du cou sont prometteurs, mais ne concernent que de petites cohortes (13-16). 2.2. Les analogues de la somatostatine marqués au 68Ga D’autres analogues peptidiques de la somatostatine tels le Dotatoc ou le Dotatate marqués avec un émetteur de positons, le gallium 68 (68Ga), présentent une forte affinité pour le sous-type 2 des récepteurs de la somatostatine, neuf fois supérieure à celle de l’Octréoscanº (17). Par ailleurs, la particularité du 68Ga, radionucléide de demi-vie courte (67 min), réside dans le fait qu’il peut être disponible sans disposer d’un cyclotron pour sa production. Il est en effet obtenu à partir de la décroissance du Germanium-68, de demivie de 270,8 jours, ce qui permet de ne remplacer le générateur qu’une fois par an. Quelques études, dont très récemment celle de JB Maurice (18) ont montré sa très bonne sensibilité dans le dépistage de localisations paraganglionnaires, notamment métastatiques. 2.3. Quant au 18F-FDG (Déoxyglucose marqué au 18F), il est surtout utilisé en cancérologie. Ce radiopharmaceutique, à l’instar de son analogue le 2-déoxy-glucose, franchit la membrane cellulaire mais ne peut subir les étapes suivantes de la glycolyse ou de la néoglycogénèse. Elle reflète donc la captation du glucose au niveau des cellules et s’y accumule d’autant plus que celles-ci sont métaboliquement actives (telles des cellules cancéreuses), ce qui est rarement le cas des tumeurs neuro-endocrines. Par ailleurs, la fixation cérébrale intense du traceur gène la lecture scintigraphique des tumeurs de la base du crâne. Elle peut toutefois être utile pour la détection de métastases ganglionnaires (19). En résumé, il existe diverses modalités scintigraphiques. Chacune possède avantages et inconvénients. Pour les PG de la tête et du cou, la scintigraphie au 111In-Pentétréotide (Octréoscanº) est actuellement la plus couramment utilisée, du fait de la plus grande disponibilité du parc de caméras TEMP par rapport à celle des caméras TEP principalement utilisées en cancérologie et de ses performances diagnostiques (Fig. 13 à 15). Sa sensibilité diagnostique est en effet supérieure à 95% (20) alors qu’elle reste faible, de l’ordre de 25%, pour les phéochromocytomes (11,20). 29 Mais cette remarquable sensibilité ne dépend pas tant de la taille de la tumeur que de la densité des récepteurs exprimés. Ainsi des lésions infra-centimétriques, au dessous des performances résolutives des gamma-caméras, mais ayant une densité élevée de récepteurs, peuvent être décelées (12). Ceci explique aussi qu’elle soit peu efficace dans le dépistage des métastases des formes malignes, probablement du fait d’une faible densité de récepteurs (21). Une autre limitation est que d’autres tumeurs appartenant au système neuro-endocrinien diffus expriment également les récepteurs à la somatostatine, ce qui en limite la spécificité. Ainsi existe-t-il des faux positifs notamment avec les méningiomes. Notons enfin qu’il existe d’autres causes potentielles de faux positifs en cas de phénomènes inflammatoires ou infectieux évolutifs, par l’intermédiaire d’une fixation lymphocytaire. D’où la nécessité de ne pas réaliser l’examen trop précocement après chirurgie. ◗ En pratique L’imagerie est réalisée 4 heures et 24 heures après injection de 150 à 180 MBq d’111In-Pentétréotide (Octréoscanº). Elle comprend un corps entier et un examen tomographique couplé à une acquisition scanner centrée sur la ou les zones cibles. Une préparation digestive est prescrite chaque fois que possible afin de s’affranchir de l’excrétion digestive physiologique du traceur et ainsi de mieux visualiser la région abdominale. La seule contre-indication à cet examen est la grossesse. Un interrogatoire minutieux devra être mené chez la femme en âge de procréer et l’examen ne doit être réalisé que si la patiente est sous pilule contraceptive ou en 1ère partie de cycle menstruel. Par ailleurs, il est convenu de ne pratiquer cet examen qu’après l’âge de 6 ans. ◗ Avantages et indications Ainsi les performances diagnostiques de la scintigraphie lui confèrent-elle actuellement une place incontestable dans la prise en charge pré-thérapeutique des PG. Elle représente un outil fiable, non invasif, permettant une exploration corps entier après une seule injection d’un radiopharmaceutique, et ce pour un bénéfice dosimétrique certain puisque, par exemple, une scintigraphie à l’Octréoscanº équivaut à un scanner thoracique ou abdominal (soit un équivalent de dose effective de l’ordre de 20 à 30 mSv) et que le dépistage de localisations multicentriques nécessite la réalisation de plusieurs examens tomodensitométriques. Par ailleurs, son surcoût après imagerie conventionnelle effectuée devant une lésion suspecte est faible (20). Ses principaux avantages sont : de révéler une multicentricité. Elle permet en effet de détecter des localisations asymptomatiques ou non visualisées par l’imagerie conventionnelle (12,20) d’approcher la nature neuroendocrine de la lésion puisque son principe repose sur la présence de récepteurs spécifiques certes communs à d’autres tumeurs du système neuroendocrinien diffus – et donc non spécifiques aux PG ; 30 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie de participer au diagnostic différentiel en éliminant par exemple les schwannomes qui ne possèdent pas de récepteurs à la somatostatine ; de dépister des lésions asymptomatiques dans les enquêtes familiales conduites chez les apparentés du propositus permettant d’objectiver l’éventuelle expression phénotypique de la maladie, c’est-à-dire l’apparition de tumeurs. Ce dépistage précoce peut alors conduire, soit à une surveillance ciblée, soit à une prise en charge chirurgicale plus facile sur de petites lésions, diminuant d’autant la morbidité péri-opératoire ; de suivre les patients à risque de récidive. En révélant la présence d’un reliquat post-opératoire, elle permet de mieux sélectionner les patients ayant un risque de récidive et justiciable d’une surveillance plus rapprochée. Chez les patients ayant bénéficié d’une radiothérapie, le problème semble plus complexe. En effet, certaines études ont montré que les cellules participant au tissu fibreux possèdent des récepteurs de la somatostatine et peuvent ainsi fixer l’Octréoscanº pendant des années. Dans la détection de ces récidives, une étude comparative récente suggère que le 18F-DOPA PET-CT était plus efficace que le 123I-MIBG SPECT-CT. de participer au bilan des formes malignes, encore que son apport soit parfois limité par une moindre densité de récepteurs. d’offrir enfin d’éventuelles perspectives thérapeutiques (cf. chapitre Malignité). L’angiographie Quant à l’angiographie à visée diagnostique, les progrès de la tomodensitométrie et de l’IRM l’ont rendue quelque peu caduque. Elle n’est désormais pratiquée qu’en préambule de l’embolisation ou dans le cadre d’un test de clampage (cf. chapitre Traitement). Elle permet alors d’identifier les pédicules nourriciers dont les principaux et les plus constants sont, pour les PG tympanojugulaires communs, les rameaux de l'artère pharyngienne ascendantes, la branche pétromastoïdienne de l'artère occipitale et l'artère auriculaire postérieure qui naît du tronc maxillo-temporale. Dans les PG à extension pétreuse, la vascularisation tumorale provient de l'artère carotico-tympanique, le tronc méningohypophysaire et le tronc inférolatéral. Dans les PG à extension intra-crânienne, une participation de l’artère vertébrale par ses branches musculaires cervicales ou cérébelleuses est souvent notée. Au terme du bilan clinique, biologique et radiologique, il est possible pour le clinicien de classer le PG temporal et de savoir s'il s'inscrit dans un contexte sporadique ou familial, isolé, multicentrique ou associé à d'autres pathologies tumorales affiliées. Classification Type A : Tumeur localisée au mesotympanum, comblant l'hypotympanum, née du plexus tympanique le long du nerf de Jacobson et vascularisée par l'artère tympanique issue de l'artère pharyngienne ascendante. 31 Type B : Tumeur localisée à l'oreille moyenne, aux cellules mastoidiennes et au compartiment infralabyrinthique, née du canalis tympanicus, respectant le canal carotidien et le dôme jugulaire. Type C : Tumeur née du golfe jugulaire, pouvant s'étendre en bas vers la veine jugulaire interne et les nerfs mixtes, en arrière au sinus sigmoïde, en haut à la capsule otique et au méat auditif interne, latéralement à l'hypotympanum et à l'oreille moyenne, en dedans à l'angle ponto-cérébelleux, Une sous-classification tient compte de son degré d'extension antérieure, carotidienne et pétreuse: C1 : invasion des berges osseuses du foramen carotidien, C2 : invasion de la portion verticale de la carotide intra-pétreuse jusqu'à son genou, C3 : invasion de la portion horizontale de la carotide interne, C4 : invasion de toute la carotide interne intra-pétreuse, du foramen lacerum, éventuellement du sinus caverneux. Type D : Tumeur jugulaire avec extension intra-crânienne, sous-divisée en fonction de son envahissement en : extra-durale (De) : De1 < 2 cm et De2 > 2 cm ou intra-durale (Di) : Di1 < 2cm, Di2 > 2 cm, Di3, tumeur inopérable. A noter qu’un PG à extension pétreuse et intra-crânienne peut être classé C et D. Multicentricité et néoplasies associées L'une des caractéristiques majeures de la maladie paraganglionnaire est la fréquence de localisations mutiples et son association possible avec d'autres tumeurs bénignes ou non. Ces éventualités ont deux conséquences : i) sur la surveillance de tout PG qui doit être prolongée puisque l'apparition de ces atteintes multifocales peut être synchrone ou métachrone ; ii) sur la prise en charge thérapeutique. Une multicentricité est ainsi constatée dans 30% à 40% des formes familiales et dans 10% des formes sporadiques. Bien qu'elle concernât le plus souvent les PG carotidiens qui sont alors bilatéraux, elle doit être systématiquement recherchée devant une lésion jugulaire. Pour des raisons mal connues, il est très rare d'observer une multicentricité en cas de PG tympanique. Les PG associés sont en règle cervicaux, mais parfois thoraciques ou abdominaux, qu'ils soient surrénaliens (phéochromocytomes) ou extra-surrénaliens (Fig. 16 à 22). L'association à d'autres types de tumeurs, telles l'astrocytome, le carcinome thyroïdien ou l'adénome parathyroïdien a été décrite. Les PG peuvent également s'inscrire dans le cadre des néoplasies endocrines multiples de type II (NEM II) qui associent carcinome médullaire de la thyroïde, hyperparathyroïdisme et/ ou phéochromocytome, du syndrome de Von Hippel-Lindau qui associe essentiellement angiomes rétiniens, hémangioblastomes cérébelleux et cancer rénal, de la neurofibromatose de type l, ou du syndrome de Carney (PG, léiomyosarcome gastrique et chondrome pulmonaire). Rappelons que l'existence de néoplasies associées ne démontre pas la malignité d'un PG. 32 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie Références 1. Alkadhi H, Schuknecht B, Stoeckli SJ, Valavanis A. 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Noter l'infiltration des cellules hypotympaniques. 34 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie > Fig. 03 : Scanner en coupe axiale d’un paragangliome jugulaire droit érodant les berges du foramen jugulaire et s’étendant à la mastoïde et au canal carotidien dont il lyse la paroi postérieure du segment horizontal. > Fig. 04 : Scanner en coupe sagittale du même paragangliome montrant l’érosion de la portion mastoïdienne du canal de Fallope. > Fig. 05 : Scanner en coupe axiale et coronale d'un paragangliome jugulaire droit lysant les berges du foramen jugulaire. > Fig. 06 : IRM en séquence T1 avec injection. Vue coronale montrant une extension en doigt de gant d’un paragangliome jugulaire gauche à l’oreille moyenne > Fig. 07 : IRM en séquence T1 avec injection. Vue axiale d’un paragangliome jugulaire à extension pétreuse en coupe axiale. Noter le refoulement régulier de la dure-mère (type C3 De1). 35 > Fig. 08 : IRM en séquences T1 avec injection et T2 d'un paragangliome jugulo-pétreux type C3 Di2. > Fig. 09 : IRM en séquence T1 avec injection en coupe coronale et angioscannner en coupe sagittale d'un paragangliome jugulointra-crânien type Di2. Noter la volumineuse extension cervicale et le caractère irrégulier de l'infiltration durale. 36 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie > Fig. 10 : IRM en séquence T1 avec injection. Vue axiale et coronale d’un paragangliome jugulaire gauche à extension intra-crânienne extra-durale, classé De2. Noter le caractère régulier du refoulement dural. > Fig. 11 : Scanner en coupe axiale avec injection. Extension intra-crânienne intradurale inférieure à 2 cm (type Di1). Noter le caractère irrégulier de l’envahissement dural. > Fig. 12 : Scanner en coupe axiale avec injection. Extension intra-crânienne intradurale supérieure à 2cm, classée Di2. 37 > Fig. 13 : Scintigraphie à l'111Indium-Pentétréotide d'un paragangliome tympanique gauche infracentimétrique. > Fig. 14 : Scintigraphie à l' 111Indium-Pentétréotide d'un volumineux paragangliome jugulotympanique droit avec extension pétreuse. Noter la découverte d'un nodule thyroïdien basi-lobaire droit. > Fig. 15 : En haut, scanner en coupes axiale, coronale et sagittale d'un paragangliome jugulaire gauche. En bas, mêmes incidences en images de fusion : scintigraphie à l'111Indium pentétréotide/scanner. 38 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX L'imagerie La Multicentricité > Fig. 16 : Volumineux paragangliomes carotidien bilatéraux associés à un paragangliome jugulaire gauche. > Fig. 17 : Scanner thoracique en coupes axiales et scintigraphie à l'Octréoscan montrant l'association d'un paragangiome vagal droit et de deux localisations thoraciques chez une patiente traitée trois ans auparavant d'un paragangliome jugulaire gauche. > Fig. 18 : Exceptionnel paragangliome laryngé gauche associé à un paragangliome jugulaire droit (non visualisé sur cette angiographie). La dysphonie avait un temps fait croire à une paralysie du X en rapport avec un paragangliome vagal. > Fig. 19 : Angioscanner montrant l'association de trois paragangliomes gauches, jugulaire, vagal et carotidien. 39 La Multicentricité > Fig. 20 : Scintigraphie à l'111Indium-Pentétréotide montrant 4 paragangliomes cervicaux et 2 paragangliomes thoraciques. > Fig. 21 : Vue opératoire montrant deux paragangliomes vagal et carotidien gauches. 40 > Fig. 22 : Paragangliome vagal droit étendu au nerf grand hypoglosse associé à un paragangliome jugulaire. LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX La malignité LA MALIGNITE L a malignité représente l’une des importantes originalités de l’histoire naturelle des PG. Dans la littérature, son incidence varie de 6 à 24% pour les PG extra-adrénaliens et concernerait 5% des PG tympano-jugulaires et carotidiens et 10 à 19% des PG vagaux (1,2,3). Dans notre série personnelle, le taux de malignité s’élevait à 7% (11 / 131 patients). Définition et localisations Il n’existe pas de critères histologiques permettant de caractériser la malignité d’un PG même si de multiples mitoses, un polymorphisme nucléaire ou une rupture capsulaire pourraient en témoigner. Pour Lack, deux des trois critères suivants permettraient de l’affirmer : nécrose centrale, invasion vasculaire et lymphatique, et anomalies mitotiques (4). En pratique, un consensus s’accorde pour définir la malignité d’un PG par la présence de métastases, c’est-à-dire de tissu chromaffine dans des organes qui ne le sont pas (5). Ces métastases se produisent par diffusion hématogène ou lymphatique et sont principalement osseuses et ganglionnaires (Fig. 1 à 17). Elles peuvent plus rarement concerner le foie, le poumon voire la peau (2,6). Elles sont tantôt synchrones du diagnostic de PG, tantôt métachrones, ces dernières ayant, semble-t-il, un meilleur pronostic (7). Les métastases osseuses intéressent essentiellement les vertèbres mais peuvent être observées dans les côtes, le sternum, le crâne ou l’os iliaque. Parfois asymptomatiques et découvertes lors du bilan radiologique d’extension, elles se révèlent ailleurs par des symptômes fonction de la localisation : douleurs et signes neurologiques déficitaires sont les plus fréquemment retrouvés dans la littérature. Les métastases ganglionnaires sont habituellement détectées par la palpation cervicale ou par l’imagerie radiologique ou scintigraphique révélant une ou plusieurs masses distinctes de la région carotidienne et trop basses ou trop antérieures pour correspondre à une localisation vagale. Elles le sont parfois lors de l’exploration chirurgicale et confirmées par l’examen anatomo-pathologique. Facteurs de risque La possibilité, certes faible, qu’un PG tympano-jugulaire soit – ou devienne – malin souligne l’intérêt d’identifier les facteurs de risque de malignité. Le plus pertinent d’entre eux est indiscutablement la constatation d’une mutation du gène SDH B. Cette mutation est trouvée dans un pourcentage de cas supérieur à celui des phéochromocytomes, pouvant atteindre 50 à 88% dans certaines séries (7,8,9,10). Toutefois une mutation du gène SDH D est parfois retrouvée (11). Dans cet ordre d’idées, une prédisposition familiale est trouvée dans 30% des PG malins, ce qui, nous le verrons plus bas, a une implication pratique importante. 41 D’autres facteurs cliniques semblent des indicateurs prédictifs de malignité. Ainsi dans la littérature (12,13), la malignité des PG tympano-jugulaires semble-t-elle plus fréquente chez les sujets jeunes, porteurs de localisations multiples, particulièrement carotidiennes - à noter que les PG tympaniques purs ne sont jamais malins - éventuellement sécrétantes, ayant une histoire familiale de PG et porteurs d’une mutation SDH B. Nous-mêmes dans une analyse comparée de patients porteurs d’un PG malin et non malin (14) avions constaté chez les premiers l’absence de prédominance de sexe (alors que les seconds étaient principalement de sexe féminin), une prédominance de la localisation carotidienne (plutôt tympano-jugulaire pour les seconds), un âge moyen au moment du diagnostic plus jeune (38 ans contre 45 ans), et un taux de tumeurs sécrétantes et multiples plus élevé (27% et 46% contre 5% et 20%, respectivement). Dépistage et Bilan La recherche de métastases s’impose lorsqu’existent des signes d’appel ou chez les patients à risque. Elle repose d’abord sur l’examen clinique et notamment la palpation cervicale, sur la pratique d’un CT Scan et d’une IRM ainsi que sur celle d’une échographie hépatique, laquelle devrait être plus fréquemment demandée. Au plan radiologique, les métastases osseuses se présentent sous forme de lacunes au scanner et à l’IRM sous une forme tantôt lytique avec infiltration des tissus mous avoisinants, tantôt nodulaire. Cette dernière forme réalise un aspect en cocarde très particulier fait d’un signal central de faible densité entouré d’un halo soit simple fait d’un signal graisseux unique, soit double fait d’un cercle interne de signal graisseux et externe d’aspect oedémateux (15). Le suivi radiologique prolongé de ces lésions montre une diminution de la composante oedémateuse et une augmentation de la composante graisseuse suggérant une involution de ce type de lésion nodulaire (Fig. 6 à 11). L’imagerie fonctionnelle par émission monophotonique (TEMP) telle que réalisée avec des traceurs comme l’Octréoscan (111In-pentétréotide) ou le 123I-MIBG ne semble pas suffisamment performante pour la détection des métastases, notamment osseuses (16,17). En revanche, la TEP au 18F-DOPA ou aux analogues de la somatostatine marqués au 68Ga semble, elle, intéressante, encore que certains articles la jugent plus performante pour détecter des localisations paraganglionnaires multiples (17,18,19,20). Récemment, une étude a montré qu’un métabolite de la dopamine, la methoxytyramine plasmatique, à un taux supérieur à 0,2 nmol/L, constituait un biomarqueur utile pour détecter la présence de métastases (21). Mais plus importante encore est la nécessité d’une enquête génétique chez tout patient porteur de métastases et surtout chez ses apparentés. Comme vu plus haut, la malignité s’inscrit volontiers dans le cadre d’une forme familiale avec ou sans une mutation constatée sur le gène SDH B. En cas de positivité chez l’apparenté, le screening repose sur le scanner, l’IRM et la scintigraphie, examens qu’il faut savoir répéter à distance. La découverte de lésions asymptomatiques permet en effet une exérèse précoce et moins iatrogène. 42 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX La malignité Traitement La prise en charge d’un PG métastasé ne se conçoit qu’au sein d’une structure pluridisciplinaire. ◗ La chirurgie L’exérèse chirurgicale est en théorie le seul traitement curatif des localisations primaires et secondaires des PG malins. Mais sa faisabilité dépend de leur localisation et de leur opérabilité. Elle est naturellement indiquée en cas de métastase ganglionnaire isolée ou multiple, qu’elle soit cervicale, thoracique ou abdominale, d’autant qu’elle permet d’en affirmer histologiquement la nature. De même une métastase hépatique unique peut-elle faire l’objet d’une résection réglée. Complète, cette exérèse chirurgicale permet des survies de longue durée. Mais 2/3 des métastases sont osseuses, le plus souvent vertébrales et donc inextirpables. L’attitude thérapeutique est en ce cas médico-chirurgicale : antalgiques et anti-inflammatoires pour lutter contre la douleur et les phénomènes de compression nerveuses mais aussi biphosphonates et radiothérapie localisée ou parfois embolisation et radiofréquence (22, 23). En cas de signes de compression médullaire, un curettage décompressif suivi de vertébroplastie peut être proposé. En fait, certaines métastases osseuses ne sont pas nécessairement associées à un mauvais pronostic puisque, comme mentionné plus haut, le taux de survie à 5 ans est élevé, variant dans la littérature de 40 à 74% (1, 13, 24). Dans notre étude, 10 des 11 patients porteurs de métastases, étaient en vie avec un recul allant jusqu’à 29 ans (14). Dans les formes sécrétantes, le geste chirurgical doit être précédé et accompagné d’une préparation médicale très soigneuse (10,25). Cette préparation repose essentiellement sur les _- et `-bloquants et un contrôle précis de l’équilibre hydro-électrolytique. En effet, la seule induction anesthésique, la moindre manipulation chirurgicale peuvent entraîner une libération massive de catécholamines à l’origine d’une vasoconstriction réflexe, de troubles du rythme ou d’une dépression tensionnelle et partant, de complications cardio-vasculaires très sévères voire mortelles (26). La dissection chirurgicale elle-même doit comporter un contrôle premier des pédicules nourriciers et éviter autant que faire se peut toute rupture capsulaire. ◗ La radiothérapie métabolique Cette séduisante possibilité thérapeutique repose sur la propriété déjà mentionnée des cellules paraganglionnaires d’exprimer à leur surface des récepteurs à la somatostatine. Elle fait appel à un traceur luimême marqué par un agent radioactif de forte activité, tel l’octréotide marqué à l’90Ytrium ou à l’Indium111. Cependant aucune étude n’a rapporté à ce jour les résultats de la radiothérapie métabolique dans les métastases de PG tympano-jugulaires. Les seules études publiées concernent les métastases des phéochromocytomes (24,27,28,29,30,31). En pratique, ce type de traitement se heurte au fait que près de la moitié des métastases des PG ne fixent pas le traceur et qu’un tiers de ceux théoriquement candidats n’y répondent pas (10,29). Il est par ailleurs très coûteux. 43 ◗ La chimiothérapie La relative rareté des métastases des PG tympano-jugulaires jointe à d’évidentes difficultés méthodologiques explique qu’aucune étude à ce jour n’a étudié les effets de la chimiothérapie systémique. Sur les métastases de phéochromocytome, l’association cyclophosphamide (750 mg/m2 d1), vincristine (1.4 mg/m2 d1) et dacarbazine (600 mg/m2 d1 + 2) semble avoir un effet symptomatique et de réduction tumorale mais n’influence pas significativement la durée de survie (32,33,34,35). En l’état actuel, la chimiothérapie mérite sans doute d’être appliquée en cas de métastases inextirpables, évolutives et symptomatiques et chez un patient en relatif bon état général. ◗ Les thérapies moléculaires ciblées Il s’agit là d’un nouveau chapitre thérapeutique extrêmement prometteur mais balbutiant. Le principe en repose sur les effets moléculaires de la mutation du gène SDH B, laquelle a pour conséquence l’activation (ou la dérégulation) des gènes ciblés par les facteurs induits par l’hypoxie (cf. chapitre Génétique). Les thérapies moléculaires ciblées se proposent donc d’inhiber ces gènes. Le Sunitinib est ainsi un inhibiteur des récepteurs à la tyrosine kinase possédant une activité antiangiogénique et anti-tumorale puisque ses cibles sont les PDGF (facteurs de croissance dérivés des plaquettes) et le VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) (36,37,38). Un essai de phase II mené à l’Université de Toronto sur les PG/PH malins à un stade avancé (50 mg/j 4 sem/6) suggère quelques résultats prometteurs (39,40). Le Pazopanib, un autre inhibiteur du VEGF et PDGF, doit prochainement faire l’objet d’un essai randomisé. En l’état actuel, ces thérapeutiques ne peuvent être que palliatives et non curatives. 44 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX La malignité Références 1. Lee JH, Barich F, Karnell LH, Robinson RA, Zhen WK, Gantz BJ, Hoffman HT. American College of Surgeons Commission on Cancer; American Cancer Society. National Cancer Data Base report on malignant paragangliomas of the HN. Cancer. 2002; 94: 730-7. 2. Batsakis JG. Paragangliomas of the head and neck. In Tumors of the head and neck: clinical and pathological considerations, ed 2. Baltimore, Williams & Wilkins. 1979; 369-80. 3. Brewis C, Bottrill ID, Wharton SB, Moffat DA. Metastases from glomus jugular tumours. J Laryngol Otol. 2000; 114; 17-23. 4. Lack EE. 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Noter que la localisation des masses tumorales n’est pas compatible avec une localisation vagale ou carotidienne. > Fig. 02 : Scanner avec injection montrant des métastases ganglionnaires cervicales dont l’une nécrosée à gauche. > Fig. 04 : Vue opératoire de métastases ganglionnaires cervicales. > Fig. 03 : Aspect scintigraphique de métastases ganglionnaires cervicales gauches dont la localisation est trop basse pour correspondre à un paragangliome carotidien ou vagal. > Fig. 05 : Aspect anatomopathologique de métastases ganglionnaires. 47 > Fig. 06 : Aspects scintigraphique et tomodensitométrique de métastases osseuses de la voûte crânienne. > Fig. 07 : A s p e c t s c i n t i g r a p h i q u e de métastases vertébrales thoraciques et lombaires. > Fig. 08 : IRM montrant l’aspect caractéristique et surprenant de métastases vertébrales avec un hyposignal central encerclé d’un halo simple « fatlike » ou double, interne « fat-like » et externe oedémateux. > Fig.09 : IRM en séquences T1 et STIR illustrant les deux aspects de métastases vertébrales ; la supérieure lytique avec envahissement foraminal et l’inférieure nodulaire. 48 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX La malignité > Fig. 10 : Scanner et IRM en séquences T1 et STIR de métastases sternales multiples. Noter l’aspect nodulaire en simple ou double halo. > Fig. 11 : Métastase osseuse en L3 vue en scintigraphie et en IRM chez un patient souffrant de cruralgies. Noter l’extension épidurale et foraminale. > Fig. 12 : Aspects scintigraphique et tomodensitométrique d’une métastase ganglionnaire abdominale. 49 > Fig. 13 : Métastase ganglionnaire. Le tissu ganglionnaire n'est plus visible qu'en périphérie sous forme d'un mince croissant violet périphérique. La masse centrale est constituée de tissu paraganglionnaire. > Fig. 15 : Métastase osseuse. De petits amas de cellules tumorales associés à de nombreux capillaires sont présents au sein d'un espace médullaire. En bas à droite et à gauche apparaissent des travées osseuses. > Fig. 14 : Métastase ganglionnaire à plus fort grossissement. Deux nodules tumoraux sont visibles à gauche, plusieurs follicules lymphoïdes à centre clair normaux à droite. > Fig. 16 : lmmunohistochimie à l'aide de l'anticorps antiprotéine S100 d'une métastase osseuse. Les cellules principales faiblement marquées sont encerclées par les cellules sustentaculaires fortement colorées. > Fig. 17 : Extension tumorale intravasculaire. Des boyaux de paragangliome sont vus dans la lumière de deux vaisseaux. Cet aspect peut être rencontré dans un PG non malin. 50 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement TRAITEMENT A u cours de ces dernières années, la prise en charge – terme plus approprié que celui de « traitement » en ce qu’elle inclut désormais conseil génétique ou simple surveillance – des PG a subi une notable évolution avec le concept désormais incontournable de qualité de vie et une meilleure connaissance de leur histoire naturelle. Dès leur identification par Rosenwasser au lendemain de la dernière guerre, les PG temporaux devaient opposer les tenants de la radiothérapie d’alors et ceux de l’otochirurgie naissante. Mais les tentatives de ces derniers étaient régulièrement contrariées par le caractère extrêmement hémorragique de la tumeur et surtout incertain de ses limites faute d’une définition radiologique précise. Deux facteurs devaient pourtant consacrer – momentanément – l’exérèse chirurgicale comme le traitement de choix : d’une part l’amélioration progressive des techniques microchirurgicales culminant dans les années 70 avec la description de la voie infratemporale par U. Fisch (1) et d’autre part le développement remarquable de l’imagerie, du neuromonitoring et surtout de la radiologie interventionnelle. Toutefois, même si la combinaison de ces avancées techniques et technologiques autorisait un contrôle tumoral très satisfaisant puisque proche des 90% ans dans la plupart des séries (2-5), la iatrogénie inhérente à une exérèse chirurgicale de plus en plus téméraire mais de plus en plus mal acceptée par les patients devait conduire à la recherche d’alternatives thérapeutiques garantissant pour un même résultat oncologique des suites plus acceptables pour une tumeur essentiellement bénigne (6). D’où la notion largement acceptée aujourd’hui d’une surveillance radiologique en première intention, la place de plus en plus importante des nouveaux procédés d’irradiation, et l’émergence du concept longtemps sacrilège d’exérèse subtotale suivie ou non de radiothérapie. C’est assez dire que la prise en charge des PG temporaux suit assez fidèlement une évolution similaire à celle constatée pour le neurinome de l’acoustique. Il reste que trois procédés sont à la disposition du thérapeute. L’embolisation Grâce à une technologie de plus en plus sophistiquée, elle obtient une dévascularisation de plus en plus complète et facilite l’exérèse de PG de plus en plus volumineux. Discipline chirurgicale à part entière, elle exige de parfaites connaissances anatomiques et ne conçoit que dans un environnement multidisciplinaire. Elle n’est aujourd’hui indiquée que pour les PG de type B, C ou D. 51 ◗ Les techniques Les divers procédés endovasculaires sont toujours réalisés sous sédation analgésie ou sous anesthésie générale dans une salle d’angiographie numérisée de neuroradiologie (7,8). Afin d’éviter les risques de la ponction directe de la carotide (hématome, dissection, mobilisation de plaques athéromateuses), la voie d’abord utilisée est toujours l’artère fémorale. Après ponction de celle-ci au pli de l’aine, un introducteur fémoral est positionné au travers duquel un cathéter est introduit pour un bilan pré-embolisation. Une série angiographique est réalisée dans les artères carotide interne, carotide externe, et vertébrale homolatérale à la tumeur. Le type d’intervention dépend ensuite de la localisation de celle-ci. Dans le test d’occlusion visant à apprécier l’état des suppléances vasculaires cérébrales par le polygone de Willis, le patient est sédaté et un cathéter à ballonnet est introduit dans la carotide interne et gonflé le plus souvent en intra-pétreux. Un contrôle angiographique est effectué par un second cathéter placé successivement dans la carotide interne controlatérale puis dans l’une des deux vertébrales. Les critères de tolérance sont à la fois veineux et cliniques (9). Un retard de moins de deux secondes dans l’opacification des veines de l’hémisphère dont l’artère carotide est clampée par rapport à celles du côté opposé signifie l’existence de communications parfaites. Si ce retard est supérieur, on effectue une injection iv d’un hypotenseur pour tester la tolérance clinique pendant une dizaine de minutes. En cas d’apparition d’un déficit neurologique, le ballonnet est immédiatement dégonflé et le test interrompu. Sinon, il est maintenu gonflé pendant une dizaine de minutes, l’absence de déficit signant une bonne suppléance controlatérale (Fig. 1 à 8). L’embolisation des artères afférentes au PG jugulotympanique est systématique dans notre institution avant exérèse chirurgicale afin de réduire les pertes sanguines per-opératoires. Dans cette localisation en effet, le contrôle chirurgical de ces artères est beaucoup moins aisé que dans les localisations cervicales. Cette embolisation est réalisée généralement dans les 48 heures précédant la chirurgie (Fig. 9 à 25). Vis-à-vis des artères nourricières issues de l’artère carotide externe, l’objectif est de les occlure depuis leur distalité jusqu’à leur origine. La préoccupation essentielle est ici de ne pas entrainer de complications ischémiques périphériques sur les nerfs crâniens, en particulier les nerfs mixtes, ou centrales par ouverture d’anastomoses avec l’artère vertébrale ou carotide interne. Un microcathéter est introduit successivement dans les diverses artères afférentes, habituellement pharyngienne ascendante et branche stylo-mastoïdienne de l’occipitale. L’occlusion endovasculaire est effectuée non par emboles liquides désormais proscrits mais par emboles particulaires de calibre connu, qui doivent toujours être injectés en flux libre (le cathéter n’obstrue pas la totalité de la lumière artérielle). On utilise le plus souvent des Embosphères de calibre 300500 microns, en augmentant progressivement celui-ci jusqu’à 900 microns et en contrôlant toujours leur injection en fluoroscopie soustraite pour dépister tout reflux et vérifier l’absence d’ouverture d’anastomoses. On termine en injectant à la naissance de l’artère un gros fragment d’éponge de gélatine résorbable. Vis-à-vis des artères nourricières provenant de la carotide interne, la décision dépend de leur taille et du volume tumoral qu’elles injectent. Si elles sont accessibles à un cathétérisme sélectif, il est parfois possible de les occlure proximalement à l’aide d’un microcoil (les ballonnets sont déconseillés en raison de leur tendance au déplacement secondaire). Si le volume irrigué est important, on peut après discussion avec l’équipe chirurgicale, proposer l’occlusion endovasculaire de l’artère carotide interne, sous couvert bien sûr d’un test d'occlusion bien toléré. En cas d’envahissement massif de l’artère carotide interne, le stenting par stent couvert est discuté plus loin. (cf. chapitre Chirurgie) mais nous ne la réalisons pas dans notre centre en raison de la nécessité de maintenir une antiagrégation plaquettaire efficace au long cours. 52 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement En ce qui concerne l’apport vertébral, l’on évite en règle l’embolisation des branches intra-crâniennes en raison du risque de reflux vers le tronc basilaire. Quant à l’embolisation in situ, injectant directement le produit sclérosant au sein du PG, outre ses difficultés techniques qui en limitent la pratique aux équipes aguerries, elle n’est proposée que dans les PG récidivés après chirurgie ayant lié l’artère carotide externe (10) (Fig. 26 et 27). ◗ Les complications Leur fréquence a certes diminué en raison d’indications plus sélectives et d’une technologie toujours plus performante. Les mécanismes en cause sont dominés par la mobilisation de plaques athéromateuses carotidiennes, le spasme artériel ou l’ouverture d’anastomoses entre systèmes carotidien externe et interne ou vertébral permettant la migration des emboles particulaires (8). Les accidents neurologiques qui en résultent peuvent aller de la paralysie ischémique d’un nerf périphérique à l’hémiplégie transitoire ou définitive, voire au décès. Deux d’entre deux sont illustrés plus loin (Fig. 28 à 35). La chirurgie L’exérèse chirurgicale d’un PG soulève des difficultés variables. Très aisée pour un PG purement tympanique, elle peut être d’une redoutable complexité en cas de PG jugulaire en raison de la proximité de structures neurovasculaires et cérébrales, certaines d’importance vitale. D’otologique, le geste devient alors otoneurochirurgical. Même précédé d’une embolisation, il nécessite une parfaite maitrise de l’anatomie de la base du crâne et des techniques et technologies les plus modernes, et ne se conçoit qu’au sein d’une équipe multidisciplinaire incluant neuroradiologue interventionnel, neurochirurgien et réanimateur. C’est à ce titre que la chirurgie du PG jugulaire représente l’un des gestes phares de notre discipline. La technique dépend du type de PG (11). 1. PG type A tympanique Par voie endaurale, l’annulus tympanique est « déjanté » dans sa partie inférieure et récliné vers l’umbo. La masse tumorale apparaît, nichée dans l’hypotympanum. Elle est décollée prudemment de la face profonde du tympan à laquelle elle peut adhérer intimement et de l’articulation incudo-stapédienne sur laquelle elle vient parfois se mouler. L’utilisation de boulettes de coton imprégnées de savon liquide facilite ce clivage. La coagulation de la tumeur à l’aide d’une pince bipolaire fine limite son saignement et en « flétrit » le volume, ce qui facilite son exérèse. Toutefois l’exposition de son pôle inférieur n’est pas toujours aisée et il peut être nécessaire de fraiser le plancher du tympanal, ce qui peut poser en fin d’intervention un problème d’adéquation entre l’annulus tympanique et sa jante osseuse. Une fois la tumeur extirpée, trois points doivent être soulignés : les pédicules vasculaires à contrôler sont au nombre de trois : le plus courant est satellite du nerf de Jacobson, siège d’origine du PG ; les deux autres pédicules proviennent soit d’une branche de l’artère méningée moyenne émergeant juste au dessous du bec de cuiller, soit de l’artère stylomastoïdienne émergeant dans l’oreille en arrière. 53 les cellules hypotympaniques doivent être fraisées à la diamantée même si l’exérèse paraît satisfaisante. Le moindre saignement doit faire suspecter la persistance d’un ilot tumoral. Ceci est particulièrement vrai pour les cellules ante-limacéennes situées entre cochlée et carotide interne verticale et qui représentent la voie d’extension du PG à l’apex pétreux. le toit du golfe jugulaire constitue la zone frontière entre PG tympanique et PG jugulaire. Or il est parfois difficile malgré une analyse soigneuse des coupes coronales du scanner d’être certain de son intégrité. L’exploration de cette zone doit donc être prudente, toute effraction de la lamelle osseuse séparant l’oreille moyenne du foramen jugulaire se soldant immanquablement par une hémorragie massive que seul un tamponnement forcément aveugle peut contrôler. 2. PG type B tympano-mastoïdien Le geste est ici plus étendu que le précédent puisque le PG concerne non seulement l’hypotympanum mais aussi le compartiment infralabyrinthique et la région mastoïdienne. La voie d’abord peut être endaurale ou rétroauriculaire. L’exérèse tumorale nécessite bien souvent l’abaissement du cadre comme pour un évidement pétromastoïdien et le fraisage des trainées cellulaires sous-faciales. La chirurgie se distingue ici de la suivante en ce qu’elle ne franchit pas la frontière osseuse séparant oreille moyenne du foramen jugulaire. 3. PG type C jugulo-pétreux L’exérèse de ce type de PG impose schématiquement le contrôle du golfe jugulaire et de ses deux affluents veineux que sont les sinus pétreux inférieur et sigmoïde et celui de l’artère carotide interne intrapétreuse. C’est la voie dite « infra-temporale» décrite par U. Fisch qui constitue la technique standard pour ce type de PG car elle permet l’abord latéral direct du foramen jugulaire (1). Il est certes possible d’aborder ce dernier par voie postéro-inférieure trans-mastoïdienne et juxta-condylaire (cf. infra) mais ceci n’est recommandé qu’en cas d’invasion limitée au golfe jugulaire, à la région infra-labyrinthique et/ou à la fosse postérieure. Mais dès lors qu’il existe une extension antérieure, la voie infratemporale devient nécessaire dont nous ne décrirons que les principales étapes. Les premiers temps comportent (Fig. 36 à 43): une large incision cervico-rétroauriculaire, l’identification et le contrôle des principaux éléments vasculo-nerveux du cou, la désinsertion du ventre postérieur du muscle digastrique de sa rainure et son déplacement antérieur, le repérage et la mise sur lac du tronc du nerf facial dans la loge parotidienne, l’incision transfixiante du conduit auditif externe et sa suture immédiate, le sacrifice du tympanal, du tympan et du bloc incudo-malléaire, le sacrifice du cadre, l’abaissement du massif facial et une large mastoïdectomie avec squelettisation du sinus latéral et sigmoïde. 54 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement A ce stade, la face externe du PG est largement exposée mais les gestes qui l’ont permis impliquent l’exclusion définitive de l’oreille moyenne puisque la vaste cavité opératoire ainsi créée ne peut se drainer par le conduit auditif externe. Il en résulte donc une surdité de transmission définitive. L’obstacle qui s’oppose alors à l’abord latéral du foramen est le nerf facial. ◗ Le nerf facial Toutes les techniques décrites pour aborder le foramen jugulaire ont souligné et tenté de circonvenir le problème posé par la position du nerf facial. Dès 1952 Capps puis Shapiro et Neues en 1964, Hilding et Greenberg en 1971, Glasscock et coll. en 1974, parmi d’autres, ont proposé sa transposition antérieure (1215) mais c’est Fisch qui, dans sa description de l’approche de la fosse infratemporale, en a systématisé la technique et les indications (1). Schématiquement, après fraisage prudent de son couvercle osseux, le nerf facial est extrait du canal de Fallope depuis le ganglion géniculé jusqu’au foramen styloïde puis transposé dans la glande parotide (Fig. 44 à 51). La transposition antérieure du nerf facial ainsi réalisée procure indubitablement une exposition très satisfaisante de la face externe du foramen jugulaire. Mais si elle constituait une étape significative dans le développement de la chirurgie de la base du crâne latérale, elle occasionnait malheureusement un certain nombre de paralysie faciale post-opératoire. D’après l’auteur lui-même, la mobilisation du nerf facial FN pouvait certes causer «some degree of paresis » mais une « complete paralysis » était rare. Dans un travail publié 20 ans plus tard sur les résultats fonctionnels à long terme de la technique (3), son équipe faisait état d’une « fonction normale dans 80% des cas », et donc… de séquelles dans 20% ! Dans une revue de la littérature publiée en 1995, Selesnick et coll. constatait une fonction faciale de grade I-II dans 91% et 73% des cas respectivement après déroutation partielle ou complète…ce qui, a contrario, suggérait des séquelles de grade III ou plus dans 9% et 27% des cas, respectivement (16). Nous-même, dans un travail rétrospectif publié en 2001, retrouvions à un an un taux de 33% de grade III après déroutation complète (4). Le mécanisme de cette atteinte nerveuse semble essentiellement celui d’une dévascularisation par interruption de l’apport artériel ou du retour veineux. L’étude expérimentale chez le cobaye de Mostafa et Samir (17) a montré que la déroutation du nerf induisait des modifications histologiques durables à type d’œdème axonal, de prolifération schwannienne, de vacuolisation de la gaine de myéline et d’infiltration cellulaire. Pareille iatrogénie devait susciter au fil des ans certains « amendements » techniques (18-20). Ainsi furent proposés le déplacement « en bloc » de la III° portion du VII avec le bloc fibreux de l’entonnoir stylo-mastoïdien et avec le ventre postérieur du muscle digastrique, le repositionnement du VII en fin d‘intervention, la déroutation partielle de la seule III° portion, voire surtout un abord postéro-inférieur comportant une mastoïdectomie inférieure, une hypotympanotomie laissant en place le conduit auditif externe (21). Le monitorage per-opératoire de la fonction faciale peut aussi constituer une aide précieuse dans la mobilisation atraumatique du nerf. Mais malgré ces raffinements, la survenue toujours possible d’une paralysie faciale, en règle fonction de la longueur de nerf mobilisé, a conduit des auteurs comme Pensak et Jackler à proposer le maintien du VII en son canal squelettisé, la « Fallopian bridge technique » (22) (Fig. 52 à 57). 55 Quelle attitude est-il donc raisonnable d’adopter aujourd’hui vis-à-vis du nerf facial ? Il ne fait pas de doute que la transposition antérieure du VII améliore considérablement l’exposition latérale du foramen jugulaire et qu’entre des mains exercées elle n’entraîne que rarement une paralysie faciale laissant des séquelles (environ 20% tout de même d’après l’équipe de Fisch). Ce risque de séquelles soulève néanmoins problèmes à l’heure où la notion de qualité de vie devient prégnante et que la radiothérapie apparaît – pour l’heure du moins – comme une alternative séduisante. Notons qu’en la matière le PG semble suivre – ou subir – la même orientation thérapeutique que le schwannome vestibulaire. La déroutation du VII garde aujourd‘hui des indications indiscutables : ostéolyse du canal de Fallope dans sa III° portion, paralysie pré-opératoire, infiltration tumorale de la gaine du nerf, conditions anatomiques difficiles, hémorragie incontrôlable, tumeur géante. Dans tous ces cas, la déroutation facilite indubitablement la qualité du geste d’exérèse. Dans tous les autres cas, il peut être intéressant de tenter une exérèse sans mobilisation nerveuse, sachant que l’ablation même subtotale de la tumeur et le curettage d’une ostéite tumorale peuvent faciliter l’irradiation secondaire de la zone opérée. Dans tous les cas également, la prise en compte du contexte, âge notamment, et une explication claire des tenants et aboutissants de la déroutation au patient sont nécessaires. ◗ Le golfe jugulaire et ses confluents veineux Nés des paraganglions apposés sur le dôme du golfe jugulaire, les PG de type C envahissent ce dernier puis peuvent s’étendre vers la veine jugulaire interne et les sinus sigmoïde ou pétreux inférieur. Dans tous les cas, cette extension se fait en mode endoluminal, à la manière d’un caillot sanguin, c’est-à-dire sans infiltration des parois veineuses (Fig. 58 à 64). L’exérèse du bourgeon tumoral nécessite le contrôle premier du sinus sigmoïde ou latéral. Ceci est effectué par incision de la paroi sinusienne puis tamponnement immédiat endoluminal par une gaze hémostatique type Surgicel. L’hémorragie, abondante lors de l’incision, est habituellement aisément contrôlée. La seule précaution d’importance est que le tamponnement ne doit pas dépasser la jonction avec le sinus transverse en raison de la proximité de l’abouchement de la veine de Labbé dont l’obstruction peut avoir des conséquences dramatiques. Le contrôle de la veine jugulaire interne est ensuite réalisé par simple ligature au cou. L’ouverture de la lumière veineuse découvre le bourgeon tumoral dont la mobilisation donne lieu souvent à une hémorragie importante provenant alors du ou des sinus pétreux inférieurs s’ouvrant à la partie antérieure du golfe. Le contrôle en est effectué par simple tamponnement. La persistance d’un important saignement malgré le contrôle de ces trois éléments veineux, invite à en rechercher l’origine au niveau de la veine condylaire se drainant vers les veines paravertébrales. 56 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement ◗ Les nerfs mixtes Ils représentent l’une des difficultés importantes de l’exérèse chirurgicale. Situés dans le compartiment antérieur du foramen, leur identification à ce niveau est malaisée en raison de la présence de la tumeur et de son caractère hémorragique. C’est donc au cou qu’il faut les identifier en premier puis les suivre vers le haut. Le IX doit en règle être sacrifié pour donner accès à l’axe carotidien interne. Le X et le XI peuvent souvent être disséqués mais sont souvent infiltrés par le PG. Le développement du monitorage per-opératoire du X en facilitera sans doute à l’avenir la préservation. ◗ L’artère carotide interne (ACI) Cette structure vitale représente l’une des préoccupations majeures du chirurgien en cas d’extension antérieure apicale. Ses rapports avec la tumeur, son éventuelle contribution à la vascularisation de celle-ci et son degré d’infiltration doivent donc être soigneusement analysés par tomodensitométrie et angioIRM : l’érosion du canal osseux intrapétreux, l’état des parois artérielles, une sténose luminale sont trois paramètres qu’il faut toujours préciser. Au plan chirurgical, tout geste envisagé sur l’ACI doit être précédé de son contrôle au cou et par la résection de l’apophyse styloïde ainsi que par le sacrifice souvent obligé du IX (Fig. 65 à 70). En cas d’extension tumorale limitée au segment vertical de l’ACI (type C2) ou si celle-ci ne participe à l’alimentation artérielle du PG que par des branches nourricières bien visualisées par l’imagerie, la dissection adventitielle avec contrôle des pédicules au besoin précédée d’une embolisation est relativement aisée. En cas d’envahissement massif de l’ACI dans son trajet intra-pétreux (types C3 ou C4), le risque de déchirure pariétale et d’hémorragie massive difficilement contrôlable devient ici majeure et inenvisageable surtout du côté gauche. La décision est habituellement prise en fonction du test d’occlusion (cf. supra). S’il est mal toléré, la sagesse conduit sans doute à préférer la radiothérapie avec éventuellement au préalable exérèse délibérement incomplète se tenant à distance de l’ACI. Si ce test est bien toléré, la facilité consiste naturellement à exclure l’axe artériel par embolisation à l’aide de coils (cf. supra). La chirurgie d’exérèse effectuée en règle quelques jours ou semaines plus tard afin de permettre une adaptation de l’hémodynamique cérébrale en est alors considérablement facilitée (23,24). Une autre solution consiste à effectuer un by-pass artériel : intervention sophistiquée effectuée par un neurochirurgien à compétence vasculaire mais probablement disproportionnée compte tenu de la nature même du PG. La dernière solution consiste en la pose d’un stent de renforcement des parois artérielles permettant la dissection des parois artérielles au plus près (25). Cette technique est séduisante mais soulève certains problèmes techniques. Deux types de stent peuvent être utilisés : le stent grillagé ou ouvert, le plus classique et habituellement utilisé dans le traitement des sténoses carotidiennes non tumorales et le stent couvert ou « stent graft » composé d’une couche médiane en Daflon tapissée sur ses deux faces d’une couche grillagée. Ce dernier modèle est indiqué en cas d’apport massif de l’ACI à la tumeur car il est le seul à pouvoir obturer l’embouchure des pédicules artériels. Indépendamment de la difficulté de leur mise en place dans un segment artériel coudé et 57 rendu fragile par l’infiltration tumorale, il est indispensable de mettre en œuvre une thérapie anti-agrégante pratiquement à vie en raison de leur risque thrombogène majeur tout particulièrement dans le cas de stent graft. En pratique, celle-ci qui associe Plavix® et aspirine est commencée quelques jours avant la pose du stent. Elle est interrompue quelques jours avant le geste chirurgical habituellement réalisée 2 à 3 mois après mais reprise quelques jours plus tard et réduite à la seule aspirine après quelques semaines. A terme, le risque de thrombose secondaire reste élevé, parfois favorisé par l’hyperplasie myointimale, c’est-à-dire par la colonisation progressive de la lumière du greffon par les cellules musculaires de la paroi artérielle qui, en réaction au corps étranger, prolifèrent et constituent progressivement une véritable « cicatrice chéloïde » obstructive de la paroi artérielle. ◗ L’abord postéro-inférieur et juxta-condylaire Les possibles séquelles d’une éventuelle paralysie faciale secondaire à la transposition antérieure du nerf ont conduit certains auteurs dont nous-mêmes à proposer un abord permettant l’exposition postéroinférieure du golfe jugulaire SANS transposition faciale. Cet abord associe à une large mastoïdectomie avec résection de la pointe et fraisage des cellules sous-faciales, les premiers temps de l’abord du foramen magnum, consistant à réséquer l’apophyse transverse de C1 et à exposer l’artère vertébrale (26) (Fig. 71 à 81). D’innombrables variantes de cette technique ont été décrites. Leur analyse suggère davantage un souci d’éponymie que de réelle nouveauté comme en témoigne la liste de leur intitulé anglo-saxon : supracondylar, extreme lateral cranio-facial, extreme far lateral trans-condylar, infra-petrosal approach, etc. (27-30). Il offre une vue très satisfaisante sur les faces inférieure et postérieure du golfe jugulaire et permet l’abord de la fosse postérieure (voie transmastoïdienne-infra-labyrinthique et trans-sigmoïde). Associé à l’abord infra-temporal mais sans transposition nerveuse, il permet très souvent le contrôle satisfaisant des territoires envahis par le PG. PG type D jugulo-intra-crânien L’extension des PG à point de départ jugulaire vers la fosse postérieure constitue une modalité d’extension particulièrement préoccupante. La classification de Fisch (cf. supra) en distingue deux types : i) extradurale, caractérisée par le refoulement sans franchissement de la méninge de la face interne du rocher et sur l’imagerie par un bombement régulier et convexe de celle-ci vers la fosse postérieure ; ii) intra-durale, avec envahissement de l’angle ponto-cérébelleux le plus souvent le long des nerfs mixtes et, sur l’imagerie, un aspect de digitation souvent irrégulière. Mais dans les deux cas, le contrôle de cette extension interne ne peut être assurée par le simple abord de la fosse postérieure : un abord otologique est toujours indispensable, qu’il soit concomitant ou dissocié, ne serait que pour contrôler le point de départ foraminal, incontrôlable par voie intre-crânienne. . Au plan technique, deux situations sont donc rencontrées : 1. en cas d’extension extra-durale, le clivage de la tumeur de la méninge est relativement aisé, au moins jusqu’au conduit auditif interne. A ce niveau, la dissection du pédicule acoustico-facial est particulièrement délicate d’autant qu’elle provoque presque immanquablement l’ouverture de la dure-mère du fond du conduit et une fuite de liquide cérébro-spinal gênante. Au delà, la poursuite de la dissection jusqu’à la pointe du rocher ne peut être correctement menée que par l’abord latéral infratemporal type A ou B. 58 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement 2. En cas d’extension intra-durale, la dure-mère est ouverte à distance de la tumeur et la face postérieure du PG exposée. La dissection du pédicule acoustico-facial et des nerfs mixtes dans l'angle ponto-cérébelleux est toujours délicate. Leur atteinte clinique pré-opératoire facilite naturellement le geste chirurgical (!) mais dans tous les cas, la dissection notamment celle des nerfs mixtes expose au risque de paralysie postopératoire dont les conséquences cliniques sont toujours majeures (cf.infra). L’exérèse neurochirurgicale une fois effectuée, se pose le problème de l’étanchéité de la fermeture durale, et donc d’une intervention en 1 ou 2 temps. La plupart des auteurs recommandent cette seconde option afin de limiter le risque de méningocèle cervicale ou de fuite de liquide cérébro-spinal et donc de méningite (3,4,31). Toutefois certains auteurs choisissent d’effectuer en premier la résection de la partie pétreuse, d’autres la partie intra-durale. ◗ Les complications de la chirurgie Elles sont la double rançon de la dangereuse proximité de structures vasculo-nerveuses particulièrement importantes et d’une exérèse chirurgicale toujours plus audacieuse (32,33). C’est la sévérité de certaines d’entre elles, leur fréquence non négligeable et leur retentissement sur la qualité de vie du patient qui expliquent en grande partie l’évolution de la prise en charge dont nous avons parlé en début de chapitre (34). L’atteinte des nerfs mixtes est probablement la source des séquelles les plus préoccupantes. Si une dysphonie, un reflux nasal, une rhinolalie s’amendent ou compensent avec le temps, en revanche des troubles de la déglutition avec toux et fausses routes peuvent persister de nombreuses années avec leur lot de pneumopathies, de trachéotomie et de dénutrition (Fig. 82 à 84). Pour autant, une paralysie faciale constitue également une complication redoutée et toujours mal vécue. Sa nature ischémique, ses conséquences esthétiques, sa prévention ont été évoquées plus haut. Soulignons seulement qu’elle constitue l’un des arguments majeurs des tenants de l’alternative radiothérapique. Les autres complications nerveuses sont moins sévères qu’il s’agisse d’un syndrome de Claude Bernard-Horner, d’une paralysie de l’hémi-langue, voire d’une surdité. Les complications vasculaires sont tout aussi sévères sinon vitales. Si l’on excepte les rares lésions de la carotide interne ou de l’artère vertébrale responsables d’hémiplégies ou d’infarctus cérébelleux, l’une d’entre elles, l’hypertension intra-crânienne, mérite d’être soulignée (Fig. 85 à 88). Elle peut en effet s’observer après occlusion du golfe jugulaire lorsque sinus controlatéral ou veines vertébrales homolatérales n’assurent pas un drainage veineux efficace, ce qui peut arriver en deux circonstances : une hypoplasie veineuse controlatérale (présente dans 35% des cas) et une atteinte bilatérale du retour veineux par PG ou autres lésions multiples. Dès lors se développe une élévation de la pression du sinus sagittal supérieur avec réversion du gradient de pression normal et développement d’une HIC avec hydrocéphalie, œdème papillaire et baisse de la vision pouvant confirmer à la cécité (35). Cette complication heureusement exceptionnelle justifie un bilan pré-opératoire systématique du retour veineux. 59 La radiothérapie D’abord traitement exclusif des PG avant que d’être détrônée par la chirurgie et l’embolisation, l’irradiation est redevenue aujourd’hui une option thérapeutique incontournable, et ceci pour quatre raisons essentielles : la iatrogénie chirurgicale de moins en moins acceptable pour une tumeur bénigne, la notion de plus en plus prégnante de qualité de vie, la meilleur connaissance de l’histoire naturelle de la tumeur, et les résultats apparemment excellents à moyen et long terme de la radiothérapie. Elle faisait appel jusqu’à ces dernières années à l’irradiation conventionnelle externe délivrant des photons émis par le Cobalt 60 à des doses de 45-55 Gy en 20-25 séances (36-38). Une telle modalité technique exposait toutefois à certaines complications, type ostéoradionécrose temporale, paralysies des nerfs crâniens, voire malignité secondaire. L’introduction de la radiothérapie conformationnelle avec Modulation d’Intensité (RCMI ou IMRT) permettant d’adapter l’intensité délivrée à la forme et au volume tumoraux a supprimé ces effets secondaires (39) tout en assurant un contrôle tumoral variant de 90% à 100% et ce, dans pratiquement toutes les séries publiées à ce jour. Il est probable que la TOMOthérapie délivrant une irradiation hélicoïdale adaptée en temps réel au volume cible améliorera encore ces résultats. Dans un souci de plus grande efficacité encore, les radiothérapeutes ont fait appel à l’irradiation stéréotaxique par source unique (LINAC ou Cyberknife) ou multiple (Gamma knife), effectuée en une seule (Gamma knife ou LINAC) ou plusieurs séances (LINAC et Cyberknife). Cette modalité présente, entre autres avantages, d’être très efficace sur la vascularisation tumorale, de réduire la durée du traitement, de limiter l’irradiation des structures avoisinantes, pour un coût moindre et une immobilisation réduite (40-43). Une récente revue de la littérature des résultats du gammaknife, de LINAC et du Cyberknife montrait un très bon taux de contrôle tumoral et symptomatique allant respectivement de 71% à 100% et de 88% à 100%, pour une morbidité nettement inférieure à la chirurgie (44) (Fig. 89 et 90). Quelques effets transitoires étaient notés à type d'acouphènes, de surdité, de parésie faciale ou de céphalées. En revanche, acouphènes pulsatiles et surdité préopératoires demeurent inchangés. Il faut toutefois souligner que cette modalité d’irradiation stéréotaxique ne concerne que les PG de moins de 3 cm de diamètre, résiduels ou récidivés après chirurgie. De plus, l’irradiation fractionnée délivrant des doses faibles en 30 séances équivalentes à une dose unique de 15-16 Gy semble intéressante pour les PG géants inopérables. Reste l’argument dirimant de la radiocancérisation (45). Qu’il s’agisse de la transformation maligne du reliquat tumoral ou de la cancérisation des tissus sains traversés résultant en l’apparition des années plus tard d’un fibrosarcome (46), d’un astrocytome malin ou d’un gliome (47), ce risque apparaît faible allant de 0,28% (48) à 1/2000 (49) et dans tous les cas discutable et discuté. Il doit en effet être mis en balance avec celui, beaucoup plus certain, d’atteintes neurologiques et de complications secondaires à la progression tumorale. 60 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement La prise de décision aujourd’hui… Le choix entre les deux grandes options thérapeutiques que sont chirurgie précédée d’une embolisation et radiothérapie est d’autant plus délicat qu’aucun essai thérapeutique comparatif n’a été et ne peut être entrepris, la principale raison étant qu’il est impossible d’inclure un nombre suffisant de tumeurs comparables en un temps raisonnable dans un centre et sur une période d’observation de plusieurs années. Si le traitement chirurgical d’un PG purement tympanique ne prête guère à controverses, celui d’un PG jugulaire reste donc sujet à discussion. Tout comme pour le schwannome vestibulaire, un certain nombre de paramètres doivent être pris en considération et ce n’est que sur leur analyse et synthèse critiques que la décision finale peut être prise (34,50,51). 1. L’âge et le contexte du patient. Une chirurgie d’exérèse est plus volontiers proposée à un sujet jeune sans facteurs de risque et plus à même de compenser un déficit neurologique. A l’inverse, un sujet âgé est volontiers surveillé ou irradié, la radiothérapie pouvant stabiliser la tumeur pour au moins une quinzaine d’années, laissant le temps à d’autres affections intercurrentes de survenir… Mais le contexte du patient apparaît tout aussi important. Tel patient ne supporte pas l’idée d’une chirurgie, tel autre celle d’une irradiation. Par ailleurs, la perspective d’une éventuelle paralysie faciale ou des nerfs mixtes peut à elle seule faire basculer la décision chez une personne particulièrement exposée au regard des autres. Reste bien sûr à définir le délicat critère distinguant un sujet jeune d’un sujet âgé… 2. L’histoire naturelle Il est établi que la plupart des PG jugulaires ont une vitesse de croissance très lente d’environ 1.0 mm/ an et un temps de doublement d’environ 4 ans (52). De tels chiffres qui ne vont pas sans rappeler ceux du schwannome vestibulaire justifient à euxseuls une attitude attentiste en option première chez les patients asymptomatiques quoiqu’ils dussent être appréciés en fonction de l’âge du patient. 3. La présence de symptômes Indubitablement, l’existence d’atteintes neurologiques facilite la prise de décision notamment chirurgicale. En revanche, un patient asymptomatique sera volontiers surveillé, sauf en cas de découverte par l’enquête génétique. En ce cas, l’exérèse « préventive » d’un PG de petite taille doit être discutée. Une situation particulière est celle posée par les formes sécrétantes. Outre la recherche d’autres sites potentiellement à l’origine de cette sécrétion, les conséquences cardiovasculaires graves que peuvent avoir la libération de catécholamines justifient souvent un traitement chirurgical après préparation médicale soigneuse. 4. La taille de la tumeur et son degré d’extension La chirurgie est plus aisément proposée devant un PG de petite taille lorsque le risque de complications neurologiques est faible. De même, une forme géante trop large pour une irradiation, envahissant la fosse postérieure avec effet de masse sur le tronc cérébral justifie une chirurgie au moins de réduction. 61 La multicentricité synchrone ou métachrone soulève également questions en ce qu’elle majore le risque iatrogénique voire contre-indique toute chirurgie. 5. Le consentement éclairé Là comme ailleurs, une explication des tenants et aboutissants des diverses possibilités thérapeutiques est indispensable. Doivent notamment être soulignés les buts différents des deux modalités principales que sont la chirurgie d’exérèse et la radiothérapie de stabilisation. La tendance générale exprimée par les patients aujourd’hui surinformés est celle d’une attitude la moins invasive possible Ainsi le traitement de tout PG jugulaire doit-il toujours être individualisé. Quatre stratégies peuvent schématiquement être adoptées : 1. La surveillance radiologique Elle s’impose en première intention devant un PG asymptomatique, peu extensif, chez un sujet âgé ou au contraire très jeune. La croissance lente, les possibilités de l’IRM à détecter la moindre augmentation de volume justifient ce choix sous réserve d’une surveillance régulière. 2. La chirurgie Une ou plusieurs des situations suivantes sont autant d’arguments pour une indication chirurgicale : sujets jeunes (< 45 ans ?) ; atteinte pré-opératoire du nerf facial ou des nerfs mixtes ; faible probabilité de complications opératoires ; extension intra-crânienne ; récidive après irradiation ; extension pétroclivale importante avec envahissement de la carotide interne et test de clampage bien toléré. 3. La radiothérapie Elle se justifie en traitement primaire : chez le sujet de 60 ans et plus ; en cas de contre-indications médicales ou personnelles ; ou de tumeur inopérable ou bilatérale ; ou d’envahissement de la carotide interne avec test de clampage mal toléré ; ou de retour veineux homolatéral unique ou controlatéral déficient ; ou d’absence de tout déficit neurologique pré-opératoire. 4. Chirurgie subtotale et radiothérapie complémentaire Cette attitude se trouve justifiée par la notion de Qualité de Vie. L’exérèse complète expose, nous l’avons vu, à un risque de complications hémorragiques ou neurologiques sévères, particulièrement chez un patient sans déficit préopératoire. D’où l’idée autrefois sacrilège mais aujourd’hui recommandée par beaucoup d’une exérèse subtotale ou presque totale laissant une reliquat tumoral au contact des structures vasculaires ou nerveuses critiques et d’une radiothérapie complémentaire de principe ou si la surveillance radiologique suggère une augmentation de taille du reliquat tumoral. Un autre argument peut être que l’exérèse des structures osseuses environnantes réduit le risque d’ostéoradionécrose tardive. 62 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement …et demain… La iatrogénie immédiate de l’acte chirurgical et potentiellement tardive de l’irradiation laisse à penser que le traitement du paragangliome, tout particulièrement dans sa périlleuse localisation jugulaire, s’orientera inéluctablement vers des procédés essentiellement médicamenteux. Des essais ont déjà fait appel à l’Octréotide froid (non radioactif) ou à un autre analogue de la somatostatine du fait de leur action anti-sécrétoire mais aussi inhibitrice de facteurs de croissance tels l’EGF ou l’IGF-1 ou de l’angiogénèse tumorale, ou encore anti-proliférative. Chez l’homme, cet effet anti-tumoral a été mis en évidence dans les tumeurs gastro-entéro-pancréatiques (53) ou dans les adénomes hypophysaires avec des réductions tumorales allant de 20 à 100% (54,55). Dans les PG qui, rappelons-le, présentent à leur surface des récepteurs à la somatostatine, Tenenbaum et al. (56) a mis en évidence une diminution de 50% de la taille d’une métastase parotidienne d’un PG cependant que Kau et Arnold (57) ont rapporté, chez 2 patients, des réductions du volume tumoral respectivement de 22 et 47% après 6 mois de traitement. Nous-mêmes avions testé l’efficacité de l’Octréotide sur le volume de PG cervicaux mais sans constater d’effet significatif (58). Il ne semble donc pas à l’heure actuelle que cette molécule puisse avoir un intérêt thérapeutique. Si la scintigraphie métabolique ou la chimiothérapie soulèvent des objections liées à leur coût, à la faible vitesse de croissance tumorale et à leurs effets secondaires, l’avenir réside peut être en l’utilisation des thérapeutiques moléculaires ciblées visant à inhiber les gènes ciblés par les facteurs induits par l’hypoxie (cf. chapitre Génétique). Les essais actuellement en cours dans le traitement des formes malignes de la maladie apporteront une réponse peut-être positive aux espoirs d’une prise en charge purement médicale de l’affection. 63 Références 1. Fisch U, Mattox D. Infratemporal fossa approach type A. In Microsurgery of the Skull Base. Stuttgart Thieme. 1998: 135-281. 2. Poe DS, Jackson CG, Glasscock ME, Johnson GD. Long term results after lateral cranial base surgery. Laryngoscope 1991; 101: 372-8. 3. Briner HR, Linder TE, Pauw B, Fisch U. 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Conclusion : Test d'occlusion bien toléré. 66 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Test d'occlusion négatif > Fig. 05 : Mise en place d'un ballonnet occlusif dans l'artère carotide interne gauche intra-pétreuse. > Fig. 06 : Injection de l'artère carotide interne droite révélant un retard manifeste de l'injection de l'hémisphère gauche > Fig. 07 : Temps parenchymateux confirmant l'absence d'injection controlatérale. > Fig. 08 : Temps veineux confirmant l'asymétrie. Conclusion : Test d'occlusion mal toléré, une agénésie du réseau vertébral interdisant par ailleurs toute suppléance par l'artère communicante postérieure. 67 Embolisation endovasculaire > Fig.09 : Paragangliome de l’oreille moyenne droite (type B) vascularisée par la branche stylo-mastoïdienne de l’artère occipitale avant (à gauche) et après embolisation (à droite). > Fig.10 : Artériographie sélective de l'artère carotide primitive gauche montrant un blush tumoral hypervascularisé par la carotide externe de face (à gauche) et de profil (à droite). > Fig. 11 : Artériographie sélective de l'artère carotide externe montrant la participation de l'artère pharyngienne ascendante et de l'artère occipitale. 68 > Fig. 12 : Microcathétérisme de l'artère pharyngienne ascendante. LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Embolisation endovasculaire > Fig. 13 : Contrôle de la bonne dévascularisation tumorale par injection de l'artère carotide externe après embolisation suprasélective des branches nourricières (temps artériel précoce). > Fig. 14 : Temps artériel tardif montrant l'absence de revascularisation par d'éventuelles anastomoses. > Fig. 15 : Artériographie sélective de l'artère carotide externe droite montrant un blush tumoral hypervascularisé par l'artère carotide externe (à gauche) et par l'artère vertébrale (à droite). > Fig. 16 : Contrôle de la bonne dévascularisation par injection de l'artère carotide primitive après embolisation de l'artère carotide externe par particules (à gauche) et occlusion de l'afférence principale de l'artère vertébrale par coils, l'utilisation de particules étant dangereuse dans ce territoire (à droite). 69 Embolisation endovasculaire > Fig.17 : Artériographie sélective de l'artère carotide primitive droite montrant l'hypervascularisation d'un volumineux PG par l'artère carotide externe (à gauche) et par l'artère carotide interne (à droite). 70 > Fig. 18 : Artériographie montrant la participation de l'artère vertébrale droite. > Fig. 19 : Occlusion de l'artère carotide interne par coils. > Fig. 20 : Contrôle de la bonne dévascularisation tumorale par injection de l'artère carotide externe après embolisation suprasélective des branches nourricières. > Fig. 21 : Injection de l'artère vertébrale après occlusion de l'artère carotide interne montrant la réinjection du siphon carotidien distal par l'artère communicante postérieure. Aucune occlusion de l'artère vertébrale ne fut pratiquée. LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Embolisation endovasculaire > Fig. 22 : Artériographie de l'artère vertébrale gauche à un temps précoce à gauche et tardif à droite. > Fig. 23 : Artériographie de l'artère carotide interne gauche. > Fig. 24 : Occlusion de l'artère carotide interne par coils. > Fig. 25 : Injection de l'artère vertébrale après occlusion carotidienne montrant une bonne reprise en charge de l'hémisphère gauche par le cercle anastomotique de la base du crâne par l'artère communicante postérieure (à gauche) et antérieure (à droite). 71 Embolisation transcutanée in situ > Fig.26 : Vue de face et de profil d’une ponction directe d’une lésion du foramen jugulaire sous amplificateur de brillance pour embolisation in situ. > Fig. 27 : IRM en coupe axiale avec injection de gadolinium d’un paragangliome de la base du crâne bilatéral inopérable en raison du risque de paralysie bilatérale des nerfs mixtes (à gauche). Contrôle scannographique après injection in situ d’un produit sclérosant dan la localisation gauche (à droite). 72 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Complication léthale par thrombose extensive de l'axe vertébro-basilaire secondaire à une embolisation par coil. > Fig.28 : Aspect tomodensitométrique en coupe axiale d’un paragangliome temporal géant gauche. > Fig. 29 : Opacification massive du paragangliome par l’artère vertébrale. > Fig. 30 : Clampage de l’artère vertébrale entraînant une dévascularisation du paragangliome. Noter l’opacification du segment terminal de l’artère vertébrale par l’axe vertévro-basilaire controlatéral. > Fig. 31 : Mise en place d’un coil juste au dessous de la naissance de la PICA bien reprise en charge par l’axe vertébro-basilaire controlatéral. > Fig. 32 : Scanner effectué en urgence devant l’apparition brutale d’un coma à J2 post-opératoire. Œdème massif de l’hémisphère cérébelleux. > Fig. 33 : Angiographie réalisée en urgence devant l’apparition brutale d’un coma. Le segment terminal du V4 est en partie thrombosé par l’extension du caillot développé au dessus du coil. Conclusion : L’occlusion d’une artère vertébrale est toujours risquée et il aurait peut-être été nécessaire d’attendre une huitaine de jours avant d’opérer la patiente, l’acte chirurgical ayant pu contribuer à mobiliser le caillot situé au dessus du coil. 73 Hémiplégie par migration d'une plaque athéromateuse secondaire à la ponction directe de l'artère carotide primitive. > Fig. 34 : Echographie visualisant la blessure de l’intima carotidienne. > Fig. 35 : IRM encéphalique montrant un infarcissement massif de l’hémisphère homolatéral à la ponction. Conclusion : la ponction doit toujours être effectuée dans l’artère fémorale au pli de l’aine. 74 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Chirurgie : les premiers temps > Fig. 36 : Après repérage des principaux éléments vasculonerveux du cou, et décollement du lambeau, le conduit auditif externe est sectionné le plus superficiellement possible > Fig. 38 : Le conduit auditif externe a été exclu. Noter l'intérêt de l'avoir sectionné superficiellement, ce qui facilite la suture cutanée. > Fig. 40 : Après rugination du périoste, une mastoïdectomie est réalisée. > Fig. 37 : La peau du conduit auditif externe est décollé du cartilage de façon à exclure celui-là en trois plans : cutané, cartilagineux, et fibro-musculaire. > Fig. 39 : Le nerf facial est repéré à son émergence dans la loge parotidienne. > Fig. 41 : Une large mastoïdectomie a été effectuée, montrant un bourgeon tumoral dans l'aditus et les trainées cellulaires du massif facial. 75 > Fig. 42 : La peau du conduit auditif externe osseux est décollée puis sacrifiée avec le tympan. 76 > Fig. 43 : Le cadre osseux a été abaissé. Le tympan infiltré par la tumeur est visible. LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Le nerf facial > Fig. 44 : A la fraise diamantée et sous irrigation froide, la coque osseuse de la 3° portion mastoïdienne du VII gauche est fraisée. > Fig. 45 : Idem en regard de l'extrémité inférieure stylomastoïdienne. > Fig. 46 : Les esquilles osseuses sont réclinées, exposant la face superficielle du nerf. > Fig. 47 : Idem en regard de l'entonnoir stylo-mastoïdien. > Fig. 48 : Les fibres du muscle du marteau situées à la face antérieure et profonde du nerf sont sectionnées aux ciseaux. > Fig. 49 : La 3° portion mastoïdienne est prudemment « déjantée ». 77 > Fig. 50 : Un fil serti est passé dans le surtout fibreux de l'entonnoir stylo-mastoïdien. > Fig. 51 : Le nerf facial est transposé vers la région parotidienne. 78 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement La squelettisation du canal de « Fallope » > Fig. 52 : Le mur du VII a été abaissé et les cellules sousfaciales sont fraisées. > Fig. 53 : Le canal osseux de la 3° portion mastoïdienne a été squelettisé et le labyrinthe sculpté. > Fig. 54 : La face profonde de l'entonnoir fibreux stylomastoïdien et du tronc du VII intraparotidien est libérée aux ciseaux. > Fig. 55 : Le VII mastoïdien et le tronc passent en pont audessus du golfe jugulaire. > Fig. 56 : L'infiltration tumorale sous-cochléaire est éradiquée à la fraise passée sous le pont osseux. > Fig. 57 : Fracture du canal osseux illustrant le fait que la coque osseuse ne doit pas être trop amincie. 79 Le sytème veineux > Fig. 58 : Vue anatomique endocrânienne montrant la confluence des sinus sigmoïde et pétreux inférieur vers le foramen jugulaire à faible (gauche) et plus fort (droit) grossissement. Noter que le golfe jugulaire ne peut être vu et donc abordé par la seule voie de la fosse postérieure et que les veines condyliennes sont situées sur le même plan sagittal que le foramen jugulaire. > Fig. 59 : Vue anatomique montrant que le nerf facial dans sa troisième portion mastoïdienne barre l'accès latéral au golfe jugulaire. Ceci justifie pour certains la transposition antérieure du nerf, pour d'autres un abord inféro-latéral (cf. infra). > Fig. 60 : Vue opératoire de l'abouchement des sinus pétreux inférieurs à la partie antérieure du golfe jugulaire. L'un des affluents a été obturé par une éponge de gélatine résorbable. 80 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement > Fig. 61 : Ouverture du sinus sigmoïde montrant le bourgeon tumoral. Noter que les parois du sinus ne sont pas envahies par la tumeur. > Fig. 62 : Vue inférieure cervicale du foramen jugulaire. La veine jugulaire interne a été disséquée, liée et mobilisée à distance du X (à gauche). Noter que la tumeur est vue par transparence à la partie haute de la veine. > Fig. 63 : Le sinus sigmoïde a été ouvert et colmaté par du surgicel. On aperçoit le bourgeon tumoral obstruant en bas la lumière veineuse. > Fig. 64 : Le bourgeon tumoral est mobilisé. Noter qu'il n'infiltre pas les parois du sinus. 81 L'artère carotide interne 82 > Fig. 65 : Vue anatomique de la portion verticale, du coude et de la portion horizontale de l'artère carotide interne intra-pétreuse. > Fig. 66 : Vue opératoire de la mobilisation de l'apophyse styloïde indispensable pour exposer la partie haute cervicale et l'entrée dans le canal carotidien de l'artère carotide interne. > Fig. 67 : Infiltration tumorale de la partie verticale et du coude de l'artère réalisant un type C2. > Fig. 68 : Infiltration tumorale de la partie toute basse de l'artère réalisant un type C1. > Fig. 69 : Vue de la portion verticale de l'artère carotide interne après dissection sous-adventitielle. > Fig. 70 : Le coude de l'artère carotide interne a été disséqué et libéré de toute infiltration tumorale. Le fraisage des cellules anté-limacéennes et le sacrifice de la cochlée donnent accès à l'apex pétreux. LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement L'abord inféro-latéral, trans-mastoïdien, sous-facial, juxta-condylaire et trans-mastoïdien > Fig. 71 : Vues anatomiques de la base du crâne montrant la zone concernée par le fraisage. Vues inférieure à gauche et inférolatérale à droite. > Fig. 72 : Préparation anatomique d'un rocher droit. Le VII extra-crânien et la veine jugulaire ont été mis sur lacs. Une mastoïdectomie avec exérèse de la pointe a été réalisée. La 3° portion mastoïdienne du VII est repérée. > Fig. 73 : Les cellules sous-faciales ont été fraisées et le golfe jugulaire exposé. > Fig. 74 : Le golfe jugulaire a été ouvert. On aperçoit l'abouchement d'un sinus pétreux inférieur. > Fig. 75 : Ouverture de la paroi interne du golfe et de la duremère adjacente exposant l'angle ponto-cérébelleux. 83 L'artère vertébrale 84 > Fig. 76 : Vue anatomique inféro-latérale montrant les rapports de l'artère vertébrale, de l'apophyse transverse de C1 et de l'épine jugulaire avec la veine jugulaire interne et le golfe. > Fig. 77 : Scanner montrant que l'apophyse transverse de C1 est située sur le même plan coronal que le golfe jugulaire. > Fig. 78 : Dissection anatomique droite montrant l'artère vertébrale exposée. Noter plus haut les éléments vasculo-nerveux cervicaux. > Fig. 79 : Vue opératoire gauche montrant la saillie de l'apophyse transverse de C1 libérée de ses attaches musculaires et masquant la veine jugulaire interne. > Fig. 80 : Même vue montrant l'artère vertébrale exposée. > Fig. 81 : Vue opératoire montrant que la résection de l'apophyse transverse expose parfaitement la face inférieure et postérieure du golfe jugulaire. LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement > Fig. 82 : Méningocèle cervical par défaut d’étanchéité de la fermeture durale. > Fig. 83 : Aspect tomodensitométrique du cas précédent. > Fig. 84 : Ecoulement de liquide cérébro-spinal à la partie toute inférieure de la cicatrice cervicale chez une patiente opérée d’un paragangliome à extension intra-crânienne et trachéotomisée. 85 Hypertension intra-crânienne avec cécité réversible par insuffisance de drainage veineux controlatéral. > Fig. 86 : Même séquence vue de profil. Le drainage paraverébral homolatéral est bien visualisé. Noter la faible opacification du sinus controlatéral. > Fig. 85 : Vue de face du temps veineux de l’angiographie pré-opératoire d’un paragangliome jugulaire droit chez une femme âgée de 54 ans. > Fig. 87 : Fond d’œil de la patiente effectué en urgence à J9 pour baisse brutale de la vision. > Fig. 88 : Vue de face du temps veineux de l’angiographie effectuée en urgence. Du côté opéré, le drainage vers le sinus droit est interrompu à la jonction du sinus latéral. Le drainage controlatéral est notoirement insuffisant. Conclusion : Mauvaise évaluation préopératoire du retour veineux controlatéral. Une dérivation externe a permis la restauration complète de la vision. 86 LES PARAGANGLIOMES TEMPORAUX Traitement Irradiation par gamma knife > Fig. 89 : IRM en coupe axiale et séquence T1 avec injection de gadolinium. Paragangliome jugulaire gauche à extension intra-crânienne (Di2) inopérable pour raisons médicales. > Fig. 90 : Aspect du même paragangliome 2 ans après irradiation par gammaknife. 87 MONOGRAPHIES AMPLIFON L’impédancemétrie J.J. Valenza Chirurgie du nerf facial O. Sterkers Les potentiels évoqués dynamiques M. Ohresser Les surdités génétiques G. Lina-Granade, H. Plauchu, A. Morgon Syndromes vestibulaires centraux Aspect nystamographique G. Freyss, E. Vitte Pathologies Temporo-mandibulaires C. Levy, B. Meyer, G. Vincent, K. Marsot-Dupuch La dissection du rocher P. Fleury Sinusites : du diagnostic au traitement J.P. Fombeur, D. Ebbo Prélude à la chirurgie de l’oreille moyenne J.M. Basset, G. Aben-Moha, P. Candau Le neurinome de l’acoustique : la neurofibromatose de type II J.M. Sterkers, O. Sterkers Les tympanoplasties P. Roulleau, L. Gomulinski, M. François L’otospongiose dans la pratique P. Elbaz, D. Doncieux, B. Frachet, F. Leca, G. Fain Les surdités de l’enfant P. Marie, P. Narcy, M. François, P. Contencin Le neurinome de l’acoustique J.M. Sterkers Méthodes d’investigation en oto-neurologie Actualités et perspectives Congrès d’oto-neurologie M. Ohresser La chirurgie de l’oreille moyenne vue par P. Fleury P. Fleury, J.M. Basset, S. Bobin, M. Bre, D. Coupez, P. Candau La chirurgie des tumeurs du trou déchiré postérieur P. Tran Ba Huy, J. Achouche, O. Laccourreye, B. George, D. Bastian Le laser en O.R.L. C. Peytral Nez-Sinus. Repères et balises P. Lerault, C. Freche Les otoémissions dans la pratique P. Elbaz, D.T. Kemp, Ph. Betsch, J.M. Fiaux, F. Leca, P. Miller, G. Challier La prothèse auditive M. Bonnevialle, G. Challier L’ostéo intégration en otologie P. Roulleau, Y. Manach, C. Hamann La chirurgie partielle des épithéliomas du pharyngo-larynx H. Laccourreye La rhonchopathie chronique F. Chabolle, B. Fleury Anatomie du voile P. Lerault, M. Jakobowicz, H. Chevallier, E. Attias Pratique des tests d’audition en consultation F. Legent, P. Bordure, M.L. Ferri-Launay, J.J. Valenza Troubles de la déglutition de l’adulte J. Lacau St Guily, S. Chaussade Poches de rétraction et états pré-cholestéatomateux P. Roulleau, C. Martin Vidéonystagmoscopie, vidéonystagmographie Ph. Courtat, A. Sémont, J.-P. Deroubaix, E. Hrebicek Regard et paupières E. Mahe, S. Poignonec, J. Soudant, G. Lamas L’otospongiose P. Elbaz, D. Ayache Corde vocale S. de Corbière, E. Fresnel La dacryocystorhinostomie P. Klap, J.-A. Bernard Rhinoplasties Y. Saban, F. Braccini Les surdités, de la prothèse à l’implant A. Casenave, M. Mondain; B. Frachet, CC. Hamann, O. Sterkers Surdités de l’enfant E-N. Garabédian, F. Denoyelle, R. Dauman, J-M. Triglia, N. Loundon, P. Bouaziz, J. de Lorenzi Les tumeurs de la parotide P. Gehanno, B. Guerrier, J.J. Pessey, M. Zanaret Nouvelles données en Audiologie & appareillage stéréophonique L. Collet, O. Sterkers, D. Bouccara, S. Deys, S. Lermigeaux Acouphènes, aspects fondamentaux et clinique B. Frachet, B. Geoffray, S. Chery Croze, J-L. Puel, C. Coulvier Education auditive : de la parole à la musique B. Meyer, C. Morisseau, C. Toffin Chirurgie de la thyroïde et de la parathyroïde B. Guerrier, M. Zanaret, G. Le Clech, J. Santini Handicap de communication Bruno Frachet, Philippe Thoumie, Emilie Vormès Actualités audioprothétiques Paul Avan, Frédéric Chabolle, Jean-Claude Chobaud, Christian Dubreuil, Bruno Frachet, Bernard Fraysse, Erea-Noël Garabedian, Olivier Sterkers, Alain Uziel Exploration radiologique en otologie Françoise Denoyelle, Hubert Ducou Le Pointe, Olivier Deguine, Bernard Escude, Michel Mondain, Alain Bonafé, Vincent Darrouzet, Xavier Barreau, Christophe Vincent, Marion Devambez, Alexis Delattre, Christian Dubreuil, Sandra Zaouche, Stéphane Tringali, Eric Truy, Aïcha Eltaïef, Maxime Tardieu, Benoît Godey, Denis Ayache, Marc Williams. Naissance, vie et mort de l’oreille André Chays, Paul Avan, Eric Bailly-Masson, Marie-Madeleine Eliot, Lionel Collet, Gérald Kalfoun, Eric Kariger,Sandrine Marlin, Xavier Perrot, Pascal Schmidt, Hung Thaï Van Traumatismes du nerf facial Olivier Sterkers, Bertrand Baujat, Daniele Bernardeschi, Isabelle Bernat, Didier Bouccara, Alexis Bozorg Grayeli, Vincent Darrouzet, Darina Krastinova Naissance, vie et mort du vestibule André Gentine, Anne Charpiot, Anne-Marie Eber, Sophie Riehm, Dominique Rohmer, Henri Sick, Francis Veillon Plaies de la face Jean-Paul Monteil Recherche fondamentale et clinique en Oto-Rhino-Laryngologie Jean-Pierre Bébéar Nouvelles explorations et nouveaux traitements en audiologie : de la mécanique cochléaire aux processus auditifs centraux. Lionel Collet, Paul Avan, Ludovic Bellier, Béla Büki, Anne Caclin, Jean Chazal, Laurent Gilain, Fabrice Giraudet, Rafael Laboissière, Michel Mazzuca, Thierry Mom, Xavier Perrot, Hung Thai-Van, Evelyne Veuillet La chirurgie conservatrice des cancers du larynx et du pharynx D. Brasnu, O. Laccourreye, S. Hans, M. Ménard, E. de Monès, E. Behm Syndrome d'apnées du sommeil et ORL Frédéric Chabolle, Marc Blumen, Frédéric Chalumeau, Louis Crampette, Olivier Gallet de santerre, Pierre-Jean Monteyrol, Boris Petelle Nomenclature des éponymes O. Laccourreye, C. Dubreuil, L. Laccourreye Quel regard aujourd'hui sur l'audition ? René Dauman, Damien Bonnard, Nicolas Dauman Cette collection est l'oeuvre d'un collectif supervisé par la Direction d'Amplifon France 88 Liste des centres Amplifon LE SIÈGE Amplifon 22 avenue Aristide-Briand 94110 Arcueil Tél. 01 49 85 40 00 Fax 01 49 85 40 44 www.amplifon.fr 01 - AIN AMPLIFON BOURG-EN BRESSE 12-14 rue Bernard - 01000 BOURG-EN-BRESSE Tél. : 04 74 24 70 95 AMPLIFON OYONNAX 21 rue Michelet - 01100 OYONNAX Tél. : 04 74 77 69 34 AMPLIFON LAGNIEU 2 rue Charles de Gaulle - 01150 LAGNIEU Tél. : 04 74 36 44 59 AMPLIFON BELLEGARDE 5 rue Bertola - 01200 BELLEGARDE Tél. : 04 50 56 03 40 AMPLIFON VILLARS-LES DOMBES 134 rue du Commerce - 01330 VILLARS-LES-DOMBES Tél. : 04 74 98 33 85 AMPLIFON AMBERIEU 18 rue Alexandre Bérard - 01500 AMBERIEU Tél. : 04 74 34 57 99 02 - AISNE AMPLIFON LAON 3 rue Roger Salengro - 02000 Laon Tél. : 03 23 79 84 84 AMPLIFON SOISSONS 6 rue de la Buerie - 02200 SOISSONS Tél. : 03 23 76 25 12 AMPLIFON TERGNIER 1 avenue Jean Moulin - 02700 TERGNIER Tél. : 03 23 56 70 21 03 - ALLIER AMPLIFON MOULINS 58 place d’Allier - 03000 MOULINS Tél. : 04 70 20 53 45 AMPLIFON MONTLUÇON 10 av Jules Ferry - 03100 MONTLUÇON Tél. : 04 70 28 25 18 AMPLIFON LAPALISSE 7 Rue Winston Churchill - Optique SOLLIER 03120 LAPALISSE Tél. : 04 70 99 04 33 AMPLIFON VICHY AMPLIFON NICE CALIFORNIE AMPLIFON MARSEILLE CANTINI 39 av. de la Californie - 06200 NICE 45 av. Jules Cantini - 13006 MARSEILLE Tél. : 04 92 09 97 46 Tél. : 04 91 32 30 50 AMPLIFON CANNES LA BOCCA AMPLIFON MARSEILLE PARADIS Rce de l’Esterel - 118 av. F. Tonner - 06150 CANNES 343 rue Paradis - 13008 MARSEILLE Tél. : 04 92 97 21 63 Tél. : 04 91 53 55 26 AMPLIFON CANNES SERBES AMPLIFON MARSEILLE SAINTE-ANNE 46 rue des Serbes - 06400 CANNES 404 av. de Mazargues - 13008 MARSEILLE Tél. : 04 93 38 10 11 Tél. : 04 91 22 17 73 AMPLIFON CANNES JOFFRE AMPLIFON MARSEILLE MAZARGUES 16 rue du Maréchal Joffre - 06400 CANNES 769 av. de Mazargues - 13009 MARSEILLE Tél. : 04 93 39 33 17 Tél. : 04 91 40 91 91 AMPLIFON MANDELIEU AMPLIFON MARSEILLE PONT-DE -VIVAUX 725 av. de Cannes - Résidence les Liliums 06210 MANDELIEU Tél. : 04 93 49 75 26 AMPLIFON SAINT-LAURENT-DU-VAR Le Florence 39 Square Benes 06700 SAINT-LAURENT-DU-VAR Tél. : 04 93 14 63 12 AMPLIFON ALBERT 1 er Le Montecarlo - 3 rue Albert 1er- 06600 ANTIBES Tél. : 04 93 34 72 79 AMPLIFON ANTIBES WILSON 24 bd Wilson - 06600 ANTIBES Tél. : 04 93 67 33 97 AMPLIFON JUAN-LES-PINS 6 bis av. de l’Estérel - 06160 JUAN-LES-PINS 3 rue François Mauriac - 13010 MARSEILLE Tél. : 04 91 26 71 69 AMPLIFON MARSEILLE SAINT-BARNABE Centre Médical - 5 rue des Electriciens 13012 MARSEILLE Tél. : 04 91 34 83 83 AMPLIFON MARSEILLE LES OLIVES Centre Commercial des Martégaux 158 av. des Olives - 13013 MARSEILLE Tél. : 04 91 06 11 59 AMPLIFON CHÂTEAURENARD 4 Place de la Victoire 13160 CHÂTEAURENARD Tél. : 04 90 15 78 46 Tél. : 04 92 93 14 74 AMPLIFON MARSEILLE LA GAVOTTE AMPLIFON CAGNES 11 rue de l’Hôtel-de-Ville - 06800 CAGNES/MER 112 avenue François Mitterrand La Gavotte 13170 Les Pennes Mirabeau Tél. : 04 93 22 83 69 07 - ARDECHE AMPLIFON MARSEILLE CABOT AMPLIFON PRIVAS 4 rue de la République - 07000 PRIVAS Tél. : 04 91 51 73 02 11 Boulevard du Redon - 13009 MARSEILLE Tél. : 04 91 25 49 28 Tél. : 04 75 64 24 24 AMPLIFON AIX-EN-PROVENCE AMPLIFON LES VANS Tél. : 04 75 37 90 44 Immeuble Hemilythe 150 av. Georges Pompidou 13100 AIX-EN-PROVENCE AMPLIFON AUBENAS Tél. : 04 42 26 22 38 2 bd de Vernon - 07200 AUBENAS AMPLIFON AIX-EN-PROVENCE CALAS Tél. : 04 75 35 20 00 34 bis rue Cardinal 13100 AIX-EN-PROVENCE 30 place Léopold Ollier - 07140 LES VANS AMPLIFON GUILHERAND-GRANGES 227 av. de la République 07500 GUILHERAND-GRANGES Tél. : 04 42 38 01 68 Tél. : 04 75 81 49 65 10 - AUBE 16 place de la République - 13200 ARLES AMPLIFON TROYES AMPLIFON ARLES 2 45 bd du 14 Juillet - 10000 TROYES 19 Bd Victor Hugo - 13200 ARLES Tél. : 03 25 73 08 11 11 - AUDE Tél. : 04 90 49 81 15 AMPLIFON CARCASSONNE 4 esplanade de la paix 13230 PORT-SAINT-LOUIS-DU-RHONE 124 rue de Verdun - 11000 CARCASSONNE 32 av Paul Doumer - 03200 VICHY Tél. : 04 68 47 93 33 Tél. : 04 70 97 99 16 04 - ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE AMPLIFON NARBONNE AMPLIFON CHATEAU-ARNOUX Tél. : 04 68 65 17 30 32 quai Vallière - 11100 NARBONNE AMPLIFON ARLES 1 Tél. : 04 90 49 63 33 AMPLIFON MARSEILLE PORT SAINT LOUIS Tél. : 04 42 86 35 07 AMPLIFON FOS-SUR-MER 10 av. Camille Pelletan - 13270 FOS-SUR-MER Tél. : 04 42 56 37 78 3 Place Pechiney chez Optique Luciani 04160 - Chateau-Arnoux St Auban AMPLIFON LEZIGNAN Tél. : 04 92 62 13 98 05 - HAUTES-ALPES Tél. : 04 68 27 24 52 AMPLIFON GAP 183 rue Jean-Jaurès - 11210 PORT-LA-NOUVELLE 140 bd Georges Pompidou - 05000 GAP Tél. : 04 68 48 43 20 Tél. : 04 92 21 12 43 AMPLIFON LIMOUX AMPLIFON BRIANÇON 53 rue Jean-Jaurès - 11300 LIMOUX Le Lunettier - 2 rue centrale - 05100 BRIANÇON Tél. : 04 68 31 34 88 Tél. : 04 92 45 89 31 AMPLIFON CASTELNAUDARY AMPLIFON EMBRUN 8 rue du 11 Novembre - 11400 CASTELNAUDARY Optique Collomb - 17 rue C. Hughues 05200 EMBRUN Tél. : 04 68 23 13 33 12 - AVEYRON Tél. : 04 92 21 93 11 06 - ALPES-MARITIMES AMPLIFON MILLAU AMPLIFON NICE JOFFRE Tél. : 05 65 60 42 15 AMPLIFON LISIEUX 22 rue du Maréchal Joffre - 06000 NICE AMPLIFON SAINT AFRIQUE 1 Rue d’Alençon - 14100 LISIEUX Tél. : 04 93 87 90 86 Optique de la Gare - 55 Bd Emile Borel 12400 SAINT AFRIQUE Tél. : 02 31 48 62 54 AMPLIFON HONFLEUR 12 place St Léonard - 14600 HONFLEUR Tél. : 04 93 80 82 75 Tél. : 05 65 49 07 56 13 - BOUCHES-DU-RHÔNES AMPLIFON NICE PORT AMPLIFON MARSEILLE GAMBETTA AMPLIFON DEAUVILLE 4 bd Carnot - 06300 NICE 61 allée Léon Gambetta - 13001 MARSEILLE 12 rue Albert Fracasse - 14800 DEAUVILLE Tél. : 04 93 26 78 78 Tél. : 04 95 04 32 73 Tél. : 02 31 14 32 14 AMPLIFON NICE MALAUSSENA 1 av. Malaussena - 06000 NICE 45 av. du Maréchal Foch - 11200 LEZIGNAN AMPLIFON PORT-LA-NOUVELLE 14 Bd de l’Ayrolle - 12100 MILLAU AMPLIFON AUBAGNE 80 rue de la République - 13400 AUBAGNE Tél. : 04 42 70 26 15 AMPLIFON MARTIGUES Quai des Girondins - 1 rue de la chaîne 13500 MARTIGUES Tél. : 04 42 07 03 00 AMPLIFON ISTRES 3 bd de la République - 13800 ISTRES Tél. : 04 42 11 88 43 14 - CALVADOS AMPLIFON CAEN 19 place de la République - 14000 CAEN Tél. : 02 31 50 00 50 Tél. : 02 31 14 51 50 16 - CHARENTE 25 - DOUBS AMPLIFON MERIGNAC AMPLIFON ANGOULEME AMPLIFON BESANÇON CENTRE 3 av de la Libération - 33700 MERIGNAC 25 Bis rue de l’Arsenal - 16000 ANGOULEME 82 Grande Rue - 25000 BESANÇON Tél. : 05 45 92 99 66 Tél. : 03 81 82 01 05 Tél. : 05 56 97 51 54 34 - HERAULT AMPLIFON COGNAC AMPLIFON BESANÇON LAFAYETTE AMPLIFON MONTPELLIER ST DENIS 68 av. Victor Hugo - 16100 COGNAC 8 rue Alfred-de-Vigny - 25000 BESANÇON 4 rue Grand St-Jean - 34000 MONTPELLIER Tél. : 05 45 82 88 00 Tél. : 03 81 41 69 80 Tél. : 04 67 92 87 20 AMPLIFON BARBEZIEUX AMPLIFON SAINT-VIT AMPLIFON MONTPELLIER-LES-AUBES 38 rue Victor Hugo - 16300 BARBEZIEUX 1 rue Charles de Gaulle - 25410 SAINT-VIT Tél. : 05 45 79 00 63 Tél. : 03 81 87 72 06 26 - DRÔME Centre Médical-les-Aubes 9 rue des Moineaux - 34000 MONTPELLIER AMPLIFON RUFFEC Tél. : 04 67 72 77 97 3 place des Martyrs - 16700 RUFFEC AMPLIFON VALENCE AMPLIFON MONTPELLIER ESTANOVE Tél. : 05 45 31 62 02 17 - CHARENTE-MARITIME 21 rue Chevandier - 26000 VALENCE Tél. : 04 75 41 32 02 CC Collines Estanove - 1 rue Escoutadou 34000 MONTPELLIER AMPLIFON ROYAN AMPLIFON ROMANS Tél. : 04 67 69 04 07 39 rue Pierre Sémard - 26100 ROMANS-SUR-ISERE AMPLIFON MONTPELLIER LES ARCEAUX Tél. : 05 46 05 66 70 Tél. : 04 75 05 07 90 15 Ter av. d’Assas - 34000 MONTPELLIER AMPLIFON ROCHEFORT-SUR-MER AMPLIFON BOURG LES VALENCE Tél. : 04 67 52 50 42 4 Avenue Jean Moulin - C.C. Le Cyrano 26500 BOURG LES VALENCE AMPLIFON MEZE Tél. : 04 75 85 62 28 Tél. : 04 67 94 77 48 AMPLIFON PIERRELATTE AMPLIFON SETE 8 bd Maréchal Juin - 26700 PIERRELATTE 14 bis, Rue voltaire - BP 155 - 34203 SETE cedex Tél. : 04 75 96 31 26 27 - EURE Tél. : 04 67 74 00 00 AMPLIFON PONT-AUDEMER 28 Place Saint-Exupéry - Immeuble les Argonautes 34280 LA GRANDE MOTTE 101 Cours de l’Europe - 17200 ROYAN 59 av. du Général de Gaulle 17300 ROCHEFORT-SUR-MER Tél. : 05 46 99 01 10 AMPLIFON JONZAC 26-28 rue des Carmes - 17500 JONZAC Tél. : 05 46 48 10 54 18 - CHER AMPLIFON BOURGES 83 rue d’Auron - 18000 BOURGES Tél. : 02 48 69 07 45 19 - CORREZE AMPLIFON TULLE 14 Quai de la République - 19000 TULLE Tél. : 05 55 26 57 42 AMPLIFON BRIVE Place de la Halle - 19100 BRIVE 12-14 rue Paul Clémencin - 27500 PONT-AUDEMER Tél. : 02 32 20 15 25 29 - FINISTERE AMPLIFON QUIMPER 49 av. de la Gare - 29000 QUIMPER Tél. : 02 98 90 72 38 AMPLIFON CONCARNEAU 75 Avenue Alain LELAY - 29900 CONCARNEAU Tél. : 05 55 23 46 36 Tél. : 02 98 60 41 89 30 - GARD AMPLIFON UZERCHE AMPLIFON NIMES CENTRE Avenue Charles de Gaulle - 19140 UZERCHE Tél. : 05 55 98 87 25 20 - CORSE AMPLIFON BASTIA 6 Bd Amiral Courbet - 30000 NIMES Tél. : 04 66 67 99 33 AMPLIFON LANGLADE CD 40 - Route Sommières - 30090 LANGLADE 12 rue Paul Enteric - 34140 MEZE AMPLIFON LA GRANDE MOTTE Tél. : 04 67 29 85 00 AMPLIFON AGDE 36 rue Ernest Renan - 34300 AGDE Tél. : 04 67 94 77 48 AMPLIFON MARSEILLAN Centroptique, 13 Place Carnot - 34340 MARSEILLAN Tél. : 04 67 94 77 48 AMPLIFON LUNEL C. Cial Les Portes-de-la-Mer - 34400 LUNEL Tél. : 04 67 91 00 55 AMPLIFON ST-JEAN-DE-VEDAS Résidence Les Terrasses de St-Jean 74 esp de l’Ortet - 34430 ST-JEAN-DE-VEDAS 4 rue Luce de Casabianca - 20200 BASTIA Tél. : 04 66 81 69 14 Tél. : 04 67 69 12 75 Tél. : 04 95 58 67 70 AMPLIFON NIMES JEAN JAURES AMPLIFON BALARUC AMPLIFON PORTO VECCHIO 49 av. Jean Jaurès - 30900 NIMES Centre commercial «Espace Porreta» 20137 PORTO VECCHIO Tél. : 04 66 36 29 14 Tél. : 04 67 78 71 64 AMPLIFON ALES AMPLIFON THEZAN LES BEZIERS Tél. : 04 95 58 68 33 21 - CÔTE-D’OR 22 bd Gambetta - 30100 ALES OPTIKO - Centre Commercial Super U 34490 THEZAN LES BEZIERS AMPLIFON DIJON Tél. : 04 66 30 24 65 31 - HAUTE-GARONNE Europtical - Z.C. Balaruc Loisirs - 34450 BALARUC-LE-VIEUX Tél. : 04 67 30 76 79 3 place Auguste Dubois - 21000 DIJON AMPLIFON TOULOUSE AMPLIFON BEZIERS Tél. : 03 80 30 52 93 31 allée Jean Jaurès - 31000 TOULOUSE 114 av. Georges Clémenceau - 34500 BEZIERS AMPLIFON - DIJON POINT-MEDICAL Tél. : 05 61 99 33 33 Tél. : 04 67 30 76 79 AMPLIFON MURET AMPLIFON FLORENSAC Tél. : 03 80 70 20 30 20 av. Jacques Douzans - 31600 MURET AMPLIFON DIJON ELUECQUE Tél. : 05 61 56 44 33 33 - GIRONDE Centroptique - 23 Rue Fernand Chamayou 34510 FLORENSAC Rond-Point de la Nation - 21000 DIJON 17 et 19 Boulevard de Brosses - 21000 DIJON Tél. : 03 80 30 20 00 AMPLIFON BORDEAUX FONDAUDÈGE AMPLIFON BEAUNE 45 rue Fondaudège - 33000 BORDEAUX 28 rue du Fg Madeleine - 21200 BEAUNE Tél. : 05 56 44 89 93 Tél. : 03 80 22 87 91 AMPLIFON BORDEAUX BURGUET AMPLIFON PONTAILLER SUR SAONE Tél. : 05 56 91 93 69 47 rue du 8 mai 1945 - Centre Optique Melin 21270 PONTAILLER SUR SAONE Tél. : 03 80 39 25 51 AMPLIFON NUITS SAINT-GEORGES 9 Rue du Docteur Louis Legrand 21700 NUITS-SAINT-GEORGES Tél. : 03 80 61 25 72 AMPLIFON AUXONNE 2 bis rue du colonnel Redoutey - 21130 AUXONNE Tél. : 03 80 31 47 14 AMPLIFON SEMUR 3 Place Gustave Gaveau - 21140 SEMUR-EN-AUXOIS Tél. : 03 80 97 35 83 AMPLIFON SAINT APOLLINAIRE 15 rue Jean Burguet - 33000 BORDEAUX AMPLIFON BORDEAUX BASTIDE 51 avenue Thiers - 33100 BORDEAUX Tél. : 05 57 54 49 94 AMPLIFON BORDEAUX BEGLES 161 Bd Albert 1er - 33130 BEGLES Tél. : 05 56 49 74 92 AMPLIFON BORDEAUX CAUDERAN 6 rue Bellus Mareilhac - 33200 BORDEAUX CAUDERAN Tél. : 05 56 08 45 87 AMPLIFON STE FOY LA GRANDE 26 rue de la République - 33220 STE FOY LA GRANDE Tél. : 05 57 41 37 44 AMPLIFON LESPARRE 31 rue Jean-Jacques-Rousseau - 33340 LESPARRE Tél. : 04 67 30 76 79 AMPLIFON BESSAN Centroptique - 56 grand rue 34550 BESSAN Tél. : 04 67 30 76 79 AMPLIFON CLERMONT-L’HERAULT 30 rue Voltaire 34800 CLERMONT-L’HERAULT Tél. : 04 67 96 34 54 AMPLIFON CLAPIERS Centre Commercial La Croisée av. de l’Europe - 34830 CLAPIERS Tél. : 04 99 62 05 08 AMPLIFON LATTES Forum Médica - Rond-Point de l’Europe 34970 LATTES Tél. : 04 67 64 80 78 35 - ILLE-ET-VILAINE AMPLIFON COMBOURG 24 bd du Mail - 35270 COMBOURG Tél. : 05 56 41 89 07 Tél. : 02 99 73 14 66 AMPLIFON BLAYE AMPLIFON FOUGERES Tél. : 03 80 43 16 60 22 - CÔTES D’ARMOR 9 place de la Victoire - 33390 BLAYE 22, Rue du Tribunal - 35300 FOUGÈRES Tél. : 05 57 42 08 65 Tél. : 02 23 51 03 92 AMPLIFON DINAN AMPLIFON LIBOURNE AMPLIFON VITRE 2 rue de Brest - 22000 DINAN 62 rue de Fonneuve - 33500 LIBOURNE 14 rue de la Liberté - 35500 VITRE Tél. : 02 96 87 16 16 Tél. : 05 57 55 05 12 Tél. : 02 99 74 43 57 Centre optique Melin 673 route de Gray - 21850 SAINT APOLLINAIRE AMPLIFON DINARD AMPLIFON SOUSTONS 56 - MORBIHAN Place Rochaïd - 35800 DINARD 10 rue Emile Nougaro 40140 SOUSTONS AMPLIFON PONTIVY Tél. : 05 58 41 56 52 42 - LOIRE Tél. : 02 97 28 32 24 AMPLIFON SAINT-ETIENNE 20 rue Saint-Gurval - 56380 GUER Tél. : 02 99 40 36 10 6 rue de la Paix - 42000 SAINT-ETIENNE Tél. : 02 97 22 19 47 AMPLIFON RENNES-JOFFRE Tél. : 04 77 32 17 20 AMPLIFON THEIX AMPLIFON ANDREZIEUX 11 rue du Poulprio - Résidence Ker Bastet - 56450 THEIX Espace Ambroise Paré - 10 av. de Saint-Etienne 42160 ANDREZIEUX BOUTHEON Tél. : 02 97 67 47 90 Tél. : 04 77 55 80 81 13 place de l’Union - 56800 PLOËRMEL Tél. : 02 99 16 38 28 AMPLIFON SAINT-MALO 21-23 Avenue Jean Jaurès 35400 SAINT-MALO 22 rue Maréchal Joffre - 35000 RENNES Tél. : 02 99 67 23 33 AMPLIFON RENNES-FOUGÈRES 221 rue de Fougères - 35700 RENNES 9 bis rue du tribunal - 56300 PONTIVY AMPLIFON GUER AMPLIFON PLOËRMEL Tél. : 02 99 27 76 22 AMPLIFON - ROANNE PROMENADES AMPLIFON RENNES-BAHON-RAULT 4 place des Promenades - 42300 ROANNE Tél. : 02 97 74 21 24 57 - MOSELLE Tél. : 04 77 71 10 30 AMPLIFON FORBACH 1 à 5 rue Bahon-Rault - 35000 RENNES Tél. : 02 99 38 24 24 AMPLIFON ROANNE FOCH AMPLIFON SAINT-MEEN-LE-GRAND 72 rue Maréchal Foch - 42300 ROANNE Tél. : 03 87 84 00 40 Tél. : 04 77 70 01 56 AMPLIFON METZ 4 pl. de la Mairie - 35290 SAINT-MEEN-LE-GRAND Tél. : 02 99 09 49 66 38 - ISERE AMPLIFON GRENOBLE BOUGET 14 bd Maréchal Foch - 38000 GRENOBLE Tél. : 04 76 46 27 27 AMPLIFON GRENOBLE CENTRE 2 rue du Docteur Bailly - 38000 GRENOBLE Tél. : 04 76 17 04 67 AMPLIFON LA TOUR-DU-PIN 30 rue Aristide Briand - 38110 LA TOUR-DU-PIN Tél. : 04 37 05 03 28 AMPLIFON ECHIROLLES 46 av. du 8 Mai 1945 - 38130 ECHIROLLES Tél. : 04 76 09 80 80 AMPLIFON RIVES 47 rue de la République - 38140 RIVES Tél. : 04 76 06 40 59 AMPLIFON SAINT-MARCELLIN 18 Grande Rue - 38160 SAINT-MARCELLIN Tél. : 04 76 38 19 21 AMPLIFON VIENNE 5-7 place St-Maurice - 38200 VIENNE Tél. : 04 74 78 48 96 AMPLIFON VEAUCHE 86 A rue Nationale - 57600 FORBACH 22 rue Wilson - 57000 METZ Centr’Optique Surdité Place de l’Europe - 42340 VEAUCHE Tél. : 03 87 18 10 55 Tél. : 04 77 61 15 68 5 rue Napoléon 1er - 57400 SARREBOURG AMPLIFON SAINT-CHAMOND Tél. : 03 88 71 09 34 13 Place de la Liberté - 42400 SAINT-CHAMOND AMPLIFON MAIZIÈRES-LES-METZ Tél. : 04 77 19 96 96 1 rue de la Gare - 57280 MAIZIÈRES-LES-METZ AMPLIFON BALBIGNY 14 rue de la République - 42510 BALBIGNY Tél. : 03 87 31 29 50 58 - NIEVRE Tél. : 04 77 26 57 74 AMPLIFON NEVERS AMPLIFON MONTBRISON 11 bis rue de Charleville - 58000 NEVERS 10 rue Notre-Dame - 42600 MONTBRISON Tél. : 03 86 61 23 42 Tél. : 04 77 58 10 05 AMPLIFON COSNE-COURS-SUR-LOIRE AMPLIFON FIRMINY 2 place de la Pêcherie 58200 COSNE-COURS-SUR LOIRE 16 place du Breuil - 42700 FIRMINY AMPLIFON SARREBOURG Tél. : 04 77 56 01 34 43 - HAUTE-LOIRE Tél. : 03 86 26 66 06 AMPLIFON PUY-EN-VELAY 33 rue de la République 58300 DECIZE 33 place du Breuil 43000 LE PUY-EN-VELAY AMPLIFON DECIZE Tél. : 03 86 77 15 99 Tél. : 04 71 01 00 00 AMPLIFON CLAMECY AMPLIFON BRIOUDE 3 rue Jean-Jaurès - 58500 CLAMECY 24 bd du Docteur Devins - 43100 BRIOUDE Tél. : 03 86 27 93 62 59 - NORD AMPLIFON MEYLAN Tél. : 04 71 74 97 65 44 - LOIRE-ATLANTIQUE 42 av. de la Plaine Fleurie - 38240 MEYLAN AMPLIFON 50 OTAGES 3 rue de la Halle - 59100 ROUBAIX AMPLIFON LA VERPILLIERE 8, allée Dusquesne - Cours des 50 Otages - 44000 NANTES AMPLIFON STEENVOORDE 53 rue de la République - 38290 LA VERPILLIERE Tél. : 02 40 74 71 38 Tél. : 04 74 82 78 91 AMPLIFON NANTES-STE-THERESE Tél. : 04 76 18 03 03 AMPLIFON BOURGOIN 4 route de Vannes - 44100 NANTES AMPLIFON ROUBAIX Tél. : 03 20 82 66 66 FLANDROPTIQUE - 6 rue de l’église 59114 STEENVOORDE Tél. : 03 28 41 27 14 Immeuble Le Kerylos BP 87 21 av. Maréchal Leclerc - 38303 BOURGOIN Tél. : 02 40 20 06 06 AMPLIFON FACHES AMPLIFON SAINT SEBASTIEN-SUR-LOIRE 3 rue Carnot - 59155 FACHES THUMESNIL Tél. : 04 74 28 03 07 119 route de Clisson 44230 SAINT-SEBASTIEN-SUR-LOIRE Tél. : 03 20 32 19 75 AMPLIFON LE PONT-DE-BEAUVOISIN AMPLIFON BAILLEUL 6 rue Gambetta - 38480 LE PONT-DE-BEAUVOISIN Tél. : 02 40 31 59 21 Tél. : 04 76 32 81 62 AMPLIFON ANCENIS AMPLIFON VOIRON 13 rue de Vaucanson - 38500 VOIRON 19 place Francis Robert - 44150 ANCENIS 29 rue de la Gare - 59270 BAILLEUL Tél. : 03 28 48 71 55 AMPLIFON ANZIN 208 - 210 rue Jean Jaurès - 59410 ANZIN Tél. : 04 76 65 91 81 Tél. : 02 40 83 11 38 47 - LOT-ET-GARONNE AMPLIFON FONTAINE AMPLIFON AGEN 58 av. Aristide Briand - 38600 FONTAINE 43 bd de la République - 47000 AGEN Tél. : 04 76 26 01 01 39 - JURA Tél. : 05 53 47 38 56 AMPLIFON DÔLE 22 bd Wilson - 39100 DÔLE 68 rue de la République 47200 MARMANDE Tél. : 03 84 82 46 11 Tél. : 05 53 89 23 00 AMPLIFON VILLENEUVE-D’ASCQ AMPLIFON CHAMPAGNOLE AMPLIFON VILLENEUVE-SUR-LOT 72 av de la République - 39300 CHAMPAGNOLE 2 bd Palissy - 47300 VILLENEUVE-SUR-LOT Tél. : 03 20 34 00 84 Tél. : 03 84 52 34 51 Tél. : 05 53 01 45 45 AMPLIFON ARBOIS AMPLIFON CASTELJALOUX 47 Grande rue - 39600 ARBOIS Optique Surdité Martin - 60 Grande Rue 47700 CASTELJALOUX AMPLIFON LILLE Tél. : 05 53 93 08 01 51 - MARNE Tél. : 03 20 74 36 36 Tél. : 03 84 66 06 64 40 - LANDES AMPLIFON MONT-DE-MARSAN AMPLIFON MARMANDE Tél. : 03 27 51 89 45 AMPLIFON DOUAI 388 rue de Paris - 59503 DOUAI Tél. : 03 27 88 81 96 AMPLIFON MAUBEUGE Place Verte - Pole Sante (Udeve) - 59600 MAUBEUGE Tél. : 03 27 53 83 93 115 rue des Fusillés - 59650 VILLENEUVE-D’ASCQ AMPLIFON MARCQ-EN-BARŒUL 131 av. Foch - 59700 MARCQ-EN-BARŒUL Tél. : 03 20 65 31 84 55 rue des Arts - 59800 LILLE AMPLIFON ARMENTIERES 122 Bd de la République 40000 MONT-DE-MARSAN AMPLIFON EPERNAY Tél. : 05 58 75 38 30 Tél. : 03 26 51 75 51 AMPLIFON DAX AMPLIFON SEZANNE 7 rue Saint-Vincent - 40100 DAX 68 place de la République - 51120 SEZANNE Tél. : 05 58 74 91 08 Tél. : 03 26 80 54 36 54 - MEURTHE ET MOSELLE Tél. : 03 20 06 91 92 Rce Le Châtelet - Place de la Gare 40130 CAP BRETON AMPLIFON NANCY 2 bis rue d’Amerval - 54000 NANCY 15 av. Jean-Baptiste Lebas 59480 LA BASSÉE Tél. : 05 58 41 61 76 Tél. : 03 83 17 22 23 Tél. : 03 20 52 66 53 AMPLIFON CAP BRETON 16 rue du Général Leclerc - 51200 EPERNAY 15 bis rue de Lille - 59280 ARMENTIERES Tél. : 03 20 44 21 21 AMPLIFON LA MADELEINE 120 rue du Gal de Gaulle 59110 LA MADELEINE AMPLIFON LA BASSÉE 60 - OISE AMPLIFON ILLKIRCH 73 - SAVOIE AMPLIFON CREPY EN VALOIS 237 route de Lyon - 67400 ILLKIRCH Tél. : 03 88 66 91 22 68 - HAUT-RHIN AMPLIFON ALBERTVILLE Optique krys - 41 rue Charles de Gaulle 60800 CREPY EN VALOIS Tél. : 03 44 88 84 15 62 - PAS-DE-CALAIS AMPLIFON COLMAR AMPLIFON ARRAS 3 av. de la République - 68000 COLMAR 57 rue de la République - 73200 Albertville Tél. : 04 79 37 16 09 74 - HAUTE-SAVOIE Tél. : 03 89 24 10 20 AMPLIFON ANNEMASSE 64 Place des Héros - 62000 ARRAS AMPLIFON MULHOUSE Tél. : 03 21 51 77 34 63 - PUY-DE-DÔME 10 bd de l’Europe (face Tour de l’Europe) 68100 MULHOUSE Tél. : 04 50 38 27 09 AMPLIFON CLERMONT-FERRAND 72 av. de la République- 63100 CLERMONT-FD Tél. : 03 89 66 05 60 AMPLIFON ALTKIRCH 4 rue René Blanc - 74100 ANNEMASSE AMPLIFON CLUSES 13 bis rue François Curt - 74300 CLUSES Tél. : 04 50 18 09 23 AMPLIFON SALLANCHES Tél. : 04 73 74 63 63 4 place Xavier Jourdain - 68130 ALTKIRCH AMPLIFON RIOM Tél. : 03 89 40 20 66 88 av. de la Gare - 74700 SALLANCHES AMPLIFON GUEBWILLER Tél. : 04 50 18 44 72 75 - PARIS 40 place Jean-Baptiste Laurent - 63200 RIOM Tél. : 04 73 33 12 14 81 rue de la République - Optissimo - 68500 GUEBWILLER AMPLIFON THIERS Tél. : 03 89 28 55 72 69 - RHÔNE AMPLIFON CHATELET Tél. : 04 73 80 18 04 AMPLIFON LYON LA BARRE Tél. : 01 44 76 84 48 AMPLIFON CHAMALIERES 16 rue de la Barre - 69002 LYON Galerie-des-Molles - C. Cial Leclerc - 63300 THIERS 16 av. de Royat - 63400 CHAMALIERES Tél. : 04 78 37 44 20 Tél. : 04 73 31 35 65 AMPLIFON LYON MONCHAT AMPLIFON ISSOIRE 45 rue Bonnand - 69003 LYON 64 rue Tiquetonne - 75002 PARIS AMPLIFON CENSIER 45 rue Censier - 75005 PARIS Tél. : 01 47 07 73 73 Tél. : 04 78 53 65 80 AMPLIFON RASPAIL Tél. : 04 73 89 01 47 AMPLIFON CROIX-ROUSSE Tél. : 01 45 48 00 38 AMPLIFON AMBERT 87 bd de la Croix-Rousse - 69004 LYON 5 rue de la Place d’Espagne - 63500 ISSOIRE 118 bd Raspail - 75006 PARIS Tél. : 04 78 27 22 31 AMPLIFON VINTIMILLE Tél. : 04 73 82 01 01 AMPLIFON LYON POINT-DU-JOUR Tél. : 01 48 74 59 77 AMPLIFON COURNON D’AUVERGNE 50 av. du Point-du-Jour - 69005 LYON 50 bis av. de la Libération 63800 COURNON D’AUVERGNE Tél. : 04 37 41 08 35 AMPLIFON MAGENTA AMPLIFON LYON LAFAYETTE Tél. : 01 49 49 03 23 2 rue de la République - 63600 AMBERT Tél. : 04 73 84 48 81 64 - PYRENEES-ATLANTIQUES AMPLIFON PAU 72 rue Emile Guichenné - 64000 PAU Tél. : 05 59 27 68 28 AMPLIFON BIARRITZ 5 rue Larralde - 64200 BIARRITZ Tél. : 05 59 22 16 64 AMPLIFON ST-JEAN-DE-LUZ 3 av. de Verdun - 64500 ST-JEAN-DE-LUZ Tél. : 05 59 51 14 95 65 - HAUTES-PYRENEES AMPLIFON TARBES 6 avenue de la Marne - 65000 TARBES Tél. : 05 62 33 70 84 66 - PYRENEES-ORIENTALES AMPLIFON ILLE-SUR-TET 10 avenue Jean Jaurès - 66130 ILLE-SUR-TET 163 cours Lafayette - 69006 LYON AMPLIFON NATION AMPLIFON VAISE 41 bd de Charonne - 75011 PARIS 16 rue Marietton - 69009 LYON AMPLIFON OBERKAMPF AMPLIFON VILLEURBANNE 25 rue Oberkampf - 75011 PARIS 167 cours Emile Zola 69100 VILLEURBANNE Tél. : 01 56 98 17 11 AMPLIFON ALESIA Tél. : 04 78 68 28 37 26 av. Jean Moulin - 75014 PARIS AMPLIFON TARARE Tél. : 01 45 40 83 54 20 av. Charles de Gaulle - 69170 TARARE AMPLIFON BOUCICAUT Tél. : 04 74 05 06 20 117 rue de la Convention - 75015 PARIS AMPLIFON ST-FONS Tél. : 01 40 60 17 33 1 av. Gabriel Péri - 69190 ST-FONS AMPLIFON AUTEUIL Tél. : 04 78 67 99 68 AMPLIFON L’ARBRESLE 52 rue Charles de Gaulle - 69210 L’ARBRESLE Tél. : 04 74 01 33 31 AMPLIFON ELNE Tél. : 04 74 64 10 17 AMPLIFON THUIR 13 av. de la Méditerranée - 66300 THUIR Tél. : 04 68 51 42 11 AMPLIFON PERPIGNAN Médipol - 8 rue Madeleine Bres 66330 CABESTANY Tél. : 04 68 59 62 99 AMPLIFON RIVESALTES 4 Place Joffre - 66600 RIVESALTES Tél. : 04 68 50 16 07 AMPLIFON CERET Résidence Tinssimo, bd Simon Battle - 66400 CERET Tél. : 04 68 55 56 79 67 - BAS-RHIN AMPLIFON STRASBOURG 46 avenue des Vosges - 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 22 07 57 AMPLIFON STRASBOURG PEIROTES 12 rue Jacques Peirotes - 67000 STRASBOURG Tél. : 03 88 52 15 65 Tél. : 01 43 56 67 12 Tél. : 04 72 20 02 95 AMPLIFON THIZY Tél. : 04 68 89 08 17 95 bd de Magenta - 75010 PARIS Tél. : 04 72 74 42 00 Tél. : 04 68 50 12 82 Pôle Médical - 2 bis rue des pommiers - 66200 ELNE 1 rue de Vintimille - 75009 PARIS 2 rue Perrin Frères - 69240 THIZY AMPLIFON VILLEFRANCHE-SUR-SAONE 999 rue Nationale - 69400 VILLEFRANCHE 42 rue d’Auteuil - 75016 PARIS Tél. : 01 55 74 06 15 AMPLIFON VICTOR-HUGO 2 rue de Sontay - 75116 PARIS Tél. : 01 45 00 65 92 AMPLIFON WAGRAM 58 av. de Wagram - 75017 PARIS Tél. : 01 47 63 90 59 Tél. : 04 74 60 36 35 AMPLIFON GUY MOQUET AMPLIFON BRON Tél. : 01 42 63 22 53 154 av. Franklin Roosevelt - 69500 BRON Tél. : 04 72 37 84 33 AMPLIFON SAINT-SYMPHORIEN CENTRE OPTIQUE 70 av. de Saint-Ouen - 75018 PARIS AMPLIFON BOLIVAR 25 av. Simon Bolivar - 75019 PARIS 92 rue Centrale - 69590 SAINT-SYMPHORIEN Tél. : 01 40 03 91 27 76 - SEINE MARITIME Tél. : 04 78 44 53 04 AMPLIFON LE HAVRE AMPLIFON OULLINS 10 rue du Maréchal Joffre - 76000 LE HAVRE 150 Grande Rue - 69600 OULLINS Tél. : 02 35 22 63 80 Tél. : 04 72 39 14 97 AMPLIFON HARFLEUR AMPLIFON SAINT BONNET 13 place d’Armes - 76700 HARFLEUR 39 Route Nationale 6 - B. MANGON-OPTIC 69720 SAINT BONNET DE MURE Tél. : 02 35 49 33 60 77 - SEINE-ET-MARNE Tél. : 04 72 48 89 32 AMPLIFON ST-PRIEST 35 bd Herriot - 69800 ST-PRIEST Tél. : 04 78 21 53 26 71 - SAÔNE-ET-LOIRE AMPLIFON MELUN 15 place de la Porte-de-Paris 77000 MELUN Tél. : 01 64 37 01 58 AMPLIFON NEMOURS AMPLIFON ERSTEIN AMPLIFON CHAUFFAILLES OPTIQUE-MASSON 3 rue Mercière - 67150 ERSTEIN 16 rue Centrale - 71170 CHAUFFAILLES Tél. : 03 88 52 15 65 Tél. : 03 85 26 03 03 AMPLIFON PROVINS AMPLIFON OBERNAI AMPLIFON LE CREUSOT 12 rue Victor Garnier - 77160 PROVINS 80 rue du Général Gouraud - 67210 OBERNAI 73 rue Maréchal Foch - 71200 LE CREUSOT Tél. : 03 88 49 92 00 Tél. : 03 85 77 49 25 AMPLIFON TOURNAN AMPLIFON SCHILTIGHEIM AMPLIFON AUTUN 3 rue des Fossés - 77220 TOURNAN-EN-BRIE 20 rue des Pompiers - 67300 SCHILTIGHEIM 2 rue de Lattre-de-Tassigny - 71400 AUTUN Tél. : 01 64 06 48 49 Tél. : 03 88 83 91 66 Tél. : 03 85 52 02 16 AMPLIFON FONTAINEBLEAU AMPLIFON SAVERNE AMPLIFON LOUHANS 4 Grande Rue - 67700 SAVERNE 11 rue du Jura - 71500 LOUHANS 24 rue de la Paroisse 77300 FONTAINEBLEAU Tél. : 03 88 71 09 34 Tél. : 03 85 76 09 79 Tél. : 01 60 70 98 96 28 rue de Paris - 77140 NEMOURS Tél. : 01 64 28 00 66 Tél. : 01 64 01 45 63 AMPLIFON PONTAULT-COMBAULT ROUXEL AMPLIFON TOURRETTES AMPLIFON LEVALLOIS-PERRET 16-18 av. Charles Rouxel 77340 PONTAULT-COMBAULT Centre Médical - Quartier Tassy 83440 TOURRETTES 59 rue Aristide Briand - 92300 LEVALLOIS-PERRET Tél. : 01 60 34 76 27 Tél. : 04 94 76 02 42 AMPLIFON NANGIS AMPLIFON LA SEYNE-SUR-MER AMPLIFON RUEIL-MALMAISON L’Optical 77 - ZAC des Roches - 77370 NANGIS Tél. : 01 47 14 14 75 Tél. : 01 64 01 12 57 Les Sablettes Le Cardinal - 42 rue E. Manet 83500 LA SEYNE-SUR-MER AMPLIFON COMBS-LA-VILLE Tél. : 04 94 30 55 25 OPTIC 2000 1 av. du Gal Leclerc 77380 COMBS-LA-VILLE AMPLIFON FREJUS 109 rue de Boucicaut - 92260 FONTENAY AUX ROSES Tél. : 01 60 60 36 37 78 - YVELINES Tél. : 04 94 17 14 61 AMPLIFON VERSAILLES 40 rue Léon Basso - 83700 ST-RAPHAEL 100 rue de la Paroisse - 78000 VERSAILLES Tél. : 01 30 83 14 98 Tél. : 04 94 83 09 15 84 - VAUCLUSE AMPLIFON SAINT-GERMAIN-EN-LAYE AMPLIFON AVIGNON 25 rue des Coches - 78100 SAINT-GERMAIN-EN-LAYE 4 boulevard Saint-Michel - 84000 AVIGNON Tél. : 01 39 04 03 11 Tél. : 04 90 82 03 83 AMPLIFON LE RAINCY AMPLIFON POISSY AMPLIFON ORANGE 30 av. du Cep - 78300 POISSY 79 av. Charles de Gaulle - 84100 ORANGE Optique Jacques Melot 20 avenue de la Résistance - 93340 LE RAINCY Tél. : 01 30 65 11 23 Tél. : 04 90 34 76 76 Tél. : 01 41 53 30 48 AMPLIFON SARTROUVILLE AMPLIFON VAISON-LA-ROMAINE AMPLIFON LES LILAS 61 av. Jean-Jaurès - 78500 SARTROUVILLE 12 av. Victor Hugo - 84110 VAISON-LA-ROMAINE 126 rue de Paris - 93260 LES LILAS Tél. : 01 39 57 47 69 Tél. : 04 90 36 07 09 Tél. : 01 43 60 23 40 AMPLIFON MAISONS-LAFFITTE AMPLIFON PERTUIS 1 rue des Plantes - 78600 MAISONS-LAFFITTE AMPLIFON TREMBLAY 260 cours de la République - 84120 PERTUIS Tél. : 01 34 93 71 09 80 - SOMME Tél. : 04 90 79 54 54 6 bis av. Pasteur - 93290 TREMBLAY-EN-FRANCE AMPLIFON ABBEVILLE 47 av. Charles de Gaulle - 84130 LE PONTET 15 rue Saint-Vulfran - 80100 ABBEVILLE Tél. : 04 90 32 94 61 Tél. : 03 22 31 36 74 AMPLIFON CAVAILLON AMPLIFON AMIENS 76 cours Bournissac - Optique Surdité 84300 CAVAILLON 5 place de l’Hôtel-de-Ville - 80000 AMIENS 53 rue Jean-Jaurès - 83600 FREJUS AMPLIFON ST-RAPHAEL AMPLIFON LE PONTET Tél. : 03 22 91 86 60 81 - TARN Tél. : 04 90 71 17 85 AMPLIFON MAZAMET Résidence de l’Etoile - rue Roger Ricca 84700 SORGUES 17 rue Edouard Barbey - 81200 MAZAMET AMPLIFON SORGUES Tél. : 01 41 34 04 55 29 rue Maurepas - 92500 RUEIL-MALMAISON AMPLIFON FONTENAY Tél. : 01 43 50 24 16 AMPLIFON COLOMBES 20 rue St-Denis - 92700 COLOMBES Tél. : 01 56 83 71 64 93 - SEINE-ST-DENIS AMPLIFON NOISY-LE-GRAND 1 allée des Norottes - 93160 NOISY-LE-GRAND Tél. : 01 49 31 02 40 Tél. : 01 48 60 67 28 AMPLIFON AULNAY Chez Optique Chevillard 12 bis -14 rue de Bondy - 93600 AULNAY-SOUS-BOIS Tél. : 01 43 51 21 40 AMPLIFON DRANCY 86 av. Henri Barbusse - 93700 DRANCY Tél. : 01 48 31 16 70 94 - VAL-DE-MARNE AMPLIFON NOGENT 66 Grande Rue Charles de Gaulle 94130 NOGENT-SUR-MARNE AMPLIFON LAVAUR Tél. : 04 90 39 26 86 87 - HAUTE-VIENNE 10 place du Vieux Marché - 81500 LAVAUR AMPLIFON LIMOGES Tél. : 01 48 76 89 22 Tél. : 05 63 58 32 33 82 - TARN ET GARONNE 19 place Manigne - 87000 LIMOGES AMPLIFON SAINT-MAUR Tél. : 05 55 32 45 50 139 bd de Champigny - 94210 LA VARENNE-ST-HILAIRE AMPLIFON MONTAUBAN LACAPELLE AMPLIFON ST-JUNIEN Tél. : 01 42 83 11 11 113 Faubourg Lacapelle - 82000 MONTAUBAN 4 rue Gabriel Péri - 87200 ST-JUNIEN AMPLIFON LA VARENNE Tél. : 05 63 63 25 96 Tél. : 05 55 02 65 21 AMPLIFON CASTELSARRASIN AMPLIFON BELLAC 76 bis av. du Bac- 94210 LA VARENNE-ST-HILAIRE 43 rue de la Révolution - 82100 CASTELSARRASIN 19 place du Palais - 87300 BELLAC Tél. : 05 63 94 76 97 Tél. : 05 55 60 24 44 AMPLIFON NEGREPELISSE AMPLIFON ST-LEONARD 6 av. Sadi Carnot - 82800 NEGREPELISSE 24 rue Jean-Jaurès - 87400 ST-LEONARD Tél. : 05 63 67 64 97 83 - VAR Tél. : 05 55 56 35 87 AMPLIFON TOULON LIBERTE 8 rue du marché - 87500 ST-YRIEIX LA PERCHE 185 place de la Liberté - 83000 TOULON Tél. : 04 94 92 69 35 Tél. : 05 55 06 26 20 89 - YONNE AMPLIFON TOULON MOURILLON AMPLIFON SENS av. du Maréchal de Lattre de Tassigny - Immeuble le Circaete Rond Point Bazeilles - 83000 TOULON 4 rue Gambetta - 89100 SENS Tél. : 04 94 36 67 14 AMPLIFON AVALLON Tél. : 01 45 76 72 37 95 - VAL-D’OISE AMPLIFON TOULON FOCH OPTIC 2000 - CENTRE VILLE 3 Grande rue - 89200 AVALLON AMPLIFON PONTOISE 30 rue Thiers - 95300 PONTOISE Tél. : 01 30 73 64 23 Tél. : 04 94 93 59 64 Tél. : 03 86 34 36 09 90 - BELFORT (TERRITOIRE) AMPLIFON SANARY-SUR-MER AMPLIFON BELFORT 7 rue Christino Garcia - 95600 EAUBONNE 14 place Albert Cavet 83110 SANARY-SUR-MER 3 av. du Maréchal Foch - 90000 BELFORT Tél. : 01 39 59 06 63 Tél. : 04 94 74 39 91 Tél. : 03 84 28 24 24 92 - HAUTS-DE-SEINE AMPLIFON ENGHIEN-LES-BAINS AMPLIFON STE-MAXIME AMPLIFON NANTERRE Tél. : 01 34 12 01 54 32 av. Georges Clémenceau - 83120 STE-MAXIME 6 place Foch - 92000 NANTERRE Tél. : 04 94 49 25 61 Tél. : 01 47 24 16 93 AMPLIFON SOLLIES-PONT AMPLIFON BOULOGNE Bât Le Liberté - 1 rue de l’Enclos 83210 SOLLIES-PONT 22 Bd Jean Jaurès - 92100 BOULOGNE Tél. : 04 94 13 09 65 AMPLIFON MONTROUGE AMPLIFON LE PRADET 96 av. de la République - 92120 MONTROUGE Le Caducée - 390 av. de la 1ère DFL 83220 LE PRADET Tél. : 01 55 48 01 65 Tél. : 04 94 21 66 25 4 avenue Jean-Jaurès - 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX AMPLIFON COGOLIN Tél. : 01 41 46 18 95 23 quartier Soubeiran - Centre AGORA 83310 COGOLIN AMPLIFON ANTONY Tél. : 04 94 53 41 96 Tél. : 01 42 37 45 22 AMPLIFON HYERES AMPLIFON NEUILLY 12 av. des Îles d’Or - 83400 HYERES 9 rue Paul Chatrousse - 92200 NEUILLY Tél. : 04 94 42 02 88 Tél. : 01 47 47 02 07 Tél. : 05 63 61 49 63 Le Concorde - 270 avenue Foch 83000 TOULON AMPLIFON SAINT YRIEIX Tél. : 03 86 83 89 29 Tél. : 01 46 05 96 17 AMPLIFON ISSY-LES-MOULINEAUX Tél. : 01 55 12 13 33 AMPLIFON CHARENTON 109 rue de Paris - 94220 CHARENTON Tél. : 01 43 96 96 87 AMPLIFON KREMLIN-BICETRE 46 av. de Fontainebleau 94270 LE KREMLIN-BICETRE Tél. : 01 43 90 11 07 AMPLIFON CHENNEVIERES Centre Commercial Carrefour de Pince-Vent 94430 CHENNEVIERES-SUR- MARNE AMPLIFON EAUBONNE 4 rue Robert Schuman - 95880 ENGHIEN-LES-BAINS Pour connaître le centre le plus proche de chez vous, composez le : 0 800 128 128 (appel gratuit depuis un poste fixe) www.amplifon.fr 20-22 av. Aristide Briand - 92160 ANTONY Donnez du son à la vie Pour répondre aux besoins des patients jour après jour, Amplifon s’engage. Engagement n°1 : Une expertise reconnue ǦȡțǏ´Ǐǀ Ǧ ´´ ǀ Ǧ´´ ´³Ǐǀ Engagement n°2 : Un choix sur mesure et des outils exclusifs Ǧ´ǀ Ǧ´ƿƽ´ ǀ Ǧƿ´´´ʬ° ǀ ǦǏƿǏǂ ´ǀ Engagement n°3 : Un accompagnement jour après jour Ǧ´ǀ Ǧ´ǀ ǦÙ´´ǀ Ǧ´´ǀ Ǧ ƽƽƽǏǀ Ǧ´´ƿȞȡțʬ îǀ Ǧ ´ Engagement n°4 : Des actions humanitaires ȝțțȝƽƽ ´ƽ Ǐ´ǏǏǀ Donnez du son à la vie™ Questionnaire BÉNÉFICE APPAREILLAGE Etablir une mesure rigoureuse du bénéfice d’un appareillage perçu par le patient au quotidien Après la mise en place de divers outils dont la démarche Amplisolutions et le Passeport de l’audition, le groupe Amplifon France s’engage dans une Démarche Qualité centrée sur le patient et destinée à améliorer le service médical rendu pour les patients appareillés. Destinée à tous les patients primo-appareillés, elle s’est fixée pour objectif d’évaluer le bénéfice perçu par le patient lui-même, à partir d’un questionnaire normalisé. ZPOURQUOI CETTE DEMARCHE ? Q Ǐ´ǒǓƽá´´ ´´´Ǐ ǩ ´´Ǫ ǓǏ´´ ´Ǐ´ǀǓ[1] Le bénéfice prothétique est aujourd’hui apprécié à travers deux indicateurs : Q ´´´ǩǪ Q ǂƿǏǏǏ´ ƽ´´ʬ´° ǀ Q ZUN QUESTIONNAIRE NORMALISE Le groupe Amplifon France a choisi d’utiliser un questionnaire de santé qui mesure les résultats du point de vue du patient : ǩ ʬʬǪƽ´´ ǯȝǰ ǀ ´´³Ȝȟțƽ Ǐ´ǀ ZUNE DEMARCHE EN DEUX TEMPS 1- le questionnaire pré-appareillage : il permet d’évaluer la gêne du patient et le retentissement socio-émotionnel lié à ses difficultés. ´ Ǐ´´´ʬǩƽƽǀǪƽǏ µ´´ǩ´ǁǪƽ ǀ 2- le questionnaire post-appareillage : personnalisé, il est envoyé au domicile de la personne appareillée 1,5 mois après l’acquisition de l’appareillage. ´´ ´´ʬǀ´ ³ Ǐƽ´´ʬ°ƽʬ´´ƽǀ ´ǀ QUESTIONNAIRE PRÉ-APPAREILLAGE Ce questionnaire présente plusieurs situations dans lesquelles vous pouvez ressentir une gêne auditive. Vos réponses vont permettre d’évaluer les bénéfices de votre futur appareillage auditif. Nous vous remercions par avance du temps que vous y consacrerez. X Merci de compléter ce questionnaire avec un stylo bille et de cocher les cases à l’aide de croix. Quelles situations rencontrez-vous dans votre vie ? 1 Ecouter la télévision avec votre famille ou des amis lorsque le volume OUI NON est réglé pour convenir aux autres : Si oui, quel degré de difficulté éprouvez-vous dans cette situation ? Aucun Faible Moyen 2 Grand Insurmontable Les difficultés liées à cette situation vous causent-elles de l’inquiétude ou de la contrariété ? Nullement Très peu Moyennement Beaucoup Enormément Suivre une conversation avec une autre personne nne sans bruit de fond : QUESTIONNAIRE BÉNÉFICE APPAREILLAGE OUI NON Si oui, quel degré de difficulté éprouvez-vous dans cette situation ? Aucun Faible Moyen 3 Grand Insurmontable 4 Grand Insurmontable Beaucoup vous remercions de répondre aux questions correspondant à ces gênes auditives. Enormément X Merci de compléter ce questionnaire avec un stylo bille et de cocher les cases à l’aide de croix. de votre appareillage ? Les difficultés liées à cette situation vous Jamais l’inquiétude ou de la contrariété ? causent-elles de l’inquiétude Nullement Très peu Moyennement Environ ¼ du temps Beaucoup Environ ½ du temps Enormément Environ ¾ du temps Tout le temps aide-t-il ? Pas du tout Très peu Moyennement Beaucoup Enormément encore des difficultés ? Non pas du tout Un peu Pas mal Beaucoup Enormément Pas satisfait(e) Assez satisfait(e) Satisfait(e) Très satisfait(e) Tout à fait satisfait(e) Suivre une conversation avec une autre personne sans bruit de fond : Suivre une conversation avec plusieurs personnes nnes dans un groupe 2 OUI NON OUI NON (repas de famille, restaurant…) : Si oui, quel degré de difficulté éprouvez-vous dans cette situation ? Aucun Faible Moyen Nullement Très peu Moyennement Ecouter la télévision avec votre famille ou des amis lorsque le volume 1 est réglé pour convenir aux autres : OUI NON Suivre une conversation dans une rue ou une boutique animée : Dans cette situation, quel Votre appareillage Lorsque vous portez votre Etes-vous satisfait(e) OUI NON est le temps d'utilisation auditif vous appareillage, avez-vous de votre appareillage ? Si oui, quel degré de difficulté éprouvez-vous dans cette situation ? Aucun Faible Moyen Les difficultés liées à cette situation Avantvous d'être appareillé, vous nous aviez indiqué rencontrer des difficultés dans certaines situations causent-elles de l’inquiétude l’inquiétude ou(case de laOUI contrariété cochée).?Afin de mesurer l'amélioration apportée par votre appareillage auditif, nous Grand Insurmontable ZL’AMELIORATION DE LA PRISE EN CHARGE DU PATIENT Dans cette situation, quel Les difficultés liées à cette situation est levous temps d'utilisation appareillage causent-elles de l’inquiétude ?? l’inquiétude ou de devotre la contrariété Nullement Très peu Moyennement Jamais Beaucoup Environ ¼ du temps Enormément Environ ½ du temps Environ ¾ du temps Tout le temps Votre appareillage auditif vous aide-t-il ? Pas du tout Très peu Moyennement Beaucoup Enormément Lorsque vous portez votre appareillage, avez-vous encore des difficultés ? Non pas du tout Un peu Pas mal Beaucoup Enormément Etes-vous satisfait(e) de votre appareillage ? Pas satisfait(e) Assez satisfait(e) Satisfait(e) Très satisfait(e) Tout à fait satisfait(e) Suivre une conversation dans une rue ou une boutique animée : Suite du questionnaire questi 3 au verso OUI´ NON Dans cette situation, quel est le temps d'utilisation de votre appareillage ? Jamais Environ ¼ du temps Environ ½ du temps Environ ¾ du temps Tout le temps Votre appareillage auditif vous aide-t-il ? Pas du tout Très peu Moyennement Beaucoup Enormément Lorsque vous portez votre appareillage, avez-vous encore des difficultés ? Non pas du tout Un peu Pas mal Beaucoup Enormément Etes-vous satisfait(e) de votre appareillage ? Pas satisfait(e) Assez satisfait(e) Satisfait(e) Très satisfait(e) Tout à fait satisfait(e) Suivre une conversation avec plusieurs personnes dans un groupe : 4 OUI NON Dans cette situation, quel est le temps d'utilisation de votre appareillage ? Jamais Environ ¼ du temps Environ ½ du temps Environ ¾ du temps Tout le temps Votre appareillage auditif vous aide-t-il ? Pas du tout Très peu Moyennement Beaucoup Enormément Lorsque vous portez votre appareillage, avez-vous encore des difficultés ? Non pas du tout Un peu Pas mal Beaucoup Enormément Etes-vous satisfait(e) de votre appareillage ? Pas satisfait(e) Assez satisfait(e) Satisfait(e) Très satisfait(e) Tout à fait satisfait(e) Suite du questionnaire au verso ´ Le process informatique permet à l’audioprothésiste de visualiser le résultat du questionnaire sur la fiche patient dans le logiciel qu’il utilise, et ainsi, de positionner les réponses de son patient par rapport aux seuils standard définis. ´ʬƽµ´´ ´ʬǀ ´´´ʬǏ Ǐ´ Ǐ ´ ´´ʬ ° ´ʬ ´ ʬ´ ǀ ǯȜǰǏ ǜ´´ǝƽ´´´ ƽȝțțȣǀǯȝǰǂʬǀ ƽǀ ǀȜȤȤȤƾȠȢǩȡǪƿȟȝȟǂȟȞȡǀ Donnez du son à la vie™ Commission technique AMPLIFON Une dizaine d'experts audioprothésistes qui : ZTESTE les nouveaux produits mis sur le marché. ZE LABORE une Base de Données multicritères (voir grille Cotech) pour toutes les prothèses auditives proposées par Amplifon permettant ainsi à tous les audioprothésistes d'Amplifon de faire pour chaque patient le meilleur choix audioprothétique. ZPRÉPARE l'information ORL, relative aux nouvelles aides auditives et aux nouvelles technologies, diffusée par l'intermédiaire de nos équipes. ZFORME les audioprothésistes en leur donnant une parfaite maîtrise des dernières technologies et des dernières aides auditives proposées aux patients dans tous les centres Amplifon. Donnez du son à la vie™ Amplisolutions Amplisolutions : Le confort de vivre comme vous l’entendez ZAmplisolutions permet de proposer à chaque patient la solution auditive qui répond le mieux à ses besoins. ZA chaque catégorie de besoins correspond une catégorie d'aides auditives de différents niveaux de performance. Amplisolution 1 2 Mener une conversation en tête-à-tête dans un environnement calme Suivre une conversation en petit groupe dans un environnement calme Atténuer légèrement les bruits environnants Besoins une conversation en tête-à-tête dans un Mener environnement calme Amplisolution Amplisolution 3 une conversation en tête-à-tête dans un Mener environnement calme Suivre une conversation en petit groupe dans un environnement calme Atténuer légèrement les bruits environnants Ecouter Mener unela radio bruit de fondconversation en tête à tête avec un la télévision, la musique etEntendre le téléphone directement dans ses aides Expérience auditive auditives (bluetooth…) 1 Audition et compréhension distinctes dans les environnements sonores calmes. Résultat médiocre dans les milieux bruyants 2 Audition et compréhension distinctes dans quelques environnements sonores peu bruyants 3 Audition et compréhension distinctes dans la plupart des environnements sonores Connectivité sans fil Donnez du son à la vie™ Amplisolutions Le succès de l'adaptation est dépendant de la perte auditive individuelle et de l'implication du client dans le cadre d’un appareillage en stéréo. Amplisolution 4 Mener une conversation en tête-à-tête dans un environnement calme une conversation en petit groupe dans Suivre un environnement calme les bruits en fonction deAtténuer l’environnement sonore (rue, restaurant, bridge, fêtes de famille…) Comprendre ce qui se dit à la radio et écouter la télévision Comprendre au téléphone Mener une conversation malgré un bruit de fond Apprécier la qualité du son et de la musique 5 Mener une conversation en tête-à-tête dans un environnement calme Suivre une conversation en petit groupe dans un environnement calme Atténuer les bruits en fonction de l’environnement sonore (rue, restaurant, bridge, fêtes de famille…) Comprendre ce qui se dit à la radio et écouter la télévision Comprendre au téléphone Mener une conversation malgré un bruit de fond Apprécier la qualité du son et de la musique Atténuer la réverbération de certaines salles, comme les lieux de culte, les grandes salles, les musées, lieux d’exposition… la télévision, la musique etEntendre le téléphone directement dans ses aides la télévision, la musique etEntendre le téléphone directement dans ses aides auditives (bluetooth…) auditives (bluetooth…) 3 Amplisolution 4 Audition et compréhension distinctes dans une grande majorité d'environnements sonores Connectivité sans fil Ensemble, faisons le point sur votre audition. Amplisolutions : 5 solutions Amplifon pour entendre la vie, selon : le bruit ambiant l'environnement les besoins auditifs 5 Audition et compréhension distinctes dans pratiquement tous les environnements sonores Connectivité sans fil Donnez du son à la vie™ Secteurs commerciaux 95 93 92 75 94 78 Lionel Negre Fabrice Borys 77 91 62 76 50 14 29 59 80 Christophe Yeh (Nord Ouest) 35 53 56 44 28 79 86 17 Patrick Daraignes (Sud Ouest) 21 03 23 19 15 32 64 65 42 69 81 30 34 Franck Piot (Rhônes Alpes) 73 38 43 12 31 09 74 05 26 48 07 46 82 39 01 63 68 90 25 71 47 40 70 36 67 88 58 18 24 33 57 54 52 89 41 87 16 55 10 45 37 Jean François Mouraux (Nord Est) 08 51 72 49 85 60 27 61 22 02 84 04 13 83 06 2a 11 66 Henri Serre (Sud Est) 2b Département Equipement Médical Amplifon (Siège) ȝȝǀǂȤȟȜȜțǂ´ǀƿțȜȟȤȣȠȟțȟțǂ țȜȟȤȣȠȟțȠțǂȇǀ ƿ ȟțǂȞțȤȣț ǂ´ǀƿțȟȡȡȣȜȠȞțțǂ du Département țȟȡȡȣȜȟțȢȟ Pierre de Trentinian : țȜȟȤȣȠȟțȞȡǂǀȇǀ ƿsavfrȇǀ Responsable technique : Hervé : țȜȟȤȣȠȟț 64 ǂ herve.ponceyȇǀ ƿ Ludovic : țȜȟȤȣȠȟțȢț ƿ Patrick Bailot : țȟȡȡȣȜȡȤȡȟ ´ Fabrice Borys : țȡȜȠȜțȜȣȟȝ ǀȇǀ Franck Piot : țȡȞțȝȢȠȠȝȤ ǀȇǀ Lionel Negre : țȡȝȟȞȠțȤȠȟ ǀȇǀ Patrick Daraignes : țȡȜȝțȡȠȢȤȞ ǀȇǀ Christophe Yeh : țȡȜȞȢȡȜȜȝț christophe.yehȇǀ Henri Serre : țȡȜȝțȟȟȤȢȟ ǀȇǀ Jean-François Mouraux : țȡȝȟȝȡȟȝȡȝ ǀȇǀ Des solutions complètes pour l'imagerie ORL Compatible avec vos optiques ou nasofibroscopes Camera USB Légère et sans boîtier. 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COPYRIGHT Tous droits de traduction et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. Loi du 11 mars 1957 n’autorisant, aux termes des alinéas 2 et 3 de l’article 41, d’une part, que les « copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective », et d’autre part, que les analyses et les courtes citations dans un but d’exemple et d’illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayant droit ou ayant cause, est illicite » [alinéa 1er de l’article 40]. Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code pénal. ISBN 978-2-917390-10-8 Imprimé en France Dépôt légal 4e trimestre 2012 DEJA LINK - Tél. : 01 75 62 04 75