Chapitre 8 : la radioactivité et les transformations nucléaires X Y He
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Chapitre 8 : la radioactivité et les transformations nucléaires X Y He
Chapitre 8 : la radioactivité et les transformations nucléaires I. Stabilité et instabilité des noyaux 1. Rappels sur le noyau A A : nombre de nucléons : nombre de masse ZX Z : nombre de protons : numéro atomique ou nombre de charge 2. Isotopes Des noyaux qui possèdent le même nombre de protons Z mais des nombres de neutrons différents sont appelés isotopes. 2 3 exemple : 11H (99,985 %) 1H (0,015 %) 1H (traces) Remarque : des isotopes possèdent les mêmes propriétés chimiques puisqu'ils ont le même nombre d'électrons ! 3. Stabilité des noyaux interaction électromagnétique : responsable de la répulsion entre protons interaction forte : responsable de l'attraction entre nucléons très intense mais seulement à très courte portée (< 10 fm) Conséquence : un noyau trop gros, possédant donc trop de nucléons, est instable. Le diagramme de Segré permet de différencier les noyaux stables des noyaux instables. II. Radioactivité 1. Définition Quand un noyau AZ X est instable, il subit une transformation spontanée qui aboutit à la formation d'un nouveau noyau A' Z 'Y . C'est le phénomène de radioactivité. 2. Lois de conservation : lois de Soddy Au cours d'une réaction nucléaire, il y a conservation de la charge électrique et conservation du nombre total de nucléons. 3. Radioactivité Elle concerne les noyaux lourds, instables à cause d'un trop grand nombre de nucléons. Le noyau se désintègre en émettant un noyau 42 He nommé particule . A Z X AZ −− 42Y 42 He N Ra 138 ex : 226 88 La radioactivité rapproche le noyau du domaine de stabilité. 4 Ra 222 86 Rn 2He 136 Rn Z 86 88 4 . Radioactivité β Elle concerne les noyaux instables à cause d'un trop grand nombre de neutrons. Le noyau émet un 1/5 Document OpenOffice.org sous Debian 6.0 le mar. 26 févr. 13 électron e-. A Z X Z A1Y − 01e ex : 14 6 C 147 N −10e N C 8 La radioactivité rapproche le noyau du domaine de stabilité. N 7 Z 6 7 5 . Radioactivité β + Elle concerne les noyaux instables à cause d'un trop grand nombre de protons. Le noyau émet un positon e+ (anti-particule de l'électron). A Z X Z −1AY 10e N Si ex : 30 15 0 P 30 14 Si 1e 16 La radioactivité rapproche le noyau du domaine de stabilité. P 15 Z 14 15 6. Conservation de l'énergie Des mesures ont montré que, lors d'une désintégration β- ou β+, l'énergie transportée par les particules après la transformation était plus petite que celle transportée avant la transformation. Ceci a conduit Wolfgang Pauli a postuler, en 1936, l'émission d'autres particules : le neutrino pour la désintégration β+ et l'antineutrino pour la désintégration β−. A A 0 Donc il faut écrire : Z X Z1 Y −1e A A 0 Z X Z−1Y 1e 7. Radioactivité γ Lors d'une désintégration α ou β, le noyau père expulse une particule, α ou β. Le noyau fils obtenu est instable : on dit qu'il est excité. Il se désexcite en libérant un photon qui transporte un rayonnement électromagnétique très énergétique et de très faible longueur d'onde : le rayonnement γ. A Z Y* ZAY 8. Activité L'activité d'un échantillon A mesure le nombre de désintégrations par seconde. Elle s'exprime en becquerel (Bq). 2/5 Document OpenOffice.org sous Debian 6.0 le mar. 26 févr. 13 III. Equivalence masse-énergie 1. Energie de masse En 1905, Einstein proposa sa théorie de la relativité. Celle-ci a deux conséquences : • tout corps ayant une masse possède, au repos, une énergie potentielle : l'énergie de masse ; • masse et énergie sont des grandeurs équivalentes : de l'énergie peut se transformer en masse et réciproquement. L'énergie de masse d'un corps est E = m.c2 avec E en joule (J), m en kg et c en m.s-1. 2. Défaut de masse noyau : masse m Z protons + (masse : Z.mp) A – Z neutrons (masse : (A – Z).mn) On constate que m < Z.mp + (A – Z).mn Pour un noyau AZ X , le défaut de masse est m =[ Z.m p A − Z . m n ]− m . 3. Énergie de liaison Si la masse du noyau est inférieure à la masse de ses constituants pris séparément, alors : m.c 2 [ Z.m p A − Z . m n ]. c 2 . Donc un noyau est plus stable que ses constituants séparés car son énergie de masse est plus faible. On appelle énergie de liaison E l = m . c 2 . C'est cette énergie qui est récupérée lors d'une réaction nucléaire. IV. Fission et fusion nucléaires 1. Fusion nucléaire La fusion nucléaire est une réaction nucléaire au cours de laquelle deux noyaux légers s'unissent pour former un noyau plus lourd et plus stable. ex : 21H 31H 42He 01n Cette réaction libère 2,88.10-12 J par noyau formé. Remarque : cette réaction ne peut pas être spontanée car les noyaux se repoussent naturellement. Il faut atteindre une température d'environ 100.106 °C. La fusion contrôlée pourrait être, à l'avenir, une source d'énergie inépuisable (Cadarache, projet ITER). 2. Fission nucléaire La fission nucléaire est une réaction nucléaire au cours de laquelle un noyau lourd se brise en deux noyaux plus légers et plus stables. 94 140 1 -11 J par noyau d'uranium brisé. ex : 10 n 235 92 U 38 Sr 54 Xe 2 0 n Cette réaction libère 2,96.10 Remarque : cette réaction nécessite d'être amorcée par un neutron rapide qui sert de projectile. Cette réaction produit 2 (ou 3) neutrons qui peuvent, à leur tour, casser 2 ou 3 noyaux d'uranium : réaction en chaîne. C'est ce qu'on fait dans les centrales nucléaires actuelles. 3/5 Document OpenOffice.org sous Debian 6.0 le mar. 26 févr. 13 Exercices Exercice 10 p 146 5400 =90 Bq 1. A= 60 2. En 2,0 minutes, il y en aurait exactement le double, soit 2,0 x 5400 = 10 800 = 1,1.104. Exercice 12 p 146 4 208 a. 212 83 Bi 2 He 81Tl d. 21 H 31 H 42 He10 n . b. 123 53 I 01e 123 52 Te c. 1 0 94 139 1 n 235 92 U 38 Sr 54 Xe 3 0 n Exercice 14 p 146 3 3 4 1 2 He 2 He 2 He2 1 H Exercice 15 p 146 1 235 95 138 1 0n 92 U 40 Zr 52Te 3 0 n Exercice 18 p 147 Il faut utiliser les lois de Soddy : 210 84 Exercice 19 p 147 Il faut utiliser les lois de Soddy : 15 8 4 Po 206 82 Pb 2 He O 157 N 01e . Exercice 20 p 147 1. Il s'agit d'une réaction de désintégration alpha car il y a émission d'un noyau d'hélium. 2. ∣ m∣=∣mPo m He− mRn∣=∣3,6193691.10−256,64466 .10−27−3,6859160.10−25∣=1.00300.10 − 29 kg . 3. E =∣ m∣. c 2=1,00300 .10−29 x 299 792 4582=9.01451.10 −13 J . Exercice 21 p 147 235 4 231 92U 2 He 90 Th : désintégration spontanée 19 1 19 + 10 Ne 0 e 9 F : désintégration spontanée 235 1 139 94 1 92U 0n 53 I 39 Y 3 0 n : fission provoquée 2 3 1 2 1 H 2 He 0 n : fusion provoquée 14 14 −1 6C 7 N 0e : désintégration spontanée. Exercice 23 p 147 1.a. 210 Bi subit une désintégration . 210 210 1.b. 83 Bi − 1e 84 Po . 1.c. On obtient du polonium 210. 2.a. Ce noyau fils est radioactif . 4 206 2.b. 210 84 Po 2 He 82 Pb . 2.c. On obtient du plomb 206, non radioactif. 0 Exercice 24 p 148 1.a. ∣ m∣=∣[ m 01n m 42He ]−[ m 31H m 21H ]∣=∣[ 1,674936,64466 ] .10−27− [ 5,007363,34356 ] .10−27∣ ∣ m∣=3,133 .10 −29 kg . 1.b. E =∣ m∣. c 2=3,133 x 299 792 4582=2,816 .10 −12 J . 4/5 Document OpenOffice.org sous Debian 6.0 le mar. 26 févr. 13 2. E tot =E . NA =2,816 .10−12 x 6,023 .1023=1,696 .10 12 J . Etot 1,696 .1012 6 = =7,066.10 mol 3. Quantité de carbone : n C= 3 E C 240.10 d'où masse de charbon nécessaire : m(C) = M(C).n(C) = 12 x 7,066.106 = 85.106 g = 85 t ! Cette masse est colossale par rapport aux 2,5 g de deutérium et de tritium qu'il faut pour obtenir la même énergie. Exercice 26 p 148 Traduction du texte : «Les noyaux ne sont jamais immobiles : plus ils sont chauds, plus ils bougent vite. Au cœur du Soleil, où la température atteint 15 millions de degrés Celsius, les noyaux d’hydrogène sont agités en permanence, ils entrent en collision à des vitesses très élevées. La répulsion électrostatique qui existe naturellement entre les charges positives de leurs noyaux peut ainsi être surmontée, et les noyaux fusionnent. La fusion de deux noyaux légers d’hydrogène donne naissance à un noyau plus lourd d’hélium. La masse du noyau d’hélium obtenu n’est pas égale à la somme des masses des noyaux initiaux, un peu de la masse a disparu et une grande quantité d’énergie est apparue. Ce phénomène est décrit par la formule d’Einstein E = m.c2 : l’infime perte de masse (m) multipliée par le carré de la vitesse de la lumière (c²) produit un nombre très élevé (E) qui correspond à la quantité d’énergie créée par la réaction de fusion. Chaque seconde, le Soleil transforme 600 millions de tonnes d’hydrogène en hélium, libérant ainsi une gigantesque quantité d’énergie. Faute de pouvoir disposer, sur Terre, de l’intensité de la force gravitationnelle à l'œuvre au cœur des étoiles, une nouvelle approche a été développée pour réaliser des réactions de fusion.» 1. Ce sont les températures extrêmes qui permettent aux réactions de fusion de se produire. 2. L'énergie libérée provient de la perte de masse lors de la fusion de deux noyaux. 3. On ne sait pas encore recréer les conditions de température et de pression qui règnent au cœur du Soleil, et on ne sait pas non plus comment contenir de telles températures. Exercice 28 p 149 238 1.a. Il y avait : 235 92 U à 96,8 %. 92 U à 3,2 % et 235 1.b. 92 U : 92 protons et 143 neutrons ; 238 : 92 protons et 146 neutrons. 92 U 2. Pour que les lois de Soddy soient respectées, il faut que x = 3. 74 1 235 1 3. ∣ m∣=∣[ m 154 62 Sm m 30 Zn 3.m 0 n ]−[ m 92 U m 0n ]∣ ⇔∣ m∣=∣[ 2,5553783 .10−251,3106009 .10−253 x 1,67493.10−27] − [ 3,9021711.10−251,67493.10−27]∣ ⇔∣ m∣=2,6933.10−28 kg E =∣ m∣. c 2=2,6933 x 299 792 458 2=2,4206 .10−11 J : énergie libérée par noyau désintégré. 5/5 Document OpenOffice.org sous Debian 6.0 le mar. 26 févr. 13