Un projet pour la métropole nantaise
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Un projet pour la métropole nantaise
2030 Un projet pour la métropole nantaise 2030 Un projet pour la métropole nantaise ÉDITO QUAND LA VILLE S’OUVRE, UNE HISTOIRE EN MOUVEMENT 2-3 6 - 13 le PROJET 2030 pour LA MÉTROPOLE nantaise 14 - 45 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain 46 - 59 remerciements 60 “Le sens commun” La prospective n’est ni une science exacte ni une discipline académique. Certains parlent même d’une « indiscipline » intellectuelle. Pendant plus de deux années entières, les habitants de la métropole nantaise ont ainsi été invités à participer à ce grand remue-méninge Ma Ville Demain afin d’imaginer la métropole en 2030. C’était le pari audacieux, initié en juin 2010 par Jean-Marc Ayrault – alors maire de Nantes et président de Nantes Métropole – et les maires de l’agglomération, de mobiliser largement les citoyens de l’agglomération dans une véritable co-construction d’un avenir possible. Les préoccupations des habitants ont ainsi servi de fondation au projet de territoire. Gilles Retière, Président de Nantes Métropole Maire de Rezé La démarche prospective et participative ainsi animée par l’Agence d’urbanisme – Auran – fut durant ces deux années de coproduction, une attitude collective, un état d’esprit partagé, une manière d’être au service du « sens commun ». C’est l’ADN nantais, notre marque de fabrique. Celle-ci, faisant le succès de la métropole nantaise depuis plus de vingt ans, nous a permis de mener à bien ce processus d’élaboration particulièrement innovant. Notre identité, notre force est de savoir s’associer, fédérer en ne se laissant jamais enfermer dans un réalisme de l’acceptation du fait accompli, « de l’adhésion à la surface du présent » comme dirait Edgar Morin. Tant de choses, tant d’évolutions se passent de façon presque imperceptible, invisible, et qui doivent pourtant influencer notre vision du présent. Ainsi, la réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les choix de développement, le rapport de la métropole au monde. Il ne s’agissait ni d’ouvrir un débat sur les politiques publiques, menées à court et moyen terme par Nantes Métropole et les communes, ni de doter la communauté urbaine d’un plan d’actions. Ces réflexions existent déjà, ainsi que les grands documents de planification (Programme Local de l’Habitat, Plan de Déplacements Urbains,…). Ma Ville Demain s’est attachée à cerner les contours d’un modèle de société locale pour aujourd’hui et pour demain : c’est ce que propose le Projet 2030. >>> 2 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / La force de notre nouveau cap, adopté lors du Conseil communautaire du 14 décembre 2012, est sa cohérence dans la façon d’appréhender la complexité et de manager la transition. Face à ce que nous pouvons appeler une crise globale de sens, notre projet de territoire est d’abord une réponse partagée à partir d’interrogations lucides d’un monde qui cherche à se réinventer. Face aux désordres du monde et forte de ce travail collectif de créativité et d’innovation sans précédent, la métropole nantaise a choisi d’éclairer l’avenir. Face aux défis énergétique et écologique, aux évolutions démographiques et de modes de vie, aux incertitudes économiques, notre Projet 2030, que vous découvrez ici, propose un nouveau cap pour une métropole à la fois attractive et agréable, ambitieuse et protectrice. Que ce cap ainsi fixé dans ce document référence continue de nous animer. Que chacune et chacun d’entre nous s’en emparent – quel que soit son niveau d’engagement et de responsabilité – en confiance, au service de la métropole nantaise. Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou >>> 3 Sautron Orvault Saint Herblain Saint Jean de Boiseau Brains Saint Léger les Vignes Mauves sur Loire Thouaré sur Loire Sainte Luce sur Loire Couëron Le Pellerin Carquefou La Chapelle sur Erdre Nantes Basse Saint Goulaine Sébastien sur Loire Indre La Montagne Bouguenais Bouaye Saint Aignan de Grand Lieu Rezé Vertou Les Sorinières AURAN Les 24 communes de Nantes Métropole >>> 4 Les grandes étapes de la démarche Le 25 juin 2010, le Conseil communautaire lance officiellement une démarche pour élaborer un nouveau projet pour la métropole nantaise, avec une ambition forte : faire participer de façon large les habitants et les forces vives du territoire. Sous l’autorité des 24 maires de l’agglomération, la conduite et la coordination de cette démarche sont confiées à l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran) : association créée en 1978, l’Auran est un observatoire des territoires qui aborde de manière transversale les questions liées à l’aménagement, l’habitat, l’économie, le développement durable, la démographie, etc. Son objectif est d’accompagner ses adhérents, notamment les collectivités locales et les institutions publiques, dans leurs stratégies d’aménagement et de développement du territoire. Le statut des agences d’urbanisme prévoit qu’elles participent à la préparation des projets de territoire. Le 10 décembre 2010, les maires de l’agglomération lancent publiquement Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 en invitant ceux qui le souhaitent à contribuer. Le 16 septembre 2011, les maires de Nantes Métropole présentent les 9 questions d’avenir, point d’appui aux débats sur l’ensemble du territoire de l’agglomération. Le 14 septembre 2012, au terme de deux ans d’échanges et d’analyses, l’Agence d’urbanisme de la région nantaise remet aux 24 maires son rapport d’étape : elle présente, sur la base des contributions et d’expertises, un socle commun et 3 visions pour 2030 afin d’aider les élus de Nantes Métropole dans leur choix. Le 16 octobre 2012 est inaugurée une exposition pour rendre compte auprès des contributeurs et des habitants de l’ensemble de la démarche. Le 14 décembre 2012, le Conseil communautaire adopte le projet de la métropole nantaise. Du lancement de la démarche le 10 décembre 2010, à l’adoption du projet le 14 décembre 2012, plus de 22 000 personnes ont participé et 16 000 visiteurs se sont rendus à l’exposition 3 visions pour 2030. >>> 5 >>> Quand la ville s’ouvre Une histoire en mouvement Quand la ville s’ouvre : Une histoire en mouvement « Ville de tous les possibles » pour André Breton, Nantes a toujours occupé une place à part dans la géographie mentale de la France. Sa position singulière, au débouché du plus grand fleuve du pays, son ouverture sur l’océan, son statut de porte d’entrée du royaume, l’ont irriguée depuis le moyen-âge pour en faire une place d’échanges, active et décomplexée, quelque peu détachée de son environnement immédiat. Ce lieu de rencontre et de brassage, fréquenté par de nombreux négociants étrangers, Espagnols ou Hollandais, « probablement la ville la plus européenne de France » selon l’historien Alain Croix, a légué à la ville actuelle une bienveillance naturelle à l’égard des nouveaux venus, des apports extérieurs. Il n’y a pas d’accent à Nantes, pas de sentiment de propriété de la ville. Il n’y a pas les Nantais de souche et les autres, il n’y a pas les gens du centre et ceux de la périphérie, il y a les gens qui aiment Nantes, qui s’y sentent bien. On peut habiter SaintJean-de-Boiseau et travailler à Carquefou, aller au spectacle à Saint-Herblain ou faire ses courses à Orvault, peu importe. On partage le même univers, où l’ouverture d’esprit, la civilité, une certaine souplesse dans les rapports ne sont pas les moindres des vertus. sant payer à la Loire son ingratitude en la chassant du paysage par de grands travaux de comblement. La ville restait certes un centre de négoce, doté d’industries navales et agro-alimentaire florissantes, mais perdait peu à peu son rôle de place portuaire de premier plan. Plus grave, la cité des Ducs, qui s’était développée sans tenir grand compte de son voisinage, sinon comme réservoir de main d’œuvre, qui avait négligé la formation de ses jeunes gens - l’actuelle université ne sera créée qu’en 1962 -, perdait peu à peu son aura nationale, sans pour autant gagner une place de capitale régionale qu’elle avait négligée, écartelée entre Bretagne et Vendée. Une ville hors-sol en quelque sorte. Le géographe Jacques Fache distingue trois âges de Nantes : la période qui précède 1965, marquée par « l’héritage d’un système qui a fait vivre et grandir la ville pendant deux bons siècles », une phase de transition, qui débute par l’élévation de la ville au rang de « Métropole d’équilibre » et se termine par la fermeture du dernier chantier naval en 1987, enfin la période actuelle, qui sonne le réveil spectaculaire de la ville et la constitution de la Métropole. Cette dernière période est celle du changement d’échelle, de la réconciliation de Nantes avec son voisinage, de l’inscription progressive de la ville dans un territoire plus large, qui fait aujourd’hui de la Métropole nantaise l’une des plus dynamiques, des plus innovantes et les plus courues de l’Hexagone. Mais cette réconciliation avec le territoire n’a pas été chose facile, en témoigne la mise en place de l’intercommunalité, qui n’a connu son véritable départ qu’en 1992, avec la création du District de l’agglomération nantaise. Ce changement d’échelle s’est traduit, dans le même temps, par un rapprochement avec Saint-Nazaire, un nouveau rapport à l’estuaire et plus récemment par la constitution du réseau des grandes villes de l’Ouest et la création de l’espace métropolitain Loire-Bretagne. Les trois âges de la ville Pour autant, faute d’avoir bien négocié le tournant de la révolution industrielle, la ville s’est repliée sur elle-même à la fin du XIXe siècle, jalouse de la montée en puissance de Saint-Nazaire, ce grand port maritime, qui lui prenait sa place à l’entrée du pays. La localisation de la gare Sncf est le témoignage le plus manifeste de cet aveuglement des responsables de l’époque, qui avaient décidé que la vie s’arrêterait à Nantes, quitte à tourner le dos à l’estuaire. Les difficultés que pose aujourd’hui ce positionnement, à l’est de la ville, et qui ont contraint le chemin de fer à s’enterrer le long du fleuve pour filer vers Saint-Nazaire, montrent à quel point les décisions d’un jour conditionnent la ville de demain. Durant toute la première partie du XXe siècle Nantes s’est, en quelque sorte, rétractée, fai- >>> 8 Schéma directeur d’aménagement de l’aire métropolitaine (1970). Un long chemin vers la coopération Certes, la vision de l’agglomération existe depuis bien longtemps, mais sa mise en œuvre a été rendue difficile durant de longues décennies en raison du traumatisme causé en 1908 par la fusion avec Nantes des communes périphériques de Chantenay et de Doulon. Une première tentative a échoué en 1926 après la tenue de conférences intercommunales regroupant les communes de Nantes, Orvault, Rezé, Saint-Herblain et Saint-Sébastien-sur-Loire dans la cadre de réflexions sur ce qu’on appelait à l’époque « Le plan d’Extension et d’Embellissement » de l’agglomération. Le projet n’aboutira pas, mais certains principes de ce plan seront repris en 1948, notamment par crainte de fusions autoritaires de communes périphériques avec la ville-centre. Les essais ultérieurs de planification n’auront pas plus de succès : ni le Plan Directeur du Groupement d’Urbanisme (1961) ni le Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme (1970) ne seront approuvés. Faute d’accord politique, et en dépit du développement physique de l’agglomération, que l’Insee évalue à dix-neuf communes en 1975, les seules structures de coopération intercommunale seront longtemps les Syndicats intercommunaux à vocation unique (Sivu) qui vont fleurir du début des années 1970 à la fin des années 1980. On en comptera pas moins d’une cinquantaine, de taille et de compétences diverses en 1990. Cet éclatement des structures de coopération intercommunale aura toutefois un mérite : celui de rapprocher les élus et les fonctionnaires territoriaux des différentes communes, leur permettra de discuter et de travailler ensemble. C’est dans ce cadre que la conscience de l’agglomération a commencé à véritablement émerger. Chacun pouvant, dès lors, mesurer que les intérêts de tous étaient désormais imbriqués au sein d’une agglomération urbaine composée de quartiers, de communes inscrits dans un même ensemble, qui n’avait pas attendu sa reconnaissance institutionnelle pour exister dans les faits. L’organisation spatiale d’une agglomération qui se densifie, où les frontières communales s’effacent peu à peu sous une urbanisation continue, vont donner un rôle majeur à deux syndicats intercommunaux : le Syndicat intercommunal de la voierie rapide de l’agglomération nantaise (Sivran), fondé en 1973 et le Syndicat Intercommunal des Transports Publics de l’Agglomération Nantaise (Sitpan), créé en 1975. Ces deux syndicats poseront les bases de la politique de déplacement dans l’agglomération en validant le scénario d’un boulevard périphérique plutôt que la réalisation de pénétrantes rapides, et mettant sur pied un premier réseau de transports publics intercommunal. La Société d’économie mixte des transports publics de l’agglomération nantaise (Semitan), créée en 1979 ira même plus loin, en initiant la mise en service du premier tramway moderne. Cette accélération de la coopération, qui n’a pas encore de véritable traduction institutionnelle, s’inscrit dans la foulée des élections municipales de 1977, à l’occasion desquelles les équipes ont été renouvelées, et qui, toutes tendances confondues, ressentent la nécessité de passer à la vitesse supérieure. Cette volonté politique se traduit en 1978 par la création de l’Agence d’urbanisme de l’agglomération nantaise (Auran). Socle commun d’études et de prospective, l’agence a notamment pour objectif de jeter les bases d’une structure unique, aux compétences élargies, et qui aboutira en 1982 à la création du Syndicat intercommunal à vocation multiple de l’agglomération nantaise (Siman), dont le périmètre correspond alors à celui de l’unité urbaine définie par l’Insee, caractérisée par un bâti continu, soit dix-neuf communes. D’entrée les élus manifestent leur volonté de construire une structure de poids en lui confiant, outre les six compétences obligatoires (urbanisme d’agglomération et études générales, transports publics de voyageurs, voierie d’agglomération, hébergement des gens du voyage, traitement des déchets, actions foncières), cinq compétences complémentaires (assainissement, incendie et sécurité, équipement d’agglomération, environnement et développement économique). Ces compétences seront complétées au cours des années suivantes, à mesure que le cadre juridique transforme les compétences optionnelles en compétences obligatoires. L’ouverture sur l’estuaire L’ouverture de Nantes à son aire urbaine se conjugue, dans le même temps, à l’insertion dans une géographie plus large, celle de l’estuaire de la Loire. Et un nouveau rapport avec Saint-Nazaire se dessine. C’est dans un premier temps, en 1985, la création, à l’initiative du Port Autonome, de l’Association communautaire de l’Estuaire de la Loire, qui regroupe la Région, le Département, les Villes de Nantes et Saint-Nazaire ainsi que les Chambres de commerce des deux villes et l’Union maritime, afin d’intégrer la stratégie du Port dans celle des grandes institutions de l’estuaire. Cette structure évoluera à partir de 1989, à l’initiative des maires de Nantes et de Saint-Nazaire, afin d’animer la réflexion sur le repositionnement, dans une perspective globale, de la place de l’estuaire, qui n’est plus devenu au fil des ans qu’un gros tuyau dévolu au transport fluvial mais dont l’état se dégrade, comme en témoigne la remontée du bouchon vaseux à l’amont de Nantes. L’occasion est belle, également de réinventer un nouveau rapport avec Saint-Nazaire, le pôle industrialo-portuaire majeur de l’estuaire. Le monde économique est, dans cette affaire, en première ligne. Les entreprises de Nantes et de Saint-Nazaire, qui vivent au quotidien la complémentarité entre le pôle nazairien et la place de services nantaise, ressentent la nécessité de faire front commun et créent en 1989, le Groupement interconsulaire de Loire-Atlantique (Gila), qui devient un outil commun aux deux chambres. Le monde politique n’est pas en reste, et s’appuyant sur la bonne entente entre les maires des deux villes, va encourager les complémentarités, multiplier les coopérations pour créer ce qui deviendra à terme la métropole Nantes Saint-Nazaire. Cette période, le début des années quatre-vingtdix, est capitale à plus d’un titre. Elle marque un rapprochement des collectivités de toutes tendances, l’établissement d’une confiance réciproque qui ne se démentira plus. La Région des Pays de la Loire, le Département de Loire-Atlantique, les Villes de Nantes et de Saint-Nazaire, s’accordent ainsi pour promouvoir de grands projets structurants, notamment dans le domaine de l’enseignement supérieur, et pour >>> 9 Quand la ville s’ouvre : Une histoire en mouvement Urbanisation en 1960. encourager l’implantation de grandes entreprises de services. Les élus, qui travaillent en bonne intelligence avec le monde économique et les services de l’Etat, font preuve d’une maturité qui va permettre à l’agglomération nantaise et, plus largement, à l’estuaire de la Loire, d’ouvrir une nouvelle page de son histoire. Le renouveau culturel de l’agglomération, porté par une structure, le Centre de Recherche et de Développement Culturel (CRDC), qui a fait ses armes dans les communes de la périphérie nantaise et à Saint-Nazaire, participe de ce renouveau. Nantes redevient peu à peu la ville de tous les possibles, mais cette fois l’échelle a changé, c’est une grande agglomération urbaine qui voit le jour, une métropole bipolaire même, qui entend s’imposer comme centre de gravité urbain du quart Nord-Ouest de la France. La naissance de la Métropole La traduction institutionnelle de cette nouvelle géographie est officialisée le 1er janvier 1992 par la création du District de l’agglomération nantaise, doté de ressources propres, qui regroupe vingt, puis vingt-et-une communes. C’est la >>> 10 grande époque du développement des transports collectifs, de l’extension du réseau de tramway, du bouclage du périphérique, de l’arrivée du TGV et plus généralement de réflexions approfondies sur l’équilibre de l’agglomération. L’implantation de grands équipements n’est plus pensée à l’échelle communale, mais au niveau de l’agglomération, de la nécessaire harmonisation entre le nord et le sud de la Loire et l’est et l’ouest. Entre 1995 et 1997, le District engage une démarche volontariste de structuration de l’agglomération en adoptant le Projet 2005 et en intégrant la compétence d’animation du développement économique ; parallèlement, la création du Comité consultatif d’agglomération, préfiguration du Conseil de développement, offre à la société civile la possibilité d’émettre des analyses et des propositions sur le devenir de l’agglomération. Et c’est tout naturellement qu’au début des années 2000, dans le cadre des nouvelles dispositions légales sur l’intercommunalité, que le District de Nantes, par la volonté de la quasi-totalité des élus, choisit de se transformer en Communauté urbaine, le plus haut degré de Urbanisation aujourd’hui. coopération entre les communes. Le périmètre s’est encore élargi puisqu’il englobe désormais vingt-quatre communes, du Pellerin à Mauvessur-Loire, de Saint-Léger-des-Vignes à la Chapelle-sur-Erdre. Si les élus sont désormais rompus au travail en commun, si la répartition des responsabilités est la plus harmonieuse possible entre la ville centre et les communes de la périphérie, il n’en reste pas moins Le projet 2005 porté par le district de l’agglomération nantaise en 1996. de grandes différences de culture entre les services des communes, ce qui pose des problèmes pratiques et risque d’altérer l’égalité de traitement des usagers en différents points de la Communauté urbaine. La toute nouvelle Communauté lance alors un grand chantier d’harmonisation, en créant des pôles de proximité, transcendant les frontières communales, lesquels vont permettre de lisser la qualité des services publics sur l’ensemble de son périmètre. Voierie, éclairage, déchets, transports… sont désormais pensés, réalisés, entretenus avec la même philosophie, les mêmes moyens sur l’ensemble de l’agglomération. Un tarif unique de l’eau est institué sur l’ensemble de la Communauté urbaine, où pas moins de trente zones tarifaires existaient auparavant. Au fil des ans, le choix de ce haut degré de coopération, qui permet à la fois de voir plus loin et plus grand tout en garantissant, dans le détail, l’attention portée aux habitants, emporte l’adhésion de l’ensemble des élus. de Blain) et permet de penser l’avenir de ce vaste ensemble, en jetant les bases d’un développement maîtrisé, poursuivant trois objectifs : favoriser le bien-être de la population, garantir le fonctionnement de l’espace économique et protéger l’environnement. Le risque commence en effet à pointer, en raison de la puissance d’attraction de la Métropole, de voir le territoire confronté dans les années qui viennent à un développement incontrôlé, qui pourrait altérer la qualité de vie des habitants et dénaturer un espace dont chacun s’accorde à louer la qualité. C’est pour faire face à ce risque qu’est engagée la transformation concomitante des anciens POS et Plans locaux d’urbanisme pour les vingt-quatre communes de l’agglomération, afin de traduire les orientations du SCoT dans la construction de la ville. « Il ne peut pas y avoir d’un côté des communes ou des quartiers dynamiques et bien équipés, habités par les plus favorisés et de l’autre des zones délaissées à l’intérieur des villes ou dans le tissu périurbain où seraient assignés à résidence ou rejetés les ménages à revenus modestes ou moyens. Notre engagement commun pour l’avenir est fondé sur la volonté d’une solidarité renforcée entre les territoires et sur une volonté politique forte que la croissance et le développement profitent à tous et soient facteurs de réduction des inégalités territoriales, sociales et culturelles » . C’est en ces termes que le président de Nantes Métropole et le celui de la Carene (Communauté d’agglomération de la région nazairienne) affirment en 2008, à Lavausur-Loire, leur volonté de renforcer leur coopération pour créer à terme une « Éco-métropole », un archipel urbain qui conjugue les avantages offerts par les deux pôles et conforte les nombreux atouts d’un territoire intermédiaire que l’histoire et la géographie ont préservé. Plusieurs chantiers sont ainsi ouverts, notamment dans les domaines de l’enseignement supérieur, de l’excellence économique, de l’accessibilité et des déplacements métropolitains. Voir plus loin Voir plus loin et plus grand, c’est aussi conforter la métropole Nantes Saint-Nazaire. Dans la foulée des deux conférences métropolitaines, organisées en 2005 et 2006 pour permettre aux élus et aux acteurs du territoire de réfléchir ensemble à leur avenir commun, deux évènements majeurs vont marquer l’année 2007 : la première édition de la biennale Estuaire et la création du Schéma de cohérence territoriale (SCoT). Ces deux évènements, qui s’inscrivent dans des registres apparemment étrangers l’un à l’autre : la culture et l’aménagement, sont en fait complémentaires. En invitant les habitants à découvrir un espace méconnu et jusqu’alors difficilement accessible, Estuaire ouvre de nouveaux horizons aux citadins en leur permettant de visualiser, de Couëron à Donges, de Cordemais à Saint-Brévin, la richesse et la diversité d’un estuaire que certains urbanistes n’hésitent pas à imaginer comme un immense parc métropolitain bordé de villages lacustres. Parallèlement à l’élaboration du SCoT, qui regroupe dans un premier temps cinq structures intercommunales (désormais six avec le Pays La charte de développement et d’aménagement de Nantes Métropole (2002). >>> 11 Quand la ville s’ouvre : Une histoire en mouvement Les responsables vont même plus loin, ils dressent de nouvelles perspectives en insistant sur la nécessité de lancer de nouvelles coopérations avec les grandes villes de l’ouest, notamment Rennes, Angers et Brest. Réseau : c’est l’un des maîtres mots de l’élan politique donné en 2008 par les nouvelles équipes qui prennent en main les destinées de Nantes Métropole. Désormais, et c’est l’une des conséquences heureuses de l’habitude qu’ont pris les uns et les autres de travailler ensemble, on ne raisonne plus en termes de frontières communales ou intercommunales, départementales ou régionales mais en termes d’intérêts communs et de logiques partagées. Des coopérations à géométrie variable se mettent en place, notamment avec les grandes villes de l’Ouest. Nantes-Angers Opéra existe déjà, bientôt le Crédit municipal de Nantes installera une antenne à Angers. Nantes et Brest ont des intérêts communs en matière de recherche scientifique, d’économie maritime, des rappro chements sont mis en œuvre. Mais c’est sans doute avec Rennes que les choses vont le plus loin et le plus vite. Les deux agglomérations, qui entendent peser ensemble au plan national et international instituent dès 2009 une conférence permanente et ouvrent cinq grands chantiers. La coopération entre Rennais et Nantais au sein du pôle mondial de compétitivité « images et réseaux » est une belle illustration de ce rapprochement. Nantes apporte sa dynamique et son savoir-faire dans l’édition logicielle et les systèmes d’information, Rennes son expérience en télécommunications, audiovisuel et télévision. Et ce n’est pas tout à fait un hasard si les deux premières cantines numériques qui voient le jour en France, hors Paris, sont situées l’une à Rennes, l’autre à Nantes. Au-delà des frontières, Nantes Métropole s’inscrit également dans de nombreux réseaux internationaux, dans des registres aussi divers que les transports collectifs, les industries créatives ou la protection de l’environnement. C’est un enjeu capital pour une agglomération excentrée en l’Europe, à l’écart des flux naturels de circulation. Elle joue ainsi un rôle majeur, aux côtés de Manaus, Dakar et Durban, au sein du réseau Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), fer >>> 12 de lance des villes dans la lutte contre le réchauffement climatique. Nantes Métropole occupe par ailleurs une place de choix au sein du groupe Eurocités, réseau de cent quarante villes européennes de plus de 250 000 habitants qui réfléchissent et expérimentent des solutions pour une approche durable du développement urbain. À tel point que la cité des Ducs a été élue pour accueillir à l’automne 2012 l’assemblée générale d’Eurocités. Mais la plus belle réussite sur ce chapitre est sans contexte l’élection de Nantes au titre de « Capitale verte de l’Europe 2013 ». Cette élection salue le travail conduit depuis des années sur l’agglomération en matière de protection des espaces naturels, de transports collectifs ou de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La qualité de vie des citoyens est aussi un des critères de choix pour ce prix initié par la Communauté Européenne. Ce qui laisse à penser que cette qualité de vie est remarquable en Europe. Inventer la ville de demain Pour autant, les habitants du centre de Nantes et ceux de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, les employés de Sainte-Luce-sur-Loire ou d’Indre, les étudiants de la Chantrerie ou du Petit Port n’ont pas tous la même perception, forcément subjective, de cette qualité de vie dans l’agglomération, qu’ils fréquentent quotidiennement. Certains veulent préserver un cadre résidentiel champêtre tout en évitant les problèmes de circulation, d’autres privilégient l’accès aux services, qu’ils soient commerciaux ou publics, d’autres encore souhaitent vivre dans une ville animée, bien desservie au plan national et international. Tous ou presque s’accordent pour bénéficier d’un emploi plaisant dans un cadre agréable, préservant l’environnement et la douceur de vie. Certes, mais ces souhaits sont parfois contradictoires, d’autant que la dynamique démographique de l’agglomération ne se dément pas et que la Métropole devrait compter cent mille habi- Le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire. Le pôle métropolitain Loire-Bretagne. tants de plus au terme des vingt prochaines années, sous le double effet du solde naturel positif et de l’attractivité de la Métropole. Comment faire pour préserver cette qualité de vie au cours des prochaines années sans étaler l’agglomération plus que de raison, multiplier les coûts et les temps de transport ? Comment encourager intelligemment l’activité économique pour que chacun dispose d’un emploi dans les années à venir, alors qu’une partie des métiers de demain n’existe pas encore ? Bref, comment la géographie urbaine doit-elle évoluer pour que chacune et chacun, enfants et personnes âgées, étudiants et actifs, y trouve son compte et, au-delà, y cultive un art de vivre partagé ? C’est tout l’enjeu de la réflexion conduite depuis deux ans dans le cadre de Ma ville demain, qui a mis à contribution citoyens et associations, experts de la prospective et responsables locaux. Cette démarche a montré la maturité des habitants pour la chose publique, l’avenir de leur territoire et préfigure les coopérations qui pourront désormais soutenir la mise en œuvre du projet. Elle a mis en lumière un socle commun de valeurs, reposant sur une authentique culture collective, nourrie d’un esprit d’entraide, d’une envie d’échanges, d’une soif d’innovation et portée par la volonté de construire ensemble une ville durable et solidaire. Les habitants ont, dans le même temps, exprimé un profond attachement à leur quartier, leur commune et leur souhait de préserver un cadre de vie laissant une grande place à la nature et à l’eau. Ils ont, en outre, manifesté leur attachement à la tradition d’accueil et d’ouverture au monde qui caractérise le territoire. Les élus disposent ainsi d’une base de réflexion exceptionnelle pour esquisser la nouvelle cartographie de l’agglomération nantaise, pour arbitrer entre les souhaits et les désirs des uns et des autres, pour résoudre au mieux les inévitables conflits d’intérêts. Cette réflexion aura eu une vertu majeure, celle d’associer concrètement les habitants à leur propre devenir, à faire émerger des questions, des enjeux insoupçonnés. Une démarche singulière, dans l’esprit d’ouverture qui est, en quelque sorte, la marque de fabrique de la culture locale et qui fait de Nantes Métropole une agglomération pionnière dans l’élaboration de son propre futur. >>> 13 >>> Le projet 2030 pour la métropole nantaise >>> PROJET 2030 La Métropole que nous voulons LA MÉTROPOLE Cent mille habitants supplémentaires au cours des vingt prochaines années, un nouveau rapport à l’espace, une économie qui se transforme, des technologies qui bouleversent la vie quotidienne… La Métropole ne sera plus en 2030 ce qu’elle est aujourd’hui. Portée par l’augmentation naturelle de sa population, qui contribuera pour l’essentiel à sa croissance, renforcée par l’installation de nouveaux arrivants, de nouvelles activités, elle aura changé de costume pour endosser les habits d’une grande agglomération urbaine du XXIe siècle. Elle n’en restera pas moins un lieu de vie, de travail, un espace partagé, qui devra répondre en premier lieu aux besoins fondamentaux de ses habitants : disposer d’un logement, d’un emploi, offrir de bonnes conditions d’éducation aux enfants, de formation aux jeunes gens, proposer un cadre de vie de qualité à tous. Quelle forme va prendre cette Métropole ? Ville concentrique ou archipel ? Va-t-elle gagner en hauteur pour économiser l’espace ou poursuivre son expansion spatiale ? Comment vivra-t-on ensemble demain ? Comment s’y déplacera-t-on ? Quels seront les moteurs de son économie, comment battra le pouls de son activité ? Dans quelle mesure le numérique modifiera-t-il les comportements, les usages, >>> 16 qui nous semblent naturels aujourd’hui ? Dans un univers en mutation accélérée, il est plus que jamais nécessaire de penser la ville de demain, de fixer un cap, pour ne pas être ballottés au gré des mouvements, parfois erratiques, d’un monde qui se cherche. Il s’agit de dresser les grandes lignes d’un projet urbain connecté à son territoire dans toutes ses dimensions : locale, régionale, nationale et internationale. Il s’agit, dans le même temps, de penser une cité à taille humaine, active, agréable à vivre pour toutes les générations, fonctionnelle, animée, qui soit économe en espace et en énergie, qui optimise ses ressources, en premier lieu l’urbanisation existante, sans altérer cette alchimie singulière qui fait le plaisir de vivre dans la Métropole. Le pari d’associer un maximum d’acteurs à la démarche prospective Ma ville demain, ce défi consistant à « construire collectivement un nouveau projet » était aussi risqué qu’ambitieux. Une véritable soif de participation et de partage s’est manifestée à l’occasion des débats et des appels à contributions. L’émergence de cette « intelligence collective » est sans doute l’une des grandes leçons de cette consultation. La ville ne s’inventera plus demain sans la contribution des usagers, qui souhaitent être associés de plus près non seulement au choix des destinations finales d’usage mais aussi à l’action collec- tive. Il faudra sans doute, à l’avenir, imaginer de nouvelles formes de participation pour répondre à cette demande de partage qui traduit la maturité des pratiquants de l’espace urbain. Certes, il a fallu trier, ordonner, fertiliser pour mettre en perspective les multiples contributions. Et si certaines préoccupations, comme la place de la nature dans la ville, font l’unanimité, d’autres, comme la question de la rationalisation de l’espace, révèlent des tensions, des contradictions. Mais ce travail s’est avéré extrêmement fécond et offre une base précieuse. « Aller vers l’excellence internationale », « Miser sur l’innovation et la créativité » ou « S’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté », la question n’était pas de choisir entre les trois visions qui se sont dégagées au fil de la démarche, mais d’extraire la substantifique moelle de chacune, pour construire un projet partagé, cohérent et viable, qui réponde au plus près aux besoins et aux souhaits de ses habitants. C’est ce choix qu’exprime ce document. QUE NOUS VOULONS LA BONNE ÉCHELLE 18 - 21 Une Métropole qui respire 22 - 25 Un emploi pour tous et une économie innovante 26 - 29 Une métropole apprenante 30 - 33 Une mixité et une cohésion sociale renforcées 34 - 37 Une nouvelle culture de la mobilité 38 - 41 La forme de la ville 42 - 45 >>> 17 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons La bonne échelle Les métropoles françaises ont pris une place Bretagne et les Pays de la Loire, afin de garantir grandissante dans le paysage hexagonal ces sur le long terme le dynamisme et la prospérité dernières années, renforçant une armature de tous. Nantes Métropole n’est pas seulement urbaine quelque peu déséquilibrée au regard un périmètre de vingt-quatre communes, c’est des autres pays européens. Les grandes aggloun ensemble de quartiers, de communes, d’esmérations urbaines se sont émancipées et ont paces naturels qui s’insèrent dans un territoire créé de nouvelles centralités, mieux réparties périurbain, de campagnes, de villes avec qui il sur le territoire. Leur rôle de moteur économiest nécessaire de travailler, de collaborer, pour que, leur capacité d’innovation, leur rayonnerépondre ensemble aux défis qui se profilent, ment, en font désormais des qu’il s’agisse de l’emploi, de la lieux de concentration et de cohésion sociale ou de l’envipolarisation démographique. Nantes Métropole ronnement, mais aussi pour Cette nouvelle épaisseur leur n’est pas seulement peser d’un poids suffisant à confère une responsabilité par- un périmètre de vingtl’échelle hexagonale et euroticulière sur l’ensemble de leur quatre communes, péenne. Ces défis ne sont pas aire d’influence dans la crise c’est un ensemble simples à relever puisqu’il s’agit économique, écologique et de quartiers, de de conjuguer les services quotisociale que nous traversons. diens à la population et les communes, d’espaces L’agglomération nantaise a congrandes fonctions métropoliquis dans ce contexte une place naturels qui s’insèrent taines (infrastructures, établisincontestée dans le Grand dans un territoire sements d’enseignement Ouest, comme en témoigne sa périurbain, de supérieur, sièges sociaux des remarquable attractivité, tout campagnes, de villes. grands groupes, services de en préservant une qualité de haut niveau pour les entrevie à laquelle ses habitants sont prises, rayonnement culturel…). profondément attachés. Elle doit aujourd’hui Cela pose nécessairement la question de la goupenser son avenir en tenant compte d’un vernance : on ne décide pas à la même échelle double enjeu : conserver ses atouts d’aggloméde la création d’une bibliothèque de quartier et ration à taille humaine et assurer le rôle de de l’implantation d’un grand équipement locomotive qui lui revient à l’échelle d’un terrimétropolitain. La gestion de la vie quotidienne toire beaucoup plus vaste, en premier lieu la et la réflexion stratégique ne s’envisagent pas >>> 18 dans les mêmes termes. Toutes deux sont pourtant nécessaires. L’échelle du quartier, du bourg, bien doté en commerces et en services, facilitant les rapports humains, restera vraisemblablement à terme, l’échelle de base de la vie quotidienne. Une vie quotidienne simplifiée par la proximité des services publics et rythmée par les activités des associations, traduisant l’engagement collectif et volontaire des uns et des autres, la capacité à détecter des besoins sociaux, à porter des initiatives. Le citoyen souhaitera, comme l’a mis en lumière la démarche Ma ville demain influer plus directement sur les choix qui conditionneront l’organisation de son existence. De ce point de vue, l’échelle fondamentale du service public métropolitain, basée sur les pôles de proximité, semble pertinente. Mais l’institution, aujourd’hui assise sur le couple élu-technicien, devra à terme évoluer pour laisser une plus grande place au citoyen-usager. Cette coproduction des politiques publiques ne va pas de soi, même si la culture locale, « le jeu à la nantaise », fait de coopération et d’intelligence collective, est un indéniable atout. La commune est le premier échelon vécu de la démocratie locale, l’échelle métropolitaine est plus floue dans les esprits et les usagers ont l’impression diffuse qu’ils n’ont pas la main sur les décisions importantes. Une nouvelle forme de participa- tion des citoyens-usagers est donc à inventer. Le dialogue citoyen doit être renforcé pour définir les politiques publiques métropolitaines. Dans cette perspective, la collectivité va devoir se pencher avec attention sur une fonction qui va prendre une importance croissante : l’animation du territoire. C’est l’une des dimensions que la réforme territoriale en cours d’élaboration devra prendre en compte, affirmant plus généralement le rôle central des Métropoles dans l’architecture institutionnelle. Nantes Saint-Nazaire et Loire Bretagne. Les intérêts de tous sont en effet étroitement imbriqués et la géographie de la Métropole doit se dessiner en tenant compte du fait qu’elle est le cœur d’un vaste ensemble, qui doit être bien irrigué, accueillant et attentif aux préoccupations de territoires périurbains qui ont leur propre histoire, leur propre logique. Cette gouvernance peut et doit s’inventer sur des périmètres à géométrie variable, qui ont tous leur pertinence, sur des champs différents. À l’échelle du bassin de vie la question de la C’est à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire que gouvernance se pose en d’autres termes, parce peuvent se résoudre certaines questions indusqu’elle recouvre une géographie plus large et trielles ou environnementales, mais les quesconvoque des institutions différentes. Certions posées aux habitants de la seconde ou de taines questions, qu’il s’agisse de la coordinala troisième couronne nantaise ne peuvent se tion des transports, de la traiter à cette seule échelle. répartition des emplois et La collectivité va devoir se Les problèmes sociaux, le des logements, de l’idennécessaire équilibre entre pencher avec attention sur tité fluviale et maritime, se territoires ruraux et terriposent à l’échelle de l’aire une fonction qui va prendre toires urbains, doivent égaune importance croissante : urbaine, du département, lement être débattus à voire de la région. Il s’agit l’animation du territoire. l’échelle de la Loire-Atlandonc de créer les conditique. Le schéma des transtions d’un dialogue frucports ou le développement tueux avec les autres collectivités locales, le économique s’envisagent, quant à eux, au Conseil général et le Conseil régional, mais niveau régional. Enfin en matière d’enseigneaussi avec les autres territoires, en premier lieu ment supérieur et de recherche, de tourisme ou ceux qui bordent l’agglomération, et en prede grands projets, il est nécessaire de débattre nant appui sur les deux pôles métropolitains, avec les grandes villes de l’Ouest. Une forme de gouvernance à la carte est, à ces différentes échelles, peu à peu, entrée dans les mœurs. Il n’est désormais plus besoin d’habillage institutionnel pour travailler ensemble. C’est un acquis, qui donne de la souplesse à tous, qu’il est nécessaire de préserver. Et c’est une chance pour l’Ouest que de bénéficier d’un socle culturel commun, qui permet de développer ce type de coopérations. >>> 19 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons La bonne échelle >>> Orientations 1. F avoriser l’appropriation citoyenne 2. >>> 20 de la dimension métropolitaine en créant des lieux pérennes d’information et de discussion, en poursuivant les expériences de démocratie participative et en promouvant la co-construction des politiques publiques métropolitaines. 5. 6. Approfondir la construction communautaire en respectant l’identité et la diversité des communes dans la clarté des rôles de chacune des collectivités publiques, en particulier en matière d’excellence économique et de solidarité. 3. Répondre à l’échelle de Nantes Saint- 4. S’appuyer sur le pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire pour conforter les activités industrielles et portuaires, développer la fonction touristique et valoriser l’estuaire. Nazaire aux défis d’équilibre urbains, environnementaux et économiques à l’échelle de la métropole Nantes SaintNazaire. 7. Penser dorénavant les grands équilibres du développement en dialogue avec les territoires environnants de LoireAtlantique et de Vendée. Jouer pleinement son rôle de capitale régionale dans l’animation du territoire en développant les dynamiques conjointes, avec en particulier les villes moyennes. Prioriser les coopérations à l’échelle du pôle métropolitain Loire Bretagne avec les grandes villes de l’Ouest - Angers, Rennes, Brest, Saint-Nazaire - autour des grandes questions : des infrastructures, du tourisme, de l’enseignement supérieur et de la recherche, et des coopérations spécifiques (les TIC et la recherche avec Rennes, le végétal avec Angers…). >>> 21 PROJET 2030 La Métropole que nous voulons Une Métropole qui respire L’élection de la Métropole au titre de « Capitale immense réservoir de verdure, qui se conjugue portes de la ville, sur le territoire de huit verte de l’Europe » en 2013 ne salue pas seuleavec une urbanisation douce sur l’ensemble de communes de l’agglomération. Un conseil de la ment une politique exemplaire en matière de la métropole, sera demain une ressource extrêbiodiversité est en place, qui planche protection de l’environnement, de déplacemement précieuse dans un environnement notamment sur un parcours qui révèlera un ments ou de gestion des appelé à changer, sous le véritable réseau écologique traversant Nantes déchets, elle met en lumière Plus personne ne se voile double effet de l’augmentad’est en ouest. Du lac de Grand-Lieu à Brains, en les atouts préservés d’un tion de la population et des passant par la vallée du Cens ou la Roche-Ballue la face. Le changement cadre naturel exceptionnel. nouvelles donnes climatiques à Bouguenais, des sentiers de Goulaine à ceux L’Histoire a en effet permis climatique est en route, et énergétiques. Plus perde Mauves-sur-Loire, des parcours permettent tout comme la raréfaction que l’estuaire de la Loire ne sonne, en effet, ne se voile la de découvrir cette diversité sur toute l’étendue soit pas urbanisé de façon des énergies fossiles. face. Le changement climade la Métropole et au-delà. Mais chacun est anarchique et que se déveloptique, susceptible de faire bien conscient que l’enjeu n’est pas seulement pent parallèlement deux grimper les températures du scientifique, esthétique ou récréatif. Il ne s’agit agglomérations complémentaires à taille globe de 1,4° à 4° au cours du siècle, est en route, pas uniquement de préserver l’environnement humaine, Nantes et Saint-Nazaire, aérées, prétout comme la raréfaction des énergies fossiles. visible, mais de traiter les questions au fond, servant entre elles un poumon de verdure d’une Ce qui va conduire progressivement à une évod’intégrer cette préoccupation à toutes les surface et d’une qualité rare en Europe à cette lution des modes de vie, qui devront être plus questions d’aménagement urbain, de gestion échelle. Il est presque surprenant, en effet, économes en énergie et globalement plus de la vie en commun. Les collectivités devront qu’une localisation aussi stratégique, au débousobres si chacun veut préserver un cadre de vie être exemplaires, en adoptant d’une part des ché de l’un des plus grands fleuves du contimis en danger par l’illusion de profusion et pratiques vertueuses dans le cadre de leurs nent, située en bordure de l’un des océans les d’impunité environnementale qui ont marqué politiques publiques (constructions économes, plus fréquentés de la planète ne soit pas, en ce le dernier demi-siècle. économie de l’espace, recyclage accru des début de XXIe siècle, colonisée plus avant, quand déchets…) et d’autre part en concevant une l’on sait l’attirance des populations, des activiLes pouvoirs publics jouent déjà, et vont jouer réglementation qui aboutisse à la création tés humaines, pour les rivages. Certains grands dans les prochaines années, un rôle essentiel d’une ville plus sobre, en harmonie avec son voyageurs considèrent même que ce « désert dans la préservation de la biodiversité, menacée environnement. Chacun est toutefois bien urbain » au regard de sites comparables sur le ici comme ailleurs, et de l’environnement : avec conscient que, dans ce registre, les leviers ne globe, situé face au soleil couchant, est une les zonages Natura 2000, ZNIEFF, la réduction sont pas exclusivement locaux, loin s’en faut. bénédiction historique qui n’a pas encore été de l’usage des pesticides, C’est au niveau national, et appréciée à sa juste valeur. la création des forêts plus encore à l’échelle Le projet de forêts urbaines est urbaines, les diagnostics internationale que doiLes habitants de l’agglomération nantaise, insbiodiversité dans les engagé, en complément des vent être élaborées les tallés au chaud, au creux du fleuve, protégés exploitations agricoles, la coulées vertes déjà existantes. réponses aux principales par cet estuaire mal connu, ont une conscience restauration de cours menaces qui pèsent sur diffuse de cette chance, comme en témoigne la d’eau… Déjà le projet de forêts urbaines est l’ensemble de la planète, en particulier le fréquence des allusions à la nature dans leur engagé, lequel consiste à maintenir et dévelopréchauffement climatique, qui pourrait à terme vision de la ville demain. Cette conscience a été per, à l’échelle de l’agglomération, des espaces modifier l’environnement de l’estuaire. Les colopportunément rafraîchie par la manifestation boisés et bocagers contribuant à la diversité lectivités locales n’en ont pas moins un devoir Estuaire, laquelle a permis aux habitants de la des milieux naturels et au développement local, d’anticipation sur ce chapitre. Nantes Métrométropole de découvrir ou de redécouvrir la en complément des coulées vertes déjà exispole qui a piloté plusieurs groupes de travail à richesse et la beauté du cadre naturel qui envetantes. Ce projet s’inscrit sur trois sites, constil’occasion des sommets mondiaux sur le climat, loppe les rives de Loire. Cet atout singulier, cet tuant un ensemble de 1 400 hectares, aux a été en pointe dans ce registre, soulignant le >>> 22 fait que les concentrations urbaines jouaient qui conjugue la préservation des espaces natugénérateur de lien social, le marché, qui anime un rôle central dans la lutte contre l’émission de rels en limitant les gaspillages, qui touche la et humanise l’espace public, est le lieu idéal gaz à effet de serre et la préservation de la quaquestion de la santé, c’est bien le développement pour favoriser le lien entre consommateurs et lité de l’environnement, des circuits courts en producteurs régionaux. Les collectivités sont, dans toutes ses dimensions. La responsabilité collective agriculture. La Métropole par ailleurs, appelées à jouer un rôle moteur en comprend 62 % d’espaces développant les coopérations avec les agriculconvoque irrémédiablement Cela étant, les politiques naturels dont la majorité est teurs locaux pour la restauration collective, publiques ne peuvent pas la responsabilité individuelle. entretenue par l’agriculture. notamment à destination des restaurants scotout et sont vouées à l’échec Certes les agriculteurs ne laires. N’oublions pas non plus une demande si l’ensemble de la population ne s’implique pas sont pas en mesure de nourrir l’ensemble de la sociale s’inscrivant dans la même logique : celle dans le processus. Certes la prise de conscience population locale, mais la marge de progrès de la création de jardins collaboratifs dans les des grands enjeux environnementaux proreste importante dans ce secteur. Pour conserquartiers. Ces jardins permettent aux habigresse régulièrement, mais elle doit aller de ver une agriculture variée, respectueuse de ses tants de cultiver et de consommer des aliments pair avec des changements notables de comsols et viable économiquement, l’agglomérasains qu’ils ont produits eux-mêmes, limitent portements, que ce soit en matière de déplacetion nantaise doit continuer leurs dépenses de nourriture ments, de traitement des déchets ou de à encourager les change- La ville est peut-être ici et favorisent les liens consommation d’énergie. La responsabilité ments de pratiques qui se la solution de la campagne. sociaux. Pour toutes ces raicollective convoque irrémédiablement la ressont fait jour ces dernières sons, la collectivité doit être ponsabilité individuelle et le terme de coresannées. Changements de réceptive à ces demandes, et ponsabilité prend ici tout son sens. Rien ne se pratiques qui offrent le triple avantage de profaire en sorte que les espaces nécessaires soient fera de durable sans l’adhésion des habitants poser des produits sains au consommateur, des proposés dans les meilleures conditions. de la Métropole, sans leur engagement perproduits disponibles localement, et qui permet sonnel. La collectivité a, de son côté, un rôle aux agriculteurs d’avoir une plus grande visibid’alerte, de prévention auprès des populations. lité sur leur production. La ville est peut-être ici C’est notamment le cas pour la santé. La prola solution de la campagne, tout comme la camgression de l’obésité est, par exemple, un propagne peut être la solution de la ville. L’aggloblème qui doit interpeller les pouvoirs publics. mération a, dans ce domaine, une longue Ce phénomène contemporain, qui questionne tradition avec les filières viticoles et maraîplusieurs champs – l’alimentation, le mode de chères, qu’il est capital de préserver, de réinvenvie, le rapport à la mobilité – doit être une ter. La prise en charge des friches agricoles, source de réflexion pour les fabriquants de la l’installation de jeunes agriculteurs, doivent ville, les aménageurs, lesquels doivent l’avoir dans ce sens rester des priorités de la collectiprésent à l’esprit en concevant des espaces, des vité, en dépit des problèmes de modèle éconocirculations douces encourageant le mouvemique que cela pose. En deux mots, les filières ment, la marche à pied, l’usage de la bicyclette. locales doivent faire l’objet d’une grande attenPlus généralement la question des temps, de tion, pour être préservées, sauvegardées. l’accélération (transports, information…), de la désynchronisation des temps sociaux font Le développement des circuits courts peut peser des risques sur le vivre ensemble, facteur cohabiter sans dommage avec les canaux de important d’inégalités. distribution classiques et participer à la dynaS’il est un domaine qui permet de concilier la misation d’une institution millénaire qui plupart des préoccupations environnementales, revient en force : le marché. Simple, convivial, >>> 23 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Une Métropole qui respire >>> Orientations 1. 2. 3. 4. 5. >>> 24 Engager la transition vers une ville postcarbone afin d’anticiper les dérèglements climatiques et les risques futurs en prônant la sobriété dans l’usage des ressources environnementales, humaines et financières. Structurer le développement urbain autour de la trame verte et bleue, en renforçant la présence de la nature dans l’agglomération et faire de la métropole un lieu de biodiversité. Valoriser et mettre en réseaux les grands espaces naturels de l’agglomération et la Loire et ses affluents comme socle patrimonial commun et lieux de vie. Intégrer les enjeux de santé environnementale dans tous les projets urbains, prévenir et lutter contre les pollutions (air, bruit, ondes, eau…) Renforcer les interventions en matière de réhabilitation énergétique des bâtiments et lutter contre la précarité énergétique des ménages défavorisés. 6. 7. 8. Soutenir les initiatives citoyennes de cogestion et donner les moyens de mesure et d’action aux habitants (information, ressources, outils…) afin de favoriser les comportements respectueux de l’environnement. Développer une stratégie de production locale (biens et services, alimentation et énergie renouvelable). Organiser les conditions de la production d’énergies renouvelables pour l’alimentation du territoire. >>> 25 PROJET 2030 La Métropole que nous voulons Un emploi pour tous et une économie innovante La diversité du tissu économique de la Métropose un problème de fond à la Métropole : les pole est aujourd’hui une force incontestable. entreprises sont trop petites et les centres de L’équilibre entre les bases productive, publique, décision lui font défaut. La plupart des acteurs sociale et résidentielle, est considéré par les écoexpriment ainsi la nécessité de pousser cernomistes comme l’une des clefs de la réussite taines filières d’excellence pour leur permettre nantaise. La Métropole a en effet réussi à conserd’atteindre une taille critique, leur donnant ver une industrie puissante (aéronautique, une visibilité suffisante au plan international. agroalimentaire) en dépit de la crise de la Cela passe par une politique de formation et de construction navale, à développer des secteurs recherche volontaire et adaptée. Plusieurs de de pointe à forte valeur ces filières sont bien placées ajoutée (numérique, santé, Cette diversité, qui mêle pour tirer la croissance du énergies renouvelables), à grandes entreprises et petites territoire, des matériaux s’imposer comme la capicomposites aux biotechnoet moyennes unités, a permis tale des services du quart logies, en passant par d’amortir les crises et nord-ouest de la France et à l’éolien offshore. La Métroa encouragé la créativité. faire prospérer un solide pole doit, dans ce domaine, tissu de commerces et de poursuivre sa collaboration services de proximité. Cette diversité, qui mêle avec la Région, à l’image de ce qui est fait pour grandes entreprises et petites et moyennes unile pôle matériaux avec l’IRT Jules Verne, les biotés, a permis d’amortir les crises et a encouragé technologies ou la santé avec le CHU. une créativité qui est aujourd’hui l’une des caractéristiques du territoire. La mondialisation est certes une donnée à prendre en compte, mais il est une large part de Pour autant, dans une économie qui s’internal’économie qui échappe aux échanges et aux tionalise chaque jour un peu plus, l’aggloméraflux internationaux, l’activité proprement tion souffre, aux yeux de certains, d’un locale, par définition non délocalisable. L’évoluhandicap : elle ne possède pas de filière phare, tion de la pyramide des âges, le besoin grandisqui permettrait d’identifier clairement le terrisant de services à la personne, sont des données toire, à l’image de Lyon, Toulouse ou Bordeaux. qu’il faut prendre en compte pour stimuler la Et au-delà de la reconnaissance du territoire - le créativité sociale, inventer de nouveaux marketing territorial ne fait pas l’unanimité métiers, proposer de nouveaux services et donc cette absence de grande filière d’excellence de nouveaux emplois. Il est nécessaire de >>> 26 conforter les activités classiques, commerciales, artisanales, les services aux entreprises, de continuer à rapprocher l’offre et la demande notamment dans les filières sous tension (les métiers de l’agriculture, la propreté, la restauration, les travaux publics). Mais il existe d’autres viviers d’emplois qui s’ouvrent depuis quelques années. Ils recouvrent notamment les énergies renouvelables, la valorisation des déchets, les écotechnologies… Autant de secteurs sur lesquels la collectivité disposera de leviers permettant d’encourager les entreprises et les réseaux innovants, que ce soit dans la constitution de boucles locales ou dans le cadre du grand chantier de la transition énergétique. La France est en retard, on le sait, dans ce domaine et les opportunités ne manquent pas, qu’il s’agisse des nouvelles techniques d’isolation des bâtiments ou de l’optimisation de ressources, grâce à la valorisation des déchets notamment. Des places sont à prendre, des expériences à encourager, des innovations à soutenir, en particulier dans le secteur de l’économie sociale et solidaire. Les collectivités locales ont un rôle important à jouer, en ouvrant la commande publique aux entreprises innovantes, en travaillant l’imbrication nature-ville, en intégrant la question du développement durable dans leurs projets urbains. La puissance publique a également un rôle à jouer dans l’accompagnement d’un mouve- ment qui s’est fait jour au début des années d’expérimenter les métiers de demain. Le dan2000 au cœur de l’agglomération, dans les friger est que ce quartier devienne à terme une ches industrielles des anciens chantiers navals, simple vitrine de la création nantaise, au voisisur l’île de Nantes. Un rôle délicat puisqu’il nage des « Machines de l’île » mais ne donne pas s’agit d’accompagner les jeunes entreprises qui naissance aux industries créatives que chacun se sont progressivement installées sur le site, à appelle de ses vœux. Une solution pourrait la croisée des arts et du numérique, et qui consister à doubler le dispositif d’un système de inventent certains métiers de demain. Rôle délirepérage, de stimulation et d’accompagnecat parce que la créativité ne se décrète pas, ment des créateurs. Les évolutions sont rapides qu’elle a besoin pour pouvoir s’exprimer d’une et difficilement prévisibles dans cet univers en grande liberté, et qu’elle se nourrit d’expérieneffervescence permanente, mais c’est un risque ces, de rencontres, par définition imprévues. à prendre pour faire prospérer ce que l’on consiL’enjeu consiste donc à créer les conditions pour dère désormais comme une filière à part que les jeunes créateurs baignent dans un unientière. Une filière qui devra d’ailleurs essaimer vers qui stimule leur imagination et leur persur l’ensemble de l’agglomération, en raison du mette de mettre en œuvre leurs projets, sans besoin de locaux spacieux qu’expriment les subir une trop grande pression économique. Il créateurs, qui trouvent souvent leur bonheur s’agit d’entretenir un bouillon de culture, dans les friches artisanales ou industrielles. mêlant artistes, étudiants, chercheurs, créateurs et inventeurs de Voilà qui nous amène à tout poil, et qui donne Renouveler le tissu économique de la question spatiale. Si déjà des résultats dans la Métropole, soutenir de nouveaux chacun aspire à résider des domaines aussi acteurs, inventer et expérimenter au plus près de son lieu inattendus que le de travail, il n’y a pas de les métiers de demain. design, la mode ou l’édisolution globale à la tion numérique. Ces question de la réparticréations peuvent et doivent aboutir à l’émertion des emplois dans l’agglomération. Les gence ou au renouveau d’activités industrielles zones d’activités, les sites industriels dédiés, comme l’habillement ou l’ameublement. L’iniqui préservent les habitants des conflits d’usage tiative a en effet pour objectif avoué de renourestent la solution la plus pertinente. En veler le tissu économique de la Métropole, de revanche pour les activités individuelles, artisasoutenir de nouveaux acteurs, d’inventer et nales ou de services, la création de quartiers mixtes, associant habitat, activités associatives, commerces, ateliers et bureaux doit être encouragée. Une condition essentielle à cela : un accès à tous et pour tout le territoire au numérique. Mais l’activité économique de la Métropole ne se réduit pas à son propre territoire. Elle rayonne sur l’ensemble du Grand Ouest. La complémentarité des fonctions avec Saint-Nazaire est un fait acquis. La coopération avec Rennes, dans l’enseignement supérieur et la recherche, est plus récente, mais des perspectives sont tracées dans d’autres secteurs, notamment dans le numérique, tout comme elles le sont avec Angers pour le végétal. Tout cela est porté par une préoccupation centrale : l’économie doit être au service de l’emploi. Même si la Métropole est dynamique, la crise est là, le chômage aussi. >>> 27 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Un emploi pour tous et une économie innovante >>> Orientations 1. 2. 3. Développer une stratégie d’excellence internationale autour du domaine de compétences reconnues de la métropole nantaise : le pôle santé biotechnologie, le numérique (informatique, robotique, logiciel, Internet) et les matériaux composites. Favoriser le rapprochement entreprises/ recherche/enseignement, en particulier pour encourager toutes les innovations. 4. Structurer la filière des industries 5. Encourager la transition écologique 6. >>> 28 Garantir l’équilibre des bases de l’économie métropolitaine (productive, publique, sociale et résidentielle) et son potentiel industriel. créatives et favoriser son essaimage dans la métropole. à travers l’accueil et le développement des entreprises de la filière Green Tech (renouvelables, etc.). Soutenir le développement et la diversification de l’activité portuaire à l’échelle de Nantes Saint-Nazaire. 7. 8. 9. 10. 11. 12. Développer la vocation touristique et culturelle de la métropole Nantes Saint-Nazaire. Soutenir la création d’entreprises dans tous les domaines, notamment par une ingénierie repérant les initiatives émergentes. Favoriser le développement de l’activité artisanale dans l’agglomération, en particulier expérimenter de nouvelles formes d’installation. Faire de l’agriculture une composante à part entière de l’économie au cœur de la métropole. Créer les conditions du développement d’une économie circulaire (monnaie complémentaire, agriculture, commerces…) et promouvoir l’économie sociale et solidaire. Faire du cadre de vie (services aux salariés, petite enfance) un levier de l’attractivité et du développement économique. >>> 29 PROJET 2030 La Métropole que nous voulons Une Métropole apprenante Une partie des métiers de demain n’existe pas tème scolaire. La question n’est pas simple à encore. Quelques pistes sont certes esquissées, résoudre à l’échelle locale puisque la formation du côté du numérique et des emplois verts, initiale reste du ressort de l’État. À l’autre extrémais les effets de la mondialisation, la rapidité mité de l’échelle, Nantes accuse une faiblesse des mutations technologiques, l’évolution des en matière d’enseignement supérieur et de modes de vie vont inévitablement ouvrir de recherche. Le chantier est gigantesque, mais la nouveaux horizons, modifier le paysage actuel. question est essentielle. La jeunesse est par Qui pensait, au tournant du siècle, que les définition, la clef du futur. Il est bien sûr néces« auxiliaires de vie » pour le maintien à domicile saire d’optimiser le système en place, mais il est des personnes âgées allaient devenir un imporaussi important d’expérimenter, de tenter de tant vivier d’emplois ? Qui imaginait en 2005, nouvelles approches, pour préparer au mieux que l’université formerait des « community les générations montantes à s’insérer dans le managers » chargés de générer du trafic sur les monde du travail. sites internet ? Les métiers changent, le rapport au travail aussi. La féminisation progresse, fait L’éducation, qui garantit la transmission des bouger les lignes, bouscule certaines rigidités. valeurs, des savoirs, qui émancipe les individus, La perspective d’occuper le même poste tout au qui ouvre sur le monde, constitue un préalable, long de sa vie professionnelle s’estompe peu à un investissement pour l’avenir. Les efforts faits peu au profit d’itinéraires composites, de paren direction de la petite enfance doivent, en cours renouvelés. Les mentalités évoluent, une premier lieu, être encouragés et poursuivis. Le plus grande souplesse développement des crèest requise et dans le il est important d’expérimenter, ches, de l’accueil périscomême temps la précari- de tenter de nouvelles approches, laire, qui permet aux sation gagne. Un fossé se enfants dont les parents pour préparer au mieux les creuse entre des jeunes travaillent de bénéficier gens exigeants et mal générations montantes à s’insérer d’un encadrement formé préparés au monde du dans le monde du travail. et attentif avant et après travail et des employeurs l’école, est une conquête qui cherchent des moutons à cinq pattes, bien qu’il faut veiller à maintenir. Le tissu associatif, formés dans des techniques nouvelles et dotés les accueils de loisirs, les associations sportives d’une solide expérience. L’enseignement et la et culturelles, sont également des canaux formation professionnelle peinent à s’adapter à importants pour favoriser l’insertion des cette nouvelle donne, d’autant que dès les preenfants et des adolescents dans la cité et pour mières années d’école une partie des enfants les préparer à leur future vie d’adultes. Il est est laissée sur le bord du chemin. Aujourd’hui 15 impératif que tous les enfants aient accès à la à 20 % des enfants ne maîtrisent pas correcteculture, aux savoirs fondamentaux, à l’apprenment la lecture et l’écriture au sortir du systissage des langues étrangères. Les questions >>> 30 de garde d’enfants ne doivent plus être pensées comme un seul service public de devoir. C’est un investissement pour l’avenir. C’est la condition pour que les femmes puissent prendre toute leur place dans la cité. Une carence peutêtre ? La faiblesse relative des structures d’initiation au numérique. C’est un apprentissage qui peut se faire en dehors de l’école, et dont certains enfants ne bénéficient pas à la maison. Paradoxalement les ordinateurs partagés, les structures collectives où les adolescents ont accès à internet pour quelques centimes sont beaucoup plus présents dans les pays en voie de développement qu’ils ne le sont chez nous. Il faut veiller à ce qu’aucune fracture numérique ne vienne se conjuguer avec la fracture sociale. D’autant que cet apprentissage réconcilie de façon ludique les jeunes utilisateurs avec l’écrit. D’une façon générale, une montée en compétence des générations qui arrivent est nécessaire, de façon à leur ouvrir l’horizon, à leur donner un maximum d’atouts pour construire leur avenir. En matière d’insertion professionnelle l’un des problèmes majeurs est le décalage entre la vision théorique du monde du travail proposée à l’école et la réalité. Les passerelles entre les deux univers restent trop rares et trop étroites. Il est aujourd’hui extrêmement difficile pour un jeune de parvenir à l’autonomie quand les seules possibilités qui lui sont offertes pour accéder au monde du travail sont des stages non rémunérés, sans perspective d’emploi. Le cloisonnement entre filières classiques et filières professionnelles participe aussi de cette étanchéité entre deux mondes et ne favorise pas l’orientation vers Pour les jeunes gens qui suivent des filières Enfin, et c’est une priorité qui doit être affirmée : les métiers manuels, qui ont pourtant de classiques, l’enseignement secondaire est la formation continue doit devenir la norme. beaux jours devant eux. En 2030 il est vrairéputé performant puisque la région affiche Dans l’économie de la connaissance, la mise à semblable que l’on aura encore besoin de l’un des taux les plus élevés de réussite au bacniveau et l’adaptation permanente deviennent plombiers, de cuisiniers, calauréat. Pour autant, essentielles. La Métropole doit pouvoir offrir à de soudeurs ou d’électro- Nantes peut et doit devenir Nantes accuse une faitoutes celles et tous ceux qui souhaitent approniciens. Des métiers blesse relative en matière fondir leurs connaissances, explorer un nouvel une grande place universitaire. manuels vont également d’enseignement supérieur univers professionnel, à toutes celles et tous apparaître, dans l’artisaet de recherche. En dépit ceux qui par choix ou par contrainte, envisanat, les savoir-faire locaux, la création de noudes efforts déployés ces dernières décennies gent de s’engager dans une nouvelle voie, la veaux objets, de nouveaux instruments, l’écart reste élevé avec les villes d’importance palette de formations la plus large possible. répondant aux exigences d’une société plus comparable. La force de Nantes est la pluridisciCela d’autant qu’il faudra être prêt à exercer préoccupée de qualité que de quantité. Paraplinarité. C’est un atout important pour les forplusieurs métiers durant une vie profesdoxalement, certains métiers de l’industrie mations de premier cycle, grâce à un choix très sionnelle appelée à s’allonger. Une nouvelle peinent aujourd’hui à recruter, alors que le ouvert, qui ne cesse de s’élargir, notamment culture du travail va s’imposer, qui ne sera pas taux de chômage des jeunes est au plus haut. dans l’univers du numérique. seulement faite de savoir-faire, La perception du monde du travail joue pour Mais cela peut devenir une La formation continue mais aussi de savoir-être et de beaucoup dans cette désaffection. Cette perfaiblesse en raison de l’éclatesavoir-devenir. La Métropole devra doit devenir la norme. ception négative, souvent liée à une représenment de l’offre en second et travailler, dans cette perspective, à tation datée des conditions de travail, à une troisième cycles. Des mutual’accompagnement plus poussé image dégradée de certains métiers, est un lisations sont à encourager dans ce domaine des parcours personnels avec l’ensemble des obstacle à l’insertion professionnelle de nomavec les villes universitaires voisines, en partipartenaires institutionnels, en premier lieu la breux jeunes. Actualiser ces représentations, culier Rennes et Angers, au niveau des masters, Région et le Département. apprendre aux jeunes l’intérêt d’avoir un proen mettant en place, par exemple, des cours jet professionnel et leur permettre de le partagés. Pour conforter la recherche, il est construire est l’une des clefs de leur insertion. nécessaire de faire émerger des pôles phares, Cela d’autant que certains métiers pourraient en s’appuyant sur les filières nantaises les plus réapparaître dans une société plus sobre et performantes, comme la santé, les matériaux, plus attentive au gaspillage, notamment des les technologies de l’information et de la métiers liés à l’entretien de matériels utilisés communication ou les métiers du lien social, quotidiennement. D’autres filières profesafin de leur permettre d’atteindre une masse sionnelles sont, par ailleurs, appelées à se critique et une visibilité suffisantes au niveau renouveler, à se développer dans l’univers des national et international. Le développement de carrières sociales, des services à la population. passerelles entre les disciplines et de projets de Il y a là un chantier à ouvrir pour adapter recherches interdisciplinaires est nécessaire. Le l’offre de formation aux demandes nouvelles socle est en place, Nantes peut et doit devenir qui se profilent. une grande place universitaire. >>> 31 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Une Métropole apprenante >>> Orientations 1. 2. 3. 4. 5. >>> 32 Faire de Nantes une grande place universitaire en continuant à offrir des formations généralistes et en développant des filières d’excellence reconnues en France et à l’international, s’inscrivant dans les réseaux internationaux de la connaissance (recherche, accueil d’étudiants étrangers, mobilité). Favoriser toutes les coopérations complémentaires nécessaires entre les universités du grand ouest en lien avec la région en prenant appui sur le pôle métropolitain Loire Bretagne pour créer des synergies permettant de rayonner. Conforter la place de l’université dans la ville à la fois pour assurer le bon fonctionnement et la bonne liaison des sites d’enseignement supérieur et de recherche entre eux et pour offrir aux étudiants les meilleures conditions possibles de qualité de vie. Soutenir toutes les initiatives qui permettent de renforcer les liens entre l’enseignement supérieur et les acteurs au bénéfice du territoire métropolitain en termes économiques, sociaux et culturels. Accompagner l’insertion professionnelle des jeunes et la réinsertion à tous les âges. 6. Contribuer aux politiques de 7. Soutenir les acteurs de la formation 8. Favoriser les transferts de savoirs 9. 10. réussite éducative de la petite enfance à la formation professionnelle et à l’enseignement supérieur, notamment de façon plus précise participer à la lutte contre le décrochage scolaire et proposer une expérimentation partenariale d’un service universel de l’orientation. continue et les initiatives visant à garantir l’accès aux savoirs à tous et tout au long de la vie (culture scientifique et technique, langues, les Humanités). intergénérationnels. Soutenir l’organisation de formations offrant des débouchés professionnels locaux (artisanat…) Favoriser l’enseignement par alternance et l’apprentissage. >>> 33 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Une mixité et une cohésion sociale renforcées La civilité des relations dans l’agglomération, la le Château à Rezé ou Plaisance à Orvault, est de nature avec le temps. Ce ne sont plus nécessouplesse des rapports humains, qu’illustre capitale, puisqu’elle influera durablement sur sairement les familles nombreuses qui traverassez bien le respect des automobilistes pour la cohésion sociale de demain. Ce n’est pas seusent les plus grandes difficultés, mais de plus les piétons, sont des acquis que chacun soulement dans les cours d’immeubles, dans les en plus les jeunes adultes, les familles monopahaite préserver. Plus généralement, l’attacherues que se nouent les rapports sociaux, c’est rentales. La proportion de femmes seules élement des habitants à leur territoire semble aussi dans les commerces, les écoles, les servant plusieurs enfants ne cesse de grimper et créer le sentiment d’un destin collectif qui les vices publics. C’est égalenombreuses sont les rend particulièrement réceptifs aux valeurs de ment dans les salles de En 2030 la proportion des plus détresses silencieuses solidarité et de cohésion sociale. On parle spectacles, les cours de de soixante ans passera de 19 % qui n’apparaissent pas même de solidarité joyeuse, faite de rencontres dessin ou de théâtre. La à 28 %, et la plupart des personnes dans les statistiques. de voisinage, de convivialité et d’entraide. Tout culture partagée est une Les situations sont n’est pas rose pour autant, et certains quartiers donnée fondamentale de âgées souhaitent, ce qui se mouvantes, difficiles à comprend, rester chez elles. à forte proportion d’habitat social restent perla cohésion sociale. appréhender, et les çus comme des univers à part. Il y a toujours les critères d’attribution quartiers « bourgeois » et les « cités », la banIl ne faut pas sous-estimer la menace de rupde logements sociaux ne répondent pas toulieue chic et les villes populaires, même si cette ture que représente le déséquilibre social. Rapjours à cette évolution de la sociologie. L’accès géographie évolue et n’est pas aussi marquée pelons, pour mémoire, que trente-cinq au logement pour tous est l’une des questions que dans d’autres agglomérations. Le travail mille personnes vivent en 2012 sous le seuil de fondamentales sur laquelle la Métropole doit sur l’insertion du quartier Malakoff dans le pauvreté dans la Métropole. Le risque de creucontinuer, sans relâche, à se pencher. tissu urbain, effectué dans la cadre du grand sement des injustices, la paupérisation d’une projet de ville, est dans ce sens une avancée partie de la population sur fond de discours Il est un autre aspect de la solidarité qu’il est notable. La grande consultation publique en identitaires érigeant les communautés les unes nécessaire de prendre en compte, au regard des cours sur Bellevue, qui s’inscrit dans la logique contre les autres, est réel. Il est impératif de évolutions attendues de la démographie, c’est d’intelligence collective construire une ville pour la solidarité intergénérationnelle. En 2030 la convoquée pour Nantes tous, basée sur l’intégration proportion des plus de soixante ans passera de 2030, devrait également Une ville sans ségrégation est et l’égalité et la question du 19 % à 28 %, et la plupart des personnes âgées une ville où chacun se sent participer à l’effacement lien social doit être envisouhaitent, ce qui se comprend, rester chez des frontières mentales bien dans son quartier mais sagée avec la plus grande elles. Cette donnée n’est peut-être pas suffiqui perdurent entre quar- où tous les quartiers sont attention. Une ville sans samment intégrée aujourd’hui. Faute de tiers favorisés et quartiers ouverts et praticables par tous. ségrégation est une ville où moyens, ces personnes âgées ne risquent-elles plus déshérités. L’attenchacun se sent bien dans pas de se retrouver reléguées dans des quartion de la collectivité à la son quartier mais où tous tiers périphériques, éloignées des commerces mixité de l’habitat dans toute l’agglomération les quartiers sont ouverts et praticables par et des services de première nécessité, et notamment dans les quartiers en renouveltous. La solution au problème n’est pas simple notamment les services médicaux ? Et au-delà lement, le Sillon de Bretagne à Saint-Herblain, parce que les déséquilibres sociaux changent de la question sociale, l’espace public ne va-t-il >>> 34 pas devoir être pensé en fonction des besoins de personnes moins autonomes, se déplaçant plus difficilement et plus sujettes aux stress urbains ? De gros efforts ont été faits, notamment en direction des personnes handicapées, ils doivent être poursuivis. La collectivité doit concevoir ces espaces pour les personnes les plus fragiles (personnes âgées, handicapés, enfants), pour permettre à tous les usagers de se l’approprier, le rendant ainsi plus convivial, plus sûr. Elle doit veiller à garantir l’exercice de l’autonomie, l’intégration sociale, la participation à la vie de la cité. On peut également s’interroger sur l’actuelle conception « masculine » de l’espace public, le plus souvent conçu par des hommes pour des hommes. Cette question est l’un des aspects d’un problème plus général, celui de prise en considération du genre dans la vie de la cité, à laquelle la Métropole doit être attentive, en relayant les politiques publiques dans tous les domaines de la vie et en prenant, dans son champ de compétences, toutes les initiatives utiles pour réduire les inégalités. La place des femmes est-elle suffisamment prise en compte dans l’espace public ? Ce n’est pas certain, notamment en matière de sécurité et d’ambiance urbaine, de transports, de lieux de partage et d’échanges. La considération du genre dans la conception de l’espace public doit être une règle et s’inscrire dans les faits. Une grande attention doit également être portée à l’accueil des nouveaux arrivants. Les canaux d’intégration naturels que sont le voisinage, l’école, les associations culturelles ou sportives ne sont pas toujours suffisants, et certains néo-nantais mettent parfois plusieurs années à se sentir chez eux dans la Métropole. Des initiatives ont été prises, comme le printemps des voisins, le pique-nique annuel au parc de Procé, qui doivent être encouragées dans toutes les communes de l’agglomération. diants sont évidemment les plus familiers de cet univers. Mais pas seulement. Déjà fleurissent sur internet des réseaux d’accueil de nouveaux arrivants, pour leur faire découvrir la ville, organiser des sorties, des rencontres. Pourquoi ne pas imaginer, comme cela se pratique ici ou là, des ateliers numériques où les enfants apprendraient aux seniors à se familiariser avec ces outils, à en tirer tout le bénéfice que Si l’on revient à la solidarité intergénéral’on peut imaginer pour des personnes privées tionnelle, il est des expériences positives qui de mobilité. Le champ d’investigation, les noupeuvent se généraliser, comme celle des canveaux usages qui se profilent, avec des tablettines partagées entre écoles maternelles et tes adaptées à une utilisation très simple, maisons de retraite, ou des logements collectifs intuitive, est énorme. Une entreprise nantaise partagés entre seniors et jeunes gens. Dans le s’est d’ailleurs spécialisée dans ces tablettes même registre, l’échange de bons procédés tactiles pour les seniors qui connectent les entre étudiants et pergénérations entre elles. sonnes âgées doit être Il est un terrain qui commence L’émergence de ces nouencouragé. Cet échange à jouer un rôle important en velles technologies, de du gîte contre de menus ces nouveaux réseaux, matière de lien social, c’est services (notamment est une des voies à les courses) est non seu- justement celui des réseaux sociaux. suivre pour conforter et lement profitable aux améliorer les liens deux parties, mais il participe à la restauration sociaux dans la Métropole. La qualité de ces d’un lien social qui s’est parfois distendu entre liens, sous toutes leurs formes, doit rester une les générations. Il permet en outre d’optimiser préoccupation centrale de la collectivité dans l’occupation de l’espace dans une agglomérales années à venir. tion où, comme partout ailleurs, le vieillissement de la population et le départ des enfants, pourrait entraîner la multiplication de grands logements sous-occupés. Enfin il est un terrain qui commence à jouer un rôle important en matière de lien social, c’est justement celui des réseaux sociaux. Les étu- >>> 35 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Une mixité et une cohésion sociale renforcées >>> Orientations 1. 2. formes d’habitat qui concilient la volonté d’intensification et l’aspiration à l’intimité dans son logement. 3. 4. Encourager les formes d’habitat prenant 5. Aménager la métropole avec le souci 7. 8. 9. 10. Expérimenter et développer les Soutenir toutes les innovations 6. >>> 36 Offrir des logements pour tous, adaptés aux besoins spécifiques (personnes âgées, personnes handicapées, jeunes, étudiants, gens du voyage, …), avec une attention aux familles et aux ménages à revenus modestes. permettant de répondre aux grands enjeux énergétiques (amélioration du bâti…). en compte l’évolution des modes de vie (de type colocation intergénérationnelle). permanent de favoriser la rencontre et le lien social. Penser la ville pour les plus fragiles au bénéfice de tous ; porter une attention particulière aux personnes en situation d’isolement. Renforcer l’action volontariste engagée de longue date de l’agglomération en direction du handicap. Garantir aux plus modestes un socle commun de service public et de droits et faciliter l’accès aux droits sociaux et aux services publics par des actions volontaristes de médiation et d’accompagnement. Lutter contre la fracture numérique et favoriser l’usage des technologies de l’information et de la communication par tous. Accentuer la lutte contre toutes les formes de précarité par l’ensemble des politiques publiques mais aussi en relais de toutes les initiatives émergentes des citoyens, des associations et des acteurs. 11. Accompagner le développement 12. Favoriser le partage des cultures 13. Promouvoir l’égalité hommes/femmes des emplois de services à la personne et soutenir la professionnalisation des actifs de tous les métiers de la filière sociale. et la coexistence entre toutes les générations sur le territoire métropolitain. et soutenir toutes les initiatives dans tous les domaines de la vie. >>> 37 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Une nouvelle culture de la mobilité La question des déplacements reste l’un des problèmes les plus difficiles à résoudre dans une agglomération en développement constant, dont l’aire urbaine croît à un rythme soutenu. Nantes Métropole est aujourd’hui l’une des agglomérations françaises où le réseau de transports collectifs est le plus développé, où des solutions innovantes sont régulièrement mises en œuvre, à l’image du vélo pliant dans le tramway, où les habitants prennent eux-mêmes des initiatives comme les pédibus, le covoiturage. La création régulière de nouveaux services, qu’il s’agisse des chronobus ou de tram-trains, le développement des pistes cyclables, la création de parkings relais… sont des succès indéniables mais se heurtent à la croissance mécanique du volume des déplacements, qui exige toujours de nouveaux efforts, de nouvelles solutions pour éviter l’embolie. La mobilité n’en est pas moins un enjeu majeur pour certains territoires enclavés ou certaines populations. C’est un facteur déterminant d’autonomie et d’accès à l’emploi et aux loisirs. Il ne s’agit pas de chasser l’automobile de l’agglomération, mais d’en diminuer la place au profit des autres modes, afin de maintenir la fluidité de la circulation pour tous. accompagner les nouvelles pratiques de mobimanence à l’évolution des modes de vie et des lité, en s’appuyant sur l’information, la sensibirythmes urbains. Il est également nécessaire de lisation et le conseil. Le stationnement, outil de garantir le droit à la mobilité pour tous en trarégulation et facilitateur des changements de vaillant à une grande équité dans la tarification comportement, est un des premiers leviers de sociale afin de permettre le développement de la culture de mobilité, pour favoriser les résila mobilité pour les plus démunis. dents, mieux accueillir les visiteurs. Le stationnement Plus globalement, la quesest intégré à une stratégie L’organisation du territoire tion de la mobilité reste liée globale des déplacements doit désormais s’effectuer à la forme de la ville, au mais doit être segmenté prioritairement autour type de développement de car il ne se pose pas de la des pôles urbains existants. l’agglomération. Comme le même façon lorsque l’on souligne le Plan de déplaceparle de parkings-relais, de ments urbains (PDU) stationnement autour de la gare, en cen2010/2015 : l’organisation du territoire doit tre-ville, dans les bourgs ou autour des ensemdésormais s’effectuer prioritairement autour bles de logement social. Plus généralement, il des pôles urbains existants (les centres-villes est important d’impulser une nouvelle culture des communes et les grands quartiers), là où se d’usage, une nouvelle culture du partage. La concentrent les principaux services. Et pour location de vélos en libre-service, qu’il s’agisse favoriser les déplacements de proximité, il du bicloo ou de formules à la carte, est une preconvient de construire un espace public de mière avancée qu’il convient de consolider, qualité à l’échelle du piéton et du cycliste tout d’étendre. La possibilité de louer désormais des en modérant la place de la voiture et sa vitesse vélos électriques ajoute une nouvelle carte au là où la vie urbaine est intense. Ces zones dites dispositif. L’auto-partage, à l’image du réseau « apaisées » donnent ainsi la priorité à la « Marguerite », qui permet de disposer d’une marche, au vélo et aux transports en commun. voiture à tout moment, sans L’organisation du territoire doit également subir les charges et les inconprendre en compte les axes de transports L’évolution des mœurs, aussi Il est important d’impulser vénients d’un véhicule à collectifs, comme le prévoient les contrats lente soit-elle, la prise de une nouvelle culture demeure, s’inscrit également d’axes, qui font travailler de concert les autoriconscience des enjeux clima- d’usage, une nouvelle dans cette logique. Ce type tés de transport et les responsables de l’urbanitiques, une politique pro- culture du partage. de services, qui se heurte sation pour concevoir une urbanisation gressive mais déterminée de encore à la culture de la procohérente et concertée autour des axes lourds promotion des modes de priété, de l’usage individuel de transport. Cela n’a pas toujours été le cas par déplacement doux, laissent à penser qu’en du moyen de transport, doit se développer dans le passé et l’expérience montre qu’il est beau2030 les mentalités et les usages auront beaules années qui viennent. De nouvelles technicoup plus difficile d’aménager l’espace lorsque coup évolué, qu’une nouvelle culture du ques de paiement, plus souples, s’appuyant sur les infrastructures sont en place. C’est la raison déplacement sera acquise. Pour encourager ces des outils électroniques comme le téléphone pour laquelle, par exemple, un travail est effecchangements de comportements, il faut favoriportable, seront, à cet effet, des alliés précieux. tué en amont dans le cadre de la réouverture de ser la combinaison des modes et des réseaux et L’offre de déplacements doit s’adapter en perla ligne ferroviaire Nantes Châteaubriant. La >>> 38 Région Pays de la Loire et Nantes Métropole planchent ensemble pour desservir de la façon la plus fine possible les zones d’emploi et les zones résidentielles en forte croissance sur le nord de l’agglomération. Il est nécessaire, dans cette perspective, de promouvoir les déplacements courts à l’intérieur de la Métropole. Le télétravail, les espaces de co-working et l’e-administration sont des évolutions qui s’inscrivent dans cette logique et permettent d’envisager, dans des quartiers mixtes, la multiplication de liaisons douces. Le réseau de transports collectifs existant doit être optimisé, en travaillant sur les fréquences et l’élargissement de la palette horaire. Son extension est également nécessaire pour desservir, par exemple, le nouveau CHU. Ces efforts de la collectivité doivent être consentis pour permettre à tous les usagers, en particulier les personnes à mobilité réduite, quel que soit leur lieu de résidence dans l’agglomération, d’avoir accès à tous les grands services de la Métropole. La question d’un nouveau franchissement de la Loire à l’ouest de l’agglomération et à l’intérieur du périphérique est également posée. Ces aménagements à l’intérieur du périphérique ne règleront toutefois pas la question de la périurbanité, de ces milliers de voitures qui convergent chaque matin vers le cœur de l’agglomération, provenant de la deuxième, voire de la troisième couronne nantaise. La question ne peut pas être résolue à la seule échelle de Nantes Métropole. Elle doit être envisagée à l’échelle du bassin de vie et du département. Il s’agit de travailler sur la complémentarité entre les modes de transport, avec les différentes autorités organisatrices, de développer les pôles d’échanges, d’encourager la diversité des solutions, à l’image du couple vélo-train. Le bus 2030 de développer de nouvelles dessertes de peut s’avérer plus efficace sur certaines liaisons proximité, innervant l’ensemble de l’agglomételles Nantes/Saint-Philibert-de-Grand-Lieu, le ration et de l’aire urbaine. L’accessibilité intertrain pour d’autres, comme Nantes/Pornic. L’agnationale sera singulièrement améliorée avec glomération nantaise a été pionnière en la mise en service de l’aéroport du Grand-ouest, matière d’intermodalité, elle doit poursuivre qui connectera l’Ouest aux grandes villes eurodans cette voie, et affiner le dispositif existant, péennes en évitant les plates-formes parien se penchant notamment sur l’adaptation siennes. Un autre chantier doit être ouvert : des réseaux aux différents moments de la jourcelui des liaisons maritimes. Le succès de la née. Ce n’est pas seulement ligne Saint-Nazaire-Gijon une affaire de tuyaux, c’est Il s’agit de travailler sur est, dans ce registre, encouaussi une affaire de flux, rageant. Il ouvre des persla complémentarité entre qu’il faut parvenir à réguler pectives pour la desserte de de la façon la plus fine pos- les modes de transport, toute la façade atlantique. Le sible. La Métropole doit aussi avec les différentes transport maritime reste le autorités organisatrices, veiller à la répartition des mode de transport domiactivités économiques sur de développer les pôles nant sur la planète. Peu l’aire urbaine, de façon à d’échanges, d’encourager gourmand en énergie, il est aboutir à un meilleur équid’évidence une alternative la diversité des solutions. libre du territoire entre habisérieuse au transport routat et emploi, certaines tier, ferroviaire ou aérien activités n’ayant pas nécessairement vocation pour les liaisons intra-européennes, qu’il à être localisées en proximité immédiate de la s’agisse de fret ou de passagers. ville-centre. L’accessibilité nationale et internationale de la Métropole est, enfin, une question majeure. La situation de Nantes, à l’Ouest de la France et à l’extrême-ouest de l’Europe, exige en effet que cette accessibilité soit optimisée pour assurer à l’économie locale une bonne connexion avec les grands flux d’échanges intra-européens. De ce point de vue de nombreux chantiers sont d’ores et déjà ouverts : l’accessibilité nationale sera simplifiée grâce à une nouvelle gare SNCF, dont la capacité sera notablement supérieure à l’actuelle gare, en voie de saturation. La mise en service de cette gare-pont, qui assurera également une liaison urbaine entre le nord et le sud des voies ferrées, aura par ailleurs permis en >>> 39 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons Une nouvelle culture de la mobilité >>> Orientations 1. 2. 3. 4. 5. 6. Garantir pour tous la liberté de se déplacer, qui conditionne l’accès à l’autonomie, l’emploi, la formation, la culture et aux loisirs. Permettre un accès facilité au cœur d’agglomération pour tous les habitants de l’agglomération et au-delà. Assurer la fluidité des déplacements sur tout le territoire, notamment en développant les axes de transport en commun entre les pôles de l’agglomération et en développant l’intermodalité,… Adapter l’offre de transports aux évolutions des modes de vie (amplitude horaire, fréquence, gestion temporelle des flux) et sécuriser les modes de transports. Avoir une politique volontariste pour la mobilité des publics les plus fragiles et les moins mobiles. Anticiper les besoins liés au vieillissement de la population (offre de transports en commun, transports à la demande, covoiturage…). 7. Inciter les usagers à faire évoluer leur comportement de mobilité vers plus de sobriété en encourageant les pratiques alternatives (type Pédibus, partage...) et en expérimentant (espaces de télétravail et de co-working à disposition des entreprises et des particuliers). 8. Développer les moyens des technologies de l’information et de la communication pour permettre aux usagers de faire les bons choix. >>> 40 9. 10. 11. 12. 13. Soutenir, en lien avec la Région, le développement de l’étoile ferroviaire métropolitaine et la réalisation de la ligne ferroviaire cadencée entre Nantes et Rennes. Assurer la bonne connexion de la métropole avec le reste du monde (entreprises, jeunes en formation, touristes…). Accroître l’accessibilité internationale en développant les infrastructures aéroportuaires, ferroviaires et maritimes. Favoriser le développement des navettes fluviales et des transports fluviaux de marcha ndises. Envisager un nouveau franchissement de la Loire à l’ouest et à l’intérieur du périphérique. >>> 41 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons La forme de la ville Tout le monde, ou presque, connaît la célèbre pour développer des centralités économiques, au cœur de l’agglomération comme dans la formule de Julien Gracq : « La forme d’une ville culturelles…) et d’éviter les continuités urbaines. périphérie, qui craignent, en d’autres termes, change plus vite, on le sait, que le cœur d’un Récemment l’atelier des densités, l’élaboration l’entassement, la promiscuité. Une crainte mortel ». Les érudits ajouteront que cette fordes actuels Plans locaux d’urbanisme des vingtinfondée puisque la densité urbaine est aussi mule est, en fait, un habile détournement d’un quatre communes de l’agglomération, ont synonyme de diversité, de qualité urbaine, de vers de Charles Baudelaire : « La forme d’une engagé des actions en faveur de la maîtrise de fonctions (emplois, nature, services, habitat, ville change plus vite, hélas ! que le cœur d’un l’étalement urbain, de l’accélération de la activité), de capacité à produire de l’émotion, mortel ». Cette nuance de regret ne change pas construction de logements d’épanouissement. La densifigrand-chose à l’affaire. La forme d’une ville ne (dont du logement social), de La densité urbaine cation doit être assumée et cesse de changer. Il n’est, pour s’en convaincre, la maîtrise des déplacements convertie en intensification est aussi synonyme que d’effacer les ponts qui ont été construits automobiles. Aujourd’hui les pour conserver et améliorer la de diversité, de qualité sur la Loire depuis trente ans, ou d’observer la enjeux portent sur l’adaptaqualité de la vie « à la nanfaçon dont la physionomie des centres-villes, tion de la Métropole à l’ère urbaine, de fonctions taise ». Elle doit conserver, des centres-bourgs a évolué ces vingt dernières post-carbone, à la conception (emplois, nature, services, sublimer l’âme des lieux et années. L’aspect de la métropole est donc irréd’une organisation logistique habitat, activité), des quartiers. C’est un critère médiablement appelé à se modifier, non seuleplus sobre, à une meilleure de capacité à produire d’acceptabilité de la ville. Elle ment dans sa proposition visuelle, mais aussi régulation des flux de déplace- de l’émotion, doit se conforter à l’affirmadans la configuration de ses espaces publics, de ments, à une répartition plus tion du caractère de chaque d’épanouissement. ses circulations, dans sa géographie même. On fine de l’habitat, des services quartier, de chaque commune, sait à quel point, par exemple, la création d’une et des activités économiques. en évitant la banalisation, ligne de tramway modifie le paysage, le resEt les choix qui seront faits ne sont pas sans synonyme d’ennui. La qualité du travail effectructure, le réinvente. Pour autant, il semble conséquences. Le fait d’opter pour des quartué dans les centres-bourgs ces dernières bien que l’ère des grands bouleversements, de tiers mixtes dessinera nécessairement une années, montrant que la densification ne passe nouveaux quartiers s’élenouvelle géographie des pas nécessairement par l’empilement de logevant sur une table arasée, usages et des déplacements, mais par une meilleure utilisation de La ville sait désormais se soit révolue. L’aménagements. Le mode de dével’espace, par la confection d’un tissu urbain reconstruire sur elle-même en ment de l’île de Nantes, où loppement des communes habilement conçu, montre que des solutions les urbanistes ont été très respectant sa propre histoire. métropolitaines, la place existent, qu’elles génèrent un cadre de vie plaiattentifs au respect de qui sera dévolue à l’autosant, animé et respectueux de l’intimité de chal’histoire de l’île, sauvant un maximum de bâtimobile, l’attention qui sera portée aux espaces cun. Dans cette perspective il est important de ments existants, travaillant de façon très fine, naturels, dans une agglomération peu dense prévoir une diversité de logements, qui favorise montre que la ville sait désormais se reconsau regard des villes d’importance comparable, le brassage des générations, des milieux truire sur elle-même en respectant sa propre influeront aussi beaucoup sur la forme de la sociaux. L’ingéniosité des architectes et des histoire. Ce travail de couture, cette transition ville future. urbanistes doit, en priorité, s’exercer à proxidouce, moins traumatisante, est d’évidence mité des grands axes de transport collectifs, où une voie qui est appelée à être poursuivie. La question centrale qui se pose est celle d’une une densification maîtrisée est impérative utilisation plus rationnelle et plus subtile de pour permettre au plus grand nombre de se Mais si les urbanistes sont aujourd’hui moins l’espace. Si chacun est aujourd’hui convaincu loger et de se déplacer dans les meilleures radicaux dans leurs choix qu’ils ont pu l’être par des dangers de l’étalement urbain, dévoreur conditions. le passé, la question de la forme de l’agglomérad’espace, gourmand en réseaux et en transtion n’en reste pas moins posée. Dans le projet ports, consommateur de temps et émetteur de La solution d’une agglomération plus com2005, rédigé en 1995, il s’agissait de hiérarchiser gaz à effet de serre, nombreux sont aussi ceux pacte, plus verticale, où la nature serait pré(la ville-centre à développer, des choix à opérer qui craignent de voir la ville gagner en hauteur, sente visuellement (toits ou murs végétalisés) >>> 42 pour rapprocher Nantes des grandes villes européennes ne semble pas la plus partagée. L’idée d’une agglomération plus horizontale et multipolaire, avec un cœur qui rassemble les grands services et les équipements majeurs et des centres-villes vivants et apaisés, est plus volontiers choisie. Il n’en est pas moins nécessaire de muscler ce cœur, de lui donner le visage et la dimension du centre d’une grande agglomération, en élargissant sa géographie et en respectant son histoire. Le choix d’une métropole horizontale économe en espace exige une grande inventivité, puisqu’elle suppose d’optimiser les volumes et les espaces, d’encourager une offre innovante et variée de petits collectifs et de maisons de ville, tout en respectant l’histoire et la culture de chaque lieu. Optimiser le tissu urbain existant est une priorité à inscrire dans l’histoire de la ville et de ses quartiers ; prendre en compte le patrimoine et les identités doit permettre de favoriser la création et l’innovation architecturale en refusant la banalisation et la standardisation des paysages urbains. Cela suppose également la création de nouveaux types d’espaces publics ou semi-publics - places, squares, parcs, jardins, espaces ludiques - qui permettent de concilier la vie intime et la vie collective et de cultiver de précieuses relations de voisinage au sein de chaque quartier, de chaque commune. Espaces publics ou semi-publics qui devront allier création contemporaine, valeur patrimoniale et offre de services. Elle implique enfin l’aménagement de voies de circulation douce, favorisant la marche et le vélo, capables d’innerver la ville sans la découper en tronçons infranchissables. La forme de la ville n’est pas seulement dessinée par ses équipements, ses bâtiments, ses voies de circulation, elle l’est aussi par ses espaces naturels et ses cours d’eau. La consultation a, de ce point de vue, dégagé une vision largement partagée. Les espaces naturels, qui représentent aujourd’hui 61 % de la surface de manifestations qui se multiplient sur le fleuve. la Métropole, et participent de la qualité de vie Il doit aussi reprendre sa place de trait d’union de tous les habitants, doivent, selon les vœux entre les hommes, entre les différents ports qui de tous, conserver une place prépondérante à jalonnent son parcours. Stendhal prenait le l’avenir, et pas seulement à la périphérie de la vapeur à Nantes pour découvrir Saint-Nazaire, ville. La verdure sous toutes ses formes doit resle jeune Jules Verne partait avec son frère sur ter présente dans le centre, dans les bourgs : un frêle esquif découvrir l’estuaire. Cet usage parcs, jardins, rues ou places arborées. L’amnaturel, dans tous les sens du terme, doit être biance urbaine proposée par les urbanistes est encouragé grâce à la création de nouveaux souvent perçue comme trop minérale. Elle doit pontons, de nouveaux accès, pourquoi pas de gagner en humanité en associant commerces, nouvelles liaisons régulières, desservant équipements éducatifs, sportifs, sociaux, Couëron, le Pellerin ou Paimbœuf. Il y a là un structures de santé. Longtemps ignorée, la véritable champ d’investigation, qui offre le place de l’eau, et notamment les cent-dix kilodouble avantage de réconcilier la ville avec la mètres de rives de Loire que compte la MétroLoire et de réinventer un mode de transport pole, est ressentie comme essentielle dans une doux, plaisant et peu coûteux en énergie. ville jadis considérée comme « La Venise de l’Ouest ». Le travail entamé dans ce domaine Cette nouvelle géographie, épousant de façon doit être poursuivi pour permettre un meilleur plus fine le site naturel sur lequel elle s’est déveaccès aux rives, créer de loppée, respectant l’histoire nouveaux cheminements, des lieux, les différentes La forme de la ville n’est pas et replacer les cours d’eau phases de son urbanisation, au centre de la géographie seulement dessinée par ses doit se déployer en prenant urbaine d’une aggloméra- équipements, ses bâtiments, en compte les grands équilition née au confluent de la ses voies de circulation, elle bres qui rythment la vie et Loire, de l’Erdre et de la l’est aussi par ses espaces l’activité de la Métropole. Il Sèvre. Pour autant, il ne faut naturels et ses cours d’eau. s’agit d’articuler urbanisme pas méconnaître les conflits et transports pour assurer d’usage qui peuvent se prola fluidité des déplacefiler. Tout le monde voudrait vivre au bord du ments, mais aussi de travailler sur une répartifleuve, mais chacun aimerait également se tion harmonieuse des activités économiques et déplacer sur les rives en toute liberté, tout en de l’habitat. préservant leur faune et leur flore. Ce fleuve, trop longtemps considéré comme un simple rail de transport de marchandises, doit aussi reprendre toute sa place dans la cité. Il doit s’animer, se repeupler, en s’ouvrant à la circulation des bateaux de tout gabarit, de toute vocation. Il doit renouer avec sa tradition de plan d’eau ouvert aux loisirs, comme le montrent le succès grandissant des régates qui se déroulent chaque année à Trentemoult et les >>> 43 PROJET 2030 : La Métropole que nous voulons La forme de la ville >>> Orientations 1. P rioriser dans le développement de 2. 3. 4. >>> 44 l’agglomération le renouvellement urbain en préservant les espaces naturels et en maîtrisant les espaces stratégiques d’avenir. Intensifier les centralités pour accueillir les nouveaux habitants en préservant l’identité de chaque quartier et en améliorant le cadre de vie. Organiser l’agglomération autour de polarités et définir clairement leurs fonctions respectives (nouveau cœur d’agglomération, ville-centre, centres bourgs, quartiers). Les relier en étant attentifs aux transports collectifs et aux déplacements doux. Mixer dans chaque pôlarité et en proximité activités, services publics, habitat, commerces. Identifier et définir par ailleurs les grandes zones qui resteront spécialisées (commerciales, logistiques, industrielles…). 5. Apaiser les centres-villes et aménager 6. Intégrer le vert et le bleu dans tous les places, squares et parcs publics afin de garantir la qualité de vie et d’animation dans les quartiers. les projets d’aménagements urbains. 7. Impliquer les habitants dans la définition de cette stratégie urbaine et de sa mise en œuvre en particulier concernant l’intensification. >>> 45 >>> Deux années de préparation et d’échanges avec Ma Ville Demain Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain En 1995, le District adoptait le Projet 2005. Conçu comme le « cahier des charges d’une ambition partagée », son objectif était alors de « rassembler et de mobiliser autour de la dynamique d’un projet élaboré collectivement (…) face à quelques grands enjeux d’avenir ». Aujourd’hui, face aux mutations du monde, aux questions climatiques et énergétiques, à la crise économique et sociale qui touche les territoires, la question est posée en des termes différents. L’agglomération nantaise se trouve à une nouvelle étape de son histoire. La feuille de route fixée par le Projet 2005 et la mobilisation des institutions, communes, acteurs socio-économiques, associatifs, culturels… a permis de faire de Nantes Métropole un lieu de vie favorable pour ses habitants et un territoire dynamique. Les acteurs locaux n’en sont pas moins confrontés à des enjeux majeurs (éducation, protection des personnes, enjeux écologiques, raréfaction des moyens…). En 2010, pour engager un nouveau cycle de développement et rendre lisible le sens de l’action collective, les 24 maires de l’agglomération ont pris l’initiative d’un nouveau projet pour la métropole. Par la délibération du 25 juin 2010, le Conseil communautaire de Nantes Métropole a adopté les grands principes d’une démarche ouverte, visant à partager collectivement une vision pour les 20 ans à venir. C’est la démarche prospective et participative Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 visant à définir et rendre accessibles à tous les grandes options pour lesquelles la métropole et ses partenaires doivent se mobiliser. Ma Ville Demain a été lancée en décembre 2010 et s’est terminée en décembre 2012, par l’adoption d’un texte par le Conseil communautaire. Un cadre ouvert La démarche a reposé sur un cadre ouvert. La réflexion ne s’est pas arrêtée aux seules compétences de la communauté urbaine mais a interrogé en profondeur la vie de la Cité, le vivre ensemble, les choix de développement, le rapport de la >>> 48 métropole au monde. Ma Ville Demain cherchait à cerner les contours d’un modèle de société locale pour aujourd’hui et pour demain. Autre principe fondamental : la participation de tous à la définition de ce nouveau projet pour la métropole. Pour renouveler l’ambition collective, la réflexion s’est engagée au-delà des schémas traditionnels, auprès des habitants, des forces économiques, sociales, associatives et culturelles, de tous les citoyens et acteurs désireux de faire progresser le territoire. Les communes et les instances de démocratie participatives existantes, au premier rang desquelles le Conseil de développement de Nantes Métropole, ont donc été les relais fondamentaux de la mobilisation et de la réflexion sur le devenir de l’agglomération. Cette recherche, large de points de vue divers, a conduit l’Auran à prendre en compte toutes les expressions, sans hiérarchiser entre les paroles spontanées ou argumentées, les contributions expertes ou sensibles, pour que chacun ait voix au chapitre. Cette manière de faire se justifiait pleinement à la fois pour laisser la créativité s’exprimer et pour co-construire le projet. Aussi, par la durée de la démarche, comme par la multiplicité des moyens mis à disposition, chacun (citoyens, chefs d’entreprises, agents du service public, associations, institutions, collectifs) a eu la possibilité de s‘exprimer, de se saisir de Ma Ville Demain pour faire entendre son point de vue. Pour la conduite de la démarche, le choix a été fait de ne pas surajouter de dispositifs, la métropole et les 24 communes étant déjà riches de lieux de débats et d’expression. Sous l’autorité de la Conférence des maires de l’agglomération garante de l’esprit de la démarche, l’Agence d’urbanisme, dont une des missions définies par le législateur dans le code de l’urbanisme est la préparation des projets de territoire, s’est mobilisée pour recueillir les contributions des habitants et des forces du territoire, en accompagnant, si cela était nécessaire, les réflexions. Aussi, sous la direc- 1 2 tion de T. Violland, directeur général de l’Auran, une équipe-projet plurielle, (référents de l’Agence, représentants de la direction générale mutualisée de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes, prestataires) s’est surtout attachée à proposer un cadre, avec un calendrier, des outils de participation, et à accompagner les multiples initiatives prises sur le territoire. La mobilisation des 24 communes de l’agglomération, coordonnée au sein d’un groupe des référents des communes, a été essentielle pour la dynamique et la réussite de la démarche, contribuant ainsi à repérer les envies et capter les points de vue. 1•6 décembre 2011 - Temps contributif du Conseil Nantais pour la Citoyenneté des étrangers (CNCE). 2•20 septembre 2011 - Conférence de Virginie Raisson organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole et la revue Place Publique, en partenariat avec Ma Ville Demain. 3•15 septembre 2011 - Présence d’un mur d’expression à la rentrée étudiante de l’Université de Nantes. 4•17 et 18 septembre 2011 - Présentation de la démarche Ma Ville Demain lors de la manifestation « Couëron en fête ». 3 4 Au cœur de la conduite de cette démarche de projet de territoire, les principes de consensus et de respect se sont également incarnés pour faciliter une participation large et sereine. D’une part, une instance composée d’élus représentant la diversité politique de l’agglomération, le groupe de suivi permanent, a été associée aux réflexions prospectives et aux débats. D’autre part, une charte éthique du débat a été proposée dès le lancement public de la démarche, en décembre 2010. La richesse des suggestions et propositions recueillies a été permise par la diversité et la multiplicité des contributeurs, au premier rang 5 desquels deux groupes ont joué un rôle fondamental. Le Conseil de développement de Nantes Métropole a été un partenaire fondamental et un lieu de création de sens : il a fait de Ma Ville Demain le fil rouge de ses nombreux travaux pendant plus de deux ans et a remis aux élus de la métropole un rapport intitulé Ambitions Mutations Nantes 2030, présenté au Conseil communautaire du 19 octobre 2012. Le Groupe Témoin Prospectif, un atelier prospectif composé d’une vingtaine de citoyens choisis pour leur parcours personnel, leur pratique du territoire et leur connaissance des habitants et des acteurs de l’agglomération, a également produit une contribution au long cours en travaillant en cohérence : réuni durant une dizaine de séances organisées et animées de décembre 2011 à mai 2012 par le cabinet RCT-Réseau Conseil en Développement, son apport a été essentiel. Au total, Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030 s’est présentée comme une proposition à réfléchir ensemble, lancée à tous, et se diffusant, par pollinisation, à l’ensemble du territoire. Aussi, la transparence et la prise en compte réelle des points de vue, grâce aux multiples réunions, aux temps de restitution, à la publication des contributions sur le site internet www.mavilledemain.fr, plate-forme 5•27 octobre 2011 - Temps contributif de l’Office des Retraités et des Personnes Agées de Nantes (ORPAN). collaborative et maison commune de la démarche, ont été des moteurs essentiels dans la conduite et la coordination de la démarche. La méthode : rigueur prospective et participation citoyenne Ma Ville Demain n’avait pas pour vocation de prédire l’avenir, mais de contribuer à sa construction. Les 4 temps de la démarche ont visé à interroger le souhaitable pour définir, au terme de deux ans d’échanges et de réflexions, une vision globale de la ville en 2030. La démarche a donc misé sur l’imagination et la co-construction. Commencer par interroger les habitants sur les questions d’avenir. Confronter et croiser à chaque étape les souhaits des habitants pour demain avec le réel, les tendances travaillées par les experts et les ruptures possibles, voilà l’originalité de la démarche. L’ensemble de ce travail aura permis d’élaborer les éléments et des propositions qui ont servi de base à la construction par les élus d’un Projet 2030, adopté par le Conseil communautaire du 14 décembre 2012. >>> 49 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain 4 étapes pour ma ville demain Première étape (fin 2010 - printemps 2011) : « La mise en mouvement » Dans la première étape de Ma Ville Demain, il s’agissait d’informer sur la démarche, d’expliquer l’intérêt de se projeter et de recueillir le regard de chacun sur le « territoire souhaité ». Une interrogation large ouverte à l’ensemble des habitants et acteurs intéressés au devenir du territoire : quelles sont les bonnes questions pour demain ? Une consultation sur la ville idéale et les pistes pour y parvenir a été lancée, par le biais d’un questionnaire, pour être à l’écoute, sentir les mouvements du territoire et co-élaborer les termes du débat. Pour ce faire, un document à la fois ludique et sérieux - L’Abcd’ère, les premiers mots du débat - a été diffusé pour donner des repères à chacun tout au long de la réflexion. Documentguide de la démarche, vivant, non exhaustif, c’était aussi un support destiné à être enrichi. Chacun a en effet été invité à réagir, par courrier ou par l’envoi de messages sur le site internet www.mavilledemain.fr pour compléter les définitions, proposer de nouveaux mots, proposer de nouvelles questions. Sur la base des réponses au questionnaire (5 000 retours), des contributions via L’Abcd’ère, mais aussi d’une vingtaine d’entretiens « visions d’avenir » auprès d’acteurs du territoire, de l’ensemble des comptes-rendus des réunions publiques de présentation ainsi que des contributions de partenaires comme le Conseil de développement de Nantes Métropole ou une consultation de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire auprès des chefs d’entreprise, ont été définies les questions d’avenir. Ces remontées du territoire, scrutées également au regard des tendances locales et nationales, ont en effet permis de proposer 9 thèmes de réflexion grâce à la mobilisation de plus de 10 000 personnes. >>> 50 1. L ’économie à la nantaise dans la mondialisation : quelle stratégie ? 2. E njeux climatiques et énergétiques : jusqu’où produire et consommer localement ? 3. Se former, travailler : s’épanouir demain ? 4. Ville nature, dense ou intense ? 5. Ville active et ville à vivre ? 6. Une ville vraiment pour tous : où en seront les solidarités ? 7. Vivre sa ville : en collectif ou en solo ? 8. Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ? 9. Q uelle place pour les nouvelles initiatives, nouvelles idées, nouvelles pratiques ? Deuxième étape (printemps - rentrée 2011) : « Le temps des idées » Organisés autour de ces neuf questions d’avenir, les débats ont eu lieu dans toute l’agglomération : plus d’une centaine de rencontres, débats, ateliers, conférences… ont été proposés, à l’initiative des communes, des instances participatives, des institutions, des associations, des écoles et de nombreux habitants. Afin de donner la possibilité de participer en étant bien informé, l’Agence d’urbanisme a mis à disposition de tous les informations et repères nécessaires autour des 9 thématiques (enjeux, cartographies, chiffres clés, tendances…) sous la forme de 6 pages diffusées dans toutes les communes et téléchargeables. L’Agence a animé un réseau pour multiplier les contacts et les sources, en travaillant notamment avec les municipalités, les instances de démocratie participative existantes (Conseil de quartiers, Conseils des jeunes, des sages, des personnes handicapées, des citoyens étrangers…) et d’institutions (comme la Chambre de Commerce et d’Industrie, l’Union Sociale pour l’Habitat, le Club Immobilier Nantes l’Atlantique…). Ce sont plus de 12 000 personnes qui ont participé au travers des temps de rencontres divers (réunions publiques, cafés citoyens, ateliers, conférences, venues d’experts) ou au moyen d’outils variés (des documents comme L’Épisode 2, de la mise en mouvement au Temps des idées, un kit d’animation ludique travaillé avec la Ville de Nantes, des photomontages sur des visions imaginaires de la métropole de demain pour susciter les réactions, de conseils méthodologiques pour une contributions prospective, un kit pédagogique, un kiosque sur l’espace public relayant les initiatives de l’ensemble de l’agglomération…). De nombreux moments et des espaces pour multiplier les opportunités d’engagement et de prise de parole. Troisième étape (1er semestre 2012) : « Imaginer les possibles » Après le foisonnement des initiatives et le bouillonnement des idées, la troisième étape de la démarche a été consacrée à l’analyse et au travail de mise en cohérence : l’Auran, assistée par des prospectivistes, a analysé près de 1 500 contributions recueillies. Ces souhaits, ces visions d’avenir et toutes les propositions ont été croisés avec les travaux de l’atelier prospectif, un groupe d’une vingtaine de citoyens métropolitains constitué dans le cadre de Ma Ville Demain, et les schémas de développement construits par les experts de l’agence d’urbanisme. L’ensemble a permis de révéler un socle commun et d’écrire les trois visions pour 2030, au croisement du possible et du souhaité. Cette étape était aussi un temps pour que les écoles, du primaire aux grandes écoles, se saisissent de la réflexion sur la ville de demain. 1• 24 septembre 2011 - événement SPOT « L’appartement DD en 2030… ». 2• 14 novembre 2011 - Atelier de travail dans le cadre de Bouguenais 2030. 3• 25 juin 2011 - Manifestation des Audaces et Jeunes Talents (AJT). 4• Maquette en 3D réalisée par Clara (10 ans) et Zoé (10 ans). 5• 1er décembre 2011 - Colloque organisé par Véolia « En 2030, Nantes Métropole performante et désirable ? ». 2 1 3 5 6• P hotomontage réalisé par les personnes âgées des résidences l’Océane et Les Hauts de Saint-Aignan, à Nantes. 4 6 >>> 51 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain Quatrième étape (2e semestre 2012) : « Le Choix du cap » Un rapport d’étape a été remis officiellement par l’Auran le 14 septembre 2012 à la Conférence des maires. Ce rapport présentait à la fois : - un rappel de la démarche et des actions entreprises, - une synthèse des contributions autour des 9 questions Ma Ville Demain, - une présentation des grands repères et tendances (locales, nationales et mondiales) qui permettent de comprendre notre territoire (mobilité, économie, démographie etc.), - un socle de valeurs communes identifiées à travers l’analyse de l’ensemble des contributions (cohésion sociale - proximité - ouverture au monde - créativité), - 3 propositions de visions pour 2030 (1/ Aller vers l’excellence et l’international - 2/ Miser sur l’innovation et la créativité - 3/ S’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté). > Les 3 visions À partir de l’ensemble des matériaux de Ma Ville Demain, 3 visions pour l’agglomération nantaise en 2030 ont été construites. Chacune mettait plus particulièrement en avant une des valeurs du socle commun (ouverture au monde, créativité et proximité) et décrivait ce que serait l’agglomération dans 20 ans aussi bien sur la vie économique, la vie sociale, la forme de la ville, l’organisation de ses mobilités etc. La cohésion sociale, quant à elle, pilier essentiel, était inhérente aux 3 visions. Elles étaient issues d’une synthèse des points de vue des participants, croisées avec l’expertise de l’agence d’urbanisme en matière de projections (démographiques, économiques, spatiales…) et avec le travail imaginatif de l’atelier prospectif : il s’agissait d’illustrer la >>> 52 complexité des attentes des habitants et des évolutions de la ville et d’éclairer sur les effets des choix d’aujourd’hui pour la métropole de demain. Aucune de ces visions ne constituait en tant que tel un projet pour la métropole nantaise de 2030. Elles étaient des propositions intégrant le fruit des échanges organisés pendant deux années sur l’ensemble de l’agglomération, et s’articulant autour des potentiels du territoire. > Vision 1 : « Aller vers l’excellence et l’international » Forte d’un tissu économique diversifié et équilibré, l’agglomération nantaise décide de s’appuyer sur ses secteurs porteurs pour passer un nouveau cap : le développement international et l’excellence. La métropole développe ainsi une logique de filières, l’intensité de ses activités lui permet de rayonner à l’international au bénéfice de l’ensemble des habitants. La métropole devient leader du Grand Ouest et « donne l’impulsion ». d’organisations locales au service des habitants (agriculture, artisanat, industries…) et à toutes les échelles (quartiers, pôles, métropole). Cette vision suppose une forte implication des citoyens pour la bonne marche de l’ensemble, aussi bien dans la vie sociale que professionnelle. C’est la métropole sobre, des proximités et de l’utilité sociale de chacun. L’ensemble de ces contenus a ensuite été présenté aux habitants dans une exposition organisée à la Cale 2 (Île de Nantes) du 15 octobre au 23 décembre 2012, attirant plus de 16 000 visiteurs. Une exposition mobile et des réunions publiques ont également été proposées dans les communes de l’agglomération. > Vision 2 : « Miser sur l’innovation et la créativité » Nantes mise sur ses potentiels de créativité et d’innovation : l’agglomération nantaise devient « le lieu où il faut vivre / aller / travailler ». S’appuyant sur sa crédibilité et son expérience dans le domaine, le territoire nantais a, plus qu’ailleurs, favorisé un état d’esprit propice à l’émergence (tous azimuts) et attire les talents (ou les potentiels) de demain. C’est la métropole des possibles et de l’expérimentation. > Vision 3 : « S’appuyer sur les ressources locales et la citoyenneté » Face à la limitation des ressources à l’échelle planétaire, la métropole nantaise décide de privilégier toutes les formes de production et 1 1• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des visions pour 2030 avec la projection d’une vidéo-fiction. 2• Graff réalisé par le collectif « Plus de couleurs ». 3• Exposition 3 visions pour 2030 : espace d’accueil avec la « timeline », frise chronologique des événements Ma Ville Demain. 4• Exposition 3 visions pour 2030 : espace des contributions. 5• Exposition 3 visions pour 2030 : jeu de l’urbaniste. 6• Exposition 3 visions pour 2030 : coucher de soleil sur la Cale 2. 2 3 4 6 7• Exposition 3 visions pour 2030 : vue globale. 5 7 >>> 53 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain florilège des initiatives Pendant plus de deux ans, 22 000 personnes ont participé au travers d’un questionnaire, d’un site internet et aussi grâce à de très nombreux temps d’échanges (réunions publiques, ateliers, débats, conférences…). Ces initiatives prises par des habitants, des entreprises, des réseaux professionnels, des associations, des institutions et partenaires de la Métropole sont rappelées dans ce florilège ainsi que les grandes étapes de la démarche Ma Ville Demain, inventons la métropole nantaise de 2030. Le Conseil de développement de Nantes Métropole, partenaire fondamental, à l’origine de nombreuses initiatives et contributions Le Conseil de développement de Nantes Métropole a fait de la démarche Ma Ville Demain le fil conducteur de ses réflexions et ses travaux. Avec plus de 200 contributions, le Conseil de développement s’est fortement mobilisé durant ces deux années de débats et d’échanges. Il a apporté un regard décalé et a ouvert des pistes de réflexion prospective en marge des questions territoriales classiques. On peut citer par exemple certaines de leurs productions collectives : « Un grand projet sportif pour 2030 » ; « Nantes 2.30 - Nouveaux médiats, nouveaux réseaux numériques » ; « La démarche métropolitaine Ma Ville Demain et le Conseil de développement » ; « Pour une économie “à la nantaise” dans la mondialisation » ; « Pour une métropole résiliente - Connaître nos vulnérabilités » ; « Volontaires 2030 » et notamment la synthèse de leurs travaux intitulée « Ambitions - Mutations Nantes 2030 - Le scénario des possibles ». En plus des conférences organisées par le Conseil de développement, des moments d’échanges ont rythmé la démarche aux étapes clés de l’élaboration du projet de territoire : > 1 4 septembre 2010 et 2 novembre 2010 : présentation de la méthode envisagée pour la conduite de Ma Ville Demain par l’Auran auprès du bureau et ensuite auprès de l’ensemble des membres du Conseil ; > 9 décembre 2011 : rencontre entre le Conseil de développement et les élus communautaires sur la base des contributions des membres ; > 27 septembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, Patrick Rimbert, Maire de Nantes et Thierry Violland, Directeur Général de l’Auran du rapport d’étape Ma Ville Demain et des 3 visions pour 2030 ; > 19 octobre 2012 : présentation par Philippe Audic, Président du Conseil de développement de Nantes Métropole de la synthèse intitulée « Ambitions - Mutations, Nantes 2030 - Le scénario des possibles » lors du Conseil communautaire ; > 7 décembre 2012 : présentation par Gilles Retière, Président de Nantes Métropole, au Conseil de développement de la proposition de projet de territoire soumis au Conseil communautaire du 14 décembre 2012. >>> 54 Juin 2010 Février 2011 > Adoption par les élus communautaires de la délibération sur le lancement du projet de territoire. > Présentation de la démarche devant la Chambre régionale de la Fédération des promoteurs immobiliers. Septembre - Octobre 2010 > Journée de sensibilisation organisée par l’association Médiagraph sur le thème « Contribuer à la vie de sa ville : Ma Ville Demain ». > Présentation de la démarche Ma Ville Demain et échanges techniques : Nantes Métropole, Ville de Nantes, Agence d’urbanisme de la région nazairienne (ADDRN), Comité d’Expansion Economique de Loire-Atlantique (Codela)… Novembre 2010 > Présentation du cadre de la démarche au Conseil de développement de Nantes Métropole. > Présentation devant le CIF (Crédit Immobilier Familial). Décembre 2010 > Présentation aux pôles de compétitivité. > Conférence de presse de lancement de la démarche par les 24 maires de Nantes Métropole. Janvier 2011 > Présentation de la démarche devant le Conseil consultatif d’Indre. > Présentation ouverte au public devant les instances participatives de SaintSébastien-sur-Loire et les associations d’entrepreneurs et de commerçants. > Présentation devant l’association de l’Institut d’économie et de management de Nantes (IAE). > Présentation de la démarche devant le Conseil des Sages de Couëron. >Conférence sur Ma Ville Demain devant le Club Immobilier Nantes Atlantique (CINA). > Présentation de la démarche devant le Conseil nantais des personnes handicapées (CNPH). > Présentation de la démarche devant le Conseil nantais des jeunes (CNJ). > Présentation de la démarche dans le cadre d’un atelier de travail Politique de la Ville. > Présentation de la démarche devant le Conseil nantais de la citoyenneté des étrangers (CNCE). > Présentation de la démarche devant la Jeune Chambre Économique de Rezé Sud Loire. > Présentation de la démarche durant le marché du Pellerin. >P résentation de la démarche dans le cadre du séminaire « I-ville une nouvelle gouvernance » organisé par l’association des professionnels de l’urbanisme de MidiPyrénées (APUMP). > Intervention devant les Présidents des Conseils de développement des grandes agglomérations. > Présentation et ateliers sur le questionnaire dans le cadre du projet ONIRIS - Audencia. Mars 2011 > « Atelier dialogue » organisé par Écopôle sur le thème : « L’empreinte écologique de Saint-Sébastien-sur-Loire au travers de l’alimentation et de l’habitat ». > Conférence de Julien Damon sur la thématique « Éradiquer la pauvreté ». > Réunion publique organisée par la commune de Rezé. > Travail avec le lycée Jules Rieffel à Saint-Herblain. > Travail avec le lycée Nicolas Appert à Orvault et la revue Place Publique. > Présentation de la démarche aux Réseaux des femmes entrepreneurs. > Réunion publique organisée par la commune de Basse-Goulaine. avril 2011 > Présentation de la démarche devant le Conseil municipal de La Montagne. > Présentation de la démarche lors de la Conférence des DGS de Nantes Métropole. > Atelier Ma Ville Demain dans le cadre des Assises Métropolitaines Politique de la Ville. > Séance plénière du Comité économique, social, environnemental local (CESEL) à Saint-Sébastien-sur-Loire. > Point d’information au réseau SCET et SEML-EPL (Fédération des entreprises publiques locales). > Séminaire de travail des agents d’Orvault. > Séminaire de travail des cadres de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes. > Présentation de la démarche Ma Ville Demain lors de la journée Agenda 21 de Nantes Métropole. Mai 2011 > Atelier diagnostic « Développement durable » dans le cadre de l’Agenda 21 à La Montagne. > Conférence-débat sur Ma Ville Demain lors de la journée des cadres de Nantes Métropole et de la Ville de Nantes. >>> 55 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain > Présentation d’éléments prospectifs lors du 3e Forum de l’emploi à Saint-Sébastiensur-Loire. > J ournée citoyenne consacrée aux thématiques de Ma Ville Demain à Saint-Sébastien-sur-Loire. >P résentation de la démarche Ma Ville Demain à la Foire de Brains. >O rganisation de deux réunions publiques à Bouguenais. >C afé-citoyen organisé par la Maison des citoyens du monde sur les enjeux de la solidarité. >P résentation de la démarche devant le Conseil des sages de Couëron. Juin 2011 > Médias 2030, une journée consacrée aux médias de demain. > Manifestation des Audaces et Jeunes Talents (AJT). Possibilité d’envoyer un « petit courrier » pour 2030 avec la troupe du Facteur d’amour. > Ateliers sur la démocratie participative sur l’habitat durable et sur la nature en ville organisés par la commune d’Orvault, dans le cadre de son Agenda 21. > I ntervention à l’école Salengro à Rezé. > F resque des graffeurs de Humanit’art à Nantes, passage du square Mercœur. > Intervention devant le Conseil municipal du Pellerin. > Séminaire annuel du Cina consacré à Ma Ville Demain autour de la question 4 : Ville nature, dense ou intense. > Intervention de Nicolas Tenzer, auteur de l’ouvrage « Le Monde en 2030 », invité de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran. >>> 56 Septembre 2011 > Petit déjeuner organisé par Nantes Métropole Développement autour de la question 3 : Se former, travailler : s’épanouir demain ? > Petit déjeuner organisé par la CCI pour une contribution des dirigeants du Réseau Atlantique. > L’appartement de DD en 2030, pour une réflexion autour de la consommation responsable dans le cadre de l’événement SPOT organisé par la Ville de Nantes. > Débat sur la place de l’eau « Construire la ville autour du fleuve » organisé par la commune du Pellerin dans le cadre de l’exposition Petite Planète. >C ontribution du Conseil nantais des personnes handicapées sur la question 4 : Ville nature, dense ou intense et sur la question 6 : Une ville vraiment pour tous : où en seront les solidarités ? > Réunion publique organisée par la commune de Saint-Jean-de-Boiseau. > Intervention de Virginie Raisson, auteure de « L’Atlas des futurs du monde », invitée de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran. > Petit déjeuner organisé par Nantes Métropole Développement autour de la question 2 : Enjeux climatiques et énergétiques : jusqu’où produire et consommer localement ? > Présentation de la démarche lors de la manifestation « Couëron en fête ». >P résentation de la démarche lors du Forum des associations à Brains. >P résentation de la démarche lors du week-end « Fêt’Escale! au Pellerin. » >Séance plénière du CESEL (Comité économique, social et environnemental local) à SaintSébastien-sur-Loire autour des questions de l’emploi/ entreprises, de l’environnement et de l’urbanisme/urbanisation. >P résence d’un mur d’expression à la rentrée étudiante de l’Université. >P résentation de Ma Ville Demain lors de la 5e édition des Rencontres associatives à Bouguenais. >C onférence de presse de présentation des 9 questions d’avenir par les 24 maires de l’agglomération nantaise Octobre 2011 > Atelier de contribution de l’ORPAN (Office des retraités et personnes âgées de Nantes), organisé par la Ville de Nantes. > Contribution des enfants du centre de loisirs du Pellerin. > Contribution des enfants de Bellevue pendant les vacances de la Toussaint sur leur vision de la ville en 2030. Organisé par l’association Regart’s avec la Ville de Nantes. > Temps d’échanges avec le Conseil des sages de Sautron sur le devenir de l’agglomération nantaise et de la commune. > Conférence sur la démocratie participative organisée par la commune d’Orvault. > I ntervention de Bliss Browne sur la démocratie participative et son expérience dans Imagine Chicago, organisée par la Ville de Nantes. > Conférence Ma Ville Demain organisée lors des 48h Immo, le Salon de l’Immobilier neuf. > Intervention de l’agence d’urbanisme de la région nantaise et pilote de Ma Ville Demain, dans le cadre de l’exposition « Nantais venus d’ailleurs » au Château des ducs de Bretagne : 100 000 habitants supplémentaires dans la métropole nantaise de 2030 : une richesse et des défis. > Débat dans le cadre de la 7e édition de Place Publique organisé par la commune de Saint-Herblain : Nantes et la mondialisation : faut-il dépasser la métropole ? > Rencontre organisée par la Ville de Nantes dans le cadre de Questions de Parents : Vie familiale, professionnelle et sociale : comment concilier l’ensemble ? > Rencontre organisée par la Ville de Nantes dans le cadre de Questions de Parents : Quelle ville pour les familles en 2030 ? > Réunion publique organisée par la commune de Carquefou. > Réunion inter-conseils de quartiers organisée par la Ville de Nantes pour une contribution à Ma Ville Demain. > J ournée inter-instances participatives organisée par la commune de SaintSébastien-sur-Loire sur la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : à quelles bonnes échelles agir ? Novembre 2011 > « A-t-on encore besoin de journalistes ? » Intervention de Eric Schérer, directeur de la prospective à France Télévision, invité de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran. > Réunion des conseils de quartiers organisée par la commune de Couëron, autour de la place de la voiture, la question de l’habitat et de la densification. > Réunion du conseil de quartier Hauts-Pavés - Saint-Félix sur la question 4 : Ville nature, dense ou intense et la question 5 : Ville active et ville à vivre. > Conférence métropolitaine Nantes - SaintNazaire : présentation de 11 démarches prospectives actives sur le territoire de la Loire-Atlantique, dont Ma Ville Demain. > Réunion des conseils de quartiers de Couëron : En quoi les habitants peuvent-ils être acteurs du changement ? > Café 2030 organisé par la ville de Nantes : Sur qui je peux compter en 2030 ? > Réunion inter-conseils de quartiers de Saint-Herblain autour de la question 4 : Ville nature, dense ou intense ? > Projection du film Waste land suivie d’un débat sur la prévention des déchets et la nécessité de réfléchir à la gestion de nos consommations. Organisée par Nantes Métropole. > Café citoyen organisé par la commune d’Orvault : Comment conjuguer éducation et liberté des enfants ? > Rencontre des professionnels de la démocratie locale, membres de la Fing (Fondation internet nouvelle génération), sur la démocratie numérique. > Conférence-débat organisée par la Ville de Vertou dans le cadre de la manifestation « Le dessein d’une ville, 1960-2010 : 50 ans d’aménagement ». > Réunion des conseils de quartier de Couëron autour des questions 2 : Production et consommation locales et 3 : Se former, travailler : s’épanouir demain ? > Café citoyen à la Maison des citoyens du monde, autour de la question 6 : Une ville vraiment pour tous : où en seront les solidarités ? > Commission extra-municipale élargie à Bouguenais, sur le thème : Bouguenais, ville à la campagne ? > Soirée à destination des chefs d’entreprise organisée par Nantes Métropole Développement, autour des questions 2 et 3 : Production locale et emploi en 2030. > Temps contributif de lycéens (Séance Cit’Jeunes) sur la question 7 : Vivre sa ville : en collectif ou en solo ? à Saint-Herblain. > Conférence-débat - Science fiction ou prospective : à quoi ressembleront nos villes en 2030 ? dans le cadre du cycle de conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco. > Réunion interne entre les élus et les fonctionnaires organisée par la municipalité de Saint-Sébastien-sur-Loire sur la place de la société civile dans la vie de la cité. > Temps contributif de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH). > Atelier de contribution de la Direction des personnes âgées, organisé par la Ville de Nantes. > Atelier de la Tchatche 2011 : une trentaine de Nantais âgés de 13 à 25 ans se sont rassemblés dans un restaurant pour imaginer le temps d’une soirée des scénarios pour le futur. Organisé par Cité-Monde. Décembre 2011 > Réunion publique organisée par la commune de Saint-Herblain sur les enjeux du numérique, dans le cadre de la question 9 : Quelle place pour les nouvelles initiatives, nouvelles idées, nouvelles pratiques ? > 1ère réunion d’un groupe constitué de femmes, organisée par la commune de Carquefou, afin de contribuer aux 9 questions de Ma Ville Demain. > Restitution de La Tchatche 2011, pendant laquelle une trentaine de Nantais âgés de 13 à 25 ans se sont rassemblés dans un restaurant pour imaginer le temps d’une soirée des scénarios pour le futur. Organisé par Cité-Monde. > TedX Nantes - La ville, Utopies et Réalités. > Réunion publique organisée par la commune de Saint-Herblain sur le thème du numérique, dans le cadre de la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ? > Conférence-débat - 2030 : une question d’énergie ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco. > Réunion publique organisée par la commune de Basse-Goulaine, sur le thème de la ville nature, dense ou intense. >>> 57 Deux années de préparation et d’échanges, avec Ma Ville Demain > Réunion inter-conseils de quartiers organisée par la commune de Saint-Herblain sur la question Ville active et ville à vivre. > Atelier contributif du Conseil nantais pour la Citoyenneté des Étrangers organisé par la Ville de Nantes. > Commission extra-municipale élargie organisée par la commune de Bouguenais : Quelles évolutions pour le sud de Bouguenais ? > Colloque organisé par le Canard Social : Comment et pourquoi intégrer les personnes les plus fragiles en 2030 ? > Réunion des instances participatives à l’initiative de la commune de SaintSébastien-sur-Loire, autour de la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ? > Atelier contributif des personnes âgées du Restaurant Club Marion Cahour, organisé par la Ville de Nantes. > Rencontre entre les élus du Conseil communautaire de Nantes Métropole et les membres du Conseil de développement de Nantes Métropole. > Temps contributif de la Commission Jeunesse de la Ville de Saint-Herblain sur la question de l’emploi en 2030. > 2 balades urbaines organisées par l’association Place au Vélos. > Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : 24h dans la vie d’un(e) Nantais(e) en 2030 ? > Réunion organisée par la commune de Couëron sur la densification urbaine. > Forum public organisé par la commune de Rezé : quelles places pour les nouvelles initiatives, nouvelles idées et nouvelles pratiques ? > Colloque organisé par Véolia : En 2030, Nantes métropole performante et désirable ? > Réunion des instances participatives à l’initiative de la commune de Thouaré-surLoire pour réfléchir à la vie quotidienne en 2030. > La culture dans la métropole nantaise : public cherche culture à tout prix, débat organisé par Fragil à Rezé. > Réunion inter-conseils de quartiers de la commune de Saint-Herblain sur la question 8 : Du quartier au Grand Ouest : quelles bonnes échelles pour agir ? > 1ère réunion de l’association carquefolienne des professionnels de l’agriculture (ACPA) à l’initiative de la commune de Carquefou. > Débat organisé par la commune de La Chapelle-sur-Erdre - Ville nature, solidaire et production locale : le rôle des politiques d’aménagement ? > Réunion inter-conseils de quartiers organisée par la commune de Saint-Herblain, autour de la question Vivre sa ville : en collectif ou en solo ? >>> 58 > Café 2030 organisé par la Ville de Nantes : En 2030, qui je croise en ville et pour quoi faire ? Janvier 2012 > Intervention de Gilles Pinson, professeur de sciences politiques et président du groupe « systèmes métropolitains » de Territoires 2040 (Datar), invité de Questions Publiques, conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran. > 2 réunion du groupe de femmes organisée par la commune de Carquefou pour contribuer aux 9 questions de Ma Ville Demain. e > 2e réunion de l’association carquefolienne des professionnels de l’agriculture (ACPA) organisée par la commune de Carquefou. > 2 réunion avec les habitants pour contribuer à Ma Ville Demain organisée par la commune de Carquefou. e > Conférence-débat - 2030 : comment nourrirat-on la cité ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la ville de Nantes avec Terra Eco. > Réunion du Conseil municipal des enfants de Carquefou pour réfléchir à la place de l’enfant dans l’espace urbain. > Réunion des élus de Carquefou pour contribuer à Ma Ville Demain. > Réunion du groupe éco-citoyen, des seniors et des associations organisée par la commune de Carquefou pour contribuer aux 9 questions de Ma Ville Demain. > Temps contributif de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH). Février 2012 > Conférence-débat - 2030 : vers des maisons intelligentes ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco. > Médias et quartiers populaires : de l’image à l’imaginaire, débat organisé par Fragil à Rezé. > Vieillir en ville - Intervention de l’Auran, au Conseil de développement de Nantes Métropole. > Temps contributif du Conseil de quartier Bellevue - Chantenay - Saint-Anne sur la question 4 « Ville nature -Ville dense ». Mars 2012 > Conférence-débat sur 2030 : cap sur la mobilité collective ? dans le cadre du cycle des conférences développement durable organisé par la Ville de Nantes avec Terra Eco. > Intervention auprès du collège PontRousseau à Rezé. > Présentation de la contribution de la Fédération des Promoteurs Immobiliers à l’Auran. Avril 2012 octobre 2012 décembre 2012 > 4e Rencontres Nationales CapCom - « Comment contribuer à la e-démocratie locale ? ». > Inauguration de l’exposition 3 visions pour 2030 sur la cale 2 (Ile de Nantes). > Réunion publique à Couëron. Juin 2012 > Restitution des 3 visions pour 2030 lors de l’événement Place Publique à Saint Herblain. > Présentation de la démarche Ma Ville Demain lors d’une session de formation organisée par Futuribles « La prospective, instrument d’élaboration d’un projet de territoire ». > Intervention de Nadine Cattan, géographe spécialiste des flux et impliquée dans la prospective de la Datar Territoires 2040, sur « Métropoles : quel choix pour 2040 ? » - Conférence-débat organisée par le Conseil de développement de Nantes Métropole, la revue Place Publique, le CCO, en partenariat avec l’Auran. > Présentation Ma Ville Demain lors d’un séminaire des cadres organisé par la Ville de Saint-Herblain. > Exposition de créations d’enfants à l’école François Dallet à Nantes. > Exposition de créations d’enfants à l’école Chateaubriand à Bouguenais - « Ma ville hier, aujourd’hui et demain ». > Médias 2030, journée consacrée aux médias de demain. >C onférence organisée par l’Université de Nantes, en collaboration avec l’Auran « Quelle place pour l’Université dans la ville ? ». septembre 2012 > Conférence de presse de présentation du rapport d’étape Ma Ville Demain par les 24 maires de l’agglomération nantaise. > Présentation du rapport d’étape Ma Ville Demain devant le Conseil de développement de Nantes Métropole. > Présentation de la proposition de projet 2030 aux membres du Conseil de développement de Nantes Métropole. > Exposition mobile à Saint-Herblain et à Bouguenais. > Restitution des 3 visions pour 2030 devant le Conseil municipal et les instances participatives de Saint-Aignan-de-Grand-Lieu. novembre 2012 > Soirée de lancement du « club des estuarians » de l’Agence internationale Nantes Saint-Nazaire. > Assemblée générale d’Eurocities accueillie par Nantes - atelier de travail Ma Ville Demain. > Restitution des 3 visions pour 2030 devant le Conseil municipal et les instances participatives d’Indre. > Présentation lors d’un petit déjeuner Atlanpolitain « L’open innovation ». > Réunion publique de restitution à Rezé. > Restitution devant les instances participatives de Saint-Sébastien-sur-Loire. > Restitution lors du Salon des entrepreneurs « Développer votre activité sur Nantes et Nantes Saint-Nazaire : les filières porteuses et les projets d’avenir ». > Restitution devant les membres du Conseil Intercommunal de Développement (Mauvessur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce sur-Loire). > Exposition mobile à la Chapelle-sur-Erdre, à Indre, à Rezé, à Saint-Sébastien-sur-Loire et à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire. > Visite guidée de l’exposition pour la Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI), le collège Sophie Germain à Nantes (classe de 5ème), un collège des Deux Sèvres (classe de 3ème), le Club Immobilier de Nantes Atlantique (CINA). > Restitution devant les instances participatives de Thouaré-sur-Loire. > Adoption du nouveau projet pour la Métropole nantaise. 86 voix pour, 1 abstention, 26 ne participent pas au vote. > Restitution des 3 visions pour 2030 devant les Directeurs de l’Agglomération Nantaise (DAN) du Crédit Mutuel. > Exposition mobile à Basse Goulaine, à Couëron, à Saint-Aignan-de-Grand-Lieu, à Thouaré-sur-Loire, à Sautron et à Carquefou. > Visite guidée de l’exposition pour les Conseils de quartier de Nantes, le groupe La Poste, le Master 2 Villes et Territoires, une délégation de la French American Foundation, le Master 2 option géographie et aménagement à l’Université d’Angers, le Conseil Nantais des Personnes Handicapées (CNPH), le lycée Alcide d’Orbigny à Bouaye (classe de seconde), le lycée Notre Dame à Rezé (classe de seconde), le Conseil Nantais de la Jeunesse (CNJ), le Conseil municipal de Bouaye, l’Union Sociale pour l’Habitat. >>> 59 REMERCIEMENTS Le Projet 2030 pour la métropole nantaise n’aurait pas été le même sans la participation de tous ceux qui se sont, d’une manière ou d’une autre, engagés dans cette aventure collective qu’a été Ma Ville Demain, Inventons la métropole nantaise de 2030. Ceux qui ont fait parvenir leur contribution, ceux qui ont travaillé sur le sujet dans le cadre de leurs études, ceux qui ont accepté de se soumettre à un entretien, ceux qui ont organisé un événement, ceux qui ont répondu au questionnaire à l’hiver 2010-2011, ceux qui ont alimenté le site internet de leurs réflexions, analyses, rêves, critiques, ceux qui ont pris sur leur temps pour participer à une conférence, à un atelier, ceux qui en ont simplement parlé autour d’eux. Les élus et les agents des 24 communes, les élus communautaires et les agents de Nantes Métropole, qui ont été à la fois des contributeurs et des relais auprès des habitants du territoire. Les institutions qui non seulement ont contribué, mais se sont mobilisées pour relayer auprès de leurs membres et ont participé à la mise en mouvement du territoire. Les instances participatives de l’agglomération et des communes comme le Conseil de développement de Nantes Métropole, le Conseil de développement intercommunal de Mauves- sur-Loire, Thouaré-sur-Loire et Sainte-Luce-sur-Loire, le Conseil de quartier Hauts-Pavés Saint-Félix, l’équipe de quartier Malakoff Saint-Donatien, le groupe senior de Thouaré-sur- Loire, le Conseil des sages de Couëron, le Conseil économique, social et environnemental de Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil nantais pour la citoyenneté des étrangers (CNCE), le conseil nantais des personnes handicapées (CNPH), le Conseil nantais des jeunes (CNJ), le conseil de quartier de Bellevue Chantenay Sainte-Anne, les instances participatives de Bouguenais, Thouaré-sur-Loire, Saint-Herblain, Couëron, Saint-Sébastien-sur-Loire, le Conseil municipal des enfants de Carquefou, la commission jeunes de Saint-Herblain… Les membres de l’atelier prospectif pour leur disponibilité et leur implication. Les autres démarches prospectives et les institutions qui les portent pour leurs regards croisés : Conseil général de Loire-Atlantique et CODELA, Saint-Nazaire Agglomération et Addrn, Conseil régional Pays de la Loire et Pays de la Loire 2040… Les institutions, réseaux professionnels et entreprises comme le Club Immobilier Nantes Atlantique, l’Union Sociale de l’Habitat, l’Université de Nantes, Nantes Habitat, Nantes Métropole Développement, la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, le Réseau Atlantique, la Jeune Chambre économique Nantes Métropole Sud Loire, Véolia, la Jeune Chambre économique de Nantes, la Samoa, la Fédération des Promoteurs Immobiliers, la Fédération des entreprises publiques locales, le réseau des femmes entrepreneurs… >>> 60 Les présidents, directeurs, professeurs, élèves et étudiants des établissements d’enseignement comme l’Université, l’École nationale supérieure d’Architecture, Michel Velly, Bruno Sumer, Élise Roy, Michel Bertreux, l’École de Design, Florent Orsini, Clémentine Laurent Polz, SciencesCom, Éric Warin, le lycée Jules Rieffel, Denis Baron, Thierry Cussonneau, le lycée Nicolas Appert, Gwénaël Guillaume, le lycée Alcide d’Orbigny, Gwénaëlle Crom-Cotillon, Hervé Camus, l’école primaire François Dallet à Nantes, Christine Onillon, l’école primaire La Martellière à Saint-Sébastien-sur-Loire, l’école primaire Châteaubriand à Bouguenais, l’École des Mines, l’École Centrale, le PONANTS, Audencia, l’Institut d’Économie et de Management de Nantes IAE, le collège Pont-Rousseau à Rezé, Jean-Paul Trouillet, le centre de formation professionnelle Presqu’Île, l’école primaire Roger Salengro à Rezé, Matthieu Brochard, le centre de valorisation des ressources humaines, Gwénaëlle Le Bourrhis, Patrick Pajot, l’espace éducatif de la Croix Jeannette… Les associations et les collectifs comme Erdre Voile Passion, Place au vélo, Pick Up production, Plus de couleurs, Regart’s, le Passage Sainte-Croix, Décidons Mieux, Place o Vélo, Médiagraph, PiNG, À l’Abord’âge, la Maison des Citoyens du Monde, l’Office des Retraités et Personnes âgées de Nantes (ORPAN), CitéMonde, à la Nantaise, le Centre Unique du Bricolage CUB-ACCORD, l’AMAP Paradis du Petit-Bois, Humanit’art, les restaurants-clubs Breil-Malville, Clos-Toreau, Bout des Landes et Savenay, le cours de gym Marion Cahour, le foyer ADOMA, les résidences Océane et Hauts de Saint-Aignan, le Journal de quartier Malakocktail, les centres de loisir du Pellerin et de la petite Sensive, la médiathèque George-Sand au Pellerin, Voix Plurielles, le Lieu Unique, Ecorev, le Centre régional information jeunesse (CRIJ)… Les personnes interviewées dans le cadre des entretiens « vision d’avenir » comme Philippe Audic président du Conseil de Développement de Nantes Métropole, Yves Aumont, adjoint au maire de Saint-Sébastien-sur-Loire, Jacques Auxiette, président du Conseil régional des Pays de la Loire, Philippe Bataille, directeur de l’école nationale supérieure d’architecture, Joël Batteux, président de Saint-Nazaire Agglomération, Jean Blaise, directeur du Voyage à Nantes, Éric Boistard, directeur de Stéréolux, Benoît Cailliau, président du conseil économique, social et environnemental des Pays de la Loire, Christiane Coudrier, directrice du CHU, Ronan Dantec, conseiller municipal à Nantes, Georges Décréau, président de l’Union sociale pour l’habitat, Daniel Delaveau, président de Rennes Métropole, Joseph Deniaud, président d’Harmonie Mutualité, Charles Gautier, maire de Saint-Herblain, Jean-François Gendron, président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Nantes Saint-Nazaire, Yannick Guin, conseiller municipal à Nantes, Bertrand Guilbaud, directeur du pôle de compétitivité Images&Réseaux, André Lebot, directeur du restaurant social Pierre Landais, Yves Lecointe, ancien président de >>> 61 REMERCIEMENTS l’Université, Laurent Manach, directeur du pôle de compétitivité EMC2, Sylvain Martini coordinateur de l’ÉclectiC - Léo Lagrange, Myriam Naël, conseillère municipale à Nantes, Alain Supiot, directeur de l’Institut d’Études Avancées, Yasmina et Farida Abid de la SCOP Les Petites Mains, Marie Godard, présidente du Centre des Jeunes Dirigeants, Sylvie Huron présidente de l’association Les Greeters de Nantes, André Sobczak directeur du Centre pour la Responsabilité globale à Audencia, Marcel Verger président du CODELA… Les institutions qui ont accueilli des ateliers et des manifestations comme l’Institut d’études avancées, la Maison des syndicats, le Château des ducs de Bretagne, l’École de la deuxième chance de l’estuaire de la Loire, la Maison de quartier les Haubans, la Fabrique, le CCO… Les intervenants et experts qui ont participé à des événements, écrit des articles, nourri la réflexion dans le cadre de Ma Ville Demain : Julien Damon professeur associé à Sciences Po, Bliss Browne présidente de la fondation Imagine, Virginie Raisson chercheur-analyste en relations internationales, Nadine Cattan géographe, Nicolas Tenzer philosophe, Martin Vanier géographe et consultant, Eric Schérer directeur de la prospective et de la stratégie numérique à France Télévision, Gilles Pinson professeur à l’Université de Lyon et à Sciences Po Paris, Jacques Attali économiste, écrivain et haut fonctionnaire français, Michel Romestain délégué régional Véolia Environnement, Philippe Martin directeur Véolia Environnement Recherche et Innovation, Gérard Pénot gérant de l’Atelier Ruelle, Hervé Bonnet responsable des statis- tiques à Pôle emploi, Christophe Le Bret directeur de l’agence internationale Nantes SaintNazaire, Sylvette Denèfle sociologue, Sophie Marinopoulos psychologue et psychanalyste, Vincent Priou directeur de Trempolino, Christian Lefèvre directeur de l’Institut français d’urbanisme, Geneviève Férone directrice du développement durable à Véolia Environnement, Alain Croix historien, Yves Morvan professeur émérite d’économie, Francky Trichet maître de conférences, Jacques Fache professeur de géographie, Gérard Fries directeur technique et scientifique chez Véolia, Laure Desprès professeur émérite d’économie, Serge Bonnefoy secrétaire du réseau Terres en villes, Sébastien Séguin chef de projets et d’études à l’Insee, Christian Van Oost designer, Julie Rieg sociologue et consultante du groupe Chronos, Hugues de Jouvenel directeur général de Futuribles International, Ouest Médialab, Édith Heurgon du centre culturel international de Cerisy, Pierrick Beillevaire architecte, Nicolas Visier Atlanbois, Bruno Parmentier directeur de l’Ecole Nationale Supérieure d’Agriculture, Jean-Michel Péard producteur, Joëlle Kergréis déléguée régionale de l’Ademe, Bernard Bourges professeur à l’École des Mines, Alain Clément chercheur à l’École Centrale, Pascal Joanne professeur à l’École nationale supérieure d’architecture de Nantes, Michel Chauvière sociologue, Jocelyn Leclerc délégué régional de la FNARS, Anne Postic directrice >>> 62 de l’URIOPSS, Yann Desdouets délégué régional de la Fondation de France, Thomas Le Beux Directeur Véolia Eau, Anthony Cariolet agriculteur membre du GAB 44, Patrick Auribault Amap La Chapelle sur Erdre, Alfred Gambou professeur de philosophie et doctorant en philosophie de l’éducation, Antoine Frérot PDG de Véolia Environnement, Noël Lemasson dirigeant de la société informatique Sopra Group, Laurent Pastier dirigeant de Cotecna, Thierry Ferey dirigeant de Darqroom, Marie Launay dirigeante du bureau d’études Euro Project Consult, Hélène Combe professeur à l’Ecole des Mines, Catherine de Silguy écrivain, Gwennola Gauvrit directrice de l’association chantier d’insertion « L’Homme Debout », Jeanne Fagnani, consul- tante à l’OCDE, Marion Guerry du cabinet Araïs, Patrick Gyger, directeur du Lieu unique, Pierre Bordage écrivain, Eric Vidalenc chargé de l’économie et de la prospective à l’Ademe, Laurent Devisme enseignant chercheur et directeur du laboratoire LAUA, Alain Boeswillwald, directeur général de la Semitan, Victor Massip Designer industriel, Luc Schuiten architecte et dessinateur belge, Massimo Amato chercheur en économie et professeur à l’Université de Milan, Saskia Sassen professeur de sociologie à l’Université Columbia et à la London School of Economics, Philippe Roux, José Luis de Vicente journaliste, chercheur, spécialiste des relations entre art numérique, culture et société, Miguel Aubouy écrivain et chercheur en physique théorique au Commissariat à l’Energie Atomique, Bernard Prud’Homme Lacroix directeur du GIP Estuaire… Les partenaires, prestataires, relecteurs attentifs qui se sont mobilisés : RCT réseau conseil en développement territorial, Cap, DSetO, Strat’Com, Et Alors, Double Mixte, Anima Productions, MG Design, Les Polypodes, Pierrick Sorin Production, Dwemma, Le Kwalé, Rue Prémion, Bureau 17, le Canard Social, Terristoires, Fragil, Place Publique… Les soutiens pendant les temps forts de la démarche : Anaïta Bostoni, Laura Benhamou, René Lenormand, Marie-Pierre Groud, Marion Abbé, Bérangère Hoyet. Les personnes qui se sont particulièrement mobilisées pour informer sur la démarche : David Pouilloux, Cécile Faver, Isabelle Robin, Emmanuelle Morin. L’équipe de l’Auran. Les membres de l’équipe-projet pour leur engagement : Thierry Violland, Nathalie Hopp, Frédéric Vasse, Hélène Maury, Soline Berthereau, Jean-Pascal Hebrard, Patrick Pailloux, Lionel Pouget, Franck Albert, Francine Fenet, Gaëlle Baron, Sandra Rataud, Amandine Barbarit, Jean-Noël Février, Mathieu Baradeau, Paul Cloutour, Pierre Joseph, Jacques Degermann, Stéphane Rozès, Marcel Lepetit, Guy Lorant, Jean-Luc Charles, Stéphane Dauphin, Ludovic Grousset, Marianne Thiery-Sene, Patrick Forgeau, François Blouvac. >>> 63 Publication éditée par Nantes Métropole. Coordination de la publication : Frédéric Vasse Référent Auran pour la publication : Nathalie Hopp Réalisation : Double Mixte. Cartes : Auran. Images : Jean-Dominique Billaud, Stéphan Ménoret, Régis Routier / Ville de Nantes, Patrick Garçon / Nantes Métropole Christian Maillard / Auran, Valéry Joncheray, DR. Imprimé par VAL PG, Saint-Aignan-de-Grand-Lieu sur papier cocoon 140 g. Basse-Goulaine Bouaye Bouguenais Brains Carquefou La Chapelle-sur-Erdre Le Pellerin sur-Loire Couëron La Montagne Les Sorinières Nantes Mauves- Orvault Saint-Aignan-de-Grand-Lieu Herblain Indre Rezé Saint- Saint-Jean-de-Boiseau Saint-Léger-les-Vignes Sainte-Lucesur-Loire Sautron Saint-Sébastien-sur-Loire Thouaré-sur-Loire Vertou