PSYCHOMOTRICITÉ RELATIONNELLE et GLOBALE SA PRATIQUE
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PSYCHOMOTRICITÉ RELATIONNELLE et GLOBALE SA PRATIQUE
PSYCHOMOTRICITÉ RELATIONNELLE et GLOBALE : Notre pratique Le concept de psychomotricité est ambigu et en tentant de le préciser, nous sommes d'emblée confrontés à une difficulté majeure: celle de lui donner un statut épistémologique précis. Ce qui fait, qu'actuellement, comme "offre sous le terme de psychomotricité", fleurissent une quantité de pratiques différentes - allant de la pré-gymnastique qu'on devrait appeler éducation motrice- en passant par des pratiques analytiques à visées purement instrumentales (psychomotricité fine- exercices rééducatifs…) et débouchant sur des pratiques plus globales dans lesquelles s'inscrit la pratique de : la psychomotricité relationelle et globale. Cette pratique (tant au niveau éducatif que thérapeutique) vise essentiellement à aider l'enfant à devenir un ETRE de communication avec son identité propre. Pour cela elle : 1- appréhende l'enfant dans sa globalité ce qui permet de relier les dynamiques affectives, émotionnelles, relationnelles à l'aspect plus physique du développement maturatif neuro-moteur ainsi qu'a des symptômes tels que l'agitation, l'instabilité, l'hyperkinésie 2-aborde l'enfant par le corps: − le corps de l'enfant et notre propre corps à nous thérapeute − le corps mouvement: mouvement comme lien, comme expression de la qualité de la relation à soi, à l'autre, à 'environnement. − le corps tonique dans la nécessaire régulation tonique qui permet la (re)découverte du plaisir sensori-moteur dans un mouvement ou l'harmonie tonico-émotionnelle vécue permettra l'éclosion et l'appropriation du processus symbolique. − le corps ludique, plaisir de se sentir "entier" dans son fonctionnement, dans son plaisir, dans la maîtrise de l'expression autorisée de ses capacités mais aussi de ses inhibitions, ses agressions, ses émotions, ses désirs…bref dans la mise en jeu de toute l'expressivité psychomotrice de l'enfant. 3-aborde l'enfant à son niveau de développement: notre premier rôle est de facilit er l'accept at ion de l'enfant par lui-même, l'acceptat ion de ses propres difficultés et" d'écouter" le comportement de l'enfant comme difficulté à être, difficulté à grandir. S'acharner à lui apprendre, à lui faire acquérir ce qu'il n'a pas ... est ce rentable? Pourquoi ne pas partir de ses p otentialités plutôt que de ses manques, partir de ce qu'il aime, sait, veut faire et en élargissant progressivement ses capacités, la prise de conscience de ce positif augmentera progressivement la confiance en soi et l'aidera à être mieux. 4-s'appui sur le jeu: le jeu libre car comme nous l'a appris AJURIAGUERRA, l'ac cès à l 'appre nt is sage v rai n' est possi ble que si l'a cc ès au processus e st libre...or il n'y a que dans le jeu libre que l'enfant peut mettre ses angoisses , émotions , désirs ,refus, demandes, inventions, fantasmes, se mettre en scène, ré-actualiser sa problématique à travers cette expression ludique dans laquelle l'adulte, le thérapeute va s'inscrire comme partenaire symbolique, réagissant dans l'ici et le maintenant dans une attitude d'écoute empathique, attitude qui va permettre de saisir la demande profonde de l'enfant et ainsi l'aider à trouver son réajustement à la relation à lui-même, à l'autre et à l'environnement. : le jeu symbolique, quand partagé et créateur , il émerge dans le travail, il est toujours signe d'évolution car avec sa création de liens, il est signe d'organisation et de continuité et tout en se situant dans une action présente il se r éf ère à u ne hist oire du passé. C es qualit és fo nt du jeu sy mbolique u n ou t il fondamental de la pratique. 5-crée un climat de SECURITE: - par la qualité de la salle et des objets dans laquelle et avec lesquels l'enfant va pouvoir organiser ses espaces, laisser libre cours à son imagination, explorer, se créer. − par la régularité des temps de rencontre …semaine- heure - durée de la séance... − par le fait que c'est un lieu qui a un DEDANS différent du dehors. Un dedans fait de permissions mais aussi avec ses lois, ses limites mais sans doute gérées de façon bien différente ! − par l'attitude de l'adulte, du thérapeute - empathie tonique, partenaire symbolique- sécurité loi et risque ... entre autres et dans le respect essentiel du rythme de développement de l'enfant . En synthèse, la thérapie en psychomotricité relationnelle et globale par " le jeu des corps" , par " le sens" donné à la relation dans l'ici et le maintenant permet avant t out à l'enf ant de se ré appro prie r l ui-m ê me à t rav ers une démarch e et une pratique récupératrice de sens mais dans laquelle , chaque pas, chaque évolution si petite soit-elle, c'est le corps, mémoire du vécu, réservoir d'émotions ,construit pour le mouvement, la relation et l'expression qui sera le fil de la découverte . CHAMP D 'APPL ICATIO N L a p s y c h o m o t r i c i t é r e l a t i o n n e l l e e t g l o b a l e e x i s t e actuellement : − en crèche, maison d'enfant, école maternelle, ateliers para-scolaires... - avec les enfants : présentant des troubles dans le domaine neurologique (IMC....), dans le domaine psychiatrique (troubles du comportement, de la personnalité ... ),dans le domaine sensoriel (déficience visuelle, auditive) et dans celui du handicap mental. En bref, nous pouvons dire qu'une indication de prise en charge en psychomotricité relationnelle est indiquée pour toute personne qui évoluera le mieux à travers l'agir, l'expérimentation, l'investissement corporel... donc l'enfant. De plus, elle peut être le moyen à privilégier dans les cas ou il s'agit de retrouver la possibilité de communiquer (petits enfants- psychose....). Dit d'une autre manière, je me permets ici de reprendre une classification de l'université de Genève, la psychomotricité s'adresse aux enfants (il se développe actuellement une pratique visant plus spécialement les adultes) qui se trouvent en difficulté pour communiquer, pour s'exprimer et pour agir sur le monde extérieur. Ce qui peut se manifester de manières très diverses: - point de vue corporel : maladresses, mauvaises coordinations, crispations, schéma corporel/latéralité mal intégrée, voire image de soi négative, problèmes psycho-somatiques.... − point de vue relationnel: difficultés de communication et de contact, inhibition,instabilité, agressivité, difficultés de concentration et de centration, pauvreté des mécanismes de défense et de l'imaginaire. − point de vue environnemental: difficultés à manier des objets et à se situer dans le temps et dans l'espace... FORMES DE PRATIQUES: − en Individuel − en petit groupe (3 à 5 enfants) − pour les bébés et nourrissons, une thérapie conjointe Mère-Enfant. A.Coeman