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19-journal-08-09-2007:Mise en page 1 19/07/07 10:56 Page 233 Journal Saint-Denis dans le RER « B » – le pire selon la SNCF – au début de la nuit ? Quant aux journalistes, ils ne se sont pas plus déplacés que les secours de la RATP et de la SNCF. Mais il faut bien voir où est située la station la PlaineSaint-Denis, ce qu’elle connecte. Comment imaginer que cela se passe sur la ligne qui conduit à l’aéroport Charlesde-Gaulle ? Mais ne nous faisons pas d’illusion, on n’a pas vu trop d’images de ces galériens de la nuit. Et on risque de ne pas trop en voir si l’on fait comme les Chiliens de Santiago du Chili qui ont construit une autoroute souterraine (ou bordée par de hauts murs empêchant de voir l’environnement immédiat) qui relie directement le centre-ville à l’aéroport moyennant péage. Il y a là un gros avantage : on ne voit plus la banlieue, ses poblaciones et bidonvilles ! Et l’on a même des chances d’être secourus plus vite. Mais il y a d’autres façons de bloquer la ville et les réseaux de transport. On l’a vécu le samedi 8 juillet à l’occasion du mariage people de Monsieur le basketteur Tony Parker et de Madame Eva Longoria, une actrice de feuilleton célèbre (Desperate Housewives), dans l’église Saint-Germainl’Auxerrois en face du Louvre et de sa cour carrée. La situation était ridicule, tout le centre de Paris bloqué en raison des foules attendues pour saluer les mariés de l’année. Mais pas de chance, en raison d’un contrat d’exclusivité photo avec un magazine américain, des rideaux cachaient les mariés à la sortie de l’église. Quand on veut voir, on ne voit rien car il est interdit de prendre des photos. Incroyables ces people ! Dans les deux cas, on n’a rien vu et tout était bloqué. Mais il faut distinguer ceux qui attendent des heures pour voir des stars people et ceux qui sont obligés de dormir sur un quai de gare à quelques centaines de mètres de Paris. Si Tony Parker s’était trouvé à la Plaine-Saint-Denis cette fameuse nuit du 28 au 29 juin, il aurait pu faire de l’animation avec des jeunes pendant que ceux-ci l’auraient pris en photo avec son ballon de basket. Incroyable, à l’heure du sarkozysme où « tout doit baigner », les choses ne se passent pas vraiment comme on aimerait, ni dans la proche banlieue, ni dans le Paris gentrifié. Allez, circulez, il n’y a rien à voir. Ni les galériens de la nuit, ni les stars. Que l’on soit à Saint-Denis, à Saint-Germain-l’Auxerrois ou avenue Montaigne, c’est pareil pour tout le monde, ce sont les choses de la vie. C’est cela, l’ambiance people ! Olivier Mongin P. S. Depuis les événements fâcheux de la Plaine-Saint-Denis, les responsables des transports d’Île-de-France ont créé un service d’urgence pour remédier à une telle incurie. Par ailleurs, on sait qu’une ligne express (de type Orlyval) reliera directement Roissy-CDG et Paris intra-muros. LES FANTÔMES DE PRAXITÈLE Le titre est simple, direct et sans prétention : Praxitèle. Mais il ne faut pas s’y tromper. L’exposition que nous offrent au Louvre Alain Pasquier et Jean-Luc Martinez fascine à plus d’un titre. On en ressort sous le coup d’une sensation ambiguë qui perdure. On n’a pu voir aucune œuvre de la main du maître athénien (sauf une, peut-être ?) et pourtant on l’a côtoyé longuement dans un défilé de copies semblables et différentes, chacune n’étant ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. 233