Matériel

Transcription

Matériel
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LE
#63
OFFERT
U
Un magazine Predators
6€ seulement
Janvier / février 2016
BOATING
Visite des ateliers Ranger, la légende du
bassboat
TECHNIQUE
Linéaire, spinnerbait, blades, dropshot,
texas rig, topwater, finesse... retour aux
fondamentaux !
COMPÉTITION
Interview de Matthias Lothy et Arnaud
Rizzi, vainqueurs du Défi Predators
URBAN FISHING
Toutes les techniques à connaître pour
mettre la ville à vos pieds !
STRATÉGIE
Ryusuke nous explique son acte de foi
Matériel
TOUTES LES MEILLEURES
NOUVEAUTÉS 2016
Ne loupez pas les
SOLDES
SPIN MONO 6’8
SPIN MONO 6’4 ML MH
FINESSE ROD
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La gamme Finezze est conçue pour optimiser le contrôle du leurre et la sensibilité
lors des pêche avec des leurres de type Finesse, aussi bien durs que souples.
Idéales pour twitcher les poissons nageurs, le wacky, le drop shot et les pêches
verticales avec un équilibre superbe qui vous donne un contrôle du leurre parfait.
Les anneaux Micro surélevés assurent des lancers longs et précis, moins de
perruques et une précision surprenante.
Longueur : 1,92 m - Poids : 105 g
Puissance : 3-12 g - Réf. 106482
109€ 65,40€
Longueur : 2,02 m - Poids : 110 g
Puissance : 7-25 g - Réf. 106484
119€ 71,40€
SPIN MONO 6’8 M
Longueur : 2,02 m - Poids : 105 g
Puissance : 4-18 g - Réf. 106483
119€ 71,40€
RIPPLE EVX
TRIGGER 6’8
Longueur : 2,02 m - Poids : 130 g
Puissance : 7-25 g - Réf. 104397
129€ 77,40€
189€*
Plus qu’une évolution, une révolution !
Une série équipée de nouveau blank en carbone 36T très léger et très
nerveux, de nouveaux anneaux FUJI K et d’un tout nouveau porte-moulinet
conçu en exclusivité pour Pure Fishing. 1+1 éléments
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SPIN 601L
CAST 631M
SPIN 631M
Longueur : 1,95 m - Poids : 112 g
Puissance : 2-8 g - 7 anneaux
Réf. 25425
Longueur : 1,90 m - Poids : 120 g
Puissance : 5-21 g - 7 anneaux
Réf. 24939
Longueur : 1,90 m - Poids : 126 g
Puissance : 7-28 g - 10 anneaux
Réf. 27319
TOUTE L’OFFRE LEURRES EN SOLDES
dans les magasins et sur
Petit shad conçu pour les pêches finesses telles le rockfishing,
le streetfishing, la pêche de la truite, etc...
9 cm - Réf. 104079 x 6
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POINTER 170
PENCIL 110 REALIS
RIPPLE SHAD
Type Coulant. 53 g. 17 cm
Réf. 22010
Stickbait flottant.
11 cm - 20,5 g
Réf. 17508
11 cm - Réf. 101997 x 4
6€50* à partir de
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METAL FACE
7,8 g - 5,5 cm.
Réf. 20358
SALTY FREESTYLER
13 cm - SS Sub Surface.
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GRATUIT
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DR MINNOW 7 F
Taille 7 cm - Poids 4 g - Flottant
Réf. 118589
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TRESSE BAY SIDE GALIS
150M
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Une tresse d’excellente qualité pour la pêche des
brochets, sandres, perches, black-bass et bars.
Tresse coulante. Contenance : 150 mètres
Réf. 121253
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Prix valables uniquement pendant la période des SOLDES du 6 janvier au 16 février
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CREST 2000 / 3000
Le Daiwa Crest est un petit moulinet compact idéal.
Crest 2000 : Poids 270 g. Capacité 190m de 0,18 mm
Récupération 4.7:1/62 cm. Frein avant 2 kg.
Réf. 120154
Crest 3000 : Poids 330 g - Frein 4 kg Récupération 70 cm
Enroulement Spires croisées
Capacité 200 m de 0,26 mm
Réf. 120162
129€*
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9 roulements à billes en Inox. Bâti et tambour
MAG-PRO LITE 1000
AERNOS 2500 FB
5+1 roulements inox. Bobine en aluminium forgé à
froid. Système «Varispeed II » et bobine AR-C. Bâti
«Compact M» plus léger. Capacité
160 m-0,25 mm.
Récupération : 5.0:1 / 71 cm.
Poids : 250 g.
Réf. 110122
en magnésium. Bobine alu anodisée.
Manivelle ambidextre. Galet titanium.
Anti-retour instantané. Capacité 200 m - 0,20 mm
Roulements 9+1 Récupération : 5.8:1 / 88 cm
Poids 234 g
Réf. 21336
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155€*
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dans les magasins
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TATULA 100 HL/100 HSL
AMBASSADEUR
AMBASSADEUR
REVO PRO MAX2 L
7+1 Roulements. Capacité : 135 m en 0,32 mm. Frein
étoile en Zaion, 6 kg
100 HL - Récupération : 6.3:1 / 67 cm Réf. 101980
100 HSL - Récupération : 7.3:1 / 77 cm
Réf. 102118
REVO S LP LH
Poids 224 g - Anti-retour infini. 7+1 roulements.
Capacité 145 m de 0,30 mm. Frein étoile.
Enroulement plat - Récupération : 7.1:1 / 78 cm.
Réf. 27160
119€*
8 roulements à billes. Manivelle à gauche.
Poids 216 g. Capacité : 145 m de 0,30 mm.
Récupération : 6.4:1 / 66 cm.
Frein étoile. Enroulement plat.
189€*
Anti retour infini.
Réf. 27157
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Photo Pure Fishing
199€*
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FF 678 HD DI
SX 46 LBS
Montage sur l’étambot. Puissance: 480 W / 0.64 CV.
Poussée: 20.90 kg / 46 lbs. Longueur de l’arbre: 36»
(91 cm). Alimentation: 12V. Consommation en 5ème
vitesse: 40 A. Batterie recommandée: 80 à 90 Ah.
Hélice: 2 pales. Vitesses: 5 avant / 3 arrière.
Poids maxi de l’embarcation: 1.5 t.
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Poids: 10.3 kg
Réf. 109087
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Plein Soleil. Écran très haute déf 640x480 pixels.
Écran anti-buée. Technologie Dualbeam Plus. Technologie Down Imaging. Puissance crête 4000 wattsTouches
de raccourcis. Système de démontage rapide.
Étanchéité IPx7.
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ELITE 5X CHIRP + SONDE
83/200-455/800 KHZ
Technologie sonar CHIRP apportant une plus grande sensibilité,
une résolution de cible améliorée et un antiparasitage supérieur pour des détections de poisson plus nettes. Technologie
DownScan Imaging intégrée, Ecran 5 pouces.
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et je récupère mes achats en toute sérénité …
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569€ *
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sommaire
sommaire
JANVIER/FÉVRIER 2016
Publication bimestrielle
NOTRE COUVERTURE : Quentin Combe, à qui incombe de prendre du fish.
Siège social, administration,
ventes, abonnements :
[email protected]
06 70 81 22 21
de 14h30 à 18h30
48
60
72
94
Directeur de publication
Rédacteur en chef :
Stéphane Gonzalez
[email protected]
Numa Marengo
[email protected]
Graphisme :
Marie-Paule Thuaud
Distributeur :
Presstalis
Illustration :
Benoît Vallade
Ont participé à ce numéro :
Stéphane Gonzalez, Numa Marengo, Stéphane Charles, Cédric
Lartigue, Cyril Martinez, Vincent
Le Masson, la mère Michel, son
chat, Jean-Christophe David, Ryusuke Hayashi, Etienne Fleurant,
Matthias Lothy, Manu Norena,
Morgan Calu, David Dubreuil,
David Allard, et Jean-Philippe Lalubin, Jawad.
4 | médiacarpe |
janvier-février 2016
Suivez predators sur
www.facebook.com/predators
PREDATORS
est une publication des éditions eBoo
Numéro de commission paritaire :
0211K87606.
Président Directeur Général :
Stéphane Gonzalez
Principaux associés :
Stéphane Gonzalez,
Numa Marengo
06 08
36
48
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110
Editorial, par Stéphane Gonzalez Informations
Compétitions
Hobbie Kayak en compétition, par Vincent Le Masson
Où ai-je Ranger mon bateau ? par Jean-Christophe David
Croire... par Ryusuke Hayashi
Basiques du linéaire, par Etienne Fleurant
Basique du spinnerbait, par Matthias Lothy
Basiques de la blade, par Manu Norena
Basiques du chevesne, par Morgan Calu
Basiques du light Texas, par Morgan Calu
Basiques du streetfishing, par Morgan Calu
Basiques du topwater, par Morgan Calu
Basiques du finesse, par David Dubreuil
Basiques du jig, par David Allard
Basiques du Texas, par Ryusuke Hayashi
Basiques du bigbait, par Jean-Philippe Lalubin
Basiques du crankbait, par Jean-Christophe David
VIPER
195mm
taille réelle
prix réel
18,50€
75 | 105 |
135 | 165 | 195mm
DETAILS TECHNIQUES : Design réaliste | Nage innovante similaire à un leurre souple | Triples Sumo ultra piquants | Anneaux
brisés renforcés | Corps en ABS antichoc | Résistance de 25kg sur le triple de queue | 9 coloris hallucinants | 5 tailles
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DAM catalogue on-line:
facebook.com/DAMtackle
http://goo.gl/7xAYMy
youtube.com/DAMtackle
R
édito
é d i to
10 de plus
auteur
Stéphane Gonzalez
Qui se souvient de ce qu’était la pêche aux
leurres à la fin des années 90 ? Tournantes,
ondulantes, virgules se débattaient mollement pour faire parler d’eux dans un paysage
halieutique obnubilé par la pêche montante,
la pêche de la carpe. Cette poignée de leurres
ne faisait jamais les gros titres de la presse
halieutique. Le vif, la tirette, le manié se taillaient la part du lion chez les pêcheurs de
carnassiers. Et dans les magazines, sandres,
perches et brochets étaient aussi souvent en
vedette dans les pages techniques… que dans
les pages « cuisine ». Mais ça, c’était avant.
Quand je rencontre Numa Marengo en cette fin de millénaire
il me parle avec enthousiasme de sa première passion : la
pêche aux leurres. Je pose un diagnostic rapide : « maladie infantile »… ça lui passera. Et pour être bien certain de le guérir,
je le recrute comme rédacteur en chef adjoint de Media Carpe.
Mais ça ne passe pas, les symptômes persistent et s’amplifient.
En bon passeur de savoir il tente dans « La pêche des Carnassiers » de transmettre les rudiments de la pêche aux leurres,
une pêche mondiale. Des Etats-Unis au Japon, Numa s’informe,
comprend et rapporte des leurres pas ternes et des patterns
brillants. Il en fait profiter les pêcheurs français, entre un papier
sur le bon usage de l’aiguille à locher et une recette de quenelle
de brochet. Un peu frustrant mais bon, au moins le message
commence à se diffuser…
TOUT LE MONDE A GAGNÉ
ÇA NE MARCHERA JAMAIS
Un rêve prend peu à peu corps au tout début des années 2000 :
lancer une revue entièrement consacrée à la pêche sportive des
carnassiers aux leurres. Le lectorat est inexistant et les revenus publicitaires risquent de tarder à arriver. Bref, le projet est
condamné d’avance. D’un point de vue économique, c’est une
aberration, mais ça nous fait « bander » Numa et moi. Alors on
fonce et en 2005 la revue Predators voit le jour. Dix ans plus tard,
nous avons fait taire tous ceux prédisaient et espéraient ouvertement sa disparition. Merci à eux, tout de même, d’avoir contribué à notre publicité et à notre réussite.
6 | predators |
janvier-février 2016
AUCUNE PLAINTE
Numa étant appelé à relever d’autres challenges, l’heure est aux
bilans et à dresser les perspectives d’avenir. Un bilan extrêmement positif car les techniques de pêche, les lancer, les leurres,
le matériel dans son ensemble ont évolué en France au delà de
nos espérances. Beaucoup de jeunes pêcheurs sont arrivés à la
pêche par la pêche aux leurres, une pêche sportive. Et le principal gagnant dans toute cette évolution ? Incontestablement le
poisson car le No kill, corollaire de la pêche aux leurres, a fait un
bond et s’est imposé chez la majorité des pêcheurs de sandres
et de brochets mais aussi chez des pêcheurs en mer de plus en
plus nombreux. Les industriels de la pêche, qu’ils vendent des
cannes, des moulinets ou des leurres n’ont pas eu à ce plaindre
non plus de cette émergence rapide d’une nouvelle pêche, d’un
nouveau marché. Enfin, en tous cas, nous n’avons pas reçu de
courriers de plaintes à la rédaction.
Le poisson et le business sont donc les grands gagnants de cette
explosion de la pêche aux leurres en France. Mais le vrai vainqueur c’est vous, et tous les pêcheurs qui s’éclatent à promener
des leurres sous le nez des brochets, des blacks, des bars, des
aspes, des chevesnes, des squids, j’en passe et des plus exotiques. Car la pêche aux leurres est avant tout une pêche 100%
plaisir, qui au delà de la capture est ludique.
Naviguer sur nos grands lacs ou parcourir les quais bétonnés
de nos grandes villes sont autant de source de plaisir. Essayer
de nouveaux patterns, sélectionner ses leurres (le collectionner ? pourquoi pas…), et lancer, lancer et lancer encore contribue encore à ce plaisir. Predators a contribué à passer de « LA
pêche aux leurres » à : « LES pêches aux leurres », ou chacun
peut trouver son plaisir, du quai de Jemmapes aux forets amazoniennes.
On remet ça pour les dix ans à venir ?
Duckfin
26 coloris, 6 tailles,
2 versions : shad et liveshad.
TECHNOLOGIES
MONTAGES FACILES
NAGE INSTANTANÉE
DÉTAILS RÉALISTES
La fente dorsale du Duck Fin Shad facilite
le positionnement symétrique de tout
hameçon et optimise le rôle anti accroc
du montage texan.
La nageoire caudale en forme de patte
de canard entre en action de nage
rapidement à faible vitesse de récupération,
développant un rolling attractif au niveau
du corps du leurre.
Lors de l’injection, les détails du poisson sont reproduits avec réalisme : écailles, opercules,
tête. Les yeux 3D ornés de 3 couleurs contrastées trompent les carnassiers difficiles.
Powermesh
sur le web
PC, tablette, smartphone
Nouveau site Internet
www.daiwa.fr
infos | Navicom
infos
→
NAVICOM
HELIX
Suite aux Helix 7, la gamme augmente encore avec l’arrivée des HELIX 9, HELIX 10 et HELIX 12 CHIRP. Ces nouveaux appareils
bénéficient des toutes dernières technologies Humminbird et ne manqueront pas de séduire l’ensemble des utilisateurs. La
gamme des HELIX H9, H10 et H12 CHIRP comprend neuf combinés au total, dont chaque modèle se décline ensuite en trois
combinés différents : Combiné Helix 2D / Combiné Helix Down Imaging et combiné Helix Side Imaging, permettant ainsi à chacun de choisir celui qui correspond le plus à ses besoins.
8 | predators |
janvier-février 2016
La différence entre les Helix 9, 10 et 12 CHIRP se trouve dans la taille et la définition de leur nouvel écran HD : le Combiné Hélix 9
possède un écran HD de 9pouces de 800x 480 pixels, tandis qu’un combiné Helix 10 possède un écran HD de 10,1pouces de 1024 x
600 pixels, etc. Ces nouveaux écrans de grande qualité permettent de bénéficier d’une excellente qualité d’image rendant encore
plus facile la lecture des fonds et l’interprétation des différentes données. Ces écrans plein soleil et antibuée ont été largement
testés dans différentes conditions de manière à ce que les utilisateurs puissent toujours avoir une parfaite qualité d’image suivant
les conditions rencontrées (très forte luminosité, pluie intense, brume, etc.).
HELIX - H9 :
3 modèles
- Combiné HELIX 9 2D
- Combiné HELIX 9 DI
- Combiné HELIX 9 SI
Ecran 9’’ couleur plein soleil Haute Définition de 800 X 480 pixels
Ecran panoramique 16 :9
Puissance crête 8000 Watts
Antenne GPS intégrée
Double lecteur de carte en façade
Etanchéité IPX 7
DualBeam Plus TM
Compatible Ethernet, Radar, 360 Imaging
nouveau menu Reflex
Compatible AutoChart Live
HELIX - H10 :
3 modèles
- Combiné HELIX 10 2D
- Combiné HELIX 10 DI
- Combiné HELIX 10 SI
HELIX - H12 - CHIRP :
3 modèles
- CombinéHELIX12CHRIP2D
- CombinéHELIX12CHRIPDI
- CombinéHELIX12CHRIPSI
janvier-février 2016
Ecran 12.1’’ couleur plein soleil Haute Définition de 1280 X 800 pixels
Ecran panoramique 16:9 Puissance crête 8000 Watts
Antenne GPS intégrée - Double lecteur de carte en façade
Etanchéité IPX 7 Technologie Dual Beam Plus, Down Imaging, Side Imaging et CHIRP
module CHIRP intégré – Livré avec sonde CHIRP et Compatible avec les sondes CHIRP générique Airmar
Compatible Ethernet, Radar, 360 Imaging
nouveau menu Reflex.
9 | predators |
Ecran 10.1’’ couleur plein soleil Haute Définition de 1024 X 600 pixels
Ecran panoramique 16 :9
Puissance crête 8000 Watts Antenne GPS intégrée - Double lecteur de carte en façade - Etanchéité IPX 7 - DualBeam Plus TM Compatible Ethernet, Radar, 360 Imaging 360 Imaging - nouveau menu Reflex - Compatible AutoChart Live
infos
infos
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HPA
BRIQUET TEMPÊTE
Double flamme
«jet» en V pour
ce briquet d’une
précision maximale,
avec une grande
résistance au vent et
une température de
1300c°. Un très bel
objet aux multiples
usages du bord, sur
un bateau ou sur un
float, comme pour
brûler l’extrémité
des fils de (tresse
ou nylon) ou réparer
des leurres souples
ou des objets en
plastique, allumer
une cigarette par
vent fort, stériliser
une lame...
→
→
PAFEX
NOUVELLE ÉPUISETTE
Pafex est le dernier fabricant français d’épuisette. Dans son atelier du sud-est de la
France, on y conçoit toujours des épuisettes pour tous les styles de pêcheur. En 2016,
le célèbre distributeur d’Owner et de Damiki propose donc une toute nouvelle épuisette hyper renforcée (un peu lourde), qui
possède la particularité d’être très large
pour les gros poissons et pourvue d’une
poignée ergonomique entre le manche et
le cerclage pour pouvoir mieux se saisir
de la charge. Ingénieux.
PACIFIC PÊCHE
PACIFIC PÊCHE
Pour la saison 2016 Pacific Pêche, renoue les liens avec la mer, et édite un catalogue entièrement consacré aux techniques
de pêche exo. Les pêcheurs dans cette discipline trouveront dans ce tout nouveau catalogue de 52 pages de produits des plus
grandes marques internationales, scrupuleusement sélectionnés par des spécialistes.
10 | predators |
janvier-février 2016
Que ce soit en Jigging, au Lancer, en Traîne ou aux appâts... Pacific Pêche présente les dernières nouveautés du marché. Une
sélection des meilleures cannes Tenryu, Smith, Sakura, Zenaq, etc., vous y attend, avec par exemple toutes les cannes multibrins
dont les nouvelles cannes Daiwa Saltist Travel dont leur faible encombrement ne se fait pas au détriment de leurs performances
! Les nouveaux moulinets sont également présentés, avec notamment la dernière série des moulinets Saltiga de Daiwa. Vous retrouverez aussi l’incontournable série des Stella SWB de Shimano. Des séries de moulinets plus accessibles mais robustes ayant
fait leurs preuves aux quatre coins du monde, pour les pêches aux leurres !
Tous les leurres incontournables qui ont fait la réputation des grandes marques telles que
Sébile, Halco, Rapala... Les nouveaux leurres Tb-lures, quant à eux, faits à la main et de
fabrication française sont une révolution dans le monde du leurre artisanal, avec une autre
approche, un regard nouveau. Les nylons et tresses présentant des caractéristiques affinées et encore plus résistants. La nouvelle Power Pro Maxcuatro aux capacités de lancer
et à la résistance étonnante ! Les accessoires de montage, l’équipement et la bagagerie
qui sauront apporter le confort et la robustesse nécessaire à la recherche des poissons
trophées. Bref, que des nouveautés extrêmement prometteuses...
Enfin, afin de vous protéger du soleil nous vous invitons à découvrir le rayon vêtements
techniques spécialement adaptés aux pêches exotiques. Le lecteur trouvera dans ce catalogue tout le matériel nécessaire pour assouvir sa passion pour la pêche des poissons
puissants partout autour du globe.
Le catalogue exotique est disponible gratuitement dans les 39 magasins Pacific Pêche
ou sur simple demande sur le site internet. L’intégralité de offre est accessible sur www.
pacificpeche.com. Liste complète des magasins sur www.pacificpeche.com
→
SALON
R
2016
11 | predators |
janvier-février 2016
L’association des Carnassiers Boerschois et l’association du Brochet
Boiteux organisent leur deuxième salon multi-pêche de Rosheim
(Bas-Rhin), le week-end du 20/21 février 2016. Sur 1400 m2, les visiteurs pourront découvrir les nouveautés et les valeurs sûres en matière de pêche au coup, de la carpe, à la mouche, des carnassiers
et encore du nautisme. Au travers des détaillants de la région, les
plus grandes marques seront présentes avec leurs démonstrateurs.
Entrée : 3€ (30% de la recette des entrées sera investis en rempoissonnement dans les eaux du domaine public). Animation assurée par
les guides de pêche de la région. Restauration sur place. Seront par
exemple présents NATURAMA Dorlisheim, l’EXOTUS de Sélestat, Mathieu Pêche Passion de Lingolsheim, Au bord de l’eau de Soufflenheim , FUTURA pêche de Bischheim, Accastillage diffusion de Strasbourg, Passion pêche de Neuf Brisach, la société Mc-Technologies.
infos | Flashmer
infos
→
FLASHMER
STIMULANT !
Tous les pêcheurs de bass connaissent la marque Booyah. La gamme de spinnerbaits, de buzzbaits et de rubber jigs est en
effet une des plus importantes en France dans sa catégorie. Des leurres typés U.S d’excellente qualité à un prix très accessible
au regard de leur technicité. Ils possèdent ainsi des jupes en silicone Bio Flex très fournies qui s’avèrent particulièrement
souples et robustes. Les palettes plaquées or ou nickel sont montées sur roulements à bille de qualité supérieure. Les hameçons sont même des Mustad forgés fort de fer au piquant irréprochable (ultra point). En gros, ca fait très bien le job sans avoir
à piquer dans le portefeuille de maman ! Dans la série, voici les petits nouveaux importés par Flashmer :
12 | predators |
janvier-février 2016
→ Booyah Buzz : Comme si les buzzbaits n’étaient déjà pas assez provocateurs, Booyah accentue encore l’émission
de stimuli de ce leurre par un « clacker »
venant taper sa turbine. En nageant,
cette palette heurte l’hélice pour encore
plus de perturbations en surface. La turbine est même recouverte d’une peinture haute résistance pour éviter qu’elle
ne s’écaille lors des chocs. Ses couleurs
vives rajoutent encore plus de provocation
visuelle pour le carnassier. Résultat : un
leurre parfait pour ratisser large en power
fishing en jouant sur les attaques reflexes
type « reaction strike ».
Booyah Vibra-FLX
Booyah Buzz
→ Booyah Vibra-FLX : La particularité de ce spinnerbait est de posséder une
armature Vibra FLX. Deux fois plus résistante, sa mémoire de forme lui permet de
reprendre sa silhouette initiale après les
pires combats.- Que tous ceux qui n’ont
pas galéré pour reformer leurs spinners
lèvent le doigt. Un excellent point donc !
Mais le must de cette technologie est surtout d’amplifier considérablement la retransmission des vibrations crées par les
palettes à tout le corps. La tête et la jupe
en silicone silo tek constituée de 84 brins
hyper souples tremblent ainsi constamment lors de la nage de manière ultra
attractive. En somme, un spinnerbait à
double palettes polyvalent, robuste et hyper technique qui pourrait bien devenir un
standard incontournable pour beaucoup !
→ Baby Boo Rig : ce mini rubber jig
possède une jupe silicone composée de
soixante brins ultra souples lui donnant
des descentes encore plus douces et
un maximum de mobilité. Idéal pour les
pêches fines et lentes quand les poissons
sont matraqués. Simple, efficace, pas
cher…
→ Zara Puppy Heddon : comme nous
vous l’indiquions dans un précédent article, le Zara représente certainement
le plus ancien stickbait au monde. Dans
cette grande famille, un petit nouveau est
enfin importé en France : le Zara Puppy
Spook. Avec sa ligne faussement simple,
il possède toutes les caractéristiques qui
ont créé la légende mais décliné en 7cm
pour 7g. En bois et totalement dépourvu de billes, cette version très proche de
l’originale de 1922 est parfaite pour les
conditions les plus calmes et les poissons
sur-éduqués. Une véritable friandise à
carnassiers que beaucoup de spécialistes
s’échangeaient sous le manteau. Roots,
hyper efficace et carrément économique :
du Heddon en somme. Et à Predator, on
est fan !
La Craw Chunk Yum : ce coloris a cartonné lors des essais !
Zara Puppy Spool Heddon
→ Chez Yum, nous avons remarqué la
Craw Chunk. Cette petite écrevisse de
7cm est carrément originale puisque ses
pinces surdimensionnées vibrent intensément à la récupération. Leurs lourdes
extrémités agissent à la façon de paddles
de shads et émettent de fortes pulsations
attractives. Nous l’avons beaucoup apprécié en montage texan ou Carolina maniée
avec des petits sauts prés du fond. Il est
aussi excellent pour le flipping sous les
obstacles. A l’essai, le corps charnu est
parfait en trailer d’un jig pour les pêches
à gratter. Il parait que la couleur orange
(Crawdad) fait un carton sur les belles
zébrées et les bass. Encore ici, un leurre
économique qui assure sur le terrain. A
essayer absolument !
janvier-février 2016
Boo Teaser Rig
13 | predators |
Boo Rig
→ Les Boo Rig et Boo Rig Teaser : on fait
encore dans l’inédit avec des alabama rigs
vraiment atypiques. L’originalité vient d’un
long bras central terminé par un câble
flexible en inox. Bien décalé vers l’arrière,
sa souplesse permet ainsi de placer n’importe quel type de leurre sans altérer sa
nage. C’est vraiment étonnant car il est
même possible d’utiliser un cranckbait !
Ce modèle est proposé soit avec des palettes, soit avec des grubs. Les amateurs
du genre apprécieront.
infos | Flashmer
infos
→ Pas mal de nouveautés également chez Yo-Zuri avec deux séries de leurres : les
3DS et les 3 DB. La gamme 3DS possède un film holographique interne diffractant la
lumière en de multiples coloris (3 D Prism Finish). Contrairement aux leurres possédant
un revêtement externe, celui-ci renvoie de nombreux reflets multidirectionnels et offre
aussi l’avantage de n’être jamais abimé par les attaques ou le frottement des hameçons.
La série 3DB complète cette technologie avec un ventre possédant des cannelures qui
émettent de micro vibrations attractives lors de la nage (Wave Motion Belly).
→ Le 3DS Shad SR et MR : Dans la série, un petit jerkbait ultra réactif. Suspending, il
permet de bien insister sur les postes porteurs lors d’arrêts marqués. Durant la nage,
les flancs hauts apportés par son dos vouté poussent beaucoup d’eau et renvoient des
éclats lumineux très intenses. Lors de twitchs, le leurre nous a étonné par sa capacité à
pratiquement se retourner sur le dos à la fin de son écart latéral. Un jerkbait qui pourra
donc tout aussi bien se manier hyper nerveusement que plus lentement en alternant
twitch et pauses. Selon la profondeur d’évolution recherchée, sachez que le SR plonge à
un mètre quand la version MR dépasse 1,5m grâce à la bavette plus longue.
Le 3DS popper Yo-Zuri cartonne sur les blacks
3 DS Shad SR Yo-Zuri
3 DS Shad MR Yo-Zuri
→ 3DS popper : Ce petit bijou utilise à
fond la technologie 3D Prism Finish pour un maximum de reflets multidirectionnels. Très compact, son profil
fusiforme colle parfaitement avec celui
d’un poisson fourrage. Les pops sont très
puissants au regard de sa taille. Un popper qui gagnera à être utilisé avec un ensemble light pour en tirer le meilleur. Les
premiers essais de ce petit joujou dans
l’hexagone ont montré d’excellents résultats sur les bass, perches, cheyennes et
autres carnassiers !
→ Toujours dans la gamme 3DS, on retiendra une superbe série de cranks. Le 3DS
Crank SSR est un shallow runner pour la pellicule de surface alors que le 3DS Crak SR
plonge jusqu’à un mètre. Des petites bouchées survitaminées de 5 cm à peine possédant une finition remarquable qui devraient intéresser plus d’un carnassier. De notre
coté, on a complètement craqué sur le coloris holographic ghost shad !
3DS CRANK SSR Yo-Zuri
3DS CRANK SR Yo-Zuri
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janvier-février 2016
→ Le 3DB Vibe cumule les stimuli. Lors de la nage flanc sur flanc, les flashs multidirectionnels du 3 D Prism Finish apportent un effet presque stroboscopique. En plus
des puissantes ondes générées par son débattement latéral, les stries de son ventre
émettent des vibrations plus fines (Wave Motion Belly) Comme si ca ne suffisait pas, les
billes en acier émettent un son perceptible à plusieurs mètres lors de la nage vibratoire
hyper puissante. Idéal pour les prospections rapides en se basant sur les attaques reflexes. En gros, ca déménage et ca fait bouger les lunkers de loin ! Notez qu’à l’essai,
ce leurre a conservé couleurs et reflets même après plusieurs brochets. Du costaud !
Le Zara Puppy Spook Heddon : Silencieux, prenant et
carrément économique !
3DB VIBE Yo-Zuri
→ Le 3 DB Pencil nous a fait de l’œil. D’une taille passe partout de 10 cm, il étonne par
sa nage bien à plat qui le rend très facile à manier. Sa position basse sur la pellicule le
colle littéralement à l’eau et les embardées latérales de forte amplitude sont un modèle du genre. La gamme de coloris apportés par le 3D Prism Finish est très réussie.
Nous avons ainsi carrément craqué sur le modèle Prism Ayu : juste sublime ! Avec sa
simplicité d’utilisation, sa nage parfaite et ses coloris superbes, un vrai coup de cœur
de la rédaction.
janvier-février 2016
→ Le 3 DB Crayfish : carrément originale, cette écrevisse est un concentré d’innovations intelligemment pensée. Avec ses 23 g pour 75 mm, cette craw se lance à grande
distance mais coule pourtant lentement de manière très réaliste. Les pattes sont réalisées dans un silicone souple très résistant, ce qui leur garantit une grande longévité
face aux plus rudes combats. Grâce à une boucle réalisée avec un câble en inox souple,
l’hameçon double en tête est maintenu pointe vers le haut pour éviter les accroches et
afin d’assurer un ferrage optimal. Mais le plus surprenant est la queue articulée qui agit
comme la palette d’un chatterbait, lui donnant une nage louvoyante avec de fortes vibrations sur simple récupération. En lui imprimant des tractions de 20/30 cm, elle vibre
en remontant puis retombe doucement pattes en avant comme une véritable écrevisse
fuyant un prédateur : bluffant ! En résumé, son réalisme poussé à l’extrême est aussi
convaincant que sa nage : de bon augure sur le terrain !
R
2016
15 | predators |
3DB CRAYFISH Yo-Zuri
3DB Pencil Yo-Zuri
infos | Clee Fishing
infos
→
CLEE FISHING
VOLKIEN SOUL TRACKER EVO 231XH
16 | predators |
janvier-février 2016
Zumba en linéaire au dessus des herbiers...
La gamme Tracker Evo a été développée dans le but de proposer des cannes
montées, avec des composants de qualité
autour d’un blank performant. La 231 XH
correspond tout à fait à la tendance actuelle des pêches aux shads à palettes ou
aux gros vibrations. Avec presque 8 pieds,
elle se destine aux grands espaces. Dotée
d’un talon relativement long et d’une puissance de lancer jusqu’à 60gr, cette canne
est capable d’expédier à longue distance
quasiment tous les shads à palette du
marché. Mais c’est lors de l’animation
caractéristique de ce genre de leurre que
l’on comprend tout l’intérêt d’une telle
longueur… Le bras de levier important
permet d’effectuer des mouvements avec
beaucoup d’amplitude, puis de parfaitement contrôler la descente du leurre. Ce
blank, à la fois nerveux et progressif, permet enfin d’assurer des ferrages à longue
distance. Moins de 90€ !
Toujours chez Volkien Soul, le Zombie Vib 108, avec ses 108mm pour 64gr, est un « big vib » qui ne vous laissera pas indifférent !
Amateurs de leurres sélectifs, ce vibration hors normes permet d’aller chercher les brochets au plus profond d’une rivière ou d’un
lac. Animé très lentement au ras du fond ou par grandes tirées, il fait bouger les poissons de loin. Un leurre atypique qui mérite
d’entre essayé par les amateurs de spécimen hunting ou les pêcheurs de silures. L’armement d’origine est taillé pour affronter les
gros sujets, même en exotique. Messieurs, à vos cannes bigbait, les zombies débarquent !
infos | Clee fishing
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ZOMBIE VIB 108
Dans le même registre, le Zumba 90 est un leurre qui danse la zumba dans les herbiers, et les brochets adorent ! Il s’ait en fait d’un
« hard shad » à palette qui ne craint ni les coups de dents, ni les grandes profondeurs. Relativement dense par rapport à sa taille, le
Zumba se lance à grande distance et coule rapidement vers le fond. Il nous a déjà rapporté quelques poissons en linéaire au-dessus
des herbiers lorsque les conditions sont difficiles, avec une mention spéciale pour les coloris baby bass et black gold…
18 | predators |
janvier-février 2016
Mais passons maintenant à tout autre chose, avec le stand up paddle. Vous aviez découvert l’année dernière dans Predators le Jungle
Operator, un float tube construit avec la technologie du stand up paddle. Fort de cette expérience et de la maitrise de la marque en
la matière, l’évolution des stands up paddle de la gamme vers la pêche ne s’est pas fait attendre. Aussi le Mutant est-il pensé pour
proposer une véritable plateforme de pêche aux pêcheurs encore hésitants à monter sur ces planches. Véritable ventouse sur l’eau
avec ses 3,35m de longueur et 1,14m de large, ce stand up offre près de trois mètres carrés de surface pour évoluer en toute quiétude
et embarquer un maximum de matériel, jusqu’à 250kg...
Ses deux boudins latéraux participent grandement à sa stabilité, qui ne sera jamais
prise en défaut lors de la prise d’un joli
poisson ou d’un release. Gonflé en quelques
minutes ou transporté sur le toit de la voiture, il est facilement transportable et peut
être mis à l’eau partout pour des sessions
rapides voire des expéditions. Trois coups
de pagaies et vous êtes déjà sur vos spots
favoris, à prospecter debout, les pieds au
sec, à bord d’une embarcation qui vous fera
découvrir une autre façon d’évoluer sur
l’eau et d’aborder la pêche… le plaisir de la
glisse en plus.
SUP Mutant
→
RAPALA
RAPALA NOUS HABILLE
Les fans de Rapala pourront enfin d’afficher leurs couleurs avec une ligne complète
de sweats (hoody ou zippés), de tee-shirts, de bermudas, de casquettes… il y en a
pour tous les goûts et pas seulement pour les hommes, puisque Rapala a aussi pensé
aux femmes. Mais Rapala, c’est aussi cette année, et peut-être surtout, les bagages
Urban Rapala, une bagagerie innovante et très moderne spécialement conçue pour la
pêche du bord. Épurés, ces sacs comportent aussi des porte-canne,
et de nombreuses poches et rangements étudiés de manière à être
plus mobile au bord de l’eau. En tout, cinq modèles vraiment sympa
à découvrir ici : https://www.youtube.com/watch?v=7WZHdJWQwLA
janvier-février 2016
Rapala pense aussi aux femmes avec des
modèles très « girly » !
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L’Urban Hip Pack fait partie de la nouvelle série de sacs
Rapala. Haut de gamme et technique, il se porte à la
taille et est conçu pour les pêches du bord.
infos | DAM
infos
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DAM
GOD DAM !
Dam est une société qui monte, qui monte… De plus en plus de produits estampillés Effzett ou Dam ou Quick sont en effet devenus peu à peu des valeurs sûres,
comme le superbe moulinet baitfinesse Quick D-Lite Baitcast ou le Kick-S Shad. Et
que dire de la gamme Madcat, qui est sur le point de devenir le principal emblème
de la pêche du silure ! Cette année, Dam a donc encore étoffé son catalogue de
quelques perles rares, et souvent surprenantes…
20 | predators |
janvier-février 2016
Commençons par les moulinets Quick, avec
le FZ DLX FD, un tambour fixe plutôt haut de
gamme et vraiment bien looké avec ses perforations de bobine et ses enjoliveurs rouges
ou carbone sur son bâti noir. Léger, robuste,
fluide, le FZ DLX FD se veut la vitrine de Quick et il est vrai que pour un moulinet d’environ 180€, il est difficile d’exiger davantage :
77cm par tour de manivelle pour la taille
30 qui ne pèse que 300g, un frein puissant,
une transmission de force importante…
Beaucoup vont craquer. Tout comme
pour cet autre moulinet, à tambour
tournant cette fois, l’Optimus 301, qui
constitue sans doute le premier prix
des moulinets vraiments bigbait. Car
aux côtés des Pluton Daiwa et Révo
QUICK Optimus 301
Toro, plutôt onéreux, on ne comptait
jusqu’à présent que le Komodo d’Okuma dont nous vous avons parlé la dernière fois, mais qui coûtent déjà plus de 200€. Avec cet Optimus, on passe en-dessous de la barre des 200€, ce qui intéressera
un grand nombre de pêcheurs souhaitant se lancer à leur tour dans le bigbaiting. Le moulinet affiche une puissance de frein de
12kg, ce qui est peut-être exagéré et en tout cas inutile (même pour une carangue on ne sert pas son frein ainsi), mais chose
intéressante : son ratio de 7.3 en fait un outil idéal pour les gros jerkbaits, par exemple.
Or, il faut savoir que la gamme Optimus
se décline aussi en cannes, spinning et
casting, dont un modèle bigbait (Optimus Lure Shooter) dont nous sommes
déjà dingues ! Bien sûr, le moulinet Optimus trouvera sa moitié avec l’Optimus
Jerk, mais avec en tout treize modèles
pour toutes les pêches, et un look vraiment, vraiment sympa, la gamme, qui
devrait tourner aux alentours des 150€,
a vraiment de quoi séduire une clientèle
de pêcheurs exigeants.
Mais faisons un tour du côté des leurres maintenant, avec — puisque nous parlions de bigbaiting, — la version 195mm du
Viper, un leurre qui a connu un succès prodigieux ces dernières années. Avec cette nouvelle taille plus imposante, ce leurre
déjà réputé pour le brochet devrait séduire les amateurs de gros poissons et les piker acharnés dans leur ensemble. Ceux-ci
pourront d’ailleurs s’intéresser au Real Life Catfish, en version paddle tail ou curl tail, une imitation de petit silure destinée à
provoquer l’agressivité territoriale des grands brochets et des grands silures. Le leurre souple est ainsi disponible en version
montée ou non montée, la version montée de 20cm étant selon nous la meilleure (120g).
Effzett Pike Seducer
Effzett Deep Scout
Effzett Real Life catfish Paddel Tail
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janvier-février 2016
Toujours au registre des gros leurres souples, et c’est sans doute le leurre qui va cartonner cette année chez DAM auprès
des piker, l’Effzett Pike Seducer, surtout la version montée, qui est vraiment l’aimant à brochet prévisible de cette nouvelle
saison. Disponible en 180 et 230mm, le Piker Seducer est en fait décliné en deux versions chaque fois, de différente densité :
par exemple, la taille 18cm pèsera 80 ou 100g selon que vous choisissiez la version casting ou trolling. Or, cette différence
de densité va permettre au pêcheur de jouer sur les profondeurs de nage et les vitesses d’animation… Il faut enfin noter la
pertinence des coloris, comme le Ayu (magnifique), la perche, le firetiger ou le Maniac. Un très, très beau leurre à découvrir
dès à présent en magasin puisque tout ces produits sont disponibles ou sur le point de l’être.
infos | Florida
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FLORIDA
NOUVEAUTÉS FLORIDA FIELDS 2016 :
Pas de révolution chez Florida Fields (ce
sera pour plus tard et Predators vous
tiendra évidemment au courant) mais
une gamme qui s’étoffe considérablement. Surfant sur le succès grandissant
de ses marques emblématiques, la société a décidé d’élargir son offre. Aussi,
chez St Croix notamment, les références
régulièrement stockées se multiplient et
toute la gamme existante sera disponible
sur simple demande auprès de votre détaillant. Un choix pléthorique donc.
Parmi les nouveautés St Croix, nous en avons retenu quatre :
La série des Legend Elite tout d’abord. Complètement repensées, ces rods promettent des performances inégalées en termes de sensitivité, poids et robustesse. Parfaite alliance de carbones haut module SC V et SC VI, ces cannes
montées à la main aux US sont équipées des tout nouveaux anneaux Fuji Torzite
à armature en titane et de superbes poignées dont le porte moulinet ajouré assure un parfait transfert des informations. Simplement magnifiques.
22 | predators |
janvier-février 2016
Les Avid Inshore ensuite, primées lors du dernier Icast en tant que meilleures
cannes mer.
Des cannes esthétiquement très réussies montées à partir des très réputés blank SC III Avid, dont la
réputation n’est plus à faire, et équipées d’anneaux Kigan Master Hand Zero Tangle.
Une magnifique série, composée de 16 spinning et 6 casting, promise à un bel avenir.
Les mojo, pour finir, dont la série Bass, déclinée en 13 casting (dont 3 fibres de verre) et 4 spinning ,
vient de bénéficier d’un nouveau blank leur conférant de meilleures performances et un gain de poids
non négligeable de 15%. Une gamme dont la popularité ne risque pas de faiblir et qui prête désormais
son nom à une série silure. Les Mojo Cat, c’est leur petit nom, disponibles en casting et en spinning,
devraient ravir les amoureux des moustaches. Les premiers modèles viennent d’arriver sur le marché,
on vous en reparle très bientôt.
Chez Lew’s, deux modèles de moulinets ont
particulièrement retenu notre attention, le
Team Pro tout d’abord, fleuron de la marque,
dont le bâtit en magnésium confère au joujou un poids plume de 150 grammes, et le
Tournament Pro G, remplaçant de l’illustre
Tournament Pro. Deux bijoux aussi réussis esthétiquement que performants. Dotés
de 11 roulements à billes, de manivelles en
carbone et de freins de combat carbone très
progressifs développant 7 kilos de résistance
chacun. Ils sont également équipés du tout
nouveau système accroche leurre rétractable Speed Keeper et de l’ingénieuse molette Speed Dial permettant d’un simple coup
d’œil de connaitre le type et la résistance du
corps de ligne spoolé sur la bobine. Gadgets
ou réels plus, ces éléments sont au moins le
signe que la marque qui a inventé le moulinet casting Low Profile n’a pas fini d’innover.
Pour finir, notons que décision a été prise cette année de porter un effort particulier sur la gamme de leurres Lake Fork. Si les best
sellers comme le Live Magic Shad ou l’Hyper Freak restent bien sûr au catalogue, de nombreuses nouveautés devraient faire rapidement
leur apparition pour le plus grand bonheur des bassers.
23 | predators |
Ces modèles, disponibles en plusieurs couleurs de montures et de verres, s’ajoutent à une gamme déjà importante et bénéficient
évidemment de la qualité de polarisation qui a fait le succès de la marque. La technologie 580 ayant en effet fait de Costa le leader incontesté de l’optique chez les pêcheurs.
janvier-février 2016
Chez Costa, deux modèles de polarisantes ont fait le buzz cette année en recevant respectivement les prix de meilleures polarisantes
lors de l’EFTTEX et de l’ICAST : Les Cortez et les Rooster.
infos | Daiwa
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DAIWA
Chaque année, la sortie du nouveau catalogue Daiwa est comme un Noël avant l’heure
pour les amateurs de beau matos. Ce cru 2016 ne déroge pas à la règle, et confirme le
statut de leader de la marque dans l’hexagone, toutes techniques confondues.
L’année dernière, nous vous disions déjà tout le bien que nous
pensions du concept SV Daiwa. La technologie SV (diminutif de
« Stress free Versatile » soit « polyvalence sans contrainte »)
permet tout simplement d’avoir une plage de lancer hyper
large. Après les SS Air et SS SV, Daiwa rajoute cette technologie à son nouveau Steez : le New Steez SV. Il hérite de la bobine
en duraluminium G1 ultra légère du SSR. En gros, ca balance
de 3 à 40g à des distances étonnantes, sans avoir besoin pour
autant d’être un pro du casting. De quoi se la péter face aux
potes ! Avec son bâti en magnésium hyper léger et son frein
étoile en Zaion, le modèle 103 HL atteint le poids record de
165g à peine. Rajoutez un frein UTD ultra progressif, 11 roulement + 1 ainsi qu’un ratio élevé, et vous saurez déjà quoi commander à Noël !
Plus typé baitfinesse, le nouveau Daiwa SV accepte néanmoins
une plage de lancer assez large. Les 8 roulements + 1 dont 2
CRBB apportent une parfaite fluidité lors de la récupération. La
bobine SV est ici en aluminium A7075 et le bâti en aluminium.
On reste dans du moulinet assez léger (175g à peine) mais pas
pour le prix qui, bien qu’inférieur à celui du New Steez SV reste
assez élevé !
Dans la série des moulins de rêve revisités, nous avons également remarqué le nouveau Zillion Type HD. Une version bodybuildée avec une roue de commande surdimensionnée et
renforcée, un frein plus puissant ainsi que du roulement magsealed. Idéal pour les pêches en force et le powerfishing. Un
moulinet d’homme, quoi ! Mais ici encore, le prix n’est quand
même pas à la portée de toutes les bourses (à moins de les
avoir bien pleines !)
24 | predators |
janvier-février 2016
Tout le monde n’ayant pas les moyens de se payer de tels bijoux, signalons un bel effort de la part de Daiwa concernant sa
gamme de moulinets casting. Dans la série « démocratisation
de ses technologies », la marque persiste et signe en doublant
quasiment son offre par rapport à l’année dernière ! De même,
toute la série des modèles les plus économiques a été changée et bénéficie d’avancées technologiques que l’on ne trouvait
que sur des modèles haut de gamme auparavant. Chapeau !
EXCELER RENFORCÉ
Nous avons ainsi repéré pour vous le tout nouvel Exceler. Par
rapport à l’année précédente, le petit nouveau se retrouve avec
une mécanique encore plus renforcée, développée pour le
marché U.S. Et vu le gabarit des pêcheurs là-bas et leur âme
de poète en pêche, c’est une référence nous concernant ! Le
bébé hérite du super frein UTD, d’une bobine maintenue par
deux roulements et de l’excellent frein magnétique Magforce Z
pour des lancers optimisés. Il est même doté d’un roulement
CRBB en plus. On notera d’ailleurs qu’en se musclant, il s’est
d’ailleurs allégé pour ne peser que 224g. Coté apparence, cette
version 2016 passe au noir classieux.
Le 100 LA (65 cm TMV) quant à lui possède une bobine sombre
et le 100 SLA (77 TMV) est décliné avec une bobine rouge métal.
Autant vous avouer : vu que la mécanique est carrément au top
au regard du prix réduit, on assume complètement notre coté
fashion victims en vous avouant qu’on adore ce look !
SANS DENT ET SANS PERRUQUE
25 | predators |
Niveau polyvalence mer / eau douce qui intéresse de plus en plus de pêcheurs, signalons aussi l’apparition des nouveaux Coastal.
Avec un ratio de 7.3 (82 cm TMV) et un poids de 229g à peine, le Coastal TWS n’a pas moins de sept roulements CRBB, le contrôle de
lancer Magforce, un frein UTD et il possède même le galet rabattable TWS du Tatula. Excusez du peu ! Plus accessible, l’Air D Coastal
conserve néanmoins le frein UTD, 6 roulements + 1 dont 2 CRBB mais avec un bati et une flasque en polycarbonate. Une très bonne
affaire pour les budgets serrés !
janvier-février 2016
Signalons également l’AirD qui est encore plus accessible (Daiwa parle de « prix contenus »). Encore ici, le tout nouveau frein UTD fait
son apparition à ce niveau de prix. Neuf roulements apportant une excellente fluidité de rotation ainsi que la technologie Magforce
pour un contrôle parfait des lancers. 220 grammes de bonheur à moins de 100 euros… Même les sans-dents ont le droit de se faire
plaisir... sans perruques !
infos | Daiwa
infos
CANNES : RAAAAAAH LOVELY !
Comme l’année dernière, les Steez prennent un coup de
jeune (contrairement à notre cher Numa !). La gamme a
été entièrement revisitée. Avec des blank SVF à teneur en
carbone de 88 à 99% et une action spécifique créée par un
logiciel informatique ultra pointu optimisant le lancer et la
courbe en combat (Expert Sens Simulation), cette série emblématique a de quoi faire rêver plus d’un pêcheur. Avec son
nom de jeu vidéo, la Machineguncast type III est parfaite pour
les pêches les plus sensibles avec sa teneur en carbone SVF
de 99 % ! Très réactive et « pêchue » grâce à la technologie
X 45, elle reste néanmoins assez polyvalente pour du rubber
jig ou du spinner.
De son coté, la Walleyskey ravira les amateurs de swimbaits
et autres lipless big bait pour lesquelles elle a été conçue.
Encore ici, une sensibilité qui améliore carrément le travail
du leurre grâce au blank à 94 % de carbone. La Specter restera la plus polyvalente de la gamme avec son action regular fast très progressive. Aussi bonne pour la prospection en
powerfishing au spinnerbait que pour toutes les pêches à
gratter (rubber, texan, verticale, etc.), cette canne fait déjà figure de must have pour pas mal d’entre nous. Une série vraiment réussie mais qui demandera des efforts niveau tirelire…
Toujours dans la famille Steez, une autre gamme fait son apparition : les Steez XT. L’intérêt de ces cannes vient de leur
provenance : elles ont été conçues pour le marché américain ! L’action est évidemment très puissante et permet de
vraies pêches d’homme. Autant dire que c’est typé US, ce
qui n’a rien pour nous déplaire ! On reste dans la qualité des
blank Steez mais avec un design simplifié. Dans l’esprit, la
série de cinq cannes couvre toutes les techniques de pêches
avec des modèles allant d’une 6pieds6 en action M (spinnerbait, poissons nageurs) à une 7pieds4 en action XH (heavy
texas, frog) Le plus intéressant étant que cette série s’avère
plus accessibles que les New Steez. A notre avis, un très bon
plan !
26 | predators |
janvier-février 2016
Si vous êtes plutôt spinning, Daiwa a aussi pensé à vous avec
sa gamme de Steez XT. Ici encore, le design a été simplifié
tout en conservant les qualités d’action originales des blanks.
Quatre cannes monobrins orientées pêches ultra lights à
lights qui raviront tous les amateurs de pêches en finesse.
En 2015, nous avions adoré les Tatula Bait Casting. Autant
vous dire que la toute nouvelle gamme Tatula spinning nous
a vraiment tapée dans l’œil ! Rappelons quand même que ces
cannes ont permis à Randy Howell de remporter le Bass Master Classic en 2014. Pas moins ! Blank carbone SVF (carbone
de très haute qualité) avec la technologie X45, porte-moulinet ergonomique (exclu Daiwa) anneaux Fuji alconite, fintion micro pitch (sans vernis) allégeant considérablement
les cannes : des composants à la finition, tout est vraiment
au top ! La sensibilité est remarquable et l’action est parfaite. Niveau look, on reste dans du classieux noir et or. Ces
3 cannes sont même monobrins : inutile de vous dire qu’à la
rédaction nous avons adoré ! Et comme si ca ne suffisait pas,
la bonne nouvelle est que cette gamme est déclinée à un prix
défiant toute concurrence. Carrément accessibles, elles sont
à notre avis un des meilleurs rapports qualité / prix dans les
spinning actuelles.
DAIWA (S)TRESSE LA CONCURRENCE
Cette année, la marque nippone nous a bluffé en changeant quasiment toute sa
gamme de tresse. Le plus étonnant venant certainement de ses nouvelles tresses
douze brins. Une petite révolution ! Dans la série des produits Daiwa 2016 qui nous
ont scotchés, la Morethan 12 braids est en bonne place. Au premier regard, sa
finesse et son rapport diamètre / résistance sont tout simplement impressionnants.
La finition siliconée est telle qu’on a presque la sensation de toucher du nylon. Associé à son profil parfaitement rond, l’assurance d’une glisse extrême dans les
anneaux et des distances de lancer record. Daiwa annonce ainsi un gain de 20 %
au lancer, une résistance augmenté de 20 % et une durée de vie optimisée de 72%.
Mais lors de nos essais, la caractéristique qui nous a vraiment surpris en action de
pêche est bien sa sensibilité. Le moindre contact avec le fond est ainsi amplifié de
manière considérable (+ 30 % selon la marque) et la structure ultra lisse passant
sans bruits parasites dans les anneaux, les sensations sont considérablement augmentées. De la PE # 0.6 (13 lb) à la PE # 2, une petite merveille pour les amateurs
de pêches à gratter et de verticale. Il faut bien reconnaitre que le prix est assez élevé
mais le gain réel en action pêche est tel que ca vaut franchement le coup de se faire
un petit caprice.
27 | predators |
Dans la série bon plan, nous vous avouons
avoir carrément flashé sur la nouvelle J
Braids X 8. Un 8 brins conçue et fabriquée
au Japon. On retrouve ici toutes les qualités des 8 brins Daiwa (résistance, glisse,
profil rond, etc.) mais à un coût ultra réduit qui en fait un des meilleurs rapports
qualité / prix du marché ! Dans cet ordre
de prix, nous n’avons pour l’instant pas
trouvé mieux ! Du 6/100 au 56/100, en 3
couleurs (vert, chartreuse, multicolore) et
proposé dans des conditionnements allant de 150 à 1500 mètres, une très large
gamme couvrant toutes les pêches, aussi
bien en eau douce qu’en mer. En gros, ca
s’annonce comme un véritable carton auprès d’un très large public !
janvier-février 2016
Même pour ses 8 brins, Daiwa innove.
La marque nous propose ainsi une toute
nouvelle version de sa très célèbre Tournament qui est désormais déclinée en
Tournament 8 braids Evo. Cette version
est encore plus compacte grâce à une
plus haute densité de tressage. Son profil est plus lisse et même sa résistance à
l’abrasion est optimisée. Quand on sait le
succès de l’ancienne Tournament auprès
des pêcheurs, ce modèle devrait rapidement faire parler de lui !
infos | Daiwa/Sakura
infos
28 | predators |
janvier-février 2016
LEURRES SOUPLES : ON PASSE AU XXL !
Coté leurres, peu de nouveautés chez Daiwa. Il fait reconnaitre qu’au fil des ans, la
gamme s’est considérablement élargie et qu’elle est désormais assez complète.
Cette année, Les bonnes news viennent de plusieurs leurres souples que la marque
décline en taille XXL. Après le succès du Duck Fin Shad au réalisme incroyable,
la marque nous sort une version big bait de ce leurre: le Duck Fin Live Shad. Des
modèles bodybuildés de 15 et 20 cm pour rechercher les vrais lunkers qui devraient
en intéresser plus d’un ! Ryu ne nous en dit que du bien…Dans la série des grosses
bouchées, notons aussi la sortie du Daiwa Flat Shad. Un paddle énorme aux lourdes
pulsations, un corps massif bougeant beaucoup d’eau et un rolling hyper prononcé.
Pas moins de 22 cm de bonheur pour viser les plus gros prédateurs. Et comme la
tendance chez la marque est décidément de faire grossir ses L.S., celle-ci nous
a également pondu une nouvelle version du tournament D’Swim : le Tournament
D’Swim Fat. Plus épais et plus dense, un shad de 13 cm qui brasse encore plus
d’eau et qui sera parfait utilisisé en texan ou peu plombé pour les zones shallows.
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SAKURA
PASSIONÉMENT
Avec près de 470 nouvelles références dans la gamme SAKURA, la collection 2016 est largement enrichie. De nouvelles familles apparaissent et renforcent la volonté de la marque de vous
offrir un concept global autour de la pêche au leurre. En voici un bref aperçu, avec pour commencer les cannes Sportism Neo, dix nouvelles références comprenant des modèles spinning
et casting, viennent compléter cette gamme entièrement équipée par Fuji. Pour répondre à la
demande, les puissances XH et XXH sont à l’honneur, tant pour le bigbaiting en eau douce que
pour les nouvelles pêches sportives du maigre et des thonidés en mer.
Après les célèbres Antidote et Furiozza, Sakura renouvelle son segment haut de gamme avec
la nouvelle série PLAYERS, une cosmétique remarquable étalée sur treize cannes réalisées
en carbone Haut module « Toray High Performance », et déclinée en 5 modèles casting et 8
spinning, tous monobrins off set.
29 | predators |
Mais venons-en aux leurres, avec le Mousty, Franck Rosmann nous en parle : «C’est
maintenant une tradition chez Sakura que de ressortir de nos archives des leurres qui
ont connu un franc succès pour vous en proposer une version actualisée, adaptée aux
conditions du moment, comme le Mister Joe par exemple. C’est le cas cette année avec
le Mousty 125 F, issu du modèle original conçu par Ange Porteux. Plus bruyant, avec un
signal sonore très grave, aussi efficace en mer qu’en eau douce et tropicale et très facile
à utiliser, ce stickbait fera à coup sûr, pour fêter les 100 ans passés de cette véritable
légende vivante, un gros buzz !» Quand au Swinger enfin, il s’agit d’un chatterbait, dont
l’utilisation permet de pêcher plus profondément qu’un spinnerbait avec les mêmes
signaux
janvier-février 2016
Côté moulinet, et déjà remarqué l’an passé, le Calix, disponible en trois ratios, évolue vers le plus haut de gamme avec une
version allégée de 169g seulement.
infos | Pure fishing/revo
janvier-février 2016
30 | predators |
infos
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REVO
LA FAMILE S’AGGRANDIT
C’est LA grosse nouveauté Abu Garcia de ce début 2016 : l’arrivée des nouveaux moulinets Revo spinning. On se rappelle de la
tentative timide de la marque il y a quelques années avec notamment le Revo Neos qui, même s’il s’avérait être un produit tout à
fait correct, n’a jamais vraiment réussi à s’imposer comme un concurrent sérieux aux modèles équivalents et référents de Daiwa
et Shimano.
Abu Garcia passe la seconde avec cette nouvelle génération de Revo spinning
Et c’est tout l’objectif de cette nouvelle série, qui a été complètement repensée. Nouveaux bâtis, nouveau look, et un concentré de technologie que
nous vantent les descriptifs commerciaux. Nous attendions donc avec impatience de recevoir et d’appréhender ces nouveaux moulinets. Et à la réception de la série, nous avons immédiatement pu constater une certaine
cohérence dans la gamme. Du Revo SX au Revo MGX en passant par le premier et le STX, Abu Garcia s’est appuyée sur la série casting en reprenant
dénominations et couleurs. Une idée astucieuse et finalement évidente qui
permet aux pratiquants usant déjà des modèles casting de s’y retrouver
immédiatement.
Rapport qualité/prix bien placé, look réussi et parfait
complément des cannes Véracity, le Revo spinning SX devrait
rencontrer un franc succès.
En revanche, la marque suédoise a conservé son propre système pour la différenciation
des tailles (10, 20, 30 et 40), ce qui ne permet pas aux possesseurs de Daiwa et Shimano
une comparaison rapide. Disons qu’un Revo spinning en taille 20 est légèrement inférieur
à un 2500 et un taille 30 légèrement supérieur. La taille 10 sera plutôt réservée pour le
lancer léger, la truite ou la verticale quant à la taille 40 disponible sur le Revo Inshore sera
préconisée pour l’utilisation en eau salée.
Nous avons ensuite essayé la série et il semblerait bien que celle-ci ait bénéficiée de toute
l’attention de la marque pour que les défauts constatés sur la première version soient résorbés. Cela est par exemple flagrant au niveau de la douceur de rotation et de l’absence
de jeux parasites. Nous avons par exemple comparé le nouveau et l’ancien modèle de Revo
Premier : le verdict est sans appel. Cette nouvelle version est bien plus agréable à utiliser
et se montre vraiment au niveau de ce que l’on peut exiger pour un moulinet placé dans ce
niveau de gamme. Le frein aussi a progressé, pas tant au niveau de sa progressivité mais
au niveau de son réglage, qui est plus rapide. Le bobinage de la tresse en 0.12mm placée
dessus est parfait et ne laisse apparaitre aucun défaut à l’enroulement. Il n’y a finalement
rien à redire sur cette gamme dont les tarifs s’échelonnent de 120 à 300€ environ, nous
espérons simplement que cette série de Revo spinning bénéficie de la même robustesse et
fiabilité que celle qui a fait la réputation de sa cousine des casting.
Nous vous livrons un dernier conseil concernant les associations canne/moulinet pour que vous soyez cohérent autant en termes de
gamme qu’au niveau esthétique. Monter un Revo spinning S sur une Véritas pour obtenir un ensemble blanc nacré au rapport qualité/
prix très intéressant. Si vous souhaitez une association un peu plus technique, nous vous conseillons donc d’opter pour un mariage
Revo spinning SX / Veracity. Enfin si vous êtes amateur de beau matériel, pratiquant passionné et que vous cherchez des produits très
techniques, c’est plutôt du côté d’un couple Revo spinning MGX / Vilain que vous allez trouver votre bonheur.
janvier-février 2016
Revo Toro S et Beast : Lorsque l’on pêche exclusivement avec de
gros leurres, que l’on est partisan du bigbaiting, l’on connait généralement des problèmes quant au choix de moulinet. L’emploi de
ce type de leurre nécessite une mécanique robuste, une capacité
de remplissage importante autorisant l’emploi d’une tresse de fort
diamètre et un frein conséquent. Si bien que jusqu’à ce jour, nous
n’avions d’autres choix que de se tourner vers de gros profils ronds
comme un Ambassadeur série 7000 par exemple. Le problème,
c’est que le matériel est lourd et finalement peu ergonomique.
L’arrivée de ces nouveau Revo Toro est donc une très bonne nouvelle et constitue l’arrivée d’un créneau manquant, les moulinets
casting profilés typé bigbaits. Pesant un peu plus de 340g, ils sont
quasiment deux fois plus légers qu’une série 7000. En revanche,
ils possèdent toutes les caractéristiques nécessaires pour en faire
de futures références en matière de bigbaiting à condition qu’Abu
Garcia ait mis dans ces modèles la fiabilité qui a fait la réputation
de la marque. La version S, en blanc pourra satisfaire les pêcheurs
occasionnels quand les acharnés se dirigeront directement vers la
version survitaminée, le Toro Beast. Alors certes, leur prix reste
élevé (250€ poure le S et 400€ pour le Beast), mais cet investissement vous offrira la tranquillité d’un matériel fiable.
Le Revo MGX constitue d’ores et déjà un must en casting, le
spinning devrait s’en rapprocher
Pour ceux qui manquent de muscles mais pas d’ambitions.
31 | predators |
A la demande générale des brochets records, la famille des Ripple s’agrandie encore.
infos | Pure fishing/Sébile/Berkley
infos
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LES NOUVEAUTÉS SÉBILE
HARDCORE !
Vous les avez certainement vus un peu partout depuis la rentrée de septembre et il nous était impossible de ne pas vous présenter
un peu plus en détail la nouvelle série proposée par Sébile. Elle se compose de cinq modèles complémentaires qui se déclinent
tous en plusieurs tailles et plusieurs coloris de quoi avoir l’embarras du choix et surtout de trouver un modèle adapté à vos conditions.
Les brochets français qui y avaient jusque là
échappé, ne devraient pas manquer de faire la
connaissance de Patrick cette année.
Nous commencerons donc par le modèle phare, le Spin Glider auréolé de sa victoire à l’EFFTEX 2015. Nous déplorions le manque
de leurre dur à palette quand nous vous avions découvert le Kick-S de chez Dam, et bien que Hart au travers du Diamond vib de
la série Dubreuil y ait fait une incursion, sa taille était trop polyvalente pour le destiner spécifiquement au brochet. C’est ce que
l’équipe de développement a dû penser au moment de créer ce leurre. Un profil ramassé de 130mm se terminant par une palette
Colorado. Disponible en trois versions allant de flottant à extra sinking pour explorer toutes les couches d’eau.
La marque Sébile proposait déjà un jerkbait au travers du Stick Shad mais ce dernier n’est en rien comparable à un jerkbait à l’inverse de ce nouveau Lipless Glider. Un jerkbait au profil plat de 130 ou 170mm, suspending ou sinking qui autorise aussi bien une
récupération linéaire au moulinet que des animations plus sèches. A noter que la version la plus plombée permet une exploitation
dans plus de 4m d’eau, ce qui dans cette famille est assez rare pour le souligner et permet donc une animation assez agressive.
La version SP sera plus encline à de longues pauses notamment dans une eau claire et froide.
32 | predators |
janvier-février 2016
Le Cranking shad est comme son nom l’indique un leurre à mouliner. Il possède une grosse bille et émet un son grave important.
Il n’est pas sans rappeler le Shad Rap de Rapala. Espérons qu’il connaitra le même succès au travers toutes les eaux du globe.
Comme ce dernier, le Cranking shad possède un fort wobbling et descend jusqu’à deux mètres.
Le Bull Minnow est donc un minnow plutôt medium runner qui est également disponible en plusieurs tailles jusqu’à 170mm ce
qui le destine lui aussi à la recherche des brochets. Nous ne l’avons pas trop utilisé jusqu’à maintenant mais il nous fait d’ores et
déjà penser à un mélange entre un Saruna et un BKF.
Pour terminer, le Swing Tail Minnow est un leurre articulé. Un Bull Minnow que l’on aurait séparé en deux pour y ajouter une articulation. Leurre à l’aspect immitatif, son point fort réside dans le placement du lest dans la queue du leurre ce qui lui permet de se
lancer correctement, surtout pour ce type de leurre donc l’utilisation dans le vent reste le point faible. Et pourtant la récupération
juste sous la surface lorsque la surface est ridée est diablement efficace et produits de bons moments d’adrénaline.
Outre le fait que cette série est résolument tournée vers les brochets, tous les leurres bénéficient d’hameçons de qualité qui sont
montés sur un émerillon permettant la rotation de ces derniers lors du combat. Ce qui a pour but de limiter les décrochages par
déchirement notamment.
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BERKLEY
POWER BLADE
Vous le savez, à Predators nous sommes de grands amateurs de lames métalliques. Nous avons même été parmi
les premiers à vous en parler. Alors, lorsque l’on a découvert dans le catalogue Berkley 2016 l’apparition d’un
modèle qui nous a immédiatement rappelé l’un de nos
favoris, nous nous sommes empressés de nous procurer
quelques références parmi les deux tailles (7 et 11g) et
les huit coloris existants. Et ça marche toujours autant
sur les perches. Et au prix proposé (environ 7€), ce serait
vraiment dommage de se passer de ce leurre !
Deux tailles, huit coloris, le tout à petit prix. Pas sûr que les perches gardent le power.
Le Giant Ripple prerigged en 20cm, c’est le grand frère du 16cm sorti l’année dernière. En gros, c’est un Giant Ripple 20cm dont la plombée interne correspond plus ou moins à une tête plombée de 28g et tout équipé. C’est l’outil parfait pour pêcher vite entre deux eaux.
En plus, il n’est pas trop lourd et peut occasionnellement s’utiliser sur une canne heavy, l’ensemble avoisinant les 80g. En revanche, un
matériel spécifique sera indispensable pour les deux autres leurres. Le Papa Giant pesant presque 100g sans tête plombée et le Flat
Giant aux alentours de 180g prêt à pêcher. Ces deux leurres en plus de proposer des bouchées conséquentes qui déplacent les gros
poissons, permettent de pêcher relativement profond pour des swimbaits et l’on voit bien là la proximité du team avec les lacs alpins. Par
exemple, le Flat Giant pêchera correctement dans 12m. En revanche, son utilisation dans moins de 5m d’eau sera périlleuse et il faudra
alors se tourne vers le Papa Giant et de l’armer selon la configuration.
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Un attrape tout, facile d’utilisation et qui dure dans le temps.
janvier-février 2016
PAPA GIANT, FLAT GIANT ET GIANT RIPPLE PRERIGGED 20CM
Concernant les bigbaits aussi, nous avons été dans les premiers à vous en parlé, notamment grâce à nos relation nordiques. Année
après année, ce type de pêche fait de plus en plus d’adeptes qui basculent dans un autre monde : la traque des brochets géants. Ceux-là
seront donc ravis de découvrir que Berkley complète encore sa gamme de Ripple dont le succès n’est plus à démontrer (il n’y a qu’à voir
les photos des membres du team) avec l’arrivée d’un modèle de 25cm, le Papa Giant, et de deux modèles pré équipés de 20 et 23cm, le
Giant Ripple et le Flat Giant.
infos | Savage
infos
→
SAVAGE
SPECIMEN HUNTING FOR EVER...
On n’entend presque plus parler que de Savage ! En prenant à contre-pied la tendance des petits leurres japonais, la marque
danoise a réussi à séduire des centaines de milliers de pêcheurs à travers l’Europe. Clin d’œil du destin, Savage est désormais
distribuée aux USA et au Japon où elle connaît un succès prodigieux. Que nous réserve alors Savage en 2016 ?
34 | predators |
janvier-février 2016
3D Hybrid Pike Hero
L’un des leurres qui s’est dès début septembre beaucoup montré sur la toile est
l’Hybrid Pike. Premier arrivé en magasin,
il est aussi le premier à avoir été plébescité par les pêcheurs... et les brochets de
plus d’un mètre pris avec ce leurre ne se
comptent déjà plus ! Il s’agit en fait d’un
leurre hybride (comme son nom l’indique)
corps dur/ queue souple (pas de blague,
hein). Ainsi, avec la queue longue, l’Hybrid
Pike évolue lentement en glissant sous
l’onde, tandis qu’avec la queue courte
il peut être jerké ! A chaque fois, le pêcheur peut, grâce au système de fixation
en tire-bouchon, régler la profondeur de
nage du leurre : plus profond si la queue
installée est tournée vers le bas, moins
profond si elle est tournée vers le haut.
C’est particulièrement intéressant quand
on opère en caressant la cime des herbiers...
Passons aux purs leurres durs, avec deux nouveautés qui devraient plaire à nos lecteurs. La première d’entre elles est le 3D Roach
Shine Glider. Mais pour comprendre l’intérêt de ce leurre, il faut se référer un autre bigbait bien connu des bassers : le Silent
Killer de Deps. Le secret de ce leurre est difficile à percer : silencieux en action de nage, il fait des embardées (qui n’ont somme
toute rien d’extraordinaire) quand il est jerké et émet des vibrations quand il est ramené linéairement. Mais il est très difficile de
le décrire ou de comprendre exactement ce qui plaît chez lui aux poissons. Le Roach Shine Glider proposer une alternative plus
orientée brochet. Le leurre est donc jointed, mais une mousse aux jointures rend le leurre parfaitement silencieux. Comme le Silent Killer qui est recouvert d’une peau artificielle, le Shine Glider émet alors ce claquement sourd qui semble spécialement attirer
les plus gros poissons. Il nage aussi en décrivant ce S superbe qui fait la touch des meilleurs swimbaits, et quand il est jerké, ce
couche par moments sur le flanc pour onduler en remonter vers la surface... Avec un peu d’habilité, le Shine Glider devient une
arme secrète pour qui sait l’utiliser et il semble promis à un bel avenir dans l’histoire de la pêche aux leurres...
3D Roach Jerkster
La seconde nouveauté attendue est évidemment le 3D Roach Jerkster, très attendu pour deux raisons : premièrement
parce qu’il possède cet ingénieux rattle
accessible depuis le dos du leurre, et
qui permet de régler la sonorité de son
leurre, ensuite parce que ses tailles 11,5
et 14,5cm est absolument idéale pour les
eaux françaises.
3D Roach Lipster hero
Du côté des très belles innovations, la maîtrise de l’élastomère qu’a acquise Savage Gear
lui a permis de créer une petite merveille : les 3D Type Mayfly Nymph. Ces imitations
redoutables vont sans aucun doute pourfendre toutes les populations de chevesnes, de
truites, de bass et de perches ! Elles mesurent 5cm pour 2,5gr, et quand elles touchent
l’eau, leurs pattes frétillent doucement... Irrésistible !
3D TPE Mullet
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TPE Mayfly Nymph
Bien sûr, les afficionados de la marque s’intéresseront aussi et tout particulièrement
aux nouvelles cannes Black Savage, d’ailleurs superbes, et autre nouvelle ligne de
fringue de la marque (jetez un œil aux Coofit
Shoes...). Mais pour tous les autres, cette sélection de leurres est un bon résumé de ce
qu’il ne faut surtout pas rater cette année
chez Savage.
janvier-février 2016
Enfin, nous sommes assez fans à Predators du 3D TPE Mullet. Les wakebaits sont en
effet assez rares sur le marché. or, celui-ci réunit toutes les qualités pour nos eaux. En
efet, si une version sinking de ce leurre (évoluant à environ 50cm de la surface) existe,
nous lui préférons la version «Wake», qui dessine ce subtile sillon à la surface de l’eau
et provoque les carnassiers embusqués près des tombants. Magique ! Et comme la
taille est raisonnable, treize centimètre, il intéressera tous nos carnassiers.
défi | calendrier
défi
CALENDRIER
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janvier-février 2016
DU DÉF I
DATES SITE
PRIX
CONTACT
CIRCUIT/REMARQUE
2016
8mai Parentis
45€
[email protected]
Défi Predators Ouest
29mai Montrevel en Bresse
45€
[email protected]
Défi Predators Est
29mai
Cazaux 45€
[email protected]
Défi Predators Ouest
19juin
Panthier
45€
[email protected]
Défi Predators Est
11 septembre
Fontgrave sur Lot
45€
[email protected]
Défi Predators Ouest
défi
→
D É FI P R E DA T OR S E S T
PLOBSHEIM
auteur
Byron
Le 25 octobre dernier, ce ne sont pas moins de 66 équipages qui se sont retrouvés sur le plan
d’eau de Plobsheim pour une nouvelle manche du Défi Prédators. Les premiers participants
sont arrivés la veille afin de faire les derniers repérages avant la manche. Puis tout ce
petit monde s’est retrouvé autour d’un apéritif convivial offert par le shop partenaire de
la manche : Mathieu Pêche Passion, et que nous tenons à remercier chaleureusement. L’occasion de revoir de vieilles connaissances, faire de nouvelles rencontres, partager nos
premières impressions...
En milieu de manche toutefois, les brochets commencent à se
réveiller, pas mal de poissons calibrés entre 50 et 60cm se feront
prendre au Nord comme au Sud… la compétition se resserre ! Et
la dernière heure de pêche donnera son verdict : 13h30, fin de la
manche, la pêche au Sud a choisi son podium.
L’équipage BERNARD/VANDENBOSSCHE (Fiiish) finit sur la
troisième marche avec 4 brochets dont un joli 81 cm. A la seconde place, on retrouve deux frangins (HENRY/HENRY) avec 4
brochets également. Enfin sur la plus haute marche, la seule
équipe à avoir rempli le quota dont le big fish, SHAEFFER/
HAUSS (Naturama), un jeune couple très sympathique qui a su
trouver la pêche du jour : le shad à palette. Ils ont chacun gagné
un sondeur LOWRANCE Elite 7 Chirp offert par la marque sponsor de la manche, ainsi qu’une canne récompensant le big fish.
Ils ont mis un vent de fraicheur sur cette compétition, pour la
plus grande joie des autres participants. Bravo à eux.
A noter que l’équipe TETERYCZ/FRINDEL (DELALANDE,
LOWRANCE, YAKUTSU ) qui avait remporté les trois dernières
éditions, finit cette année au pied du podium. Au moment du
37 | predators |
7h30, départ de la manche, et les 400 hectares délimités pour
la compétition s’offrent aux concurrents. Deux options semblent
se dégager : pêche au Nord vers l’ouverture sur le Rhin ou tout
au Sud dans des eaux encore plus claires et moins profondes…
Les premiers brochets sont capturés mais font difficilement la
maille… Une jolie perche de 46cm se fera prendre rapidement au
niveau des mises à l’eau par l’équipage NERANXI/CHRISTOPHE.
Les autres équipages enchainent les touches, décrochés mais
peu de poissons maillés en début de manche. La pêche est difficile, l’eau cristalline, il faut croire en sa stratégie et avoir un
gros mental pour ne pas se laisser envahir par le doute… A ce
petit jeu, une équipe va mettre tout le monde d’accord : un jeune
couple de locaux (Schaeffer/Hauss) est en train de remplir le
quota de 5 brochets dont le big fish de 90cm !
janvier-février 2016
La soirée se finira autour d’une bonne choucroute alsacienne,
accompagnée des douceurs locales. Après une courte nuit, le
rendez-vous est fixé à 5h30 à la base nautique de Plobsheim
où les trois larges mises à l’eau n’ont pas été de trop pour accueillir les 131 participants et 66 bateaux. Les bénévoles et l’organisation ont parfaitement géré ce balai de pêcheurs, puisqu’
en moins d’une heure, tout le monde se retrouve pour un petit-déjeuner puis le briefing des organisateurs, l’Association des
Carnassiers Boerschois.
défi | Défi Predators Est
défi
bilan, cette manche a été un vrai succès avec 66 équipes inscrites, ce qui constitue le nouveau record de participation pour
une compétition organisée à Plobsheim. Le bémol, seulement
86 poissons seront sortis par 131 pêcheurs déterminés… Plobsheim a bien changé…
38 | predators |
janvier-février 2016
Un grand merci aux organisateurs, bénévoles et sponsors sans
qui rien n’aurait été possible.
Merci également aux généreux donateurs, sans eux ces manifestations ne seraient pas possibles, les magasins partenaires :
MATHIEU PECHE PASSION LINGOLSHEIM, NATURAMA DORLISHEIM, NATURAMA HAGUENAU, PASSION PECHE NEUF BRISACH, La société DELALANDE, La société MC-TECHNOLOGIES,
l’International Fishing Centre Irlandais de la famille NEUVILLE,
les montures HIMARA, la Fédération de pêche du BAS-RHIN
défi
→
D É FI P R E DA T OR S O U E S T
LOT OF BASS
P : Pourquoi avoir décidé de t’engager politiquement et bénévolement ? Marc : Je me suis tout d’abord engagé pour une question humaine. De part mon travail (chef de culture dans un jardin aquatique) et mes nombreuses années de pêche, c’était presque une
évidence de rentrer dans un bureau et d’y apporter mes expé-
riences, connaissances et mes idées. En rentrant au bureau j’ai
réussi à faire venir plusieurs amis donc nous avons un bureau
plutôt jeune et actif. Ayant un grand respect pour les poissons,
nous essayons de faire évoluer les mentalités pour plus de remises à l’eau.
P : Peux-tu nous dire quand s’est déroulée la manche du Défi
sur ton secteur, et pourquoi avoir choisi le Défi ? Marc : Cette manche si attendue, annulée l’année précédente,
a eu lieu le 4 octobre sur notre si beau Lot. Etant lecteur du
magazine Predators, je lisais les reports sur les manches du
Défi, et c’est tout naturellement que j’ai demandé à mon ancien
président si l’idée de faire une manche sur le Lot le tentait ; sa
réponse fut positive. A partir de ce moment, je me suis mis en
contact avec les organisateurs de Défi. Bon contact avec Numa
qui m’a conforté dans l’idée que j’avais tapé à la bonne porte. 39 | predators |
P : Marc Ecternach bonjour, merci de répondre à nos questions. Quel poste occupes-tu au sein de l’Aappma ? Marc Ecternach : J’occupe le poste de vice-président au sein de
mon AAPPMA. C’est assez récent, puisque cela fait deux ans que
je suis membre. Suite à la démission de l’ancien président pour
cause professionnelle il y a deux ans, le bureau a dû rapidement
être reconstitué et à ce moment là le poste de vice-président
était à pourvoir, j’ai foncé ne sachant pas réellement dans quoi
je me lançais. Nous avons revoté le bureau il y a peu et je suis
resté à ce poste.
janvier-février 2016
Fidèle à sa mission, le Défi Predators a organisé une manche sur un des biefs les plus connus
du Lot. Objectif : récolter des fonds pour le rempoissonnement en bass, et ofrir aux compétiteurs de l’Ouest une nouvelle date, en rivière. Interview de Marc Ecternach, responsable
de la manche et membre de l’Aappma.
défi | Défi Predators Ouest
défi
Marc : Je peux comprendre la crainte des participants car ils n’y
avaient jamais pêché , ils ne connaissaient donc pas le cheptel
de poissons présents. Lorsqu’on découvre, on a toujours une
appréhension, ce qui est normal. Au final, la piscine fut pleine.
Beaucoup de quota effectivement, mais personnellement je
n’avais aucune crainte. Pêchant souvent ce secteur je sais qu’il
y a de quoi faire…
P : Quel a été ton ressenti concernant l’épreuve ? Comment astu vécu la préparation ? Le déroulement en lui-même ? Marc : Heureux des résultats et de voir les participants contents.
Les poissons ont été très bien manipulés, et voir les quelques
spectateurs présents avec leurs enfants, émerveillés devant la
piscine était un super moment. Avec les membres du bureau
qui m’entourent, ce fut une préparation facile et sans réels problèmes (ouf !).
P : Toi et ton équipe êtes-vous motivés pour une prochaine édition ? Marc : Plus que jamais. C’était une première et cela nous a
permis de voir les choses à modifier ou à améliorer en terme
d’organisation. Mais ce fut un vrai plaisir de découvrir comment
se passe une manche et de rencontrer tous ces pêcheurs et organisateurs donc nous vous attendons avec plaisir de nouveau.
40 | predators |
janvier-février 2016
P : Il semblerait qu’il se prépare quelque chose, à ce que Numa
nous en a dit...
Marc : Effectivement, depuis deux ans maintenant je communique assez régulièrement avec Numa. Lorsque je l’ai eu au
téléphone il y a de ça deux semaines, il m’a parlé d’une petite
nouveauté… Je ne vous en dis pas plus, mais comme vous le savez, nous pouvons compter sur lui pour nous préparer quelque
chose de sympa!
P : Beaucoup de pêcheurs craignaient le manque de poisson...
et finalement le nombre de quota est un record ! Comment expliques-tu à la fois la crainte des pêcheurs et ces très bons
résultats ? P : Le Défi Predators de son côté, s’est intéressé au Lot parce
qu’il souhaitait réactiver son empoissonnement en bass. Peuxtu nous en dire un peu plus ? Marc : Ce souhait est un point majeur du pourquoi avoir choisi
cette compétition en particulier. N’étant dans un bureau que depuis deux ans je ne connais pas réellement l’empoissonnement
qui était fait auparavant, si ce n’est que depuis les quatre cinq
dernières années, il y a eu de l’empoissonnement de fait niveau
bass (aucune idée de la quantité).
P : L’empoissonnement était-il l’explication des années prolifiques du Lot ? Pourquoi a-t-il cessé ? Marc : Lors des années prolifiques, le bass était un poisson
défi
P : Qu’allez-vous en faire ? La priorité était l’empoissonnement en bass, et c’est ce à quoi a
servi le montant de ce chèque. Nous avons commandé du bass,
que nous avons réintroduit sur notre parcours du lot mi-décembre.
41 | predators |
P : Pour une Aappma comme la vôtre, un chèque de 1000€
comme celui remis par le Défi est-il utile ? Marc : Pour notre AAPPMA — Fongrave-Monclar — qui compte
moins de deux cents permis, un chèque de ce montant c’est
énorme ! Ce montant dépasse la totalité des actions mises en
place au sein de notre AAPPMA (tels que les lotos, les petits
concours…), donc c’est une véritable aubaine pour nous. Nous
remercions encore le Défi de ce chèque et vous pouvez être sûrs
qu’il sera utilisé à bon escient.
janvier-février 2016
encore inconnu auprès de beaucoup de pêcheurs. Lorsqu’il y a
eu un réel engouement pour ce poisson, il a été surpêché et
beaucoup ont été prélevés. Dès lors la quantité a considérablement diminué au point de devoir faire de l’empoissonnement.
Aujourd’hui, nous commençons à nouveau à avoir de la quantité
toujours grâce à l’empoissonnement mais aussi aux zones de
réserves.
défi | la finale
défi
→
D E FI P R E DA T OR S
LA FINALE
42 | predators |
janvier-février 2016
Ils sont jeunes mais ils ne sont pas inconnus. Matthias et Arnaud sont parmi les meilleurs
pêcheurs de leur génération, de celle qui a littéralement inventé la pêche aux leurres
made in France. Ils perpétuent une tradition du Défi de champions de moins de trente-cinq
ans, et qui tend à prouver que le Défi Predators est le circuit le plus égalitaire et le plus
représentatif du talent de pêche réel des compétiteurs. D’ailleurs, les «stars» préfabriquées d’autres circuits ne s’y sont jamais frottées... ou douloureusement piquées. Matthias
et Arnaud peuvent donc être très fiers de leur victoire !
Predators : Cette fois on peut le dire : vous avez tout gagné !
Avec cette victoire, votre équipe devient tout simplement le
meilleur binôme de France. Très sérieusement et les yeux
dans les yeux, cette finale était-elle un enjeu pour vous ? Surtout pour toi, Matthias, qui est déjà passé très près de la remporter...
Matthias Lothy : Très honnêtement, nous avons préparé cette
date comme toutes les autres, mais pour une fois nous ne nous
sommes pas du tout mis la pression. Personnellement, je venais
d’essuyer un sérieux échec lors de la Nitro Cup en Espagne, je
voulais donc pêcher avec mon pote un lac que j’apprécie beaucoup, et passer un bon moment avec nos amis du Défi Predators, sans aucune ambition — pour une fois…
Arnaud Rizzi : Cet évènement était l’occasion de voir des personnes que l’on apprécie, mais qu’on ne voit qu’une à deux fois
par an. Comme le disait Matthias, nous sortions juste de la plus
grande compétition européenne de pêche, la Soner Euro Nitro
Cup, qui s’est plutôt mal déroulée pour nous. On avait quand
même à cœur de faire un résultat, mais sans se mettre de pression.
Predators : On peut d’ailleurs se demander si cela vaut la
peine pour vous de continuer... A quoi bon ? Vers quelles compétitions souhaitez-vous vous tourner maintenant ?
Matthias : D’un point de vue compétition, il est vrai que je commence à me lasser, je n’ai plus la patate comme avant, je pense
avoir fait le tour, mais au niveau humain je me dis que le Défi
défi
est encore et toujours un bon moyen de passer des moments
entre amis, avec de belles soirées et plein d’histoires. Je ne veux
néanmoins pas arrêter les compétitions, et je me tourne maintenant vers des évènements tels que la Nitro Cup ou l’Open de
Lucio, en Espagne.
Arnaud : Je suis bien d’accord avec Matthias, j’ai moins la hargne
que les années précédentes pour les compétitions françaises.
Quand on goute à l’étranger et aux compétitions démesurées
c’est difficile d’avoir la même motivation qu’avant. Maintenant,
c’est une chance d’avoir un circuit comme le Défi, en particulier
à l’Ouest, où nous avons de superbes lacs et une ambiance d’enfer. Comme je poursuis le rêve de vivre de la musique avec mon
groupe, je n’aurai que peu de week-ends disponibles. J’aimerai
les consacrer à la pêche-loisir et aux grandes compétitions européennes.
Predators : Dans quel contexte vous qualifiez-vous cette année ?
Arnaud : Cette année était une saison assez particulière. La date
d’Hourtin annulée, nous n’avions pas beaucoup d’options pour
nous qualifier. Nous n’avons pas participé à la manche de la
Charente. Il fallait donc faire un résultat sur les trois dernières
dates pour se qualifier. Notre saison a réellement commencé
par cette victoire à Lacanau en janvier, dans des conditions très
particulières. En effet, c’était un jour sans… nous gagnons avec
un unique brochet de 1,680kg…. Bien loin des pesées incroyables
de la finale de la saison passée. C’est aussi ça la pêche, trouver
une solution quand c’est difficile et avoir ce brun de chance qui
donne la victoire. C’était assez drôle d’ailleurs. Il vaut mieux en
rire !
La manche de Parentis fût très compliquée aussi à cause de la
météo… on s’en souviendra longtemps, j’y ai laissé mon moteur
électrique lors du départ ! Avec les autres gros bateaux, nous
sommes sortis de la conche de Parentis à fond pour ralentir
cent mètres plus loin, tous en même temps au vu des énormes
vagues qui déferlaient. Nous terminons sixièmes de cette édition avec un quota brochet bien difficile à faire dans ce chaos.
43 | predators |
Matthias Lothy :
Défi Predators 2015 : 1er à Lacanau
Défi Predators 2013 : 1er à l’uby / 2eme à Lacanau
Défi Predatos 2011 : 3eme Lacanau / 2eme Cazaux
Défi Ouest 2012 : 2eme Cazaux
Défi Predators 2010 : 6 eme Lacanau / 4eme Cazaux/2eme
Hourtin
Défi Oredators 2009 : 1er Cazaux/1er Hourtin/6eme Mimizan
Classement par région du Défi Predators : 1er en 2010/
2eme en 2011/1 er en 2013/ 6eme en 2014/ 7 eme en 2015
Final du Défi National Predators : 6eme en 2009 /2eme en
2013 / 1er en 2015
Marsibass : 4eme en 2011 / 4eme en 2010
Challenge AHGL : 1er en 2014 / 1er en 2012/3eme en
2011/4eme en 2010
janvier-février 2016
Predators : Pouvez-vous quand même rappeler à nos lecteurs
votre palmarès exhaustif ?
Arnaud Rizzi :
2005 : AFCPL Open de Lacanau 1er
2008 : AFCPL Open de Bordeaux lac 2ème classement brochet
2009 : Defi predators 1er cazaux/1er hourtin/6eme mimizan
2010 : Defi predators 6ème lacanau / 4ème cazaux/2ème
hourtin
2011 : Defi predators 3ème Lacanau / 2ème à Cazaux
2012 : Defi predators 7ème Cognac
2013 : DEFI predators : 6ème à l’Uby / 7ème Cazaux
2014 : Defi predators : 5ème Parentis / 4ème Hourtin
2015: Defi predators 1er à Lacanau
Predators Tour : 1er en 2010/2ème en 2011/6ème en 2013/
7ème en 2015
Finale Nationale du Défi Predators : 6ème en 2009/1er en
2015
Marsibass : 4eme en 2011 / 4eme en 2010
Challenge AHGL : 1er en 2014
défi | la finale
défi
44 | predators |
janvier-février 2016
Avec une première et une sixième place, nous avions une bonne
chance de gagner la saison. Il ne restait alors plus que Cazaux.
Nous devions rester proches de l’équipage Dutrain/Brunet, les
seuls à pouvoir mathématiquement nous embêter. Je décroche
malheureusement le seul poisson que nous avons touché ce
jour-là. Dans le même temps, Dutrain/Brunet terminaient troisièmes et remportaient donc la saison. Nous sommes quand
même contents de notre saison, car nous avons eu beaucoup de
problèmes techniques tout au long de cet exercice 2014/2015.
Predators : Vous êtes-vous préparés pour la finale ?
Arnaud : Non, je suis venu pêcher le lac avec mon ami David
Allard l’année dernière, mais en été. Nous avions quelques infos
du moment mais rien de très précis. Je ne voulais surtout pas
harceler David. Déjà qu’il nous a prêté son bateau et a été extraordinaire avec nous tout le weekend.
Nous avons décidé de pêcher les zones que je connaissais. Mais
plus important que les zones, le choix des techniques que nous
avons utilisées, a été très important, ainsi que l’animation.
Predators : Le bateau d’Arnaud étant immobilisé en Espagne
sur une remorque cassée, et celui de Matthias enfin revendu,
vous pêchiez sur le bateau de David Allard. Celui-ci avait-il
laissé quelques points qui vous ont aidé ?
Matthias : Très honnêtement non, pas du tout, et pour cause :
David n’avait pas pêché le lac cette année. Nous en avons d’ailleurs eu la surprise la veille de la compétition. Par contre, David
nous a rapidement briefés sur le lac en définissant deux grandes
zones : la grande partie proche de la mise à l’eau qui abritait ap-
défi
paremment beaucoup de poissons mais qui serait pêchée par
beaucoup de monde, et la partie plus profonde, proche du barrage, qui abritait moins de poissons mais de plus de gros sujets.
Ayant à disposition un bateau super bien équipé (un grand merci
à David, au passage) et ne supportant pas la promiscuité, nous
avons décidé de prendre un maximum de risques et de tenter
de traverser le lac pour des zones où la pêche serait plus dure.
Predators : Comment avez-vous procédé pour trouver la
pêche ?
Arnaud : Dans un premier temps, nous avons établi un ordre de
priorité. Il n’y avait pas de pesée (contrairement au Défi Ouest),
donc il fallait capturer un quota de cinq poissons, même petits,
assez rapidement. Nous avons donc visé un double quota brochet sur les deux jours. En partant de cette conclusion, nous
avons pêché simplement le brochet, en choisissant des leurres
de modeste taille. Nous avions vu les petits baitfishes dans les
herbiers à la mise à l’eau. Pour moi, il fallait pêcher petit et naturel. Lors de la traversée, nous avons sondé, scanné, « sidé ».
Nous avons trouvé des échos dans quatre à six mètres et nous
avons donc mis le bateau dans huit à douze mètres. Le premier
poisson nous a donné raison : 96,5cm sur ma première touche
au Pulse Shad 11cm « pro blue », ça met en confiance !
Predators : Matthias, tu nous as dit à la fin : «la première journée on s’est sérieusement demandé si la clef était le poste ou
le leurre — aujourd’hui je peux te le dire : c’était les deux.»
Une situation un peu stressante mais qui creuse les écarts
entre compétiteurs. Or, il semblerait selon toi que le chatterbait était la clef. Peux-tu nous donner les détails du pattern
dans sa globalité ?
Matthias : Lors de la première journée, nous avons d’abord
identifié les zones et nous avons pu trouver des poissons dans
ou aux abords d’herbiers denses qui bordaient des zones profondes de huit à douze mètres. Les premiers poissons ont réagi
sur des shad tels que les Pulse Shad d’Arnaud, proches du fond
ou même sur le fond pour le plus gros brochet.
Lors de cette deuxième manche, nous décidons de retourner
sur les mêmes zones, car ces dernières n’ont pas vu beaucoup
d’équipes lors de la première manche. J’applique alors ce que
je pense être le pattern : lancer dans l’herbier, arracher l’herbe
et sortir rapidement de celui-ci, laisser couler fil tendu (parfois
plus de dix secondes), faire trois tours de moulinet et laisser à
nouveau couler... La sanction ne se fait pas attendre : au deuxième lancé je sens comme une lourdeur dans le fil en laissant
couler. Je ferre : premier keeper. Au bout de vingt minutes à
peine je fais trois keepers — le pattern tiendra toute la journée
et ce n’est pas Nico qui me contredira !
Predators : On t’a toutefois beaucoup vu pêcher au shad pendant cette finale.
Matthias : Il est vrai que lorsque je pêche le brochet, je divise les
leurres en deux familles : les palettes et ceux qui n’en ont pas.
Je tente toujours de savoir si les poissons veulent des palettes
ou pas avant de peaufiner ma recherche. En compétition, il faut
savoir faire preuve d’originalité, mais pas trop tout de même,
et le shad peut faire face à toutes les situations. Voilà pourquoi
je reviens régulièrement vers ce leurre pour tenter de prendre
un poisson joker, d’identifier un nouveau pattern ou pour me
conforter dans mon propre pattern.
Predators : Votre équipe est particulière à plusieurs titres,
mais on note d’abord son hétérogénité : Pure Fishing et Ernesto
Tackle dans le même bateau, il y a quelques années cela aurait
été tout simplement inenvisageable. Si les deux tombent à
janvier-février 2016
Lors de la soirée, Nicolas Clavé vient me voir pour me racheter des chatterbaits. En effet, ce dernier finit second et prend
presque tous ses poissons au Chatbite Ernesto en pêchant
des zones similaires aux nôtres et de la même façon que moi !
Grâce à cette information, je me rends compte que ce n’est ni le
leurre, ni la zone, ni l’animation la clef mais l’addition des trois.
Le pattern identifié, il ne restait plus qu’à savoir si ce dernier
tiendrait ses promesses lors de la seconde manche...
45 | predators |
Personnellement, j’ai eu plus de mal qu’Arnaud à trouver la
pêche, mais on a fini par comprendre qu’il fallait commencer
dans (posé dedans) l’herbier, sortir rapidement puis ensuite
suivre la pente en pêchant lentement proche du fond en laissant
le leurre planer. Même si la première journée étais plus orientée
shad j’avais tout de même pris des poissons au chatterbait.
défi | la finale
défi
l’eau, il reste Humminbird et Minn Kota, certes, mais il est rare
que deux pêcheurs pêchent ensemble pour deux sponsors différents. Cela pose-t-il parfois problème ?
Matthias : Non, je ne vois pas pourquoi cela poserait un problème. Je fais des leurres Ernesto dans mon bureau pour un
petit nombre de pêcheurs et dans des quantités infimes, je ne
concurrence en rien les autres marques et nos sponsors l’ont
bien compris.
Dans d’autres pays, l’exclusivité est un terme qui n’existe pas, et
on voit des pêcheurs porter les couleurs de plusieurs marques
pourtant concurrentes. Je suis heureux que les choses évoluent
dans ce sens en France, c’est d’ailleurs l’occasion d’annoncer
ma venue au sein de la team Abu garcia.
Notre meilleur commissaire du week-end !
Arnaud : Je suis d’accord avec Matthias. De plus la pêche est un
moment à partager entre amis. Je considère Matthias comme
mon grand frère, et pêcher avec lui est à coup sûr un gage de
passer une bonne journée. La couleur de la chemise est secondaire.
Predators : Mais alors qui a gagné ? Pure Fishing ? Ernesto
Tackle ? Navicom ? hPa ?
Matthias : tout le monde y a gagné finalement ! Il est vrai toutefois que c’est grâce à Pure Fishing que nous avons pu participer
à cette finale sans avoir à nous demander si nous aurions un
budget suffisant. Un grand merci à eux au passage, ainsi qu’à
tous nos autres sponsors qui nous soutiennent.
Arnaud : Cette victoire est quelque chose que nous voulons partager avec nos amis et nos sponsors. Nous les remercions du
fond du cœur pour leur soutien et leur confiance. Pure Fishing
a fait en sorte que nous participions à cet évènement et nous en
sommes reconnaissants.
46 | predators |
janvier-février 2016
Predators : Vous êtes aussi deux personnalités très différentes, au point que votre partenariat a pris un peu l’eau à une
époque. Pourquoi avoir décidé de repêcher ensemble ?
Matthias : Pêcher dans un binôme qui fonctionne est très rare,
je dirais même que ça va à l’encontre de la pêche aux leurres
en compétition, et que certains ne trouveront jamais « leur moitié ». Nous avons la chance de nous entendre sans nous parler,
de nous soutenir mutuellement sans y penser, de se compléter
sans le vouloir, un vrai petit couple en sommes. Le fait d’avoir vu
autre chose nous a permis de nous rapprocher dans notre amitié, car je pense que c’est un élément-clef pour passer au-dessus de toutes les tensions qu’il peut y avoir sur un bateau en
compétition.
Arnaud : Oui, trouver son binôme est très rare, c’est un peu
comme trouver l’âme sœur. Je prends comme exemple Sylvain
Legendre et Gaël Even, le meilleur duo français, inséparables.
Matthias et moi pêchons différemment mais nous sommes
complémentaires, et surtout nous sommes amis, même plus,
comme des frères. C’est l’un des seuls amis pêcheurs que
j’invite à entrer dans ma vie musicale, à partager avec mon
groupe. Il est un grand soutien pour moi, en tant que musicien
et pêcheur. Je pense que tout ça fait que nous pêchons bien ensemble. Il y a une alchimie invisible sur le bateau mais pourtant
bien présente. Le passé est le passé, on regarde devant nous, et
vivons l’instant présent. Et puis les épreuves, ça rend plus forts
et plus soudés.
défi
Predators : Toi, Arnaud, tu es un peu l’éternel gamin de la
bande. Un statut pas toujours évident, qui te vient de l’époque
de la «House». Peux-tu nous raconter ce temps béni et ce qu’il
t’a apporté ?
Arnaud : C’est une belle question. A l’époque j’étais le seul préado du groupe, le petit protégé. Il n’y a jamais été question de
différence d’âge, j’étais traité comme un grand. Je me souviens
de Dubreuil venant me chercher avec sa vieille Ford toute cabossée, pour aller à la pêche ou pour m’amener aux réunions du
groupe « Bass Fever » à la maison des abeilles à Cestas (33).
Je n’avais alors que treize ou quatorze ans. Il a été très important dans ma vie d’ado et de jeune adulte. Je ne sais pas s’il en
a conscience, mais c’était un peu mon modèle. Maintenant, j’ai
bien compris que c’était une grosse erreur de ma part ! (rires)
Ces moments resteront gravés à jamais dans ma mémoire.
Je tiens à remercier Lionel Grou, David Dubreuil, Patrique Lamarque, Ryusuke Hayashi (qui venait souvent partager du temps
avec nous) et Tanguy Marlin, pour tout ce qu’ils m’ont apporté.
Plus tard, il y a eu la « House », une collocation entre David Dubreuil, Tanguy Marlin et Greg Stef. Je voulais absolument que
mes amis ne restent pas loin de moi, alors je leur ai trouvé une
maison dans le quartier de « la House ». Mes années lycée… Je
passais tous les soirs… voire même, je séchais les cours pour
y aller. Il s’est passé tellement de choses incroyables là-bas…
C’est d’ailleurs là que j’ai rencontré Numa. Ces expériences-là
m’ont beaucoup apporté en tant que pêcheur, mais aussi dans
mon apprentissage de la vie d’adulte.
Predators : Merci pour votre disponibilité et la qualité de vos
réponses, les gars. Votre victoire est une immense satisfaction
pour nous tous et un gage de qualité du Défi Predators. Bonne
route à vous !
47 | predators |
Arnaud : J’ai prévu de retourner au Pérou élever des lamas…
non, sincèrement, comme je l’ai dit plus haut, je poursuis mon
chemin musical avec mon groupe de rock français « Le Rêve de
Shadrak » en restant guidé par mon cœur et mes envies, avec
le doux secret d’en vivre. J’ai d’ailleurs quitté mon job pour ça.
Je prends des risques mais c’est maintenant ou jamais. Je travaille beaucoup pour avoir mon son de guitare personnel. Cela
demande beaucoup d’énergie et de temps, pour au final définir
la sonorité du groupe et aider à lui donner une identité unique.
Côté pêche, je vais bien évidemment continuer à me faire plaisir avec mes amis, et aussi participer aux grandes compétitions
européennes, avec Matthias si possible.
janvier-février 2016
Predators : Quels sont vos projets à tous les deux ?
Matthias : Se marier, acheter un labrador, une maison, un Tabur,
un bassin avec des vifs et se remettre à la pêche au mort-manié ? Non, plus sérieusement je poursuis mes voyages, je fais
ce qui me fait plaisir dans et surtout hors de la pêche et je n’ai
qu’un projet : être heureux. Bien entendu je poursuis mon kif
au sein de Ernesto Tackle pour créer des leurres avec lesquels
j’aime pêcher tant que ça me fera plaisir… En ce qui concerne
les compétitions, je veux aller plus loin, participer à de grosses
compétions internationales, avec Arnaud si possible ou sans lui,
l’avenir nous le dira.
Ça sentait la poudre sur le lac de Lacanau le week-end du 12-13 septembre. Bon, peut-être
parce que la chasse au canard avait repris autour des tonnes du lac, mais surtout parce
que 44 pêcheurs représentants dix nations européennes étaient sur l’eau pendant deux
jours pour en découdre pour le titre de champion d’Europe Hobie Kayak ! Une compète de pêche
uniquement en kayak Hobie (et leur fameux système de pédalier), avec pour enjeu la qualification aux championnats du monde qui auront lieu en novembre en Chine à Shanghai !
Pédale dure sur le lac de Lacanau
Il termine premier du classement de la première journée, 50
points devant un Espagnol, Guillem Soriano Arcarons, et un
La météo ne sera malheureusement pas meilleure le lendemain. Si Edi Brader parvient finalement à conserver sa première place en downsizant à mort (Swing Impact 2 pouces sur
TP de 1,5 gramme), le reste du top 10 se retrouve complètement chamboulé, avec la belle perf de l’Allemand Axel Heinlein
(2ème et seul sandre maillé de la compète) et le come-back
de l’Anglais Matt Boast, seulement 22ème lors de la première
manche et finalement 3ème au général grâce à un brochet de
80 + : « J’ai me suis beaucoup aidé de la carte Insight Genesis
développée par Lowrance [grâce à notre pote Nicolas Chauvet]
à l’occasion de cette compétition pour repérer les herbiers où
j’ai réalisé à chaque fois mon quota de perches, même si j’ai
perdu une perche de 40 + au moment de la photo [décidément].
Grâce à ce quota rapide, j’ai pu me concentrer sur les brochets
en pêchant les mêmes zones avec des leurres de plus grosses
tailles. Au bout de quatre lancers, j’ai pris un beau brochet de
80 cm qui m’a permis d’assurer une place sur le podium ! ». Saluons également la 5ème place du champion en titre, Daniel van
der Post, qui réalise à nouveau une très belle performance, la
6ème place au général de Maël Martin, et le come-back dans le
janvier-février 2016
Les passages orageux se poursuivront toute la journée avec un
vent changeant aussi bien en intensité qu’en direction, mais qui
n’empêcheront pas certains kayakistes de tirer leur épingle du
jeu, comme l’Autrichien Edi Brader qui comptera 204 points à la
fin de la première manche : « En arrivant la veille à Lacanau je
me suis rendu compte qu’il manquait 50 cm d’eau par rapport
au niveau d’eau habituel. J’ai donc choisi de cibler principalement les brochets en utilisant des leurres plus petits et moins
agressifs, comme des Easy Shiners 5 pouces de Keitch montés
sur des hameçons texans, et de pêcher le sommet des herbiers
en bordure de zones plus profondes. J’ai également profité que
la zone de ski nautique soit vide en raison du mauvais temps
pour réaliser en une heure un quota de perches sur des LS en 3
pouces du style Swing Impact ou Easy Shiner. »
Belge, Vidal Limbourg. Le premier Français n’est autre que
Maël Martin, qui du haut de ces 15 ans, est le plus jeune participant. Le plus gros poisson de la journée reviendra également à
un Français, Alexandre Rouffort, 5ème, avec un brochet de 1,14
mètre pris au Divinatör de Biwa au-dessus des herbiers. Il faut
dire qu’une règle contestable l’a privé de valider un deuxième
brochet de 68 cm, étant donné qu’il n’a pu le prendre en photo
sur la goulotte de mesure. C’est déjà compliqué en bateau, alors
en kayak… il ne sera pas le seul compétiteur à se louper lors de
ce week-end !
49 | predators |
Malgré le niveau des compétiteurs présents, comme Daniel van
der Post, champion d’Europe en titre et tout récent vainqueur
du World Predator Classic en kayak en mai dernier en Hollande,
personne ne s’attendait à des performances comparables à la
finale du Défi Predators 2014 ! Les locaux avaient prévenu : depuis le début de saison, les brochets sont très difficiles et seules
les perches devraient permettre d’assurer le coup. Malheureusement, après une semaine estivale et un préfishing réalisé par
tempête de ciel bleu et forte chaleur, la météo a changé du tout
au tout pendant la nuit. Et alors que la Marseillaise résonne en
honneur des hôtes de l’événement, c’est une pluie soutenue et
un vent modéré qui saluent le départ des compétiteurs au petit
matin de la manche du samedi.
Pédale dure sur le lac de Lacanau
top 10 de Philippe Lachaud, 9ème avec deux brochets maillés
dans la seconde manche. Contrairement aux prévisions, c’est la
recherche spécifique des brochets qui a permis aux meilleurs
de s’en tirer !
50 | predators |
janvier-février 2016
Au final, malgré des conditions assez difficiles et changeantes où
les grosses perches ne se sont pas montrées (très peu de prises
au-dessus de 35 centimètres), tous les compétiteurs, même
ceux venus de Slovaquie pour terminer capot (ou presque), ont
apprécié l’environnement du lac de Lacanau et la présence de
ses nombreux herbiers pas forcément évidents à pêcher pour
les kayakistes nordiques ou espagnols. Le spot a tellement plu
à l’organisation Hobie Kayak Europe qu’elle envisagerait bien d’y
organiser les championnats du monde dans les années à venir.
Une réussite qui n’aurait pu se faire sans l’investissement des
bénévoles de l’AAPPMA de la Gaule Canaulaise et de la société française Savager’s, premier revendeur européen de kayak
Hobie.
CLASSEMENT FINAL :
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10 Edi Brader
Axel Heinlein
Matt Boast Igor Manuel Azevedo
Daniel van der Post Maël Martin Vidal Limbourg George Ekkelenkamp Philippe Lachaud Alexandre Rouffort Autriche Allemagne Royaume-Uni Espagne Pays-Bas France Belgique Pays-Bas France France
287 points
246 points
225 points
209 points
207 points
196 points
188 points
186 points
176 points
175 points
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12~14 février 2016
Parc des Expositions
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pffffmffffff ffffffff ffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffffff
JC en terre promise | Dans quel état j’erre ?
Dans ce numéro, j’aimerais revenir sur un petit voyage que j’ai effectué cet été. Sur la route
du Missouri, je me suis en effet arrêté dans la ville de Flippin, en Arkansas. On aurait pu
penser que j’allais m’élancer sur les trois lacs mythiques traversés par la White River, à
savoir Beaver Lake, Table Rock et Bull Shoals, mais en fait la pêche n’était pas du tout l’objet de mon périple. Je m’apprêtais à une Rencontre.
Dans l’usine, pour un non initié cela ressemble un peu à une
fourmilière ; on a bien du mal à définir exactement qui fait quoi.
janvier-février 2016
Quand tu te rends à Flippin, tu traverses la région des Ozarks
Mountains. Des collines vertes à perte de vue, sillonnées par de
minuscules routes très tortueuses, parfois une maison ou deux,
de l’herbe, des chênes, le vent. A la sortie d’un virage, une usine,
puis un parking rempli de voitures, surplombé par un terrain
vague où trônent des dizaines et des dizaines de bateaux enveloppés dans du plastique blanc. En descendant de voiture, une
chose est frappante : l’odeur. Un mélange de fibre et de résine
se répand dans l’air, plantant un peu plus le décor. Les camions
chargent des bassboats de toutes tailles afin de les livrer aux
quatre coins des Etats Unis et dans certains pays du monde.
Puis notre œil s’habitue à voir tout ce mouvement, et ces assemblages de fibre aux apparences très abstraites. Un des techniciens de l’usine explique chaque étape et décrit chaque poste de
la fabrication d’un bateau. C’est vraiment incroyable de tout voir
de A à Z. D’observer comment cette matière première est transformée en un bateau aussi solide, performant, et à l’esthétique
très singulière.
53 | predators |
Cette petite ville vallonnée du nord de l’Arkansas ne compte pas
plus de mille six cents habitants, mais paradoxalement, elle est
le siège d’un monstre économique américain et d’une petite entreprise locale qui est devenue au fil des décennies le leader sur
son marché : le bassboat. L’un est bien plus gros que l’autre,
mais aussi bien moins intéressant à nos yeux. Je ne vais donc
pas trop vous parler de Walmart, de son enseigne jaune et bleu
ainsi que de sa chaîne de douze mille supermarchés à travers le
monde. En revanche, la visite du siège de Rangerboats fut bien
plus riche sur le plan humain, historique et technologique...
JC en terre promise | Dans quel état j’erre ?
54 | predators |
janvier-février 2016
PAS DE HASARD, DUDE
Du moule à la découpe et au collage, en passant par le câblage,
l’ajout des différents petits composants, la moquette, les moteurs, tout jusqu’au test en bassin pour éprouver l’étanchéité
— rien n’est laissé au hasard et tout est vérifié plusieurs fois.
La solidité et la qualité de finition sont vraiment remarquables.
Comment peut il en être autrement quand on est une marque
leader depuis presque cinquante ans ?
Ranger Boats a été créée en mille neuf cent soixante huit par
Forrest L Wood. A l’époque, il était guide sur la White River. Pendant trois ans, il a développé son entreprise, et alors que les
ventes atteignaient mille deux cents bateaux à l’année, l’entreprise brûla. Tout le monde pensa que tout était terminé, mais
Wood reconstruisit une autre usine, mieux pensée, avec plus
de moyens. La même année, il se qualifia pour le Bassmaster
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Interview de Matthias Lothy et Arnaud
Rizzi, vainqueurs du Défi Predators
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Janvier
/ février
2016
#63
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Predators**, une pochette de leurres Tournament, ainsi que l’ouvrage La pêche et Platon. Je n’oublie pas d’indiquer ma taille (S à XXL). Je règle par chèque bancaire ou
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J’indique ma taille :
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sont indispensables au traitement de votre commande et sont exclusivement communiquées aux destinataires la traitant. Elles peuvent donner lieu à l’exercice du droit d’accès et de
rectification. Vous pouvez vous opposer à ce que vos nom et adresse soient cédés ultérieurement.
JC en terre promise | Dans quel état j’erre ?
Classic. En mille neuf cent soixante douze il signa un contrat
de sponsoring avec le tournoi et Ranger Boats devint partenaire
officiel de BASS jusqu’en l’an deux mille.
Ce qui m’a le plus frappé lors de cette découverte, c’est la qualité des rapports humains dans cette entreprise. Le respect et
la bonne humeur de chacun. Forrest L Wood, même s’il ne possède plus la société est toujours là, à graviter autour des employés, à prendre la mesure de ce qui se passe, discuter. Mais ce
qu’il aime avant tout, c’est parler de son histoire, de son musée
absolument unique et chargé de mémoires, de trophées et d’antiquités.
56 | predators |
janvier-février 2016
VOUS AVEZ DIT FLW ?
FLW, Fishing League Worldwide, le concurrent direct du circuit
BASS, mais également les initiales de Forrest L Wood. A la base,
Irwin Jacobs un homme d’affaire du Minnesota racheta un circuit de compétition pour en faire un véritable show brassant des
millions et des millions de dollars. Pour cela il rebaptisa son
circuit FLW en hommage à Forrest L Wood, un des deux sponsors majeurs du nouveau circuit. Je dis bien un des deux, car le
premier n’est autre que Walmart, la « petite épicerie locale »…
Finalement, dans la pêche comme dans le business tout se fait
entre voisins.
Il y a tellement de choses à dire sur cette visite et cette rencontre, c’était vraiment un moment très particulier. J’ai même
pu y présenter mon histoire et mon projet et à un coin de table
après un repas plus que généreux, entouré du président et du
vice-président de Ranger Boat. J’ai même obtenu un contrat
pro-staff USA !
SAUVONS
les
DERNIERS BARS
AqUItAINS & EUROPéENS
de l’extermination à court terme
Grâce à la version française de la pétition SOS SAVE OUR SEABASS,
ENVOYEZ MASSIVEMENT DES EMAILS aux décideurs de BRUXELLES :
un copié-collé, un clic sur les adresses, et vous ferez entendre VOTRE voix. Les
bureaucrates de BRUXELLES ne nous entendraient jamais, nous les récréatifs ? Prenons
les au mot, montrez leur que le gouvernement français ne parle qu’au nom d’une minorité
qui s’enrichit avec le Bar mais que nous, la base et aussi de nombreux professionnels
responsables ne voulons plus que ce scandale continue et scelle la fin d’une espèce
merveilleuse, une de plus : exprimez votre dégoût que la France puisse permettre que
l’on pêche en hiver sur les frayères à gros bars, exigez la fin définitive de ces pratiques
honteuses partout en Europe.
Agissez pour les Bars, pour demain et pour la Nature que nous laisserons à nos enfants.
Envoyez un ou plusieurs mails par jour, tous les jours : submergeons-les par la vague de notre
indignation !
Dénonçons les lobbies et nos ministres successifs de la Pêche qui les protègent bec et ongles, ouvrons leur
les yeux et montrons leur le bon chemin. En 10 ans, nous venons de détruire 75% de la biomasse des bars
en Europe (source : CIEM). Il n’est pas encore trop tard.
Mais Demain, dans 2 ou 3 ans, nous ne pourrons pas nous excuser en prétendant ne pas avoir été
informés.
DONNEZ NOUS DU POIDS
SIGNEZ LES 2 PétItIONS
" stop aux massacres des bars par les senneurs "
&
" sos sauvons nos bars "
Liens des deux pétitions française et anglo-saxone :
http://liencs.fr/stop-aux-massacres-des-bars
http://www.saveourseabass.org/fr/accueil/
www.facebook.com/maigre40
www.pechedurable.org
JC en terre promise | Dans quel état j’erre ?
A l’heure où je vous parle, après une semaine d’utilisation, mon
tout nouveau Z520C accompagné de son Mercury 250 Pro XS a
déjà plus de douze heures. Ce bateau m’ouvre une nouvelle dimension de la pêche et me laisse entrevoir d’autres perspectives pour la saison deux mille seize. Je tiens sincèrement à remercier Pierre-Loïc et Bass Boat Europe, sans qui rien n’aurait
été possible.
Les Etats Unis sont critiquables sur bien des points, mais s’il
y a bien une chose qui est accessible ce sont les rêves. Tout le
monde te soutient, s’extasie, t’encourage et t’aide à atteindre
ton but. Tout semble possible avec beaucoup de travail et de volonté.
58 | predators |
janvier-février 2016
Donc juste un conseil, keep on dreaming…
ryusuke-fishing.comment tu fais ? | croire...
61 | predators |
janvier-février 2016
Je rentre juste de Guyane où j’ai pêché l’aymara avec mon ami Kazz, dans
le but de tourner un reportage pour la télévision japonaise. Nous avons
eu des conditions merveilleuses ! Le temps était superbe, le niveau d’eau
parfait, la couleur de l’eau idéale, la lune adéquate. Tout était super en
somme
ryusuke-fishing.comment tu fais ? | croire...
janvier-février 2016
Nous pêchons l’aymara depuis une dizaine d’années maintenant. Le temps passant, la pression de pêche s’est fortement
accrue, comme partout dans le monde à mon avis. Toutes ces
années, les topwaterbaits ont spectaculairement bien donné.
Ce n’est malheureusement plus le cas... L’année passée, nous
avons même commencé à introduire des leurres souples dans
la pêche de l’aymara. Je n’aurais jamais imaginé qu’un jour cela
arriverait...
62 | predators |
effort intellectuel bien avant un quelconque effort physique. Le
corps ne représente que 20% de l’effort de pêche, tout le reste
se déroule dans la tête ! Or, on pourrait résumer cette activité intellectuelle à deux choses : réfléxion et confiance (en votre
leurre).
Or, c’est une donnée fondamentale à la pêche. Nous devons coller aux conditions nouvelles qui se présentent. Cela fait partie
du jeu ! Nous devons mettre notre fierté de côté, et devenir plus
intelligents à mesure que la situation se complexifie. Sans cela,
nos prises vont diminuer jusqu’à cesser complètement. Pour
cette raison, je considère que la pêche est un jeu de stratégie, un
UN PARADOXE
Oui, vous devez croire. Croire en votre leurre. Cela sonne un peu
psychologisant, mais sans aller jusque-là, simplement à considérer l’action de pêche proprement dite, rien ne peut se passer
sans ce préalable : être persuadé que le leurre qu’on utilise est
le bon. Et moins les résultats sont là, plus cette confiance est
importante, c’est là le paradoxe. C’est quand tout vous porte à
croire que ce n’est pas le bon bait, que vous devez résister à la
tentation de perdre la foi en lui... Mais une foi éclairée comme le
disaient vos Lumières, est celle qui s’appuie sur la raison. Elle
n’est pas aveugle. Sa confiance n’est pas aveugle.
ACTE DE FOI, FOI DANS L’ACTE
Toutefois, un acte de foi demeure un acte de foi. Qu’est-ce à
dire ? Que dans l’acte de foi l’acte est plus important que son
objet. En somme, quand vous avez pleinement confiance dans
votre leurre, vous êtes plus concentrés, vous maîtrisez mieux
vos gestes. Il faut donc que vous pêchiez toujours comme si vous
aviez noué à votre ligne le Bon Dieu en personne ! Voilà mon
«credo».
Dès lors que vous doutez du leurre que vous utilisez, vous pêchez mal, et de fait votre leurre ne pourra pas prendre de poisson. Si vous pensez en permanence au prochain leurre que vous
allez utilisez, vous n’êtes pas dans l’utilisation du leurre que
ryusuke-fishing.comment tu fais ? | croire...
janvier-février 2016
64 | predators |
vous avez au bout de votre ligne. Vous ne pêchez donc pas. Pêcher suppose d’être pleinement dans le moment présent ; trop
d’anticipation dissipe l’action présente.
une de mes techniques préférées, le Texas avec des swimming
shads, mais il se trouve que Kazz déteste cela.
HAPPY FEW
Quand j’y songe, j’ai énormément de leurres dans mes boîtes.
Et quand j’y pense un peu plus, je me rends rapidement compte
que j’utilise toujours les cinq ou dix mêmes leurres... C’est complètement dingue quand j’y pense ! Là il y a une dimension psychologie forte !
COMME DES MOUTONS
Si je reviens à mon trip en Guyane, celui-ci est un très bon
exemple de ce que je viens de vous expliquer. Kazz et moi-même
pêchions sur deux bateaux différents. Et nous avons peu à peu
développé une confiance absolue dans deux leurres complètement différents ! Deux leurres différents et même deux techniques de pêche très différentes ! Kazz en effet pêche l’aymara
au spinnerbait, ce qui est loin d’être mon cas ; je préfère adapter
Résultat : dès que Kazz commençait à capturer un poisson ou
deux à cent mètres de moi je l’imitais et nouais un spinnerbait,
mais ne prenais pas grand-chose... Et quand Kazz me voyait obtenir des résultats en Texas il faisait immédiatement de même,
mais sans grand succès... A chaque fois le manque de confiance,
appelez cela d’enthousiasme, à utiliser une technique que l’on
n’aime pas particulièrement, semblait dépouiller le leurre ou la
technique de son efficacité.
Bien entendu, il y a des exceptions. Je pense à la pêche du
sandre en France. Il arrive qu’il faille connaître la forme ou la
couleur précise qui déclenche les touches. Mais dans tous les
cas la donnée demeure la même : la confiance. C’est toujours la
ryusuke-fishing.comment tu fais ? | croire...
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janvier-février 2016
touche du poisson qui confère au leurre son coefficient de magie. C’est de cette manière que l’on retrouve son leurre fétiche
tout mâché et endommagé par les morsures, et que cela nous
ravit encore plus que s’il sortait de son emballage !
Parce que nous avions chacun une confiance absolue en nos
leurres respectifs, Kazz et moi-même avons pu chacun battre
nos records personnels lors de ce dernier voyage. Et je suis
heureux d’offrir la photo de mon nouveau record d’aymara en
exclusivité aux lecteurs de Predators.
Quelques remerciements, donc... à nos leurres : Deps Huge
Spinnerbait, KV Discovery, DUO Fang 160SR, Powerline Spred
Shad 15cm with Owner Beast Hook 10/0. Enfin, des remerciements plus chaleureux encore au Comité du Tourisme de
Guyane (http://www.guyane-amazonie.fr ) et Guyane Amazonie
Peche (http://www.amazonie-peche.com ). Sans eux, rien n’aurait permis à ce show TV d’exister.
Back to basic | Le shad en linéaire
SIMPLE ET SUBTILE
L’action type d’un lancer en linéaire sera on ne peut plus simple.
On envoie le leurre sur le poste visé, on accompagne la descente
du leurre avec une bannière molle mais pas complètement détendue avec l’œil rivé sur l’endroit où la tresse plonge. Si rien ne
s’est passé, on commence l’animation et l’on varie d’un lancer à
l’autre pour exploiter le maximum de couches d’eau différentes
jusqu’à temps de trouver celle qui rapportera quelques touches.
Une fois que l’on a rencontré les premiers signes de la présence
de poissons actifs, on peut alors chercher à affiner. Le but étant
de faire évoluer le leurre le maximum de temps dans la zone
d’activité des poissons recherchés. Pour cela, on prendra le
temps d’analyser à quel moment interviennent les touchent. Si
c’est à la descente, près du fond, entre deux eaux… L’enregistrement de plusieurs touches dans une configuration identique
est alors une précieuse information. Le jeu sera alors de trouver
la combinaison gagnante permettant l’optimisation du temps
d’évolution du leurre dans la couche d’eau identifiée. Pour cela,
on pourra influer sur la forme, le poids de la tête plombée, la
taille, le profil du shad, la forme de la caudale. Toute modification provoquera un changement comportemental sur le leurre.
Généralement, on préfèrera une tenue de canne haute permettant de détecter les touches à la descente, et d’être plus précis
69 | predators |
Le principal point fort de cette technique réside dans sa grande
adaptabilité. Si bien qu’en jouant sur les éléments composants
le leurre (tête plombée et leurre souple), la pêche au shad en
linéaire peut intéresser tous les carnassiers dans la quasi-totalité des configurations que l’on peut rencontrer.
janvier-février 2016
La pêche au shad en linéaire est une technique aujourd’hui incontournable. Comme elle
l’était hier lorsque qu’elle ne portait pas encore cette dénomination, en fait... Elle consiste
à mouliner un leurre souple muni d’une tête plombée et constitue l’origine de nombreuses
variantes en matière de pêches aux leurres souples. La pêche au Twist, telle qu’elle m’a été
apprise il y a une vingtaine d’années, était donc déjà une pêche en linéaire, à la différence
que cette bonne vielle virgule a été remplacée par des shads.
Back to basic | Le shad en linéaire
dans les animations. Mais il se peut également que l’angle influe sur l’animation du leurre. Si par exemple les poissons se
concentrent sur des animations plus horizontales, il ne faudra
pas hésiter à aplatir sa canne pour animer.
QUEL MATÉRIEL
N’importe quel matériel peut convenir pour faire du shad en linéaire. Cela dépendra évidemment de la taille et du grammage
des leurres employés et des poissons recherchés, mais beaucoup d’ensembles font l’affaire. Cela peut aller d’une 6pieds5
médium light spinning à une casting de 7pieds5 heavy. Mais généralement, l’emploi d’une canne un peu longue, aux alentours
de 7pieds, est plus confortable. Notez également que l’emploi
d’un ensemble spinning vous permettra des animations plus
sèches qu’un autre casting. Fort de ce constat, on pourra alors
privilégier un ensemble spinning pour réaliser les animations à
la canne, et un autre casting pour une animation au moulinet ou
pour faire court au risque d’être réducteur, une spinning pour
les percidés et une casting pour le brochet. En revanche, il est
un élément indispensable, c’est la tresse. Que vous ajoutiez ou
non une pointe en fluoro, la tresse vous permettra une transmission rapide des informations même ligne détendue. Enfin,
pour ne pas avoir de mouvements parasites, je vous invite à
nouer directement votre leurre à la ligne sans avoir recours à
l’utilisation d’agrafe.
70 | predators |
janvier-février 2016
La pêche au shad en linéaire, constitue l’une des rares techniques capable de prendre tout, partout, dans de nombreuses
circonstances, il sera dommage de ne pas s’y pencher.
UN NOM, UNE LÉGENDE -
Nouveau moulinet spinning Revo® MGX®
Agressif. Moderne. Fiable. Les dernières générations de moulinets spinning portent le nom de Revo. C’est aussi
le fruit de presque un siècle d’expertise dans le monde de la pêche. Cette nouvelle génération de moulinets vous
apportera performance et plaisir à chaque lancer, chaque ferrage quelles que soient les situations.
www.abugarcia.fr
Abu Garcia® est une marque de Abu AB. Abu AB est une filiale du groupe Pure Fishing, Inc.©2015
Le spinnerbait a toujours
fait partie de leurres que
les pêcheurs utilisent le
plus, et pour cause : il
permet de faire face à
un nombre incalculable
de situations, de lieux et
d’espèces.
73 | predators |
janvier-février 2016
rubrique | titre article
Back to basic | Spinnerbait
janvier-février 2016
74 | predators |
Un spinnerbait, ce n’est ni plus ni moins qu’une cuillère « vraiment » améliorée :
-une tête plombée avec un armement basique (un hameçon
simple voir un trailer hook)
-une jupe (en silicone, en rubber voir en fibres naturelles et
même parfois pas de jupe)
-une armature en corde à piano qui forme un « V » (bien sûr il
existe de nombreuses variantes selon les fabricants), cette dernière permet au leurre de passer les obstacles sans trop s’accrocher et elle transmet les vibrations de la palette à la tête.
-une ou plusieurs palettes qui vont définir l’action, la profondeur
de nage du leurre.
Il s’utilise toute l’année sur toutes les espèces de carnassiers
mais il est vrai qu’au-delà de 8 mètres de fond son utilisation
Idéalement une fibre de sept pieds minimum avec du fluorocarbone en corps de ligne vous permettront de bien sentir le spinner ‘ tout en gardant une souplesse suffisante pour ne pas rater
les petites touches.
- Le slow rolling est une technique qui consiste à pêcher le plus
creux possible et le plus lentement possible. On utilise généralement des single willows avec des grosses palettes (spinnerbait
de 15g à 20g : palettes feuille de saule en 4 ou 5 / spinnerbait de
20g à 25g : palettes feuille de saule en 5 ou 6 / spinnerbait de
janvier-février 2016
-Le lancer/ramener, technique la plus utilisée. On utilise cette
méthode lorsque qu’on ne sais pas où se trouvent les poissons
en saison estivale. Alternez des lancés en laissant couler plus
ou moins le spinner’ à l’impact pour qu’il peigne différentes
profondeurs. Dès que vous avez des touches ou des suivis,
vous pouvez alors affiner en variant les couleurs et la vitesse
de récupération. Pour cette méthode, un spinnerbait classique
en single ou en double palette convient parfaitement. Pour le
grammage à utiliser, c’est très simple : si vous accrochez des
obstacles c’est que vous êtes trop lourd, tout le jeu consiste
alors à les toucher ponctuellement sans avoir à mouliner trop
vite ; si vous ne touchez rien, c’est soit qu’il y’a rien à toucher
soit que vous êtes trop léger.
75 | predators |
devient difficile. Privilégiez donc des pêches dans des profondeurs moyennes entre un mètre et cinq mètres car au-delà, le
matériel devient plus spécifique et certains autres leurres seront plus appropriés. Concernant l’action on peut simplifier en
les classant en trois catégories :
Back to basic | Spinnerbait
je peux vous donner quelques exemples que j’utilise personnellement :
- Eaux claires / brochet : spinnerbait 30g coloris noir ou naturel
en single willow 7.
- Eaux claires / bass et perche : spinnerbait 20g coloris blanc,
chartreuse blue ou naturel en double willow 4 et 5.
- Eaux troubles / brochet : spinnerbait 30g coloris noir, noir et
rouge, orange en single willow 8.
- Eaux troubles / bass et perche : spinnerbait 20g coloris noir,
marron, gold en Colorado + willow en 3 et 4.
LES PETITS PLUS
Le spinnerbait est un leurre qui peut se bidouiller facilement,
avec un même modèle vous pouvez faire face à de nombreuses
situations à condition d’empocher un peu de quoi bricoler. J’ai
toujours quelques jupes sur moi ainsi que quelques palettes
pour ne pas avoir à emporter une tonne de leurres avec moi ;
vous pouvez ainsi avec un seul spinnerbait pêcher en slow retrieve, en falling et en lancer-ramener juste en changeant la
palette.
25g à 30g : 7 ou 8). Laissez couler votre spinnerbait jusqu’au
fond avant de démarrer la récupération, en essayant de mouliner le plus lentement possible pour que la palette tourne sans
que le leurre ne remonte trop. De temps en temps, on fait de petites pauses pour laisser ce dernier retoucher le fond, cela vous
permettra d’être sûr d’être proche du fond et de déclencher des
touches à la descente s’il y a d’éventuels poissons suiveurs.
Cette technique marche toute l’année, mais elle est encore plus
efficace quand les poissons sont inactifs comme en hiver.
76 | predators |
janvier-février 2016
En slow rolling il est important de sentir sa palette tourner, sans
quoi vous pouvez pêcher des heures sans vous rendre compte
que votre spinnerbait ne travaille pas. De plus, les touches sont
parfois de simple aspirations, il est donc primordial de garder
un contact permanant même à la descente. La tresse et une
canne résonnante longue (sept pied minimum) pour lancer loin
sont indispensables.
- Le free falling est une technique peu pratiquée, pourtant permet de pêcher des obstacles ou des zones escarpées tout en
battant du terrain. La pêche consiste à lancer son spinnerbait
au plus près d’une bordure abrupte, par exemple, ou d’un obstacle tel qu’un arbre, puis de laisser couler son spinnerbait, mais
en gardant la tension de la ligne pour que le leurre pêche à la
descente.
Les touches surviennent souvent pendant que votre spinnerbait
coule ou au démarrage de votre récupération. Utilisez dans ce
cas des spinnerbait single willow Colorado ou feuille de saule
avec un arbre le plus court possible (l’arbre est la partie entre la
fixation de votre nœud et la palette) pour que la palette travaille
bien d’elle-même à la descente. Comme pour le slow rolling, il
faut être au contact de son leurre en permanence et avoir de la
puissance pour extraire les poissons des obstacles, voilà pourquoi on utilise une canne résonnante puissante avec une tresse
de vingt centièmes.
Quant au choix du modèle, de la taille et de la couleur, il faudrait
éditer un livre complet pour détailler toutes les possibilités mais
Les trailer et les trailer hook font aussi partie des petites choses
à avoir. Le trailer permet de ralentir la descente de votre spinnerbait, de l’aider à mieux glisser si vous voulez le skipper (et
oui, il n’y pas que Ryusuke qui sait le faire... quoi que !). Lorsque
les poissons attaquent les palettes ou ne se piquent pas, il est
enfin bon d’en rajouter un trailer pour permettre au poisson de
mieux cibler son attaque. Je ne mets volontairement pas de
trailer hook sur mes spinnerbait pour éviter de blesser les poissons lorsque ces derniers engament profondément mais il y’a
certains jours où certains cas de figure, comme la compétition,
où l’on est bien content d’en avoir un dans sa boite !
Back to basic | Blade et vibrations
Les vibrations et lames sont des leurres d’une efficacité reconnue, au point que nous en
avons tous dans nos boîtes. Il est bien souvent le premier leurre que nous avons utilisé
de manière intensive. Cela vient-il du fait que ces leurres permettent de pêcher partout
et tout le temps ? Ou est-ce le fait qu’ils développent les sens nécessaires à la pêche aux
leurres ? L’action d’une petite blade ou d’un bon vibration est très accessible, car elle
raisonne dans le blank de nos cannes jusqu’à nos poignets. Et lorsque cela ne vibre pas ou
plus, c’est que le leurre ne pêche pas. C’est aussi simple que cela... La simplicité d’usage,
voilà peut-être aussi une raison de leur succès. Pêcher avec ces lipless n’est-ce pas finalement une manière de faire ses gammes, d’entamer sereinement une immersion totale dans
la recherche du pattern ?
Le premier qualificatif de ces leurres serait donc la polyvalence.
Ils permettent de pêcher toutes les couches d’eau. On peut parcourir les zones shallow à la traque du bass ou « gratter » dans
dix mètres d’eau à la recherche de sandre ou perche. En effet,
un doigt sur la canne on contrôle la descente du leurre jusqu’au
contact avec le fond. Là, on comprend la nature du sol, la présence d’herbiers ou autres obstacles. Puis chaque animation
se fait facilement grâce à l’action de ce leurre quasi immédiate
lorsqu’on lève le scion de la canne. L’usage de la tresse permet
d’exacerber les sensations ressenties lorsque le leurre travaille.
Cela permet de garder le contrôle. On adapte le poids du leurre
à la profondeur et au vent. Au début, on a tendance à mettre
des leurres un peu trop lourds car cela permet de ressentir plus
facilement l’environnement et l’action du leurre. Mais peu à peu
on affine et on adapte facilement le poids aux conditions, mais
aussi aux envies du poisson. Bien souvent les poissons tatillons
prennent le leurre à la tombée. Ainsi une enclume jetée dans
l’eau est souvent peu efficace, alors qu’un leurre légèrement
sous plombé offrira une descente planante très attractive. Une
très bonne canne spinning pour cela doit faire sept pieds avec
un scion très souple comme par exemple le modèle Nostro 70
MH de chez Palms.
OÙ TU VEUX, QUAND TU VEUX
Il y a deux écoles pour le matériel pour ce genre de pratique : les
convaincus de la fibre, qui diminue les sensations mais pallie aux
décrochages grâce à la souplesse de la canne ; puis il y a ceux
qui préfèrent des cannes plus dures et plus tactiles et tentent de
combler le déficit de souplesse par un peu de longueur (7 ou 8
pieds). Cette longueur accrue offre en même temps la possibilité d’augmenter les distances de lancer, en powerfishing cela est
un argument certain.
Certains diront que ces leurres sont peu sélectifs du fait de
leurs tailles. Oui c’est possible, mais cela signifie alors qu’ils
permettent de tout attraper ! Cela ne représente-il pas plutôt
un avantage ? On ne compte plus les gros brochets capturés sur
une lame ou un vibration ramené de manière extrêmement ra-
janvier-février 2016
Cette qualité de leurre de réaction en fait une arme redoutable
pour le powerfishing. Il n’est pas toujours facile de garder la foi
avec des leurres et des animations lentes genre spinnerbait en
slow rolling. Les blades et vibrations offrent la possibilité de
parcourir énormément de surface avec une énergie vive afin de
trouver rapidement des poissons actifs. Ces leurres sont parfaits pour nous transformer en véritable « fishing machines ».
Des grands coups de casting à droite, à gauche... un ratio de 7 et
en avant. Chaque spot est écumé à grande vitesse. Les lancers
s’enchaînent et le moteur électrique s’emballe pour enchaîner
les spots. Cette pêche active offre une efficacité certaine, mais
en plus, comme pour toutes pêches dynamiques, chaque touche
est une décharge d’adrénaline.
79 | predators |
Ces leurres sont également très efficaces pour déloger des
poissons cachés dans les obstacles. S’il y a la présence d’herbiers, il est intéressant de venir les frôler au plus près. Il est
même bon de s’y accrocher volontairement car bien souvent le
poisson vient s’emparer du leurre lorsqu’il s’arrache du piège
végétal. Ce sont des leurres de réaction, aussi un passage dans
la strike zone et le poisson se jette avidement dessus. En fonction des modèles, ils déplacent une masse d’eau plus ou moins
importante. Le rattle est également très important pour créer
le signal qui déclenchera l’agressivité du poisson. En vibration,
certains modèles sont devenus des légendes : le TD vibration
de chez Daiwa et le LV 500 Lucky Craft. Le leurre idéal pour la
pêche en obstacle reste toutefois pour moi le Snagless de Sébile.
Back to basic | Blade et vibrations
80 | predators |
janvier-février 2016
pide. C’est parfois même une composante essentielle du pattern
lorsque les poissons sont fixés sur des petites proies.
Une autre qualité non négligeable pour la blade et le vibration,
c’est leur facilité d’utilisation déconcertante. Il faut toujours un
temps d’adaptation pour twicther parfaitement un jerkbait, pour
optimiser les temps de pause sur un minnow suspending. Nos
lipless eux, sont tactiles et tellement ludiques. On tourne et on
comprend ce qu’il se passe pour notre leurre mais aussi tout
autour. Pour aller encore plus loin sur leur polyvalence, il ne
faut surtout pas hésiter à les customiser. Par exemple, le modèle Métalvib’ de chez Hart (conçu par David Dubreuil) est pensé
pour les percidés. Ainsi les modèles 24gr sont équipés d’origine
d’hameçons doubles et de trous pour y glisser une agrafe. Toutefois, il se trouve que ces leurres sont hyper efficaces sur les
brochets. Alors, afin de pallier à la puissance de ces poissons,
il faut installer des triples via des anneaux brisés et en faire de
même pour ce qui est de la fixation du bas de ligne sur le leurre
afin d’éviter de ramener une agrafe largement ouverte suite à
une bonne grosse touche. Ce système offre également un peu
de souplesse à un bas de ligne de 70 ou 80 centièmes en fluoro
visant à se prémunir des dents de brochet.
Autre modification indispensable : couper la branche inférieure
du triple ventral sur le vibration et supprimer celui de derrière
lorsque on souhaite pêcher dans les herbiers voir carrément
les branches et autres arbres immergés. Un peu à la manière
d’un « Snagless » de chez Sébile, excellent leurre. On élimine
quasiment le risque d’accroche et on peut aller chercher très
profondément les poissons dans leurs caches.
Ainsi la pêche à la blade et au vibration reste une technique tellement efficace que nous ne nous déplaçons jamais sur l’eau
sans elle. C’est même bien souvent le combo ainsi équipé qui
touche le premier l’eau. Comme pour se rassurer. Comme pour
se souvenir des bases indispensables à la pêche, parfois trop
vite oubliées...
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RENVOYER CE BON À EBOO ÉDITIONS - 26 LE RHEUN PEMPOUL - 29 250 SAINT-POL DE LÉON
Le streetfishing, ce n’est (heureusement) pas que l’emploi de
leurres souples, surtout quand
il s’agit du cyprin préféré des
jeunes générations : le chevaine.
Back to basic | Chevaine au cranbait et minnow
CHUB SPOT
Concernant les secteurs à prospecter, il faudra insister sur les
zones où sont présents et concentrés les alevins : dans les remous, contre-courant, sortie d’exutoires et buses… Les avals de
déversoirs et piles de ponts sont aussi des spots sur lesquels il
faudra tenter quelques lancers. Pour vous adapter au mieux aux
différents spots rencontrés, il vous faut posséder une boîte garnie de leurre évoluant à des profondeurs différentes. Pour les
crankbaits, la longueur de la bavette va être déterminante. Plus
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Lorsqu’il est focalisé sur des poissonnets, le chevaine se nourrit souvent de petites proies comme les alevins ou les ablettes.
Les minnows et crankbaits présentent alors l’avantage d’être
assez répandues en petite taille et d’être très imitatifs. Outre
ces aspects, ce sont des leurres très mobiles émettant de forts
signaux vibratoires et visuels auxquels les chevaines sont très
réceptifs. Ces leurres travaillent parfaitement en linéaire, ce qui
semble être de loin l’animation qui déclenche le plus de touche
de notre cyprin. Vous l’aurez compris, minnow et cranckbait
possèdent le cahier des charges idéal : petite taille, imitatif et
nage ample même en linéaire.
janvier-février 2016
Le chevaine est très réceptif aux poissons-nageurs. Lorsqu’ils se
focalisent sur les alevins, il est possible de réaliser des pêches
d’anthologie. Même s’il arrive de leurrer un chub avec un gros
leurre, sa morphologie et notamment sa petite gueule incite à
utiliser des leurres plutôt petits et compacts. Les minnows et
les crankbaits sont surement les plus efficaces sur le chevaine
et ce pour de multiples raisons. En voici quelques-unes.
rubrique | titre article
le spot d’où vous pêcherez sera en hauteur (quai, rochers…) et
plus la profondeur nécessaire sera grande, plus il faudra donc
un crankbait muni d’une grande bavette pour plonger rapidement en profondeur. Pour les minnows, on va jouer sur la densité du leurre. Si les poissons sont en surface, un leurre flottant
sera très mobile et fera monter le chevaine. Si le courant est
soutenu, un leurre coulant tiendra mieux dans le flux d’eau et
évoluera de manière plus creuse.
Du côté des coloris, le naturel a ma faveur mais les coloris flashy
sont très efficaces en eau trouble. Le noir est aussi un classique
très régulier imitant à la fois un fruit ou un petit batracien.
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Pour animer correctement vos petits PN, une canne spinning
d’action moderate fast sera parfaite, d’une puissance L à ML
(light à medium light), pour profiter du combat offert par le chevaine, mais aussi éviter les décrochages intempestifs…
Dernier conseil, pensez à l’épuisette, pour moi indispensable
pour mettre correctement et rapidement au sec ce cyprinidé
bagarreur !
Le chevaine, qui a pour réputation d’être omnivore, méfiant et
lunatique, n’en reste pas moins un poisson qui peut avoir un
comportement prédateur et ichtyophage. Sa réceptivité aux petits poissons-nageurs comme les crankbaits et le minnow imitant la proie du moment, permet alors de toucher de nombreux
poissons actifs. Goûter au combat avec un beau chevesne sur
du matériel léger, après une touche souvent violente sur votre
PN est une alternative vraiment sportive et fun, en plus d’être
efficace.
RÉSISTE, INSISTE
Un autre avantage du drop shot est qu’il permet à la fois d’insister sur des spots très marqués, pour débusquer les poissons
apathiques, mais aussi de prospecter avec une relative rapidité
plusieurs spots marqués. Dans le premier cas, le lest déporté en
bout de ligne joue le rôle d’ancre et il est possible de faire frétiller le leurre sans que le test ne décolle du fond. Dans le second
cas, le drop shot permet d’atteindre rapidement le fond et de
parfaitement sentir le contact du lest avec le substrat. Le leurre
est décollé du fond, évoluant souvent au dessus des obstacles
(caddies, branchages, blocs rocheux…) s’exposant et s’offrant
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Le drop shoting de base, c’est un lest situé en bout de ligne
et un hameçon ou deux situés plus haut sur la ligne sur le (ou
lesquels) est piqué par le nez un leurre souple. Ce montage va
avoir de nombreux avantages. Le premier, c’est qu’il permet
de pêcher avec de micro-leurres souples, dans l’optique d’une
approche « down sizing », tout en gardant le maximum de souplesse, avec un lest conséquent. Le leurre est donc très mobile
et attractif sans être bridé par le lest. Cela permet entre autre
de pêcher petit et loin, petit et profond, petit par fort courant… Et
ça, peu de montage peuvent y prétendre !
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Le drop shot est une technique phare du streetfishing. Pertinent dans de nombreuses conditions, le drop shot a terrorisé plusieurs générations de perches et reste redoutable et
incontournable !
Back to basic | Streetfishing et drop shot
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aux carnassiers à l’affût dans ces structures jonchant le fond.
Par ailleurs, le travail du leurre est immédiat, surtout dans les
zones de courant ou le leurre préserve une extrême mobilité.
Enfin, le drop shot, de par le déport du lest, permet une aspiration ultra facile pour les perches, sandres et autres prédateurs.
La touche est d’autant mieux perçue que l’aspiration est franche
et non parasitée par le lest.
Côté, montage, le lest joue donc un rôle important. Pour la
masse, on s’adaptera à la force du courant, à la profondeur, à
la distance du poste et à la taille du leurre. Plus ces paramètres
augmentent, plus il faut lester. Pour ma part, je préfère le tungstène, plus pénétrant dans l’eau de part son volume moindre
par rapport au plomb, mais aussi pour ses propriétés non pol-
luantes et plus résonnantes. Pour la forme du lest, je privilégie
dans les courants les lests « boules » ou « poires » qui offrent
moins de prise au courant. Pour pêcher précis ou profond, j’utilise les lests effilés. Privilégiez l’emploi de lest adapté, estampillé « drop shot » ou « down shot » car leur œillet « pincé »
permet de changer rapidement de masse et forme de lest ou
varier la profondeur d’évolution du leurre, en coinçant simplement la ligne dans l’œillet.
L’hameçon est un hameçon simple. L’œillet doit être perpendiculaire à l’arrondi de l’hameçon pour une parfaite présentation. La taille de ce dernier dépend entièrement de la taille du
leurre et de l’espèce visée. Enfin, du côté des leurres, les shads,
finesse, worm, virgule et créatures sont parfais, pourvu qu’ils
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Vous l’aurez compris, le drop shot est un montage à posséder
dans son bagage technique. Il est polyvalent en pêche du bord
dans de nombreuses situations, pour pêcher loin, profond, par
fort courant... tout en offrant la possibilité d’utiliser des leurres
de petite taille. C’est un montage qui s’adresse aux poissons actifs comme aux poissons méfiants, passe-partout et pointu à la
fois, bref : un incontournable, notamment pour nos zébrées. 87 | predators |
soient mobiles et adaptés aux conditions du moment et au poisson recherché !
Le montage texan tire sa force de sa faculté à faire évoluer un leurre là où
d’autres montages s’accrochent, souvent
là-même où se trouvent les prédateurs…
Le light texas quant à lui est une version
revisitée du montage texan classique, à
mi-chemin entre le montage original destiné au black-bass et celui destiné au
rockfishing.
Back to basic | Streetfishing et light texas
Le montage texan permet de prospecter les zones très encombrées en pêchant ponctuellement de points marqués, ou de faire
de grandes dérives au fond dans les zones de courant et de remous, où le substrat est rocheux ou jonché de débris.
KEZAKO ?
Par light texas adapté au streetfishing, j’entends l’emploi de
leurre de 2 à 3 pouces (5 à 7,5cm), d’une balle de moins de sept
grammes et d’un hameçon texan en taille n°6 à 2. Pour ce qui
est du leurre, j’emploie très couramment deux types de leurres :
Pour la canne, tout comme pour les pêches en texas classiques,
j’utilise une canne d’action de pointe marquée, nerveuse et sensible d’une puissance L ou ML. Sa longueur va dépendre de la
distance de pêche. J’utilise couramment deux cannes spinning,
la Delivrance Light rig versatile S183L de 1,83m et la Pepper
Akoya Pearl S210ML de 2,10m avec scion plein. Il est aussi envisageable et même pertinent d’utiliser un combo baitfinesse
pour l’emploi de ce type de montage. L’usage d’une tresse est
un plus pour la sensibilité. Pensez tout de même à utiliser un
long bas de ligne en fluorocarbone en 20 à 24centièmes, résistant bien à l’abrasion (la pêche se pratiquant souvent dans les
obstacles mettant à mal votre ligne).
Le montage texan light est parfaitement adapté à la traque de
la perche, du chevesne ou du barbeau. C’est un montage complémentaire des jighead classiques ou du drop shot, qui permet
de pêcher correctement collé au fond et de prospecter les zones
très encombrées. Un montage souvent sous exploité mais qui
reste l’un de mes favoris sur la perche !
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En effet, j’étais un peu rétif et je pensais que j’allais rater beaucoup de touches avec ce montage, qui se caractérise par une
pointe d’hameçon cachée dans la matière du leurre souple. Mais
il n’en est rien. Bien sûr, il faut utiliser des hameçons adaptés, de petite taille, que ce soit pour l’usage de leurre de deux
pouces ou pour s’adapter à la taille de la gueule de la perche et
autres cyprins. Autres cyprins car c’est un montage qui en compétition m’a valu la capture de plusieurs chevaines, mais aussi
barbeaux ! En effet, avec ce montage, outre les spots encombrés
et scabreux, il est possible de gratter les zones jonchées de rochers et de galets en limitant grandement les accrochages. Du
coup, on s’offre des captures que d’autres pêcheurs ont du mal
à faire, leur leurre évoluant trop haut ou trop rapidement dans
le courant.
des shads, très polyvalents, mais aussi de petites craws, très
imitatives et pertinentes pour duper les beaux poissons.
Concernant la balle, j’utilise à 95% des balles en tungstène. Je
ne vais pas encore faire l’apologie du tungstène, mais sa résonance et sa densité me paraissent indispensables pour bien pêcher en light texas ! Pour ce qui est de la balle, je la laisse libre,
sans « stop float » en caoutchouc, pour une meilleure prise en
gueule, le fil coulissant librement à travers la balle. Par ailleurs,
cela laisse plus de liberté au leurre qui plane davantage et évolue plus naturellement à mon sens. Enfin, pour l’hameçon, mon
choix se porte sur des mini-hameçons texans wide gap, souvent
disponibles dans les gammes rockfishing.
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J’ai depuis mes débuts presque toujours utilisé le montage
texan sur les black-bass girondins. Pour ce qui est de sa version light, c’est un montage que j’ai découvert il y a seulement
quelques années, en Ile-de-France, mon ami Greg Buys m’ayant
convaincu de son efficacité et surtout ôté mes doutes quant au
nombre de ratés ou décrochages pouvant être engendrés par ce
montage sur les zébrées.
rubrique | titre article
A l’occasion d’une mise à plat des bases des techniques de pêches au leurre, je vous propose quelques techniques de pêche légères orientées « streetfishing », qui concernent
bien évidement notre zébrée préférée, la perche, mais aussi un cyprinidé fun qui suscite
un réel intérêt depuis l’avènement du streetfishing : le chevaine. Commençons par une
technique développée dans l’hexagone pour leurrer le chub : la pêche à l’insecte.
Back to basic | Le streetfishing a son poisson-roi
La pêche du chevaine à l’insecte peut être enfantine comme elle
peut être ultra technique et subtile. Elle agit sur plusieurs mécanismes presque réflexe chez ce poisson : sa curiosité, son opportunisme et sa forte propension à se nourrir en surface. Pour
des résultats optimum, il faudra privilégier ce type de pêche
lorsque les poissons se nourrissent largement en surface, lors
des beaux jours, que l’eau est claire et les proies potentiellement présentes en surface sont abondantes. La pêche du chevaine est une pêche de prospection, une pêche à vue. L’une des
plus plaisantes qui soit.
SORTEZ VOTRE REFLEX
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La base de cette pêche consiste à évoluer sur la berge et tenter
de repérer un poisson proche de la surface. Une fois la cible repérée, il faudra lancer une imitation d’insecte, fruits ou autres,
susceptible d’intéresser le chevaine. C’est presque mécanique
chez ce poisson (je dis bien presque) : il se saisit de tout ce qui
passe à sa portée apparaissant comme une proie facile et nourrissante. Il faut parfois solliciter plusieurs poissons avant d’en
décider un à gober votre imitation.
Côté montage, on ne peut pas faire beaucoup plus simple. Un
hameçon simple de taille n° 8 à 4 piqué dans une imitation d’insecte souple. Suivant l’humeur du poisson et la taille du leurre
choisi, on piquera l’hameçon soit par le « nez », lorsque les gobages sont francs, soit en passant l’hameçon à travers l’insecte
duquel ne sortira que la pointe, lorsque les gobages sont effectués du bout des lèvres. En bas de ligne, il faudra être discret.
On utilisera un bas de ligne en fluorocarbone ou en nylon de 16
à 20centièmes. Pour le corps de ligne, une tresse fine est préférable. En effet, les imitations d’insecte sont petites et légères,
et plus la ligne est fine, plus la distance et la précision des lancers est grande. C’est un paramètre important pour réussir du
premier coup un lancer précis proche d’un poisson, qui fera
mouche. Car si le chevaine repère le piège, il sera ensuite quasiment impossible de le leurrer.
taille 1000 à 2500 plutôt « shallow spool » (bobine peu profonde
de faible capacité) sera parfait. Qui plus est, le frein de ce dernier devra être réglé de manière à laisser pas mal de mou au
chevaine, notamment lors du premier rush qui peut être, quoi
qu’on en dise, ultra violent.
Outre la canne et le moulinet, deux autres accessoires me paraissent indispensables pour pratiquer cette pêche passionnante : une bonne paire de lunettes polarisantes pour repérer
les poissons et scruter confortablement la surface et une épuisette, pour mettre au sec ce poisson qui ne se laisse pas facilement saisir à la main.
La pêche à vue du chevesne procure son lot de sensations. Depuis sa traque visuelle au gobage, en passant par les refus mettant nos nerfs à rude épreuve et les lancés précis à effectuer, la
pêche à vue à l’insecte est passionnante. Facile en apparence,
elle nécessite le respect de règles simples mais importantes :
être discret, pêcher fin, lancers précis... une technique à part
entière.
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Lors de la touche, ou devrais-je dire du gobage, le ferrage devra
être ample et appuyé. Comme pour beaucoup de pêche à vue, il
s’agit d’un point délicat. Le ferrage devra être dosé et intervenir dans un timing optimal pour piquer parfaitement le poisson.
Trop tôt et vous risquez de retirer le leurre de la bouche du poisson. Trop tard et le poisson recrachera sûrement ce qu’il aura
rapidement identifié comme étant une proie peu appétissante.
Toujours dans l’optique de propulser des leurres de moins d’un
gramme à une bonne quinzaine de mètres, il faudra utiliser une
canne et un moulinet spinning adéquat. Pour ce qui est de la
canne, les fleurets conçus pour la rockfishing sont particulièrement adaptés. Leur plage de puissance faible et leur scion plein
permettent de fouetter des imitations ultra légères précisément
et proche d’un poisson. Par ailleurs, et c’est surement le plus
important, les sensations et le plaisir de capturer un beau sujet sur une telle canne sont immenses. Le scion plein est aussi
utile et pertinent lors du combat, car il absorbe les coups de tête
rageurs et puissants du chevaine, évitant ainsi aux membranes
buccales fines dans lesquelles se piquent généralement l’hameçon simple de faible ouverture, de se déchirer et au bas de ligne
fin de casser. Pour équilibrer l’ensemble et être en adéquation
avec l’usage d’une tresse de faible diamètre, un moulinet de
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TIMING
Littéralement «surface de l’eau», le topwater
désigne la pêche à sensations qui procure de
belles montées d’adrénaline lorsque le prédateur se saisit de notre imitation sous nos yeux.
La pêche en surface a cela de particulier que
notre leurre évolue à la rencontre entre l’air
et le milieu liquide, juste sous notre regard. La
surface de l’eau est une zone unique où interagissent les proies « terrestres » et aquatiques.
On y retrouve les insectes, les fruits, les petits rongeurs, batraciens, petits oiseaux… et à
la fois les alevins, larves, poissons malades…
La quantité de proies potentielles est énorme,
tout comme le nombre de stimuli et perturbations qu’ils émettent dans le milieu.
Back to basic | Topwater
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Il existe un nombre incalculable de leurres évoluant en surface.
Qu’ils soient durs ou souples, flottants ou coulants, ramenés rapidement ou non, tous ont vocations à provoquer un prédateur et
à le pousser à attaquer. Les leurres de surface ont ceci de particuliers qu’ils sont synonymes de proie facile. L’échappatoire
pour la proie n’est plus en trois dimensions comme dans l’eau,
mais seulement sur un plan à deux dimensions : la surface de
l’eau.
De plus, la proie, vue de dessous (du point de vue d’un carnassier) contraste énormément avec la toile de fond qu’est le ciel.
Les proies en surface attirent tous les carnassiers, notamment
lors de la période estivale. Les perches, black-bass, brochets,
aspes, chevaines et même les silures se nourrissent régulièrement en surface. Pour les proies et leurres de surface, la couleur n’est pas le point le plus important, ce qui va être important
ce sont les signaux qu’ils émettent. L’important est que votre
leurre soit repéré et colle avec l’agressivité des prédateurs. Les
signaux visuels seront les reflets et jeux de transparence par
exemple. Les signaux sonores sont nombreux et provoqués par
de nombreux artifices, souvent propres aux leurres de surface :
hélice, billes, palles, bouche concave, palette…
UN ART
L’art de la pêche en surface va être d’attirer l’attention d’un prédateur, puis de le faire mordre. Pour cela, l’équilibre des signaux
utilisés doit être assez finement ajusté. Les leurres bruyants
seront à réserver lorsque l’activité en surface est grande : vous
observez beaucoup de remous, chasses, proies en surface…
On utilisera habillement un popper, un crawler ou un shallow
crankbait qui brassent beaucoup d’eau et sont très bruyants.
A l’inverse, si des poissons sont en maraude en surface sans
être en réelle activité, ou que vous voulez explorer une zone
shallow (zone peu profonde), il faudra privilégier des leurres
plus silencieux, plus imitatifs. C’est au tour des stickbaits, pencils, swimbaits flottants et propbaits d’entrer en scène. Les
vibrations émises sont plus subtiles et réalistes, et suscitent
l’intérêt des prédateurs sans éveiller leur méfiance.
Enfin, si vous voulez prospecter des zones très herbeuses,
pleines de végétaux et d’algues, il faudra utiliser des leurres qui
vous permettront de traverser sans (trop) d’encombres ces obstacles. Les leurres souples et les frogs sont alors imbattables.
Plus ou moins bruyants, ils permettent l’usage d’hameçon texan
ou possèdent un armement dont la ou les pointes affleurent
avec la « peau » du leurre cachant ainsi la pointe et empêchant
les fibres végétales de se prendre dedans.
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La pêche en surface a cela d’unique qu’elle permet de pêcher
à l’interaction entre l’air et l’eau. Outre les vibrations et multiples signaux émis par nos leurres, il faut aussi «perturber» la
pellicule d’eau, jouer sur ce que va percevoir le poisson situé en
dessous pour capter son attention et déclencher l’attaque. Attaque qui vaut toujours la peine d’être vécue et rend les pêches
en topwater un brin magiques...
La finesse n’est pas une technique, c’est une approche qui rassemble plusieurs techniques
et qui nécessite (par bonheur) toujours le même matériel : un ensemble spinning light (L) ou
medium-light (ML). Car comme son nom l’indique, la finesse décrit toutes les pêches fines,
avec des leurres légers. Elle est destinée aux poissons se nourrissant de toutes petites
proies ou franchement inactifs.
Back to basic | Finesse fishing
Lorsque’on utilise des leurres de petites tailles, donc très légers, la canne et le fil doiventt être en rapport, sous peine de ne
pas pouvoir lancer suffisamment loin. La canne doit être souple
en pointe mais nerveuse pour pouvoir projeter aisément un
leurre ne dépassant pas cinq grammes. Quant au fil, le nylon ou
le fluorocarbone ne doit pas dépasser 22centièmes et la tresse
12centièmes.
Le moulinet n’a pas besoin d’être gros car on ne lui demande
pas une grande capacité ni une grande vitesse de récupération.
Trop lourd, il déséquilibrerait la canne. Un moulinet pesant
250gr est parfait, plus léger c’est encore mieux, mais attention
: cette recherche de légèreté a ses limites. Il ne faut pas utiliser
un moulinet destiné à ultra-léger : le diamètre de la bobine serait trop petit et nuirait à l’enroulement du fil ainsi qu’à sa sortie
(perte de distance de lancer).
TOUT PAREIL QUE PAS PAREIL
Pour la pêche aux poissons-nageurs, tout se passe exactement
de la même manière qu’avec des leurres plus gros : topwater,
crankbait, minnow. Il n’y a rien de particulier à pratiquer ces
techniques en finesse. Mais pour la pêche aux leurres souples,
les choses vont différemment. Les techniques principales sont
le montage sans plomb (no sinker ou weightless), le split shot
(une chevrotine de quelques grammes pincée 20 à 40cm devant
le LS) qui est une variante du no sinker mais que l’on emploie
quand le vent et/ou la profondeur rend inadaptée cette dernière
technique, enfin la jighead (tête plombée) que l’on emploie sur
fonds rocailleux ou entre deux eaux, en réaction, pour imiter un
petit poisson.
Mais la reine des techniques de finesse, c’est le drop shot. Le
plomb est ici placé 20 à 40 cm sous l’hameçon, en se servant de
l’excédant de fil du nœud. Le drop shot est une technique permettant l’emploi de tous les LS possibles (soft jerkbait, worm,
créature, écrevisse, lézard, shad, etc.). Voilà pourquoi cette
technique est si versatile. De plus, elle permet de pêcher soit
rapidement, soit de manière incroyablement lente en insistant
sur un poste, comme avec un vif. Le drop shot est d’ailleurs la
technique préférée d’Aaron Martens, le B.A.S.S. Angler Of the
Year 2015. Chez nous, elle se révèle très efficace sur le sandre,
le bass et surtout la perche.
Enfin, il faut aussi savoir que les petits leurres sont dangereux
pour deux raisons. La première est qu’ils peuvent capturer de
nombreux juvéniles et engendrer des blessures irréversibles
sur ces bébés fragiles. Ils sont également très dangereux sur
les poissons plus gros car ils sont facilement avalés par leurs
puissantes aspirations (dégâts à l’œsophage, à l’estomac et aux
branchies). Alors s’il peut paraître « hype » de pêcher finesse, il
faut tout de même rester très vigilant avec cette approche qui,
employée attentivement est si agréable mais qui, utilisée de manière désinvolte, se révèle être destructrice.
Mais il faut quand même savoir que les pêches finesses sont
utilisées principalement en été, lorsque les carnassiers et les
perches en particulier ciblent prioritairement les alevins de
l’année. L’hiver, jighead et drop shot permettent de solliciter
de manière lente les poissons concentrés profondément. Toute
l’année, les pêcheurs de bass usent de ces approches pour solliciter les gros bass éduqués et inactifs des petits plans d’eau rivières. Enfin, cette approche est parfaite pour tous les poissons
qui chassent de petites proies : chevesnes, truites, barbeaux,
rotengles, rockbass et perches-soleil en eau douce, gobies,
chinchards, maquereaux, sars en mer.
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Comme expliqué en début d’article, toutes ces pêches finesse
peuvent être utilisée avec un seul et même combo, voilà pourquoi cette approche séduit de plus en plus de pêcheurs du bord,
qui ne peuvent emporter plusieurs cannes avec eux. Une fois
le combo défini, il ne nous reste plus qu’à définir où et quand
pêcher finesse.
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UN SEUL COMBO
Qui ne possède un jig dans ses boîtes de leurres? Pourtant, peu s’en servent, ignorant ses
capacités à prendre du poisson. Beaucoup de questions trottent dans la tête de certains
débutants : où ? quand ? comment ? S’ils savaient comme c’est simple !
Le jig est censé imiter une écrevisse, un met très apprécié de
la plupart de nos partenaires de jeux, pour ne pas dire tous. Il
a en outre l’avantage d’être un leurre passe partout, puisque ce
4x4 des leurres possède le plus souvent une petite brosse qui lui
permet d’éviter l’accroc sur la plupart des obstacles. D’ailleurs,
il existe une astuce pour augmenter sa résistance aux accrochages, et qui consiste à écarter la brosse anti-herbe de gauche
à droite de la tête plombée, puis de la pousser légèrement vers
l’avant. Protection maximale garantie !
Les jigs vont de 2,5gr à plus de 20gr ! Mais pour débuter, je
préconise des grammages compris entre 10 et 15gr maximum,
ce qui est un bon compromis pour sentir son leurre lors des animations, sans pour autant pêcher avec une enclume.
LA RAIDEUR POUR LA SOUPLESSE
Mais pour pêcher aux jigs, il faut une canne... Et pour ça, son
choix est très important ! Etant donné que l’avantage du jig est
de pouvoir correctement évoluer aux cœur des obstacles, il faut
donc une canne relativement puissante pour pouvoir extraire le
poisson rapidement afin qu’il ne se coince dans une branche,
par exemple. Pour ma part, j’utilise une canne casting de puis-
Back to basic | Le jig
On passe en quelques secondes d’un balai très serré mais trop compact à un autre très ébouriffé et beaucoup plus apte à limiter les accrochages.
Quand à l’animation, tout dépend de l’humeur et de l’activité
des carnassiers, mais bien souvent, comme on pratique dans
un substrat épais, j’aime une fois mon jig posé sur le fond, le
laisser longtemps inerte. A ce moment-là, sa jupe se déploie et
son trailer (leurre souple que l’on rajoute ou non sur la hampe
Les premières bases de la pêche aux jigs sont données et maintenant, c’est à vous de jouer !
janvier-février 2016
En ce qui concerne les couleurs, j’emploie le plus souvent des
couleurs sombres comme le noir ou le marron, des couleurs qui
se rapprochent en fait des spots où l’on pêche, car sous un amas
de branches ou d’herbes, il fait souvent très sombre...
de l’hameçon du jig afin de donner une forme ou du volume
supplémentaire) se révèle, et apporte un intérêt supplémentaire au jig... Au bout de quelques secondes, je donne un petit
coup de scion, puis laisse à nouveau le jig poser sans bouger.
Je répète ainsi l’action deux ou trois fois avant de ressortir le
jig et de recommencer à nouveau sur un autre endroit... Bien
sûr, cette animation en est une parmi beaucoup d’autres, mais
se sera à vous d’innover en rapport de vos envies, mais surtout
avec celles du poisson...
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sance médium heavy 3/8-1oz (10,5gr-28gr) fast action qui me
permet d’allier puissance et sensibilité. Les modèles spinning
feront très bien l’affaire, mais je préfère les modèles casting qui
permettent des lancés plus précis et plus discrets lors des posés car parfois, le bruit du leurre posé trop fort sur l’eau peut
effrayer le carnassier posté.
LA CANNE
Nous avons besoin d’une canne mesurant entre 6pieds6 et
7pieds4, MH à XH, mais baitcasting. L’action doit être fast.
Si vous voulez pêcher spinning, je vous conseille une 6pieds6
à 7pieds, M ou MH, qui sera donc tournée vers le Texas light.
D’une manière générale, pour du Texas light, vous pouvez très
bien utiliser votre 6pieds6 habituelle, pourvue qu’elle soit fast.
Entre 6pieds6 et 7pieds, vous avez de quoi poser un leurre avec
suffisamment de précision pour officier. En-deça, comme avec
une 6pieds, des problèmes vont survenir, comme au ferrage, qui
sera fréquemment raté. Si la canne est trop longue, ce sera au
détriment de la précision de pêche.
Toutefois, une canne de 7 à 7pieds4 est tout simplement parfaite
pour le pitching et le flipping. Mais n’oubliez pas que ces cannes
ne sont pas faites pour lancer ! Si bien que le plus souvent, j’emporte avec moi deux combos Texas...
Nous avons besoin de moulinets à fort ratio, des «high speed».
Or, jusqu’à il y a sept ans, un ratio 6.3 de tambour tournant était
considéré comme un ratio élevé... Nous bénéficions maintenant
de ratios 7.2 et 9.1 ! Un petit rappel pour comprendre :
- quand un ratio 6.3 ramène 67cm par tour de manivelle
- un ratio 7.3 ramène 77cm par tour de manivelle, et
- un ratio 9.1 ramène 102cm par tour de manivelle...
En Texas, il est important d’utiliser le plus fort ratio disponible.
Il y a deux raisons à cela :
- premièrement, vous récupérez plus rapidement votre leurre
et donc êtes plus rapidement prêts à pêcher le prochain poste,
vous pouvez donc lancer plus souvent dans une même journée.
Si vous réalisez trois cents pitchings par jour avec un 6.3 et que
vous changez le lendemain pour un 9.1, vous allez peut-être bénéficier sur le deuxième jour de 20 ou 25% de lancés supplémentaires !
- deuxièmement, comme vous allez le plus souvent pêcher le
cover, votre vitesse d’exécution, donc d’extraction du fish, va
étroitement dépendre de la vitesse de rotation de votre moulinet.
LA LIGNE
Le choix de la ligne en Texas dépend quelque peu des goûts de
chacun. J’utilise personnellement presque exclusivement de la
janvier-février 2016
Mais si cela semble simple, tout part d’un équipement adéquat.
Sans cela, votre expérience est vouée à l’échec. Voyons tout cela
point par point.
LE MOULINET
103 | predators |
Pour autant, les basiques de la pêche dite Texas sont d’une
simplicité déroutante. Je dirais, lesson 1 : lancer le leurre. Le
laisser tomber au fond. Sentir la touche. Ferrer. Quatre points,
c’est tout !
Back to basic | La classe au texas
Le montage Texas est l’une des techniques les plus proches... de la pêche au vif ! C’est donc
une technique parfaitement adaptée aux débutants, contrairement à ce qu’un certain snobisme voudrait nous faire croire. Mais il est vrai que pour un pêcheur passé dans l’art de la
pêche aux leurres, le Texas sera tout simplement le lieu privilégié de l’expression de son
habileté...
Back to basic | La classe au texas
large ouverture. J’essaye simplement de bien accorder la taille
de l’hameçon à celle du leurre. J’emploie aussi des fins de fer
en texas light, et des forts de fer en heavy Texas. Rien que de
très logique, non ?
LA PLOMBÉE
104 | predators |
janvier-février 2016
La pêche en Texas rig exige des plombées spéciales, appelées
«Bullet Sinker», ou plombs balles. Pour moi, c’est là que se fait
toute la différence ! Il y a en gros deux types de plombs balles
: en plomb ou en tungstène. Ce dernier matériau est vraiment
d’une densité folle. Si bien qu’à poids égal, une plombée en
tungstène est vraiment, beaucoup plus petite. Quand la pêche
est délicate, cela fait la différence.
tresse, sauf en texas light où je lui préfère le fluorocarbone. Ma
tresse fait seize à vingt livres de puissance, à laquelle j’ajoute
une tête d’un mètre ou deux de fluoro. Mais pour le Heavy Texas,
ma tresse monte jusqu’à trente livres, tout comme mon fluorocarbone en pointe, d’ailleurs. Mais chacun peut avoir d’autres
préférences. Par exemple, j’utilise beaucoup de tresse multicolore, pour pouvoir suivre les mouvements suspects de mon
corps de ligne, mais d’autres détesteront !
Parmi mes autres préférences, je suis enclin aux cannes plutôt
longues. Aussi j’en profite pour réaliser des têtes de ligne de
même longueur que ma canne. De cette manière, le nœud de
raccord ne me gêne pas pour pitcher, il est toujours en dehors
des anneaux !
LES HAMEÇONS
Le marché propose différents types d’hameçons texans. Mais
je n’utilise que des Off set wide gap hook, c’est-à-dire à très
Mais l’histoire ne s’arrête pas là... Sur des fonds très durs,
comme des empierrements, le tungstène rend un son très puissant que les poissons n’aiment pas spécialement. Je reviens
alors au bon vieux plomb, plus sourd, plus discret du point de
vue sonore. Je peux même rendre ma plombée totalement silencieuse en l’entourant de feutre... A l’inverse, je me suis procuré aux USA des bullet sinkers avec des rattles intégrés, on
peut donc faire beaucoup de chose en Texas, c’est une pêche
simple et non simpliste !
LE LEURRE
Nous utilisons différentes familles de leurres en Texas. Personnallement, mon choix s’est avec le temps limité à deux : les
craw et les worms. Mais j’en ai un bon assortiment de couleurs,
neutres ou agressives, en fonction des conditions. Quant à la
taille, et s’agissant de la France, j’utilise des leurres de quatre à
six pouces. Pour en revenir aux couleurs, si vous ne savez rien
des eaux où vous vous rendez, je vous conseille d’opter pour watermelon et pumpkin. Ce sont deux bons passe-partout.
Un dernier mot enfin. Quand vous armez votre leurre, assurez-vous qu’il soit parfaitement aligné. Mettez tout votre soin
à installer le leurre souple sur l’hameçon. C’est sans doute le
point le plus important...
«sur des fonds très durs, comme des empierrements, le tungstène rend un son très puissant que les poissons n’aiment pas
spécialement»
SAUVONS
les
DERNIERS BARS
AqUItAINS & EUROPéENS
de l’extermination à court terme
Grâce à la version française de la pétition SOS SAVE OUR SEABASS, ENVOYEZ MASSIVEMENT DES EMAILS aux
décideurs de BRUXELLES : un clic sur les adresses, et vous ferez entendre VOTRE voix. Les bureaucrates de BRUXELLES ne
nous entendraient jamais ? Prenons les au mot, montrez leur que le gouvernement français ne parle qu’au nom d’une minorité
qui s’enrichit avec le Bar mais que nous, la base et aussi de nombreux professionnels responsables ne voulons plus que ce
scandale continue. Dénoncez que la France puisse permettre que l’on pêche en hiver sur les frayères à gros bars, exigez la
fin définitive de ces pratiques honteuses partout en Europe. Dénonçons les lobbies et nos ministres successifs de la Pêche qui
les protègent bec et ongles, montrons leur le bon chemin. En 10 ans, nous venons de détruire 75% de la biomasse des bars
en Europe (source : CIEM). Il n’est pas encore trop tard. Mais Demain, dans 2 ou 3 ans, nous ne pourrons pas nous excuser en
prétendant ne pas avoir été informés.
DONNEZ NOUS DU POIDS
SIGNEZ LES 2 PétItIONS
" stop aux massacres des bars par les senneurs "
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" sos sauvons nos bars "
Liens des deux pétitions française et anglo-saxone :
http://liencs.fr/stop-aux-massacres-des-bars
http://www.saveourseabass.org/fr/accueil/
www.facebook.com/maigre40
www.pechedurable.org
rubrique | titre article
janvier-février 2016
107 | predators |
Le bigbait est souvent considéré comme le leurre ultime des pêches faciles. Nombreux
sont les pêcheurs jugeant cette technique uniquement adaptée aux moments de totale
frénésie alimentaire ! Or, la pratique régulière de cette technique m’a à plusieurs reprises prouvé le contraire !
Back to basic | Le bigbaiting
ce jour-là fut immédiate : « Au moins si tu es bredouille, là tu
sauras pourquoi ! »
Mais l’histoire en a voulu autrement : tandis que je laissais gratter pour ne pas dire récurer les postes à mes détracteurs, je
passais lentement mon swimbait sur ces mêmes zones où apparemment les poissons semblaient être absents. Quand, venant du fond, plusieurs bass de plus de 45cm montèrent à la
surface en marquant un fort intérêt pour mon gros leurre !
RÉCIDIVE
Quelques jours plus tard, sur un autre spot, alors que nous
n’avions réussi à prendre que quelques petits poissons, je réitérais mon expérience. Et là encore, de jolis poissons vinrent des
profondeurs pour se saisir de mon bigbait !
La seconde anecdote a lieu en septembre dans la région lyonnaise, le jour-même où Numa me demanda de parler de bigbait.
Pour être raccord avec ma mission, je décide donc d’aller pêcher
le bass en utilisant principalement des bigbaits. Nous sommes
deux à pêcher en float tube et après une heure de pêche, je n’ai
pas eu la moindre touche. Mais, tout va vite s’inverser et le bigbait va même devenir la solution unique du reste de la journée !
Ces deux histoires me permettent de contredire deux croyances
sur l’utilisation des bigbaits :
1. Le big bait prend du poisson même quand les conditions de
pêche sont compliquées
2. Il n’est pas nécessaire d’attendre l’hiver pour sortir un bigbait
En gros, le bigbait au même titre que tous autres leurres, peut
représenter une solution, que la pêche soit facile ou même très
difficile, que ce soit l’été où l’hiver, en eau tintée ou claire… bref,
dans toutes les conditions !
STIMULATION MAXIMALE
En fait, l’avantage du bigbait est qu’il joue sur différents stimuli en même temps. Les leurres de cette famille sont généralement réalistes et vont donc nous permettre de jouer sur l’aspect
alimentaire, mais aussi sur la curiosité, l’agressivité où même
la territorialité… C’est pour cela, entre autres choses, qu’ils
peuvent être utilisés toute l’année. Mais comment choisir les
postes à prospecter avec un bigbait ?
108 | predators |
janvier-février 2016
Parce que nombreux sont les bigbaits flottants, une autre
conviction est de croire qu’il faut les utiliser sur des zones peu
profondes. Là encore, j’ai pu constater que l’utilisation des
bigbaits est idéale quand la hauteur d’eau est de deux à trois
mètres, même avec des leurres flottants ! De part leur volume,
ils sont repérables de loin et les poissons n’auront aucun scrupule à se déplacer pour s’en saisir !
Pour étayer mon argumentation et tenter de vous convaincre de
passer au big bait, je commencerai par raconter deux anecdotes
personnelles. La première a lieu sur une rivière à bass du sud de
la France, en pleine journée, au cœur de l’été. Alors que depuis
plusieurs heures nous grattions désespérément en Texas des
arbres immergés sans la moindre touche, je décide de monter
un swimbait de 80gr slow sinking. La remarque de mes potes
En général, les bigbaits seront destinés à des prédateurs de
taille correcte. Il faut donc garder à l’esprit que plus les poissons sont gros, plus ils sont vieux et plus ils craignent la lumières. Alors, bien sûr, on va cibler les obstacles comme les
blocs rocheux, les arbres immergés, les tapis d’herbiers mais
surtout ne pas oublier de prospecter les zones d’ombre isolée
(j’appelle ça « l’ombre au soleil »). Mais une fois notre leurre
dans la « strike zone potentielle », il va falloir le rendre pêchant !
RIEN DE BIEN COMPLIQUÉ !
En général, il suffit de le ramener en linéaire, mais je dirais que
plus la récupération est lente mieux c’est. D’ailleurs, avec un
bigbait flottant articulé, une fois le lancer effectué, il est important de laisser son leurre immobile pendant quelques dizaines
de secondes. Par inertie, le leurre continuera à bouger lentement ; ce qui le rend pêchant sans que l’on ait rien à faire. Il
n’est pas rare de voir un poisson se déplacer lors de cette pose
prolongée. De même, lancer son leurre au-delà de l’obstacle ciblé et marquer une pose similaire une fois le leurre à proximité
de la zone potentielle, pourra de la même manière déclencher
une attaque.
Bien entendu cette technique nécessite un matériel spécifique. Heureusement, depuis quelques années les fabricants de
cannes ont tous développé des modèles adaptés à cette technique. La gamme de prix pour l’acquisition d’une canne bigbait
est donc plutôt large et cette technique est devenue plus accessible. Il est donc possible aujourd’hui de trouver des cannes
pour moins de 100€. Le modèle permettant le meilleur compromis sera de préférence de type casting, pour une longueur
de 7pieds4 (2,25m) d’action régular fast pouvant propulser des
leurres jusqu’à 100gr. Une canne trop longue peut être encombrante si vous décidez de pêcher avec des jerks à brochet type
Buster Jerk : à l’inverse, une canne trop courte sera un handicap
pour propulser les leurres à multi-sections qui ont généralement un mauvais aérodynamisme, du fait de leur conception.
Pour le moulinet, il n’est pas nécessaire de se prendre la tête.
La plupart des modèles ayant une contenance suffisante et un
bon frein conviennent. Il faut juste éviter les modèles qui ont
tendance à perruquer facilement, car un blocage lors du lancer
ne pardonne pas avec un leurre de plus de 50gr ! J’aurai donc
une préférence pour les moulinets équipés d’un frein de lancer
centrifuge. Pas de prise de tête non plus pour le ratio. Un 6.3 :1
reste le plus polyvalent. En revanche, si votre pratique du bigbait se limite à l’utilisation de jerkbaits à brochet, un 7.3 :1 sera
préférable car une vitesse de récupération élevée permettra de
récupérer plus facilement le « mou » du fil lors des jerks… Enfin,
concernant le choix du profil du moulinet... tout dépend du pêcheur ! C’est simplement une question d’ergonomie et de look !
la tresse permet d’être plus efficace sur les ferrages. Ensuite,
un bas de ligne en fluorocarbone de 15lbs à 20lbq est indispensable (pour le nœud de raccord tresse/fluoro voir le dossier
nœud du Predators n°57).
Le fluorocarbone est quasiment invisible dans l’eau grâce à son
indice de réfraction très proche de celui de l’eau. Il est donc indispensable pour apporter de la discrétion au montage. Ce bas
de ligne devra au minimum faire une longueur de trois mètres
et sera rallongé en fonction de la clarté de l’eau. Pour la traque
du brochet, il faudra encore ajouter un brin de fluorocarbone
de fort diamètre (60centièmes minimum) pour résister aux coupures (longueur d’environ 50cm).
Il ne reste plus qu’à monter un leurre dur ou souple de plus
de 50gr ou de plus de 15cm, car ce sont à peu près les mensurations à partir desquelles on parle de bigbaiting, puis découvrir cette pêche, qui est sans doute une des plus excitantes. La
moindre touche provoque une montée d’adrénaline, avec l’appréhension et l’excitation de rencontrer un big fish et de se faire
malmener dans un gros combat !
109 | predators |
janvier-février 2016
Une fois le moulinet choisi, il va falloir maintenant le remplir !
Une tresse 8 brins de 35lbs devrait faire l’affaire… Elle permettra de couvrir un maximum de situations. Les leurres utilisés
étant armés d’hameçons forts de fer, l’élasticité quasi nulle de
Ce poisson-nageur flottant, d’une apparente simplicité, s’anime lorsqu’on le
mouline. Pourtant, son corps trapu, qu’il
soit de bois ou de plastique, et sa bavette
aux tailles et formes variées, en font
un leurre aux multiples facettes. D’apparence et de conception très simple, ce
symbole Américain du powerfishing est
plein de subtilités, qui ne font qu’élargir votre vision de la pêche à mesure que
vous intériorisez son utilisation. Revue
de détails d’un leurre qui a traversé les
époques sans prendre une ride.
Back to basic | Crankbaiting
Dans les années trente et quarante, la frontière entre un topwater et un crankbait était assez mal définie. De manière générale, on parlait de « plug ». Tout était en bois, parfois en métal, mais l’utilisation de ces leurres se limitait à la surface et
au premier mètre. Jusqu’aux années soixante-dix, le crankbait
était nettement supplanté par l’apparition sur le marché des
leurres souples et du spinnerbait. Mais lorsque Fred Young créa
le Big O, il initia un raz-de-marée qui allait changer à jamais
l’approche de la pêche du black-bass...
La première chose qu’il fit, fut de contacter Rick Clunn qui à
l’époque gagnait énormément de tournois en employant un
spinnerbait. Dans une vidéo, Rick Clunn raconte que Young est
venu le trouver peu avant une compétition. Il lui a présenté le
Big O en lui demandant de le lancer le plus proche possible de la
berge et de le mouliner à la plus haute vitesse que son moulinet
lui permettait. Surpris dans un premier temps, le test fut une
révélation. Rick Clunn remporta de nombreux tournois avec le
Big O, ce qui valu une photo du leurre dans « Sport Illustrated ».
Un tremplin qui permit au leurre mythique d’atteindre plus d’un
million de vente en un temps record. Rick Clunn créa rapidement par la suite le RC1 et RC3, deux flat side crankbaits avec
lesquels il gagna un de ses quatre Bassmaster Classic. La folie
du marché du crankbait était lancée.
LA COURSE SUR PLACE
Si de nos jours le balsa et le cèdre sont toujours employés pour
fabriquer des crankbaits, afin d’offrir un maximum de flottabilité
l’industrie moderne utilise désormais majoritairement du plastique en s’efforçant de soigner de petits détails. En incorporant
des billes en métal, en verre, en plomb ou en tungstène, en ajoutant des pistons internes et en cloisonnant les coques, les designers redoublent d’efforts afin de décider des poissons de plus
en plus pêchés et des pêcheurs assoiffés de nouveautés. Densités différentes, plastiques différents, bavettes révolutionnaires,
transfert de masse, billes bruiteuses… La liste est longue et n’a
qu’un but : proposer au pêcheur un arsenal complet.
SHALLOW RUNNER (SR)
Ce crankbait est divisé en deux catégories que l’on distingue en
observant la bavette du leurre. La forme la plus commune en
Europe est le crankbait à bavette ronde, qui permet de « peigner » l’eau, les zones légerement herbeuses et le sable. Parfait
pour tenter d’imiter le poisson fourrage en bordure ou sur les
zones peu profondes, il est en revanche difficile à faire évoluer
111 | predators |
Les crankbaits plongeant de zéro à un mètre cinquante sont
considérés comme des shallow runner (SR) ou crankbaits de
surface. Les crankbaits plongeant de un mètre cinquante à
quatre mètres sont considérés quant à eux comme des medium
runner (MR), des crankbaits de transition. Reste enfin, les plus
difficiles à utiliser, les deep runner (DR), des crankbaits à la
bavette surdimensionnée, qui nagent au-delà de quatre mètres
(parfois jusqu’à huit).
janvier-février 2016
On classe les crankbait en plusieurs catégories, mais le premier
paramètre à prendre en compte est la taille de la bavette. Celleci permet au leurre d’entrer en mouvement lorsqu’on génère
l’action de cranking à l’aide de notre moulinet. La bavette prend
appui sur l’eau et en fonction de sa taille, va entrainer notre
leurre plus ou moins profondément en décrivant un wobbling
plus ou moins serré.
Back to basic | Crankbaiting
dans les obstacles. Sa courte bavette n’offrant pas la surface
suffisante permettant au leurre de se désaxer et de contourner
ce qui se présente face à lui. La deuxième catégorie, celle à laquelle nous nous attacherons un peu plus loin, est la catégorie
des squarebill crankbait. Ceux qui possèdent une bavette carrée
et qui ouvrent une autre dimension dans la pêche du crankbait.
MID RUNNER (MR)
112 | predators |
janvier-février 2016
Les « mid runner » sont pour moi des crankbaits de transition. Je m’explique. Si un shallow runner s’occupe des zones
peu profondes qu’elles soient off shore ou près de la berge, un
mid runner va plutôt pour le mieux s’exprimer sur des cassures,
des pentes douces, ou des variations de fond off shore sur lesquelles il y a de l’herbe ou des structures. Mais pourquoi utiliser un leurre qui évolue entre un mètre cinquante et quatre
mètres ? Et pourquoi parler de transition ? Simplement parce
que si l’on prête attention au comportement du bass au fil de la
saison, on s’aperçoit qu’il stationne à ces profondeurs avant et
après chaque période majeure de l’année.
Prenons l’exemple typique de la région des Ozarks Mountains
qui s’étend sur l’Arkansas, le Missouri, l’Oklahoma et Kansas. En période de pré-spawn, alors que les eaux sont encore
froides, les poissons montent sur les bordures profondes (entre
deux et quatre mètres) et commencent à se gaver d’écrevisses
afin d’affronter le jeûne de la fraie. La plupart des locaux ne jure
que par deux crankbaits : le Wiggle Wart, un mid runner très
old school que Storm vient de remettre sur le marché (et que
Numa adore). Et le Rock Crawler designé par le maître des lieux
Mike McCleland. Ces deux leurres sont spécifiquement conçus
pour suivre cette berge qui s’enfonce rapidement vers le lac. Ils
permettent donc de viser un moment spécifique de l’année. Ces
mêmes leurres seront également utilisés lorsque les poissons
marqueront une pause à cette hauteur d’eau à leur retour de
fraie, sur leur route vers les profondeurs afin d’y passer l’été.
Même scénario à la transition été/automne quand les températures refroidissent et que les bass s’orientent vers la berge en
suivant la migration des shads.
Comme avec n’importe quelle technique, le « seasonal pattern »
revêt une importance cruciale dans le choix du leurre. Pêcher la
bonne hauteur d’eau est une des problématiques majeures de la
pêche au crankbait. On le voit d’ailleurs très bien avec les deep
diver crankbaits et leurs bavettes surdimensionnées. Conçus
pour atteindre une zone située entre quatre et huit mètres,
leur utilisation est réservée à l’hiver ou à l’été lorsque les eaux
sont froides ou à l’inverse très chaudes, et que les poissons ne
bougent que très peu.
La période post spawn de mi juin jusqu’à fin août, voire septembre en fonction du climat, est la période phare pour pêcher
de cette manière. Les Américains appellent ça « ledge fishing ».
Trouver un haut fond dans six ou sept mètres, la plupart du
temps off shore, avec des herbiers éparpillés, ou des structures,
tout cela bercé par un léger courant, et vous obtenez le spot
parfait pour utiliser un deep crankbait.
J’espère que cette catégorisation vous aide déjà à voir un peu
plus clair dans la manière d’aborder les choses. Evidemment
l’avancée technologique des sondeurs aide beaucoup à valider
la zone de tenue des poissons, mais connaître le comportement
du bass au cours de l’année est irremplaçable. Cela va vous
aider à mieux pêcher, à mieux réagir sur l’eau, et à mettre en
place des stratégies plus fines. Accessoirement, cela vous facilitera la tâche lors de la conception de votre boîte et vous évitera
des achats inappropriés.
FAQ
Avant d’aller plus loin et d’expliquer la manière d’utiliser ce
fabuleux outil, j’aimerais tenter de répondre rapidement à une
question que quelques néophytes m’ont posée via les réseaux
sociaux. Pourquoi pêcher avec un crankbait quand on pourrait
utiliser un shad ? C’est vrai que depuis quelques années, le
marché du leurre souple et du shad ont monopolisé le devant
de la scène et que leur utilisation systématique a « gelé » l’utilisation des leurres durs et la réflexion qui en découlait, en particulier lors des pêches du brochet et du sandre. Or, le crankbait
est un outil de prospection rapide que même le spinnerbait ne
peut concurrencer. Il est un leurre de « contact » qui déclenche
les attaques même lorsque les poissons sont peu actifs. Comme
je vais l’expliquer dans les lignes à venir, rien ne peut égaler
l’action singulière initiée par le contact de la bavette avec les
obstacles. Aucun shad ne peut se comporter de la sorte.
lorsque Fred Young créa le Big O, il initia un raz-demarée qui allait changer à jamais l’approche de la pêche
du black-bass
C’est vraiment important de ne pas avoir
une pêche stéréotypée, en suivant simplement les grandes tendances du moment.
Avoir un esprit réflexif permet de s’affranchir de tout ça, et d’utiliser la quintessence
Lancer. Ramener. Deux actions qui s’exécutent à l’aide du bras
et de la canne, et de la main et du moulinet. Aucune animation,
juste deux gestes simples qui vont pourtant conditionner l’action
du leurre. Atteindre de grandes distances de lancer lorsqu’on
pêche un deep diver crankbait est essentiel si l’on veut que le
leurre atteigne sa profondeur maximale lors de la récupération.
Plus on lancera loin, plus le leurre restera longtemps à sa profondeur de nage. La vitesse de récupération est également un
facteur important et il est primordial de le noter, ce même si
des pêcheurs comme Keith Combs tendent à pêcher très vite
systématiquement et ce en utilisant des deep diver.
Depuis que je suis en Louisiane, j’ai énormément observé et
je me suis rendu compte qu’en France, lorsqu’on pêche au
crankbait, on le fait en moulinant lentement. Question d’inconfort ? De croyance ? De culture ? De méconnaissance ? Un peu
de tout je pense. Si je ne devais retenir qu’un mot de ce que j’ai
appris de la pêche du crankbait aux Etats-Unis, ce serait le mot
« deflection ». Ce mot revient de manière systématique. C’est
l’art de faire rentrer en contact son crankbait avec toutes structures immergées possible. La bavette du leurre joue le rôle de
déflecteur, désaxant le crankbait, l’empêchant de s’accrocher et
créant alors un mouvement imprévisible et irrésistible. Pêcher
un crankbait pleine eau, n’a que peu d’intérêt et il serait alors
plus judicieux de lui trouver un substitut.
«DEFLECTION»
Que l’on pêche une pointe rocheuse au deep crankbait, un
amas de cailloux au medium crankbait ou des troncs d’arbres
au squarebill, la notion de contact doit être centrale dans votre
approche. Si vous ne « touchez » pas le fond ou les structures,
c’est que votre crankbait n’est pas approprié et qu’il vous faut
changer de leurre pour mieux vous adapter à la profondeur. Le
matériel idéal pour la pêche du crankbait est une chose assez
personnelle en fait, qui doit être dictée par les sensations et le
contexte que vous pêchez. Rivière ou lac pour la longueur par
exemple.
Pour pratiquer cette technique, deux choix s’offrent à vous en
terme de canne. Soit l’utilisation d’une canne en carbone avec
un blank très mou. Soit une canne en fibre de verre, « glass mo-
DES STYLES
Forcément lorsqu’on évoque l’action de pêche avec un crankbait,
on pense à la notion de power fishing et à Kevin Van Dam, Rick
Clunn, Kevin Short ou plus récemment Brent Erhler. Tous sont
des adeptes du Square bill en 1.5 et sont des maîtres dans l’art
de la prospection. Ils n’ont pas tous le même style, et la même
vitesse d’exécution, mais il est important de comprendre qu’un
power fishing ne veut pas forcément dire mettre le moteur électrique sur vitesse huit en survolant la berge de manière inconsidérée, effectuant un lancer tous les trente mètres.
Van Dam et Clunn sont redoutables lorsqu’il s’agit de battre du
terrain en effectuant un lancer tous les mètres, tandis qu’Erhler
et Short eux sont plus minutieux. Ils vont peigner une zone sur
laquelle ils savent qu’il y a du poisson et multiplient les lancers
sur un même cailloux ou sur une même branche immergée.
Le squarebill crankbait est le leurre de prédilection aux EtatsUnis car il permet de prospecter énormément, en ne s’accrochant que très peu, mais également de piquer des poissons qui
ne mordent que timidement et qu’on ne piquerait pas avec un
spinnerbait, par exemple. Désormais, ma pratique du squarebill est basée sur le principe de pêcher vite en peignant chaque
branche, chaque caillou, en multipliant les lancers sur la même
structure. De ce fait, on attise la curiosité du poisson, ce qui
l’amène à se déplacer dans l’obstacle en se rapprochant petit à
petit du leurre. Ce que j’aime faire, c’est commencer à pêcher
la partie la moins profonde de la structure pour ensuite aller
vers le plus profond. Ainsi, si je capture un poisson, je risque
moins de déranger ceux qui sont postés à proximité à un étage
inférieur dans la colonne d’eau. L’idée c’est un peu d’isoler un
individu, afin d’extraire un à un les poissons, sans éveiller la méfiance du banc.
Pêcher avec un square bill est bien différent d’avec un deep diver cranckbait. Sa physionomie est bien entendu différente, de
janvier-février 2016
FASTOCHE, FESTOCHE
del ». Il faut comprendre que vous récupérez votre leurre de manière linéaire et constante, une canne trop raide ne plierait que
trop peu à la touche et ne laisserait pas suffisamment de temps
au poisson pour se saisir du leurre. En somme une réaction trop
rapide de votre part arracherait le leurre de la gueule du poisson, et lui déchirerait les lèvres. La souplesse d’une canne en
fibre, vous offre un léger temps de latence avant que vous ne
sentiez véritablement le poisson. En comprimant votre canne
par un mouvement ample et continu, et en accélérant la récupération de votre moulinet, vous assurerez la bonne tenue du
poisson sur votre hameçon et éviterez les décrochages.
113 | predators |
d’une technique sans essayer de la remplacer par une autre. En
ce qui concerne l’action de pêche, il y a beaucoup de subtilités
à prendre en compte qui feront de vous un meilleur pêcheur au
crankbait.
Back to basic | Crankbaiting
Pour cela, j’utilise un simple monofilament d’un diamètre important. Désormais, il m’est rare lorsque j’utilise un square bill,
d’employer un faible diamètre. Dix sept livres, soit un diamètre
se situant autour de trente cinq centièmes, est un minimum.
Certains Américains vont même jusqu’à utiliser du quarante
cinq. Mais pourquoi autant de grossièreté me direz vous, lorsque
la technologie nous permet aujourd’hui d’obtenir d’excellentes
résistances dans des diamètres très fins ? C’est tout simplement une question de physique propre aux propriétés du monofilament (je parle ici de monofilament qui n’a subi aucune adjonction de coating ou de fluorocarbone). Le monofilament flotte
et en gros diamètre, il appuiera de ce fait davantage sur l’eau et
aura donc une propension à augmenter la flottabilité de votre
leurre. Celui-ci entrera en contact avec l’obstacle tout en ayant
un angle permettant une déflection optimum.
L’emploi d’une telle ligne revêt également l’avantage indéniable
de faciliter le décrochage du leurre en l’entrainant vers la surface lorsque vous « poppez » votre ligne pour extraire votre
crankbait du bois ou le caillou dans lequel vous êtes bloqués.
Alors qu’à l’inverse, un fluoro jouera plus le rôle d’ancre, inhibant la capacité de flottaison de votre leurre. Une bien belle manière de laisser beaucoup d’argent au fond de l’eau...
Beaucoup me disent ne plus supporter l’élasticité du monofilament. Il faut bien avoir à l’esprit que la plupart du temps lorsqu’on pêche au square bill cranckbait, les lancers ne sont pas
longs. Une nouvelle fois, il convient d’être précis et de soigner
les trajectoires de récupération du leurre. A courte distance,
l’élasticité du monofilament permet au poisson de se saisir
du leurre correctement avant que vous ne réagissiez et comprimiez votre canne. Il vous faut alors considérablement augmenter votre vitesse de récupération du moulinet pour s’assurer
que vos hameçons aient bien pénétré la gueule du poisson. La
question de la ligne est bien différente lorsqu’on pêche avec des
crankbaits à la bavette traditionnelle. On aura plutôt tendance
à employer un fluorocarbone d’un diamètre le plus fin possible,
sans toutefois aller en deçà de dix livres. Ainsi faible diamètre
plus fluorocarbone entraîneront le leurre à sa profondeur maximale de nage.
part son corps et sa bavette, mais plus que tout je trouve, c’est
son action, sa flottabilité et sa manière d’éviter les obstacles qui
le caractérisent.
114 | predators |
janvier-février 2016
CONTRE-INTUITIF
Les questions de la canne ou du ratio du moulinet sont souvent soulevées mais celle qui revient dernièrement concerne la
ligne. « Quelle ligne utilises tu quand tu pêches shallow avec
un square bill cranckbait ? ». En France, la culture japonaise et
la pression de pêche grandissante sur un cheptel de bass plus
que moribond, poussent très souvent les uns et les autres à réduire le diamètre de leurs lignes de manière considérable, ou à
utiliser systématiquement du fluoro, pensant que la discrétion
l’emportera toujours. Ici, la discrétion est bien plus à considérer
dans l’exécution et le placement du bateau que dans l’emploi du
matériel. Lorsque je pêche avec un square bill, comme je vous le
disais dans un précédent numéro de Predators, je fais en sorte
que mon leurre entre en contact le plus possible avec l’obstacle. De cette manière, il va progresser en sautant de branche en
branche en décrivant une course erratique, cette fameuse «deflection» complétement imprévisible déclenchant la réaction du
poisson.
Le crankbait a souvent été sous employé et méprisé en France.
Sa fabuleuse capacité à passer partout et à s’adapter à n’importe
quel contexte fait de lui un objet incontournable dans l’arsenal
d’un pêcheur. Capable de prendre de tout, il peut être utilisé tout
au long de l’année avec succès, à condition de l’utiliser dans des
contextes appropriés. Un retour aux bases ne fait jamais de mal,
surtout quand c’est pour progresser !
Pêcher un crankbait pleine eau, n’a
que peu d’intérêt et il serait alors plus
judicieux de lui trouver un substitut
Trouver
l’inTrus
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