Bébé ne mange rien
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Bébé ne mange rien
• LE MAG • ENFIN MAMAN ! Été 2015 - N° 8 Société Allaiter en public, c’est quoi le problème ? Jeunes parents Survivre à la première année de bébé À la plage, en vadrouille… Test Poule, débordée, cool… Quelle mère êtes-vous ? Vive l’été ! Psychologie DOSSIER Été 2015 - N° 8 Au secours ! Un ensemble Trio Living Smart de Chicco Bébé ne mange rien M 06550 - 8 - F: 3,50 E - RD JEU CONCOURS à gagner 3’:HIKQPF=UUXZU]:?k@a@a@s@a"; Morsures, griffures… les pourquoi de la violence des tout-petits Graphic Design: Studio-Studio.org Espace offert par Côté Famille du 31 A 1er au oût 2 015 LA FAIM NE PREND PAS DE VACANCES PARENTS RECHERCHENT SOMMEIL DÉSESPÉRÉMENT Les statistiques sont implacables. Les parents d’un jeune enfant dorment en moyenne 5,1 heures par nuit. Bien trop peu, quand on pense que la Soutenez l’action d’Août Secours Alimentaire en envoyant vos dons* à : ASA 57, rue Bobillot - 75013 Paris Tel : 01 40 31 02 02 www.aout-secours-alimentaire.org 50€ = 1 personne aidée pendant un mois Édito * Août Secours Alimentaire est une association de bienfaisance loi 1901 habilitée à recevoir des dons. 66 % de vos dons seront déduits de vos impôts. Un don de 50 € ne vous coûte réellement que 17 € dose minimum, pour un adulte, est de 7 heures par nuit. Si l’on y songe, sur les deux premières années de la vie de bébé, le déficit de sommeil serait donc de… 5 mois ! Pas étonnant qu’un jeune parent sur dix choisisse de faire chambre à part pendant les premiers mois de bébé. Ce mois-ci, on demande aux mères parfaites de la mettre un peu en sourdine, on déculpabilise et on s’équipe de notre kit indispensable pour survivre à la première année de bébé. Bonne lecture ! Laurent Rochut Directeur de la publication et de la rédaction ENFIN MAMAN ! LE MAG • 3 Sommaire le mag JEU CONCOURS ncours et les résultats Retrouvez nos jeux co de notre rédaction : sur la page Facebook cote.momes.fan ww w.facebook.com/ 06 Au fil de l’info… On en parle 10 Au secours, bébé ne mange rien ! Zoom 14Quelle contraception après l’accouchement ? Test 16Quelle mère êtes-vous ? À la une 18Premier bébé : ce qui va changer 22Protéger bébé des accidents domestiques Société 24Allaitement en public : cachez ce sein ! En famille 28Belle-mère/belle-fille : un amour impossible ? Psychologie 32La violence chez les tout-petits Santé 36Pollution, attention danger ! Infos conso… 38Bien choisir ses lunettes de soleil Ils ont déjà gagné ! ENFIN MAMAN N° 1 Rebecca Triais, (84) Florence Ferreira, (36) ENFIN MAMAN N° 2 Transformer Pro de Concord Fabien Lherbette (31) Transformer XT Amandine Lemineur (68) ENFIN MAMAN N° 3 Bénédicte Louman, (81) Elodie Borges, (54) ENFIN MAMAN N° 4 Marion Felix (31) Céline Balluais (53) ENFIN MAMAN N° 5 Delphine Cavaille (77) Laura Bouteite (83) ENFIN MAMAN N° 6 Marlène Branellec (29) ENFIN MAMAN N° 7 Amandine Pessis (13) 40Conso Des combinés Trio 3 en 1 de CHICCO Shopping… 46Sous le soleil exactement ! dossier Les mères parfaites en font-elles trop ? Le Trio Living Ribbon, de la naissance à 3 ans. Nacelle auto/landau, siège-auto et poussette à assise réversible. Fixation de la nacelle et du siège-auto sur la poussette en un simple geste grâce au système Click Clack. Modèle taupe gris. ENFIN MAMAN ! Rédaction et Administration RÉSO EXPERT-groupe DONNA PRESSE 33, rue Thiers - 84000 AVIGNON Bulletin de participation à découper suivant les pointillés. À retourner à : Donna Presse-Jeu concours ENFIN MAMAN - LE MAG 8 - 33, rue Thiers, 84000 AVIGNON Nom : .................................................................................................................................................................. Prénom : ............................................................................................................................................................ Naissance prévue le : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. Adresse : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... CP/VILLE : .......................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................... Tél : ....................................................................................................................................................................... Mél : ........................................................................................................................................................................ Direction de la publication et de la rédaction Laurent Rochut Maquette Illustration Béa Marez Sébastien Chebret Collaborations L aurence Adret, Mireille Jauffret, Caroline Fourment, Anne Wieme, Charline Massari , Sébastien Chebret, Nathalie Jomard, Delphine Michèlangeli et toutes les équipes du site et du magazine cote-famille. com pour la réalisation du dossier Droits photos ©IStock Publicité urélie Borel - Tél. 01 49 93 04 75 A [email protected] ENFIN MAMAN ! est édité par la société RÉSO EXPERT, S.A.R.L de presse au capital de 2 909 euros R.C.S Avignon 498 766 682 Numéro d’impression : en cours - Imprimé en France 50Mères parfaites Fichez-nous la paix ! 52Paroles de bloggeuses 54Figure libre 55Les « materneuses » vont-elles trop loin ? 60Maternage Un complexe de perfection ? Voilà l’été ! 66Premières vacances de bébé Ce qu’il est urgent de savoir 68Premier été Attention, dangers 70Un max d’idées ludiques et créatives pour stimuler bébé 72Découvertes et activités ludiques au fil des mois… 73Le goût aussi, ça se stimule 74Shopping 76Première sortie sans bébé : Comment vous y préparer ? 78 Vacances de bébé Un été sans bobos ! ENFIN MAMAN ! LE MAG • 5 la cause des mômes mômes constitutionnel conforme à la a confirmé constitution, suite que à l’obligation une question le s le dan de de la vaccination prioritaire de la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite. Le Conseil constitutionnel a donc confirmé que la question de l’obligation de vaccination des enfants était conforme à la Constitution. Les membres du Conseil ont rappelé « qu’en imposant ces obligations de vaccination, le législateur a entendu lutter contre trois maladies très graves et contagieuses ou insusceptibles d’être éradiquées », rapporte l’AFP. « Chacune de ces obligations de vaccination ne s’impose que sous la réserve d’une contre-indication médicale reconnue. » En France, seul le vaccin combiné contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite, (DTPolio) et ses rappels jusqu’à 13 ans sont obligatoires. Pourtant 3 à 5 % d’enfants ne sont pas vaccinés, et sont donc privés de crèche et d’école. Les parents qui refusent de faire vacciner leurs enfants encourent 6 mois d’emprisonnement et plus de 3 000 euros d’amende, selon le Code de la Santé Publique. L’eau de Javel à l’origine d’infections chez l’enfant Selon une étude du Center for Environment and Health, l’eau de Javel utilisée régulièrement comme désinfectant endommagerait les parois nasales, ce qui augmenterait les risques d’infection ORL et respiratoire chez les enfants de moins de 12 ans. des amygdales) de 35 %. Pour expliquer ces résultats, les chercheurs ont exprimé deux hypothèses. D’une part, les composés de l’eau de Javel peuvent posséder des propriétés irritantes qui pourraient endommager les parois nasales et ainsi favoriser les infections. D’autre part, l’eau de Javel pourrait avoir une fonction de blocage de la réponse immunitaire de l’organisme. Bien que déjà observé chez la souris, ce phénomène n’a jamais été démontré chez l’homme. Les auteurs de l’étude mettent en lumière la nécessité de nouvelles études plus détaillées sur le sujet et évoquent un réel « problème de santé publique ». États-Unis enfants a montré 3€ REVERS utilisent de plus les en plus tôt les smartphones et les tablettes de leurs parents. Les chercheurs ont interrogé 370 parents d’enfants âgés de 6 mois à 4 ans, sur leurs utilisations des appareils connectés dans leur quotidien et sur la présence chez eux de ce type d’objet. En parallèle, il leur a été demandé l’âge qu'avait leur enfant lorsqu’il a été en contact avec ces objets et la fréquence à laquelle il s’en sert actuellement. Sans surprise, toutes les familles disposent de matériel technologique, 97 % ont une télévision, 83 % une tablette tactile, 77 % un smartphone et 59 % un accès Internet. Ce qui est moins banal c’est que les trois quarts des enfants ont déjà joué ou au moins utilisé des applications avant d’avoir 2 ans. De plus, la majorité d’entre eux a déjà regardé la télévision au même âge. En général, 38 % des enfants de moins de 4 ans sont en interaction au moins une heure par jour avec un écran. Honnêtes, les parents déclarent laisser leurs enfants devant un écran lorsqu’ils s’occupent des tâches ménagères, qu’ils font les courses ou pour calmer les enfants ou les endormir. Pas d’écran avant 3 ans De nombreuses études ont montré que trop d’écrans pouvait nuire au développement des tout-petits. En plus des problèmes de sommeil et de concentration, la surconsommation d’écran avant 3 ans peut accentuer le risque de survenue de la myopie. De plus, certains chercheurs ont également mis en évidence que cela ralentirait le développement social des enfants. ns le m onde nde Société que fants da mo q zine aga Le m nts enfa académique des pédiatres aux vacciner ses enfants âgés de 18 mois et 3 ans contre 6 • ENFIN MAMAN ! LE MAG présentée des 25 avril lors d’une rencontre annuelle constitutionnalité (QPC) déposée par un couple de l’Yonne qui refuse de faire Pour arriver à ces résultats, les scientifiques ont interrogé 9 102 enfants âgés de 6 à 12 ans fréquentant des écoles primaires d’Espagne, de Finlande et des Pays-Bas. Ces trois pays ont été sélectionnés car ils ont un usage de la javel particulièrement différent culturellement. D’autres facteurs ont été pris en compte, comme le tabagisme passif, l’éducation des parents, la présence de moisissures dans l’environnement de l’enfant. Conclusion, dans les foyers utilisant régulièrement l’eau de Javel, le nombre et la fréquence des infections sont plus importants. La grippe serait plus fréquente de 20 % et l’amygdalite (inflammation à rle pa ous ui v des en N... O I T A DUC AIT É , R ENI RRÊT UR? V A LE, ON A RE PE I I ÉCO ET SEUR FA DE L 3€ REVERS ÉS À ÉS À trimes NUMÉR triel O 01 / Avril 20 15 À qui p le tra rofite des envail fants ? 3€ REV ERS ÉS À RD Conseil Center des us parle M 06397 Le et la qui vo k@a@b@l@a"; Philadelphie réaffirmée par le Conseil constitutionnel était Medical par azine 3,5,500€ E- l’Einstein réalisée Le mag - 11 - F: 12 La vaccination obligatoire enquête ÉRO la caus e des Une se u a C mes Mô NUM 3’:HIKQNJ=\UXZU^:? la rubéole (ROR). Les bébés connectés avant de savoir marcher M 06397 - 11 - F: 12,50€ 3,50 E - RD la rougeole et des 3’:HIKQNJ=\UXZU^:?k@a@b@l@a"; contre les oreillons, l rie est trim 2015 ril v A 01 / 0€ l’autisme et le vaccin la Cause Môme s 12,5 l’absence de lien entre es scientifique a confirmé Objectif 100 % d’enfants vaccinés Du 15 avril au 4 juillet 2015, l’UNICEF France lance la campagne « 100 % d’enfants vaccinés » pour mobiliser le public sur la question de la vaccination qui permet chaque année de sauver 2 à 3 millions d’enfants dans le monde. Avec cette campagne, l’UNICEF France espère sensibiliser le plus grand nombre, et collecter les fonds nécessaires au financement de campagnes de vaccination dans les pays qui en ont le plus besoin. SOCIÉTÉ : môm Une nouvelle étude trimestriel NUMÉRO 01 / Avril 2015 DE QUOI L’ENFANT ROI EST-IL LE NOM ? des et le vaccin ROR Cau se des Mômes Le magazine qui vous parle des enfants dans le monde Ces nouveaux résultats viennent confirmer ceux de nombreuses autres recherches sur le même sujet menées ces quinze dernières années. Cette étude a été menée auprès de 95 000 enfants ayant des frères et sœurs atteints de troubles autistiques. Les résultats ont montré que le vaccin combiné rougeole-oreillonsrubéole n’est pas lié à une augmentation du risque de survenue de trouble du spectre autistique (TSA), quel que soit l’âge de la vaccination ou le fait qu’un autre membre de la fratrie soit atteint d’autisme. e aus la c Absence de lien entre l’autisme la La cause des mômes un magazine engagé en kiosque le 6 juillet 2015 Un bracelet pour aider Myopie : jouer dehors pour protéger ses yeux ! les enfants perdus la Le nombre de jeunes myopes de 15 à 24 ans a commune de Courcelles a mis en place doublé en Europe au cours des 40 dernières un dispositif original pour aider les années. En cause, trop d’écrans et pas assez enfants d’exposition à la lumière naturelle. En Belgique, la perdus municipalité à de retrouver leur La myopie se caractérise par une vision nette de près et floue de loin. Ceci est causé par la forme de l’œil qui est allongé en cas de myopie. En général, ce trouble se déclare aux alentours de 6 ans et évolue jusqu’à 25 ans avant de se stabiliser. En Europe, 40 % des 15-24 ans sont atteints de myopie, ce chiffre a doublé au cours des 40 dernières années. En cause principalement, une diminution de l’exposition à la lumière naturelle au profit du temps passé devant les écrans. En effet, la lumière naturelle favorise la libération de dopamine par la rétine. Ce neurotransmetteur agit en empêchant l’allongement du globe oculaire, phénomène responsable de la myopie. Déjà en 2012, une étude britannique avait mis en évidence un lien de causalité entre le temps passé à l’intérieur et l’apparition précoce de la myopie. En conclusion, pour limiter l’incidence de ce trouble de la vision chez les enfants, il est nécessaire qu’ils passent deux à trois heures par jour à l’extérieur, exposés à la lumière naturelle. chemin. Un bracelet muni d’un flash code renvoyant aux coordonnées des parents. Source : Mairie de Courcelles Depuis le 7 avril, la mairie de Courcelles en Belgique propose des bracelets pour les enfants, munis d’un flash code. Le code renvoie à une page Internet sur laquelle sont listées toutes les coordonnées de l’enfant et de ses parents : nom, adresse, numéro de téléphone, informations médicales importantes, etc.. « Tous les parents, même les plus attentionnés, ont déjà connu cette mésaventure : une visite au musée, au zoo, au parc d’attractions et un court instant d’inattention, voilà que votre enfant se perd. Dans une telle situation, il peut s’avérer très utile que votre enfant porte un bracelet d’identification et de sécurité » explique la municipalité. Ils sont vendus 6,50 € aux parents vivant sur la commune, pour rassurer sans passer par la géolocalisation. Les autres causes de la myopie Le déficit en dopamine n’est pas le seul facteur entrainant la myopie. Le facteur génétique est également très important. Si l’un des deux parents est myope, l’enfant a un risque sur 3 de l’être aussi, cela passe à un sur 2 si les deux parents sont myopes. Le temps passé devant les écrans est également une cause des troubles de la vision. Outre le fait de garder les enfants éloignés de la lumière naturelle, la luminosité des écrans induit une fatigue visuelle qui peut provoquer des problèmes de vue. Il est donc fortement recommandé de faire des pauses régulières (à l’extérieur de préférence) afin de préserver sa vue. Retour à l’école maternelle ! Pour retrouver son âme d’enfant, quoi de plus naturel que de retourner sur les bancs de l’école maternelle ? Pour faire le vide et se ressourcer, certains sont prêts à y mettre le prix ! Une école maternelle pour adultes a ouvert ses portes à New York et les effectifs affichent complet. Entre 300 et 1 000 dollars, c’est ce que vous devrez débourser si la tendance « retour à la maternelle » vous séduit. Pour cette somme, on peut jouer à la marelle, se déguiser, peindre avec les doigts, se maquiller… Et à la fin du séjour, la photo de classe permet de garder un souvenir de cette expérience un peu loufoque. Selon la direction de la Preschool Mastermind qui s’est implantée en plein cœur de New-York, le but est d’aider les adultes à renouer avec leur âme d’enfant. Pendant un mois, les «élèves» se rendent un soir par semaine dans leur nouvelle école et ils reçoivent un diplôme à la fin de leur stage. Sinon, toutes ces activités sont accessibles le mercredi et les week-ends, à tous les parents d’enfants en âge d’aller à la maternelle (pour de vrai !), et dans le confort de leur propre salon ! 8 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Carnet de santé : Faut-il actualiser les courbes de croissance ? Tous les parents les suivent avec attention et pourtant, les courbes de croissance présentes dans les carnets de santé seraient obsolètes selon une équipe de chercheurs de l’Inserm. Les courbes de croissance sur lesquelles tous les parents inscrivent consciencieusement la taille de leurs enfants datent de 1979 et ont été calculées à partir de mesures d’enfants des années 50. Or, depuis, les modes de vie ont évolué et avec eux la corpulence des individus. Une équipe de chercheurs de l’Inserm a réalisé une série de mesures pour savoir si la direction de la Santé doit actualiser ses courbes lors de la prochaine mise à jour des carnets de santé. Ils ont réalisé 82 000 mesures de poids et de taille auprès de 27 000 enfants nés en France entre 1981 et 2007. Il en ressort des courbes qui sont plus proches de celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) que de celles présentes dans les carnets de santé français. Les courbes de l’OMS ont été mises à jour, quant à elles, en 2006 grâce à des mesures de référence menées entre 1997 et 2003 chez des enfants de six pays (Brésil, Ghana, Inde, Oman, États-Unis et Norvège). Cependant, l’adoption de ces nouvelles normes pourrait poser des problèmes d’interprétation. En effet, en comparant les données de l’OMS et de la recherche de l’Inserm, la croissance des enfants français de 0 à 6 mois est moins rapide que celle des enfants mesurés pour les courbes de l’OMS. Il faudrait donc une réelle formation des médecins afin qu’ils puissent expliquer les résultats aux parents sans les alarmer. Il sera donc nécessaire de faire un choix entre les courbes existantes, les résultats de l’étude de l’Inserm et les courbes de l’OMS. Le problème est également posé pour les courbes d’indice de masse corporelle pour dépister les enfants en surpoids ou obèses. Là encore il faudra faire un choix entre trois séries de courbes : « celle de l’OMS, de la France et de l’International Obesity Task Force (IOTF), qui aboutissent à des taux très variables d’enfants en surpoids ou obèses selon la classe d’âge », précise l’Inserm. La cause des mômes le premier magazine dédié exclusivement à la cause des enfants en kiosque le 6 juillet 2015 LE MAG - on en parle Une cuillère pour maman, une cuillère pour papa, une cuillère pour tata... rien à faire, votre enfant met un temps inimaginable à manger une assiette plus petite que celle du chat. Vous avez tout essayé : le petit train, l’avion, le tramway même, la ruse, la patience, la menace, rien ne marche et pour cause... Donna presse Bébé ne mange rien Des repas un peu plus festifs Bébé, votre enfant pleurait toutes les larmes de son corps Votre enfant vous fait penser à un ruminant ? Il mâchouille pour que vous le nourrissiez, aujourd’hui, c’est vous qui inlassablement le même morceau de viande pendant des le suppliez d’ouvrir la bouche. Ironie de la vie quand on sait heures, les yeux dans le vide ? Pour donner ou redonner à son que l’alimentation de notre enfant, dès sa naissance, devient enfant l’envie de manger, il est important de lui proposer des la préoccupation essentielle de notre vie de mère, que nos plats qu’il aime, de lui faire découvrir de nouvelles saveurs sans battements de cœur se calquent sur le nombre de cuillerées le contraindre, de le faire manger dans une ambiance détendue avalées par notre enfant. Toutes les mamans le savent, devant et conviviale. Le repas doit être un moment de partage et non l’obstination de notre enfant à refuser la béquée, on se sent de conflit. terriblement vulnérable, diminuée, épuisée... Les plats aussi peuvent être un peu plus festifs. Votre enfant Votre enfant est en bonne santé générale, il est souriant, n’a pas forcément besoin de manger les traditionnels entrées, épanoui, il grandit et grossit de façon harmonieuse ? Alors, plats, fromages, desserts à chaque repas, offrez-lui la possibilité dans vos moments d’angoisse et d’impatience, répétez-vous de picorer, faites des petites assiettes façon tapas, vous verrez en boucle le conseil de votre pédiatre : « Votre enfant ne se très certainement votre enfant manger un peu mais de tout... laissera pas mourir de faim ». Forte de cette phrase que vous avez faite vôtre, à votre tour Témoignage désormais de narguer votre enfant. Marie, 31 ans, maman d’une petite fille de 5 ans « Par deux fois ma conduite a eu une influence « négative » sur le comportement alimentaire de ma fille, entraînant des troubles pas La stratégie est simple mais efficace : à table, forcément graves mais aux conséquences notoires sur sa façon de faites comme si de rien n’était. s’alimenter. La première fois, elle devait avoir à peine 18 mois quand • Servez-lui des portions adaptées à son âge j’ai décidé de consulter un psychologue parce que ma fille refusait tout et à son appétit simplement de manger et que j’en souffrais. Entre autres problèmes, • Ne lui faites pas de menu sur mesure s’il est nous nous sommes rendu compte que ma fille se calquait sur mon comportement. en âge de manger comme vous En effet, je lui demandais de manger alors que moi-même je ne • N’obligez pas votre enfant à manger, ne faites mangeais pas ! Je suis du genre à ne prendre ni petit-déjeuner, ni d’ailleurs aucune allusion pendant le repas. déjeuner et le soir quand je dinais avec mon mari, ma fille était • Ne le grondez pas s’il ne mange pas et a couchée... Du coup, elle ne me voyait pas manger... jamais. contrario, ne le félicitez pas non plus s’il Il a fallu que je change mes habitudes, que je me mette à table avec elle, mange. qu’on partage un repas, qu’elle me voit enfin manger et les choses se • Ne le laissez pas seul à table pour qu’il finisse sont vite rééquilibrées. La seconde fois est toute récente. son assiette, débarrassez-le en même temps Pendant un mois, ma fille se plaignait de maux de ventre. On est allé que vous, même s’il n’a pas fini ou même une, deux, trois fois successives chez le pédiatre sans pour autant pas commencé ! trouver quoi que ce soit. Un jour, l’école m’appelle d’urgence, ma fille • Ne l’autorisez pas à picorer entre les repas était pliée en deux, elle hurlait de douleur. Avec le pédiatre, on discute mais laissez-le faire si, en cachette, il mange des soucis que nous rencontrons son père et moi à l’heure des repas, un bout de pain, pas étonnant qu’il ait faim. de la pression constante exercée sur ma fille, que ce soit à la maison ou à la cantine. Ma fille n’a pas grand appétit et mange lentement, très Bref, ne dramatisez rien, moins votre enfant lentement, ce qui a le don de stresser son père et d’agacer les aides aura la pression pendant les repas, moins maternelles à l’école. Du coup, chaque repas était source de cris, de vous vous intéresserez au sort de son assiette, menaces, de punitions... moins vous rentrerez dans son jeu et plus Ma fille était en train de développer des troubles alimentaires qui se rapidement il prendra ou reprendra des traduisaient par des souffrances physiques. Aujourd’hui, je refuse habitudes alimentaires « normales », celles de que quiconque hausse la voix sur ma fille pendant les repas, ni lui manger aux heures des repas, sans stress ni mette la pression pour qu’elle termine son assiette. Elle a repris une menaces, mais à sa faim. Si l’enfant se rend alimentation normale, à un rythme qui est le sien et son ventre ne la fait compte que ses parents accordent moins plus souffrir. Ces deux expériences m’ont invitée à réfléchir autrement : d’importance aux repas, il prendra moins de ce n’est pas tant ma fille qui a un problème, c’est peut-être moi qui, plaisir à les contrarier. inconsciemment, influence son comportement ». Dédramatiser le repas Au secours, bébé ne mange rien ! 10 • ENFIN MAMAN ! LE MAG ENFIN MAMAN ! LE MAG • 11 LE MAG - on en parle La néophobie alimentaire Quand ça devient pathologique : caprice ou néophobie Pathologique ne veut pas dire catastrophique, il se peut que votre enfant fasse de la néophobie. Les jeunes enfants refusent en effet parfois les nouveaux aliments que leurs parents leur présentent. Ce refus alimentaire, relativement courant, s’appelle la néophobie. Elle apparaît en moyenne vers les deux ans de l’enfant. Souvent interprétée à tort comme un caprice ou un excès de mauvais caractère, elle peut aussi traduire un réflexe d’autoprotection face à l’inconnu. Si cette néophobie alimentaire touche la plupart des enfants, elle disparaît naturellement vers l’âge de 6 ans. Sans pour autant être une fatalité, la meilleure arme pour lutter contre est la patience. Il faut persévérer et présenter sans cesse à son enfant ces aliments « tabous ». Jour après jour, ces derniers deviendront de plus en plus familiers et ne susciteront plus aucune crainte. C’est trop vert, trop sec, trop amer, ça sent mauvais… Bref il n’y a rien à faire, ces choux de Bruxelles que vous avez cuisinés avec tout votre amour (ou que vous avez sorti de la conserve avec tout votre amour, on ne vous en blâme pas), votre enfant n’en veut pas. Cela fait quelques temps d’ailleurs que tout ce qui ne ressemble pas de près ou de loin à des pâtes ou des pommes de terre ne passe pas le seuil de sa bouche. Et dire que quand il était petit il mangeait de tout… Seulement voilà, aujourd’hui il a entre 4 et 7 ans ans et il est en pleine néophobie alimentaire. Pas de panique, c’est quasiment un passage obligé. La néopho quoi ? La néophobie alimentaire, c’est la crainte et le refus de goûter de nouveaux aliments. Cette période bénie des marques de junk food (pizzas, fast food, céréales…) est en effet très fréquente chez les enfants après 2 ans au sens large. Il y a plusieurs causes à cette néophobie alimentaire : premièrement l’enfant a envie de s’exprimer et de s’émanciper en disant NON, s’oppose à ses parents. Ensuite, les psychologues analysent cela comme une recherche de sécurité dans le domaine alimentaire. Souvent ce refus est dirigé contre les aliments qui sont les meilleurs pour la santé (comme par hasard) et prive donc l’enfant d’éléments nutritifs sains et bons pour lui. Cette néophobie alimentaire survient chez tous les enfants. Elle n’est pas grave dans la mesure où généralement elle passe avec le temps : rappelez-vous cette sainte horreur que vous aviez pour les poivrons à 7 ans alors que vous ne mangez plus une pizza sans ça aujourd’hui ! Vous êtes passés outre ce dégout. Maintenant, vous avez aussi certainement dans votre entourage une personne d’une trentaine d’années qui ne mange ni légumes verts, ni fruits, ni fromage, ni… qui n’aime rien en somme. C’est ce que la néophobie alimentaire donne généralement lorsque les parents ne font rien pour régler le problème. Quelques conseils... Vers l’anorexie infantile Nombreux sont les parents paniqués devant le refus de manger de leur enfant et ce, quel que soit son âge. Dans la quasi-totalité des cas, les enfants sont normaux, en bonne santé, avec uniquement des besoins nutritionnels inférieurs à la « normale », une normalité souvent excessive dans notre société de consommation où il faut toujours consommer plus, même sur le plan alimentaire. Forcer un enfant à manger peut avoir des conséquences, comportementales et/ou psychosomatiques, et entraîner des troubles du comportement alimentaire. Très tôt - trop tôt - le rapport de l’enfant à la nourriture est faussé. Manger non plus par besoin mais parce que cela devient un ordre n’a plus rien de naturel. Lorsque le parent devient tyran, il est nécessaire de consulter (pédiatre, médecin, psychologue...). On ne nait pas père ou mère, on le devient. Nos peurs, notre propre vécu, notre vision des choses ont parfois des répercussions sur notre façon de nous comporter avec nos enfants. Dès lors qu’il y a souffrance, il faut se faire aider, conseiller, guider dans notre vie de parents bien intentionnés. • 12 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Donc si vous ne voulez pas que votre enfant manque d’aliments essentiels et devienne l’invité gonflant de tous les diners, voici ce que vous pouvez faire pour remédier au problème : Forcer un enfant à manger toute une assiette de l’aliment qu’il déteste, c’est inutile et sans intérêt. Déjà il risque de tout rendre après, ensuite il a le droit d’avoir un aliment qu’il n’aime pas, et en plus, c’est la meilleure façon de renforcer son dégout. Il faut le forcer à GOÛTER, pas à MANGER. Une cuillère, c’est donc suffisant s’il dit qu’il n’aime pas. Il peut dire par mauvaise foi qu’il n’aime pas alors qu’il a apprécié, quoiqu’il en soit ne le forcez pas. Permettez-lui d’avoir 1, 2 ou 3 aliments qu’il n’aime pas et respectez ces dégoûts. Le « j’aime tout » est un mythe, ça n’existe pas, ni pour vous, ni pour votre enfant. Faites en sorte que le repas se passe dans une atmosphère agréable centrée sur le repas. La télé et les jouets à table sont donc à proscrire car ils distraient les enfants de leur assiette. Enfin, expliquez-lui le bienfait que ces aliments auront sur lui, histoire de lui enlever cette fâcheuse idée que si vous voulez qu’il mange autre chose que des pâtes c’est juste pour l’embêter. LE MAG - zoom Quelle contraception après l’accouchement ? Certains font le choix d’avoir plusieurs enfants coup sur coup et n’envisagent donc pas de contraception entre chaque enfant. D’autres se protègent, préférant prendre le temps de la réflexion. D’autres encore sont surpris par l’annonce d’un petit dernier qu’ils n’espéraient pas. Le point sur la contraception après l’accouchement avec le docteur Jean-Pierre Kutner, gynécologue obstétricien et spécialiste de la procréation médicalement assistée. Donna Presse Allaiter : une contraception limitée dans le temps VRAI L’allaitement est une méthode de contraception fiable « Le fait d’allaiter, grâce aux hormones et en particulier à la prolactine, bloque les œstrogènes, indispensables à une reprise de cycle. Sans activité ovarienne, il n’y a pas d’ovulation et donc pas de grossesse possible. » Quand on commence à sevrer bébé, il faut une contraception si on ne veut pas retomber enceinte « L’allaitement protège de la grossesse tant qu’il est complet, que la maman donne le sein 6, 7 ou 8 fois par 24 heures. Dès qu’elle se met à sevrer bébé, c’est-à-dire à diminuer la fréquence de l’allaitement dans la journée, même peu sensiblement, ses ovaires peuvent se remettre à produire des œstrogènes et il peut y avoir ovulation… et grossesse ! » VRAI FAUX Une femme qui allaite ne peut pas prendre la pilule « Une femme qui allaite peut prendre la pilule… Mais attention, pas n’importe laquelle. La pilule habituellement prescrite est une association œstroprogestative, œstrogènes et progestérone. Or, les œstrogènes ne peuvent être admis pendant l’allaitement puisqu’ils passeraient dans le lait et seraient néfastes au bébé. En cas d’allaitement, une seule contraception orale est possible. Il s’agit d’une pilule uniquement progestative - connue en France sous le nom de Cérazette - et qui sera prise tous les jours en continu à partir du moment où la femme sait qu’elle préfère se protéger… Et ce tout de suite après l’accouchement. » 14 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Pour une contraception après la grossesse réussie Après le retour de couches FAUX On ne peut pas tomber enceinte avant le retour de couches « Bien sûr que si ! Après l’accouchement, le système va se remettre en route en à peu près 4 à 6 semaines, parfois 8. Et il peut y avoir apparition d’une ovulation même avant les règles suivantes, les toutes premières après l’accouchement, celles que l’on appelle « retour de couches ». Il y a des femmes qui ovulent avant. Parfois, elles consultent parce qu’elles s’inquiètent de ne pas avoir ce retour de couches et puis on ausculte et on s’aperçoit qu’elles sont enceintes à nouveau. » Il faut attendre quelques mois avant de poser un stérilet « Après un accouchement, avant de poser un stérilet, il faut que l’utérus ait involué, c’est-à-dire qu’il ait retrouvé son volume initial, celui qu’il avait avant le grossesse. Et pour cela, il faut attendre au moins 3 ou 4 mois. À ce moment-là, dès que l’on pose le stérilet, petit appareil que l’on met dans la cavité utérine, la femme est immédiatement protégée. » Un stérilet ne peut être envisagé que si l’on ne veut plus d’enfants « Non, pas du tout. D’ailleurs, stérilet est un nom que beaucoup d’entre nous, professionnels comme patients, n’aimons pas parce que cela fait penser à stérilité. Alors, on peut aussi appeler cela un dispositif intra-utérin (DIU). Il existe différents types de DIU, dont certains pour les jeunes femmes qui n’ont pas d’enfants, plus petits car leur utérus est un peu moins gros et un peu moins long. L’idée que le stérilet est « réservé » à des femmes qui ont déjà plusieurs enfants est vraiment une idée reçue. » VRAI FAUX FAUX L’implant contraceptif n’est pas fiable « L’implant contraceptif est arrivé assez tard en France, vers 2001. Il est au contraire très fiable et il élimine le risque d’oubli de pilule ! C’est un progestatif seul, chimiquement le même produit que la pilule Cézarette, la seule que l’on puisse donner aux femmes qui allaitent. Il peut donc leur être prescrit aussi. La seule chose, c’est qu’un implant ne se met pas « à l’essai », au contraire d’une pilule que l’on peut arrêter quand on veut, puis reprendre, puis arrêter ! En principe, cela dure trois ans… On peut bien sûr l’enlever avant, par un petit acte chirurgical chez son médecin. Mais disons que le système de l’implant est moins souple ». VRAI La méthode de la courbe de températures est à oublier « La courbe de températures n’est jamais fiable, même en dehors de toute grossesse et de la période de post accouchement. Je m’explique : la courbe a deux paliers. En première partie de cycle, avant l’ovulation, la température est dite basse, classiquement en dessous de 37°. Ensuite, elle passe au-dessus de 37 et elle y reste. La petite marche entre ces deux paliers correspond non pas à une ovulation mais à une post ovulation. C’est-à-dire que quand l’élévation est constatée, on est déjà après l’ovulation. La courbe ne sert donc pas à prévoir son ovulation… Pas non plus à s’en prémunir. Alors bien sûr, une femme qui est toujours très bien réglée, qui surveille sa température et qui ovule tous les mois au 14ème jours peut anticiper… mais avec une marge d’erreur possible. Elle peut avoir eu 8 cycles très réguliers et, d’un coup, un 9ème différent. » La nouvelle génération des pilules Avec Qlaira, les laboratoires Bayer ont inauguré une nouvelle forme de pilule, la pilule œstro-progestative dont la particularité est d’être fabriquée avec des œstrogènes « naturels », c’est-à-dire dont la formule chimique est exactement la même que celle des œstrogènes fabriqués par les ovaires. Sensée avoir moins d’effets secondaires et réduire les risques cardio-vasculaires notamment chez les fumeuses. En revanche, la présence d’œstrogènes l’interdit aux femmes qui allaitent. Les gynécologues, quant à eux, attendent quelques mois – et l’expérience des utilisatrices - pour se prononcer sur ce produit. Présentées abusivement comme les pilules « bio », les pilules œstro-progestatives n’offrent pas encore de recul suffisant en matière de mesure du progrès qu’elles représenteraient. L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Anses) précise qu’« aucune étude épidémiologique n’est disponible concernant les effets des pilules estroprogestatives à base d’estradiol ». La revue scientifique Prescrire conclut quant à elle que « les effets indésirables de l’association estradiol + diénogest (soit la pilule Qlaira, notamment), tels que les nausées, les tensions mammaires, les céphalées sont globalement les mêmes qu’avec les autres estroprogestatifs. Tout en insistant sur le fait qu’on ne sait pratiquement rien sur les risques d’accidents cardiovasculaires, notamment thromboemboliques ». ENFIN MAMAN ! LE MAG • 15 LE MAG - TEST Maman poule, débordée, cool ou hyperactive… Quelle mère êtes-vous ? Avant d’être mère, vous pensiez qu’avec vos futurs enfants, vous seriez plutôt comme çi ou comme ça… Erreur : ce n’est qu’après, quand enfin vous devenez maman, que se révèle votre véritable tempérament maternel. Alors maman poule, cool, débordée ou hyperactive : quel style de mère êtes-vous devenue ? Caroline Fourment I- Quels vêtements porte votre enfant aujourd’hui ? A- Des vêtements où il se sent à l’aise… Souvent du coton bio ou des vêtements donnés par des amies. B- Du 100 % mode, original, fun, vous êtes toujours au courant des dernières tendances. C- Des vêtements méticuleusement choisis par vos soins, souvent des marques, son style doit être nickel ! D- Aucune idée, il a choisi ses vêtements seuls ou vous lui avez mis ce qui vous tombait sous la main ! IV- Votre chérubin a décidé de changer d’activité extrascolaire en cours d’année… A- Vous le laissez faire… C’est à lui de décider ce qu’il aime ou pas. B- Il peut faire les deux avant de décider laquelle il doit laisser tomber. C- Vous préférez qu’il finisse sa première activité jusqu’à la fin de l’année pour après en changer. D- Il faut d’abord connaître les horaires de la nouvelle activité en question pour voir si cela coïncide avec votre emploi du temps. Pas facile ! II- Votre enfant a de la fièvre… A- Cela n’est pas très grave… la fièvre est un mécanisme de défense. Vous le découvrez et attendez de voir s’il y a une amélioration avant de lui donner des médicaments. B- Un peu de paracétamol, un gant de toilette frais sur le front et un bon gros dodo. C- Vous prenez rendez-vous immédiatement chez le médecin. D- Vous stressez, si votre enfant est malade, cela va chambouler tout votre emploi du temps. V- La nourriture de votre bébé… A- Peu importe… tantôt du frais, tantôt de l’industriel. B- Du bio, que du bio fait par vos petites mains ou acheté en magasin. C- Des purées conçues par vos soins avec des légumes frais de votre jardin. D- Vous n’achetez que des petits pots en grande surface. Vous n’avez pas le temps de les cuisiner vous-même. VIII- Votre enfant veut inviter un(e) ami(e) à la maison pour l’après-midi… A- Bien sur, pas de problème ! B- Vous acceptez et imaginez déjà ce que vous allez leur faire faire et où vous allez les emmener.. C- Il faut d’abord que vous connaissez l’ami(e) en question et ses parents. D- Cela va être difficile… vous ne savez pas quand, ni quel jour ni quelle heure !? VI- Votre enfant regarde la télévision… A- Il regarde ce qu’il veut, mais vous l’incitez à faire autre chose que de regarder la télé. B- Il n’a pas tellement le temps de regarder la télé. C- Il ne regarde que les chaînes et programmes que vous avez choisis vous-même. D- Aucune idée de ce qu’il regarde… Vous n’avez pas trop le temps de vérifier. IX- Votre conjoint veut partir le week-end prochain en amoureux sans les enfants… A- Bonne idée ! Vous règlerez les détails de garde d’enfants plus tard… B- Génial… Vous savez déjà qui va garder vos enfants ! C- Vous êtes incapable de vous séparer de vos enfants même seulement un week-end ! D- Impossible, c’est trop tôt ou trop tard… Il faut prévoir au moins deux mois à l’avance ! III- Qui range la chambre de votre enfant ? A- Personne… Cela n’est pas très important. C’est son univers, il en fait ce qu’il veut ! B- Vous l’aidez à ranger sa chambre dès que vous en avez le temps. C- Vous seule évidemment. Lit au carré, jouets soigneusement triés. D- Vous passez votre temps à lui demander de la ranger. 16 • ENFIN MAMAN ! LE MAG VII- Votre enfant fait une bêtise, comment le punissez-vous ? A- Les bêtises font partie des expériences de la vie… Vous ne le punissez pas. B- Vous lui parlez, échangez pour comprendre son acte et lui faire prendre conscience de sa bêtise. C- Quelle bêtise ? Votre enfant ne fait jamais de bêtises… D- Vous l’envoyez dans sa chambre et lui confisquez son jouet préféré. X- Un voyage scolaire est prévu, on vous propose d’accompagner la classe de votre enfant… A- Vous verrez… Mais avec ou sans vous, il se débrouillera très bien ! B- Vous faites partie de l’association de parents d’élèves, c’est donc tout naturel que vous y alliez. C- Vous dites oui sur-le-champ ! Vous êtes trop heureuse de participer à ce voyage aux côtés de votre enfant. D- C’est inenvisageable ! XI- Retomber enceinte à nouveau… A- Si cela doit arriver, cela arrivera ! B- Pourquoi pas ! C- Très proche de votre ou vos enfant(s), vous craignez qu’il(s) se sente(nt) délaissé(s) si un autre enfant débarque. D- Je suis assez débordée comme cela !• Un maximum de A Cool Raoul ! Vous êtes une mère tolérante et ouverte ! Vous acceptez sans peine que votre enfant soit différent de vous… Il doit se construire seul, vous n’êtes là que pour l’épauler quand il en éprouve le besoin. Vous êtes plutôt du genre à le laisser vivre sa vie, c’est votre philosophie de mère. Vous êtes une maman cool, vous ne posez que peu de limites, c’est à votre enfant de faire ses propres expériences pour se les imposer à lui-même. Un maximum de B Mère hyperactive ! Vous êtes une maman qui gère… et qui combat sur tous les fronts ! Autant dans le domaine de l’éducation que dans celui de la mode. Tout vous plaît dans le rôle de mère mais aussi dans votre rôle de femme. Vous emmenez vos enfants partout, à la piscine comme au musée, vous leur apprenez à cuisiner comme à penser par eux-même, vous êtes de cette nature, une mère hyperactive qui ne sait pas rester en place. Un maximum de C Maman poule ! Depuis sa naissance, vous couvez votre enfant et ne le lâchez pas d’une semelle… Vous êtes maternante, toujours inquiète, jamais discrète… Bref, que serait votre vie sans lui ou elle ! Vous êtes une de ces mères qui aura du mal à couper le cordon. Vous surveillez tout, ce qu’il mange, ce qu’il fait, qui il voit… Vous voulez être proche de votre petit… Attention cependant à ne pas trop l’étouffer ! Un maximum de D Ultra débordée ! Vous êtes une de ces mères débordées, soit parce que vous avez du mal à vous organiser, soit parce que vous êtes maman de famille nombreuse… Et de ce fait, le quotidien avec vous est carrément speed ! Vous courez partout et tout le temps, et devoir tout gérer vous rend parfois irritable ! Pas toujours facile pour vos enfants de vous suivre… Pensez à respirer profondément de temps à autre pour prendre du recul ! ENFIN MAMAN ! LE MAG • 17 LE MAG - À LA UNE Oubliez tout ce que vous croyiez savoir sur les enfants… Vous allez sortir d’un coup de la béatitude de la grossesse. Bébé, le vrai, débarque en fanfare et rien ne sera plus comme avant. Atterrissage immédiat. Donna Presse Premier bébé : Le bébé semble avoir changé la vie et les modes de fonctionnement de la famille. Père, mère, conjoint, fratrie, grands-parents, tout le monde prend sa place dans la nouvelle organisation. ce qui va changer Bébé arrive : ce qui va changer... Les enfants d’abord Que change l’arrivée de bébé ? Absolument tout ! On comprend mieux, dès le retour de la maternité, pourquoi maman, pas pot de colle pour deux sous d’habitude, insistait tant pour venir s’installer chez nous au moins une semaine, si, si ma chérie, tu verras, ce sera mieux... Pourquoi aussi la terre entière nous disait de nous reposer à fond avant parce qu’après... Après, c’est la révolution ! C’est fou ce que 3,5 kilos peuvent prendre comme place et mettre comme obstination à retenir toute notre attention. Un premier bébé c’est : des cris qui vous fendent le plexus, des pleurs que l’on ne s’explique pas, des heures à veiller la nuit et, dans notre esprit, tout ce que l’on a cru apprendre qui s’envole. On en a lu, pourtant, des magazines spécialisés, des bouquins d’experts en matière de premier bébé. C’est simple, on savait tout et on s’aperçoit très vite que l’on ne sait plus rien, que ce petit bout d’humain est bien décidé à en découdre avec nos certitudes et notre patiente bienveillance. Suis-je une bonne mère, pourquoi les autres ont-elles l’air de s’en sortir et pas moi, comment notre Jules arrive-t-il à dormir malgré tout ce vacarme ? Tout y passe. Et puis ces jeunes mamans que l’on croise dans la rue, avec lesquelles on compare forcément progéniture et compétences maternelles et qui vous affirment toutes que leur petit faisait ses nuits dès le retour à la maison... Et puis ce pédiatre qui vous donne des astuces nulles qui pourtant marchent avec tous les enfants, je vous assure... Il est midi, on n’a pas encore trouvé le temps de prendre une douche alors que les nouveau-nés dorment 16 heures par jour, enfin nuit, enfin en 24 heures, paraît-il ! Oui mais par petites phases qui ne nous laissent pas le temps, à nous, de nous endormir, tellement les nerfs sont à vif ! Au fil des jours et des semaines, on aura heureusement pris ses marques, enfin un peu compris ce qui cloche quand bébé braille et quand on sortira de cette phase d’immersion totale dans la maternité nouvelle, on ouvrira les yeux pour s’apercevoir que tout, absolument tout a changé autour de nous et, plus encore, en nous. Désormais, on a appris par la force des choses et de l’amour à vivre d’abord pour son enfant, on a même appris que c’était lui qui nous apprenait à vivre. Pour la première fois, quelqu’un dépend de nous, attend tout de nous. Finies les douillettes habitudes et la vie de patachon. Ne seraitce que pour aller au cinéma, c’est toute une organisation. Les repas, le bain, la crèche ou la nounou, il a fallu apprendre à vivre selon des horaires précis, répétitifs car bébé a besoin de repères, de rituels... Exactement l’inverse de ce qu’il nous faudrait en ce moment ! Question amour, on est passé mine de rien du statut de couple à celui de famille, une famille restreinte ou élargie où chacun va devoir trouver sa place. Notre conjoint est aussi devenu père ou mère, nos parents et les siens sont devenus grands-parents, ce qui remet en question toutes les relations interfamiliales. Il va falloir trouver le temps et la disponibilité d’esprit pour être un parent aimant tout en restant une amoureuse ou un amoureux désirable parce que l’arrivée de bébé, aussi heureuse et auréolée d’amour soit-elle, n’est pas tout dans notre vie même si elle change tout. Et puis il y a aussi le boulot, que l’on devra parfois quitter brusquement pour cause de poussées dentaires, où l’on culpabilisera de n’être pas assez la tête à ses dossiers, et la maison où l’on culpabilisera aussi de n’être pas assez présente auprès de notre enfant. L’arrivée de bébé, c’est toute une vie à réinventer. Heureusement, il est là pour tout nous expliquer et, comme nous sommes tous des parents imparfaits, tout nous pardonner en nous apprenant, excusez du peu, l’amour absolu ! 18 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Question amour, on est passé de couple à celui de famille, une famille restreinte ou élargie où chacun va devoir trouver sa place. « Après bébé, il faut retrouver un équilibre conjugal » Elisabeth Darchis-Bayart, psychologue clinicienne spécialisée dans les thérapies conjugales et familiales, travaille depuis des années autour du nouveau-né et de ses parents. Elle est aussi l’auteure, entre autres ouvrages sur la question, de "Ce bébé qui change votre vie" aux éditions Fleurus. Elle nous explique comment bébé bouleverse notre existence. Pourquoi l’arrivée de bébé, au-delà de l’aspect purement physiologique, est-elle un si grand bouleversement ? Elisabeth Darchis-Bayart : La grossesse, la maternité, la naissance d’un bébé sont autant de moments chargés de grands bousculements. Quand bébé arrive, on passe d’un coup du statut de fille à celui de mère et puis le bébé imaginaire devient un bébé réel. On passe aussi de la famille imaginaire idéalisée que l’on veut parfaite, à la famille réelle. Mais, malgré les turbulences, tout cela se passe bien dans la grande majorité des cas, à condition qu’en amont, on ait fait sa « crise de grossesse » qui consiste à régresser pour construire - les envies et les jolis caprices des femmes enceintes font partie de ce processus - à aller rechercher en soi l’enfant que l’on était pour être capable d’accueillir le sien, de l’adopter et de le comprendre. La construction d’une place singulière pour ce bébé permet de ne pas fonctionner dans la « parentalité confuse » qui différencie mal les besoins propres du parent de ceux du bébé. Il y a tout un chemin à faire pour rencontrer son bébé. Quelles en sont les étapes ? EDB : Au moment où bébé arrive et quelques heures après sa naissance, il faut réaliser son existence et prendre conscience de la nouvelle identité parentale. Pendant quelques heures, il est normal d’être un peu troublée, d’avoir du mal à adopter son enfant parce que l’on a affaire à un petit inconnu, à la fois si proche et si étranger. Une fois que l’on a reconnu son bébé, on est plein d’élan pour répondre à ses appels. Puis, au bout de deux ou trois jours, on commence à réaliser qu’il n’est pas si simple de s’en occuper. Désarmées devant les pleurs du bébé et bouleversées par cette nouvelle responsabilité, certaines jeunes mamans se sentent envahies par la sensation de ne rien connaître, et par la peur de n’être pas capables. C’est le fameux baby blues. Une phase de déprime très temporaire et finalement constructive pour la relation future avec l’enfant : en renonçant à être la mère parfaite qu’elle imaginait, la maman s’ajuste de façon adéquate aux besoins de son enfant et construit avec lui un bel attachement dans une relative sécurité qui la met à l’abri de la dépression post-natale qu’il ne faut pas confondre avec le baby blues. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 19 LE MAG - À LA UNE Le baby blues : la relation s’organise Qu’arrive-t-il justement aux femmes qui vivent une dépression post-natale ? EDB : Quand on ne s’est pas préparé psychologiquement à l’arrivée de ce bébé, soit qu’on le refuse inconsciemment, soit que l’on ait subi des traumatismes pas résolus dans l’enfance, il peut y avoir exceptionnellement un basculement trop brutal et une rencontre difficile pour établir un lien parent enfant dans la différence des générations. Alors, il arrive qu’on oublie son bébé, ou qu’on le rejette et qu’on n’arrive pas à l’adopter. Ou alors la mère veut rester dans l’image de parent parfait coûte que coûte, et souvent dans la confusion avec des détresses anciennes. Elle ne s’en sort pas et se fatigue considérablement jusqu’à épuisement en luttant contre la dépression. Elle peut aussi sombrer directement en pensant qu’elle est nulle. Elle se dévalorise et se culpabilise alors tellement que la dépression post natale s’installe parfois pendant plusieurs mois. Quel est le rôle du père dans ce processus ? EDB : C’est un rôle important. Quand tout se passe bien, il a une fonction de soutien, il rassure la mère sur la qualité des soins qu’elle prodigue à son nouveau-né. Moins vite propulsé dans les besoins immédiats du bébé, il relativise la demande de l’enfant et aide sa femme à trouver des limites pour qu’elle puisse se dégager progressivement de la fusion excessive avec son nouveau-né. La famille et le couple : attention aux bouleversements Et le couple, dans tout ça, comment le faire évoluer après bébé tout en le préservant ? EDB : Il faut une certaine souplesse, un désir et un plaisir commun pour partager ensemble les bénéfices de la famille et du couple ; mais il ne faut pas que le couple soit complètement un groupe fusionnel à deux incapable d’accueillir un « troisième ». C’est ce que Gérard Decherf, membre fondateur de la Société Française de Thérapie Familiale Psychanalytique, appelle « le couple anti-famille ». C’est un couple refermé sur lui-même, qui a des besoins infantiles. Dans ce cas, l’autonomie de chacun n’est pas assez développée et on a tellement besoin de l’autre que quand le bébé arrive, on entre dans des processus de rivalités, de jalousie dans la confusion avec bébé. Il arrive aussi que certains couples continuent leur vie comme avant, par exemple en sortant le soir tout en laissant le bébé sans garde. Dans des cas plutôt rares, les parents perçoivent l’enfant comme un persécuteur empêchant la réalisation du bonheur familial : « Malgré tous mes soins, il continue à pleurer, pour m’embêter. C’est un mauvais bébé ». L’autre versant, « la famille anti-couple » c’est le couple qui a contrario s’enfonce dans la parentalité exclusive, au détriment de la vie sexuelle. Pendant la grossesse, c’est normal que l’intérêt familial partagé prenne souvent le pas sur les énergies conjugales, mais après, il faut retrouver un équilibre, ne serait-ce que parce que la conjugalité bien équilibrée est un très beau cadeau pour l’enfant qui va grandir. Qu’en est-il des autres bouleversements familiaux ? EDB : En général, la famille entière trouve de larges bénéfices face à ce petit être qui prolonge la famille et qui la gratifie. Mais les bouleversements sont présents aussi au niveau de chaque génération, surtout lors de la naissance d’un premier enfant. Les parents des jeunes parents deviennent des grands-parents avec toutes les angoisses du vieillissement, et les grandes questions sur la vie et la mort dans le passage d’une génération à l’autre. Il faut céder la place. Dans les mythes ou les contes de fées, il y a beaucoup de ce sentiment d’être poussé d’un cran générationnel. Et la famille refuse la filiation : le roi enferme sa fille pour ne pas qu’elle enfante ou la marâtre veut tuer la descendance pour ne pas être délogée d’une place où elle sera éternellement la plus belle, ou encore, les parents d’Œdipe veulent éliminer leur enfant. Il faut beaucoup de souplesse là aussi pour accepter la succession des générations. On voit des grands-parents qui ne veulent pas être appelés mémé ou mamie, qui veulent gommer les générations. Il y en a aussi qui ne veulent pas du tout quitter leur place de parent et quand les petits-enfants arrivent, ils ont tendance à « disqualifier » leurs enfants en tant que parents. Il n’est pas rare d’entendre « Tu n’y arriveras pas, il va falloir que je t’aide ». Et en même temps, quand chacun accepte de prendre sa nouvelle place, cette transmission de l’histoire familiale au fil des générations est merveilleuse. C’est souvent l’occasion d’ailleurs de rapprochements familiaux heureux. Père, mère, conjoint, fratrie, grands-parents : tout le monde prend sa place dans la nouvelle organisation. Le bébé semble avoir changé la vie et les modes de fonctionnement de la famille. • À lire pour en savoir plus "Ce bébé qui change votre vie" (en 2 tomes) par Elisabeth Darchis aux éditions Fleurus, collection Le métier de parents DANS CE T TE GOUT TE DE C A LISM A 2 , IL Y A PLUS DE 30 ANS DE RECHERCHE SUR LE L AIT MATERNEL Depuis plus de 30 ans, le Laboratoire Gallia étudie le lait maternel, aliment idéal et naturel du nourrisson. Inspiré de cette recherche, le Laboratoire Gallia a mis au point Calisma 2e âge au Pronutra+ ™, une association unique d’ingrédients : des prébiotiques*, des vitamines A et C** qui contribuent au bon fonctionnement du système immunitaire de votre bébé et des omégas 3. www.laboratoire-gallia.com Calisma 2e âge Dès 6 mois * FIBRES ALIMENTAIRES DE TYPE FRUCTO-OLIGOSACCHARIDES ET GALACTO-OLIGOSACCHARIDES (FOS & GOS). ** CONTIENT DES VITAMINES A ET C, CONFORMÉMENT À LA RÉGLEMENTATION. A V I S I M P O R T A N T : L E L A I T M A T E R N E L E S T L’ A L I M E N T I D É A L E T N A T U R E L D U N O U R R I S S O N 20 • ENFIN MAMAN ! LE MAG E N P L U S D U L A I T, L’ E A U E S T L A S E U L E B O I S S O N I N D I S P E N S A B L E . W W W. M A N G E R B O U G E R . F R LE MAG - À LA UNE Protéger bébé Dans l'escalier des accidents domestiques Dans la chambre Dodo sur le dos Même pendant son sommeil, l’enfant, dans les premiers temps, doit faire l’objet de toutes les attentions. Depuis que nous faisons dormir nos bébés sur le dos, le taux de mortalité infantile a chuté, le nombre de MSN (mort subite du nourrisson) aurait diminué de 75 %. Dormir sur le dos permet à bébé d’avoir le visage dégagé, de respirer pleinement, de ne pas faire augmenter la fièvre le cas échéant. 2 000 enfants de moins de 6 ans sont victimes d’accidents domestiques chaque jour. Pour les enfants de moins d’un an, la cuisine, la chambre et la salle de bain sont les lieux les plus dangereux. Présence, surveillance et éducation restent les meilleures préventions. Comment éviter les accidents pièce par pièce. Donna Presse Non aux animaux ! Les animaux domestiques n’ont absolument pas leur place dans la chambre des enfants. Les poils peuvent provoquer ou amplifier une réaction allergique mais il est aussi possible que le chat aille dormir dans le berceau du bébé voire dormir sur le bébé lui-même et de ce fait, l’étouffer. Attention aux jouets Il est vraiment impératif de surveiller les jouets de bébé. Ce dernier met tout à la bouche et une petite pièce peut provoquer une asphyxie. Abîmé ou inadapté, le jouet ne doit pas passer entre les mains de bébé. Cache-prises obligatoires Dès que l’enfant commence à ramper, c’est comme si d’instinct il se dirigeait vers ce qui est dangereux. Les cache-prises évitent que bébé n’aille explorer les petits trous au péril de sa vie. 22 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Dans la cuisine On ferme les placards Les placards doivent être bloqués pour deux raisons, la première éviter à l’enfant de pouvoir attraper les produits ménagers hautement toxiques, la seconde parce qu’il est si facile de se coincer les petits doigts dans la porte ou le tiroir. Bébé et chaise haute Comme pour la table à langer, les chutes de chaises hautes sont fréquentes et dangereuses. Assis, bébé doit être attaché et sous surveillance permanente. Pas de couette – pas d’oreiller – pas de couverture Au couchage sur le dos s’ajoute d’autres précautions importantes pour la santé de bébé. Couette, oreiller et couverture sont vivement déconseillés dans le lit de bébé, ces derniers pourraient gêner voire empêcher la respiration. Autres précautions : préférez un matelas bien ferme et une température de la chambre comprise entre 18°C et 20°C maximum. On pose une barrière de protection Il suffit de tourner la tête et bébé chute dans les escaliers. Les accidents sont rapides et les conséquences terribles. Toujours refermer la barrière après son passage et s’assurer qu’elle soit bien fermée, bébé prendra inévitablement appui dessus pour se lever. Dans la salle de bain 37°C pas plus ! Installer un mitigeur et vérifier plusieurs fois la température du bain avant de plonger l’enfant dans la baignoire. Eloignez-le le plus possible des robinets pour éviter toutes brûlures et qu’il ne fasse couler l’eau. Jamais sans surveillance Il va sans dire qu’un bébé ne doit en aucun cas rester seul dans son bain, qu’importe le niveau d’eau, un bébé se noie dans une flaque d’eau. On ne répond pas au téléphone, on garde une main sur le petit et on ne le quitte pas des yeux. Attention aux objets coupants Même dans vos bras, bébé réussit à attraper tout ce qui est à sa portée. Dans la salle de bain, on ne laisse pas trainer les ciseaux, les rasoirs, les produits de beauté, les parfums, bébé pourrait bien les empoigner. Médicaments hors de portée Les médicaments se rangent en hauteur, dans un lieu inaccessible. Il est aussi déconseillé de garder les boites de médicaments entamées. Seuls les médicaments de base, type paracétamol sont utiles. Attention au micro-ondes Réchauffer au micro-ondes les petits pots de bébé est simple mais la chaleur n’est généralement pas répartie de façon uniforme. Brûlante à un endroit, la purée peut tout à fait être froide à un autre. Attention de ne pas brûler bébé. On range les sacs en plastique Se mettre la tête dans le sac est tellement amusant et ce, à tout âge. Le risque d’étouffement est grand, alors après les courses, on range ou on jette les sacs en plastique. La gamelle du chat ou du chien hors de portée des petites mains L’assiette du chat Au salon Attention à la cheminée Un moment d’inattention et bébé part à la conquête du feu. On privilégie le foyer fermé et on ne quitte pas bébé des yeux. On arrondit les angles Quand bébé commence à arpenter l’appartement et à s’aider des meubles pour se lever, les angles des meubles doivent être protégés pour éviter les bobos. On choisit ses plantes vertes Le dieffenbachia et le philodendron par exemple peuvent tuer : une feuille ou une tige ingérée ou sucée provoque aussitôt des brûlures des muqueuses et un œdème important de la langue ou de l’arrière gorge avec risque d’asphyxie. À défaut de sortir toutes les plantes de notre intérieur, assurez-vous qu’elles soient inaccessibles pour les petits. Gare aux cacahuètes Outre le risque d’allergie, les cacahuètes sont responsables d’étouffement chez l’enfant. Au jardin Barbecue, chaud devant ! se met en hauteur tout simplement parce que les croquettes c’est super attirant mais pas très adapté au régime de l’enfant. Comme les cacahuètes, elles peuvent de surcroit provoquer l’asphyxie de bébé. Electrique, à gaz ou à charbon, le barbecue est bien trop chaud et dangereux pour laisser un enfant s’en approcher. Le fer à repasser et son fil Assurez-vous que bébé ne rentre pas dans la pièce où le fer à repasser est branché. Il suffit de bousculer la table ou de tirer sur le fil pour provoquer l’accident. Où que vous vous trouviez, à l’intérieur comme à l’extérieur, ne fumez pas en présence de votre enfant. Cela évite le tabagisme passif et le mimétisme. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 23 LE MAG - société Virées du bus, de l’avion ou d’un magasin, qu’ont-elles fait de mal ? Rien, si ce n’est allaiter leur enfant en public. Ces derniers temps, les histoires de jeunes mamans sommées de quitter un lieu public pour cause d’allaitement se suivent… et se ressemblent. D’où vient le malaise ? donna presse Allaitement en public Cachez ce sein ! Une jeune maman anglaise, interdite d’allaitement dans un centre administratif. Une autre, américaine, obligée de quitter le zoo de Houston. Encore une, à Phoenix, virée d’un fast food. Et puis, un procès contre Facebook, initié par des mères révoltées que le géant des réseaux sociaux ait délibérément censuré leurs photos, les montrant en train d’allaiter leur bébé. Et la liste est loin d’être exhaustive… D’autant que toutes vivent dans des pays où l’allaitement en public est autorisé par la loi. Pourquoi l’allaitement en public dérange-t-il tant ? « Il me semble qu’il y a en France actuellement – sans doute géographiquement et historiquement daté – un lien entre allaiter et dévoiler sa poitrine », explique Séverine Gojard, sociologue et chargée de recherche à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra). « Il n’y a qu’à voir les affiches dans les maternités ou les PMI, sur lesquelles on voit des bébés au sein avec une large place accordée à la nudité féminine, le fait qu’à la maternité on demande aux femmes d’allaiter en se dénudant pour vérifier que le bébé est correctement positionné, etc... » « A contrario, j’ai rencontré beaucoup de femmes qui allaitaient de façon très discrète, sous un T-shirt ou dans une écharpe. Donc j’aurais tendance à dire que ce n’est pas l’allaitement qui pose problème, mais des manières d’allaiter. Par ailleurs, le dévoilement des seins a d’autres connotations (là encore historiquement, socialement et géographiquement situées), ce qui peut entraîner des réactions diverses… et conduire certaines femmes à nourrir au biberon. » Pour le sociologue Jean-Claude Kaufmann, spécialiste de la vie quotidienne, il y a un décalage en ce qui concerne l’allaitement, dans le sens où il est reconnu comme légitime par tous, ce qui n’empêche pas les regards désobligeants. « La nudité disparait comme nudité quand elle est socialement construite dans un cadre légitime qui devient reconnu par tous, comme par exemple 24 • ENFIN MAMAN ! LE MAG chez le médecin, ou pendant une vingtaine d’années, les seins nus sur la plage. Mais tout cela change sans cesse, les seins nus sur la plage sont en train de devenir impudiques. Et il en va presque de même pour l’allaitement en public, pourtant construit comme légitime depuis beaucoup plus longtemps. Officiellement, tout le monde dit le contraire, mais… le regard est accroché une seconde, ce qui prouve que l’on n’est pas dans une parfaite normalité. » À Seattle, l’allaitement devient un droit fondamental Outre Atlantique, on ne rigole pas avec l’allaitement. Dans l’État de Washington, la loi interdit toute discrimination à l’encontre de l’allaitement en public. La ville de Seattle a fait un pas dans le même sens au moins d’avril, en votant un décret municipal faisant de l’allaitement un droit fondamental, qui pourrait donc être protégé par les forces de l’ordre. Concrètement, ce décret du conseil municipal rend illégale toute demande faite à une mère d’arrêter d’allaiter, de se couvrir, et bien sûr de quitter les lieux, si elle allaite dans un lieu public. « On m’a même dit une fois que c’était malsain ! » Isabelle, maman d’une petite fille de cinq mois Comme beaucoup de mamans, j’allaite en public et j’ai eu beaucoup de réflexions (bonnes et moins bonnes). Les plus remarquables ont été : « Oh vous allaitez votre enfant, ça c’est de l’amour » ; « Vous êtes courageuse ». Mais j’entends aussi souvent des remarques désagréables, comme « Ah vous l’allaitez encore votre fille a cet âgelà ? » ou « Vous n’avez pas honte ? ». On m’a même dit une fois que c’était malsain ! Mais le pire, ce sont les regards. Ils en disent encore plus long. Pourtant, je m’efforce d’être discrète : quand je mets ma fille au sein, je m’arrange toujours pour avoir une couverture au dessus, mais malgré tout les gens se permettent d’intervenir là ou ils ne devraient pas ! Tant qu’il n’y aura pas d’interdit d’allaiter son enfant en public, je continuerai de le faire quand je sors de chez moi. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 25 LE MAG - société « Même la pédiatre de ma fille me fait les gros yeux si je sors un néné pendant sa consultation ! » Diane, 47 ans, maman d’une petite fille de 12 mois Le regard des autres, je le subis chaque fois que je dégaine un sein en public pour allaiter ma petite fille de 12 mois… Double réprobation, dans mon cas : mon grand âge et celui de ma fille. Ça donne des remarques comme : « Mais tu devrais arrêter maintenant, ça te fatigue ! » Ou alors : « Tu es sûre d’avoir encore du bon lait ? » Même la pédiatre de ma fille me fait les gros yeux si je sors un néné pendant sa consultation… Bref, pas très évident sous nos latitudes, de choisir l’allaitement. « Je ne fais rien de mal, je ne m’exhibe pas, je réponds simplement aux besoins de mon bébé » Lauren, 28 ans, mère de deux enfants et enceinte du troisième J’allaite encore mon deuxième, et je n’ai jamais eu de remarques désobligeantes, mais beaucoup de regards insistants, voir courroucés. Je n’y ai jamais prêté attention, car je suis une grande défenseure de l’allaitement, et ce où qu’on soit. Mais depuis peu, ces regards sont devenus assez pesants. En effet, j’ai déménagé et dans mon nouveau quartier, il y a une forte communauté musulmane. Je sais que dans l’Islam, l’allaitement doit se faire a l’écart et surtout pas à l’extérieur. Une maman suédoise organise une rébellion pour l’allaitement en public Au mois de mars, Natashja Blomberg, une maman suédoise, a été élue pour gérer le compte Twitter du pays, comme c’est le cas chaque semaine dans le cadre du projet « Curators of Sweden ». Désignée par les représentants suédois, elle a profité de l’occasion pour lancer une « révolte allaitement » sur le compte Twitter étatique, considéré comme « le plus démocratique qui soit ». Pendant une semaine, cette fervente partisane des droits de la femme a milité auprès d’environ 28 000 « followers » en faveur de l’allaitement. Le mercredi 21 mars, elle a ainsi posté une photo d’elle-même en train d’allaiter, avec le message « Quelqu’un est-il offensé par cette image ? ». 26 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Allaiter ou pas, tout savoir pour bien choisir ? Comment choisir sa nounou ? Il arrive à mon fils de vouloir une tétée au square, par exemple. Alors, je lui donne le sein, en toute discrétion bien sûr. Mais je suis l’objet de tant de regards désapprobateurs… des regards de dédain et de dégoût de la part des femmes, et parfois même des regards pervers de la part de certains hommes. Je suis un peu sidérée par cette situation. Je ne fais rien de mal, je ne m’exhibe pas, je réponds simplement aux besoins de mon bébé. Quand bébé va-t-il faire ses nuits ? Je pense aussi que l’âge de mon fils suscite encore plus l’incompréhension, car c’est un bambin qui marche et qui est autonome. Mon troisième enfant arrivera en janvier, et bien sûr, il ou elle sera allaité aussi. Peut-être qu’à ce moment-là, vu que mon bébé sera tout petit, j’aurais moins de regards désapprobateurs ? Je l’espère. J’espère qu’un jour, nous les mamans allaitantes, nous cesserons d’être l’objet de réflexions et de regards de travers, car l’allaitement est beau, il n’y a rien de honteux ou de dégoûtant, nous donnons juste le meilleur à nos enfants. Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-famille.com Scannez moi ! LE MAG - en famille Les deux femmes de la vie d’un homme sont-elles condamnées à se détester ? Les apparences incitent parfois à le croire, surtout quand la grossesse et le bébé à venir tendent à donner le premier rôle à votre propre mère. Pas facile de faire preuve de diplomatie avec votre belle-mère 7 jours sur 7, et pourtant, elle sera elle aussi la grand-mère de votre enfant. Donna Presse Belle-mère/belle-fille : un amour impossible ? Quand est paru le nouveau livre d’Aldo Naouri, Les belles-mères, les beaux-pères, leurs brus et leurs gendres(1), on a d’abord été sceptiques : la légendaire guerre de tranchée entre belles-mères et belles-filles est-elle vraiment encore d’actualité ? Ne serait-ce pas simplement un cliché que nous nous plaisons à entretenir, à grands coups de proverbes idiots et de blagues sexistes ? Après tout, dans nos contrées, voici belle lurette que les familles ne vivent plus sous le même toit, un couple peut très bien s’installer à des centaines de kilomètres de ses parents et beaux-parents et ceuxci ont depuis quelques décennies perdu leur ancienne influence. Non, vraiment, on n’y croyait pas ! Et puis… et puis un rapide petit sondage nous a convaincus qu’il n’avait pas tort, Aldo Naouri. « Ma bellemère ? Aucun problème, je l’adore. Elle habite à 800 km, je la vois deux fois par an, tout se passe très bien ! », nous a confié Fabienne, 38 ans, deux garçons de 9 et 2 ans. « La mienne habite tout près de chez nous, alors je l’ai cadrée d’emblée comme il faut, a précisé Élisabeth, 32 ans, jeune maman d’une petite Lise. Pas de visites impromptues, pas de déjeuners dominicaux obligés, et on n’est pas des copines : (1) « Les belles-mères, les beaux-pères, leurs brus et leurs gendres », Aldo Naouri, Odile Jacob, 2011, 320 pages, 22,90 € (2) pécialiste du couple et de la famille, S est notamment l’auteur des « Territoires de l’intime », Odile Jacob, 2000, 238 pages, 21,50 € 28 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Je suis la femme de son fils et la mère de sa petite-fille, rien à voir ! » « Les premiers temps ont été difficiles avec ma bellemère : je n’étais évidemment pas à la hauteur de son fils adoré, se souvient Marine, 30 ans. Elle a si bien réussi à me déstabiliser que j’ai cru qu’elle avait raison. C’est une amie qui m’a ouvert les yeux. Le chemin en sens inverse a été long mais enfin, aujourd’hui, on se supporte. » Pour la réconciliation des générations, on repassera… Pour Aldo Naouri, « bébés de maman […], nous le sommes et nous restons pour la vie entière. » Et même si nous avons grandi et pris nos distances, le lien mèreenfant, qui démarre dès la vie utérine, reste le plus fort. Puis l’enfant paraît et « la jeune mère éprouve alors le besoin, on ne peut plus naturel sinon banal, d’avoir auprès d’elle la sienne, qui ne se fait d’ailleurs pas prier. » Le gendre n’a alors plus aucun moyen de garder sa belle-mère à distance. Et le voilà avec deux « mères » sur les bras, celle de sa femme et celle de son enfant. Sans compter sa mère à lui, qui l’exhorte à ne pas laisser les deux premières occuper le terrain ! Pour le pédiatre, la guerre est alors lancée. « Elle n’est pas inévitable, relativise le psychiatre Robert Neuburger(2). Lorsqu’un couple s’installe, les relations mèrefils changent, et c’est normal. Normal aussi que ce ne soit pas très bien vécu, surtout s’ils étaient très proches. » Rien de dramatique, donc. « C’est une crise, certes, reprend le psychiatre, mais une crise, ce n’est pas négatif, c’est créatif. » L’occasion de redéfinir les relations mère-fils et de les vivre sur un autre mode. Un ajustement d’autant plus nécessaire que par la suite, les enfants, s’il y en a, viendront une nouvelle fois chambouler l’équilibre établi. Marine (voir plus haut) avoue n’avoir réussi à pacifier ses relations avec sa belle-mère que parce qu’elle a pu s’en ouvrir à son compagnon. « Il lui a parlé et elle a compris qu’il prendrait mon parti. Du coup, elle a cessé de m’attaquer à tout bout de champ. » Hélas, ce n’est pas toujours aussi simple. « Si l’homme ne sait pas se déterminer, alors la situation risque de pourrir et cette crise normale et nécessaire peut se transformer en un conflit grave, du type de ceux qui amènent les gens en thérapie de couple », explique Robert Neuburger. Mais avant de s’asseoir dans le bureau d’un thérapeute, il peut y avoir bien du temps et de la souffrance : en plein conflit de loyauté, sous les feux croisés de sa mère et de sa femme, l’homme passe parfois beaucoup de temps à éviter de prendre une décision (voir le témoignage d’Ann ci-dessous). Celle-ci tient en peu de mots : « S’il veut garder sa femme, il va devoir mettre sa mère à distance », résume Robert Neuburger. Quant aux belles-filles, elles doivent défendre leur territoire : pas d’appels aux moments réservés à la famille, pas de débarquement à l’improviste, et attention à la belle-mère trop enthousiaste qui clame qu’elle a “une nouvelle fille” : cela signifie qu’elle pense pouvoir se comporter avec sa belle-fille comme avec sa fille. Or ce n’est pas le cas. Mais comment expliquer que les problèmes relationnels Tout au long de son ouvrage, le pédiatre cite des adages semblent se concentrer exclusivement entre la belleissus de sa culture d’origine, la communauté juive fille et sa belle-mère ? Et le beau-père, que devient-il ? de Libye. Pour Aldo Naouri, suite à la chute du patriarcat qui a eu On retiendra notamment celui-ci, qui résume bien la lieu ces quarante dernières années, les hommes sont difficulté des relations entre belles-mères et belles-filles : dépassés, désinvestis et écrasés par leurs compagnes « Une trop grande proximité engendre la dissension. qui ne voient pas pourquoi elles leur accorderaient de Seule la bonne distance assure la paix. » Mais comment l’importance. « Le père, écrit-il, quelles que soient sa trouver cette « bonne distance » ? conduite ou ses dispositions, est vécu comme l’ennemi Pour Robert Neuburger, c’est très simple : « Les beauxcommun. » Rien de tel, en revanche, dans les relations parents se taisent et attendent les demandes » et il entre le gendre et son beau-père, plus proches de la rassure : « Pas d’inquiétude, elles viennent ! » sympathie, voire de l’affection. Pour Aldo Naouri, cet accord vient de ce que le beau-père et le gendre sont des hommes et donc, fonctionnent en accord instinctif • Pour les belles-filles • Pour les belles-mères • Pour les deux avec la notion de limite, ce qui n’est pas le « Pour dompter belle-maman », « Nous, les belles-mères », « Un brillant avenir », cas des femmes. Que l’on soit d’accord ou Lucie Paris-Legret, First, 2010, Christiane Collange, Catherine Cusset, non avec les théories du pédiatre, il reste 178 pages, 6,90 € Le Livre de poche, 2001, Folio, 2010, frappant de constater qu’alors que ces 224 pages, 4,50 € 366 pages, 7,30 € « Comprendre sa belle-mère relations sont « strictement symétriques de et l’apprivoiser », Margot Pims, celles des brus et des belles-mères, [elles] Hachette Pratique, 2010, en diffèrent du tout au tout. » 128 pages, 5,95 € À lire ENFIN MAMAN ! LE MAG • 29 LE MAG - en famille Belle-mère, enfer ou paradis ? En quelques semaines, la petite chose fragile s’était transformée en une véritable harpie. Et cela a duré des mois. Mon mari était pétrifié. Cet homme plein d’assurance dans sa vie professionnelle, habitué à diriger des équipes, était incapable de faire face à sa mère. Le jour où nous lui avons annoncé ma grossesse, elle a lâché : « Je ne sais pas si vous êtes vraiment capable d’élever un enfant, ma petite fille, mais enfin nous verrons bien » et je me suis rendu compte que ma vie allait devenir un enfer ! Je lui ai répondu qu’elle n’en saurait jamais rien vu que je ne laisserai jamais mon enfant rencontrer une femme aussi méchante et je suis partie, les plantant là tous les deux. Quand mon mari est rentré chez nous, j’étais en train de faire ma valise. Il a reconnu qu’il devait prendre position. Pendant plusieurs semaines, il n’a pas pris les appels de sa mère ni ouvert la porte à ses visites. Elle a compris qu’elle était allée trop loin. À la naissance de notre fils aîné, j’ai reçu d’elle une lettre d’excuses et j’ai accepté de la revoir. De petit pas en petit pas, avec parfois des ajustements, elle a réussi à trouver sa place. Aujourd’hui – dix ans après –, nos relations sont apaisées mais je ne serai jamais à l’aise avec elle. « Dr Jekyll et Mr Hyde » Quand j’ai rencontré mon mari, il venait de perdre son père et s’occupait beaucoup de sa mère. Cette femme qui n’avait jamais travaillé avait toute sa vie été prise en charge par son mari et son fils. Elle était incapable de remplir un formulaire, de discuter avec un artisan, ni même de savoir quoi faire de son temps libre ! C’était une petite femme délicate, très soignée, un peu paumée et terrifiée par sa nouvelle vie sans son mari. Quand nous lui avons annoncé notre décision de nous marier, elle a fondu en larmes ! « Je perds mon fils », sanglotait-elle. Sa grande terreur : que nous déménagions en Australie, mon pays d’origine. À partir de là, elle a commencé à appeler chez nous dix fois par jour, sous une foule de prétextes : elle avait perdu ses lunettes, la chasse d’eau était bloquée, elle avait reçu un coup de fil « inquiétant », elle s’était disputée avec une voisine… et à chaque fois, il fallait aller la voir, la rassurer, l’aider. Pas moi : uniquement son fils ! Moi, j’étais devenue l’ennemie à abattre. Tout ce que je faisais ou disais était sujet à critique : mon métier, mes vêtements, ma cuisine, mon accent, mes fautes de français, mon goût pour le sport, ma cigarette du soir… Ann, 42 ans, trois enfants « Elle m’a sauvée » Avec ma belle-mère, ça a très mal commencé : c’était ma chef au bureau et quand elle a appris par des bruits de couloir que j’avais une histoire avec son fils, elle m’a convoquée pour me passer un savon ! J’étais toute jeune et très impressionnable, je suis sortie de là en pleurant alors que j’aurais dû la remettre à sa place immédiatement : son fils était adulte et capable de choisir sa vie tout seul et sa vie, à ce moment-là, c’était moi. Lui a pris les choses beaucoup plus sereinement : elle pouvait penser ce qu’elle voulait. Mais c’était moi qui travaillais sous ses ordres ! Et pendant des mois, elle m’a pourri la vie, me rabaissant en réunion, me confiant les tâches les moins gratifiantes ou faisant carrément comme si je n’existais pas. J’encaissais tout et je travaillais trois fois plus que les autres, sans jamais un mot de reconnaissance de sa part. Dès que j’ai trouvé un autre poste, j’ai sauté sur l’occasion. Bien m’en a pris : il était plus intéressant, plus motivant et mieux payé. J’ai emménagé avec Jean-François, nous avons eu une petite fille, ma belle-mère s’est transformée en mamie gâteau et nos relations sont devenues beaucoup plus faciles. Il faut dire aussi que j’avais mûri et pris de l’assurance. Je n’étais plus prête à accepter n’importe quoi et elle le sentait. Jean-François, lui, s’éloignait doucement. Il avait toujours mieux à faire que d’être avec moi : un match de foot, une sortie avec des potes, une urgence de boulot, un jeu vidéo à terminer… Nous nous disputions en permanence, pour tout. Il a fini par claquer la porte. Je me suis retrouvée seule avec ma fille alors âgée de six ans, un divorce difficile à mener, des ressources limitées, ma famille à moi à plusieurs centaines de kilomètres et peu concernée par mes problèmes… Et là, ma belle-mère a été formidable. Elle m’a littéralement tenu la tête hors de l’eau. Elle m’a aidée financièrement quand j’en avais besoin, a pris ma fille chez elle le week-end pour me permettre de me reposer, m’a incitée à reprendre des cours de gymnastique, à voir des amis… Et puis elle m’a écoutée, tout simplement, même quand je lui disais les pires horreurs de son fils ! Sans elle, je ne sais pas où j’en serais. Aujourd’hui, le divorce est prononcé, je suis plus sereine et j’ai moins besoin de son soutien. Mais je n’oublierai jamais que ce que ma belle-mère a fait pour moi ! Florence, 31 ans, une fille 30 • ENFIN MAMAN ! LE MAG LE MAG - PSYCHOLOGIE La violence chez les tout-petits Après la naissance, l’enfant demeure un humain en gestation. Il reste encore beaucoup à accomplir pour que jaillisse des premiers apprentissages l’esquisse d’une conscience. La violence, l’agressivité, sont alors les rites d’un passage chaotique de la barbarie à la civilisation. Passage obligé, baptême du feu d’une maîtrise de soi en devenir, la violence est un mal nécessaire qu’il s’agit d’apprivoiser. Leçon de choses pour éviter d’en faire un drame inutilement. Donna Presse Dès la naissance, un bébé peut être sujet à des colères (pleurs très soutenus) qui traduisent un fort sentiment de mal-être, sentiment lié à la faim, l’insécurité, la douleur ou l’impuissance. Certaines mamans fragiles peuvent ressentir ces pleurs comme une agression. Parfois même, la disproportion est énorme : quand l’enfant geint, elles l’entendent hurler. « Cette attitude est presque toujours une conséquence de leur propre histoire, et nécessite un suivi, une thérapie, car la première réponse non élaborée à la violence, c’est la violence », explique Marie Garrigue Abgrall, éducatrice de jeunes enfants et formatrice. Le risque de secouer le bébé n’est pas loin… « En ce sens, celle qui "fuit" son enfant (le confie ou le laisse), paradoxalement, le protège », affirme l’éducatrice. Mais en dehors de ces cas particuliers, avant de savoir attraper les objets puis de marcher, l’enfant est limité. Limitées sont donc également les occasions de se montrer violent vis-à-vis des autres avant un an… 1-2 ans, l’agressivité apparaît Autour d’un an, l’enfant acquiert la marche et part à la découverte du monde. Du coup, que ce soit à la maison, chez la nounou et particulièrement à la crèche, les interactions avec les autres se multiplient. « Ce qui motive le plus souvent un conflit entre enfants, c’est l’intérêt pour le même jeu. Arracher des mains le jeu d’un copain, c’est souvent exprimer, très maladroitement, l’envie de participer », rapporte M. G. Abgrall. Dans Paroles de tout-petits, Graciela Crespin, psychologue en crèche depuis vingt ans, explique que vers 12-15 mois, les conflits de territoire se traduisent souvent par la morsure : « Pour un enfant, c’est l’argument imparable qui permet de l’emporter dans la lutte contre un adversaire de même taille. Les puéricultrices l’acceptent comme un passage obligé pour qu’une limite soit fixée à l’enfant dans son agressivité vis-à-vis de l’autre et l’objet de son désir. » Quant au canadien Richard Tremblay, qui mène des recherches sur le développement physique, cognitif, émotionnel et social depuis la conception jusqu’à l’âge adulte, il estime que l’agressivité physique d’un homme atteint son plus haut niveau… entre la fin de sa première et de sa deuxième année. Colères de bébé, disputes autour des jouets, cheveux tirés, coups de pied et cris font alors partie du développement sain d’un enfant. Entre 2 et 3 ans, c’est non ! Plus l’enfant acquiert d’autonomie et de capacités moteur, moins il accepte d’attendre pour satisfaire ses envies. La gestion de la frustration est le « gros morceau » de cette époque. Larmes et crises de colère (au moins une fois par semaine vers deux ans) sont un cap à passer, le plus difficile pour les parents et ceux 32 • ENFIN MAMAN ! LE MAG qui s’occupent de l’enfant restant de ne pas céder eux-mêmes à la violence et de taper l’enfant. En restant cohérent dans le temps et entre eux, en gérant les problèmes sur le moment et personnellement (et non pas « tu vas voir ton père ce soir, ça va barder »), la phase d’opposition ne devrait pas durer plus de quelques mois. La tension redescend avec la maîtrise du langage Plus l’enfant parle, moins il tape. À la crèche, « après avoir mordu et avoir été mordu un certain nombre de fois, peu à peu les violents corps à corps sont remplacés par des « pas beau » et autres « pas toi ! », premiers balbutiements de la diplomatie humaine », rapporte G. Crespin. On constate d’ailleurs souvent la diminution plus rapide de l’agressivité physique chez les filles, due à leur aisance verbale supérieure à cette époque. Pour R. Tremblay, apprendre à être patient pour obtenir ce qu’on désire et apprendre à utiliser le langage pour convaincre les autres afin de satisfaire ses besoins sont peut-être les deux facteurs les plus importants à retenir lorsqu’il s’agit de contrer l’agressivité physique chronique. Comment réagir face à un comportement violent Ici, le rôle de l’adulte est fondamental : il doit accompagner la rencontre entre les bambins et leur montrer un autre rapport à l’autre. « Avant 3 ans, la punition n’est pas adaptée, assure M. G. Abgrall, car l’enfant construit ses repères. Le mieux, c’est de lui parler en étant ferme dans son attitude et ses mots, voire de le mettre à distance. L’enfant est très sensible à la réaction de l’adulte ». De son côté, la pédiatre Edwige Antier met en garde contre le fait de mordre ou de taper en retour un enfant qui a mordu ou frappé, pour lui faire "comprendre" que ça fait mal : « C’est envoyer un message paradoxal. Tout ce que l’enfant comprend, c’est que cela se fait ». « À cet âge, on se construit avant tout dans l’imitation », continue M. G. Abgrall. Pour G. Crespin, « la réponse, patiente et répétée, consiste à dire à l’enfant qu’il peut être fâché ou pas d’accord, mais qu’il peut obtenir satisfaction autrement, et à séparer les enfants sans chercher à comprendre qui a tort ou raison ». « Cela dit, il ne faut pas intervenir trop tôt non plus : les enfants qui se font piquer leur jouet sont parfois passionnés de voir comment l’autre s’en sert », commente M. G. Abgrall. Méchant, un adjectif à éviter ! Avant toute chose, il est primordial de ne pas enfermer un enfant dans une étiquette. « Un enfant de 18 mois qui mord n’est pas « méchant », rappelle E. Antier. Elle estime d’autre part qu’on ENFIN MAMAN ! LE MAG • 33 PSYCHOLOGIE doit apprendre à anticiper, « car à bien le regarder, on peut très bien repérer quand l’enfant va mordre ou taper ». Quand l’enfant se tape lui-même, c’est qu’il voudrait frapper l’autre, mais il a compris qu’il ne devait pas le faire. « Dans ces cas-là, essayez de faire diversion, de sortir de la situation », explique E. Antier. Le pédopsychiatre Patrice Huerre insiste sur le jeu comme moyen de canaliser la violence, d’exorciser ses peurs, d’exprimer ses émotions. Dans son livre Place au jeu , il raconte que des peurs archaïques de morcellement, de disparition, des peurs du noir, d’enlèvement et de meurtre habitent le monde interne du toutpetit. Le jeu est une manière de jouer avec ces peurs, en les figurant dans un dessin, dans de la pâte à modeler… « À un premier niveau, le jeu canalise les angoisses, à un deuxième, il les transforme en source énergétique », assure-t-il. Pour G. Crespin, quand les enfants s’installent dans des « carrières » de mordeurs, il ne s’agit plus d’un marquage de territoire : « Cette attitude traduit forcément un mal-être qu’il est important d’entendre pour l’enfant lui-même. Commence alors un long travail d’investigation : que savons-nous de lui, de ce qui se passe avec ses parents, de ce qui se joue dans sa famille ? Que se passe-t-il dans la journée ? Quand cela a-t-il commencé ? Est-ce constant ou cela varie-t-il avec le temps ? » New * Bébé agressif : un certain mimétisme Il se peut également que la violence du tout-petit soit le reflet de son quotidien. « Quand un enfant est entouré d’adultes et d’enfants qui affichent de l’agressivité physique les uns envers les autres, il comprendra vraisemblablement qu’une telle attitude fait partie des relations sociales de tous les jours. Si, au contraire, l’enfant vit dans un environnement qui ne tolère pas l’agressivité physique et récompense plutôt un comportement "social", il y a de bonnes chances qu’il utilise d’autres moyens pour obtenir ce qu’il veut ou pour exprimer sa frustration », expose R. Tremblay. « Il est donc important à ce stade de faire le tri entre les enfants qui vont relever d’une prise en charge psychologique individuelle (le pourcentage est faible) et ceux pour lesquels il peut exister des solutions dans la sphère éducative », écrit G. Crespin. « Il faut aussi dire aux parents fiers de leur petit dur qu’il va être rejeté par les autres », ajoute M. G. Abgrall. *nouveau LE MAG - Enfant violent : faites-vous épauler ! À lire « Violences en petite enfance, pour une prévention opportune », de Marie Garrigue Abgrall, Erès, coll. 1001 bébés, 10 € « Petite terreur ou souffre-douleur La violence dans la vie de l’enfant », de Stéphane Bourcet, Albin Michel De la violence normale à la violence pathologique On l’aura compris, une certaine violence est l’expression d’une saine évolution. Mais où se situe la limite ? « La limite se pose en fonction de la tolérance des adultes. Quand l’enfant semble constamment débordé par ses émotions et que rien ne semble "marcher" pour le détourner de sa violence, il faut s’interroger, chercher quelle souffrance psychique il exprime ainsi », insiste M. G. Abgrall. Pour elle, la violence « hors normes » des toutpetits est toujours l’expression d’une souffrance, un appel à l’adulte, et il ne faut pas passer à côté. Les germes de sa violence L’enfant peut transposer sur ses copains sa jalousie vis-à-vis d’une nouveau petit frère, son désir de « venger » sa maman d’un bébé qui lui a « fait du mal » (fausse-couche), sa peur des autres transmise par papa… En fait, tout ce qui va chambouler de façon importante les repères de sécurité d’un enfant peut l’amener à avoir un comportement violent. 34 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Pour rompre une spirale violente, il faut souvent accorder plus de temps et d’attention à son enfant… et s’observer soi, puisqu’il nous imite. Et quoi qu’il arrive, ne pas avoir honte de demander de l’aide. À cette fin, il existe des lieux d’accueil parents-enfants (moins de 6 ans), gratuits et ouverts à tous, type les Maisons Vertes de Françoise Dolto. Beaucoup sont dirigés par les Conseils généraux. Ils offrent un espace de médiation, où les professionnelles commencent avant tout par établir un lien de confiance en valorisant ce que l’enfant sait faire. Écoute, conseils et éventuellement thérapies sont ensuite mis en place pour les aider à (re)trouver une relation harmonieuse. M. G. Abgrall a travaillé dans un de ces centres pendant dix ans. Et de conclure : « C’est souvent par le travail sur la relation à leur enfant que des parents ont pu résoudre leurs propres problèmes, parfois reproduits sur trois générations. Il n’est jamais trop tard pour faire quelque chose. Quand on entend toutes ces mamans soulagées nous dire "Si on avait su, on serait venues bien plus tôt", on a envie que tout le monde sache que nous existons ! » Pourquoi réagir à un comportement violent Richard Tremblay a démontré que les enfants qui, durant les années préscolaires, n’apprennent pas à trouver des solutions pour éviter de recourir à l’agression physique risquent fort d’avoir énormément de problèmes à long terme, puis avec leurs propres enfants. En ce sens, soutenir la parentalité et prévenir l’agressivité des enfants est un pas vers la sécurisation des populations. Made in France Grandir n’a jamais été aussi amusant ! Le porteur Bubble Go allie modernité, maniabilité et confort pour le plus grand plaisir des enfants comme des parents. Pensé, dessiné et fabriqué en France, il est le compagnon idéal de vos balades (roues silencieuses, tablette d’éveil, canopy, porte biberon, coffre de rangement…). Evolutif, il saura accompagner votre enfant dans son apprentissage de la marche, de l’équilibre et sera le meilleur compagnon de ses premières aventures. LE MAG - santé Pollution domestique, atmosphérique... La pollution est partout, on ne cesse de nous le répéter ! Mais ce que l’on nous dit moins, c’est que les enfants respirent à une fréquence plus élevée que les adultes et inhalent donc beaucoup plus de polluants. Il ne tient alors qu’à vous parents de repérer les situations à risque et d’y remédier le plus rapidement possible ! Donna Presse Pollution, attention danger ! Situation 1 Les balades en poussette en ville On nous dit toutes que promener bébé le plus souvent possible, c’est bon pour lui. Cela lui permet de s’apaiser, de découvrir, de prendre l’air... Mais on ne pense pas forcément que les balades en poussette comportent de nombreux risques pour la santé de bébé ! Car effectivement, quand votre petit est confortablement installé dans sa poussette, il se trouve aussi au niveau de tous les pots d’échappements ! Imaginez tous les polluants toxiques qu’il respire alors... c’est une horreur ! Évidemment, cela ne signifie pas qu’il faille jeter votre poussette, ni cloîtrer bébé dans la maison familiale... Pensez plutôt à quelques astuces qui lui permettront de se promener en toute sécurité. Par exemple, évitez les heures de pointe pour ses sorties en poussette, ou bien préférez le balader dans des espaces verts. Autre bonne idée, laissez tomber la poussette et choisissez de le promener dans une ceinture kangourou, une écharpe de portage ou un porte-bébé... Il se trouvera alors plus en hauteur ! Situation 2 Situation 3 Les coups de peinture de papa Vous avez envie de retapisser votre salon ou d’aménager la chambre de votre fille en peignant sa commode et son lit en rose bonbon ? Que ces travaux concernent la chambre de bébé ou toute autre pièce de la maison, les travaux de rénovation et d’aménagement sont en général source de grande pollution atmosphérique... Évitez alors de choisir une peinture version « glycéro » ou « acrylique », extrêmement dangereuse pour la santé mais aussi l’environnement. Préférez une peinture naturelle garantissant un taux limité de COV (composants organiques volatils). De la même manière, ne laissez pas bébé dans les parages pendant toute la durée des travaux, et prenez soin de bien aérer votre intérieur avant qu’il revienne à la maison. La peinture doit avoir eu le temps de sécher afin de ne plus dégager de substances toxiques. Idem pour la colle que vous utilisez pour tapisser, les vapeurs doivent avoir totalement disparu ! Situation 4 Une garde-robe remplie de fibres synthétiques Le grand nettoyage de maman Pour fêter la naissance de bébé, les cadeaux favoris des proches restent avant toute autre chose les vêtements... Et vous voilà alors assaillie d’une garde-robe pour nourrisson remplie de jolies tenues à coup sûr, mais de pièces souvent conçues en fibres synthétiques ! Or, ces vêtements en fibres synthétiques sont souvent composés de substances chimiques, voire même de certains métaux lourds dérivés du pétrole ! Si aucune étude n’a pour l’instant établi une quelconque dangerosité pour la santé de bébé, mieux vaut tout de même préférer des vêtements en fibres naturelles tels que le coton, la laine ou le lin. De plus, en portant ces matières, la peau de bébé respirera mieux et ne souffrira pas d’irritations. Autre alternative, choisir des matières issues de l’agriculture biologique... et heureusement pour vous et bébé, nombreuses sont les marques de nos jours à proposer à leurs clients des lignes de vêtements bio. Quand on fait le ménage, on a tendance à utiliser de nombreux produits d’entretien : pour les sols, pour les vitres, pour les meubles, pour le four... en s’imaginant que plus la maison sera propre et mieux ce sera pour bébé ! Évidemment, l’hygiène et la propreté restent importantes pour la santé et le bien-être de votre petit bout. Cependant, les produits d’entretien et de nettoyage que nous utilisons laissent leurs traces partout ! Et grand nombre d’entre eux contiennent des substances chimiques toxiques appelées éthers de glycol. Trois recommandations doivent alors être suivies pour faire place nette sans danger : d’abord investir dans des produits d’entretien dits écologiques, puis à chaque utilisation de ces produits de nettoyage, rincer soigneusement à l’eau claire toutes les surfaces lavées sans exception. Et comme toujours, aérez, aérez et encore aérez ! 36 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Sachez que la qualité de l’air de toute maison est souvent plus toxique que celle de l’extérieur ! Selon certaines études, elle y serait 2 à 100 fois plus polluée Situation 5 Situation 7 Le chauffage dans la maison Les lessives de bébé On ne le sait pas toujours, mais les appareils de chauffage, comme les chaudières, les chauffe-eaux... s’ils sont mal entretenus et réglés peuvent laisser s’échapper dans votre maison du monoxyde carbone, très dangereux pour les poumons, et surtout ceux des petits ! Une solution alors s’impose à vous, faire régler ces appareils au moins une fois par an par un professionnel qualifié ! Idem pour les conduits de cheminée qui doivent être ramonés annuellement. C’est impératif ! Sachez qu’en effet, la qualité de l’air de toute maison est souvent plus toxique que celle de l’extérieur ! Selon certaines études, elle y serait 2 à 100 fois plus polluée. C’est pour cette raison, qu’une fois encore, nous vous recommandons d’aérer quotidiennement votre maison en ouvrant grand les fenêtres de chaque pièce au moins 10 minutes par jour. Encore une fois, en bonne maman que vous êtes... Vous lavez et relavez sans cesse les petites tenues de vos bout’choux ! Mais attention, la lessive que vous utilisez est peut-être néfaste pour la peau fragile et sensible de votre bébé... Celle-ci contient souvent des enzymes, des parfums, des colorants qui agressent l’épiderme de sa peau. Choisissez alors une lessive hypoallergénique, testée dermatologiquement ou un produit de lessive bio ! Idem pour les produits de toilette que vous employez pour laver la peau de votre enfant, préférez-les sans phtalates et sans parabens, qui font partie de la liste des agents polluants les plus importants ! Situation 6 Les couverts de bébé C’est la grande révolution du moment : la suppression du bisphénol A dans les biberons et la vaisselle de bébé (assiettes, gobelets, couverts en plastique) ! Car selon certaines études, cette substance pourrait perturber le système endocrinien et cognitif de bébé... Comment ? Lorsque ces accessoires sont chauffés à une température élevée, le bisphénol A qui y est contenu migre vers le produit alimentaire, qui se retrouve alors directement dans l’estomac du petit. À plus ou moins long terme, cela peut provoquer un déficit de l’attention, une hyperactivité, de l’obésité, la stérilité, des cancers du sein ou de la prostate... Jetez alors tous vos anciens couverts et biberons, et achetez-en de nouveaux estampillés « sans bisphénol A »... C’est la seule et unique solution pour protéger votre enfant. Situation 8 Les lieux enfumés Saviez-vous que le tabagisme passif reste la source la plus fréquente de pollution domestique et aussi une des plus dangereuses ? Ainsi, ne fumez pas dans la maison, ni dans la voiture... ni près de lui d’une façon générale. Évitez aussi de l’emmener dans des lieux enfumés. Cette recommandation paraît évidente de nos jours, mais pourtant, bien des bébés sont encore victimes de l’irresponsabilité de leurs parents ! En repérant les situations à risques les plus fréquentes qui font partie du quotidien de bébé et en faisant les bons choix, vous l’aiderez à vivre et à évoluer dans un environnement plus sûr et sain. À vous de jouer ! Source : Environnement et grossesse de René Frydman aux éditions Hachette pratique. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 37 infomag Conso ● ● ● prévention Geste santé Ne prenez pas le risque de lui C'est l'accessoire indispensable de l'été : les lunettes de soleil. Mais avant d’être un article de mode, les lunettes de soleil sont un instrument essentiel pour protéger vos yeux des UV. transmettre la coqueluche Il est recommandé que l’entourage de votre bébé soit protégé contre la coqueluche. A commencer par vous, sa maman… Laurence Adret Bien choisir ses lunettes de soleil Conseil n°1 La bonne catégorie Quand vous achetez une paire de lunettes, vous devez vérifier si elle porte bien la norme CE qui garantit un minimum de pouvoir filtrant et indique la catégorie des lunettes. Les catégories 1 et 2 correspondent à un soleil modéré à fort, comme en ville. Les catégories 3 et 4 correspondent à un soleil fort à exceptionnel, comme à la mer ou à la montagne. Pour la haute montagne, on choisit la catégorie maximum, avec une teinte très sombre, mais vous ne pourrez pas conduire avec. Le verre est à choisir en fonction de vos activités et de vos habitudes. Par exemple, pour les adeptes des sports de mer ou de rivière, des lunettes avec un verre polarisant permettent de filtrer la lumière réfléchie par l'eau et offre un confort visuel très bon. N'hésitez pas à demander conseil à un opticien. 38 • ENFIN MAMAN ! LE MAG La coqueluche, une maladie hautement contagieuse Conseil n°2 Quelle couleur de verres ? La couleur du verre solaire vous donnera une vision légèrement différente. Les verres gris sont largement utilisés sur les modèles de lunettes de haute catégorie de filtration, comme les lunettes de ski et de haute montagne, car ils offrent une excellente restitution des couleurs naturelles quel que soit l'ensoleillement. Les verres bruns sont adaptés dans la plupart des activités au soleil, et apportent une augmentation des contrastes ce qui améliore la qualité de la vision. Mais elles assombrissent ce qui peut gêner si l'on passe du plein soleil à l'ombre. Les verres jaunes améliorent les contrastes en situation de faible luminosité et par temps de nuage. Ils sont particulièrement adaptés pour la conduite automobile et les sports cyclistes. Les verres bleus s'utilisent en général à l'automne ou l'hiver, quand le rayonnement solaire est modéré. Les verres aux couleurs de l'arc-en-ciel. Les verres roses, rouges, violets sont à utiliser avec des luminosités plus faibles dans la mesure où ils offrent une protection réduite face au soleil. Et s’il s'agit de sacrifier à la mode, on se contentera de les mettre en soirée. Conseil n°3 Une forme bien couvrante Pour éviter que les UV ne passent sur le côté, on peut s’équiper d’une monture de forme enveloppante. En épousant les contours du visage, elle protège des rayons venant de côté et de l’arrière, quand on a le soleil dans le dos. www.qualipige.com - Photos : DR. Sanofi-Pasteur MSD - FR 00634 - 4016024 - Mars 2012. Oui, vos yeux peuvent prendre des coups de soleil. C’est pourquoi il est important de porter des lunettes de soleil adaptées quand la luminosité est importante. L’exposition excessive aux UV peut entraîner de nombreux troubles de la vue. Une inflammation de la conjonctive, avec rougeur, larmoiement et photophobie (la lumière devient insupportable). Au bout de quelques heures, l’œil subit un « coup de soleil » (ophtalmie), avec brûlure de la cornée. D’où un risque de problèmes graves à long terme : cataracte ou dégénérescence maculaire (maladie de la rétine). Voici donc 3 conseils pour vous aider à bien choisir votre paire avant de partir en vacances. de la coqueluche du nourrisson C’ est une maladie infectieuse qui affecte les voies respiratoires, en causant des quintes de toux sévères qui peuvent gêner la respiration. Elle est aussi très contagieuse et se transmet par simple contact, en toussant ou en éternuant. Les adultes peuvent contaminer les nourrissons Contrairement aux idées reçues, la coqueluche n’est pas une maladie réservée à l’enfant. La protection acquise dans l’enfance ne dure pas à vie. Et, aujourd’hui, la coqueluche toucherait chaque année en France de nombreux adultes qui peuvent contaminer les plus petits. Le saviez-vous ? ● ● On peut avoir la coqueluche plusieurs fois dans sa vie. Dans 77 % des cas (1) le nourrisson serait contaminé par son entourage proche : les parents, mais aussi les grandsparents, la nourrice, les oncles et tantes. Une maladie potentiellement grave chez le nourrisson La coqueluche peut entraîner des difficultés respiratoires, des complications neurologiques et pulmonaires pouvant nécessiter une hospitalisation. Lors des premiers mois de vie, le nourrisson n’est pas protégé. Parents, vous pouvez agir pour éviter de lui transmettre la coqueluche. Parlez-en à votre médecin. Il saura vous conseiller. (1) Wendelboe AM et al. Transmission of Bordetella pertussis to young infants. Pediatr Infect Dis J 2007;26(4):293-299. infomag Conso 100% Dos à la Route jusqu’à 4 ans Le Dos Route, un choix assumé par la marque scandinave BeSafe, le choix de la sécurité ! Sucettes spéciales poussées dentaires Quand les dents percent, non seulement cela fait mal, mais bébé salive abondamment. Petites rougeurs et irritations ne manquent pas de s’installer autour de sa bouche. En titan ultra léger et aéré, le bouclier de ces nouvelles sucettes va tout simplement les réduire ou empêcher qu’elles n’apparaissent. Il fallait y penser, c’est désormais chose faite ! Dodie, sucettes « Air », de 6 à 36 mois, 12 modèles dont 3 nuits avec bouton phosphorescent, 4,75 € chaque (www.dodie.fr) Cinq fois plus sûr que les sièges FaceRoute, le Dos Route est recommandé par de nombreux experts, y compris français, jusqu'à 3-4 ans. Le pionnier du Dos Route et de la sécurité des enfants en voiture lance son innovante évolution : le iZi KID XI i-Size. • Plus compact : grâce aux bras de l’Isofix et la barre anti-rebond qui sont réglables et permettent de libérer de l’espace à l’avant du véhicule. • Espace ajustable dans la voiture : le siège s’adapte à l’enfant qui grandit et occupe sa juste place dans le véhicule. • Une des meilleures positions de sommeil du marché grâce à la très forte inclinaison du siège. • Un siège encore plus sûr : un des rares sièges à avoir obtenu avec succès le très sévère Plus Test. • Installation facile et sûre grâce à l’Isofix et aux indicateurs visuels et sonores de la jambe de force, l’installation est plus simple et plus sûre. Poids : jusqu’à18 kg / 61 à 105 cm (siège pour enfant de 3/4 mois à env. 4 ans). Prix de vente conseillé : 519 € Poussette Chauffe-biberon malin Les beaux jours sont propices aux grandes balades en famille. Mais en voiture, pas toujours facile de trouver un moyen pour réchauffer le biberon du petit dernier. Ce produit nomade apporte la solution. Cinq minutes pour un biberon de 120 ml, 10 minutes pour un de 240 ml et le tour est joué. Le tout simplement puisqu’il se branche à l’allume-cigare, s’arrête automatiquement et est équipé d'un indicateur lumineux de chauffe. De plus, avec sa housse en néoprène, motifs étoiles, il garde le breuvage à la bonne température et a fière allure dans tous les habitacles. Babymoov, Auto Speed Bib, 13 x 29 cm, 31 € (www.babymoov.fr) 40 • ENFIN MAMAN ! LE MAG gardée Un cadenas à ouverture rapide, équipé d’un câble digne de ce nom, quelle bonne idée pour ne plus se faire dérober sa poussette au square, pendant la promenade ou dans l’entrée de son immeuble. De la taille d’un Smartphone, il fonctionne avec une combinaison à trois chiffres modifiable à volonté et peut également servir d’antivol pour les vélos. Diono, Stroller Lock, 10,8 x 6,35 x 1,9 cm, 12 € (www.diono.fr) Haute protection L’été sera chaud et les rayons brûlants. Et quand les enfants gigotent, leur appliquer un soin solaire révèle parfois du parcours du combattant. Plus de problème avec ce spray multipositions. Les tartiner se fait en quelques secondes. En plus, sa crème waterproof à base d’eau thermale de Castéra, aux vertus apaisantes et cicatrisantes, associée à un complexe UVA et UVB fond sur la peau, ne colle pas et les protège efficacement. Castéra les Bains, Spray solaire haute protection SPF50 kids, dès 3 ans, format 50 ml, 8,95 €, 150 ml, 10,95 € infomag Conso Un peu de douceur Un câlin pour calmer les pleurs de bébé ne suffit pas toujours. Après le repas, il se sent parfois grognon ? Au moment du coucher, le sommeil se fait attendre ? Qu’à cela ne tienne : deux nouveautés d’infusions aux extraits de plantes, cultivées sans pesticides, ni engrais chimiques, vont l’aider à s’apaiser. L’une à base de fenouil et mélisse va contribuer à soulager ses petites douleurs digestives. La seconde, version tilleul et fleur d’oranger, va l’entraîner doucement dans les bras de Morphée. Et comme toutes deux sont faiblement sucrées avec du sirop d’agave, c’est bon. De plus présentées en unidoses stériles, sans condition de conservation au froid, il est très facile de les diluer dans de l’eau ou de les donner directement dans la bouche de l’enfant. Laboratoires Gilbert, Physiolac, Petite boisson douceur, boîte de 15 unidoses de 5 ml, 6,90 € en pharmacie et parapharmacie (www.physiolac.fr) À l’heure du bain À la maison, comme en déplacement, il est désormais aisé de faire barboter bébé. Et ce, sans encombrer la salle de bain familiale ou le coffre de la voiture. La baignoire s’adapte. En dehors du bain, elle se replie pour ne pas prendre de place. Et quand vient l’heure du meilleur moment de la journée, elle est sécurisante avec ses quatre pieds antidérapants et son témoin de chaleur intégré. Tigex, baignoire en plastique semi rigide, pliée 80,3 x 46,3 x 5,9 cm, dépliée 80,3 x 46,3 x 24,5 cm, 49,90 € (www.tigex.fr) Bubble Go de Smoby, le porteur qui grandit avec bébé Smoby, la marque française de jouets née en 1924, a imaginé en 2001 le Bubble Go, un porteur évolutif qui accompagne votre enfant dès 6 mois. Cet été, Bubble Go se refait une beauté avec des couleurs vives et acidulées. Pourvu d’une canne parentale double au système de direction breveté ; conduire bébé se fait sans effort et le franchissement des obstacles avec facilité. Le Bubble Go est aussi équipé d’une ceinture harnais réglable pour maintenir bébé assis dans son siège enveloppant, d’un canopy imprimé orientable ainsi que d’un porte biberon. Son volant est également doté d’une tablette d’activités. À partir de 16 mois, Bubble Go se transforme ! Un coffre à jouets est camouflé sous le siège et le petit conducteur peut transporter ses trésors entre deux coups de klaxon. Bubble Go s’adapte également aux enfants de 3 ans et plus. Le parfait compagnon de sa longue marche vers l’autonomie. Prix de vente constaté 84.99 €. L.63 x P.35 x H.55, existe en rose, dès 6 mois (www.smoby.fr) Les voyages forment la jeunesse Aux couleurs des bus londoniens, c’est une valise drôlement chouette. Les petits voyageurs peuvent s’asseoir dessus pour la faire avancer ou la tirer simplement avec la sangle intégrée. Nul doute que c’est la première version qui va rapporter tous les suffrages. Et tout aussi amusant, il est également possible de la personnaliser avec le set de stickers animaux qui l’accompagne. Le plus difficile sera sans doute, s’ils prennent l’avion, de leur demander de la lâcher au moment d’embarquer… Pas de soucis, ses dimensions lui permettent de voyager en cabine. Trunki, Boris le London Bus, dès 2 ans, H 31 x L 46 x l 21 cm, 18 litres, 54,99 € (www.trunki.fr) 42 • ENFIN MAMAN ! LE MAG 110000 infomag Conso infomag Conso Une hygiène Ma caméra tous terrains Avis aux petits aventuriers, amateurs de sensations fortes, mais pas encore en âge d’avoir une GoPro. Voici une caméra mobile tous terrains, qui se fixe sur le vélo ou le skate, plonge jusqu’à deux mètres et ne craint pas les chocs. Equipée d’une batterie rechargeable, elle se connecte à l’ordinateur pour transférer ses fichiers photos et vidéos avec une résolution jusqu’à 0,3 Mpixel. Histoire d’immortaliser à jamais ses exploits. Vtech, Kidizoom Action cam, dès 5 ans, 2,5 x 5,5 x 5,5 cm, 69 € (www.vtech-jouets.com) Qui n’a pas un jour hésité à changer son bébé sur une table à langer d’autoroute ou interdit à son enfant se s’asseoir sur une cuvette publique ? Sans compter la couche sale dont on ne sait que faire, ou encore le bavoir qui joue l’Arlésienne au moment du repas. Propreté ne rime pas toujours avec sérénité pendant les voyages. Cette gamme de produits nomades et jetables, accompagne parents et enfants lors de leurs déplacements pour une hygiène irréprochable. Orgakiddy, protège matelas à langer, par 5, 3,99 € ; protège cuvette de toilettes, par 10, 2,90 € ; sac à couches parfumé, par 50, 2,09 € ; bavoir, par 12, 3,99 € (www.orgakiddy.com) Étui pour lingettes Quand un petit change s’impose à l’extérieur, voici une excellente façon de transporter ses lingettes sans s’embarrasser de toute la boîte. Discret, avec un couvercle sécurisé et hygiénique, sans BPA, ni phtalate, ni PVC, une sangle pour pouvoir l’accrocher partout, cet étui qui se recharge au fil des utilisations va devenir l’allié des mamans et de leurs bébés. Skip-Hop, 20 x 12 x 2,5 cm, 9,95 € (www.lilikim.com) Livre Doudou perdu sans faute Quel drame quand ils perdent leur doudou. Et pour celui qui va le retrouver au bord d’une route, comment savoir à qui il appartient ? Afin de régler cet épineux problème, il suffit de le « tatouer ». Composé de cinq étiquettes personnalisables avec le prénom de l’enfant, un message et un numéro de téléphone, dont trois thermocollantes et deux à coudre, ce pack le marque à vie. Reste seulement à espérer que ce soit une âme charitable qui tombe dessus ! A-qui-doudou®, 5 couleurs et 28 dessins, 10,90 € port compris, livré à domicile en moins d’une semaine (05 59 27 17 27/www.a-qui-s.fr) Parents, ces petits qui vous angoissent Quel parent ne s’est pas mis à paniquer après avoir remarqué une rougeur sur la peau de son bébé, lors d’une poussée de fièvre ou lorsque son ado est entré dans une phase d’opposition totale ? Autant de questions auxquelles le Dr Elias Ibrahim, pédiatre, a eu à répondre au cours de sa carrière. Afin de transmettre son expertise, il a compilé « ces petits maux » qui angoissent les parents dans un guide qui aide à se détendre. En 29 chapitres, le Dr Elias Ibrahim aborde les principaux problèmes rencontrés au cours de la croissance et de l’éducation des enfants, ainsi que des cas particuliers liés à des maladies ou des handicaps. De la grossesse au divorce en passant par la fièvre, l’enfant et les animaux de compagnie ou encore l’énurésie, le livre apporte des réponses utiles. De plus, tout au long de son récit, le Dr Ibrahim fait la différence entre les petits maux que l’on peut gérer au sein de la cellule familiale, et ceux qui nécessitent l’intervention d’un professionnel de la santé. Quelques petits maux qui nous angoissent… Lait de chèvre Exclusivement vendu en pharmacie, le premier lait de chèvre infantile vient de voir le jour en France. Mais en aucun cas il n’est prescrit aux enfants qui sont allergiques aux protéines de vache. En revanche, comme il demande moins de manipulations lors de sa fabrication, ses qualités nutritionnelles et éléments nutritifs sont mieux préservés. Il serait également plus digeste et moins allergène. Seul hic : son prix près de 50 % supérieur à un lait infantile classique. Laboratoire PediAct, Capricare®, lait en poudre pour nourrissons de 0 à 6 mois, lait de suite en poudre de 6 mois à 1 an, la boîte de 400 g, 15 € (www.capricare.fr) 44 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Halte aux moustiques Cet été les moustiques ne se régaleront pas et la peau de nos enfants sera bien protégée. Sans actifs chimiques, à base d’huiles essentielles, testés dermatologiquement, ces nouveaux bracelets, qui existaient déjà pour les adultes, sont désormais adaptés aux poignets des plus petits, dès l’âge de trois ans. Waterproof, dotés d’une étiquette d’identification, ils promettent une protection H24 et une surveillance à toutes épreuves. De plus, pour les zones fortement infestées, le gel Roll-On ou encore le clip peuvent venir renforcer l’action du bracelet et le gel Après-Piqûres soulager si, par hasard, un irréductible avait déjoué les obstacles. Para’Kito ™, pack 1 bracelet + 2 recharges (2 x 15 jours de protection), 13,90 €, les deux recharges, 7,40 € ; gel Roll-On 20 ml, 13,90 € ; gel Après-Piqûres tous insectes 5 ml, 9,80 € ; Clip avec deux recharges, 13,90 € (www.parakito.com) maux Le sommeil de l’enfant et ses troubles : catastrophe, mon enfant ne fait plus ses nuits ! Pas de panique, en reprenant les bases des cycles du sommeil, il est plus facile de comprendre à quel moment se situe le problème. Favoriser une atmosphère de détente en instaurant un rituel au moment du coucher et en restant vous-même calme (même si vous êtes fatigués) devrait aider votre enfant à bien s’endormir. L’énurésie : Faire pipi au lit arrive au moins une fois à tous les enfants. Mais quand cela devient quotidien, c’est très problématique pour l’enfant et pour les parents. Le plus important est de ne pas humilier l’enfant, qui doit déjà se sentir honteux. Assurez-lui que cela restera entre vous. Ne lui infligez pas de punitions qui ne feraient qu’amplifier le problème. Au contraire, installer une atmosphère de confiance qui poussera votre enfant à se livrer si son problème est lié à des difficultés rencontrées à la crèche, chez la nounou ou à l’école. Si le problème persiste, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Les accidents domestiques : Sans en avoir l’air, la maison regorge de danger pour un enfant. Il est donc nécessaire de garder un œil sur lui et ses frères et sœurs, même s’ils sont plus grands, ces derniers pouvant l’entrainer à faire des choses qui ne sont pas adaptées à son âge. La cuisine et la salle de bain sont les pièces de tous les dangers pour un enfant en bas âge, veillez donc à leur en limiter l’accès. Les objets coupants, ou le matériel de bricolage doivent également être mis hors de leur portée, c’est bien souvent en voulant nous imiter que les enfants se blessent. À propos de l’auteur, le Dr Elias Ibrahim Le Dr Elias Ibrahim est pédiatre depuis de nombreuses années. Il a exercé en libéral mais également à l’hôpital ainsi qu’en maternité. La famille a toujours été une des ses préoccupations premières : la maladie physique, comme psychique est son point de mire, tout comme les relations famille/enfants. Le Dr Ibrahim s’est également intéressé à la pédopsychiatrie afin d’éviter aux enfants de prendre de mauvaises décisions, et de dépister leurs difficultés scolaires, afin de leur fournir l’aide nécessaire. Il a construit son ouvrage comme un condensé de conseils et de savoir-faire simples et accessibles, délivrés dans un langage clair et à la portée de tous. « Parents, ces petits maux qui vous angoissent », Dr Elias Ibrahim. Editions Mélibée, 14 € ENFIN MAMAN ! LE MAG • 45 infomag Shopping Ensemble Charmeuse en polyamide et élasthanne; short de bain 100% polyamide. 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LE MAG • 49 mères parfaites - paroles d’expert LE DOSSIER Paroles d’expert Spécialiste des questions d’éducation, le pédopsychiatre Marcel Rufo a accepté de nous donner son avis sur la mère parfaite et les mamans bloggeuses. Ras-le-bol de culpabiliser ! Mères parfaites, fichez-nous la paix ! Au moment de devenir mère, de nombreuses femmes ressentent une forte pression venant de l’image que l’on se fait de la mère parfaite. Dans ce schéma, la mère parfaite serait une femme qui gère sans faux pas sa vie de maman, d’épouse et de femme active. Une pression qui s’est accrue ces dernières années avec un courant de retour à une maternité « naturelle », dans lequel le maternage, un art d’être mère plutôt péremptoire, serait l’alpha et l’oméga de la mère accomplie. Nous sommes d’accord, être mère est un job à plein temps. Mais il y a quand même des moments où il est nécessaire de relâcher la pression. Cela s’accompagne souvent d’un sentiment de culpabilité… D’où vient-il ? De l’imaginaire collectif qui impose aux femmes de mettre leur vie entre parenthèses dès lors qu’elles deviennent mère. En pratique, c’est faux. Une mère est également une femme, une épouse, une working girl. Pas facile d’organiser son emploi du temps et de tout réussir avec ces multiples casquettes. Comment font les autres mères pour y arriver ? Comme vous, elles se débrouillent pour faire au mieux. La clé du succès ? Intégrer une bonne fois pour toutes que la mère parfaite n’existe pas ! Il y aura toujours quelqu’un pour trouver des défauts à votre façon de faire. Les petits couacs font partie de la vie et ils ne font pas de vous la pire maman du monde pour autant, demandez à vos enfants ! Passez aux aveux ! Pour en finir avec ce sentiment de culpabilité, certaines mères ont décidé d’avouer… « Non, nous ne sommes pas des mères parfaites ! » Ras-le-bol de se sentir mal à l’aise de dire en public qu’on n’allaite pas son bébé ou de culpabiliser de vouloir reprendre le travail. Ras-le-bol de subir la pression de la mère parfaite, alors que personne ne parle de « père parfait ». C’est une évolution de l’image de la mère qui est en train de s’observer. Les mères sont également des femmes et elles n’ont plus l’intention de choisir entre les deux. La mère moderne peut paraitre imparfaite lorsqu’on la compare à une image archaïque de la femme qui s’oubliait lorsqu’elle devenait mère. Pour faire entendre leurs voix de mamans modernes, certaines sont devenues bloggeuses ou ont écrit des livres. Partager leur expérience comme un exutoire pour dire « Non, je ne fais pas tout dans les règles de l’art, mais mes enfants sont heureux quand même, moi aussi et c’est le plus important. » Ce biais leur permet de partager leurs expériences, parfois désastreuses, souvent drôles, et de se sentir moins seules dans leur condition de mères. • Au moment de devenir mère, les femmes sont parfois encore en quête d’un modèle de mère et subissent une forme de pression des « mères modèles ». Devenir une mère parfaite, n’est-ce pas un symptôme qui caractérise particulièrement notre époque ? Comment l’expliquez-vous ? Pour les rassurer, je dirai que la mère parfaite n’existe pas… On rejoue toujours plus ou moins consciemment ce qu’on a raté dans son enfance. Mieux vaut être une mère moyenne, avec ses défauts, ses qualités, pour que l’enfant puisse les accepter ou les rejeter. Élever un enfant, c’est un pari et pour le gagner, il faut se donner toutes les chances. Dans quelle mesure cette exigence ne devient-elle pas toxique, quelles mauvaises répercussions risque-t-elle d’avoir sur l’équilibre des enfants ? C’est la question de leur liberté qui est remise en question. Le vrai travail des parents, quel que soit l’enfant, c’est de respecter sa personne et de ne pas vouloir à tout prix en faire celui qu’il n’est pas, cet enfant imaginaire qu’il ne sera jamais. Comment expliquez-vous le besoin de certaines mères, en réaction, de s’autoproclamer « mauvaise mère » ou « mère indigne »? Est-ce une façon de se déculpabiliser ? D’autant plus si cela passe par l’écriture d’un blog/d’un livre ? Elles avaient le choix entre faire du théâtre et écrire. Elles ont choisi la seconde solution. L’aveu, ça aide. Se mettre en scène, c’est se sentir moins coupable. C’est sans doute une façon pour elles d’atténuer, voire d’oublier le poids de la culpabilité. Finalement, un blog, cela ressemble à une confession laïque anonyme. Dans les cas où la mère met sa vie de femme entre parenthèses afin d’être une « mère parfaite », quelles peuvent être les conséquences sur la relation père-enfant et sur la relation entre les parents ? Les femmes sont talentueuses. C’est herculéen ce qu’on leur demande. Elles doivent être mère, épouse et travailler. C’est à l’homme d’être attentif à sa compagne et de féminiser la mère qu’elle est devenue. En lui proposant une fugue, en lui offrant un bouquet, en lui disant qu’elle est jolie. Attention à la bonne mère, et c’est le Marseillais qui parle ! Je vois des enfants dans une situation tellement confortable avec leur maman, qu’ils ne supportent plus leur père en tant que personnage et l’écartent tout simplement. Le divorce n’est pas loin. Faut-il choisir entre être une mère et être une femme pour pouvoir être une « mère parfaite »? Pourquoi choisir ? Il faut pouvoir être à temps partiel une mère et une femme. La nuit, ils dorment bien ces bébés, qu’elles redeviennent donc femmes. « Allô Rufo, Marcel Rufo, un pédopsychiatre à votre écoute », éditions Larousse, 22,90 € Mireille Jauffret et Anne Wieme pour l’interview de Marcel Rufo 50 • ENFIN MAMAN ! LE MAG ENFIN MAMAN ! LE MAG • 51 mères parfaites - paroles de bloggeuses LE DOSSIER © Les Intouchables © Caroline Fourment © Blog E Zabel Pour mieux comprendre l’initiative des mamans bloggeuses, nous avons demandé à trois d’entre elles de témoigner. Caroline qui tient le blog « La Mère coupable », depuis 2013, Isabelle, à l’origine du « Blog d’une working maman parisienne, pas parfaite (et tant mieux !) », en ligne depuis 2008, et Nancy, co-auteure du blog « Les (Z)imparfaites », en ligne depuis 2008*. Isabelle Caroline Nadine Nancy Paroles de bloggeuses Au moment d’être mère, certaines femmes subissent une forme de pression des « mères modèles », est-ce que cela a été votre cas ? Caroline : Oui évidemment ! Tout simplement parce qu’il y a toujours quelqu’un qui va vous dire quoi faire de mieux pour votre enfant ! Les « tu sais, tu devrais faire ça ! » ou « Moi, je faisais ça et ça marchait bien ! »… Bref, au bout de plusieurs remarques, on se demande forcément si l’on fait bien… Surtout quand c’est notre premier enfant et qu’on a des doutes plein la tête ! Isabelle : Je n’ai pas ressenti de pression externe directe, pour ma première grossesse j’étais sincèrement plutôt sereine, enfin plus précisément, je ne me posais tout simplement pas de question ! J’ai eu la chance finalement d’être la première de notre groupe d’amies à devenir maman et de rencontrer la famille avec qui nous avons fait une garde partagée. Ils étaient totalement imparfaits et c’était donc… parfait pour nous ! Est-ce pour vous aider à déculpabiliser que vous vous êtes autoproclamées « mauvaises mères »? Caroline : Inconsciemment sans doute ! En réalité, je ne me suis autoproclamée « mauvaise mère » qu’au bout de 3 enfants ! Avec l’âge, l’expérience, on accepte d’être une soi-disant « mauvaise mère », de faire des erreurs… et c’est ce qui fait de nous une « meilleure mère » ! Finalement, c’est plutôt bénéfique ! Tous les psychologues le diront… être un bon parent, c’est accepter de ne pas être parfait ! Et puis les enfants ont besoin de voir que leurs parents font également des erreurs… Isabelle : Alors, attention, je ne me suis jamais proclamée « mauvaise mère ». J’ai depuis un peu plus de 6 ans sur mon blog prôné 52 • ENFIN MAMAN ! LE MAG la déculpabilisation des mères et le droit à dire « j’ai envie d’aller au Spa ou de prendre un café tranquille en terrasse ». Je ne me considère pas comme mauvaise ou pire, indigne ! Je suis JUSTEMENT une mère, normale et finalement bien dans sa maternité. Une maman déculpabilisée et sereine fait des enfants sans pression et confiants. Je me suis donc autoproclamée « mère imparfaite – et tant mieux » Pour moi une mauvaise mère délaisse émotionnellement ses enfants en plus de les délaisser physiquement. Je sais qu’il y a du second degré dans cette expression et que finalement celles qui l’utilisent sur leurs blogs ou autres publications ne le sont évidemment pas mais j’avoue avoir du mal à rire de ce jeu de mot-là. Nancy : On a commencé à bloguer en 2008, alors que nos enfants avant 5 et 2 ans, pour faire tomber la pression. On a commencé à mettre des mots tout simples sur ce qu’on ressentait. En fait, c’était une réaction devant le malaise qu’on ressent face aux discours de la mère parfaite. On trouvait que ça n’avait pas de sens. On avait besoin de dire publiquement « On se calme ». C’était d’abord pour nous faire du bien à nous, comme un exutoire. Mais rapidement, on s’est rendues compte qu’à force de zoomer sur nos imperfections de mères, en misant sur l’autodérision, voire en s’humiliant, on déculpabilisaient davantage les autres mères, aux prises avec les affres de la perfection, qui en venaient à se dire : « Eh ben, elles sont pires que moi celles-là ! Je ne suis pas si mal ! » Est-ce que ces blogs vous ont aidées à passer outre le mythe de la « mère parfaite »? Caroline : Vraiment ! Ça a été pour moi une vraie révélation… Pourquoi ? Parce que finalement en écrivant pour mon blog et en lisant les nombreux commentaires des mères qui se retrouvaient en moi et en mes réflexions, j’ai pris conscience qu’on était toutes pareilles… remplies de doutes, de craintes, de culpabilité… Finalement, la mère parfaite n’existe pas. Et celles qui se croient parfaites ne le sont aucunement ! Isabelle : Il m’a aidée à réaliser que non, je n’étais pas seule à ressentir des émotions à la fois positives, mais aussi négatives. En effet, dans les commentaires d’autres mères se retrouvant dans mes billets, me disaient « tu m’aides » et je répondais toujours « non, TU m’aides ». J’ai compris que la perfection n’était pas une bonne chose, mais qu’elle était finalement un mythe et correspondait surtout à une façon de voir les choses. Personne n’est parfait. Cette mère brushée à 8h30 du matin, qu’on retrouve souriante à 16h30 avec le goûter fait maison de son petit chéri qui n’a pas déchiré son pantalon durant la journée d’école, elle nous agace. (Quand on arrive débraillée, en nage après une course pour aller de l’arrêt de bus à l’école avec nos sacs de courses et qu’évidemment nous avons oublié le goûter de notre enfant !) MAIS cette mère est-elle vraiment heureuse chez elle par exemple ? Est-elle épanouie dans ce rôle ? J’en doute. Tout le monde a ses faiblesses, ses problèmes, son contexte de vie. Nancy : Nous voulions faire contrepoids avec le discours ambiant et la glorification de la superwoman. On a donc eu l’idée de créer un espace où les mères qui en ont ras-le-bol de la perfection pouvaient se retrouver. Loin des leçons de morale, des conseils ampoulés de belle-maman, des discours culpabilisants de ceux qui détiennent LA vérité, des « professionnels de la parentalité » et surtout loin des mères parfaites infaillibles dont la grandiloquente pensée est inversement proportionnelle à la réalité. On a créé le blog pour dire ce qu’on n’entendait jamais dans les discours dominants, mais qui se chuchotait trop souvent autour de nous. Et le dire surtout sans honte, sans gêne, sans justification. On a publié un livre en 2009, Le Guide de survie des (Z)imparfaites, et nous allons nous attaquer au lâcher-prise dans un livre qui sera lancé au Québec, à l’automne 2014. Car après avoir faire tomber la pression, il est temps de passer à l’action. Quelle a été la réaction de votre entourage par rapport à votre démarche ? Caroline : Très positive, mais surtout cela a fait rire tout le monde ! Tous les membres de ma famille qui s’y trouvent sont devenus des personnages au fil du temps. Et tous suivent les aventures de La Mère coupable chaque jour sans exception, mais aussi celles de ses enfants, John Rambo, 4 ans, Miss Nut, 11 ans, et Miss Tarte au Maroilles, 8 ans. Isabelle : Mon homme m’a encouragé à créer ce blog, mes parents n’ont pas vraiment compris ce que j’y fais et mes amis sont très fiers et m’ont vu « changer » grâce à lui. Nancy : Nous avons commencé à bloguer en mettant un sac de papier brun sur notre tête. Au départ, nous souhaitions demeurer anonymes car c’était les mères autour de nous qui nous faisaient réagir et on ne voulait pas se censurer. Quand on a fait notre coming-out et qu’on s’est révélées au grand jour, nous avons dû nous justifier davantage. Mais on ne souhaitait plus bloguer dans la clandestinité. On assumait nos propos (et on les assume toujours !). Nos enfants sont fiers d’être de petits (z)imparfaits ! Ils nous remettent parfois sur le droit chemin en nous disant : « Mmmm, c’est un comportement de mère parfaite que tu as là, maman ! ». Pensez-vous que beaucoup de femmes se retrouvent dans vos blogs ? Caroline : C’est la première chose que les lectrices me disent : « J’ai l’impression de vivre la même chose » ou encore « Tellement vrai ! »… Bref, cela a été une grande surprise pour moi de voir que tout ce qui m’énerve en tant que mère énerve aussi les autres mamans ! Et en cela, c’est vraiment déculpabilisant ! Il n’y a qu’à lire mon livre d’or pour comprendre que oui, on se retrouve dans mon blog. Je dirais que seules les mères qui n’ont aucun sens de l’humour ne s’y retrouveront peut-être pas. Isabelle : Il y a 6 ans quand j’ai ouvert, il suffisait pour moi de savoir qu’une dizaine de mères avait retrouvé le sourire quelques minutes en me lisant pour me donner envie de continuer. Aujourd’hui, oui, je pense que nous sommes une majorité à nous retrouver dans ce discours. Il est devenu courant sur les réseaux sociaux. Ce ton s’est banalisé, mais il y a 6 ans, croyez-moi nous n’étions qu’une toute petite poignée à parler ainsi ! À oser dire. Nancy : On y dépeint nos vies de mères en zoomant sur nos imperfections, en misant sur l’autodérision, quitte à s’humilier et à mettre en jeu notre réputation afin de déculpabiliser les mères aux prises avec les affres de la perfection. Et on s’est rapidement rendues compte qu’on n’était pas seules à en avoir ras-le-bol. On touche un point sensible chez les mères. Le courant est en train de se renverser. Il y a un mouvement antiperfection absolu, de ras-le-bol collectif. Dans les commentaires qu’on reçoit chaque jour, on s’aperçoit que notre message soulage bien des mères. Pourtant, on ne révolutionne rien. Mais on dit ce que bien des femmes pensent tout bas. Dire des choses dont il ne fallait pas prononcer le nom… (ex : Je n’ai pas allaité, pas accouché naturellement, je n’utilise pas de couches lavables, j’ai acheté des purées toutes faites, je déteste faire des casse-têtes ou jouer à la poupée, etc.) Qu’avez-vous envie de faire passer comme message à travers ces blogs ? Caroline : Qu’être mère, cela n’est pas tous les jours facile… Mais qu’on en est toutes au même point ! On galère, on tâtonne, on fait des erreurs, on s’énerve, on pleure parfois… mais c’est ce qui nous fait avancer ! Et puis ce blog est avant tout là pour faire rire les lectrices de nos bêtises de mères ou des bêtises de nos enfants. Un peu d’humour dans notre vie de mère parfois galère ! Isabelle : Que la vie d’une femme n’est pas facile – car multiple – mais que la maternité est merveilleuse. Qu’il est important de prendre soin de soi, à chaque instant, de ne pas s’oublier sous le prétexte d’élever ses enfants car ces derniers ressentent tout et ce n’est pas leur rendre service que de leur faire sentir qu’ils sont finalement la cause de frustrations. Une maman épanouie fait des enfants sereins. J’en suis convaincue. Par contre, ce n’est pas chose facile que d’y arriver ! On en reparle dans quelques années ? Nancy : Nous prônons le retour à l’esprit critique, nous voulons redonner à l’instinct maternel la place qu’il mérite. On prône la spontanéité. Le plaisir d’être mère, d’être soi. Il faut apprendre à se refaire confiance comme mère et ne pas se culpabiliser pour la moindre peccadille. • *lamerecoupable.eklablog.com, www.e-zabel.fr et www.lesimparfaites.com ENFIN MAMAN ! LE MAG • 53 Comment l’aider à l’école ? Eduquer sans crier, c’est utopique ? Peut-on être heureux dans une famille recomposée ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… 54 • ENFIN MAMAN ! LE MAG cote-famille.com Scannez moi ! mères parfaites - MATERNAGE LE DOSSIER Allaitement longue durée, couches lavables (ou pas de couches du tout !), cosleeping… Les adeptes du maternage proximal mettent le paquet pour leur marmaille. Retour aux racines aux yeux de certains, retour au Moyen Âge pour d’autres, elles sont en tous cas de plus en plus nombreuses à adopter ce mode de vie plus naturel… Mais aussi bien plus prenant. donna presse « Quand on veut élever ses enfants autrement, on a du mal à trouver des ressources, des cercles d’échange. » Stéphanie Vilcoq a trente et un ans, elle est mère d’une petite famille qui s’épanouit à la campagne, en Poitou-Charentes. Ses deux enfants, âgés de cinq et trois ans, elle a voulu les élever autrement. Autrement, ça veut dire quoi ? « Allaitement long, portage, peau à peau, communication bienveillante, le cododo, ce sont les pratiques de base du maternage proximal. » Et pour partager avec d’autres parents, elle a créé son association, Être parent autrement. Pour cette jeune mère, le maternage est une véritable évidence. « Le maternage proximal, qui signifie instaurer un lien fort avec son enfant, est quelque chose qui existe depuis la nuit des temps. À partir de 1968, avec la libération de la femme, ces techniques ont beaucoup régressé dans les pays occidentaux. » Et justement, ce n’est peut-être pas pour rien… Car pour choisir de dormir avec son enfant, l’allaiter, le porter contre soi dès que possible, fuir les couches industrielles et autres poussettes, et même l’éduquer à domicile, il en faut du temps… et un l’investissement permanent. Tellement permanent, d’ailleurs, que materner et travailler devient une mission quasi impossible pour ces mamans supernaturelles. « C’est vrai que pour une femme qui travaille, c’est difficile de maintenir l’allaitement et les couches lavables, confirme Stéphanie. Quand on pousse le maternage proximal au maximum, la maman reste à la maison et le papa travaille. » Stéphanie, elle travaille de chez elle. Consultante en feng shui, elle a la chance de pouvoir adapter son rythme à ses envies de maternage. Les membres de l’association ne pratiquent pas toutes les « techniques » proposées par le maternage proximal. « Chacune prend ce qui lui correspond, mais aussi ce qui correspond à ses disponibilités. » En ce qui concerne Stéphanie, le quotidien à la maison va bientôt changer, puisqu’en plus de materner ses enfants, elle va mettre en place pour eux l’instruction en famille. Instruction en famille, vous dites ? En France, ce n’est pas l’école qui est obligatoire, mais bien l’instruction, de 6 à 16 ans. Un parent peut donc choisir le mode d’instruction pour son enfant, que ce soit l’école, les cours par correspondance, ou une instruction à la maison. « Si on fait appel à des cours par correspondance, c’est tout ce qu’il y a de plus académique, tempère Stéphanie. Mais certains parents considèrent par exemple que l’enfant peut apprendre tout seul : ils répondent à ses questions quotidiennes, et le laissent aller au bout de ces sujets, en cherchant sur internet, en lisant des livres, en rencontrant des artisans, en allant au musée. C’est aussi une méthode d’apprentissage. L’avantage, c’est que l’enfant choisit le moment où il apprend, et donc est beaucoup plus efficace. » Qu’on se le dise, ces enfants qui ne vont pas à l’école ne sont pas pour autant oubliés par l’éducation nationale : des inspecteurs d’académie, les mêmes que ceux qui œuvrent dans les écoles publiques, contrôlent chez eux aussi régulièrement la maîtrise des savoirs académiques. • Petit lexique de la materneuse - Cosleeping, ou cododo. Maternage ou pas, nombreux sont les couples qui accueillent leur enfant dans le lit conjugal. Pas seulement quand il a fait un cauchemar, mais de manière systématique. Une nouvelle organisation à trouver pour les parents, tant au niveau de la sécurité, à ne pas négliger, qu’à celui de l’intimité du couple, à déplacer hors du lit conjugal. - Portage. Le portage, ou plus précisément le portage en écharpe, n’est pas non plus une spécificité des parents se disant « maternant ». Les materneuses “ ” vont-elles trop loin ? 56 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Il s’agit tout simplement de préférer porter son enfant contre soi que d’utiliser poussette et autre landau. Bienfaits du contact charnel, sentiment de sécurité pour l’enfant… Le portage séduit beaucoup de parents, et c’est tant mieux ! - Hygiène infantile naturelle. Pas de couche. Pas une seule. Jamais. Voilà comment résumer le principe de l’hygiène infantile naturelle, en substance. Sauf que les substances, elles, sont inévitables. Alors, comment font les materneuses ? Elles partent du principe que leur enfant a la possibilité d’apprendre la propreté bien plus tôt qu’on ne veut bien le croire, et développent une communication avec lui basée sur l’interprétation de signaux qui veulent dire : « Pipi. Maintenant tout de suite. » Ca demande de l’entraînement et de la disponibilité, c’est sûr. - Communication bienveillante. Ce principe tout simple, c’est celui de développer avec son enfant une communication basée sur l’accueil des sentiments de chacun, le respect mutuel, l’empathie. Surtout, jamais de violence. Fessée et autre claque sont évidemment prohibées, mais la bienveillance s’applique aussi bien aux gestes qu’aux mots. - Bébé lotus. Cette technique là est encore loin d’être une tendance lourde. Il faut dire qu’elle est relativement surprenante. Après l’accouchement, alors que monsieur et madame Toutlemonde coupent le cordon ombilical et n’adressent pas même un regard au placenta qui a partagé neuf mois de la vie utérine de leur nouveau né, certains gardent tout ce petit monde accroché à l’enfant jusqu’à destruction naturelle. Pourquoi ? Pour éviter un traumatisme, peut-on lire sur certains blogs. En cherchant un peu sur Internet, on peut donc voir des photos de famille un peu particulières : maman, papa, bébé, et le placenta dans un saladier. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 57 mères parfaites - MATERNAGE “ lâcher prise carla-mila - 12 ans soeur d'enfant autiste Être mère, c’est aussi Pour y voir plus clair, entretien avec Sophie Marinopoulos, psychologue et psychanalyste. Spécialiste de l’enfance et de la famille, elle est notamment l’auteure de Pourquoi porter bébé (Les Liens qui Libèrent, 2010). Comment définir le maternage ? Le maternage revient à prendre soin de son enfant physiquement et psychologiquement. Le célèbre pédiatre Winnicott parlait de la préoccupation maternelle primaire de la mère pour évoquer cette qualité de « portage » physique et psychique. L’enfant a besoin d’être nourri, protégé, contenu, éveillé, porté, parlé. Le petit homme est un être de langage et cette spécificité humaine demande qu’il puisse recevoir une qualité de soin complexe. Par exemple, il ne suffit pas de lui donner du lait pour qu’il se sente bien. Être assez nourri le satisfait, mais plus encore, il veut recevoir le lait et les mots de sa mère pour enfin s’apaiser et s’ouvrir au monde, à son environnement. Les bienfaits du maternage pour l’enfant sautent aux yeux. Mais pour la mère, n’est-ce pas un peu oppressant d’être dévouée totalement et en permanence à son enfant ? 58 • ENFIN MAMAN ! LE MAG de son bébé et la soutenir pour qu’elle équilibre sa présence auprès du bébé et ses besoins et désirs propres. Il est toujours très difficile pour une mère d’accepter la séparation d’avec son enfant, et tous les parents sont pris dans l’ambivalence de regretter de voir son enfant grandir si vite et le désir qu’il soit vite autonome. Ce mode de vie au naturel est-il bien compatible avec le monde dans lequel nous vivons ? C’est tout à fait compatible avec la vie d’aujourd’hui, à condition justement qu’on arrête de penser qu’être mère, c’est être tout le temps avec son enfant. Non, être mère c’est aussi lâcher prise, et accepter que l’enfant va aussi bénéficier de tout ce que son environnement lui propose. C’est une question de dosage, de juste équilibre et de juste distance. Le cododo signe-t-il la mort du couple ? Ils ont décIdé de vaIncre l’autIsme Il faut aider les mères par tous les moyens à comprendre le sens de cette fonction maternelle que l’on appelle « la disponibilité ». Être disponible pour le bébé, l’enfant, c’est pouvoir alterner la présence et l’absence. Donc ce n’est pas être tout le temps là. Le bébé a besoin de trouver son sommeil tout seul. La mère a besoin de se reposer et de retrouver du désir en dehors de son enfant, dans sa vie conjugale. Il faut les soutenir dans cette distance nécessaire pour qu’elles ne culpabilisent pas quand elles font autre chose que d’être avec l’enfant. Il faut donc les aider à penser leur enfant comme un être différent et capable de se passer d’elles… même si elles le vivent mal. Messieurs, à vous de jouer ! En pratiquant le « bébé lotus » (voir lexique), certaines mères ne vont-elles pas un peu loin ? Je ne connaissais pas cette tendance du « bébé lotus », mais il me semble au regard des informations données, qu’il s’agit toujours de cette même interprétation de la mère sur l’enfant. De quel traumatisme parle-t-on ? Alors personnellement je maintiens que pour la mère, oui c’est traumatisant d’accoucher même quand tout se passe bien, de perdre cette relation unique et irremplaçable, de ne plus faire qu’un. Alors oui, tout est bon pour essayer de reculer ou d’annuler cette insupportable réalité. Aider la mère consiste justement à ne pas la laisser développer des idées irraisonnables et qui peuvent devenir farfelues. Le premier besoin d’un bébé ,est d’être reconnu comme une personne à part entière et de recevoir des soins correspondant à sa singularité. • et vous ? Photographe Pauline Darley / Le Crime Le bébé est un être immature, on parle de néoténie pour rappeler que le petit homme naît inachevé et qu’il a besoin de recevoir des soins de qualité pour se développer. Donc les soins de maternage sont essentiels pour sa croissance. En les accomplissant, la mère développe auprès de son enfant, ses capacités empathiques, c’est-à-dire cette capacité à comprendre de plus en plus finement les besoins du bébé. Être mère est une exigence de présence et d’attention pour l’enfant, mais attention : être mère ne veut pas dire être 24h/24 avec l’enfant. Les mères qui pensent qu’elles sont indispensables et les seules à pouvoir répondre aux besoins de leur enfant font fausse route. L’enfant a besoin d’elle, mais aussi de son père et de tout un environnement relationnel pour grandir. La mère doit être une autorisatrice et ouvrir l’enfant au monde. Le père et les tiers ont un rôle important pour aider la mère à se « sevrer » ” pour vaincrelautisme.org mères parfaites - MATERNAGE Maternage Un complexe de perfection ? LE DOSSIER Cyril : « Entre ma fille et moi, se dresse un mur d’1m70, appelé Carole » Qu’est-ce qu’une maman maternante ? Ou plutôt : comment peut-on être une maman non maternante ? Il est difficile de concevoir une maman qui ne materne pas son bébé. Car par définition, une maman est supposée entourer son bébé d’amour, de tendresse et d’attention. Alors vous maternez et vous n’avez pas l’intention de vous en excuser ! La parole à la défense… Donna Presse Catherine Piraud-Rouet*, maman maternante et auteure à succès de plusieurs ouvrages sur la question, propose cette définition du maternage : Une proximité physique et émotionnelle intense avec son enfant, doublée d’une recherche d’éducation et de consommation plus naturelles… Une maman qui allaite, pratique le portage en écharpe, les couches lavables, les petits pots maison avec des légumes frais et bio du potager, est une maman maternante. Le tout associé à une éducation non violente et basée sur l’écoute de son bébé. Le maternage : une mode ou un style de vie ? Le maternage a éveillé en vous quelque chose de suffisamment profond pour que vous en fassiez votre style de vie ? Sachez donc que ce n’est pas seulement une affaire de couches lavables, c’est une façon de s’impliquer et d’impliquer bébé dans son éducation afin de lui permettre de s’épanouir. Et le papa dans tout ça ? « Entre Léa et moi se dresse un mur d’1m70, appelé Carole ». C’est ainsi que Cyril voit sa compagne, la mère de sa fille. Ce qui lui donne l’impression d’être doublement exclu : de la relation fusionnelle mère-bébé et surtout de l’hypothétique relation qu’il pourrait espérer renouer, avec la maman maternante qu’est devenue la femme de sa vie. Or, maternage et féminité ne sont pas incompatibles, ce serait même plutôt l’inverse. 60 • ENFIN MAMAN ! LE MAG ENFIN MAMAN ! LE MAG • 61 mères parfaites - MATERNAGE LE DOSSIER Les bébés lotus, Rattrapez le coup en proposant à votre compagnon de faire l’amour ailleurs que dans le lit conjugal. Après tout, la fonction première et intrinsèque d’un lit n’est-elle pas d’être simplement un support pour le sommeil ? Il existe une infinité d’endroits où vous pouvez vous amusez hors d’un lit. C’est très réducteur que cette fixation sur un seul endroit. Le maternage : un ménage à 3 ? Le cododo ne doit pas être non plus un frein à votre vie de femme. Cependant soyez attentive à ne pas être trop « nature » dans votre façon d’appréhender votre vie de couple. En effet, beaucoup de parents pensant que leur bébé est trop petit pour y comprendre quelque chose. Ils ne voient pas de mal à continuer à avoir une vie sexuelle dans leur lit, avec leur bébé qui dort à poings fermés, à côté. Ceci est à déconseiller fortement. Le sommeil d’un enfant, aussi petit soit-il, peut être perturbé par n’importe quel élément. De plus, vous risquez de ne pas vous apercevoir du réveil de votre bébé. Evitez donc les situations à risque potentiel. Je le porte en écharpe Bébé est accroché à mon sein Le lait maternel est ce qu’il y a de meilleur pour votre bout de chou. Ce n’est pas vous qui le dites, c’est l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Rien ne vaut ce précieux liquide qui le rendra fort/beau/intelligent/en bonne santé/avec des dents fantastiques/une carrure de sportif… Comment conserver un semblant de féminité dans une situation aussi « maternelle » ? En achetant des soutien-gorge d’allaitement par exemple. D’une discrétion absolue, ils n’affichent pas le sein en totalité. L’allaitement est certes quelque chose de tout à fait naturel, mais certaines personnes peuvent être mal à l’aise face à ce geste. Demandez à vos interlocuteurs si cela les gêne que vous allaitiez votre bébé devant eux. D’une, vous ne les contraignez pas à partager quelque chose de personnel et d’intime et de deux, vous imposez le respect en rappelant que vous êtes aussi une femme ! Ce n’est pas parce qu’il est devenu le garde-manger officiel de bébé, que votre conjoint ne doit pas (plus ?) Cependant soyez attentive à ne pas être trop « nature » dans votre façon d’appréhender votre vie de couple 62 • ENFIN MAMAN ! LE MAG les considérer comme un élément érotique. Faites-le participer à votre maternage en en faisant un jeu. Vous avez la poitrine qui va exploser de cette surproduction de lait ? Massez-les sous l’eau chaude de la douche. Ou plutôt demandez au papa de le faire pour vous. Je prépare des petits pots bio Le temps que vous passerez à choisir, acheter et préparer ces délicieux repas pour votre bébé sera emprunté sur le temps que vous auriez pu avoir, pour vous occuper de vous-même, en tant que femme. L’astuce consiste donc à les préparer en grande quantité et à les congeler : maman maternante et femme accomplie. Le cododo ne doit pas être un frein à votre vie sexuelle Depuis la naissance de votre trésor, il dort avec vous. Le papa a discrètement émigré sur le canapé du salon. Il s’en voudrait de briser l’harmonie qui vous lie à votre bébé. Une majorité des professionnels de l’enfance vous diront qu’il ne faut pas cododoter avec votre bébé. Encore moins dans votre lit. Soit. Sauf que vous n’envisagez nullement de remettre bébé dans son lit, encore moins dans sa chambre. Mais vous reconnaissez que votre sexualité en a pris un sacré coup. Pour ne pas créer de sentiment d’abandon à votre bébé, vous souhaitez qu’il continue à vivre en fusion totale avec vous. Tout le temps. Vous le portez donc en écharpe. C’est une excellente idée, d’autant plus que votre toutpetit entendra la jolie musique rassurante du cœur, qui l’a bercée pendant neuf mois. Le portage en écharpe va vous être d’une grande aide pour conserver votre féminité : vous pouvez vous coiffer ou vous maquiller tout en ayant bébé sur vous. Vous pouvez également lire ou vous instruire tout en ayant un œil sur votre bout’de chou. Mais ce qu’il y a de vraiment bien dans ce type de portage, c’est que le papa aussi peut apaiser bébé en le portant à son tour. Vous en profiterez pour faire autre chose, comme aller vous faire bichonner dans un centre de beauté, ou pour un déjeuner entre amies, tous ces petits riens qui font rejaillir la femme qui est en vous. Les couches jetables ne sont pas écologiques La nouvelle génération de mamans maternantes fuit les couches jetables. Elle investit dans des couches en tissu. Certaines féministes y voient un retour en arrière et des contraintes propres aux femmes d’il y a deux siècles. Or, utiliser des couches lavables, ne veut pas dire : aller à la rivière, un fichu sur la tête, des mains rougies par le froid et séchées par le vent, pour laver les couches jetables. Des moyens écologiques, comme les noix de lavage, sont à disposition des mamans maternantes, qui utilisent des lave-linges comme toutes les autres mamans. Ce qui leur laisse autant de temps que toutes les autres mamans, pour s’occuper d’elles. • dernière mode maternante ou réels bienfaits ? A l’heure où l’accouchement naturel à domicile reprend du galon, certaines pratiques anciennes voire lointaines sont à nouveau projetées sur le devant de la scène. C’est le cas des Naissances lotus, une façon quelque peu « atypique » d’accueillir bébé et son placenta ! Une Naissance lotus ou un Bébé lotus est un nouveauné à qui on ne coupe pas le cordon ombilical. L’enfant reste donc relié au cordon, et de ce fait au placenta, qui reste toujours près de lui tel un doudou ! Il faut compter environ 3 à 10 jours avant que le cordon sèche et tombe naturellement. Contrairement à ce que beaucoup pensent, cette pratique n’est aucunement nouvelle. Elle serait pratiquée par certaines tribus aborigènes venant d’Inde et d’Asie. Et les chimpanzés aussi en seraient adeptes. Les « materneuses » les plus farouches font la promotion de cette pratique. Son arrivée en Occident serait l’œuvre de Jeannine Parvati Baker (1949-2005), une sage-femme yogi californienne qui l’aurait relancée au début des années 80. Sage-femme yogi et pour cause, la pratique des Naissances Lotus est largement liée à des croyances spirituelles. En Inde notamment, le placenta est considéré comme un organe du bébé, tous les deux ne faisant qu’un. Le placenta ayant apporté au bébé tout au long de son développement, nutriments et vitalité, il est tout à fait normal de le considérer comme un organe précieux et de le conserver près de bébé symboliquement jusqu’à ce qu’il se détache de lui doucement et de façon naturelle. Les bienfaits d’une Naissance lotus… Selon les adeptes, ne pas couper le cordon ombilical, ni détacher le placenta de bébé aurait plusieurs bienfaits sur la santé du nouveau-né, notamment les prématurés, mais agirait aussi sur le bien-être de la mère. • Cela permettrait de créer un lien plus rapidement entre la mère et l’enfant. • Cela réduirait les risques d’infection liés à la façon dont le cordon peut être coupé. • En gardant le cordon et le placenta, bébé récupérerait la totalité du sang dont il a besoin (moins d’anémies néonatales) = 60 ml de sang passerait ainsi du placenta à bébé dans les premières minutes de vie. Certains personnels soignants et parents ayant vécu une Naissance Lotus auraient également observé que ces bébés étaient nettement plus calmes et paisibles. Ils auraient perdu moins de poids à la naissance et dormiraient manifestement mieux. L’état du nombril, une fois le cordon tombé, puis cicatrisé, serait également parfait. Toutefois, certains spécialistes en gynécologie-obstétrique affirment qu’un simple retard du clampage de cordon suffirait. Il faudrait alors juste attendre que le sang soit entièrement passé chez bébé pour le couper. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 63 LE SALON Le Salon des futurs et jeunes parents depuis 1997 TEXTOCOM - Photos non contractuelles - Crédits photos : Corbis Images - Ed Resp. : FAMILY PROMOTION SARL - 146 rue de la Libération 38300 Bourgoin Jallieu. TOUT POUR LES PREMIERS PAS DE MES PARENTS Dans votre ville ou sur le web, venez visiter le salon Baby ! 6 salons en France par an, qui réunissent sur un même lieu et le temps d’un week-end tout l’univers des futurs parents, des bébés et des jeunes enfants. 1 salon online en 3D sur le web, pour se connecter à tout l’univers des parents et de bébé, de chez vous, 24h/24 et 7j/7j. www.salonbaby.com Voilà 66Premières vacances de bébé Ce qu’il est urgent de savoir Pour ne pas se laisser submerger, un mot d’ordre : organisation. 68Premier été Attention, dangers l’été ! 70Un max d’idées ludiques et créatives pour stimuler bébé On profite du temps libre pour un training sensoriel tout terrain 72Découvertes et activités ludiques au fil des mois… 73Le goût aussi, ça se stimule 74Shopping Des jeux au grand air. De quoi animer et occuper leurs journées passées dans le jardin… 76Première sortie sans bébé Comment vous y préparer ? Les vacances sont une bonne occasion de vous retrouver et d’oublier, quelques heures, ce nouveau quotidien. 78Vacances de bébé Un été sans bobos ! Au moment de terminer votre valise, voici quelques précautions particulièrement utiles aux petits et valables pour toute la famille ENFIN MAMAN ! LE MAG • 65 LE MAG - Premières vacances de bébé st urgent de savoir Ce qu’il e Partir en vacances pour la première fois avec son enfant, c’est une nouvelle aventure pour lui… mais aussi pour le couple. Pour ne pas se laisser submerger, un mot d’ordre : organisation. Le point avec la pédiatre aux petits soins Edwige Antier. Donna Presse Bébé est-il prêt ? C’est la première question à se poser avant de penser à la destination rêvée pour ses premières vacances en famille. Car si partir à deux relève de la simplicité, vivre d’amour et d’eau fraîche avec un tout petit, c’est mission impossible. À cette question, la pédiatre répond sans hésiter : « S’il est avec sa maman, un bébé peut faire le tour du monde ! » Pas d’obstacle majeur, donc, à emmener un nourrisson en vacances ? Pas si sûr. « Partir avec un tout petit, bien sûr que c’est possible. La question serait plus : à quoi ça sert, plaisante-t-elle. Pour les parents, c’est fatiguant, et pour le bébé, ça peut n’avoir aucun intérêt. Je dirais qu’avant six mois, ça n’est pas la peine d’embarquer son enfant dans un grand voyage. Par contre, on peut tout à fait se déplacer. » 66 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Bien choisir le lieu Le secret : choisir un lieu dans lequel il n’y a aucun souci d’intendance. « Dans un hôtel, on est pas bien. Mais chez la belle-mère, pas sûr qu’on soit bien mieux ! Il faut penser à une foule de questions pratiques : une maison avec des escaliers partout, une destination où il fait vraiment très chaud, une ville pavée, cauchemar de la poussette… Ce sont des lieux à éviter.Il ne faut pas rêver , rappelle Edwige Antier. Un enfant ne sait pas ce que c’est que le travail, donc il ne sait pas ce que sont les vacances non plus. Pour un enfant en bas âge, les vacances, c’est le soleil et la liberté. Pas des parents sur les nerfs qui jonglent avec les problèmes d’intendance ! » Ne pas se priver d’une aide Un club enfant, une nourrice de temps en temps… « Pour que chacun en profite, il faut se faire aider, conseille la pédiatre. Profiter d’un déjeuner ou d’une excursion en amoureux, ce sont des moments précieux qui profitent à tous. Ressourcés par un moment d’intimité, on retrouve un petit qui s’est amusé avec d’autres enfants et sent que ses parents sont détendus. » Faut-il conserver toutes ses habitudes ? Par peur de déstabiliser son enfant qui vit pour la première fois ailleurs que chez lui, les parents ont souvent tendance à vouloir à tout prix reconstituer les moindres habitudes de leur marmot. Pour Edwige Antier, ce n’est pas nécessaire. « Ce dont il a besoin, c’est de parents plus disponibles, et d’une atmosphère détendue. Bien sûr, vous pouvez lui apporter quelques repères : un doudou, une couverture, son biberon… Mais ses repères, ce sont ses parents. » Quelques derniers conseils… « Il y a une chose qu’il ne faut pas oublier : une petite poussette, et ce, même si votre enfant marche bien, même s’il a trois ans. On n’y pense pas systématiquement, et pourtant, on est bien contents de pouvoir la sortir quand on a envie de prolonger les balades ou les excursions. » Choisissezla légère et pliante. Autre conseil avant le départ : « N’encombrez pas trop votre trousse à pharmacie. Les parents ont tendance à angoisser, alors qu’il n’y a généralement que deux maux à soigner : la fièvre et la diarrhée. » De l’utilité des premières vacances Et surtout, profitez… En gardant en tête que les vacances servent à recharger ses batteries, mais aussi, pour votre enfant, à apprendre l’autonomie. « C’est toujours au retour des vacances que les parents me disent : «Qu’est-ce qu’il a fait comme progrès en langage !» Et c’est vrai que c’est souvent surprenant ! Emportez avec vous le plus possible de petits livres et de jeux : les trajets en train, en avion, sont autant de moments pour lui raconter des histoires. » Et les bienfaits des vacances ne s’arrêtent pas là. Edwige Antier nous a aussi confié que ces moments privilégiés sont aussi propices aux plus surprenants progrès en propreté. • Des mamans racontent Voyage catastrophe ou repos bien mérité, elles nous racontent leurs premières vacances avec leur enfant. Corinne Pour ses premières vacances, mon fils avait dix mois. Direction l’île d’Oléron… C’est parti pour sept heures de voiture… Nous, pour les vacances c’est comme à la maison : on déménage, on ne change pas ses habitudes. On a tout emmené comme à la maison : lit, couches… On était chargés, mais au moins pas de stress ! On a adapté nos sorties en fonction de ses siestes. Si on décidait d’aller loin pour visiter un lieu, on profitait du voyage durant lequel il dormait, comme ça une fois arrivés tout le monde en profitait. Pour ces premières vacances à trois, le chauffe-biberon de voiture a été notre grand copain ! Honnêtement, c’est beaucoup d’organisation en amont, mais on n’en a jamais autant profité… On a fait du vélo, des promenades, la visite d’un phare, du petit train, de la baignade… et j’en passe. Maintenant, à chaque vacance, c’est le même fonctionnement. Et c’est toujours le bonheur ! Quelle joie de lui faire partager pleins de nouveautés… Alexandra Pour le premier week-end en famille, notre fils avait cinq jours… Un vrai déménagement ! Il a eu du mal à s’endormir, est resté accroché a mes seins tout le week-end… Mais ce n’était qu’une transition, parce que lorsqu’on est partis pour quinze jours alors qu’il avait dix semaines, tout s’est passé comme sur des roulettes. Malgré les six heures de routes, il a dormi comme un petit chat, et une fois sur place, on a aussi pu compter sur la famille. Maintenant nous partons régulièrement voir notre famille, il est là-bas comme chez lui ! Sandra Il n’avait pas encore un an quand on est partis une semaine en Corse avec lui. Il a eu du mal à dormir dans un autre lit que le sien, et pour couronner le tout il a fait une double otite ! Impossible pour nous de fermer l’œil de la nuit… On est finalement rentrés plus tôt que prévu, quelle galère ! Mais avec le recul, on a quand même eu le bonheur de fêter son premier anniversaire sous le soleil de Corse. ENFIN MAMAN ! LE MAG • 67 LE MAG - Un rythme de vie différent Premier été Si le beau temps est agréable pour prendre des anisettes sur la terrasse familiale, bébé n’est pas encore prêt pour affronter seul les foudres du roi soleil… s r e g n a d , n Attentio Donna Presse Évidemment, l’été n’est pas fait pour rester cloitré dans la maison, enfermé à l’abri du soleil en faisant marcher la clim à fond. Hormis certaines années exceptionnellement caniculaires, la météo hexagonale n’est pas dangereuse pour les bébés. Les très jeunes enfants sont néanmoins beaucoup plus sensibles aux rayons du soleil que leurs parents : 4 minutes de soleil pour un bébé équivalent à une heure pour un adulte. Avant un an, mieux vaut donc éviter toute exposition prolongée (plusieurs heures). Ce n’est qu’à trois ans que les défenses de l’enfant sont prêtes pour bien supporter les attaques du soleil. Attention aux UV ! Les rayons du soleil sont dangereux : n’oublions pas que derrière l’estival « coup de soleil » se cache une brûlure dont les conséquences peuvent s’avérer graves. Des études montrent qu’un enfant ayant eu de nombreux coups de soleil présente plus de risque de développer des cancers de la peau une fois adulte. Surexposé petit, un enfant à en moyenne déjà épuisé 70 % de son capital soleil à l’adolescence. Lors des premiers mois, l’épiderme de l’enfant n’est pas encore « terminé », il ne filtre pas tous les rayons nocifs du soleil : il faut donc en permanence se couvrir. 68 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Pour la tête, préférez le bob à la casquette, il protège la nuque, ce que ne fait pas la casquette, sauf portée à l’envers (mais ça fait voyou). Méfiez-vous de l’ombre : à la neige ou au bord de l’eau, les rayons du soleil sont réfléchis et peuvent frapper par surprise ! Les lunettes de soleil fantaisie que l’on trouve en supermarché sont non seulement inefficaces, mais dangereuses. La teinte foncée d’un verre n’est en aucun cas une preuve de son efficacité. Au contraire, en donnant une illusion d’obscurité, ces verres trompent l’œil qui reçoit plus de rayons que sans lunettes du tout ! Pour l’été, investissez donc dans une paire de lunette de catégorie 3 ou 4 certifiée CE, chez l’opticien. Les risques sont réels, une trop grande exposition peut provoquer des cas précoces de cataracte. Si bébé attrape tout de même un coup de soleil, pas de panique : appliquez un linge mouillée d’eau froide et une crème réparatrice. Si des cloques apparaissent, consultez votre médecin. Et c’est parti pour le chaud ! Un bébé ne sait pas réguler lui-même la température de son corps car son système de transpiration n’est pas encore au point. Un coup de chaud comme un coup de froid peuvent survenir très rapidement, en une heure seulement. Des cas de déshydratation mortels sont constatés chaque année. Optez pour des vêtements plus légers, et en coton de préférence, une matière qui absorbe la chaleur et la transpiration et permet une bonne ventilation. On préfèrera évidemment les couleurs claires, qui absorbent moins de chaleur que les teintes foncées. Pour le reste, un t-shirt à manches courtes, une couche et des sandales sont amplement suffisants. Attention toutefois, un courant d’air peut rapidement l’enrhumer. Une pause à l’ombre après un effort combine l’air frais et l’humidité de la transpiration ! Pensez donc toujours à avoir sur vous un gilet pour dépanner. En ce qui concerne la déshydratation, la solution est la même que pour les personnes âgées : il faut boire le plus souvent possible ! Proposez le biberon toutes les demi-heures. Attention, même en cas d’allaitement exclusif (moins de 4 mois), l’eau reste indispensable ! Si votre enfant n’en veut vraiment pas, rajoutez un peu de grenadine, mais si c’est possible, autant éviter de l’habituer au sucre… N’oubliez pas que si on peut se déshydrater, il est impossible de s’hyper hydrater. Insouciance, vacances, mais prévoyance. Avec un bébé d’un an ou moins, il est relativement déraisonnable de partir loin de chez soi. On reste donc à la maison, que l’on maintiendra au frais : fermez les volets mais laissez les fenêtres ouvertes pour laisser entrer un peu d’air. Le rythme du sommeil risque d’être perturbé. La mélatonine, connue comme étant l’« hormone du sommeil », est produite en l’absence de lumière. En été, lorsque les jours rallongent, enfants et parents ont tendance à moins dormir. Mais malgré ses envies, bébé a encore besoin de ses 12 heures de sommeil quotidiennes ! On peut à la limite zapper la sieste du matin ou celle de l’après-midi, mais pas les deux, et surement pas raccourcir les nuits. Le coup de chaleur Le coup de chaleur arrive fréquemment, et entraîne une déshydratation rapide pouvant mener à un coma ou même un décès de l’enfant. Les symptômes sont des montées de fièvres, des diarrhées, des vomissements et un état comateux. Si la fièvre reste faible, mettez l’enfant au frais et faites lui boire de l’eau fraiche. Si la fièvre est élevée et que l’état comateux persiste, rendez-vous directement aux urgences. Attention, ne cherchez pas à « refroidir » l’enfant en poussant la clim à fond ou en le mettant dans un bain d’eau froide. Pour rafraichir l’enfant, la température du bain doit être à 35 °C. En dessous de cette température, le bébé pourrait subir un choc thermique. • Où Partir avec son bébé ? Où séjourner ? Comment préparer mon voyage en avion ? Qui pourra garder mon bébé sur place ? Quelles sont les formalités administratives pour partir à l’étranger ? Suis-je bien assuré ? Dans un guide très complet, la journaliste Valérie Lamour répond avec précision à toutes les questions qu’elle s’est posée lorsqu’elle a voulu partir en vacances avec son bébé. Vous trouverez dans cet ouvrage une mine d’information pour faire le meilleur choix pour ces premières vacances, avec en prime, les conseils d’un pédiatre sur les questions santé les plus courantes. « Où partir avec son bébé ?, Le guide des vacances des tout-petits de 0 à 3 ans », Valérie Lamour, Hachette (15 €) ENFIN MAMAN ! LE MAG • 69 LE MAG 3) Dansez avec lui De la stimulation oui, mais point trop n’en faut ! Avant de vous lancer dans une avalanche d’activités ludiques et créatives pour stimuler bébé à tout prix, il convient de vous prévenir : trop de stimulations, qu’elles soient physiques ou intellectuelles, peuvent être négatives pour bébé et le rendre anxieux, voire agité. La stimulation a autant son importance, que de le laisser seul parfois, dans son lit ou parc, pour apprendre à se suffire à lui-même et à trouver sa propre autonomie. En tant que parents, il faut savoir trouver le juste milieu entre l’ennui profond et la sur-stimulation… Mais rassurez-vous, le monde qui l’entoure est déjà un fabuleux terrain de découvertes ! Quelques activités créatives et ludiques supplémentaires de temps en temps, c’est déjà formidable. Solliciter bébé en balade stimuler bébé ! 70 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Tous les pédiatres et spécialistes de la petite enfance vous le diront : dès le jour de leur naissance et cela jusqu’à leur entrée à l’école, tous les bébés gagnent à se trouver dans un environnement riche de découvertes et d’expériences qui les aide à épanouir leurs merveilleuses aptitudes. Alors, pendant les vacances, on profite du temps libre et de la disponibilité de papa et maman pour un training sensoriel tout terrain. Donna Presse Comptines, chansons avec des gestes comme Les marionnettes ou Meunier tu dors… Chantez pour lui ! Au bout de quelque temps, vous vous étonnerez de voir bébé tenter de vous imiter… Et surtout, chants et comptines permettent souvent une appréhension et une compréhension précoces de la langue parlée. Éveiller bébé avec des histoires Lire, raconter, y mettre l’intonation, lui montrer par la même occasion des images très colorées… Les enfants même très petits, apprécient… 1) Narrez-lui des histoires courtes Le plus difficile sera de les lui choisir… Préférez-les courtes, simples, et surtout, mettez-y l’intonation ! Il y a une grande différence entre lire tout simplement et racontez, et ce qu’aiment les petits, c’est les différentes voix et intonations que vous pourrez prendre en lui narrant les histoires choisies. 1) Une balade au jardin 2) Optez pour les histoires sur CD 2) Une petite heure à la plage ludiques 4) Chantez pour lui Le monde extérieur est parsemé de multiples découvertes et sensations, stimulantes pour bébé… En poussette, dans une écharpe de portage, à bras, ou assis par terre quelques instants dans l’herbe, le sable… Tout est prétexte à l’exploration ! Lui faire toucher les feuilles, lui faire découvrir les petites bêtes comme les coccinelles, lui faire écouter le piaillement des oiseaux… L’enfant apprend partout et tout le temps ! Prenez simplement le temps de lui faire découvrir ce nouvel environnement. Un max d’idées et créatives pour Tout petit dans vos bras, ou près de lui quant il est debout… dansez avec lui qu’importe la musique ! Les bout’choux adorent ça ! Ils apprécient d’autant plus quand une fois plus grand, ils peuvent s’exprimer librement sur les sons qu’ils entendent avec bonheur. Jouer avec le sable, tremper ses pieds dans l’eau, sentir le vent sur son visage… La plage est également un formidable terrain de jeux… Osez l’y emmener tous les jours en choisissant les heures les plus propices aux jeux de plage sans que le soleil ne soit trop dangereux. Avant midi ou après 16h. Stimuler bébé en musique La musique est une véritable source de plaisir pour bébé, surtout quand on le laisse s’exprimer librement… Il suffit donc de lui en donner la possibilité très simplement en lui offrant quelques instruments simples, créés par vos soins ou pas… 1) Tendez-lui un hochet Que ce soit un hochet dernier cri ou fabriqué avec vos petites mains, en versant simplement quelques légumes secs (lentilles, pois chiches…) jusqu’au quart d’une bouteille en plastique, soigneusement refermée voire collée au niveau du bouchon, le plaisir sera le même, bébé va s’éclater en le secouant, le jetant, en tapant sur le sol avec… Un paquet de riz encore fermé ou un trousseau de clés agité sur une table l’amusera également. 2) Offrez-lui un tambourin Encore une fois, vous pourrez en acheter un en magasin pour enfants, mais une simple casserole retournée munie d’une cuillère en bois pour taper dessus fera l’affaire… Bébé s’amusera à faire du bruit, s’émerveillera même à l’idée de créer lui-même ses propres sons. La palette de contes et histoires disponibles en CD est large, n’hésitez pas à lui faire découvrir et entendre ces superbes réalisations en votre compagnie ou avec ses frères et sœurs… Même tout bébés, ils adoreront entendre les bruits, la musique, les paroles de ces histoires mises bien souvent en musique. Initiez bébé au dessin ! Nul doute que tout petit, il ne saura qu’effectuer que quelques gribouillages, mais c’est déjà créer et c’est beaucoup ! Peu importe si ses dessins ne sont pas dignes d’un artiste en herbe, laissez-lui cette opportunité, émerveillez-vous devant ses réalisations, il y prendra goût ! L’été est là aussi une saison favorable où bébé, juste en couche, peut jouer avec de la peinture et se découvrir en laissant des traces de ses pieds ou de ses mains sur de grandes feuilles par exemple. 1) Dessine-moi un bonhomme ! Il ne saura évidemment pas tout de suite vous dessiner une tête, un corps, des bras et des jambes… Mais tendez-lui quelques crayons gras et une feuille blanche, il adorera gribouiller avec. La création artistique suivra son cours en temps voulu. 2) Créez des tampons patates Fabriquez-lui des tampons à peindre avec de grosses pommes de terre. Pour cela, coupez une pomme de terre en deux, et découpez la chair de façon à créer des formes que le petit pourra tremper dans de la peinture, puis tamponner sur une feuille ! 3) Peignez galets, pommes de pin et feuilles Ne le cantonnez pas à peindre de simples feuilles blanches… Dénichez-lui de jolis galets lisses, des pommes de pins ou feuilles d’arbres et proposez-lui de les peindre selon son bon vouloir ! N’oubliez pas de le couvrir d’un grand tablier et d’investir dans une peinture lavable non toxique et sans danger pour les petits. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 71 LE MAG Plus de temps pour cuisiner, une grande diversité de fruits et légumes. L’été est un festival de saveurs. Autant que Découvertes et activités ludiques au fil des mois… mois : 1Stimulez sa vue er Accrochez à côté ou au-dessus de son lit, des dessins très simples faits avec un gros feutre de couleur noire… Grands cercles, rayures, visages… Changez ces dessins régulièrement. mois : 2Jouez avec les sons e Agitez hochet, clochette, grelot… Mais pensez aussi à siffler, à froisser du papier, à faire tinter un couvert sur un verre… Stimulez-le avec des bruits doux et agréables. mois : 3Développez son odorat e Faites-lui découvrir des odeurs nouvelles en passant sous son nez un pot de cannelle, une gousse de vanille, une banane… Expliquez-lui ce que sait et mimez votre plaisir de les sentir. 4Rendez le bain ludique e mois : Petits jouets aquatiques très colorés, passoires, gobelets en plastique pour faire couler un filet d’eau sur bébé… C’est l’âge des jeux de bain… Apprenez-lui à faire plouf avec ses pieds ! mois : 5Chantez, lisez, racontez e Il est venu le temps des histoires, comptines, chants… mais vous pouvez aussi enregistrer bébé durant ses gazouillis et les lui faire écouter ensuite… mois : 6Donnez-lui des livres e Petits livres bien colorés adaptés aux tout-petits qu’il pourra commencer à manipuler, tourner les pages et admirer ! mois : 7Prendre et donner Avec un jouet par exemple… apprenez à votre enfant à prendre et donner ! Incitez-le à vous donner l’objet dans sa main, puis demandez-lui de le reprendre en nommant à chaque fois l’objet (Tu prends le hochet ? Je te donne le hochet ! Tu me donnes le hochet ? Je prends le hochet !). Le goût, un sens qui évolue 8Laissez-le manger seul e mois : Il ne mangera sûrement pas seul à proprement parler, mais placez-le devant son assiette avec une cuillère en plastique. Pendant qu’il s’amusera à essayer de manger seul, vous le nourrirez à l’aide d’une autre cuillère. 9Demois : nouveaux objets à lancer e Donnez à bébé des objets qu’il pourra lancer sans risque et qui vont tomber de façon différente… un ballon gonflable, une boule de papier froissé, une plume, une cuillère en métal et une en bois… 10Incitez-le à ramper ! e mois : Mettez-vous à quatre pattes près de lui sur le sol et incitez-le à vous suivre… Suivez une balle qui roule de cette façon… Bébé sera peut-être tenter de faire comme vous ! mois : 11Encouragez-le à vous parler e Cela n’est pas une activité nouvelle qu’il faut démarrer au 11e mois, c’est dès la naissance qu’il faut parler à votre enfant, pour que très vite il ait envie de vous répondre ou de vous imiter… Mais à cet âge, vous pouvez commencer à lui apprendre des mots et à les lui faire répéter. mois : 12Encouragez-le à vous parler ! Pour développer le langage de votre bout’chou, bien sur, il y a les histoires, les contes et comptines… mais lui parler reste essentiel ! Et surtout, répétez plusieurs fois les mots, afin qu’il tente de vous les redire ! Le plus important est de faire en sorte que votre bébé soit en contact avec beaucoup de personnes différentes, de sons, de scènes visuelles et autres stimuli aussi divers les uns que les autres : ce qu’un tout-petit voit, entend, touche ou sent entraîne la formation de connexions cérébrales. • Sources : Grossesse et naissance : les checklistes indispensables pour ne rien oublier !, de Karen Sullivan, aux éditions Vigot. Élever votre bébé au naturel, de Claire Gillman, aux éditions Marabout. Votre bébé de 1 jour à 1 an, de Anne Bacus, aux éditions Marabout. Donna Presse Le goût aussi ça se stimule ! e e 72 • ENFIN MAMAN ! LE MAG les papilles de bébé en profitent. Première règle Variez au maximum les plaisirs (en l’absence de contreindication médicale), puisque, avant 2 ans votre enfant entre dans une période de grande curiosité culinaire. En évitant toutefois l’explosion en bouche de trop de goûts à la fois. Introduisez plutôt pour commencer les aliments les uns après les autres : carotte un jour, brocolis le lendemain. Et privilégiez autant que possible les purées maison. Il est possible d’éveiller les papilles de votre enfant très simplement, sans se lancer dans des recettes élaborées ! Commentez ce que vous lui donnez à manger, en insistant sur la saveur, l’arôme, la texture… Une méthode de diversification alimentaire (le sevrage à la demande) propose même de proposer des légumes cuits entiers à bébé. Passée la crainte, infondée, que bébé ne s’étouffe avec des morceaux, vous le verrez attraper des fleurs de brocolis, des carottes ou des morceaux de courgette à pleine main et s’en régaler. L’important est de faire de chaque repas un moment chaleureux, convivial. On a l’habitude de faire manger le bébé avant les adultes, c’est regrettable. C’est dommage, car à cet âge le mimétisme est déterminant dans la construction du répertoire alimentaire. Le bébé mangera un aliment inconnu d’autant plus facilement qu’il est consommé par un adulte à côté de lui. Consommer un aliment (et le déguster à fortiori) donne l’autorisation implicite à votre enfant de faire de même ! Si le « goût » s’apprend à tout âge, on voit bien que cet apprentissage est particulièrement important chez l’enfant. C’est avant tout une histoire personnelle, influencée par l’éducation et la culture. • De la naissance à 6-7 mois, on note chez les bébés une nette préférence pour le sucré. • Vers 8-10 mois, le sucré perd du terrain au profit du salé. • Jusqu’à 12 mois, on remarque que l’acide et l’amer sont peu ou moins appréciés mais pas nécessairement rejetés. Attention, l’expression de votre bébé avalant sa première bouchée n’est pas révélatrice de sa réaction réelle. Même si l’aliment leur plaît, la plupart des enfants font la grimace, surtout si le goût est prononcé. Observez plutôt s’il ouvre la bouche pour en redemander. • À partir de 24 mois, la phase de néophobie alimentaire commence : l’enfant réduit progressivement le spectre de ses préférences, mais cela n’est que temporaire. Bon à savoir : il faut environ huit ou neuf présentations pour familiariser un enfant avec une nouvelle saveur. Surtout, ne vous découragez rapidement (au bout de deux fois) en cas d’échec ! Un zoom sur son assiette • De 4 à 6 mois : farine de riz ou de maïs (sans gluten), facile à diluer en bouillie à peine plus épaisse que le lait, facile à digérer, facile à mélanger avec du lait maternel ou infantile. • Dès 6 mois : farine d’orge ou d’avoine, semoule, riz, pâtes, compote de pomme, banane, poire, pêche, petits pois, carotte, haricot vert, patate douce, potiron. La diversification commence véritablement, souvent par des fruits comme la banane écrasée (finement) ou la compote de pomme, toutes deux très appréciées par les bébés. Vous pouvez la mélanger au début avec un peu d’eau ou de lait pour obtenir la consistance d’une crème épaisse. Une maman allaitante pourra ajouter de son lait à l’aliment à découvrir pour aider bébé à en apprivoiser la saveur. La purée pourra devenir progressivement plus épaisse. Pour commencer les légumes, mieux vaut proposer les légumes « jaunes » comme les patates douces et les carottes, généralement plus savoureux et rassasiants que les légumes « verts » comme les petits pois ou haricots verts. Mais attention à diversifier assez rapidement. Servezles à température ambiante ou légèrement réchauffés. Le réchauffage correspond plus au goût des adultes qu’à celui des bébés. • De 7 à 8 mois : poulet, agneau, dinde, bœuf, veau, avocat, beurre, huile (maïs, colza, olive, tournesol). Mixez-les finement, sans les mélanger aux légumes : une cuillère pour commencer, suivie par ce qu’il aime tout particulièrement. • 9e mois : yaourt au lait entier, fromage (comté, emmental ou gouda), flageolets. • La première année, évitez : noisettes et cacahouètes, chocolat, blanc d’œuf, miel, blé, agrumes (fruits et jus), fraise, kiwi. • ENFIN MAMAN ! LE MAG • 73 infomag Shopping Pataugette à auvent anti-UV, un petit coin de fraicheur pour votre bébé. 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Haba, dès 6 ans, grossissement 6X en haut et 4X en bas, L.19cm l.13cm h.10cm, PPC 11,50 € (www.haba.de) ENFIN MAMAN ! LE MAG • 75 LE MAG - Comment bien préparer la visite chez le pédiatre ? Les premières fois sans bébé sont toujours des étapes difficiles à franchir, surtout quand c’est le premier enfant ! Les vacances sont une bonne occasion de vous retrouver, aussi, avec votre conjoint et d’oublier, quelques heures, ce nouveau quotidien. Côté culpabilité ? Pas d’inquiétude, bébé s’en remet très bien ! et vous ? 3 bonnes raisons pour vous convaincre. Comment se préparer Première sortie au mieux ? sans bébé 1) Pour vous retrouver avec votre amoureux… L’arrivée d’un enfant est toujours un grand bouleversement pour le couple, tous les parents vous le diront ! Ainsi, sortir au plus vite rien qu’à deux et vous retrouver les yeux dans les yeux sans entendre bébé qui braille, vous fera le plus grand bien. Cela vous permettra de rétablir rapidement la complicité et la sensualité de votre couple. En effet, vivre tous les deux au rythme de bébé, sans prendre le temps de vous échapper de ce quotidien très lourd à supporter, pourrait vite faire voler en éclat votre harmonie amoureuse. 2) Pour vous détendre… Que faites-vous de toutes vos journées depuis que votre bébé est né ? Vous le nourrissez, le changez, le lavez, lui lessivez son linge, le bercez, l’endormez, lui chantez des chansons… Et vous ? Que faites-vous pour vous détendre et penser un peu à vous ? Rien, vous n’en avez pas le temps, du moins, vous ne le prenez guère ! Est-ce bien raisonnable ? Si vous ne voulez pas subir un très prochain « pétage de plomb », ou la fameuse dépression post-partum, une seule solution : vous autoriser ce petit plaisir. 3) Pour vous y habituer tous deux… Nul doute qu’il sera impossible de vivre auprès de votre chérubin 24h/24 et 7j/7 toute votre vie… Il va bien falloir penser, soit à reprendre le travail, soit à effectuer d’autres activités sans bébé. Pour cela, autant vous y préparer le plus tôt possible, bien avant ses 9 mois, âge-clé de la fameuse crise de la séparation ! C’est en effet aux alentours de ses 9 mois, que bébé va commencer à refuser que vous le laissiez seul ! Si vous ne l’avez pas fait avant cet âge, vous risqueriez de rendre les choses beaucoup plus difficiles pour lui et pour vous ! 76 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Faut-il avoir peur des vaccins ? Vous avez compris qu’il est important pour vous, pour bébé et pour votre couple de penser à votre première sortie sans lui… Or, même si dans tous les cas, cela sera un passage difficile, il existe quelques petites astuces qui vous rassureront autant que possible… Faites-en bon usage ! 1) Programmez une première sortie brève ! Évidemment, pas une sortie éclair qui ne dure quelques minutes, mais par exemple, un déjeuner en tête-à-tête ou un dîner, sans « after » bien sûr ! 2) Préférez une première sortie de jour ou tout de suite après le coucher ! L’heure du coucher fait toujours peur aux mamans… Peur que bébé ait du mal à s’endormir pour sa nuit, peur qu’il se réveille souvent, qu’il fasse des cauchemars… Pour éviter ces craintes inutiles, préférez sortir en plein jour, ou couchez votre bébé vous-même, puis sortez ! 3) Optez pour une première sortie proche de votre lieu de résidence ! Même si vous avez trouvé la baby sitter de confiance, vous pouvez craindre que bébé pleure sans pouvoir se calmer ? Avec des si… vous ne sortiriez jamais ! Alors pour vous rassurer, assurez-vous que votre première sortie se déroule près de chez vous de façon à pouvoir revenir rapidement à la maison en cas de petit souci ! Dans la mesure où vous vous êtes assurée 10 fois que la nounou a bien noté votre numéro de portable, cela ne devrait posé aucun problème. Une première sortie sans bébé, c’est bien plus dur qu’on ne peut l’imaginer… Et pourtant, une fois cette épreuve passée, vous vous sentirez tellement mieux et si fière de votre progéniture ! • Quelles limites poser pour bien les éduquer ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… Sources : 100 trucs et astuces pour survivre à l’arrivée de votre premier enfant, de Kerry Colburn et Rob Sorensen, aux éditions Marabout. cote-famille.com Scannez moi ! LE MAG - Les bactéries n’ont qu’à bien se tenir Vacances de bébé Un été sans bobos ! Il y a le ciel, le soleil et la mer… Il y a aussi les insectes, les bactéries, les coups de soleil et autres mauvaises surprises qui peuvent venir assombrir le paysage. Au moment de terminer votre valise, voici quelques précautions particulièrement utiles aux petits et valables pour toute la famille. Donna Presse Bébé et le soleil : un copain pas toujours très fréquentable Allez, on se répète, mais des millions de fois valent mieux qu’une : le soleil est aussi indispensable à notre équilibre que néfaste à notre santé si l’on en abuse. Pour les bébés de moins de six mois, on l’oublie complètement, d’autant qu’ils sont trop petits pour l’application d’un écran total. Pour les plus grands, c’est écran total, tee-shirt, casquette et lunettes obligatoires, application d’indice maximal après chaque baignade. Et pour tous, on évite les heures très chaudes, entre 12 et 16 heures. À oublier : le mythe selon lequel les personnes déjà bronzées sont protégées des rayons néfastes du soleil. Il n’y a pas de bronzage sain, 78 • ENFIN MAMAN ! LE MAG Vivent les barbecues et autres pique-niques en famille ou entre amis, moments de détente inoubliables sans lesquels l’été ne serait pas tout à fait l’été. Mais là encore, attention aux bactéries, ennemis cachés qui prolifèrent dans les bons petits plats de plein air. Quelques règles simples suffisent à les décourager. Les grillades doivent toujours être bien cuites (ne vous fiez pas à leur bonne mine, faites plutôt confiance à votre thermomètre à viande que, bien sûr, vous aurez pensé à embarquer). Fin du fin : utilisez un jeu d’ustensiles pour placer la viande crue sur le barbecue et un autre jeu, propre, pour la retirer. Vous éviterez ainsi le transfert de bactéries de la viande crue aux aliments cuits. Plus généralement, respectez le mieux possible la chaîne du froid, les bactéries aimant les bains de soleil par-dessus tout. Hydratation maximale Que vous partiez pour une randonnée pédestre ou une balade à vélo, pensez à vous hydrater et, à fortiori, à hydrater les enfants qui sont, avec les personnes âgées, les plus sujets à la déshydratation. 15 minutes avant de vous mettre en route, prenez un grand verre d’eau et recommencez l’opération le plus souvent possible. À savoir : en cas de transpiration, le corps peut perdre jusqu’à deux litres d’eau par heure… Alors, l’été, on ne leur demande même pas s’ils ont soif, c’est eau à volonté, et c’est obligatoire ! Sécurité avant tout ! tout bronzage signifiant que le corps essaie de se protéger. Des années d’exposition fréquente au soleil aboutissent inévitablement à des rides supplémentaires et à une moins bonne élasticité de la peau. Et on garde à l’esprit, pour nos bouts de choux chéris, qu’un seul coup de soleil grave durant l’enfance peut accroître de 50 % le risque futur de cancer de la peau. On ne fait pas confiance à une journée nuageuse : 80 % des rayons du soleil peuvent pénétrer les nuages clairs, la brume et le brouillard. Dernier point important : en cas de traitement médical, n’oubliez pas de demander à votre pharmacien ou à votre médecin si il est photosensibilisant. Certaines molécules (parfums, antibiotiques, anti-inflammatoires…) provoquent au soleil des réactions allergiques et l’apparition de tâches. L’eau fait partie elle aussi des grands plaisirs de l’été. Chaque année, et ce malgré les récentes mesures de prévention, des enfants se noient dans des piscines, plus rarement dans des rivières ou des lacs. Ne jamais laisser un enfant seul au bord de l’eau ou dans l’eau est une base sécuritaire. Ne pas aller répondre au téléphone, ne pas s’absenter, ne serait-ce qu’une minute, aussi. Mais là où la vigilance doit redoubler, c’est dans le cas où, justement, les adultes sont nombreux dans la piscine ou autour. Beaucoup d’accidents arrivent bêtement dans ces circonstances car chacun compte sur la surveillance de l’autre. Et rappelons que le fait de savoir nager n’est pas une garantie absolue contre la noyade. Interdisez aussi les jeux brusques et les courses autour de la piscine ainsi que les plongeons en eau trop peu profonde. A partir de là, la baignade ne sera que plaisir. Enfin, toujours au chapitre de la sécurité, on met un casque pour faire du VTT ou du roller ! Nos ennemies, les bêtes Les insectes piqueurs sont en plein travail quand nous sommes en vacances. Nous sommes alors des proies bien tentantes pour ces indésirables. Guêpes et abeilles provoquent chez tout individu une réaction inflammatoire locale sans gravité. Mais il arrive que des réactions allergiques surviennent, qui se traduisent généralement par des gonflements et rougeurs de plus de 10 centimètres de diamètre. Dans ce cas, mieux vaut consulter mais ce cas de figure ne concerne que 1 % des enfants et adolescents. À quoi reconnaît-on une piqûre d’abeille ? C’est la seule qui laisse son dard dans la peau. Pour l’enlever, ne surtout pas le presser, vous risquez de faciliter la diffusion du venin dans le sang. Ne pas mettre de glace non plus dessus, ce qui prolongerait son effet. Le truc infaillible, c’est de mettre le bout d’une cigarette incandescente à 1 ou 2 centimètres du point de piqûre pour maintenir une température de 60 % pendant quelques minutes. On peut alors enlever le dard avec une pince à épiler (de bonne qualité !). On pourra ensuite désinfecter et mettre si besoin une pommade corticoïde. La composition minimale d’une trousse anti-insectes pour les randonnées ou les voyages doit comporter : des cigarettes et des allumettes, une pince (type pince à épiler) de bonne qualité, un tube de dermo-corticoïde, un antihistaminique oral, un corticoïde oral, un désinfectant, des petits pansements. Le bracelet pour retrouver bébé à la plage Qui n’a pas vécu l’angoisse d’égarer son enfant à la plage ? Un moment d’inadvertance et voilà que notre petit explorateur (ou -trice) se sent épris(e) de liberté, d’une soudaine envie de jouer les Phileas Fogg. Un bracelet de plage n’empêchera pas les enfants de se perdre, mais il facilitera en revanche les retrouvailles. Sur ce bracelet, les parents prendront le soin d’indiquer leurs noms et numéros de téléphone afin d’être alertés le plus rapidement possible. Tous les étés, des bracelets sont souvent mis à disposition des parents dans les stations balnéaires ou proposées par des compagnies d’assurance. On préférera sans phtalate et sans métaux lourds, conformément aux normes européennes. Timilaï, Bracelets contact, disponibleS sur www.lecoindescreateurs.com ENFIN MAMAN ! LE MAG • 79 LE MAG - Comment réagir si vous voyez un enfant seul à bord d’un véhicule ? Appelez immédiatement les secours en composant le 18 ou le SAMU en composant le 15. Si l’enfant présente des symptômes de coup de chaleur, sortez-le le plus rapidement possible du véhicule, rafraîchissez-le et hydratez-le au plus vite. Contrairement à l’adulte, les nourrissons et les enfants en bas âge ont du mal à réguler leur température interne par la transpiration, leurs réserves en eau sont assez faibles et ils ne peuvent pas exprimer leur sensation de soif, se réhydrater ou se mettre à l’ombre seuls. C’est pourquoi, par une journée chaude, le corps d’un enfant absorbe plus de chaleur qu’un adulte et surchauffe vite, risquant ainsi une déshydratation très rapide pouvant causer des séquelles permanentes, voire la mort. • Sources : l’association Prévention Routière Plus d’infos sur www.preventionroutiere.asso.fr En voiture : principes de précautions Pour éviter qu’un voyage de vacances ne finisse aux urgences (dans le meilleur des cas), voici 3 règles d’or à ne jamais enfreindre : • Ne laissez jamais un enfant seul dans votre véhicule, même pour un temps que vous pensez court. En effet, même avec une température extérieure autour de 15-20 °C, la température à l’intérieur de votre véhicule peut monter audessus de 45 °C ! L’augmentation de la température y est très rapide : 10 °C en à peine 10 minutes et peut mettre en danger votre enfant. • Surveillez vos enfants en permanence : un enfant peut être tenté de grimper dans un véhicule laissé ouvert. Une fois dedans, il risque d’être dérouté par le mécanisme d’ouverture des portes ou de s’enfermer dans le coffre et être incapable d’en sortir avant que survienne le coup de chaleur. • En cas de forte chaleur, donner régulièrement à boire aux enfants. Si vous devez effectuer un trajet en voiture par forte chaleur : habillez votre enfant avec des vêtements amples, en coton et de couleur claire, prévoyez des boissons en quantité suffisante, rafraîchissez l’air dans la voiture. Dans tous les cas, évitez de rouler aux heures les plus chaudes et faites des pauses fréquentes. L’observation de certains symptômes doit vous alarmer : une peau rouge, des pleurs inhabituels, un abattement, des yeux cernés, une forte soif, un pli cutané prolongé lorsque l’on pince la peau, etc. Bébé peut enfin souffrir du mal des transports. Vous aurez grand intérêt à vous munir du traitement nécessaire s’il se met à rendre son goûter à la première série de virages. Les traitements homéopathiques sont réputés efficaces. Des bracelets existent également en pharmacie. Appuyant sur des points d’acupuncture, ils élimineraient les nausées. Il faut néanmoins que votre enfant soit en âge de les conserver en place. 80 • ENFIN MAMAN ! LE MAG La trousse de secours de bébé Pour que les vacances riment toujours avec insouciance, pensez à tout avant pour ne plus avoir à y penser pendant ! Vérifiez tout d’abord que les vaccinations des enfants sont à jour. S’ils suivent un traitement long, pour de l’asthme, par exemple, emportez les médicaments en quantité suffisante et n’oubliez pas les ordonnances en cas de renouvellement nécessaire. Si les enfants sont sujets au mal des transports (perturbation du centre de l’équilibre secondaire aux mouvements inhabituels provoqués par le moyen de locomotion), faites-leur prendre un anti-nauséeux une demie heure avant le départ et gardez-les au calme tout au long du voyage (ne pas lire, ne pas jouer, manger léger). Où que vous alliez, penser à emporter : des crèmes solaires et des crèmes après soleil efficaces, un anti- douleur et anti-fièvre de type paracétamol, un collyre (le sable, l’eau de mer, l’eau chlorée des piscines, les ultraviolets sont autant de risques d’agression pour les yeux), un antiseptique cutané, une pommade anti-bleus, des pansements prédécoupés, des compresses stériles et des bandelettes de suture adhésives, une paire de ciseaux, une crème contre les démangeaisons, des produits anti-moustiques et un dispositif de type Aspivenin© pour les piqûres. Si vous partez à l’étranger, ajoutez-y au minimum un anti-diarrhéique et un décontaminant pour l’eau, sans oublier, bien sûr, les vaccins et traitements spécifiques en fonction de votre destination. Dans tous les cas, bonnes vacances ! Pourquoi aiment-ils se déguiser ? Garçon manqué ou fille réussie ? Pourquoi mentent-ils ? Des réponses à ces questions et tant d’autres… cote-famille.com Scannez moi ! ABONNEMENT Profitez de chaque moment. Nous nous occupons du reste. 17, 50 À DÉCOUPER ET À RETOURNER AVEC VOTRE RÈGLEMENT À L’ADRESSE INDIQUÉ Veuillez libeller votre chèque à l’ordre de RésoExpert et l’envoyer à RésoExpert - Enfin Maman, le Mag! - 33, rue Thiers, 84000 AVIGNON Nom : .................................................................................................................................................................. Prénom : ........................................................................................................................................................... Adresse : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................. CP : ................................................................... Ville : .......................................................................................................................................................................................................................................................................... E-mail : ............................................................................................................................................................... Tél : ................................................................................................ Né(e) le :............................................ Je joins mon réglement de 17,50 par Chèque Bancaire ménage - repassage Chèque Postal Information et liberté: vous disposez d’un droit d’accès de rectification des données vous concernant qui, sauf opposition écrite de votre part, pourront être communiquées à des organismes extérieurs (loi du 06/01/78). *Selon Loi de finances en vigueur www.maison-et-services.com Programme et achat de billets sur www.kidexpo.com