Malorie CASON Stage à Dakar, Sénégal
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Malorie CASON Stage à Dakar, Sénégal
Malorie CASON Master 2 GODI, Université Pierre Mendès-France 2012-2013 Stage à Dakar, Sénégal Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a) Vie pratique à Dakar - Logement : D’un point de vue général, les prix du logement sont très élevés relativement au niveau de vie local. En tant qu’expatrié, c’est toujours moins cher, surtout pour les locations de logements non meublés, à des prix plus qu’abordables (entre 110 et 150€ pour un appartement, 300€ environ pour une maison). Si le logement est meublé, compter le double. Il existe un très large choix de logements, de la chambre (avec ou sans salle de bain) dans un appartement/maison à l’appartement indépendant, ou une villa. Les modalités de location varient, il est beaucoup plus avantageux de passer par les annonces permettant de joindre directement le propriétaire, car les agences et les courtiers prennent d’importants honoraires. La plupart du temps il n’y a ni contrat, ni caution, mais encore une fois, tout dépend des conditions du particulier. - Argent : La monnaie au Sénégal est le franc CFA : 1000 francs valent 1,50€ environ. Il faut donc un certain temps d’adaptation car les valeurs sont beaucoup plus grandes en CFA. Les plus grands billets sont 10000 fCFA (15€). Il est important d’anticiper le fait que la majorité des commerçants ne disposent pas de beaucoup de monnaies, donc « casser » les gros billets avant de prendre le taxi ou d’aller dans une boutique est presque indispensable. Très peu de structures prennent la carte bancaire, donc il est préférable d’avoir toujours du liquide sur soi. Autrement, il y a énormément de banques à Dakar. - Santé : Il existe une bonne couverture sanitaire à Dakar. Toutes les spécialités médicales, chirurgicales et paramédicales sont représentées. Plusieurs bonnes cliniques privées peuvent vous prendre en charge. Tous les médicaments ou presque se trouvent dans les nombreuses pharmacies de Dakar, d’ailleurs ouvertes très tard dans la nuit. - Télécommunications : Un fait assez impressionnant est qu’il y a du réseau dans presque tout le Sénégal, donc même en brousse la communication est généralement possible ! Les modes de consommation se sont adaptés au niveau de vie, c'est-à-dire au fait que la majorité des gens disposent d’argent au jour le jour : en ce qui concerne les télécommunications, vous pouvez acheter partout dans la rue (vendeurs ambulants ou boutiques) du crédit sous forme de carte en carton avec un code permettant de recharger. Les montants vont de 1000francs à 10000. Il suffit d’acheter une puce à votre arrivée (il existe trois opérateurs majeurs à Dakar : Orange, Tigo et Kirène), et d’acheter ensuite du crédit. Il y a très souvent des promotions. Pour ce qui est d’internet, si vous venez pour une courte durée et que vous louez, il est préférable de choisir un logement où il y a déjà internet. Sinon, l’abonnement est autour de 25€ par mois. - Stage : Dans la région de l’Afrique de l’Ouest, toutes les organisations internationales et ONG, mais aussi certaines grandes entreprises ont leur siège implanté à Dakar, en raison de la stabilité du pays mais aussi de sa situation géographique. Il y a donc beaucoup d’opportunités de stages. N’hésitez pas à envoyer au maximum vos candidatures par email, car par courrier c’est plus long. Le téléphone est aussi un bon moyen d’approcher directement la structure. En ce qui concerne les agences du système des Nations Unies, les stages ne sont as rémunérés, il peut être cependant possible d’obtenir une indemnité mensuelle, mais elle reste faible et ne permet pas de couvrir les frais de vie. En ONG les stages ne sont généralement pas payés. Pour ce qui est des entreprises privées, elles sont soumises à la loi nationale et la rémunération légale d’un stage est environ 300000 CFA (environ 450€, comme en France). Toutes les modalités de stage dépendront ensuite de la structure d’accueil, et certaines vous aideront plus que d’autres dans vos démarches (recherche de logement par exemple). - Vie quotidienne : climat, rythme de vie, horaires d’ouverture, transports, nourriture, loisirs, anecdotes… Climat Le Sénégal est situé dans la zone intertropicale. Il y fait toujours chaud, avec un ensoleillement exceptionnel. Il y a deux saisons : la saison sèche et la saison des pluies. - La saison sèche : d'octobre à juin. Pratiquement sans une goutte de pluie mais balayée parfois, entre décembre et février, par l'harmattan, ce vent de sable assez frisquet et desséchant qui saupoudre le paysage, surtout dans la moitié nord du Sénégal. - La saison des pluies : de juillet à septembre. Elle est appelée « hivernage ». Tornades, pluies plus ou moins diluviennes rendent parfois les déplacements difficiles. Moins de touristes, donc, à ce moment-là. Moins de poussière aussi. En revanche, qui dit pluie dit eau stagnante, donc moustiques et palu. Pourtant, il ne pleut pas forcément tant que ça, mais cela suffit pour qu'en peu de temps la végétation exulte. La meilleure saison reste de novembre à mai. Transports Pour les transports, consulter cette http://www.senegalaisement.com/senegal/transports.html page très complète : Nourriture On peut trouver de tout ou presque à Dakar, importés ou fabriqués localement, les produits peuvent être cependant sensiblement différents, moins variés ou beaucoup plus chers. Un produit basique dans nos pays peut devenir un produit de luxe ici, comme les produits laitiers ou la viande de porc. De même, on trouve rarement réunis dans un même magasin, tous les produits que l’on souhaite, faire ses courses demande alors souvent plus de temps et d’organisation. Il vous faudra un petit temps d’adaptation pour retrouver des habitudes alimentaires, et au cas où, il y a des Casinos et City Dia à plusieurs endroits ! Quelques plats traditionnels : le yassa (poulet ou poisson), le thiéboudien (ou riz au poisson), le maffé (avec sa sauce arachide). Les boissons les plus connues sont le bissap, le jus de bouie, le gingembre. Le café touba est à essayer, et l’attaya à partager entre amis. Il y a énormément de restaurants, et de cuisine du monde entier. Loisirs Dakar est une ville très dynamique, et fait partie des capitales les plus développées d’Afrique de l’Ouest. Il y a donc énormément de choses à faire, et d’activités diverses : loisirs nautiques (pêche, plongée, kite surf, surf, etc.), excursions dans la région, musées, plages, etc. La vie nocturne est également très active, « Dakar ne dort jamais »… b) Bilan et suggestions J’ai effectué mon stage du 1er avril 2013 au 30 août 2013 au sein du Bureau Régional pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre de l’OIM, dans le quartier des Mamelles sur la corniche Ouest de Dakar. - Quel bilan faites-vous de ce séjour à l’étranger ? Quelles ont été les principales difficultés que vous avez rencontrées ? Vos projets personnels et professionnels ont-ils évolué au cours de ce séjour ? En quoi ? Ce séjour était mon premier sur le continent Africain. Ce fut une expérience fantastique et très enrichissante, sur le plan professionnel comme humain. J’ai appris et découvert énormément de choses, et bien que Dakar reste une des capitales de l’Afrique de l’Ouest les plus occidentalisées, ce fut tout de même un dépaysement total. C’est une expérience et une leçon de vie que je recommande à tous. Je n’ai pas le souvenir d’avoir rencontré de difficultés particulières, mais une chose est certaine : il faut venir ici avec une grande ouverture d’esprit, pour ne pas prendre certains faits de la vie quotidienne comme des choses négatives et contraignantes, mais comme des faits qui s’expliquent et peuvent se comprendre lorsque l’on prend conscience de la condition de vie d’une grande majorité. Il est important de souhaiter s’intégrer, et de respecter les acquis et valeurs qui prévalent ici, car il y en a un certain nombre. Mes projets personnels et professionnels ont évolué au cours de ce séjour. Après avoir effectué ce stage au sein d’une organisation internationale, je suis désormais intéressée à avoir une expérience au sein d’une ONG, ce que je n’avais pas prévu auparavant. Intéressée fortement par la région de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, cette expérience a renforcé cet intérêt et je désire travailler dans un grand nombre de pays de cette région. - Avez-vous eu besoin d’être encadré, préparé et orienté avant et pendant votre séjour ? Comment cela s’est-il passé ? Quel rôle a joué votre établissement dans cette préparation ? J’ai eu la chance d’avoir un ami dans ma promotion de Master originaire de Dakar, qui m’a donc guidé et transmis des contacts sur place. La communauté française étant très nombreuse à Dakar, j’ai également obtenu le contact de quelques Français connaissances de mon entourage en France. J’ai effectué de mon côté des recherches, mais les conseils les plus utiles ont été ceux provenant de contacts vivant déjà à Dakar ; il faut donc beaucoup en parler autour de soi. Quant à mon établissement, j’ai obtenu l’accord de me rendre au Sénégal malgré les évènements récents dans la région du Sahel, après prise de connaissance de la situation à Dakar. Avant votre départ, êtes-vous entré en contact avec des étudiants ayant déjà effectué un séjour dans le même établissement d’accueil que vous ? Avec des étudiants étrangers venant de votre établissement d’accueil ? Je ne connaissais aucun étudiant ayant déjà effectué un séjour au sein de l’OIM. - Que suggéreriez-vous à ceux qui vont partir ? Il est important de partir avec un maximum d’informations préalables, et de s’assurer de connaitre au moins une personne, disons d’avoir au moins un contact à qui se référer une fois sur place. C’est très important, surtout dans des sociétés aussi différentes. - Quelles améliorations estimez-vous intéressantes d’apporter aux échanges internationaux ? Dans le cadre de stages, je pense qu’il serait avantageux d’utiliser davantage les expériences passées pour les transmettre aux futurs stagiaires, et de mettre en place plus d’aide pour trouver un stage dans un établissement.