I. Le masque - Plongée dans Fosses

INTRODUCTION
C’est le forum des Associations, une nouvelle saison commence. J’ai l’immense privilège de croiser
dans les allées du gymnase une authentique championne d’athlétisme, Muriel Hurtis qui vient d’être
sacrée championne d’Europe du 4x400m à Zurich le 17 aout dernier. Elle finit de me convaincre qu’il
est temps pour moi de reprendre une activité sportive…et de rejoindre, pourquoi pas, cette bande de
furieux de la plongée qui nous entourent...
Je suis accueilli sur leur stand par un grand moustachu hurlant des « A ma guise » à tout bout de
champs. Bon, à défaut d’un George Clooney te proposant un « decafeineto » pour enrôler de nouvelles
plongeuses, ils ont un avatar de Clark Gable croisé avec Asterix qui lui aussi te propose une sacré
potion magique. C’est plutôt des Antilles qu’il semble venir, leur druide Panoramix !!
Leur charmante équipe d’hôtesses du Comité de Direction et de la Commission Animation répond à
toutes mes questions avec des sourires engageants, et c’est le cœur et le carnet de chèque léger que
j’obtiens mon 1er rencard pour le prochain vendredi soir. Elles sont terribles ces tigresses, il faudra
que je me méfie la prochaine fois.
Je m’en vais en ayant appris mon premier, d’une future longue série d’acronymes : l’équipement PMT,
pour Palmes, Masque, Tuba. C’est aussi le 1er achat qu’il me faut réaliser. Voici tous les bons et beaux
conseils qu’ils et elles m’ont prodiguées.
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AVERTISSEMENT
Ce guide est destiné à l’information interne des membres du club PdF et constitue le reflet de la
diversité des opinions de ses différents moniteurs en matière d’équipement. Dans un soucis de clarté
dans les explications, nous avons parfois repris des extraits d’ouvrages , de magazines de plongées, ou
d’articles parus sur internet, plutôt que de réinventer la roue. La bibliographie à la fin de ce guide fait
référence à ces ouvrages, que nous te conseillons de lire.
Sommaire
Le masque
Le tuba
Les embouts buccaux
Les palmes
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I. Le masque
Tous les masques ne sont pas identiques. Ils sont conçus pour correspondre à différentes formes et
tailles de visage. Il est donc indispensable d’essayer plusieurs masques avant d’en acquérir un. Ils
n’ont pas tous non plus la même fonctionnalité, et là aussi, ce sont tes préférences de plongeurs (veuxtu un grand champs visuel pour tout voir, ou plutôt un masque d’apnée avec un petit volume, ou alors
un masque pour l’eau très très froide, ou un autre qui facilite le vidage de masque…) qui vont orienter
ta sélection. Mais quelles que soient tes orientations, il faut d’entrée investir dans un masque de
qualité pour profiter de la beauté de la plongée
Les matériaux qui composent un masque s’abiment avec le temps, du fait de l’agressivité de l’eau en
piscine ou en mer. Ce phénomène est tellement important qu’il ne faut absolument pas envisager
d’acquérir un masque d’occasion, c’est la mauvaise affaire assurée. Pour envisager de passer le cap
des 5 ans avec le même masque, il est important de suivre nos conseils d’entretien. Enfin quelque soit
le masque choisi, tu seras confronté avec le problème d’apparition de buée dans le masque. Nous
allons listé dans ce dernier chapitre toutes les méthodes connues pour prévenir ou traiter ce
phénomène.
1. Les différents éléments d’un masque
Les différents éléments du masque sont présentés dans la photo ci-dessous. Ces termes seront repris
dans les explications à suivre.
2. Comment choisir son masque en 9 étapes
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Tu trouveras ci dessous une méthode pour tester en magasin si le
masque de ton choix convient à ton visage.
Etape 1 : Examine les matériaux utilisés.
Le ou les verres doivent être en verre trempé et non en plastique,
cette dernière matière étant facilement rayable, et encore plus
sujette à l’apparition de buée.
Coté verres, près de 90% des masques sont réalisés avec un verre
trempé qui a subi un traitement thermique de résistance à
l’impact. Pour répondre aux normes ANSI américaine, le verre
doit résister à une bille d’acier frappant son centre, sans éclater.
A la rupture, il doit se fragmenter en petits débris peu coupants pour préserver les yeux et non en
lames tranchantes. (Que cela ne t’empêche pas de mettre ta main droite sur le masque pour le protéger
de l’impact de l’eau lors du saut droit).
La jupe du masque doit être réalisée avec du silicone et non du plastique. Plus la jupe sera flexible et
souple, plus elle sera confortable et étanche. A l’inverse une jupe rigide sera source d’entrée d’eau
dans le masque.
L’adoption du silicone liquide dans la confection des jupes de masque haut de gamme constitue en
soit un progrès car il permet la réalisation de jupes comportant des parties rigides autour du cerclage
des verres ou du nez et des parties très souples au contact de la peau, favorisant le confort et
l’étanchéité. . Mais du fait de son association avec les verres des masques, cela favorise aussi
l’apparition de la buée, surtout lorsque le masque est neuf : le silicone et le verre ont en effet la même
origine ; la silice. Lors de la phase de pressage pendant la fabrication du masque, des particules de
silicone migrent de la jupe vers les
verres.
Chaque fabricant a créé sa propre
marque (Crystal Silicon chez Cressi ou
Liquid Skin chez Mares) pour faire
référence à ces nouvelles technologies.
Pub Mares pour le
silicone Liquid Skin : elle fait un peu
flipper, la plongeuse cyborg, non ?
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Etape 2 : Positionne le masque sur ta figure
Positionne le masque sur ton visage. Ne passe pas la sangle derrière la tête. Vérifie que la jupe du
masque ne s’est pas repliée sur elle-même (photo en bas à gauche), et qu’elle repose à plat sur tes
joues et ton front. Assure toi qu’une partie de la sangle ne s’est pas coincée sous la jupe (photo en bas
au centre), ou que la jupe du masque ne recouvre pas dans sa partie supérieure, tes cheveux (photo en
bas à droite).
La partie inférieur de la jupe du masque doit se trouver à mi distance entre la base de ton nez et ta
lèvre supérieure.
Etape 3 : Vérifie que le masque adhère à ton visage
En réalisant une inspiration par le nez, il faut que le
masque colle à ton visage, comme une ventouse, sans
qu’il te soit nécessaire de le tenir. Prend le temps
d’écouter et de ressentir si une fuite permet à l’air de
pénétrer dans le masque et le décoller. Si cela est le cas,
c’est que la forme du masque ne convient pas à ton visage
et que l’eau va l’inonder en cas d’immersion.
Il est souvent difficile pour les porteurs de moustache de
trouver un masque qui soit parfaitement étanche. Il faut
alors s’assurer que l’entrée d’air ne se fait qu’au niveau
de la moustache. Tu pourras, avant la plongée appliquer
un peu de lubrifiant type Hydragel ou de la vaseline sur
ta moustache afin d’empêcher que l’eau ne passe entre les poils.
Etape 4 : Respire par la bouche comme si tu avais un détendeur en bouche
Positionne tes lèvres comme si tu avais un détendeur en
bouche. (Prévenir au préalable le ou la vendeuse de tes
intentions afin que tes « avances » ne soient pas mal
interprétées). Il faut que le masque continue d’être
ventousé à ton visage, malgré le creusement d’éventuelles
fossettes sur la partie inférieure de ton visage. Sinon, il y
a un risque d’entrée d’eau.
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Etape 5 : Mise en position de la sangle
Passe la sangle autour de ta tête. Elle doit
se positionner au-dessus des oreilles,
comme le feraient les branches d’une paire
de lunettes. La jupe ne doit pas, au niveau
supérieur du front, chevaucher la ligne
d’implantation des cheveux, sinon, il y a
risque d’entrée d’eau.
Etape 6 : Inexistence de points de pression
Respire de nouveau par le nez. Vérifies que ni les
verres, ni le cerclage des verres ne font pression
sur l’arête du nez. S’il y a le moindre contact,
aussi léger soit-il, la pression de l’eau lors de la
plongée va le transformer en douloureux point de
pression.
De la même façon, vérifie que la poche nasale ne
comprime le nez en aucune manière.
Il est important que la poche nasale soit adaptée à ta morphologie. Pas facile pour
tout le monde…
Etape 7 : Essai d’équilibrage des oreilles
Pince ton nez avec tes doigts comme pour réaliser une manœuvre
d’équilibrage des oreilles. Il ne faut pas que le cerclage du masque
t’empêche de saisir et comprimer les ailes du nez. Cette manœuvre doit
aussi pouvoir être réalisée avec de gros gants, en cas d’immersion en eau
froide. La grande souplesse des nouvelles matières utilisées dans la
confection des jupes doit permettre une saisie facile du nez sans que la
partie inférieure de la jupe ne se décolle du visage au niveau de la lèvre
supérieure du plongeur
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Etape 8 : Analyse du volume d’air intérieur
Lorsque tu as trouvé un masque qui se positionne
confortablement sur ton visage, examines un peu la taille du
volume d’air existant entre ton visage et les verres. On considère
que plus ce volume est petit, mieux c’est.
En effet, moins il y a d’air dans ton masque, et plus il est facile
de l’équilibrer pour éviter le placage de masque. De la même
façon, plus le volume à l’intérieur du masque est
petit, et plus il est aisé de réaliser un vidage de
masque rempli d’eau.
Cette caractéristique est fondamentale pour un
masque d’apnée, car tout l’air que l’on
consomme pour équilibrer le masque est un
« gaspillage » de carburant qui va réduire la
durée de l’immersion. Les masques d’apnée ont
donc systématiquement un petit volume.
Etape 9 : Analyse du champ visuel
Regardes dans toutes les directions, à droite, à gauche, en haut et en bas, afin d’apprécier ou non le
champ visuel disponible. Plus il est grand, mieux c’est.
La visibilité vers le bas est la plus importante. Elle va te permettre de trouver visuellement et par la
suite de saisir tous les objets situés dans une zone sur ton torse que l’on dénomme le triangle de
sécurité. C’est là que se trouvent tous les équipements qu’il te faudra peut-être un jour trouver en
urgence : ton détendeur de secours pour donner de l’air à un collègue en
panne d’air, ta purge haute pour arrêter une remontée trop rapide, ton
mano pour vérifier l’autonomie d’air restant dans ta bouteille, une
cisaille ou une paire de ciseaux pour couper un fil de pêche ou un filet
accroché à ton scaphandre.
Vérifies aussi la luminosité à l’intérieur de ton masque. La majorité des
plongeurs préfèrent les masques avec une jupe transparente qui fait
entrer plus de lumière dans le masque, d’autres préfèrent les jupes en
silicone noire afin de ne pas être éblouis.
3. Les différents types de masque
A. Le masque « vintage »
Un peu d’histoire, pour les adeptes des masques à l’ancienne :
1932-34 : Amateur de plongée profondes, le russe Alec Kramarenko, invente
le masque englobant les deux yeux car les lunettes en bois et à deux verres
qu'il a rapporté du Japon sont peu efficaces et douloureuses à grande
profondeur.
Les deux poires sont destinées à éviter le placage du masque
Alec Kramarenko, un fan de Mickey Mouse ?
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Chez les français, Paul Dubois dépose en décembre 1944 le brevet du masque Squale, mis au point
après avoir observé celui bricolé par un autre pionnier de la plongée, Frédéric Dumas. Une version
d’après guerre, le squale Lux remporte même des essais réalisés par l’US Navy : « Sur 7 modèles
américains et étrangers testés, un seul, le masque français
Squale, a donné entière satisfaction. » C’est donc sans
surprise que ce masque fut aussi celui de l’odyssée sous
marine du Commandant Cousteau.
Seul inconvénient de ce masque, l’absence de bossage dans
la partie inférieure de la jupe pour pincer le nez et
équilibrer ses oreilles. (Personne n’y a encore pensé). La
technique consiste alors à plaquer son index à l’horizontal
sous la jupe du masque tout en soufflant par le nez pour
équilibrer les oreilles l’une après l’autre. Tu peux essayer,
même sans masque, ce n’est pas super évident !
Albert Falco – Chef plongeur de l’équipe Cousteau
Le Beuchat Super Compensator est l’héritier du masque Squale, avec un système compensateur. Ce
masque de plongée est un masque de vieux plongeur qui reste un modèle au champ de vision
incomparable et il est toujours très apprécié par certains photographes car il met en valeur le visage de
leur modèle. 23€
Le Cressi Pinocchio est un véritable objet de culte dans le domaine des masques. Né dans la
première moitié des années 50, ce fut le premier masque de l’histoire doté d’un logement
spécialement formé pour le nez afin de rendre possible la compensation. Il était tellement en
avance sur son temps, au moment de son introduction sur le marché, qu’il reste encore d’actualité
pour certains, à 60 ans d’intervalle. Dimensions contenues, bonne étanchéité sur le visage, volume
interne réduit, bonne visibilité. C’est l’unique masque Cressi réalisé en caoutchouc naturel. C’est
aussi le masque d’Enzo Molinari dans « Le Grand Bleu » de Luc Besson. Il se vend toujours
aujourd’hui aux alentours des 15€.
B. Le masque à deux verres
Il est aujourd’hui le modèle le plus utilisé. L’utilisation d’un
cerclage encadrant les 2 verres permet la réalisation d’un masque
avec un volume interne réduit permettant un équilibrage facile, et
avec des verres qui se situent près du visage : ce n’est
effectivement pas la taille des verres qui déterminent le champ de
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vision, mais la distance entre les yeux et les verres. Paradoxalement, les masques binoculaires, parce
qu’ils rapprochent les verres des yeux en s’affranchissant de la problématique du contact sur l’arête de
nez, sont ceux qui offrent souvent le meilleur champ de vision.
Il n’y a que les naïades italiennes de chez Cressi pour être ainsi pomponnée avant une plongée !
C. Le masque à un verre
Certains fabricants ajoutent actuellement dans leur catalogue des masques à verre unique, c’est la
dernière mode. Pour beaucoup de plongeurs, il est plus confortable de regarder à travers ce type de
masque car l’armature du masque ne rentre pas entre les deux yeux dans le champ visuel. Selon le
design du masque et la façon dont il s’adapte à ton visage, il se peut que le verre soit très éloigné de
l’arête du nez, ou à l’inverse qu’il vienne faire pression dessus. Dans ce dernier cas, le masque est à
proscrire car avec la profondeur et la pression qui augmente, ce contact va se transformer en point de
pression très inconfortable.
De par leur conception, ces masques à verre unique ne sont pas modifiables pour inclure une
correction dioptrique pour les porteurs de lunettes.( Cela devrait être possible pour la presbytie, car la
correction consiste en un rajout par collage d’un verre dans la partie basse du masque, mais nous n’en
n’avons jamais vu.) De gauche à droite : Hollis M1 Onyx - 99€, Scubapro Orbit - 32€.
D. Le masque avec verres latéraux
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Ce type de masque se rencontre assez régulièrement sur le marché américain… et dans le sac de notre
Président. Qui l’eut cru ? L’ajout de vitres latérales a pour objectif d’accroitre le champ visuel du
plongeur. La conséquence de ce design est d’augmenter aussi le volume intérieur du masque et donc
de rendre plus consommateur d’air l’équilibrage et le vidage du masque. Du fait de la difficulté de
collage des verres entre eux, les coûts de fabrication sont plus élevés et le prix de vente, aussi.
Scubapro Clear Vu - 33€
E. Le masque d’apnéiste à volume interne réduit
Pour les apnéistes, où le « gaspillage » d’air pour équilibrer le masque est un facteur déterminant qui
va réduire la durée de l’apnée et le confort de l’immersion, les fabricants proposent des masques avec
de tout petit volume interne. Par leur faible encombrement, ils constituent le masque de secours idéal
que tu glisseras au fonds de la poche de ta stab.
De gauche à droite : Aqualung Micro Mask 64€ , Cressi Minima 30€.
F. La couleur de la jupe
Les chasseurs sous- marins ont une préférence pour les jupes en silicone noire, car elle réduit les
lumières parasites présentes près de la surface. Il semblerait aussi que le poisson ait plus de mal à
remarquer qu’il est observé par son « prédateur ». Nos biomen PdF ont tous des masques à jupe
transparente, ce qui laisse penser que l’argument n’est pas si déterminant que cela. Si tu as tendance à
te sentir facilement opprimé en milieu clos, il est préférable d’opter pour un masque à jupe
transparente. Les photographes et vidéastes ont à l’inverse un faible pour la jupe noire, car l’effet
tunnel qu’elle procure permet à l’œil de mieux voir les images sur l’écran arrière de l’appareil photo
ou de la caméra.
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De gauche à droite : Cressi Big Eyes Evo Crystal 65€, Scubapro Solara 30€ .
G. Le masque avec verres correcteurs
Certains d’entre nous n’ont pas attendu d’être moniteur pour avoir des problèmes de vue. Pour les
porteurs de lentilles souples, il ne pose aucun problème de plonger avec ses lentilles sur les yeux. Lors
d’un vidage de masque, tu peux rouvrir les yeux une fois que l’eau est entrée dans le masque, et la
lentille ne part pas. Pour ceux qui utilisent ce mode de correction optique, les lentilles jetables
journalières sont la solution idéale : en cas de perte de la lentille, le préjudice financier est non
significatif. De plus, les produits chlorés rencontrés dans les piscines altèrent les qualités intrinsèques
de la lentille.
Pour les porteurs de lunettes : certaines mutuelles prennent en charge la réalisation d’un masque de
plongée avec verres correctifs, selon les mêmes barèmes qu’une paire de lunettes. Il est nécessaire de
venir avec une prescription médicale chez ces opticiens du sport, et la réalisation est souvent
immédiate.
Pour une correction simple (myopie par exemple), il faut compter un coût variant de 136€ à 180€. Les
verres doubles foyers coûtent un peu moins du double. (hors prix du masque).
Dans le cas de verre double foyers, et si tu pratique la prise de vue sous marine, il est judicieux de
demander que les verre inférieurs soient surdimensionnés afin de ne pas avoir besoin de lever la tête
pour pouvoir fixer l’écran arrière de l’appareil photo.
L’Aqualung Look 2 – 45€, avec verres correcteurs entre –10 et +3 dioptries, entre 42 et 70€ le verre.
Liste des opticiens réalisant des masques avec verres correctifs sur la R.P. :
Opéra Vision
12 r de la Chaussée d’Antin, 75009 Paris
01 48 24 80 35
www.opticien-du-sport.com
Vieux Campeur – Optique de sport
9 r Thénard, 75005 Paris - 01 46 33 01 49
42 r des écoles, 75005 Paris – 01 44 07 22 42
email : [email protected]
Excel Optic Allenbach
59 r Petit, 75019 Paris
01 42 02 45 04
Email : [email protected]
Demetz Optique de sport
11
3 bvd Georges Méliès- Bat « Le River », 94350 Villiers s/ Marne
01 49 30 05 00
Email : [email protected]
Dans le catalogue du Vieux Campeur, les masques pouvant être modifiés pour l’ajout de verres
correcteurs sont signalés par le logo
Nouveauté 2011 au catalogue Beuchat, le X-Contact peut être acheté
avec en accessoire, des verres correcteurs allant de –8 à +4 dioptries à
25 € le verre. Ce masque à 38€ pourrait devenir la coqueluche des
plongeurs qui portent des lunettes.
H. La fixation de la sangle du masque
Il existe différents types de fixation de la sangle sur le masque. Certaines sont positionnées sur le
cerclage, d’autres directement sur la jupe.
Lorsque Cressi a déposé, voici une petite dizaine d’années, un brevet
sur l’idée d’incliner les verres afin d’augmenter le champ visuel vers le
bas, ses concurrents n’ont eu comme unique parade pour contourner
cette protection juridique, que de mettre au point des fixations
directement sur la jupe, profitant de la souplesse des matériaux pour
qu’une fois en place sur le visage, les verres soient inclinés vers le bas
comme chez Cressi. Ces artifices vont disparaître avec le passage du
brevet dans le domaine public.
En attendant, le Beuchat Maxlux à 45€ en est une parfaite illustration. En positionnant la fixation sur
la jupe qui est moulée directement sur le verre, Beuchat réalise un masque léger car sans cerclage et
avec un super champ visuel.
Il n’existe pas un système de fixation qui sorte du lot en terme de qualité et de fiabilité, donc voici les
caractéristiques principales de chacun.
Chez Cressi (photos ci dessous), il est prévu une articulation de la fixation aussi bien vers le haut que
vers le bas, mais aussi vers l’extérieur et l’intérieur. Cette double capacité de mouvement permet un
positionnement plus confortable de la sangle sur le visage, et une meilleure adaptation aux différentes
formes de visages.
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Chez Oceanic (photo N° 2), il est prévu un gros bouton rond pour desserrer rapidement la sangle, afin
de faciliter le retrait du masque.
La fixation chez Scubapro (photo N°3) est plus traditionnelle, voire plus rustique.
S’il est plus difficile de faire glisser la sangle dans la fixation
pour affiner le réglage, cela a aussi pour conséquence d’avoir une
sangle qui a moins l’habitude de se dérégler « toute seule ». Le
fait aussi que la fixation se compose de moins de pièces (tiges,
ressorts, clapets bloquants), elle est moins susceptible de se
casser.
Nous recommandons, quel que soit le masque choisi, lors d’un
départ pour une semaine croisière plongée de prendre avec soi un
kit de remplacement de la fixation de son masque pour pouvoir remédier à une éventuelle casse.
(Surtout pour les porteur de verres correcteurs)
I. La protection de sangle en néoprène
Si tu as les cheveux longs, et que tu plonges sans cagoule ou
bonnet, il peut être pertinent d’ajouter un protection en néoprène
sur la sangle du masque afin d’éviter d’emmêler tes cheveux
dans la sangle… A l’inverse, si tu as les cheveux très courts ou le
crane rasé, il vaut mieux éviter cette protection néoprène car la
sangle se met alors à glisser facilement sur le crane, et se dégage
notamment lors des sauts droits ou bascule arrière.
J. Le masque de petite taille
Les fabricants Scubapro , Mares et Aqualung ont développé des
variantes de taille réduite de leur masques standards afin de
répondre à la demande de certains adultes ayant des visages de petite taille et qui ne trouvent pas dans
l’offre des masques pour enfants, la qualité des matériaux utilisés pour les masques pour adultes.
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Scubapro ajoute la terminologie « Mini » à ses modèles en petite taille, tandis que Mares utilise le
terme « Mid », et Aqualung le terme Midi
K. Le masque avec purge intégrée
Malgré l’excellentissime enseignement de tes moniteurs PdF sur la dissociation bucco-nasale, il se
peut que tu sois vraiment fâché avec le vidage de masque. D’abord conçu pour les américains qui ne
sont pas nécessairement des fans de la maitrise technique du VDM, il existe maintenant sur le marché
européen un masque intégrant une petite purge à la base de la poche du nez. Grace à ce dispositif, il
suffit d’expirer par le nez pour que l’eau soit évacuée
par la purge, sans qu’il soit nécessaire d’appuyer sur le
haut du cerclage du masque, ou d’incliner la tête en
arrière, bien au contraire. Crystal Vu Purge 51€
Ce système est très efficace, avec pour seul
inconvénient de rendre plus rigide la poche nasale, et
donc de rendre plus difficile la saisie du nez lors de
l’équilibrage des oreilles. (Manœuvre de vaslava). On
ne peut pas tout avoir !
L. Le masque avec protection des oreilles
Après avoir facilité la vie de ceux fâchés avec le vidage de masque, voici une solution pour ceux qui
ont des problèmes pour équilibrer leurs oreilles, ou qui sont particulièrement sensibles aux otites et
autres infections de l’oreille liées à la pratique de la plongée.
Le masque Oceanic Pro Ear – 67€ se compose en plus d’un masque classique, d’une protection
étanche autour des oreilles. Le système de compensation est assuré par deux tuyaux reliant les oreilles
au corps du masque. Il suffit de souffler dans son masque pour éviter à la fois le plaquage du masque,
et celui des protections sur les oreilles. Ces dernières s’équilibrent par l’usage des techniques
habituelles (vasalva, frenzel…), mais avec de l’air des 2 cotés du tympan.
Le fait que le conduit auditif externe et les tympans ne soient pas en contact avec l’eau semble réduire
pour les plongeurs sensibles au otites à répétions, les risques d’infections.
M. Le masque facial
On en rêve, on se dit pourquoi pas moi ? J’aimerais bien essayer, juste pour les sensations et le
fameux : « Nicolas…. Ffffrrrreeeeuuuu » des émissions Ushuaia.
La méconnaissance du produit – et son prix – ne le rend pas très populaire, alors que les avantages
sont nombreux :
- Ces masques permettent de respirer par le nez, l’air est mieux humidifié, donc le plongeur est
moins déshydraté.
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Les mâchoires ne sont plus
soumises à la contraction
permanente due à la tenue du
deuxième étage par l’embout.
Quel confort lors d’une longue
plongée !
- Ils ont souvent un angle de vision
plus large. Le confort est
indéniable et la prise d’eau est
pratiquement impossible, si
malgré tout cela arrivait, une
petite pression sur le bouton de débit du 2ème étage et l’eau est
chassée du masque via la purge intégrée en bas du masque. Un
point de plus pour la sécurité, sans compter que tous ces avantages pourraient être mis aux
profits des futurs baptisés un peu inquiets.
Le facial permet de plonger en eaux glaciales sans que le froid n’agresse le visage et ne
favorise la diurèse (ce qui est très gênant en combinaison étanche). Il est pour la même raison
utilisé par les plongeurs en environnement pollué.
En cas de syncope, les risques de noyades sont fortement diminués car le plongeur ne sera pas
victime de la perte de son détendeur, et en cas de reflexe inspiratoire au moment de sa reprise
de connaissance, il respire normalement de l’air et non de l’eau.
Pour effectuer la manœuvre de Valsalva, des « bourres-pif » logés dans le masque devront être réglés à
la morphologie de ton nez. Lors de la descente, il te suffit d’appuyer sur ces éléments bien nommés
afin de te boucher tes narines.
954€, détendeur compris
Masque Dräger nu – 840€
L’autre grand avantage du masque facial est la possibilité de lui adjoindre un système de
communication sous marine GSM. Un micro est placé dans le masque et une oreillette est fixée sur la
sangle. Le système fonctionne par ondes et il faut prendre l’habitude de passer outre le bruit des bulles
au moment de l’émission.. Le poste de surface est plutôt
« rustique » : une antenne filaire de 20m reliée au poste est
mise à l’eau. Il vaut mieux que la mer soit calme !
L’Oceanreef G Diver : 469€ pour le masque, 2 000€ le
telephone
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Ci-joint le lien avec une pub du
fabricant de système de
communication Ocean Reef :
http://www.oceanreefgroup.com/media/video/commercials/commercial_alphauwcp_meeting.wmv
La communication de ce fabricant est de faire croire que l’on peut discuter comme si on était bien
assis dans son bureau ou dans sa voiture. Il serait plus pertinent de mettre au point un système
permettant à des moniteurs de conseiller et corriger en direct leur élèves sous l’eau, pendant les
exercices, plutôt qu’avec quelques signes et une petite ardoise.
N. Le masque ordinateur de plongée
Le fabricant américain Oceanic commercialise depuis quelques années un masque intégrant un
ordinateur de plongée à gestion d’air, le Datamask – 999€
Doté d’un affichage à cristaux liquides (LCD) miniature et d’un système optique performant, le
Datamask te permet de profiter pleinement de ta plongée, tout en gardant un œil sur tes paramètres :
profondeur, temps de plongée écoulé, consommation, temps de plongée restant.
C’est la dernière étape avant l’affichage par surimpression holographique sur la vitre du masque des
infos de plongée, de la direction à suivre pour rentrer au bateau, du nom du poisson … ou du N° de
téléphone de la plongeuse qui passe devant toi, et tout cela grâce à une caméra optronique de
reconnaissance de la bio. Vivement demain !!
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Bip, bip… Bimbo en approche par bâbord. Bip bip … raie tachetée en interception par tribord. Lancer
identification... Attention rythme cardiaque en forte augmentation. Bip…Risque d’essoufflement et de
buée sur le masque… bip. Identification Bimbo terminée : désolé, c’est l’une des filles de Fred, la
communication de son N° de portable est sujet à autorisation spéciale du Collège des Moniteurs!.
O. Le masque de secours
« Lors d’une soirée « Halloween » à la fosse de VLG, alors que nous étions dans l’obscurité, posés
au fond à 20m en train de nous prendre en photos dans nos costumes de vampire, de jolie blonde, ou
de viking intrépide, je me suis retrouvé tout bêtement sans masque, ma sangle venant de se casser
d’un coup, toute emmêlée dans ma perruque de blonde peroxydée.
Plongée Halloween à VLG – Ambiance « Scream”!
Je reste bien tranquille à genoux au fond, pendant que Romain récupère mon masque au fond et
essaie de me bricoler une réparation de fortune. Les minutes passent et je commence à cogiter, et
l’inconfort poindre le bout de son nez. Que se serait-il passé si cet incident avait eu lieu, en mer avec
une faible visibilité, à mi profondeur au delà des 30m ? Après avoir gesticulé et hurlé pour que ma
palanqué ne m’abandonne pas, il m’aurait fallu me résoudre à initier une remonté « au feeling », et
contrôler ma verticalité, ainsi qu’une vitesse de remonté raisonnable, aidé par les éventuelles alarmes
de mon ordinateur me conseillant de ralentir un peu. Le 360° à l’approche de la surface pour vérifier
qu’un bateau ne stationne pas au dessus de ma tête serait surement malaisé… » Pascal LS.
A essayer un jour en fosse avec ton moniteur, histoire de tester ton contrôle de soi…
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Pour éviter ce genre de mésaventure, les moniteurs Pdf ont, dans leur poche de stab, un 2ème masque
de secours (ou en « backup » pour les anglophones), prêt à servir dans ce type de cas extrême.
Ils ont aussi très souvent dépanné des plongeurs étourdis qui se sont rendus compte sur le bateau que
leur masque était resté à l’hôtel, ou après une
bascule arrière, que le masque de leur binôme
avait repris son indépendance.
Il croit assurer le bellâtre au corps de granit,
couleur pain d’épice, mais que va-t-il se passer
lorsqu’il va se rendre compte qu’il a oublié son
masque ? Soit il rentre penaud à l’hôtel, soit tu
lui prêtes ton masque de secours et tu deviens la
James Bond girl qui sauve l’Humanité !!
De même qu’il est difficile aujourd’hui d’imaginer une plongée sans être
équipé d’un octopus, ou d’une stab (dont son ancêtre, la Fenzi était réservée, il
y a 20 ans, à l’usage exclusif du moniteur), nous te recommandons de glisser
dans ta poche de stab ce masque de secours, pour le jour où…
Si tu oublies ton masque… ça va marcher beaucoup moins bien!
4. Les différentes façons d’éviter d’avoir de la buée dans
le masque
Il est temps de redevenir pragmatique pour traiter du problème N°1 que nous rencontrons tous avec
nos masques : comment éviter la formation de buée, qui gâche parfois le confort de certaine plongée.
Mais d’abord, pourquoi cette buée apparaît-elle : l’air ambiant que nous respirons est humide, il
contient de minuscules gouttes d’eau. Lorsque le plongeur a son masque sur le visage, il lui arrive
aussi d’expirer par le nez, à minima pour prévenir le plaquage de masque. Cet air qu’il expire vient de
passer à travers notre système respiratoire : il s’est donc chargé d’encore un peu plus d’humidité et il a
été de plus réchauffé. Lorsque cette humidité rencontre le verre du masque, qui lui a été refroidi par
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son contact avec l’eau de mer, elle se condense en de minuscules gouttelettes qui se fixent sur le verre.
C’est le même phénomène qui se passe lorsque tu remplis un verre avec une boisson glacée.
Des petits gouttes se forment parce que les molécules d’eau ont cette capacité chimique (appelée
tension de surface) de s’accrocher en elles, comme si elles se tenaient la main en cercle. La salive ou
tout autre produit antibuée a pour capacité de réduire ou d’annihiler la capacité des molécules d’eau à
se donner la main. Seules des grosses gouttes arrivent à se former, et elles glissent en bas du masque
sans former de buée.
A. Lorsque le masque est neuf
Si tu ne retires pas les particules de silicone qui ont migrée de la jupe vers les verres lors de la
fabrication du masque, tu auras de la buée sur tes verres, quelle que soit la méthode que tu utilises pour
l’éviter. Il existe au moins 3 remèdes de vieux plongeurs à essayer ou non – les avis sont partagés au
sein du collège des moniteurs - avant de s’en remettre aux pratiques vaudou :
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La pate dentifrice : dépose un peu de pate dentifrice sur la face interne des verres de ton masque et
frottes avec ton doigt ou un tissu doux pendant quelques minutes. Plus la pate est simple, mieux
c’est. Evites celles avec des agents blanchissants. Cela peut aider de laisser le masque ainsi
imprégné toute une nuit, ou de répéter l’opération. Il est vraiment recommander de ne pas utiliser
une pate trop abrasive qui pourrait rayer les verres.
La flamme d’un briquet : exposes le verre intérieur de ton masque au
sommet de la flamme d’un briquet jusqu’à que le verre soit noir. Attends
ensuite que le verre refroidisse, et essuies la suie avec un tissu doux.
Recommence cette procédure 2 ou 3 fois jusqu’à ce que le verre ne
noircisse plus. Il ne faut pas que le verre chauffe trop, ni bien sûr pratiquer
ce remède sur des verres en plastique car ils vont fondre !! Pour la même
raison il faut bien s’assurer de ne pas approcher la flamme près de la jupe
en silicone, car il lui suffit de très peu de chaleur pour se dégrader
irrémédiablement !! Procédure à haut risque !!
Le solvant SilicNet de chez Abyssnaut. Il s’applique avec un coton tige
sur les verres du masque afin de dissoudre les dépôts de silicone. Une
seule application est normalement suffisante. Bien rincer le masque
ensuite, et le laisser sécher.
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B. Lorsque le masque a déjà servi
Afin d’éviter d’avoir de la buée sur le masque pendant la plongée, il faut
utiliser un agent qui va empêcher la buée d’apparaître. Tu peux essayer :
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La salive : dépose un peu de salive à l’intérieur du masque , et étales la sur l’intégralité des verres.
Rinces ensuite à l’eau. L’objectif est de laisser un petit peu de salive sur le verre. Il ne faut pas
laisser le temps au verre de sécher avant de commencer la plongée, il faut donc réaliser cette
manœuvre juste avant ton saut droit.
Les produits anti buée vendus dans le commerce : nombreux sont les plongeurs et plongeuses qui
préfèrent utiliser les produits antibuée vendus dans le commerce, car ils les trouve plus élégants…
et un peu plus « distingués » L’idée là aussi est de laisser une fine pellicule du produit sur le
masque, il ne faut donc pas astiquer les verres une fois le rinçage terminé.
Le shampoing pour enfant : le shampoing fonctionne bien comme produit antibuée. Il est
préférable d’utiliser le shampoing pour enfant car il est généralement hypoallergénique, il irrite
peu les yeux, et est biodégradable. Ce dernier point doit bien être vérifié, pour éviter de nuire à la
faune fixée, corail en tête, qui souffre de la toxicité de ces produits. Autre avantage du shampoing
pour enfant, il sent bon.
Le savon à la glycérine ou le produit de vaisselle : ces produits fonctionnent bien comme agent
antibuée. Leur défaut est qu’ils peuvent aussi, au contact de l’œil, générer une irritation proche de
la brûlure !
Le dentifrice : tu peux aussi étaler du dentifrice non abrasif jusqu’à qu’il recouvre toute la surface
des verres, puis rincer. Attention de ne pas utiliser un dentifrice avec des parfums de menthe trop
prononcés, car cela peut piquer les yeux. Il vaut mieux faire un essai avant en piscine.
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La pomme de terre : bien qu’il soit rare d’avoir une pomme de terre à dispo sur un bateau de
plongée, tu peux aussi essayer cette méthode : il n’est pas nécessaire d’éplucher la pomme de terre,
il te suffit de la couper en 2 et de frotter la partie interne de la patate sur le verre intérieur de ton
masque, puis de rincer. Cela ne coûte rien d’essayer…
Pour trouver le produit antibuée qui va te permettre de bien profiter des beautés de certains
environnements aquatiques, il ne faut pas que tu hésites à accumuler plusieurs expériences…
Pour le moniteur PdF, le shampoing hypoallergénique biodégradable, c’est le top…Et si en plus, tu
sens bon comme un bébé…elles craquent complètement !!
II. Le tuba
Un tuba, dans sa forme la plus basique, est un tube de plastique qui va permettre au plongeur de
respirer la tête immergée à une quinzaine de cm sous la surface. Bien que le plongeur en scaphandre
soit équipé d’un, voir de 2 détendeurs, le tuba reste encore un élément de sécurité important : en cas de
mer formée, et d’une autonomie en air dans la bouteille quasi nulle qui rend inconfortable la
respiration dans le détendeur, il est utile de pouvoir respirer de l’air frais et hydraté dans le tuba tout en
palmant jusqu’au bateau et en évitant l’essoufflement.
Un tuba efficace doit mesurer 35 cm de long pour 20 mm de diamètre.
S'il est trop long, plusieurs inconvénients peuvent survenir :
- les muscles respiratoires n'ont pas assez de force pour amener l'air de surface à la pression qui règne
à la profondeur des poumons.
- les efforts inspiratoires intenses peuvent provoquer une dépression à l'intérieur du thorax, d'où appel
d'eau du sang vers les alvéoles et œdème pulmonaire.
- l'air qui circule dans le tuba fait un mouvement pendulaire (augmentation de l'espace-mort) et n'est
pas renouvelé, d'où mauvaise élimination du CO2.
Le tuba (trop court ou trop gros) est parfois à l’origine d’inhalation d’eau au retour en surface avec
risque de laryngospasme puis de noyade. Le choix du matériel est donc indispensable ici : trop étroit il
favorise l’essoufflement, trop gros, il augment trop l’espace mort.
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Le choix de l’embout est aussi déterminant dans le confort au niveau de la mâchoire. Il existe des
tubas adaptés à la morphologie des enfants ou des adultes de « petits gabarits ».
Un tuba se compose du tube, dont la partie inférieure est courbée et se termine par un embout que le
plongeur va conserver en bouche. Bien qu’ayant la tête immergée, il va respirer à travers le tube dont
l’extrémité supérieure reste au dessus de la surface de l’eau. Le tuba est accroché au masque via un
système de fixation, permettant ainsi au plongeur d’utiliser son tuba sans avoir besoin de le tenir.
3. Les différents types de tuba
A. Le tuba simple
Certains tubas ont une extrémité supérieure complètement ouverte ou légèrement oblique. Leur
qualité première est qu’ils sont légers, et souvent très bon marché. Le désavantage est que le moindre
embrun en contact avec le haut du tube va s’engouffrer à l’intérieur du tuba et provoquer une
inhalation d’eau. Ces tubas sont donc appropriés pour des milieux calmes ou pour des plongeurs qui
n’ont aucun souci pour expulser l’eau de leur tuba par une très forte expiration.
De gauche à droite : Beuchat Tubair 16€ , Cressi California 9€, Cressi Corsica 13€, Mares Pro Flex
16€,
B. Le tuba avec un piège à eau
Pour éviter l’entrée d’embruns par l’orifice supérieur du tuba, les fabricants les ont dotés de différents
systèmes de capots, de grilles et autres déflecteurs appelés « piège à eau ». Ils sont un peu plus lourds
en tête que le tuba simple, mais le confort gagné dans la respiration vaut largement ce petit
inconvénient.
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De gauche à droite : Mares Hydrex Flex, Scubapro Escape, Cressi Delta 2, Ocean Arid
C. Le tuba avec purge
Ce type de tuba possède un petit réservoir à eau sur la base du tuba, sous l’embout, pour recueillir
l’eau entée dans le tuba. Elle est facilement évacuée lors d’une expiration par les 2 soupapes basses.
Ci dessous à gauche l’un des tubas préférés des moniteurs, l’Aqualung Air dry purge et son
remplaçant le Buran. (ici le Lady avec un embout, hélas non interchangeable, de taille réduite)
L’Impulse 3 d’Aqualung est un tuba magnifique qui traverse les années en évoluant seulement dans
son esthétique, le principe restant inchangé depuis plus de 15 ans. Le porte embout, en partie basse, est
équipé d’un réservoir plus volumineux que la moyenne et il porte une soupape d’évacuation
surdimensionnée. Et surtout, plutôt que d’empêcher l’eau d’entrer en haut du tube, il a été choisi de la
laisser entrer mais une sorte de siphon inversé la canalise vers l’extérieur, le tube restant quasiment
sec. Prix : 46€. Idéal pour l’épreuve du mannequin et pour l’épreuve du 800m au N4 !
Impulse 1
Impulse 2
Impulse 3
D. Le tuba étanche
Le tuba étanche est conçu pour empêcher totalement l’eau de rentrer dans le
tuba lorsqu’il est complètement immergé.
Il est le descendant d’une « technologie » des années 70 mettant en œuvre une
balle de ping pong qui venait obstruer le tuba dès que celui était immergé. Suite
à de nombreux accidents (l’apnéiste en fin d’immersion, aspirant fortement dans
le tuba au moment de sa reprise d’air, ventousait la balle sur le tuba et tombait
en syncope…)
Ce produit a été interdit en France :
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Décret N°91-1175 du 13 novembre 1991
Sont interdites la fabrication, l’importation, l’exportation, l’offre, la vente, la distribution à titre
gratuit ou la détention par les professionnels des objets suivants :
…
3. Les masques de plongée comportant un tuba incorporé muni d’une balle de ping-pong
destinée à l’obturer durant la plongée.
De ce fait, il est quasi impossible de trouver en France ce type de tuba, mais il est facilement distribué
à l’étranger, Grande Bretagne et USA notamment. L’intérêt de ces tubas est de ne pas avoir
l’obligation de le vidanger lorsque l’on émerge. Cela peut se éventuellement se concevoir pour de la
randonnée palmée. En plongée scaphandre, le tuba reste rempli d’air et agit comme une bouée en tirant
la sangle du masque vers la surface. A proscrire donc absolument.
De gauche à droite : Cressi Dry, Aqualung Dry Flex,
Mares Hydrex Superdry, Scubapro Phoenix 2
E. Le tuba avec manchon flexible
Si comme André, tu préfères conserver ton tuba sur le
masque lors de tes plongées bouteille, il est pertinent de choisir un tuba avec un manchon flexible qui
éloigne l’embout du visage et évite que le 2ème étage du détendeur ne vienne cogner dans l’embout du
tuba. Mais ce manchon ne doit pas s’enfoncer sur lui même lors d’une forte inspiration.
F. Le tuba qui se range dans la poche de la stab
Pour ceux qui ne sont pas adeptes de la plongée scaphandre avec le tuba à poste sur la sangle du
masque, et qui savent que l’accrocher à la jambe avec le « poignard commando » est la meilleur façon
de le perdre, les fabricants proposent divers solutions pour ranger le tuba dans la poche de la stab.
La 1ère famille est constituée de tubas flexibles qui s’enroulent sur eux même comme un escargot. De
gauche à droite : Aqualung Nautilus 15€, Cressi Corsica 13€, Mares Pro Flex 16€. C’est le tuba de
voyage idéal par son poids et encombrement.
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Le tuba Oceanic Pocket 15€ se compose de 2 manchons
flexibles. Il est donc facile de le replier sur lui même pour le
ranger.
Le Scubapro Flip –24€ est un tuba rigide, équipé d’une soupape
d’évacuation de l’eau près de l’embout et d’une articulation à mi
hauteur du tube qui permet de le plier en 2, afin de le ranger dans
une poche. La soupape a quelque peu tendance a évacuer tout l’air
lors du vidage de tuba. Résultat : le tube reste plein d’eau. Elle peut
être condamnée.
G. Le tuba frontal pour la nage
Pour les fans de la nage avec palmes en piscine ou dans l’étang de
Cergy et qui se servent aussi de leurs bras pour avancer encore plus
vite, il est à noter que la position classique du tuba sur le coté de la tête n’est pas sans gêner le passage
du bras. Il existe donc des tubas frontaux que l’on positionne devant le masque. Il ne sont pas adaptés
à la plongée bouteille. Ci dessous Tuba Breier : 45€
H. L’embout buccal
La possibilité de pouvoir démonter et changer l’embout de ton tuba est un critère important
dans le choix du modèle, surtout s’il t’arrive assez régulièrement d’avoir mal à la mâchoire après
une séance de PMT.
Il est nécessaire d’exercer une pression constante sur les muscles de la mâchoire pour maintenir
l’embout du tuba en bouche. La physiologie nous apprend que lorsque l’on est au repos, nos
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maxillaires sont séparés par un espace de 2 mm appelé espace libre. A partir de ce constat, nous
savons que plus les tétons de l’embout seront épais, plus l’inconfort sera grand !
Avant 1985, on trouvait des épaisseurs de 7mm, depuis la plupart sont aux alentours de 5 mm. L’idéal
serait de 2 mm, mais il faut tenir compte de l’ouverture entre les dents pour laisser un passage suffisant
pour la respiration ; soit environ 4 mm minimum.
Avec l’embout orthodontique d’Aqualung, un net progrès a été réalisé, notamment par un appui sur le
palais et une surface de contact dentaire un peu plus grande. Ce modèle se décline en taille standard,
ainsi qu’une taille plus petite pour les femmes ou les jeunes.
Le fabricant italien Mares a encore plus innové en proposant depuis quelques années 2 embouts :
- Utilisant sa maitrise des technologies bi-silicone, il a réalisé un embout composé de différents
matériaux. Le Liquid Skin Voir vidéo ci dessous :
www.youtube.com/watch?v=IBQj2aBq0h0
- Un embout « sur mesure ». Réalisé dans un matériau thermoformable très résistant, Le Jax va
s’adapter parfaitement à la morphologie de ta mâchoire en 2 minutes, en le trempant dans de l’eau
chaude. Son atout est double : une plus grande surface d’appui dentaire et un moulage parfait des
dents.
Embout classique
Aqualung orthodontique-6€
Mares LiquidSkin-15€
25
Mares thermoformable Jax-25€