Un projet pour la métropole nantaise

Transcription

Un projet pour la métropole nantaise
2030
Un projet pour
la métropole nantaise
2030
Un projet pour
la métropole nantaise
ÉDITO
QUAND LA VILLE S’OUVRE, UNE HISTOIRE EN MOUVEMENT
2-3
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le PROJET 2030 pour LA MÉTROPOLE nantaise
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Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain
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remerciements
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“Le sens commun”
La prospective n’est ni une science exacte ni une discipline académique. Certains
parlent même d’une « indiscipline » intellectuelle. Pendant plus de deux années
entières, les habitants de la métropole nantaise ont ainsi été invités à participer à
ce grand remue-méninge Ma Ville Demain afin d’imaginer la métropole en 2030.
C’était le pari audacieux, initié en juin 2010 par Jean-Marc Ayrault – alors maire de
Nantes et président de Nantes Métropole – et les maires de l’agglomération, de
mobiliser largement les citoyens de l’agglomération dans une véritable
co-construction d’un avenir possible. Les préoccupations des habitants ont ainsi
servi de fondation au projet de territoire.
Gilles Retière,
Président de Nantes Métropole
Maire de Rezé
La démarche prospective et participative ainsi animée par l’Agence d’urbanisme
– Auran – fut durant ces deux années de coproduction, une attitude collective, un
état d’esprit partagé, une manière d’être au service du « sens commun ». C’est
l’ADN nantais, notre marque de fabrique. Celle-ci, faisant le succès de la métropole nantaise depuis plus de vingt ans, nous a permis de mener à bien ce processus d’élaboration particulièrement innovant.
Notre identité, notre force est de savoir s’associer, fédérer en ne se laissant jamais
enfermer dans un réalisme de l’acceptation du fait accompli, « de l’adhésion à la
surface du présent » comme dirait Edgar Morin. Tant de choses, tant d’évolutions
se passent de façon presque imperceptible, invisible, et qui doivent pourtant
influencer notre vision du présent.
Ainsi, la réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté
urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les
choix de développement, le rapport de la métropole au monde. Il ne s’agissait ni
d’ouvrir un débat sur les politiques publiques, menées à court et moyen terme
par Nantes Métropole et les communes, ni de doter la communauté urbaine d’un
plan d’actions. Ces réflexions existent déjà, ainsi que les grands documents de
planification (Programme Local de l’Habitat, Plan de Déplacements Urbains,…).
Ma Ville Demain s’est attachée à cerner les contours d’un modèle de société locale
pour aujourd’hui et pour demain : c’est ce que propose le Projet 2030.
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Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault /
La force de notre nouveau cap, adopté lors du Conseil communautaire du
14 décembre 2012, est sa cohérence dans la façon d’appréhender la complexité
et de manager la transition. Face à ce que nous pouvons appeler une crise globale
de sens, notre projet de territoire est d’abord une réponse partagée à partir
d’interrogations lucides d’un monde qui cherche à se réinventer.
Face aux désordres du monde et forte de ce travail collectif de créativité et d’innovation sans précédent, la métropole nantaise a choisi d’éclairer l’avenir.
Face aux défis énergétique et écologique, aux évolutions démographiques et de
modes de vie, aux incertitudes économiques, notre Projet 2030, que vous découvrez ici, propose un nouveau cap pour une métropole à la fois attractive et
agréable, ambitieuse et protectrice.
Que ce cap ainsi fixé dans ce document référence continue de nous animer. Que
chacune et chacun d’entre nous s’en emparent – quel que soit son niveau d’engagement et de responsabilité – en confiance, au service de la métropole nantaise.
Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou
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Sautron
Orvault
Saint
Herblain
Saint Jean
de Boiseau
Brains
Saint Léger
les Vignes
Mauves
sur Loire
Thouaré
sur Loire
Sainte Luce
sur Loire
Couëron
Le Pellerin
Carquefou
La Chapelle
sur Erdre
Nantes
Basse
Saint Goulaine
Sébastien
sur Loire
Indre
La
Montagne
Bouguenais
Bouaye
Saint Aignan
de Grand Lieu
Rezé
Vertou
Les
Sorinières
AURAN
Les 24 communes de Nantes Métropole
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Les grandes étapes
de la démarche
Le 25 juin 2010, le Conseil communautaire lance officiellement une démarche pour élaborer
un nouveau projet pour la métropole nantaise, avec une ambition forte : faire participer de
façon large les habitants et les forces vives du territoire. Sous l’autorité des 24 maires
de l’agglomération, la conduite et la coordination de cette démarche sont confiées à l’Agence
d’urbanisme de la région nantaise (Auran) : association créée en 1978, l’Auran est un observatoire des territoires qui aborde de manière transversale les questions liées à l’aménagement,
l’habitat, l’économie, le développement durable, la démographie, etc. Son objectif est d’accompagner ses adhérents, notamment les collectivités locales et les institutions publiques, dans
leurs stratégies d’aménagement et de développement du territoire. Le statut des agences
d’urbanisme prévoit qu’elles participent à la préparation des projets de territoire.
Le 10 décembre 2010, les maires de l’agglomération lancent publiquement Ma Ville Demain,
inventons la métropole nantaise de 2030 en invitant ceux qui le souhaitent à contribuer.
Le 16 septembre 2011, les maires de Nantes Métropole présentent les 9 questions d’avenir,
point d’appui aux débats sur l’ensemble du territoire de l’agglomération.
Le 14 septembre 2012, au terme de deux ans d’échanges et d’analyses, l’Agence d’urbanisme de
la région nantaise remet aux 24 maires son rapport d’étape : elle présente, sur la base des
contributions et d’expertises, un socle commun et 3 visions pour 2030 afin d’aider les élus
de Nantes Métropole dans leur choix. Le 16 octobre 2012 est inaugurée une exposition pour
rendre compte auprès des contributeurs et des habitants de l’ensemble de la démarche.
Le 14 décembre 2012, le Conseil communautaire adopte le projet de la métropole nantaise.
Du lancement de la démarche le 10 décembre 2010, à l’adoption du projet le 14 décembre 2012, plus de 22 000
personnes ont participé et 16 000 visiteurs se sont rendus à l’exposition 3 visions pour 2030.
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Quand la ville s’ouvre
Une histoire
en mouvement
Quand la ville s’ouvre :
Une histoire en mouvement
« Ville de tous les possibles » pour André
Breton, Nantes a toujours occupé une place à
part dans la géographie mentale de la France.
Sa position singulière, au débouché du plus
grand fleuve du pays, son ouverture sur
l’océan, son statut de porte d’entrée du
royaume, l’ont irriguée depuis le moyen-âge
pour en faire une place d’échanges, active
et décomplexée, quelque peu détachée
de son environnement immédiat. Ce lieu
de rencontre et de brassage, fréquenté par
de nombreux négociants étrangers,
Espagnols ou Hollandais, « probablement la ville la plus européenne de France » selon
l’historien Alain Croix, a légué à la ville
actuelle une bienveillance naturelle
à l’égard des nouveaux venus, des apports
extérieurs. Il n’y a pas d’accent à Nantes,
pas de sentiment de propriété de la ville.
Il n’y a pas les Nantais de souche et les autres,
il n’y a pas les gens du centre et ceux de la
périphérie, il y a les gens qui aiment Nantes,
qui s’y sentent bien. On peut habiter SaintJean-de-Boiseau et travailler à Carquefou,
aller au spectacle à Saint-Herblain ou faire ses
courses à Orvault, peu importe. On partage
le même univers, où l’ouverture d’esprit,
la civilité, une certaine souplesse dans les
rapports ne sont pas les moindres des vertus.
sant payer à la Loire son ingratitude en la chassant du paysage par de grands travaux de
comblement. La ville restait certes un centre de
négoce, doté d’industries navales et agro-alimentaire florissantes, mais perdait peu à peu
son rôle de place portuaire de premier plan.
Plus grave, la cité des Ducs, qui s’était développée sans tenir grand compte de son voisinage, sinon comme réservoir de main d’œuvre,
qui avait négligé la formation de ses jeunes
gens - l’actuelle université ne sera créée qu’en
1962 -, perdait peu à peu son aura nationale,
sans pour autant gagner une place de capitale
régionale qu’elle avait négligée, écartelée entre
Bretagne et Vendée. Une ville hors-sol en
quelque sorte.
Le géographe Jacques Fache distingue trois âges
de Nantes : la période qui précède 1965, marquée
par « l’héritage d’un système qui a fait vivre et
grandir la ville pendant deux bons siècles », une
phase de transition, qui débute par l’élévation de
la ville au rang de « Métropole d’équilibre » et se
termine par la fermeture du dernier chantier
naval en 1987, enfin la période actuelle, qui
sonne le réveil spectaculaire de la ville et la
constitution de la Métropole. Cette dernière
période est celle du changement d’échelle, de la
réconciliation de Nantes avec son voisinage, de
l’inscription progressive de la ville dans un territoire plus large, qui fait aujourd’hui de la Métropole nantaise l’une des plus dynamiques, des
plus innovantes et les plus courues de l’Hexagone. Mais cette réconciliation avec le territoire
n’a pas été chose facile, en témoigne la mise en
place de l’intercommunalité, qui n’a connu son
véritable départ qu’en 1992, avec la création du
District de l’agglomération nantaise. Ce changement d’échelle s’est traduit, dans le même temps,
par un rapprochement avec Saint-Nazaire, un
nouveau rapport à l’estuaire et plus récemment
par la constitution du réseau des grandes villes
de l’Ouest et la création de l’espace métropolitain Loire-Bretagne.
Les trois âges de la ville
Pour autant, faute d’avoir bien négocié le tournant de la révolution industrielle, la ville s’est
repliée sur elle-même à la fin du XIXe siècle,
jalouse de la montée en puissance de Saint-Nazaire, ce grand port maritime, qui lui prenait sa
place à l’entrée du pays. La localisation de la
gare Sncf est le témoignage le plus manifeste
de cet aveuglement des responsables de
l’époque, qui avaient décidé que la vie s’arrêterait à Nantes, quitte à tourner le dos à l’estuaire.
Les difficultés que pose aujourd’hui ce positionnement, à l’est de la ville, et qui ont
contraint le chemin de fer à s’enterrer le long
du fleuve pour filer vers Saint-Nazaire, montrent à quel point les décisions d’un jour conditionnent la ville de demain.
Durant toute la première partie du XXe siècle
Nantes s’est, en quelque sorte, rétractée, fai-
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Schéma directeur d’aménagement de l’aire métropolitaine (1970).
Un long chemin
vers la coopération
Certes, la vision de l’agglomération existe
depuis bien longtemps, mais sa mise en œuvre
a été rendue difficile durant de longues
décennies en raison du traumatisme causé en
1908 par la fusion avec Nantes des communes
périphériques de Chantenay et de Doulon. Une
première tentative a échoué en 1926 après la
tenue de conférences intercommunales regroupant les communes de Nantes, Orvault, Rezé,
Saint-Herblain et Saint-Sébastien-sur-Loire
dans la cadre de réflexions sur ce qu’on appelait
à l’époque « Le plan d’Extension et d’Embellissement » de l’agglomération. Le projet n’aboutira
pas, mais certains principes de ce plan seront
repris en 1948, notamment par crainte de
fusions autoritaires de communes périphériques avec la ville-centre. Les essais ultérieurs de
planification n’auront pas plus de succès : ni le
Plan Directeur du Groupement d’Urbanisme
(1961) ni le Schéma Directeur d’Aménagement
et d’Urbanisme (1970) ne seront approuvés.
Faute d’accord politique, et en dépit du développement physique de l’agglomération, que
l’Insee évalue à dix-neuf communes en 1975, les
seules structures de coopération intercommunale seront longtemps les Syndicats intercommunaux à vocation unique (Sivu) qui vont
fleurir du début des années 1970 à la fin des
années 1980. On en comptera pas moins d’une
cinquantaine, de taille et de compétences
diverses en 1990. Cet éclatement des structures
de coopération intercommunale aura toutefois
un mérite : celui de rapprocher les élus et les
fonctionnaires territoriaux des différentes
communes, leur permettra de discuter et de
travailler ensemble. C’est dans ce cadre que la
conscience de l’agglomération a commencé à
véritablement émerger. Chacun pouvant, dès
lors, mesurer que les intérêts de tous étaient
désormais imbriqués au sein d’une agglomération urbaine composée de quartiers, de communes inscrits dans un même ensemble, qui
n’avait pas attendu sa reconnaissance institutionnelle pour exister dans les faits. L’organisation spatiale d’une agglomération qui se
densifie, où les frontières communales s’effacent peu à peu sous une urbanisation continue,
vont donner un rôle majeur à deux syndicats
intercommunaux : le Syndicat intercommunal
de la voierie rapide de l’agglomération nantaise
(Sivran), fondé en 1973 et le Syndicat Intercommunal des Transports Publics de l’Agglomération Nantaise (Sitpan), créé en 1975. Ces deux
syndicats poseront les bases de la politique de
déplacement dans l’agglomération en validant
le scénario d’un boulevard périphérique plutôt
que la réalisation de pénétrantes rapides, et
mettant sur pied un premier réseau de transports publics intercommunal. La Société d’économie mixte des transports publics de
l’agglomération nantaise (Semitan), créée en
1979 ira même plus loin, en initiant la mise en
service du premier tramway moderne. Cette
accélération de la coopération, qui n’a pas
encore de véritable traduction institutionnelle,
s’inscrit dans la foulée des élections municipales de 1977, à l’occasion desquelles les équipes ont été renouvelées, et qui, toutes tendances
confondues, ressentent la nécessité de passer à
la vitesse supérieure.
Cette volonté politique se traduit en 1978 par la
création de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération nantaise (Auran). Socle commun d’études et
de prospective, l’agence a notamment pour objectif de jeter les bases d’une structure unique, aux
compétences élargies, et qui aboutira en 1982 à la
création du Syndicat intercommunal à vocation
multiple de l’agglomération nantaise (Siman),
dont le périmètre correspond alors à celui de
l’unité urbaine définie par l’Insee, caractérisée par
un bâti continu, soit dix-neuf communes. D’entrée les élus manifestent leur volonté de
construire une structure de poids en lui confiant,
outre les six compétences obligatoires (urbanisme
d’agglomération et études générales, transports
publics de voyageurs, voierie d’agglomération,
hébergement des gens du voyage, traitement
des déchets, actions foncières), cinq compétences complémentaires (assainissement, incendie
et sécurité, équipement d’agglomération, environnement et développement économique). Ces
compétences seront complétées au cours des
années suivantes, à mesure que le cadre juridique transforme les compétences optionnelles
en compétences obligatoires.
L’ouverture sur l’estuaire
L’ouverture de Nantes à son aire urbaine se
conjugue, dans le même temps, à l’insertion
dans une géographie plus large, celle de l’estuaire de la Loire. Et un nouveau rapport avec
Saint-Nazaire se dessine. C’est dans un premier
temps, en 1985, la création, à l’initiative du Port
Autonome, de l’Association communautaire de
l’Estuaire de la Loire, qui regroupe la Région, le
Département, les Villes de Nantes et Saint-Nazaire ainsi que les Chambres de commerce des
deux villes et l’Union maritime, afin d’intégrer
la stratégie du Port dans celle des grandes institutions de l’estuaire. Cette structure évoluera à
partir de 1989, à l’initiative des maires de Nantes et de Saint-Nazaire, afin d’animer la réflexion
sur le repositionnement, dans une perspective
globale, de la place de l’estuaire, qui n’est plus
devenu au fil des ans qu’un gros tuyau dévolu
au transport fluvial mais dont l’état se dégrade,
comme en témoigne la remontée du bouchon
vaseux à l’amont de Nantes. L’occasion est belle,
également de réinventer un nouveau rapport
avec Saint-Nazaire, le pôle industrialo-portuaire majeur de l’estuaire. Le monde économique est, dans cette affaire, en première ligne.
Les entreprises de Nantes et de Saint-Nazaire,
qui vivent au quotidien la complémentarité
entre le pôle nazairien et la place de services
nantaise, ressentent la nécessité de faire front
commun et créent en 1989, le Groupement
interconsulaire de Loire-Atlantique (Gila), qui
devient un outil commun aux deux chambres.
Le monde politique n’est pas en reste, et s’appuyant sur la bonne entente entre les maires
des deux villes, va encourager les complémentarités, multiplier les coopérations pour créer
ce qui deviendra à terme la métropole Nantes
Saint-Nazaire.
Cette période, le début des années quatre-vingtdix, est capitale à plus d’un titre. Elle marque un
rapprochement des collectivités de toutes tendances, l’établissement d’une confiance réciproque qui ne se démentira plus. La Région des
Pays de la Loire, le Département de Loire-Atlantique, les Villes de Nantes et de Saint-Nazaire,
s’accordent ainsi pour promouvoir de grands
projets structurants, notamment dans le
domaine de l’enseignement supérieur, et pour
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Quand la ville s’ouvre :
Une histoire en mouvement
Urbanisation en 1960.
encourager l’implantation de grandes entreprises de services. Les élus, qui travaillent en
bonne intelligence avec le monde économique
et les services de l’Etat, font preuve d’une maturité qui va permettre à l’agglomération nantaise
et, plus largement, à l’estuaire de la Loire, d’ouvrir une nouvelle page de son histoire. Le renouveau culturel de l’agglomération, porté par une
structure, le Centre de Recherche et de Développement Culturel (CRDC), qui a fait ses armes
dans les communes de la périphérie nantaise et
à Saint-Nazaire, participe de ce renouveau. Nantes redevient peu à peu la ville de tous les possibles, mais cette fois l’échelle a changé, c’est une
grande agglomération urbaine qui voit le jour,
une métropole bipolaire même, qui entend s’imposer comme centre de gravité urbain du quart
Nord-Ouest de la France.
La naissance de la Métropole
La traduction institutionnelle de cette nouvelle
géographie est officialisée le 1er janvier 1992 par
la création du District de l’agglomération nantaise, doté de ressources propres, qui regroupe
vingt, puis vingt-et-une communes. C’est la
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grande époque du développement des transports collectifs, de l’extension du réseau de
tramway, du bouclage du périphérique, de l’arrivée du TGV et plus généralement de réflexions
approfondies sur l’équilibre de l’agglomération.
L’implantation de grands équipements n’est
plus pensée à l’échelle communale, mais au
niveau de l’agglomération, de la nécessaire harmonisation entre le nord et le sud de la Loire et
l’est et l’ouest. Entre 1995 et 1997, le District
engage une démarche volontariste de structuration de l’agglomération en adoptant le Projet 2005 et en intégrant la compétence
d’animation du développement économique ;
parallèlement, la création du Comité consultatif d’agglomération, préfiguration du Conseil
de développement, offre à la société civile la
possibilité d’émettre des analyses et des propositions sur le devenir de l’agglomération.
Et c’est tout naturellement qu’au début des
années 2000, dans le cadre des nouvelles dispositions légales sur l’intercommunalité, que le
District de Nantes, par la volonté de la quasi-totalité des élus, choisit de se transformer en
Communauté urbaine, le plus haut degré de
Urbanisation aujourd’hui.
coopération entre les communes. Le périmètre
s’est encore élargi puisqu’il englobe désormais
vingt-quatre communes, du Pellerin à Mauvessur-Loire, de Saint-Léger-des-Vignes à la
Chapelle-sur-Erdre. Si les élus sont désormais
rompus au travail en commun, si la répartition
des responsabilités est la plus harmonieuse
possible entre la ville centre et les communes
de la périphérie, il n’en reste pas moins
Le projet 2005 porté par le district
de l’agglomération nantaise en 1996.
de grandes différences de culture entre les services des communes, ce qui pose des problèmes
pratiques et risque d’altérer l’égalité de traitement des usagers en différents points de la
Communauté urbaine. La toute nouvelle
Communauté lance alors un grand chantier
d’harmonisation, en créant des pôles de proximité, transcendant les frontières communales,
lesquels vont permettre de lisser la qualité des
services publics sur l’ensemble de son périmètre. Voierie, éclairage, déchets, transports…
sont désormais pensés, réalisés, entretenus
avec la même philosophie, les mêmes moyens
sur l’ensemble de l’agglomération. Un tarif
unique de l’eau est institué sur l’ensemble de la
Communauté urbaine, où pas moins de trente
zones tarifaires existaient auparavant. Au fil
des ans, le choix de ce haut degré de coopération, qui permet à la fois de voir plus loin et plus
grand tout en garantissant, dans le détail, l’attention portée aux habitants, emporte l’adhésion de l’ensemble des élus.
de Blain) et permet de penser l’avenir de ce
vaste ensemble, en jetant les bases d’un développement maîtrisé, poursuivant trois objectifs : favoriser le bien-être de la population,
garantir le fonctionnement de l’espace économique et protéger l’environnement. Le risque
commence en effet à pointer, en raison de la
puissance d’attraction de la Métropole, de voir
le territoire confronté dans les années qui
viennent à un développement incontrôlé, qui
pourrait altérer la qualité de vie des habitants
et dénaturer un espace dont chacun s’accorde à
louer la qualité. C’est pour faire face à ce risque
qu’est engagée la transformation concomitante des anciens POS et Plans locaux d’urbanisme pour les vingt-quatre communes de
l’agglomération, afin de traduire les orientations du SCoT dans la construction de la ville.
« Il ne peut pas y avoir d’un côté des communes
ou des quartiers dynamiques et bien équipés,
habités par les plus favorisés et de l’autre des
zones délaissées à l’intérieur des villes ou dans le
tissu périurbain où seraient assignés à résidence
ou rejetés les ménages à revenus modestes ou
moyens. Notre engagement commun pour l’avenir est fondé sur la volonté d’une solidarité renforcée entre les territoires et sur une volonté
politique forte que la croissance et le développement profitent à tous et soient facteurs de réduction des inégalités territoriales, sociales et
culturelles » . C’est en ces termes que le président de Nantes Métropole et le celui de la
Carene (Communauté d’agglomération de la
région nazairienne) affirment en 2008, à Lavausur-Loire, leur volonté de renforcer leur coopération pour créer à terme une « Éco-métropole »,
un archipel urbain qui conjugue les avantages
offerts par les deux pôles et conforte les nombreux atouts d’un territoire intermédiaire que
l’histoire et la géographie ont préservé. Plusieurs chantiers sont ainsi ouverts, notamment
dans les domaines de l’enseignement supérieur, de l’excellence économique, de l’accessibilité et des déplacements métropolitains.
Voir plus loin
Voir plus loin et plus grand, c’est aussi conforter
la métropole Nantes Saint-Nazaire. Dans la
foulée des deux conférences métropolitaines,
organisées en 2005 et 2006 pour permettre
aux élus et aux acteurs du territoire de réfléchir
ensemble à leur avenir commun, deux évènements majeurs vont marquer l’année 2007 : la
première édition de la biennale Estuaire et la
création du Schéma de cohérence territoriale
(SCoT). Ces deux évènements, qui s’inscrivent
dans des registres apparemment étrangers l’un
à l’autre : la culture et l’aménagement, sont en
fait complémentaires. En invitant les habitants
à découvrir un espace méconnu et jusqu’alors
difficilement accessible, Estuaire ouvre de nouveaux horizons aux citadins en leur permettant de visualiser, de Couëron à Donges, de
Cordemais à Saint-Brévin, la richesse et la diversité d’un estuaire que certains urbanistes n’hésitent pas à imaginer comme un immense parc
métropolitain bordé de villages lacustres. Parallèlement à l’élaboration du SCoT, qui regroupe
dans un premier temps cinq structures
intercommunales (désormais six avec le Pays
La charte de développement et d’aménagement
de Nantes Métropole (2002).
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Quand la ville s’ouvre :
Une histoire en mouvement
Les responsables vont même plus loin, ils dressent de nouvelles perspectives en insistant sur
la nécessité de lancer de nouvelles coopérations
avec les grandes villes de l’ouest, notamment
Rennes, Angers et Brest.
Réseau : c’est l’un des maîtres mots de l’élan
politique donné en 2008 par les nouvelles équipes qui prennent en main les destinées de Nantes Métropole. Désormais, et c’est l’une des
conséquences heureuses de l’habitude qu’ont
pris les uns et les autres de travailler ensemble,
on ne raisonne plus en termes de frontières
communales ou intercommunales, départementales ou régionales mais en termes d’intérêts communs et de logiques partagées. Des
coopérations à géométrie variable se mettent
en place, notamment avec les grandes villes de
l’Ouest. Nantes-Angers Opéra existe déjà, bientôt le Crédit municipal de Nantes installera une
antenne à Angers. Nantes et Brest ont des
intérêts communs en matière de recherche
scientifique, d’économie maritime, des rap­pro­­
chements sont mis en œuvre. Mais c’est sans
doute avec Rennes que les choses vont le plus
loin et le plus vite. Les deux agglomérations,
qui entendent peser ensemble au plan national
et international instituent dès 2009 une conférence permanente et ouvrent cinq grands chantiers. La coopération entre Rennais et Nantais
au sein du pôle mondial de compétitivité
« images et réseaux » est une belle illustration
de ce rapprochement. Nantes apporte sa dynamique et son savoir-faire dans l’édition logicielle et les systèmes d’information, Rennes son
expérience en télécommunications, audiovisuel et télévision. Et ce n’est pas tout à fait un
hasard si les deux premières cantines numériques qui voient le jour en France, hors Paris,
sont situées l’une à Rennes, l’autre à Nantes.
Au-delà des frontières, Nantes Métropole s’inscrit également dans de nombreux réseaux internationaux, dans des registres aussi divers que
les transports collectifs, les industries créatives
ou la protection de l’environnement. C’est un
enjeu capital pour une agglomération excentrée
en l’Europe, à l’écart des flux naturels de circulation. Elle joue ainsi un rôle majeur, aux côtés de
Manaus, Dakar et Durban, au sein du réseau
Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), fer
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de lance des villes dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nantes Métropole occupe
par ailleurs une place de choix au sein du groupe
Eurocités, réseau de cent quarante villes européennes de plus de 250 000 habitants qui réfléchissent et expérimentent des solutions pour
une approche durable du développement
urbain. À tel point que la cité des Ducs a été élue
pour accueillir à l’automne 2012 l’assemblée
générale d’Eurocités. Mais la plus belle réussite
sur ce chapitre est sans contexte l’élection de
Nantes au titre de « Capitale verte de l’Europe
2013 ». Cette élection salue le travail conduit
depuis des années sur l’agglomération en
matière de protection des espaces naturels, de
transports collectifs ou de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La qualité de vie des
citoyens est aussi un des critères de choix pour
ce prix initié par la Communauté Européenne.
Ce qui laisse à penser que cette qualité de vie est
remarquable en Europe.
Inventer la ville de demain
Pour autant, les habitants du centre de Nantes
et ceux de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, les
employés de Sainte-Luce-sur-Loire ou d’Indre,
les étudiants de la Chantrerie ou du Petit Port
n’ont pas tous la même perception, forcément
subjective, de cette qualité de vie dans l’agglomération, qu’ils fréquentent quotidiennement. Certains veulent préserver un cadre
résidentiel champêtre tout en évitant les problèmes de circulation, d’autres privilégient
l’accès aux services, qu’ils soient commerciaux
ou publics, d’autres encore souhaitent vivre
dans une ville animée, bien desservie au plan
national et international. Tous ou presque
s’accordent pour bénéficier d’un emploi plaisant dans un cadre agréable, préservant l’environnement et la douceur de vie. Certes, mais
ces souhaits sont parfois contradictoires, d’autant que la dynamique démographique de
l’agglomération ne se dément pas et que la
Métropole devrait compter cent mille habi-
Le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire.
Le pôle métropolitain Loire-Bretagne.
tants de plus au terme des vingt prochaines
années, sous le double effet du solde naturel
positif et de l’attractivité de la Métropole.
Comment faire pour préserver cette qualité de
vie au cours des prochaines années sans étaler
l’agglomération plus que de raison, multiplier
les coûts et les temps de transport ? Comment
encourager intelligemment l’activité économique pour que chacun dispose d’un emploi
dans les années à venir, alors qu’une partie des
métiers de demain n’existe pas encore ? Bref,
comment la géographie urbaine doit-elle
évoluer pour que chacune et chacun, enfants
et personnes âgées, étudiants et actifs, y
trouve son compte et, au-delà, y cultive un art
de vivre partagé ?
C’est tout l’enjeu de la réflexion conduite
depuis deux ans dans le cadre de Ma ville
demain, qui a mis à contribution citoyens et
associations, experts de la prospective et responsables locaux. Cette démarche a montré la
maturité des habitants pour la chose publique,
l’avenir de leur territoire et préfigure les coopérations qui pourront désormais soutenir la
mise en œuvre du projet. Elle a mis en lumière
un socle commun de valeurs, reposant sur une
authentique culture collective, nourrie d’un
esprit d’entraide, d’une envie d’échanges,
d’une soif d’innovation et portée par la volonté
de construire ensemble une ville durable et
solidaire. Les habitants ont, dans le même
temps, exprimé un profond attachement à
leur quartier, leur commune et leur souhait de
préserver un cadre de vie laissant une grande
place à la nature et à l’eau. Ils ont, en outre,
manifesté leur attachement à la tradition
d’accueil et d’ouverture au monde qui caractérise le territoire. Les élus disposent ainsi d’une
base de réflexion exceptionnelle pour esquisser la nouvelle cartographie de l’agglomération nantaise, pour arbitrer entre les souhaits
et les désirs des uns et des autres, pour
résoudre au mieux les inévitables conflits d’intérêts. Cette réflexion aura eu une vertu
majeure, celle d’associer concrètement les
habitants à leur propre devenir, à faire émerger des questions, des enjeux insoupçonnés.
Une démarche singulière, dans l’esprit d’ouverture qui est, en quelque sorte, la marque de
fabrique de la culture locale et qui fait de Nantes Métropole une agglomération pionnière
dans l’élaboration de son propre futur.
>>> 13
>>>
Le projet 2030
pour la métropole
nantaise
>>>
PROJET 2030
La Métropole que nous voulons
LA MÉTROPOLE
Cent mille habitants supplémentaires
au cours des vingt prochaines années,
un nouveau rapport à l’espace, une économie
qui se transforme, des technologies
qui bouleversent la vie quotidienne…
La Métropole ne sera plus en 2030 ce
qu’elle est aujourd’hui. Portée par
l’augmentation naturelle de sa population,
qui contribuera pour l’essentiel à sa
croissance, renforcée par l’installation de
nouveaux arrivants, de nouvelles activités,
elle aura changé de costume pour endosser
les habits d’une grande agglomération
urbaine du XXIe siècle. Elle n’en restera pas
moins un lieu de vie, de travail, un espace
partagé, qui devra répondre en premier lieu
aux besoins fondamentaux de ses habitants :
disposer d’un logement, d’un emploi, offrir
de bonnes conditions d’éducation aux
enfants, de formation aux jeunes gens,
proposer un cadre de vie de qualité à tous.
Quelle forme va prendre cette Métropole ? Ville
concentrique ou archipel ? Va-t-elle gagner en
hauteur pour économiser l’espace ou poursuivre son expansion spatiale ? Comment
vivra-t-on ensemble demain ? Comment s’y
déplacera-t-on ? Quels seront les moteurs de
son économie, comment battra le pouls de son
activité ? Dans quelle mesure le numérique
modifiera-t-il les comportements, les usages,
>>> 16
qui nous semblent naturels aujourd’hui ? Dans
un univers en mutation accélérée, il est plus
que jamais nécessaire de penser la ville de
demain, de fixer un cap, pour ne pas être ballottés au gré des mouvements, parfois erratiques, d’un monde qui se cherche. Il s’agit de
dresser les grandes lignes d’un projet urbain
connecté à son territoire dans toutes ses
dimensions : locale, régionale, nationale et
internationale. Il s’agit, dans le même temps,
de penser une cité à taille humaine, active,
agréable à vivre pour toutes les générations,
fonctionnelle, animée, qui soit économe en
espace et en énergie, qui optimise ses ressources, en premier lieu l’urbanisation existante,
sans altérer cette alchimie singulière qui fait le
plaisir de vivre dans la Métropole.
Le pari d’associer un maximum d’acteurs à la
démarche prospective Ma ville demain, ce défi
consistant à « construire collectivement un nouveau projet » était aussi risqué qu’ambitieux.
Une véritable soif de participation et de partage
s’est manifestée à l’occasion des débats et des
appels à contributions. L’émergence de cette
« intelligence collective » est sans doute l’une des
grandes leçons de cette consultation. La ville ne
s’inventera plus demain sans la contribution
des usagers, qui souhaitent être associés de
plus près non seulement au choix des destinations finales d’usage mais aussi à l’action collec-
tive. Il faudra sans doute, à l’avenir, imaginer de
nouvelles formes de participation pour
répondre à cette demande de partage qui traduit la maturité des pratiquants de l’espace
urbain. Certes, il a fallu trier, ordonner, fertiliser
pour mettre en perspective les multiples contributions. Et si certaines préoccupations, comme
la place de la nature dans la ville, font l’unanimité, d’autres, comme la question de la rationalisation de l’espace, révèlent des tensions, des
contradictions. Mais ce travail s’est avéré extrêmement fécond et offre une base précieuse.
« Aller vers l’excellence internationale », « Miser
sur l’innovation et la créativité » ou « S’appuyer
sur les ressources locales et la citoyenneté »,
la question n’était pas de choisir entre les trois
visions qui se sont dégagées au fil de la
démarche, mais d’extraire la substantifique
moelle de chacune, pour construire un projet
partagé, cohérent et viable, qui réponde au plus
près aux besoins et aux souhaits de ses habitants. C’est ce choix qu’exprime ce document.
QUE NOUS VOULONS
LA BONNE ÉCHELLE
18 - 21
Une Métropole qui respire
22 - 25
Un emploi pour tous et une économie innovante
26 - 29
Une métropole apprenante
30 - 33
Une mixité et une cohésion sociale renforcées
34 - 37
Une nouvelle culture de la mobilité
38 - 41
La forme de la ville
42 - 45
>>> 17
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
La bonne échelle
Les métropoles françaises ont pris une place
Bretagne et les Pays de la Loire, afin de garantir
grandissante dans le paysage hexagonal ces
sur le long terme le dynamisme et la prospérité
dernières années, renforçant une armature
de tous. Nantes Métropole n’est pas seulement
urbaine quelque peu déséquilibrée au regard
un périmètre de vingt-quatre communes, c’est
des autres pays européens. Les grandes aggloun ensemble de quartiers, de communes, d’esmérations urbaines se sont émancipées et ont
paces naturels qui s’insèrent dans un territoire
créé de nouvelles centralités, mieux réparties
périurbain, de campagnes, de villes avec qui il
sur le territoire. Leur rôle de moteur économiest nécessaire de travailler, de collaborer, pour
que, leur capacité d’innovation, leur rayonnerépondre ensemble aux défis qui se profilent,
ment, en font désormais des
qu’il s’agisse de l’emploi, de la
lieux de concentration et de
cohésion sociale ou de l’envipolarisation démographique. Nantes Métropole
ronnement, mais aussi pour
Cette nouvelle épaisseur leur n’est pas seulement
peser d’un poids suffisant à
confère une responsabilité par- un périmètre de vingtl’échelle hexagonale et euroticulière sur l’ensemble de leur quatre communes,
péenne. Ces défis ne sont pas
aire d’influence dans la crise c’est un ensemble
simples à relever puisqu’il s’agit
économique, écologique et de quartiers, de
de conjuguer les services quotisociale que nous traversons.
diens à la population et les
communes, d’espaces
L’agglomération nantaise a congrandes fonctions métropoliquis dans ce contexte une place naturels qui s’insèrent
taines (infrastructures, établisincontestée dans le Grand dans un territoire
sements
d’enseignement
Ouest, comme en témoigne sa périurbain, de
supérieur, sièges sociaux des
remarquable attractivité, tout campagnes, de villes.
grands groupes, services de
en préservant une qualité de
haut niveau pour les entrevie à laquelle ses habitants sont
prises, rayonnement culturel…).
profondément attachés. Elle doit aujourd’hui
Cela pose nécessairement la question de la goupenser son avenir en tenant compte d’un
vernance : on ne décide pas à la même échelle
double enjeu : conserver ses atouts d’aggloméde la création d’une bibliothèque de quartier et
ration à taille humaine et assurer le rôle de
de l’implantation d’un grand équipement
locomotive qui lui revient à l’échelle d’un terrimétropolitain. La gestion de la vie quotidienne
toire beaucoup plus vaste, en premier lieu la
et la réflexion stratégique ne s’envisagent pas
>>> 18
dans les mêmes termes. Toutes deux sont pourtant nécessaires.
L’échelle du quartier, du bourg, bien doté en
commerces et en services, facilitant les rapports humains, restera vraisemblablement à
terme, l’échelle de base de la vie quotidienne.
Une vie quotidienne simplifiée par la proximité
des services publics et rythmée par les activités
des associations, traduisant l’engagement
collectif et volontaire des uns et des autres, la
capacité à détecter des besoins sociaux, à porter des initiatives. Le citoyen souhaitera, comme
l’a mis en lumière la démarche Ma ville demain
influer plus directement sur les choix qui conditionneront l’organisation de son existence. De
ce point de vue, l’échelle fondamentale du service public métropolitain, basée sur les pôles de
proximité, semble pertinente. Mais l’institution, aujourd’hui assise sur le couple élu-technicien, devra à terme évoluer pour laisser une
plus grande place au citoyen-usager. Cette
coproduction des politiques publiques ne va
pas de soi, même si la culture locale, « le jeu à la
nantaise », fait de coopération et d’intelligence
collective, est un indéniable atout. La commune
est le premier échelon vécu de la démocratie
locale, l’échelle métropolitaine est plus floue
dans les esprits et les usagers ont l’impression
diffuse qu’ils n’ont pas la main sur les décisions
importantes. Une nouvelle forme de participa-
tion des citoyens-usagers est donc à inventer.
Le dialogue citoyen doit être renforcé pour définir les politiques publiques métropolitaines.
Dans cette perspective, la collectivité va devoir
se pencher avec attention sur une fonction qui
va prendre une importance croissante : l’animation du territoire. C’est l’une des dimensions
que la réforme territoriale en cours d’élaboration devra prendre en compte, affirmant plus
généralement le rôle central des Métropoles
dans l’architecture institutionnelle.
Nantes Saint-Nazaire et Loire Bretagne. Les
intérêts de tous sont en effet étroitement
imbriqués et la géographie de la Métropole doit
se dessiner en tenant compte du fait qu’elle est
le cœur d’un vaste ensemble, qui doit être bien
irrigué, accueillant et attentif aux préoccupations de territoires périurbains qui ont leur
propre histoire, leur propre logique.
Cette gouvernance peut et doit s’inventer sur
des périmètres à géométrie variable, qui ont
tous leur pertinence, sur des champs différents.
À l’échelle du bassin de vie la question de la
C’est à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire que
gouvernance se pose en d’autres termes, parce
peuvent se résoudre certaines questions indusqu’elle recouvre une géographie plus large et
trielles ou environnementales, mais les quesconvoque des institutions différentes. Certions posées aux habitants de la seconde ou de
taines questions, qu’il s’agisse de la coordinala troisième couronne nantaise ne peuvent se
tion des transports, de la
traiter à cette seule échelle.
répartition des emplois et La collectivité va devoir se
Les problèmes sociaux, le
des logements, de l’idennécessaire équilibre entre
pencher avec attention sur
tité fluviale et maritime, se
territoires ruraux et terriposent à l’échelle de l’aire une fonction qui va prendre
toires urbains, doivent égaune
importance
croissante :
urbaine, du département,
lement être débattus à
voire de la région. Il s’agit l’animation du territoire.
l’échelle de la Loire-Atlandonc de créer les conditique. Le schéma des transtions d’un dialogue frucports ou le développement
tueux avec les autres collectivités locales, le
économique s’envisagent, quant à eux, au
Conseil général et le Conseil régional, mais
niveau régional. Enfin en matière d’enseigneaussi avec les autres territoires, en premier lieu
ment supérieur et de recherche, de tourisme ou
ceux qui bordent l’agglomération, et en prede grands projets, il est nécessaire de débattre
nant appui sur les deux pôles métropolitains,
avec les grandes villes de l’Ouest. Une forme de
gouvernance à la carte est, à ces différentes
échelles, peu à peu, entrée dans les mœurs. Il
n’est désormais plus besoin d’habillage institutionnel pour travailler ensemble. C’est un
acquis, qui donne de la souplesse à tous, qu’il
est nécessaire de préserver. Et c’est une chance
pour l’Ouest que de bénéficier d’un socle culturel commun, qui permet de développer ce type
de coopérations.
>>> 19
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
La bonne échelle
>>> Orientations
1. F avoriser l’appropriation citoyenne
2.
>>> 20
de la dimension métropolitaine en
créant des lieux pérennes d’information
et de discussion, en poursuivant les
expériences de démocratie participative
et en promouvant la co-construction des
politiques publiques métropolitaines.
5.
6.
Approfondir la construction
communautaire en respectant l’identité
et la diversité des communes dans la clarté
des rôles de chacune des collectivités
publiques, en particulier en matière
d’excellence économique et de solidarité.
3.
Répondre à l’échelle de Nantes Saint-
4.
S’appuyer sur le pôle métropolitain
Nantes Saint-Nazaire pour conforter
les activités industrielles et portuaires,
développer la fonction touristique
et valoriser l’estuaire.
Nazaire aux défis d’équilibre urbains,
environnementaux et économiques à
l’échelle de la métropole Nantes SaintNazaire.
7.
Penser dorénavant les grands équilibres
du développement en dialogue avec
les territoires environnants de LoireAtlantique et de Vendée.
Jouer pleinement son rôle de capitale
régionale dans l’animation du territoire
en développant les dynamiques
conjointes, avec en particulier les villes
moyennes.
Prioriser les coopérations à l’échelle
du pôle métropolitain Loire Bretagne
avec les grandes villes de l’Ouest - Angers,
Rennes, Brest, Saint-Nazaire - autour des
grandes questions : des infrastructures,
du tourisme, de l’enseignement supérieur
et de la recherche, et des coopérations
spécifiques (les TIC et la recherche avec
Rennes, le végétal avec Angers…).
>>> 21
PROJET 2030
La Métropole que nous voulons
Une Métropole qui respire
L’élection de la Métropole au titre de « Capitale
immense réservoir de verdure, qui se conjugue
portes de la ville, sur le territoire de huit
verte de l’Europe » en 2013 ne salue pas seuleavec une urbanisation douce sur l’ensemble de
communes de l’agglomération. Un conseil de la
ment une politique exemplaire en matière de
la métropole, sera demain une ressource extrêbiodiversité est en place, qui planche
protection de l’environnement, de déplacemement précieuse dans un environnement
notamment sur un parcours qui révèlera un
ments ou de gestion des
appelé à changer, sous le
véritable réseau écologique traversant Nantes
déchets, elle met en lumière Plus personne ne se voile
double effet de l’augmentad’est en ouest. Du lac de Grand-Lieu à Brains, en
les atouts préservés d’un
tion de la population et des
passant par la vallée du Cens ou la Roche-Ballue
la face. Le changement
cadre naturel exceptionnel.
nouvelles donnes climatiques
à Bouguenais, des sentiers de Goulaine à ceux
L’Histoire a en effet permis climatique est en route,
et énergétiques. Plus perde Mauves-sur-Loire, des parcours permettent
tout
comme
la
raréfaction
que l’estuaire de la Loire ne
sonne, en effet, ne se voile la
de découvrir cette diversité sur toute l’étendue
soit pas urbanisé de façon des énergies fossiles.
face. Le changement climade la Métropole et au-delà. Mais chacun est
anarchique et que se déveloptique, susceptible de faire
bien conscient que l’enjeu n’est pas seulement
pent parallèlement deux
grimper les températures du
scientifique, esthétique ou récréatif. Il ne s’agit
agglomérations complémentaires à taille
globe de 1,4° à 4° au cours du siècle, est en route,
pas uniquement de préserver l’environnement
humaine, Nantes et Saint-Nazaire, aérées, prétout comme la raréfaction des énergies fossiles.
visible, mais de traiter les questions au fond,
servant entre elles un poumon de verdure d’une
Ce qui va conduire progressivement à une évod’intégrer cette préoccupation à toutes les
surface et d’une qualité rare en Europe à cette
lution des modes de vie, qui devront être plus
questions d’aménagement urbain, de gestion
échelle. Il est presque surprenant, en effet,
économes en énergie et globalement plus
de la vie en commun. Les collectivités devront
qu’une localisation aussi stratégique, au débousobres si chacun veut préserver un cadre de vie
être exemplaires, en adoptant d’une part des
ché de l’un des plus grands fleuves du contimis en danger par l’illusion de profusion et
pratiques vertueuses dans le cadre de leurs
nent, située en bordure de l’un des océans les
d’impunité environnementale qui ont marqué
politiques publiques (constructions économes,
plus fréquentés de la planète ne soit pas, en ce
le dernier demi-siècle.
économie de l’espace, recyclage accru des
début de XXIe siècle, colonisée plus avant, quand
déchets…) et d’autre part en concevant une
l’on sait l’attirance des populations, des activiLes pouvoirs publics jouent déjà, et vont jouer
réglementation qui aboutisse à la création
tés humaines, pour les rivages. Certains grands
dans les prochaines années, un rôle essentiel
d’une ville plus sobre, en harmonie avec son
voyageurs considèrent même que ce « désert
dans la préservation de la biodiversité, menacée
environnement. Chacun est toutefois bien
urbain » au regard de sites comparables sur le
ici comme ailleurs, et de l’environnement : avec
conscient que, dans ce registre, les leviers ne
globe, situé face au soleil couchant, est une
les zonages Natura 2000, ZNIEFF, la réduction
sont pas exclusivement locaux, loin s’en faut.
bénédiction historique qui n’a pas encore été
de l’usage des pesticides,
C’est au niveau national, et
appréciée à sa juste valeur.
la création des forêts
plus encore à l’échelle
Le projet de forêts urbaines est
urbaines, les diagnostics
internationale que doiLes habitants de l’agglomération nantaise, insbiodiversité
dans
les engagé, en complément des
vent être élaborées les
tallés au chaud, au creux du fleuve, protégés
exploitations agricoles, la coulées vertes déjà existantes.
réponses aux principales
par cet estuaire mal connu, ont une conscience
restauration de cours
menaces qui pèsent sur
diffuse de cette chance, comme en témoigne la
d’eau… Déjà le projet de forêts urbaines est
l’ensemble de la planète, en particulier le
fréquence des allusions à la nature dans leur
engagé, lequel consiste à maintenir et dévelopréchauffement climatique, qui pourrait à terme
vision de la ville demain. Cette conscience a été
per, à l’échelle de l’agglomération, des espaces
modifier l’environnement de l’estuaire. Les colopportunément rafraîchie par la manifestation
boisés et bocagers contribuant à la diversité
lectivités locales n’en ont pas moins un devoir
Estuaire, laquelle a permis aux habitants de la
des milieux naturels et au développement local,
d’anticipation sur ce chapitre. Nantes Métrométropole de découvrir ou de redécouvrir la
en complément des coulées vertes déjà exispole qui a piloté plusieurs groupes de travail à
richesse et la beauté du cadre naturel qui envetantes. Ce projet s’inscrit sur trois sites, constil’occasion des sommets mondiaux sur le climat,
loppe les rives de Loire. Cet atout singulier, cet
tuant un ensemble de 1 400 hectares, aux
a été en pointe dans ce registre, soulignant le
>>> 22
fait que les concentrations urbaines jouaient
qui conjugue la préservation des espaces natugénérateur de lien social, le marché, qui anime
un rôle central dans la lutte contre l’émission de
rels en limitant les gaspillages, qui touche la
et humanise l’espace public, est le lieu idéal
gaz à effet de serre et la préservation de la quaquestion de la santé, c’est bien le développement
pour favoriser le lien entre consommateurs et
lité de l’environnement,
des circuits courts en
producteurs régionaux. Les collectivités sont,
dans toutes ses dimensions. La responsabilité collective
agriculture. La Métropole
par ailleurs, appelées à jouer un rôle moteur en
comprend 62 % d’espaces
développant les coopérations avec les agriculconvoque irrémédiablement
Cela étant, les politiques
naturels dont la majorité est
teurs locaux pour la restauration collective,
publiques ne peuvent pas la responsabilité individuelle. entretenue par l’agriculture.
notamment à destination des restaurants scotout et sont vouées à l’échec
Certes les agriculteurs ne
laires. N’oublions pas non plus une demande
si l’ensemble de la population ne s’implique pas
sont pas en mesure de nourrir l’ensemble de la
sociale s’inscrivant dans la même logique : celle
dans le processus. Certes la prise de conscience
population locale, mais la marge de progrès
de la création de jardins collaboratifs dans les
des grands enjeux environnementaux proreste importante dans ce secteur. Pour conserquartiers. Ces jardins permettent aux habigresse régulièrement, mais elle doit aller de
ver une agriculture variée, respectueuse de ses
tants de cultiver et de consommer des aliments
pair avec des changements notables de comsols et viable économiquement, l’agglomérasains qu’ils ont produits eux-mêmes, limitent
portements, que ce soit en matière de déplacetion nantaise doit continuer
leurs dépenses de nourriture
ments, de traitement des déchets ou de
à encourager les change- La ville est peut-être ici
et favorisent les liens
consommation d’énergie. La responsabilité
ments de pratiques qui se la solution de la campagne.
sociaux. Pour toutes ces raicollective convoque irrémédiablement la ressont fait jour ces dernières
sons, la collectivité doit être
ponsabilité individuelle et le terme de coresannées. Changements de
réceptive à ces demandes, et
ponsabilité prend ici tout son sens. Rien ne se
pratiques qui offrent le triple avantage de profaire en sorte que les espaces nécessaires soient
fera de durable sans l’adhésion des habitants
poser des produits sains au consommateur, des
proposés dans les meilleures conditions.
de la Métropole, sans leur engagement perproduits disponibles localement, et qui permet
sonnel. La collectivité a, de son côté, un rôle
aux agriculteurs d’avoir une plus grande visibid’alerte, de prévention auprès des populations.
lité sur leur production. La ville est peut-être ici
C’est notamment le cas pour la santé. La prola solution de la campagne, tout comme la camgression de l’obésité est, par exemple, un propagne peut être la solution de la ville. L’aggloblème qui doit interpeller les pouvoirs publics.
mération a, dans ce domaine, une longue
Ce phénomène contemporain, ­qui questionne
tradition avec les filières viticoles et maraîplusieurs champs – l’alimentation, le mode de
chères, qu’il est capital de préserver, de réinvenvie, le rapport à la mobilité – doit être une
ter. La prise en charge des friches agricoles,
source de réflexion pour les fabriquants de la
l’installation de jeunes agriculteurs, doivent
ville, les aménageurs, lesquels doivent l’avoir
dans ce sens rester des priorités de la collectiprésent à l’esprit en concevant des espaces, des
vité, en dépit des problèmes de modèle éconocirculations douces encourageant le mouvemique que cela pose. En deux mots, les filières
ment, la marche à pied, l’usage de la bicyclette.
locales doivent faire l’objet d’une grande attenPlus généralement la question des temps, de
tion, pour être préservées, sauvegardées.
l’accélération (transports, information…), de la
désynchronisation des temps sociaux font
Le développement des circuits courts peut
peser des risques sur le vivre ensemble, facteur
cohabiter sans dommage avec les canaux de
important d’inégalités.
distribution classiques et participer à la dynaS’il est un domaine qui permet de concilier la
misation d’une institution millénaire qui
plupart des préoccupations environnementales,
revient en force : le marché. Simple, convivial,
>>> 23
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Une Métropole qui respire
>>> Orientations
1.
2.
3.
4.
5.
>>> 24
Engager la transition vers une ville postcarbone afin d’anticiper les dérèglements
climatiques et les risques futurs en
prônant la sobriété dans l’usage des
ressources environnementales, humaines
et financières.
Structurer le développement urbain
autour de la trame verte et bleue,
en renforçant la présence de la nature
dans l’agglomération et faire de la
métropole un lieu de biodiversité.
Valoriser et mettre en réseaux
les grands espaces naturels de
l’agglomération
et la Loire et ses affluents comme socle
patrimonial commun et lieux de vie.
Intégrer les enjeux de santé
environnementale dans tous les projets
urbains, prévenir et lutter contre
les pollutions (air, bruit, ondes, eau…)
Renforcer les interventions en matière
de réhabilitation énergétique des
bâtiments et lutter contre la précarité
énergétique des ménages défavorisés.
6.
7.
8.
Soutenir les initiatives citoyennes
de cogestion et donner les moyens
de mesure et d’action aux habitants
(information, ressources, outils…)
afin de favoriser les comportements
respectueux de l’environnement.
Développer une stratégie de production
locale (biens et services, alimentation
et énergie renouvelable).
Organiser les conditions de la
production d’énergies renouvelables pour
l’alimentation du territoire.
>>> 25
PROJET 2030
La Métropole que nous voulons
Un emploi pour tous et une économie innovante
La diversité du tissu économique de la Métropose un problème de fond à la Métropole : les
pole est aujourd’hui une force incontestable.
entreprises sont trop petites et les centres de
L’équilibre entre les bases productive, publique,
décision lui font défaut. La plupart des acteurs
sociale et résidentielle, est considéré par les écoexpriment ainsi la nécessité de pousser cernomistes comme l’une des clefs de la réussite
taines filières d’excellence pour leur permettre
nantaise. La Métropole a en effet réussi à conserd’atteindre une taille critique, leur donnant
ver une industrie puissante (aéronautique,
une visibilité suffisante au plan international.
agroalimentaire) en dépit de la crise de la
Cela passe par une politique de formation et de
construction navale, à développer des secteurs
recherche volontaire et adaptée. Plusieurs de
de pointe à forte valeur
ces filières sont bien placées
ajoutée (numérique, santé, Cette diversité, qui mêle
pour tirer la croissance du
énergies renouvelables), à grandes entreprises et petites
territoire, des matériaux
s’imposer comme la capicomposites aux biotechnoet moyennes unités, a permis
tale des services du quart
logies, en passant par
d’amortir les crises et
nord-ouest de la France et à
l’éolien offshore. La Métroa
encouragé
la
créativité.
faire prospérer un solide
pole doit, dans ce domaine,
tissu de commerces et de
poursuivre sa collaboration
services de proximité. Cette diversité, qui mêle
avec la Région, à l’image de ce qui est fait pour
grandes entreprises et petites et moyennes unile pôle matériaux avec l’IRT Jules Verne, les biotés, a permis d’amortir les crises et a encouragé
technologies ou la santé avec le CHU.
une créativité qui est aujourd’hui l’une des
caractéristiques du territoire.
La mondialisation est certes une donnée à
prendre en compte, mais il est une large part de
Pour autant, dans une économie qui s’internal’économie qui échappe aux échanges et aux
tionalise chaque jour un peu plus, l’aggloméraflux internationaux, l’activité proprement
tion souffre, aux yeux de certains, d’un
locale, par définition non délocalisable. L’évoluhandicap : elle ne possède pas de filière phare,
tion de la pyramide des âges, le besoin grandisqui permettrait d’identifier clairement le terrisant de services à la personne, sont des données
toire, à l’image de Lyon, Toulouse ou Bordeaux.
qu’il faut prendre en compte pour stimuler la
Et au-delà de la reconnaissance du territoire - le
créativité sociale, inventer de nouveaux
marketing territorial ne fait pas l’unanimité métiers, proposer de nouveaux services et donc
cette absence de grande filière d’excellence
de nouveaux emplois. Il est nécessaire de
>>> 26
conforter les activités classiques, commerciales, artisanales, les services aux entreprises, de
continuer à rapprocher l’offre et la demande
notamment dans les filières sous tension (les
métiers de l’agriculture, la propreté, la restauration, les travaux publics). Mais il existe
d’autres viviers d’emplois qui s’ouvrent depuis
quelques années. Ils recouvrent notamment les
énergies renouvelables, la valorisation des
déchets, les écotechnologies… Autant de secteurs sur lesquels la collectivité disposera de
leviers permettant d’encourager les entreprises
et les réseaux innovants, que ce soit dans la
constitution de boucles locales ou dans le cadre
du grand chantier de la transition énergétique.
La France est en retard, on le sait, dans ce
domaine et les opportunités ne manquent pas,
qu’il s’agisse des nouvelles techniques d’isolation des bâtiments ou de l’optimisation de ressources, grâce à la valorisation des déchets
notamment. Des places sont à prendre, des
expériences à encourager, des innovations à
soutenir, en particulier dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Les collectivités
locales ont un rôle important à jouer, en
ouvrant la commande publique aux entreprises innovantes, en travaillant l’imbrication
nature-ville, en intégrant la question du développement durable dans leurs projets urbains.
La puissance publique a également un rôle à
jouer dans l’accompagnement d’un mouve-
ment qui s’est fait jour au début des années
d’expérimenter les métiers de demain. Le dan2000 au cœur de l’agglomération, dans les friger est que ce quartier devienne à terme une
ches industrielles des anciens chantiers navals,
simple vitrine de la création nantaise, au voisisur l’île de Nantes. Un rôle délicat puisqu’il
nage des « Machines de l’île » mais ne donne pas
s’agit d’accompagner les jeunes entreprises qui
naissance aux industries créatives que chacun
se sont progressivement installées sur le site, à
appelle de ses vœux. Une solution pourrait
la croisée des arts et du numérique, et qui
consister à doubler le dispositif d’un système de
inventent certains métiers de demain. Rôle délirepérage, de stimulation et d’accompagnecat parce que la créativité ne se décrète pas,
ment des créateurs. Les évolutions sont rapides
qu’elle a besoin pour pouvoir s’exprimer d’une
et difficilement prévisibles dans cet univers en
grande liberté, et qu’elle se nourrit d’expérieneffervescence permanente, mais c’est un risque
ces, de rencontres, par définition imprévues.
à prendre pour faire prospérer ce que l’on consiL’enjeu consiste donc à créer les conditions pour
dère désormais comme une filière à part
que les jeunes créateurs baignent dans un unientière. Une filière qui devra d’ailleurs essaimer
vers qui stimule leur imagination et leur persur l’ensemble de l’agglomération, en raison du
mette de mettre en œuvre leurs projets, sans
besoin de locaux spacieux qu’expriment les
subir une trop grande pression économique. Il
créateurs, qui trouvent souvent leur bonheur
s’agit d’entretenir un bouillon de culture,
dans les friches artisanales ou industrielles.
mêlant artistes, étudiants, chercheurs, créateurs et inventeurs de
Voilà qui nous amène à
tout poil, et qui donne Renouveler le tissu économique de
la question spatiale. Si
déjà des résultats dans la Métropole, soutenir de nouveaux
chacun aspire à résider
des domaines aussi acteurs, inventer et expérimenter
au plus près de son lieu
inattendus
que
le
de travail, il n’y a pas de
les métiers de demain.
design, la mode ou l’édisolution globale à la
tion numérique. Ces
question de la réparticréations peuvent et doivent aboutir à l’émertion des emplois dans l’agglomération. Les
gence ou au renouveau d’activités industrielles
zones d’activités, les sites industriels dédiés,
comme l’habillement ou l’ameublement. L’iniqui préservent les habitants des conflits d’usage
tiative a en effet pour objectif avoué de renourestent la solution la plus pertinente. En
veler le tissu économique de la Métropole, de
revanche pour les activités individuelles, artisasoutenir de nouveaux acteurs, d’inventer et
nales ou de services, la création de quartiers
mixtes, associant habitat, activités associatives, commerces, ateliers et bureaux doit être
encouragée. Une condition essentielle à cela :
un accès à tous et pour tout le territoire au
numérique. Mais l’activité économique de la
Métropole ne se réduit pas à son propre territoire. Elle rayonne sur l’ensemble du Grand
Ouest. La complémentarité des fonctions avec
Saint-Nazaire est un fait acquis. La coopération
avec Rennes, dans l’enseignement supérieur et
la recherche, est plus récente, mais des perspectives sont tracées dans d’autres secteurs,
notamment dans le numérique, tout comme
elles le sont avec Angers pour le végétal. Tout
cela est porté par une préoccupation centrale :
l’économie doit être au service de l’emploi.
Même si la Métropole est dynamique, la crise
est là, le chômage aussi.
>>> 27
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Un emploi pour tous et une économie innovante
>>> Orientations
1.
2.
3.
Développer une stratégie d’excellence
internationale autour du domaine de
compétences reconnues de la métropole
nantaise : le pôle santé biotechnologie,
le numérique (informatique, robotique,
logiciel, Internet) et les matériaux
composites.
Favoriser le rapprochement entreprises/
recherche/enseignement, en particulier
pour encourager toutes les innovations.
4.
Structurer la filière des industries
5.
Encourager la transition écologique
6.
>>> 28
Garantir l’équilibre des bases de
l’économie métropolitaine (productive,
publique, sociale et résidentielle) et son
potentiel industriel.
créatives et favoriser son essaimage dans
la métropole.
à travers l’accueil et le développement
des entreprises de la filière Green Tech
(renouvelables, etc.).
Soutenir le développement et
la diversification de l’activité portuaire
à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire.
7.
8.
9.
10.
11.
12.
Développer la vocation touristique
et culturelle de la métropole Nantes
Saint-Nazaire.
Soutenir la création d’entreprises
dans tous les domaines, notamment
par une ingénierie repérant les initiatives
émergentes.
Favoriser le développement de l’activité
artisanale dans l’agglomération, en
particulier expérimenter de nouvelles
formes d’installation.
Faire de l’agriculture une composante
à part entière de l’économie au cœur
de la métropole.
Créer les conditions du développement
d’une économie circulaire (monnaie
complémentaire, agriculture,
commerces…) et promouvoir l’économie
sociale et solidaire.
Faire du cadre de vie (services aux
salariés, petite enfance) un levier de
l’attractivité et du développement
économique.
>>> 29
PROJET 2030
La Métropole que nous voulons
Une Métropole apprenante
Une partie des métiers de demain n’existe pas
tème scolaire. La question n’est pas simple à
encore. Quelques pistes sont certes esquissées,
résoudre à l’échelle locale puisque la formation
du côté du numérique et des emplois verts,
initiale reste du ressort de l’État. À l’autre extrémais les effets de la mondialisation, la rapidité
mité de l’échelle, Nantes accuse une faiblesse
des mutations technologiques, l’évolution des
en matière d’enseignement supérieur et de
modes de vie vont inévitablement ouvrir de
recherche. Le chantier est gigantesque, mais la
nouveaux horizons, modifier le paysage actuel.
question est essentielle. La jeunesse est par
Qui pensait, au tournant du siècle, que les
définition, la clef du futur. Il est bien sûr néces« auxiliaires de vie » pour le maintien à domicile
saire d’optimiser le système en place, mais il est
des personnes âgées allaient devenir un imporaussi important d’expérimenter, de tenter de
tant vivier d’emplois ? Qui imaginait en 2005,
nouvelles approches, pour préparer au mieux
que l’université formerait des « community
les générations montantes à s’insérer dans le
managers » chargés de générer du trafic sur les
monde du travail.
sites internet ? Les métiers changent, le rapport
au travail aussi. La féminisation progresse, fait
L’éducation, qui garantit la transmission des
bouger les lignes, bouscule certaines rigidités.
valeurs, des savoirs, qui émancipe les individus,
La perspective d’occuper le même poste tout au
qui ouvre sur le monde, constitue un préalable,
long de sa vie professionnelle s’estompe peu à
un investissement pour l’avenir. Les efforts faits
peu au profit d’itinéraires composites, de paren direction de la petite enfance doivent, en
cours renouvelés. Les mentalités évoluent, une
premier lieu, être encouragés et poursuivis. Le
plus grande souplesse
développement des crèest requise et dans le il est important d’expérimenter,
ches, de l’accueil périscomême temps la précari- de tenter de nouvelles approches,
laire, qui permet aux
sation gagne. Un fossé se
enfants dont les parents
pour préparer au mieux les
creuse entre des jeunes
travaillent de bénéficier
gens exigeants et mal générations montantes à s’insérer
d’un encadrement formé
préparés au monde du dans le monde du travail.
et attentif avant et après
travail et des employeurs
l’école, est une conquête
qui cherchent des moutons à cinq pattes, bien
qu’il faut veiller à maintenir. Le tissu associatif,
formés dans des techniques nouvelles et dotés
les accueils de loisirs, les associations sportives
d’une solide expérience. L’enseignement et la
et culturelles, sont également des canaux
formation professionnelle peinent à s’adapter à
importants pour favoriser l’insertion des
cette nouvelle donne, d’autant que dès les preenfants et des adolescents dans la cité et pour
mières années d’école une partie des enfants
les préparer à leur future vie d’adultes. Il est
est laissée sur le bord du chemin. Aujourd’hui 15
impératif que tous les enfants aient accès à la
à 20 % des enfants ne maîtrisent pas correcteculture, aux savoirs fondamentaux, à l’apprenment la lecture et l’écriture au sortir du systissage des langues étrangères. Les questions
>>> 30
de garde d’enfants ne doivent plus être pensées
comme un seul service public de devoir. C’est
un investissement pour l’avenir. C’est la condition pour que les femmes puissent prendre
toute leur place dans la cité. Une carence peutêtre ? La faiblesse relative des structures d’initiation au numérique. C’est un apprentissage
qui peut se faire en dehors de l’école, et dont
certains enfants ne bénéficient pas à la maison.
Paradoxalement les ordinateurs partagés, les
structures collectives où les adolescents ont
accès à internet pour quelques centimes sont
beaucoup plus présents dans les pays en voie
de développement qu’ils ne le sont chez nous. Il
faut veiller à ce qu’aucune fracture numérique
ne vienne se conjuguer avec la fracture sociale.
D’autant que cet apprentissage réconcilie de
façon ludique les jeunes utilisateurs avec l’écrit.
D’une façon générale, une montée en compétence des générations qui arrivent est nécessaire, de façon à leur ouvrir l’horizon, à leur
donner un maximum d’atouts pour construire
leur avenir.
En matière d’insertion professionnelle l’un des
problèmes majeurs est le décalage entre la
vision théorique du monde du travail proposée à l’école et la réalité. Les passerelles
entre les deux univers restent trop rares et
trop étroites. Il est aujourd’hui extrêmement
difficile pour un jeune de parvenir à l’autonomie quand les seules possibilités qui lui
sont offertes pour accéder au monde du travail sont des stages non rémunérés, sans perspective d’emploi. Le cloisonnement entre
filières classiques et filières professionnelles
participe aussi de cette étanchéité entre deux
mondes et ne favorise pas l’orientation vers
Pour les jeunes gens qui suivent des filières
Enfin, et c’est une priorité qui doit être affirmée :
les métiers manuels, qui ont pourtant de
classiques, l’enseignement secondaire est
la formation continue doit devenir la norme.
beaux jours devant eux. En 2030 il est vrairéputé performant puisque la région affiche
Dans l’économie de la connaissance, la mise à
semblable que l’on aura encore besoin de
l’un des taux les plus élevés de réussite au bacniveau et l’adaptation permanente deviennent
plombiers, de cuisiniers,
calauréat. Pour autant,
essentielles. La Métropole doit pouvoir offrir à
de soudeurs ou d’électro- Nantes peut et doit devenir
Nantes accuse une faitoutes celles et tous ceux qui souhaitent approniciens.
Des
métiers
blesse relative en matière
fondir leurs connaissances, explorer un nouvel
une grande place universitaire.
manuels vont également
d’enseignement supérieur
univers professionnel, à toutes celles et tous
apparaître, dans l’artisaet de recherche. En dépit
ceux qui par choix ou par contrainte, envisanat, les savoir-faire locaux, la création de noudes efforts déployés ces dernières décennies
gent de s’engager dans une nouvelle voie, la
veaux objets, de nouveaux instruments,
l’écart reste élevé avec les villes d’importance
palette de formations la plus large possible.
répondant aux exigences d’une société plus
comparable. La force de Nantes est la pluridisciCela d’autant qu’il faudra être prêt à exercer
préoccupée de qualité que de quantité. Paraplinarité. C’est un atout important pour les forplusieurs métiers durant une vie profesdoxalement, certains métiers de l’industrie
mations de premier cycle, grâce à un choix très
sionnelle appelée à s’allonger. Une nouvelle
peinent aujourd’hui à recruter, alors que le
ouvert, qui ne cesse de s’élargir, notamment
culture du travail va s’imposer, qui ne sera pas
taux de chômage des jeunes est au plus haut.
dans l’univers du numérique.
seulement faite de savoir-faire,
La perception du monde du travail joue pour
Mais cela peut devenir une
La formation continue mais aussi de savoir-être et de
beaucoup dans cette désaffection. Cette perfaiblesse en raison de l’éclatesavoir-devenir. La Métropole devra
doit devenir la norme.
ception négative, souvent liée à une représenment de l’offre en second et
travailler, dans cette perspective, à
tation datée des conditions de travail, à une
troisième cycles. Des mutual’accompagnement plus poussé
image dégradée de certains métiers, est un
lisations sont à encourager dans ce domaine
des parcours personnels avec l’ensemble des
obstacle à l’insertion professionnelle de nomavec les villes universitaires voisines, en partipartenaires institutionnels, en premier lieu la
breux jeunes. Actualiser ces représentations,
culier Rennes et Angers, au niveau des masters,
Région et le Département.
apprendre aux jeunes l’intérêt d’avoir un proen mettant en place, par exemple, des cours
jet professionnel et leur permettre de le
partagés. Pour conforter la recherche, il est
construire est l’une des clefs de leur insertion.
nécessaire de faire émerger des pôles phares,
Cela d’autant que certains métiers pourraient
en s’appuyant sur les filières nantaises les plus
réapparaître dans une société plus sobre et
performantes, comme la santé, les matériaux,
plus attentive au gaspillage, notamment des
les technologies de l’information et de la
métiers liés à l’entretien de matériels utilisés
communication ou les métiers du lien social,
quotidiennement. D’autres filières profesafin de leur permettre d’atteindre une masse
sionnelles sont, par ailleurs, appelées à se
critique et une visibilité suffisantes au niveau
renouveler, à se développer dans l’univers des
national et international. Le développement de
carrières sociales, des services à la population.
passerelles entre les disciplines et de projets de
Il y a là un chantier à ouvrir pour adapter
recherches interdisciplinaires est nécessaire. Le
l’offre de formation aux demandes nouvelles
socle est en place, Nantes peut et doit devenir
qui se profilent.
une grande place universitaire.
>>> 31
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Une Métropole apprenante
>>> Orientations
1.
2.
3.
4.
5.
>>> 32
Faire de Nantes une grande place
universitaire en continuant à offrir des
formations généralistes et en développant
des filières d’excellence reconnues en
France et à l’international, s’inscrivant
dans les réseaux internationaux de
la connaissance (recherche, accueil
d’étudiants étrangers, mobilité).
Favoriser toutes les coopérations
complémentaires nécessaires entre
les universités du grand ouest en lien
avec la région en prenant appui sur
le pôle métropolitain Loire Bretagne
pour créer des synergies permettant
de rayonner.
Conforter la place de l’université dans
la ville à la fois pour assurer le bon
fonctionnement et la bonne liaison des
sites d’enseignement supérieur et de
recherche entre eux et pour offrir aux
étudiants les meilleures conditions
possibles de qualité de vie.
Soutenir toutes les initiatives qui
permettent de renforcer les liens entre
l’enseignement supérieur et les acteurs
au bénéfice du territoire métropolitain en
termes économiques, sociaux et culturels.
Accompagner l’insertion professionnelle
des jeunes et la réinsertion à tous les âges.
6.
Contribuer aux politiques de
7.
Soutenir les acteurs de la formation
8.
Favoriser les transferts de savoirs
9.
10.
réussite éducative de la petite enfance
à la formation professionnelle et à
l’enseignement supérieur, notamment
de façon plus précise participer à la lutte
contre le décrochage scolaire et proposer
une expérimentation partenariale d’un
service universel de l’orientation.
continue et les initiatives visant à garantir
l’accès aux savoirs à tous et tout au long
de la vie (culture scientifique
et technique, langues, les Humanités).
intergénérationnels.
Soutenir l’organisation de formations
offrant des débouchés professionnels
locaux (artisanat…)
Favoriser l’enseignement par alternance
et l’apprentissage.
>>> 33
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Une mixité et une cohésion sociale renforcées
La civilité des relations dans l’agglomération, la
le Château à Rezé ou Plaisance à Orvault, est
de nature avec le temps. Ce ne sont plus nécessouplesse des rapports humains, qu’illustre
capitale, puisqu’elle influera durablement sur
sairement les familles nombreuses qui traverassez bien le respect des automobilistes pour
la cohésion sociale de demain. Ce n’est pas seusent les plus grandes difficultés, mais de plus
les piétons, sont des acquis que chacun soulement dans les cours d’immeubles, dans les
en plus les jeunes adultes, les familles monopahaite préserver. Plus généralement, l’attacherues que se nouent les rapports sociaux, c’est
rentales. La proportion de femmes seules élement des habitants à leur territoire semble
aussi dans les commerces, les écoles, les servant plusieurs enfants ne cesse de grimper et
créer le sentiment d’un destin collectif qui les
vices publics. C’est égalenombreuses sont les
rend particulièrement réceptifs aux valeurs de
ment dans les salles de En 2030 la proportion des plus
détresses silencieuses
solidarité et de cohésion sociale. On parle
spectacles, les cours de de soixante ans passera de 19 %
qui n’apparaissent pas
même de solidarité joyeuse, faite de rencontres
dessin ou de théâtre. La
à 28 %, et la plupart des personnes dans les statistiques.
de voisinage, de convivialité et d’entraide. Tout
culture partagée est une
Les situations sont
n’est pas rose pour autant, et certains quartiers
donnée fondamentale de âgées souhaitent, ce qui se
mouvantes, difficiles à
comprend, rester chez elles.
à forte proportion d’habitat social restent perla cohésion sociale.
appréhender, et les
çus comme des univers à part. Il y a toujours les
critères d’attribution
quartiers « bourgeois » et les « cités », la banIl ne faut pas sous-estimer la menace de rupde logements sociaux ne répondent pas toulieue chic et les villes populaires, même si cette
ture que représente le déséquilibre social. Rapjours à cette évolution de la sociologie. L’accès
géographie évolue et n’est pas aussi marquée
pelons, pour mémoire, que trente-cinq
au logement pour tous est l’une des questions
que dans d’autres agglomérations. Le travail
mille personnes vivent en 2012 sous le seuil de
fondamentales sur laquelle la Métropole doit
sur l’insertion du quartier Malakoff dans le
pauvreté dans la Métropole. Le risque de creucontinuer, sans relâche, à se pencher.
tissu urbain, effectué dans la cadre du grand
sement des injustices, la paupérisation d’une
projet de ville, est dans ce sens une avancée
partie de la population sur fond de discours
Il est un autre aspect de la solidarité qu’il est
notable. La grande consultation publique en
identitaires érigeant les communautés les unes
nécessaire de prendre en compte, au regard des
cours sur Bellevue, qui s’inscrit dans la logique
contre les autres, est réel. Il est impératif de
évolutions attendues de la démographie, c’est
d’intelligence collective
construire une ville pour
la solidarité intergénérationnelle. En 2030 la
convoquée pour Nantes
tous, basée sur l’intégration
proportion des plus de soixante ans passera de
2030, devrait également Une ville sans ségrégation est
et l’égalité et la question du
19 % à 28 %, et la plupart des personnes âgées
une
ville
où
chacun
se
sent
participer à l’effacement
lien social doit être envisouhaitent, ce qui se comprend, rester chez
des frontières mentales bien dans son quartier mais
sagée avec la plus grande
elles. Cette donnée n’est peut-être pas suffiqui perdurent entre quar- où tous les quartiers sont
attention. Une ville sans
samment intégrée aujourd’hui. Faute de
tiers favorisés et quartiers ouverts et praticables par tous. ségrégation est une ville où
moyens, ces personnes âgées ne risquent-elles
plus déshérités. L’attenchacun se sent bien dans
pas de se retrouver reléguées dans des quartion de la collectivité à la
son quartier mais où tous
tiers périphériques, éloignées des commerces
mixité de l’habitat dans toute l’agglomération
les quartiers sont ouverts et praticables par
et des services de première nécessité,
et notamment dans les quartiers en renouveltous. La solution au problème n’est pas simple
notamment les services médicaux ? Et au-delà
lement, le Sillon de Bretagne à Saint-Herblain,
parce que les déséquilibres sociaux changent
de la question sociale, l’espace public ne va-t-il
>>> 34
pas devoir être pensé en fonction des besoins
de personnes moins autonomes, se déplaçant
plus difficilement et plus sujettes aux stress
urbains ? De gros efforts ont été faits,
notamment en direction des personnes handicapées, ils doivent être poursuivis. La collectivité doit concevoir ces espaces pour les
personnes les plus fragiles (personnes âgées,
handicapés, enfants), pour permettre à tous les
usagers de se l’approprier, le rendant ainsi plus
convivial, plus sûr. Elle doit veiller à garantir
l’exercice de l’autonomie, l’intégration sociale,
la participation à la vie de la cité.
On peut également s’interroger sur l’actuelle
conception « masculine » de l’espace public, le
plus souvent conçu par des hommes pour des
hommes. Cette question est l’un des aspects
d’un problème plus général, celui de prise en
considération du genre dans la vie de la cité, à
laquelle la Métropole doit être attentive, en
relayant les politiques publiques dans tous les
domaines de la vie et en prenant, dans son
champ de compétences, toutes les initiatives
utiles pour réduire les inégalités. La place des
femmes est-elle suffisamment prise en compte
dans l’espace public ? Ce n’est pas certain,
notamment en matière de sécurité et d’ambiance urbaine, de transports, de lieux de partage et d’échanges. La considération du genre
dans la conception de l’espace public doit être
une règle et s’inscrire dans les faits. Une grande
attention doit également être portée à l’accueil
des nouveaux arrivants. Les canaux d’intégration naturels que sont le voisinage, l’école, les
associations culturelles ou sportives ne sont
pas toujours suffisants, et certains néo-nantais
mettent parfois plusieurs années à se sentir
chez eux dans la Métropole. Des initiatives ont
été prises, comme le printemps des voisins, le
pique-nique annuel au parc de Procé, qui doivent être encouragées dans toutes les communes de l’agglomération.
diants sont évidemment les plus familiers de
cet univers. Mais pas seulement. Déjà fleurissent sur internet des réseaux d’accueil de nouveaux arrivants, pour leur faire découvrir la
ville, organiser des sorties, des rencontres. Pourquoi ne pas imaginer, comme cela se pratique
ici ou là, des ateliers numériques où les enfants
apprendraient aux seniors à se familiariser
avec ces outils, à en tirer tout le bénéfice que
Si l’on revient à la solidarité intergénéral’on peut imaginer pour des personnes privées
tionnelle, il est des expériences positives qui
de mobilité. Le champ d’investigation, les noupeuvent se généraliser, comme celle des canveaux usages qui se profilent, avec des tablettines partagées entre écoles maternelles et
tes adaptées à une utilisation très simple,
maisons de retraite, ou des logements collectifs
intuitive, est énorme. Une entreprise nantaise
partagés entre seniors et jeunes gens. Dans le
s’est d’ailleurs spécialisée dans ces tablettes
même registre, l’échange de bons procédés
tactiles pour les seniors qui connectent les
entre étudiants et pergénérations entre elles.
sonnes âgées doit être Il est un terrain qui commence
L’émergence de ces nouencouragé. Cet échange à jouer un rôle important en
velles technologies, de
du gîte contre de menus
ces nouveaux réseaux,
matière de lien social, c’est
services (notamment
est une des voies à
les courses) est non seu- justement celui des réseaux sociaux. suivre pour conforter et
lement profitable aux
améliorer
les
liens
deux parties, mais il participe à la restauration
sociaux dans la Métropole. La qualité de ces
d’un lien social qui s’est parfois distendu entre
liens, sous toutes leurs formes, doit rester une
les générations. Il permet en outre d’optimiser
préoccupation centrale de la collectivité dans
l’occupation de l’espace dans une agglomérales années à venir.
tion où, comme partout ailleurs, le vieillissement de la population et le départ des enfants,
pourrait entraîner la multiplication de grands
logements sous-occupés.
Enfin il est un terrain qui commence à jouer un
rôle important en matière de lien social, c’est
justement celui des réseaux sociaux. Les étu-
>>> 35
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Une mixité et une cohésion sociale renforcées
>>> Orientations
1.
2.
formes d’habitat qui concilient la volonté
d’intensification et l’aspiration à l’intimité
dans son logement.
3.
4.
Encourager les formes d’habitat prenant
5.
Aménager la métropole avec le souci
7.
8.
9.
10.
Expérimenter et développer les
Soutenir toutes les innovations
6.
>>> 36
Offrir des logements pour tous, adaptés
aux besoins spécifiques (personnes âgées,
personnes handicapées, jeunes, étudiants,
gens du voyage, …), avec une attention
aux familles et aux ménages à revenus
modestes.
permettant de répondre aux grands
enjeux énergétiques (amélioration
du bâti…).
en compte l’évolution des modes de vie
(de type colocation intergénérationnelle).
permanent de favoriser la rencontre
et le lien social.
Penser la ville pour les plus fragiles au
bénéfice de tous ; porter une attention
particulière aux personnes en situation
d’isolement.
Renforcer l’action volontariste engagée
de longue date de l’agglomération en
direction du handicap.
Garantir aux plus modestes un socle
commun de service public et de droits
et faciliter l’accès aux droits sociaux
et aux services publics par des actions
volontaristes de médiation
et d’accompagnement.
Lutter contre la fracture numérique
et favoriser l’usage des technologies
de l’information et de la communication
par tous.
Accentuer la lutte contre toutes les
formes de précarité par l’ensemble des
politiques publiques mais aussi en relais
de toutes les initiatives émergentes des
citoyens, des associations et des acteurs.
11.
Accompagner le développement
12.
Favoriser le partage des cultures
13.
Promouvoir l’égalité hommes/femmes
des emplois de services à la personne et
soutenir la professionnalisation des actifs
de tous les métiers de la filière sociale.
et la coexistence entre toutes
les générations sur le territoire
métropolitain.
et soutenir toutes les initiatives dans
tous les domaines de la vie.
>>> 37
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Une nouvelle culture de la mobilité
La question des déplacements reste l’un des
problèmes les plus difficiles à résoudre dans
une agglomération en développement
constant, dont l’aire urbaine croît à un rythme
soutenu. Nantes Métropole est aujourd’hui
l’une des agglomérations françaises où le
réseau de transports collectifs est le plus développé, où des solutions innovantes sont régulièrement mises en œuvre, à l’image du vélo pliant
dans le tramway, où les habitants prennent
eux-mêmes des initiatives comme les pédibus,
le covoiturage. La création régulière de nouveaux services, qu’il s’agisse des chronobus ou
de tram-trains, le développement des pistes
cyclables, la création de parkings relais… sont
des succès indéniables mais se heurtent à la
croissance mécanique du volume des déplacements, qui exige toujours de nouveaux efforts,
de nouvelles solutions pour éviter l’embolie. La
mobilité n’en est pas moins un enjeu majeur
pour certains territoires enclavés ou certaines
populations. C’est un facteur déterminant d’autonomie et d’accès à l’emploi et aux loisirs. Il ne
s’agit pas de chasser l’automobile de l’agglomération, mais d’en diminuer la place au profit des
autres modes, afin de maintenir la fluidité de la
circulation pour tous.
accompagner les nouvelles pratiques de mobimanence à l’évolution des modes de vie et des
lité, en s’appuyant sur l’information, la sensibirythmes urbains. Il est également nécessaire de
lisation et le conseil. Le stationnement, outil de
garantir le droit à la mobilité pour tous en trarégulation et facilitateur des changements de
vaillant à une grande équité dans la tarification
comportement, est un des premiers leviers de
sociale afin de permettre le développement de
la culture de mobilité, pour favoriser les résila mobilité pour les plus démunis.
dents, mieux accueillir les
visiteurs. Le stationnement
Plus globalement, la quesest intégré à une stratégie L’organisation du territoire
tion de la mobilité reste liée
globale des déplacements doit désormais s’effectuer
à la forme de la ville, au
mais doit être segmenté prioritairement autour
type de développement de
car il ne se pose pas de la des pôles urbains existants.
l’agglomération. Comme le
même façon lorsque l’on
souligne le Plan de déplaceparle de parkings-relais, de
ments
urbains
(PDU)
stationnement autour de la gare, en cen2010/2015 : l’organisation du territoire doit
tre-ville, dans les bourgs ou autour des ensemdésormais s’effectuer prioritairement autour
bles de logement social. Plus généralement, il
des pôles urbains existants (les centres-villes
est important d’impulser une nouvelle culture
des communes et les grands quartiers), là où se
d’usage, une nouvelle culture du partage. La
concentrent les principaux services. Et pour
location de vélos en libre-service, qu’il s’agisse
favoriser les déplacements de proximité, il
du bicloo ou de formules à la carte, est une preconvient de construire un espace public de
mière avancée qu’il convient de consolider,
qualité à l’échelle du piéton et du cycliste tout
d’étendre. La possibilité de louer désormais des
en modérant la place de la voiture et sa vitesse
vélos électriques ajoute une nouvelle carte au
là où la vie urbaine est intense. Ces zones dites
dispositif. L’auto-partage, à l’image du réseau
« apaisées » donnent ainsi la priorité à la
« Marguerite », qui permet de disposer d’une
marche, au vélo et aux transports en commun.
voiture à tout moment, sans
L’organisation du territoire doit également
subir les charges et les inconprendre en compte les axes de transports
L’évolution des mœurs, aussi Il est important d’impulser
vénients d’un véhicule à
collectifs, comme le prévoient les contrats
lente soit-elle, la prise de une nouvelle culture
demeure, s’inscrit également
d’axes, qui font travailler de concert les autoriconscience des enjeux clima- d’usage, une nouvelle
dans cette logique. Ce type
tés de transport et les responsables de l’urbanitiques, une politique pro- culture du partage.
de services, qui se heurte
sation pour concevoir une urbanisation
gressive mais déterminée de
encore à la culture de la procohérente et concertée autour des axes lourds
promotion des modes de
priété, de l’usage individuel
de transport. Cela n’a pas toujours été le cas par
déplacement doux, laissent à penser qu’en
du moyen de transport, doit se développer dans
le passé et l’expérience montre qu’il est beau2030 les mentalités et les usages auront beaules années qui viennent. De nouvelles technicoup plus difficile d’aménager l’espace lorsque
coup évolué, qu’une nouvelle culture du
ques de paiement, plus souples, s’appuyant sur
les infrastructures sont en place. C’est la raison
déplacement sera acquise. Pour encourager ces
des outils électroniques comme le téléphone
pour laquelle, par exemple, un travail est effecchangements de comportements, il faut favoriportable, seront, à cet effet, des alliés précieux.
tué en amont dans le cadre de la réouverture de
ser la combinaison des modes et des réseaux et
L’offre de déplacements doit s’adapter en perla ligne ferroviaire Nantes Châteaubriant. La
>>> 38
Région Pays de la Loire et Nantes Métropole
planchent ensemble pour desservir de la façon
la plus fine possible les zones d’emploi et les
zones résidentielles en forte croissance sur le
nord de l’agglomération.
Il est nécessaire, dans cette perspective, de promouvoir les déplacements courts à l’intérieur
de la Métropole. Le télétravail, les espaces de
co-working et l’e-administration sont des évolutions qui s’inscrivent dans cette logique et
permettent d’envisager, dans des quartiers
mixtes, la multiplication de liaisons douces. Le
réseau de transports collectifs existant doit
être optimisé, en travaillant sur les fréquences
et l’élargissement de la palette horaire. Son
extension est également nécessaire pour desservir, par exemple, le nouveau CHU. Ces efforts
de la collectivité doivent être consentis pour
permettre à tous les usagers, en particulier les
personnes à mobilité réduite, quel que soit leur
lieu de résidence dans l’agglomération, d’avoir
accès à tous les grands services de la Métropole.
La question d’un nouveau franchissement de la
Loire à l’ouest de l’agglomération et à l’intérieur
du périphérique est également posée.
Ces aménagements à l’intérieur du périphérique ne règleront toutefois pas la question de
la périurbanité, de ces milliers de voitures qui
convergent chaque matin vers le cœur de l’agglomération, provenant de la deuxième, voire
de la troisième couronne nantaise. La question
ne peut pas être résolue à la seule échelle de
Nantes Métropole. Elle doit être envisagée à
l’échelle du bassin de vie et du département. Il
s’agit de travailler sur la complémentarité entre
les modes de transport, avec les différentes
autorités organisatrices, de développer les
pôles d’échanges, d’encourager la diversité des
solutions, à l’image du couple vélo-train. Le bus
2030 de développer de nouvelles dessertes de
peut s’avérer plus efficace sur certaines liaisons
proximité, innervant l’ensemble de l’agglomételles Nantes/Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, le
ration et de l’aire urbaine. L’accessibilité intertrain pour d’autres, comme Nantes/Pornic. L’agnationale sera singulièrement améliorée avec
glomération nantaise a été pionnière en
la mise en service de l’aéroport du Grand-ouest,
matière d’intermodalité, elle doit poursuivre
qui connectera l’Ouest aux grandes villes eurodans cette voie, et affiner le dispositif existant,
péennes en évitant les plates-formes parien se penchant notamment sur l’adaptation
siennes. Un autre chantier doit être ouvert :
des réseaux aux différents moments de la jourcelui des liaisons maritimes. Le succès de la
née. Ce n’est pas seulement
ligne
Saint-Nazaire-Gijon
une affaire de tuyaux, c’est Il s’agit de travailler sur
est, dans ce registre, encouaussi une affaire de flux,
rageant. Il ouvre des persla complémentarité entre
qu’il faut parvenir à réguler
pectives pour la desserte de
de la façon la plus fine pos- les modes de transport,
toute la façade atlantique. Le
sible. La Métropole doit aussi avec les différentes
transport maritime reste le
autorités
organisatrices,
veiller à la répartition des
mode de transport domiactivités économiques sur de développer les pôles
nant sur la planète. Peu
l’aire urbaine, de façon à d’échanges, d’encourager
gourmand en énergie, il est
aboutir à un meilleur équid’évidence une alternative
la diversité des solutions.
libre du territoire entre habisérieuse au transport routat et emploi, certaines
tier, ferroviaire ou aérien
activités n’ayant pas nécessairement vocation
pour les liaisons intra-européennes, qu’il
à être localisées en proximité immédiate de la
s’agisse de fret ou de passagers.
ville-centre.
L’accessibilité nationale et internationale de la
Métropole est, enfin, une question majeure. La
situation de Nantes, à l’Ouest de la France et à
l’extrême-ouest de l’Europe, exige en effet que
cette accessibilité soit optimisée pour assurer à
l’économie locale une bonne connexion avec les
grands flux d’échanges intra-européens. De ce
point de vue de nombreux chantiers sont d’ores
et déjà ouverts : l’accessibilité nationale sera
simplifiée grâce à une nouvelle gare SNCF, dont
la capacité sera notablement supérieure à l’actuelle gare, en voie de saturation. La mise en
service de cette gare-pont, qui assurera également une liaison urbaine entre le nord et le sud
des voies ferrées, aura par ailleurs permis en
>>> 39
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
Une nouvelle culture de la mobilité
>>> Orientations
1.
2.
3.
4.
5.
6.
Garantir pour tous la liberté de se
déplacer, qui conditionne l’accès
à l’autonomie, l’emploi, la formation,
la culture et aux loisirs.
Permettre un accès facilité au cœur
d’agglomération pour tous les habitants
de l’agglomération et au-delà.
Assurer la fluidité des déplacements
sur tout le territoire, notamment en
développant les axes de transport en
commun entre les pôles de l’agglomération
et en développant l’intermodalité,…
Adapter l’offre de transports aux
évolutions des modes de vie (amplitude
horaire, fréquence, gestion temporelle des
flux) et sécuriser les modes de transports.
Avoir une politique volontariste pour
la mobilité des publics les plus fragiles
et les moins mobiles.
Anticiper les besoins liés au
vieillissement de la population (offre de
transports en commun, transports à la
demande, covoiturage…).
7. Inciter les usagers à faire évoluer leur
comportement de mobilité vers plus de
sobriété en encourageant les pratiques
alternatives (type Pédibus, partage...)
et en expérimentant (espaces de télétravail
et de co-working à disposition des
entreprises et des particuliers).
8. Développer les moyens des technologies
de l’information et de la communication
pour permettre aux usagers de faire les
bons choix.
>>> 40
9.
10.
11.
12.
13.
Soutenir, en lien avec la Région,
le développement de l’étoile ferroviaire
métropolitaine et la réalisation de la ligne
ferroviaire cadencée entre Nantes et
Rennes.
Assurer la bonne connexion
de la métropole avec le reste du
monde (entreprises, jeunes en formation,
touristes…).
Accroître l’accessibilité internationale
en développant les infrastructures
aéroportuaires, ferroviaires et maritimes.
Favoriser le développement des navettes
fluviales et des transports fluviaux de
marcha ndises.
Envisager un nouveau franchissement
de la Loire à l’ouest et à l’intérieur
du périphérique.
>>> 41
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
La forme de la ville
Tout le monde, ou presque, connaît la célèbre
pour développer des centralités économiques,
au cœur de l’agglomération comme dans la
formule de Julien Gracq : « La forme d’une ville
culturelles…) et d’éviter les continuités urbaines.
périphérie, qui craignent, en d’autres termes,
change plus vite, on le sait, que le cœur d’un
Récemment l’atelier des densités, l’élaboration
l’entassement, la promiscuité. Une crainte
mortel ». Les érudits ajouteront que cette fordes actuels Plans locaux d’urbanisme des vingtinfondée puisque la densité urbaine est aussi
mule est, en fait, un habile détournement d’un
quatre communes de l’agglomération, ont
synonyme de diversité, de qualité urbaine, de
vers de Charles Baudelaire : « La forme d’une
engagé des actions en faveur de la maîtrise de
fonctions (emplois, nature, services, habitat,
ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un
l’étalement urbain, de l’accélération de la
activité), de capacité à produire de l’émotion,
mortel ». Cette nuance de regret ne change pas
construction de logements
d’épanouissement. La densifigrand-chose à l’affaire. La forme d’une ville ne
(dont du logement social), de La densité urbaine
cation doit être assumée et
cesse de changer. Il n’est, pour s’en convaincre,
la maîtrise des déplacements
convertie en intensification
est aussi synonyme
que d’effacer les ponts qui ont été construits
automobiles. Aujourd’hui les
pour conserver et améliorer la
de diversité, de qualité
sur la Loire depuis trente ans, ou d’observer la
enjeux portent sur l’adaptaqualité de la vie « à la nanfaçon dont la physionomie des centres-villes,
tion de la Métropole à l’ère urbaine, de fonctions
taise ». Elle doit conserver,
des centres-bourgs a évolué ces vingt dernières
post-carbone, à la conception (emplois, nature, services, sublimer l’âme des lieux et
années. L’aspect de la métropole est donc irréd’une organisation logistique habitat, activité),
des quartiers. C’est un critère
médiablement appelé à se modifier, non seuleplus sobre, à une meilleure de capacité à produire
d’acceptabilité de la ville. Elle
ment dans sa proposition visuelle, mais aussi
régulation des flux de déplace- de l’émotion,
doit se conforter à l’affirmadans la configuration de ses espaces publics, de
ments, à une répartition plus
tion du caractère de chaque
d’épanouissement.
ses circulations, dans sa géographie même. On
fine de l’habitat, des services
quartier, de chaque commune,
sait à quel point, par exemple, la création d’une
et des activités économiques.
en évitant la banalisation,
ligne de tramway modifie le paysage, le resEt les choix qui seront faits ne sont pas sans
synonyme d’ennui. La qualité du travail effectructure, le réinvente. Pour autant, il semble
conséquences. Le fait d’opter pour des quartué dans les centres-bourgs ces dernières
bien que l’ère des grands bouleversements, de
tiers mixtes dessinera nécessairement une
années, montrant que la densification ne passe
nouveaux quartiers s’élenouvelle géographie des
pas nécessairement par l’empilement de logevant sur une table arasée,
usages et des déplacements, mais par une meilleure utilisation de
La ville sait désormais se
soit révolue. L’aménagements. Le mode de dével’espace, par la confection d’un tissu urbain
reconstruire
sur
elle-même
en
ment de l’île de Nantes, où
loppement des communes
habilement conçu, montre que des solutions
les urbanistes ont été très respectant sa propre histoire.
métropolitaines, la place
existent, qu’elles génèrent un cadre de vie plaiattentifs au respect de
qui sera dévolue à l’autosant, animé et respectueux de l’intimité de chal’histoire de l’île, sauvant un maximum de bâtimobile, l’attention qui sera portée aux espaces
cun. Dans cette perspective il est important de
ments existants, travaillant de façon très fine,
naturels, dans une agglomération peu dense
prévoir une diversité de logements, qui favorise
montre que la ville sait désormais se reconsau regard des villes d’importance comparable,
le brassage des générations, des milieux
truire sur elle-même en respectant sa propre
influeront aussi beaucoup sur la forme de la
sociaux. L’ingéniosité des architectes et des
histoire. Ce travail de couture, cette transition
ville future.
urbanistes doit, en priorité, s’exercer à proxidouce, moins traumatisante, est d’évidence
mité des grands axes de transport collectifs, où
une voie qui est appelée à être poursuivie.
La question centrale qui se pose est celle d’une
une densification maîtrisée est impérative
utilisation plus rationnelle et plus subtile de
pour permettre au plus grand nombre de se
Mais si les urbanistes sont aujourd’hui moins
l’espace. Si chacun est aujourd’hui convaincu
loger et de se déplacer dans les meilleures
radicaux dans leurs choix qu’ils ont pu l’être par
des dangers de l’étalement urbain, dévoreur
conditions.
le passé, la question de la forme de l’agglomérad’espace, gourmand en réseaux et en transtion n’en reste pas moins posée. Dans le projet
ports, consommateur de temps et émetteur de
La solution d’une agglomération plus com2005, rédigé en 1995, il s’agissait de hiérarchiser
gaz à effet de serre, nombreux sont aussi ceux
pacte, plus verticale, où la nature serait pré(la ville-centre à développer, des choix à opérer
qui craignent de voir la ville gagner en hauteur,
sente visuellement (toits ou murs végétalisés)
>>> 42
pour rapprocher Nantes des grandes villes
européennes ne semble pas la plus partagée.
L’idée d’une agglomération plus horizontale et
multipolaire, avec un cœur qui rassemble les
grands services et les équipements majeurs et
des centres-villes vivants et apaisés, est plus
volontiers choisie. Il n’en est pas moins nécessaire de muscler ce cœur, de lui donner le visage
et la dimension du centre d’une grande agglomération, en élargissant sa géographie et en
respectant son histoire. Le choix d’une métropole horizontale économe en espace exige une
grande inventivité, puisqu’elle suppose d’optimiser les volumes et les espaces, d’encourager
une offre innovante et variée de petits collectifs et de maisons de ville, tout en respectant
l’histoire et la culture de chaque lieu. Optimiser
le tissu urbain existant est une priorité à inscrire dans l’histoire de la ville et de ses quartiers ; prendre en compte le patrimoine et les
identités doit permettre de favoriser la création et l’innovation architecturale en refusant
la banalisation et la standardisation des paysages urbains. Cela suppose également la création de nouveaux types d’espaces publics ou
semi-publics - places, squares, parcs, jardins,
espaces ludiques - qui permettent de concilier
la vie intime et la vie collective et de cultiver de
précieuses relations de voisinage au sein de
chaque quartier, de chaque commune. Espaces
publics ou semi-publics qui devront allier création contemporaine, valeur patrimoniale et
offre de services. Elle implique enfin l’aménagement de voies de circulation douce, favorisant
la marche et le vélo, capables d’innerver la ville
sans la découper en tronçons infranchissables.
La forme de la ville n’est pas seulement dessinée par ses équipements, ses bâtiments, ses
voies de circulation, elle l’est aussi par ses
espaces naturels et ses cours d’eau. La consultation a, de ce point de vue, dégagé une vision largement partagée. Les espaces naturels, qui
représentent aujourd’hui 61 % de la surface de
manifestations qui se multiplient sur le fleuve.
la Métropole, et participent de la qualité de vie
Il doit aussi reprendre sa place de trait d’union
de tous les habitants, doivent, selon les vœux
entre les hommes, entre les différents ports qui
de tous, conserver une place prépondérante à
jalonnent son parcours. Stendhal prenait le
l’avenir, et pas seulement à la périphérie de la
vapeur à Nantes pour découvrir Saint-Nazaire,
ville. La verdure sous toutes ses formes doit resle jeune Jules Verne partait avec son frère sur
ter présente dans le centre, dans les bourgs :
un frêle esquif découvrir l’estuaire. Cet usage
parcs, jardins, rues ou places arborées. L’amnaturel, dans tous les sens du terme, doit être
biance urbaine proposée par les urbanistes est
encouragé grâce à la création de nouveaux
souvent perçue comme trop minérale. Elle doit
pontons, de nouveaux accès, pourquoi pas de
gagner en humanité en associant commerces,
nouvelles liaisons régulières, desservant
équipements éducatifs, sportifs, sociaux,
Couëron, le Pellerin ou Paimbœuf. Il y a là un
structures de santé. Longtemps ignorée, la
véritable champ d’investigation, qui offre le
place de l’eau, et notamment les cent-dix kilodouble avantage de réconcilier la ville avec la
mètres de rives de Loire que compte la MétroLoire et de réinventer un mode de transport
pole, est ressentie comme essentielle dans une
doux, plaisant et peu coûteux en énergie.
ville jadis considérée comme « La Venise de
l’Ouest ». Le travail entamé dans ce domaine
Cette nouvelle géographie, épousant de façon
doit être poursuivi pour permettre un meilleur
plus fine le site naturel sur lequel elle s’est déveaccès aux rives, créer de
loppée, respectant l’histoire
nouveaux cheminements,
des lieux, les différentes
La forme de la ville n’est pas
et replacer les cours d’eau
phases de son urbanisation,
au centre de la géographie seulement dessinée par ses
doit se déployer en prenant
urbaine d’une aggloméra- équipements, ses bâtiments,
en compte les grands équilition née au confluent de la ses voies de circulation, elle
bres qui rythment la vie et
Loire, de l’Erdre et de la l’est aussi par ses espaces
l’activité de la Métropole. Il
Sèvre. Pour autant, il ne faut naturels et ses cours d’eau.
s’agit d’articuler urbanisme
pas méconnaître les conflits
et transports pour assurer
d’usage qui peuvent se prola fluidité des déplacefiler. Tout le monde voudrait vivre au bord du
ments, mais aussi de travailler sur une répartifleuve, mais chacun aimerait également se
tion harmonieuse des activités économiques et
déplacer sur les rives en toute liberté, tout en
de l’habitat.
préservant leur faune et leur flore.
Ce fleuve, trop longtemps considéré comme un
simple rail de transport de marchandises, doit
aussi reprendre toute sa place dans la cité. Il
doit s’animer, se repeupler, en s’ouvrant à la circulation des bateaux de tout gabarit, de toute
vocation. Il doit renouer avec sa tradition de
plan d’eau ouvert aux loisirs, comme le montrent le succès grandissant des régates qui se
déroulent chaque année à Trentemoult et les
>>> 43
PROJET 2030 :
La Métropole que nous voulons
La forme de la ville
>>> Orientations
1. P rioriser dans le développement de
2.
3.
4.
>>> 44
l’agglomération le renouvellement urbain
en préservant les espaces naturels
et en maîtrisant les espaces stratégiques
d’avenir.
Intensifier les centralités pour accueillir
les nouveaux habitants en préservant
l’identité de chaque quartier et en
améliorant le cadre de vie.
Organiser l’agglomération autour
de polarités et définir clairement leurs
fonctions respectives (nouveau cœur
d’agglomération, ville-centre, centres
bourgs, quartiers).
Les relier en étant attentifs aux transports
collectifs et aux déplacements doux.
Mixer dans chaque pôlarité et en
proximité activités, services publics,
habitat, commerces. Identifier et définir
par ailleurs les grandes zones qui resteront
spécialisées (commerciales, logistiques,
industrielles…).
5.
Apaiser les centres-villes et aménager
6.
Intégrer le vert et le bleu dans tous
les places, squares et parcs publics afin
de garantir la qualité de vie et d’animation
dans les quartiers.
les projets d’aménagements urbains.
7. Impliquer les habitants dans la
définition de cette stratégie urbaine
et de sa mise en œuvre en particulier
concernant l’intensification.
>>> 45
>>>
Deux années de
préparation et d’échanges
avec Ma Ville Demain
Deux années de préparation et d’échanges,
avec Ma Ville Demain
En 1995, le District adoptait le Projet 2005.
Conçu comme le « cahier des charges d’une
ambition partagée », son objectif était alors de
« rassembler et de mobiliser autour de la dynamique d’un projet élaboré collectivement (…)
face à quelques grands enjeux d’avenir ».
Aujourd’hui, face aux mutations du monde,
aux questions climatiques et énergétiques, à
la crise économique et sociale qui touche les
territoires, la question est posée en des termes
différents.
L’agglomération nantaise se trouve à une nouvelle étape de son histoire. La feuille de route
fixée par le Projet 2005 et la mobilisation des
institutions, communes, acteurs socio-économiques, associatifs, culturels… a permis de faire
de Nantes Métropole un lieu de vie favorable
pour ses habitants et un territoire dynamique.
Les acteurs locaux n’en sont pas moins confrontés à des enjeux majeurs (éducation, protection
des personnes, enjeux écologiques, raréfaction
des moyens…).
En 2010, pour engager un nouveau cycle de
développement et rendre lisible le sens de l’action
collective, les 24 maires de l’agglomération ont
pris l’initiative d’un nouveau projet pour la
métropole. Par la délibération du 25 juin 2010, le
Conseil communautaire de Nantes Métropole a
adopté les grands principes d’une démarche
ouverte, visant à partager collectivement une
vision pour les 20 ans à venir. C’est la démarche
prospective et participative Ma Ville Demain,
inventons la métropole nantaise de 2030 visant
à définir et rendre accessibles à tous les grandes
options pour lesquelles la métropole et ses partenaires doivent se mobiliser. Ma Ville Demain a
été lancée en décembre 2010 et s’est terminée
en décembre 2012, par l’adoption d’un texte par
le Conseil communautaire.
Un cadre ouvert
La démarche a reposé sur un cadre ouvert. La
réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté urbaine mais a interrogé
en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble,
les choix de développement, le rapport de la
>>> 48
métropole au monde. Ma Ville Demain cherchait à cerner les contours d’un modèle de
société locale pour aujourd’hui et pour demain.
Autre principe fondamental : la participation
de tous à la définition de ce nouveau projet
pour la métropole. Pour renouveler l’ambition
collective, la réflexion s’est engagée au-delà des
schémas traditionnels, auprès des habitants,
des forces économiques, sociales, associatives
et culturelles, de tous les citoyens et acteurs
désireux de faire progresser le territoire. Les
communes et les instances de démocratie
participatives existantes, au premier rang
desquelles le Conseil de développement de
Nantes Métropole, ont donc été les relais fondamentaux de la mobilisation et de la réflexion
sur le devenir de l’agglomération. Cette
recherche, large de points de vue divers, a
conduit l’Auran à prendre en compte toutes les
expressions, sans hiérarchiser entre les paroles
spontanées ou argumentées, les contributions
expertes ou sensibles, pour que chacun ait voix
au chapitre. Cette manière de faire se justifiait
pleinement à la fois pour laisser la créativité
s’exprimer et pour co-construire le projet.
Aussi, par la durée de la démarche, comme par
la multiplicité des moyens mis à disposition,
chacun (citoyens, chefs d’entreprises, agents du
service public, associations, institutions, collectifs) a eu la possibilité de s‘exprimer, de se saisir
de Ma Ville Demain pour faire entendre son
point de vue. Pour la conduite de la démarche,
le choix a été fait de ne pas surajouter de dispositifs, la métropole et les 24 communes étant
déjà riches de lieux de débats et d’expression.
Sous l’autorité de la Conférence des maires de
l’agglomération garante de l’esprit de la
démarche, l’Agence d’urbanisme, dont une des
missions définies par le législateur dans le code
de l’urbanisme est la préparation des projets de
territoire, s’est mobilisée pour recueillir les
contributions des habitants et des forces du
territoire, en accompagnant, si cela était
nécessaire, les réflexions. Aussi, sous la direc-
1
2
tion de T. Violland, directeur général de l’Auran,
une équipe-projet plurielle, (référents de
l’Agence, représentants de la direction générale
mutualisée de Nantes Métropole et de la Ville
de Nantes, prestataires) s’est surtout attachée à
proposer un cadre, avec un calendrier, des outils
de participation, et à accompagner les multiples
initiatives prises sur le territoire. La mobilisation
des 24 communes de l’agglomération, coordonnée au sein d’un groupe des référents des
communes, a été essentielle pour la dynamique
et la réussite de la démarche, contribuant ainsi
à repérer les envies et capter les points de vue.
1•6 décembre 2011 - Temps contributif
du Conseil Nantais pour la Citoyenneté des
étrangers (CNCE).
2•20 septembre 2011 - Conférence de Virginie Raisson
organisée par le Conseil de développement de
Nantes Métropole et la revue Place Publique,
en partenariat avec Ma Ville Demain.
3•15 septembre 2011 - Présence d’un mur d’expression
à la rentrée étudiante de l’Université de Nantes.
4•17 et 18 septembre 2011 - Présentation de
la démarche Ma Ville Demain lors de
la manifestation « Couëron en fête ».
3
4
Au cœur de la conduite de cette démarche de
projet de territoire, les principes de consensus
et de respect se sont également incarnés pour
faciliter une participation large et sereine.
D’une part, une instance composée d’élus
représentant la diversité politique de l’agglomération, le groupe de suivi permanent, a été
associée aux réflexions prospectives et aux
débats. D’autre part, une charte éthique du
débat a été proposée dès le lancement public de
la démarche, en décembre 2010.
La richesse des suggestions et propositions
recueillies a été permise par la diversité et la
multiplicité des contributeurs, au premier rang
5
desquels deux groupes ont joué un rôle fondamental. Le Conseil de développement de Nantes
Métropole a été un partenaire fondamental et
un lieu de création de sens : il a fait de Ma Ville
Demain le fil rouge de ses nombreux travaux
pendant plus de deux ans et a remis aux élus
de la métropole un rapport intitulé Ambitions
Mutations Nantes 2030, présenté au Conseil
communautaire du 19 octobre 2012. Le Groupe
Témoin Prospectif, un atelier prospectif composé d’une vingtaine de citoyens choisis pour
leur parcours personnel, leur pratique du territoire et leur connaissance des habitants et des
acteurs de l’agglomération, a également produit
une contribution au long cours en travaillant
en cohérence : réuni durant une dizaine de
séances organisées et animées de décembre
2011 à mai 2012 par le cabinet RCT-Réseau
Conseil en Développement, son apport a été
essentiel.
Au total, Ma Ville Demain, inventons la métropole
nantaise de 2030 s’est présentée comme une
proposition à réfléchir ensemble, lancée à tous,
et se diffusant, par pollinisation, à l’ensemble
du territoire. Aussi, la transparence et la prise
en compte réelle des points de vue, grâce aux
multiples réunions, aux temps de restitution, à
la publication des contributions sur le site
internet www.mavilledemain.fr, plate-forme
5•27 octobre 2011 - Temps contributif de l’Office des
Retraités et des Personnes Agées de Nantes (ORPAN).
collaborative et maison commune de la
démarche, ont été des moteurs essentiels dans
la conduite et la coordination de la démarche.
La méthode : rigueur prospective
et participation citoyenne
Ma Ville Demain n’avait pas pour vocation de
prédire l’avenir, mais de contribuer à sa
construction. Les 4 temps de la démarche ont
visé à interroger le souhaitable pour définir,
au terme de deux ans d’échanges et de
réflexions, une vision globale de la ville en 2030.
La démarche a donc misé sur l’imagination et
la co-construction.
Commencer par interroger les habitants sur les
questions d’avenir. Confronter et croiser à
chaque étape les souhaits des habitants pour
demain avec le réel, les tendances travaillées
par les experts et les ruptures possibles, voilà
l’originalité de la démarche.
L’ensemble de ce travail aura permis d’élaborer
les éléments et des propositions qui ont servi
de base à la construction par les élus d’un Projet 2030, adopté par le Conseil communautaire
du 14 décembre 2012.
>>> 49
Deux années de préparation et d’échanges,
avec Ma Ville Demain
4 étapes pour ma ville demain
Première étape
(fin 2010 - printemps 2011) :
« La mise en mouvement »
Dans la première étape de Ma Ville Demain, il
s’agissait d’informer sur la démarche, d’expliquer l’intérêt de se projeter et de recueillir le
regard de chacun sur le « territoire souhaité ».
Une interrogation large ouverte à l’ensemble
des habitants et acteurs intéressés au devenir
du territoire : quelles sont les bonnes questions
pour demain ? Une consultation sur la ville
idéale et les pistes pour y parvenir a été lancée,
par le biais d’un questionnaire, pour être à
l’écoute, sentir les mouvements du territoire et
co-élaborer les termes du débat.
Pour ce faire, un document à la fois ludique et
sérieux - L’Abcd’ère, les premiers mots du débat
- a été diffusé pour donner des repères à chacun tout au long de la réflexion. Documentguide de la démarche, vivant, non exhaustif,
c’était aussi un support destiné à être enrichi.
Chacun a en effet été invité à réagir, par courrier ou par l’envoi de messages sur le site internet www.mavilledemain.fr pour compléter les
définitions, proposer de nouveaux mots, proposer de nouvelles questions. Sur la base des
réponses au questionnaire (5 000 retours), des
contributions via L’Abcd’ère, mais aussi d’une
vingtaine d’entretiens « visions d’avenir »
auprès d’acteurs du territoire, de l’ensemble
des comptes-rendus des réunions publiques de
présentation ainsi que des contributions de
partenaires comme le Conseil de développement de Nantes Métropole ou une consultation de la Chambre de Commerce et
d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire auprès
des chefs d’entreprise, ont été définies les
questions d’avenir.
Ces remontées du territoire, scrutées également au regard des tendances locales et nationales, ont en effet permis de proposer 9 thèmes
de réflexion grâce à la mobilisation de plus de
10 000 personnes.
>>> 50
1. L ’économie à la nantaise dans la mondialisation : quelle stratégie ?
2. E
njeux climatiques et énergétiques : jusqu’où
produire et consommer localement ?
3. Se former, travailler : s’épanouir demain ?
4. Ville nature, dense ou intense ?
5. Ville active et ville à vivre ?
6. Une ville vraiment pour tous : où en seront
les solidarités ?
7. Vivre sa ville : en collectif ou en solo ?
8. Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes
échelles pour agir ?
9. Q
uelle place pour les nouvelles initiatives,
nouvelles idées, nouvelles pratiques ?
Deuxième étape
(printemps - rentrée 2011) :
« Le temps des idées »
Organisés autour de ces neuf questions d’avenir,
les débats ont eu lieu dans toute l’agglomération : plus d’une centaine de rencontres,
débats, ateliers, conférences… ont été proposés,
à l’initiative des communes, des instances participatives, des institutions, des associations, des
écoles et de nombreux habitants.
Afin de donner la possibilité de participer en
étant bien informé, l’Agence d’urbanisme a mis
à disposition de tous les informations et
repères nécessaires autour des 9 thématiques
(enjeux, cartographies, chiffres clés, tendances…) sous la forme de 6 pages diffusées
dans toutes les communes et téléchargeables.
L’Agence a animé un réseau pour multiplier les
contacts et les sources, en travaillant
notamment avec les municipalités, les instances de démocratie participative existantes
(Conseil de quartiers, Conseils des jeunes, des
sages, des personnes handicapées, des citoyens
étrangers…) et d’institutions (comme la
Chambre de Commerce et d’Industrie, l’Union
Sociale pour l’Habitat, le Club Immobilier Nantes l’Atlantique…). Ce sont plus de 12 000 personnes qui ont participé au travers des temps
de rencontres divers (réunions publiques, cafés
citoyens, ateliers, conférences, venues d’experts) ou au moyen d’outils variés (des documents comme L’Épisode 2, de la mise en
mouvement au Temps des idées, un kit d’animation ludique travaillé avec la Ville de Nantes,
des photomontages sur des visions imaginaires
de la métropole de demain pour susciter les
réactions, de conseils méthodologiques pour
une contributions prospective, un kit pédagogique, un kiosque sur l’espace public relayant
les initiatives de l’ensemble de l’agglomération…). De nombreux moments et des espaces
pour multiplier les opportunités d’engagement et de prise de parole.
Troisième étape
(1er semestre 2012) :
« Imaginer les possibles »
Après le foisonnement des initiatives et le
bouillonnement des idées, la troisième étape
de la démarche a été consacrée à l’analyse et au
travail de mise en cohérence : l’Auran, assistée
par des prospectivistes, a analysé près de 1 500
contributions recueillies. Ces souhaits, ces
visions d’avenir et toutes les propositions ont
été croisés avec les travaux de l’atelier prospectif, un groupe d’une vingtaine de citoyens
métropolitains constitué dans le cadre de Ma
Ville Demain, et les schémas de développement
construits par les experts de l’agence d’urbanisme. L’ensemble a permis de révéler un
socle commun et d’écrire les trois visions pour
2030, au croisement du possible et du souhaité.
Cette étape était aussi un temps pour que les
écoles, du primaire aux grandes écoles, se
saisissent de la réflexion sur la ville de demain.
1• 24 septembre 2011 - événement SPOT
« L’appartement DD en 2030… ».
2• 14 novembre 2011 - Atelier de travail
dans le cadre de Bouguenais 2030.
3• 25 juin 2011 - Manifestation des Audaces
et Jeunes Talents (AJT).
4• Maquette en 3D réalisée par Clara (10 ans)
et Zoé (10 ans).
5• 1er décembre 2011 - Colloque organisé
par Véolia « En 2030, Nantes Métropole
performante et désirable ? ».
2
1
3
5
6• P
hotomontage réalisé par les personnes
âgées des résidences l’Océane et Les Hauts
de Saint-Aignan, à Nantes.
4
6
>>> 51
Deux années de préparation et d’échanges,
avec Ma Ville Demain
Quatrième étape
(2e semestre 2012) :
« Le Choix du cap »
Un rapport d’étape a été remis officiellement
par l’Auran le 14 septembre 2012 à la Conférence
des maires. Ce rapport présentait à la fois :
- un rappel de la démarche et des actions entreprises,
- une synthèse des contributions autour des
9 questions Ma Ville Demain,
- une présentation des grands repères et tendances (locales, nationales et mondiales) qui
permettent de comprendre notre territoire
(mobilité, économie, démographie etc.),
- un socle de valeurs communes identifiées à
travers l’analyse de l’ensemble des contributions (cohésion sociale - proximité - ouverture
au monde - créativité),
- 3 propositions de visions pour 2030 (1/ Aller
vers l’excellence et l’international - 2/ Miser
sur l’innovation et la créativité - 3/ S’appuyer
sur les ressources locales et la citoyenneté).
> Les 3 visions
À partir de l’ensemble des matériaux de
Ma Ville Demain, 3 visions pour l’agglomération nantaise en 2030 ont été construites.
Chacune mettait plus particulièrement en
avant une des valeurs du socle commun
(ouverture au monde, créativité et proximité)
et décrivait ce que serait l’agglomération dans
20 ans aussi bien sur la vie économique, la vie
sociale, la forme de la ville, l’organisation
de ses mobilités etc. La cohésion sociale,
quant à elle, pilier essentiel, était inhérente
aux 3 visions.
Elles étaient issues d’une synthèse des points
de vue des participants, croisées avec l’expertise de l’agence d’urbanisme en matière de
projections (démographiques, économiques,
spatiales…) et avec le travail imaginatif de
l’atelier prospectif : il s’agissait d’illustrer la
>>> 52
complexité des attentes des habitants et des
évolutions de la ville et d’éclairer sur les effets
des choix d’aujourd’hui pour la métropole
de demain.
Aucune de ces visions ne constituait en tant
que tel un projet pour la métropole nantaise
de 2030. Elles étaient des propositions intégrant le fruit des échanges organisés pendant
deux années sur l’ensemble de l’agglomération, et s’articulant autour des potentiels
du territoire.
> Vision 1 : « Aller vers l’excellence et l’international »
Forte d’un tissu économique diversifié et équilibré, l’agglomération nantaise décide de s’appuyer sur ses secteurs porteurs pour passer
un nouveau cap : le développement international et l’excellence. La métropole développe
ainsi une logique de filières, l’intensité de ses
activités lui permet de rayonner à l’international au bénéfice de l’ensemble des habitants.
La métropole devient leader du Grand Ouest
et « donne l’impulsion ».
d’organisations locales au service des habitants (agriculture, artisanat, industries…) et à
toutes les échelles (quartiers, pôles, métropole). Cette vision suppose une forte implication des citoyens pour la bonne marche de
l’ensemble, aussi bien dans la vie sociale que
professionnelle. C’est la métropole sobre, des
proximités et de l’utilité sociale de chacun.
L’ensemble de ces contenus a ensuite été présenté aux habitants dans une exposition
organisée à la Cale 2 (Île de Nantes) du 15
octobre au 23 décembre 2012, attirant plus de
16 000 visiteurs. Une exposition mobile et des
réunions publiques ont également été proposées
dans les communes de l’agglomération.
> Vision 2 : « Miser sur l’innovation et la créativité »
Nantes mise sur ses potentiels de créativité et
d’innovation : l’agglomération nantaise devient
« le lieu où il faut vivre / aller / travailler ». S’appuyant sur sa crédibilité et son expérience
dans le domaine, le territoire nantais a, plus
qu’ailleurs, favorisé un état d’esprit propice à
l’émergence (tous azimuts) et attire les talents
(ou les potentiels) de demain.
C’est la métropole des possibles et de l’expérimentation.
> Vision 3 : « S’appuyer sur les ressources
locales et la citoyenneté »
Face à la limitation des ressources à l’échelle
planétaire, la métropole nantaise décide de
privilégier toutes les formes de production et
1
1• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des visions
pour 2030 avec la projection d’une vidéo-fiction.
2• Graff réalisé par le collectif « Plus de couleurs ».
3• Exposition 3 visions pour 2030 :
espace d’accueil avec la « timeline », frise
chronologique des événements Ma Ville Demain.
4• Exposition 3 visions pour 2030 :
espace des contributions.
5• Exposition 3 visions pour 2030 : jeu de l’urbaniste.
6• Exposition 3 visions pour 2030 : coucher de soleil
sur la Cale 2.
2
3
4
6
7• Exposition 3 visions pour 2030 : vue globale.
5
7
>>> 53
Deux années de préparation et d’échanges,
avec Ma Ville Demain
florilège des initiatives
Pendant plus de deux ans, 22 000 personnes
ont participé au travers d’un questionnaire,
d’un site internet et aussi grâce à de très nombreux temps d’échanges (réunions publiques,
ateliers, débats, conférences…). Ces initiatives
prises par des habitants, des entreprises,
des réseaux professionnels, des associations,
des institutions et partenaires de la Métropole
sont rappelées dans ce florilège ainsi que les
grandes étapes de la démarche Ma Ville Demain,
inventons la métropole nantaise de 2030.
Le Conseil de développement de Nantes Métropole,
partenaire fondamental, à l’origine de nombreuses initiatives
et contributions
Le Conseil de développement de Nantes Métropole a fait de la démarche Ma Ville Demain
le fil conducteur de ses réflexions et ses travaux. Avec plus de 200 contributions, le Conseil
de développement s’est fortement mobilisé durant ces deux années de débats et d’échanges.
Il a apporté un regard décalé et a ouvert des pistes de réflexion prospective en marge des
questions territoriales classiques. On peut citer par exemple certaines de leurs productions
collectives : « Un grand projet sportif pour 2030 » ; « Nantes 2.30 - Nouveaux médiats,
nouveaux réseaux numériques » ; « La démarche métropolitaine Ma Ville Demain et le
Conseil de développement » ; « Pour une économie “à la nantaise” dans la mondialisation » ;
« Pour une métropole résiliente - Connaître nos vulnérabilités » ; « Volontaires 2030 » et
notamment la synthèse de leurs travaux intitulée « Ambitions - Mutations Nantes 2030 - Le
scénario des possibles ». En plus des conférences organisées par le Conseil de développement,
des moments d’échanges ont rythmé la démarche aux étapes clés de l’élaboration du projet
de territoire :
> 1 4 septembre 2010 et 2 novembre 2010 : présentation de la méthode envisagée pour la
conduite de Ma Ville Demain par l’Auran auprès du bureau et ensuite auprès de l’ensemble
des membres du Conseil ;
> 9 décembre 2011 : rencontre entre le Conseil de développement et les élus communautaires
sur la base des contributions des membres ;
> 27 septembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, Patrick
Rimbert, Maire de Nantes et Thierry Violland, Directeur Général de l’Auran du rapport
d’étape Ma Ville Demain et des 3 visions pour 2030 ;
> 19 octobre 2012 : présentation par Philippe Audic, Président du Conseil de développement
de Nantes Métropole de la synthèse intitulée « Ambitions - Mutations, Nantes 2030 - Le
scénario des possibles » lors du Conseil communautaire ;
> 7 décembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, au
Conseil de développement de la proposition de projet de territoire soumis au Conseil
communautaire du 14 décembre 2012.
>>> 54
Juin 2010
Février 2011
> Adoption par les élus communautaires
de la délibération sur le lancement du projet
de territoire.
> Présentation de la démarche devant
la Chambre régionale de la Fédération
des promoteurs immobiliers.
Septembre - Octobre 2010
> Journée de sensibilisation organisée
par l’association Médiagraph sur le thème
« Contribuer à la vie de sa ville : Ma Ville
Demain ».
> Présentation de la démarche Ma Ville
Demain et échanges techniques : Nantes
Métropole, Ville de Nantes, Agence
d’urbanisme de la région nazairienne
(ADDRN), Comité d’Expansion Economique
de Loire-Atlantique (Codela)…
Novembre 2010
> Présentation du cadre de la démarche
au Conseil de développement de Nantes
Métropole.
> Présentation devant le CIF (Crédit Immobilier
Familial).
Décembre 2010
> Présentation aux pôles de compétitivité.
> Conférence de presse de lancement de
la démarche par les 24 maires de Nantes
Métropole.
Janvier 2011
> Présentation de la démarche devant
le Conseil consultatif d’Indre.
> Présentation ouverte au public devant
les instances participatives de SaintSébastien-sur-Loire et les associations
d’entrepreneurs et de commerçants.
> Présentation devant l’association
de l’Institut d’économie et de management
de Nantes (IAE).
> Présentation de la démarche devant
le Conseil des Sages de Couëron.
>Conférence sur Ma Ville Demain devant
le Club Immobilier Nantes Atlantique (CINA).
> Présentation de la démarche devant le
Conseil nantais des personnes handicapées
(CNPH).
> Présentation de la démarche devant
le Conseil nantais des jeunes (CNJ).
> Présentation de la démarche dans le cadre
d’un atelier de travail Politique de la Ville.
> Présentation de la démarche devant
le Conseil nantais de la citoyenneté
des étrangers (CNCE).
> Présentation de la démarche devant la Jeune
Chambre Économique de Rezé Sud Loire.
> Présentation de la démarche durant
le marché du Pellerin.
>P
résentation de la démarche dans le cadre
du séminaire « I-ville une nouvelle
gouvernance » organisé par l’association
des professionnels de l’urbanisme de MidiPyrénées (APUMP).
> Intervention devant les Présidents des
Conseils de développement des grandes
agglomérations.
> Présentation et ateliers sur le questionnaire
dans le cadre du projet ONIRIS - Audencia.
Mars 2011
> « Atelier dialogue » organisé par Écopôle
sur le thème : « L’empreinte écologique
de Saint-Sébastien-sur-Loire au travers
de l’alimentation et de l’habitat ».
> Conférence de Julien Damon sur la
thématique « Éradiquer la pauvreté ».
> Réunion publique organisée par la commune
de Rezé.
> Travail avec le lycée Jules Rieffel à Saint-Herblain.
> Travail avec le lycée Nicolas Appert
à Orvault et la revue Place Publique.
> Présentation de la démarche aux Réseaux
des femmes entrepreneurs.
> Réunion publique organisée par la commune
de Basse-Goulaine.
avril 2011
> Présentation de la démarche devant
le Conseil municipal de La Montagne.
> Présentation de la démarche lors de la
Conférence des DGS de Nantes Métropole.
> Atelier Ma Ville Demain dans le cadre des
Assises Métropolitaines Politique de la Ville.
> Séance plénière du Comité économique,
social, environnemental local (CESEL)
à Saint-Sébastien-sur-Loire.
> Point d’information au réseau SCET
et SEML-EPL (Fédération des entreprises
publiques locales).
> Séminaire de travail des agents d’Orvault.
> Séminaire de travail des cadres de Nantes
Métropole et de la Ville de Nantes.
> Présentation de la démarche Ma Ville
Demain lors de la journée Agenda 21
de Nantes Métropole.
Mai 2011
> Atelier diagnostic « Développement durable »
dans le cadre de l’Agenda 21 à La Montagne.
> Conférence-débat sur Ma Ville Demain lors
de la journée des cadres de Nantes Métropole
et de la Ville de Nantes.
>>> 55
Deux années de préparation et d’échanges,
avec Ma Ville Demain
> Présentation d’éléments prospectifs lors
du 3e Forum de l’emploi à Saint-Sébastiensur-Loire.
> J ournée citoyenne consacrée aux
thématiques de Ma Ville Demain
à Saint-Sébastien-sur-Loire.
>P
résentation de la démarche Ma Ville
Demain à la Foire de Brains.
>O
rganisation de deux réunions publiques
à Bouguenais.
>C
afé-citoyen organisé par la Maison
des citoyens du monde sur les enjeux
de la solidarité.
>P
résentation de la démarche devant
le Conseil des sages de Couëron.
Juin 2011
> Médias 2030, une journée consacrée
aux médias de demain.
> Manifestation des Audaces et Jeunes
Talents (AJT). Possibilité d’envoyer un
« petit courrier » pour 2030 avec la troupe
du Facteur d’amour.
> Ateliers sur la démocratie participative
sur l’habitat durable et sur la nature
en ville organisés par la commune d’Orvault,
dans le cadre de son Agenda 21.
> I ntervention à l’école Salengro à Rezé.
> F resque des graffeurs de Humanit’art
à Nantes, passage du square Mercœur.
> Intervention devant le Conseil municipal
du Pellerin.
> Séminaire annuel du Cina consacré
à Ma Ville Demain autour de la question 4 :
Ville nature, dense ou intense.
> Intervention de Nicolas Tenzer, auteur
de l’ouvrage « Le Monde en 2030 », invité
de Questions Publiques, conférence-débat
organisée par le Conseil de développement
de Nantes Métropole, la revue Place Publique,
le CCO, en partenariat avec l’Auran.
>>> 56
Septembre 2011
> Petit déjeuner organisé par Nantes
Métropole Développement autour
de la question 3 : Se former, travailler :
s’épanouir demain ?
> Petit déjeuner organisé par la CCI pour
une contribution des dirigeants du Réseau
Atlantique.
> L’appartement de DD en 2030, pour une
réflexion autour de la consommation
responsable dans le cadre de l’événement
SPOT organisé par la Ville de Nantes.
> Débat sur la place de l’eau « Construire
la ville autour du fleuve » organisé par
la commune du Pellerin dans le cadre
de l’exposition Petite Planète.
>C
ontribution du Conseil nantais des personnes
handicapées sur la question 4 : Ville nature,
dense ou intense et sur la question 6 : Une ville
vraiment pour tous : où en seront les solidarités ?
> Réunion publique organisée par la commune
de Saint-Jean-de-Boiseau.
> Intervention de Virginie Raisson, auteure
de « L’Atlas des futurs du monde », invitée de
Questions Publiques, conférence-débat
organisée par le Conseil de développement
de Nantes Métropole, la revue Place Publique,
le CCO, en partenariat avec l’Auran.
> Petit déjeuner organisé par Nantes Métropole
Développement autour de la question 2 :
Enjeux climatiques et énergétiques : jusqu’où
produire et consommer localement ?
> Présentation de la démarche lors
de la manifestation « Couëron en fête ».
>P
résentation de la démarche lors du Forum
des associations à Brains.
>P
résentation de la démarche lors du week-end
« Fêt’Escale! au Pellerin. »
>Séance plénière du CESEL (Comité économique,
social et environnemental local) à SaintSébastien-sur-Loire autour des questions
de l’emploi/ entreprises, de l’environnement
et de l’urbanisme/urbanisation.
>P
résence d’un mur d’expression à la rentrée
étudiante de l’Université.
>P
résentation de Ma Ville Demain lors
de la 5e édition des Rencontres associatives
à Bouguenais.
>C
onférence de presse de présentation
des 9 questions d’avenir par les 24 maires
de l’agglomération nantaise
Octobre 2011
> Atelier de contribution de l’ORPAN (Office
des retraités et personnes âgées de Nantes),
organisé par la Ville de Nantes.
> Contribution des enfants du centre de loisirs
du Pellerin.
> Contribution des enfants de Bellevue
pendant les vacances de la Toussaint sur
leur vision de la ville en 2030. Organisé par
l’association Regart’s avec la Ville de Nantes.
> Temps d’échanges avec le Conseil des sages
de Sautron sur le devenir de l’agglomération
nantaise et de la commune.
> Conférence sur la démocratie participative
organisée par la commune d’Orvault.
> I ntervention de Bliss Browne sur la démocratie
participative et son expérience dans Imagine
Chicago, organisée par la Ville de Nantes.
> Conférence Ma Ville Demain organisée lors
des 48h Immo, le Salon de l’Immobilier neuf.
> Intervention de l’agence d’urbanisme
de la région nantaise et pilote de Ma Ville
Demain, dans le cadre de l’exposition
« Nantais venus d’ailleurs » au Château
des ducs de Bretagne : 100 000 habitants
supplémentaires dans la métropole nantaise
de 2030 : une richesse et des défis.
> Débat dans le cadre de la 7e édition de Place
Publique organisé par la commune de
Saint-Herblain : Nantes et la mondialisation :
faut-il dépasser la métropole ?
> Rencontre organisée par la Ville de Nantes
dans le cadre de Questions de Parents :
Vie familiale, professionnelle et sociale :
comment concilier l’ensemble ?
> Rencontre organisée par la Ville de Nantes
dans le cadre de Questions de Parents :
Quelle ville pour les familles en 2030 ?
> Réunion publique organisée par la commune
de Carquefou.
> Réunion inter-conseils de quartiers
organisée par la Ville de Nantes pour
une contribution à Ma Ville Demain.
> J ournée inter-instances participatives
organisée par la commune de SaintSébastien-sur-Loire sur la question 8 :
Du quartier au Grand Ouest : à quelles
bonnes échelles agir ?
Novembre 2011
> « A-t-on encore besoin de journalistes ? »
Intervention de Eric Schérer, directeur
de la prospective à France Télévision, invité
de Questions Publiques, conférence-débat
organisée par le Conseil de développement
de Nantes Métropole, la revue Place Publique,
le CCO, en partenariat avec l’Auran.
> Réunion des conseils de quartiers organisée
par la commune de Couëron, autour de
la place de la voiture, la question de l’habitat
et de la densification.
> Réunion du conseil de quartier Hauts-Pavés
- Saint-Félix sur la question 4 : Ville nature,
dense ou intense et la question 5 : Ville active
et ville à vivre.
> Conférence métropolitaine Nantes - SaintNazaire : présentation de 11 démarches
prospectives actives sur le territoire de
la Loire-Atlantique, dont Ma Ville Demain.
> Réunion des conseils de quartiers de
Couëron : En quoi les habitants peuvent-ils
être acteurs du changement ?
> Café 2030 organisé par la ville de Nantes :
Sur qui je peux compter en 2030 ?
> Réunion inter-conseils de quartiers
de Saint-Herblain autour de la question 4 :
Ville nature, dense ou intense ?
> Projection du film Waste land suivie
d’un débat sur la prévention des déchets
et la nécessité de réfléchir à la gestion
de nos consommations. Organisée par
Nantes Métropole.
> Café citoyen organisé par la commune
d’Orvault : Comment conjuguer éducation
et liberté des enfants ?
> Rencontre des professionnels de la
démocratie locale, membres de la Fing
(Fondation internet nouvelle génération),
sur la démocratie numérique.
> Conférence-débat organisée par la Ville
de Vertou dans le cadre de la manifestation
« Le dessein d’une ville, 1960-2010 : 50 ans
d’aménagement ».
> Réunion des conseils de quartier de Couëron
autour des questions 2 : Production et
consommation locales et 3 : Se former,
travailler : s’épanouir demain ?
> Café citoyen à la Maison des citoyens du
monde, autour de la question 6 : Une ville
vraiment pour tous : où en seront les
solidarités ?
> Commission extra-municipale élargie
à Bouguenais, sur le thème : Bouguenais,
ville à la campagne ?
> Soirée à destination des chefs d’entreprise
organisée par Nantes Métropole
Développement, autour des questions 2 et 3 :
Production locale et emploi en 2030.
> Temps contributif de lycéens (Séance
Cit’Jeunes) sur la question 7 : Vivre sa ville :
en collectif ou en solo ? à Saint-Herblain.
> Conférence-débat - Science fiction ou
prospective : à quoi ressembleront nos villes
en 2030 ? dans le cadre du cycle de
conférences développement durable organisé
par la Ville de Nantes avec Terra Eco.
> Réunion interne entre les élus et les
fonctionnaires organisée par la municipalité
de Saint-Sébastien-sur-Loire sur la place
de la société civile dans la vie de la cité.
> Temps contributif de l’Union Sociale
pour l’Habitat (USH).
> Atelier de contribution de la Direction des
personnes âgées, organisé par la Ville de Nantes.
> Atelier de la Tchatche 2011 : une trentaine
de Nantais âgés de 13 à 25 ans se sont
rassemblés dans un restaurant pour
imaginer le temps d’une soirée des scénarios
pour le futur. Organisé par Cité-Monde.
Décembre 2011
> Réunion publique organisée par la commune
de Saint-Herblain sur les enjeux du
numérique, dans le cadre de la question 9 :
Quelle place pour les nouvelles initiatives,
nouvelles idées, nouvelles pratiques ?
> 1ère réunion d’un groupe constitué
de femmes, organisée par la commune
de Carquefou, afin de contribuer aux
9 questions de Ma Ville Demain.
> Restitution de La Tchatche 2011, pendant laquelle
une trentaine de Nantais âgés de 13 à 25 ans
se sont rassemblés dans un restaurant pour
imaginer le temps d’une soirée des scénarios
pour le futur. Organisé par Cité-Monde.
> TedX Nantes - La ville, Utopies et Réalités.
> Réunion publique organisée par la commune
de Saint-Herblain sur le thème du
numérique, dans le cadre de la question 8 :
Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes
échelles pour agir ?
> Conférence-débat - 2030 : une question
d’énergie ? dans le cadre du cycle des
conférences développement durable organisé
par la Ville de Nantes avec Terra Eco.
> Réunion publique organisée par la commune
de Basse-Goulaine, sur le thème de la ville
nature, dense ou intense.
>>> 57
Deux années de préparation et d’échanges,
avec Ma Ville Demain
> Réunion inter-conseils de quartiers
organisée par la commune de Saint-Herblain
sur la question Ville active et ville à vivre.
> Atelier contributif du Conseil nantais
pour la Citoyenneté des Étrangers organisé
par la Ville de Nantes.
> Commission extra-municipale élargie
organisée par la commune de Bouguenais :
Quelles évolutions pour le sud de Bouguenais ?
> Colloque organisé par le Canard Social :
Comment et pourquoi intégrer les personnes
les plus fragiles en 2030 ?
> Réunion des instances participatives
à l’initiative de la commune de SaintSébastien-sur-Loire, autour de la question 8 :
Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes
échelles pour agir ?
> Atelier contributif des personnes âgées
du Restaurant Club Marion Cahour, organisé
par la Ville de Nantes.
> Rencontre entre les élus du Conseil
communautaire de Nantes Métropole
et les membres du Conseil de développement
de Nantes Métropole.
> Temps contributif de la Commission
Jeunesse de la Ville de Saint-Herblain
sur la question de l’emploi en 2030.
> 2 balades urbaines organisées par
l’association Place au Vélos.
> Café 2030 organisé par la Ville de Nantes :
24h dans la vie d’un(e) Nantais(e) en 2030 ?
> Réunion organisée par la commune de
Couëron sur la densification urbaine.
> Forum public organisé par la commune
de Rezé : quelles places pour les nouvelles
initiatives, nouvelles idées et nouvelles
pratiques ?
> Colloque organisé par Véolia : En 2030,
Nantes métropole performante et désirable ?
> Réunion des instances participatives à
l’initiative de la commune de Thouaré-surLoire pour réfléchir à la vie quotidienne
en 2030.
> La culture dans la métropole nantaise :
public cherche culture à tout prix, débat
organisé par Fragil à Rezé.
> Réunion inter-conseils de quartiers
de la commune de Saint-Herblain sur la
question 8 : Du quartier au Grand Ouest :
quelles bonnes échelles pour agir ?
> 1ère réunion de l’association carquefolienne
des professionnels de l’agriculture (ACPA)
à l’initiative de la commune de Carquefou.
> Débat organisé par la commune de
La Chapelle-sur-Erdre - Ville nature, solidaire
et production locale : le rôle des politiques
d’aménagement ?
> Réunion inter-conseils de quartiers
organisée par la commune de Saint-Herblain,
autour de la question Vivre sa ville :
en collectif ou en solo ?
>>> 58
> Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : En
2030, qui je croise en ville et pour quoi faire ?
Janvier 2012
> Intervention de Gilles Pinson, professeur
de sciences politiques et président du groupe
« systèmes métropolitains » de Territoires
2040 (Datar), invité de Questions Publiques,
conférence-débat organisée par le Conseil
de développement de Nantes Métropole, la
revue Place Publique, le CCO, en partenariat
avec l’Auran.
> 2 réunion du groupe de femmes organisée
par la commune de Carquefou pour contribuer
aux 9 questions de Ma Ville Demain.
e
> 2e réunion de l’association carquefolienne
des professionnels de l’agriculture (ACPA)
organisée par la commune de Carquefou.
> 2 réunion avec les habitants pour contribuer
à Ma Ville Demain organisée par la commune
de Carquefou.
e
> Conférence-débat - 2030 : comment nourrirat-on la cité ? dans le cadre du cycle des
conférences développement durable organisé
par la ville de Nantes avec Terra Eco.
> Réunion du Conseil municipal des enfants
de Carquefou pour réfléchir à la place de
l’enfant dans l’espace urbain.
> Réunion des élus de Carquefou pour
contribuer à Ma Ville Demain.
> Réunion du groupe éco-citoyen, des seniors
et des associations organisée par la
commune de Carquefou pour contribuer
aux 9 questions de Ma Ville Demain.
> Temps contributif de l’Union Sociale
pour l’Habitat (USH).
Février 2012
> Conférence-débat - 2030 : vers des maisons
intelligentes ? dans le cadre du cycle des
conférences développement durable organisé
par la Ville de Nantes avec Terra Eco.
> Médias et quartiers populaires : de l’image à
l’imaginaire, débat organisé par Fragil à Rezé.
> Vieillir en ville - Intervention de l’Auran,
au Conseil de développement de Nantes
Métropole.
> Temps contributif du Conseil de quartier
Bellevue - Chantenay - Saint-Anne sur la
question 4 « Ville nature -Ville dense ».
Mars 2012
> Conférence-débat sur 2030 : cap sur
la mobilité collective ? dans le cadre du cycle
des conférences développement durable
organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco.
> Intervention auprès du collège PontRousseau à Rezé.
> Présentation de la contribution de
la Fédération des Promoteurs Immobiliers
à l’Auran.
Avril 2012
octobre 2012
décembre 2012
> 4e Rencontres Nationales CapCom - « Comment
contribuer à la e-démocratie locale ? ».
> Inauguration de l’exposition 3 visions pour
2030 sur la cale 2 (Ile de Nantes).
> Réunion publique à Couëron.
Juin 2012
> Restitution des 3 visions pour 2030 lors de
l’événement Place Publique à Saint Herblain.
> Présentation de la démarche Ma Ville Demain
lors d’une session de formation organisée
par Futuribles « La prospective, instrument
d’élaboration d’un projet de territoire ».
> Intervention de Nadine Cattan, géographe
spécialiste des flux et impliquée dans la
prospective de la Datar Territoires 2040,
sur « Métropoles : quel choix pour 2040 ? »
- Conférence-débat organisée par le Conseil
de développement de Nantes Métropole,
la revue Place Publique, le CCO, en
partenariat avec l’Auran.
> Présentation Ma Ville Demain lors
d’un séminaire des cadres organisé par
la Ville de Saint-Herblain.
> Exposition de créations d’enfants à l’école
François Dallet à Nantes.
> Exposition de créations d’enfants à l’école
Chateaubriand à Bouguenais - « Ma ville hier,
aujourd’hui et demain ».
> Médias 2030, journée consacrée aux médias
de demain.
>C
onférence organisée par l’Université
de Nantes, en collaboration avec l’Auran « Quelle place pour l’Université dans la ville ? ».
septembre 2012
> Conférence de presse de présentation
du rapport d’étape Ma Ville Demain par
les 24 maires de l’agglomération nantaise.
> Présentation du rapport d’étape Ma Ville
Demain devant le Conseil de développement
de Nantes Métropole.
> Présentation de la proposition de projet 2030
aux membres du Conseil de développement
de Nantes Métropole.
> Exposition mobile à Saint-Herblain et
à Bouguenais.
> Restitution des 3 visions pour 2030 devant le
Conseil municipal et les instances
participatives de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu.
novembre 2012
> Soirée de lancement du « club des estuarians »
de l’Agence internationale Nantes
Saint-Nazaire.
> Assemblée générale d’Eurocities accueillie
par Nantes - atelier de travail Ma Ville Demain.
> Restitution des 3 visions pour 2030 devant
le Conseil municipal et les instances
participatives d’Indre.
> Présentation lors d’un petit déjeuner
Atlanpolitain « L’open innovation ».
> Réunion publique de restitution à Rezé.
> Restitution devant les instances participatives
de Saint-Sébastien-sur-Loire.
> Restitution lors du Salon des entrepreneurs
« Développer votre activité sur Nantes et
Nantes Saint-Nazaire : les filières porteuses
et les projets d’avenir ».
> Restitution devant les membres du Conseil
Intercommunal de Développement (Mauvessur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce
sur-Loire).
> Exposition mobile à la Chapelle-sur-Erdre,
à Indre, à Rezé, à Saint-Sébastien-sur-Loire
et à la Chambre de Commerce et d’Industrie
de Nantes Saint-Nazaire.
> Visite guidée de l’exposition pour la
Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI),
le collège Sophie Germain à Nantes (classe
de 5ème), un collège des Deux Sèvres (classe de
3ème), le Club Immobilier de Nantes Atlantique
(CINA).
> Restitution devant les instances participatives
de Thouaré-sur-Loire.
> Adoption du nouveau projet pour la
Métropole nantaise. 86 voix pour, 1 abstention,
26 ne participent pas au vote.
> Restitution des 3 visions pour 2030 devant les
Directeurs de l’Agglomération Nantaise (DAN)
du Crédit Mutuel.
> Exposition mobile à Basse Goulaine, à
Couëron, à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, à
Thouaré-sur-Loire, à Sautron et à Carquefou.
> Visite guidée de l’exposition pour les Conseils
de quartier de Nantes, le groupe La Poste,
le Master 2 Villes et Territoires, une délégation
de la French American Foundation, le Master 2
option géographie et aménagement à
l’Université d’Angers, le Conseil Nantais des
Personnes Handicapées (CNPH), le lycée Alcide
d’Orbigny à Bouaye (classe de seconde),
le lycée Notre Dame à Rezé (classe de seconde),
le Conseil Nantais de la Jeunesse (CNJ),
le Conseil municipal de Bouaye, l’Union
Sociale pour l’Habitat.
>>> 59
REMERCIEMENTS
Le Projet 2030 pour la métropole nantaise n’aurait pas été le même sans la participation
de tous ceux qui se sont, d’une manière ou d’une autre, engagés dans cette aventure
collective qu’a été Ma Ville Demain, Inventons la métropole nantaise de 2030.
Ceux qui ont fait parvenir leur contribution, ceux qui ont travaillé sur le sujet dans le cadre
de leurs études, ceux qui ont accepté de se soumettre à un entretien, ceux qui ont organisé
un événement, ceux qui ont répondu au questionnaire à l’hiver 2010-2011, ceux qui ont
alimenté le site internet de leurs réflexions, analyses, rêves, critiques, ceux qui ont pris sur
leur temps pour participer à une conférence, à un atelier, ceux qui en ont simplement parlé
autour d’eux.
Les élus et les agents des 24 communes, les élus communautaires et les agents de Nantes
Métropole, qui ont été à la fois des contributeurs et des relais auprès des habitants
du territoire.
Les institutions qui non seulement ont contribué, mais se sont mobilisées pour relayer auprès
de leurs membres et ont participé à la mise en mouvement du territoire.
Les instances participatives de l’agglomération et des communes comme le Conseil de développement de Nantes Métropole, le Conseil de développement intercommunal de Mauves-
sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire, le Conseil de quartier Hauts-Pavés
Saint-Félix, l’équipe de quartier Malakoff Saint-Donatien, le groupe senior de Thouaré-sur-
Loire, le Conseil des sages de Couëron, le Conseil économique, social et environnemental de
Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE), le
conseil nantais des personnes handicapées (CNPH), le Conseil nantais des jeunes (CNJ), le
conseil de quartier de Bellevue Chantenay Sainte-Anne, les instances participatives de
Bouguenais, Thouaré-sur-Loire, Saint-Herblain, Couëron, Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil
municipal des enfants de Carquefou, la commission jeunes de Saint-Herblain…
Les membres de l’atelier prospectif pour leur disponibilité et leur implication.
Les autres démarches prospectives et les institutions qui les portent pour leurs regards croisés : Conseil général de Loire-Atlantique et CODELA, Saint-Nazaire Agglomération et Addrn,
Conseil régional Pays de la Loire et Pays de la Loire 2040…
Les institutions, réseaux professionnels et entreprises comme le Club Immobilier Nantes
Atlantique, l’Union Sociale de l’Habitat, l’Université de Nantes, Nantes Habitat, Nantes Métropole Développement, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, le
Réseau Atlantique, la Jeune Chambre économique Nantes Métropole Sud Loire, Véolia, la
Jeune Chambre économique de Nantes, la Samoa, la Fédération des Promoteurs Immobiliers,
la Fédération des entreprises publiques locales, le réseau des femmes entrepreneurs…
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Les présidents, directeurs, professeurs, élèves et étudiants des établissements d’enseignement comme l’Université, l’École nationale supérieure d’Architecture, Michel Velly, Bruno
Sumer, Élise Roy, Michel Bertreux, l’École de Design, Florent Orsini, Clémentine Laurent Polz,
SciencesCom, Éric Warin, le lycée Jules Rieffel, Denis Baron, Thierry Cussonneau, le lycée
Nicolas Appert, Gwénaël Guillaume, le lycée Alcide d’Orbigny, Gwénaëlle Crom-Cotillon,
Hervé Camus, l’école primaire François Dallet à Nantes, Christine Onillon, l’école primaire
La Martellière à Saint-Sébastien-sur-Loire, l’école primaire Châteaubriand à Bouguenais,
l’École des Mines, l’École Centrale, le PONANTS, Audencia, l’Institut d’Économie et de Management de Nantes IAE, le collège Pont-Rousseau à Rezé, Jean-Paul Trouillet, le centre de formation
professionnelle Presqu’Île, l’école primaire Roger Salengro à Rezé, Matthieu Brochard, le centre
de valorisation des ressources humaines, Gwénaëlle Le Bourrhis, Patrick Pajot, l’espace éducatif
de la Croix Jeannette…
Les associations et les collectifs comme Erdre Voile Passion, Place au vélo, Pick Up production,
Plus de couleurs, Regart’s, le Passage Sainte-Croix, Décidons Mieux, Place o Vélo, Médiagraph,
PiNG, À l’Abord’âge, la Maison des Citoyens du Monde, l’Office des Retraités et Personnes
âgées de Nantes (ORPAN), CitéMonde, à la Nantaise, le Centre Unique du Bricolage
CUB-ACCORD, l’AMAP Paradis du Petit-Bois, Humanit’art, les restaurants-clubs Breil-Malville,
Clos-Toreau, Bout des Landes et Savenay, le cours de gym Marion Cahour, le foyer ADOMA, les
résidences Océane et Hauts de Saint-Aignan, le Journal de quartier Malakocktail, les centres
de loisir du Pellerin et de la petite Sensive, la médiathèque George-Sand au Pellerin, Voix Plurielles, le Lieu Unique, Ecorev, le Centre régional information jeunesse (CRIJ)…
Les personnes interviewées dans le cadre des entretiens « vision d’avenir » comme Philippe
Audic président du Conseil de Développement de Nantes Métropole, Yves Aumont, adjoint au
maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays
de la Loire, Philippe Bataille, directeur de l’école nationale supérieure d’architecture, Joël
Batteux, président de Saint-Nazaire Agglomération, Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes,
Éric Boistard, directeur de Stéréolux, Benoît Cailliau, président du conseil économique, social
et environnemental des Pays de la Loire, Christiane Coudrier, directrice du CHU, Ronan Dantec,
conseiller municipal à Nantes, Georges Décréau, président de l’Union sociale pour l’habitat,
Daniel Delaveau, président de Rennes Métropole, Joseph Deniaud, président d’Harmonie
Mutualité, Charles Gautier, maire de Saint-Herblain, Jean-François Gendron, président de la
Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, Yannick Guin, conseiller municipal à Nantes, Bertrand Guilbaud, directeur du pôle de compétitivité Images&Réseaux,
André Lebot, directeur du restaurant social Pierre Landais, Yves Lecointe, ancien président de
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REMERCIEMENTS
l’Université, Laurent Manach, directeur du pôle de compétitivité EMC2, Sylvain Martini coordinateur de l’ÉclectiC - Léo Lagrange, Myriam Naël, conseillère municipale à Nantes, Alain
Supiot, directeur de l’Institut d’Études Avancées, Yasmina et Farida Abid de la SCOP Les Petites
Mains, Marie Godard, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants, Sylvie Huron présidente
de l’association Les Greeters de Nantes, André Sobczak directeur du Centre pour la Responsabilité globale à Audencia, Marcel Verger président du CODELA…
Les institutions qui ont accueilli des ateliers et des manifestations comme l’Institut d’études
avancées, la Maison des syndicats, le Château des ducs de Bretagne, l’École de la deuxième
chance de l’estuaire de la Loire, la Maison de quartier les Haubans, la Fabrique, le CCO…
Les intervenants et experts qui ont participé à des événements, écrit des articles, nourri la
réflexion dans le cadre de Ma Ville Demain : Julien Damon professeur associé à Sciences Po,
Bliss Browne présidente de la fondation Imagine, Virginie Raisson chercheur-analyste en relations internationales, Nadine Cattan géographe, Nicolas Tenzer philosophe, Martin Vanier
géographe et consultant, Eric Schérer directeur de la prospective et de la stratégie numérique
à France Télévision, Gilles Pinson professeur à l’Université de Lyon et à Sciences Po Paris,
Jacques Attali économiste, écrivain et haut fonctionnaire français, Michel Romestain délégué
régional Véolia Environnement, Philippe Martin directeur Véolia Environnement Recherche
et Innovation, Gérard Pénot gérant de l’Atelier Ruelle, Hervé Bonnet responsable des statis-
tiques à Pôle emploi, Christophe Le Bret directeur de l’agence internationale Nantes SaintNazaire, Sylvette Denèfle sociologue, Sophie Marinopoulos psychologue et psychanalyste,
Vincent Priou directeur de Trempolino, Christian Lefèvre directeur de l’Institut français
d’urbanisme, Geneviève Férone directrice du développement durable à Véolia Environnement, Alain Croix historien, Yves Morvan professeur émérite d’économie, Francky Trichet
maître de conférences, Jacques Fache professeur de géographie, Gérard Fries directeur technique et scientifique chez Véolia, Laure Desprès professeur émérite d’économie, Serge
Bonnefoy secrétaire du réseau Terres en villes, Sébastien Séguin chef de projets et d’études
à l’Insee, Christian Van Oost designer, Julie Rieg sociologue et consultante du groupe
Chronos, Hugues de Jouvenel directeur général de Futuribles International, Ouest Médialab,
Édith Heurgon du centre culturel international de Cerisy, Pierrick Beillevaire architecte,
Nicolas Visier Atlanbois, Bruno Parmentier directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture, Jean-Michel Péard producteur, Joëlle Kergréis déléguée régionale de l’Ademe, Bernard
Bourges professeur à l’École des Mines, Alain Clément chercheur à l’École Centrale, Pascal
Joanne professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, Michel Chauvière
sociologue, Jocelyn Leclerc délégué régional de la FNARS, Anne Postic directrice
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de l’URIOPSS, Yann Desdouets délégué régional de la Fondation de France, Thomas Le Beux
Directeur Véolia Eau, Anthony Cariolet agriculteur membre du GAB 44, Patrick Auribault
Amap La Chapelle sur Erdre, Alfred Gambou professeur de philosophie et doctorant en philosophie de l’éducation, Antoine Frérot PDG de Véolia Environnement, Noël Lemasson dirigeant
de la société informatique Sopra Group, Laurent Pastier dirigeant de Cotecna, Thierry Ferey
dirigeant de Darqroom, Marie Launay dirigeante du bureau d’études Euro Project Consult,
Hélène Combe professeur à l’Ecole des Mines, Catherine de Silguy écrivain, Gwennola Gauvrit
directrice de l’association chantier d’insertion « L’Homme Debout », Jeanne Fagnani, consul-
tante à l’OCDE, Marion Guerry du cabinet Araïs, Patrick Gyger, directeur du Lieu unique, Pierre
Bordage écrivain, Eric Vidalenc chargé de l’économie et de la prospective à l’Ademe, Laurent
Devisme enseignant chercheur et directeur du laboratoire LAUA, Alain Boeswillwald, directeur
général de la Semitan, Victor Massip Designer industriel, Luc Schuiten architecte et
dessinateur belge, Massimo Amato chercheur en économie et professeur à l’Université
de Milan, Saskia Sassen professeur de sociologie à l’Université Columbia et à la London School
of Economics, Philippe Roux, José Luis de Vicente journaliste, chercheur, spécialiste des relations
entre art numérique, culture et société, Miguel Aubouy écrivain et chercheur en physique
théorique au Commissariat à l’Energie Atomique, Bernard Prud’Homme Lacroix directeur du
GIP Estuaire…
Les partenaires, prestataires, relecteurs attentifs qui se sont mobilisés : RCT réseau conseil en
développement territorial, Cap, DSetO, Strat’Com, Et Alors, Double Mixte, Anima Productions,
MG Design, Les Polypodes, Pierrick Sorin Production, Dwemma, Le Kwalé, Rue Prémion,
Bureau 17, le Canard Social, Terristoires, Fragil, Place Publique…
Les soutiens pendant les temps forts de la démarche : Anaïta Bostoni, Laura Benhamou, René
Lenormand, Marie-Pierre Groud, Marion Abbé, Bérangère Hoyet.
Les personnes qui se sont particulièrement mobilisées pour informer sur la démarche :
David Pouilloux, Cécile Faver, Isabelle Robin, Emmanuelle Morin.
L’équipe de l’Auran.
Les membres de l’équipe-projet pour leur engagement : Thierry Violland, Nathalie Hopp,
Frédéric Vasse, Hélène Maury, Soline Berthereau, Jean-Pascal Hebrard, Patrick Pailloux, Lionel
Pouget, Franck Albert, Francine Fenet, Gaëlle Baron, Sandra Rataud, Amandine Barbarit,
Jean-Noël Février, Mathieu Baradeau, Paul Cloutour, Pierre Joseph, Jacques Degermann,
Stéphane Rozès, Marcel Lepetit, Guy Lorant, Jean-Luc Charles, Stéphane Dauphin, Ludovic
Grousset, Marianne Thiery-Sene, Patrick Forgeau, François Blouvac.
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Publication éditée par Nantes Métropole.
Coordination de la publication : Frédéric Vasse
Référent Auran pour la publication : Nathalie Hopp
Réalisation : Double Mixte.
Cartes : Auran.
Images : Jean-Dominique Billaud, Stéphan Ménoret, Régis Routier / Ville de Nantes,
Patrick Garçon / Nantes Métropole Christian Maillard / Auran, Valéry Joncheray, DR.
Imprimé par VAL PG, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu sur papier cocoon 140 g.
Basse-Goulaine Bouaye Bouguenais
Brains
Carquefou
La Chapelle-sur-Erdre
Le Pellerin
sur-Loire
Couëron
La Montagne
Les Sorinières
Nantes
Mauves-
Orvault
Saint-Aignan-de-Grand-Lieu
Herblain
Indre
Rezé
Saint-
Saint-Jean-de-Boiseau
Saint-Léger-les-Vignes Sainte-Lucesur-Loire
Sautron
Saint-Sébastien-sur-Loire
Thouaré-sur-Loire
Vertou