Bébé ne mange rien

Transcription

Bébé ne mange rien
 • LE MAG • ENFIN MAMAN !
Été 2015 - N° 8
Société
Allaiter en public,
c’est quoi
le problème ?
Jeunes parents
Survivre à la première
année de bébé
À la plage,
en vadrouille…
Test
Poule,
débordée,
cool…
Quelle mère
êtes-vous ?
Vive l’été !
Psychologie
DOSSIER
Été 2015 - N° 8 Au secours !
Un ensemble
Trio Living Smart
de Chicco
Bébé ne
mange rien
M 06550 - 8 - F: 3,50 E - RD
JEU CONCOURS
à gagner
3’:HIKQPF=UUXZU]:?k@a@a@s@a";
Morsures, griffures…
les pourquoi de la violence
des tout-petits
Graphic Design: Studio-Studio.org
Espace offert par Côté Famille
du
31 A 1er au
oût 2
015
LA FAIM
NE PREND PAS
DE VACANCES
PARENTS RECHERCHENT SOMMEIL
DÉSESPÉRÉMENT
Les statistiques sont implacables. Les parents d’un
jeune enfant dorment en moyenne 5,1 heures
par nuit. Bien trop peu, quand on pense que la
Soutenez l’action
d’Août Secours Alimentaire
en envoyant vos dons* à :
ASA
57, rue Bobillot - 75013 Paris
Tel : 01 40 31 02 02
www.aout-secours-alimentaire.org
50€ = 1 personne aidée
pendant un mois
Édito
* Août Secours Alimentaire est une association
de bienfaisance loi 1901 habilitée à recevoir
des dons. 66 % de vos dons seront déduits de
vos impôts. Un don de 50 € ne vous coûte
réellement que 17 €
dose minimum, pour un adulte, est de 7 heures par
nuit. Si l’on y songe, sur les deux premières années
de la vie de bébé, le déficit de sommeil
serait donc de… 5 mois ! Pas étonnant qu’un
jeune parent sur dix choisisse de faire chambre
à part pendant les premiers mois de bébé.
Ce mois-ci, on demande aux mères parfaites de la
mettre un peu en sourdine, on déculpabilise et
on s’équipe de notre kit indispensable pour
survivre à la première année de bébé.
Bonne lecture !
Laurent Rochut
Directeur de la publication
et de la rédaction
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 3
Sommaire
le mag
JEU CONCOURS
ncours et les résultats
Retrouvez nos jeux co de notre rédaction :
sur la page Facebook cote.momes.fan
ww w.facebook.com/
06
Au fil de l’info…
On en parle
10
Au secours, bébé ne mange rien !
Zoom
14Quelle contraception après l’accouchement ?
Test
16Quelle mère êtes-vous ?
À la une
18Premier bébé : ce qui va changer
22Protéger bébé des accidents domestiques
Société
24Allaitement en public : cachez ce sein !
En famille
28Belle-mère/belle-fille : un amour impossible ?
Psychologie
32La violence chez les tout-petits
Santé
36Pollution, attention danger !
Infos conso…
38Bien choisir ses lunettes de soleil
Ils ont déjà gagné !
ENFIN MAMAN N° 1
Rebecca Triais, (84)
Florence Ferreira, (36)
ENFIN MAMAN N° 2
Transformer Pro de Concord
Fabien Lherbette (31)
Transformer XT
Amandine Lemineur (68)
ENFIN MAMAN N° 3
Bénédicte Louman, (81)
Elodie Borges, (54)
ENFIN MAMAN N° 4
Marion Felix (31)
Céline Balluais (53)
ENFIN MAMAN N° 5
Delphine Cavaille (77)
Laura Bouteite (83)
ENFIN MAMAN N° 6
Marlène Branellec (29)
ENFIN MAMAN N° 7
Amandine Pessis (13)
40Conso
Des combinés
Trio 3 en 1
de CHICCO
Shopping…
46Sous le soleil exactement !
dossier
Les mères parfaites
en font-elles trop ?
Le Trio Living Ribbon, de la naissance à 3 ans. Nacelle auto/landau, siège-auto
et poussette à assise réversible. Fixation de la nacelle et du siège-auto sur la poussette
en un simple geste grâce au système Click Clack. Modèle taupe gris.
ENFIN MAMAN !
Rédaction et Administration
RÉSO EXPERT-groupe DONNA PRESSE
33, rue Thiers - 84000 AVIGNON
Bulletin de participation à découper suivant les pointillés. À retourner à :
Donna Presse-Jeu concours ENFIN MAMAN - LE MAG 8 - 33, rue Thiers, 84000 AVIGNON
Nom : .................................................................................................................................................................. Prénom : ............................................................................................................................................................
Naissance prévue le : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Adresse : ...................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
CP/VILLE : ..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
Tél : ....................................................................................................................................................................... Mél : ........................................................................................................................................................................
Direction de la publication et de la rédaction
Laurent Rochut
Maquette
Illustration
Béa Marez
Sébastien Chebret
Collaborations L
aurence Adret, Mireille Jauffret,
Caroline Fourment, Anne Wieme,
Charline Massari , Sébastien
Chebret, Nathalie Jomard, Delphine
Michèlangeli et toutes les équipes
du site et du magazine cote-famille.
com
pour la réalisation du dossier
Droits photos
©IStock
Publicité
urélie Borel - Tél. 01 49 93 04 75
A
[email protected]
ENFIN MAMAN ! est édité par la société
RÉSO EXPERT, S.A.R.L de presse
au capital de 2 909 euros
R.C.S Avignon 498 766 682 Numéro d’impression : en cours - Imprimé en France
50Mères parfaites
Fichez-nous la paix !
52Paroles de bloggeuses
54Figure libre
55Les « materneuses »
vont-elles trop loin ?
60Maternage
Un complexe de perfection ?
Voilà
l’été !
66Premières vacances de bébé Ce qu’il est urgent de savoir
68Premier été Attention, dangers
70Un max d’idées ludiques et créatives
pour stimuler bébé
72Découvertes et activités ludiques
au fil des mois…
73Le goût aussi, ça se stimule
74Shopping
76Première sortie sans bébé :
Comment vous y préparer ?
78
Vacances de bébé Un été sans bobos !
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 5
la cause des mômes
mômes
constitutionnel
conforme
à
la
a
confirmé
constitution,
suite
que
à
l’obligation
une
question
le
s le
dan
de
de
la
vaccination
prioritaire
de
la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite.
Le Conseil constitutionnel a donc confirmé que la question de
l’obligation de vaccination des enfants était conforme à la Constitution.
Les membres du Conseil ont rappelé « qu’en imposant ces obligations
de vaccination, le législateur a entendu lutter contre trois maladies très
graves et contagieuses ou insusceptibles d’être éradiquées », rapporte
l’AFP. « Chacune de ces obligations de vaccination ne s’impose que
sous la réserve d’une contre-indication médicale reconnue. »
En France, seul le vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos et la
poliomyélite, (DTPolio) et ses rappels jusqu’à 13 ans sont obligatoires.
Pourtant 3 à 5 % d’enfants ne sont pas vaccinés, et sont donc privés
de crèche et d’école.
Les parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants encourent 6 mois
d’emprisonnement et plus de 3 000 euros d’amende, selon le Code de
la Santé Publique.
L’eau de Javel
à l’origine d’infections chez l’enfant
Selon une étude du Center for Environment and Health, l’eau
de Javel utilisée régulièrement comme désinfectant endommagerait
les parois nasales, ce qui augmenterait les risques d’infection ORL
et respiratoire chez les enfants de moins de 12 ans.
des amygdales) de 35 %. Pour expliquer ces
résultats, les chercheurs ont exprimé deux
hypothèses. D’une part, les composés de l’eau de
Javel peuvent posséder des propriétés irritantes
qui pourraient endommager les parois nasales et
ainsi favoriser les infections. D’autre part, l’eau de
Javel pourrait avoir une fonction de blocage de la
réponse immunitaire de l’organisme. Bien que déjà
observé chez la souris, ce phénomène n’a jamais
été démontré chez l’homme. Les auteurs de l’étude
mettent en lumière la nécessité de nouvelles études
plus détaillées sur le sujet et évoquent un réel
« problème de santé publique ».
États-Unis
enfants
a
montré
3€
REVERS
utilisent
de
plus
les
en
plus tôt les smartphones et les
tablettes de leurs parents.
Les chercheurs ont interrogé 370 parents
d’enfants âgés de 6 mois à 4 ans, sur
leurs utilisations des appareils connectés
dans leur quotidien et sur la présence
chez eux de ce type d’objet. En parallèle,
il leur a été demandé l’âge qu'avait leur
enfant lorsqu’il a été en contact avec ces
objets et la fréquence à laquelle il s’en sert
actuellement.
Sans surprise, toutes les familles disposent
de matériel technologique, 97 % ont une
télévision, 83 % une tablette tactile, 77 %
un smartphone et 59 % un accès Internet.
Ce qui est moins banal c’est que les trois
quarts des enfants ont déjà joué ou au
moins utilisé des applications avant d’avoir
2 ans. De plus, la majorité d’entre eux a
déjà regardé la télévision au même âge.
En général, 38 % des enfants de moins
de 4 ans sont en interaction au moins une
heure par jour avec un écran. Honnêtes,
les parents déclarent laisser leurs enfants
devant un écran lorsqu’ils s’occupent des
tâches ménagères, qu’ils font les courses
ou pour calmer les enfants ou les endormir.
Pas d’écran avant 3 ans
De nombreuses études ont montré que trop
d’écrans pouvait nuire au développement
des tout-petits. En plus des problèmes
de sommeil et de concentration, la
surconsommation d’écran avant 3 ans
peut accentuer le risque de survenue de
la myopie. De plus, certains chercheurs
ont également mis en évidence que cela
ralentirait le développement social des
enfants.
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Société
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Le m
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enfa
académique des pédiatres aux
vacciner ses enfants âgés de 18 mois et 3 ans contre
6 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
présentée
des
25 avril lors d’une rencontre
annuelle
constitutionnalité (QPC) déposée par un couple de l’Yonne qui refuse de faire
Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont
interrogé 9 102 enfants âgés de 6 à 12 ans fréquentant
des écoles primaires d’Espagne, de Finlande et des
Pays-Bas. Ces trois pays ont été sélectionnés car
ils ont un usage de la javel particulièrement différent
culturellement. D’autres facteurs ont été pris en
compte, comme le tabagisme passif, l’éducation
des parents, la présence de moisissures dans
l’environnement de l’enfant.
Conclusion, dans les foyers utilisant régulièrement
l’eau de Javel, le nombre et la fréquence des
infections sont plus importants. La grippe serait plus
fréquente de 20 % et l’amygdalite (inflammation
à
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- 11 - F: 12
La vaccination obligatoire
enquête
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la rubéole (ROR).
Les bébés connectés
avant de savoir
marcher
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3,50 E - RD
la rougeole et
des
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contre les oreillons,
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l’autisme et le vaccin
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Cause
Môme
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l’absence de lien entre
es
scientifique a confirmé
Objectif 100 % d’enfants vaccinés
Du 15 avril au 4 juillet 2015, l’UNICEF France lance la campagne
« 100 % d’enfants vaccinés » pour mobiliser le public sur la question
de la vaccination qui permet chaque année de sauver 2 à 3 millions
d’enfants dans le monde. Avec cette campagne, l’UNICEF France
espère sensibiliser le plus grand nombre, et collecter les fonds
nécessaires au financement de campagnes de vaccination dans les
pays qui en ont le plus besoin.
SOCIÉTÉ :
môm
Une nouvelle étude
trimestriel
NUMÉRO 01 / Avril 2015
DE QUOI L’ENFANT
ROI EST-IL LE NOM ?
des
et le vaccin ROR
Cau
se
des
Mômes
Le magazine qui vous parle des enfants dans le monde
Ces nouveaux résultats viennent confirmer ceux de nombreuses autres
recherches sur le même sujet menées ces quinze dernières années.
Cette étude a été menée auprès de 95 000 enfants ayant des frères et
sœurs atteints de troubles autistiques.
Les résultats ont montré que le vaccin combiné rougeole-oreillonsrubéole n’est pas lié à une augmentation du risque de survenue de
trouble du spectre autistique (TSA), quel que soit l’âge de la vaccination
ou le fait qu’un autre membre de la fratrie soit atteint d’autisme.
e
aus
la c
Absence
de
lien
entre l’autisme
la
La cause des mômes
un magazine engagé
en kiosque
le 6 juillet 2015
Un bracelet pour aider
Myopie :
jouer dehors
pour protéger ses yeux !
les enfants perdus
la
Le nombre de jeunes myopes de 15 à 24 ans a
commune de Courcelles a mis en place
doublé en Europe au cours des 40 dernières
un dispositif original pour aider les
années. En cause, trop d’écrans et pas assez
enfants
d’exposition à la lumière naturelle.
En
Belgique,
la
perdus
municipalité
à
de
retrouver
leur
La myopie se caractérise par une vision nette de près et floue
de loin. Ceci est causé par la forme de l’œil qui est allongé en cas de myopie. En général, ce
trouble se déclare aux alentours de 6 ans et évolue jusqu’à 25 ans avant de se stabiliser.
En Europe, 40 % des 15-24 ans sont atteints de myopie, ce chiffre a doublé au cours des 40
dernières années. En cause principalement, une diminution de l’exposition à la lumière naturelle
au profit du temps passé devant les écrans. En effet, la lumière naturelle favorise la libération
de dopamine par la rétine. Ce neurotransmetteur agit en empêchant l’allongement du globe
oculaire, phénomène responsable de la myopie.
Déjà en 2012, une étude britannique avait mis en évidence un lien de causalité entre le temps
passé à l’intérieur et l’apparition précoce de la myopie. En conclusion, pour limiter l’incidence
de ce trouble de la vision chez les enfants, il est nécessaire qu’ils passent deux à trois heures
par jour à l’extérieur, exposés à la lumière naturelle.
chemin. Un bracelet muni d’un flash
code renvoyant aux coordonnées des
parents.
Source : Mairie de Courcelles
Depuis le 7 avril, la mairie de Courcelles en Belgique
propose des bracelets pour les enfants, munis d’un
flash code. Le code renvoie à une page Internet
sur laquelle sont listées toutes les coordonnées de
l’enfant et de ses parents : nom, adresse, numéro de
téléphone, informations médicales importantes, etc..
« Tous les parents, même les plus attentionnés, ont
déjà connu cette mésaventure : une visite au musée,
au zoo, au parc d’attractions et un court instant
d’inattention, voilà que votre enfant se perd. Dans
une telle situation, il peut s’avérer très utile que
votre enfant porte un bracelet d’identification et de
sécurité » explique la municipalité.
Ils sont vendus 6,50 € aux parents vivant sur
la commune, pour rassurer sans passer par la
géolocalisation.
Les autres causes de la myopie
Le déficit en dopamine n’est pas le seul facteur entrainant la myopie. Le facteur génétique est
également très important. Si l’un des deux parents est myope, l’enfant a un risque sur 3 de l’être
aussi, cela passe à un sur 2 si les deux parents sont myopes.
Le temps passé devant les écrans est également une cause des troubles de la vision. Outre le
fait de garder les enfants éloignés de la lumière naturelle, la luminosité des écrans induit une
fatigue visuelle qui peut provoquer des problèmes de vue. Il est donc fortement recommandé
de faire des pauses régulières (à l’extérieur de préférence) afin de préserver sa vue.
Retour à l’école
maternelle !
Pour
retrouver
son
âme
d’enfant, quoi de plus naturel
que de retourner sur les
bancs de l’école maternelle ? Pour faire le vide et se
ressourcer,
certains
sont
prêts à y mettre le prix !
Une école maternelle pour
adultes a ouvert ses portes
à New York et les effectifs
affichent complet.
Entre 300 et 1 000 dollars, c’est ce que
vous devrez débourser si la tendance
« retour à la maternelle » vous séduit.
Pour cette somme, on peut jouer à la
marelle, se déguiser, peindre avec les
doigts, se maquiller… Et à la fin du
séjour, la photo de classe permet de
garder un souvenir de cette expérience
un peu loufoque.
Selon la direction de la Preschool Mastermind qui s’est implantée
en plein cœur de New-York, le but est d’aider les adultes à renouer
avec leur âme d’enfant. Pendant un mois, les «élèves» se rendent
un soir par semaine dans leur nouvelle école et ils reçoivent un
diplôme à la fin de leur stage.
Sinon, toutes ces activités sont accessibles le mercredi et
les week-ends, à tous les parents d’enfants en âge d’aller à la
maternelle (pour de vrai !), et dans le confort de leur propre salon !
8 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Carnet de santé :
Faut-il actualiser les courbes
de croissance ?
Tous les parents les suivent avec attention et pourtant, les
courbes de croissance présentes dans les carnets de santé
seraient obsolètes selon une équipe de chercheurs de l’Inserm.
Les courbes de croissance sur lesquelles tous les parents inscrivent consciencieusement la
taille de leurs enfants datent de 1979 et ont été calculées à partir de mesures d’enfants des
années 50. Or, depuis, les modes de vie ont évolué et avec eux la corpulence des individus.
Une équipe de chercheurs de l’Inserm a réalisé une série de mesures pour savoir si la
direction de la Santé doit actualiser ses courbes lors de la prochaine mise à jour des
carnets de santé.
Ils ont réalisé 82 000 mesures de poids et de taille auprès de 27 000 enfants nés en
France entre 1981 et 2007. Il en ressort des courbes qui sont plus proches de celles de
l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que de celles présentes dans les carnets de
santé français.
Les courbes de l’OMS ont été mises à jour, quant à elles, en 2006 grâce à des mesures de
référence menées entre 1997 et 2003 chez des enfants de six pays (Brésil, Ghana, Inde,
Oman, États-Unis et Norvège).
Cependant, l’adoption de ces nouvelles normes pourrait poser des problèmes
d’interprétation. En effet, en comparant les données de l’OMS et de la recherche de
l’Inserm, la croissance des enfants français de 0 à 6 mois est moins rapide que celle des
enfants mesurés pour les courbes de l’OMS. Il faudrait donc une réelle formation des
médecins afin qu’ils puissent expliquer les résultats aux parents sans les alarmer. Il sera
donc nécessaire de faire un choix entre les courbes existantes, les résultats de l’étude de
l’Inserm et les courbes de l’OMS.
Le problème est également posé pour les courbes d’indice de masse corporelle pour
dépister les enfants en surpoids ou obèses. Là encore il faudra faire un choix entre trois
séries de courbes : « celle de l’OMS, de la France et de l’International Obesity Task Force
(IOTF), qui aboutissent à des taux très variables d’enfants en surpoids ou obèses selon
la classe d’âge », précise l’Inserm.
La cause des mômes
le premier magazine
dédié exclusivement à
la cause des enfants
en kiosque
le 6 juillet 2015
LE MAG -
on en parle
Une cuillère pour maman, une cuillère pour papa, une cuillère pour tata... rien à faire,
votre enfant met un temps inimaginable à manger une assiette plus petite que celle du
chat. Vous avez tout essayé : le petit train, l’avion, le tramway même, la ruse, la patience,
la menace, rien ne marche et pour cause... Donna presse
Bébé ne mange rien
Des repas un peu plus festifs
Bébé, votre enfant pleurait toutes les larmes de son corps
Votre enfant vous fait penser à un ruminant ? Il mâchouille
pour que vous le nourrissiez, aujourd’hui, c’est vous qui
inlassablement le même morceau de viande pendant des
le suppliez d’ouvrir la bouche. Ironie de la vie quand on sait
heures, les yeux dans le vide ? Pour donner ou redonner à son
que l’alimentation de notre enfant, dès sa naissance, devient
enfant l’envie de manger, il est important de lui proposer des
la préoccupation essentielle de notre vie de mère, que nos
plats qu’il aime, de lui faire découvrir de nouvelles saveurs sans
battements de cœur se calquent sur le nombre de cuillerées
le contraindre, de le faire manger dans une ambiance détendue
avalées par notre enfant. Toutes les mamans le savent, devant
et conviviale. Le repas doit être un moment de partage et non
l’obstination de notre enfant à refuser la béquée, on se sent
de conflit.
terriblement vulnérable, diminuée, épuisée...
Les plats aussi peuvent être un peu plus festifs. Votre enfant
Votre enfant est en bonne santé générale, il est souriant,
n’a pas forcément besoin de manger les traditionnels entrées,
épanoui, il grandit et grossit de façon harmonieuse ? Alors,
plats, fromages, desserts à chaque repas, offrez-lui la possibilité
dans vos moments d’angoisse et d’impatience, répétez-vous
de picorer, faites des petites assiettes façon tapas, vous verrez
en boucle le conseil de votre pédiatre : « Votre enfant ne se
très certainement votre enfant manger un peu mais de tout...
laissera pas mourir de faim ». Forte de cette
phrase que vous avez faite vôtre, à votre tour
Témoignage
désormais de narguer votre enfant.
Marie, 31 ans, maman d’une petite fille de 5 ans
« Par deux fois ma conduite a eu une influence « négative » sur le
comportement alimentaire de ma fille, entraînant des troubles pas
La stratégie est simple mais efficace : à table,
forcément graves mais aux conséquences notoires sur sa façon de
faites comme si de rien n’était.
s’alimenter. La première fois, elle devait avoir à peine 18 mois quand
• Servez-lui des portions adaptées à son âge
j’ai décidé de consulter un psychologue parce que ma fille refusait tout
et à son appétit
simplement de manger et que j’en souffrais. Entre autres problèmes,
• Ne lui faites pas de menu sur mesure s’il est
nous nous sommes rendu compte que ma fille se calquait sur mon
comportement.
en âge de manger comme vous
En effet, je lui demandais de manger alors que moi-même je ne
• N’obligez pas votre enfant à manger, ne faites
mangeais pas ! Je suis du genre à ne prendre ni petit-déjeuner, ni
d’ailleurs aucune allusion pendant le repas.
déjeuner et le soir quand je dinais avec mon mari, ma fille était
• Ne le grondez pas s’il ne mange pas et a
couchée... Du coup, elle ne me voyait pas manger... jamais.
contrario, ne le félicitez pas non plus s’il
Il a fallu que je change mes habitudes, que je me mette à table avec elle,
mange.
qu’on partage un repas, qu’elle me voit enfin manger et les choses se
• Ne le laissez pas seul à table pour qu’il finisse
sont vite rééquilibrées. La seconde fois est toute récente.
son assiette, débarrassez-le en même temps
Pendant un mois, ma fille se plaignait de maux de ventre. On est allé
que vous, même s’il n’a pas fini ou même
une, deux, trois fois successives chez le pédiatre sans pour autant
pas commencé !
trouver quoi que ce soit. Un jour, l’école m’appelle d’urgence, ma fille
• Ne l’autorisez pas à picorer entre les repas
était pliée en deux, elle hurlait de douleur. Avec le pédiatre, on discute
mais laissez-le faire si, en cachette, il mange
des soucis que nous rencontrons son père et moi à l’heure des repas,
un bout de pain, pas étonnant qu’il ait faim.
de la pression constante exercée sur ma fille, que ce soit à la maison
ou à la cantine. Ma fille n’a pas grand appétit et mange lentement, très
Bref, ne dramatisez rien, moins votre enfant
lentement, ce qui a le don de stresser son père et d’agacer les aides
aura la pression pendant les repas, moins
maternelles à l’école. Du coup, chaque repas était source de cris, de
vous vous intéresserez au sort de son assiette,
menaces, de punitions...
moins vous rentrerez dans son jeu et plus
Ma fille était en train de développer des troubles alimentaires qui se
rapidement il prendra ou reprendra des
traduisaient par des souffrances physiques. Aujourd’hui, je refuse
habitudes alimentaires « normales », celles de
que quiconque hausse la voix sur ma fille pendant les repas, ni lui
manger aux heures des repas, sans stress ni
mette la pression pour qu’elle termine son assiette. Elle a repris une
menaces, mais à sa faim. Si l’enfant se rend
alimentation normale, à un rythme qui est le sien et son ventre ne la fait
compte que ses parents accordent moins
plus souffrir. Ces deux expériences m’ont invitée à réfléchir autrement :
d’importance aux repas, il prendra moins de
ce n’est pas tant ma fille qui a un problème, c’est peut-être moi qui,
plaisir à les contrarier.
inconsciemment, influence son comportement ».
Dédramatiser le repas
Au
secours,
bébé ne mange rien !
10 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 11
LE MAG -
on en parle
La néophobie alimentaire
Quand ça devient pathologique :
caprice ou néophobie
Pathologique ne veut pas dire catastrophique, il se peut que
votre enfant fasse de la néophobie.
Les jeunes enfants refusent en effet parfois les nouveaux
aliments que leurs parents leur présentent. Ce refus alimentaire,
relativement courant, s’appelle la néophobie. Elle apparaît en
moyenne vers les deux ans de l’enfant. Souvent interprétée à
tort comme un caprice ou un excès de mauvais caractère, elle
peut aussi traduire un réflexe d’autoprotection face à l’inconnu.
Si cette néophobie alimentaire touche la plupart des enfants,
elle disparaît naturellement vers l’âge de 6 ans. Sans pour
autant être une fatalité, la meilleure arme pour lutter contre est
la patience. Il faut persévérer et présenter sans cesse à son
enfant ces aliments « tabous ». Jour après jour, ces derniers
deviendront de plus en plus familiers et ne susciteront plus
aucune crainte.
C’est trop vert, trop sec, trop amer, ça sent mauvais… Bref
il n’y a rien à faire, ces choux de Bruxelles que vous avez
cuisinés avec tout votre amour (ou que vous avez sorti de la
conserve avec tout votre amour, on ne vous en blâme pas),
votre enfant n’en veut pas.
Cela fait quelques temps d’ailleurs que tout ce qui ne ressemble pas
de près ou de loin à des pâtes ou des pommes de terre ne passe pas
le seuil de sa bouche. Et dire que quand il était petit il mangeait de
tout… Seulement voilà, aujourd’hui il a entre 4 et 7 ans ans et il est
en pleine néophobie alimentaire. Pas de panique, c’est quasiment
un passage obligé.
La néopho quoi ?
La néophobie alimentaire, c’est la crainte et le refus de goûter de
nouveaux aliments. Cette période bénie des marques de junk food
(pizzas, fast food, céréales…) est en effet très fréquente chez les
enfants après 2 ans au sens large.
Il y a plusieurs causes à cette néophobie alimentaire : premièrement
l’enfant a envie de s’exprimer et de s’émanciper en disant NON,
s’oppose à ses parents.
Ensuite, les psychologues analysent cela comme une
recherche de sécurité dans le domaine alimentaire.
Souvent ce refus est dirigé contre les aliments qui sont les
meilleurs pour la santé (comme par hasard) et prive donc
l’enfant d’éléments nutritifs sains et bons pour lui.
Cette néophobie alimentaire survient chez tous les enfants.
Elle n’est pas grave dans la mesure où généralement elle
passe avec le temps : rappelez-vous cette sainte horreur
que vous aviez pour les poivrons à 7 ans alors que vous
ne mangez plus une pizza sans ça aujourd’hui ! Vous
êtes passés outre ce dégout. Maintenant, vous avez aussi
certainement dans votre entourage une personne d’une
trentaine d’années qui ne mange ni légumes verts, ni fruits,
ni fromage, ni… qui n’aime rien en somme. C’est ce que
la néophobie alimentaire donne généralement lorsque les
parents ne font rien pour régler le problème.
Quelques conseils...
Vers l’anorexie infantile
Nombreux sont les parents paniqués devant le refus de
manger de leur enfant et ce, quel que soit son âge. Dans la
quasi-totalité des cas, les enfants sont normaux, en bonne
santé, avec uniquement des besoins nutritionnels inférieurs à la
« normale », une normalité souvent excessive dans notre société
de consommation où il faut toujours consommer plus, même
sur le plan alimentaire. Forcer un enfant à manger peut avoir des
conséquences, comportementales et/ou psychosomatiques, et
entraîner des troubles du comportement alimentaire.
Très tôt - trop tôt - le rapport de l’enfant à la nourriture est
faussé. Manger non plus par besoin mais parce que cela
devient un ordre n’a plus rien de naturel. Lorsque le parent
devient tyran, il est nécessaire de consulter (pédiatre, médecin,
psychologue...). On ne nait pas père ou mère, on le devient. Nos
peurs, notre propre vécu, notre vision des choses ont parfois
des répercussions sur notre façon de nous comporter avec
nos enfants. Dès lors qu’il y a souffrance, il faut se faire aider,
conseiller, guider dans notre vie de parents bien intentionnés. •
12 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Donc si vous ne voulez pas que votre enfant manque
d’aliments essentiels et devienne l’invité gonflant de tous les diners,
voici ce que vous pouvez faire pour remédier au problème :
Forcer un enfant à manger toute une assiette de l’aliment qu’il
déteste, c’est inutile et sans intérêt. Déjà il risque de tout rendre
après, ensuite il a le droit d’avoir un aliment qu’il n’aime pas, et en
plus, c’est la meilleure façon de renforcer son dégout.
Il faut le forcer à GOÛTER, pas à MANGER. Une cuillère, c’est donc
suffisant s’il dit qu’il n’aime pas. Il peut dire par mauvaise foi qu’il
n’aime pas alors qu’il a apprécié, quoiqu’il en soit ne le forcez pas.
Permettez-lui d’avoir 1, 2 ou 3 aliments qu’il n’aime pas et respectez
ces dégoûts. Le « j’aime tout » est un mythe, ça n’existe pas, ni pour
vous, ni pour votre enfant.
Faites en sorte que le repas se passe dans une atmosphère agréable
centrée sur le repas. La télé et les jouets à table sont donc à proscrire
car ils distraient les enfants de leur assiette.
Enfin, expliquez-lui le bienfait que ces aliments auront sur lui,
histoire de lui enlever cette fâcheuse idée que si vous voulez qu’il
mange autre chose que des pâtes c’est juste pour l’embêter.
LE MAG -
zoom
Quelle contraception
après l’accouchement ?
Certains font le choix d’avoir plusieurs enfants coup sur
coup et n’envisagent donc pas de contraception entre
chaque enfant. D’autres se protègent, préférant prendre
le temps de la réflexion. D’autres encore sont surpris par
l’annonce d’un petit dernier qu’ils n’espéraient pas. Le
point sur la contraception après l’accouchement avec le
docteur Jean-Pierre Kutner, gynécologue obstétricien et
spécialiste de la procréation médicalement assistée.
Donna Presse
Allaiter : une contraception
limitée dans le temps
VRAI
L’allaitement est une méthode
de contraception fiable « Le fait d’allaiter, grâce aux hormones et en particulier à la
prolactine, bloque les œstrogènes, indispensables à une reprise
de cycle. Sans activité ovarienne, il n’y a pas d’ovulation et donc
pas de grossesse possible. »
Quand on commence à sevrer bébé,
il faut une contraception
si on ne veut pas retomber enceinte « L’allaitement protège de la grossesse tant qu’il est complet,
que la maman donne le sein 6, 7 ou 8 fois par 24 heures. Dès
qu’elle se met à sevrer bébé, c’est-à-dire à diminuer la fréquence
de l’allaitement dans la journée, même peu sensiblement, ses
ovaires peuvent se remettre à produire des œstrogènes et il peut
y avoir ovulation… et grossesse ! »
VRAI
FAUX
Une femme qui allaite
ne peut pas prendre la pilule « Une femme qui allaite peut prendre la pilule… Mais attention,
pas n’importe laquelle. La pilule habituellement prescrite est une
association œstroprogestative, œstrogènes et progestérone.
Or, les œstrogènes ne peuvent être admis pendant l’allaitement
puisqu’ils passeraient dans le lait et seraient néfastes au bébé.
En cas d’allaitement, une seule contraception orale est possible.
Il s’agit d’une pilule uniquement progestative - connue en France
sous le nom de Cérazette - et qui sera prise tous les jours en
continu à partir du moment où la femme sait qu’elle préfère se
protéger… Et ce tout de suite après l’accouchement. » 14 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Pour une contraception
après la grossesse réussie
Après le retour de couches
FAUX
On ne peut pas tomber enceinte
avant le retour de couches « Bien sûr que si ! Après l’accouchement, le système va se
remettre en route en à peu près 4 à 6 semaines, parfois 8.
Et il peut y avoir apparition d’une ovulation même avant les
règles suivantes, les toutes premières après l’accouchement,
celles que l’on appelle « retour de couches ». Il y a des femmes
qui ovulent avant. Parfois, elles consultent parce qu’elles
s’inquiètent de ne pas avoir ce retour de couches et puis on
ausculte et on s’aperçoit qu’elles sont enceintes à nouveau. »
Il faut attendre quelques mois
avant de poser un stérilet « Après un accouchement, avant de poser un stérilet, il faut
que l’utérus ait involué, c’est-à-dire qu’il ait retrouvé son
volume initial, celui qu’il avait avant le grossesse. Et pour cela,
il faut attendre au moins 3 ou 4 mois. À ce moment-là, dès que
l’on pose le stérilet, petit appareil que l’on met dans la cavité
utérine, la femme est immédiatement protégée. »
Un stérilet ne peut être envisagé
que si l’on ne veut plus d’enfants « Non, pas du tout. D’ailleurs, stérilet est un nom que beaucoup
d’entre nous, professionnels comme patients, n’aimons pas
parce que cela fait penser à stérilité. Alors, on peut aussi
appeler cela un dispositif intra-utérin (DIU). Il existe différents
types de DIU, dont certains pour les jeunes femmes qui n’ont
pas d’enfants, plus petits car leur utérus est un peu moins gros
et un peu moins long. L’idée que le stérilet est « réservé » à des
femmes qui ont déjà plusieurs enfants est vraiment une idée
reçue. »
VRAI
FAUX
FAUX
L’implant contraceptif
n’est pas fiable « L’implant contraceptif est arrivé assez tard en France, vers
2001. Il est au contraire très fiable et il élimine le risque d’oubli
de pilule ! C’est un progestatif seul, chimiquement le même
produit que la pilule Cézarette, la seule que l’on puisse donner
aux femmes qui allaitent. Il peut donc leur être prescrit aussi.
La seule chose, c’est qu’un implant ne se met pas « à l’essai »,
au contraire d’une pilule que l’on peut arrêter quand on veut,
puis reprendre, puis arrêter ! En principe, cela dure trois ans…
On peut bien sûr l’enlever avant, par un petit acte chirurgical
chez son médecin. Mais disons que le système de l’implant est
moins souple ».
VRAI
La méthode de la courbe de températures
est à oublier « La courbe de températures n’est jamais fiable, même
en dehors de toute grossesse et de la période de post
accouchement. Je m’explique : la courbe a deux paliers. En
première partie de cycle, avant l’ovulation, la température est
dite basse, classiquement en dessous de 37°. Ensuite, elle
passe au-dessus de 37 et elle y reste. La petite marche entre
ces deux paliers correspond non pas à une ovulation mais
à une post ovulation. C’est-à-dire que quand l’élévation est
constatée, on est déjà après l’ovulation. La courbe ne sert donc
pas à prévoir son ovulation… Pas non plus à s’en prémunir.
Alors bien sûr, une femme qui est toujours très bien réglée,
qui surveille sa température et qui ovule tous les mois au 14ème
jours peut anticiper… mais avec une marge d’erreur possible.
Elle peut avoir eu 8 cycles très réguliers et, d’un coup, un 9ème
différent. »
La nouvelle génération des pilules
Avec Qlaira, les laboratoires Bayer ont inauguré une nouvelle forme de pilule, la pilule œstro-progestative dont
la particularité est d’être fabriquée avec des œstrogènes « naturels », c’est-à-dire dont la formule chimique est
exactement la même que celle des œstrogènes fabriqués par les ovaires. Sensée avoir moins d’effets secondaires
et réduire les risques cardio-vasculaires notamment chez les fumeuses. En revanche, la présence d’œstrogènes
l’interdit aux femmes qui allaitent. Les gynécologues, quant à eux, attendent quelques mois – et l’expérience
des utilisatrices - pour se prononcer sur ce produit. Présentées abusivement comme les pilules « bio », les pilules
œstro-progestatives n’offrent pas encore de recul suffisant en matière de mesure du
progrès qu’elles représenteraient. L’Agence nationale de sécurité du médicament
et des produits de santé (Anses) précise qu’« aucune étude épidémiologique n’est
disponible concernant les effets des pilules estroprogestatives à base d’estradiol ».
La revue scientifique Prescrire conclut quant à elle que « les effets indésirables
de l’association estradiol + diénogest (soit la pilule Qlaira, notamment), tels
que les nausées, les tensions mammaires, les céphalées sont globalement les
mêmes qu’avec les autres estroprogestatifs. Tout en insistant sur le fait qu’on ne
sait pratiquement rien sur les risques d’accidents cardiovasculaires, notamment
thromboemboliques ».
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 15
LE MAG -
TEST
Maman poule, débordée,
cool ou hyperactive… Quelle mère êtes-vous ?
Avant d’être mère, vous pensiez qu’avec vos futurs enfants, vous seriez plutôt comme çi ou comme ça… Erreur :
ce n’est qu’après, quand enfin vous devenez maman, que se révèle votre véritable tempérament maternel. Alors
maman poule, cool, débordée ou hyperactive : quel style de mère êtes-vous devenue ?
Caroline Fourment
I- Quels vêtements porte votre enfant
aujourd’hui ?
A- Des vêtements où il se sent à l’aise…
Souvent du coton bio ou des vêtements
donnés par des amies.
B- Du 100 % mode, original, fun, vous
êtes toujours au courant des dernières
tendances.
C- Des vêtements méticuleusement choisis
par vos soins, souvent des marques, son
style doit être nickel !
D- Aucune idée, il a choisi ses vêtements
seuls ou vous lui avez mis ce qui vous
tombait sous la main !
IV- Votre chérubin a décidé
de changer d’activité extrascolaire en cours d’année…
A- Vous le laissez faire… C’est à lui de
décider ce qu’il aime ou pas.
B- Il peut faire les deux avant de
décider laquelle il doit laisser tomber.
C- Vous préférez qu’il finisse sa
première activité jusqu’à la fin de
l’année pour après en changer.
D- Il faut d’abord connaître les horaires
de la nouvelle activité en question pour
voir si cela coïncide avec votre emploi
du temps. Pas facile !
II- Votre enfant a de la fièvre…
A- Cela n’est pas très grave… la fièvre
est un mécanisme de défense. Vous le
découvrez et attendez de voir s’il y a
une amélioration avant de lui donner des
médicaments.
B- Un peu de paracétamol, un gant de
toilette frais sur le front et un bon gros dodo.
C- Vous prenez rendez-vous
immédiatement chez le médecin.
D- Vous stressez, si votre enfant est
malade, cela va chambouler tout votre
emploi du temps.
V- La nourriture de votre bébé…
A- Peu importe… tantôt du frais, tantôt
de l’industriel.
B- Du bio, que du bio fait par vos
petites mains ou acheté en magasin.
C- Des purées conçues par vos soins
avec des légumes frais de votre jardin.
D- Vous n’achetez que des petits pots
en grande surface. Vous n’avez pas le
temps de les cuisiner vous-même.
VIII- Votre enfant veut inviter
un(e) ami(e) à la maison
pour l’après-midi…
A- Bien sur, pas de problème !
B- Vous acceptez et imaginez déjà
ce que vous allez leur faire faire et où
vous allez les emmener..
C- Il faut d’abord que vous connaissez
l’ami(e) en question et ses parents.
D- Cela va être difficile… vous ne
savez pas quand, ni quel jour ni quelle
heure !?
VI- Votre enfant regarde
la télévision…
A- Il regarde ce qu’il veut, mais vous
l’incitez à faire autre chose que de
regarder la télé.
B- Il n’a pas tellement le temps de
regarder la télé.
C- Il ne regarde que les chaînes et
programmes que vous avez choisis
vous-même.
D- Aucune idée de ce qu’il regarde…
Vous n’avez pas trop le temps de
vérifier.
IX- Votre conjoint veut partir
le week-end prochain en
amoureux sans les enfants…
A- Bonne idée ! Vous règlerez les
détails de garde d’enfants plus tard…
B- Génial… Vous savez déjà qui va
garder vos enfants !
C- Vous êtes incapable de vous
séparer de vos enfants même
seulement un week-end !
D- Impossible, c’est trop tôt ou trop
tard… Il faut prévoir au moins deux
mois à l’avance !
III- Qui range la chambre
de votre enfant ?
A- Personne… Cela n’est pas très
important. C’est son univers, il en fait ce
qu’il veut !
B- Vous l’aidez à ranger sa chambre dès
que vous en avez le temps.
C- Vous seule évidemment. Lit au carré,
jouets soigneusement triés.
D- Vous passez votre temps à lui demander
de la ranger.
16 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
VII- Votre enfant fait une bêtise,
comment le punissez-vous ?
A- Les bêtises font partie des
expériences de la vie… Vous ne le
punissez pas.
B- Vous lui parlez, échangez pour
comprendre son acte et lui faire
prendre conscience de sa bêtise.
C- Quelle bêtise ? Votre enfant ne fait
jamais de bêtises…
D- Vous l’envoyez dans sa chambre et
lui confisquez son jouet préféré.
X- Un voyage scolaire est prévu, on vous
propose d’accompagner la classe de
votre enfant…
A- Vous verrez… Mais avec ou sans vous, il se
débrouillera très bien !
B- Vous faites partie de l’association de parents
d’élèves, c’est donc tout naturel que vous y
alliez.
C- Vous dites oui sur-le-champ ! Vous êtes trop
heureuse de participer à ce voyage aux côtés
de votre enfant.
D- C’est inenvisageable !
XI- Retomber enceinte à nouveau…
A- Si cela doit arriver, cela arrivera !
B- Pourquoi pas !
C- Très proche de votre ou vos enfant(s), vous
craignez qu’il(s) se sente(nt) délaissé(s) si un
autre enfant débarque.
D- Je suis assez débordée comme cela !•
Un maximum de A
Cool Raoul !
Vous êtes une mère tolérante et ouverte !
Vous acceptez sans peine que votre enfant
soit différent de vous… Il doit se construire
seul, vous n’êtes là que pour l’épauler
quand il en éprouve le besoin. Vous êtes
plutôt du genre à le laisser vivre sa vie,
c’est votre philosophie de mère. Vous êtes
une maman cool, vous ne posez que peu
de limites, c’est à votre enfant de faire ses
propres expériences pour se les imposer à
lui-même.
Un maximum de B
Mère hyperactive !
Vous êtes une maman qui gère… et qui
combat sur tous les fronts ! Autant dans le
domaine de l’éducation que dans celui de la
mode. Tout vous plaît dans le rôle de mère
mais aussi dans votre rôle de femme. Vous
emmenez vos enfants partout, à la piscine
comme au musée, vous leur apprenez à
cuisiner comme à penser par eux-même,
vous êtes de cette nature, une mère
hyperactive qui ne sait pas rester en place.
Un maximum de C
Maman poule !
Depuis sa naissance, vous couvez votre
enfant et ne le lâchez pas d’une semelle…
Vous êtes maternante, toujours inquiète,
jamais discrète… Bref, que serait votre
vie sans lui ou elle ! Vous êtes une de ces
mères qui aura du mal à couper le cordon.
Vous surveillez tout, ce qu’il mange, ce qu’il
fait, qui il voit… Vous voulez être proche de
votre petit… Attention cependant à ne pas
trop l’étouffer !
Un maximum de D
Ultra débordée !
Vous êtes une de ces mères débordées,
soit parce que vous avez du mal à vous
organiser, soit parce que vous êtes maman
de famille nombreuse… Et de ce fait, le
quotidien avec vous est carrément speed !
Vous courez partout et tout le temps, et
devoir tout gérer vous rend parfois irritable !
Pas toujours facile pour vos enfants de vous
suivre… Pensez à respirer profondément
de temps à autre pour prendre du recul !
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 17
LE MAG -
À LA UNE
Oubliez tout ce que vous croyiez savoir sur les enfants…
Vous allez sortir d’un coup de la béatitude de la grossesse.
Bébé, le vrai, débarque en fanfare et rien ne sera plus
comme avant. Atterrissage immédiat. Donna Presse
Premier bébé :
Le bébé semble
avoir changé
la vie et les
modes de
fonctionnement
de la famille.
Père, mère,
conjoint, fratrie,
grands-parents,
tout le monde
prend sa place
dans la nouvelle
organisation.
ce qui va changer
Bébé arrive : ce qui va changer...
Les enfants d’abord
Que change l’arrivée de bébé ? Absolument tout ! On comprend
mieux, dès le retour de la maternité, pourquoi maman, pas pot
de colle pour deux sous d’habitude, insistait tant pour venir
s’installer chez nous au moins une semaine, si, si ma chérie,
tu verras, ce sera mieux... Pourquoi aussi la terre entière nous
disait de nous reposer à fond avant parce qu’après... Après, c’est la révolution ! C’est fou ce que 3,5 kilos peuvent
prendre comme place et mettre comme obstination à retenir
toute notre attention. Un premier bébé c’est : des cris qui vous
fendent le plexus, des pleurs que l’on ne s’explique pas, des
heures à veiller la nuit et, dans notre esprit, tout ce que l’on a
cru apprendre qui s’envole. On en a lu, pourtant, des magazines spécialisés, des bouquins
d’experts en matière de premier bébé. C’est simple, on savait
tout et on s’aperçoit très vite que l’on ne sait plus rien, que ce
petit bout d’humain est bien décidé à en découdre avec nos
certitudes et notre patiente bienveillance. Suis-je une bonne
mère, pourquoi les autres ont-elles l’air de s’en sortir et pas
moi, comment notre Jules arrive-t-il à dormir malgré tout ce
vacarme ? Tout y passe. Et puis ces jeunes mamans que l’on croise dans la rue, avec
lesquelles on compare forcément progéniture et compétences
maternelles et qui vous affirment toutes que leur petit faisait ses
nuits dès le retour à la maison... Et puis ce pédiatre qui vous donne des astuces nulles qui
pourtant marchent avec tous les enfants, je vous assure... Il est
midi, on n’a pas encore trouvé le temps de prendre une douche
alors que les nouveau-nés dorment 16 heures par jour, enfin
nuit, enfin en 24 heures, paraît-il ! Oui mais par petites phases
qui ne nous laissent pas le temps, à nous, de nous endormir,
tellement les nerfs sont à vif ! Au fil des jours et des semaines, on aura heureusement pris
ses marques, enfin un peu compris ce qui cloche quand
bébé braille et quand on sortira de cette phase d’immersion
totale dans la maternité nouvelle, on ouvrira les yeux pour
s’apercevoir que tout, absolument tout a changé autour de
nous et, plus encore, en nous.
Désormais, on a appris par la force des choses et de l’amour
à vivre d’abord pour son enfant, on a même appris que c’était
lui qui nous apprenait à vivre. Pour la première fois, quelqu’un
dépend de nous, attend tout de nous. Finies les douillettes habitudes et la vie de patachon. Ne seraitce que pour aller au cinéma, c’est toute une organisation. Les
repas, le bain, la crèche ou la nounou, il a fallu apprendre à
vivre selon des horaires précis, répétitifs car bébé a besoin
de repères, de rituels... Exactement l’inverse de ce qu’il nous
faudrait en ce moment ! Question amour, on est passé mine de rien du statut de couple
à celui de famille, une famille restreinte ou élargie où chacun va
devoir trouver sa place. Notre conjoint est aussi devenu père ou
mère, nos parents et les siens sont devenus grands-parents, ce
qui remet en question toutes les relations interfamiliales. Il va falloir trouver le temps et la disponibilité d’esprit pour
être un parent aimant tout en restant une amoureuse ou un
amoureux désirable parce que l’arrivée de bébé, aussi heureuse
et auréolée d’amour soit-elle, n’est pas tout dans notre vie
même si elle change tout. Et puis il y a aussi le boulot, que l’on devra parfois quitter
brusquement pour cause de poussées dentaires, où l’on
culpabilisera de n’être pas assez la tête à ses dossiers, et la
maison où l’on culpabilisera aussi de n’être pas assez présente
auprès de notre enfant. L’arrivée de bébé, c’est toute une vie à
réinventer. Heureusement, il est là pour tout nous expliquer et, comme
nous sommes tous des parents imparfaits, tout nous pardonner
en nous apprenant, excusez du peu, l’amour absolu !
18 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Question amour, on est passé
de couple à celui de famille,
une famille restreinte ou élargie où
chacun va devoir trouver sa place.
« Après bébé, il faut retrouver
un équilibre conjugal »
Elisabeth Darchis-Bayart, psychologue clinicienne spécialisée
dans les thérapies conjugales et familiales, travaille depuis des
années autour du nouveau-né et de ses parents. Elle est aussi
l’auteure, entre autres ouvrages sur la question, de "Ce bébé
qui change votre vie" aux éditions Fleurus. Elle nous explique
comment bébé bouleverse notre existence. Pourquoi l’arrivée de bébé,
au-delà de l’aspect purement physiologique,
est-elle un si grand bouleversement ? Elisabeth Darchis-Bayart : La grossesse, la maternité, la
naissance d’un bébé sont autant de moments chargés de
grands bousculements.
Quand bébé arrive, on passe d’un coup du statut de fille à
celui de mère et puis le bébé imaginaire devient un bébé réel.
On passe aussi de la famille imaginaire idéalisée que l’on veut
parfaite, à la famille réelle. Mais, malgré les turbulences, tout
cela se passe bien dans la grande majorité des cas, à condition
qu’en amont, on ait fait sa « crise de grossesse » qui consiste
à régresser pour construire - les envies et les jolis caprices
des femmes enceintes font partie de ce processus - à aller
rechercher en soi l’enfant que l’on était pour être capable
d’accueillir le sien, de l’adopter et de le comprendre. La construction d’une place singulière pour ce bébé permet de
ne pas fonctionner dans la « parentalité confuse » qui différencie
mal les besoins propres du parent de ceux du bébé. Il y a tout
un chemin à faire pour rencontrer son bébé.
Quelles en sont les étapes ? EDB : Au moment où bébé arrive et quelques heures après sa
naissance, il faut réaliser son existence et prendre conscience
de la nouvelle identité parentale. Pendant quelques heures, il
est normal d’être un peu troublée, d’avoir du mal à adopter son
enfant parce que l’on a affaire à un petit inconnu, à la fois si
proche et si étranger. Une fois que l’on a reconnu son bébé, on est plein d’élan pour
répondre à ses appels. Puis, au bout de deux ou trois jours, on
commence à réaliser qu’il n’est pas si simple de s’en occuper.
Désarmées devant les pleurs du bébé et bouleversées par cette
nouvelle responsabilité, certaines jeunes mamans se sentent
envahies par la sensation de ne rien connaître, et par la peur de
n’être pas capables. C’est le fameux baby blues. Une phase de déprime très
temporaire et finalement constructive pour la relation future
avec l’enfant : en renonçant à être la mère parfaite qu’elle
imaginait, la maman s’ajuste de façon adéquate aux besoins
de son enfant et construit avec lui un bel attachement dans une
relative sécurité qui la met à l’abri de la dépression post-natale
qu’il ne faut pas confondre avec le baby blues.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 19
LE MAG -
À LA UNE
Le baby blues :
la relation s’organise
Qu’arrive-t-il justement aux femmes
qui vivent une dépression post-natale ? EDB : Quand on ne s’est pas préparé psychologiquement à
l’arrivée de ce bébé, soit qu’on le refuse inconsciemment, soit
que l’on ait subi des traumatismes pas résolus dans l’enfance,
il peut y avoir exceptionnellement un basculement trop brutal
et une rencontre difficile pour établir un lien parent enfant dans
la différence des générations. Alors, il arrive qu’on oublie son
bébé, ou qu’on le rejette et qu’on n’arrive pas à l’adopter. Ou alors la mère veut rester dans l’image de parent parfait coûte
que coûte, et souvent dans la confusion avec des détresses
anciennes. Elle ne s’en sort pas et se fatigue considérablement
jusqu’à épuisement en luttant contre la dépression. Elle peut
aussi sombrer directement en pensant qu’elle est nulle. Elle se
dévalorise et se culpabilise alors tellement que la dépression
post natale s’installe parfois pendant plusieurs mois. Quel est le rôle du père dans ce processus ?
EDB : C’est un rôle important. Quand tout se passe bien, il a
une fonction de soutien, il rassure la mère sur la qualité des
soins qu’elle prodigue à son nouveau-né. Moins vite propulsé
dans les besoins immédiats du bébé, il relativise la demande
de l’enfant et aide sa femme à trouver des limites pour qu’elle
puisse se dégager progressivement de la fusion excessive avec
son nouveau-né.
La famille et le couple :
attention aux bouleversements
Et le couple, dans tout ça, comment le faire
évoluer après bébé tout en le préservant ? EDB : Il faut une certaine souplesse, un désir et un plaisir commun
pour partager ensemble les bénéfices de la famille et du couple ;
mais il ne faut pas que le couple soit complètement un groupe
fusionnel à deux incapable d’accueillir un « troisième ». C’est ce
que Gérard Decherf, membre fondateur de la Société Française
de Thérapie Familiale Psychanalytique,
appelle « le couple anti-famille ». C’est un couple refermé sur lui-même,
qui a des besoins infantiles. Dans ce cas,
l’autonomie de chacun n’est pas assez
développée et on a tellement besoin de
l’autre que quand le bébé arrive, on entre
dans des processus de rivalités, de jalousie
dans la confusion avec bébé. Il arrive aussi
que certains couples continuent leur vie
comme avant, par exemple en sortant le soir
tout en laissant le bébé sans garde. Dans des cas plutôt rares, les parents perçoivent l’enfant comme
un persécuteur empêchant la réalisation du bonheur familial :
« Malgré tous mes soins, il continue à pleurer, pour m’embêter.
C’est un mauvais bébé ». L’autre versant, « la famille anti-couple »
c’est le couple qui a contrario s’enfonce dans la parentalité
exclusive, au détriment de la vie sexuelle. Pendant la grossesse,
c’est normal que l’intérêt familial partagé prenne souvent le
pas sur les énergies conjugales, mais après, il faut retrouver un
équilibre, ne serait-ce que parce que la conjugalité bien équilibrée
est un très beau cadeau pour l’enfant qui va grandir. Qu’en est-il des autres
bouleversements familiaux ? EDB : En général, la famille entière trouve de larges bénéfices
face à ce petit être qui prolonge la famille et qui la gratifie. Mais
les bouleversements sont présents aussi au niveau de chaque
génération, surtout lors de la naissance d’un premier enfant.
Les parents des jeunes parents deviennent des grands-parents
avec toutes les angoisses du vieillissement, et les grandes
questions sur la vie et la mort dans le passage d’une génération
à l’autre. Il faut céder la place. Dans les mythes ou les contes de
fées, il y a beaucoup de ce sentiment d’être poussé d’un cran
générationnel. Et la famille refuse la filiation : le roi enferme sa fille pour ne pas
qu’elle enfante ou la marâtre veut tuer la descendance pour
ne pas être délogée d’une place où elle sera éternellement la
plus belle, ou encore, les parents d’Œdipe veulent éliminer leur
enfant. Il faut beaucoup de souplesse là aussi pour accepter la
succession des générations. On voit des grands-parents qui ne veulent pas être appelés
mémé ou mamie, qui veulent gommer les générations. Il
y en a aussi qui ne veulent pas du tout quitter leur place de
parent et quand les petits-enfants arrivent, ils ont tendance à
« disqualifier » leurs enfants en tant que parents. Il n’est pas rare
d’entendre « Tu n’y arriveras pas, il va falloir que je t’aide ». Et en même temps, quand chacun accepte de prendre sa
nouvelle place, cette transmission de l’histoire familiale au fil
des générations est merveilleuse. C’est souvent l’occasion d’ailleurs de rapprochements familiaux
heureux. Père, mère, conjoint, fratrie,
grands-parents : tout le monde prend sa
place dans la nouvelle organisation. Le
bébé semble avoir changé la vie et les
modes de fonctionnement de la famille. •
À lire pour
en savoir plus
"Ce bébé qui change votre vie"
(en 2 tomes) par Elisabeth Darchis
aux éditions Fleurus,
collection Le métier de parents DANS CE T TE GOUT TE DE C A LISM A 2 ,
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du nourrisson. Inspiré de cette recherche, le Laboratoire Gallia a mis au point Calisma 2e âge
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20 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
E N P L U S D U L A I T, L’ E A U E S T L A S E U L E B O I S S O N I N D I S P E N S A B L E .
W W W. M A N G E R B O U G E R . F R
LE MAG -
À LA UNE
Protéger bébé
Dans l'escalier
des accidents
domestiques
Dans la chambre
Dodo sur le dos Même pendant son sommeil,
l’enfant, dans les premiers temps, doit faire l’objet
de toutes les attentions. Depuis que nous faisons
dormir nos bébés sur le dos, le taux de mortalité
infantile a chuté, le nombre de MSN (mort subite
du nourrisson) aurait diminué de 75 %. Dormir sur
le dos permet à bébé d’avoir le visage dégagé, de
respirer pleinement, de ne pas faire augmenter la
fièvre le cas échéant.
2 000 enfants de moins de 6 ans sont victimes
d’accidents domestiques chaque jour. Pour les enfants
de moins d’un an, la cuisine, la chambre et la salle
de bain sont les lieux les plus dangereux.
Présence, surveillance et
éducation restent les
meilleures préventions.
Comment éviter les
accidents pièce par pièce.
Donna Presse
Non aux animaux ! Les animaux domestiques n’ont
absolument pas leur place dans la chambre des
enfants. Les poils peuvent provoquer ou amplifier
une réaction allergique mais il est aussi possible que
le chat aille dormir dans le berceau du bébé voire
dormir sur le bébé lui-même et de ce fait, l’étouffer.
Attention aux jouets Il est vraiment impératif de
surveiller les jouets de bébé. Ce dernier met tout à
la bouche et une petite pièce peut provoquer une
asphyxie. Abîmé ou inadapté, le jouet ne doit pas
passer entre les mains de bébé.
Cache-prises obligatoires
Dès que l’enfant
commence à ramper, c’est comme si d’instinct il se
dirigeait vers ce qui est dangereux. Les cache-prises
évitent que bébé n’aille explorer les petits trous au
péril de sa vie.
22 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Dans la cuisine
On ferme les placards Les placards doivent
être bloqués pour deux raisons, la première
éviter à l’enfant de pouvoir attraper les produits
ménagers hautement toxiques, la seconde
parce qu’il est si facile de se coincer les petits
doigts dans la porte ou le tiroir.
Bébé et chaise haute Comme pour la table
à langer, les chutes de chaises hautes sont
fréquentes et dangereuses. Assis, bébé doit
être attaché et sous surveillance permanente.
Pas de couette – pas d’oreiller – pas de
couverture
Au couchage sur le dos s’ajoute
d’autres précautions importantes pour la santé de
bébé. Couette, oreiller et couverture sont vivement
déconseillés dans le lit de bébé, ces derniers
pourraient gêner voire empêcher la respiration.
Autres précautions : préférez un matelas bien ferme
et une température de la chambre comprise entre
18°C et 20°C maximum.
On pose une barrière de protection Il suffit de
tourner la tête et bébé chute dans les escaliers.
Les accidents sont rapides et les conséquences
terribles. Toujours refermer la barrière après son
passage et s’assurer qu’elle soit bien fermée, bébé
prendra inévitablement appui dessus pour se lever.
Dans la salle
de bain
37°C pas plus ! Installer un mitigeur et vérifier plusieurs fois la température
du bain avant de plonger l’enfant dans la baignoire. Eloignez-le le plus
possible des robinets pour éviter toutes brûlures et qu’il ne fasse couler
l’eau.
Jamais sans surveillance Il va sans dire qu’un bébé ne doit en aucun cas
rester seul dans son bain, qu’importe le niveau d’eau, un bébé se noie dans
une flaque d’eau. On ne répond pas au téléphone, on garde une main sur
le petit et on ne le quitte pas des yeux.
Attention aux objets coupants Même dans vos bras, bébé réussit à
attraper tout ce qui est à sa portée. Dans la salle de bain, on ne laisse pas
trainer les ciseaux, les rasoirs, les produits de beauté, les parfums, bébé
pourrait bien les empoigner.
Médicaments hors de portée Les médicaments se rangent en hauteur,
dans un lieu inaccessible. Il est aussi déconseillé de garder les boites de
médicaments entamées. Seuls les médicaments de base, type paracétamol
sont utiles.
Attention au micro-ondes
Réchauffer
au micro-ondes les petits pots de bébé est
simple mais la chaleur n’est généralement
pas répartie de façon uniforme. Brûlante à un
endroit, la purée peut tout à fait être froide à un
autre. Attention de ne pas brûler bébé.
On range les sacs en plastique Se mettre la
tête dans le sac est tellement amusant et ce,
à tout âge. Le risque d’étouffement est grand,
alors après les courses, on range ou on jette
les sacs en plastique.
La gamelle du chat ou du chien hors de
portée des petites mains L’assiette du chat
Au salon
Attention à la cheminée Un moment d’inattention et bébé part à la conquête du
feu. On privilégie le foyer fermé et on ne quitte pas bébé des yeux.
On arrondit les angles Quand bébé commence à arpenter l’appartement et à
s’aider des meubles pour se lever, les angles des meubles doivent être protégés
pour éviter les bobos.
On choisit ses plantes vertes Le dieffenbachia et le philodendron par exemple
peuvent tuer : une feuille ou une tige ingérée ou sucée provoque aussitôt des
brûlures des muqueuses et un œdème important de la langue ou de l’arrière gorge
avec risque d’asphyxie. À défaut de sortir toutes les plantes de notre intérieur,
assurez-vous qu’elles soient inaccessibles pour les petits.
Gare aux cacahuètes Outre le risque d’allergie, les cacahuètes sont responsables
d’étouffement chez l’enfant.
Au jardin
Barbecue, chaud devant !
se met en hauteur tout simplement parce que
les croquettes c’est super attirant mais pas
très adapté au régime de l’enfant. Comme
les cacahuètes, elles peuvent de surcroit
provoquer l’asphyxie de bébé.
Electrique, à gaz ou à charbon, le
barbecue est bien trop chaud et
dangereux pour laisser un enfant
s’en approcher.
Le fer à repasser et son fil Assurez-vous
que bébé ne rentre pas dans la pièce où le fer
à repasser est branché. Il suffit de bousculer
la table ou de tirer sur le fil pour provoquer
l’accident.
Où que vous vous trouviez, à
l’intérieur comme à l’extérieur, ne
fumez pas en présence de votre
enfant. Cela évite le tabagisme
passif et le mimétisme.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 23
LE MAG -
société
Virées du bus, de l’avion ou d’un magasin, qu’ont-elles fait de mal ?
Rien, si ce n’est allaiter leur enfant en public. Ces derniers temps,
les histoires de jeunes mamans sommées de quitter un
lieu public pour cause d’allaitement se suivent… et se
ressemblent. D’où vient le malaise ?
donna presse
Allaitement
en public
Cachez
ce sein !
Une jeune maman anglaise, interdite d’allaitement dans
un centre administratif. Une autre, américaine, obligée de
quitter le zoo de Houston. Encore une, à Phoenix, virée
d’un fast food. Et puis, un procès contre Facebook, initié
par des mères révoltées que le géant des réseaux sociaux
ait délibérément censuré leurs photos, les montrant en train
d’allaiter leur bébé. Et la liste est loin d’être exhaustive…
D’autant que toutes vivent dans des pays où l’allaitement
en public est autorisé par la loi. Pourquoi l’allaitement en
public dérange-t-il tant ?
« Il me semble qu’il y a en France actuellement – sans doute géographiquement et historiquement daté – un lien entre
allaiter et dévoiler sa poitrine », explique Séverine Gojard,
sociologue et chargée de recherche à l’Institut national
de la recherche agronomique (Inra). « Il n’y a qu’à voir les
affiches dans les maternités ou les PMI, sur lesquelles on
voit des bébés au sein avec une large place accordée à la
nudité féminine, le fait qu’à la maternité on demande aux
femmes d’allaiter en se dénudant pour vérifier que le bébé
est correctement positionné, etc... »
« A contrario, j’ai rencontré beaucoup de femmes
qui allaitaient de façon très discrète, sous un
T-shirt ou dans une écharpe. Donc j’aurais
tendance à dire que ce n’est pas l’allaitement
qui pose problème, mais des manières d’allaiter.
Par ailleurs, le dévoilement des seins a d’autres
connotations
(là
encore
historiquement,
socialement et géographiquement situées), ce
qui peut entraîner des réactions diverses… et
conduire certaines femmes à nourrir au biberon. »
Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann,
spécialiste de la vie quotidienne, il y a un décalage
en ce qui concerne l’allaitement, dans le sens
où il est reconnu comme légitime par tous, ce
qui n’empêche pas les regards désobligeants.
« La nudité disparait comme nudité quand elle est
socialement construite dans un cadre légitime qui
devient reconnu par tous, comme par exemple
24 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
chez le médecin, ou pendant une vingtaine d’années, les
seins nus sur la plage. Mais tout cela change sans cesse, les
seins nus sur la plage sont en train de devenir impudiques.
Et il en va presque de même pour l’allaitement en public,
pourtant construit comme légitime depuis beaucoup plus
longtemps. Officiellement, tout le monde dit le contraire,
mais… le regard est accroché une seconde, ce qui prouve
que l’on n’est pas dans une parfaite normalité. »
À Seattle, l’allaitement devient
un droit fondamental
Outre Atlantique, on ne rigole pas avec l’allaitement. Dans
l’État de Washington, la loi interdit toute discrimination à
l’encontre de l’allaitement en public. La ville de Seattle
a fait un pas dans le même sens au moins d’avril, en
votant un décret municipal faisant de l’allaitement un droit
fondamental, qui pourrait donc être protégé par les forces
de l’ordre. Concrètement, ce décret du conseil municipal
rend illégale toute demande faite à une mère d’arrêter
d’allaiter, de se couvrir, et bien sûr de quitter les lieux, si
elle allaite dans un lieu public.
« On m’a même dit une fois
que c’était malsain ! »
Isabelle, maman d’une petite fille de cinq mois
Comme beaucoup de mamans, j’allaite en public et j’ai eu beaucoup
de réflexions (bonnes et moins bonnes). Les plus remarquables ont
été : « Oh vous allaitez votre enfant, ça c’est de l’amour » ; « Vous
êtes courageuse ». Mais j’entends aussi souvent des remarques
désagréables, comme « Ah vous l’allaitez encore votre fille a cet âgelà ? » ou « Vous n’avez pas honte ? ». On m’a même dit une fois que
c’était malsain ! Mais le pire, ce sont les regards. Ils en disent encore
plus long. Pourtant, je m’efforce d’être discrète : quand je mets ma
fille au sein, je m’arrange toujours pour avoir une couverture au
dessus, mais malgré tout les gens se permettent d’intervenir là ou
ils ne devraient pas ! Tant qu’il n’y aura pas d’interdit d’allaiter son
enfant en public, je continuerai de le faire quand je sors de chez moi.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 25
LE MAG -
société
« Même la pédiatre de ma fille me fait les gros yeux
si je sors un néné pendant sa consultation ! »
Diane, 47 ans, maman d’une petite fille de 12 mois
Le regard des autres, je le subis chaque fois que je dégaine un sein en public pour allaiter ma petite
fille de 12 mois… Double réprobation, dans mon cas : mon grand âge et celui de ma fille. Ça donne
des remarques comme : « Mais tu devrais arrêter maintenant, ça te fatigue ! » Ou alors : « Tu es sûre
d’avoir encore du bon lait ? » Même la pédiatre de ma fille me fait les gros yeux si je sors un néné
pendant sa consultation… Bref, pas très évident sous nos latitudes, de choisir l’allaitement.
« Je ne fais rien de mal,
je ne m’exhibe pas,
je réponds simplement
aux besoins de mon bébé »
Lauren, 28 ans, mère de deux enfants
et enceinte du troisième
J’allaite encore mon deuxième, et je n’ai jamais
eu de remarques désobligeantes, mais beaucoup
de regards insistants, voir courroucés. Je n’y ai
jamais prêté attention, car je suis une grande
défenseure de l’allaitement, et ce où qu’on soit.
Mais depuis peu, ces regards sont devenus assez
pesants. En effet, j’ai déménagé et dans mon
nouveau quartier, il y a une forte communauté
musulmane. Je sais que dans l’Islam,
l’allaitement doit se faire a l’écart et surtout pas
à l’extérieur.
Une maman suédoise
organise une rébellion
pour l’allaitement en public
Au mois de mars, Natashja Blomberg, une maman suédoise,
a été élue pour gérer le compte Twitter du pays, comme c’est
le cas chaque semaine dans le cadre du projet « Curators of
Sweden ». Désignée par les représentants suédois, elle a profité
de l’occasion pour lancer une « révolte allaitement » sur le compte
Twitter étatique, considéré comme « le plus démocratique qui
soit ». Pendant une semaine, cette fervente partisane des droits
de la femme a milité auprès d’environ 28 000 « followers » en
faveur de l’allaitement. Le mercredi 21 mars, elle a ainsi posté
une photo d’elle-même en train d’allaiter, avec le message
« Quelqu’un est-il offensé par cette image ? ».
26 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Allaiter ou pas, tout savoir
pour bien choisir ?
Comment choisir
sa nounou ?
Il arrive à mon fils de vouloir une tétée au
square, par exemple. Alors, je lui donne le
sein, en toute discrétion bien sûr. Mais je suis
l’objet de tant de regards désapprobateurs… des
regards de dédain et de dégoût de la part des
femmes, et parfois même des regards pervers
de la part de certains hommes. Je suis un peu
sidérée par cette situation. Je ne fais rien de
mal, je ne m’exhibe pas, je réponds simplement
aux besoins de mon bébé.
Quand bébé va-t-il
faire ses nuits ?
Je pense aussi que l’âge de mon fils suscite
encore plus l’incompréhension, car c’est un
bambin qui marche et qui est autonome. Mon
troisième enfant arrivera en janvier, et bien
sûr, il ou elle sera allaité aussi. Peut-être qu’à
ce moment-là, vu que mon bébé sera tout petit,
j’aurais moins de regards désapprobateurs ? Je
l’espère. J’espère qu’un jour, nous les mamans
allaitantes, nous cesserons d’être l’objet
de réflexions et de regards de travers, car
l’allaitement est beau, il n’y a rien de honteux ou
de dégoûtant, nous donnons juste le meilleur à
nos enfants.
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
cote-famille.com
Scannez moi !
LE MAG -
en famille
Les deux femmes de la vie d’un homme sont-elles
condamnées à se détester ? Les apparences incitent parfois à le croire,
surtout quand la grossesse et le bébé à venir tendent à donner le premier rôle à votre
propre mère. Pas facile de faire preuve de diplomatie avec votre belle-mère 7 jours
sur 7, et pourtant, elle sera elle aussi la grand-mère de votre enfant.
Donna Presse
Belle-mère/belle-fille :
un amour impossible ?
Quand est paru le nouveau livre d’Aldo Naouri, Les
belles-mères, les beaux-pères, leurs brus et leurs
gendres(1), on a d’abord été sceptiques : la légendaire
guerre de tranchée entre belles-mères et belles-filles
est-elle vraiment encore d’actualité ? Ne serait-ce
pas simplement un cliché que nous nous plaisons à
entretenir, à grands coups de proverbes idiots et de
blagues sexistes ? Après tout, dans nos contrées, voici
belle lurette que les familles ne vivent plus sous le même
toit, un couple peut très bien s’installer à des centaines
de kilomètres de ses parents et beaux-parents et ceuxci ont depuis quelques décennies perdu leur ancienne
influence. Non, vraiment, on n’y croyait pas !
Et puis… et puis un rapide petit sondage nous a
convaincus qu’il n’avait pas tort, Aldo Naouri. « Ma bellemère ? Aucun problème, je l’adore. Elle habite à 800 km,
je la vois deux fois par an, tout se passe très bien ! », nous
a confié Fabienne, 38 ans, deux garçons de 9 et 2 ans.
« La mienne habite tout près de chez nous, alors je l’ai
cadrée d’emblée comme il faut, a précisé Élisabeth,
32 ans, jeune maman d’une petite Lise. Pas
de visites impromptues, pas de déjeuners
dominicaux obligés, et on n’est pas des copines :
(1)
« Les belles-mères, les beaux-pères,
leurs brus et leurs gendres », Aldo Naouri,
Odile Jacob, 2011, 320 pages, 22,90 €
(2)
pécialiste du couple et de la famille,
S
est notamment l’auteur des
« Territoires de l’intime », Odile Jacob,
2000, 238 pages, 21,50 €
28 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Je suis la femme de son fils et la mère de sa petite-fille,
rien à voir ! »
« Les premiers temps ont été difficiles avec ma bellemère : je n’étais évidemment pas à la hauteur de son fils
adoré, se souvient Marine, 30 ans. Elle a si bien réussi à
me déstabiliser que j’ai cru qu’elle avait raison. C’est une
amie qui m’a ouvert les yeux. Le chemin en sens inverse
a été long mais enfin, aujourd’hui, on se supporte. » Pour
la réconciliation des générations, on repassera… Pour Aldo Naouri, « bébés de maman […], nous le
sommes et nous restons pour la vie entière. » Et même
si nous avons grandi et pris nos distances, le lien mèreenfant, qui démarre dès la vie utérine, reste le plus fort.
Puis l’enfant paraît et « la jeune mère éprouve alors
le besoin, on ne peut plus naturel sinon banal, d’avoir
auprès d’elle la sienne, qui ne se fait d’ailleurs pas prier. »
Le gendre n’a alors plus aucun moyen de garder sa
belle-mère à distance. Et le voilà avec deux « mères » sur
les bras, celle de sa femme et celle de son enfant. Sans
compter sa mère à lui, qui l’exhorte à ne pas laisser les
deux premières occuper le terrain ! Pour le pédiatre, la
guerre est alors lancée.
« Elle n’est pas inévitable, relativise le psychiatre Robert
Neuburger(2). Lorsqu’un couple s’installe, les relations mèrefils changent, et c’est normal. Normal aussi que ce ne soit
pas très bien vécu, surtout s’ils étaient très proches. » Rien
de dramatique, donc.
« C’est une crise, certes, reprend le psychiatre, mais une
crise, ce n’est pas négatif, c’est créatif. » L’occasion de
redéfinir les relations mère-fils et de les vivre sur un autre
mode. Un ajustement d’autant plus nécessaire que par la
suite, les enfants, s’il y en a, viendront une
nouvelle fois chambouler l’équilibre établi.
Marine (voir plus haut) avoue n’avoir réussi
à pacifier ses relations avec sa belle-mère
que parce qu’elle a pu s’en ouvrir à son
compagnon. « Il lui a parlé et elle a compris
qu’il prendrait mon parti. Du coup, elle
a cessé de m’attaquer à tout bout de
champ. » Hélas, ce n’est pas toujours
aussi simple. « Si l’homme ne sait pas se
déterminer, alors la situation risque de
pourrir et cette crise normale et nécessaire
peut se transformer en un conflit grave,
du type de ceux qui amènent les gens
en thérapie de couple », explique Robert
Neuburger. Mais avant de s’asseoir dans
le bureau d’un thérapeute, il peut y avoir
bien du temps et de la souffrance : en plein
conflit de loyauté, sous les feux croisés de
sa mère et de sa femme, l’homme passe
parfois beaucoup de temps à éviter de
prendre une décision (voir le témoignage
d’Ann ci-dessous). Celle-ci tient en peu
de mots : « S’il veut garder sa femme, il
va devoir mettre sa mère à distance »,
résume Robert Neuburger. Quant aux
belles-filles, elles doivent défendre leur
territoire : pas d’appels aux moments
réservés à la famille, pas de débarquement
à l’improviste, et attention à la belle-mère
trop enthousiaste qui clame qu’elle a “une
nouvelle fille” : cela signifie qu’elle pense
pouvoir se comporter avec sa belle-fille
comme avec sa fille. Or ce n’est pas le cas.
Mais comment expliquer que les problèmes relationnels
Tout au long de son ouvrage, le pédiatre cite des adages
semblent se concentrer exclusivement entre la belleissus de sa culture d’origine, la communauté juive
fille et sa belle-mère ? Et le beau-père, que devient-il ?
de Libye.
Pour Aldo Naouri, suite à la chute du patriarcat qui a eu
On retiendra notamment celui-ci, qui résume bien la
lieu ces quarante dernières années, les hommes sont
difficulté des relations entre belles-mères et belles-filles :
dépassés, désinvestis et écrasés par leurs compagnes
« Une trop grande proximité engendre la dissension.
qui ne voient pas pourquoi elles leur accorderaient de
Seule la bonne distance assure la paix. » Mais comment
l’importance. « Le père, écrit-il, quelles que soient sa
trouver cette « bonne distance » ?
conduite ou ses dispositions, est vécu comme l’ennemi
Pour Robert Neuburger, c’est très simple : « Les beauxcommun. » Rien de tel, en revanche, dans les relations
parents se taisent et attendent les demandes » et il
entre le gendre et son beau-père, plus proches de la
rassure : « Pas d’inquiétude, elles viennent ! »
sympathie, voire de l’affection. Pour Aldo
Naouri, cet accord vient de ce que le
beau-père et le gendre sont des hommes
et donc, fonctionnent en accord instinctif
• Pour les belles-filles
• Pour les belles-mères • Pour les deux
avec la notion de limite, ce qui n’est pas le
« Pour dompter belle-maman »,
« Nous, les belles-mères »,
« Un brillant avenir »,
cas des femmes. Que l’on soit d’accord ou
Lucie Paris-Legret, First, 2010,
Christiane Collange,
Catherine Cusset,
non avec les théories du pédiatre, il reste
178 pages, 6,90 €
Le Livre de poche, 2001,
Folio, 2010,
frappant de constater qu’alors que ces
224
pages,
4,50 €
366 pages, 7,30 €
« Comprendre sa belle-mère
relations sont « strictement symétriques de
et l’apprivoiser », Margot Pims,
celles des brus et des belles-mères, [elles]
Hachette Pratique, 2010,
en diffèrent du tout au tout. »
128 pages, 5,95 €
À lire
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 29
LE MAG -
en famille
Belle-mère,
enfer ou paradis ?
En quelques semaines, la petite chose fragile
s’était transformée en une véritable harpie. Et
cela a duré des mois.
Mon mari était pétrifié. Cet homme plein d’assurance dans
sa vie professionnelle, habitué à diriger des équipes, était
incapable de faire face à sa mère. Le jour où nous lui avons
annoncé ma grossesse, elle a lâché : « Je ne sais pas si vous
êtes vraiment capable d’élever un enfant, ma petite fille, mais
enfin nous verrons bien » et je me suis rendu compte que ma
vie allait devenir un enfer ! Je lui ai répondu qu’elle n’en saurait
jamais rien vu que je ne laisserai jamais mon enfant rencontrer
une femme aussi méchante et je suis partie, les plantant là
tous les deux.
Quand mon mari est rentré chez nous, j’étais en train de faire
ma valise. Il a reconnu qu’il devait prendre position. Pendant
plusieurs semaines, il n’a pas pris les appels de sa mère ni
ouvert la porte à ses visites. Elle a compris qu’elle était allée
trop loin. À la naissance de notre fils aîné, j’ai reçu d’elle une
lettre d’excuses et j’ai accepté de la revoir. De petit pas en
petit pas, avec parfois des ajustements, elle a
réussi à trouver sa place. Aujourd’hui – dix ans
après –, nos relations sont apaisées mais je ne
serai jamais à l’aise avec elle. « Dr Jekyll et Mr Hyde »
Quand j’ai rencontré mon mari, il venait de
perdre son père et s’occupait beaucoup
de sa mère. Cette femme qui n’avait jamais
travaillé avait toute sa vie été prise en charge
par son mari et son fils. Elle était incapable de
remplir un formulaire, de discuter avec un artisan, ni même
de savoir quoi faire de son temps libre ! C’était une petite
femme délicate, très soignée, un peu paumée et terrifiée par
sa nouvelle vie sans son mari. Quand nous lui avons annoncé
notre décision de nous marier, elle a fondu en larmes ! « Je
perds mon fils », sanglotait-elle. Sa grande terreur : que nous
déménagions en Australie, mon pays d’origine.
À partir de là, elle a commencé à appeler chez nous dix fois
par jour, sous une foule de prétextes : elle avait perdu ses
lunettes, la chasse d’eau était bloquée, elle avait reçu un coup
de fil « inquiétant », elle s’était disputée avec une voisine… et
à chaque fois, il fallait aller la voir, la rassurer, l’aider. Pas moi :
uniquement son fils ! Moi, j’étais devenue l’ennemie à abattre.
Tout ce que je faisais ou disais était sujet à critique : mon
métier, mes vêtements, ma cuisine, mon accent, mes fautes
de français, mon goût pour le sport, ma cigarette du soir…
Ann, 42 ans, trois enfants
« Elle m’a sauvée »
Avec ma belle-mère, ça a très mal commencé :
c’était ma chef au bureau et quand elle a
appris par des bruits de couloir que j’avais une
histoire avec son fils, elle m’a convoquée pour
me passer un savon ! J’étais toute jeune et très impressionnable,
je suis sortie de là en pleurant alors que j’aurais dû la remettre
à sa place immédiatement : son fils était adulte et capable de
choisir sa vie tout seul et sa vie, à ce moment-là, c’était moi.
Lui a pris les choses beaucoup plus sereinement : elle pouvait
penser ce qu’elle voulait. Mais c’était moi qui travaillais sous ses
ordres ! Et pendant des mois, elle m’a pourri la vie, me rabaissant
en réunion, me confiant les tâches les moins gratifiantes ou
faisant carrément comme si je n’existais pas. J’encaissais tout
et je travaillais trois fois plus que les autres, sans jamais un mot
de reconnaissance de sa part.
Dès que j’ai trouvé un autre poste, j’ai sauté sur l’occasion.
Bien m’en a pris : il était plus intéressant, plus motivant et mieux
payé. J’ai emménagé avec Jean-François, nous avons eu une
petite fille, ma belle-mère s’est transformée en mamie gâteau
et nos relations sont devenues beaucoup plus faciles. Il faut
dire aussi que j’avais mûri et pris de l’assurance. Je n’étais plus
prête à accepter n’importe quoi et elle le sentait. Jean-François,
lui, s’éloignait doucement. Il avait toujours mieux à faire que
d’être avec moi : un match de foot, une sortie avec des potes,
une urgence de boulot, un jeu vidéo à terminer… Nous nous
disputions en permanence, pour tout. Il a fini par claquer la
porte. Je me suis retrouvée seule avec ma fille alors âgée de
six ans, un divorce difficile à mener, des ressources limitées,
ma famille à moi à plusieurs centaines de kilomètres et peu
concernée par mes problèmes… Et là, ma belle-mère a été formidable. Elle m’a littéralement
tenu la tête hors de l’eau. Elle m’a aidée financièrement quand
j’en avais besoin, a pris ma fille chez elle le week-end pour me
permettre de me reposer, m’a incitée à reprendre des cours
de gymnastique, à voir des amis… Et puis elle m’a
écoutée, tout simplement, même quand je lui disais
les pires horreurs de son fils ! Sans elle, je ne sais pas
où j’en serais. Aujourd’hui, le divorce est prononcé, je
suis plus sereine et j’ai moins besoin de son soutien.
Mais je n’oublierai jamais que ce que ma belle-mère
a fait pour moi ! Florence, 31 ans, une fille
30 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
LE MAG -
PSYCHOLOGIE
La violence chez
les tout-petits
Après la naissance, l’enfant demeure un humain en gestation. Il reste encore beaucoup
à accomplir pour que jaillisse des premiers apprentissages l’esquisse d’une conscience. La violence,
l’agressivité, sont alors les rites d’un passage chaotique de la barbarie à la civilisation. Passage
obligé, baptême du feu d’une maîtrise de soi en devenir, la violence est un mal nécessaire qu’il
s’agit d’apprivoiser. Leçon de choses pour éviter d’en faire un drame inutilement.
Donna Presse
Dès la naissance, un bébé peut être sujet à des colères (pleurs
très soutenus) qui traduisent un fort sentiment de mal-être,
sentiment lié à la faim, l’insécurité, la douleur ou l’impuissance.
Certaines mamans fragiles peuvent ressentir ces pleurs comme
une agression. Parfois même, la disproportion est énorme :
quand l’enfant geint, elles l’entendent hurler. « Cette attitude
est presque toujours une conséquence de leur propre histoire,
et nécessite un suivi, une thérapie, car la première réponse
non élaborée à la violence, c’est la violence », explique Marie
Garrigue Abgrall, éducatrice de jeunes enfants et formatrice. Le
risque de secouer le bébé n’est pas loin… « En ce sens, celle
qui "fuit" son enfant (le confie ou le laisse), paradoxalement,
le protège », affirme l’éducatrice. Mais en dehors de ces cas
particuliers, avant de savoir attraper les objets puis de marcher,
l’enfant est limité. Limitées sont donc également les occasions
de se montrer violent vis-à-vis des autres avant un an…
1-2 ans, l’agressivité apparaît
Autour d’un an, l’enfant acquiert la marche et part à la découverte
du monde. Du coup, que ce soit à la maison, chez la nounou
et particulièrement à la crèche, les interactions avec les autres
se multiplient. « Ce qui motive le plus souvent un conflit entre
enfants, c’est l’intérêt pour le même jeu. Arracher des mains le
jeu d’un copain, c’est souvent exprimer, très maladroitement,
l’envie de participer », rapporte M. G. Abgrall.
Dans Paroles de tout-petits, Graciela Crespin, psychologue
en crèche depuis vingt ans, explique que vers 12-15 mois,
les conflits de territoire se traduisent souvent par la morsure :
« Pour un enfant, c’est l’argument imparable qui permet de
l’emporter dans la lutte contre un adversaire de même taille.
Les puéricultrices l’acceptent comme un passage obligé pour
qu’une limite soit fixée à l’enfant dans son agressivité vis-à-vis
de l’autre et l’objet de son désir. »
Quant au canadien Richard Tremblay, qui mène des recherches
sur le développement physique, cognitif, émotionnel et
social depuis la conception jusqu’à l’âge adulte, il estime
que l’agressivité physique d’un homme atteint son plus haut
niveau… entre la fin de sa première et de sa deuxième année.
Colères de bébé, disputes autour des jouets, cheveux tirés,
coups de pied et cris font alors partie du développement sain
d’un enfant.
Entre 2 et 3 ans, c’est non !
Plus l’enfant acquiert d’autonomie et de capacités moteur, moins
il accepte d’attendre pour satisfaire ses envies. La gestion de la
frustration est le « gros morceau » de cette époque. Larmes et
crises de colère (au moins une fois par semaine vers deux ans)
sont un cap à passer, le plus difficile pour les parents et ceux
32 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
qui s’occupent de l’enfant restant de ne pas céder eux-mêmes
à la violence et de taper l’enfant. En restant cohérent dans le
temps et entre eux, en gérant les problèmes sur le moment et
personnellement (et non pas « tu vas voir ton père ce soir, ça
va barder »), la phase d’opposition ne devrait pas durer plus de
quelques mois.
La tension redescend
avec la maîtrise du langage
Plus l’enfant parle, moins il tape. À la crèche, « après avoir
mordu et avoir été mordu un certain nombre de fois, peu à peu
les violents corps à corps sont remplacés par des « pas beau »
et autres « pas toi ! », premiers balbutiements de la diplomatie
humaine », rapporte G. Crespin. On constate d’ailleurs souvent
la diminution plus rapide de l’agressivité physique chez les filles,
due à leur aisance verbale supérieure à cette époque.
Pour R. Tremblay, apprendre à être patient pour obtenir ce
qu’on désire et apprendre à utiliser le langage pour convaincre
les autres afin de satisfaire ses besoins sont peut-être les deux
facteurs les plus importants à retenir lorsqu’il s’agit de contrer
l’agressivité physique chronique.
Comment réagir
face à un comportement violent
Ici, le rôle de l’adulte est fondamental : il doit accompagner la
rencontre entre les bambins et leur montrer un autre rapport
à l’autre. « Avant 3 ans, la punition n’est pas adaptée, assure
M. G. Abgrall, car l’enfant construit ses repères. Le mieux, c’est
de lui parler en étant ferme dans son attitude et ses mots, voire
de le mettre à distance. L’enfant est très sensible à la réaction de
l’adulte ». De son côté, la pédiatre Edwige Antier met en garde
contre le fait de mordre ou de taper en retour un enfant qui a
mordu ou frappé, pour lui faire "comprendre" que ça fait mal :
« C’est envoyer un message paradoxal. Tout ce que l’enfant
comprend, c’est que cela se fait ».
« À cet âge, on se construit avant tout dans l’imitation », continue
M. G. Abgrall. Pour G. Crespin, « la réponse, patiente et répétée,
consiste à dire à l’enfant qu’il peut être fâché ou pas d’accord,
mais qu’il peut obtenir satisfaction autrement, et à séparer les
enfants sans chercher à comprendre qui a tort ou raison ».
« Cela dit, il ne faut pas intervenir trop tôt non plus : les enfants
qui se font piquer leur jouet sont parfois passionnés de voir
comment l’autre s’en sert », commente M. G. Abgrall.
Méchant, un adjectif à éviter !
Avant toute chose, il est primordial de ne pas enfermer un enfant
dans une étiquette. « Un enfant de 18 mois qui mord n’est pas
« méchant », rappelle E. Antier. Elle estime d’autre part qu’on
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 33
PSYCHOLOGIE
doit apprendre à anticiper, « car à bien le regarder, on peut très
bien repérer quand l’enfant va mordre ou taper ». Quand l’enfant
se tape lui-même, c’est qu’il voudrait frapper l’autre, mais il a
compris qu’il ne devait pas le faire. « Dans ces cas-là, essayez
de faire diversion, de sortir de la situation », explique E. Antier.
Le pédopsychiatre Patrice Huerre insiste sur le jeu comme moyen
de canaliser la violence, d’exorciser ses peurs, d’exprimer ses
émotions. Dans son livre Place au jeu , il raconte que des peurs
archaïques de morcellement, de disparition, des peurs du noir,
d’enlèvement et de meurtre habitent le monde interne du toutpetit. Le jeu est une manière de jouer avec ces peurs, en les
figurant dans un dessin, dans de la pâte à modeler… « À un
premier niveau, le jeu canalise les angoisses, à un deuxième, il
les transforme en source énergétique », assure-t-il.
Pour G. Crespin, quand les enfants s’installent dans des
« carrières » de mordeurs, il ne s’agit plus d’un marquage de
territoire : « Cette attitude traduit forcément un mal-être qu’il
est important d’entendre pour l’enfant lui-même. Commence
alors un long travail d’investigation : que savons-nous de lui, de
ce qui se passe avec ses parents, de ce qui se joue dans sa
famille ? Que se passe-t-il dans la journée ? Quand cela a-t-il
commencé ? Est-ce constant ou cela varie-t-il avec le temps ? »
New
*
Bébé agressif :
un certain mimétisme
Il se peut également que la violence du tout-petit soit le reflet
de son quotidien. « Quand un enfant est entouré d’adultes et
d’enfants qui affichent de l’agressivité physique les uns envers
les autres, il comprendra vraisemblablement qu’une telle
attitude fait partie des relations sociales de tous les jours. Si, au
contraire, l’enfant vit dans un environnement qui ne tolère pas
l’agressivité physique et récompense plutôt un comportement
"social", il y a de bonnes chances qu’il utilise d’autres moyens
pour obtenir ce qu’il veut ou pour exprimer sa frustration »,
expose R. Tremblay.
« Il est donc important à ce stade de faire le tri entre les enfants
qui vont relever d’une prise en charge psychologique individuelle
(le pourcentage est faible) et ceux pour lesquels il peut exister
des solutions dans la sphère éducative », écrit G. Crespin.
« Il faut aussi dire aux parents fiers de leur petit dur qu’il va être
rejeté par les autres », ajoute M. G. Abgrall.
*nouveau
LE MAG -
Enfant violent : faites-vous épauler !
À lire « Violences en petite enfance,
pour une prévention opportune »,
de Marie Garrigue Abgrall, Erès,
coll. 1001 bébés, 10 €
« Petite terreur ou souffre-douleur La violence dans la vie de l’enfant »,
de Stéphane Bourcet, Albin Michel
De la violence normale
à la violence pathologique
On l’aura compris, une certaine violence est l’expression d’une
saine évolution. Mais où se situe la limite ? « La limite se pose
en fonction de la tolérance des adultes. Quand l’enfant semble
constamment débordé par ses émotions et que rien ne semble
"marcher" pour le détourner de sa violence, il faut s’interroger,
chercher quelle souffrance psychique il exprime ainsi », insiste
M. G. Abgrall. Pour elle, la violence « hors normes » des toutpetits est toujours l’expression d’une souffrance, un appel à
l’adulte, et il ne faut pas passer à côté.
Les germes de sa violence
L’enfant peut transposer sur ses copains sa jalousie vis-à-vis
d’une nouveau petit frère, son désir de « venger » sa maman
d’un bébé qui lui a « fait du mal » (fausse-couche), sa peur des
autres transmise par papa… En fait, tout ce qui va chambouler
de façon importante les repères de sécurité d’un enfant peut
l’amener à avoir un comportement violent.
34 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Pour rompre une spirale violente, il faut souvent accorder
plus de temps et d’attention à son enfant… et s’observer soi,
puisqu’il nous imite. Et quoi qu’il arrive, ne pas avoir honte de
demander de l’aide. À cette fin, il existe des lieux d’accueil
parents-enfants (moins de 6 ans), gratuits et ouverts à tous, type
les Maisons Vertes de Françoise Dolto. Beaucoup sont dirigés
par les Conseils généraux. Ils offrent un espace de médiation,
où les professionnelles commencent avant tout par établir un
lien de confiance en valorisant ce que l’enfant sait faire. Écoute,
conseils et éventuellement thérapies sont ensuite mis en place
pour les aider à (re)trouver une relation harmonieuse.
M. G. Abgrall a travaillé dans un de ces centres pendant dix ans.
Et de conclure : « C’est souvent par le travail sur la relation à leur
enfant que des parents ont pu résoudre leurs propres problèmes,
parfois reproduits sur trois générations. Il n’est jamais trop tard
pour faire quelque chose. Quand on entend toutes ces mamans
soulagées nous dire "Si on avait su, on serait venues bien plus
tôt", on a envie que tout le monde sache que nous existons ! »
Pourquoi réagir
à un comportement violent
Richard Tremblay a démontré que les enfants qui, durant les
années préscolaires, n’apprennent pas à trouver des solutions
pour éviter de recourir à l’agression physique risquent fort
d’avoir énormément de problèmes à long terme, puis avec
leurs propres enfants. En ce sens, soutenir la parentalité et
prévenir l’agressivité des enfants est un pas vers la sécurisation
des populations.
Made in
France
Grandir n’a jamais été aussi amusant !
Le porteur Bubble Go allie modernité, maniabilité et confort pour le plus grand plaisir des enfants comme
des parents. Pensé, dessiné et fabriqué en France, il est le compagnon idéal de vos balades (roues
silencieuses, tablette d’éveil, canopy, porte biberon, coffre de rangement…). Evolutif, il saura accompagner
votre enfant dans son apprentissage de la marche, de l’équilibre et sera le meilleur compagnon de ses
premières aventures.
LE MAG -
santé
Pollution domestique, atmosphérique... La pollution est partout, on ne cesse
de nous le répéter ! Mais ce que l’on nous dit moins, c’est que les enfants
respirent à une fréquence plus élevée que les adultes et inhalent donc
beaucoup plus de polluants. Il ne tient alors qu’à vous parents de repérer les
situations à risque et d’y remédier le plus rapidement possible ! Donna Presse
Pollution,
attention danger !
Situation 1
Les balades en poussette en ville
On nous dit toutes que promener bébé le plus souvent possible,
c’est bon pour lui. Cela lui permet de s’apaiser, de découvrir, de
prendre l’air... Mais on ne pense pas forcément que les balades
en poussette comportent de nombreux risques pour la santé de
bébé ! Car effectivement, quand votre petit est confortablement
installé dans sa poussette, il se trouve aussi au niveau de tous
les pots d’échappements ! Imaginez tous les polluants toxiques
qu’il respire alors... c’est une horreur ! Évidemment, cela ne
signifie pas qu’il faille jeter votre poussette, ni cloîtrer bébé dans
la maison familiale... Pensez plutôt à quelques astuces qui lui
permettront de se promener en toute sécurité. Par exemple,
évitez les heures de pointe pour ses sorties en poussette, ou
bien préférez le balader dans des espaces verts.
Autre bonne idée, laissez tomber la poussette et choisissez
de le promener dans une ceinture kangourou, une écharpe de
portage ou un porte-bébé... Il se trouvera alors plus en hauteur !
Situation 2
Situation 3
Les coups de peinture de papa
Vous avez envie de retapisser votre salon ou d’aménager la
chambre de votre fille en peignant sa commode et son lit en
rose bonbon ? Que ces travaux concernent la chambre de bébé
ou toute autre pièce de la maison, les travaux de rénovation
et d’aménagement sont en général source de grande pollution
atmosphérique... Évitez alors de choisir une peinture version
« glycéro » ou « acrylique », extrêmement dangereuse pour la
santé mais aussi l’environnement.
Préférez une peinture naturelle garantissant un taux limité de
COV (composants organiques volatils). De la même manière, ne
laissez pas bébé dans les parages pendant toute la durée des
travaux, et prenez soin de bien aérer votre intérieur avant qu’il
revienne à la maison.
La peinture doit avoir eu le temps de sécher afin de ne plus
dégager de substances toxiques. Idem pour la colle que vous
utilisez pour tapisser, les vapeurs doivent avoir totalement
disparu ! Situation 4
Une garde-robe remplie
de fibres synthétiques
Le grand nettoyage de maman
Pour fêter la naissance de bébé, les cadeaux favoris des
proches restent avant toute autre chose les vêtements... Et vous
voilà alors assaillie d’une garde-robe pour nourrisson remplie de
jolies tenues à coup sûr, mais de pièces souvent conçues en
fibres synthétiques ! Or, ces vêtements en fibres synthétiques
sont souvent composés de substances chimiques, voire même
de certains métaux lourds dérivés du pétrole ! Si aucune étude
n’a pour l’instant établi une quelconque dangerosité pour la
santé de bébé, mieux vaut tout de même préférer des vêtements
en fibres naturelles tels que le coton, la laine ou le lin. De plus,
en portant ces matières, la peau de bébé respirera mieux et ne
souffrira pas d’irritations. Autre alternative, choisir des matières
issues de l’agriculture biologique... et heureusement pour vous
et bébé, nombreuses sont les marques de nos jours à proposer
à leurs clients des lignes de vêtements bio.
Quand on fait le ménage, on a tendance à utiliser de nombreux
produits d’entretien : pour les sols, pour les vitres, pour les
meubles, pour le four... en s’imaginant que plus la maison sera
propre et mieux ce sera pour bébé !
Évidemment, l’hygiène et la propreté restent importantes pour
la santé et le bien-être de votre petit bout. Cependant, les
produits d’entretien et de nettoyage que nous utilisons laissent
leurs traces partout ! Et grand nombre d’entre eux contiennent
des substances chimiques toxiques appelées éthers de glycol.
Trois recommandations doivent alors être suivies pour faire
place nette sans danger : d’abord investir dans des produits
d’entretien dits écologiques, puis à chaque utilisation de ces
produits de nettoyage, rincer soigneusement à l’eau claire
toutes les surfaces lavées sans exception.
Et comme toujours, aérez, aérez et encore aérez ! 36 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Sachez que la
qualité de l’air
de toute maison
est souvent plus
toxique que celle
de l’extérieur !
Selon certaines
études, elle
y serait
2 à 100 fois
plus polluée
Situation 5
Situation 7
Le chauffage dans la maison
Les lessives de bébé
On ne le sait pas toujours, mais les appareils de chauffage,
comme les chaudières, les chauffe-eaux... s’ils sont mal
entretenus et réglés peuvent laisser s’échapper dans votre
maison du monoxyde carbone, très dangereux pour les
poumons, et surtout ceux des petits ! Une solution alors s’impose
à vous, faire régler ces appareils au moins une fois par an par
un professionnel qualifié ! Idem pour les conduits de cheminée
qui doivent être ramonés annuellement. C’est impératif ! Sachez
qu’en effet, la qualité de l’air de toute maison est souvent plus
toxique que celle de l’extérieur ! Selon certaines études, elle y
serait 2 à 100 fois plus polluée. C’est pour cette raison, qu’une
fois encore, nous vous recommandons d’aérer quotidiennement
votre maison en ouvrant grand les fenêtres de chaque pièce au
moins 10 minutes par jour. Encore une fois, en bonne maman que vous êtes... Vous lavez
et relavez sans cesse les petites tenues de vos bout’choux !
Mais attention, la lessive que vous utilisez est peut-être
néfaste pour la peau fragile et sensible de votre bébé... Celle-ci
contient souvent des enzymes, des parfums, des colorants qui
agressent l’épiderme de sa peau. Choisissez alors une lessive
hypoallergénique, testée dermatologiquement ou un produit
de lessive bio ! Idem pour les produits de toilette que vous
employez pour laver la peau de votre enfant, préférez-les sans
phtalates et sans parabens, qui font partie de la liste des agents
polluants les plus importants ! Situation 6
Les couverts de bébé
C’est la grande révolution du moment : la suppression du
bisphénol A dans les biberons et la vaisselle de bébé (assiettes,
gobelets, couverts en plastique) ! Car selon certaines études,
cette substance pourrait perturber le système endocrinien
et cognitif de bébé... Comment ? Lorsque ces accessoires
sont chauffés à une température élevée, le bisphénol A
qui y est contenu migre vers le produit alimentaire, qui
se retrouve alors directement dans l’estomac du petit. À
plus ou moins long terme, cela peut provoquer un déficit
de l’attention, une hyperactivité, de l’obésité, la stérilité,
des cancers du sein ou de la prostate... Jetez alors tous
vos anciens couverts et biberons, et achetez-en de
nouveaux estampillés « sans bisphénol A »...
C’est la seule et unique solution pour protéger votre
enfant.
Situation 8
Les lieux enfumés
Saviez-vous que le tabagisme passif reste la source la plus
fréquente de pollution domestique et aussi une des plus
dangereuses ? Ainsi, ne fumez pas dans la maison, ni dans la
voiture... ni près de lui d’une façon générale. Évitez aussi de
l’emmener dans des lieux enfumés. Cette recommandation
paraît évidente de nos jours, mais pourtant, bien des bébés
sont encore victimes de l’irresponsabilité
de leurs parents ! En repérant les situations
à risques les plus fréquentes qui font partie
du quotidien de bébé et en faisant les bons
choix, vous l’aiderez à vivre et à évoluer dans
un environnement plus sûr et sain. À vous de
jouer !
Source :
Environnement et grossesse
de René Frydman
aux éditions Hachette pratique.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 37
infomag
Conso
● ● ● prévention
Geste santé
Ne prenez pas le risque de lui
C'est l'accessoire indispensable
de l'été : les lunettes de soleil.
Mais avant d’être un article de
mode, les lunettes de soleil sont un
instrument essentiel pour protéger
vos yeux des UV.
transmettre la coqueluche
Il est recommandé
que l’entourage
de votre bébé soit
protégé contre
la coqueluche.
A commencer par
vous, sa maman…
Laurence Adret
Bien choisir
ses lunettes
de soleil
Conseil n°1 La bonne catégorie
Quand vous achetez une paire de lunettes, vous devez
vérifier si elle porte bien la norme CE qui garantit un minimum
de pouvoir filtrant et indique la catégorie des lunettes. Les
catégories 1 et 2 correspondent à un soleil modéré à fort,
comme en ville. Les catégories 3 et 4 correspondent à un
soleil fort à exceptionnel, comme à la mer ou à la montagne.
Pour la haute montagne, on choisit la catégorie maximum,
avec une teinte très sombre, mais vous ne pourrez pas
conduire avec.
Le verre est à choisir en fonction de vos activités et de
vos habitudes. Par exemple, pour les adeptes des sports
de mer ou de rivière, des lunettes avec un verre polarisant
permettent de filtrer la lumière réfléchie par l'eau et offre un
confort visuel très bon. N'hésitez pas à demander conseil à
un opticien.
38 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
La coqueluche, une maladie
hautement contagieuse
Conseil n°2
Quelle couleur de verres ?
La couleur du verre solaire vous donnera une vision légèrement
différente. Les verres gris sont largement utilisés sur les
modèles de lunettes de haute catégorie de filtration, comme
les lunettes de ski et de haute montagne, car ils offrent une
excellente restitution des couleurs naturelles quel que soit
l'ensoleillement.
Les verres bruns sont adaptés dans la plupart des activités au
soleil, et apportent une augmentation des contrastes ce qui
améliore la qualité de la vision. Mais elles assombrissent ce qui
peut gêner si l'on passe du plein soleil à l'ombre.
Les verres jaunes améliorent les contrastes en situation de faible
luminosité et par temps de nuage. Ils sont particulièrement
adaptés pour la conduite automobile et les sports cyclistes.
Les verres bleus s'utilisent en général à l'automne ou l'hiver,
quand le rayonnement solaire est modéré.
Les verres aux couleurs de l'arc-en-ciel. Les verres roses, rouges,
violets sont à utiliser avec des luminosités plus faibles dans la
mesure où ils offrent une protection réduite face au soleil. Et s’il
s'agit de sacrifier à la mode, on se contentera de les mettre en
soirée.
Conseil n°3
Une forme bien couvrante
Pour éviter que les UV ne passent sur le côté, on peut s’équiper
d’une monture de forme enveloppante. En épousant les contours
du visage, elle protège des rayons venant de côté et de l’arrière,
quand on a le soleil dans le dos.
www.qualipige.com - Photos : DR. Sanofi-Pasteur MSD - FR 00634 - 4016024 - Mars 2012.
Oui, vos yeux peuvent prendre des coups de soleil. C’est
pourquoi il est important de porter des lunettes de soleil
adaptées quand la luminosité est importante. L’exposition
excessive aux UV peut entraîner de nombreux troubles
de la vue. Une inflammation de la conjonctive, avec
rougeur, larmoiement et photophobie (la lumière devient
insupportable). Au bout de quelques heures, l’œil subit un
« coup de soleil » (ophtalmie), avec brûlure de la cornée. D’où
un risque de problèmes graves à long terme : cataracte ou
dégénérescence maculaire (maladie de la rétine). Voici donc
3 conseils pour vous aider à bien choisir votre paire avant
de partir en vacances.
de la coqueluche du nourrisson
C’ est une maladie infectieuse qui affecte
les voies respiratoires, en causant des
quintes de toux sévères qui peuvent
gêner la respiration. Elle est aussi très
contagieuse et se transmet par simple
contact, en toussant ou en éternuant.
Les adultes peuvent
contaminer les nourrissons
Contrairement aux idées reçues, la
coqueluche n’est pas une maladie
réservée à l’enfant. La protection acquise
dans l’enfance ne dure pas à vie. Et,
aujourd’hui, la coqueluche toucherait
chaque année en France de nombreux
adultes qui peuvent contaminer
les plus petits.
Le saviez-vous ?
●
●
On peut avoir la coqueluche plusieurs
fois dans sa vie.
Dans 77 % des cas (1) le nourrisson serait
contaminé par son entourage proche :
les parents, mais aussi les grandsparents, la nourrice, les oncles et tantes.
Une maladie potentiellement
grave chez le nourrisson
La coqueluche peut entraîner des
difficultés respiratoires, des complications
neurologiques et pulmonaires pouvant
nécessiter une hospitalisation.
Lors des premiers mois de vie, le nourrisson n’est pas protégé.
Parents, vous pouvez agir pour éviter de lui transmettre la coqueluche.
Parlez-en à votre médecin. Il saura vous conseiller.
(1) Wendelboe AM et al. Transmission of Bordetella pertussis to young infants. Pediatr Infect Dis J 2007;26(4):293-299.
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Conso
100% Dos
à la Route
jusqu’à
4 ans
Le Dos Route,
un choix assumé par
la marque scandinave
BeSafe, le choix
de la sécurité !
Sucettes spéciales
poussées dentaires
Quand les dents percent, non seulement cela fait mal, mais bébé
salive abondamment. Petites rougeurs et irritations ne manquent
pas de s’installer autour de sa bouche. En titan ultra léger et aéré,
le bouclier de ces nouvelles sucettes va tout simplement les réduire
ou empêcher qu’elles n’apparaissent. Il fallait y penser, c’est
désormais chose faite !
Dodie, sucettes « Air », de 6 à 36 mois, 12 modèles
dont 3 nuits avec bouton phosphorescent, 4,75 € chaque
(www.dodie.fr)
Cinq fois plus sûr que les sièges FaceRoute, le Dos Route est recommandé par
de nombreux experts, y compris français,
jusqu'à 3-4 ans. Le pionnier du Dos Route et de la sécurité des enfants en voiture
lance son innovante évolution : le iZi KID XI i-Size.
• Plus compact : grâce aux bras de l’Isofix et la barre anti-rebond qui sont réglables
et permettent de libérer de l’espace à l’avant du véhicule.
• Espace ajustable dans la voiture : le siège s’adapte à l’enfant qui grandit et occupe
sa juste place dans le véhicule.
• Une des meilleures positions de sommeil du marché grâce à la très forte inclinaison
du siège.
• Un siège encore plus sûr : un des rares sièges à avoir obtenu avec succès le très
sévère Plus Test.
• Installation facile et sûre grâce à l’Isofix et aux indicateurs visuels et sonores de la
jambe de force, l’installation est plus simple et plus sûre.
Poids : jusqu’à18 kg / 61 à 105 cm (siège pour enfant de 3/4 mois à env. 4 ans).
Prix de vente conseillé : 519 €
Poussette
Chauffe-biberon
malin
Les beaux jours sont propices aux
grandes balades en famille. Mais en
voiture, pas toujours facile de trouver un
moyen pour réchauffer le biberon du petit
dernier. Ce produit nomade apporte la
solution. Cinq minutes pour un biberon
de 120 ml, 10 minutes pour un de 240 ml et le tour
est joué. Le tout simplement puisqu’il se branche
à l’allume-cigare, s’arrête automatiquement et est
équipé d'un indicateur lumineux de chauffe. De
plus, avec sa housse en néoprène, motifs étoiles, il
garde le breuvage à la bonne température et a fière
allure dans tous les habitacles.
Babymoov, Auto Speed Bib,
13 x 29 cm, 31 € (www.babymoov.fr)
40 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
gardée
Un cadenas à ouverture rapide, équipé d’un câble digne de
ce nom, quelle bonne idée pour ne plus se faire dérober sa
poussette au square, pendant la promenade ou dans l’entrée
de son immeuble. De la taille d’un Smartphone, il fonctionne
avec une combinaison à trois chiffres modifiable à volonté et
peut également servir d’antivol pour les vélos.
Diono, Stroller Lock, 10,8 x 6,35 x 1,9 cm,
12 € (www.diono.fr)
Haute protection
L’été sera chaud et les rayons brûlants. Et quand
les enfants gigotent, leur appliquer un soin solaire
révèle parfois du parcours du combattant. Plus de
problème avec ce spray multipositions. Les tartiner
se fait en quelques secondes. En plus, sa crème
waterproof à base d’eau thermale de Castéra, aux
vertus apaisantes et cicatrisantes, associée à un
complexe UVA et UVB fond sur la peau, ne colle
pas et les protège efficacement.
Castéra les Bains, Spray solaire haute
protection SPF50 kids, dès 3 ans, format 50 ml,
8,95 €, 150 ml, 10,95 €
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Conso
Un peu de douceur
Un câlin pour calmer les pleurs de bébé ne suffit
pas toujours. Après le repas, il se sent parfois
grognon ? Au moment du coucher, le sommeil
se fait attendre ? Qu’à cela ne tienne : deux
nouveautés d’infusions aux extraits de plantes,
cultivées sans pesticides, ni engrais chimiques,
vont l’aider à s’apaiser. L’une à base de fenouil
et mélisse va contribuer à soulager ses petites
douleurs digestives. La seconde, version tilleul
et fleur d’oranger, va l’entraîner doucement dans
les bras de Morphée. Et comme toutes deux sont
faiblement sucrées avec du sirop d’agave, c’est
bon. De plus présentées en unidoses stériles,
sans condition de conservation au froid, il est très
facile de les diluer dans de l’eau ou de les donner
directement dans la bouche de l’enfant.
Laboratoires Gilbert, Physiolac,
Petite boisson douceur, boîte de 15 unidoses
de 5 ml, 6,90 € en pharmacie et parapharmacie
(www.physiolac.fr)
À l’heure
du bain
À la maison, comme en déplacement, il est désormais aisé de faire barboter bébé. Et ce,
sans encombrer la salle de bain familiale ou le coffre de la voiture. La baignoire s’adapte.
En dehors du bain, elle se replie pour ne pas prendre de place. Et quand vient l’heure du
meilleur moment de la journée, elle est sécurisante avec ses quatre pieds antidérapants et
son témoin de chaleur intégré.
Tigex, baignoire en plastique semi rigide,
pliée 80,3 x 46,3 x 5,9 cm, dépliée 80,3 x 46,3 x 24,5 cm, 49,90 € (www.tigex.fr)
Bubble Go de Smoby, le porteur
qui grandit avec bébé
Smoby, la marque française de jouets née en 1924, a imaginé
en 2001 le Bubble Go, un porteur évolutif qui accompagne
votre enfant dès 6 mois. Cet été, Bubble Go se refait une
beauté avec des couleurs vives et acidulées.
Pourvu d’une canne parentale double au système de
direction breveté ; conduire bébé se fait sans effort et
le franchissement des obstacles avec facilité.
Le Bubble Go est aussi équipé d’une ceinture harnais
réglable pour maintenir bébé assis dans son siège
enveloppant, d’un canopy imprimé orientable
ainsi que d’un porte biberon. Son volant est
également doté d’une tablette d’activités.
À partir de 16 mois, Bubble Go se
transforme ! Un coffre à jouets est camouflé
sous le siège et le petit conducteur
peut transporter ses trésors entre
deux coups de klaxon.
Bubble Go s’adapte également aux
enfants de 3 ans et plus.
Le parfait compagnon de sa longue
marche vers l’autonomie. Prix de vente
constaté 84.99 €. L.63 x P.35 x H.55,
existe en rose, dès 6 mois (www.smoby.fr)
Les voyages
forment la jeunesse
Aux couleurs des bus londoniens, c’est une valise drôlement
chouette. Les petits voyageurs peuvent s’asseoir dessus pour la
faire avancer ou la tirer simplement avec la sangle intégrée. Nul
doute que c’est la première version qui va rapporter tous les
suffrages. Et tout aussi amusant, il est également possible de la
personnaliser avec le set de stickers animaux qui l’accompagne.
Le plus difficile sera sans doute, s’ils prennent l’avion, de leur
demander de la lâcher au moment d’embarquer… Pas de
soucis, ses dimensions lui permettent de voyager en cabine.
Trunki, Boris le London Bus, dès 2 ans,
H 31 x L 46 x l 21 cm, 18 litres, 54,99 € (www.trunki.fr)
42 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
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Conso
Une hygiène
Ma caméra
tous terrains
Avis aux petits aventuriers, amateurs
de sensations fortes, mais pas encore
en âge d’avoir une GoPro. Voici une
caméra mobile tous terrains, qui se
fixe sur le vélo ou le skate, plonge
jusqu’à deux mètres et ne craint pas
les chocs. Equipée d’une batterie
rechargeable, elle se connecte à
l’ordinateur pour transférer ses
fichiers photos et vidéos avec une
résolution jusqu’à 0,3 Mpixel. Histoire
d’immortaliser à jamais ses exploits.
Vtech, Kidizoom Action cam, dès
5 ans, 2,5 x 5,5 x 5,5 cm, 69 €
(www.vtech-jouets.com)
Qui n’a pas un jour hésité à changer
son bébé sur une table à langer
d’autoroute ou interdit à son enfant se
s’asseoir sur une cuvette publique ?
Sans compter la couche sale dont on
ne sait que faire, ou encore le bavoir
qui joue l’Arlésienne au moment du
repas. Propreté ne rime pas toujours
avec sérénité pendant les voyages.
Cette gamme de produits nomades
et jetables, accompagne parents et
enfants lors de leurs déplacements
pour une hygiène irréprochable.
Orgakiddy, protège matelas à langer,
par 5, 3,99 € ; protège cuvette
de toilettes, par 10, 2,90 € ;
sac à couches parfumé, par 50,
2,09 € ; bavoir, par 12, 3,99 €
(www.orgakiddy.com)
Étui pour lingettes
Quand un petit change s’impose à l’extérieur, voici une excellente
façon de transporter ses lingettes sans s’embarrasser de toute
la boîte. Discret, avec un couvercle sécurisé et hygiénique, sans
BPA, ni phtalate, ni PVC, une sangle pour pouvoir l’accrocher
partout, cet étui qui se recharge au fil des utilisations va devenir
l’allié des mamans et de leurs bébés.
Skip-Hop, 20 x 12 x 2,5 cm, 9,95 € (www.lilikim.com)
Livre
Doudou perdu
sans faute
Quel drame quand ils perdent leur doudou. Et pour celui qui va le
retrouver au bord d’une route, comment savoir à qui il appartient ?
Afin de régler cet épineux problème, il suffit de le « tatouer ». Composé
de cinq étiquettes personnalisables avec le prénom de l’enfant, un
message et un numéro de téléphone, dont trois thermocollantes et
deux à coudre, ce pack le marque à vie. Reste seulement à espérer que
ce soit une âme charitable qui tombe dessus !
A-qui-doudou®, 5 couleurs et 28 dessins, 10,90 € port compris,
livré à domicile en moins d’une semaine
(05 59 27 17 27/www.a-qui-s.fr)
Parents, ces petits
qui vous angoissent
Quel parent ne s’est pas mis à paniquer après avoir remarqué une rougeur sur la peau de son bébé, lors
d’une poussée de fièvre ou lorsque son ado est entré dans une phase d’opposition totale ? Autant de questions
auxquelles le Dr Elias Ibrahim, pédiatre, a eu à répondre au cours de sa carrière. Afin de transmettre son
expertise, il a compilé « ces petits maux » qui angoissent les parents dans un guide qui aide à se détendre.
En 29 chapitres, le Dr Elias
Ibrahim aborde les principaux
problèmes rencontrés au
cours de la croissance et
de l’éducation des enfants,
ainsi que des cas particuliers
liés à des maladies ou des
handicaps. De la grossesse
au divorce en passant par la
fièvre, l’enfant et les animaux de compagnie ou encore l’énurésie,
le livre apporte des réponses utiles. De plus, tout au long de son
récit, le Dr Ibrahim fait la différence entre les petits maux que l’on
peut gérer au sein de la cellule familiale, et ceux qui nécessitent
l’intervention d’un professionnel de la santé.
Quelques petits maux qui nous angoissent…
Lait de chèvre
Exclusivement vendu en pharmacie, le premier lait de chèvre
infantile vient de voir le jour en France. Mais en aucun cas il
n’est prescrit aux enfants qui sont allergiques aux protéines de
vache. En revanche, comme il demande moins de manipulations
lors de sa fabrication, ses qualités nutritionnelles et éléments
nutritifs sont mieux préservés. Il serait également plus digeste et
moins allergène. Seul hic : son prix près de 50 % supérieur à un
lait infantile classique.
Laboratoire PediAct, Capricare®, lait en poudre pour
nourrissons de 0 à 6 mois, lait de suite en poudre de 6 mois
à 1 an, la boîte de 400 g, 15 € (www.capricare.fr)
44 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Halte aux moustiques
Cet été les moustiques ne se régaleront pas et la peau de nos enfants sera bien protégée.
Sans actifs chimiques, à base d’huiles essentielles, testés dermatologiquement, ces
nouveaux bracelets, qui existaient déjà pour les adultes, sont désormais adaptés aux
poignets des plus petits, dès l’âge de trois ans. Waterproof, dotés d’une étiquette
d’identification, ils promettent une protection H24 et une surveillance à toutes épreuves.
De plus, pour les zones fortement infestées, le gel Roll-On ou encore le clip peuvent
venir renforcer l’action du bracelet et le gel Après-Piqûres soulager si, par hasard, un
irréductible avait déjoué les obstacles.
Para’Kito ™, pack 1 bracelet + 2 recharges (2 x 15 jours de protection), 13,90 €,
les deux recharges, 7,40 € ; gel Roll-On 20 ml, 13,90 € ; gel Après-Piqûres tous
insectes 5 ml, 9,80 € ; Clip avec deux recharges, 13,90 € (www.parakito.com)
maux
Le sommeil de l’enfant et ses troubles : catastrophe, mon enfant
ne fait plus ses nuits ! Pas de panique, en reprenant les bases
des cycles du sommeil, il est plus facile de comprendre à quel
moment se situe le problème. Favoriser une atmosphère de
détente en instaurant un rituel au moment du coucher et en
restant vous-même calme (même si vous êtes fatigués) devrait
aider votre enfant à bien s’endormir.
L’énurésie : Faire pipi au lit arrive au moins une fois à tous
les enfants. Mais quand cela devient quotidien, c’est très
problématique pour l’enfant et pour les parents. Le plus important
est de ne pas humilier l’enfant, qui doit déjà se sentir honteux.
Assurez-lui que cela restera entre vous. Ne lui infligez pas de
punitions qui ne feraient qu’amplifier le problème. Au contraire,
installer une atmosphère de confiance qui poussera votre enfant
à se livrer si son problème est lié à des difficultés rencontrées à
la crèche, chez la nounou ou à l’école. Si le problème persiste,
n’hésitez pas à consulter votre médecin.
Les accidents domestiques : Sans en avoir l’air, la maison
regorge de danger pour un enfant. Il est donc nécessaire de
garder un œil sur lui et ses frères et sœurs, même s’ils sont plus
grands, ces derniers pouvant l’entrainer à faire des choses qui
ne sont pas adaptées à son âge. La cuisine et la salle de bain
sont les pièces de tous les dangers pour un enfant en bas âge,
veillez donc à leur en limiter l’accès. Les objets coupants, ou le
matériel de bricolage doivent également être mis hors de leur
portée, c’est bien souvent en voulant nous imiter que les enfants
se blessent.
À propos de l’auteur, le Dr Elias Ibrahim
Le Dr Elias Ibrahim est pédiatre depuis de nombreuses années.
Il a exercé en libéral mais également à l’hôpital ainsi qu’en
maternité. La famille a toujours été une des ses préoccupations
premières : la maladie physique, comme psychique est son point
de mire, tout comme les relations famille/enfants.
Le Dr Ibrahim s’est également intéressé à la pédopsychiatrie
afin d’éviter aux enfants de prendre de mauvaises décisions, et
de dépister leurs difficultés scolaires, afin de leur fournir l’aide
nécessaire. Il a construit son ouvrage comme un condensé de
conseils et de savoir-faire simples et accessibles, délivrés dans
un langage clair et à la portée de tous.
« Parents, ces petits maux qui vous angoissent »,
Dr Elias Ibrahim. Editions Mélibée, 14 €
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 45
infomag
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ENFIN MAMAN ! LE MAG • 47
LE DOSSIER
de Sébastien Chebret
mères
parfaites
Les
en font-elles trop ?
50Mères parfaites,
Fichez-nous la paix !
52Paroles de bloggeuses
Pour mieux comprendre
l’initiative des mamans
bloggeuses, nous avons
demandé à trois d’entre
elles de témoigner.
48 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
60Maternage :
un complexe de perfection ?
5Les « materneuses »
5
Il est difficile de concevoir
vont-elles trop loin ?
une maman qui ne materne pas
Les adeptes du maternage
son bébé. Alors vous maternez
mettent le paquet pour leur
et vous n’avez pas l’intention
marmaille. Retour aux racines
de vous en excuser !
aux yeux de certains, retour au
La parole à la défense…
Moyen Âge pour d’autres…
54Figure libre
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 49
mères parfaites -
paroles d’expert
LE DOSSIER
Paroles d’expert
Spécialiste des questions d’éducation,
le pédopsychiatre Marcel Rufo a accepté
de nous donner son avis sur la mère parfaite
et les mamans bloggeuses.
Ras-le-bol de culpabiliser !
Mères parfaites,
fichez-nous
la paix !
Au moment de devenir mère, de nombreuses femmes ressentent une forte pression venant de
l’image que l’on se fait de la mère parfaite. Dans ce schéma, la mère parfaite serait une femme
qui gère sans faux pas sa vie de maman, d’épouse et de femme active. Une pression qui s’est
accrue ces dernières années avec un courant de retour à une maternité « naturelle », dans lequel le
maternage, un art d’être mère plutôt péremptoire, serait l’alpha et l’oméga de la mère accomplie.
Nous sommes d’accord, être mère est un job à
plein temps. Mais il y a quand même des moments
où il est nécessaire de relâcher la pression.
Cela s’accompagne souvent d’un sentiment de
culpabilité… D’où vient-il ? De l’imaginaire collectif
qui impose aux femmes de mettre leur vie entre
parenthèses dès lors qu’elles deviennent mère. En
pratique, c’est faux. Une mère est également une
femme, une épouse, une working girl. Pas facile
d’organiser son emploi du temps et de tout réussir
avec ces multiples casquettes.
Comment font les autres mères pour y arriver ?
Comme vous, elles se débrouillent pour faire au
mieux. La clé du succès ? Intégrer une bonne fois
pour toutes que la mère parfaite n’existe pas ! Il y
aura toujours quelqu’un pour trouver des défauts à
votre façon de faire. Les petits couacs font partie
de la vie et ils ne font pas de vous la pire maman du
monde pour autant, demandez à vos enfants !
Passez aux aveux !
Pour en finir avec ce sentiment de culpabilité,
certaines mères ont décidé d’avouer… « Non, nous
ne sommes pas des mères parfaites ! » Ras-le-bol
de se sentir mal à l’aise de dire en public qu’on
n’allaite pas son bébé ou de culpabiliser de vouloir
reprendre le travail. Ras-le-bol de subir la pression
de la mère parfaite, alors que personne ne parle de
« père parfait ».
C’est une évolution de l’image de la mère qui est en
train de s’observer. Les mères sont également des
femmes et elles n’ont plus l’intention de choisir entre
les deux. La mère moderne peut paraitre imparfaite
lorsqu’on la compare à une image archaïque de la
femme qui s’oubliait lorsqu’elle devenait mère.
Pour faire entendre leurs voix de mamans modernes,
certaines sont devenues bloggeuses ou ont écrit
des livres. Partager leur expérience comme un
exutoire pour dire « Non, je ne fais pas tout dans les
règles de l’art, mais mes enfants sont heureux quand
même, moi aussi et c’est le plus important. » Ce biais
leur permet de partager leurs expériences, parfois
désastreuses, souvent drôles, et de se sentir moins
seules dans leur condition de mères. •
Au moment de devenir mère, les femmes sont parfois encore
en quête d’un modèle de mère et subissent une forme de
pression des « mères modèles ». Devenir une mère parfaite,
n’est-ce pas un symptôme qui caractérise particulièrement
notre époque ? Comment l’expliquez-vous ?
Pour les rassurer, je dirai que la mère parfaite n’existe pas…
On rejoue toujours plus ou moins consciemment ce qu’on a
raté dans son enfance. Mieux vaut être une mère moyenne,
avec ses défauts, ses qualités, pour que l’enfant puisse les
accepter ou les rejeter. Élever un enfant, c’est un pari et pour
le gagner, il faut se donner toutes les chances.
Dans quelle mesure cette exigence ne devient-elle pas toxique,
quelles mauvaises répercussions risque-t-elle d’avoir sur
l’équilibre des enfants ?
C’est la question de leur liberté qui est remise en question.
Le vrai travail des parents, quel que soit l’enfant, c’est de
respecter sa personne et de ne pas vouloir à tout prix en
faire celui qu’il n’est pas, cet enfant imaginaire qu’il ne
sera jamais.
Comment expliquez-vous le besoin de certaines mères, en
réaction, de s’autoproclamer « mauvaise mère » ou « mère
indigne »? Est-ce une façon de se déculpabiliser ? D’autant
plus si cela passe par l’écriture d’un blog/d’un livre ?
Elles avaient le choix entre faire du théâtre et écrire. Elles
ont choisi la seconde solution. L’aveu, ça aide. Se mettre
en scène, c’est se sentir moins coupable. C’est sans doute
une façon pour elles d’atténuer, voire d’oublier le poids de
la culpabilité. Finalement, un blog, cela ressemble à une
confession laïque anonyme.
Dans les cas où la mère met sa vie de femme entre
parenthèses afin d’être une « mère parfaite », quelles peuvent
être les conséquences sur la relation père-enfant et sur la
relation entre les parents ?
Les femmes sont talentueuses. C’est herculéen ce qu’on leur
demande. Elles doivent être mère, épouse et travailler. C’est
à l’homme d’être attentif à sa compagne et de féminiser la
mère qu’elle est devenue. En lui proposant une fugue, en lui
offrant un bouquet, en lui disant qu’elle est jolie. Attention
à la bonne mère, et c’est le Marseillais qui parle ! Je vois
des enfants dans une situation tellement confortable avec
leur maman, qu’ils ne supportent plus leur père en tant que
personnage et l’écartent tout simplement. Le divorce n’est
pas loin.
Faut-il choisir entre être une mère et être une femme pour
pouvoir être une « mère parfaite »?
Pourquoi choisir ? Il faut pouvoir être à temps partiel une
mère et une femme. La nuit, ils dorment bien ces bébés,
qu’elles redeviennent donc femmes.
« Allô Rufo, Marcel Rufo, un pédopsychiatre à votre écoute », éditions
Larousse, 22,90 €
Mireille Jauffret et Anne Wieme pour l’interview de Marcel Rufo
50 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 51
mères parfaites -
paroles de bloggeuses
LE DOSSIER
© Les Intouchables
© Caroline Fourment
© Blog E Zabel
Pour mieux comprendre l’initiative des mamans bloggeuses, nous avons demandé à trois d’entre
elles de témoigner. Caroline qui tient le blog « La Mère coupable », depuis 2013, Isabelle, à
l’origine du « Blog d’une working maman parisienne, pas parfaite (et tant mieux !) », en ligne
depuis 2008, et Nancy, co-auteure du blog « Les (Z)imparfaites », en ligne depuis 2008*.
Isabelle
Caroline
Nadine
Nancy
Paroles
de bloggeuses
Au moment d’être mère, certaines femmes
subissent une forme de pression des « mères
modèles », est-ce que cela a été votre cas ?
Caroline : Oui évidemment ! Tout simplement parce qu’il y
a toujours quelqu’un qui va vous dire quoi faire de mieux pour votre
enfant ! Les « tu sais, tu devrais faire ça ! » ou « Moi, je faisais ça et ça
marchait bien ! »… Bref, au bout de plusieurs remarques, on se demande
forcément si l’on fait bien… Surtout quand c’est notre premier enfant et
qu’on a des doutes plein la tête !
Isabelle : Je n’ai pas ressenti de pression externe directe, pour
ma première grossesse j’étais sincèrement plutôt sereine, enfin plus
précisément, je ne me posais tout simplement pas de question ! J’ai
eu la chance finalement d’être la première de notre groupe d’amies
à devenir maman et de rencontrer la famille avec qui nous avons fait
une garde partagée. Ils étaient totalement imparfaits et c’était donc…
parfait pour nous !
Est-ce pour vous aider à déculpabiliser
que vous vous êtes autoproclamées
« mauvaises mères »?
Caroline : Inconsciemment sans doute ! En réalité, je ne me
suis autoproclamée « mauvaise mère » qu’au bout de 3 enfants ! Avec
l’âge, l’expérience, on accepte d’être une soi-disant « mauvaise mère »,
de faire des erreurs… et c’est ce qui fait de nous une « meilleure
mère » ! Finalement, c’est plutôt bénéfique ! Tous les psychologues le
diront… être un bon parent, c’est accepter de ne pas être parfait ! Et
puis les enfants ont besoin de voir que leurs parents font également
des erreurs…
Isabelle : Alors, attention, je ne me suis jamais proclamée
« mauvaise mère ». J’ai depuis un peu plus de 6 ans sur mon blog prôné
52 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
la déculpabilisation des mères et le droit à dire « j’ai envie d’aller au
Spa ou de prendre un café tranquille en terrasse ». Je ne me considère
pas comme mauvaise ou pire, indigne ! Je suis JUSTEMENT une
mère, normale et finalement bien dans sa maternité. Une maman
déculpabilisée et sereine fait des enfants sans pression et confiants.
Je me suis donc autoproclamée « mère imparfaite – et tant mieux » Pour
moi une mauvaise mère délaisse émotionnellement ses enfants en plus
de les délaisser physiquement.
Je sais qu’il y a du second degré dans cette expression et que
finalement celles qui l’utilisent sur leurs blogs ou autres publications
ne le sont évidemment pas mais j’avoue avoir du mal à rire de ce jeu
de mot-là.
Nancy : On a commencé à bloguer en 2008, alors que nos enfants
avant 5 et 2 ans, pour faire tomber la pression. On a commencé à
mettre des mots tout simples sur ce qu’on ressentait. En fait, c’était une
réaction devant le malaise qu’on ressent face aux discours de la mère
parfaite. On trouvait que ça n’avait pas de sens. On avait besoin de dire
publiquement « On se calme ». C’était d’abord pour nous faire du bien à
nous, comme un exutoire. Mais rapidement, on s’est rendues compte
qu’à force de zoomer sur nos imperfections de mères, en misant sur
l’autodérision, voire en s’humiliant, on déculpabilisaient davantage les
autres mères, aux prises avec les affres de la perfection, qui en venaient
à se dire : « Eh ben, elles sont pires que moi celles-là ! Je ne suis pas si
mal ! »
Est-ce que ces blogs vous ont aidées à passer
outre le mythe de la « mère parfaite »?
Caroline : Vraiment ! Ça a été pour moi une vraie révélation…
Pourquoi ? Parce que finalement en écrivant pour mon blog et en lisant
les nombreux commentaires des mères qui se retrouvaient en moi et
en mes réflexions, j’ai pris conscience qu’on était toutes pareilles…
remplies de doutes, de craintes, de culpabilité… Finalement, la mère
parfaite n’existe pas. Et celles qui se croient parfaites ne le sont
aucunement !
Isabelle : Il m’a aidée à réaliser que non, je n’étais pas seule à
ressentir des émotions à la fois positives, mais aussi négatives. En effet,
dans les commentaires d’autres mères se retrouvant dans mes billets,
me disaient « tu m’aides » et je répondais toujours « non, TU m’aides ».
J’ai compris que la perfection n’était pas une bonne chose, mais
qu’elle était finalement un mythe et correspondait surtout à une façon
de voir les choses. Personne n’est parfait. Cette mère brushée à 8h30
du matin, qu’on retrouve souriante à 16h30 avec le goûter fait maison
de son petit chéri qui n’a pas déchiré son pantalon durant la journée
d’école, elle nous agace. (Quand on arrive débraillée, en nage après une
course pour aller de l’arrêt de bus à l’école avec nos sacs de courses
et qu’évidemment nous avons oublié le goûter de notre enfant !) MAIS
cette mère est-elle vraiment heureuse chez elle par exemple ? Est-elle
épanouie dans ce rôle ? J’en doute. Tout le monde a ses faiblesses, ses
problèmes, son contexte de vie.
Nancy : Nous voulions faire contrepoids avec le discours ambiant
et la glorification de la superwoman. On a donc eu l’idée de créer un
espace où les mères qui en ont ras-le-bol de la perfection pouvaient
se retrouver. Loin des leçons de morale, des conseils ampoulés de
belle-maman, des discours culpabilisants de ceux qui détiennent LA
vérité, des « professionnels de la parentalité » et surtout loin des mères
parfaites infaillibles dont la grandiloquente pensée est inversement
proportionnelle à la réalité. On a créé le blog pour dire ce qu’on
n’entendait jamais dans les discours dominants, mais qui se chuchotait
trop souvent autour de nous. Et le dire surtout sans honte, sans gêne,
sans justification. On a publié un livre en 2009, Le Guide de survie des
(Z)imparfaites, et nous allons nous attaquer au lâcher-prise dans un
livre qui sera lancé au Québec, à l’automne 2014. Car après avoir faire
tomber la pression, il est temps de passer à l’action.
Quelle a été la réaction de votre entourage
par rapport à votre démarche ?
Caroline : Très positive, mais surtout cela a fait rire tout le
monde ! Tous les membres de ma famille qui s’y trouvent sont devenus
des personnages au fil du temps. Et tous suivent les aventures de
La Mère coupable chaque jour sans exception, mais aussi celles de
ses enfants, John Rambo, 4 ans, Miss Nut, 11 ans, et Miss Tarte au
Maroilles, 8 ans.
Isabelle : Mon homme m’a encouragé à créer ce blog, mes
parents n’ont pas vraiment compris ce que j’y fais et mes amis sont
très fiers et m’ont vu « changer » grâce à lui.
Nancy : Nous avons commencé à bloguer en mettant un sac
de papier brun sur notre tête. Au départ, nous souhaitions demeurer
anonymes car c’était les mères autour de nous qui nous faisaient réagir
et on ne voulait pas se censurer. Quand on a fait notre coming-out
et qu’on s’est révélées au grand jour, nous avons dû nous justifier
davantage. Mais on ne souhaitait plus bloguer dans la clandestinité.
On assumait nos propos (et on les assume toujours !). Nos enfants sont
fiers d’être de petits (z)imparfaits ! Ils nous remettent parfois sur le droit
chemin en nous disant : « Mmmm, c’est un comportement de mère
parfaite que tu as là, maman ! ».
Pensez-vous que beaucoup de femmes
se retrouvent dans vos blogs ?
Caroline : C’est la première chose que les lectrices me disent :
« J’ai l’impression de vivre la même chose » ou encore « Tellement
vrai ! »… Bref, cela a été une grande surprise pour moi de voir que tout
ce qui m’énerve en tant que mère énerve aussi les autres mamans !
Et en cela, c’est vraiment déculpabilisant ! Il n’y a qu’à lire mon livre d’or
pour comprendre que oui, on se retrouve dans mon blog. Je dirais que
seules les mères qui n’ont aucun sens de l’humour ne s’y retrouveront
peut-être pas.
Isabelle : Il y a 6 ans quand j’ai ouvert, il suffisait pour moi
de savoir qu’une dizaine de mères avait retrouvé le sourire quelques
minutes en me lisant pour me donner envie de continuer. Aujourd’hui,
oui, je pense que nous sommes une majorité à nous retrouver dans ce
discours. Il est devenu courant sur les réseaux sociaux. Ce ton s’est
banalisé, mais il y a 6 ans, croyez-moi nous n’étions qu’une toute petite
poignée à parler ainsi ! À oser dire.
Nancy : On y dépeint nos vies de mères en zoomant sur nos
imperfections, en misant sur l’autodérision, quitte à s’humilier et à
mettre en jeu notre réputation afin de déculpabiliser les mères aux
prises avec les affres de la perfection. Et on s’est rapidement rendues
compte qu’on n’était pas seules à en avoir ras-le-bol. On touche un
point sensible chez les mères. Le courant est en train de se renverser.
Il y a un mouvement antiperfection absolu, de ras-le-bol collectif.
Dans les commentaires qu’on reçoit chaque jour, on s’aperçoit que
notre message soulage bien des mères. Pourtant, on ne révolutionne
rien. Mais on dit ce que bien des femmes pensent tout bas. Dire des
choses dont il ne fallait pas prononcer le nom… (ex : Je n’ai pas allaité,
pas accouché naturellement, je n’utilise pas de couches lavables, j’ai
acheté des purées toutes faites, je déteste faire des casse-têtes ou
jouer à la poupée, etc.)
Qu’avez-vous envie de faire passer comme
message à travers ces blogs ?
Caroline : Qu’être mère, cela n’est pas tous les jours facile…
Mais qu’on en est toutes au même point ! On galère, on tâtonne, on fait
des erreurs, on s’énerve, on pleure parfois… mais c’est ce qui nous fait
avancer ! Et puis ce blog est avant tout là pour faire rire les lectrices de
nos bêtises de mères ou des bêtises de nos enfants. Un peu d’humour
dans notre vie de mère parfois galère !
Isabelle : Que la vie d’une femme n’est pas facile – car multiple – mais que la maternité est merveilleuse. Qu’il est important de prendre
soin de soi, à chaque instant, de ne pas s’oublier sous le prétexte
d’élever ses enfants car ces derniers ressentent tout et ce n’est pas leur
rendre service que de leur faire sentir qu’ils sont finalement la cause de
frustrations. Une maman épanouie fait des enfants sereins. J’en suis
convaincue. Par contre, ce n’est pas chose facile que d’y arriver ! On en
reparle dans quelques années ?
Nancy : Nous prônons le retour à l’esprit critique, nous voulons
redonner à l’instinct maternel la place qu’il mérite. On prône
la spontanéité. Le plaisir d’être mère, d’être soi. Il faut apprendre à
se refaire confiance comme mère et ne pas se culpabiliser pour la
moindre peccadille. •
*lamerecoupable.eklablog.com, www.e-zabel.fr
et www.lesimparfaites.com
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 53
Comment
l’aider à l’école ?
Eduquer sans crier,
c’est utopique ?
Peut-on être heureux dans
une famille recomposée ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
54 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
cote-famille.com
Scannez moi !
mères parfaites -
MATERNAGE
LE DOSSIER
Allaitement longue durée, couches lavables (ou pas de couches du tout !), cosleeping… Les adeptes
du maternage proximal mettent le paquet pour leur marmaille. Retour aux racines aux
yeux de certains, retour au Moyen Âge pour d’autres, elles sont en tous cas de plus en
plus nombreuses à adopter ce mode de vie plus naturel… Mais aussi bien plus prenant.
donna presse
« Quand on veut élever ses enfants autrement, on a du mal à
trouver des ressources, des cercles d’échange. » Stéphanie
Vilcoq a trente et un ans, elle est mère d’une petite famille
qui s’épanouit à la campagne, en Poitou-Charentes. Ses
deux enfants, âgés de cinq et trois ans, elle a voulu les élever
autrement. Autrement, ça veut dire quoi ? « Allaitement long,
portage, peau à peau, communication bienveillante, le cododo, ce sont les pratiques de base du maternage proximal. »
Et pour partager avec d’autres parents, elle a créé son
association, Être parent autrement.
Pour cette jeune mère, le maternage est une véritable
évidence. « Le maternage proximal, qui signifie instaurer un
lien fort avec son enfant, est quelque chose qui existe depuis
la nuit des temps. À partir de 1968, avec la libération de la
femme, ces techniques ont beaucoup régressé dans les pays
occidentaux. »
Et justement, ce n’est peut-être pas pour rien… Car pour
choisir de dormir avec son enfant, l’allaiter, le porter contre
soi dès que possible, fuir les couches industrielles et autres
poussettes, et même l’éduquer à domicile, il en faut du
temps… et un l’investissement permanent.
Tellement permanent, d’ailleurs, que materner et travailler
devient une mission quasi impossible pour ces mamans
supernaturelles. « C’est vrai que pour une femme qui travaille,
c’est difficile de maintenir l’allaitement et les couches
lavables, confirme Stéphanie. Quand on pousse le maternage
proximal au maximum, la maman reste à la maison et le papa
travaille. » Stéphanie, elle travaille de chez elle. Consultante en
feng shui, elle a la chance de pouvoir adapter son rythme à
ses envies de maternage.
Les membres de l’association ne pratiquent pas toutes
les « techniques » proposées par le maternage proximal.
« Chacune prend ce qui lui correspond, mais aussi ce
qui correspond à ses disponibilités. » En ce qui concerne
Stéphanie, le quotidien à la maison va bientôt changer,
puisqu’en plus de materner ses enfants, elle va mettre en
place pour eux l’instruction en famille.
Instruction en famille, vous dites ? En France, ce n’est pas
l’école qui est obligatoire, mais bien l’instruction, de 6 à 16 ans.
Un parent peut donc choisir le mode d’instruction pour son
enfant, que ce soit l’école, les cours par correspondance, ou
une instruction à la maison. « Si on fait appel à des cours par
correspondance, c’est tout ce qu’il y a de plus académique,
tempère Stéphanie. Mais certains parents considèrent par
exemple que l’enfant peut apprendre tout seul : ils répondent
à ses questions quotidiennes, et le laissent aller au bout de
ces sujets, en cherchant sur internet, en lisant des livres,
en rencontrant des artisans, en allant au musée. C’est aussi
une méthode d’apprentissage. L’avantage, c’est que l’enfant
choisit le moment où il apprend, et donc est beaucoup plus
efficace. »
Qu’on se le dise, ces enfants qui ne vont pas à l’école ne
sont pas pour autant oubliés par l’éducation nationale : des
inspecteurs d’académie, les mêmes que ceux qui œuvrent
dans les écoles publiques, contrôlent chez eux aussi
régulièrement la maîtrise des savoirs académiques. •
Petit lexique de la materneuse
- Cosleeping, ou cododo. Maternage ou pas, nombreux sont les couples qui accueillent leur enfant dans le lit conjugal. Pas
seulement quand il a fait un cauchemar, mais de manière systématique. Une nouvelle organisation à trouver pour les parents, tant au niveau
de la sécurité, à ne pas négliger, qu’à celui de l’intimité du couple, à déplacer hors du lit conjugal.
- Portage. Le portage, ou plus précisément le portage en écharpe, n’est pas non plus une spécificité des parents se disant « maternant ».
Les
materneuses
“
”
vont-elles trop loin ?
56 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Il s’agit tout simplement de préférer porter son enfant contre soi que d’utiliser poussette et autre landau. Bienfaits du contact charnel,
sentiment de sécurité pour l’enfant… Le portage séduit beaucoup de parents, et c’est tant mieux !
- Hygiène infantile naturelle. Pas de couche. Pas une seule. Jamais. Voilà comment résumer le principe de l’hygiène infantile
naturelle, en substance. Sauf que les substances, elles, sont inévitables. Alors, comment font les materneuses ? Elles partent du principe que
leur enfant a la possibilité d’apprendre la propreté bien plus tôt qu’on ne veut bien le croire, et développent une communication avec lui
basée sur l’interprétation de signaux qui veulent dire : « Pipi. Maintenant tout de suite. » Ca demande de l’entraînement et de la disponibilité,
c’est sûr.
- Communication bienveillante. Ce principe tout simple, c’est celui de développer avec son enfant une communication basée
sur l’accueil des sentiments de chacun, le respect mutuel, l’empathie. Surtout, jamais de violence. Fessée et autre claque sont évidemment
prohibées, mais la bienveillance s’applique aussi bien aux gestes qu’aux mots.
- Bébé lotus. Cette technique là est encore loin d’être une tendance lourde. Il faut dire qu’elle est relativement surprenante. Après
l’accouchement, alors que monsieur et madame Toutlemonde coupent le cordon ombilical et n’adressent pas même un regard au placenta
qui a partagé neuf mois de la vie utérine de leur nouveau né, certains gardent tout ce petit monde accroché à l’enfant jusqu’à destruction
naturelle. Pourquoi ? Pour éviter un traumatisme, peut-on lire sur certains blogs. En cherchant un peu sur Internet, on peut donc voir des
photos de famille un peu particulières : maman, papa, bébé, et le placenta dans un saladier.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 57
mères parfaites -
MATERNAGE
“ lâcher prise
carla-mila - 12 ans
soeur d'enfant autiste
Être mère, c’est aussi
Pour y voir plus clair,
entretien avec Sophie Marinopoulos,
psychologue et psychanalyste.
Spécialiste de l’enfance et de la
famille, elle est notamment
l’auteure de Pourquoi porter bébé (Les Liens qui Libèrent, 2010).
Comment définir le maternage ?
Le maternage revient à prendre soin de son enfant
physiquement et psychologiquement. Le célèbre pédiatre
Winnicott parlait de la préoccupation maternelle primaire de
la mère pour évoquer cette qualité de « portage » physique et
psychique. L’enfant a besoin d’être nourri, protégé, contenu,
éveillé, porté, parlé. Le petit homme est un être de langage et
cette spécificité humaine demande qu’il puisse recevoir une
qualité de soin complexe. Par exemple, il ne suffit pas de lui
donner du lait pour qu’il se sente bien. Être assez nourri le
satisfait, mais plus encore, il veut recevoir le lait et les mots
de sa mère pour enfin s’apaiser et s’ouvrir au monde, à son
environnement.
Les bienfaits du maternage
pour l’enfant sautent aux yeux.
Mais pour la mère, n’est-ce pas un peu oppressant d’être
dévouée totalement et en permanence à son enfant ?
58 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
de son bébé et la soutenir pour qu’elle équilibre sa présence
auprès du bébé et ses besoins et désirs propres. Il est toujours
très difficile pour une mère d’accepter la séparation d’avec
son enfant, et tous les parents sont pris dans l’ambivalence de
regretter de voir son enfant grandir si vite et le désir qu’il soit
vite autonome.
Ce mode de vie au naturel est-il bien
compatible avec le monde dans lequel
nous vivons ?
C’est tout à fait compatible avec la vie d’aujourd’hui, à
condition justement qu’on arrête de penser qu’être mère, c’est
être tout le temps avec son enfant. Non, être mère c’est aussi
lâcher prise, et accepter que l’enfant va aussi bénéficier de
tout ce que son environnement lui propose. C’est une question
de dosage, de juste équilibre et de juste distance.
Le cododo signe-t-il la mort du couple ?
Ils ont décIdé
de vaIncre l’autIsme
Il faut aider les mères par tous les moyens à comprendre
le sens de cette fonction maternelle que l’on appelle « la
disponibilité ». Être disponible pour le bébé, l’enfant, c’est
pouvoir alterner la présence et l’absence. Donc ce n’est pas
être tout le temps là. Le bébé a besoin de trouver son sommeil
tout seul. La mère a besoin de se reposer et de retrouver du
désir en dehors de son enfant, dans sa vie conjugale. Il faut
les soutenir dans cette distance nécessaire pour qu’elles ne
culpabilisent pas quand elles font autre chose que d’être avec
l’enfant. Il faut donc les aider à penser leur enfant comme un
être différent et capable de se passer d’elles… même si elles
le vivent mal. Messieurs, à vous de jouer !
En pratiquant le « bébé lotus » (voir lexique),
certaines mères ne vont-elles pas un peu loin ?
Je ne connaissais pas cette tendance du « bébé lotus », mais
il me semble au regard des informations données, qu’il s’agit
toujours de cette même interprétation de la mère sur l’enfant.
De quel traumatisme parle-t-on ? Alors personnellement
je maintiens que pour la mère, oui c’est traumatisant
d’accoucher même quand tout se passe bien, de perdre
cette relation unique et irremplaçable, de ne plus faire qu’un.
Alors oui, tout est bon pour essayer de reculer ou d’annuler
cette insupportable réalité. Aider la mère consiste justement
à ne pas la laisser développer des idées irraisonnables et
qui peuvent devenir farfelues. Le premier besoin d’un bébé
,est d’être reconnu comme une personne à part entière et de
recevoir des soins correspondant à sa singularité. •
et vous ?
Photographe Pauline Darley / Le Crime
Le bébé est un être immature, on parle de néoténie pour
rappeler que le petit homme naît inachevé et qu’il a besoin
de recevoir des soins de qualité pour se développer. Donc les
soins de maternage sont essentiels pour sa croissance. En
les accomplissant, la mère développe auprès de son enfant,
ses capacités empathiques, c’est-à-dire cette capacité à
comprendre de plus en plus finement les besoins du bébé.
Être mère est une exigence de présence et d’attention pour
l’enfant, mais attention : être mère ne veut pas dire être
24h/24 avec l’enfant. Les mères qui pensent qu’elles sont
indispensables et les seules à pouvoir répondre aux besoins
de leur enfant font fausse route.
L’enfant a besoin d’elle, mais aussi de son père et de tout
un environnement relationnel pour grandir. La mère doit être
une autorisatrice et ouvrir l’enfant au monde. Le père et les
tiers ont un rôle important pour aider la mère à se « sevrer »
”
pour
vaincrelautisme.org
mères parfaites -
MATERNAGE
Maternage
Un complexe
de perfection ?
LE DOSSIER
Cyril :
« Entre ma fille
et moi,
se dresse un mur
d’1m70,
appelé Carole »
Qu’est-ce qu’une maman maternante ? Ou plutôt : comment peut-on
être une maman non maternante ? Il est difficile de concevoir une
maman qui ne materne pas son bébé. Car par définition, une
maman est supposée entourer son bébé d’amour, de tendresse
et d’attention. Alors vous maternez et vous n’avez pas l’intention de
vous en excuser ! La parole à la défense…
Donna Presse
Catherine Piraud-Rouet*, maman maternante et auteure à succès
de plusieurs ouvrages sur la question, propose cette définition
du maternage : Une proximité physique et émotionnelle intense
avec son enfant, doublée d’une recherche d’éducation et de
consommation plus naturelles…
Une maman qui allaite, pratique le portage en écharpe, les
couches lavables, les petits pots maison avec des légumes frais
et bio du potager, est une maman maternante. Le tout associé à
une éducation non violente et basée sur l’écoute de son bébé.
Le maternage :
une mode ou un style de vie ?
Le maternage a éveillé en vous quelque chose de suffisamment
profond pour que vous en fassiez votre style de vie ? Sachez
donc que ce n’est pas seulement une affaire de couches
lavables, c’est une façon de s’impliquer et d’impliquer bébé
dans son éducation afin de lui permettre de s’épanouir.
Et le papa dans tout ça ?
« Entre Léa et moi se dresse un mur d’1m70, appelé Carole ».
C’est ainsi que Cyril voit sa compagne, la mère de sa fille. Ce
qui lui donne l’impression d’être doublement exclu : de la relation
fusionnelle mère-bébé et surtout de l’hypothétique relation qu’il
pourrait espérer renouer, avec la maman maternante qu’est
devenue la femme de sa vie. Or, maternage et féminité ne sont
pas incompatibles, ce serait même plutôt l’inverse.
60 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 61
mères parfaites -
MATERNAGE
LE DOSSIER
Les bébés lotus,
Rattrapez le coup en proposant à votre compagnon de
faire l’amour ailleurs que dans le lit conjugal. Après tout,
la fonction première et intrinsèque d’un lit n’est-elle pas
d’être simplement un support pour le sommeil ? Il existe une
infinité d’endroits où vous pouvez vous amusez hors d’un
lit. C’est très réducteur que cette fixation sur un seul endroit.
Le maternage : un ménage à 3 ?
Le cododo ne doit pas être non plus un frein à votre vie de
femme. Cependant soyez attentive à ne pas être trop « nature »
dans votre façon d’appréhender votre vie de couple. En effet,
beaucoup de parents pensant que leur bébé est trop petit
pour y comprendre quelque chose. Ils ne voient pas de mal à
continuer à avoir une vie sexuelle dans leur lit, avec leur bébé
qui dort à poings fermés, à côté.
Ceci est à déconseiller fortement. Le sommeil d’un enfant,
aussi petit soit-il, peut être perturbé par n’importe quel
élément. De plus, vous risquez de ne pas vous apercevoir
du réveil de votre bébé. Evitez donc les situations à risque
potentiel.
Je le porte en écharpe
Bébé est accroché à mon sein
Le lait maternel est ce qu’il y a de meilleur pour votre
bout de chou. Ce n’est pas vous qui le dites, c’est
l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Rien ne vaut
ce précieux liquide qui le rendra fort/beau/intelligent/en
bonne santé/avec des dents fantastiques/une carrure de
sportif… Comment conserver un semblant de féminité
dans une situation aussi « maternelle » ? En achetant des
soutien-gorge d’allaitement par exemple. D’une discrétion
absolue, ils n’affichent pas le sein en totalité.
L’allaitement est certes quelque chose de tout à fait
naturel, mais certaines personnes peuvent être mal à l’aise
face à ce geste. Demandez à vos interlocuteurs si cela
les gêne que vous allaitiez votre bébé devant eux. D’une,
vous ne les contraignez pas à partager quelque chose de
personnel et d’intime et de deux, vous imposez le respect
en rappelant que vous êtes aussi une femme !
Ce n’est pas parce qu’il est devenu le garde-manger
officiel de bébé, que votre conjoint ne doit pas (plus ?)
Cependant soyez attentive à ne pas
être trop « nature » dans votre façon
d’appréhender votre vie de couple
62 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
les considérer comme un élément érotique. Faites-le
participer à votre maternage en en faisant un jeu. Vous
avez la poitrine qui va exploser de cette surproduction
de lait ? Massez-les sous l’eau chaude de la douche. Ou
plutôt demandez au papa de le faire pour vous.
Je prépare des petits pots bio
Le temps que vous passerez à choisir, acheter et préparer
ces délicieux repas pour votre bébé sera emprunté sur le
temps que vous auriez pu avoir, pour vous occuper de
vous-même, en tant que femme. L’astuce consiste donc à
les préparer en grande quantité et à les congeler : maman
maternante et femme accomplie.
Le cododo ne doit pas être
un frein à votre vie sexuelle
Depuis la naissance de votre trésor, il dort avec vous. Le
papa a discrètement émigré sur le canapé du salon. Il s’en
voudrait de briser l’harmonie qui vous lie à votre bébé.
Une majorité des professionnels de l’enfance vous diront
qu’il ne faut pas cododoter avec votre bébé. Encore moins
dans votre lit. Soit. Sauf que vous n’envisagez nullement
de remettre bébé dans son lit, encore moins dans sa
chambre.
Mais vous reconnaissez que votre sexualité en a pris un
sacré coup.
Pour ne pas créer de sentiment d’abandon à votre bébé,
vous souhaitez qu’il continue à vivre en fusion totale avec
vous. Tout le temps. Vous le portez donc en écharpe.
C’est une excellente idée, d’autant plus que votre toutpetit entendra la jolie musique rassurante du cœur, qui l’a
bercée pendant neuf mois.
Le portage en écharpe va vous être d’une grande aide
pour conserver votre féminité : vous pouvez vous coiffer ou
vous maquiller tout en ayant bébé sur vous. Vous pouvez
également lire ou vous instruire tout en ayant un œil sur
votre bout’de chou.
Mais ce qu’il y a de vraiment bien dans ce type de portage,
c’est que le papa aussi peut apaiser bébé en le portant à
son tour. Vous en profiterez pour faire autre chose, comme
aller vous faire bichonner dans un centre de beauté, ou
pour un déjeuner entre amies, tous ces petits riens qui font
rejaillir la femme qui est en vous.
Les couches jetables
ne sont pas écologiques
La nouvelle génération de mamans maternantes fuit les
couches jetables. Elle investit dans des couches en tissu.
Certaines féministes y voient un retour en arrière et des
contraintes propres aux femmes d’il y a deux siècles. Or,
utiliser des couches lavables, ne veut pas dire : aller à la
rivière, un fichu sur la tête, des mains rougies par le froid et
séchées par le vent, pour laver les couches jetables.
Des moyens écologiques, comme les noix de lavage, sont
à disposition des mamans maternantes, qui utilisent des
lave-linges comme toutes les autres mamans. Ce qui leur
laisse autant de temps que toutes les autres mamans,
pour s’occuper d’elles. •
dernière mode maternante
ou réels bienfaits ?
A l’heure où l’accouchement naturel à domicile reprend du
galon, certaines pratiques anciennes voire lointaines sont
à nouveau projetées sur le devant de la scène. C’est le cas
des Naissances lotus, une façon quelque peu « atypique »
d’accueillir bébé et son placenta !
Une Naissance lotus ou un Bébé lotus est un nouveauné à qui on ne coupe pas le cordon ombilical. L’enfant
reste donc relié au cordon, et de ce fait au placenta, qui
reste toujours près de lui tel un doudou ! Il faut compter
environ 3 à 10 jours avant que le cordon sèche et tombe
naturellement.
Contrairement à ce que beaucoup pensent, cette pratique
n’est aucunement nouvelle. Elle serait pratiquée par
certaines tribus aborigènes venant d’Inde et d’Asie. Et les
chimpanzés aussi en seraient adeptes. Les « materneuses »
les plus farouches font la promotion de cette pratique.
Son arrivée en Occident serait l’œuvre de Jeannine Parvati
Baker (1949-2005), une sage-femme yogi californienne qui
l’aurait relancée au début des années 80.
Sage-femme yogi et pour cause, la pratique des Naissances
Lotus est largement liée à des croyances spirituelles. En
Inde notamment, le placenta est considéré comme un
organe du bébé, tous les deux ne faisant qu’un.
Le placenta ayant apporté au bébé tout au long de son
développement, nutriments et vitalité, il est tout à fait
normal de le considérer comme un organe précieux et de
le conserver près de bébé symboliquement jusqu’à ce qu’il
se détache de lui doucement et de façon naturelle.
Les bienfaits d’une Naissance lotus…
Selon les adeptes, ne pas couper le cordon ombilical, ni
détacher le placenta de bébé aurait plusieurs bienfaits sur
la santé du nouveau-né, notamment les prématurés, mais
agirait aussi sur le bien-être de la mère.
• Cela permettrait de créer un lien plus rapidement entre
la mère et l’enfant.
• Cela réduirait les risques d’infection liés à la façon dont
le cordon peut être coupé.
• En gardant le cordon et le placenta, bébé récupérerait
la totalité du sang dont il a besoin (moins d’anémies
néonatales) = 60 ml de sang passerait ainsi du placenta
à bébé dans les premières minutes de vie.
Certains personnels soignants et parents ayant vécu une
Naissance Lotus auraient également observé que ces bébés
étaient nettement plus calmes et paisibles. Ils auraient
perdu moins de poids à la naissance et dormiraient
manifestement mieux.
L’état du nombril, une fois le cordon tombé, puis cicatrisé,
serait également parfait.
Toutefois, certains spécialistes en gynécologie-obstétrique
affirment qu’un simple retard du clampage de cordon
suffirait. Il faudrait alors juste attendre que le sang soit
entièrement passé chez bébé pour le couper. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 63
LE SALON
Le Salon des futurs et jeunes
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66Premières vacances de bébé
Ce qu’il est urgent de savoir
Pour ne pas se laisser submerger,
un mot d’ordre : organisation.
68Premier été
Attention, dangers
l’été !
70Un max d’idées ludiques et
créatives pour stimuler bébé
On profite du temps libre pour un
training sensoriel tout terrain
72Découvertes et activités
ludiques au fil des mois…
73Le goût aussi, ça se stimule
74Shopping
Des jeux au grand air. De quoi
animer et occuper leurs journées
passées dans le jardin…
76Première sortie sans bébé
Comment vous y préparer ?
Les vacances sont une bonne
occasion de vous retrouver et
d’oublier, quelques heures, ce
nouveau quotidien.
78Vacances de bébé
Un été sans bobos !
Au moment de terminer votre
valise, voici quelques précautions
particulièrement utiles aux petits et
valables pour toute la famille
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 65
LE MAG -
Premières vacances
de bébé st urgent de savoir
Ce qu’il e
Partir en vacances pour
la première fois avec
son enfant, c’est une
nouvelle aventure pour
lui… mais aussi pour le
couple. Pour ne pas se
laisser submerger, un mot
d’ordre : organisation.
Le point avec la
pédiatre aux petits
soins Edwige Antier.
Donna Presse
Bébé est-il prêt ?
C’est la première question à se poser
avant de penser à la destination rêvée
pour ses premières vacances en famille.
Car si partir à deux relève de la simplicité,
vivre d’amour et d’eau fraîche avec un
tout petit, c’est mission impossible.
À cette question, la pédiatre répond sans
hésiter : « S’il est avec sa maman, un bébé
peut faire le tour du monde ! »
Pas d’obstacle majeur, donc, à emmener
un nourrisson en vacances ? Pas si sûr.
« Partir avec un tout petit, bien sûr que
c’est possible. La question serait plus :
à quoi ça sert, plaisante-t-elle. Pour les
parents, c’est fatiguant, et pour le bébé,
ça peut n’avoir aucun intérêt. Je dirais
qu’avant six mois, ça n’est pas la peine
d’embarquer son enfant dans un grand
voyage. Par contre, on peut tout à fait se
déplacer. »
66 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Bien choisir le lieu
Le secret : choisir un lieu dans lequel il
n’y a aucun souci d’intendance. « Dans
un hôtel, on est pas bien. Mais chez la
belle-mère, pas sûr qu’on soit bien mieux !
Il faut penser à une foule de questions
pratiques : une maison avec des escaliers
partout, une destination où il fait vraiment
très chaud, une ville pavée, cauchemar
de la poussette… Ce sont des lieux à
éviter.Il ne faut pas rêver , rappelle Edwige
Antier. Un enfant ne sait pas ce que c’est
que le travail, donc il ne sait pas ce que
sont les vacances non plus. Pour un
enfant en bas âge, les vacances, c’est
le soleil et la liberté. Pas des parents sur
les nerfs qui jonglent avec les problèmes
d’intendance ! » Ne pas se priver
d’une aide
Un club enfant, une nourrice de temps en
temps… « Pour que chacun en profite, il
faut se faire aider, conseille la pédiatre.
Profiter d’un déjeuner ou d’une excursion
en amoureux, ce sont des moments
précieux qui profitent à tous. Ressourcés
par un moment d’intimité, on retrouve un
petit qui s’est amusé avec d’autres enfants
et sent que ses parents sont détendus. » Faut-il conserver
toutes ses habitudes ?
Par peur de déstabiliser son enfant qui
vit pour la première fois ailleurs que chez
lui, les parents ont souvent tendance
à vouloir à tout prix reconstituer les
moindres habitudes de leur marmot. Pour
Edwige Antier, ce n’est pas nécessaire.
« Ce dont il a besoin, c’est de parents
plus disponibles, et d’une atmosphère
détendue. Bien sûr, vous pouvez lui
apporter quelques repères : un doudou,
une couverture, son biberon… Mais ses
repères, ce sont ses parents. »
Quelques
derniers conseils…
« Il y a une chose qu’il ne faut pas oublier :
une petite poussette, et ce, même si votre
enfant marche bien, même s’il a trois ans.
On n’y pense pas systématiquement, et
pourtant, on est bien contents de pouvoir
la sortir quand on a envie de prolonger les
balades ou les excursions. » Choisissezla légère et pliante. Autre conseil avant
le départ : « N’encombrez pas trop votre
trousse à pharmacie. Les parents ont
tendance à angoisser, alors qu’il n’y a
généralement que deux maux à soigner :
la fièvre et la diarrhée. »
De l’utilité
des premières vacances
Et surtout, profitez… En gardant en tête
que les vacances servent à recharger ses
batteries, mais aussi, pour votre enfant,
à apprendre l’autonomie. « C’est toujours
au retour des vacances que les parents
me disent : «Qu’est-ce qu’il a fait comme
progrès en langage !» Et c’est vrai que
c’est souvent surprenant ! Emportez avec
vous le plus possible de petits livres et de
jeux : les trajets en train, en avion, sont
autant de moments pour lui raconter des
histoires. » Et les bienfaits des vacances
ne s’arrêtent pas là. Edwige Antier nous a
aussi confié que ces moments privilégiés
sont aussi propices aux plus surprenants
progrès en propreté. •
Des mamans racontent
Voyage catastrophe ou repos bien mérité, elles nous racontent leurs premières vacances avec leur enfant.
Corinne
Pour ses premières vacances, mon fils
avait dix mois. Direction l’île d’Oléron…
C’est parti pour sept heures de voiture…
Nous, pour les vacances c’est comme à la
maison : on déménage, on ne change pas
ses habitudes. On a tout emmené comme à
la maison : lit, couches… On était chargés,
mais au moins pas de stress ! On a adapté
nos sorties en fonction de ses siestes. Si on
décidait d’aller loin pour visiter un lieu, on
profitait du voyage durant lequel il dormait,
comme ça une fois arrivés tout le monde
en profitait. Pour ces premières vacances
à trois, le chauffe-biberon de voiture a été
notre grand copain ! Honnêtement, c’est
beaucoup d’organisation en amont, mais on
n’en a jamais autant profité… On a fait du
vélo, des promenades, la visite d’un phare,
du petit train, de la baignade… et j’en passe.
Maintenant, à chaque vacance, c’est le même
fonctionnement. Et c’est toujours le bonheur !
Quelle joie de lui faire partager pleins de
nouveautés…
Alexandra
Pour le premier week-end en famille, notre
fils avait cinq jours… Un vrai déménagement !
Il a eu du mal à s’endormir, est resté accroché
a mes seins tout le week-end… Mais ce n’était
qu’une transition, parce que lorsqu’on est
partis pour quinze jours alors qu’il avait dix
semaines, tout s’est passé comme sur des
roulettes. Malgré les six heures de routes, il
a dormi comme un petit chat, et une fois sur
place, on a aussi pu compter sur la famille.
Maintenant nous partons régulièrement voir
notre famille, il est là-bas comme chez lui !
Sandra
Il n’avait pas encore un an quand on est
partis une semaine en Corse avec lui. Il a eu
du mal à dormir dans un autre lit que le sien,
et pour couronner le tout il a fait une double
otite ! Impossible pour nous de fermer l’œil
de la nuit… On est finalement rentrés plus tôt
que prévu, quelle galère ! Mais avec le recul,
on a quand même eu le bonheur de fêter son
premier anniversaire sous le soleil de Corse.
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 67
LE MAG -
Un rythme
de vie différent
Premier été
Si le beau temps est agréable pour
prendre des anisettes sur la terrasse
familiale, bébé n’est pas encore prêt pour
affronter seul les foudres du roi soleil…
s
r
e
g
n
a
d
,
n
Attentio
Donna Presse
Évidemment, l’été n’est pas fait pour
rester cloitré dans la maison, enfermé
à l’abri du soleil en faisant marcher la
clim à fond. Hormis certaines années
exceptionnellement caniculaires, la météo
hexagonale n’est pas dangereuse pour
les bébés. Les très jeunes enfants sont
néanmoins beaucoup plus sensibles
aux rayons du soleil que leurs parents :
4 minutes de soleil pour un bébé
équivalent à une heure pour un adulte.
Avant un an, mieux vaut donc éviter
toute exposition prolongée (plusieurs
heures). Ce n’est qu’à trois ans que les
défenses de l’enfant sont prêtes pour bien
supporter les attaques du soleil.
Attention aux UV !
Les rayons du soleil sont dangereux :
n’oublions pas que derrière l’estival « coup
de soleil » se cache une brûlure dont les
conséquences peuvent s’avérer graves.
Des études montrent qu’un enfant ayant
eu de nombreux coups de soleil présente
plus de risque de développer des cancers
de la peau une fois adulte. Surexposé
petit, un enfant à en moyenne déjà épuisé
70 % de son capital soleil à l’adolescence.
Lors des premiers mois, l’épiderme de
l’enfant n’est pas encore « terminé », il ne
filtre pas tous les rayons nocifs du soleil : il
faut donc en permanence se couvrir.
68 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Pour la tête, préférez le bob à la casquette,
il protège la nuque, ce que ne fait pas la
casquette, sauf portée à l’envers (mais ça
fait voyou). Méfiez-vous de l’ombre : à la
neige ou au bord de l’eau, les rayons du
soleil sont réfléchis et peuvent frapper par
surprise !
Les lunettes de soleil fantaisie que
l’on trouve en supermarché sont non
seulement inefficaces, mais dangereuses.
La teinte foncée d’un verre n’est en
aucun cas une preuve de son efficacité.
Au contraire, en donnant une illusion
d’obscurité, ces verres trompent l’œil qui
reçoit plus de rayons que sans lunettes
du tout ! Pour l’été, investissez donc dans
une paire de lunette de catégorie 3 ou 4
certifiée CE, chez l’opticien. Les risques
sont réels, une trop grande exposition peut
provoquer des cas précoces de cataracte.
Si bébé attrape tout de même un coup
de soleil, pas de panique : appliquez un
linge mouillée d’eau froide et une crème
réparatrice. Si des cloques apparaissent,
consultez votre médecin.
Et c’est parti
pour le chaud !
Un bébé ne sait pas réguler lui-même la
température de son corps car son système
de transpiration n’est pas encore au point.
Un coup de chaud comme un coup de
froid peuvent survenir très rapidement,
en une heure seulement. Des cas de
déshydratation mortels sont constatés
chaque année. Optez pour des vêtements
plus légers, et en coton de préférence,
une matière qui absorbe la chaleur et
la transpiration et permet une bonne
ventilation. On préfèrera évidemment les
couleurs claires, qui absorbent moins de
chaleur que les teintes foncées.
Pour le reste, un t-shirt à manches
courtes, une couche et des sandales sont
amplement suffisants. Attention toutefois,
un courant d’air peut rapidement
l’enrhumer. Une pause à l’ombre après un
effort combine l’air frais et l’humidité de
la transpiration ! Pensez donc toujours à
avoir sur vous un gilet pour dépanner.
En ce qui concerne la déshydratation,
la solution est la même que pour les
personnes âgées : il faut boire le plus
souvent possible ! Proposez le biberon
toutes les demi-heures. Attention, même
en cas d’allaitement exclusif (moins de
4 mois), l’eau reste indispensable ! Si votre
enfant n’en veut vraiment pas, rajoutez
un peu de grenadine, mais si c’est
possible, autant éviter de l’habituer au
sucre… N’oubliez pas que si on peut se
déshydrater, il est impossible de s’hyper
hydrater.
Insouciance, vacances, mais prévoyance.
Avec un bébé d’un an ou moins, il est
relativement déraisonnable de partir loin de
chez soi. On reste donc à la maison, que l’on
maintiendra au frais : fermez les volets mais
laissez les fenêtres ouvertes pour laisser
entrer un peu d’air.
Le rythme du sommeil risque d’être perturbé.
La mélatonine, connue comme étant
l’« hormone du sommeil », est produite en
l’absence de lumière. En été, lorsque les jours
rallongent, enfants et parents ont tendance à
moins dormir. Mais malgré ses envies, bébé a
encore besoin de ses 12 heures de sommeil
quotidiennes ! On peut à la limite zapper la
sieste du matin ou celle de l’après-midi, mais
pas les deux, et surement pas raccourcir les
nuits.
Le coup de chaleur
Le coup de chaleur arrive fréquemment, et
entraîne une déshydratation rapide pouvant
mener à un coma ou même un décès de
l’enfant. Les symptômes sont des montées
de fièvres, des diarrhées, des vomissements
et un état comateux. Si la fièvre reste faible,
mettez l’enfant au frais et faites lui boire de
l’eau fraiche. Si la fièvre est élevée et que l’état
comateux persiste, rendez-vous directement
aux urgences.
Attention, ne cherchez pas à « refroidir »
l’enfant en poussant la clim à fond ou en
le mettant dans un bain d’eau froide. Pour
rafraichir l’enfant, la température du bain doit
être à 35 °C. En dessous de cette température,
le bébé pourrait subir un choc thermique. •
Où Partir avec son bébé ?
Où séjourner ? Comment préparer mon voyage en avion ? Qui pourra garder
mon bébé sur place ? Quelles sont les formalités administratives pour partir à
l’étranger ? Suis-je bien assuré ?
Dans un guide très complet, la journaliste Valérie Lamour répond avec précision à toutes les
questions qu’elle s’est posée lorsqu’elle a voulu partir en vacances avec son bébé. Vous trouverez
dans cet ouvrage une mine d’information pour faire le meilleur choix pour ces premières
vacances, avec en prime, les conseils d’un pédiatre sur les questions santé les plus courantes.
« Où partir avec son bébé ?, Le guide des vacances des tout-petits de 0 à 3 ans »,
Valérie Lamour, Hachette (15 €)
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 69
LE MAG 3) Dansez avec lui De la stimulation oui,
mais point trop n’en faut !
Avant de vous lancer dans une avalanche d’activités ludiques
et créatives pour stimuler bébé à tout prix, il convient de vous
prévenir : trop de stimulations, qu’elles soient physiques ou
intellectuelles, peuvent être négatives pour bébé et le rendre
anxieux, voire agité. La stimulation a autant son importance, que
de le laisser seul parfois, dans son lit ou parc, pour apprendre à
se suffire à lui-même et à trouver sa propre autonomie. En tant
que parents, il faut savoir trouver le juste milieu entre l’ennui
profond et la sur-stimulation… Mais rassurez-vous, le monde
qui l’entoure est déjà un fabuleux terrain de découvertes !
Quelques activités créatives et ludiques supplémentaires de
temps en temps, c’est déjà formidable.
Solliciter bébé en balade
stimuler
bébé !
70 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Tous les pédiatres et spécialistes de la petite enfance
vous le diront : dès le jour de leur naissance
et cela jusqu’à leur entrée à l’école, tous
les bébés gagnent à se trouver dans un
environnement riche de découvertes et
d’expériences qui les aide à épanouir
leurs merveilleuses aptitudes. Alors,
pendant les vacances, on profite du temps libre
et de la disponibilité de papa et maman pour un
training sensoriel tout terrain. Donna Presse
Comptines, chansons avec des gestes comme Les marionnettes
ou Meunier tu dors… Chantez pour lui ! Au bout de quelque
temps, vous vous étonnerez de voir bébé tenter de vous
imiter… Et surtout, chants et comptines permettent souvent
une appréhension et une compréhension précoces de la langue
parlée.
Éveiller bébé avec des histoires Lire, raconter, y mettre l’intonation, lui montrer par la même
occasion des images très colorées… Les enfants même très
petits, apprécient…
1) Narrez-lui des histoires courtes Le plus difficile sera de les lui choisir… Préférez-les courtes,
simples, et surtout, mettez-y l’intonation ! Il y a une grande
différence entre lire tout simplement et racontez, et ce qu’aiment
les petits, c’est les différentes voix et intonations que vous
pourrez prendre en lui narrant les histoires choisies.
1) Une balade au jardin 2) Optez pour les histoires sur CD
2) Une petite heure à la plage ludiques
4) Chantez pour lui Le monde extérieur est parsemé de multiples découvertes et
sensations, stimulantes pour bébé… En poussette, dans une
écharpe de portage, à bras, ou assis par terre quelques instants
dans l’herbe, le sable… Tout est prétexte à l’exploration !
Lui faire toucher les feuilles, lui faire découvrir les petites
bêtes comme les coccinelles, lui faire écouter le piaillement
des oiseaux… L’enfant apprend partout et tout le temps !
Prenez simplement le temps de lui faire découvrir ce nouvel
environnement.
Un max d’idées
et créatives pour
Tout petit dans vos bras, ou près de lui quant il est debout…
dansez avec lui qu’importe la musique ! Les bout’choux adorent
ça ! Ils apprécient d’autant plus quand une fois plus grand, ils
peuvent s’exprimer librement sur les sons qu’ils entendent avec
bonheur.
Jouer avec le sable, tremper ses pieds dans l’eau, sentir le vent
sur son visage… La plage est également un formidable terrain
de jeux… Osez l’y emmener tous les jours en choisissant les
heures les plus propices aux jeux de plage sans que le soleil ne
soit trop dangereux. Avant midi ou après 16h.
Stimuler bébé en musique La musique est une véritable source de plaisir pour bébé, surtout
quand on le laisse s’exprimer librement… Il suffit donc de lui
en donner la possibilité très simplement en lui offrant quelques
instruments simples, créés par vos soins ou pas…
1) Tendez-lui un hochet
Que ce soit un hochet dernier cri ou fabriqué avec vos petites
mains, en versant simplement quelques légumes secs (lentilles,
pois chiches…) jusqu’au quart d’une bouteille en plastique,
soigneusement refermée voire collée au niveau du bouchon, le
plaisir sera le même, bébé va s’éclater en le secouant, le jetant,
en tapant sur le sol avec… Un paquet de riz encore fermé ou
un trousseau de clés agité sur une table l’amusera également.
2) Offrez-lui un tambourin Encore une fois, vous pourrez en acheter un en magasin
pour enfants, mais une simple casserole retournée munie
d’une cuillère en bois pour taper dessus fera l’affaire… Bébé
s’amusera à faire du bruit, s’émerveillera même à l’idée de créer
lui-même ses propres sons.
La palette de contes et histoires disponibles en CD est large,
n’hésitez pas à lui faire découvrir et entendre ces superbes
réalisations en votre compagnie ou avec ses frères et sœurs…
Même tout bébés, ils adoreront entendre les bruits, la musique, les
paroles de ces histoires mises bien souvent en musique.
Initiez bébé au dessin !
Nul doute que tout petit, il ne saura qu’effectuer que quelques
gribouillages, mais c’est déjà créer et c’est beaucoup ! Peu
importe si ses dessins ne sont pas dignes d’un artiste en
herbe, laissez-lui cette opportunité, émerveillez-vous devant
ses réalisations, il y prendra goût ! L’été est là aussi une saison
favorable où bébé, juste en couche, peut jouer avec de la
peinture et se découvrir en laissant des traces de ses pieds ou
de ses mains sur de grandes feuilles par exemple.
1) Dessine-moi un bonhomme !
Il ne saura évidemment pas tout de suite vous dessiner une tête,
un corps, des bras et des jambes… Mais tendez-lui quelques
crayons gras et une feuille blanche, il adorera gribouiller avec.
La création artistique suivra son cours en temps voulu.
2) Créez des tampons patates
Fabriquez-lui des tampons à peindre avec de grosses pommes
de terre. Pour cela, coupez une pomme de terre en deux, et
découpez la chair de façon à créer des formes que le petit pourra
tremper dans de la peinture, puis tamponner sur une feuille !
3) Peignez galets, pommes de pin et feuilles Ne le cantonnez pas à peindre de simples feuilles blanches…
Dénichez-lui de jolis galets lisses, des pommes de pins ou feuilles
d’arbres et proposez-lui de les peindre selon son bon vouloir !
N’oubliez pas de le couvrir d’un grand tablier et d’investir dans
une peinture lavable non toxique et sans danger pour les petits. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 71
LE MAG Plus de temps pour cuisiner, une grande diversité de fruits
et légumes. L’été est un festival de saveurs. Autant que
Découvertes et activités
ludiques au fil des mois…
mois :
1Stimulez
sa vue er
Accrochez à côté ou au-dessus de son lit, des dessins très
simples faits avec un gros feutre de couleur noire… Grands
cercles, rayures, visages… Changez ces dessins régulièrement.
mois :
2Jouez
avec les sons e
Agitez hochet, clochette, grelot… Mais pensez aussi à siffler,
à froisser du papier, à faire tinter un couvert sur un verre…
Stimulez-le avec des bruits doux et agréables.
mois :
3Développez
son odorat e
Faites-lui découvrir des odeurs nouvelles en passant sous son
nez un pot de cannelle, une gousse de vanille, une banane…
Expliquez-lui ce que sait et mimez votre plaisir de les sentir.
4Rendez le bain ludique e
mois :
Petits jouets aquatiques très colorés, passoires, gobelets en
plastique pour faire couler un filet d’eau sur bébé… C’est l’âge
des jeux de bain… Apprenez-lui à faire plouf avec ses pieds !
mois :
5Chantez,
lisez, racontez e
Il est venu le temps des histoires, comptines, chants… mais
vous pouvez aussi enregistrer bébé durant ses gazouillis et les
lui faire écouter ensuite…
mois :
6Donnez-lui
des livres
e
Petits livres bien colorés adaptés aux tout-petits qu’il pourra
commencer à manipuler, tourner les pages et admirer !
mois :
7Prendre
et donner Avec un jouet par exemple… apprenez à votre enfant à prendre
et donner ! Incitez-le à vous donner l’objet dans sa main, puis
demandez-lui de le reprendre en nommant à chaque fois l’objet
(Tu prends le hochet ? Je te donne le hochet ! Tu me donnes le
hochet ? Je prends le hochet !).
Le goût, un sens qui évolue
8Laissez-le manger seul e
mois :
Il ne mangera sûrement pas seul à proprement parler, mais
placez-le devant son assiette avec une cuillère en plastique.
Pendant qu’il s’amusera à essayer de manger seul, vous le
nourrirez à l’aide d’une autre cuillère.
9Demois :
nouveaux objets à lancer e
Donnez à bébé des objets qu’il pourra lancer sans risque et
qui vont tomber de façon différente… un ballon gonflable, une
boule de papier froissé, une plume, une cuillère en métal et une
en bois…
10Incitez-le à ramper !
e
mois :
Mettez-vous à quatre pattes près de lui sur le sol et incitez-le à
vous suivre… Suivez une balle qui roule de cette façon… Bébé
sera peut-être tenter de faire comme vous !
mois :
11Encouragez-le
à vous parler e
Cela n’est pas une activité nouvelle qu’il faut démarrer au
11e mois, c’est dès la naissance qu’il faut parler à votre
enfant, pour que très vite il ait envie de vous répondre ou de
vous imiter… Mais à cet âge, vous pouvez commencer à lui
apprendre des mots et à les lui faire répéter.
mois :
12Encouragez-le
à vous parler !
Pour développer le langage de votre bout’chou, bien sur, il y
a les histoires, les contes et comptines… mais lui parler reste
essentiel ! Et surtout, répétez plusieurs fois les mots, afin qu’il
tente de vous les redire !
Le plus important est de faire en sorte que votre bébé soit en
contact avec beaucoup de personnes différentes, de sons, de
scènes visuelles et autres stimuli aussi divers les uns que les
autres : ce qu’un tout-petit voit, entend, touche ou sent entraîne
la formation de connexions cérébrales. •
Sources :
Grossesse et naissance : les checklistes indispensables pour ne rien
oublier !, de Karen Sullivan, aux éditions Vigot.
Élever votre bébé au naturel, de Claire Gillman, aux éditions Marabout.
Votre bébé de 1 jour à 1 an, de Anne Bacus, aux éditions Marabout.
Donna Presse
Le goût aussi
ça se stimule !
e
e
72 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
les papilles de bébé en profitent.
Première règle
Variez au maximum les plaisirs (en l’absence de contreindication médicale), puisque, avant 2 ans votre enfant
entre dans une période de grande curiosité culinaire. En
évitant toutefois l’explosion en bouche de trop de goûts à
la fois. Introduisez plutôt pour commencer les aliments les
uns après les autres : carotte un jour, brocolis le lendemain.
Et privilégiez autant que possible les purées maison. Il
est possible d’éveiller les papilles de votre enfant très
simplement, sans se lancer dans des recettes élaborées !
Commentez ce que vous lui donnez à manger, en
insistant sur la saveur, l’arôme, la texture… Une méthode
de diversification alimentaire (le sevrage à la demande)
propose même de proposer des légumes cuits entiers à
bébé. Passée la crainte, infondée, que bébé ne s’étouffe
avec des morceaux, vous le verrez attraper des fleurs
de brocolis, des carottes ou des morceaux de courgette
à pleine main et s’en régaler. L’important est de faire de
chaque repas un moment chaleureux, convivial.
On a l’habitude de faire manger le bébé avant les
adultes, c’est regrettable. C’est dommage, car à cet âge
le mimétisme est déterminant dans la construction du
répertoire alimentaire. Le bébé mangera un aliment inconnu
d’autant plus facilement qu’il est consommé par un adulte
à côté de lui. Consommer un aliment (et le déguster à
fortiori) donne l’autorisation implicite à votre enfant de faire
de même !
Si le « goût » s’apprend à tout âge, on voit bien que cet
apprentissage est particulièrement important chez l’enfant.
C’est avant tout une histoire personnelle, influencée par
l’éducation et la culture.
• De la naissance à 6-7 mois, on note chez les bébés une nette
préférence pour le sucré.
• Vers 8-10 mois, le sucré perd du terrain au profit du salé.
• Jusqu’à 12 mois, on remarque que l’acide et l’amer sont peu ou
moins appréciés mais pas nécessairement rejetés.
Attention, l’expression de votre bébé avalant sa première bouchée
n’est pas révélatrice de sa réaction réelle. Même si l’aliment leur plaît,
la plupart des enfants font la grimace, surtout si le goût est prononcé.
Observez plutôt s’il ouvre la bouche pour en redemander.
• À partir de 24 mois, la phase de néophobie alimentaire commence :
l’enfant réduit progressivement le spectre de ses préférences, mais
cela n’est que temporaire.
Bon à savoir : il faut environ huit ou neuf présentations pour familiariser
un enfant avec une nouvelle saveur. Surtout, ne vous découragez
rapidement (au bout de deux fois) en cas d’échec !
Un zoom sur son assiette
• De 4 à 6 mois : farine de riz ou de maïs (sans gluten), facile à diluer
en bouillie à peine plus épaisse que le lait, facile à digérer, facile à
mélanger avec du lait maternel ou infantile.
• Dès 6 mois : farine d’orge ou d’avoine, semoule, riz, pâtes, compote
de pomme, banane, poire, pêche, petits pois, carotte, haricot vert,
patate douce, potiron.
La diversification commence véritablement, souvent par des fruits
comme la banane écrasée (finement) ou la compote de pomme,
toutes deux très appréciées par les bébés. Vous pouvez la mélanger
au début avec un peu d’eau ou de lait pour obtenir la consistance
d’une crème épaisse. Une maman allaitante pourra ajouter de son lait
à l’aliment à découvrir pour aider bébé à en apprivoiser la saveur. La
purée pourra devenir progressivement plus épaisse. Pour commencer
les légumes, mieux vaut proposer les légumes « jaunes » comme
les patates douces et les carottes, généralement plus savoureux
et rassasiants que les légumes « verts » comme les petits pois ou
haricots verts. Mais attention à diversifier assez rapidement. Servezles à température ambiante ou légèrement réchauffés. Le réchauffage
correspond plus au goût des adultes qu’à celui des bébés.
• De 7 à 8 mois : poulet, agneau, dinde, bœuf, veau, avocat, beurre,
huile (maïs, colza, olive, tournesol). Mixez-les finement, sans les
mélanger aux légumes : une cuillère pour commencer, suivie par ce
qu’il aime tout particulièrement.
• 9e mois : yaourt au lait entier, fromage (comté, emmental ou gouda),
flageolets.
• La première année, évitez : noisettes et cacahouètes, chocolat,
blanc d’œuf, miel, blé, agrumes (fruits et jus), fraise, kiwi. •
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 73
infomag
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74 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
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ENFIN MAMAN ! LE MAG • 75
LE MAG -
Comment bien préparer la
visite chez le pédiatre ?
Les premières fois sans bébé sont
toujours des étapes difficiles à
franchir, surtout quand c’est le
premier enfant ! Les vacances sont
une bonne occasion de vous retrouver,
aussi, avec votre conjoint et d’oublier,
quelques heures, ce nouveau
quotidien. Côté culpabilité ?
Pas d’inquiétude, bébé s’en remet
très bien ! et vous ? 3 bonnes raisons
pour vous convaincre.
Comment
se préparer
Première sortie au mieux ?
sans bébé
1) Pour vous retrouver
avec votre amoureux…
L’arrivée d’un enfant est toujours un grand bouleversement
pour le couple, tous les parents vous le diront ! Ainsi, sortir au
plus vite rien qu’à deux et vous retrouver les yeux dans les yeux
sans entendre bébé qui braille, vous fera le plus grand bien.
Cela vous permettra de rétablir rapidement la complicité et
la sensualité de votre couple. En effet, vivre tous les deux au
rythme de bébé, sans prendre le temps de vous échapper de ce
quotidien très lourd à supporter, pourrait vite faire voler en éclat
votre harmonie amoureuse.
2) Pour vous détendre…
Que faites-vous de toutes vos journées depuis que votre bébé
est né ? Vous le nourrissez, le changez, le lavez, lui lessivez
son linge, le bercez, l’endormez, lui chantez des chansons…
Et vous ? Que faites-vous pour vous détendre et penser un peu
à vous ? Rien, vous n’en avez pas le temps, du moins, vous ne
le prenez guère ! Est-ce bien raisonnable ? Si vous ne voulez
pas subir un très prochain « pétage de plomb », ou la fameuse
dépression post-partum, une seule solution : vous autoriser ce
petit plaisir.
3) Pour vous y habituer tous deux…
Nul doute qu’il sera impossible de vivre auprès de votre chérubin
24h/24 et 7j/7 toute votre vie… Il va bien falloir penser, soit à
reprendre le travail, soit à effectuer d’autres activités sans bébé.
Pour cela, autant vous y préparer le plus tôt possible, bien avant
ses 9 mois, âge-clé de la fameuse crise de la séparation ! C’est
en effet aux alentours de ses 9 mois, que bébé va commencer à
refuser que vous le laissiez seul ! Si vous ne l’avez pas fait avant
cet âge, vous risqueriez de rendre les choses beaucoup plus
difficiles pour lui et pour vous !
76 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Faut-il avoir peur
des vaccins ?
Vous avez compris qu’il est important pour vous, pour bébé et
pour votre couple de penser à votre première sortie sans lui…
Or, même si dans tous les cas, cela sera un passage difficile, il
existe quelques petites astuces qui vous rassureront autant que
possible… Faites-en bon usage !
1) Programmez une première sortie brève !
Évidemment, pas une sortie éclair qui ne dure quelques minutes,
mais par exemple, un déjeuner en tête-à-tête ou un dîner, sans
« after » bien sûr !
2) Préférez une première sortie de jour ou
tout de suite après le coucher !
L’heure du coucher fait toujours peur aux mamans… Peur que
bébé ait du mal à s’endormir pour sa nuit, peur qu’il se réveille
souvent, qu’il fasse des cauchemars… Pour éviter ces craintes
inutiles, préférez sortir en plein jour, ou couchez votre bébé
vous-même, puis sortez !
3) Optez pour une première sortie proche
de votre lieu de résidence !
Même si vous avez trouvé la baby sitter de confiance, vous
pouvez craindre que bébé pleure sans pouvoir se calmer ? Avec
des si… vous ne sortiriez jamais ! Alors pour vous rassurer,
assurez-vous que votre première sortie se déroule près de chez
vous de façon à pouvoir revenir rapidement à la maison en
cas de petit souci ! Dans la mesure où vous vous êtes assurée
10 fois que la nounou a bien noté votre numéro de portable,
cela ne devrait posé aucun problème.
Une première sortie sans bébé, c’est bien plus dur qu’on ne peut
l’imaginer… Et pourtant, une fois cette épreuve passée, vous
vous sentirez tellement mieux et si fière de votre progéniture ! •
Quelles limites poser
pour bien les éduquer ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
Sources :
100 trucs et astuces pour survivre à l’arrivée de votre premier
enfant, de Kerry Colburn et Rob Sorensen, aux éditions Marabout.
cote-famille.com
Scannez moi !
LE MAG -
Les bactéries
n’ont qu’à bien se tenir Vacances de bébé Un été sans bobos !
Il y a le ciel, le soleil et la mer… Il y a aussi les insectes, les bactéries, les coups de soleil et autres
mauvaises surprises qui peuvent venir assombrir le paysage. Au moment de terminer votre valise,
voici quelques précautions particulièrement utiles aux petits et valables pour toute la famille.
Donna Presse
Bébé et le soleil : un copain
pas toujours très fréquentable Allez, on se répète, mais des millions de fois valent mieux
qu’une : le soleil est aussi indispensable à notre équilibre que
néfaste à notre santé si l’on en abuse. Pour les bébés de
moins de six mois, on l’oublie complètement, d’autant qu’ils
sont trop petits pour l’application d’un écran total.
Pour les plus grands, c’est écran total, tee-shirt, casquette
et lunettes obligatoires, application d’indice maximal après
chaque baignade. Et pour tous, on évite les heures très
chaudes, entre 12 et 16 heures. À oublier : le mythe selon
lequel les personnes déjà bronzées sont protégées des
rayons néfastes du soleil. Il n’y a pas de bronzage sain,
78 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
Vivent les barbecues et autres pique-niques en famille ou
entre amis, moments de détente inoubliables sans lesquels
l’été ne serait pas tout à fait l’été. Mais là encore, attention
aux bactéries, ennemis cachés qui prolifèrent dans les bons
petits plats de plein air. Quelques règles simples suffisent à
les décourager. Les grillades doivent toujours être bien cuites
(ne vous fiez pas à leur bonne mine, faites plutôt confiance à
votre thermomètre à viande que, bien sûr, vous aurez pensé à
embarquer). Fin du fin : utilisez un jeu d’ustensiles pour placer
la viande crue sur le barbecue et un autre jeu, propre, pour la
retirer. Vous éviterez ainsi le transfert de bactéries de la viande
crue aux aliments cuits. Plus généralement, respectez le mieux
possible la chaîne du froid, les bactéries aimant les bains de
soleil par-dessus tout.
Hydratation maximale
Que vous partiez pour une randonnée pédestre ou une balade
à vélo, pensez à vous hydrater et, à fortiori, à hydrater les
enfants qui sont, avec les personnes âgées, les plus sujets à
la déshydratation. 15 minutes avant de vous mettre en route,
prenez un grand verre d’eau et recommencez l’opération le
plus souvent possible.
À savoir : en cas de transpiration, le corps peut perdre jusqu’à
deux litres d’eau par heure… Alors, l’été, on ne leur demande
même pas s’ils ont soif, c’est eau à volonté, et c’est obligatoire ! Sécurité avant tout !
tout bronzage signifiant que le corps essaie de se protéger.
Des années d’exposition fréquente au soleil aboutissent
inévitablement à des rides supplémentaires et à une moins
bonne élasticité de la peau.
Et on garde à l’esprit, pour nos bouts de choux chéris, qu’un
seul coup de soleil grave durant l’enfance peut accroître de
50 % le risque futur de cancer de la peau. On ne fait pas
confiance à une journée nuageuse : 80 % des rayons du soleil
peuvent pénétrer les nuages clairs, la brume et le brouillard.
Dernier point important : en cas de traitement médical,
n’oubliez pas de demander à votre pharmacien ou à votre
médecin si il est photosensibilisant. Certaines molécules
(parfums, antibiotiques, anti-inflammatoires…) provoquent
au soleil des réactions allergiques et l’apparition de tâches.
L’eau fait partie elle aussi des grands plaisirs de l’été. Chaque
année, et ce malgré les récentes mesures de prévention, des
enfants se noient dans des piscines, plus rarement dans
des rivières ou des lacs. Ne jamais laisser un enfant seul au
bord de l’eau ou dans l’eau est une base sécuritaire. Ne pas
aller répondre au téléphone, ne pas s’absenter, ne serait-ce
qu’une minute, aussi. Mais là où la vigilance doit redoubler,
c’est dans le cas où, justement, les adultes sont nombreux
dans la piscine ou autour. Beaucoup d’accidents arrivent
bêtement dans ces circonstances car chacun compte sur
la surveillance de l’autre. Et rappelons que le fait de savoir
nager n’est pas une garantie absolue contre la noyade.
Interdisez aussi les jeux brusques et les courses autour de la
piscine ainsi que les plongeons en eau trop peu profonde. A
partir de là, la baignade ne sera que plaisir. Enfin, toujours au
chapitre de la sécurité, on met un casque pour faire du VTT
ou du roller !
Nos ennemies, les bêtes
Les insectes piqueurs sont en plein travail quand nous sommes
en vacances. Nous sommes alors des proies bien tentantes
pour ces indésirables. Guêpes et abeilles provoquent chez
tout individu une réaction inflammatoire locale sans gravité.
Mais il arrive que des réactions allergiques surviennent, qui
se traduisent généralement par des gonflements et rougeurs
de plus de 10 centimètres de diamètre.
Dans ce cas, mieux vaut consulter mais ce cas de figure
ne concerne que 1 % des enfants et adolescents. À quoi
reconnaît-on une piqûre d’abeille ? C’est la seule qui laisse
son dard dans la peau. Pour l’enlever, ne surtout pas le
presser, vous risquez de faciliter la diffusion du venin dans
le sang. Ne pas mettre de glace non plus dessus, ce qui
prolongerait son effet. Le truc infaillible, c’est de mettre le
bout d’une cigarette incandescente à 1 ou 2 centimètres
du point de piqûre pour maintenir une température de 60 %
pendant quelques minutes.
On peut alors enlever le dard avec une pince à épiler (de
bonne qualité !). On pourra ensuite désinfecter et mettre si
besoin une pommade corticoïde. La composition minimale
d’une trousse anti-insectes pour les randonnées ou les
voyages doit comporter : des cigarettes et des allumettes,
une pince (type pince à épiler) de bonne qualité, un tube de
dermo-corticoïde, un antihistaminique oral, un corticoïde
oral, un désinfectant, des petits pansements.
Le bracelet pour retrouver
bébé à la plage
Qui n’a pas vécu l’angoisse d’égarer son enfant à la plage ?
Un moment d’inadvertance et voilà que notre petit explorateur
(ou -trice) se sent épris(e) de liberté, d’une soudaine envie de
jouer les Phileas Fogg. Un bracelet de plage n’empêchera
pas les enfants de se perdre, mais il facilitera en revanche
les retrouvailles. Sur ce bracelet, les parents prendront le
soin d’indiquer leurs noms et numéros de téléphone afin
d’être alertés le plus rapidement possible. Tous les étés, des
bracelets sont souvent mis à disposition des parents dans
les stations balnéaires ou proposées par des compagnies
d’assurance. On préférera sans phtalate et sans métaux
lourds, conformément aux normes européennes.
Timilaï, Bracelets contact, disponibleS sur www.lecoindescreateurs.com
ENFIN MAMAN ! LE MAG • 79
LE MAG -
Comment réagir si vous voyez un
enfant seul à bord d’un véhicule ?
Appelez immédiatement les secours en composant le 18
ou le SAMU en composant le 15. Si l’enfant présente des
symptômes de coup de chaleur, sortez-le le plus rapidement
possible du véhicule, rafraîchissez-le et hydratez-le au plus
vite.
Contrairement à l’adulte, les nourrissons et les enfants en
bas âge ont du mal à réguler leur température interne par la
transpiration, leurs réserves en eau sont assez faibles et ils
ne peuvent pas exprimer leur sensation de soif, se réhydrater
ou se mettre à l’ombre seuls. C’est pourquoi, par une journée
chaude, le corps d’un enfant absorbe plus de chaleur qu’un
adulte et surchauffe vite, risquant ainsi une déshydratation
très rapide pouvant causer des séquelles permanentes, voire
la mort. •
Sources :
l’association Prévention Routière
Plus d’infos sur www.preventionroutiere.asso.fr
En voiture :
principes de précautions
Pour éviter qu’un voyage de vacances ne finisse aux
urgences (dans le meilleur des cas), voici 3 règles d’or à ne
jamais enfreindre :
• Ne laissez jamais un enfant seul dans votre véhicule,
même pour un temps que vous pensez court. En effet, même
avec une température extérieure autour de 15-20 °C, la
température à l’intérieur de votre véhicule peut monter audessus de 45 °C ! L’augmentation de la température y est très
rapide : 10 °C en à peine 10 minutes et peut mettre en danger
votre enfant.
• Surveillez vos enfants en permanence : un enfant peut
être tenté de grimper dans un véhicule laissé ouvert. Une fois
dedans, il risque d’être dérouté par le mécanisme d’ouverture
des portes ou de s’enfermer dans le coffre et être incapable
d’en sortir avant que survienne le coup de chaleur.
• En cas de forte chaleur, donner régulièrement à boire aux
enfants. Si vous devez effectuer un trajet en voiture par forte
chaleur : habillez votre enfant avec des vêtements amples, en
coton et de couleur claire, prévoyez des boissons en quantité
suffisante, rafraîchissez l’air dans la voiture. Dans tous les
cas, évitez de rouler aux heures les plus chaudes et faites des
pauses fréquentes. L’observation de certains symptômes
doit vous alarmer : une peau rouge, des pleurs inhabituels,
un abattement, des yeux cernés, une forte soif, un pli cutané
prolongé lorsque l’on pince la peau, etc.
Bébé peut enfin souffrir du mal des transports. Vous aurez
grand intérêt à vous munir du traitement nécessaire s’il se
met à rendre son goûter à la première série de virages.
Les traitements homéopathiques sont réputés efficaces.
Des bracelets existent également en pharmacie. Appuyant
sur des points d’acupuncture, ils élimineraient les nausées. Il
faut néanmoins que votre enfant soit en âge de les conserver
en place.
80 • ENFIN MAMAN ! LE MAG
La trousse de secours
de bébé
Pour que les vacances riment toujours avec
insouciance, pensez à tout avant pour ne plus
avoir à y penser pendant ! Vérifiez tout d’abord
que les vaccinations des enfants sont à jour. S’ils
suivent un traitement long, pour de l’asthme, par
exemple, emportez les médicaments en quantité
suffisante et n’oubliez pas les ordonnances en cas
de renouvellement nécessaire. Si les enfants sont
sujets au mal des transports (perturbation du
centre de l’équilibre secondaire aux mouvements
inhabituels provoqués par le moyen de
locomotion), faites-leur prendre un anti-nauséeux
une demie heure avant le départ et gardez-les au
calme tout au long du voyage (ne pas lire, ne pas
jouer, manger léger). Où que vous alliez, penser
à emporter : des crèmes solaires et des crèmes
après soleil efficaces, un anti- douleur et anti-fièvre
de type paracétamol, un collyre (le sable, l’eau de
mer, l’eau chlorée des piscines, les ultraviolets
sont autant de risques d’agression pour les yeux),
un antiseptique cutané, une pommade anti-bleus,
des pansements prédécoupés, des compresses
stériles et des bandelettes de suture adhésives,
une paire de ciseaux, une crème contre les
démangeaisons, des produits anti-moustiques et
un dispositif de type Aspivenin© pour les piqûres.
Si vous partez à l’étranger, ajoutez-y au minimum
un anti-diarrhéique et un décontaminant pour
l’eau, sans oublier, bien sûr, les vaccins et
traitements spécifiques en fonction de votre
destination. Dans tous les cas, bonnes vacances !
Pourquoi aiment-ils
se déguiser ?
Garçon manqué
ou fille réussie ?
Pourquoi mentent-ils ?
Des réponses à ces questions
et tant d’autres…
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