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Festival de photographie de Deauville
Édition #4-2013
26 octobre au 1er décembre 2013
Grégoire Alexandre
Audrey Corregan & Erik Haberfeld
Harry Gruyaert
Zhuang Jay
Lucie et Simon
Kishin Shinoyama
Gunnar Smoliansky
Lore Stessel
Terri Weifenbach
Fabiola Cedillo
Laetitia Jeurissen
Marie Leroux
Jonathan Llense
Tono Mejuto
Pauline Miserez
Hemya Moran
Camille Picquot
Peter Watkins
Manon Wertenbroek
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Plus qu’un rendez-vous culturel
More than a cultural gathering
Née avec les impressionnistes qui l’ont fréquentée pour
sa lumière si particulière, Deauville attire depuis un
siècle les artistes en quête d’inspiration. Ambiances
singulières des hippodromes et de la plage, tourbillon
d’activités culturelles et sportives, éclectisme de son
architecture, esprit festif, tels sont les ingrédients
d’une ville qui joue un rôle de muse pour les écrivains,
cinéastes, photographes ou créateurs de mode. Ils
aiment s’y retrouver et en restituent leur perception
avec générosité.
Forte de cette relation constante et enrichissante,
Deauville fait le choix dès 1975 de jouer un rôle plus
actif dans le monde de la création. Elle met son aura
et sa notoriété au service du cinéma américain, qu’elle
diffuse et soutient depuis quarante ans avec le succès
que l’on connaît.
1997 marque une nouvelle étape et son engagement
redoublé. Deauville offre un espace de répétition, de
rencontre et de création à de jeunes solistes en leur
permettant de jouer ensemble – sous l’œil bienveillant
de leurs aînés. Naissent alors deux festivals, le Festival
de Pâques et l’Août musical. Résidences de danseurs
et de comédiens s’ajouteront ensuite aux résidences
musicales dans le cadre d’une programmation
culturelle devenue foisonnante, attentive au partage
et à la transmission vers les plus jeunes.
Lorsque nous avons conçu Planche(s) Contact, nous
avions envie de rassembler toutes les constantes de
notre relation avec la création artistique.
Pari réussi : plus qu’un rendez-vous avec la
photographie, le Festival est depuis quatre ans un lieu
de production d’images.
La ville est l’objet des reportages réalisés. Nous
organisons les meilleures conditions de diffusion
des œuvres – par des expositions et publications –
et accompagnons plus particulièrement les jeunes
photographes, encore étudiants, avec la complicité
de la Fondation Louis Roederer.
En quatre ans, Deauville s’est montrée sous de
multiples facettes. Balnéaire avec Massimo Vitali,
ethnique avec Namsa Leuba, sécurisée (le temps du G8)
avec Lars Turnbjörk, nostalgique avec Kourtney Roy…
Mais, beaucoup plus que nous ne l’avions imaginé,
le travail réalisé se fait dans un vrai partage avec les
habitants qui donnent aux photographes les clés de
leur ville. Certains les embarquent dans leur passion,
d’autres les guident, beaucoup ont déjà posé. Tous,
le jour J, viennent voir comment des artistes venus du
monde entier perçoivent et restituent en images leur
vie et la mémoire de la ville.
Born with the Impressionists who were seized by its
very special light, Deauville has been attracting artists
in search for inspiration for over a hundred years. The
racetrack, the beach, their unique atmospheres, a
whirlwind of cultural and sports activities, eclectic
architecture, festive spirit: such are the ingredients of a
city that has become a muse for writers, filmmakers,
photographers, or again, fashion designers. They love
to meet here, and generously restitute their perception
of it.
In 1975, and because of this constant and enriching
relationship, the City of Deauville decided to play an
active role in the world of creation, putting its aura and
notoriety at the service of the American cinema, which
it has supported and promoted for over 40 years with
great success.
1997 marks a new chapter and a renewed commitment.
Deauville offers a rehearsing, gathering, and creation
space to young soloist musicians, enabling them to play
together under their masters’ caring eye. This led to the
launch of two festivals, the Easter Festival, and Musical
August. Will follow residencies for dancers and actors,
as part of an abundant cultural program focused on
sharing and transmitting to the younger generations.
When we conceived Planche(s) Contact, we wanted to
compound every feature of our relationship to the arts.
Challenge met: after four years of existence, the Festival
has evolved from a photography gathering to a venue
for the production of images. The City is the object of
the work produced. We offer the best conditions for the
promotion of the photographs – through exhibitions
and publications – and closely follow up on emerging
photographers, still students, thanks to the complicity
of the Fondation Louis Roederer.
In the course of these four years, Deauville revealed its
multifaceted features: sea resort with Massimo Vitali;
ethnic with Namsa Leuba; secured (during the G-8) with
Lars Turnbjörk; nostalgic with Kourtney Roy…
However, and much more than we could have
imagined, the work is produced with a great sense of
sharing, as the inhabitants hand out the keys of their
City to the photographers. Some take them along their
passion, others guide them, many have already posed
for them. And on D Day, they all gather to see how
artists from all over the world photographically perceive
and restitute their lives and the memory of the City.
Philippe Augier
Mayor of Deauville
Philippe Augier
Maire de Deauville
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Ils ont photographié Deauville
Résidences 2012
Planche(s) Contact 2013
Planche(s) Contact 2013
1869
Eugène Villette
1906
Jacques Henri Lartigue
1919
Les frères Séeberger
1934
Roger Schall
1948
Walter Carone
1949
Willy Rizzo
Filip Dujardin
Kate Fichard
Simon Procter
Paolo Roversi
Kourtney Roy
Tania & Vincent
1950
Gisèle Freund
1951
Robert Capa
1952
Georges Dambier
1953
Benno Graziani
1961
Yul Brynner
1963
Robert Doisneau
1964
Leonard Freed
1966
Bruno Barbey
Maria Barkova
Sylvain Couzinet-Jacques
Julia De Cooker
Valentina Giringhelli
Eugenia Ivanissevich
Prune Simon-Vermot / Michal Florence Schorro
Marie Sommer
Le pari était risqué ! De nombreux photographes sont
attachés à un territoire, ils aiment photographier leur
quotidien, celui qui les entoure, ou la ville, voire la
région qu’ils habitent, mais n’aiment pas s’aventurer
plus loin. Alors les faire voyager, leur faire quitter
leur univers pour un autre qu¹ils ne connaissent pas,
comme Deauville, est un pari fou, risqué comme on les
aime. Et réussi comme vous allez pouvoir le découvrir
dans les pages suivantes.
Gunnar Smoliansky a quitté la Suède pour sa véritable
première commande à l¹étranger à 80 ans ! Kishin
Shinoyama a certes exploré de nombreux pays, mais
reste ancré dans la tradition japonaise, il est venu
avec deux mannequins du pays du Soleil-Levant.
It was a gamble! Many photographers feel tied to their
territory. They like to photograph their quotidian, their
surroundings, or the city, or even the region where they
live, but don’t like to venture further. So, to make them
travel, leave their environment for another they don’t
know anything about – Deauville, in this case – is a
crazy gamble, the kind of risk that we love to take; and
a successful one, as you will now discover.
Gunnar Smoliansky left Sweden for his first real
commissioned work at 80 years of age! Although Kishin
Shinoyama has explored many different countries, he
remains anchored in the Japanese tradition; he came
with two models from the Land of the Rising Sun. Terri
Weifenbach left the American Nature behind to explore
1970
Sarah Moon
Lore Stessel
1973
Henri Cartier Bresson
1977
John Batho
Terri Weifenbach, elle, a délaissé la nature américaine
pour explorer des espaces beaucoup plus petits mais
néanmoins inspirants : les jardins de Deauville. Zhuang
much smaller, yet just as flaring spaces: Deauville’s
gardens. Zhuang Jay journeyed from his native and busy
China for the Asian Cinema Festival.
1977
Peter Lindbergh
1980
Carl de Keyzer
1985
Dennis Stock
1991
Eliott Erwitt
1993
Ferdinando Scianna
2003
Dominique Issermann
2008
Karl Lagerfeld
2009
Raymond Depardon
2010
Création du festival
In a different vein, Grégoire Alexandre briefly traded
the cozy atmosphere of the photo studio for the
beach and its bad weather. Audrey Corregan and Erik
Haberfeld also left their studio - only to reconstitute a
temporary one in the hallway of a villa for the purpose
of investigating, as would private detectives (or
archeologists,) the City’s culinary specialty.
Others find in the elsewhere the primary source of
their work. Harry Gruyaert envisions a place solely
through its color palette; and Lucie & Simon, fascinated
by Fantasy, search for the mysteries of commonly
frequented venues. As for Lore Stessel, the 2012
recipient of the Prize Louis Roederer for her intimate
rendering of the City, this year, she decided to focus on
its borders, as a line in the landscape.
Once again, an original promenade in Deauville
through the eyes of eleven new artists. Enjoy the
Festival and pleasant reading!
Guillaume Collignon
Jay a voyagé de sa Chine natale et remuante pour le
festival du film asiatique.
Dans un autre registre, Grégoire Alexandre a
abandonné, l’espace de quelques jours, l’atmosphère
ouatée du studio photo pour les intempéries de
la plage. Et à la manière de détectives privés (ou
d’archéologues), Audrey Corregan et Erik Haberfeld
eux aussi se sont séparés de leur studio pour en
reconstituer un autre, provisoire dans le hall d’une villa,
afin de mener leur enquête sur la tradition culinaire
de la ville.
Pour d’autres, l’ailleurs est la source première de leur
travail. Harry Gruyaert ne voit un lieu qu’à travers sa
palette de couleurs et Lucie et Simon, fascinés par le
fantastique, recherchent le mystère dans les décors
que l’on fréquente régulièrement. Quant à la lauréate
du Prix Louis Roederer 2012, Lore Stessel, après avoir
gagné en offrant une vision intime de la ville, a préféré
cette fois-ci photographier ses frontières, comme un
trait dans le paysage.
Nicolas Genta
Namsa Leuba
Une nouvelle promenade inédite dans Deauville et le
monde inédit de onze nouveaux artistes.
Artistic director
Noha Moktar
Charles Negre
Cédric Raccio
Bon festival, bonne lecture !
Planche(s) Contact
Résidences 2011
David Armstrong
Namsa Leuba
Meffre et Marchand
Lars Turnbjörk
Massimo Vitali
Alice Evans
Kate Fichard
Damian Griffiths
Romain Mader
Cyril Porchet
Lizzie Vickery
Résidences 2010
Charles Fréger
Lise Sarfati
Dans la même collection
Patrick Remy
Patrick Remy
Directeur artistique
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Kishin Shinoyama
Deauville / Nuville
Le célèbre film de Claude Lelouch, Un homme et une
femme, la musique de Francis Lai et le charme d’Anouk
Aimée ont bouleversé et chatouillé les tympans et
rétines d’un tout jeune photographe en herbe (moi
à l’époque). Henri Cartier-Bresson, Jacques Henri
Lartigue, Man Ray, Brassaï ainsi que l’ouvrage Love on
the Left Bank du Hollandais Ed Van der Elsken ont été
les mentors de ma jeunesse, mes bases. Dans la fin des
années 1960 et au début des années 1970, les œuvres
de Bourdin, Sieff ou Giacobetti ont successivement
été présentées au Japon. Ils ont grandement influencé
de nombreux photographes japonais. L’immense
respect que j’éprouvais pour ces artistes français
m’a amené en contre-pied à ne jamais les copier.
Quarante années plus tard, le hasard m’a conduit à
accepter cette invitation à Deauville. Lorsqu’elle m’a
été soumise, l’idée qui m’est apparue immédiatement
à l’esprit fut de rendre hommage à cette photographie
française d’il y a quarante ans. Seulement, prendre des
photographies d’une femme à la beauté d’Anouk Aimée
dans Deauville ne serait qu’une triste inspiration. J’ai
donc décidé de prendre deux modèles japonais. J’ai
souhaité qu’elles ne tombent pas dans l’imagerie facile
des « Fuji-Yama Geisha-Girls ». J’ai cependant désiré
apporter un zeste d’esprit japonais et ai donc pris avec
moi des yukata (kimono traditionnel d’été), des géta
(tongs traditionnelles) ainsi que des poupées japonaises
anciennes. Que donne cette réaction chimique entre
ce lieu mythique qu’est Deauville et ces deux modèles
japonais ? À vous de le découvrir, et j’espère que vous y
prendrez plaisir. Ce travail fait écho au début des années
1970, avec une technique photographique plutôt
nostalgique et orthodoxe. Je suis très heureux d’y voir
l’innocence, les allures libérées de deux jeunes filles
japonaises élancées dans cette ville, Deauville. K.S.
Depuis la fin des années 1960, les images de nus jalonnent
la carrière de Kishin Shinoyama. En 1968, il sort son premier
livre, 28 Girls, le premier d’une longue série (plus de 350).
Shinoyama est considéré comme un grand maître au Japon
et est un photographe très populaire.
www.jousse-entreprise.com
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Harry Gruyaert
« La couleur, c’est un moyen de sculpter ce que je vois.
La couleur n’illustre pas un sujet ou la scène que je
photographie, c’est une valeur en soi. C’est même
l’émotion de la photographie. »
Harry Gruyaert a dû pédaler au moins une bonne
centaine de kilomètres à travers la ville. À chaque
éclaircie, il enfourchait son vélo et se précipitait à la
recherche de moments non décisifs, mais surtout
de couleurs. Quand le week-end du 14 juillet a battu
un record d’ensoleillement, il fut comblé ! Couleurs
acidulées, voire psychédéliques, clinquantes. Comme
un tableau pop ! Précurseur européen de la photo
couleur, longtemps considérée comme vulgaire,
Harry Gruyaert photographie depuis des années les
cotes européennes et africaines. Ses pas ne l’avaient
jamais conduit à Deauville ; cet oubli est réparé.
Harry Gruyaert est né en 1941 à Anvers, en Belgique. Il
débute sa carrière dans les années 1960 comme directeur
de la photo pour la télévision flamande. C’est en 1965, lors
d’un premier voyage au Maroc, que sa vision du monde va
changer. En 1972, Harry Gruyaert s’installe à Paris. Il reçoit
en 1976 le Premier Prix Kodak de la Critique Photographique
puis devient membre de l’agence Magnum en 1981.
www.magnumphotos.com
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Gunnar Smoliansky
Des petits riens
Gunnar Smoliansky travaille en noir et blanc, toujours
sur de petits formats – au maximum 20 x 20 cm –
qu’il tire lui-même. Photographe humaniste et
piéton infatigable, il n’a de cesse d’arpenter les villes
comme Stockholm ou les lieux de son enfance. Une
photographie épurée, parfois intime, qui nous révèle
de petits détails, souvent surréalistes Une œuvre
singulière. À Deauville, il a eu libre cours pour faire
jouer son imagination en se promenant dans la ville,
capturant les détails qui nous échappent, jouant aussi
avec les ombres, la lumière et la présence physique de
ses habitants.
Gunnar Smoliansky est né en 1933 à Visby, une île au nord
de la Suède, et pratique la photographie depuis le début
des années 1950. Créateur d’une agence de photographes
et d’une maison d’édition, il est devenu une des légendes
de la photographie scandinave et le maître d’une nouvelle
génération de photographes.
www.gunnarsmoliansky.se
Représenté par la galerie GUN (Stockholm)
www.gungallery.se
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Terri Weifenbach
L’œuvre de Terri Weifenbach est totalement atypique :
elle ne photographie que des fragments de nature –
arbres, fleurs et parfois des insectes –, sublimés par
un jeu habile entre le net et le flou. La nature est son
studio. À Deauville, l’artiste a porté son regard sur
le parc Calouste Gulbenkian et sur quelques jardins
privés dont les portes se sont entrouvertes à son
objectif. Au-delà des formes, Terri nous immerge dans
le paysage et nous donne à sentir l’atmosphère qui s’en
dégage, il ne reste plus qu¹à imaginer les parfums.
Née à New York en 1957, Terri Weifenbach expose pour la
première fois en 1979 dans une exposition collective, et en
solo en 1991. Elle est l’auteur de plus de treize livres, souvent
en éditions limitées, très recherchées des collectionneurs.
Son travail a intégré de nombreuses collections
prestigieuses comme les collections Hermès ou celle de sir
Elton John.
www.terriweifenbach.com
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Grégoire Alexandre
Habitué des studios de photographie, ces espaces
fermés blancs et vierges envahis de projecteurs où le
photographe de mode ou de publicité crée son univers,
Grégoire Alexandre a déménagé pour le plein air de la
plage de Deauville.
Pendant quelques jours gris de juin, avec son
équipe (mannequin, styliste, décorateur, coiffeur et
maquilleur), il a imaginé une femme qui viendrait
passer quelques jours au bord de la mer. Une femme
du siècle dernier, quand Gabrielle Chanel ouvrait sa
première boutique en juillet 1913, rue Gontaut-Biron,
dans l’une des boutiques de l’Hôtel Normandy… Une
femme qui malgré les intempéries garderait toute son
élégance et resterait glamour. Comme une exploration
du temps avec les techniques digitales d¹aujourd¹hui,
il a aussi revisité le paysage de la plage qui apparaît
comme un paysage martien (lunaire ?) photographié
par un engin spatial en villégiature !
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Grégoire Alexandre est né en 1972 à Rouen, il est diplômé
de l¹École nationale supérieure de la photographie d¹Arles.
Après avoir exposé au festival d¹Hyères, il a remporté en
2009 le prix HSBC pour la photographie. Il travaille pour
la presse et la publicité, et il a signé des pochettes de
disque pour Étienne Daho, Yelle, Yann Tiersen ou Bertrand
Burgalat. Il vit et travaille à Paris.
www.gregoirealexandre.com
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1 Boucle d’oreille Uriel Salas - Top Max Mara - Jupe et bracelet
Jean Paul Gaultier - Maillot Thapelo
2 Fourrure Sprung Frères
3 Jupe Sonia Rykiel - Caban Saint James - Étole Sprung Frères
4 et 5 Pull Lacoste - Pantalon Sonia Rykiel
Stylisme : Marion Jolivet
Décor : Jean Michel Bertin assisté de Jean Philippe Lhonneur
et Eli Serres
Mannequin : Kertsi Pohlak (agence Nathalie)
Maquillage : Eny Whitehead (agence Calliste)
Coiffure : Deki Kazue (agence Calliste)
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Audrey Corregan & Erik Haberfeld
Gastronomie
Gastronomie est une enquête deauvillaise qui mena
à des rencontres au cours desquelles nous avons
collecté des indices. Ces trouvailles forment des
natures mortes ludiques, qui sont le rapport de nos
pérégrinations. C’est la recherche en soi qui devient
ici résultat.
Audrey Corregan a étudié la photographie à l’école des
Gobelins, à Paris, avant d’approfondir sa démarche
artistique à l’École de photographie de Vevey, en Suisse,
puis à l’académie Gerrit Rietveld d’Amsterdam. Elle vit
aujourd’hui à Paris où elle alterne projets d’expositions
et commandes avec son mari, le directeur artistique
Erik Haberfeld.
www.audreycorregan.com
www.haberfeld-corregan.com
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Deauville 0198
Jambonneau pané, Breton Traiteur.
Huit moules, marché de Deauville.
Cocktail « le mojidos », de Marc Jean, chef barman à l’hôtel Normandy Barrière : menthe verte fraîche,
citron vert, sirop de sucre de canne, cassonnade, glaçons, calvados, Canada Dry.
Verre et pailles noires.
Nappe blanche en lin.
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Deauville 0009
Mouette sur vague en porcelaine.
Cigarette blonde.
Trois « trous normands » : chocolat noir, ganache calvados, raisins. Artisan chocolatier Au Duc de Morny.
Serviette blanche en lin.
Nappe blanche en lin.
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Deauville 0140
Tablette de chocolat noir 85%. Artisan chocolatier Au Duc de Morny.
Trois pommes clochard.
Homard breton, marché de Deauville.
Rouge à lèvres, Chanel Deauville Rouge Coco Shine 67.
Nappe blanche en coton.
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Deauville 0092
Serviette blanche tachée de rouge à lèvres.
Bloc de gelée, à base de couenne de porc, Breton Traiteur.
Le « Deauville », fromage à pâte molle à croute lavée au lait partiellement écrémé, fabriqué en Normandie.
Nappe blanche en coton.
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Deauville 0053
Théière en porcelaine blanche avec liserés rouges, « Chez Miocque ».
Quatre dés cubiques en bois.
Poisson : bar, marché de Deauville.
Livre relié, Deauville et sa gastronomie, Michel Desaunay.
Nappe blanche en fil de coton.
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Lucie & Simon
Les Mondes perdus
Le genre littéraire des mondes perdus comprend les
œuvres fantastiques ou de science-fiction dont
l’intrigue porte sur la découverte d’un monde nouveau,
hors de l’espace connu, hors du temps.
La nuit, l’appareil photographique révèle des paysages
inexistants à l’œil nu. La lenteur de l’enregistrement
nécessaire à la photographie laisse apparaître les
couleurs voilées de la nuit, et découvre ainsi des
mondes cachés et imaginaires à la périphérie de nos
villes, rappelant le mythe de l’Atlantide.
Lucie de Barbuat est française, Simon Brodbeck est
allemand. Connus sous le nom Lucie & Simon,
ils travaillent ensemble depuis 2005 entre Paris et
New York. Ils étudient sous la forme de photographies et
vidéos très grand format la place de « l’Homme au xxie siècle
». Leur œuvre a été récompensée ces dernières années en
France et à l’étranger, notamment par le Prix HSBC pour la
Photographie en 2010.
Photographies et vidéo HD, Deauville, 2013.
www.lucieandsimon.com
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Zhuang Jay
Le Deauville d’un Fils de Dragon
Je ne me souviens pas avoir jamais vu Zhuang Jay sans
un appareil de photo à la main. Depuis plus d’une
décennie, cet homme d’affaires jet-setter enregistre
méthodiquement, compulsivement disent certains,
tout ce qui lui passe sous les yeux, événements,
paysages, corps aimés, visages inconnus ou amis, à
Hangzhou, sa ville natale, comme à Shanghai ou Pékin
dont il n’a raté aucune des multiples et incessantes
modifications.
Il a découvert Deauville lors du Festival du Film
Asiatique, en février 2013, avec ce même besoin,
cette même manie diront certains, de rendre compte
et d’inventorier, et il n’a pu s’empêcher de saisir la
ville, peut-être sans s’en rendre compte, à travers
le filtre d’une esthétique éminemment chinoise. Le
millier de photos qu’il a prises durant son séjour, à
l’aide d’appareils numériques qu’il bricole lui-même,
me paraît en tout cas, avec le recul, caractéristique
d’un « œil chinois », comme si, pour mieux goûter la
Normandie, il l’avait accommodée un peu à la sauce
de son pays. Les couleurs aigres-douces, le cadre
panoramique à la façon d’un rouleau de lettré, le jeu
sur les pleins et les vides, la délicatesse des demi-tons,
une certaine grandeur mélancolique, tous ces traits
propres à l’art de l’Empire du Milieu se retrouvent dans
les images qu’il présente aujourd’hui. Ce n’est pas leur
moindre qualité. Voici donc un Deauville insolite, dont
une chute de neige inopinée renforce l’exotisme : le
Deauville d’un Fils du Dragon.
Serge Bramly
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Lore Stessel
Les Frontières de Deauville
e
réat
Lau ours
c
con iants
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étu 12
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Les frontières de Deauville, comme un trait dans
le paysage.
J’ai suivi cette fine ligne. Un dessin prend forme et
guide mes recherches vers une expression abstraite.
Dans ma pratique, le corps humain est à la fois sujet
et outil de travail. Il est capturé dans un mouvement
du quotidien puis manipulé par mes gestes de
peintre. La répétition et la superposition des couches
entraînent le sujet dans une intime illusion.
Lore Stessel est une ancienne élève de l’ENSP (Arles),
qui a gagné en 2012 le Prix de la Fondation Louis Roederer.
Elle vit et travaille à Bruxelles.
www.lorestessel.com
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Concours étudiants
Fondation Louis Roederer
Student Prize
Fondation Louis Roederer
Ils sont tous arrivés en ordre dispersé, le lundi
1er juillet. De Madrid, Lausanne, Bruxelles, Arles
et Londres. Tous des Européens, plus une Israélienne
et une Équatorienne. Quelque peu intimidés (juste les
premières minutes !), ils ont pris leurs quartiers d’été
à la villa Namouna, ont fait connaissance et, le soleil
étant au rendez-vous, la joie et la bonne ambiance sont
vite arrivées.
À chacun ses motivations, dont une commune :
assurer leur première commande photographique. Et
un but, encore lointain en ce mois de juillet : gagner le
concours Louis Roederer en octobre prochain.
Dans les jours qui ont suivi, ils se sont appropriés la
ville à leur façon, certains se levaient très tôt… quand
d’autres se couchaient. Les multiples facettes de la cité
ne leur ont pas échappé. L’immersion fut complète au
bout de quelques jours et après quelques rencontres.
They all arrived separately on Monday, July 1st, from
Madrid, Lausanne, Brussels, Arles and London.
All Europeans, plus an Israeli and an Ecuadorian.
Somewhat intimidated (only in the first few minutes!),
they settled at the Villa Namouna, met each other,
and the shining sun instantly brought about joy and
a pleasant atmosphere.
They each arrived with their personal motivations, yet
shared one in common: to successfully complete their
first commissioned photography work; and although
still distant, one objective as well: win the Prize Louis
Roederer in October.
In the course of the following days, they took hold of
the city, each in their own way; some would get up
early in the morning… at the time when others would
go to bed. They missed none of the City’s multiple
features. Immersion was total within a few days, and
Des liens se sont vite tissés avec la population, les
photographies se sont accumulées sur leurs cartes
mémoire – ou pellicules, il y en a encore ! –, chacun
a few encounters. Ties were quickly woven with the
population, and photographs accumulated in the
memory cards, or rolls – there still are some! They
s’est entraidé… sous l’œil vigilant et envieux des
photographes déjà établis en résidence ! Il y avait les
solitaires, ceux qui avaient besoin de modèles musclés
ou de perruques blondes, ceux qui traînaient avec une
bande de jeunes, d’autres qui bidouillaient avec du
sable et de l’eau de mer, ceux qui connaissaient tous les
lads et (presque) tous les chevaux des écuries par leurs
prénoms…
Et le 12 juillet, après une partie de minigolf mémorable
et des danses endiablées, la villa s’est refermée, ils sont
tous repartis en ordre dispersé avec plein de souvenirs,
vite échangés sur les réseaux sociaux. En attendant de
se retrouver fin octobre devant le jury, qu’importe s’ils
gagnent ou pas, les souvenirs resteront et leur pratique
helped each other, under the vigilant and envious eye
of the photographers already in residence! Some were
solitary, others needed models with muscles, or blond
wigs; some hung out with a group of young people,
while others toyed around with sand and sea water;
and there were those who knew every lad, and (nearly)
all the horses in the stables by their names…
Then, on July 12th, after a memorable game of miniature
golf, and some crazy dancing, the villa shut down.
They all left, separately, filled with memories that
would be quickly exchanged through social media,
and before meeting again in October before the jury;
and regardless of whether they win or not, memories
will remain, and their photographic practice will have
photographique se sera bonifiée !
improved!
École supérieure des arts visuels, La Cambre, Bruxelles
Cette école a été fondée en 1927 par l’architecte et
designer Henry Van de Velde, c’est l’une des principales
écoles d’art et de design de Belgique. Elle compte 700
étudiants répartis dans 17 départements ou options
artistiques dont la photographie. La Cambre est
installée au cœur de Bruxelles, dans le site historique
du même nom. www.lacambre.be
Patrick Remy
Directeur artistique
Patrick Remy
Artistic director
BlankPaper escuela, Madrid
BlankPaper, créé en 2003, est l’un des premiers collectifs
point de vue pratique, la formation vise à insérer les
diplômés dans le monde professionnel en combinant
de photographes qui a émergé en Espagne, la plateforme de travail et de création de sept photographes
qui défendent une photographie sincère, personnelle et
des enseignements dans divers domaines de la
photographie (de la direction artistique éditoriale ou
publicitaire à l’édition) ainsi que dans les domaines du
loin des stéréotypes . L’école BlankPaper a été fondée en
cinéma et de la production audiovisuelle. www.ecal.ch
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Le jury 2013
> Bettina Rheims
Photographe, présidente du jury
> Philippe Augier
Maire de Deauville
> David Bault
Agent de photographe
> Anne Biroleau-Lemagny
Conservatrice département de la photographie de la B.n.F.
2006 avec l’intention d’offrir une formation photographique tirée de l’expérience de ses membres et d’autres
photographes. Elle offre des cours, des ateliers à
Madrid et Valence, et aussi – et c’est une expérience –
une école en ligne. L’école BlankPaper combine travail
éducatif et projets culturels, comme l’organisation
d’expositions de photographes émergents, des
conférences, des projections et des présentations de
livres, devenant ainsi un lieu de rencontre.
www.blankpaper.es
> Serge Bramly
Écrivain
> Édouard Carmignac
Collectionneur
> Bernard Chéreau
Professeur de photographie à l’école supérieure Arts et Médias
de Caen-Cherbourg, fondateur de l’Ardi
> Thierry Consigny
Publicitaire
> Babeth Djian
École nationale supérieure de la photographie (ENSP), Arles
Depuis 1982, plus de 700 étudiants de tous pays ont
reçu une formation dans cette école. Bien sûr,
l’enseignement prend soin de former avant tout des
photographes auteurs, mais il donne également les
moyens de découvrir d’autres champs inhérents au
monde de l’image, avec la formation de nombreux
commissaires d’exposition, conservateurs, historiens,
iconographes… www.enp-arles.com
Directrice magazine Numéro
> Alain Genestar
Directeur magazine Polka
> Thierry Grillet
Directeur de l’action culturelle de la B.n.F
> Jean-Jacques Naudet
Créateur du Journal de la photographie
Les 5 écoles européennes invitées
Royal College of Art (RCA), Londres
Le Royal College of Art a été créé en 1837. Cette
institution, basée dans le quartier de Kensington à
Londres, est la seule école d’art et de design au monde
qui soit de niveau post-diplôme et qui dispense
exclusivement un master en deux ans accessible à des
candidats déjà diplômés. Quelques élèves célèbres : le
peintre David Hockney, le chanteur Ian Dury, les artistes
plasticiens Jake et Dinos Chapman, le sculpteur Tony
Cragg, le cinéaste Ridley Scott, ou encore le sculpteur
Henry Moore. www.rca.ac.uk
École cantonale d’art de Lausanne (ECAL)
Fondée en 1821, l’École cantonale d’art de Lausanne est
l’une des écoles d’art les plus réputées d’Europe. Depuis
1998, une formation spécifique à la photographie a été
mise en place avec de prestigieux professeurs comme
Paolo Roversi, Nan Goldin ou Stephen Shore. D’un
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Fabiola Cedillo
BlankPaper (Madrid), Espagne
La Journée
J’aime me promener avec mon appareil photo en essayant
de trouver dans le quotidien des images qui me permettent
de connaître de nouvelles voies de communication.
Ce qui m’intéresse c’est de créer un jeu entre l’individu et son
environnement le plus proche, sans marquer les frontières
entre la fiction et la réalité.
À Deauville j’ai photographié des travailleurs pendant leur
journée de travail, puis ces photos ont été manipulées avec
des objets et matières trouvés en ville.
Toutes ces images composent et décomposent différents
temps, espaces et expériences.
[email protected]
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Laetitia Jeurissen
La Cambre (Bruxelles), Belgique
A Girl with Kaleidoscope Eyes
Dans l’obscurité des boîtes de nuit, je me laisse avaler par
la foule où les corps se fondent et les visages se dissolvent,
se dessinent par les jeux de lumières artificielles, le rouge, le
bleu, le vert. Avec ma caméra j’essaie de capturer ce dessin
hasardeux, orchestré par un jeu de couleurs et de corps
dansants pour après le décomposer à nouveau, seconde
par seconde, en cherchant les moments illuminés dans
les images arrêtées. Ces captures de vidéo, parfois plus
narratives, parfois plus abstraites, forment un nouveau
motif, comme à travers des yeux kaléidoscopiques.
[email protected]
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Jonathan Llense
ENSP (Arles), France
Le Crew normand
Le titre de ce travail a été trouvé aux abords de la gare.
Un tag à même la ville que j’ai remarqué, noté, fait mien
et usé. Ce travail se veut du même acabit. Entre trouvailles,
rencontres, appropriations et interventions.
www.jonathanllense.com
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Marie Leroux
ENSP (Arles), France
Fantasmagories
Personne ne peut savoir si le monde est fantastique ou réel,
et non plus s’il existe une différence entre rêver et vivre.
Jorge Luis Borges
www.marieleroux.com
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Tono Mejuto
BlankPaper (Madrid), Espagne
Deauville mitraillée
Avec l’émergence de la mondialisation, Deauville devient
un lieu touristique international qui attire les célébrités.
Dans ce contexte, le paparazzi se positionne comme le
responsable de la transition entre ces vies privées et leur
image publique. Mon but est de travailler à partir de leurs
« tirs » manqués, ceux où l’objectif est raté, le sujet soustrait,
et qui nous permettent d’aller plus loin dans leur esthétique.
Comme un paparazzi maladroit qui ajuste son appareil
et s’apprête à déclencher sans réaliser que des badauds
viennent obstruer son objectif. Une vision accidentelle.
Ainsi, et à partir de ces planches-contacts, nous pouvons
repenser Deauville à travers la quête, la densité et la remise
en cause de la construction de l’identité dans la sphère
publique.
[email protected]
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Pauline Miserez
ECAL (Lausanne), Suisse
À la recherche du cheval en cristal
Je ne savais pas qu’un cheval pouvait inspirer une telle
admiration. En fait, je ne l’avais même jamais imaginé.
C’est vrai qu’ils sont tous brillants et merveilleux. Tous
ceux qui s’en occupent, et ils sont nombreux, les aiment
si étrangement et intensément qu’ils disparaissent
derrière l’objet de leur affection. Ces personnes sont elles
aussi magnifiques. Elles sont timides et tendres, et elles
m’appellent toutes Madame. Je ne comprends pas encore
leur dépendance à ces créatures, mais j’essaie d’y parvenir
en les observant. Pendant le temps que dure la prise de vue,
alors qu’elles essaient d’atteindre l’image idéale que leur
idole projette, elles m’oublient et me laissent entrevoir un
peu de leur identité.
www.paulinemiserez.ch
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Hemya Moran
RCA (Londres), Israel
Love in Deauville
Si vous « googuelisé » Deauville, comme je l’ai fait, vous
obtiendrez des photos de couples romantiques qui sirotent
des cocktails au bord d’une piscine, jouent sur la plage et
font des câlins dans des chambres d’hôtel. Dans ces images
il y a une promesse : une jeune fille simple armée d’un bikini,
assez déterminée pour la chasse (ou la pêche) aux hommes,
va finir par passer le week-end dans les bras d’un amant.
J’ai rejoué ces scènes avec des hommes – de parfaits
inconnus – qui correspondent en quelque sorte à la
description ou aux comportements représentés dans Google
Images. Dans chacune de ces rencontres capturées par mon
objectif, il se trouve une tension entre l’imagerie romantique
et la réalité de la reconstitution. Mes photos vont aussi
avoir leur vie propre dans le monde de l’image, elles seront
elles-mêmes englouties et intégrées dans l’immense banque
d’images en ligne, ce qui complique encore plus leur relation
avec la réalité première.
www.hemyamoran.com
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Camille Picquot
La Cambre (Bruxelles), France
Mécanique ondulatoire
Mécanique ondulatoire est le fruit de déambulations
urbaines au pays d’Auge, d’observations quotidiennes
et de rencontres inopinées. Certaines incongruités visuelles
fournirent la genèse de ce projet: Deauville permet la
cohabitation du réel et de la fiction. Via différents registres
d’images, ces photographies entendent proposer une vision
inattendue de la ville et saisissent l’imprévisible, donnant
corps à la fugacité. Il s’agit d’offrir une esthétique moderne
et une brèche d’évasion en s’imprégnant d’un contexte bien
réel. Une manière de sonder par la photographie les formes
de poésie que recèle notre époque. Ce projet a été élaboré
avec les habitants de Deauville. Chaque scène est le produit
d’un échange avec le modèle, renforçant la portée narrative
des images. L’ensemble a été créé comme une invitation au
voyage.
[email protected]
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Peter Watkins
RCA (Londres), Royaume-Uni
Surface Tension
La surface est l’apparence extérieure, l’enveloppe, la limite
externe d’une chose. C’est ce à quoi est confronté l’appareil
photographique, et c’est ce que la photographie tente de
dévoiler. Ancrées sur Deauville, ces photos peuvent être
considérées comme une étude de la forme, de la texture
et des surfaces : une tentative de démanteler la surface
extérieure des choses, et de trouver des points communs,
des associations. Elles sont entrelacées les unes aux autres,
comme dans un roman, et elles oscillent entre profondeur et
surface, essence et apparence, document et fiction.
peterwatkins.co.uk
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Manon Wertenbroeks
ECAL (Lausanne), Pays-Bas / Suisse
Escapade à Deauville
Pour Deauville, j’ai décidé de créer des objets en rapport
avec les principaux thèmes qui font le prestige de la ville
– la plage, le casino, les concours équestres et les maisons
normandes –, pour ensuite les photographier dans différents
lieux à la manière d’un collage. Ces lieux se confrontent ainsi
à l’interprétation plastique que j’en ai faite et deviennent, en
quelque sorte, le studio de mes natures mortes.
PS : c’est un peu kitsch comme titre mais en même temps je
trouve que mes photos sont colorées et vives, pas « prise de
tête ». Un peu comme une femme qui s’échapperait le temps
d’un week-end à Deauville pour jouer à la roulette dans
ses jolis escarpins et se balader avec son sac normand en
admirant les fleurs…
[email protected]
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Kishin Shinoyama
Deauville / Nuville
Un homme et une femme, the famous film by Claude
Lelouch, with soundtrack by Francis Lai and the charm
of Anouk Aimée, shook and tickled the ears and eyes
of a very young photographer (me at the time). Henri
Cartier-Bresson, Jacques Henri Lartigue, Man Ray,
Brassaï, as well as Dutch photographer Ed Van der
Elsken’s publication Love on the Left Bank, were my
mentors, my foundations.
At the end of the 60s and in the early 70s, the books
of Bourdin, Sieff or Giacobetti were successively
introduced in Japan. They have greatly influenced
kilometers through the City. As soon as the weather
cleared up, he hopped on his bike, rushing to find
non-decisive moments, but mostly colors. So he was
overjoyed when the 14th of July weekend set sunshine
records! Colors were vibrant, even psychedelic,
clashing, like a Pop painting! A pioneer of European
color photography, long disregarded as vulgar, Harry
Gruyaert has been photographing European and
African coastlines for years. He had never come to
Deauville, an oversight that has now been corrected.
Harry Gruyaert was bon in Antwerp, Belgium in 1941. He
started his career in the 60s as director of photography for
Flemish television. In 1965, on his first trip to Morocco, his
interplay between sharpness and blur. Nature is her
studio. In Deauville, the artist distilled her vision of the
Calouste Gulbenkian parc and of a few private gardens
that opened their door to her lens. Beyond the form,
Terri immerses into the landscape and allows us to
feel the atmosphere, leaving us only to imagine its
perfumes.
Born in New York in 1957, Terri Weifenbach had her first group
show in 1979, and her first solo show in 1991. She authored
over 13 books, often in limited editions very sought-after
by collectors. Her work is now included in prestigious
collections, including the collection of Sir Elton John and the
Hermès Collection.
encounters through which we have collected evidence.
These findings form playful still-lives which are the
report of our peregrination. Here, the proper search
becomes the result.
Audrey Corregan studied photography at the Ecole
des Gobelins in Paris, before furthering her creative
investigations at Vevey’s Photography School in Switzerland
and at the Gerrit Rietveld Academy in Amsterdam. She lives
in Paris where she alternates her own exhibition projects
and commissions with her husband and artistic director
Erik Haberfeld.
www.audreycorregan.com
www.haberfeld-corregan.com
many Japanese photographers. My profound respect
for these French artists led me to never copy them.
Forty years later, I felt lucky to accept this invitation in
Deauville. When it was submitted to me, my very first
idea was to pay homage to the French photography
from forty years back. However, photographing a
woman blessed with Anouk Aimé’s beauty in Deauville
would be but a sad inspiration. I thus decided to use
two Japanese models. I did not want them to fall into
the cliché of “Fuji-Yama Geisha-Girls”. But I nonetheless
wanted to add a zest of Japanese spirit and brought
vision of the world changed. In 1972, Harry Gruyaert settled
in Paris and became the first recipient of the Kodak France
Prize in 1976. He joined Magnum Agency in 1981.
www.magnumphotos.com
www.terriweifenbach.com
Gunnar Smoliansy
Trivial little things
Gunnar Smoliansky works in black and white, always in
small format – maximum 20 x 20 cm – processed and
printed by him. A humanist photographer and tireless
walker, he surveys cities like Stockholm, or again his
Grégoire Alexandre
Accustomed to photography studios – these white,
bare, enclosed spaces filled with spotlights, in which
the fashion and commercial photographer creates
his own world – Grégoire Alexandre moved to the
outdoors and the beach in Deauville.
Over the span of a few grey days in June, and with his
team (model, fashion editor, decorator, hairdresser and
make-up artist), he imagined a woman who would
along yukatas (traditional summer kimonos), géta
(traditional sandals) and ancient Japanese dolls.
So, what is the result of this chemical reaction between
mythic Deauville and these two Japanese models? It
is up to you to discover, and I do hope you will enjoy
it. This work is an echo to the early 70s, with a rather
nostalgic and orthodox photographic technique. I am
very happy to see in them the innocence, the liberated
gait of two young Japanese girls in this city, Deauville.
Kishin Shinoyama
Since the end of the 60s, Kishin Shinoyama has been building
his career with nude photography. He released his first
book, 28 Girls, in 1968, the first of a long series (over 350).
Shinoyama is considered a great Master in Japan and is a
childhood places. His photographs are uncluttered,
at times intimate, revealing small, often surrealistic
details, and form a singular body of works. In Deauville,
he’s had full freedom to toy with his imagination while
strolling along the streets of the town, capturing
details that escape us, playing with shadows, lights,
and the physical presence of its inhabitants.
Gunnar Smoliansky was born in 1933 in Visby, an island
North of Sweden, and practices photography since
the early 50s. Having launched a photography agency
and a publishing house, he has become a legend of
Scandinavian photography and a master for a new
generation of photographers.
www.gunnarsmoliansky.se
decide to spend a few days by the seaside. A woman
from yesteryears, from the days when Coco Chanel was
launching her first boutique in July 1913, rue GontautBiron, in one of the stores owned by Hotel Normandy…
a woman who would remain elegant and glamour
whatever the weather. Exploring time with today’s
digital techniques, he also revisited the landscape
along the seaside, and the beach becomes a Martian
(Lunar?) landscape photographed by a spacecraft on
vacation!
Grégoire Alexandre was born in 1972 in Rouen and graduated
from the ENSP in Arles. After exhibiting at the Hyères
Festival, he won the 2009 HSBC Photography Prize. He
works for the press and advertising, and conceived record
Atlantis.
Lucie de Barbuat is French, Simon Brodbeck is German.
Known as Lucie & Simon, they have been working
together since 2005 between Paris and New York.
Their investigations deal with the place of “Man in the
21st century” through very large format photographs
and videos. Their work has been rewarded on several
occasions in the last few years, both in France and
internationally, notably with the HSBC Prize for
Photography in 2010. www.lucieandsimon.com
very popular photographer.
Represented by gallery GUN (Stockholm)
www.gungallery.se
covers for artists such as Étienne Daho, Yelle, Yann Tiersen or
Bertrand Burgalat. He lives and works in Paris.
businessman has methodically – some would even
say compulsively – recorded everything that passed
www.gregoirealexandre.com
Lucie & Simon
Lost Worlds
The Lost Worlds literary genre compounds science
fiction and fantasy in which the plot deals with the
discovery of a new world, outside our known space,
out of time. At night, the photographic camera reveals
landscapes unperceivable with bare eyes. The slow
pace at which the image is being captured reveals the
veiled colors of night, hence unveiling hidden worlds at
the periphery of our cities, reminiscent of the myth of
Zhuang Jay
I do not remember ever seeing Zhuang Jay without
his camera in hand. For over a decade, this jet-setter
Harry Gruyaert
“Color is a means to sculpt what I see. Color does not
illustrate a subject or a scene that I photograph; it is a value
Terri Weifenbach
Terri Weifenbach’s work is genuinely atypical: she
Audrey Corregan & Erik Haberfeld
before his eyes - events, landscapes, animated bodies,
unknown or friendly faces - in his native city of
Hangzhou, or again in Shanghai or Beijing, of which
in itself. In fact, it is the emotion of photography.”
Harry Gruyaert must have cycled close to one hundred
photographs only fragments of nature – trees, flowers,
and sometimes insects -, sublimated by a skillful
Gastronomy
Gastronomy is an investigation in Deauville that led to
he has missed none of the multiple and ceaseless
evolutions. He discovered Deauville on the occasion
102
103
of the Asian Film Festival in February 2013, with that
same need, that same compulsion to recount and
inventory, and could not help but to seize, maybe
unwillingly, the city through the filter of an assertive
Asian aesthetic. The thousand images shot in Deauville
with tampered digital cameras are, according to me,
typical of a “Chinese eye”; as if he had sprinkled some
Chinese sauce over it in order to get a better flavor
of Normandy. The bitter-sweet colors, panoramas
in the way of a stamped roll, interplay between void
and matter, delicate half-tones, a certain melancholic
grandeur, are all typical features of the Middle Empire’s
art that can be found in the images presented here.
Laetitia Jeurissen
La Cambre (Brussels), Belgium
Girl with Kaleidoscope Eyes
In the darkness of nightclubs, I let myself be swallowed by
the crowd in which bodies melt and faces dissolve, sketched
through the play of artificial lights, red, blue, green.
With my camera, I try to capture this uncertain drawing,
orchestrated by of colors and dancing bodies, only to
decompose it again, second by second, in search for
illuminated moments within the still images. These video
screens, in turn narrative or more abstract, form a new motif,
as seen through kaleisdoscope eyes.
[email protected]
And this is not the least of their qualities. Thus, here is
a genuinely original Deauville, including an unexpected
snowfall that seems to reinforce its exoticism:
Deauville by the Son of the Dragon. Serge Bramly
Jonathan Llense
ENSP (Arles), France
Le Crew normand
The title to this series was found near a train station.
A tag to the city that I had noticed, written down, made
mine, and used.
This work is along similar lines. Between discoveries,
encounters, appropriation and intervention.
www.jonathanllense.com
Lore Stessel
Deauville’s borders
The borders of Deauville, as a line in the landscape.
I followed that thin line. A drawing takes shape and
guides my research towards an abstract expression.
The human body is both subject and working tool in my
practice. It is captured in a movement of the quotidian,
then manipulated through my painting gestures. The
repetition and superimposition of layers carry the
subject into an intimate illusion.
Lore Stessel is a graduate from ENSP (Arles) and the
2012 recipient of the Fondation Louis Roederer’s prize.
She lives and works in Brussels.
www.lorestessel.com
Marie Leroux
Fantasmagories / Phantasmagoria
ENSP (Arles), France
“No one really knows whether the world is fantastic or real,
neither whether there exists a difference between dreaming
and living”.
Jorge Luis Borges
www.marieleroux.com
Pauline Miserez
ECAL (Lausanne), Switzerland
Searching for the Crystal Horse
I had no idea that a horse could inspire such admiration.
In fact, I never even imagined it was possible.
True, they all are brilliant and marvelous. All the very many
people who care for them, and love them so strangely and
intensely, vanish behind the object of their affection. These
people are also marvelous. They are shy and gentle, and
they all call me ‘Madame’. I have yet to understand the
degree of dependence with these creatures, but I try, through
observation. During the shooting, as they strive to present
the ideal image that their idol projects, they forget about
my presence and offer a small insight of their identity.
the poetic forms of our times through photography. This
project was elaborated with Deauville residents. Each scene
is the result of an exchange with the model, strengthening
the narrative reach of the images. The series was created as
an invitation to journey.
[email protected]
www.paulinemiserez.ch
as a study of form, texture, and surface: an attempt to
dismantle the outer surface of things, and finding common
features, associations. They are intertwined, as in a novel,
and oscillate between depth and surface, essence and
appearance, document and fiction.
peterwatkins.co.uk
Hemya Moran
RCA (London), Israel
Love in Deauville
If you ‘google’ Deauville, like I did, you will obtain
photographs of romantic couples sipping their cocktails
by the swimming pool, playing at the beach and cuddling
in hotel bedrooms. These images hold a promise: a young
simple girl in bikini, rather determined for a manhunt
(of fishing), ends up spending the weekend in the company
of a lover.
I’ve reenacted these scenes with perfectly anonymous men
who, in some ways, meet the descriptions and attitudes
viewed on Google. In each of these encounters captured by
my lens, there is a tension between the romantic image and
the reality of the reconstitution. My photographs will also
have their own life in the world of images, as they will be
swallowed up and integrated to the huge online image bank,
which complicates further their relationship to reality.
www.hemyamoran.com
Fabiola Cedillo
BlankPaper (Madrid), Spain
The Day
I like to stroll around with my camera, trying to find the
quotidian of images that enable me to discover new means
of communication. What interests me is to create interplay
Tono Mejuto
BlankPaper (Madrid), Spain
Deauville bombarded
With the emergence of globalization, Deauville becomes
an international touristic resort attracting celebrities.
In this context, the paparazzo is in charge of the transition
from these private lives to their public image. My purpose
is to work from their missed “shots”, these failed images
in which the subject has vanished, allowing us to go further
between the individual and his direct environment, without
marking the lines between fiction and reality. In Deauville,
in their aesthetics; as if a clumsy paparazzo had adjusted
his camera, set to click, unaware of the passers-by barring
encounters. Some visual incongruities supplied the genesis
for the project: Deauville allows for the coexistence of
I photographed workers at work; the images were then
manipulated with objects and material found in the city. All
these photographs compose and decompose various times,
his perspective – an accidental vision. Thus, we can
reconsider Deauville from these contact-sheets, through
the quest, the density and the calling into question of
reality and fiction. Via different registers of images, these
photographs intend to offer an unexpected vision of the city
and capture the unpredictable, incarnating the ephemeral.
spaces and experiences.
[email protected]
the construction of the identity in the public sphere.
www.tonomejuto.com
Out of a genuinely real context, the purpose is to offer a
modern aesthetic and a breach of escape; a way to explore
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Camille Picquot
La Cambre (Brussels), France
Wave Mechanics
Wave Mechanics is the result of an urban journey through
the pays d’Auge, of daily observations, and unexpected
Peter Watkins
RCA (London), Great Britain
Surface Tension
Surface is the outer appearance, the envelope, the
external limit of a thing. It is what the photo camera is
confronted to, and it is what a photograph attempts to
reveal. Anchored in Deauville, these images could be seen
Manon Wertenbroek ECAL (Lausanne), Holland/Switzerland
Escapade in Deauville
For Deauville, I decided to create objects related to the main
aspects that contribute to the City’s prestige – the beach, the
casino, horse competitions and Norman houses –, in order to
photograph them subsequently in different locations, as in a
collage. These locations are thus confronted with my plastic
interpretation that I made of them, and in a way become the
studio of my still-lives.
PS: The title of the series may seem kitschy, but I find my
photographs to be colorful and vibrant, uncomplicated.
Something like a woman who would escape to Deauville
for a weekend to play roulette at the casino in her lovely
stilettos, and stroll around with her Norman handbag,
admiring flowers…
[email protected]
105
Planche(s) Contact #4
Direction artistique : Patrick Remy
Administration/production : Caroline Clémensat
Communication/presse : Delphine Barré-Lerouxel
Coordination : Philippe Normand
Making Of : Hugo Deniau et Romain Cormier
Scénographie des expositions : Marie-Noëlle Perriau
avec le concours des services techniques et du service
Bâtiments de la Ville de Deauville
Patrick Remy remercie :
• Olivier Richon, Royal College of Art, Londres ;
• Hervé Charles et Marie Le Mounier, La Cambre,
Bruxelles ;
• Miren Pastor, BlankPaper Escuela, Madrid ;
• Camille Picquot remercie : Hubert
Landeau ;
Agathe Leneutre ; Stefanie Sevin ; Kevin Gomes ;
Huguette Michel dit La Roche.
• Hemya Mora remercie : Olivier, Stephan, Leo,
Geoffrey, Franck, Nicolas, les garçons qui ont été
mes « amoureux » pour cette série. Je veux remercier
Angeline Landeau du Morny’s café qui m’a aidée à trouver
une perruque blonde. Je veux remercier les garçons
et les filles des cabines de plages qui m’ont prété des
transats et des parasols. Merci à Camille Picquot de
m’avoir prété son bikini, et Laetitia Jeurissen pour sa
robe bleue à rayure, qui m’allaient tous à la perfection !
• Laetitia Jeurissen remercie la jeunesse de Deauville
pour m’avoir embarquée sur ce trajet de montagne
russe ; votre spontanéité, votre curiosité et votre
générosité forment le noyau de ce projet.
• Florence Maille et Rémy Fenzy, ENSP, Arles ;
• François George, Laboratoire Picto ;
Le financement de Planche(s) Contact, manifestation
imaginée et organisée par la Ville de Deauville est
soutenu par :
• LA FONDATION LOUIS ROEDERER – partenaire fondateur
• LE GROUPE IDEC
• LES MANOIRS DE TOURGÉVILLE
• LE MORNY’S CAFE
Dès la deuxième édition, le Ministère de la culture/DRAC
de Basse-Normandie a apporté son soutien
à la manifestation rejoint à partir de 2013 par
la Région Basse-Normandie.
• Carole Lambert et Isabelle Decamps
• Gregor Ulf Nilssen
• Eko Sato et Laurent Debraux
Partenaires medias :
• Serge Bramly
• CBS OUTDOOR
• Anne von Lintel.
• NUMERO
• POLKA MAGAZINE
Remerciements :
• Kishin Shinoyama remercie : Shogakukan.
• Terri Weifenbach remercie : Béatrice et Philippe
Augier, Philippe Normand et Bettina Rheims.
• Audrey Corregan & Erik Haberfeld remercient :
Christophe Breton, Breton traiteur ; Hubert Landau,
Morny’s Café ; Laetitia Levasseur ; Julien Michelot
et Marc Jean, Normandy Barrière ; Jacques Aviègne,
Chez Miocque ; Gilbert Hamel.
• Lore Stessel remercie : Sophie Bellot ; Rémy Fenzy ;
Florence Maille et La Fondation Louis Roederer.
• Pauline Miserez remercie : Olivier Louit, France
Colophon
Le concours de la 25e heure est soutenu par SWATCH
Partenaire media : RÉPONSES PHOTO
Conception : Patrick Le Bescont, Filigranes Éditions
Coordination éditoriale : Patrick Remy
Traduction anglaise : Frédérique Destribats
© Filigranes Éditions - 2013
© Tous les photographes pour leurs photographies
Achevé d’imprimer en octobre 2013
Galop, hippodrome de Deauville ; Xavier d’Ablon, clinique
vétérinaire de la Côte fleurie ; Rudy Krobb ainsi que
Dépôt légal : novembre 2013
ISBN : 978-2-35046-301-8
les autres lads qui ont bien voulu poser ; Anselme
Carminati.
• Marie Leroux remercie : Yves Talamo de l’Afasec ;
Filigranes Éditions
Lec’h Geffroy - 22140 Trézélan
www.deauville.fr
Olivier Louit ; Antoine Sinniger.
www.filigranes.com
www.deauville-photo.fr
106
Partenaires medias
107
Concours photo Swatch
de la 25e heure
Dormir une heure de plus ? ou vivre une heure de plus ?
Lors de l’ouverture de Planche(s) Contact, le dernier samedi
d’octobre, tous les chasseurs d’images – amateurs ou
professionnels – sont invités à participer au concours de la
25e heure à Deauville.
Le sujet : photographier l’heure supplémentaire offerte
chaque année par le passage à l’heure d’hiver, entre minuit et
une heure du matin. Un moment exceptionnel pour exprimer
son talent en donnant sa propre vision de la 25e heure.
Une occasion unique pour s’offrir une tranche de vie
supplémentaire, pour créer, observer, arpenter Deauvillle….
Les photographes partent à minuit de la Villa Le Cercle,
remettent leur photo à une heure du matin. Elles sont tirées
dans la nuit, exposées dès le lendemain matin, soumises au
jury Planche(s) Contact.
L’histoire de Swatch est l’histoire d’une révolution. En 1983,
l’apparition inattendue d’une montre de fabrication suisse,
abordable, en plastique a bouleversé le monde de l’horlogerie. Plus
qu’un moyen de mesurer le temps, la montre est soudain devenue
un nouveau langage, une manière de s’exprimer avec le cœur, sans
mot dire. Une montre Swatch, c’est l’expression de la joie, une
déclaration provocante, un sourire chaleureux affiché au poignet.
Aujourd’hui, la révolution continue : Swatch s’exprime et tout le
monde suit.
Dès ses débuts, Swatch s’est associé à l’art. Dans les années 1960,
avec l’apparition du mouvement pop art, Swatch s’est inspiré de la
culture populaire et ses montres sont très vite devenues la toile
d’artistes de renommée internationale tels que des peintres, des
sculpteurs, des musiciens et des cinéastes. Le support importe peu.
Le fait de réaliser quelque chose de différent, l’impulsion créatrice et
son expression priment. C’est tout l’enjeu du concours photo de la
25e heure de Deauville. Une occasion unique, où tous les chasseurs
d’image - amateurs et amoureux de la photographie sont invités à
donner leur vision ou perception imaginaire de la « 25e heure ».
Le passage à l’heure d’hiver offre un espace-temps virtuel, d’une
heure, qui permettra d’exprimer ses talents de photographe lors
d’une nuit exceptionnelle. A cette occasion, Swatch présentera à
travers sa collection Automne-Hiver le thème « Trompe l’œil » qui va
nous faire tourner les têtes.
Lauréat 2011 : Aloïc Vautier
Lauréat 2012 : Christian Deroche

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