AVERTISSEMENT : Bien que Daniel Ballavoine ait réellement existé

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AVERTISSEMENT : Bien que Daniel Ballavoine ait réellement existé
AVERTISSEMENT :
Bien que Daniel Ballavoine ait réellement existé, cette nouvelle est
totalement fictive. Il s’agit d’une extrapolation que j’ai faite à partir de
plusieurs chansons qu’il a écrit. Je tenais simplement à le préciser à propos
d’histoire juridique.
À la base, j’avais dans l’idée de faire cette nouvelle, afin de porter ma
candidature à un concours intitulé : « nouvelle en mille mots ». Le but
consistait à raconter une histoire, en n’utilisant seulement que mille mots. Cela,
me paraissait un chalenge appréciable.
Je l’ai d’ailleurs respecté. Sauf qu’ici je préfère vous la livrer, avec la
ponctuation adéquate, avec une petite intro qui correspond aux paroles d’une
chanson retranscrite. Plus quelques dialogues entre Daniel et Angèle, afin de
donner plus de vivacité au récit déjà très court.
Ce qui est plutôt chaudard ! Voir impossible pour quelqu’un comme moi, qui
par souci de créer une ambiance digne de ce nom, aime bien user de détails
descriptifs ou traits de caractère des personnages.
Pour vous faire une idée, cette note aux lecteurs, fait déjà 300 mots.
Résultat des courses, j’en ai 800 de plus !
Et oui ma pauvre Lucette, c’est le jeu. (Là je fais allusion à la pub du loto,
histoire de rire un peu). Pour revenir à des choses sérieuses, le règlement de ce
concours stipulait que le simple fait, d’employer un pronom personnel du
genre, le la, les. Correspond à l’emploi d’un mot.
Or je vous le demande, comment rendre hommage à Daniel Balavoine, en
utilisant simplement qu’une page à peu près. Ca donnerait un style plus que
mâché, n’est-ce pas ? D’autant plus, que le thème était : « La légèreté ». D’où
cette intro quelque peu osée, citant la chanson, « les petits lolos ».
Sinon, j’espère que le style contemporain vous plaira. Ce n’est pas du tout
ma spécialité, moi c’est les histoires de vampires et de loup-garous qui me
passionnent. Mais rassurez-vous ils sortiront en recueil.
D’ici là, voici un petit amuse gueule ! (Qui pour ne faire que 1000 mots, ne
compte que 4 pages et encore écrits en taille de caractère 16.)
Rencontre avec une muse !
« Poupées gonflées à l’hydrogène, roulées comme des sirènes qui s’envolent
ho, ho, ho.
On peut les trouver à 5 heures devant les écoles, mais Lolita haa…
Une douceur assassine et des mots tissés de mandarines, qui glissent au bout
de sa voix.
Oh elle est si câline, qu’il faut respecter son corps, très fort. Elle est
tellement divine, qu’on peut tout imaginer, mais il ne faut pas toucher…
Ses petits lolos. Jolis lolos. Pont musical.
Je l’aime je l’ai dans la peau, si fort que ça se voit sur la photo.
Refrain : jolis lolos, minis lolos, petits lolos, jolis lolos »
Couplet final :
Y’ en a des divines, mais celle-là, qui est là pour moi, c’est vraiment la plus
câline. Elle a toujours des pensées si fines, que j’ai peur de l’étouffer dans
mon lit. »
Hum, ma foi, tout ça m’a l’air pas mal ! Songea le jeune Daniel Balavoine,
tandis qu’il était en train d’écrire sur son cahier de math, ces quelques vers de
poésie. Finissant ainsi d’achever une de ses poésies, qu’il avait pour coutume
d’écrire en l’année de ses 17 ans.
À moins que je choisisse, « étouffer dans mes bras ! », et non dans mon lit,
hésita-t-il. Finalement il raya la mention, qui était selon lui, trop sujet à
connotation sexuelle.
Bien évidemment, trop absorbé par cette tâche, il n’écoutait pas un traître
mot de l’explication donnée par son professeur d’histoire.
Ce dernier était pourtant, à croire l’enthousiasme qu’il mettait, en train de
disserter sur un sujet fort intéressant.
Fort de son explication, tandis qu’il notait ces faits à la craie sur le pupitre, le
professeur nota cependant, qu’il n’avait pas toute l’attention requise. Il
interpella aussitôt le fautif.
– Monsieur Balavoine, oui c’est à vous que je parle ! Alors comme ça encore
une fois, vous n’écoutez pas. Pour la peine, venez donc au tableau ! Ordonna le
maître.
Il avait dit cela d’un ton si autoritaire, que Daniel pris en faute ne put
qu’obéir.
Comme un malheur n’arrive jamais seul, alors qu’il était de la sorte convié à
aller au tableau, un camarade qui l’avait dans le collimateur, profita de
l’occasion qui lui était donnée, pour entrer en possession du fameux cahier.
Le chapardant, il entreprit par souci de le charrier, de le faire passer au rang
de devant. Qui après l’avoir lu, à leur tour le firent passer au rang suivant.
Pendant que Daniel était en train de recopier sur le tableau l’exposé du
professeur, derrière lui, le calepin fit l’effet d’une bombe. En effet Lolita,
voyant qu’il parlait de ses petits seins fit la grimace.
– Grrr, il va me le payer ! Lâchât-elle en colère.
Alors que certains pouffèrent et que d’autres étaient scandalisés, Daniel était
aussi perplexe que son professeur. Hélas, lorsqu’il se retourna et qu’il vit l’un
des élèves brandir son cahier, le pauvre eut la désagréable surprise de
comprendre.
– Bigre, on dirait bien que c’est mon cahier ? Oh mon dieu, non !
Ah super, voilà qu’on se moquait de lui. Il était vraiment dans une drôle de
galère ! Merci, sympa le cadeau, songea-t-il dépité.
Alors que certains à sa place auraient tendance à sombrer dans le 36eme
dessous des enfers, lui ne se laissa pas démonter pour autant. Il se décida à
prendre le parti de ce vieil adage qui dit : contre mauvaise fortune, bon cœur.
– Ca suffit arrêtez immédiatement votre chahut ! Dit le professeur tentant de
ramener le calme.
Mais rien n’y faisait. Bien décidé d’en finir avec ça, Daniel tenta de s’en
sortir avec une pirouette, en citant quelques vers d’un poème qu’il avait apprit
plus jeune.
–« Sous les rires, les moqueries et les huées de ses petits camarades. Sur le
tableau noir du malheur, le cancre lui, dessine le visage du bonheur ! »
Le cancre, de Gaston Roustant.
Fin des cours, sortie du lycée 15 H 45.
Son ennemi l’avait bien compris. Lolita était une camarade qu’il appréciait.
Quoi que le mot était trop faible.
Lui qui par souci de pudeur, avait toujours pris grands soins de lui cacher ses
sentiments, en était pour ses frais. Comme de juste, grâce au mauvais garçon, à
présent le carnet intime, était arrivé jusqu’à elle.
Même si pendant plus de deux heures avec les moqueries qui suivirent, ce fut
vraiment l’enfer pour lui. Le plus difficile pour Daniel fut d’afficher au grand
jour ses sentiments. Bah, maintenant que c’était fait, on va devoir faire avec !
Sniff, zut et rezut. Du coup, c’était bel et bien râpé des espoirs qu’il avait
avec Lolita. Celle-ci ne voulait même plus lui parler. En plus de ça, elle avait
juré de se venger de lui.
Qu’à cela ne tienne, de toute façon sa préférence allait pour une autre fille de
sa classe, nommée Angèle, qu’il aimait en secret.
Justement le hasard faisant bien les choses. Cette dernière l’accompagnait à
la sortie des cours.
Depuis quelques temps déjà, ils avaient pris l’habitude de rentrer ensemble
de l’école. Alors qu’ils étaient en chemin, afin d’avoir une explication, elle
proposa de faire un détour.
– Viens, on va prendre ce chemin-là. Il faut que je te montre quelque chose !
Avait-elle lâché pleine de mystère.
Passé un sous-bois, ils rencontrèrent un étrange bonhomme, qui d’humeur
fort guillerette, interpella son amie.
– « Heureux qui comme Ulysse eut fait un long voyage. Et puis est revenu
plein d’usage et de raison, vivre entre ses parents le reste de son âge ! » Fit-il
citant un poème de Charles Baudelaire. Ô convives, videz vos verres ! Que la
vie vous soit douce et légère ! Ah te voilà enfin ! Acheva-t-il en apercevant
Angèle.
– Allons n’ai pas peur Daniel. Je te présente mon oncle Bruno !
Ce dernier qui se décrivit gaiement comme un poète, joueur d’échecs, avait
visiblement bu un coup de trop.
Finissant de plumer le joueur d’en face, Daniel compris qu’il donnait des
leçons d’échecs. L’oncle remballa son bazar et les escorta jusqu’à une cour
d’école.
C’est vrai être au lycée avait certains avantages. Notamment sur les horaires
d’entrées et de sorties en cours. Ainsi, ils attendirent tous trois, la fameuse
sonnerie de 16 H 30.
– Dis-moi mon garçon, est-ce que tu sais jouer aux échecs ? Parce que si tu
veux, je peux te donner des leçons. Puisque tu es une amie de ma nièce, pour
toi ça sera gratis.
Tandis qu’ils faisaient la bavette avec l’oncle Bruno, un cortège d’enfants
sortait de l’école. Angèle se leva et se porta au-devant d’un petit garçon. Qui,
cela Daniel le comprit très vite en le voyant réaliser le langage des signes, était
sourd-muet.
Devant la peine que cela lui faisait, un véritable crève-cœur, Angèle prit alors
la décision de lui donner une explication.
– Voilà, c’est pour cela que j’ai refusé de venir te voir l’autre jour après la
classe. Ce n’est pas parce que je ne t’aime pas. Mais tout simplement parce que
des fois je garde mon petit frère. Tu comprends pour me faire un peu d’argent
de poche, j’aide mon père et ma mère dans les tâches ménagères. Dis j’espère
que tu ne m’en veux pas !
– Oh non, bien sûr que non. Au fait, ça me rassure, je suis drôlement content.
Moi qui croyais que tu me trouvais moche.
– Ho non ! Qu’est-ce que tu vas t’imaginer là ?
– Rien c’est juste ce que les autres ont dit.
– Hé bien tu veux que je te dise, ils ont tout faux. Rassure-toi avec l’arrivée
de mon oncle on aura plus de temps pour nous.
– Tu penses vraiment ce que tu viens de dire ?
– Je te le promets. Tu es tout à fait à mon goût. Mais ne le répète pas. Pour
tout t’avouer, je suis au courant depuis longtemps de tes sentiments, mais tout à
l’heure j’étais quand même gênée. Tu es d’accord ?
– Ok, si ça te va, alors moi aussi !
– Très bien on fait comme ça. Et puis d’abord laissons les croire ce qu’ils
veulent ces idiots, acheva-t-elle de bonne humeur.
Alors qu’il était perdu dans ses pensées, plutôt ravi de ce qu’elle venait de lui
apprendre, Daniel fut rappelé à l’ordre.
– Alors tu viens, grand bêta !
Nageant en plein bonheur, il lui rendit son sourire.
*
* *
Elle lui avait dit bien d’autres choses encore, que Daniel oublia avec le
temps. La seule leçon, qu’il retiendra particulièrement, sera celle-ci.
« – Écoute, il faut que tu comprennes qu’ils ont forcement leurs raisons.
C’est normal que ça leur pose un problème, vu que personne ne leur répond.
Eux, ils veulent juste savoir vers quoi et où, on les entraîne…Et qui ils sont. ».
Avait-elle achevé presque sur le point de pleurer.
Ce soir-là, lorsqu’il rentrera chez lui, Daniel reprendra cette fameuse
explication, qu’il fera en citation. Cependant sa mémoire lui faisant défaut, il
mettra le texte à la première personne, inversera les lignes, qu’il complètera
ensuite par ses premières impressions.
« Yo Yo ho, ma petite Angèle. Cette gamine qui n’a que la quinzaine laisse
exploser ses émotions… par ce goût de la révolte sans haine, et ses passions
hon hon ». Ou bien encore : « La jeunesse est une douleur si ancienne, en
manque de compréhension. Qu’on devrait tous avoir pour Angèle, de
l’admiration ! »
Avait-il conclu en ajoutant à la fin de son calepin, la première image d’amour
et de paix qui lui était passée par la tête.
Le jeune Daniel Balavoine avait eu raison de tout noter de façon compulsive
sur son cahier. Puisqu’il aura juste à y faire figurer quelques, yo et la la la, pour
transformer chaque poème en chanson.
Ainsi les collectionneurs, pourront trouver à la fin du carnet, vendu aux
enchères au profit d’une œuvre de charité, ses notes personnelles.
C’est tant mieux, car avec le temps, ses poèmes de jeunesse et autres
anecdotes, que lui inspirait la vie, sont devenus de véritables hit-parades. La
preuve ! Ce moment de vie, figure en bonne place sur son anthologie, intitulé
« Balavoine l’essentiel ».
FIN